II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1. Définition de la mammite
La mammite signifie l'inflammation d'un ou de plusieurs
quartiers de la glande mammaire. Cette inflammation résulte le plus
souvent d'une infection provoquée par des microorganismes qui
pénètrent dans le quartier en franchissant le canal du trayon, se
multiplient dans le lait qui sera caractérisé par la
présence des germes pathogènes, la présence de cellules,
dites somatiques, en nombre anormalement élevé, et de
modifications chimiques et biochimiques du lait. Ces microorganismes colonisent
la glande mammaire et produisent souvent des toxines qui l'irritent (MEDEFOUNI
et BENDIB, 2006).
II.2. Classification des mammites
On peut classer les mammites selon :
- l'intensité de la réaction inflammatoire
(FAROULT, 2000) ;
- les modifications de la mamelle (chaleur, douleur, rougeur,
gonflement) (GABLI, 2005);
- la composition du lait (grumeaux, couleur) (GABLI, 2005) ;
On distingue la mammite clinique et la mammite sub-clinique
(FAROULT, 2000).
II.2.1. Mammites cliniques
Les mammites cliniques sont associées des signes
généraux plus ou moins intenses et se traduisent par des signes
locaux sur le lait (présence de grumeaux, anomalies de consistance, de
couleur, d'odeur) et ou sur la mamelle (quartier chaud, dur, enflé,
douloureux) (DIRECTION TECHNIQUE, 2005). De ce fait, ces mammites sont
facilement détectables. Les mammites cliniques entraînent toujours
d'importance chute de production du lait. La sévérité et
l'évolution de l'infection dépendent à la fois du pouvoir
pathogène du microorganisme en cause et de l'efficacité de la
défense immunitaire de l'hôte (FAROULT, 2000).
II.2.2. Mammites sub-cliniques
Les mammites sub-cliniques sont plus fréquentes que les
mammites cliniques ; elles représentent 15-40 cas pour un cas de mammite
clinique (LAADJAMA et coll., 2011), soit 95- 98 % des infections (MEDEFOUNI et
BENDIB, 2006). La mammite sub-clinique est pratiquement "invisible" et elle est
donc difficile à détecter. Il n'y a pas de signes manifestes : la
vache apparaît en bonne santé, le pis et le lait ne
présente aucune modification macroscopique. Le seul signe d'infection
est la présence dans le lait d'un nombre élevé de
micro-organismes et de cellules blanches du sang (cellules somatiques). Les
numérations cellulaires peuvent être supérieures à
200.000 cellules/ ml dans le lait (BERGONIER et coll., 2006). Ce type de
mammite résulte de l'évolution des foyers infectés au sein
du parenchyme, créés par des germes
dont l'organisme n'arrive pas à s'en
débarrasser. L'examen des concentrations cellulaires et ou les analyses
bactériologiques du lait permettent d'identifier les quartiers atteints
de mammite subclinique. Un quartier peut être trouvé
infecté alors que, les concentrations cellulaires individuelles de la
vache demeurent faible (HELEILI, 2003).
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