EPIGRAPHIE
« Gravissez la première marche de la foi,
inutile de voir tout l'escalier, gravissez juste la première
marche »
Dr Martin Luther King (1929-1968)
« Suivez votre félicité et l'univers
vous ouvrira des portes là ou où il n'avait que des
murs »
Joseph Campbell (1904-1987)
DEDICACE
L'Ancien des Jours, le Père des Esprits toutes tendances
confondues, l'Etre Suprême, l'Unique, Aimant et Tendre :
YHWH. Celui à qui tout mon être est
consacré ;
NGELEKA MUKENDI Guylain
REMERCIEMENTS
Au terme de notre travail, nous remercions : nos parents,
Crispin MUKENDI NKASHAMA et Marie KAPINGA NTUMBA pour leurs soutiens fermes.
Nous associons aussi à cet endroit toutes les
Autorités Administratives et Académiques de la Faculté des
Sciences Sociales Administratives et Politiques.
Nous pensons aussi au Professeur Monsieur LIKOKU BEKODJ'AOLUWA
III et au Chef des Travaux Jean Marie MBUTAMUNTU qui, malgré leurs
nombreuses occupations, ont accepté la direction et l'encadrement de ce
travail. Leurs remarques et suggestions nous ont été d'un apport
inestimable dans son élaboration.
Que nos frères et soeurs, Serge KALALA, Nancy MBUYI,
Hugues NTUMBA, Jemima MUSAU, Rachel BUIMA, Nathan MBUYI trouve ici l'expression
de notre grâce.
Enfin que nos amis et compagnons de lutte TABALA Pepeno, MOBALE
NKOGATE Suzy, KUKOSIKILA Jules, BOLENGA Hery, MAFUILA Dido, YEMAME Idriss, MPIA
Nacha, BIMPELA Guyda, KIKUPU Bernard (Boozer), MFWAMBA Fabrice, et MOBALE
AKWAME Patricia retrouve ici les résultats de notre dure labeur.
A tous ceux qui ont pu contribuer d'une manière ou d'une
autre à l'élaboration de ce travail, nous exprimons l'expression
de notre indéfectible lien d'amitié.
NGELEKA MUKENDI Guylain
INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo est un pays
riche et envié, caractérisé par les merveilles de la
nature. C'est un pays convoité par les grandes puissances du monde.
Dès qu'il fut découvert, les explorateurs ont, après
quelques temps, constaté que le pays avait des richesses très
importantes qu'il fallait exploiter. Les rapports sur ce pays touchèrent
la Belgique qui s'intéressa rapidement. Cela n'allait pas laisser
indifférente les autres puissances qui s'exprimaient à travers
les sociétés multinationales.
1.
Problématique
Les belges avec le Roi Léopold II se firent remarquer chez
les autres grandes puissances par les richesses qu'ils exploitaient en RDC. De
là, les grandes puissances solliciteront de pouvoir eux aussi prendre
part à l'exploitation des ressources de la RDC. A cette occasion,
Certaines conférences internationales seront faites pendant cette
période coloniale sur le Congo concernant sa répartition par les
grandes puissances pour explorer ses richesses et faire
bénéficier leurs pays de celles-ci. Sur ce, l'Angleterre
dès le début du 19 siècle demandera à la Belgique
de se partager la RDC en deux c'est-à-dire d'Est à
l'Ouest1(*).
A partir de la conférence ayant amené la
réalisation de la charte2(*) coloniale, les grandes puissances se sont entendus de
pouvoir accéder et exploiter le Congo comme un bien commun. Les milieux
maritimes et terrestres seront analysés au peigne fin pour
l'exploitation des ressources importantes qui seront collectées. Mais le
fait de laisser le roi belge toujours propriétaire ne semblait toujours
pas plaire aux autres grandes puissances. Le droit d'exploitation pouvait un
jour cesser. D'où le partage du Congo paru à l'horizon car
plusieurs Etats qui étaient intéressés ont cherché
de pouvoir posséder un espace pour l'exploiter.
Cependant, malgré l'attraction et l'intérêt
des autres puissances, la Belgique garda la propriété du Congo et
continua sa gestion. Mais celle-ci ne durera plus longtemps car de nombreuses
pressions vont contraindre le roi Léopold II à l'occasion de
livrer aux grandes puissances le droit d'exploiter ensemble les richesses
naturelles du Congo. Pour perpétrer cette exploitation, les occidentaux
vont installer des présidents à leur solde à l'instar des
présidents marionnette.
Aujourd'hui en République Démocratique du Congo,
nous palpons encore cette opposition entre la souveraineté du Congo et
l'impérialisme des grandes puissances. Ainsi nous assistons aux conflits
qui se livrent dans le pays, principalement à l'Est avec son chapelet
à mater donne des viols des femmes, des enfants, des tueries atroces. Le
coût humain résultant de ces conflits est certainement
élevé et peut-être précisément
évalué entre 6,9 à 10 millions de morts.3(*)
Tous ces évènements, ont suscité en nous les
questions suivantes :
§ les Sociétés Multinationales ont-elles une
influence sur les conflits armés en RDC ?
§ Les Sociétés Multinationales ont-t-elles des
intérêts à la balkanisation de la RDC ?
2.
Hypothèse
Selon le Professeur SHOMBA K., le terme hypothèse
évoque la présomption que l'on peut construire autour d'un
problème donné4(*). Dans cette étude nous pourrons étaler
nos opinions de cette manière :
La République Démocratique du Congo regorge de
plusieurs matières premières qui amènent les
sociétés multinationales à obtenir divers titres. Ainsi en
est-il du coltan, matière première très utile dans la
fabrication des téléphones portables Blackberry, et d'autres
modèles récents. Le meilleur moyen de se procurer cette
matière et d'autres est de se faufiler au milieu des mésententes
et guerres.
La position des Sociétés Multinationales se
présente compte tenu les avantages et intérêts qu'elles
tirent d'une situation contribuables.
Mais la population congolaise se trouve carrément
marginalisée. Elle subit d'abord des tueries et des viols.
3.
Méthode et Techniques du Travail
Outre qu'il soit une manière de dire, d'agir et
d'enseigner une chose en suivant certains principes, la méthode est un
système, un ensemble des procédés utilisés dans le
but d'obtenir un résultat dans un domaine scientifique et
techniques.5(*)
D'après Roger PINTO et Madeline GRAWITZ, la méthode
est une démarche intellectuelle au moyen de laquelle un chercheur
poursuit une vérité, la vérifie et la démontre.
Comme pour tout travail scientifique, la présente étude
nécessite l'utilisation d'un certain nombre de méthodes d'analyse
et de techniques de collecte des données pouvant varier selon la nature
du problème étudié et l'environnement de recherche6(*).
A cet effet, nous avons utilisé :
a) La Méthode Analytique, (l'analyse du contenu) :
cette méthode nous permet de décortiquer les données mises
à notre disposition ;
b) La Technique Documentaire : est utilisée pour
recevoir les informations à partir des divers documents relatifs
à notre sujet.
c) Technique d'entretien : Celle-ci à son tour nous a
permis de nous entretenir avec certaines personnes bien placées par
rapport à notre sujet (exemple : des hommes de presse, les cadre
des ONG qui dénoncent ce projet, les professeurs et les
différents auteurs des ouvrages y qui sont relatifs etc.)
4.
Délimitation du Travail
Dans le souci de mener à bien notre étude et en
sachant qu'un travail scientifique s'effectue dans un cadre temporel et spatial
bien précis afin d'éviter toute généralisation
abusive pouvant compromettre la validité des résultats, nous
avons choisi de délimiter notre travail dans le temps et dans
l'espace :
§ Sur le plan temporel, notre travail couvre les principaux
enjeux liés à la balkanisation depuis 1996 à nos jours
(2011).
§ Sur le plan spatial, notre étude se base
principalement sur la République Démocratique du Congo.
5.
Canevas du Travail
Outre l'Introduction et la Conclusion, notre étude se
compose de 2 chapitres :
§ Le Chapitre premier définit les concepts
utilisés dans le travail comme Société Multinationales et
Balkanisation ; et enfin
§ Le Deuxième Chapitre traite des Actions et
influence des Multinationales en République Démocratique du Congo
face à la balkanisation.
CHAPITRE I : DEFINITIONS DES CONCEPTS
Dans ce chapitre nous essayerons de définir les concepts
utilisés dans notre travail pour apporter un éclairage sur notre
étude. Une connaissance avancée sur les concepts utilisés
permet la maîtrise des variables indépendants et dépendants
et facilité la compréhension.
Section I : LES SOCIETES MULTINATIONALES :
Généralité
En Relations Internationales, les Sociétés
Multinationales sont des acteurs et ont une certaine influence sur la
scène internationale. Leurs actions se font voir à travers
différents pays du monde en touchant plusieurs secteurs. Que pouvons
connaitre de ces sociétés transnationales.
1.1. DEFINITION
Selon le Petit Robert, une Multinational ou une Transnational est
une entreprise qui est implantée dans plusieurs pays par le biais de ces
filiales dont elle détient tout ou une partie du capital7(*).
Selon le dictionnaire Larousse : la Multinationale est un
groupe industriel, commercial ou financier dont les activités et les
capitaux se répartissent entre divers Etats8(*).
D'après Charles Albert MICHALET une Multinationale
est : « une entreprise le plus souvent de grande taille,
qui, à partir d'une base nationale, a implanté à
l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une
stratégie et une organisation conçue à l'échelle
mondiale 9(*)».
Mais nous pouvons aussi considérer ce que
CATHAL
J. NOLAN10(*),
Professeur d'histoire à l'Université de Boston, dit sur les
multinationales. Pour lui elles s'occupent principalement des capitaux, des
biens et des technologies extrêmement flexibles. Elles pensent d'une
manière globale et n'ont pas une certaine loyauté
spécifique. Elles prennent leurs décisions selon des questions
d'économie d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des
profits.
Dans le domaine économique, elles sont en fait des
puissances économiques incontestables et incontournables. Grâce
à l'évolution de la technologie elles peuvent détenir
certaines missions qui normalement devaient être assignées
à leurs Etats d'origine et surtout aux Etats d'accueil en créant
des emploies, en apportant un soutient à l'économie des Etats par
l'investissement, etc.
Dans le domaine des Relations Internationales, les firmes
multinationales, agissent comme des acteurs privés et ne peuvent
être négligées car elles ont une certaine influence dans le
système international.
Les multinationales, ainsi définie par les
différents auteurs, nous donne une idée plus claire que, nous
pouvons reprendre la définition d'une manière plus simple. Elle
est normalement une grande entreprise qui ne se limite pas seulement pour son
implantation dans son pays d'origine. Elle s'étant dans plusieurs pays
grâces à des filiales qui le représentent lui et ses
intérêts. Mais ces filiales sont soutenues totalement ou
partiellement par ce groupe. Elles ont une grande participation et influence
dans le monde au point qu'elles sont considérées comme acteurs
dans les Relations Internationales et une puissance dans le monde
économique.
Les multinationales sont aussi caractérisées par
une structure importante. Elles se différencient par les
représentations comme la société mère, les filiales
et les succursales.
A.
La Société Mère11(*)
Une Société-mère est une
société ou une autre entité qui possède,
directement ou indirectement, la majorité des actions des autres
sociétés constituant une entreprise multinationale ou qui
contrôle sous une autre forme, directement ou indirectement, de telles
sociétés. Une société-mère peut être,
mais n'est pas nécessairement, une entreprise exploitante qui se livre
à la production ou à la distribution de biens ou de services. La
propriété d'une société-mère peut appartenir
à un petit groupe ou même à un individu ; mais plus
couramment, la propriété d'une société-mère
est dispersée dans le public et ses actions sont traitées en
bourse.
B.
La Filiale
Une filiale est une société qui appartient à
une autre société faisant partie du même groupe de
sociétés ou qui est contrôlée par une telle
société. Une filiale est habituellement constituée
conformément à la loi de l'Etat dans lequel elle est
établie. Mais nous pouvons encore avancer en précisant
qu'à part la filiale il existe aussi une succursale. Celle-ci n'est
qu'une unité d'une société dont elle n'est pas
séparée par un acte de constitution distinct dans l'Etat dans
lequel elle est établie ou exerce ses activités.
1.2. HISTORIQUE 12(*)
L'entreprise multinationale n'est pas l'unique, ni la
première forme d'organisation économique privée qui ait
existé. De tout temps, les phéniciens par exemple, 2.500 ans
avant Jésus-Christ, ou les vénitiens du Xe
siècle à la renaissance ont effectué du négoce sur
le plan international. Au XVIe siècle aussi nous nous
retrouvons devant la compagnie orientale des indes qui pouvait aussi être
considéré comme une multinationale.
Il en va de même avec les banquiers. Les églises
aussi ont rayonné en dehors de leur territoire d'origine grâce
à leurs missionnaires. Les premières multinationales modernes
sont européennes et datent, pour la première, du début du
XIXe siècle : les aciéries aujourd'hui belges, SA
Cockerill implantées en Prusse en 1815 et pour les autres à la
fin du dernier siècle : bayer (Allemagne, 1863) Nestlé
(suisse, 1867), Solvay (belge, 1881), Michelin (français, 1893), lever
(anglaise, 1890).
A la fin du XIXe siècle et au début du
XXe siècle, les industries, pour des raisons de coûts de transport
et des droits de douanes élevés, ont des difficultés
à exporter. Ils décidaient alors, comme bayer, d'investir en
Russie impériale, ou comme l'air liquide, au début du XXe
siècle, d'installer des succursales en Amérique latine. Dans ce
cas là, c'est parce que le gaz se véhiculait dans des bouteilles
si lourdes et encombrantes que le coût du transport rendait le prix final
prohibitif.
De même au niveau du secteur primaire, les européens
devaient trouver des sources de matières premières qui
n'existaient pas dans leurs pays : cuivre, zinc, nickel et ensuite
pétrole et bauxite. Ils investissaient donc dans les pays
étrangers qui en possédaient pour construire les installations
nécessaires à l'extraction de ces matières
premières.
Cette première vague eut des ailes coupées. D'abord
parce que les Russes ont, après la révolution de 1917,
nationalisé toutes ces entreprises. Ensuite les deux guerres mondiale
successive ont mis dans l'embarras les maisons mères qui, ayant du mal
à survivre dans leur propre pays ne pouvaient pas prendre leur essor
vers l'étranger.
Le deuxième vague, elle est essentiellement
américaine qui va des années 1945 à la fin des
années 60. C'est la reconstruction de l'Europe et l'avènement de
la société de tant de guerre entre les puissances
européennes qui bénéficiant d'un taux de croissance
considérable. Les entreprises américaines, en plus de leur propre
marché, fournissaient l'Europe dont les entreprises étaient
bloquées dans leur croissance par des guerres successives. Grâce
à une technologie supérieure, les américains exportaient
vers l'Europe des produits qu'ils étaient les premiers à
fabriquer.
Quand les européens ont commencé à
reconstruire leurs économies, ils ont évidemment copié et
développé leur technologie en rapport à celle des
américains. Ils souffraient de la concurrence locale du fait que leur
coût de production aux USA s'ajoutait les droits de douane et de
transport.
Alors, pour maintenir leur part de marché en Europe, ils
se sont vus dans l'obligation de créer des usines sur place. Ce
phénomène a été accéléré,
dès le début des années 60, quant le marché commun
a supprimé les droits de douane entre les principaux pays
européens. Les entreprise américaines ont alors pu
considérés l'Europe comme un seul marché et installer des
usines à son échelle.
La troisième vague démarre au début des
années 70 et correspond à une diversification des pays d'origine
des sociétés multinationales. Elles sont principalement japonaise
et européennes, mais proviennent aussi des PVD comme brésil, le
Mexique, le l'inde, Hong Kong, Singapour et la Corée du sud, ainsi que
les pays de l'Est. On peut affirmer que le phénomène des
multinationales se mondialise.
Pour les européens, l'expansion a pu se faire très
vite, par le biais des exportations au sein du marché commun. Bien
souvent, ces entreprises pouvaient continuer à produire dans les usines
de la maison mère et exporte dans les pays voisins, grâce à
la suppression progressive des droits de douane au sein de la C.E.E.13(*). Elles établissement
rapidement un réseau de filiale de distribution dans les pays où
elles exportaient.
Cependant, plusieurs de ces firmes ont dû installer des
usines dans les pays d'accueil pour plusieurs raisons :
1. Pour certaines industrie, comme celles de
dérivées du lait ou celle du gaz liquide, il existe des seuils de
production ; il n'est pas nécessaire de construire d'énormes
usines, puisque les économies d'échelle au niveau de la
production sont très faibles que l'accroissement des frais de transport.
Il vaut alors mieux installer de nouvelles usines dans les pays où se
trouvent les clients. Par contre, pour certaines industries, comme chimie ou
sidérurgie, il est possible de réaliser des économies
d'échelle telle que se justifie, sur le plan de la rentabilité,
une grosse unité de production dans un seul pays.
2. Les gouvernements locaux préfèrent que les
multinationales investissent dans leurs propres pays que d'y exporter ; ce
bénéfique pour l'emploi local et cela évite la sortie de
devises étrangères, ce qui permet de mieux équilibrer la
balance commerciale.
3. A l'intérieur des firmes multinationales, les
directions locales préfèrent évidemment que la maison
mère crée une unité de fabrication dans les pays
d'accueil, ce qui donne plus d'importance à la filiale au sein du groupe
et facilite ses rapports avec les pays hôtes.
4. Produire dans un seul pays représente des
risques ; la guerre la nationalisation ou la confiscation, l'augmentation
des droits de douane ou l'établissement de quotas d'importation, le
risque de change et enfin la grève dans une seule usine qui bloquerait
les ventes dans plusieurs pays à la foi.
Il faut remarquer que la multinationalisation des entreprises est
un phénomène qui concerne essentiellement les pays
industrialisés : d'une part, les multinationales y puisent leur
origine et y gardent leurs maisons mère, d'autres part, elles dirigent
et consolident l'implantation de leurs filiales étrangères dans
ces mêmes pays. On peut aussi remarquer, aujourd'hui, les Nouvelles
Multinationales proviennent des pays qui s'industrialisent très
rapidement.
1.3. STRATEGIES ET OBJECTIFS
A.
Stratégies
La diversité des firmes multinationales entraîne de
différenciation dans la manière de concevoir et d'établir
les stratégies. Ces firmes ont de spécificité de
déterminer les lieux d'implantation du groupe et de répartir
entre les activités de production du groupe et de recherche pour chacune
d'elles les marchés les mieux situés. Il s'agit de tenir en
compte non seulement des implantations primaires mais aussi des projets
d'extension.
Il est vrai que les firmes multinationales mènent par
ailleurs une politique active d'homogénéité et
d'uniformisation des produits et de méthodes de vente pour
bénéficier au maximum des avantages de la production en grande
série.
1. L'Existence de Matières
Premières
Si les multinationales s'installent dans les pays d'accueil c'est
parce qu'elles y trouvent les approvisionnements dont elles ont besoin ou les
matières qu'elles exploitent déjà dans d'autres parties du
monde.
Il se trouve, dans leur niveau lieu d'implantation, les
ressources naturelles recherchées sont abondantes et facilement
exploitables. Elles visent souvent à consacrer leurs réserves ou
à les accroître, à condition que l'Etat du marché et
les coûts d'exploitation se justifient. Ce premier objectif n'est pas
cependant poursuivi que, pour un petit nombre des multinationales : celles
qui s'intéressent aux matières premières.
2. Des Coûts de Production Avantageux
Un facteur de la localisation est constitué par
l'existence d'un différentiel de coûts de production. Les causes
très variées peuvent être liées à des
conditions d'approvisionnement avantageuses, mais les facteurs les plus souvent
avancés se situent au niveau des salaires, généralement
plus bas que dans les pays développés et des avantages
accordés par les gouvernements.
En effet, dans de nombreux cas, l'intervention gouvernementale
à joué un rôle important dans l'installation des
multinationales grâce à des mesures d'incitations fiscale ou de
protection. Les coûts du capital et de fonctionnement peuvent s'en
trouver sensiblement réduit et cela peut constituer un attrait
important.
L'existence d'un tel différentiel n'est pas un
phénomène général : si le taux des salaires
est souvent plus facile que dans les pays développés, la
productivité est souvent aussi inférieur, des économies
externes importante peuvent exister, tenant exemple au mauvais fonctionnement
du système ou aux contrôles taillons de l'administration.
A cela s'ajoute la prise en compte des risques souvent important
dans les pays en développement : à une politique de
situation d'investissement peut succéder une politique de
nationalisation des entreprises étrangères à simple
modification du régime fiscal, susceptible de compromettre les
résultats financiers de l'entreprise.
3. L'Ouverture de Nouveau Marché
L'existence d'un différentiel commercial est cependant
l'une des raisons majeures de l'implantation des multinationales. Elles
créent des filiales pour installer dans des marchés
protégés par des barrières douanières ou par des
contrôles stricts des importations. Elles peuvent également penser
que leur installation dans un pays donné est susceptible
d'accroître leurs débouchés sur le marché local.
La réduction des coûts de transport de
commercialisation constitue aussi un élément appréciable
pour abaisser le prix de vente et conquérir des débouchés
si la multinationale productrice des matières premières se
localise dans un pays, dans le seul souci d'exporter ; celle qui poursuit
un objectif commercial se localise au contraire, en fonction des
capacités d'importation du pays concerné.
D'une façon beaucoup plus générale, la
localisation de la firme multinationale peut aussi s'expliquer par des raisons
purement tactiques : volonté de diversifier les risques,
désir d'empêche un concurrent de s'emparer d'un marché,
cherche une certaine image de l'entreprise, espoir de contrebalancer la
fermeture progressive d'autres marchés. Les entreprises
répliquent à cette tactique par des actions qui peuvent affecter
les résultats escomptés. Les choix effectués ne sont
jamais simples et si des bénéfices importants peuvent être
obtenus, il ne faut pas perdre de vue que, dans certains cas, des pertes sont
enregistrées.
Le schéma de la multinationale réalisant
d'énormes bénéfices dans les pays en développement
est souvent exact, mais il est vrai aussi que de nombreuses prospections
minières se sont soldées par des échecs, que de nombreuse
entreprise ont fait faillite ou ont dû fermer leurs filiales, en raison
des difficultés rencontrées.
Les immenses marchés à conquérir se sont
transformé en médiocre terrains de rivalité entre firmes
concurrentes. On peut aussi supposer que selon les domaines concernés,
l'impact des actions des multinationales sur le développement sera
très différent.
B.
Objectifs
Comme toute organisation dans sa création a toujours des
objectifs à atteindre, les entreprises multinationales ne peuvent pas
manquer aussi des objectifs à poursuivre.
1. La Survie
L'entreprise est un organisme vivant dont le seul but n'est pas
de faire gagner de l'argent à l'entrepreneur et à ses
actionnaires. Elle doit également rémunérer les banques
qui lui prêtent de l'argent et l'Etat auquel elle paie des impôts,
elle doit aussi faire vivre des employés, des ouvriers et alimenter en
produits et services des clients qui en ont besoin pour leur survie.
2. Profit
Toute organisation a besoin d'être rentable, sinon, elle a
plus des difficultés que ses concurrentes pour trouver des actionnaires
des banques qui lui prêtent de l'argent pour investir en recherche et
création des usines nouvelles, payer les fournisseurs et les
employés suffisamment pour obtenir une contribution d'un haut niveau.
3. La Croissance
Si l'entreprise ne croit pas au même rythme que ses
concurrents nationaux et étrangers, ceux-ci vont leur permettre sa part
dans le marché, avec un affaiblissement de celle-ci, il n'y a pas de
profits.
1.4. LES ACTIONS DES SMN ET LES
INTERETS
Les sociétés multinationales s'intéressent
beaucoup à l'intérêt car entant qu'entreprise elle aurait
de besoin de se retrouver pour continuer à fonctionner. A cet effet,
quatre théories ont tenté de rattacher de manière
systématique, les activités des sociétés
multinationales aux intérêts économiques et politiques de
leur pays d'origine. Il s'agit de l'école :
§ Néo impérialiste ;
§ Néo-mercantiliste ;
§ De la théorie du déclin de la
souveraineté ; et
§ De l'école globaliste.
Pour les deux premières théories, la croissance des
multinationales représente une extension de la puissance des pays
d'origine qui s'exerce au détriment des pays d'accueil. Ce qui
sépare deux premières théories, c'est l'importance plus ou
moins grande qu'elles attribuent à la prédominance des
intérêts étroits de classe sur l'internet national dans la
détermination de la politique étrangère des pays
d'origine.
Pour la théorie du déclin de la souveraineté
et de l'école globalistes, la croissance des multinationales
représente l'extension de leur propre puissance qui s'exerce aux
dépends des pays d'origine et des pays d'accueil. Ce qui sépara
ces deux thèse, c'est que l'une est jugée bonne et l'autre de
mauvaise, la transformation que les multinationales font subir au
système international14(*).
1. La Théorie Néo-Impérialiste
L'école néo-impérialiste rejette la
thèse libérale selon laquelle un système économique
international ouvert constitue un ensemble caractérisé par une
neutralité normative et politique, dans lequel les investissements
étrangers permettent aux pays d'accueil d'accéder aux techniques
du « centre » pour le plus grand bien de toutes les parties
en cause.
Elle considère au contraire, que les multinationales ont
été les agents de l'impérialisme américain, en
créant et en faisant durer une situation d'inégalité et de
dépendance ente les Etats. Ce sont les multinationales qui sont
responsable de la concentration du pouvoir de décision dans quelques
villes du monde industrialisé (New York, Londres, Tokyo) pendant que le
reste du monde doit se contenter des activités économiques
subalternes et d'un niveau inférieur du pouvoir de statut et de
revenu15(*).
Dans le monde en développement, la
pénétration des investissements étrangers ne permet aux
pays d'accueil de ne se développer que selon un modèle qui les
rend aptes à répondre plus exactement encore aux besoins des pays
d'origine. Bref, les tenants de cette estiment que l'implantation des
sociétés multinationales à travers le monde permet de
renforcer principalement la suprématie américaines et la
présence des USA dans l'économie internationale. La mission
dévolue par ces firmes multinationales américaines est non
seulement de recherche le profit et de capitaliser les dividendes mais aussi
d'asseoir la présence américaine à travers la
planète.
2. La Théorie Néo-Mercantiliste
Cette théorie ne tient pas compte de l'incidence politique
pluraliste sur la définition de l'intérêt national, elle
part du principe que les investissements étrangers sont plus sensibles
aux besoins de leur pays d'origine qu'à ceux des pays d'accueil. Cette
école considère l'Etat-nation comme facteur unitariste qui
utilise à son profit les activités exercées à
l'étranger par les entreprises nationales.
Cette théorie explique la nécessité de
maximiser le profit à travers les investissements internationaux et
à travers les mouvements des capitaux. Les tenants cette théorie
estiment que les sociétés multinationales sont perçues
comme des instruments des Etats-nations destinés à la
maximisation des profits et des capitaux. Leur but est de procurer à
l'Etat d'origine les ressources nécessaires à la consolidation de
la puissance, c'est-à-dire ce sont des agents aux services de leurs
Etats qui cherchent des enfants pour maximiser leur profit.
3. La Théorie du Déclin de la
Souveraineté
Les tenants de la théorie du déclin de la
souveraineté et l'école globaliste, considèrent les
multinationales, non comme le prolongement du pouvoir du pays d'origine, mais
comme forces indépendantes limitant la liberté d'action de tous
les Etats avec lesquels elles sont en rapport.
Cependant, la doctrine du déclin de la
souveraineté, moins optimiste en cela que la doctrine libérale,
n'affirme pas que le processus de développement universel par les
multinationales se déroulera harmonieusement et sans conflit. Au
contraire, l'importance fondamentale que revêtent les
sociétés multinationales pour les intérêts nationaux
des Etats-Unis, et pour l'évolution du système international,
résulte de la tension économique et politique, qu'elles font
naître ; la réaction contre le développement de ces
centres privés et indépendants de pouvoir économique,
opérant selon une stratégie supranationales, vient de trois
directions au moins : des Etas qui veulent mieux maîtriser leur
système économique intérieur, des groupes
économiques locaux qui veulent concurrencer les multinationales, enfin
des chefs politiques des pays d'accueil qui veulent utiliser le thème de
la pénétration étrangères pour en tirer un profit
politique16(*).
4. L'Ecole Globaliste
Comme la théorie du déclin de la
souveraineté, l'école globalistes affirme que le pouvoir des
multinationales grandit aux dépens de celui des pays d'origine et des
pays d'accueil.
Loin de partager l'optimiste de la doctrine du déclin de
la souveraineté, pour laquelle les investisseurs étrangers
contribuent universellement au bien-être économique et à
l'harmonie politique, l'école globaliste estime que les multinationales
étouffent la concurrence, soumettent les marchés mondiaux
à la loi de cartels, accroissent l'inégalité de la
répartition des revenus et engendrent la pauvreté dans les
sociétés des pays d'origine comme celles des pays d'accueil.
A cet effet, les multinationales exacerbent donc l'antagoniste
entre les pays développés et les pays en développement
c'est-à-dire de la division entre riches et pauvres partout dans le
monde, en se sens que leurs stratégies appliquées dans les pays
d'accueil, entre autres : la formation de cartels de production, la mise
en oeuvre de nouvelles technologies à forte intensité de
main-d'oeuvre et inégalité de la répartition de revenus
bref, ne permettent pas aux pays du tiers-monde de se développer. Elles
se conduisent ainsi, comme des perturbateurs universels de la paix
universelle.
Section II : LA BALKANISATION
II.1. Définition
Selon le Dictionnaire Encarta, concernant un ensemble ou une
unité, la balkanisation est un démantèlement de celui-ci
en petites unités indépendantes. De là nous avons comme
exemple la balkanisation d'un système hospitalier. Du coté
politique, il s'agit du morcellement d'une entité territorial politique
en plusieurs Etats17(*).
Pour de plus ample détail, le verbe
« Balkaniser » est un verbe duquel dérive
le vocable « Balkanisation ». Au sens politique, il veut
dire morceler politiquement un pays, un territoire ou un empire18(*). D'où parle-t-on de la
balkanisation de l'Afrique ou du Congo. Au sens figuré, balkaniser
signifie émietter, éclater, atomiser une chose quelconque. La
balkanisation de la RDC est donc vue ici comme un processus, une
démarche ou encore comme une chose, une réalité
aujourd'hui en mouvement après avoir été conçue
depuis une certaine époque bien déterminée.
II.2. Typologie de la
Balkanisation
Ce concept de balkanisation possède deux (2) formes. Elle
(la balkanisation), peut-être Géopolitique ou
Géoéconomique :
§ Il y a balkanisation géopolitique quand une partie
d'un territoire ou d'un Etat est démembrée de celui-ci et passe
sous le contrôle politico-administratif d'un autre Etat19(*).
La ruée des populations rwandaises vers le Nord-Kivu et le
Sud-Kivu procède des velléités du Rwanda de pratiquer
cette forme de balkanisation tout en étant soutenu par les
Etats-Unis.
§ Elle est géoéconomique lorsqu'une partie
d'un territoire ou d'un Etat, sans être démembrée de ce
dernier, est économiquement exploitée par un autre Etat, d'autres
Etats, une entité étrangère ou des entités
étrangères.
Pour ce qui est le cas de la R.D.C. et justifie la
déstabilisation de sa partie Nord-est par le Rwanda, le Burundi,
l'Ouganda et même les sociétés multinationales en fatiguant
les populations de cette partie avec des mouvements d'exil continuel20(*).
Différentes personnalités politiques que ce soit de
la République Démocratique du Congo ou de l'étranger ont
pu donner leurs termes pour décrire la balkanisation du Congo :
§ Le Premier Ministre Patrice Emery LUMUMBA à partir
d'un discours télévisé a pu décrire la
balkanisation avec les termes « d'éclatement du
Congo ».
§ Le Secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires
Africaines du gouvernement de George Bush a écrit un document qui a
appelé à la balkanisation du Congo, en utilisant les termes de la
« division en républiques ethniques distincts », et
qui a même suggéré que la façon d'y parvenir serait
par le biais des migrations forcées21(*).
II.3. La Balkanisation en RDC
La Balkanisation en République Démocratique du
Congo a pris non seulement les sens cités, mais a, à part les
formes géo-politique et géo-économique, deux types. La
première est une Balkanisation Sociale et la deuxième une
Balkanisation Politique.
En fait à partir des constats et analyses faites, la
balkanisation procède du côté intérieur et du
côté extérieur. Du côté intérieur, elle
est constituée par différents maux qui déstabilisent la
population congolaise. Les problèmes de paiements des salaires des
citoyens, le tribalisme, les mésententes concernant la
répartition des responsabilités dans différentes
institutions, l'appauvrissement de la population et l'enrichissement d'une
minorité sont quelques éléments qui reflètent et
incite à la balkanisation.
De là nous pouvons constater que ce ne sont pas seulement
les étrangers qui travail à la réalisation du projet de
balkanisation mais nous même aussi congolais sommes en liste parmi ceux
qui y travaillent. Ce genre de vérité devrait nous toucher tous
car une certaine manipulation de l'extérieur s'effectue. Nos
autorités actuelles sont poussées et soutenu à leurs
postes pour maintenir la situation de la population très bas en vue de
l'exploitation des richesses sans intervention ou réaction de la
population qui dans ces conditions ne pourrait prêter attention.
Nous pouvons cités par ici un proverbe chinois qui dit
« le peule est difficile à gouverner quant il est trop
savant22(*)». Les
mauvaises conditions actuelles s'installe et neutralise la population au point
que nous même, tout en l'ignorant, nous nous qualifions comme des
personnes qui n'aime pas lire. Nous ne comprenons pas que nous avons en face de
nous une des résultats de la stratégie du pillage et de la
balkanisation.
CHAPITRE II : LES MULTINATIONALES : ACTIONS
ET BALKANISATION EN RDC
Dans ce chapitre nous aurons deux sections pour nous amener
à une bonne compréhension des actions des transnationales. La
première section analysera les influences des multinationales pour mener
notre pays à la balkanisation et la deuxième traitera les actions
externes et internes des multinationales dans différents pays du
monde.
Section 1 : LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDC :
La Balkanisation.
Les Multinationales en République Démocratique du
Congo ont contribués en une certaine partie à
l'élaboration du projet de la balkanisation et cela ne peut être
bien constaté que quand nous aurons un petit aperçu d'abord sur
la période coloniale et ensuite sur la période allant de 1996
à nos jours.
1.1. Historique sur l'origine de
l'idée de la Balkanisation en RDC
Ce « vaste projet » de balkanisation de la
République Démocratique du Congo est vieux. C'est une idée
machiavélique qui tire son origine de la Conférence de Berlin de
1885 dont l'Acte Général est la colonisation était le
partage de l'Afrique par les pays occidentaux les considérant comme un
grand marché des puissances occidentales. Pendant cette même
conférence, l'
Afrique est
déclarée « res nulliu s »,
c'est-à-dire chose n'appartenant à personne. Ce qui permit aux
Européens de "se servir officiellement et sans scrupules".
Mais il faut préciser que l'idée de la
balkanisation en se temps là visait en fait une privatisation d'un
milieu moins peuplé qui regorge des richesses, alors qu'entre 1885
à 1889 le Congo avait perdu une bonne partie de la population qui furent
tirée par l'esclavage ou la traite des noirs. Le pays si grand se
retrouvait presque vide à l'intérieur et contenait des richesses
que les grandes puissances commençaient à peine de
découvrir. D'où la décision des grandes puissances de
balkaniser la RDC. Et chacun trouvant la répartition des parts dans
l'exploitation importante avança des idées et point de vue
différentes.
Parmi ceux qui avancent leur point de vue, figure les Etats-Unis,
qui prirent de l'avance à la conférence de Berlin, le 24 Avril
1884, pour proposer la reconnaissance du Congo comme Etat, mais plus
précisément comme Etat fédéral en avançant
l'idée qu'il y a existences des empires et plusieurs tribus qui sont
constitués de différentes entités coutumières.
L'idée de la fédéralisation à cette époque
ne pouvait qu'amener à beaucoup de réflexions. Le Congo, reconnu
comme Etat devenait en ce moment là, juridiquement parlant
bénéficiaire des prérogatives que devait avoirs un Etat
comme tous les autres à ce moment là23(*).
Après la conférence de Berlin, le Congo fut
nommé propriété privé du roi Léopold II,
chose qui ne sembler vrai car il ne fut pas le seul à posséder le
Congo ou à l'exploiter à cette époque. Les grandes
puissances se représentaient avec 63 multinationales qui avaient
signé des contrats avec lui pour l'exploitation du Congo. En fait il ne
servait que le rôle de gestionnaire ou superviseur qui avait des droits
et responsabilités24(*).
Vers le début du 20ième siècle Il
y eut cependant des protestations çà et là de la part
certains congolais et plusieurs étrangers, notamment de la part de
plusieurs journalistes étrangers qui s'intéressaient ou
était spécialistes à l'histoire du Congo : comme le
journaliste anglais du West Africain mail Edmond MOREL,
l'écrivain Mark TWAIN, du diplomate britannique Roger CASEMENT, dont le
rapport de 1904 condamnait les pratiques en vigueur au Congo25(*).
Bref, plus d'une personne lèvera sa voix contre ces
traitements qui allaient à l'encontre des principes fondateurs de
l'État. Avec le temps, les protestations vont se multiplier et le besoin
d'obtenir l'indépendance sera plus évident et exigé. De
nombreuses personnalités Congolaises de cette époque se
dressèrent contre cette oppression dès son origine. C'est
l'exemple de
Nzinga Nkuwu,
Mpanzu
a Nzinga, plus tard de
Kimpa
Vita jusque
Simon Kimbangu
et malheureusement, ils en payeront le prix fort de leur vie.
Malgré le ravissement du Congo de la main de
Léopold II, les multinationaux continuèrent de garder les droits
d'exploitation du Congo. Le pays connaitra des changements de statuts ou
appellations mais les problèmes antérieurs ne seront jamais
finis26(*).
A.
De la Colonisation à la Première République
Nous n'aborderons pas trop la période de
l'indépendance mais nous pourrons préciser quelques
éléments qui se sont passé durant cette période.
La période de l'indépendance refléta encore
très bien l'idée de la continuité de la recherche des
intérêts et de la Balkanisation car LUMUMBA en prendra
déjà compte et en parlera dans un discours
télévisé. Le Congo de LUMUMBA sera scindé par le
Katanga avec Moïse TSHOMBE et le Kasaï avec KALONJI qui créa
une sécession qui commença le 08 Août 1960 jusqu'en 1962.
La province du Kasaï se détachera du Congo en demandant son
indépendance en ayant Bakwanga comme la capitale, chose relativement
pareille que fit le Katanga. Mais les désordres se firent par
l'intervention du colonel MOBUTU un collaborateur de LUMUMBA.
B.
La Chute du Mobutisme pour le Kabilisme (1990-1994)
En 1990, poussé par les événements (contexte
international bouleversé par la dissolution du bloc communiste, et
l'opposition interne grandissante contre son pouvoir), Mobutu annonce le
multipartisme et accepte la convocation d'une Conférence nationale
(1991) chargée d'adapter la Constitution. Jouant habilement de multiples
événements (émeutes, mutineries, crises politiques),
Mobutu empêche toutefois le processus de réformes d'aboutir. Ce
n'est qu'en 1996 qu'un projet de Constitution est adopté par le Haut
conseil de la République - Parlement de transition (HCR - PT).
Ce projet (qui prévoit un Etat fédéral
doté d'un régime parlementaire) devait ensuite être soumis
à un référendum. En novembre 1996, la tension dans l'Est
du Zaïre monte : plus d'un million de réfugiés rwandais
qui avaient fuit le génocide opposant deux communautés (les Hutus
et les tutsi) dans leur pays en 1994) et la situation va tourner à un
conflit armé contre les autochtones, les congolais. Des rebelles tutsis
zaïrois soutenus logistiquement et financièrement par la
communauté internationale, autrement dit, par ces mêmes
puissances. Ces dernières agiront cette fois-ci via les rebelles
rwandais et ougandais, qui vont s'attaquer à l'armée
zaïroise. Ils occuperont rapidement plusieurs villes de deux Kivu. Et
c'est le début de la guerre au Congo.
Voici là un élément clé du conflit
dans le
Sud-ouest
africain. L'approvisionnement des armes à destination de
l'Angola transitait ainsi par le canal du régime zaïrois et ce, en
échange d'un soutien politique externe mais aussi interne. En
1977 des rebelles
« katangais » venus d'Angola envahirent le
Shaba (l'actuelle
province du Katanga), les troupes de Mobutu étaient impuissantes, les
rebelles ne furent que repoussés par des troupes marocaines
acheminées par l'aviation française.
En Mai
1978 à nouveau,
4 000 rebelles venus d'Angola « les gendarmes
katangais » attaquèrent la ville minière de
Kolwezi, comme on les
accuse d'avoir massacré des européens la
Légion
étrangère françaises et des soldats belges
interviennent pour mater la rébellion. Certains géopoliticiens
ont vu dans ces deux opérations une tentative des marxistes angolais
d'affaiblir Mobutu qui soutenait l'UNITA et le FNLA. Les rebelles ont en tout
cas noyé les mines de Kolwezi et fait fuir pour de bon les
ingénieurs, ce qui a affaibli l'économie zaïroise à
long terme. Cette guerre interposée entre Luanda et Kinshasa montre
aussi l'importance du Zaïre aux yeux des occidentaux.
Ce sont encore là une suite des tentatives de la
volonté des occidentaux de balkaniser le Congo. Il sied de
préciser que les occidentaux visent à balkaniser le Congo en
isolant deux parties principales constituant le coeur des ressources
minières du pays : la province du Katanga (la partie du pays
très riche en cuivre) et la partie nord-orientale composant les deux
Kivu et la province orientale (des zones riches en or, diamants,...). C'est la
raison pour laquelle toutes les tentatives de la division du Congo passent
nécessairement par ces deux zones.
A la frontière avec le Rwanda, des réfugiés
Hutu rwandais vivent dans des camps de réfugiés. Le pouvoir tutsi
rwandais s'inquiète de cette présence à sa
frontière. Il craint que ces réfugiés ne reprennent les
armes et le fassent chuter. Cela sera un prétexte à la guerre
dont l'objectif le plus visé est le contrôle de toute la partie
Nord-orientale du Congo pour piller toute la zone. Déjà, c'est
ici que les réfugiés Hutu seront accusés de
persécuter les Tutsis du Congo. Cette invasion des troupes rwandaises au
Zaïre sera effective, avec l'approbation de la même fameuse
communauté internationale. L'Est et le Nord-est de la région
congolaise seront donnés à au président rwandais, Paul
Kagamé et à son allié ougandais Yoweri Museveni comme
butin de guerre.
A la suite du
génocide
rwandais de 1994 qui avait fait plus de 800 000 victimes,
majoritairement
tutsi, des centaines de
milliers de réfugiés (la plupart hutus, dont l'Etat
génocidaire rwandais, son gouvernement et ses institutions [des
miliciens
Interahamwe et
les
forces
armées rwandaises avec leurs armes) vont fuir en quelques
semaines le Rwanda en direction du
Zaïre.
L'
opération
Turquoise, française, va gérer ce déplacement
massif de populations, sans en opérer le désarmement. Ceux-ci
vont se regrouper dans d'énormes camps de réfugiés
à l'Est du Congo, avec en leur sein tout le dispositif
génocidaire rwandais qui souhaite reconquérir le Rwanda. Les flux
migratoires du génocide rwandais de 1994 déstabilisent
l'équilibre géopolitique de l'Est du Congo.
Après une longue période de règne et de
gouvernance sans partage, c'est-à-dire, dictatoriale, en
1996, le Zaïre de
Mobutu est très affaibli. Mais, Il va quand-même garder le soutien
de la France, après avoir accepté que les réfugiés
rwandais fuient la
zone de l'
opération
turquoise pour venir se réfugier en Ituri, au Congo. Mais les
autres puissances occidentales n'ont plus confiance en lui, et lui retirent
leur soutien. Physiquement, Mobutu est malade : il souffre d'un
cancer de la
prostate. Son premier ministre Kengo Wa Dondo exerce de plus en plus de
pouvoir. L'armée du Zaïre est déliquescente. Seule la
Division spéciale présidentielle est plus efficace.
Laurent-Désiré Kabila, qui a déjà
participé aux rébellions des années 1964-65 et a ensuite
vécu dans les pays voisins sans jamais se départir de son
opposition à Mobutu, s'impose comme chef des insurgés. En quatre
mois, ceux-ci s'emparent d'un tiers du territoire national et des
régions minières (or, diamants, cuivre, Etc.) les plus riches du
pays. Une étrange coalition entre le
Rwanda de
Paul Kagame, l'
Ouganda de
Yoweri
Museveni, les
États-Unis
de
Bill Clinton et
l'
Angola de
Dos Santos et bien
sûr des volontaires zaïrois va créer une rébellion
armée contre Mobutu, avec à sa tête un ancien marxiste
congolais,
Laurent-Désiré
Kabila.
Ce dernier, né à Moba au Katanga qui a
milité pour l'indépendance du Congo belge, a fuit la
guerre civile
de 1960-1965 en
Tanzanie, devenu
là-bas trafiquant d'
ivoire et d'
or. Cette rébellion
baptisé AFDL (Alliance des Forces démocratiques pour la
libération du Congo) sera financée par le lobby minier
Américain et Canadien. Kabila signera en effet des accords concernant
l'exploitation minière avec les sociétés American
Mineral Fields(le futur Adastra), Barrick Gold, First American
Diamond, Horsham Corporation, Anglo Gold ashanti ou encore Métalor.
II.2.3 La chute du Mobutisme pour le
Kabilisme : 1997-2001
Début avril 1997, Kabila somme Mobutu de quitter le
pouvoir et prévoit de rejoindre la capitale, Kinshasa, avec ses troupes
avant le mois de Juin. L'opposition politique à Mobutu, toujours
symbolisée par Etienne Tshisekedi et son parti, l'UDPS, est
appelée à se rallier à Kabila, renforcé par ses
succès militaires et sa popularité grandissante. Une part de
cette opposition politique craint toutefois un nouveau pouvoir fort que
voudrait imposer Kabila. Les forces de l'AFDL entre dans la capitale Kinshasa
le 17 mai 1997, et
Laurent-Désiré
Kabila s'autoproclame président et rebaptise le pays
« la République Démocratique du Congo avec l'aide du
Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda et toute la communauté internationale
derrière.
Ses anciens alliés se soulèvent contre lui et
forment deux camps : le MLC de J-P Bemba soutenu par l'
Ouganda et le RCD
soutenu par le
Rwanda. Ne pouvant pas
faire face à ces armées, Kabila appelle les armées
angolaise,
zimbabwéenne
et
namibienne à
l'aide. La première guerre « Panafricaine »
va commencer et va donner lieu à de nombreux massacres et crimes contre
l'humanité envers les populations civiles durant la
première
guerre du Congo, la
deuxième
guerre du Congo et le gouvernement de transition à travers tout
le pays, principalement à l'Est du pays. Les trois guerres ayant en
tête le seigneur de guerres rwandais NKUNDA BATWARE.
Depuis plusieurs années, la partie orientale de la RDC est
en proie à l'insécurité récurrente. Plusieurs
groupes armés soutenus indirectement par les Etats parias et leurs
sociétés multinationales, et directement par des pays voisins du
Congo ont plus d'une fois, attaqué les deux Kivu ainsi que la province
Orientale. Pas plus tard qu'il y a quelques mois, d'intenses combats entre le
Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et les troupes
loyalistes, ont causé beaucoup de dégâts au Nord-Kivu.
Venus en RDC pour soutenir le régime de
Laurent-Désiré Kabila, les militaires du Zimbabwe saisissent
également l'occasion : ils vont piller le cobalt et le cuivre de
la province du Katanga ainsi que le diamant des provinces du
Kasaï-Oriental et du Kasaï Occidental; ceux du Tchad pilleront le
café et le bois de la province de l'Equateur et ceux de l'Angola ne
manqueront pas leur part dans le « self-service. »
Il y a quelques temps, pour le contrôle des gisements
diamantifères de la Province Orientale, la ville de Kisangani a
été détruite, à plus de 40 %, par les affrontements
opposant les armées d'occupation rwandaise et ougandaise. Le territoire
congolais deviendra le théâtre des affrontements ouverts entre ces
deux dernières armées venues piller et détruire et l'homme
et la nature. Ces pillages sont le plus grand partage du gâteau national
jamais réalisé au monde et correspondent à une
vulgarisation des pratiques malhonnêtes considérées
jusqu'alors comme une « chasse-gardée » pour
l'élite.27(*)
En 1998, le 02 Août, les rebelles rwandais s'hasarderont
à prendre le contrôle de la capitale, Kinshasa. Mais la
mobilisation et la colère de la population kinoise vont faire obstacle
à cette attaque. Les congolais vont montrer au monde entier qu'ils sont
un peuple uni et solidaire, qu'ils aiment leur pays et ne permettront à
personne, à aucun pays de leur voler même un centimètre de
leur sol.
Joseph Kasa-Vubu (le président de la première
République), Le maréchal Mobutu, (celui de la deuxième la
République), Patrice Emery Lumumba, Etienne Tshisekedi (militant de
l'opposition) et l'actuel président de la troisième
République, Joseph Kabila, l'avaient tous reconnu, à travers
leurs différents discours, que le pays courrait et continu à
courir un réel danger d'être balkanisé par les occidentaux.
Sous la bénédiction des chancelleries occidentales
et leurs oligarchies, avec rhétorique simple : »Mobutu
doit partir du pouvoir parce qu'il a détruit le Congo »,
Kabila père accéda aux commandes de cette république de
malédiction. Semant la mort et la désolation parmi les hutus
congolais et les réfugiés Hutus rwandais et burundais tout au
long de son échappée, il a passé presque toute sa vie dans
le rythme d'un néo-mobutisme intégral et faille.
Kabila le père avait compris que le pays courrait un
énorme risque d'être scindé pour des intérêts
économiques étrangers. Raison pour laquelle, pendant ses cinq (5)
années de gouvernance, il refusera toute aide ou intervention
occidentale pour se tourner que vers ses amis africains.
Il avait réalisé que ceux qui avaient fait de lui
président, n'étaient que ses véritables ou encore ses
pires ennemis. Le principe d'auto-prise en charge était son bouclier.
« Prenez-vous en charge, car la guerre sera longue et
populaire », déclarait-il au peuple congolais pour le
conscientiser.
Malheureusement, suite à un autre complot de très
haut niveau, cette fois-là visant sa mort et impliquant les mêmes
pays occidentaux et certains proches africains, (qui constituaient son propre
entourage), il sera lâchement assassiné le 16 Janvier 2001.
Voilà une opportunité pour ses anciens amis de la coalition
Rwando-Ougando Burundaise de récupérer le pouvoir du
contrôle de la partie orientale du Congo.
Les richesses rapportées du Congo, qui financent le budget
rwandais de la défense, ont aussi favorisé l'émergence
à Kigali d'une nouvelle classe politico-militaire Tutsi marquée
par la corruption, précise Colette BRAECKMAN. Le Rwanda et l'Ouganda
espèrent assurer leur développement en exploitant les fabuleuses
richesses de leur voisin et profitent de l'argument sécuritaire pour
réclamer le droit d'intervention de leurs armées en territoire
congolais.28(*)
Malgré les différents crimes de masse
perpétrés par Kagamé au Congo, les éloges ne
cessent de couler de la part de ses commanditaires. D'après Robin
PHILPOT, la description que GOUREVITCH donne à KAGAME relève de
l'hagiographie. Selon cet auteur, Kagamé est un homme
« toujours si raisonnable », si
réconfortant,... « C'est l'un de plus fins
stratèges de notre époque». Paradoxalement, les troupes de
résistance autochtones faiblement armés,
« Mayi-mayi » sont cités parmi les des forces
négatives sur la table de négociations. Ils sont
considérés comme des trouble-fêtes dans le partage du
gâteau.
II.2.4. Du Père au Fils : (2001 à
nos jours)
A l'avènement de Joseph Kabila, la réalité
ne semble pas changée : les mêmes personnes provoquent les
mêmes guerres et les mêmes enjeux continuent à faire surface
sur la scène de la réalité de choses. L'actuel
président de la République l'a également reconnu :
«En dépit du complot visant sa déstabilisation, et sa
balkanisation, la République Démocratique du Congo demeure unie
dans ses frontières de 1960 ». Ce discours montre assez
clairement que le risque d'un Congo balkanisé est très
évident, cela peut être une éventualité qi les
congolais ne prennent pas conscience à temps.
Actuellement, le spectre du dictateur continue à conduire
et à régenter toutes les activités du pays, ces effets
vont plutôt croissants. La culture Mobutiste qui a forgé la
culture congolaise actuelle et qui coule dans le sang des congolais explique la
paupérisation de l'entreprise destructrice de cette nouvelle
génération formée d'hommes aussi minables, corruptibles et
des pilleurs du pays que leurs prédécesseurs.
Les achats de conscience, servir les intérêts
occidentaux, les détournements la corruption, le tribalisme, la
discrimination tribale, le manque ou l'absence de volonté politique, le
vol, la promotion des antivaleurs, ... atteignent le seuil. Les gouvernants
actuels suivent les pas de leurs prédécesseurs, de leurs
pères, les considérants comme des modèles.
La situation humanitaire catastrophique qui résulte de
cette crise de gouvernance du Congo représente, outre un drame
insupportable, une hypothèque particulièrement lourde pour le
développement futur de la RDC, et crée les conditions d'une
déstabilisation prolongée.29(*)
Des tentatives de création d'un Etat à part, un
Etat artificiel au Kivu est une oeuvre américaine ; des drapeaux
rwandais et ougandais flottent dans ces territoires occupés, les
monnaies rwandaises et ougandaises sont les seules en vigueur dans la
région, les codes téléphoniques sont rwandais et
ougandais,...et par rapport à cette triste réalité,
plusieurs familles sont déportées vers des destinations
inconnues, des villages entiers rasés. Leurs résidents
autochtones sont systématiquement remplacés par des nouveaux
résidents tutsis venant du Rwanda avec leurs biens et bétails.
Mais signalons que les deux armées envahisseurs se battent
encore sur une terre étrangère pour le butin commun qu'ils
n'arrivent pas à se départager. Des politicards congolais ont
toujours représenté, depuis la deuxième république,
la « vermine » qui ronge leur propre
société dans « un mythe du pays riche »
pour laquelle le nouvel homme congolais doit l'éradiquer par la
manière la plus forte, c'est-à-dire, en administrant à
cette société congolaise de puissants vermifuges. Des
intellectuels et dirigeants congolais ont été de parfaits
vecteurs de la diffusion de la médiocrité tout au long de la
période post-coloniale.
Section 2 : LES SOCIETES MULTINATIONALES EN
RDC : Les Actions.
Les actions des Multinationales peuvent être
analysées dans les manières dont elles sont faites à
l'extérieur avec d'autres pays et en ensuite en République
Démocratique du Congo.
1.1. Les Sociétés
Multinationales dans les pays en conflit30(*)
Les sociétés multinationales ont un grand
problème de sécurité dans les pays où elles
s'installent. Les projets et les opérations les ont toujours
amenés à ce trouvé face aux intérêts de la
population.
Les problèmes de sécurité, qui prennent des
formes multiples, sont une grande préoccupation pour les entreprises
multinationales. Celles-ci découvrent bien souvent qu'elles sont
incapables de maintenir leurs opérations à l'écart des
conflits qui sévissent dans le voisinage immédiat. Tel est
particulièrement le cas des industries extractives dont les entreprises
ont été impliquées (directement ou indirectement) dans des
épisodes de conflit dont la gravité allait de la petite
escarmouche à la véritable guerre civile.
Deux raisons expliquent pourquoi les entreprises se trouvent
impliquées dans de telles situations. Premièrement, elles doivent
protéger leurs biens et leur personnel. Assurer cette protection est
partout difficile mais ce l'est plus encore quand la société
environnante est en proie à des conflits et que le gouvernement et ses
rivaux sont violents. Deuxièmement, les relations avec les populations
locales peuvent se détériorer à la suite de programmes de
réinstallation ou à cause de facteurs externes (par exemple,
pollution de l'eau, destruction de territoires de chasse ou de pêche).
Les problèmes qui se posent aux entreprises sont décrits dans ce
qui suit :
1. La protection des personnels et des
biens. La plupart des pays autorisent, dans des circonstances qui
varient et à des degrés divers, le recours à la force en
vue d'assurer la protection des biens. S'acquitter convenablement de cette
fonction est l'un des plus graves problèmes de responsabilité
qu'une entreprise est tenue de résoudre. En règle
générale, le recours à la force en vue de protéger
les biens est étroitement surveillé par les pouvoirs publics.
L'une des principales difficultés pour les entreprises multinationales
opérant dans des pays mal gouvernés consiste à
maîtriser cette fonction suffisamment bien pour ne pas se trouver elles
mêmes impliquées dans des violations des droits de l'homme.
2. La réinstallation et l'atténuation
de ses effets. Les entreprises multinationales ayant leur
siège dans un pays de l'OCDE peuvent se trouver elles-mêmes en
conflit avec les populations locales lorsque leurs opérations chassent
la population de ses terres ou sont à l'origine de bouleversements
sociaux et économiques. Les projets d'investissement qui aboutissent
à déplacer des populations contre leur gré peuvent faire
naître de graves problèmes économiques, sociaux et
environnementaux : les systèmes de production sont
démantelés ; des biens de production et des sources de revenu
disparaissent ; les populations sont réinstallées dans des lieux
où leurs savoirs productifs peuvent être moins utiles et la
concurrence pour les ressources plus aiguë ; les structures communautaires
et les réseaux sociaux sont affaiblis, les groupes de parenté
dispersés et l'identité culturelle, les pouvoirs traditionnels et
le potentiel d'assistance mutuelle amoindris.
1.2. L'apport des Multinationales dans la
Balkanisation de la RDC
La balkanisation des Multinationales en République
Démocratique du Congo ne semble pas être très
détaillée car comme son nom l'indique l'image se
représente seulement sur le partage du pays en d'autres entités
indépendantes. En fait pour bien comprendre nous devrons réunir
l'idée du pillage et de la balkanisation dont sont entrain de
réaliser les Société Multinationales en République
Démocratique du Congo.
La balkanisation n'est pas seulement le partage du pays en
entités mais l'entretien et l'incrustation des idées tribalistes,
d'enrichissement d'une partie etc. Dans cette idée nous comprendrons que
nous même congolais nous sommes inclus soit consciemment ou
inconsciemment dans cette idée.
Les multinationales ne sont les seuls à vouloir ou a
travailler pour la balkanisation en utilisant les raisons de déplacement
de la population dans des lieux autres que ceux qui contiennent des minerais,
mais les Etats qui soutiennent ces pays sont eux aussi à l'oeuvre. Nous
pouvons commencer par les Etats-Unis d'Amérique dont la mission
diplomatique selon Wikileaks, s'emploie à connaître les intentions
des Congolais sur cette question et considère qu'aborder
« la balkanisation doit être un élément
important de la stratégie à déployer dans les efforts de
rayonnement de sa Mission (diplomatique) ». La mission
diplomatique américaine est donc en train d'identifier ceux qui sont
pour et contre cette théorie du fait que les Etats-Unis sont
cités parmi ceux qui soutiennent les agresseurs de la RDC et que
« les intérêts américains supportent les
efforts supposés du Rwanda d'annexer le Kivu et de monopoliser les
ressources de la région », selon le câble de
l'ambassade américaine à Kinshasa cité par
Wikileaks31(*).
Le jeu des Etats-Unis est clair dans la balkanisation et le
pillage. Le cas des Tutsis qui forcent les autochtones congolais à
quitter les terres côtières de leur pays sont les preuves du jeu
car le Rwanda est soutenu par les Etats-Unis. Ils se présentent comme
les propriétaires du nouveau lieu qu'ils occupent actuellement qui est
notre pays. Les réfugiés sont non seulement les congolais mais
aussi les hutus venus du Rwanda, et aussi dans une moindre mesure en provenance
du Burundi.
Ils sont forcés de migrer parce qu'ils sont tués
par ces forces fidèles à Kagamé, au Rwanda. Maintenant que
Kansteiner est remplacé, une personne qui était dans
l'administration Clinton nommé Susan Rice, vient d'être
nommée par Barak Obama pour être l'ambassadeur américain
à l'ONU. Susan Rice est un ardent défenseur de ces clients comme
Kagame au Rwanda, Museveni en Ouganda. Elle ne favorise pas le
multipartisme, elle favorise les dictateurs forte parce que sa marraine,
Madeleine Albright, a désigné M. Kagamé et M. Museveni et
Kabila avant que nous ayons aussi rompu avec lui au Congo. Elle a
appelé ces dictateurs balises Amérique d'espoir pour
l'Afrique. Eh bien, ils ne sont pas des sources d'espoir, ils sont
des dictateurs, mais ils donnent le tout aux États-Unis. Les
États-Unis va aussi loin que la présence militaire en Afrique, il
procède également à l'accès aux matières
premières.
En cherchant à arranger l'image de leur mission
diplomatique en abordant ce sujet de la balkanisation, il est clair qu'ils se
sont senti reconnu dans le projet. Leurs sociétés multinationales
inclus dans des dizaines de multinationales dont la Barclays Bank, De Beers et
Anglo American ont été accusés d'avoir facilité le
pillage des richesses de la République Démocratique du Congo dans
un rapport de l'ONU32(*).
Un panel indépendant d'experts a indiqué au Conseil
de sécurité des Nations unies que 85 entreprises multinationales
basées en Europe, aux États-Unis et l'Afrique du Sud avait
violé des principes éthiques dans le traitement des
réseaux criminels qui ont pillé les ressources naturelles du pays
déchiré par la guerre d'Afrique centrale33(*).
L'idée de la balkanisation ne peut que subsister
jusqu'aujourd'hui car les consciences de ceux qui pillent comprennent qu'au
lieu de profiter de la faiblesse du gouvernement en place pour piller, il
faudrait s'approprié les territoires regorgeant de ces minerais pour une
continuité et une stabilisation de l'exploitation.
Le rapport des experts de l'ONU démontre, si besoin en est
encore, de l'existence des réseaux internationaux qui sont
étroitement liés à l'exploitation de l'or, de la
cassitérite, du diamant, du coltan. Ces minerais illégalement
exploités de la RDC, transitent par le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, la
Tanzanie, le Kenya pour être vendus en Belgique, aux Emirats Arabes, en
Chine, Dubaï, Bombay, Entebbe, Anvers, Hong Kong... Ce sont des noms des
villes qui reviennent le plus souvent dans ce rapport des experts de
l'ONU34(*).
Quant aux noms des entreprises, on cite en passant Glory
minerals, Tony Goetz & Zonen, Commercial Impex Ltd, Etablissement Namukaya,
Gold Burundi Link Tranding devenue par la suite Berkenrode BVBA
installée en Belgique, Machanga Ltd et UCL LKtd, Emirats Gold, Huayangi
Trading Company (HTC), Afro Ventures Ltd (Hong kong), Métaux
réfractaires Mining Company Ltd, toujours à Hong Kong... autant
de noms des entreprises qui participent activement au crime économique,
au-delà des activités humanitaires en RDC. Elles sont
installées à travers le monde.
En ce qui concerne les groupes armés, il y a avant tout
les FDLR qui ont constitué une forte économie de guerre, suivis
de PARECO, Maï Maï, CNDP qui dispose jusqu'à ce jour de cette
capacité, selon le rapport d'une administration parallèle au
Kivu. En ce qui concerne les FARDC, certains chefs militaires sont
pointés du doigt. Car en effet, le groupe des experts a contacté
pratiquement toutes les parties et s'est rendu sur le terrain. De Kinshasa avec
la société CEEC à Goma, en Ituri en allant là
où sont concentrées les concessions minières avant de se
rendre dans tous les pays voisins de la RDC, suivi de l'étape de pays
européens et asiatiques. On parlerait d'un travail de fourmi accablant
et choquant.
La balkanisation en fait peut être géopolitique ou
géoéconomique. Il est ou existe la balkanisation
géopolitique quand une partie d'un territoire ou d'un Etat est
démembrée de celui-ci et passe sous le contrôle
politico-administratif d'un autre Etat. La ruée des populations
rwandaises vers le Nord-Kivu et le Sud-kivu procède des
velléités du Rwanda de pratiquer cette forme de balkanisation. La
balkanisation est géoéconomique lorsqu'une partie d'un territoire
ou d'un Etat, sans être démembrée de ce dernier, est
économiquement exploitée par un autre Etat, d'autres Etats, une
entité étrangère ou des entités
étrangères. Ce qui est le cas pour la R.D.C. et justifie la
déstabilisation de sa partie Nord-Est par le Rwanda, le Burundi et
l'Ouganda pour fatiguer les populations de cette partie avec continuellement
des mouvements d'exil.
Cette déstabilisation se fait avec la
complicité de certains congolais vivant à l'étranger et au
pays dont certains sont même dans les institutions de l'Etat où
ils s'enrichissent au détriment de la population en l'amenant à
s'occuper de sa survie quotidienne, et donc à ne pas penser à la
R.D.C. et au développement de celle-ci. Pourquoi le gouvernement et le
parlement de ce pays ne situent-ils pas la question de la balkanisation de
celui-ci au centre de leurs préoccupations? Pourquoi ce parlement
donne-t-il l'air d'être distrait au sujet de la question de la double
nationalité de certains de ses membres, en majorité rwandais?
Dans le Nord-kivu et le Sud-Kivu, les ressources
naturelles, notamment l'or, la cassitérite, le diamant, le coltan, le
gaz méthane et le bois sont exploitées par le Rwanda. L'Angola
exploite le pétrole de la RDC dans la province du Bas-Congo. L'Ouganda
exploite le diamant et l'or de la RDC dans la Province Orientale. Les rebelles
ougandais de l'ELRA pillent diverses ressources naturelles de cette même
province et nous nous demandons s'ils n'ont pas l'intention d'occuper une
partie de cette province où ils détruisent des villages et
massacrent les populations.
Venus en RDC pour soutenir le régime de
Laurent-Désiré Kabila, les militaires du Zimbabwe pillaient le
cobalt et le cuivre de la province du Katanga ainsi que le diamant des
provinces du Kasaï-Oriental et du Kasaï Occidental; ceux du Tchad
pillaient le café et le bois de la province de l'Equateur et ceux de
l'Angola ne manquaient pas leur part dans le pillage des ressources naturelles
de la RDC. Il y a quelques temps, pour le contrôle des gisements
diamantifères de la Province Orientale, la ville de Kisangani a
été détruite, à plus de 40 %, par les affrontements
opposant les armées d'occupation rwandaise et ougandaise. Quid de
l'exploitation, depuis des décennies, du gisement de pétrole de
Muanda, dans le Bas-Congo?
Derrière l'Union européenne, la Belgique
veut, sur les cimetières de plusieurs millions des Congolais tués
par les armées rwandaise, burundaise et ougandaise, relancer la
Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) pour avoir
une main mise sur celle-ci et, surtout, pour accentuer le projet de
balkanisation de la RDC. Quelle injure ! La question de ces Congolais
tués est toujours présente dans l'esprit des Congolais patriotes
et nationalistes indépendants, que les Occidentaux n'aiment pas voir au
pouvoir et font tout pour qu'ils n'y arrivent pas. Les exemples sont
légion: Patrice-Eméry Lumumba, Etienne Tshisekedi,
Laurent-Désiré Kabila ...
Ce projet explique le refus de l'Union européenne
d'envoyer une force européenne pour instaurer la paix dans la partie
Nord-Est de la RDC. On peut aussi comprendre l'inefficacité de la Monuc
dans cette partie de la R.D.C. et pourquoi les agents de cette Monuc disent
à la population : « No Nkunda, no job» (Pas de Nkunda, pas de
travail). Tout le monde sait qu'un officier de la Monuc avait
démissionné parce que la hiérarchie militaire de celle-ci
avait refusé de lui envoyer des équipements militaires dont il
avait besoin pour mettre fin à l'occupation de la partie Nord-Est de la
RDC par les troupes de Nkundabatware appuyées par l'armée
rwandaise. Nous savons aussi qu'un officier de la Monuc a participé
à une fête d'anniversaire de Nkundabatware aux environs de Goma
où, après avoir embrassé ce dernier, a déclare que
celui-ci était un patriote qui combattait pour une cause juste. La
Monuc, comme l'Onu, est un simple instrument des puissances qui la dirigent et
dont elle applique la politique. Diverses multinationales financent et
soutiennent la guerre de dépeuplement et de pillage des richesses de la
RDC. Pourquoi, alors qu'il y a cette guerre, la RDC est-elle mise sous embargo
sur les armes et les munitions?
Soulignons que, plutôt que de le faire aveuglement et
pour des raisons de prestige et de paraître en occupant le fauteuil de la
présidence tournante de l'une ou l'autre organisation régionale
ou sous-régionale africaine: SADC, COMESA, CEEAC, CDAO,
l'adhésion à cette organisation devrait obéir au profit
qu'entend en tirer son pays ou à la vision du développement de ce
dernier. Encore faut-il avoir cette vision. Aussi, si l'idée de former
une telle organisation vient de l'extérieur, à l'instar de la
relance de la CEPGL commanditée par la Belgique, il faut cogiter sur la
motivation du concepteur ou des concepteurs de cette idée.
Il n'y a pas longtemps, dans le Sud-Kivu, renforcées
par les éléments de FNL-Burundi, les FDLR ont eu des combats
atroces avec les FARDC. La finalité de ces combats est la balkanisation
de la RDC. N'est-ce pas que, par une motion incidentielle adressée
à l'Assemblée nationale par les députés nationaux
sud-kivutiens, ces derniers ont récemment fustigé le fait que la
hiérarchie militaire des FARDC et le gouvernement ne font rien de mieux
pour instaurer la paix, une paix durable, dans leur province, le
dépeuplement des autochtones de cette province et le retour massif dans
ladite province, avec du bétail, des prétendus congolais qui
étaient réfugiés au Rwanda en craignant des conflits
fonciers dans l'optique de la balkanisation, au moins géopolitique, de
la RDC.
Les initiateurs du projet de balkanisation de la RDC
justifient ce projet par deux raisons majeures: l'étendue
géographique et la densité de la population et deux raisons
secondaires: la montée de l'ethnicisme et l'abondance des ressources du
sol et du sous-sol. Ils considèrent, en effet, que la difficulté
de gouverner la RDC est due à sa grandeur géopolitique et
à la forte densité de sa population. Ce qui, soutiennent-ils,
suscite des conflits interethniques et rend difficile la gestion des ressources
naturelles. Ils affirment ainsi qu'en Afrique, seuls les petits Etats sont bien
gouvernés. Les grands Etats africains qui sont visés sont la RDC,
le Soudan, le Nigeria et l'Angola, tous pays de l'Afrique subsaharienne, alors
qu'il y a aussi des Etats aux ressources immenses et géographiquement
grands. Petits Etats, le Kosovo, la Géorgie, la Biélorussie et la
Tchétchénie sont-ils bien gouvernés?
1.3. Les
Conséquences des Actions de pillage et de Balkanisation des
Sociétés Multinationales
1. L'ampleur des Massacres
« Aucun conflit n'a, depuis la seconde guerre
mondiale, fait autant de victimes mais après sept ans, l'ignorance
universelle qui entoure l'échelle et les conséquences du conflit
reste de mise, et l'engagement international, bien en deçà des
besoins humanitaires » selon Richard Brennan de l'
International
Rescue Committee (IRC) - rapport IRC de janvier 2006.
D'après les plus récentes études,
menées par l'
organisation
non gouvernementale
International
Rescue Committee (IRC) (janvier 2006), et
Human Rights
Watch (HRW, rapport annuel 2005), le nombre de civils congolais qui ont
trouvé la mort, directement et indirectement, dans le cadre du conflit
qui ravage la République Démocratique du Congo, depuis 1996
à ce jour, s'élève à près de
4 000 000 d'âmes. Ce nombre, corroboré notamment par les
différents rapports des
Nations
Unies, ne tient toutefois pas compte des populations
déplacées du fait des guerres, soumises à la famine
généralisée, à la maladie, et aux exactions les
plus intolérables perpétrées tant par les
actuelles
autorités de Kinshasa, que par les forces
étrangères d'occupation et les milices privées à
leur solde.
L'IRC a déjà mené trois études sur la
mortalité en République Démocratique du Congo entre 1998
et 2002. Il en résulte que le conflit au Congo est le plus meurtriers
depuis la seconde guerre mondiale, et que le nombre de victime est
considérablement plus élevée que lors des récentes
guerres et crises qui ont donné lieu à des massacres de grandes
ampleur telle qu'en
Bosnie
(environ 250 000 victimes), au
Rwanda (environ
800 000 victimes tutsis et hutus), au
Kosovo (environ
12 000 victimes), et au
Darfour (
Soudan, environ
70 000 victimes).
La quatrième étude publiée en janvier 2006 a
été menée à travers tout le pays, entre avril et
juillet 2004 (avec une interruption de 3 semaines cependant, lors de la
mutinerie, à
Bukavu, des
éléments militaires congolais dirigés par les
généraux
Nkundabatware
et
Mutebesi, issus du
Rassemblement
congolais pour la démocratie (RCD), et soutenu par le Rwanda).
19 500 ménages ont été interrogés à
cette occasion.
Les résultats sont effarants. Selon l'IRC, le coût
humain dû à la guerre s'élève à 3,9 millions
de personnes, rien qu'entre 1998 à 2004. La
mortalité au
Congo est 40% plus élevée que la moyenne de l'
Afrique
subsaharienne. Il y meurt chaque mois 38 000 personnes de plus qu'avant
la guerre, sur un total de 607 000 morts. La mortalité est
également nettement plus élevée dans les provinces
instables de l'Est du Congo (
Kivu,
Ituri,
Maniema,
Province
Orientale) que dans le reste du pays.
L'IRC affirme que cette estimation est raisonnable. En fonction
des corrections, le nombre de décès s'élève au
minimum à 3,5 millions, et pourrait atteindre jusqu'à 4,4
millions, la mortalité de 5 millions de Congolais n'ayant pu être
vérifiée vu les poches d'insécurité persistante
où l'étude n'a pu être menée.
2. Viols de masse et violations graves des droits de
l'homme
L'IRC considère la
mortalité
constamment élevée au Congo "particulièrement
alarmante" ; elle indique que "les efforts nationaux et internationaux
afin de réagir à la crise restent loin d'être
adéquats".
En dehors des causes naturelles, selon l'institut, 2% des
décès au sein de la population découlent directement des
violences de guerre : combats,
massacres,
purifications
ethniques,
cannibalisme.
Et 50% des décès, aussi bien dans les zones
à l'Est qu'à l'Ouest, résultent quant à eux, des
conséquences de la guerre, c'est-à-dire de l'effet de la
malnutrition et
de la
sous-alimentation,
mais aussi des
pandémies.
Selon l'IRC, la plupart des décès sont liés à "des
maladies faciles à prévenir et à guérir" :
fièvre,
malaria,
diarrhée,
affections respiratoires. La résurgence de maladies depuis longtemps
circonscrites dans ce pays est éloquente sur les conditions sanitaires
endurées par les populations.
L'accès aux soins de santé reste précaire,
tant en ville qu'en province. Il est même illusoire dans certaines
régions presque inaccessibles du pays.
Sous cet angle, en dépit de la mise en place des
institutions
de la transition en juin 2003 et au-delà des discours rassurants
de la
communauté
internationale, la situation sanitaire et financière de la RDC
ne cesse de s'aggraver depuis 1997. Aussi est-on légitimement en droit
de s'interroger sur les retombés bénéfiques pour la
population des fonds colossaux octroyés depuis 1997 à la RDC, par
la communauté internationale en général, et par l'
Union
européenne en particulier. De même, des interrogations
légitimes sont en droit d'être posées sur les chiffres
vertigineux et sans précédent de la production nationale
rwandaise d'or, de diamant, de cuivre et autres produit miniers.
Les organisations non gouvernementales
Human Rights
Watch et
Amnesty
International, entre autres, ont régulièrement
dénoncé, ces dernières années, l'usage
systématique du
viol comme arme de
destruction de la cellule familiale, socle de la société
congolaise. Selon Amnesty International, "Le conflit en RDC a été
particulièrement marqué par l'usage systématique du viol
comme arme de guerre. Comme l'histoire humaine le montre tragiquement, le viol
suit toujours de près les conflits, mais en RDC, il a été
manifestement utilisé par des groupes armés comme l'une des armes
principales contre leurs adversaires et la population civile. Dans l'est de la
RDC, des membres de groupes armés ont violé des dizaines de
milliers de femmes, dont des fillettes ou des femmes âgées, ainsi
qu'un certain nombre d'hommes et de jeunes garçons, afin de terroriser,
d'humilier et de soumettre les populations civiles".
« En RDC, le viol en masse a contribué à
répandre délibérément le virus
VIH,
ce qui devrait avoir des conséquences catastrophiques pour l'avenir
sanitaire du pays. Le Programme national de lutte contre le
SIDA
en RDC estime que le taux d'infection a atteint 20 % dans les provinces de
l'est, et que le virus pourrait menacer plus de la moitié de la
population dans la décennie à venir. Selon certains experts, le
taux de prévalence réel du VIH dans l'est de la RDC pourrait
être bien plus élevé. Dans un pays situé au coeur
d'un continent décimé par le SIDA, ce phénomène
aura de graves implications sur la capacité de la RDC à surmonter
son histoire récente, marquée par la guerre.
Les femmes sont plus affectées par le SIDA ; selon l'
ONUSIDA, les jeunes
femmes ont trois fois plus de chances de vivre avec le VIH/SIDA que les jeunes
hommes. Là où le SIDA est une conséquence du viol, l'effet
sur les femmes est catastrophique. Les personnes ayant subi un viol sont
souvent abandonnées par leurs familles et leurs communautés,
obligées de quitter leur domicile et laissées dans la
pauvreté. Les victimes de viol en RDC souffrent fréquemment
d'autres blessures et maladies.
L'infrastructure sanitaire de la RDC s'est totalement
effondrée. Les combattants ont délibérément
visé les centres médicaux et les hôpitaux, en attaquant,
pillant et détruisant nombre d'entre eux, forçant les
blessés et les malades à fuir. Les structures médicales
subsistantes, surpeuplées, manquent d'hygiène et des moyens
élémentaires, comme l'eau, l'électricité ou le
matériel de stérilisation. »
Le
New-York
Times, le
7 octobre
2007, tire un cri
d'alarme en parlant « d'épidémie de viols au
Congo. » Les Nations-Unies rapportent que 27 000 agressions
sexuelles furent commises en 2006 dans la seule province du sud Kivu et qu'il
ne doit s'agir que d'une fraction du nombre total d'agression commises dans
tout le pays. « La violence sexuelle au Congo est la pire qui soit
dans le monde entier, » dit John Holmes, le sous secrétaire
général pour les affaires humanitaires des Nations-Unies.
Selon cet article, le système judiciaire et l'armée
fonctionnent à peine, et des officiels des Nations-Unies disent que les
troupes gouvernementales congolaises sont parmi les premiers responsables des
viols. De larges régions du pays, surtout dans l'est, sont des zones
dépourvues de toutes formes d'autorités dans lesquelles les
civils sont à la merci de groupes lourdement armés qui ont fait
de la guerre une raison de vivre. Selon les victimes, un des derniers groupes
est appelé les Rastas. Des officiels des Nations-Unies disent que ces
Rastas sont d'anciens membres des milices Hutues qui ont fui le Rwanda
après y avoir commis le génocide en 1994.
Ces attaques continuent malgré la présence d'une
force de l'ONU de 17 000 hommes sur le terrain, ce qui en fait la plus
grande force de maintien de la paix des Nations-Unies dans le monde.
Personne - docteur, travailleurs des ONG, chercheurs congolais et
occidentaux - ne peut expliquer la raison de ces violences. Selon Wilhelmine
Ntakebuka qui coordonne un programme sur les violences sexuelles à
Bukavu, le problème n'est pas culturel: « Si cela était
le cas, ceci se serait manifesté depuis beaucoup plus
longtemps. » « L'épidémie de viol semble
avoir démarré au milieu des années 90. Cela coïncide
avec la vague de miliciens Hutus qui s'échappèrent dans les
forêts congolaises après avoir exterminé 800 000
Tustis et Hutus modérés pendant le génocide du Rwanda il y
a 13 ans. »
Mr. Holmes dit qu'alors que les troupes gouvernementales peuvent
avoir violé des milliers de femmes, les plus vicieuses attaques ont
été conduites par des milices hutues. « Ce sont des
personnes qui ont participé au génocide et qui ont
été alors détruites psychologiquement. »
3. Utilisation des enfants soldats
Dès la
première
guerre africaine de 1996, des enfants soldats congolais, plus
communément appelé kadogo, constituaient déjà le
plus gros des effectifs de l'
AFDL,
soutenue et équipée par le Rwanda du Général Paul
Kagame
[réf. nécessaire].
Selon Amnesty International, des enfants soldats sont recrutés de force
par toutes les parties en conflit (milices armées, forces armées
"officielles", etc.) : « Des dizaines de milliers d'enfants,
filles comme garçons, parfois âgés de moins de dix ans,
combattent dans les rangs des milices et des forces armées de la
République démocratique du Congo (RDC). Dès leur
recrutement, ces enfants sont victimes d'une longue série d'atteintes
à leurs droits fondamentaux, notamment d'actes de torture, de viols et
de meurtre.
Nombre de ces enfants ont été recrutés de
force, enlevés sous la menace d'une arme à feu alors qu'ils
jouaient dans leur quartier, ou encore chez eux ou à l'école,
tandis que leurs parents ou professeurs assistaient impuissants à la
scène. D'autres se sont enrôlés volontairement, en
quête d'une protection douteuse et d'un moyen de survivre parmi les
décombres d'un pays ravagé par des années d'une guerre
quasi ininterrompue. Beaucoup ont expliqué qu'ils s'étaient
enrôlés après que leur famille eut été
tuée ou déplacée.
Une fois recrutés, les enfants sont
généralement envoyés dans des camps d'entraînement,
où ils sont entraînés au combat et endoctrinés. Dans
ces camps, ils endurent des conditions très éprouvantes et sont
victimes de violences effroyables, telles que les passages à tabac
réguliers, le meurtre, le viol et d'autres formes de violence sexuelle.
Des centaines d'enfants seraient morts au cours de leur entraînement.
Au terme de cette période d'entraînement, nombre
d'enfants sont envoyés au combat, sur le front. Ils sont bien souvent
considérés comme de la simple chair à canon par leurs
commandants, qui les poussent vers l'avant afin qu'ils essuient les tirs de
l'ennemi. Les filles sont couramment exploitées sexuellement ou
violées par leurs commandants ou d'autres soldats adultes.
En outre, les enfants soldats sont contraints de perpétrer
des atteintes aux droits humains, notamment des viols et des meurtres, contre
des soldats ennemis et des civils. Certains ont dû tuer des membres de
leur propre famille.
Pour ceux qui survivent à cette existence au sein des
forces armées, le sentiment de perte et le traumatisme engendré
par les actes dont ils ont été témoins ou qu'ils ont
commis ont des effets extrêmement graves et durables sur leur
santé physique et psychique. Brutalisés et profondément
traumatisés par ce qu'ils ont enduré, beaucoup sont sans cesse
hantés par les souvenirs des violences auxquelles ils ont assisté
ou qu'ils ont commises sous la contrainte. Quant aux filles soldats, outre la
brutalité et le traumatisme provoqué par le viol, cette agression
sexuelle entraîne fréquemment de graves lésions physiques
et une grossesse forcée, ainsi que la contagion par le VIH ou d'autres
maladies sexuellement transmissibles. »
CONCLUSION
Le projet de balkanisation de la RDC est effectif sur le plan
géoéconomique et, en gestation, sur le plan géopolitique.
Ceux qui considèrent que ce projet est un rêve ou une idée
chimérique sont soit en train de rêver, soit ignorants de ce
qu'est la balkanisation, soit encore cherchent à distraire les
Congolais.
Ce projet, au plan géopolitique, bute à la
volonté des populations congolaises, particulièrement celles du
Nord-Kivu et du Sud-Kivu, de ne voir aucun cm2 de leur territoire
leur échapper. Les preuves sont entre autres la lutte menée par
les populations de ces deux provinces contre l'envahissement de ces
dernières par des groupes ethniques venus du Rwanda et le sort
réservé aux éléments de l'armée rwandaise
dans les communes de l'arrière-pays de la ville de Kinshasa au moment de
la tentative de prise de cette ville par cette armée en 1998.
Ledit projet est suicidaire pour la RDC et doit, de ce
fait, être publiquement dénoncé et/ou combattu par tous les
moyens, bec et ongles y compris. Il a des effets comparables ou identiques
à ceux d'un crime contre l'humanité et d'un génocide. La
responsabilité de cette dénonciation et de ce combat incombe
principalement aux élites intellectuelle et politique congolaises, mais
aussi au gouvernement et au parlement de ce pays, ce dernier souffrant d'un
manque criant de leadership politique. La finalité du projet de
balkanisation de la RDC est d'empêcher celle-ci de devenir une puissance,
susceptible d'entraîner avec elle d'autres pays africains comme l'Angola,
le Nigeria et tant d'autres pays.
BIBLIOGRAPHIE
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IV. DICTIONNAIRE
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2. Dictionnaire Petit Robert, éd. 2009
3. Dictionnaire Larousse de Poche, 2010
4. Dictionnaire Petit Robert, éd. 2011
V. WEBOGRAPHIE
1.
http://www.wikileaks.org/cable_de_l'ambassage_des_EtatsUnis
2. w.ww.wikileaks.org/le_pillage_du_congo.htl
3. www.wikileaks.org
TABLE DES MATIERE
EPIGRAPHIE
1
DEDICACE
1
REMERCIEMENTS
1
INTRODUCTION
2
1.PROBLÉMATIQUE 2
2.HYPOTHÈSE 2
3.MÉTHODE ET TECHNIQUES DU
TRAVAIL 2
4.DÉLIMITATION DU TRAVAIL
2
5.CANEVAS DU TRAVAIL 2
CHAPITRE I :
DEFINITIONS DES CONCEPTS 3
SECTION I : LES SOCIETES
MULTINATIONALES : GÉNÉRALITÉ 3
1.1.DEFINITION
3
A.La Société
Mère 3
B.La Filiale 3
1.2.HISTORIQUE
3
1.3.STRATEGIES ET OBJECTIFS
3
A.Stratégies 3
B.Objectifs 3
1.4.LES ACTIONS DES SMN ET LES
INTERETS 4
SECTION II : LA BALKANISATION
4
II.1. Définition
4
II.2. Typologie de la
Balkanisation 4
II.3. La Balkanisation en RDC
4
CHAPITRE II : LES
MULTINATIONALES : ACTIONS ET BALKANISATION EN RDC 5
SECTION 1 : LES SOCIETES
MULTINATIONALES EN RDC : LA BALKANISATION. 5
1.1.Historique sur l'origine de
l'idée de la Balkanisation en RDC 5
A.De la Colonisation à la
Première République 5
B.La Chute du Mobutisme pour le
Kabilisme (1990-1994) 5
SECTION 2 : LES SOCIETES
MULTINATIONALES EN RDC : LES ACTIONS. 5
1.1.Les Sociétés
Multinationales dans les pays en conflit 5
1.2.L'apport des Multinationales
dans la Balkanisation de la RDC 6
1.3.Les Conséquences des
Actions de pillage et de Balkanisation des Sociétés
Multinationales 6
1.L'ampleur des Massacres
6
2.Viols de masse et violations
graves des droits de l'homme 6
3.Utilisation des enfants soldats
6
CONCLUSION
7
BIBLIOGRAPHIE
7
TABLE DES MATIERE
7
* 1 Interview du Professeur
ELIKIA MBOKOLO, dans une émission sur B-one lors de la
présentation de son nouveau documentaire « les
héritiers d'Afrique ».
* 2 SAMBA KAPUTO,
l'histoire politique du Congo, G1 RI, Faculté S.S.A.P, UNIKIN,
2007-2008
* 3 Conférence
débat sur les 6,9 millions de morts et le Tribunal International, avec
Monsieur Freddy MULUMBA Directeur Général Télé 7 et
al.
* 4 SHOMBA K.,
méthode de recherche en science sociale, PUK, Kinshasa, p. 51
* 5 Dictionnaire Encarta 2009,
Microsoft.
* 6 R.PINTO et M.GRAWITZ,
« Méthodes des sciences sociales »,
éd. Dalloz, 8e éd., Paris, 1990, p. 54
* 7 Dictionnaire Petit Robert,
2009
* 8 Dictionnaire Larousse de
Poche, 2010
* 9 Charles-Albert MICHALET,
Capitalisme Mondial, Presses Universitaires de France, coll. Quadrige,
Paris, 1976, p. 15
* 10 Cathal J.
NOLAN, The Greedwood Encyclopedia of international Relation,
2002, p. 52
* 11 Article sur le Rapport de
la Session Lisbonne (1995) sur Les obligations des entreprises multinationales
et leurs sociétés membres, M. Andreas Lowenfeld, pp. 2-3
* 12 Michel GHERTMAN,
cité par le prof. NTUAREMBA O. sociétés multinationales et
mouvements internationaux des capitaux, notes de cour L1, SSAP, UNIKIN, 2010,
p. 15
* 13 Michel GHERTHAM.
Cité par le professeur NTUAREMBA O. sociétés
multinationales et mouvements internationaux des capitaux, notes des cours, L1,
SSAP, UNIKIN, Avril 2010, p. 18
* 14 C. FRED BERGSTEN
Cité par le professeur NTUAREMBA O. sociétés
multinationales et mouvements internationaux des capitaux, notes des cours, L1,
SSAP, UNIKIN, Avril 2010, p. 37
* 15 Stephen HYMER,
cité par NTAUREMBA ONFRE.
* 16 C. FRED BERGSTEN, cite
par NTUAREMBA ONFRE, sociétés multinationales et mouvements de
capitaux, notes des cours, L1 SSAP, Unikin, Kinshasa, 2010, p. 367
* 17 Dictionnaire Encarta,
Microsoft, 2009
* 18 Dictionnaire Petit
Robert, éd. 2011
* 19 BIYOYA P., notes de cours
de Politique Etrangère, L2 Com, Unikin, 2011
* 20 MIDU BIMPELA, Guyda.
Mémoire de fin d'études, L2, SIC, Faculté des Lettres,
Unikin, 2011, p. 7
* 21
w.ww.wikileaks.org/le_pillage_du_congo.htl
* 22 Le Monde dans ma Poche,
Afrique Espoir, éd. médias Paul, 2007, p. 73
* 23 MBANZA MALALE, G. les
aspects juridiques dans les enjeux des crises congolaises, Thèse de
doctorat, Faculté de Droit, Unikin.
* 24 Idem
* 25 MBANZA MALALE, G.
op.cit.
* 26 Idem
* 27 B. MAMBUANA G. « La
crise d'hommes au Congo : « les larmes de la honte »,
éd. S.C Dadep, 2004, p. 109
* 28 Colette BRAECKMAN,
Guerre sans vainqueurs en République Démocratique du
Congo, in le Monde Diplomatique, Avril 2001
* 29 Colette BRAECKMAN,
Guerre sans vainqueurs en Rep. Dém. Du Congo, in le Monde
Diplomatique, Avril 2001, p.6
* 30 Rapport de l'OCDE sur
l'investissement internationale, n°2002/1, Mai 2002
* 31
http://www.wikileaks.org/cabledel'ambassage_des_EtatsUnis/théorie_du_complot_dela_balkanisation
* 32 Rory CAROLL,
«history» in the guardian, 22 Octobre 2002
* 33 Idem
* 34 Rory CAROLL,
op.cit. p.2
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