A ,t11 A_LL9 g
REPUBIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
ti
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Universite Mentouri Constantine .1
jj i 1.
Institut de la Nutrition, de 1'Alimentation
et des Technologies Agro-Alimentaires
Departement de Nutrition
N° de serie :
MEMOIRE Presente pour I'obtention du DIPLOME DE
MASTER
GESTION DE LA QUALITE DES
ALIMENTS (GESQUAL)
Par Mlle Fadhila MANSOUR
Contribution a ('evaluation du systeme de
controle laitier a Constantine : tragabilite des residus d'antibiotiques
utilises dans le traitement des mammites bovines
Soutenu le 24 Novembre 2011 devant le jury
compose de :
MAA
MCA
Docteur veterinaire
President: Mme H. ZERIZER
Rapporteur: Mlle R. BOUSHABA Examinateur:
Mme DJENNA
UMC/INATAA/Departement de Biotechnologie alimentaire
UMC/INATAA/Departement de Biotechnologie alimentaire
Direction des Services Agricole, Wilaya de Constantine
Remerciements
Nous tenons à remercier les institutions ayant soutenu
notre travail : Institution Coordonnées Contacts
Fonction
DSA de la Wilaya de Constantine
Dr. DJENNA - Responsable de
l'assainissement des cheptels bovins laitiers
- Responsable de dépistage et surveillance
M. SERAOUI Bachir Propriétaire
M. KIDOM Vétérinaire
Hafid Trayeur
Aziz Eleveur
Centre ville (la Brèche), en face de l'hôtel Cirta
Constantine 25000 ALGERIE
Téléphone:
(+213) (0) 31.64.28.04 (+213) (0) 31.64.28.05 (+213) (0)
31.64.28.06
Fax:
(+213) (0) 31.94.32.19
Email :
DSA
CNE@yahoo.fr Web :
/
Ferme Seraoui
Route de l'aéroport, El-Khroub Constantine 25100
ALGERIE
Téléphone:
(+213)
|
(0)
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31
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80
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38
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50
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Fax:
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(+213)
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(0)
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31
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80
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38
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51
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Email:/ Web:/
SARL Safilait 11 rue Sedira,
Ain-Smara Constantine 25140 ALGERIE
M. SAHRAOUI Djamel Responsable
d'approvisionnement
Téléphone:
(+213)
|
(0)
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31
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97
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39
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39
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Fax:
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(+213)
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(0)
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31
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97
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16
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08
|
M. HANNACHI NasrEddine
M. BOUCHACHIA Smeil M. CHERCHARI Abdesselam
Directeur du contrôle et assurance qualité
Responsable de collecte Directeur technique de la laiterie
Email:
safilait@safilait.com
Web: http://www.safilait.com/
Remerciements des membres de jury
Au terme de ce travail, je tiens à remercier :
Dr. BOUSHABA pour la confiance qu'elle m'a accordée
en me proposant cette étude et aussi d'avoir accepté de la
diriger, je la remercie pour toute l'aide scientifique et technique qu'elle m'a
apportée au cours de la réalisation de ce travail et pour sa
gentillesse aussi.
Dr. ZERIZER pour m'avoir fait l'honneur de présider
mon jury de mémoire. Qu'elle trouve ici l'expression de mon profond
respect.
Mme DJENNA pour avoir accepté d'examiner ce travail,
qu'elle trouve ici ma profonde reconnaissance.
Melle MANSOUR Fadhila
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION 1
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2
II.1. Définition de la mammite 2
II.2. Classification des mammites 2
II.2.1. Mammites cliniques 2
II.2.2. Mammites sub-cliniques 2
II.3. Facteurs étiologiques des mammites 3
II-3.1. Microorganismes responsables des mammites 3
II-3.2. Modes de propagation 4
II. 3. 3. Autres facteurs 5
II.4. Incidence des mammites sur la qualité du lait 6
II.4.1. Au niveau du producteur 6
II.4.2. Au niveau du transformateur 6
II.4.3. Au niveau du consommateur 7
II.5. Définitions légales du lait 7
II.6. Composantes de la qualité 8
II.6.1. Critères de la qualité du lait
9
II.7. Modes de contamination du lait cru par les antibiotiques
10
II.7.1. Utilisation des antibiotiques à titre
curatif/ préventif 10
II.7.2. Utilisation des antibiotiques comme additifs
alimentaires 11
II.8. Problèmes causes par la présence des
résidus d'antibiotiques 11
II.8.1. Problèmes sanitaires 12
II.8.2. Problèmes technologiques 14
II.9. Méthodes de détection des résidus
d'antibiotiques dans le lait 15
II.10. Mesures destinées à prévenir la
présence des résidus d'antibiotiques dans le lait 18
II.11. Législations concernant les résidus
d'antibiotiques 19
II.11.1. Législation européenne 19
II.11.2. Législation algérienne 20
III. MATERIEL & METHODES 21
III.1. Rappel des objectifs 21
III.2. Choix des institutions enquêtées 21
III.2.1. Ferme Seraoui 21
III.2.2. SARL Safilait 22
III.2.3. DSA de la Wilaya de Constantine 22
III.3. Choix de la méthode de recueil des données
22
III.4. Description du questionnaire 23
III.5. Personnes enquêtées 24
III.5.1. Ferme Seraoui 24
III.5.2. SARL Safilait 24
III.5.3. DSA de la Wilaya de Constantine 24
III.6. Déroulement de l'enquête 24
III.7. Traitement et analyse des données recueillies 25
IV. RESULTATS & DISCUSSION 26
IV.1. Résultats recueillis de la DSA de la Wilaya de
Constantine 26
IV.1.1. Atouts et contraintes de l'élevage bovin au
niveau de la Wilaya de Constantine 26
IV.1.2. Organisation des activités de dépistage
des cheptels bovins laitiers 26
IV.1.3. Mécanismes de soutien à la production
laitière 29
I V.1.4. Nombre d'élevages agréés par
l'Etat 30
IV.1.5 Production du lait 30
IV.1.6. Contrôle laitier au niveau de la Wilaya de
Constantine 32
IV.1.6.1. Dépistage de la brucellose 32
IV.1.6.2. Dépistage de la tuberculose 35
IV.1.7. Analyses bactériologiques sur le lait cru
37
IV.2. Résultats recueillis de l'enquête à la
ferme Seraoui 38
IV.2.1. Mammites à la ferme Seraoui 38
IV.2.2. Symptomatologies de la mammite clinique 39
IV.2.3. Diagnostique clinique de la mammite bovine
39
IV.2.4. Repérage par le trayeur des vaches atteintes
de la mammite 40
IV.2.5. Mesures de prévention de l'apparition des
mammites 40
IV.2.6. Mesures appliquées pour éviter la
propagation des mammites dans le troupeau 41 IV.2.7. Mesures
appliquées pour empêcher l'introduction des maladies infectieuses
dans 44 le troupeau
IV.2.8. Traitement des mammites par les antibiotiques
44
IV.2.9. Mesures de prévention d'apparition des
résidus d'antibiotiques dans le lait 46
IV.3. Résultats recueillis de l'enquête au niveau
de la laiterie Safilait 46
IV.3.1. Système de gestion de la qualité du
lait cru hors laiterie 46
IV.3.2. Système de gestion de la qualité du
lait cru à la laiterie 47
IV.3.3. Système de gestion des résidus
d'antibiotiques dans le lait de transformation 47
IV.4. Discussion des résultats 48
IV.4.1. Discussion des résultats recueillis de la DSA
de la Wilaya de Constantine 48
IV.4.2. Discussion des résultats recueillis de la
ferme Seraoui 49
IV.4.3. Discussion des résultats recueillis de la
laiterie Safilait 50
IV.5. Synthèse des résultats: Schéma
général du système de contrôle laitier au niveau de
la 51
Wilaya de Constantine
VI.5.1. Benchmarking avec le système de
contrôle laitier Québécois (Canada) 55
IV.5.2. Propositions pour le renforcement du
système de contrôle laitier au niveau de la 59 Wilaya de
Constantine
V. CONCLUSION 63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64
ANNEXES
RESUME
Liste des abréviations
A Acceptable
ACIA Agence canadienne d'inspection des
aliments
AMM Autorisation de la Mise sur Marché
ANP Azote Non Protéique
ATQ Agri-Traçabilité
Québec
BHC Bureau d'hygiène communal
CACQE Centre Algérien du Contrôle
de la Qualité et de l'Emballage CCS Comptage des
Cellules Somatiques
CE Comité Européenne
CMB Concentration Minimale Bactéricide
CMI Concentration Minimale Inhibitrice
CQIASA Centre Québécois
d'Inspection des Aliments et de la Santé Animale
CSS Cellule souche somatique
D Densité à 15°
DA Dinar Algérien
DJA Dose Journalière Admissible
DLEAA Direction des Laboratoires d'Expertises et
d'Analyses Alimentaire
DSA Direction des services agricoles
DSE Dose Sans Effet
DSP Direction de santé publique
ELISA Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay
EMEA Agence Européenne de l'Evaluation du
Médicament
EPA Effet Post-Antibiotique
FPLQ Fédération des producteurs de
lait cru Québec
HPLC Chromatographie liquide haute
performance
IDR Intra-Dermo-Reaction
IVW Inspection vétérinaire de la
wilaya
L Litre
LMR Limite Maximale des Résidus
LPC Lait pasteurisé conditionné
MAPAQ Ministère de l'agriculture, des
pêcheries et de l'alimentation MEDA Mesures
D'Accompagnement
NA Non acceptable
NOEL No Effect Level
NS Non satisfaisant
P.N.D.A Plan national de développement
d'agriculture
ppb Partie par milliard
ppm Partie par million
RCRMB Réseau canadien de recherche sur la
mammite bovine
SAU Superficie de la terre agricole utile
SCN Staphylocoques à Coagulase
Négative
S.E.A Société d'exploitation
agricole
SIV Service d'inspection
vétérinaire
UE Union européen
UHT Ultra haute température
UI Unité Internationale
Liste des tableaux
Tableau 1 Germes responsables des mammites
4
Tableau 2 Réservoir de germes dans le
troupeau 5
Tableau 3 Risques pour l'homme des
microorganismes impliqués dans la mammite 7
Tableau 4 Diverses facettes de la qualité
du lait 9
Tableau 5 Exigences réglementaires des
critères de contrôle de la qualité du lait
10
Tableau 6 Taux auxquels quelques antibiotiques
inhibent des levains dans le lait 15
Tableau 7 Évolution des méthodes
de détection dans le temps 16
Tableau 8 Caractéristique de
différents tests de détection des antibiotiques
17
Tableau 9 Durée de subsistance de
certains antibiotiques dans le lait 19
Tableau 10 Calendrier de déroulement des
visites et entretiens 25
Tableau 11 Évolution de l'effectif des
élevages agréés par l'Etat durant la période 2000 -
30 2010
Tableau 12
|
Bulletin des résultats de dépistage de la
brucellose durant les années 2000 -
2010 33
|
Tableau 13 Bulletin des résultats du test
de Ring durant la période 2000 - 2010 35
Tableau 14
|
Bulletin des résultats de dépistage de la
tuberculose durant les années 2000 -
2010 36
|
Tableau 15 Résultats des analyses
bactériologiques sur le lait cru 38
Tableau 16 Nombre de cas de mammite
rencontrés dans la ferme Seraoui 39
Tableau 17 Evaluation du système de
gestion de la qualité du lait à la ferme Seraoui
49
Tableau 18 Evaluation du système de
gestion de la qualité du lait à Safilait 51
57
58
Tableau 19 Comparaison du système de
contrôle laitier Québécois avec le système de
contrôle laitier Constantinois à la ferme
Tableau 20 Comparaison du systeme de
contrôle laitier Québécois avec le système de
contrôle laitier Constantinois à l'usine
Liste des figures
Figure 1 Réseau de transfert de la
résistance aux antibiotiques 14
Figure 2 Fiche d'identification sanitaire d'un
éleveur de bovins laitiers 28
Figure 3 Évolution de la production du
lait de vache et du lait total durant les années 31
2000 - 2010 au niveau de la Wilaya de Constantine
Figure 4 Portion de la production du lait de
vache 32
Figure 5 Evolution de la proportion des
exploitations inspectées durant la période 2004-
37
2010
Figure 6 Evolution de la proportion d'animaux
dépistés durant les années 2000-2010
32
Figure 7 Mesures de prévention de la
propagation de la mammite à la ferme Seraoui 43
Figure 8 Système d'identification des
vaches sous traitement à la ferme Seraoui 45
Figure 9 Le système de contrôle
laitier à la Wilaya de Constantine 54
Figure 10 Plan de gestion des mammites par
rapport à la transmission des résidus 55
d'antibiotiques dans le lait des vaches traitées
Liste des annexes
Annexe N°1 Recueil de textes
réglementaires algériens
Annexe N°2 Présentation des
organismes enquêtés
Annexe N°3 Questionnaire
Annexe N°4 Données statistiques
Annexe N°5 Termes et définitions
Annexe N°6 Test de contrôle de
qualité et de dépistage utilisés à la wilaya de
Constantine
I. INTRODUCTION
Le lait cru constitue la matière première d'une
multitude de produits laitiers. De ce fait, la qualité du lait cru est
un facteur très important dans la gestion de la qualité de la
chaîne alimentaire du lait et ses dérivés. Les infections
mammaires ont un impact direct sur la qualité du lait cru. En
Algérie, les infections mammaires représentent un fléau
majeur de l'élevage bovin laitier, ayant un impact économique et
sanitaire. Les pertes économiques associées au traitement de
cette condition sont multiples et comptent entre autres les frais
vétérinaires, les médicaments utilisés, la perte de
lait à court (résidus d'antibiotiques) et à long terme
(baisse de production, tarissement précoce et réforme) (BEN
MOUSSA et BARBERIS, 2007). Enfin, il est très bien connu que les
troupeaux aux prises avec une forte incidence de mammites cliniques sont plus
à risque de contaminer le réservoir du vrac avec des
résidus d'antibiotiques (DESCOTEAUX et ROY, 2004).
L'utilisation d'antibiotiques n'est pas la solution
idéale. Outre les problèmes qu'elle engendre au niveau du lait
(retrait du lait pendant quelques jours, contamination possible avec les
résidus d'antibiotiques, problèmes lors de la transformation en
yogourt et fromage). Malheureusement, l'usage croissant et souvent
irraisonné des antibiotiques se solde très souvent par la
présence de leurs résidus dans le lait produit par la vache
traitée. La présence de résidus d'antibiotiques dans le
lait peut parfois constituer un danger pour le consommateur en
déclenchant dans de rares cas accidents allergiques, toxiques ou encore
en favorisant l'émergence d'une microflore multirésistante
(BEN-MAHDI et OUSLIMANI, 2009).
Les informations relatives à l'importance de la
contamination du lait cru par les résidus d'antibiotiques restent
extrêmement limitées. Cette étude a trois objectifs, le
premier consiste à recueillir des informations sur la production et le
contrôle laitiers effectués pendant la période 2000-2010
dans la Wilaya de Constantine, en se référant aux registres
officiels des Services Vétérinaires de la Direction des Services
Agricole de la Wilaya. Le deuxième objectif consiste à
évaluer les mesures mises en oeuvre pour la prévention de la
contamination du lait par des résidus d'antibiotiques au niveau du
producteur (représenté par la ferme Seraoui implantée
à ElKhroub) et du transformateur (représenté par
l'entreprise Safilait implantée à Ain-Smara). Enfin, nous avons
effectué un benchmarking du système de contrôle
laitier appliqué à Constantine par rapport au système de
contrôle laitier appliqué au Québec ; le Canada
étant un pays réputé pour l'efficacité de son
système de gestion de la qualité des aliments.
II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1. Définition de la mammite
La mammite signifie l'inflammation d'un ou de plusieurs
quartiers de la glande mammaire. Cette inflammation résulte le plus
souvent d'une infection provoquée par des microorganismes qui
pénètrent dans le quartier en franchissant le canal du trayon, se
multiplient dans le lait qui sera caractérisé par la
présence des germes pathogènes, la présence de cellules,
dites somatiques, en nombre anormalement élevé, et de
modifications chimiques et biochimiques du lait. Ces microorganismes colonisent
la glande mammaire et produisent souvent des toxines qui l'irritent (MEDEFOUNI
et BENDIB, 2006).
II.2. Classification des mammites
On peut classer les mammites selon :
- l'intensité de la réaction inflammatoire
(FAROULT, 2000) ;
- les modifications de la mamelle (chaleur, douleur, rougeur,
gonflement) (GABLI, 2005);
- la composition du lait (grumeaux, couleur) (GABLI, 2005) ;
On distingue la mammite clinique et la mammite sub-clinique
(FAROULT, 2000).
II.2.1. Mammites cliniques
Les mammites cliniques sont associées des signes
généraux plus ou moins intenses et se traduisent par des signes
locaux sur le lait (présence de grumeaux, anomalies de consistance, de
couleur, d'odeur) et ou sur la mamelle (quartier chaud, dur, enflé,
douloureux) (DIRECTION TECHNIQUE, 2005). De ce fait, ces mammites sont
facilement détectables. Les mammites cliniques entraînent toujours
d'importance chute de production du lait. La sévérité et
l'évolution de l'infection dépendent à la fois du pouvoir
pathogène du microorganisme en cause et de l'efficacité de la
défense immunitaire de l'hôte (FAROULT, 2000).
II.2.2. Mammites sub-cliniques
Les mammites sub-cliniques sont plus fréquentes que les
mammites cliniques ; elles représentent 15-40 cas pour un cas de mammite
clinique (LAADJAMA et coll., 2011), soit 95- 98 % des infections (MEDEFOUNI et
BENDIB, 2006). La mammite sub-clinique est pratiquement "invisible" et elle est
donc difficile à détecter. Il n'y a pas de signes manifestes : la
vache apparaît en bonne santé, le pis et le lait ne
présente aucune modification macroscopique. Le seul signe d'infection
est la présence dans le lait d'un nombre élevé de
micro-organismes et de cellules blanches du sang (cellules somatiques). Les
numérations cellulaires peuvent être supérieures à
200.000 cellules/ ml dans le lait (BERGONIER et coll., 2006). Ce type de
mammite résulte de l'évolution des foyers infectés au sein
du parenchyme, créés par des germes
dont l'organisme n'arrive pas à s'en
débarrasser. L'examen des concentrations cellulaires et ou les analyses
bactériologiques du lait permettent d'identifier les quartiers atteints
de mammite subclinique. Un quartier peut être trouvé
infecté alors que, les concentrations cellulaires individuelles de la
vache demeurent faible (HELEILI, 2003).
II.3. Facteurs étiologiques des mammites
Le problème de mammite est difficile à cerner,
trois facteurs essentiels ont été impliqués dans les
infections mammaires chez la vache. Les microorganismes sont responsables de
l'infection mais pour que ceux-ci entrent dans les glandes mammaires et qu'ils
s'établissent au point de provoquer une infection, une série de
facteurs peuvent intervenir. Les facteurs liés à l'animal et
à son environnement sont jugés comme des facteurs favorisants
(MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).
II.3.1. Microorganismes responsables des mammites
Les espèces bactériennes impliquées dans
les infections mammaires de la vache sont présentes sur et chez l'animal
lui-même ou dans son environnement. Par ailleurs, Les bactéries
responsables de mammites sont toutes capables de se multiplier dans le lait qui
est un milieu nutritif suffisamment riche pour assurer leur
développement. Il est courant de distinguer deux types d'agents
pathogènes pour la mamelle de la vache, majeurs et mineurs (GABLI,
2005). Ainsi que les bactéries causant la mammite peuvent être
classées selon qu'elles soient contagieuses ou qu'elles proviennent de
l'environnement (DESCOTEAUX et ROY, 2004). Le Tableau N°
1 présente les germes majeurs, mineurs, environnementaux et contagieux
impliqués dans la mammite clinique et sub-clinique.
Tableau 1 GERME RESPONSABLES DES
MAMMITES (DESCOTEAUX et ROY, 2004; GABLI, 2005).
Type de
mammite
|
Germes majeurs
|
Germe mineurs
|
Germe environnementaux
|
Clinique
|
Staphylococcus aureus*
|
Staphylocoques à
coagulase négative
|
Escherichia coli
|
Streptocoque
|
Escherichia coli
|
Pasteurella hemolytica
|
Streptococcus uberis
|
Mycoplasma bovis
|
Sub- clinique
|
Staphylococcus aureus*
|
staphylocoques à
coagulase négative
|
Escherichia-coli
|
Streptocoque
|
Escherichia coli
|
Corynébactérium bovis
|
Streptococcus uberis
|
Bacillus cereus
|
*Les germes en gras sont contagieux
II.3.2. Modes de propagation
Il existe des sites de prédilection ou réservoir
primaires dans les quels les germes se développent. Les germes
responsables d'infections sub-cliniques se développent essentiellement
dans les mamelles infectées et les lésions des trayons. Les
Entérobactéries et certains Streptocoques ont pour
réservoir primaire la litière. A partir de ces réservoirs
primaires, les germes peuvent occuper de façon transitoire d'autres
sites ou réservoirs secondaires, les bactéries qui se
développent dans les mamelles se retrouvent également dans le
matériel de traite. Certains facteurs favorisent la persistance ou la
multiplication des germes dans les réservoirs (FEDERICI, 1988) :
- Les lésions des trayons : les facteurs qui sont à
l'origine de ces lésions créent des conditions favorables
à la multiplication des germes dans celle-ci.
- La contamination de la litière : les principaux
germes présents dans la litière proviennent des déjections
des animaux. Après la traite, le canal du trayon reste ouvert pendant
environ 30 minutes a une heure (voire deux heures), si les animaux vont se
coucher sur une litière surveillée, les germe de litière
(Streptococcus uberis, Streptococcus fæcalis, Streptococcus faecium,
Eschirichia coli), pénètrent facilement dans les quartiers
(FEDERICI, 1988).
Le Tableau N° 2 représente des différents
germes pathogènes contaminants le lait du tank, son origine,
l'environnement favorable pour la contamination et le mode de contamination du
tank.
Tableau 2 RESERVOIR DE GERMES DANS
LE TROUPEAU (FEDERICI, 1988)
Réservoir de Germes
|
Mamelle infectée
|
Lésions infectées des
trayons
|
Litière
|
Staphylococcus aureus
|
+ + +
|
+ + +
|
-
|
Streptococcus agalactiae
|
+ + +
|
+ + +
|
-
|
Streptococcus dysglactiæ
|
+ + +
|
+
|
+ + +
|
Streptococcus faecalis
|
+
|
+
|
+ + +
|
Entérobactéries
|
+
|
+
|
+ + +
|
La transmission des germes de leur site de prédilection
jusqu'aux quartiers sains se fait par passage du canal du troyen. Elle est
d'autant plus facile lorsque ce canal est ouvert, soit pendant la traite soit
juste après. La dissémination des germes est
réalisée :
- Au moment de la préparation des mamelles; lorsque
celle-ci s'effectue avec une lavette unique pour toutes les vaches, les germes
provenant des quartiers infectés sont ainsi déposés sur la
lavette, puis sur les mamelles des autres animaux.
- Pendant la traite à la faveur des entrées d'air,
dues aux chutes et glissement de faisceaux, à un matériel
usagé (tuyaux percés).
- En fin de traite lorsqu'un égouttage vigoureux et
prolongé est pratiqué dés qu'une entrée d'air se
produit dans la machine, le lait mélangé à l'air remonte
à très grande vitesse vers les quartiers sous forme de fines
gouttelettes qui s'implantent très profondément dans la mamelle,
c'est le phénomène d'impact. Le lait provenant de quartiers
infectés peut ainsi venir contaminer des quartiers sains, de la
même vache ou des autres vaches qui sont traitées au moment
où l'entrée d'air se produit. Ce phénomène survient
en fin de traite, ce qui aggrave ses conséquences car les germes
déposés ne sont pas éliminés par le flux de lait
(FEDERICI, 1988).
II.3.3. Autres facteurs
Une étude sur la mammite bovine évalue que 25%
de la susceptibilité aux infections sont attribuables aux facteurs
environnementaux, 20% aux facteurs génétiques et 50% à la
régie de troupeau. En effet, les facteurs tels que l'âge de la
vache, le profile génétique (LESLIE, 1996), la rétention
du placenta (ZABAT et ZERROUGUI, 2010), le stade de lactation, le climat
(HELEILI, 2003), la stabulation (BEN MOUSSA et BARBERIS,
2007), l'alimentation, et les conditions de traite jouent un
rôle dans la susceptibilité des vaches à développer
une infection mammaire (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).
II.4. Incidence des mammites sur la qualité du
lait
Les mammites bovines occasionnent des pertes
économiques considérables dans les élevages laitiers. Un
élevage laitier rencontrant des problèmes d'infections mammaires
est confronté à des frais supplémentaires et à des
problèmes de qualité du lait fourni aux acheteurs. En outre,
l'incidence annuelle de la mammite clinique est de 20 à 40 % et elle
représente la principale cause de l'utilisation d'antibiotiques chez la
vache (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).
II.4.1. Au niveau du producteur
Du point de vue des pertes engendrées, celles-ci sont
constituées principalement par la réduction de la production des
quartiers touchés et les frais de traitement. Des études ont
montré qu'il y a une perte de 20 % de la production laitière
après des épisodes sévères ou modérés
de mammites cliniques. Pour les pertes à long terme, elles sont
caractérisées par des frais de remplacement des animaux
réformés, la mortalité des veaux nourris de vaches
atteintes et le risque d'infection des vaches indemnes (CASTAIGNE et HANZEN,
2002). Ces pertes représentent une pression importante par rapport au
producteur, qui pourrait éventuellement être tenté de ne
pas respecter les contraintes réglementaires (si celles-ci existent). Le
non respect des modalités d'utilisation des mesures curatives ou
préventives est souvent la cause principale de la contamination du lait
cru par les antibiotiques.
II.4.2. Au niveau du transformateur
La mammite induit une diminution d'environ 1 % des substances
sèches du lait par changement de sa composition (les graisses, la
caséine et le lactose) et une augmentation du taux des protéines
et chlorures ainsi que le pH. Ces changements résultent en la
perturbation des fermentations bactériennes utilisées pour la
fabrication de produits laitiers fermentés. Ces perturbations pourraient
être aggravées par la présence de résidus
d'antibiotiques et d'antiseptiques, ce qui gène les traitements
industriels du lait (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006). Il peut y avoir des
problèmes techniques, des défauts de goût, des produits
déclassés ou une irrégularité de la
qualité.
- Pour le lait UHT : problème d'encrassement lors des
traitements thermiques,
- Pour le beurre : rancissement plus important (problème
lié à la dégradation de la MG),
- Pour le fromage : diminution du rendement fromager lié
à la diminution des caséines et augmentation des temps de
caillage avec une caillé mou et fragmenté,
- Pour les produits à base de lait cru : risque accru de
présence de Staphylocoques aureus.
De plus, lors de problème de mammites, les risques de
fournir du lait contaminé par des antibiotiques augmentent (JADOUL,
2005).
II.4.3. Au niveau du consommateur
Certains germes, qui sont à l'origine de mammites,
peuvent également être pathogènes pour l'homme (voir
Tableau N°3). De plus des risques engendrer par les microorganismes
impliqués dans la mammite, son traitement antibiotique peut parfois
constituer un danger pour le consommateur. Un bon nombre d'antibiotiques et
tout spécialement la pénicilline sont connus pour leur pouvoir
allergisant chez l'homme. Selon un rapport de la fédération
internationale de laiterie, 1 % à 5 % des personnes examinées
accusent une allergie à la pénicilline (MEDEFOUNI et BENDIB,
2006).
Tableau 3
RISQUES DES MICROORGANISMES IMPLIQUES DANS LA MAMMITE
POUR L'HOMME (GABLI, 2005).
Microorganisme impliqué dans la
mammite
|
Risques pour l'homme
|
Mycobacterium bovis
|
Tuberculose
|
Brucella sp
|
Brucellose
|
Coxiella burnetii.
|
Fièvre Q
|
Staphylococcus aureus
|
Toxi-infections
|
Listéria monocytogène
|
Listériose
|
Escherichia coli
|
Troubles digestifs
|
Campylobacter jejuni
|
Cryptococcus neoformans
|
Cryptococcose
|
Streptococcus agalactie
|
Endocardite et de méningite
|
II.5. Définitions légales du lait
Le lait est un liquide sécrété par les
glandes mammaires des femelles après la naissance du jeune. Il s'agit
d'un fluide aqueux opaque, blanc, légèrement bleuté ou
plus ou moins jaunâtre selon la teneur en ß carotène de sa
matière grasse, d'une saveur douceâtre et d'un pH (6.6 à
6.8) légèrement acide, proche de la neutralité (BOUBEZARI,
2010). Le Petit Larousse le définit comme le << liquide
produit par les femelles des mammifères, aliment complet qui assure la
subsistance du jeune au début de sa vie grâce à sa richesse
en graisses émulsionnées, en protide, en lactose, en vitamines et
en sels minéraux » (GRENON et coll., 2004).
Le lait a été défini en 1908 au cours du
congrès International de la répression des fraudes
à Genève comme étant : <<Le produit
intégral de la traite totale et ininterrompue d'une femelle
laitière bien portante, bien nourrie et non
surmenée. Le lait doit être recueilli proprement et ne doit pas
contenir de colostrum» (BOUBEZARI, 2010).
Le règlement (CE) N° 853/2004 (Annexe
No 1) définit le lait cru comme le lait produit par la
sécrétion de la glande mammaire d'animaux d'élevage et non
chauffé à plus de 40 °C, ni soumis à un traitement d'effet
équivalent.
La législation algérienne définit le lait
comme suit :
D'après l'Arrêté interministériel du
29 Safar 1414 correspondant au 18 août 1993 relatif aux
spécifications et à la présentation de certains laits de
consommation et vu :
- Le décret n° 72-59 du 21 mars 1972
réglementant le marché du lait;
- Le décret exécutif n° 90-39 du 30 janvier
1990 relatif au contrôle de la qualité et à la
répression des fraudes;
- Le décret exécutif n° 90-367 du 10 novembre
1990 relatif à l'étiquetage et à la présentation
des denrées alimentaires;
- Le décret exécutif n° 91-04 du 19 janvier
1991 relatif aux matériaux destinés à être mis en
contact avec les denrées alimentaires et les produits de nettoyage de
ces matériaux;
- Le décret exécutif n° 91-53 du 23
février 1991 relatif aux conditions d'hygiène lors du processus
de la mise à la consommation des denrées alimentaires;
- Le décret exécutif n° 92-25 du 13 janvier
1992 relatif aux conditions et aux modalités d'utilisation des additifs
dans les denrées alimentaires;
Le lait est le produit intégral de la traite totale et
ininterrompue d'une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non
surmenée. Il soit être recueilli proprement et ne pas contenir de
colostrum (J.O.R.A., 1993).
II.6. Composantes de la qualité
La qualité est un concept complexe et évolutif
dont la définition, au niveau du consommateur, est un arbitrage entre
plusieurs dimensions qui s'interpénètrent. Ces dimensions sont
représentées classiquement par le schéma des 4S :
Sécurité - Santé - Saveur - Service. Ces 4S se
réfèrent aux propriétés hygiéniques,
nutritionnelles, organoleptiques et d'usage (praticité du produit). A
cela, on pourrait ajouter des dimensions socio-psychologiques qui ont trait
à la perception du consommateur. Nous citons, à titre d'exemple,
le S de Symbole et les 2R de Régularité (la qualité doit
être reproductible) et Rêve (le produit véhicule une part
d'imaginaire, eg. produits de terroir) (RAIFFAUD, 2010). Au niveau des
fabricants des produits alimentaires transformés, la qualité
technologique des matières premières est aussi importante. En
effet les industriels
privilégient des matières premières ou des
produits intermédiaires qui s'adaptent bien à un processus de
fabrication ou à une technologie déterminée.
II.6.1. Critères de la qualité du lait
En général, on définit la qualité
d'un produit comme étant l'ensemble des caractéristiques lui
permettent de satisfaire les besoins exprimés par les consommateurs. La
qualité du lait et des produits laitiers qui en dérivent est un
concept comportant plusieurs facettes. Celle dont le plus souvent parler est
sans contredit la qualité microbiologique qui est en lien direct et
à très court terme sur la santé des consommateurs.
La qualité du lait a une résonance bien
particulière et différente selon qu'on s'adresse à un
groupe de producteurs, de transformateur ou de consommateurs. Pour bien saisir
toutes les nuances qu'elle comporte, il faut l'analyser sous plusieurs angles
(Tableau N° 4). Malgré toutes les nuances qu'on voudra bien
apporter à la notion de qualité du lait, personne ne contestera
que la notion d'innocuité demeure centrale. Si l'on accepte de
définir l'innocuité au sens large comme « qualité ou
caractère d'une chose qui n'est pas nuisible, toxique ou nocive »,
l'innocuité du lait alors référence au fait qu'il ne
rendra pas le consommateur malade. Il faut convenir qu'en cette matière,
ce sont surtout des aspects chimiques et microbiologiques qui devraient retenir
l'attention. La présence de microorganismes pathogènes, de
résidus d'antibiotiques, de divers résidus chimiques
associés au nettoyage ou à l'assainissement, représente
les principales craintes des consommateurs et des transformateurs de lait
(GRENON et coll., 2004).
Tableau 4 DIVERSES FACETTES DE LA
QUALITE DU LAIT (GRENON et coll., 2004).
Critère de la qualité
|
Contrôle
|
Aspect physique
|
Point de congélation, masse volumique, couleur,
séparation de gras, chaleur spécifique, viscosité,
etc.
|
Aspects chimiques
|
pH, pouvoir tampon (acidité), antibiotique, composition en
protéines, gras, lactose, minéraux, etc.
|
Aspects microbiologiques
|
Bactéries, cellules somatiques, virus, etc.
|
Propriétés de conservation
|
Flore microbienne, enzymes, oxygène, etc.
|
Propriétés fonctionnelle
|
Stabilité à la chaleur, coagulation présure,
émulsification, foisonnement, etc.
|
Propriétés biofonctionnelles
|
Valeur nutritive (teneur en vitamines, minéraux,
Oméga 3, probiotique, etc.) ; fermentation et hydrolyses
enzymatiques (peptides bioactifs, lactose hydrolysé, etc.).
|
Le Tableau No 5 résume les exigences
applicables aux différents tests du contrôle de la qualité
du lait au Québec, telles que prévues au 7ème
chapitre de la Convention de mise en marché du lait. La dernière
modification apportée à ces normes a été mise en
vigueur le 1er août 2003.
Tableau 5 EXIGENCES
REGLEMENTAIRES DES CRITERES DE CONTROLE DE LA QUALITE DU LAIT (GRENON et
coll., 2004).
Critères
|
Exigence réglementaire
|
Critères
|
Exigence réglementaire
|
Bactéries totales
|
50 000/ml
|
Odeur/saveur
|
Aucun
|
Bactéries après pasteurisation
|
7 000/ml
|
Acidité
|
12-16°D
|
Cellules somatiques
|
500 000/ml
|
Eau ajoutée
|
-0.525°H
|
Sédiments
|
2.0mg/452.8ml
|
Antibiotiques
|
Aucun
|
Température
|
4°C (Ferme) et 6°C (Usine)
|
Antiseptique
|
Aucun
|
II.7. Modes de contamination du lait cru par les
antibiotiques
Les résidus d'antibiotiques sont dus aux traitements, ces
derniers peuvent être utilisés à titre curatif,
préventif ou comme facteur de croissance.
II.7.1. Utilisation des antibiotiques à titre
curatif/ préventif
Le traitement des mammites représente la principale
cause de contamination du lait par les antibiotiques (SRAÏRI et coll.,
2004). Il existe plusieurs voies de contamination du lait par des antibiotiques
utilisés pour le traitement d'une mammite. ABIDI (2004) en cite
plusieurs :
- Erreurs commises par l'éleveur : comme par exemple un
mélange accidentel du lait d'une vache traitée avec celui des
autres vaches, la traite d'une vache tarie récemment traitée par
des antibiotiques, une désinfection défectueuse de la machine
à traire, une non-vérification de l'ancien traitement
administré aux vaches en lactation récemment achetées, un
mélange accidentel de l'aliment médicamenteux avec la ration des
vaches en lactation.
- Mauvaise utilisation du médicament : par exemple le
non respect de la dose, car l'augmentation de cette dernière est
à l'origine de l'allongement de la durée d'élimination du
médicament, le non respect de la voie d'administration, l'utilisation
d'une préparation destinée à une vache tarie dans le
traitement d'une vache en lactation.
- Non respect du délai d'attente : ceci peut être
du à un défaut de communication entre médecin
vétérinaire et éleveur ou à un acte volontaire de
la part de l'éleveur par ignorance des risques réels de ce
geste.
- Contamination par le matériel de traite
- Absence d'identification des animaux
- Mauvaise hygiène lors de la traite : le lait peut
être contaminé par les souillures fécales contenant des
antibiotiques excrétés par voie digestive.
- Adjonction volontaire d'antibiotiques dans le lait :
après la traite, dans le but d'inhiber le développement de la
microflore et d'améliorer la qualité bactériologique du
produit (BOULTIF, 2009).
II.7.2. Utilisation des antibiotiques comme additifs
alimentaires
Les antibiotiques sont également utilisés comme
facteurs de croissance afin d'améliorer la productivité des
élevages (BOULTIF, 2009). Dans son avis du 28 mai 1999, le comité
scientifique directeur de la direction générale de la commission
européenne, a déclaré que l'utilisation en tant que
facteurs de croissance d'antimicrobiens appartenant aux catégories
utilisées en médecine humaine et animale, ou susceptibles de
l'être devrait être réduite le plus vite possible et
à terme proscrite. Dans un deuxième avis, adopté en mai
2001, ce comité directeur soulignait que ce processus
d'élimination devait être planifié et coordonné.
Le règlement N° 1831/2003 du 22/11/2003 de la
commission européenne prévoyait la suppression définitive
de l'usage des antibiotiques comme additifs en alimentation animale à la
fin de l'année 2005 et c'est en 2006 que l'usage d'antibiotiques en tant
qu'additifs en vue d'améliorer la croissance et les performances des
animaux était banni dans l'union européenne (GUILLEMOT, 2006).
II.8. Problèmes causés par la
présence des résidus d'antibiotiques
L'antibiotique destiné à l'animal est un
médicament au même titre que celui destiné à
l'homme; les deux sont soumis à une AMM, Autorisation de Mise sur
Marché, mais le médicament vétérinaire a une
exigence supplémentaire ; la fixation d'un temps d'attente. En effet,
l'utilisation d'antibiotique pourrait amener à une présence
anormale de résidus dans les denrées d'origine animale (FOLLET,
2007 ; BOULTIF, 2009). Il faut toutefois distinguer la notion d'inhibiteurs qui
correspond à un problème technologique et la notion de
résidus qui correspond à un problème de santé
publique (FABRE et coll., 2000). Les résidus d'antibiotiques dans le
lait peuvent causer des problèmes à deux niveaux :
- Hygiénique : toxicité des résidus pour le
consommateur
- Technologique : entrave la transformation industrielle du
lait
II.8.1. Problèmes sanitaires
Les services de santé publique se sont
inquiétés de la présence d'antibiotiques dans le lait et
les produits laitiers. Aujourd'hui, il est généralement reconnu
qu'il ne faut tolérer aucune trace d'antibiotique, aussi
légère soit-elle, dans le lait et les aliments destinés
à la consommation humaine (JEPSEN, 1962). Si les problèmes
potentiels liés à la présence de résidus
d'antibiotique ne doivent pas être exagérés, ils ne doivent
pas, non plus, être minorés.
1) Problèmes d'allergie :
En médecine humaine, l'allergie est un effet
secondaire reconnu des antibiotiques et en particuliers des
bêta-lactames, car ces dernières sont à la fois très
immunogènes et souvent utilisées. Cependant, compte tenu de
très faibles taux de résidus présents dans l'organisme,
comparés aux concentrations d'antibiotiques administrées lors de
traitement ou de prophylaxie, il est très improbable qu'ils soient
à l'origine d'une sensibilisation primaire de l'individu. D'autant plus,
lorsque les antibiotiques sont administrés par voie orale, ils subissent
des modifications qui tendent à diminuer leur pouvoir allergène
(BOULTIF, 2009). Les résidus de pénicilline en particulier
forment des complexes avec certaines protéines (albumines) par liaisons
covalentes, ils sont alors masqués par la structure tertiaire de
l'albumine et deviennent inaccessibles aux anticorps. Il est donc peu probable
que des dérivés significativement immunogènes puissent
être formés (CHATAIGNER et STEVENS, 2005).
Ainsi que, l'absolument que l'absorption de lait contenant de
la pénicilline peut provoquer des éruptions eczémateuses
rémittentes chez les personnes sensibilisées. Le malade
cité réagissait fortement à une dose de 15 unités
par jour, soit 500 ml de lait contenant 0.03 unité de pénicilline
par millilitre. Les réactions allergiques ont été
observées chez des personnes déjà sensibilisées,
avec la pénicilline par exemple, chez des sujets déjà
sensibilisées des doses de 0.03 UI/ml dans le lait peuvent être
suffisantes pour entraîner des réactions allergiques : urticaires,
dermatoses, prurit, choc, etc. (BOULTIF, 2009).
2) Risques toxiques :
La toxicité directe des antibiotiques est dans
l'ensemble extrêmement limitée, le cas de toxicité
potentielle fréquemment cité est celui du chloramphénicol
qui a été responsable d'anémies aplasiques chez l'homme
(liées à son utilisation en médecine humaine)
l'utilisation vétérinaire de cette molécule est
désormais interdite un peu partout dans le monde (BOULTIF, 2009).
3) Modifications de la flore digestive du consommateur
:
Dans le tube digestif vivent des milliards de
bactéries saprophytes et commensales, surtout des bactéries
anaérobies : bactéroïdes, fusobactérium (BOULTIF,
2009). La consommation de produits contenant des résidus d'antibiotiques
(cycline, sulfamides) perturbe cette flore intestinale en modifiant sa
composition par inhibition sélective : ils dévastent la flore
normale et laissent place à d'autres espèces telles que
Eschirichia coli, levures...etc (BOULTIF, 2009; ABIDI, 2004).
Cette inhibition sélective diminue l'immunité naturelle
préétablie, ce qui peut entraîner une atteinte du
système nerveux, des os, des dents (coloration des dents en jaune), du
foie, du sang (BROUTIN, 2005), ainsi que l'apparition de bactéries
mutantes résistantes aux antibiotiques, engendrant des échecs
thérapeutiques (BOULTIF, 2009).
4) Risques d'antibiorésistance :
Au cours des deux dernières décennies, les
agents pathogènes résistants aux antibiotiques sont devenus un
sérieux problème de santé publique. Une des raisons de
l'augmentation de cette résistance pourrait résider dans
l'utilisation préventive et thérapeutique d'antibiotiques en
production animale car les médicaments vétérinaires
contiennent en partie les mêmes matières actives qu'en
médecine humaine (BOULTIF, 2009). Les bactéries
résistantes sont potentiellement transmissibles à l'homme via les
denrées alimentaires (CHATAIGNER et STEVENS, 2005). L'apparition de
cette résistance peut être liée à des mauvaises
pratiques thérapeutiques (posologie inadaptée, fréquence
d'administration, non respect de la prescription...) (FABRE et coll., 2006 ;
CHATAIGNER et STEVENS, 2005) ou à l'utilisation des antibiotiques comme
facteurs de croissance, favorisant ainsi le développement rapide du
phénomène de la résistance bactérienne aux
antibiotiques (BOULTIF, 2009).
Il est important de préciser que la
problématique de l'antibiorésistance doit être
différenciée de celle des résidus d'antibiotiques. Ceux-ci
peuvent avoir des répercussions sur la santé des consommateurs
(allergies,...etc.) mais ne sont pas en cause dans le
développement de l'antibiorésistance. Par ailleurs, il faut
souligner que ce ne sont pas les animaux où les humains qui deviennent
résistants aux antibiotiques mais bien les bactéries qui les
affectent (FOLLET, 2007; BOULTIF, 2009). La Figure N° 1 illustre
clairement le réseau de transfert de la résistance aux
antibiotiques.
Figure 1 RESEAU DE TRANSFERT DE LA
RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES (BOULTIF, 2009).
II.8.2. Problèmes technologiques
Les résidus représentent un réel
problème pour les transformateurs laitiers par leurs conséquences
néfastes sur les fermentations lactiques et constituent le
problème majeur des accidents de fabrication. Les bactéries
lactiques (Streptococcus thermophilus, Lactobacillus bulgaricus,
Lactococcus lactis... etc. jouent un rôle essentiel comme
ferment en acidifiant le lait (car ils transforment le lactose du lait en acide
lactique et la présence de cet acide entraîne une baisse du pH ce
qui permet la précipitation des protéines, le
développement des arômes et l'inhibition de flores
indésirables (FABRE et coll., 2006 ; ABIDI, 2004).
Les bactéries lactiques sont sensibles à de
très faibles doses d'antibiotiques ainsi la présence de
résidus d'antibiotiques inhibent de manière partielle ou totale
la croissance de ces ferments et se traduit par de nombreux défauts
notamment les accidents de fabrication du fromage, du yaourt et autres produits
de fermentation du lait (ZINEDINE et coll., 2007 ; BROUTIN, 2005). Les
accidents les plus connus sont les défauts de coagulation du lait,
l'insuffisance de l'égouttage et les risques de prolifération
incontrôlée de germes gazogènes, insensibles aux
antibiotiques (ABIDI, 2004), telles que les Coliformes, Bacillus,
Clostridium, Proteus, Aerobacter. Ainsi, que la
présence de 0,04 à 0,15 UI de pénicilline/ml de lait
donnait des fromages d'une qualité inférieure à celle des
témoins avec une acidité anormale, une humidité
élevée, une texture spongieuse et parfois un goût amer ou
doux (BOULTIF, 2009). Des difficultés analogues surgissent lorsqu'on
utilise des levains dans la fabrication du beurre et la production de babeurre
et de dérivés du lait acidifié. Le Tableau N° 6
indique les taux approximatifs auxquels quelques
antibiotiques inhibent certains levains dans le lait (JEPSEN,
1962). De ce fait un lait contenant des antibiotiques ou des résidus
d'antibiotiques n'est pas apte à la transformation (BROUTIN, 2005). Les
résidus sont responsables de grandes pertes financières qui se
répercutent tout le long de la filière laitière (ABIDI,
2004 ; BOULTIF, 2009). Exemple : un seul traitement intramammaire peut rendre
inutilisable plus de 100 000 litres de lait (FABRE et coll., 2006).
Tableau 6 TAUX AUXQUELS QUELQUES
ANTIBIOTIQUES INHIBENT DES LEVAINS DANS LE LAIT (BOULTIF, 2009)
Antibiotique
|
Début d'inhibition
(quantité/ml)
|
Inhibition totale (quantité/ml)
|
Pénicilline (unités)
|
0.05
|
0.1
|
Chlortétracycline (ug)
|
0.02
|
1.0
|
Oxytétracycline (ug)
|
0.01
|
2.0
|
Chloramphénicol (ug)
|
0.20
|
10
|
Streptomycine (ug)
|
0.04
|
10
|
II.9. Méthodes de détection des
résidus d'antibiotiques dans le lait
L'utilisation des tests de détection des inhibiteurs
est très ancienne, les premiers tests ont été
utilisés quelques années après l'apparition des
antibiotiques (BOULTIF, 2009). Dès 1952, le premier test de
détection des inhibiteurs dans le lait était mis au point, il
était fondés sur l'inhibition du développement de
différentes souches de bactéries (FABRE et coll., 2000), selon ce
dernier, deux voies de recherche ont été explorées :
- Les recherches microbiologiques ont été
améliorées en sélectionnant des souches et en modifiant
les milieux de culture pour augmenter la sensibilité à certains
antibiotiques et élargir le spectre,
- De nouvelles méthodes (immuno-enzymatique, ...) ont
été mises au point pour diminuer le temps d'analyse. Le Tableau
N° 7 montre l'évolution des méthodes de détection
dans le temps.
Le dépistage est effectué au moyen d'une
méthode d'analyse qui donne une indication forte de la présence
d'un résidu dans un échantillon, les tests de dépistage
ont pour objectifs de détecter un maximum de substances
différentes à un seuil proche ou inférieur à la
LMR. Ils doivent aussi permettre de faire rapidement des analyses sur un grand
nombre d'échantillons afin de retenir qu'un faible nombre suspects
à soumettre à une méthode de confirmation. Pour le
dépistage, les tests microbiologiques présentent
l'intérêt d'avoir un spectre large, néanmoins ils
présentent des inconvénients tels que le manque de
sensibilité à certains antibiotiques et l'éventuelle
sensibilité à des inhibiteurs naturels (FABRE et coll., 2000).
Les tests de dépistage doivent répondre aux
critères suivants :
- Sensibilité suffisante; - Peu coûteux ;
- Rapides ;
- Préparation de l'échantillon réduite au
minimum ;
- Applicables à de nombreux échantillons en
même temps ;
- Détection de multi-résidus ;
- Pas de faux négatifs ; - Peu de faux positifs.
Le Tableau N° 8 représente les différentes
caractéristiques des tests de détection des antibiotiques.
Tableau 7 : ÉVOLUTION DES
METHODES DE DETECTION DANS DE TEMPS (ROMNEE, 2007)
Année
|
Événements
|
1952
|
Développement d'un test de recherche des inhibiteurs dans
le lait : Bacillus subtilis
|
1961
|
Développement du Br. Test utilisant Bacillus
stearothermophilus
|
1975
|
Développement du Delvotest SP utilisant Bacillus
stearothermophilus
|
1978
|
Développement du Penzym-test enzymatique
|
1991
|
Proposition d'une méthode de détection utilisant
Bacillus steathermophilus décision (91/180/CEE)
|
1994
|
Passage à la méthode de diffusion en tube
|
1997
|
Premier monitoring
|
2000
|
Texte relatif aux performances analytiques des méthodes
mises en oeuvres (Draft SANCO/1085/2000)
|
2000
|
Uniformisation : Delvotest MCS sur toutes les livraisons
|
2004
|
Abandon de la lecture visuelle au profit de la lecture
réflectométrique
|
2005
|
Utilisation du Copan Milk Test
|
2007
|
Modification de la méthode de confirmation - introduction
des tests rapides
|
Tableau 8 CARACTERISTIQUE DE
DIFFERENTS TESTS DE DETECTION DES ANTIBIOTIQUES (BOULTIF, 2009; ABIDI,
2004)
Test du dépistage
|
Méthode de détection
|
Caractéristique
|
Méthode d'acidification
|
- Microbiologique - Qualitative
|
- Test à Streptococcus thermophilus.
- Affirmation par Bacillus stearothermophilus.
|
DelvoTest SP
|
- Microbiologique - Qualitative
|
- Test à Bacillus steatermophilus var. calidolactis.
- Large spectre de détection.
- Durée d'incubation de 2 h 30 min à 3 h.
- Haut degré de sensibilité
|
Delvo X Press
|
- Immuno-
enzymatique - Qualitative
|
-Spécifique pour les ß-lactamines. -Rapide (10
min).
|
Copan Milk Test
|
- Microbiologique - Qualitative
|
- Test à Bacillus steatermophilus var. calidolactis.
- Large spectre de détection.
- Durée d'incubation de 2 h 30 min à 3 h.
- Haut degré de sensibilité
|
Valio T101
|
- Microbiologique - Qualitative
|
-Test à Streptococcus thermophilus. - Haut
degré de sensibilité
- Long dans son opération
|
B-Star
|
- Immuno- colorimétrique
- Qualitative et semi- quantitative
|
-Test à récepteur spécifique lié
à des particules d'or.
-Rapide (5 min à 50 min).
- Simple d'emploi.
|
Penzym Test
|
-Enzymatique- colorimétrique
|
-Test à enzyme DD-carboxypeptidase -Facile d'emploi.
-Très rapide (20 min).
- Qualitatif.
|
Snap Test
|
- Immuno- enzymatique
|
-Test à récepteur.
- Très rapide (9 min).
|
Charm Test
|
- Immun-compétition - Quantitative.
|
-Test à molécule radioactive (C14 ou H3). -Large
spectre.
- Investissement important.
|
Tests ELISA
|
- Immuno- enzymatique
|
-Rapide (de quelques minutes à 20 minutes). -
Onéreux.
- Spécifique pour une famille d'antibiotiques.
|
Test à
microbilles magnétiques
|
- Immunologique - Quantitative.
|
-Test à microbilles magnétiques. - Rapide (10
minutes).
- Précise (10 ng/ml).
|
HPLC
|
- Chimique (phase mobile et phase stationnaire)
- Qualitative
|
- Grande exactitude.
- Facile à la manipulation.
- Coût élevé.
- long nécessite la préparation de
l'échantillon.
|
Méthode STAR
|
- Microbiologique - Qualitative
|
- Ensemencé dans un milieu gélosé.
|
II.10. Mesures destinées à
prévenir la présence des résidus d'antibiotiques dans le
lait
Pour empêcher la contamination du lait marchand et des
produits laitiers par les antibiotiques, le lait des animaux traités
(que le traitement ait été intra-mammaire ou
général) ne doit pas être livré aux laiteries mais
conservé à la ferme tant que l'excrétion mammaire du
médicament n'a pas cessé. Il est toutefois difficile de fixer la
durée de la période pendant laquelle le lait peut contenir des
résidus de ces antibiotiques.
Aux Etats-Unis, l'étiquetage des antibiotiques
destinés au traitement des animaux par voie intramammaire doit
spécifier qu'en aucun cas le lait des vaches traitées ne doit
être utilisé pour a consommation humaine pendant au moins 72
heures après le traitement, à moins que le producteur n'ait
fourni au service d'hygiène des preuves que le médicament a
été éliminé du lait en moins de 72 heures. Mais les
résidus de certains médicaments subsistent dans le lait pendant
des périodes pouvant atteindre 6 jours. Le Tableau N° 9 indique la
durée de ces périodes pour divers antibiotiques (BOULTIF,
2009).
Au Danemark, un règlement en vigueur depuis 1954 exige
que le traitement antibiotique intramammaire soit administré par un
vétérinaire ; il stipule qu'au propriétaire des vaches
incombe la responsabilité de détenir le lait des quartiers
traités, pendant les 4 jours qui suivent le traitement intra-mammaire.
Le vétérinaire doit donner au fermier les instructions
nécessaires et informer le directeur de la laiterie des traitements
administrés. Afin de prévenir l'apparition des résidus
d'antibiotiques dans le lait, les mesures à entreprendre sont :
- Ne pas laisser passer dans le tank le lait d'une vache
traitée car il représente la principale cause de contamination
(ABIDI, 2004)
- Respect du délai d'attente (ABIDI, 2004)
- Bonne tenue du registre d'élevage, le marquage des
animaux traités et des animaux taris.
- Lait des vaches sous traitement et pendant la période
inférieur au délai d'attente doit être recueilli
séparément et son élimination doit se faire dans les
règles.
- En cas de traitement d'un seul quartier atteint de mammite, le
lait des quatre quartiers doit être éliminé (BOULTIF,
2009).
- Respect de la réglementation et des exigences de l'AMM
(Autorisation de la Mise sur Marché), voie d'administration, dose,
délai d'attente... etc. (ABIDI, 2004).
- Lors des traitements hors AMM ; changement de la durée
de traitement, dose,...etc., le délai d'attente doit
impérativement être modifié en prenant une marge
supplémentaire de sécurité.
- Limiter la sur-médication des élevages et
favoriser les actions sanitaires et hygiéniques.
(BOULTIF, 2009).
Tableau 9 DUREE DE SUBSISTANCE DE
CERTAINS ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT (JEPSEN, 1962)
Antibiotique
|
Durée de subsistance (jours)
|
Administration par voie intra-mammaire
|
|
- Pénicilline (solution aqueuse)
|
2
|
- Pénicilline (pommade)
|
4
|
- Pénicilline (préparation-retard)
|
6
|
- Chlortétracycline
|
6
|
- Oxytétracycline
|
4
|
- Chloramphénicol
|
3
|
- Streptomycine
|
4
|
Administration par voie intramusculaire
|
|
Pénicilline
|
1
|
II.11. Législations concernant les
résidus d'antibiotiques
II.11.1. Législation européenne
Au sein de l'Europe, les résidus de médicaments
sont réglementés essentiellement par la directive 2001/82/EC et
le règlement du conseil 2377/90 (CHATAIGNER et STEVENS, 2005 ; BOULTIF,
2009). Ces documents concernent environ 700 substances ou classes de
composés dont environ 200 sont soumises aux limites maximales des
résidus (LMR), les 500 autres composés ne sont pas
associés à des LMR. Une tolérance zéro est
appliquée à dix résidus interdits à
l'intérieur de l'Union Européenne dont le chloramphénicol,
les nitrofuranes, les nitroimidazolés, les dimetridazoles, les
metronidazoles et les ronidazoles. Les autres substances non explicitement
mentionnées sont interdites BOULTIF, 2009).
Selon ROMNEE (2007), le règlement CEE N° 2377/90 de
la communauté européenne définit les LMR et comporte
quatre annexes :
- Annexe I : substances à LMR définitive
- Annexe II : substances sans risques (LMR inutile)
- Annexe III : substances à LMR provisoire
- Annexe IV : substances interdites (risque pour le consommateur)
(Annexe No 2)
II.11.2. Législation algérienne
La législation Algérienne dans sa
définition du lait, dans l'article 6 de l'arrêté
interministériel (le Ministère de l'Economie, le Ministère
de l'Agriculture et le Ministère de la Santé et de la Population)
du 18 août 1993 relatif aux spécifications et à la
présentation de certains laits de consommation, mentionne le fait qu'un
lait propre à la consommation humaine ne doit pas contenir des
résidus d'antibiotiques mais ne précise pas explicitement les
limites maximales de résidus (Annexe N° 3). Un recueil des textes
réglementaires algériens relatifs aux contrôles du cheptel
bovin et des produits laitiers est présenté dans l'Annexe
No 1.
III. MATERIEL & METHODES
Ce travail a été réalisé dans :
- la SARL Safilait à Ain-Smara (Wilaya de Constantine).
- la ferme laitière Seraoui à El-Khroub (Wilaya de
Constantine).
- la Direction des Services Agricoles (DSA) (Wilaya de
Constantine). Ces organismes d'accueil sont présentés en
détail dans l'annexe No 2.
III.1. Rappel des objectifs
Notre étude a deux objectifs :
1) Recueillir des informations sur :
- la production de lait et les modalités du
contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine pendant la
période 2000-2010. Pour cela nous nous sommes
référés aux registres officiels des services
vétérinaires de la Direction des Services Agricoles de la Wilaya
de Constantine
- les pratiques de conduite de la traite, de prévention
et de gestion des cas de mammites au niveau d'une ferme laitière Seraoui
(El-Khroub, Constantine)
- les mesures de contrôle de qualité du lait cru
par rapport à la présence des résidus des antibiotiques au
niveau de l'entreprise laitière Safilait (Ain-Smara, Constantine)
2) Analyser les informations recueillies afin
d'évaluer la situation actuelle de la gestion de la qualité du
lait au niveau de la Wilaya de Constantine et proposer des mesures pour
renforcer le dispositif existant tout au long de la chaîne de production
du lait. Une comparaison avec le système Canadien de gestion de la
qualité du lait est proposée pour illustration.
III.2. Choix des institutions
enquêtées
III.2.1. Ferme Seraoui
Nous avons choisi cette ferme pour plusieurs raisons (BOUSSAID,
2009):
- C'est une ferme qui a été
sélectionnée, à l'échelle nationale, comme ferme
pilote pour la mise en place d'un système d'identification et de
traçabilité du cheptel de vaches laitières. Ce projet est
réalisé en partenariat avec Agri-Traçabilité
Québec ; un organisme issu d'un partenariat entre le gouvernement
Canadien et l'union des producteurs agricoles du Québec. L'ATQ est
chargé de gérer le système québécois
d'identification permanente et de traçabilité des produits
agricoles ;
- La ferme est reconnue dans la profession pour ses bonnes
performances et une gestion moderne et avant-gardiste.
En outre, cette ferme nous a été recommandée
par le Directeur du Contrôle et Assurance Qualité de la laiterie
Safilait, et elle présente plusieurs avantages pratiques tels que :
- Disponibilité des informations fiables et mesurée
(fiche d'élevage);
- Relations établies avec des entreprises laitières
reconnues (un des fournisseurs de Danone et un ancien fournisseur de la
laiterie Safilait);
- Situation géographique de la ferme et
disponibilité des moyens de transport ;
- Accord du propriétaire;
- Stabilité de l'activité de la production
laitière;
- Suivi médical des vaches;
- Suivi de l'alimentation (planning fourrager) et de la
production laitière.
III.2.2. SARL Safilait
Nous avons choisi cette entreprise pour les raisons suivantes
:
- Elle est engagée dans une démarche
qualité et a bénéficié de plusieurs actions de mise
à niveau dans le cadre du programme MEDA. Le programme MEDA constitue le
cadre financier principal de la coopération de l'Union européenne
avec les pays méditerranéens. C'est une initiative de l'UE ayant
pour objectif de mettre en oeuvre des mesures de coopération
destinées à aider les pays tiers méditerranéens
à procéder à des réformes de leurs structures
économiques et sociales et à atténuer les effets du
développement économique sur le plan social et environnemental
(Règlement (CE) N° 1488/96).
- Elle fabrique une gamme de divers produits laitiers qui sont
appréciés par les consommateurs locaux (toute la gamme des
produits est entièrement à base de lait de vache).
- Elle a une démarche qualité qui implique la
formation et sensibilisation du personnel, l'organisation d'audits clients et
ambitionne d'obtenir une certification ISO.
- Certains problèmes sont détectés au cours
de la fabrication du lait fermenté : une durée de fermentation
très variable ; absence de la coagulation dans certains lots.
III.2.3. DSA de la Wilaya de Constantine
La DSA représente l'autorité publique
chargée du contrôle des cheptels bovins à la Wilaya de
Constantine. En tant que tel, cet organisme représente un maillon
crucial dans la chaine de contrôle laitier de la Wilaya.
III.3. Choix de la méthode de recueil des
données
Pour le recueil de données au niveau de la ferme
laitière Seraoui et l'entreprise Safilait, nous avons choisi la
méthode de l'entretien dirigé par questionnaire. Le choix du
questionnaire est
justifié par plusieurs considérations telles que
sa praticité par rapport aux délais de temps impartis, son
efficacité prouvée comme outil de recueil d'informations et le
fait qu'il permet d'observer l'environnement de la ferme et de mettre en
contact l'enquêteur et l'enquêté et donc d'apporter des
clarifications éventuelles sur les questions posées. Le recueil
des données a consisté en l'enregistrement des réponses
des personnes interviewées sur les imprimés des questionnaires
qui ont servi comme supports pour cet effet. Les questionnaires ont
été remplis par l'enquêteur en présence des
personnes enquêtées.
Pour le recueil des informations auprès du <<
Service des Inspections >> de la DSA de la Wilaya de Constantine, nous
avons opté pour les visites sur site et les entretiens. La durée
de l'entretien varie selon l'enquêté et son niveau
d'éducation. La réponse enregistrée est la première
réponse spontanée fournie par l'enquêté. Les visites
nous ont permis de consulter les archives du << Service des Inspections
>> de la période 2000-2010 (notamment les registres officiels des
services vétérinaires). Nous y avons recueilli des informations
portant sur le nombre d'élevages agréés par l'Etat, la
production du lait, les modalités du contrôle laitier et les
activités des vétérinaires.
III.4. Description du questionnaire
Le questionnaire que nous avons élaboré est
composé de deux parties principales :
1) Une première partie concernant la ferme laitière
Seraoui : cette partie comporte de deux volets, l'un s'adressant au
vétérinaire et l'autre à l'éleveur/ fermier.
Volet I . Questions adressées au
vétérinaire
Il comporte 12 questions relatives, entre autres, à la
symptomatologie des mammites rencontrées, la méthode de
diagnostic, le type et modalité de traitement (notamment par les
antibiotiques) et les mesures de prévention.
Volet II . Questions adressées à
l'éleveur (de vaches laitières)
Il regroupe 22 questions relatives aux:
- procédures de préparation de la traite
- méthodes d'identification des vaches atteintes, en cours
de traitement et guéries
- mesures appliquées pour empêcher l'introduction
des maladies infectieuses dans le troupeau - mesures de prévention
- mesures appliquées pour éviter la propagation des
mammites dans le troupeau - modalités de traitement par les
antibiotiques
- mesures de prévention d'apparition des résidus
d'antibiotiques dans le lait collecté
2) La deuxième partie concernant l'entreprise
laitière Safilait : cette partie comporte sept questions par le biais
desquelles nous avons entrepris d'obtenir des informations concernant les
modalités de choix des fournisseurs de lait cru, le système de
gestion de la qualité du lait cru hors et au sein de la laiterie, ainsi
que les mesures de contrôle de la présence des résidus
d'antibiotiques dans le lait.
III.5. Personnes enquêtées
III.5.1. Ferme Seraoui
Les personnes enquêtées s ont
:
- Le propriétaire de la ferme - Le
vétérinaire
- Le trayeur
- L'éleveur
III.5.2. SARL Safilait
Les personnes enquêtées sont :
- Le directeur du contrôle et assurance qualité - Le
responsable d'approvisionnement
- Le responsable de la collecte
- Le directeur technique de la laiterie
III.5.3. DSA de la Wilaya de Constantine
La personne enquêtée est la Responsable de
l'assainissement des cheptels bovins laitiers et responsable de
dépistage et surveillance de la Wilaya de Constantine.
III.6. Déroulement de l'enquête
Les dates et les horaires des visites ont été
choisis selon la disponibilité du personnel (Tableau N° 10). Toutes
les visites effectuées étaient sur rendez-vous
agréé au préalable. Les visites à la ferme Seraoui
consistaient en une période d'observation des activités de la
ferme pendant les matinées (7 :30 du matin) et une période pour
les entretiens avec le personnel de la ferme pendant les après-midi.
Tableau 10 CALENDRIER DE
DEROULEMENT DES VISITES ET ENTRETIENS
|
Avril 2011
|
Mai 2011
|
Juin 2011
|
Juillet 2011
|
Ferme Seraoui
|
|
18 et 23
|
|
5
|
Safilait
|
17
|
5 et 16
|
|
3
|
DSA Constantine
|
|
29
|
15, 20 et 29
|
4 et 6
|
III.7. Traitement et analyse des données
recueillies
Les données recueillies de la DSA de la Wilaya de
Constantine ont été représentées sous forme
graphique sur le logiciel Excel, de la suite Office 2007 (Microsoft, USA) et ce
afin d'en faciliter l'analyse. Les formes graphiques utilisées dans ce
travail sont les histogrammes pour démontrer l'évolution de la
production laitière, les inspections vétérinaires
effectuées et les proportions des animaux dépistés.
L'analyse des questionnaires a été faite par une
reformulation du questionnaire sans changer l'information. La reformulation a
touché beaucoup plus le deuxième volet concernant
l'éleveur en raison de son niveau d'éducation.
La recherche documentaire sur le système de gestion de
qualité du lait en Canada a été faite par la visite du
site officiel du Centre de Référence en Agriculture et
Agroalimentaire du Québec, CRAAQ1, où un document
traite le contrôle laitier, la réglementation et les normes
réglementaires de la qualité du lait tout au long de la chaine de
production du lait est disponible pour le téléchargement
gratuit.
'
www.craaq.qc.ca
IV. RESULTATS & DISCUSSION
IV.1. Résultats recueillis de la DSA de la
Wilaya de Constantine
IV.1.1. Atouts et contraintes de l'élevage bovin au
niveau de la Wilaya de Constantine
Atouts
- Un potentiel animal existant issu de races modernes et
améliorées;
- Un potentiel de terres favorables à l'extension des
cultures fourragères tant en sec qu'en irrigué;
- Une infrastructure d'élevage disponible;
- Une tradition d'élevage reconnue;
- Des étages bios climatiques propices à
l'élevage laitier et à la production fourragère en vert; -
La disponibilité d'une industrie de transformation laitière
importante et compétitive.
Contraintes
- Déficit fourrager chronique
- Ration alimentaire déséquilibrée
- Taille réduite des troupeaux
- Agriculteurs non qualifiés
- Charges d'exploitation en constante augmentation
- Organisation de la profession à l'état
embryonnaire ne peut prendre en charge la problématique de la
filière
- Faible adhésion des éleveurs au dispositif de
soutien
- Faible connaissance de gestion moderne d'élevage
- Faible taux de collecte
IV.1.2. Organisation des activités de
dépistage des cheptels bovins laitiers
A la fin de chaque année, la DSA fait un bilan annuel
d'activités vétérinaires par le biais du service
d'inspection (Bureau d'Inspection Vétérinaire). Dans le cadre
lait, un programme de dépistage de la tuberculose et de la brucellose,
maladies à déclaration obligatoire, sur les cheptels bovins
laitiers existant dans la Wilaya de Constantine. Ce dépistage consiste
en :
- Une demande d'adhésion de l'éleveur pour le
programme (une présentation des bâtiments en dehors des zones
urbaines, l'effectif de cheptels, la disponibilité ou non de
l'électricité et de l'eau, les propriétés et la
location de l'élevage).
- Le vétérinaire étatique visite
l'élevage pour voir s'il répond ou non aux normes.
- Si l'élevage répond aux normes, le
vétérinaire identifie tous les animaux par un numéro dans
une boucle d'oreille. Un numéro d'identification sanitaire est fourni
à l'éleveur (voir Figure 2).
- Prélèvement du sang de tous les animaux pour le
dépistage de la brucellose dont le sang est acheminé vers le
laboratoire vétérinaire Baraouia pour l'analyse
sérologique.
- Test de tuberculination IDR, Intra-Dermo-Reaction, pour le
dépistage de la tuberculose. Le vétérinaire retourne
après 72h pour la lecture du test.
- Si les résultats de l'analyse pour la brucellose sont
positifs, ordre d'abattage, l'animal est marqué à l'oreille
gauche à l'aide d'une pince à porte pièce (O) ensuite
après l'abattage de l'animal une désinfection du bâtiment
et une indemnisation de l'éleveur (35%) est effectuée.
- Si les résultats du test de la tuberculose sont
positifs, l'animal est marqué à l'aide d'une pince à porte
pièce (T) au niveau de l'oreille gauche ensuite l'abattage sanitaire, la
désinfection du bâtiment et indemnisation de l'éleveur sont
effectuées.
- Si l'éleveur conteste le résultat positif de
la tuberculose, il a droit à une contre expertise suite à sa
demande. Dans ce cas l'animal n'est pas marqué et la contre expertise se
fera six semaines après.
Une autre technique est utilisée pour le
dépistage de la brucellose, le Ring test, c'est un test qualitatif qui
ne donne pas des renseignements sur l'état sanitaire de l'animal. Si le
résultat du test est positif, dans un lait de mélange, il faut
compléter par l'analyse sérologique.
Figure 2
FICHE D'IDENTIFICATION SANITAIRE D'UN ELEVEUR DE BOVINS
LAITIERS (DSA de la Wilaya de Constantine)
IV.1.3. Mécanismes de soutien à la production
laitière
L'Etat algérien fournit des subventions à la
production et la collecte de lait ainsi qu'une prime d'intégration au
bénéfice des laiteries productrices de lait pasteurisé
à partir de lait cru de collecte.
Subvention à la production
Le montant la subvention à la production est
fixé à douze Dinars Algériens par litre (12 DA/ L), qui
vient s'ajouter au prix de cession convenu entre l'éleveur d'une part et
la laiterie d'autre part. Est éligible à cette subvention tout
éleveur disposant de la carte d'agriculteur ou tout document justifiant
cette qualité et s'engageant, par voie contractuelle, à fournir
l'essentiel de sa production sur la base d'un programme de livraison
Subvention pour la collecte
Le montant la subvention pour la collecte est fixé
à cinq Dinars Algériens par litre (5 DA /L). Sont
éligibles à cette subvention :
- Toutes les laiteries qui effectuent la collecte du lait par
leurs propres moyens et disposant de l'équipement de collecte.
- Tout collecteur disposant d'équipements
répondant aux normes de ramassage et de transfert de lait cru de
l'étable à la laiterie et détenteur de l'agrément
de collecteur, en cours de validité, délivré par la DSA de
la Wilaya.
- Tout éleveur qui livre, dans le strict respect des
normes requises (norme de collecte), sa production de lait cru
réfrigéré à 6° C provenant exclusivement de
son propre cheptel. Dans le cas d'un transfert partiel à un centre de
collecte relevant d'une laiterie, cette prime sera départagée,
par voie contractuelle, entre le collecteur et le transformateur.
Prime d'intégration
Le montant de la prime d'intégration est fixée
entre deux et quatre Dinars Algériens par litre (2 et 4 DA/Litre) en
faveur de la laiterie, variant en fonction des quantités de lait cru
intégrées. La prime ainsi fixée est répartie comme
suit :
- 2 DA/L pour des quantités collectées
inférieures à 5000 L/jour.
- 2.5 DA/L pour les quantités comprises entre 5000 et 10
000 L/jour.
- 3 DA/L pour les quantités comprises entre 10 000 et 15
000 L/jour.
- 4 DA/L pour les quantités supérieures à 15
000 L/jour.
Ne sont éligibles à cette prime que les laiteries
qui fabriquent totalement ou partiellement du lait pasteurisé
conditionné à partir du lait cru de collecte.
IV.1.4. Nombre d'élevages agréés par
l'Etat
Le Tableau N°11 représente le nombre
d'élevages agréés par l'Etat durant la période 2000
- 2010.
Tableau 11 :
ÉVOLUTION DE L'EFFECTIF DES ELEVAGES AGREES PAR L'ETAT DURANT
LA PERIODE 2000 - 2010 (DSA Constantine, 2011)
Années
|
Nombre d'élevages
|
2000
|
135
|
2001
|
140
|
2002
|
156
|
2003
|
160
|
2004-2005
|
490
|
2006
|
575
|
2007
|
537
|
2008-2009
|
409
|
2009-2010
|
294
|
IV.1.5. Production du lait
La région de Constantine connaît depuis quelques
années un développement de la production du lait bovin par
rapport au lait ovin. La Figure N° 3 représente, l'évolution
de la production du lait depuis l'année 2000 jusqu'à
l'année 2010 et une comparaison de l'évolution de la production
du lait bovin avec celle de la production totale de lait.
Figure 3 ÉVOLUTION DE LA
PRODUCTION DU LAIT DE VACHE ET DU LAIT TOTAL DURANT LES ANNEES 2000-2010 AU
NIVEAU DE LA WILAYA DE CONSTANTINE
Selon les statistiques recueillis des registres officiels de
la DSA de la Wilaya de Constantine, correspondant à la période
2000 - 2010, les vaches sont la source principale de lait dans la
région. La Figure N° 4 représente la proportion de la
production du lait bovin part rapport aux laits provenant d'autres animaux
durant les dix dernières années.
Figure 4 PORTION DE LA PRODUCTION
DU LAIT DE VACHE
IV.1.6. Contrôle laitier au niveau de la Wilaya de
Constantine
Les maladies contagieuses et les zoonoses constituent une
préoccupation majeure des services vétérinaires de la
Wilaya de Constantine. L'altération du lait est une menace pour la
santé publique car les risques de transmission des microorganismes
pathogènes par le biais des secrétions de la glande mammaire sont
considérables. Les pertes économiques engendrées par
l'abattage des animaux infectés sont rédhibitoires pour les
éleveurs et producteurs de lait.
IV.1.6.1. Dépistage de la brucellose
Le Tableau N° 12 représente un bilan des
activités de dépistage de la brucellose effectué par le
Service des Inspections, Bureau des inspections vétérinaires,
durant les années 2000 à 2010. Le nombre des animaux abattus
correspond au nombre de cas de brucellose détectés.
Tableau 12: BULLETIN DES
RESULTATS DE DEPISTAGE DE LA BRUCELLOSE DURANT LES ANNEES 2000 - 2010 (DSA
de la Wilaya de Constantine, 2011)
Année
|
Nombre d'exploitations visitées
|
Nombre d'exploitations infectées
|
Nombre d'animaux dépistés
|
Nombre d'animaux atteints
|
Nombre d'animaux abattus
|
Morts
|
Vendu animaux positifs
|
Instance d'abattage début du programme
à ce jour
|
2000
|
162
|
13
|
1879
|
19
|
18
|
|
|
1
|
2001
|
181
|
24
|
1978
|
58
|
45
|
|
|
2
|
2002
|
197
|
11
|
2025
|
46
|
23
|
3
|
0
|
20
|
2003
|
279
|
10
|
2605
|
40
|
38
|
0
|
0
|
2
|
2004
|
505
|
19
|
3593
|
37
|
32
|
2
|
0
|
3
|
2005
|
520
|
21
|
4600
|
33
|
30
|
1
|
1
|
1
|
2006
|
622
|
23
|
6283
|
47
|
32
|
1
|
0
|
14
|
2007
|
623
|
32
|
6951
|
62
|
66
|
1
|
0
|
6
|
2008
|
347
|
27
|
4355
|
45
|
36
|
1
|
0
|
7
|
2009
|
492
|
34
|
6737
|
72
|
49
|
1
|
7
|
22
|
2010
|
352
|
26
|
4707
|
76
|
73
|
3
|
6
|
22
|
La Figure N° 5 représente l'évolution de la
proportion des exploitations inspectées durant la période
2004-2010 (par rapport au nombre total de vaccinations).
Exploitations inspectées (%)
35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
|
Année
Figure 5 ÉVOLUTION DE
LA PROPORTION DES EXPLOITATIONS INSPECTEES DURANT LA PERIODE 2004 - 2010
Le Tableau N° 13 représente les résultats
du test Ring, utilisé pour le dépistage des cas de brucellose,
pendant les années 2000 à 2010. Le Ring test n'est pas
réalisé pendant la période de 2005 à 2009 en raison
de l'indisponibilité du réactif.
Tableau 13 BULLETIN DES RESULTATS
DU TEST DE RING DURANT LA PERIODE 2000 - 2010 (DSA Constantine, 2011)
Année
|
Communes
|
Nombre de prélèvement dans
les centres de collecte (a)
|
Nombre de prélèvement dans
les laiteries (b)
|
Résultats
|
2000
|
- Zighoud Youcef - Hamma Bouziane - Didouche Mourad
|
/
|
14
|
02 positifs
|
2001
|
- Zighoud Youcef - Hamma Bouziane - Ibn Ziad
|
02
|
15
|
(a) 02 positifs
(b) 02 positifs
|
2002
|
- Didouche Mourad - El-Khroub
|
|
11
|
01 positif
|
2004
|
- Constantine - Zighoud Youcef - Didouche Mourad -
El-Khroub - Ouled Rahmoune
|
Orelait (14 Collecteurs)
|
150
|
(a) 16 positifs
(b) 11 positifs
|
2010
|
Élevage de la wilaya
|
/
|
453
|
37 positifs
|
IV.1.6.2. Dépistage de la tuberculose
Le Tableau N° 14 représente un bilan des
activités de dépistage de la tuberculose effectué par le
Service des Inspections, Bureau des inspections vétérinaires,
durant les années 2000 à 2010.
Tableau 14 BULLETIN DES RESULTATS
DE DEPISTAGE DE LA TUBERCULOSE DURANT LES ANNEES 2000 - 2010 (DSA de la
Wilaya de Constantine, 2011)
Année
|
Nombre d'exploitations visitées
|
Nombre d'exploitations infectées
|
Nombre d'animaux dépistés
|
Nombre d'animaux atteints
|
Nombre d'animaux abattus
|
Contre expertise négatifs
|
Morts
|
Vendu animaux positifs
|
Instance d'abattage début du
programme à ce jour
|
2000
|
162
|
17
|
1885
|
41
|
27
|
|
|
|
8
|
2001
|
181
|
15
|
243
|
36
|
21
|
|
|
|
2
|
2002
|
197
|
8
|
2028
|
19
|
12
|
1
|
0
|
0
|
7
|
2003
|
279
|
7
|
2610
|
19
|
7
|
5
|
0
|
0
|
7
|
2004
|
507
|
15
|
3657
|
29
|
16
|
1
|
0
|
0
|
12
|
2005
|
520
|
34
|
4600
|
78
|
22
|
40
|
1
|
0
|
15
|
2006
|
622
|
23
|
6284
|
49
|
27
|
17
|
1
|
0
|
5
|
2007
|
623
|
22
|
7002
|
45
|
25
|
13
|
0
|
5
|
17
|
2008
|
347
|
16
|
4246
|
47
|
15
|
15
|
1
|
0
|
16
|
2009
|
491
|
22
|
6658
|
54
|
16
|
32
|
0
|
7
|
11
|
2010
|
352
|
9
|
4726
|
12
|
9
|
10
|
0
|
4
|
4
|
La Figure N° 6 représente les proportions des animaux
dépistés durant les années 2000-2010 par rapport au nombre
total de vaccinations effectuées.
25
20
15
10
Animaux dépistés (%)
5
0
Année
Tuberculose Brucellose
Figure 6 ÉVOLUTION DE LA
PROPORTION D'ANIMAUX DEPISTES DURANT LES ANNEES 2000-2010
IV.1.7. Analyses bactériologiques sur le lait
cru
Le Tableau N° 15 représente les résultats
des analyses bactériologiques réalisées par le laboratoire
des vétérinaires Baraouia, sur des échantillons de lait
cru pendant la période 2000 à 2003. Les germes recherchés
dans ces analyses sont:
- Streptocoques fécaux;
- Staphylocoques aureus;
- Germes aérobies à 30°C;
- Coliformes fécaux;
- Flore totale mésophile;
- Clostridium sulfito-réducteurs à 46°C.
Selon l'arrêté interministériel du 25
Ramadhan 1418 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et complétant
l'arrêté du 14 Safar 1415 correspondant au 23 juillet 1994 relatif
aux spécifications microbiologiques de certaines denrées
alimentaire (voir Annexe ), les résultats sont classifiés en
trois catégories : non acceptable (NA), acceptable (A) ou non
satisfaisant (NS).
Tableau 15 RESULTATS DES ANALYSES
BACTERIOLOGIQUES SUR LE LAIT CRU (DSA de la Wilaya de Constantine, 2011)
Année
|
Communes
|
Nombre de prélèvement dans
les centres de collecte (a)
|
Nombre de prélèvement chez les
laiteries (b)
|
Résultats
|
2000
|
- Zighoud Youcef - Hamma Bouziane - Didouche Mourad
|
/
|
25
|
09 NA
16 A
|
2001
|
- Zighoud Youcef - Hamma Bouziane - Ibn Ziad
|
02
|
25
|
(a) 02 NS
(b) 20 NS
|
2002
|
- Didouche Mourad - El-Khroub
|
/
|
06
|
06 NS
|
2003
|
- Constantine
|
05
|
03
|
(a) 05 NS
(b) 03 NS
|
IV.2. Résultats recueillis de l'enquête
à la ferme Seraoui
IV.2.1. Mammites à la ferme Seraoui
Le Tableau N° 16 représente le nombre des cas de
mammite rencontrés durant les deux années 2010 et 2011 selon les
estimations du vétérinaire chargé du suivi des vaches de
la ferme. Le propriétaire a estimé que le troupeau se composait
de 38 vaches en 2010 et de 80 vaches en 2011. Les estimations du
vétérinaire pour les cas de mammites rencontrés pendant
l'année 2010 sont en excès du nombre total de vaches dans la
ferme durant la même année. Ceci pourrait refléter une
erreur ou bien une mal interprétation du vétérinaire de la
question posée (la question ne spécifiait pas le lieu des cas de
mammites rencontrés).
Tableau 16 NOMBRE DE CAS DE MAMMITE
RENCONTRES DANS LA FERME SERAOUI (Estimations du vétérinaire
responsable de la ferme)
Année
|
Nombre de cas de mammites
détectés
|
2010
|
Environ 50 cas
|
2011
|
Environ 20 cas
|
Selon le vétérinaire interrogé :
- la fréquence d'incidence des mammites chroniques
(sub-cliniques) est plus importante que celle des mammites aigues (cliniques)
;
- il y'a deux périodes propices à l'apparition des
mammites :
- Après le vêlage (mammite
poste-vêlage) ;
- Au début du tarissement (en cas
d'absence de la médicamentation préventive en période de
tarissement).
IV.2.2. Symptomatologies de la mammite clinique
Selon le vétérinaire interrogé, deux types
de symptômes sont observés :
1) Symptomatologie au niveau de la mamelle :
- Inflammation;
- Induration;
- Douleur;
- Congestion;
- Tuméfaction.
2) Symptomatologie au niveau du lait :
- La présence des sécrétions purulente dans
le lait;
- Hémolactation.
IV.2.3. Diagnostique clinique de la mammite bovine
Selon le vétérinaire interrogé, le
diagnostique se fait selon les étapes suivantes :
- Observation de l'éleveur des signes indicateurs
d'infection sur l'animal;
- Diagnostique du vétérinaire en fonction de la
symptomatologie (sans tenir compte du germe incriminé);
- Confirmation du diagnostique par analyse
bactériologique
Selon notre le vétérinaire responsable dans la
ferme Seraoui, les germes pathogènes les plus incriminés dans les
mammites détectées dans la ferme sont, par ordre d'importance :
Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis, les coliformes et les
germes pyogènes.
IV.2.4. Repérage par le trayeur des vaches atteintes
de la mammite
Selon le trayeur interrogé, pendant les pratiques de
nettoyage mise en oeuvre pour la préparation des vache à la
traite, il est possible de suspecter les cas de mammites à l'aide de
plusieurs signes sur l'animal, tels que :
- les vaches atteintes deviennent hostiles pendant la traite ;
- la mamelle gonfle et prend une couleur rouge ;
- dans les cas évolués, le durcissement de la
mamelle est observé.
En outre, il existe plusieurs signes d'altération au
niveau du lait provenant de vaches atteintes. Par exemple, le lait trait peut
contenir des morceaux solides et avoir un aspect non homogène, on peut
également détecter la présence de sécrétions
purulentes et/ ou sanguines, une chute de lactation etc. Le taux de
chute de lactation dépend de:
- La gravité de la mammite et le nombre des quartiers
atteints
- Le stade de lactation
- Le niveau de lactation
IV.2.5. Mesures de prévention de l'apparition des
mammites
Selon le vétérinaire enquêté, les
mesures de prévention conseillées aux fermiers sont: -
Hygiène de la litière;
- Utilisation rationnelle de la machine à traire;
- Hygiène de la machine à traire;
- Utilisation des antiseptiques avant et après la traite
(hygiène de la mamelle); - Utilisation systématique des
suraigües intramammaires de tarissement;
- Hygiène au cours du vêlage et après le
vêlage;
- Diagnostique précoce des mammites sub-cliniques.
Selon le trayeur enquêté, les mesures de
prévention de l'apparition des mammites dans le troupeau se reposent
principalement sur le respect des procédures de préparation de la
traite. Les procédures rédigées et mises en oeuvre pour la
préparation de la traite sont :
1) Deux traites par jour (une le matin et l'autre l'après
midi);
2) La traite doit être effectuée dans une salle
réservée à cet effet, chacune des vaches à traire
est placée dans une cabine;
3) On commence par le nettoyage et la désinfection de
la mamelle: les trayons sont immergés dans une solution mousseuse
antiseptique qui est introduite dans un gobelet ayant la forme du pis. Pour
assurer l'efficacité de la désinfection, le temps d'action du
produit doit être respecté ;
4) Les trayons sont essuyés à l'aide de
serviettes jetables ou chiffons à usage courant. Après chaque
traite, ces serviettes/ chiffons sont entreposés dans un
récipient javellisé jusqu'à la prochaine traite où
ils seront rincés à l'eau et séchés (il y'a une
nouvelle technique de nettoyage plus rapide qui consiste en l'utilisation des
lingettes imbibées par un détergent) ;
5) On procède à la traite mécanique ;
6) Hygiène des manchons ;
7) Respect du temps et durée de la traite.
Après la traite, le trayon est largement ouvert, ce qui
augmente le risque de contamination. Il y a donc des mesures de
prévention qui sont appliquées, dans la ferme Seraoui, suite
à la traite et qui consistent en (selon les directives fournies par
Danone, le client principal de la ferme Seraoui):
1) Le trempage du trayon, après la traite, dans une
solution colorée : une solution bleue est utilisée après
la traite du matin et une solution rouge après la traite de
l'après-midi ;
2) L'application d'un plan de prévention des facteurs
favorisant la propagation des germes responsables de mammites dans
l'environnement de la ferme. Ce plan est conçu en concertation avec le
vétérinaire qui soigne le troupeau. Ce plan comprend plusieurs
directives: - Une désinfection de toute la ferme est effectuée,
quatre fois par an
- L'utilisation d'une nettoyeuse à pression pour
désinfecter les manchons
- Le nettoyage régulier et quotidien, par un
désinfectant, de l'aire de la couche et d'alimentation ainsi que la
salle et la machine de la traite
- La réalisation du test d'intégrité
physique du lait : le California Mastis Test
- L'application d'un système d'enregistrement écrit
et permanent de la production de chaque vache afin de détecter la chute
de production de lait
- L'application d'un élevage à stabulation libre,
sans fumier
IV.2.6. Mesures appliquées pour éviter la
propagation des mammites dans le troupeau
D'après les informations recueillies, les mesures
appliquées dans la ferme Seraoui pour éviter la propagation des
mammites dans le troupeau sont :
- Identification des vaches atteintes de la mammite par des
rubans adhésifs, le quartier postérieur droit de la mamelle,
atteint de la mammite, exige la mise en place d'un ruban adhésif au
membre postérieur droite à l'extrémité distale du
membre.
- Séparation des vaches atteintes de la mammite des vaches
saines;
- Traite manuelle de la vache atteinte de la mammite dans un
récipient réservé à cet effet, ou la traite
mécanique de la vache malade en dernier avec la séparation du
matériel de traite ;
- Application du traitement le plus tôt possible pour
obtenir la guérison des mammites curative et éviter l'apparition
des mammites chroniques.
La Figure N° 7 représente un schéma
illustratif des mesures de prévention de la propagation de la mammite
à la ferme Seraoui.
Figure 7 MESURES DE
PREVENTION DE LA PROPAGATION DE LA MAMMITE A LA FERME SERAOUI (El-Khroub,
Constantine)
IV.2.7. Mesures appliquées pour empêcher
l'introduction des maladies infectieuses dans le troupeau
D'après les informations collectées pendant notre
enquête, les mesures appliquées dans la ferme Seraoui pour
empêcher l'introduction des maladies infectieuses dans le troupeau sont
:
1) Isolement des vaches malades et gestantes
2) Surveillance et observation du troupeau
3) Visite et suivi médical
4) Exigence des certificats de dépistage de brucellose
et tuberculose, avant l'introduction d'une nouvelle vache au troupeau. Si les
vaches ne sont pas certifiées, on réalise un dépistage des
deux maladies au niveau de la ferme.
5) Alimentation spécialement enrichie par certains
minéraux comme le bicarbonate.
IV.2.8. Traitement des mammites par les antibiotiques
Notre enquête a révélé que deux types
d'antibiotiques sont utilisés pour le traitement des vaches
laitières à la ferme Seraoui:
1) Antibiotiques à utilisation intra-mammaire : le
Synulox (Amoxicilline + Acide clavulanique + Prednisolone).
2) Antibiotiques injectables: l'Erythromycine et la Tylosine.
La dose d'antibiotique varie en fonction du poids de la vache
et la duré du traitement est généralement 4 à 5
jours. Le vétérinaire interrogé a déclaré
qu'il est obligé de prolonger le traitement au delà de
l'observation de la guérison clinique (qui s'obtient après
environ 2 à 3 jours) et ce pour les raisons suivantes :
1) Assurer l'élimination des germes responsables de
l'organisme de l'animal traité
2) Eviter l'échec de l'antibiothérapie qui
pourrait être dû au fait que le choix de l'antibiotique n'est pas
réalisé sur des bases rationnelles (eg. utilisation de
la technique de l'antibiogramme pour déterminer la susceptibilité
des bactéries incriminées envers les différents
antibiotiques)
Il convient de noter que parfois, l'éleveur pourrait
décider d'avoir recours aux antibiotiques pour traiter les vaches sans
consulter le vétérinaire au préalable. Cependant, le
vétérinaire a déclaré qu'il respecte la
période d'attente minimale recommandée avant de reprendre la
traite des vaches rétablies et ce pour deux raisons :
1) Le respect de la législation en vigueur
2) L'impact économique : étant donné que la
livraison au centre de collecte est contrôlée, toute la
quantité de lait fournie risque d'être rejetée si des
résidus d'antibiotiques y sont détectés.
Selon notre étude, la résistance aux antibiotiques
chez les vaches traitées est observée, car le traitement par les
antibiotiques se fait :
- Sans tenir compte les germes en cause ;
- Sous dosage du traitement;
- Durée d'administration très limité.
D'après l'éleveur interrogé,
l'efficacité du traitement des mammites par les antibiotiques apparait
en 2 à 3 jours. Les signes de la guérison qui sont pris en compte
pour décider si la vache traitée peut être utilisée
pour la traite sont :
- Augmentation de la capacité d'ingestion : la vache
s'alimente normalement;
- Absence de signes d'agressivité pendant les pratiques de
nettoyage de la mamelle; - Intégrité physique du lait, ne
contient pas des sécrétions;
- Reprise du taux normal de lactation
Pour signaler les vaches en cours de traitement par des
antibiotiques, une méthode d'indentification est mise en oeuvre. Cette
méthode d'identification consiste à:
- Enregistrer sur le tableau de la vache malade, l'antibiotique
utilisé et la durée d'attente.
- Appliquer des rubans adhésifs autour du membre
correspondant au quartier de la mamelle infectée (voir Figure 8).
Figure 8 SYSTEME D'IDENTIFICATION DES
VACHES SOUS TRAITEMENT A LA FERME SERAOUI
Un registre écrit et permanent de tous les antibiotiques
utilisés chez la vache est maintenu afin d'identifier les vaches ayant
subi un traitement par les antibiotiques.
IV.2.9. Mesures de prévention d'apparition des
résidus d'antibiotiques dans le lait
D'après l'éleveur enquêté, les mesures
de prévention d'apparition des résidus d'antibiotiques dans le
lait produit par la ferme Seraoui sont:
- Les délais d'attente recommandés suite
à un traitement par antibiotiques sont respectés : la reprise de
la traite des vaches traitées varie en fonction de l'antibiotique
utilisé, mais en général, le délai d'attente varie
entre 4 et 8 jours.
- La reprise de la traite s'effectue après s'être
assuré de la guérison de la mamelle et la reprise du taux normal
de lactation ;
- La collecte du lait provenant des vaches traitées se
fait dans un récipient réservé à cet effet ;
- Après la période d'attente, un teste de
détection des résidus d'antibiotiques (Delvo test) est
utilisé afin de décider quels lots de lait peuvent être
mélangés ;
- Aucune alimentation médicamentée ou
conservée par des antibiotiques n'est utilisée pour nourrir le
troupeau
IV.3. Résultats recueillis de l'enquête au
niveau de la laiterie Safilait
IV.3.1. Système de gestion de la qualité du
lait cru hors laiterie
D'après le responsable de la collecte et le responsable
d'approvisionnement interrogés, Safilait entreprend de s'assurer de la
qualité de la matière première par le biais des mesures
suivantes:
- Les coordonnées des fournisseurs de la laiterie sont
fournies par la DSA ; il s'agit donc de fournisseurs enregistrés et
agréés
- Au cas où le lait réceptionné est de
mauvaise qualité, le fournisseur est contacté et une visite sur
site est organisée
- Des analyses internes et externes sont effectuées, afin
de déterminer la cause de la mauvaise qualité
- Une sensibilisation du personnel de la ferme concernant les
bonnes pratiques d'hygiène à observer afin d'obtenir un lait de
qualité
- La réception du lait de 8 à 18 °C et
rarement à 4°C
- Des conventions avec certains producteurs pour leur offrir une
aide financière sous forme de crédits afin d'acheter des cuves et
des citernes réfrigérées pour la collecte et le transport
du lait.
IV.3.2. Système de gestion de la qualité du
lait cru à la laiterie
D'après le directeur du contrôle et assurance
qualité enquêté, la gestion de la qualité du lait
à Safilait se fait par:
1) L'application de deux types de contrôle, interne et
externe :
a- Le contrôle interne consiste en la
réalisation des analyses physico-chimiques et microbiologiques. Les
critères de choix des techniques d'analyse utilisées sont
généralement le coût et la rapidité.
b- Le contrôle externe consiste en la mise en oeuvre
d'une convention avec le Laboratoire Régional des
Vétérinaires, afin de pouvoir réaliser des analyses
supplémentaires en cas de besoin ainsi que les analyses
d'autocontrôle pour la validation des résultats du contrôle
interne.
2) Avant l'approvisionnement, le lait passe par une station de
refroidissement instantané qui ramène la température
à 4°C, le lait est ensuite prêt pour le stockage.
3) Sélection du lait selon la qualité : le lait de
bonne qualité est réservé pour la fabrication
fromagère et le lait de qualité moyenne pour la consommation
(lait de sachets).
IV.3.3. Système de gestion des résidus
d'antibiotiques dans le lait de transformation
D'après le directeur du contrôle et assurance
qualité de Safilait, le système de gestion de la présence
des résidus d'antibiotiques dans le lait comporte les mesures
suivantes:
1) Les analyses de détection des résidus
d'antibiotiques sont effectuées au niveau du Laboratoire Régional
des Vétérinaires par convention.
2) La présence de résidus d'antibiotiques ne
constitue pas un problème technologique pour le lait en sachets et donc
la laiterie se contente d'effectuer les analyses microbiologiques
exigées par la réglementation sur le produit fini avant sa
commercialisation (convention avec le Laboratoire Régional des
Vétérinaires).
3) L'exigence de l'absence totale des résidus
d'antibiotiques dans le lait destiné à la transformation
(fromage, l'ben, yaourt), puisque dans ce cas, la présence
d'antibiotiques pose un problème d'ordre technologique.
4) Commande de deux techniques d'analyse qui sont le Delvo test
et le B Start pour réaliser le test de détection des
résidus d'antibiotiques au niveau de la laiterie.
IV.4. Discussion des résultats
IV.4.1. Discussion des résultats recueillis de la
DSA de la Wilaya de Constantine
Durant la période 2000-2006, l'effectif des
élevages agréés par l'Etat est en croissance continue. En
effet, cette croissance est expliquée par l'adhésion des
éleveurs au programme de dépistage de la tuberculose et de la
brucellose des cheptels bovins laitiers existant dans la Wilaya de Constantine
(Loi 1995). L'année 2009 connut une fluctuation de l'effectif des
élevages, tandis que la diminution de l'effectif se manifeste nettement
après l'année 2008. Cette baisse est expliquée par
l'introduction d'un nouveau programme qui impose l'identification sanitaire des
éleveurs des bovins laitiers.
La région de Constantine connut durant les
années 2000 - 2005 une augmentation de la production du lait de vache
(qui représente 97,5% de la production totale de lait). Cette
augmentation est due à plusieurs facteurs dont nous citons :
- Les subventions de l'Etat (subventions de la production, de
la collecte et les primes d'intégration) qui visent à
développer une indépendance par rapport à l'importation de
cet aliment de base ;
- La reprise de l'importation des vaches laitières
après l'année 2003 ;
- L'auto-amélioration progressive des éleveurs.
La diminution de la production observée en 2007
correspond à l'arrêt d'importation des génisses et une
vague de sécheresse qui a fait qu'il était devenu plus viable,
économiquement, de vendre les vaches.
Les dépistages effectués par le Service
d'Inspection Vétérinaire ont permis de recenser les exploitations
et les effectifs des animaux infectés de brucellose et tuberculose.
L'introduction des analyses bactériologiques au niveau des centres de
collecte et des laiteries a aussi permis d'améliorer la gestion de la
qualité du lait cru. Cependant, nous constatons que ces contrôles
ne sont pas systématiques et la non disponibilité des
réactifs constitue parfois un handicap par rapport à la bonne
conduite de ces tests. En outre, nous avons constaté que le
système de documentation et d'enregistrement des données
nécessite une amélioration. L'accès à l'information
n'est pas toujours facile et les informations recueillies ne sont pas toujours
exploitables à cause de la multitude des informations qui manquent.
IV.4.2. Discussion des résultats recueilis de la
ferme Seraoui
L'analyse des informations recueillies pendant l'enquête
dans la ferme Seraoui nous a permis
d'identifier des points forts et des points faibles dans leur
système de gestion de la qualité du lait. Le Tableau
No 17 résume ces points.
Tableau 17 EVALUATION DU SYSTEME DE
GESTION DE LA QUALITE DU LAIT A LA FERME SERAOUI
Points forts
|
Points faibles
|
Propositions pour amélioration
|
·
|
Système d'identification
|
·
|
Manque de
|
·
|
Utilisation de l'antibiogramme
|
|
des vaches subissant un traitement
d'antibiotiques
|
|
communication entre le vétérinaire et le
personnel de la ferme
|
·
|
Utilisation des antibiotiques dont le rapport de concentration
lait/sérum des antibiotiques est
|
·
|
Bonnes pratiques de
|
·
|
Utilisation non
|
|
moyennement faible
|
·
·
|
prévention pré- et post- traite
Séparation du matériel utilisé pour les
vaches saines et malades
Respect des délais
|
·
|
rationnelle des antibiotiques,
notamment les formules injectables
Aucune traite des vaches aux tarissements
|
·
·
|
Traite des vaches aux tarissements
Etalonnage de la machine à
traire (niveau de vide, pulsations, débit, pompe à
vide, entrées d'air)
|
|
d'attente avant la reprise de la traite des animaux
traités
|
·
|
Utilisation non rationnelle de la machine à traire
|
·
|
Application de documentation et de traçabilité des
résultats d'analyse
|
·
·
·
|
Test d'intégrité physique du lait Logiciel pour le
suivi de la production laitière de la ferme Utilisation d'un registre
pour documenter les traitements utilisés
Test de détection des résidus d'antibiotique
|
·
·
|
Non inclusion des résultats des tests d'analyse de
résidus d'antibiotiques dans la documentation
Aucune
médicamentation préventive de la mammite
|
·
|
Traitement intra-mammaires au tarissement
|
|
(Delvo test)
|
|
|
|
|
Parmi les points forts nous citons la diminution du nombre des
cas des mammites rencontrés durant les deux années 2010 et 2011.
Cette diminution est probablement due à l'amélioration des
pratiques de préparation de la traite et tout le système
d'élevage, particulièrement l'environnement et la qualité
hygiénique des locaux. Le système d'identification des vaches
laitières appliqué à de la ferme Seraoui permet une
meilleur gestion du troupeau. La traite est l'un des facteurs susceptibles
d'influencer l'état sanitaire du pis. Elle représente une
possibilité de contamination des trayons et constitue un facteur de
déclenchement des infections. Notre enquête à
démontré le respect des procédures de préparation
de la traite par le trayeur enquêté.
Pour ce qui est des points faibles, nous supposons que la
prédominance de la mammite chronique au niveau de la ferme pourrait
indiquer l'inefficacité de l'antibiothérapie administrée
par le vétérinaire. L'utilisation des antibiotiques injectables
(l'Erythromycine et la Tylosine dans ce cas) augmente le risque de transmission
des résidus d'antibiotiques dans le lait. Le bon fonctionnement de la
machine à traire et son étalonnage permet d'éviter les
traumatismes des trayons et l'apparition des plis qui présente un
réservoir des germes causant la mammite, cette pratique n'est pas
effectuée à la ferme Seraoui. En outre, selon ABIDI (2004) et
BOULTIF (2009) le non respect de la dose, l'allongement de la durée
d'élimination du médicament et le non respect de la voie
d'administration représente des mauvaises utilisations des
médicaments qui résultent en l'apparition des antibiotiques dans
le lait. D'après l'éleveur ces pratiques sont respectées.
En réalité, il ne nous a pas été possible de
confirmer cette affirmation pendant les visites d'observation étant
donné que, durant la période de l'enquête, aucun cas de
mammite n'a été signalé et il n'y avait pas de cas en
cours de traitement.
Enfin, nous avons noté l'existence d'un registre pour
documenter les traitements utilisés dans la ferme pour le traitement des
vaches atteintes de mammite ainsi que le code d'identification des vaches
atteintes. Cependant, il nous a été défendu d'avoir
accès au registre pour évaluer le contenu (par exemple s'il
contient les détails des antibiotiques utilisés, le dosage et la
durée de traitement etc.). Nous avons également
constaté l'absence d'un registre pour documenter les résultats du
test d'intégrité physique du lait. Il n'y a donc aucune preuve
tangible que le test soit réellement effectué d'une
manière systématique.
IV.4.3. Discussion des résultats recueillis de la
laiterie Safilait
L'analyse des informations recueillies pendant l'enquête
dans la laiterie Safilait nous a permis d'identifier des points forts et des
points faibles dans leur système de gestion de la qualité du lait
réceptionné. Le Tableau No 18 résume ces
points.
Tableau 18 EVALUATION DU SYSTEME DE
GESTION DE LA QUALITE DU LAIT A SAFILAIT
Points forts
|
Points faibles
|
Propositions pour amélioration
|
· Bonne communication avec
|
· Absence d'un registre pour
|
· Application d'un système de
|
les fournisseurs
|
la documentation des
|
documentation plus complet
|
· Crédits financiers pour
|
activités de contrôle des
|
des activités de contrôle de
|
inciter les fournisseurs à
|
résidus d'antibiotiques dans
|
la qualité du lait
|
respecter la chaîne de froid
|
le lait réceptionné
|
· Contrôle de détection des
|
· Existence d'un registre
|
· Attitude indulgence par
|
résidus d'antibiotiques à la
|
pour la documentation des
|
rapport à la présence de
|
laiterie
|
tests de contrôle bactériologique et physico-
|
résidus d'antibiotiques dans le lait destiné
à la
|
· En cas de positivité du test, le refus de
déchargement à la
|
chimiques effectués
|
consommation (lait en
|
laiterie
|
· Convention avec le
|
sachets)*
|
|
|
Laboratoire Régional des
|
|
|
Vétérinaires pour la réalisation de tests de
contrôle de qualité
|
|
|
* Il convient de noter que les tests
exigés par la réglementation2 sont
réalisés par les organismes d'inspection sur les produits finis
et ces tests comprennent la détection des résidus
d'antibiotiques.
La principale défaillance relevée dans le
système de gestion de la qualité du lait à Safilait est
l'absence d'un registre pour documenter les activités de contrôle
de qualité entreprises au niveau de l'entreprise. L'absence d'un tel
système de traçabilité fait que le système de
gestion de la qualité du lait cru, notamment par rapport à la
présence de résidus d'antibiotiques, reste extrêmement
limitée. Cependant, la perspective de la réalisation interne du
teste de détection des résidus d'antibiotiques constitue un
premier pas vers la mise en oeuvre d'un système plus efficace.
IV.5. Synthèse des résultats:
Schéma général du système de contrôle laitier
au niveau de la Wilaya de Constantine
Le contrôle laitier est une activité qui permet
de réunir et de produire des données pour la sélection des
animaux appropriés et rentables. C'est un outil d'aide en matière
de management des troupeaux bovins laitiers qui font, de ce fait, l'objet d'un
contrôle régulier et systématique selon des
procédés standardisés à l'échelle
internationale. La Figure N° 9 représente une
2 Arrêté interministériel
du 25 Ramadhan 1419 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et
complétant l'arrêté du 14 Safar 14115 correspondant au 23
juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines
denrées alimentaires, p. 7. JORA N° 35 du
27-05-1998
synthèse des résultats recueillis dans notre
étude et illustre les différents contrôles laitiers
effectués à trois niveaux de la chaine du lait :
1) au niveau des autorités publiques
(représentées par la DSA, Service des Inspections
Vétérinaires) ;
2) au niveau du producteur (représenté par la
ferme Seraoui) et
3) au niveau du transformateur/ industriel
(représenté par Safilait).
53
(a)
(c)
(c)
Figure 9 LE SYSTEME DE CONTROLE
LAITIER A LA WILAYA DE CONSTANTINE :
(a) au niveau de la DSA (Service des Inspections
Vétérinaires), (b) au niveau du producteur (ferme Seraoui) et
(c) au niveau du transformateur (Safilait)
VI.5.1. Benchmarking avec le système de
contrôle laitier Québécois (Canada)
Le benchmarking est une technique de gestion de la
qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques
de gestion, les modes d'organisation des autres pays/ organisations afin de
s'en inspirer et d'en retirer le meilleur. C'est un processus continu de
recherche, d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures
pratiques pour améliorer la performance des processus dans une
organisation. Nous avons utilisé cette méthode pour analyser les
résultats recueillis en comparant le système de contrôle
laitier tel qu'il est appliqué à Constantine avec le
système de contrôle laitier mis en oeuvre au Québec. Le
Canada est un pays qui est reconnu à l'échelle mondiale pour
l'efficacité de son système de gestion de la qualité des
aliments3. Cette comparaison nous a permis donc d'identifier les
lacunes du système de contrôle laitier appliqué à
Constantine.
Les producteurs laitiers consacrent beaucoup d'argent pour
faire la promotion des produits laitiers comme étant des produits sains
et un choix judicieux pour la santé. Au Québec, le secteur
laitier a connu une évolution constante des normes et de la technologie
qui a permis une amélioration constante de la qualité globale du
lait et des produits laitiers livrés aux consommateurs, et cette
situation se compare avantageusement aux autres pays industrialisés. Les
nombreux contrôles et mécanismes de prévention
effectués par les différents intervenants de la filière
laitière ont pour effet de préserver l'innocuité des
produits laitiers de la ferme à la table et ainsi maintenir un haut
niveau de confiance par les consommateurs. Un contrôle des cellules
somatiques est effectué depuis l'année 1975 par le
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du
Québec (MAPAQ). Ce contrôle permet un dépistage de la
mammite. De plus, un Réseau Canadien de Recherche sur la Mammite Bovine
(RCRMB) a été créé en 2001 afin d'aborder
directement cette maladie d'importance économique pour l'industrie
laitière.
L'amélioration de la qualité microbiologique et
des comptages en cellules somatiques (CSS) s'est aussi accompagnée d'une
autre source de problème: la présence de résidus
d'antibiotiques dans le lait. Ces antibiotiques, si utiles pour traiter les
mammites et diverses maladies infectieuses des vaches, ont occasionné de
nombreux maux de tête aux fromageries et à certains consommateurs.
En effet, de simples traces de ces produits peuvent paralyser l'action des
ferments lactiques utilisés dans la fabrication des produits laitiers et
entraîner des réactions allergiques chez certains consommateurs
sensibles. Au Canada, depuis le 1er août 1997, toutes les
usines doivent faire le
3
http://www.cbc.ca/news/story/2010/06/03/con-food-safety.html
dépistage des résidus d'antibiotiques avant
d'accepter le contenu de toute citerne en provenance de la ferme. En somme, la
qualité du lait est un sujet très encadré. Les Tableau
N°19 et N°20 résume les contrôles laitiers
effectués au Québec (Canada) comparé avec ceux
effectués actuellement à Constantine (Algérie)
respectivement à la ferme et à l'usine.
Tableau 19 COMPARAISON DU SYSTEME
DE CONTROLE LAITIER QUEBECOIS AVEC LE SYSTEME DE CONTROLE LAITIER
CONSTANTINOIS A LA FERME
|
Organisation du contrôle laitier
|
Réglementation
|
Niveau
|
Acteurs
|
Types de contrôle
|
Fréquence
|
F E
R
M E
|
C O N
S
T A N T
I
N E
|
DSA (SIV)
|
Dépistage de la brucellose et la tuberculose bovine
|
Annuelle et semestrielle
|
Programme national de réhabilitation de la production
laitière (assainissement du cheptel 1995)
|
Test Ring
|
Selon la disponibilité du réactif
|
Eleveur
|
Dépistage des zoonoses
|
Nouvelle vache
|
/
|
Test de détection des résidus d'antibiotiques
|
Après le délai d'attente
|
Q
U E
B E
C
|
M A
P A
Q
|
CQIASA
|
Inspection
|
2 ans
|
- Règlement sur les normes
microbiologique des produits laitiers
- Règlement sur la salubrité des produits
laitiers
- Règlement sur le transport du lait et la crème
des
producteurs
- Règlement sur le permis d'essayeur
|
Bactéries totales
Cellules somatiques Antibiotiques
|
Mensuellement
|
DLEAA
|
Antibiotique (Protocole)
|
Confirmation en cas de refus
|
Bactéries totales Cellules somatiques
|
Contrôle pour la reprise de collecte des producteurs
suspendus
|
FPLQ
|
Antibiotique
|
Avant déchargement à l'usine
|
Convention de mise en marché du lait (Chapitre 7 :
Qualité du lait
Convention de transport su lait
|
Suivi auprès les producteurs
|
Continue
|
Coopératives
|
Suivi auprès les producteur sociétaire
|
Continue
|
/
|
Eleveur
|
Prélèvement d'échantillon programme
CQL
|
Mensuellement
|
/
|
Tableau 20 COMPARAISON DU SYSTEME
DE CONTROLE LAITIER QUEBECOIS AVEC LE SYSTEME DE CONTROLE LAITIER
CONSTANTINOIS A L'USINE
|
Organisation du contrôle laitier
|
Réglementation
|
Niveau
|
Acteurs
|
Types de contrôle
|
Fréquence
|
U S
I N E
|
C O N
S
T A N T
I
N E
|
DSA (SIV)
|
Streptocoques fécaux Staphylocoques
aureus
Germes aérobies à 30°C;
Coliformes fécaux; Flore totale
mésophile;
Clostridium sulfitoréducteurs à 46°C
Antibiotiques
|
A l'occasion
|
- Règlement sur les critères
microbiologiques des laits et des produits laitiers
|
LRV
|
Tests de contrôle de qualité selon convention
avec
l'usine
|
/
|
Service Assurance Qualité de l'usine
|
Test de contrôle de qualité technologique et
microbiologique
|
Chaque livraison
|
Q
U E
B E
C
|
CQIASA
|
Inspection
|
/
|
-Règlement sur les normes
microbiologique des produits laitiers -Règlement sur la
salubrité des produits laitiers
-Règlement sur le transport du lait et la crème des
producteurs -Règlement sur le permis d'essayeur -Règlement sur la
pasteurisation
|
Bactéries totales
Cellules somatiques Antibiotiques
|
Mensuelleme
nt
|
FPLQ
|
Antibiotique
|
/
|
Convention de mise en marché du lait
(Chapitre 7 : Qualité du lait
Convention de
transport su lait
|
ACIA
|
Inspection des usines fédérales
|
/
|
Loi sur les aliments et drogues
|
La modicité des ressources allouées à
l'activité du contrôle laitier et la faible implication de la
profession agricole font que l'activité de contrôle laitier en
Algérie reste au stade embryonnaire. Dans les payés
industrialisés comme le canada, le contrôle laitier est une
activité fortement développé et institutionnalisé
prise en charge par les organismes professionnels. En Algérie, elle n'a
pratiquement aucune existence officielle. Le seul service de contrôle
laitier existant en Algérie est le SIV au niveau de la DSA de la
wilaya.
IV.5.2. Propositions pour le renforcement du système
de contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine
De nombreux traitements sont potentiellement source de
résidus d'antibiotiques dans le lait. Le point de contrôle
critique dans la chaîne de production du lait est
représenté par les producteurs/ éleveurs. C'est à
ce niveau que le contrôle laitier devrait être renforcé.
Pour mieux rationaliser la gestion de la qualité du lait par rapport aux
résidus d'antibiotiques, il convient de prendre en considération
particulière les points suivants :
1) Mise en place d'un plan national pour la prévention
et la gestion des mammites :
En Algérie, il n'existe pas de plan national
dédié à la lutte contre les mammites. En outre, les
activités de dépistage sont parfois irréalisables à
cause de l'indisponibilité des réactifs. C'est en partie la
raison pour laquelle le programme de classification des fermes a
été suspendu. Bien que le manque de ressources humaines
qualifiées soit une réalité, des efforts
supplémentaires pourraient être déployés pour le
suivi des agents pathogènes (responsables des mammites) les plus
prévalents dans la région. Ceci permettrait de concevoir des
stratégies de prévention et de traitement plus performantes.
L'intensification des fréquences des inspections pourrait aussi
contribuer à l'amélioration de la gestion de la mammite, mais
ça nécessiterait une augmentation des ressources
matérielles mises à la disposition des inspecteurs et,
éventuellement, une augmentation du nombre de vétérinaires
spécialement formés. La formation des opérateurs qui
interviennent tout au long de la chaîne de production du lait est aussi
un aspect critique à renforcer pour assurer la pérennité
des mesures mises en oeuvre. Cette pérennité ne pourrait avoir
lieu sans la coopération et la communication au sein de réseaux
et communautés professionnelles impliquées dans la production et/
ou le contrôle du lait, voire même la recherche sur la mammite et
le développement de nouveaux outils pour la maîtrise de la
qualité du lait cru. Le Réseau Canadien de Recherche sur la
Mammite Bovine est un exemple positif dans ce sens.
2) Instauration d'un système efficace pour
l'identification des animaux traités
Une liste de directives nationales pour la promotion de
bonnes pratiques de gestion de cheptel pourrait contribuer à
améliorer cet aspect. En effet, la grande majorité des
problèmes de positivité du lait du tank d'un éleveur est
liée à une erreur faite au moment de la traite. Chaque animal en
traitement ou en cours de délai d'attente constitue une source possible
de contamination. La première des précautions à prendre
est d'identifier de manière claire tous les animaux en cours de
traitement ou en cours de délai d'attente par un système
approprié, par exemple bracelet à la patte ou des rubans
adhésifs. Par précaution, il est possible de mettre un bracelet
sur deux membres (plus facilement repérable à la traite,
sécurité en cas de chute de l'un des bracelets). La seconde
précaution à prendre est de séparer ces animaux et de les
faire passer à la traite en dernier ou traire manuellement. Le
traitement simultané de 4 quartiers des vaches taris avec des doses
élevées d'antibiotiques entraîne une concentration
très élevée d'antibiotiques dans la mamelle. Les animaux
taris doivent être isolés pour éviter une traite «
accidentelle ».
3) Organisation de campagnes de sensibilisation et de
vulgarisation
Les consommateurs devraient être sensibilisés
à la question de la gestion de la qualité des aliments en
général. En effet, un système de contrôle
alimentaire ne saurait être efficace sans la coopération de
consommateurs avertis. Les associations de consommateurs pourraient jouer un
rôle important dans cet aspect, à travers l'organisation de
campagnes de sensibilisation par rapport aux dangers de l'utilisation abusive
des antibiotiques. En outre, des formations adéquates devraient
être mises à la disposition des fermiers. En
général, ces derniers ne disposent pas d'un bagage scientifique
suffisant pour leur permettre d'apprécier les différentes
dimensions du problème de la mammite par rapport à la
qualité du lait et des produits dérivés mais aussi la
santé publique. Il convient de noter que la Chambre de l'Agriculture
organise des cycles de formations pour les jeunes éleveurs qui
souhaitent s'engager dans la filière de production laitière. Des
mesures incitatives devraient être mises en oeuvre pour élargir la
portée de ces cycles de formation et ce afin d'inclure tous les
opérateurs de la chaine de production du lait.
4) Renforcement de la législation existante
La législation existante devrait être
renforcée notamment par rapport à l'exigence de mise en place de
système de traçabilité et de documentation au niveau des
fermes productrices de lait. Il est indispensable de disposer dans
l'élevage d'enregistrements fiables qui permettent de connaître
les animaux en cours de traitement, de les repérer et de transmettre les
consignes et l'information d'un trayeur à l'autre. Les enregistrements
constituent la base de tout programme
de prévention du risque de résidus et
d'inhibiteurs. La Figure N°10 représente une illustration du plan
de gestion proposé.
5) Renforcement et meilleure organisation du réseau de
surveillance de l'utilisation des antibiotiques
Les types d'antibiotiques utilisés devraient être
recensés et enregistrés dans une base de données
nationale. Des mesures pour la rationalisation de l'utilisation des
antibiotiques sont nécessaires pour ralentir l'émergence de
l'antibiorésistance, notamment dans les microorganismes
pathogènes. En outre, la prescription des antibiotiques devraient
être fondée sur des tests scientifiquement validés pour
déterminer la susceptibilité du microorganisme traité
à l'antibiotique prescrit. Il convient de noter que l'Algérie
bénéficie depuis 1999 du soutien de l'OMS pour la mise en oeuvre
du Réseau Algérien de la Surveillance de la Résistance
Bactérienne aux Antibiotiques (Algerian Antimicrobial Resistance
Network). Ce réseau a réalisé plusieurs activités
louables telles que l'élaboration en 1996 d'un référentiel
national pour la standardisation de la technique de l'antibiogramme, des
séminaires de formation destinés aux microbiologistes, la
surveillance de la résistance aux antibiotiques ainsi que l'étude
de consommation des antibiotiques. Cependant, il faudrait oeuvrer pour le
renforcement de la coordination inter-sectorielle en particulier avec le
secteur vétérinaire. En effet, c'est l'une des contraintes
relevées par le réseau4. En outre, il n'existe pas
encore un arrêté officiel qui décrit le statut officiel du
réseau et ses modes de fonctionnement et budgétisation
(TALI-MAAMAR, 2011).
4
http://www.ands.dz/jms2011/rahal_ipa.pdf
Figure 10 PLAN DE GESTION DES
MAMMITES PAR RAPPORT A LA TRANSMISSION DES RESIDUS D'ANTIBIOTIQUES DANS LE
LAIT DES VACHES TRAITEES
V. CONCLUSION
La mammite est une pathologie animale qui constitue le motif
principal d'introduction des antibiotiques dans la chaîne de production
du lait. Les antibiotiques dégradent la qualité technologique du
lait et posent plusieurs risques pour la santé publique (consommateurs
allergiques, possibilité d'émergence de souches pathogènes
ultra-résistantes aux antibiotiques...etc.). La
règlementation algérienne interdit la présence des
résidus d'antibiotiques dans le lait. L'objectif de notre étude
était de recueillir des informations sur le système de
contrôle laitier mis en oeuvre dans la Wilaya de Constantine. Nous avons
recueilli des informations relatives à la gestion des cas de mammites
auprès d'une ferme locale (Seraoui, ElKhroub), des mesures de
contrôle de qualité du lait cru réceptionné par une
entreprise laitière locale (Safilait, Ain-Smara) et des activités
d'inspections organisées par la Direction des Services Agricoles de la
Wilaya de Constantine. Notre enquête nous a donc permis de construire une
vue globale du système de contrôle laitier appliqué dans
cette Wilaya.
Les résultats de notre enquête nous ont permis de
constater qu'il n'existe pas de système de traçabilité des
cas de mammites et leur traitement au niveau du producteur. En outre, les
traitements à base d'antibiotiques ne semblent pas être
conçus sur des bases rationnelles. L'absence d'un registre pour la
documentation des résultats de contrôle du lait par rapport
à la présence de résidus d'antibiotiques a
également été constatée au niveau du
transformateur. La comparaison du système Canadien de contrôle
laitier avec le système Algérien nous a permis de
découvrir les défaillances de ce dernier et de proposer des
mesures pour son renforcement. Cependant, malgré les défaillances
constatées, l'exploitation privée Seraoui a su développer,
par ses propres efforts, un bon système de gestion du troupeau, en
particulier la gestion de la mammite et du risque de transmission des
résidus d'antibiotiques dans le lait.
Cette étude pourrait être complétée
par d'autres études similaires dans d'autres régions de
l'Algérie et ce afin d'élaborer un schéma plus
représentatif de la chaine de production et de contrôle du lait au
niveau national.
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Décret exécutif n° 10-90 du 24 Rabie
El Aouel 1431 correspondant au 10 mars 2010 complétant le
décret exécutif n° 04-82 du 26 Moharram 1425 correspondant
au 18 mars 2004 fixant les conditions et modalités d'agrément
sanitaire des établissements dont l'activité est liée aux
animaux, produits animaux et d'origine animale ainsi que de leur transport.
JORA N°17 du 14.03.2010. Page 8
|
Arrêté interministériel du 1er
août 1984 instituant des inspections sanitaires
vétérinaires au niveau des abattoirs, des poissonneries et des
lieux de stockage des produits animaux et d'origine animale, p.
972. JORA N° 38 du 09-09-1984
|
Arrêté interministériel du 1er
septembre 1984 portant institution d'un comité national et de
comités de wilaya de lutte contre les zoonoses, p.1091 JORA
N° 43 du 26-09-1984
|
Arrêté interministériel du 3
Chaâbane 1416 correspondant au 26 décembre 1995 fixant
les mesures de prévention et de lutte spécifiques à la
tuberculose bovine, p.13. JORA N° 65 du
30-10-1996
|
Arrêté interministériel du 3
Chaâbane 1416 correspondant au 26 décembre 1995 fixant
les mesures de prévention et de lutte spécifiques à la
brucellose bovine, p.16. JORA N° 65 du
30-10-1996
|
Arrêté du 25 mai 1986 portant
création de commissions paritaires des personnels de l'Institut national
de la santé animale, p. 836. JORA N° 30 du
23-07-1986
|
Arrêté du 13 Safar 1424 correspondant au 15
avril 2003 rendant obligatoire la vaccination antirabique pour les
animaux de l'espèce bovine, p. 19. JORA N° 48 du
13-08-2003
|
Arrêté du 3 mai 2005
définissant les mesures de prévention et de lutte
spécifiques à la leucose bovine enzootique. JORA
N°46 du 03.07.05; Page 22
|
Contrôle du lait
|
Arrêté interministériel du 29 Safar
1414 correspondant au 18 août 1993 relatif aux
spécifications et à la présentation de certains laits de
consommation, p. 16. JORA N° 69 du 27-10-1993
|
Arrêté interministériel du 24
Moharram 1418 correspondant au 31 mai 1997 relatif aux
spécifications techniques des laits en poudre et aux conditions et
modalités de leur présentation, p.13. JORA N° 55
du 20-08-1997
|
Arrêté interministériel du 7 Rabie
Ethani 1418 correspondant au 10 août 1997 relatif aux
spécifications techniques des laits concentrés non sucrés
et sucrés et aux conditions et modalités de leur
présentation, p.21. JORA N° 68 du
15-10-1997
|
Arrêté interministériel du 25
Ramadhan 1419 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et
complétant l'arrêté du 14 Safar 14115 correspondant au 23
juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines
denrées alimentaires, p. 7. JORA N° 35
du
|
27-05-1998
|
Arrêté interministériel du 16 Joumada
Ethania 1419 correspondant au 7 octobre 1998 relatifs aux
spécifications techniques des yaourts et aux modalités de leur
mise à la consommation, P.22. JORA N° 86 du
18-11-1998
|
Arrêté interministériel du 21
Chaâbane 1419 correspondant au 10 décembre 1998 relatif
aux spécifications techniques des beurres et aux modalités de
leur mise à la consommation, p. 54. JORA N° 96 du
23-12-1998
|
Arrêté interministériel du 13
Chaâbane 1420 correspondant au 21 novembre 1999 relatif aux
températures et procédés de conservation par
réfrigération, congélation ou surgélation
des denrées alimentaires, p.15. JORA N°
87 du 08-12-1999
|
Arrêté du 14 Safar 1415 correspondant au 23
juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de
certaines denrées alimentaires, P.16. JORA N° 57 du
14-09-1994
|
Arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au
27 octobre 1999 relatif aux spécifications du lait en poudre
industriel et aux conditions et modalités de sa présentation, sa
détention, son utilisation et sa commercialisation, p.7.
JORA N° 80 du 14-11-1999
|
Arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au
27 octobre 1999 relatif aux spécifications de la matière
grasse laitière anhydre et aux conditions et modalités de sa
présentation, sa détention, son utilisation et sa
commercialisation, p.9. JORA N° 80 du
14-11-1999
|
Arrêté du 27 Dhou El Hidja 1420
correspondant au 2 avril 2000 modifiant et complétant
l'arrêté du 17 Rajab 1420 corresponant au 27 octobre 1999 relatif
aux spécifications du lait en poudre industriel et aux conditions et
modalités de présentation, sa détention, son utilisation
et sa commercialisation, p.15. JORA N° 19 du
05-04-2000
|
Arrêté du 27 mars 2004 rendant
obligatoire la méthode de dénombrement des germes totaux à
30°c pour les poudres de lait et de lactosérum. JORA
N°32 du 23.05.04. Page 12
|
Arrêté du Ministre du commerce du 23 janvier
2005 rendant obligatoire une méthode de recherche des
salmonella dans le lait et les produits laitiers. JORA N°42 du
15.06.05; Page 7
|
Arrêté du Ministre du commerce du 23 janvier
2005 rendant obligatoire une méthode d'analyse microbiologique
du beurre. JORA N°42 du 15.06.05; Page
18
|
Arrêté du 25 septembre 2005 rendant
obligatoire la méthode de recherche de Listeria monocytogenes
dans le lait et les produits laitiers. JORA N°03 du
18.01.06; Page 7.
|
Arrêté du 3 Joumada El Oula 1429
correspondant au 8 mai 2008 modifiant et complétant
l'arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au 27 octobre 1999 relatif
aux spécifications du lait en poudre industriel, aux conditions et aux
modalités de sa présentation, sa détention, son
utilisation et sa commercialisation. JORA N°49 du 15.02.2008.
Page 10
|
Annexe N° 2 :
Présentation des organismes
enquêtés
I. Présentation de la Direction des Services
Agricoles de la Wilaya de Constantine
La direction des services agricole, DSA, contient la chambre
nationale de la Wilaya de l'agriculture, le conseil interprofessionnel (lait et
avicole), Association des Eleveurs, Fédération Equestre,
Association des Cynophilie et GDS. Le décret N° : 90-195 du le
23/06/1990 définit les règles de gestion et
d'intérêt de l'agriculture de la Wilaya et son fonctionnement.
Pour la Wilaya de Constantine la direction des services agricoles
est composée de cinq services et 12 bureaux. La Figure N° I
présente l'organigramme de la DSA.
Figure I ORGANIGRAMME DE LA
DSA
I.1. Interventions sur terrain
Le personnel vétérinaire affecté à
ces bureaux d'hygiène communaux aura en charge, conformément au
cadre réglementaire, les actions suivantes :
- Recensement, contrôle et suivi des établissements
de touts nature manipulant des produits animaux
- Recensement, contrôle et suivi de touts les lieux de
stockage des produits animaux et de pêches.
- Contrôle de la qualité sanitaire des
denrées alimentaires (produits animaux frais, congelés ou
conservé) et mis sur le marché à la consommation.
- Lutte contre les maladies transmissibles ainsi que leurs
vecteurs.
- Contrôle de qualité sanitaire des produits
destinés à la consommation animale au niveau
de stockage (matière première) de la production
(produits finis) et de la distribution - Contrôle au niveau des
marchés à bestiaux.
- Visas technique d'implantation des différents
bâtiments d'élevage, d'abattage, de transformation et/ou stockage
des produits animaux.
- Intervention dans le cadre de la pollution de
l'environnement.
- Participation avec le médecin à
l'éducation sanitaire au niveau communal.
I.2. Coordination intersectorielle
Dans le cadre de leurs activités, les docteurs
vétérinaires affectés au niveau des bureaux
d'hygiène communaux ; sont tenus de rendre compte mensuellement de leur
programme et bilan d'actions tant à leur autorité communale
qu'à la DSA de la Wilaya (Inspection Vétérinaire de la
Wilaya).
Les services spécialisés du Ministère de
l'Agriculture ayant été instruits pour réunir les
conditions technique et financière utiles au démarrage prochain
de cette activité, les Wali sont invités à apporter tout
leur soutien pour assurer la mise en place de cette coordination entre (INMV et
ses sept laboratoires, Institut Pasteur d'Alger, INSP, Ecoles de Formation
Universitaire Vétérinaire, Institut de Formation de
l'Agriculture, CACQE, INRA, ITPE, ITELV, CNIAAG, ONDEE, HCDS, INFSA, CDARS,
Parc Zoologique, ANN). La circulation des informations entre les
différentes institutions est représentée dans la Figure
N° II.
Figure II COORDINATION ENTRE LES
DIFFERENTES INSTITUTIONS (DSA CONSTANTINE, 2011)
II. Présentation de l'exploitation des vaches
laitières SeraouiII.1. Situation
géographique La ferme Seraoui, située à la
sortie nord de la ville d'El Khroub.
II.2. Conduite de l'alimentation
La manière de distribution se fait 4 fois par jour le
matin à 8h, 12h, 16h 21h, pour les aliments concentrés, la
distribution se fait 2 fois par jour au moment de chaque traite un seau
à 7h et un seau à 19h.
II.3. Composition du troupeau bovin
La ferme ne dispose que de l'espèce bovine
laitière de races Holstein dont le but primordial est la production
laitière. L'effectif est constitué de 80 vaches et 1 taureau, les
veaux et/ou vêles sont destinés à la commercialisation
à cause de l'absence d'une infrastructure spéciale pour cette
catégorie.
II.4. Type de stabulation
La ferme privé Seraoui est marquée par un
système de stabulation libre
II.5. Identification du troupeau
Le numéro d'identification porté sous forme de
boucle d'oreille et des rubans adhésifs permet une bonne
appréciation des vaches en chaleurs, gestante, les vaches malades ou qui
subissent un traitement, en effet, cette pratique était toujours
respectée.
II.6. Moyens humains
Les travailleurs de la ferme sont :
- Les responsables de la ferme (techniciens en agronomie)
- Un vétérinaire, trois vachers, et deux personnes
travaillant sur le broyeur d'aliment de bétail.
II.7. Reproduction
Auparavant, l'insémination est artificielle avec la
synchronisation des chaleurs. Plus qu'une technique de reproduction, et qu'une
méthode accroissant l'efficacité des améliorations
génétiques. L'insémination artificielle se pratique au
niveau de la S.E.A. Malgré qu'il y'a un problème dans l'acte de
l'insémination pour cela avons remarqués plusieurs échecs.
Mais pour le moment l'insémination se fait naturellement avec la
synchronisation des chaleurs.
II.8. Conduite de la traite
La traite se fait deux fois par jour (7h et 19h), l'intervalle
est généralement de 12 heures. La traite est mécanique et
se fait par un lactoduc demi fonctionnel pour faire le contrôle laitier
journalier. L'hygiène des mamelles et le matériel utilisé
sont respectés avant toute traite. La collecte du lait est
estimée à 100% où le lait produit au niveau de
l'exploitation est complètement destiné à Danone.
III. Présentation de l'organisme d'accueil
Safilait III.1. Situation géographique
La SARL Safilait est une PME familiale dirigée par Mr.
SEFARI Mohamed. Elle est spécialisée dans la transformation et
la fabrication du lait et ses dérivés (lait pasteurisé
conditionné, lait
fermenté conditionné, crème fraîche
et yaourt). Sa construction date depuis le 20 Mai 2002 ; le démarrage de
la production remonte au mois de décembre 2004. Elle est sise à
la commune d'Ain Smara à 15 km du chef lieu de la Wilaya de Constantine
ce qui rend difficile les opérations de réception des
matières premières et de distribution de produits finis.
Néanmoins, son approximation à la route nationale 05 diminue de
la rudesse de ce problème. L'information concernant la SARL Safilait est
présentée dans le Tableau N° III.
Tableau III PRESENTATION
TECHNIQUE DE L'ENTREPRISE
Nom (Raison Sociale)
|
Laiterie Safilait
|
Activité
|
Laiterie
|
Gérant (Directeur Général)
|
Mr. SEFARI Mohamed
|
Site de production
|
11 rue Sedira, 25140 Ain Smara W. Constantine Algérie
|
Effectif
|
98 personnes (28 % de cadres entre ingénieurs et
techniciens)
|
Nombre d'équipe
|
2 x 8 (avec chevauchement de deux équipes), 7 jours/7
|
Marché
|
Détaillant et revendeur de tout le territoire national.
|
Capacité de production
|
Capacité maximum 80 à 100 000 litres/jour (en 2 x
8)
|
Fournisseurs de lait cru
|
32 collecteurs et 510 éleveurs laitiers
|
Lait réceptionné
|
Prés de 11.000.000 litres de lait de vache par an
|
III.2. Configuration de l'unité
La SARL Safilait est constituée d'un atelier de
fabrication, d'un bloc administratif et d'un laboratoire d'analyses
physico-chimiques. L'atelier de fabrication à son tour est
réparti en trois compartiments : service de collecte, atelier de
transformation et un magasin de distribution. Pour les analyses
microbiologiques, elles sont effectuées au niveau d'un laboratoire
extérieur (Laboratoire Régional des Vétérinaires).
La laiterie Safilait est pourvue d'un dispositif de traitement des eaux et une
station de production de vapeur d'eau et d'eau glacée. Afin de
répartir les charges entre tous les membres de l'entreprise, la
société est structurée suivant un organigramme simple
(Figure N° III).
Figure III ORGANIGRAMME DE LA
LAITERIE SAFILAIT
Les responsables des principaux intervenants dans la chaine de
transformation du lait sont regroupés dans le Tableau N° IV.
Tableau IV
LES POSTES ET LES RESPONSABILITES ATTACHEES
Poste
|
Responsabilité
|
Chef de production
|
- Planification et suivi de la production ; - Planification de la
maintenance ;
- Blocage de lots non conformes ;
- Conception du système documentaire.
|
Responsable de laboratoire
|
- Analyses physicochimiques et organoleptiques des lots et
validation des résultats ;
- Suivi des contrôles microbiologiques ; -
Vérification de la conformité des ingrédients
(arômes, ferments...etc.);
- Responsable de l'hygiène (suivi de nettoyage, formation
de personnels, etc.) ; - Suivi de la production en l'absence du
directeur de production.
|
Responsable de réception
|
- Réception et stockage du lait cru ;
- Prélèvement des échantillons ;
- Validation des résultats du laboratoire ;
- Suivi de l'état hygiénique des collecteurs
|
Préparateur
|
- Reconstitution de lait en poudre ; - Lancement et suivi de
la chaine de traitement du lait avec contrôle de pasteurisation ;
- Lancement et suivi de CIP, ainsi que la préparation de
nettoyage.
|
Responsable de maintenance
|
- Surveillance de l'état des pièces.
- Renouvellement des pièces endommagées (filtre,
lampes, UV, etc.) ;
- Veiller au bon fonctionnement des appareils et intervenir en
cas de nécessité.
|
III.3. Gamme de produits
La laiterie Safilait connaît actuellement une
élaboration d'une gamme assez diversifiée. Elle est
spécialisée dans la production de :
- Lait pasteurisé, conditionné en sachet (LPC,
80%);
- Lait de vache pasteurisé et conditionné en sachet
(5 à 10%);
- L'ben pasteurisé et conditionné en
sachet;
- Lait fermenté pasteurisé et
conditionné;
-Lait demi-écrémé pasteurisé (Le
NATUREL);
- Lait à 0 % de matière grasse (SVELTE);
- Crème fraiche conditionnée en pot de 200 ml;
- Fromage à pate molle, type CAMEMBERT et BRIE;
- Beurre fermier conditionné en barquette de 200 gr.
III.4. Situation actuelle de la laiterie vis-à-vis
de la qualité
Le souci de la laiterie est de fabriquer un produit de
qualité permettant de conquérir et fidéliser sa
clientèle, tout en contribuant au développement du marché
des produits laitiers et de répondre aux exigences consommateurs. De
nouvelles contraintes et obligations sont apparues depuis l'ouverture du
marché national, ainsi des nouveaux textes directeurs et lois
réglementaires sont imposés aux entreprises nationales,
particulièrement du créneau lait. La SARL Safilait, et afin de
garder sa place dans le marché, se trouve obligée
d'améliorer la qualité de ses produits et d'attirer la confiance
de sa clientèle. Pour faire face à cette situation, Safilait a
mis en oeuvre des actions louables, nous citons notamment:
- Le lancement des procédures visant à la mise en
place d'un système qualité basé sur la démarche
HACCP, pouvant cibler une certification de type ISO 9001 et/ ou 22000.
- La formation des opérateurs sur les exigences
d'hygiène personnelle, organisée par des experts internes en
collaboration avec une société étrangère
spécialisée dans l'hygiène industrielle (avec fourniture
de produits de nettoyage), ainsi que des fiches de sensibilisation et
d'informations affichées au niveau des aires de fabrication.
- L'exploitation de l'audit client afin de prêter une
oreille attentive aux jugements du consommateur.
Enfin, Safilait tend à mettre en place un
système documentaire afin de garder une traçabilité claire
pour le parcours du produit élaboré à partir de la
réception de la matière jusqu'à la mise à la
consommation.
III.5. Perspectives de Safilait
La stratégie du chef d'entreprise repose sur une
augmentation régulière de la production, utilisant le
matériel existant. L'unité Safilait vise actuellement aussi bien
un élargissement dans sa gamme de produits ainsi que dans
l'espèce de l'infrastructure et ce, dans un objectif d'atteindre une
production journalière de plus de 100.000 litres de lait par jour. Un
plan d'action au moyen terme est déjà établi par la
direction de l'entreprise :
- Extension du bâtiment côté réception
marchandises et lait cru ;
- Poursuite de l'élargissement de la gamme (yaourt aux
fruits, boissons lactées au jus de fruit, yaourt en bouteilles) ;
- Mise en service de la nouvelle usine, sise à la nouvelle
ville Ali Mendjeli.
Annexe N° 3 :
Questionnaire
I. PREMIERE PARTIE CONCERNANT LA FERME LAITIERE SERAOUI
Volet I : Questions adressées au
vétérinaire
1- Pour combien de cas de mammite vous êtes
vous déplacé durant les années 2010, 2011?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
2- Est-ce qu'il y a une période propice à
l'apparition des mammites ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
3- A quels types de mammite avez-vous été
confronté (clinique ou sub-clinique) ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
4- Quels sont les symptômes que vous observez dans
les cas de mammite que vous avez confrontés ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
5- Comment arrivez-vous à établir un
diagnostic clinique ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
6-Avez-vous réalisé des analyses au
laboratoire ? Si oui quels sont les germes les plus incriminés
?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
7- Quel traitement utilisez-vous et contre quel type de
mammite ? Quels antibiotiques, quelles doses, pendant combien de jours
?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
.................................................................................................
8-Est-ce que vous suivez le traitement, la dose ainsi que la période
d'attente ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
9- Quelles mesures prophylactiques
préconisez-vous ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
10- Quelles sont les mesures préventives que vous
adoptez ou conseillez aux fermiers pour minimiser le maximum l'apparition des
mammites et des résidus d'antibiotiques dans le lait ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
11- Avez-vous observé auparavant une
résistance aux antibiotiques chez les vaches traitées
?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
12-Dispensez-vous des informations pour le personnel «
éleveurs » sur les conséquences de l'utilisation
erronée des antibiotiques ainsi que l'introduction de lait d'une vache
traitée dans le réservoir à lait sur la qualité
technologique du lait et la santé publique ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
Volet II : Questions adressées au
fermier
1- Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une
procédure pour les préparatifs de la traite? Si oui laquelle
?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
2-Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une
procédure pour la traite? Si oui quelle est la technique de traite
appliquée ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
.................................................................................................
3- Appliquez-vous des mesures pour empêcher
l'introduction de maladies infectieuses ou d'animaux malades dans le troupeau?
Si oui, lesquelles ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXI
..................................................................................................
4-Comment déterminez-vous si la vache est atteinte de mammite ou
non ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
.................................................................................................
5-Identifiez-vous toutes les vaches pour permettre de tenir les dossiers de
traitement? (p. ex., boucles) ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
6-Quelles sont les mesures appliquées pour
éviter la propagation des mammites dans le troupeau?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
7- Est ce que vous trouvez que les traitements sont
efficaces ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
8- Comment déterminez vous si la vache est
guérie et peut être utilisée pour produire du lait ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
9- Quelle méthode d'indentification utilisez-vous
pour identifier les vaches du troupeau laitier ayant reçu un traitement
par les antibiotiques ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
10-Comment gérez-vous le groupe de vaches malades
(précautions prises etc.) ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
11-Est-ce qu'il y a une chute de la lactation ? Quel est le taux de
chute ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
12-Tenez-vous un registre écrit permanent de tous
les antibiotiques utilisés chez la vache? Si oui, pourrais-je voir un
exemple.
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
13-Après combien de temps en général reprenez-vous
la traite des vaches traitées ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
14-Comment décidez-vous s'il est à nouveau
possible de traire ces vaches ? (quels critères utilisez-vous pour
prendre cette décision)
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
15-Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une
procédure afin d'atténuer le risque d'expédier du lait
venant d'animaux atteints de la mammite et ayant subit un traitement par les
antibiotiques ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
16- Quelles analyses effectuez-vous sur le lait provenant
des vaches infectées et des vaches traitées ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
17-Tenez-vous un registre des problèmes concernant
les résidus d'antibiotiques dans le lait?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
18-Avez-vous préparé un plan de
prévention et de confinement des maladies courantes comme la mammite
environnementale de concert avec le vétérinaire qui soigne le
troupeau?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXIV
..................................................................................................
19-Réalisez-vous des tests de détection des antibiotiques
dans le lait après la période d'attente ? Si oui lesquelles
?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
20-Vos pratiques d'élevage et votre système
de gestion du fumier et des déchets permettentils d'assurer la
propreté du pis des vaches en lactation?
(démérites)
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
21-Au moment du ramassage du lait, l'accès
à la laiterie et la zone de chargement sont-elles exemptes de
contamination par le fumier? (démérite)
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
22- Avez-vous recours à des aliments
médicamentés ou conservés par des antibiotiques? Si oui
lesquels ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
II. DEUXIEME PARTIE CONCERNANT L'ENTREPRISE LAITIERE
SAFILAIT
1-Quelles sont les coordonnés de vos
fournisseurs « ferme productrice du lait » de lait cru ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXV
..................................................................................................
2-Avez-vous déjà visité une de ces fermes ? Si oui comment
les avez-vous trouvées ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
3-Vérifiez-vous la température du lait cru à la
réception ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
4-Quelle sont les différentes techniques d'analyse
réalisées pour la gestion de la qualité du lait ? Quels
sont les critères de choix de ces techniques ?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
5-Avez-vous un programme de gestion de la qualité du lait par
rapport aux résidus des antibiotiques ? Si oui expliquez les
critères du choix de ces techniques.
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
6-Tenez-vous un registre des problèmes concernant
les résidus d'antibiotiques dans le lait?
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
.................................................................................................
7-Donnez-nous des exemples des problèmes que vous
avez rencontrés dans votre unité de production à cause des
lots contaminés aux antibiotiques.
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................................
..................................................................................................
Annexe N° 4 :
Données statistiques
Tableau I PRODUCTION DE LAIT
L'ANNEE CIVILE 2000 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE : LITRE) (DSA Constantine,
2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
2083615
|
-
|
-
|
-
|
2983615
|
O.Rahmoune
|
979385
|
-
|
-
|
-
|
979385
|
Hamma B
|
6406415
|
-
|
-
|
-
|
6406415
|
Didouche M
|
1200000
|
-
|
-
|
-
|
1200000
|
Zighoud Y
|
3018640
|
-
|
-
|
-
|
3018640
|
B Hameidene
|
3847300
|
-
|
-
|
-
|
3847300
|
Ain Abid
|
1547350
|
-
|
-
|
-
|
1547350
|
Ben Badis
|
1978000
|
-
|
-
|
-
|
1978000
|
Ain Smara
|
2699545
|
-
|
-
|
-
|
2699545
|
Constantine
|
576575
|
-
|
-
|
-
|
576575
|
Ibn Ziad
|
1712410
|
18500
|
-
|
-
|
1730980
|
M Boudjeriou
|
|
19000
|
-
|
-
|
|
Total
|
32297315
|
37500
|
-
|
-
|
32334815
|
Tableau II: Production de lait
l'année civile 2001 wilaya de Constantine (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5=1à4
|
Khroub
|
3760365
|
-
|
-
|
-
|
3760365
|
O.Rahmoune
|
2026484
|
-
|
-
|
-
|
2026484
|
Hamma B
|
3100000
|
-
|
-
|
-
|
3100000
|
Didouche M
|
1512000
|
-
|
-
|
-
|
1512000
|
Zighoud Y
|
3900240
|
-
|
-
|
-
|
3900240
|
B Hameidene
|
5288200
|
-
|
-
|
-
|
5288200
|
Ain Abid
|
1710000
|
-
|
-
|
-
|
1710000
|
Ben Badis
|
1782000
|
-
|
-
|
-
|
1782000
|
Ain Smara
|
3269220
|
-
|
-
|
-
|
3269220
|
Constantine
|
6573450
|
-
|
-
|
-
|
6573450
|
Ibn Ziad
|
1587558
|
17000
|
-
|
-
|
1604558
|
M Boudjeriou
|
1071860
|
17500
|
-
|
-
|
1089360
|
Total
|
35581377
|
34500
|
-
|
-
|
35615877
|
Tableau III PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2002 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
4811025
|
0
|
0
|
0
|
4811025
|
O.Rahmoune
|
2286975
|
0
|
0
|
0
|
2286975
|
Hamma B
|
5200000
|
0
|
0
|
0
|
5200000
|
Didouche M
|
2300000
|
0
|
0
|
0
|
2300000
|
Zighoud Y
|
4462000
|
0
|
0
|
0
|
4462000
|
B Hameidene
|
6293600
|
0
|
0
|
0
|
6293600
|
Ain Abid
|
919080
|
0
|
0
|
0
|
919080
|
Ben Badis
|
1189440
|
0
|
0
|
0
|
1189440
|
Ain Smara
|
2972400
|
0
|
0
|
0
|
2972400
|
Constantine
|
7039800
|
0
|
0
|
0
|
7039800
|
Ibn Ziad
|
1345500
|
14600
|
0
|
0
|
1360100
|
M Boudjeriou
|
1035300
|
16800
|
0
|
0
|
1052100
|
Total
|
39855120
|
00413
|
0
|
0
|
39886520
|
Tableau IV PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2003 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE : LITRE) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
4981107
|
0
|
0
|
0
|
4981107
|
O.Rahmoune
|
2354264
|
0
|
0
|
0
|
2354264
|
Hamma B
|
6110000
|
0
|
0
|
0
|
6110000
|
Didouche M
|
1785750
|
0
|
0
|
0
|
1785750
|
Zighoud Y
|
5123600
|
0
|
0
|
0
|
5123600
|
B Hameidene
|
6418800
|
0
|
0
|
0
|
6418800
|
Ain Abid
|
4818000
|
0
|
0
|
0
|
4818000
|
Ben Badis
|
5012000
|
0
|
0
|
0
|
5012000
|
Ain Smara
|
2758800
|
0
|
0
|
0
|
2758800
|
Constantine
|
7595970
|
0
|
0
|
0
|
7595970
|
Ibn Ziad
|
1563240
|
15930
|
0
|
0
|
1579170
|
M Boudjeriou
|
1146250
|
16650
|
0
|
0
|
1162900
|
Total
|
49667781
|
32580
|
0
|
0
|
49700361
|
Tableau V PRODUCTION DE LAIT
L'ANNEE CIVILE 2004 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE : LITRE) (DSA Constantine,
2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
5800000
|
0
|
0
|
0
|
5800000
|
O.Rahmoune
|
1400000
|
0
|
0
|
0
|
1400000
|
Hamma B
|
8856500
|
0
|
0
|
0
|
8856500
|
Didouche M
|
1950000
|
0
|
0
|
0
|
1950000
|
Zighoud Y
|
5840800
|
0
|
0
|
0
|
5840800
|
B Hameidene
|
7459800
|
0
|
0
|
0
|
7459800
|
Ain Abid
|
1200000
|
0
|
0
|
0
|
1200000
|
Ben Badis
|
1950000
|
0
|
0
|
0
|
1950000
|
Ain Smara
|
2680770
|
0
|
0
|
0
|
2680770
|
Constantine
|
8328290
|
0
|
0
|
0
|
8328290
|
Ibn Ziad
|
2433250
|
9890
|
0
|
0
|
2443140
|
M Boudjeriou
|
1510100
|
10040
|
0
|
0
|
1520140
|
Total
|
49409510
|
19930
|
0
|
0
|
49429440
|
Tableau VI PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2005 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE : LITRE) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
4333700
|
0
|
0
|
0
|
4333700
|
O.Rahmoune
|
824040
|
0
|
0
|
0
|
824040
|
Hamma B
|
9538000
|
0
|
0
|
0
|
9538000
|
Didouche M
|
1640000
|
0
|
0
|
0
|
1640000
|
Zighoud Y
|
6632520
|
0
|
0
|
0
|
6632520
|
B Hameidene
|
8534100
|
0
|
0
|
0
|
8534100
|
Ain Abid
|
2618230
|
0
|
0
|
0
|
2618230
|
Ben Badis
|
2956060
|
0
|
0
|
0
|
2956060
|
Ain Smara
|
2730905
|
0
|
0
|
0
|
2730905
|
Constantine
|
8284370
|
0
|
0
|
0
|
8284370
|
Ibn Ziad
|
1967150
|
8310
|
0
|
0
|
1975460
|
M Boudjeriou
|
1316805
|
9780
|
0
|
0
|
1326585
|
Total
|
51375880
|
18090
|
0
|
0
|
51393970
|
Tableau VII PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2006 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
2892066
|
0
|
0
|
0
|
289066
|
O.Rahmoune
|
899233
|
0
|
0
|
0
|
899233
|
Hamma B
|
5219256
|
0
|
0
|
0
|
521956
|
Didouche M
|
1730000
|
0
|
0
|
0
|
173000
|
Zighoud Y
|
7907600
|
10340
|
0
|
0
|
7917940
|
B Hameidene
|
10166600
|
14880
|
0
|
0
|
10181480
|
Ain Abid
|
1566580
|
11010
|
0
|
344000
|
1921620
|
Ben Badis
|
2061400
|
6720
|
0
|
131840
|
2199960
|
Ain Smara
|
2538286
|
0
|
0
|
0
|
2538286
|
Constantine
|
10077289
|
0
|
0
|
0
|
10077289
|
Ibn Ziad
|
3088340
|
5200
|
0
|
0
|
3093540
|
M Boudjeriou
|
1698800
|
6500
|
0
|
0
|
1705300
|
Total
|
49845450
|
54680
|
0
|
475840
|
50375970
|
Tableau VIII PRODUCTION DE LAIT
L'ANNEE CIVILE 2007 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
2700590
|
0
|
0
|
0
|
2700590
|
O.Rahmoune
|
558720
|
0
|
0
|
0
|
558720
|
Hamma B
|
1534090
|
0
|
0
|
0
|
1534090
|
Didouche M
|
2057000
|
0
|
0
|
0
|
2057000
|
Zighoud Y
|
7786000
|
160000
|
0
|
0
|
7946000
|
B Hameidene
|
9918100
|
253600
|
0
|
0
|
10171700
|
Ain Abid
|
2205600
|
9000
|
0
|
0
|
2564600
|
Ben Badis
|
1109780
|
6250
|
0
|
157500
|
1273530
|
Ain Smara
|
2947950
|
0
|
0
|
0
|
2947950
|
Constantine
|
10445740
|
0
|
0
|
0
|
10445740
|
Ibn Ziad
|
2765290
|
0
|
0
|
0
|
27652900
|
M Boudjeriou
|
1452570
|
0
|
0
|
0
|
145270
|
Total
|
45481430
|
438850
|
0
|
507500
|
46427780
|
Tableau IX PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2008 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
2114373
|
0
|
0
|
0
|
2114373
|
O.Rahmoune
|
1182600
|
0
|
0
|
0
|
1182600
|
Hamma B
|
1628132
|
0
|
0
|
0
|
1628132
|
Didouche M
|
2930000
|
0
|
0
|
0
|
2930000
|
Zighoud Y
|
10460800
|
396000
|
0
|
0
|
10856800
|
B Hameidene
|
13022000
|
468000
|
0
|
0
|
13490000
|
Ain Abid
|
2528440
|
50000
|
0
|
0
|
2578440
|
Ben Badis
|
1589662
|
30000
|
0
|
0
|
1619662
|
Ain Smara
|
3375853
|
0
|
0
|
0
|
3375853
|
Constantine
|
11837340
|
0
|
0
|
0
|
11837340
|
Ibn Ziad
|
3005000
|
3500
|
0
|
0
|
3008500
|
M Boudjeriou
|
1584000
|
4800
|
0
|
0
|
1588800
|
Total
|
55258200
|
952300
|
0
|
0
|
56210500
|
Tableau X PRODUCTION DE LAIT
L'ANNEE CIVILE 2009 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
2834570
|
19800
|
0
|
476630
|
3331000
|
O.Rahmoune
|
1778470
|
9190
|
0
|
657840
|
2445500
|
Hamma B
|
10002410
|
1500
|
0
|
480870
|
10484780
|
Didouche M
|
3735620
|
1500
|
0
|
525270
|
4262390
|
Zighoud Y
|
11115090
|
36190
|
0
|
383850
|
11535130
|
B Hameidene
|
12507260
|
114460
|
0
|
319700
|
12941720
|
Ain Abid
|
3944990
|
17500
|
0
|
930000
|
4892490
|
Ben Badis
|
2245560
|
28830
|
0
|
422500
|
2696890
|
Ain Smara
|
4647000
|
80720
|
0
|
250190
|
4977910
|
Constantine
|
12093430
|
51270
|
0
|
206160
|
12350860
|
Ibn Ziad
|
3611000
|
6620
|
0
|
166590
|
3784210
|
M Boudjeriou
|
147300
|
10670
|
0
|
168570
|
1652240
|
Total
|
69988400
|
378250
|
0
|
4988170
|
75348200
|
Tableau XI PRODUCTION DE
LAIT L'ANNEE CIVILE 2010 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité : Litre) (DSA
Constantine, 2011)
SECTEURS
|
PRODUCTION DE LAIT DE :
|
VACHE
|
CHEVRE
|
CHAMELLE
|
BREBIS
|
TOTAL
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5 = 1 à 4
|
Khroub
|
5869525
|
23737
|
0
|
908429
|
6801691
|
O.Rahmoune
|
2851861
|
17259
|
0
|
969991
|
3839111
|
Hamma B
|
9019717
|
9470
|
0
|
485440
|
9514627
|
Didouche M
|
6451620
|
8000
|
0
|
785040
|
7244660
|
Zighoud Y
|
9430080
|
51095
|
0
|
454395
|
9935570
|
B Hameidene
|
13079200
|
72270
|
0
|
671520
|
13822990
|
Ain Abid
|
5993155
|
16194
|
0
|
845238
|
6854587
|
Ben Badis
|
3613615
|
17390
|
0
|
363755
|
3994760
|
Ain Smara
|
4739113
|
54421
|
0
|
248780
|
5042314
|
Constantine
|
12958075
|
57065
|
0
|
229288
|
13244428
|
Ibn Ziad
|
3816700
|
25730
|
0
|
186840
|
4029270
|
M Boudjeriou
|
1598900
|
45530
|
0
|
200350
|
1844780
|
Total
|
79421561
|
398161
|
0
|
6349066
|
86168788
|
Tableau XII LA PRODUCTION DU
LAIT DEPUIS L'ANNEE 2000 AU NIVEAU DE LA WILAYA DE CONSTANTINE (DSA
Constantine, 2011)
Année
|
Production du lait de vache par
année
|
Production du lait total par
année
|
2000
|
32297315
|
32334815
|
2001
|
35581377
|
35615877
|
2002
|
39855120
|
39886520
|
2003
|
49667781
|
49700361
|
2004
|
49409510
|
49429440
|
2005
|
51375880
|
5139397
|
2006
|
49845450
|
50375970
|
2007
|
45481430
|
46427780
|
2008
|
55258200
|
56210500
|
2009
|
69988400
|
75348200
|
2010
|
79421561
|
86168788
|
Tableau XIII PORTION DE
PRODUCTION DU LAIT DE VACHE
Production du lait de vache
97.4% Autre type de production du lait
2.5%
Tableau XIV LIMITES MAXIMALES DES
RESIDUS (LMR) DES PRINCIPAUX ANTIBIOTIQUES (exprimées en ìg/kg
ou ppm)
Molécules
|
Familles d'antibiotique
|
LMR dans le lait
|
L'acide Oxolinique
|
Fluoroquinolones
|
(0)
|
Amoxicilline
|
Bétalactamines
|
4
|
Ampicilline
|
Bétalactamines
|
4
|
Bacitracine
|
Polypeptides
|
100
|
Cefacetrile
|
Bétalactamines
|
125
|
Cephalexine
|
Bétalactamines
|
100
|
Cefalonium
|
Bétalactamines
|
20
|
Cefapirine
|
Bétalactamines
|
60
|
Cefazoline
|
Bétalactamines
|
50
|
Cefopérazone
|
Bétalactamines
|
50
|
Cefquinome
|
Bétalactamines
|
20
|
Ceftiofur
|
Bétalactamines
|
100
|
Chloramphenicol
|
Phenicolés
|
(0)
|
Cloxacilline
|
Bétalactamines
|
30
|
Colistine
|
Polypeptides
|
50
|
Chlortétracycline
|
Tetracycline
|
100
|
Danofloxacine
|
Fluoroquinolones
|
30
|
Streptomycine
|
Aminoglycosides
|
200
|
Dicloxacilline
|
Bétalactamines
|
30
|
Difloxacine
|
Fluoroquinolones
|
0
|
Doxycycline
|
Tétracycline
|
-
|
Enrofloxacine
|
Fluoroquinolones
|
100
|
Érythromycine
|
Macrolides
|
40
|
Flumequine
|
Fluoroquinolones
|
50
|
Gentamicine
|
Aminoglycosides
|
100
|
Kanamycine
|
Aminoglycosides
|
150
|
Lincomycine
|
Macrolides
|
150
|
Marbofloxacine
|
Fluoroquinolones
|
75
|
Nafcilline
|
Bétalactamines
|
30
|
Néomycine
|
Aminoglycosides
|
1500
|
Nitrofurane / Furazolidone
|
Nitrofuranes
|
(0)
|
Novobiocine
|
Macrolides
|
50
|
Oxytétracycline
|
Tetracycline
|
100
|
Oxacilline
|
Bétalactamines
|
30
|
Pénicilline (benzylpenicilline)
|
Bétalactamines
|
4
|
Pirlimycine
|
Macrolides
|
100
|
Rifaximine
|
Ansamycine
|
60
|
Spectinomycine
|
Aminoglycosides
|
200
|
Spiramycine
|
Macrolides
|
200
|
Sulfadiazine
|
Sulfamides
|
100
|
Sulfadimethoxine
|
100
|
Sulfadimidine
|
100
|
Sulfadoxine
|
100
|
Sulphonamides
|
100
|
Sulphafurazole
|
|
100
|
Sulphamerazine
|
100
|
Sulphamethazine
|
100
|
Sulphamethoxazole
|
100
|
Sulphaquinoxaline
|
100
|
Sulphathiazole
|
100
|
Tétracycline
|
Tétracycline
|
100
|
Tilmicosine
|
Macrolides
|
50
|
Tylosine
|
Macrolides
|
50
|
Tableau XV EXEMPLES DE LMR DU LAIT
EN EUROPE, AU ÉTATS UNIS ET DANS LE CODEX ALIMENTARIUS
(exprimées en ìg/kg ou ppm).
Famille d'antibiotique
|
Molécule
|
Lait
|
LMR Europe
|
LMR Codex
|
LMR USA
|
Bétalactamines
|
Pénicilline G
|
4
|
4
|
5
|
Ampicilline
|
4
|
|
10
|
Cloxacilline
|
30
|
|
10
|
Oxacilline
|
30
|
|
50
|
Céphaléxine
|
100
|
|
|
Céfalonium
|
20
|
|
|
Aminoglycosides
|
Néomycine
|
1500
|
500
|
|
Gentamicine
|
100
|
200
|
|
Streptomycine
|
200
|
200
|
|
Oxytétracycline
|
100
|
100
|
|
Chlortétracycline
|
100
|
100
|
|
Macrolides
|
Spiramycine
|
200
|
100/200
|
|
Tylosine
|
50
|
|
50
|
Annexe N° 5 :
Termes et définitions
1- Les résidus : Les résidus
sont définis comme toutes substances pharmacologiquement active, qu'il
s'agit de principes actifs, d'excipients ou de métabolites
présents dans les liquides et tissus des animaux après
administration des médicaments et susceptibles d'être
retrouvés dans les denrées alimentaires produites par ces
animaux. Il s'agit de traces indésirables de médicaments ou de
produits phytopharmaceutiques ou de dérivés de ceux-ci dans le
produit final susceptibles de nuire à la santé humaine.
2- Le délai d'attente : Selon la
directive 81/851/CEE émise par la communauté européenne,
le temps d'attente est défini comme le délai entre la
dernière administration à l'animale de l'antibiotique et le
moment où celui-ci ne présente plus de résidus dans ses
tissus ou dans ses productions (lait, oeuf). Le délai
d'attente correspond donc à la durée minimale requise entre le
dernier traitement de médicaments recommandé et l'abattage ou la
collecte d'aliments (exemple : lait et oeufs), il est établi pour un
schéma thérapeutique bien précis : espèces animales
concernées, dose, rythme d'administration, voie d'administration,
durée du traitement,...etc.
3- La limite maximale des résidus :
C'est la concentration maximale en résidus, résultant de
l'utilisation d'un médicament vétérinaire
considéré comme sans risque sanitaire pour le consommateur et qui
ne doit pas être dépassée dans ou sur les denrées
alimentaires. Le terme LMR peut être défini aussi comme la
concentration maximale d'un résidu de médicament
vétérinaire, exprimée en parties par million (ppm) ou
parties par milliard (ppb) qui est autorisée par la loi ou qui est
reconnue comme acceptable dans les aliments ou sur ces derniers. Les LMR sont
calculées en prenant compte de la santé du consommateur ; le
risque toxicologique, le risque microbiologique sur la flore digestive humaine
et surtout le risque économique d'inhibition de la transformation du
lait. La fixation des LMR est obligatoire pour tous les principes actifs qui
entrent dans des médicaments administrés aux animaux de
production. Elle signifie que le potentiel toxique du médicament est
parfaitement connu et que le consommateur n'encourt aucun risque si le temps
d'attente est respecté et donc si les LMR ne sont pas
dépassées. La fixation de la LMR s'appuie sur les notions de la
dose sans effet et la dose journalière acceptable.
4- La dose sans effet : C'est la plus forte
dose ingérée régulièrement et à long terme
qui ne produit aucun effet décelable chez l'animal d'expérience,
les résultats sont ensuite extrapolés à l'homme. Cette
évaluation conduit à définir la dose sans effet (DSE),
dénommée par les anglosaxons « No Effect Level »
(NOEL). Partant de cette DSE on calcule la Dose Journalière Admissible
(DJA).
5- La dose journalière acceptable:
À partir de la DSE, on détermine une dose journalière
acceptable (DJA) pour l'homme en divisant la DSE par un facteur de
sécurité arbitraire de 100 (un premier facteur de 10 en supposant
que l'homme est 10 fois plus sensible que l'espèce animale la plus
sensible testée multiplié par un second facteur de 10 pour tenir
compte des différences de sensibilité entre les individus)
à 1 000, selon la nature des effets expérimentaux
observés. Cette DJA exprimée en mg/kg par jour représente
la quantité totale de substance que l'homme peut ingérer chaque
jour pendant toute sa vie sans qu'il en résulte d'inconvénients
pour sa santé. En tenant compte d'une répartition
théorique des consommations quotidiennes des différentes
denrées d'origine animale (foie, rein, muscle, peau, laits, oeufs,
miels) connue sous le nom de « panier de la ménagère »,
et sur la base des informations pharmacocinétiques disponibles sur le
devenir des substances dans les espèces animales, les experts de l'EMEA
proposent les LMR.
Annexe N° 6 :
Tests de contrôle de qualité et de
dépistage
utilisés à la Wilaya de
Constantine
Tableau XVI Tests de contrôle
de qualité et de dépistage utilisés a la Wilaya de
Constantine
Test
|
Principe d'opération
|
Contexte d'utilisation
|
Test de Ring
«test de l'anneau »
|
C'est un test immunologique de précipitation en milieu
liquide. Le test consiste a mettre en présence dans un étroit
tube vertical un sérum contenant les anticorps recherchés et
l'antigène correspondant sans les mélanger de façon a
laisser s'opérer la diffusion des molécules dissoutes entre les
deux solutions. Si les concentrations respectives en anticorps et en
antigènes sont judicieusement choisies pour se trouver dans la zone
d'équivalence, on observe la formation d'un anneau de
précipitation blanchâtre a l'interface entre les deux solutions
qui traduit la formation de complexes immuns.
|
- Détection et le titrage grossier d'anticorps dans un
sérum
- Dépistage de la brucellose
|
Test de la tuberculination «IDR »
|
C'est une méthode dont la sensibilité individuelle
moyenne est de 0,85 (de 0,6 a 0,95 selon les conditions de réalisation
ou les caractéristiques de l'infection), et la spécificité
individuelle de 0,98 a 0,99 en moyenne (de 0,6 a 0,998). Elle consiste a
injecter, dans l'épaisseur du derme de l'encolure, de la tuberculine
(0,1 ml de tuberculine Ppd titrée a 20 000 Uct/ml) et a
apprécier, au bout de 72 h, la réaction au point d'injection.
L'augmentation du pli de peau est évaluée a l'aide d'un
cutimètre a ressort. Le résultat est considéré
comme positif lorsque l'épaississement du pli de peau est
supérieur ou égal a 4 mm, comme douteux lorsqu'il est
supérieur ou égal a 2 mm et inférieur a 4 mm, et
négatif lorsqu'il est inférieur a 2 mm.
|
- Dépistage de la tuberculose
|
Delvo test SP
|
Le test se présente sous la forme d'ampoules contenant un
milieu gélosé ensemencé par le germe test (spores de
Bacillus stearothermophilus var. calidolactis), avec un
indicateur coloré de pH, du triméthoprime et des comprimés
de milieu nutritif a incorporer dans les ampoules au moment de leur
utilisation.
|
-Détection rapide des résidus d'antibiotiques
-Très utilisé par les laiteries
|
Delvo X press
|
Le test consiste a faire réagir une quantité
déterminée de lait avec une quantité précise d'une
solution appelée «Tracer« (qui a pour fonction de complexer
les B- lactamines). Après un certain temps de contact suffisant, le
mélange est versé dans un tube contenant un enduit qui
réagit avec l'excédent de traceur libre. Le complexe B-
lactamines-Tracer est éliminé par rinçages successifs. Un
développeur colorimétrique réagit ensuite avec le tracer
fixé sur la paroi du tube et l'intensité de la couleur est
inversement proportionnelle a la concentration des Blactamines dans le lait
testé. La lecture s'effectue avec un lecteur de densité optique
(spectrophotomètre) qui compare la couleur du tube avec celle d'un tube
standard.
|
- Détecte les résidus de B-lactamines
présents dans le lait
-Très utilisé par les laiteries
|
B- Start
|
0.2 ml de lait est aspirée à l'aide d'une pipette
et déposée dans le flacon contenant le lyophilisat
(récepteur
|
-Détection rapide, dans le lait, des
|
|
spécifique lié à des particules d'or), le
flacon est refermé
|
résidus de
|
|
au moyen du bouchon en caoutchouc puis retourné et
|
pénicillines et de
|
|
secoué afin de dissoudre complètement le
lyophilisat. Le flacon est mis à incuber pendant trois minutes à
47 plus au moins 1°C dans l'incubateur, la bandelette est alors
placée dans le flacon qui est laissé à incuber pendant
deux minutes supplémentaires, le résultat est lu sur la
bandelette.
|
céphalosporines.
|
Test de Schalm
|
Un réactif tensioactif à base de teepol du
commerce
|
-Dépistage de la
|
ou Californian
|
mélangé à un échantillon de lait
réagit avec l'ADN
|
mammite
|
Mastitis Test
|
contenu notamment dans le noyau des cellules
|
- Très utilisé par
|
« CMT »
|
somatiques. Il se forme un précipité dont
l'importance et la consistance sont fonction de la teneur en cellules de
l'échantillon.
|
les fermes
|
|