Rapport de Projet de Fin d'Etudes
du Cycle d'ingénieur en génie
civil
CALCUL DE LA STABILITE DE LA DIGUE EN TERRE DU
BARRAGE
|
TINE ET INTERPRETATION DES DONNEES D'AUSCULTATION
|
Réalisé par :
Alexandre Désiré Mvondo
Mvogo &
Patrick hyveteau
Ngandjui Encadrant:
Ecole : Med R. EL OUNI
Professionnel: M. BELAID
Z. BEN OTHMAN S. SAIDANE
Travail proposé et réalisé en
collaboration avec la:
Direction Générale des Barrages et
des Grands Travaux Hydrauliques (Tunis)
Année Universitaire : 2011/2012
e projet du barrage Tine rentre dans le cadre du système
de mobilisation des eaux du nord Tunisien (SMEN), il a pour objet de
régulariser les apports de l?oued Tine, de répondre aux
besoins croissants de l?eau dans tous les domaines de l?économie
en Tunisie et ce depuis le début des années 90.
C?est une retenue destinée à stocker les eaux de
l?oued Tine. Ces eaux ainsi mobilisées seront convoyées vers le
nord et injectées dans les secteurs de l?économie comme
l?irrigation, l?agriculture ou la consommation urbaine dans le système
SMEN.
L?édification de cet ouvrage complexe et délicat
nécessite, à priori, une analyse minutieuse de plusieurs
paramètres intérieurs et extérieurs à l?ouvrage
afin de garantir sa sécurité vis-à-vis à la
rupture. Son étude a nécessité les phases de : la
reconnaissance générale du site, l?analyse des données
hydrologiques et hydrauliques, les études géotechniques et les
choix des différents matériaux. Le calcul de la stabilité
(talus et fondation) et surtout sa surveillance tout le long de sa vie sont des
taches d?une extreme délicatesse et demandent des moyens colossaux pour
prévoir des catastrophes.
Ainsi, d?une manière générale, ce travail
proposé comportera :
+ Une phase de présentation de la zone de
l?étude et des principales données de base du projet à
savoir : l?environnement du projet, l?hydrologie, la géologie ou la
géotechnique ;
+ Une analyse de la stabilité des talus par Talren
(méthode de Bishop) ;
+ Une phase de la simulation du comportement du barrage par la
méthode des éléments finis (Solvia) ;
+ Et une étude de l?interprétation des
données d?auscultation du barrage en construction.
Au final, la conclusion générale portera sur une
vision exhaustive du travail proposé.
e travail qui va suivre est dit de culture
générale, le pratiquant appréciera à juste
titre la tâche ardue qui se présente au concepteur
des ouvrages hydrauliques de
retenue en fonction de plusieurs paramètres, complexes
et variables en majorité liés les uns des autres. De méme
il en jugera de par sa culture, après réalisation de l?ouvrage,
de la nécessité de pouvoir les entretenir. Car la vie des
milliers de personnes, des infrastructures, l?économie des
régions et méme des pays tout entier en sont tributaires. En
somme, dans cette partie, qui comporte les chapitre I et II, nous
développerons le thème des types de barrages et en fin, nous
allons ouvrir un pan de la pathologie des barrages.
I.1 Introduction.
Depuis le début de l?existence de l?homme, l?eau a
toujours été au centre et méme vecteur du
développement des pays, notamment dans les domaines de l?agriculture,
l?urbanisation, l?hygiène, la protection contre les inondations. Le
développement d'un réseau de canaux exige la réalisation
de réservoirs (barrages) très importants à
l'échelle de l'époque. Jusqu'à l'arrivée des
chemins de fer, les canaux fournirent en effet le seul moyen de transport de
masse nécessaire à l'industrie naissante.
Photo I.1 : Barrage romain de Cornalvo en Espagne.
I.2 Terminologie des barrages en terre:
Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un
cours d'eau et destiné à réguler le débit de
celui-ci et/ou à en stocker l'eau pour différents usages tels que
: contrôle des crues, irrigation, industrie,
hydroélectricité, pisciculture, réserve d'eau potable ou
le trafic fluvial.
En somme c?est un étendue d?eau créée
artificiellement par l?homme et pour l?homme, à usage surtout
économique.
Figure I.1 : Vue générale d'un Barrage en
terre
II.1 Introduction.
La capacité d?un ouvrage de génie civil à
remplir les rôles et fonctions pour lesquels il a été
conçu est appelée la performance. Les performances d?un
système de génie civil sont amenées à
évoluer durant son exploitation le long de sa vie : les fonctions
initialement prévues lors de la construction peuvent être
modifiées volontairement par l?exploitant ou encore accidentellement par
des événements extérieurs naturels et des
dégradations pouvant perturber ses fonctions initiales.
Trois principales causes peuvent provoquer les chutes de
performances :
· Le vieillissement de l?infrastructure ;
· Les causes humaines s?exerçant par erreur ;
· Les causes extérieures prévues ou
imprévues ;
Dans ce chapitre, nous allons étudier les concepts
généraux permettant au pratiquant de bien cerner le sujet qui est
la détection des chutes des performances et la pathologie des barrages
en remblai
II.2 Pathologie des barrages.
Les pathologies des barrages sont des problèmes graves qui
menacent la stabilité de ces derniers.
II.2.1 Les causes de ruptures.
Elles peuvent être des conséquences diverses,
conjuguées et complexes.
II.2.1.1 Problèmes techniques.
Ce sont des défauts de fonctionnement des vannes
permettant l?évacuation des crues ou bien d?un vice de conception, de
construction ou de matériaux.
II.2.1.2 Causes naturelles.
Ce sont des crues exceptionnelles, d?intensité
supérieure à celle retenue pour le
dimensionnement des ouvrages évacuateurs,
appelée crue de projet. Le niveau de sécurité retenue est
généralement compris entre la crue millénaire et la crue
déca millénaire ; les barrages en remblai ne supportent pas la
submersion et sont donc plus vulnérables aux débordements. La
phase de chantier pour les barrages en construction est une période
sensible aux risques de crue, car les ouvrages d'évacuation ne sont pas
encore opérationnels.
II.2.1.3 Causes humaines
On citera, des études préalables pas
poussées, contrôle d'exécution insuffisant, erreurs
d'exploitation, défaut de surveillance et d'entretien ou encore actes de
malveillance, sabotage, attentat, guerre.
II.2.2 Types de ruptures.
Le risque de rupture brusque et inopinée est
considéré comme très faible, voire nul. La situation de
rupture paraît plutôt liée à une évolution
plus ou moins rapide d'une dégradation de l'ouvrage susceptible
d'être détectée par la surveillance et l'auscultation.
II.2.2.1 Etat critique de la submersion (cas du barrage
de fergoug Algérie).
La rupture du barrage Fergoug, montre que les premiers
barrages ont connu des problèmes de conception du fait que les
techniques de réalisations des barrages n?étaient pas alors
maîtrisées.
Photo II.1 : Le barrage de Fergoug en 1907 avant la rupture
et en déversement.
Photo II.2 : Le barrage de Fergoug après la
catastrophe de 1928 ; et après la reconstruction en 1986.
II.2.2.2 Etat critique de l'érosion
régressive (cas du barrage Teton aux états unis).
Plusieurs accidents provoqués par l?érosion, parmi
les exemples les plus connus Sont à la rupture du barrage Téton.
Le barrage de Teton est été situé sur la rivière de
Teton, trois milles de nord-est de Newdale, Idaho (U.S.A). Il a
été conçu pour fournir la commande d'inondation, la
production d'électricité, et l'irrigation pour plus de 40.000
hectares de champs.
Photo II.3: Vue sur le barrage de Teton (USA) avant et
après rupture.
> Cause de rupture.
- Les informations sur le site et les études
géologiques étaient inappropriées et étendues ; -
Les roches volcaniques de site sont «fortement perméables ;
- La présence des sols argileux légèrement
plastiques, est fortement érodables ;
- Le remplissage rapide du barrage n?a pas contribué
à la rupture. Si le barrage avait été rempli plus
lentement, "une rupture semblable se serait produit à une certaine date
ultérieure.
- La séismicité n'était pas un facteur ;
-Il n'y avait pas assez d'instruments dans le barrage pour
fournir des Informations proportionnées au sujet des états de
changement du remblai et des butées ;
- L'infiltration par le matériel pourrait avoir
causée l'érosion en arrière ;
- L'érosion par le contact direct pourrait être
produite, où l'eau était en contact avec les joints ouverts ;
- La cause fondamentale de la rupture peut être
considérée comme une combinaison des facteurs géologiques
et des décisions de conception.
II.2.2.3 Etat critiques de l'absence de l'information
hydrologique
L?insuffisance des données hydrologiques et la
surestimation des informations entraînent l?échec de
réalisation d?un ouvrage pour le besoin de l?être humain.
II.3 Concepts généraux
> Courbe baignoire (figure II.1)
Cette courbe représente l'évolution du taux de
défaillance instantané en fonction du temps. Elle se divise en 3
parties: jeunesse, maturité et vieillesse de l?ouvrage.
Figure II.1: courbe baignoire représente le
taux de défailance instantané de l'ouvrage.
> La jeunesse :
C?est un état qui correspond à la période
proche de la mise en fonctionnement et possède une probabilité
importante de défaillances: les causes possibles sont un défaut
de réalisation, la mise en place des réglages et des corrections
permet de remédier à certains désagréments
nuisibles.
> La maturité :
Elle correspond à la période où le
système est arrivé en période de fonctionnement normal et
dont l'usure ne se fait pas ressentir possède la plus faible
probabilité de défaillance de la vie de l?ouvrage.
> La vieillesse :
C?est une période qui correspond à la
période où l'usure commence à être importante et qui
voit la probabilité de défaillance augmentée.
III.1 Présentation du barrage Tine.
C?est ouvrage souple, entièrement en terre, à cause
de plusieurs paramètres donc le plus fondamental est son sol d?appui qui
est médiocre et composé d?argiles.
III.2 Localisation du barrage TINE (Figure III.1)
Le site du Projet du barrage sur l?oued Tine est
localisé en République de Tunisie ; Gouvernorat de Bizerte,
délégation de Mateur ; environ 23 km de la ville de Mateur par la
route d?Oued Zerga (R.R. 56).
Figure III.1: Localisation du barrage TINE dans le
gouvernorat de Bizerte.
III.3 Problématique.
Une mesure de la vulnérabilité des barrages peut
dépendre de ses facteurs intrinsèques, en particulier pour le
Barrage Tine on aura :
a) Caractéristiques propres/intrinsèques du
barrage à savoir :
- La hauteur : 21.7 m ;
- Le type de barrage : barrage en remblai homogène ;
- Le type de fondation : fondation souple ;
- Et la capacité de stockage : 34 millions de
m3
b) Facteurs externes liés au barrage:
- - l?âge : en cours de construction ;
- - la séismicité 7 degrés à
l?échelle MKS-64.
c) Facteurs de conception :
- - adéquation de l?évacuateur de crue ;
- - facteur de sécurité de mouvement de masse.
* NB : l'érosion
interne et l'infiltration ne sont pas incluses dans cette mesure de paramqtres
de conception à cause de l'absence de l'information.
III.4 Les objectifs à atteindre par ce
barrage
-Régulariser les apports propres de Tine en vue de leur
utilisation pour l?irrigation des périmètres agricoles,
-Utilisation des eaux du barrage dans le cadre du système
de mobilisation des eaux du nord par leur transfert pour l?alimentation en eau
potable.
Les eaux ainsi captées dans la retenue sont conduits
à travers une partie de la galerie de vidange de fond du barrage et
collectées dans une conduite métallique de 0 1000mm posée
sur des berceaux en béton jusqu?à la chambre de manoeuvre. Elles
seront acheminées vers la conduite Sejnane - Joumine- Medjerda qui fait
partie du système de mobilisation des eaux du nord.
III.5 Description de l'ouvrage. (annexe 1)
Les caractéristiques de l?ouvrage sont données en
annexe 1 de la troisième partie de ce document. Ces données
concernent sa géométrie et ses capacités hydrauliques.
III.6 Climatologie.
C?est la science qui étudie le climat de l?environnement
immédiat du projet.
III.6.1 Généralités
L?objectif principal de cette partie est l?évaluation
des différents paramètres de la climatologie permettant la
caractérisation du bassin versant de l?oued TINE ; Les données
météorologiques ont été relevées grace
à plusieurs postes d?observation dans le gouvernorat de Bizerte.
III.6.2 Etudes de l'environnement du barrage
a) Température de l'air (Figure III.2)
La température moyenne annuelle de l?air dans la
région envisagée est de 17,5°C. Les maxima et les minima
absolus de la température sont respectivement de 50,2°C et de -
3,5°C.
60
Moy Max Min
Mois
9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8
50
Temperatures °C
40
30
20
10
0
-10
Figure III.2 : Températures en fonction des mois dans
le site du projet.
a) Pluviométrie (Figures III.3 ;
III.4)
Les précipitations ont tendance à augmenter avec
l?altitude et diminuer avec l?éloignement de la mer et sont fonctions du
relief et la circulation de l?air dans la région du projet. Les
paramètres statistiques des précipitations annuelles au droit des
postes d?observation sont répertoriés à la figure
III.3.
Hauteur des precipitations en mm
800
400
600
200
0
50 9 20 94 234 330 115 165 70 70 39 109
Altitudes des postes d'observation en m
Figure III.3 : Variation des Précipitations en
fonction de l'altitude.
Dans le bassin de l?oued Tine, la pluviométrie moyenne
annuelle recueillie au poste hydrométrique fait 518 mm, celle au site du
futur barrage étant de 534 mm Ces valeurs sont définies sur la
base des observations pluriannuelles et de la carte des précipitations
de la Direction des Ressources Hydrauliques. La
pluviométrie moyenne annuelle au droit du site du barrage en projet fait
480mm. Les précipitations annuelles de différentes
probabilités sont illustrées dans la figure III.4.
5 10 20 50 80 90 100
Probabilité en %
Probabilité de précipitaion dans le bassin
Probabilité de pécipitation au site
du projet
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Hauteurs des precipitations
Figure III.4 : Probabilités des précipitations
annuelles.
Paramètres Statistiques :
Ho=518mm précipitation dans le bassin de l?oued Tine et
480, Précipitations au site du barrage.
Cv = 0,22 bassin de l?oued et site du projet.
Cs= 0,44 bassin de l?oued et site du projet
Eté
Hauteur des precipitations, mm
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8
Automne
Hiver
Printemps
Précipitation en mm Précipitation en %
Eté
mois
Figure III.5 : La répartition des
précipitations par saison.
a) Evaporation
Selon les données recueillies à la station de
météo de Tinja, assimilables à celle du site du barrage
TINE, l?évaporation est donnée par la figure III.6
Evaporations en mm
250
200
150
100
50
0
9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8
Mois
Figure III.6 : Variation de l'évaporation du site
aquatique du projet
III.7 GEOLOGIE.
III.7.1 Renseignements sur la connaissance
géologique de la région
(figure III.7 : carte géologie du site du barrage
Tine).
Le territoire de l?aménagement est couvert d?un
levé géologique au 1/50.000. La description stratigraphique et
tectonique de la zone du projet est basée sur la carte géologique
régionale du barrage établie par la Direction des Mines.
L?étude de la formation des roches (lithologie) et celle de la structure
et des soulèvements de l'écorce terrestre (tectonique) influent
sur les fondations des ouvrages en projet et un large développement des
processus exogènes ont défini la nature des prospections et leurs
volumes.
III.7.2 Structure géologique et Sismicité du
site du projet.
Les études faites par le professeur Rothe et une
équipe de scientifiques tunisiens ont permis, sur la base de l?analyse
des séismes destructeurs enregistrés en Afrique du Nord durant la
période de 410 à 1990, de dresser la carte de zonation sismique
du territoire tunisien. Conformément à ces études, la
valeur d?accélération horizontale retenue en Tunisie pour les
calculs statiques de la stabilité des barrages est égale à
0,1g.
III.7.3 Caractéristique géologique de
l'emprise.
Les reconnaissances complexes in situ et les essais de
laboratoire ont été entrepris durant 2002-2003,permettant ainsi
de pouvoir évaluer les propriétés du site du projet. Elles
étaient composées de :
· les levés géologiques au 1:1000 ;
· sondages avec carottage ;
· creusement des puits ;
· essais d?eau ;
· sondage (SPT) ;
· installation des pièzomètres.
Les essais ayant été effectués
au Laboratoire de la Mécanique des Sols de
la Direction Générale des
Barrages.
III.7.4 Conditions hydrogéologiques du site du
barrage
La zone du barrage occupe la partie large de la vallée
de l?oued Tine dans son cour médian. L?élargissement y atteint
350m. Le site traverse la vallée en biais. La largeur du lit majeur en
bras multiples, étant de 270 m environ dans l?axe du barrage le
matériau argileux se trouvant dans tout le site du barrage a une
capacité d?infiltration qui varie avec le temps donc les saisons. Get
aspect des choses est visualisé dans la figure ci-dessous (Figure
III.8).
0,1
infiltrations,mm
0,08
0,06
0,04
0,02
0
MIN MOY MAX
9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8
mois de l'année
Figure III.8:pertes par infiltration au site du projet en
fonction de temps (mois).
A la suite de ces courbes, on constate aisément que le
phénomène d?infiltration est beaucoup plus accentué
pendant la période de Novembre à Mai en moyenne, qui est fonction
du climat et de la saison.
IV.1 Généralités
Dans cette partie, nous nous intéresserons à
l?étude et aux calculs des talus des remblais de la digue et pour cela,
une campagne géotechnique doit être menée sur l?emprise
ainsi qu?au lieu d?emprunt et sur les matériaux devant servir à
sa mise en oeuvre (fondation, talus, digue).
IV.2 Différents types d'essais de mis en
oeuvre.
Le contrôle des sols de fondation de l?ouvrage, des
différents matériaux mis à contribution pour la
réalisation du barrage Tine se fera essentiellement par :
· Les essais préliminaires ;
· Les essais de contrôle.
IV.2.1 Les Essais préliminaires (qualité des
matériaux)
C?est l?ensemble des essais :
· De reconnaissance (échantillons remaniés et
intacts)
On peut citer dans cette classe : la granulométrie ; la
teneur en eau ; l?essai Proctor ;
Les Limites d?Atterberg ; l?essai au bleu.
· Du contrôle par sondages du sol des fondations
C?est généralement les pressiomètre et le
pénétromètre statique
· De la résistance usure/écrasement pour les
enrochements
On citera : l?essai Deval, un essai Los Angeles et un essai de
compression simple. Ces essais ont pour but de vérifier
l?employabilité du matériau dans le corps de l?ouvrage qui doit
être conforme aux spécifications.
IV.2.2 Essais de convenance
Des puits de reconnaissance sont réalisés à
raison d'un (1) mètre de puits par 5000m3 de matériaux
des zones d'emprunts (ce volume correspond au volume avant extraction).
Dans ces puits, un échantillon de 10kg pour 5
000m3 de matériau, et un échantillon de 50kg pour 20
000m3 de matériau seront prélevés sur chaque
échantillon, il sera procédé à la mesure de la
teneur en eau naturelle, à la détermination de la
granulométrie et des limites d'Atterberg. Sur l'échantillon de
50kg, il sera procédé à un essai Proctor.
IV.2.3 Enrochements
On utilise la roche et la pierre dans de nombreux ouvrages
comme les barrages en terre pour lutter contre l'érosion des talus de
l?ouvrage. Ces matériaux absorbent les forces érosives de l'eau
et transmettent l'énergie à la fondation sous-jacente. Les
enrochements composent : les filtres, drains, transitions, rip-rap et
protection des talus. La majeure partie de ces matériaux proviennent de
carrière C-1 situées de 0,9 à 1,5km en amont du site.
IV.2.4 Matériaux F1, F2 pour filtres :
a) Provenance
Ces matériaux sont obtenus avec ou sans addition à
partir :
> du concassage, criblage et lavage des alluvions du Tine;
> du concassage, criblage et lavage des matériaux
extraits de carrière C-1.
b) Qualité
Ils doivent être propres, sains et durables. La
résistance mécanique des matériaux de carrière de
roche doit être telle que l'essai Los Angeles donne un coefficient de
pourcentage d'usure inférieur à 40%.
Figure IV.1 localisation matériaux de remblai dans le
corps du barrage
Matériaux pour filtre de type F1
(Figure IV.2):
Cette granulométrie doit être respectée
pour n?importe quel échantillon d?un volume normalisé de 15
litres. La granulométrie de ces matériaux est comprise à
l?intérieur des limites suivantes:
Figure IV.2 : Courbes granulométriques des
matériaux pour filtre F1.
Matériaux pour filtre de type F2 (Figure
IV.3)
Cette granulométrie doit être respectée
pour n?importe quel échantillon d?un volume normalisé de 15
litres. La granulométrie de ces matériaux est comprise à
l?intérieur des limites suivantes:
Figure IV.3 : granulométrie des matériaux F2
pour filtre.
Matériaux pour drain D (Figure IV.4):
Cette granulométrie doit être respectée
pour n?importe quel échantillon d?un volume normalisé de 100
litres. La granulométrie de ces matériaux est comprise à
l?intérieur des limites suivantes :
Figure IV.4 : granulométrie des matériaux D
pour drain.
Matériaux pour transition F3 (Figure
IV.5) :
Cette granulométrie doit être respectée
pour n?importe quel échantillon d?un volume normalisé de 100
litres. La granulométrie de ces matériaux est comprise à
l?intérieur des limites suivantes:
Figure IV.5 : granulométrie des matériaux F3
de transition.
Essais de convenance
Une analyse granulométrique est réalisée
sur un échantillon prélevé tous les
2000m3environ pour chacun des matériaux F1, F2. Chaque
analyse granulométrique sera accompagnée d'une analyse
minéralogique.
IV.2.5 Enrochements et matériaux pour rip-rap,
protection du talus aval et blocs de Protection.
a) Provenance
Ces matériaux peuvent être obtenus (en combinaison
ou non) à partir:
- du concassage, criblage et lavage de roche provenant de
carrière C-1 en amont du site;
- du concassage, criblage et lavage de roche provenant d?une
autre carrière agrée.
b) Qualité
Les enrochements doivent avoir la particularité
d?être homogènes, sans fissures et résistants permettant
un déversement en vrac et une manipulation avec des engins
mécaniques sans qu'ils ne se cassent ni se désagrègent.
Leur granulométrie devra être aussi régulière que
possible et ils ne doivent pas contenir
d'éléments en forme de dalles ou d'aiguilles en
quantitéappréciable.
IV.2.6 Rip-rap R1 (Figure IV.6)
La granulométrie doit être respectée à
l?intérieur d?un volume quelconque de 5m3 et doit être comprise
entre les limites selon la courbe de la figure I.6
25
625
100
80
60
40
20
% des passants cumules
0
Dimensions des passoires,mm
Figure IV.6 : granulométrie des matériaux R1
pour Rip-rap.
IV.2.7 Protection aval de type R2 (Figure IV.7)
La granulométrie doit être comprise dans les limites
selon la courbe de la figure ci-dessous:
Figure IV.7 : granulométrie des matériaux de
protection aval.
IV.2.8 Enrochement de protection.
Des blocs d?enrochement de diverses grosseurs peuvent être
employés pour protéger divers ouvrages:
- Les blocs P0 ont un poids minimum de 0,5 tonne.
- Les blocs P1 ont un poids minimum de 1 tonne.
- Les blocs P2 ont un poids minimum de 2 tonnes.
Au moins 10 analyses granulométriques doivent être
pratiquées sur chaque catégorie d'enrochement.
IV.3 Caractéristiques géotechniques du
matériau de remblai.
C?est un remblai composé de matériaux argileux et
issu en général pas loin du site du projet et à une
distance maximum de 2km.
IV.3.1 Terrains argileux T1 et T2 (Tableau IV.1).
Ce sont des matériaux composants le corps du barrage ayant
des caractéristiques mécaniques récapitulés dans le
Tableau VI.1:
Tableau VI.1 : caractéristiques géotechniques
des matériaux du corps de remblai.
IV.3.2 Filtres et enrochements (Tableau IV.2).
Ce sont des calcaires éocènes dont les
carrières sont à proximité du projet. Ils constituent
l?agrégat du filtre et de l?enrochement des parements de l?ouvrage.
Tableau IV.2 : Caractéristiques géotechniques
des filtres et enrochements.
IV.3.3 Caractéristiques des sables alluviaux
(tableau IV.3).
Ce sont des sables qui ont été
déposés lors des crues par l?oued Tine au fil du temps. Ils sont
principalement destinés dans la partie de transition le long du filtre
et la constitution des bétons de différents ouvrages annexes.
Tableau IV.3 : Caractéristiques géotechniques
des filtres et enrochements.
V.1 Généralités.
Comme dans tout projet de cette envergure, les reconnaissances
géologiques et géotechniques ont permis la caractérisation
du sol en place devant supporté la digue et ses ouvrages annexes. Pour
cela, plusieurs moyens d?investigation ont été employés
notamment les sondages carottés, des tranchées et des puits de
reconnaissance ainsi que les essais in situ du site du barrage Tine. Le
résultat de tous ces investigations a donné lieu aux
prélèvements d?échantillons remaniés ou intacts qui
ont permis les analyses au laboratoire.
V.2 Essais de convenance / préliminaires sur les
sols de fondations (Figure V.1).
Dans le cadre de l?étude d?avant-projet effectué
entre 2001 et 2003. Les essais reconnaissances du site ont été
réalisés selon la carte de campagne géotechnique
ci-dessous, soit :
- 31 sondages carottés le long de l?axe et sur l?emprise
totale de la digue.
- 5 puits en rives et au fond du lit de l?oued de 2 à 5 m
de profondeur d?échantillons remaniés et intacts.
- 10 forages SPT à travers la couverture alluviale en rive
gauche et en fond de vallée - 7 piézomètres à tube
ouvert sur l?axe de la digue.
- 4 essais de pompage en rives gauche et droite effectués
dans un forage de 250 mm de diamètre.
- 2 essais d?injection de coulis de ciments en rives gauche et
droite
Donnant ainsi des propriétés mécaniques et
physiques sous l?emprise de la fondation, issues de la campagne
géotechnique, classé dans le tableau ci-dessous:
Figure V.1:emplacement des sondages et des puits dans le site
du projet. V.3 Les Essais de contrôle statistique et
systématique.
Elles sont effectuées sur les matériaux pendant et
après la mise en oeuvre de l?ouvrage, afin de s?assurer de la
conformité des caractéristiques exigées.
V.4 Coupes géologiques des sols de fondations
(figure V.2).
La fondation du barrage Tine repose totalement sur un sol dit
? mauvais?? constitué essentiellement du matériau argileux et
vaseux. Le sol d?assise du barrage étant la principale raison majeure du
choix du type de l?ouvrage.
V.4.1 Différents logs types selon les sondages
V.4.1.1 Sondage S-101
Figure V.3 . · Coupe géologique du sondage
S-101.
Coupe sur le sondage S-101, rive gauche (RG), cette partie de
la fondation est essentiellement composée du calcaire. Avec une forte
présence de fissurations et de cavernes, ceci les rendant ainsi
très perméables.
V.4.1.2 Sondage S-102
Figure V.4 . · Coupe géologique du sondage
S-102.
Dans cette partie de l?ouvrage, on constate qu?il est
posé sur du sol de très mauvaise qualité, une suite de
sols argileux sur une profondeur relativement importante de plus de 50
mètres au moins (profondeur du sondage S-102).
En amont, elle repose sur des roches mères-calcaires
composées de dépôts de couverture d?argiles et de
cailloutis. En aval, elle se pose sur des roches-mères peu profondes et
aussi les dépôts sont des argiles et des cailloutis.
V.4.1.3 Sondage S-103
Figure V.5 . · Coupe géologique du sondage
S-103.
C?est une coupe faite au droit du sondage S-103, d?une
profondeur de 50 mètres, elle nous montre une inclusion de sable
relativement de faible épaisseur et prise en sandwich entre deux sols de
faible portance. En amont et aval, elle se repose sur des couches de sols
constituées de sables, de limons sableux, lentilles de gravier et des
limons argileux.
V.4.1.4 Sondage S-104
Figure V.6 . · Coupe géologique du sondage
S-104.
C?est l?un des sondages les plus précis car il est
complété par S-5 transversalement selon l?axe de la digue. Les
différentes couches de sol qui constituent cette tranche au droit du
sondage S-104 apparaissent avec une netteté poussée. Cette coupe
est dans la même continuité géologique que le sondage
S-103. En amont et aval, elle prend appui sur des couches de sols
constituées de sables, de limons sableux, lentilles de gravier et des
limons argileux.
V.4.1.5 Sondage S-107
Figure V.7 : Coupe géologique du sondage
S-107.
Les caractéristiques des sols composants cette coupe ont
été déjà explicitées plus haut. C?est une
partie de l?ouvrage située à cheval de l?axe de la digue :
· En amont, formée de terrains argileux, avec des
surfaces qui ont une inclinaison maximum de 20 degrés vers l?oued Tine
;
· Et en fin en aval, par une région soumise à
l?érosion. La présence de marais est récurrente lors des
crues. Elle est composée d?alluvions très épaisses.
V.4.1.6 Sondage S-108
Figure V.8 : Coupe géologique du sondage
S-108.
Cette coupe transversale au droit du sondage S-108 confirme la
non hétérogénéité et du caractère
anisotrope du sol d?assise de la fondation du barrage Tine. Du coté
amont : ce sont des dépôts de couverture argileux et
épaisse d?une dizaine de mètres, et du coté aval,
le relief est composé de couverture d?argile et
cailloutis saturés entre 10 m et 30 mètres. Les
caractéristiques géotechniques des couches mises en
évidence sont répertoriées dans le tableau V.1.
V.4.1.7 Sondage S-111
Figure V.9 : Coupe géologique du sondage
S-111.
Coupe transversale au droit du sondage S-111, elle se situe
en pleine rive droite de l?ouvrage et est essentiellement composé de
dépôts de couverture de sols argileux. Leurs surfaces sont
inclinées vers le lit de l?oued avec des pentes maximum à 20
degrés. Ceci accentue les glissements, l?érosion, le
ruissellement pluvial donc l?instabilité des versants.
V.5 Caractéristiques mécaniques des sols
de fondation (figure V.2, V.10 et tableau V.1)
Il est constaté que tout l?ouvrage repose sur des sols
très fins, avec des caractéristiques mécaniques
médiocres, cependant très recommandées pour
l?édification des digues en terre donc le corps du remblai est en argile
à cause de leur flexibilité.
Le tableau(V.1) suivant énumère d?une façon
succincte les différentes caractéristiques mécaniques des
sols rencontrés.
Tableau V.1 : Tableau de caractéristiques
mécaniques et physiques des sols de fondation du barrage
Paramètres
|
Unité
|
Variété de terrain et numéro de
l?unité géologique (UG)
|
|
aQIV
|
edQIV
|
N
|
C2-P, N
|
|
sols d?argiles
62
|
argiles
61
|
grès
14 15
|
argilites, marnes
7 9 10 11
|
Teneur en eau naturelle
|
|
0,145
|
0,275
|
0,201
|
|
0,190
|
Indice de plasticité
|
|
|
0,203
|
0,206
|
|
|
Densité
|
t/m3
|
2,03
|
1,90
|
1,92
|
2,70
|
2,07
|
Densité sèche :
|
t/m3
|
1,71
|
1,50
|
1,50
|
2,66
|
1,74
|
Poids spécifique
|
t/m3
|
2,72
|
2,71
|
2,71
|
|
2,75
|
Coefficient de porosité
|
|
0,600
|
0,840
|
0,734
|
0,266
|
0,581
|
Degré d?humidité
|
|
0,872
|
0,907
|
0,841
|
|
0,899
|
Angle de frottement interne :
|
degré
|
28
|
12,2
|
16,4
|
25
|
19
|
Cohésion :
|
MPa
|
0,006
|
0,051
|
0,058
|
0,01
|
0,080
|
Résistance à la compression: en état
naturel en état saturé
|
MPa MPa
|
|
0,24 0,025
|
0,24 0,025
|
6,5 1,2
|
5,0 0,8
|
Résistance théorique
|
MPa
|
0,20
|
0,30
|
0,30
|
0,65
|
0,50
|
Coefficient d?infiltration
|
m/jour
|
18,0
|
0,8
|
0,8
|
2,0
|
0.043
|
|
VI.1 Introduction générale
On justifie la stabilité des barrages en remblai pour
différents états-limites :
Contre les différents phénomènes
préjudiciables pour lesquels on cherche à se prémunir.
C?est à dire :
· des états-limites de glissement et de
stabilité d?ensemble ;
· des états-limites de déformation (tassement
et défaut de portance) ;
· et de l?état-limite de soulèvement
hydraulique du pied aval ;
VI.2 Eléments de calcul
Elles correspondent à des chargements dans lesquels
l?ouvrage est susceptible d?être soumis durant sa vie. Les conditions
d?exploitation de l?ouvrage et les sollicitations hydrauliques associées
permettent au concepteur de définir les situations de projet
hydrauliques, qui revêtent une importance particulière pour les
barrages et les digues en remblai. Les situations de projet précisent
les spécifications détaillées à prendre en compte
dans les justifications et dans la conception :
· l?environnement réglementaire, social,
économique, hydrogéologique, hydrologique
· la description du terrain sur lequel l?ouvrage est
construit ;
· les actions ;
· les défaillances technologiques
particulières envisagées pour l?ouvrage.
VI.3 Méthodes de résolution
Plusieurs moyens de résolution existent, on peut citer
:
- Les méthodes analytiques ;
- Les méthodes numériques ;
Elles font appel à l?utilisation des logiciels tels que
TALEREN4 ou d?autres encore qui sont basés sur les Fellenius ou Bishop
qui sont les méthodes les utilisées.
VI.3.1 Principales méthodes de calcul à la
rupture ou méthodes analytiques
Hypothèses communes des méthodes à la
rupture :
- La rupture se fait dans un plan (analyse bidimensionnelle).
- Les forces extérieures d'entraînement sont le
poids et les surcharges.
- Le problème est statique.
- Les lois de la mécanique des milieux continus
s'appliquent au sol.
- Le déplacement du sol est rigide et c?est pourquoi la
courbe de rupture est de "bonne
allure".
- La relation de Terzaghi est vraie : ó? = ó -
u
- La loi de Coulomb s'applique à la rupture : ó =
c? + (ó - u) tanö '
- Un coefficient de sécurité est défini
comme le rapport de la contrainte de cisaillement
maximale mobilisable à celle nécessaire à
l?équilibre du sol ;
- Le coefficient de sécurité « FS » est
constant le long de la courbe de rupture.
Notation :
Découpage en tranches verticales
- Elément d?une tranche ou notation des paramètres
définissant l?équilibre d?une tranche.
VI.3.1.1 Méthode de Fellinuis
Hypothèse de calcul : Les efforts intertranches sont
tous nuls. L?équilibre d?une tranche verticale de sol est écrit
en supposant les efforts intertranches nuls. On peut alors obtenir facilement
l?expression de la contrainte à la base de la tranche qui est :
ó f = ?h cos2á.
Le cisaillement maximal est donné par la loi de Coulomb :
ômax = c' + (ó f - u) tan õ'. Il reste
à multiplier cette valeur par sa longueur d?application :
(bi / cos á i)
Pour avoir une force et par le bras de levier(R = rayon du
cercle de rupture) pour obtenir le moment résistant. Le moment moteur
est dû au poids du sol en mouvement et est obtenu par sommation des
moments induits par chacune des tranches soit :
Mmoteur = RE ã hibi sin á i.
La valeur du coefficient de sécurité de Fellenius
ou encore coefficient de sécurité « FS » est le rapport
de ces deux moments et l?on obtient l?expression :
Ffellenius = E ((c'bi + (1hi cos2ai -uibi)
tan (') / cos ?i) / I yhibi sin ai
Cette expression peut servir de valeur initiale dans le
processus itératif de Bishop.
VI.3.1.2 Méthode de Bishop
Hypothèses spécifiques: la
résultante verticale des forces intertranches est nulle.
La méthode de Bishop simplifiée est la plus
utilisée des méthodes de calcul en rupture circulaire. Bien
qu?elle possède un certain nombre d?imperfections son grand usage lui
confère un statut de méthode de référence.
VI.3.2 Paramètres mécaniques des remblais du
corps du barrage
Ces paramètres sont importants pour le calcul de
l?ouvrage et de ses annexes, ce sont : - Les poids volumiques ;
- L?angle de frottement interne du matériau remblai ;
- La cohésion du sol ;
- Le coefficient de frottement entre le corps du barrage et le
sol de fondation ; - La portance du sol de fondation ;
- Et le coefficient de butée des terres.
VI.3.2.1 Les poids volumiques, indice des vides et
teneur en eau
Ici il suffit de connaître trois paramètres(e,
w, ?s) pour calculer tous les autres. Si le sol est saturé,
seuls deux suffisent. Les paramètres suivants sont obtenus en
laboratoire à partir d'essais simples tels que pesée et passage
à l'étuve.
Tableau VI3: param~tres d'état des matériaux
du corps de remblai.
La zone d?emprunt E1 étant saturée --- Sr
(degré de saturation) = 1
Tableau VI.4 : paramètres mécaniques des
matériaux du corps de remblai.
VI.3.2.2 L'angle de frottement interne õ et la
cohésion (C) du sol
Ces paramètres sont obtenus par l?essai de
cisaillement. Le but étant de déterminer la résistance
d?un échantillon de sol soumis au cisaillement. Cela signifie que la
capacité du sol doit résister aux contraintes tangentielles
auxquelles le squelette granulaire du sol est soumis.
Tableau VI.5 : caractéristiques géotechniques
des matériaux du corps de remblai.
VI.3.2.3 Les essais de portance
L'essai Proctor normal (NF P 94-093)
Cet essai a pour but d?établir la relation
expérimentale entre la densité sèche d?un sol sensible et
sa teneur en eau pour différentes énergies de compactage.
Il se pratique pour les sols entrant dans la constitution
d?un remblai. Les caractéristiques du Proctor constituent avant tout des
critères d?identification d?un sol permettant de situer son état
optimal de mise en oeuvre.
Tableau VI.6 : donnés géotechniques de T1 et
T2 issues du PROCTOR.
VI.4 Stabilité des talus par la méthode
de Fellinuis
Un talus est stable lorsque les moments des forces motrices
sont inférieurs aux moments des forces résistant qui sont
essentiellement des forces de résistance au cisaillement. La valeur du
coefficient de sécurité « FS » est définie par
le rapport des moments résistants sur les moments moteurs. La
stabilité des talus est aussi fonction des propriétés
intrinsèques et l?état de saturation du remblai composant le
corps du barrage.
VI.4.1 Paramètres de stabilité des talus du
barrage TINE
VI.4.1.1 Moments résistants.
Ce sont généralement des moments induits par
rapport à un point de l?ouvrage par :
· Des forces horizontales en amont de l?ouvrage ;
· Des forces verticales ;
- Détermination de la ligne de saturation ou Courbe de
KOZENEY : Paramètres géométriques :
Figure VI.3 : Coupe type de la digue simplifiée,
Paramètres géométriques
D?après KOZENEY:
Point Ao :
Ao(-1.5 ; 0).
Point A1 :
Par analogie A1(0 ; 3).
Point A2 : ce point n?existe pas. Point
A3 :
On doit déterminer b qui est fonction de l?inclinaison du
filtre (ici á=90°), d?après la lecture des abaques :
A3 (25.5; 12.73)
Point A4:
A4 (d, h)
A4(41.1; 16)
- Poids Propre de l?ouvrage (G0) :
Il est évalué en tranche de un mètre de
l?ouvrage ;
Go= (?h*S1+ ?sat*S2) g
Où S1 ; S2 : humide et saturée du barrage
yh ; ysat : poids volumique (état saturé et
humide) du remblai humide. g : pesanteur
Figure VI.4 : Coupe type de la digue, disposition des
remblais et zone de saturation
·
Surface du profil saturé en T1:
Ssat= 874,5 m2.
· Surface du profil humide en T2 : Shum1= 253
m2 ;
· Surface humide en T2 : Shum2= 663
m2
Le poids par unité de longueur peut être
déduit de la manière suivante :
Pt= Psat+Phum = Ssat* ?sat +Shum* ?h.
= 33464.15 kN/ml
- Poids de l?eau (Pw) en dessous de NRN
influençant la fondation de l?ouvrage:
· Surface de l?eau du profil : Sw= 474.17m^2 ;
si ?w= 10kN/m3
Le poids de l?eau au-dessus de la fondation sera :
Pw=Sw* ?w= 4741.7
kN/ml.
VI.4.1.2 Moments moteurs
- Les Forces verticales sous pressions.
Quel que soit la qualité du rocher de fondation, l?eau y
pénètre toujours. Ce phénomène est düà
la porosité et à la fissuration sur la base de l?ouvrage. Cette
force à tendance à soulever la digue :
Figure VI.5 : Répartition des forces verticales sous
pression de la digue.
Son intensité est : Fvsp=1/2.h.L.?w
L : largeur de la digue simplifiée : L=149.5m
h : hauteur de l?eau en amont(NRN) ; h =16m
?w : section poids volumique de l?eau.
?w=10kN/m3
Fvsp= 11960kN/ml.
a) Forces horizontales
- Pressions hydrostatiques :
L?action de l?eau se manifeste par la pression qu?elle exerce
sur le parement amont de l?ouvrage. En tenant compte de la répartition
trapézoïdale de cette pression, l?expression résultante de
cette poussée est :
?w : poids volumique de l?eau ;
Phl= 1/2 (?w.H2) H : hauteur
mouillée ;
An Phl = 1280 kN/ml
- Atterrissements :
Des sédiments s?accumulent souvent au pied du barrage et
en résulte une poussée horizontale qu?il faudra ajouter à
la poussée hydrostatique.
En tenant compte de la répartition triangulaire, son
expression analytique est :
Pa = 1/2
tan2(ð/4-õ/2).d.H2as
Has : hauteur des sédiments, dans ce cas les regards ont
été prévu et Has=0 ;
d. : densité des sédiments (terrain argileux avec
arène de cailloux, d=14.2);
ö : angle de frottement interne des sédiments
;ö=18.5
Pa s?applique à Has/3
Pa=0.
- Butée des sols :
Les sédiments au pied aval du barrage réagissent
à la poussée du corps du barrage. Il en résulte ainsi une
butée des terres qui présente l?expression ci-dessous
Pbs = 1/2 tan2 LIII LU-LI LThL[d[-
²bs
Hbs : hauteur de butée du sol
Cette résultante s?applique à Yb =
Hbs/3
On va considérer dans ce cas que la partie du noyau
ancrée dans la fondation est une butée, car elle remplit
exactement les fonctions de celle-ci.
Elle a pour caractéristiques : d=1.7 ; Hbs= 14.5m ;
ö=17°.
Pbs = 98.30 .kN/ml
et elle s?applique à Hbs/3= 14.5/3= 4.83m
de sa base.
b)
Actions accidentelles
Ou action sismique qui est définie en fonction du risque
sismique de la zone du projet et peut s?accompagner d?une évaluation
spécifique.
Méthode Pseudo Statique : Elle
présente le chargement dynamique par l?application des forces statiques
équivalentes aux efforts maximum que peut supporter la digue.
La force d?inertie étant celles d?un solide rigide soumis
à l?accélération maximale, elle a pour composantes :
Fh = 0,67.á.?b.S : composante horizontale
Fv = 0,20.á.?b.S : composante verticale
.où á=0.1g : coefficient sismique horizontal
?b =17.1kN/m : poids volumique de l?ouvrage
S : section de l?ouvrage= 1790.5m2.
Fh= 20513.80 .kN/ml.
Fv=6123.5 .kN/ml
La force hydrodynamique sur la face amont de la digue
P(y)= (7/8) á.?w (yh) 0,5
.où y =16m ; profondeur considérée ;
H=16m: profondeur de la retenue ;
?w=10kN/m3 : poids volumique de l?eau
P(y) = 140 .kN/m3
c) Coefficient de sécurité FS.
On assimilera le barrage en remblai comme celui en poids, et FS
pourra s?écrire : FS = [(ÓV*tan?) + (c * A)] / Ó
H
A = Aire de la fondation
ÓV= Somme des forces verticales ? = Angle de frottement
interne
Ó H=Somme des forces horizontales C = Cohésion
En moyenne, C=0.025 MPa et C= 17°
A=106 738 m2;
ÓV= Pt+Pw-(Fsvp+Fv) = 20121.kN/ml
ÓH=Fh+P(y)-Pbs = 20556.kN/ml
FS= 2,83 > 1.5 - talus très stable.
VI.5 Vérification de la stabilité des talus
: Méthode de Fellenius Digue en service : Talus aval
â=21.80° angle talus aval, ö=17°-
áo=26 ; âo=19°
Figure VI.6 a et b: Distribution des tranches en
Aval.
Données nécessaires au calcul du coefficient de
sécurité FS bi : largeur de la tranche i
Ci : cohésion de la couche i, ici elle est constante
(=0.025 MPa) Wi : poids de la tranche i
èi : angle du centre de la tranche i avec la droite
perpendiculaire à AB öi : angle de frottement interne de la couche
i.
Ui : pression interstitielle dans la couche i.
Tableau VI.7 : Récapitulatif des calculs de la
méthode de Fellenius.
FS= Ó| [(Cibi+ (Wi.cos èi-Uibi).tan
õi)1/cos èi|]/ Ó |Wi.sinèi|
An : FS=2.53>1.5- Le talus est très
stable.
Il suffit tout simplement de vérifier l?état de
mise en service d?une digue pour avoir une idée fixe sur la
stabilité globale des talus de l?ouvrage. En rappel, il suffit que :
- FS>= 1.3 : Vidange rapide ;
- FS>= 1.30 : Fin de construction ;
- et FS>= 1.50 : Mise en service
VI.6 Vérification de la hauteur de la
revanche
Pour éviter le risque de submersion fatale à la
sécurité du barrage, il faut nécessairement une revanche
de hauteur suffisante à cause des phénomènes naturels
suivants :
· tremblements de terre, avalanches ;
· la surélévation du plan d?eau
provoquée par le vent extreme considéré ;
· le déferlement des vagues à la surface du
parement amont ;
· la hauteur des vagues provoquée par le vent
extrême considéré ;
· et la surélévation du plan d?eau lors du
passage de la crue maximale considérée dans le projet.
VI.6.1 Hauteur de la vague (hv)
C?est un paramètre très important dans pour la
sécurité de l?ouvrage et d?après la formule empirique de
MOLITOR, hv a pour expression :
Si F=4km< 30km - hv
=0.76+0.032(V*F)0.5 - 0.26*F0.25
où F : fetch (km) ; pour le projet, F=4 km
V : vitesse du vent (km/h) ; ici V=24m/s ou 86.4km/h
Application numérique : hv= 0.99m, la hauteur de la vague
est hv= 1m.
Le fetch C?est la distance en mer ou sur un
plan d'eau au-dessus de laquelle souffle un vent donné sans rencontrer
d'obstacle (une côte) depuis l'endroit où il est
créé ou depuis une côte s'il vient de la terre.
Figure VI.7 : Illustration de la direction du vent et valeur
du fetch.
VI.6.2 Revanche(R) ou effets du vent (Figure III.8)
La revanche est la différence d?altitude entre la
crete de l?ouvrage et le plan d?eau pour la situation de projet
considérée (PHE). Elle est destinée à éviter
que l?impact des vagues sur la crete puisse l?endommager.
D?après la formule de Kalàl :
R=3.2.k.hv.taná où á :
angle pente amont
k : coefficient fonction du parement (k=0.72 pour rip-rap)
Application : R= 0.71m
Figure VI.8 : Paramètres de sécurité
vis-à-vis des phénomènes naturels.
La valeur de R=0.71m< 2.7m valeur
adopté pour le projet. Ce qui permet de dire que la
sécurité par rapport à ces phénomènes
naturels est à priori assurée.
VII.1 :Vérifications numériques
VII.1.1 Modélisation (Figure VII.1)
C?est un travail à la base de toute
vérification numérique des talus,quelque soit la méthode
à employer. Elle consiste au maillage munitieux des frontière de
chaque couche de sol,tout en évitant la juxtaposition des
differéntes couches de sol.Puis entrer les caractéristiques
mécaniques (öi,Ci,ãi) de la couche i concernée.
Figure VII.1 : Modélisation de la digue avec les
différentes couches.
VII.1.2 Caractéristiques mécaniques des
couches des sols de la digue
La figure V.4 nous montre la coupe type du fond de
vallée du barrage Tine reposant sur une fondation médiocre
composée du grès et prédominée par une couche
importante de marne ; l?ouvrage dans sa partie amont est constitué de
deux pentes : celle de 1 :3 noyers par l?eau et celle de 1/3.25 faisant
écran avec la cote des plus hautes eaux (PHE), et de 1/2.5 dans sa
partie aval. Le niveau de la retenue normale(NRN) à une hauteur de 16m
et le barrage à lui-même à une hauteur de 22m. Il est
à noter ici que le barrage est constitué d?un drainage
longitudinal évitant ainsi une éventuelle érosion dans sa
partie aval et des puits de puits de décompression de 300mm de
diamètre avec une hauteur de 17m. Les différentes
caractéristiques mécaniques des matériaux constituants le
barrage nécessaires pour le calcul sur Talren (remblai, filtre) et sa
fondation (argile, grès, marne) sont récapitulées dans le
tableau VII.1.
Tableau VII.1 : Caractéristiques mécaniques
des couches constituantes la digue.
VII.1.3 Vérification du talus aval juste
après la fin de la construction (Figure VII.2)
Dans ce cas, le barrage ne retient pas de l?eau et n?est
soumis qu?à son poids propre (poids des remblais, rip rap, filtre ....)
ce qui risquera de perturber sa stabilité vue sa hauteur et sa longueur
qui sont assez importante. Les résultats obtenus par le logiciel Talren4
sont alors résumés par la Figure VII.2.
Figure VII.2 : Vérification de la digue juste
après la construction.
Dans ce cas, le coefficient de sécurité
(FS) est FS=2.86 >1.5 d?où notre
barrage avant la mise en eau est stable.
VII.1.4 Vérification de la stabilité de la
digue en service (Figure VII.3)
Dans ce cas, le barrage hors mis son poids propre est soumis
à des différents efforts tels que les pressions hydrostatiques ou
les forces de sous pression. Il est à noter ici que dans la partie amont
du barrage, la ligne de saturation traverse deux matériaux T1 et T2
modifiant ainsi leur caractéristiques intrinsèques.
A l?état saturé, nous avons :
Les résultats se résument dans la figure VII.3 :
Figure VII.3 : Vérification de la digue en
service.
D?après cette figure, on remarque que le coefficient de
sécurité(FS) du barrage est égale
à FS=1.89>1.5 d?où le barrage est stable ;
aucun risque n?est à observer lors de sa mise en eau.
VII.1.5 Vérification de la stabilité de la
digue à la vidange rapide
Dans ce cas, le barrage est remplir à une hauteur de
1m partant du niveau du terrain naturel. Il est fort de constater ici que la
ligne de saturation reste invariable à cause de la grande
capacité de rétention d?eau d?argile constituant le corps du
barrage. Les propriétés mécaniques des matériaux
constituants la partie humide et la partie saturée du cops du barrage ne
change pas (tableau ci-dessus).
Le résultat issu du logiciel Talren4 est illustré
sur la Figure VII.4.
Figure VII.4 : vérification de la digue à la
vidange rapide.
D?après cette figure, nous remarquons que le
coefficient de sécurité Fs=1.21>1.2 nous
amène à dire que notre barrage est stade à la vidange
rapide, ce coefficient Fs va s?améliorer dans le temps grace à la
consolidation des sols de l?ouvrage.
VIII.1 Généralités
La méthode des éléments finis consiste
à calculer les contraintes et les déformations à l'aide
d'une modélisation en éléments finis. Cette
modélisation est une opération beaucoup plus complexe que le
calcul à l?équilibre limite il est plus difficile d'assurer le
contrôle des données d'entrée et de s'assurer de la
pertinence des résultats. Les calculs convergent
généralement vers une solution mais donnant l'illusion de la
validité. Aussi, un calcul aux éléments finis ne devrait
jamais être réalisé sans une validation, par exemple par
des calculs simplifiés d'ordre de grandeur. Les calculs doivent
être menés avec des logiciels adaptés à la
géotechnique, et notamment qui permettent au moins de :
? Modéliser les lois de comportement élastique
parfaitement plastique avec le critère de Mohr-Coulomb ;
· Modéliser le phasage de construction, qui
détermine les états de contraintes dans les matériaux ;
· Prendre en compte les effets de l'eau interstitielle
(pressions, gradients) ;
· Si nécessaire (interface avec les ouvrages
rigides), modéliser les non linéarités de contact à
ces interfaces ;
· Si nécessaire (présence de matériaux
fins), modéliser la consolidation.
VIII.2. Mise en oeuvre de la Méthodes des
Eléments finis
Le modèle doit représenter le barrage, sa
fondation et la retenue.
· La modélisation impose de reproduire, dans le
calcul, le phasage de construction et de mise en eau.
· Les résultats sont obtenus en termes de
contraintes et de déformations. Cela ne donne pas directement
accès au facteur de sécurité.
· Pour obtenir le facteur de sécurité de
l?ouvrage, la méthode habituelle consiste à réduire c' et
tanö' (ou les paramètres de la loi de comportement) jusqu'à
ce que le calcul ne converge plus. Ce facteur de sécurité peut
être comparé au produit (coefficient partiel x coefficient de
modèle) pour se rapprocher du calcul standard.
· Dans le cas de la modélisation de barrages en
service, on s'attache à qualifier le modèle par comparaison avec
les mesures d'auscultation.
VIII .3 Présentation du logiciel Solvia
VIII.3.1 Introduction
Le logiciel choisie pour la modélisation du
comportement de la fondation est le logiciel SOLVIA disponible actuellement en
quelques licences au laboratoire de Génie Civil de l?Institut National
Agronomique de Tunisie.
SOLVIA est un moteur de calcul en éléments finis
capable de faire une simulation du comportement des matériaux
sollicités aux différents types de sollicitations. Cette
simulation est basée sur l'analyse linéaire et
non-linéaire des déplacements, des efforts et des
températures dans des conditions statiques ou dynamiques.
L?avantage de Solvia par rapport à de nombreux autres
moteurs de calcul en éléments finis c?est qu?il nous permet
d?imposer la forme de maillage et dispose d?une obéissance remarquable
pour le choix du type d?affichage des graphiques et des résultats de la
simulation. En outre il ne dispose pas d?interface graphique pour la saisie des
données. Cette dernière se fait dans un fichier texte qui sera
importé au module de calcul Solvia lors de l?exécution de la
simulation.
Il intègre les modules suivants :
· SOLVIA-PRE : pour la génération des
entrées (input).
· SOLVIA : pour l'analyse des efforts et des
déplacements.
· SOLVIA-TEMP : pour la température et l'analyse
d'infiltration.
· LE SOLVIA-POST : pour l'affichage des résultats
(Output).
VIII.3.2 SOLVIA pour l'analyse du comportement d'un
ouvrage
Le programme SOLVIA peut être utilisé
efficacement pour l'analyse bidimensionnelle et tridimensionnelle,
linéaire et non-linéaire, statique et dynamique, pour les
déplacements et les efforts.
Quatre différentes options d'analyse peuvent être
considérées, à savoir :
- Analyse élastique linéaire
- Analyse Non-linéaire
- Grand déplacement mais petite analyse de contrainte
- Grand déplacement et grande analyse de contrainte
En outre, ces options peuvent être employées dans
l'analyse couplée de déplacements/Efforts/températures.
VIII.3.3 Application pour les sols
Ce logiciel est adapté aux différents types de
matériau en particulier pour les sols. Il intègre dans son
analyse les lois de comportement les plus utilisées en mécanique
des sols et permet en conséquence d?introduire les paramètres qui
en résultent des essais de laboratoire et in situ. Les
différentes lois de comportement intégrées dans ce
logiciel sont :
· La loi élastique
· La loi thermo élastique
· La loi plastique
· La loi plastique multilinéaire
· La loi de Drucker-Prager
· La loi Curve-Description
VIII.4 Modélisation
VIII.4.1. Profil modéliséLa
modélisation de l?ouvrage est réalisée en bidimensionnelle
selon une coupe en travers du lit mineur du barrage Tine (Figure VIII.1 et
VIII.2)
Coupe - lit mineur
Figure VIII.1 : Coupe A-A au niveau du lit mineur
L?ouvrage à modéliser est constitué de
deux parties fondamentales : le corps du remblai du barrage et de sa fondation
(Figure III.31). La coupe choisie représente une zone dangereuse du
faite de sa situation au lit mineur de l?oued Tine et de la profondeur des
sables lâches alluvionnaire qui peuvent atteindre les 32 m dans plusieurs
endroits.
Dans leurs globalités, les remblais constituants la digue
sont constitués de trois matériaux principaux :
- Le matériau T1 constituant le batardeau et la partie
amont de la digue est constitué d?un matériau argileux
étanche
- Le matériau T2 constituant la partie recharge aval
composé de sables argileux. - Le drain est composé par une couche
de 2 m d?épaisseur de sable sélectionné.
La fondation du barrage est composée de trois
matériaux différents dont la majorité est composée
d?une alternance de grès et de marne, avec une couche de
dépôts vaseux alluvionnaires qui atteint les 15 m en fond de
vallée.
Figure VIII.2: Coupe en travers du lit mineur du
barrage
Par la suite on a adapté un maillage choisi avec la
forme irrégulière des couches géologiques de la fondation
et d?introduire les paramètres des neufs matériaux qui en
résultent selon la loi de comportement élastique (figure VIII.3)
Ces paramètres ont été déterminés pour les
deux cas, avant et après vibrocompactage de la fondation.
Figure VIII.3 : Modélisation du barrage et de sa
fondation
VIII.4.2. Description des matériaux
Comme déjà précité, la coupe
à modéliser se compose de six matériaux, deux
matériaux pour le corps de la digue et sept pour la fondation.
Les paramètres à introduire pour la loi
élastique sont donnés dans le tableau VIII.1
Tableau VIII.1 : Description du matériau avant
vibrocompactage
Désignation du matériau
|
Module d?Young E (kPa)
|
Coefficient de Poisson
|
Densité ã
|
T1
|
1,69 . 103
|
0,33
|
1,85
|
T2
|
1,33 . 103
|
0,42
|
2,10
|
Drain
|
1,72 . 103
|
0,33
|
1,85
|
Marne
|
1,33 . 103
|
0,42
|
2,07
|
Grès
|
1,30 . 103
|
0,45
|
2,7
|
Argile - Dépôts vaseux d?alluvions
|
1,69 . 103
|
0,33
|
1,92
|
|
VIII.4.3 Affichage du maillage PRE (figures
VIII.4 et VIII.5)
Suite à plusieurs tentatives et corrections au niveau
du module PRE, nous avons réussi à réaliser la
modélisation du corps du barrage et de sa fondation. L?affichage des
graphiques proposés dans ce module et le rapport des résultats
élaboré par Solvia nous a été
bénéfique pour entreprendre les corrections nécessaires et
aboutir aux résultats souhaités.
Les figures VIII.4 et VIII.5 présentent les
numéros des mailles et des noeuds obtenus à partir de la
modélisation.
VIII.4.4 Résultats de la simulation
La fondation du barrage tine comporte un matériau
composé d?alluvions vaseux sur une profondeur variable pouvant atteindre
15 m. Afin d?assurer la pérennité et la sécurité de
cet ouvrage, le maître de l?ouvrage a décidé d?extraire
toute cette partie et de la remplacer par un matériau argileux bien
compacté
Dans cette étude on a voulu tester le comportement de la
fondation et ce dans le cas statique vis-à-vis du tassement et au cours
de la construction.
Les résultats de la simulation montrent un tassement
maximal en fin de construction de 0.8 m (figure VIII.6)
Figure VIII.6 : Simulation des déplacements verticaux
en mètres (PRE - Solvia)
La simulation du comportement du barrage nous montre aussi la
progression des tassements au niveau de contact remblai fondation. Le tassement
maximum est obtenu au niveau de la crete de l?ouvrage (75 cm) (figure VIII.6).
Le tassement global du barrage ne présente pas un grand danger et a
été pris en compte dans la conception du barrage en appliquant
une flèche convexe à la crete d?environ 1 m de hauteur.
IX.1 Généralités
L?auscultation est une méthode quantitative qui s?appuie
sur une instrumentation et l?interprétation des mesures physiques
propres à chaque barrage.
IX.2 Instrumentation
L?instrumentation c?est l?ensemble des appareils servant
à surveiller un ouvrage.
IX.2.1 Tassomètre : Tassomètre multipoints
Inkrex.
Il permet d?évaluer les déplacements axiaux d?une
série de points scellés dans le terrain le long d?un forage.
Ce système est adapté pour l?évaluation
des tassements, des déformations et des gonflements des sols. En lui
combinant avec des mesures inclinométriques, il nous donne des lectures
dans l?espace.
IX.2.2 Principe de fonctionnement (figure IX.1).
Lorsqu?il y a gonflement ou tassement, la position des
anneaux varie par déplacements légers par rapport aux positions
initiales. Ces variations de positions sont mesurées par induction
magnétique, ce qui permet une précision élevée. Une
courbe de déformations ponctuelle et une courbe de déformations
cumulatives permettent de ressortir l?intégralité de la
déformation axiale.
Figure IX.1 : Mise en évidence du Tassomètre
Inkrex.
IX.2.3. Le piézomètre
C?est un dispositif permettant de mesurer la charge
hydraulique en un point situé dans un massif aquifère. Par abus
de langage, il est assimilé à tout dispositif destiné
à mesurer le niveau du plan d?eau dans le sol.
IX.2.4. Principe de la détermination de la charge
hydraulique (figure IX.2)
Il consiste à déterminer la charge hydraulique h
qui règne au niveau de la crépine. Celle-ci est
évaluée par l?équation de Bernoulli, pour une nappe
horizontale au repos : z=0
Figure IX.2 : Principe de la détermination de la
charge hydraulique
H=z+PM/?W où ?W : masse volumique de
l?eau ;
PM : Pression de l?eau au point M ;
Z : hauteur du point par rapport à la
référence. Or PM est égale au poids de la colonne d?eau
unité située au-dessus :
Alors PM/?W = MA et H= z+MA
=MB. Sur la verticale AB, la charge est donc constante quelque soit M,
et égale à la hauteur de la surface libre.
IX.2.5 Puits de décompression (annexe 3)
En général, dans un massif de la digue et
à cause des problèmes de mise en oeuvre des remblais, la
perméabilité horizontale est toujours supérieure à
la perméabilité verticale et le problème de percolation du
filtre par les éléments fins engendrent la sous-pression qui a
tendance à soulever la partie aval de l?ouvrage.
Pour éviter cela, il faut ramener le potentiel
hydraulique à zéro au pied aval en créant une ou plusieurs
lignes de forages (ö300 à ö800mm) drainant, espacées
régulièrement dans la fondation.
IX.3 Plan d'instrumentalisation dans la structure de
la digue (figure IX.3)
Le plan d?instrumentation permet une localisation en temps
réel des différents instruments de mesure permettant une
surveillance sans faille et ponctuelle du barrage.
PolytecSousse/DG-BGTH
IX.4 Mesures physiques et interprétations
C?est l?ensemble des mesures traduisant le comportement
global de l?ouvrage, pendant toutes les étapes de sa vie. Elles sont
recueillies par les différents instruments disséminés dans
toute la structure de l?ouvrage. Ici, toutes les cotes son données en
m(NGT).
IX.4.1 Profil II (figure IX.4)
Figure IX.4 Profil 2 du barrage.
IX.4.1.1 Cellules
> C1 (P1 100804) (figure IX.5), date de pose
: 9/8/2010 ;
La figure IX.5 traduit les variations dans le temps des cotes
de remblai et de la pression interstitielle U de la cellule C1 qui est
positionnée dans l?interface fondation du noyau et remblai (amont).
Pression U (kPa), altitudes (md)
200
180
160
140
120
100
-20
-40
-60
-80
40
80
60
20
0
Dates
9/8/10 29/8/10 18/9/10 8/10/10 28/10/10 17/11/10
7/12/10 27/12/10 16/1/11 5/2/11 25/2/11 17/3/11 6/4/11 26/4/11 16/5/11 5/6/11
25/6/11 15/7/11 4/8/11 24/8/11 13/9/11 3/10/11 23/10/11 12/11/11 2/12/11
22/12/11 11/1/12 31/1/12 20/2/12 11/3/12 ii4/3/12 &0/4/12
10/5/12
Pression U
Cote du remblai
Figure IX.5 Variations de la cote de remblai et la cote de
pression interstitielle en fonction du temps (avancement des
travaux).
Constat :
· La cote du remblai évolue normalement en fonction
de l?avancement des travaux dans le temps ;
· Le niveau de l?eau dans l?interface fondation du noyau et
remblai amont monte graduellement avec la hauteur des remblais:
- La cellule 1 se trouve en dessous du niveau de la nappe
phréatique ;
- Les fluctuations de la cote de pression U entre le 7/2/11
et le 19/3/11 est une réaction différée à plusieurs
activités pluviométriques (figure II.7) qui influencent la nappe
de surface;
- La brusque cassure se situant entre le 22/2/12 et le 2/4/12
(cote pression U):
Ce phénomène traduit sans doute un
dysfonctionnement de la cellule ou une erreur de lecture des mesures. Rien ne
peut expliquer ce comportement anormal de la cellule, le matériau
étant de l?argile, donc saturée et noyée dans la nappe,
cette période de l?année est caractérisée par une
pluviométrie moyenne de 50 mm (confère figure II.7).
> (P100805) : Contact fondation du noyau/
remblai (Aval), date de pose : 9/8/10
La figure IX.6 traduit les variations dans le temps des cotes
de remblai et pression U de la cellule (placée en dessous du niveau de
la nappe phréatique), positionnée dans l?interface fondation du
noyau et remblai coté aval.
Pression U (kPa), altitudes (dm)
140
120
100
-20
-40
-60
-80
80
40
60
20
0
9/8/10 29/8/10 18/9/10 8/10/10 28/10/10 17/11/10
7/12/10 27/12/10 16/1/11 5/2/11 25/2/11 17/3/11 6/4/11 26/4/11 16/5/11 5/6/11
25/6/11 15/7/11 4/8/11 24/8/11 13/9/11 3/10/11 23/10/11 12/11/11 2/12/11
22/12/11 11/1/12 31/1/12 20/2/12 11/3/12 31/3/12 20/4/12 10/5/12
Pression
Cote rembali
Dates
Figure IX.6 : Variations de la cote de remblai et la
pression interstitielle en fonction du temps (avancement des
travaux).
Constats :
· La cote de remblai :
La cote de remblai a continué d?évoluer
normalement depuis de sa pose. A la date du 14/10/10, elle atteint un niveau
presque constant (NGT 120), ce niveau correspondant au niveau zéro du
barrage(TN), jusqu?à la date du 4/5/12. Cela veut tout simplement dire
que, malgré la continuité des travaux de construction du barrage,
l?étape finale de cette partie est atteinte.
· La cote de la pression interstitielle U:
Du 9/8/10 (pose) au 18/5/11 : évolution normale du plan
de l?eau dans l?interface car ajout de l?eau contenue dans le remblai
compacté du noyau ;
Du 18/5/11 au 5/10/11 : la cellule signale une baisse du
niveau de l?eau dans l?interface : les grains des sols se resserrent entre eux,
l?eau est chassée, il y a consolidation des sols tout autour de la
cellule.
Du 5/10 au 24/2/12 : la courbe effectue une croissante car
les sols sont alimentés par la nappe, qui reprend du terrain. Le pic se
situant entre le 24/2 et le 18/3/12 est une élévation du niveau
de l?eau au-dessus de la base du barrage : les causes probables sont des pluies
qui ont alimenté la nappe.
> C3 (P091677) Fondation batardeau ; date de
pose 19/3/10
La figure IX.7 traduit les variations dans le temps des cotes de
remblai et de la pression interstitielle U de la cellule C3 positionnée
dans la fondation du batardeau
Pression U (kPa), cote remblai (dm)
130
120
110
100
-10
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
14/3/10 3/4/10 23/4/10 13/5/10 2/6/10 22/6/10 12/7/10
1/8/10 21/8/10 10/9/10 30/9/10 t0/10/10 9/11/10 t9/11/10 19/12/10 8/1/11
28/1/11 17/2/11 9/3/11 29/3/11 18/4/11 8/5/11 28/5/11 17/6/11 7/7/11 27/7/11
16/8/11 5/9/11 25/9/11 15/10/11 4/11/11 t4/11/11 14/12/11 3/1/12 23/1/12
12/2/12 3/3/12 23/3/12 12/4/12 2/5/12
Cote rermblai
Pression U
Dates
Figure IX.7 : Variations de la cote de remblai et la cote
pression U en fonction du temps (avancement des travaux)
Constats :
· La cote du remblai :
Du 19/3 au 28/4/10, il n?y a pas de mouvement des terres
(niveau zéro du terrain naturel du barrage= 120 NGT), à partir du
28/4 au 28/6/10, il y a remblai et compactage, l?ouvrage atteint à ce
point-là le niveau 131,30 NGT. à la date du 1/10/10, il atteint
son niveau constant qui est de 132 NGT soit 12 m au-dessus du sol.
· La cote pression interstitielle :
Du 19/3 au 14/5/10, elle est presque stable et représente
le niveau de la nappe phréatique en ce point-là.
Du 14/5 au 27/7/10, la cellule indique une baisse
considérable du niveau de U coïncidant avec le début de
l?opération de mise en place du remblai. Cette opération de mise
en place du remblai provoque une consolidation des sols de fondation, donc le
resserrement des grains des sols et la fuite de l?eau dus aux contraintes
provoquées par cette opération.
Du 27/7/10 au 6/1/11, l?eau se réapproprie du site
après le réarrangement des grains des sols, et à partir de
cette période, la cote de U devient stable.
> C4 (P100806) Fondation de la revanche,
date de pose : 9/8/10
La figure IX.8 traduit les variations dans le temps des cotes de
remblai et la pression U de la cellule C4 positionnée dans la fondation
de la revanche.
Pression U (kPa), cote remblai (dm)
100
-20
-40
-60
-80
80
60
40
20
0
9/8/10 29/8/10 18/9/10 8/10/10 28/10/10 17/11/10
7/12/10 27/12/10 16/1/11 5/2/11 25/2/11 17/3/11 6/4/11 26/4/11 16/5/11 5/6/11
25/6/11 15/7/11 4/8/11 24/8/11 13/9/11 3/10/11 23/10/11 12/11/11 2/12/11
22/12/11 11/1/12 31/1/12 20/2/12 11/3/12 31/3/12 20/4/12 10/5/12
Pression U
Cote remblai
Dates
Figure IX.8 : Variations de la cote de remblai et la cote
de pression U en fonction du temps (avancement des travaux).
PolytecSousse/DG-BGTH
Constats :
· Cote du remblai :
Du 9/8/10 au 14/10/10, le niveau du remblai augmente rapidement
et atteint sa cote constante (120 NGT).
· La cote de pression U :
Entre le 9/8 et le 23/8/10, le plan de l?eau est sensiblement
de 1 m au-dessus du fond de fouille, cela s?explique ainsi, le point
considéré se trouve en dessous du niveau de la nappe
phréatique de surface.
Entre le 23/8/10 et le 16/5/11, le niveau de la cote U
augmente difficilement dans le temps, nourrit par la nappe, et difficilement
à cause du phénomène de consolidation dû à la
mise en place du remblai et à son compactage.
Entre le 16/5 et le 5/10/11, il y a une décroissance du
niveau du plan d?eau, phénomène de consolidation. Et après
cette période, la cote remonte et côtoie même le niveau 120
NGT.
> C5 (P091675) Remblai batardeau (cote
125.00 NGT), pose le 29/5/10.
La figure IX.9 traduit les variations dans le temps des cotes de
remblai et la pression U de la cellule C5 positionnée dans le remblai du
batardeau.
Pression U(kPa), cotes remblai (dm)
230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
130
120
110
100
-10
90
80
40
70
60
50
30
20
10
0
29/5/10 18/6/10 8/7/10 28/7/10 17/8/10 6/9/10 26/9/10
16/10/10 5/11/10 25/11/10 15/12/10 4/1/11 24/1/11 13/2/11 5/3/11 25/3/11
14/4/11 4/5/11 24/5/11 13/6/11 3/7/11 23/7/11 12/8/11 1/9/11 21/9/11 11/10/11
31/10/11 20/11/11 10/12/11 30/12/11 19/1/12 8/2/12 28/2/12 19/3/12 8/4/12
28/4/12
Dates
Pression U
Cote remblai
Figure IX.9 : Variations de la cote de remblai et la cote
de pression U en fonction du temps (avancement des travaux).
·
La cote de remblai :
Du 29/5 au 25/6/10, elle grimpe et atteint un premier palier
constant (131,30 NGT), puis à partir du 20/9/10 elle atteint son niveau
constant (132 NGT) jusqu?au 28/4/12.
· Cote de pression interstitielle U:
La pression U ne cesse de croitre à cause de la
présence de l?eau dans le matériau argileux de remblai. A partir
du 20/10/10, elle passera au-dessus de celle du remblai : l?influence des
précipitations (confère figure II.7) et la continuité des
travaux au noyé central de l?ouvrage.
IX.4.1.2 Puits de décompression (PC)
Ce sont des éléments de surveillance se
présentant sous forme de forages (Ô300 à Ô800) et
atteignant la fondation. Ils sont espacés de 20 mètres entre eux
le long au pied de la risberme aval.
> PC 2 (figure IX.10) cote du tube au 26/3/11
: 120,82 m (NGT) .
Cote piezo.( m)
-1
-2
4
0
3
2
1
30/4/11
20/5/11
9/6/11
Cote piezo.
29/6/11
19/7/11
8/8/11
28/8/11
17/9/11
7/10/11
27/10/11
16/11/11
6/12/11
Niveau final risberme
26/12/11
15/1/12
4/2/12
24/2/12
15/3/12
4/4/12
24/4/12
Dates
Figure IX.10 : Variation du plan de l'eau dans le puits P en
fonction du temps.
Constats :
Du 30/4 au 17/10/11, pendant cette période, le niveau
de l?eau dans le puits est presque nivelé. Les fluctuations qui se
produisent après cette période ont pour origine probable les
précipitations qui alimentent la nappe phréatique de surface et
de l?eau contenue dans le matériau des sols de remblais ainsi que les
infiltrations du sol d?assise du barrage. Cette eau déborde le puits PC
2 entre le 2 et le 11/11/11.
> PC 8 (figure IX.11), cote du tube au
26/6/11 : 120,63m (NGT) ; cote haut du tube : 120,69m.
cote piezo. (m)
-
-
-
-5
-6
-7
4
5
3
0
4
2
2
3
1
1
17/6/10 7/7/10 27/7/10 16/8/10 5/9/10 25/9/10 15/10/10
4/11/10 24/11/10 14/12/10 3/1/11 23/1/11 12/2/11 4/3/11 24/3/11 13/4/11 3/5/11
23/5/11 12/6/11 2/7/11 22/7/11 11/8/11 31/8/11 20/9/11 10/10/11 30/10/11
19/11/11 9/12/11 29/12/11 18/1/12 7/2/12 27/2/12 18/3/12 7/4/12
27/4/12
Cote piezo.
Niveau final risberme aval
Dates
Figure IX.11 : Variation du plan de l'eau dans le puits PC 8
en fonction du temps. Constats :
Dans cette partie de l?ouvrage, il y a une fluctuation
très remarquée du niveau de l?eau dans le puits. Le
phénomène de consolidation (23/8 au 27/10/10 et du 1/6 au
28/12/11) est très visible dans cette partie. Entre ces périodes,
la nappe réalimente le puits mais, l?eau n?atteignant jamais le niveau
117 m (NGT). Le puits PC8 ne présente pas les débordements
d?eau.
> PC 14 (figure IX.12) ; cote haut du tube :
119,91m ; cote du tube au 26/3/11 : 119,01m.
Cote piezo. (m)
-1
-2
-3
-4
-5
-6
4
0
3
2
1
20/5/10 9/6/10 29/6/10 19/7/10 8/8/10 28/8/10 17/9/10
7/10/10 27/10/10 16/11/10 6/12/10 26/12/10 15/1/11 4/2/11 24/2/11 16/3/11
5/4/11 25/4/11 15/5/11 4/6/11 24/6/11 14/7/11 3/8/11 23/8/11 12/9/11 2/10/11
22/10/11 11/11/11 1/12/11 21/12/11 10/1/12 30/1/12 19/2/12 10/3/12 30/3/12
19/4/12 9/5/12
Cote piezo.
Niveau final risberme aval
Dates
Figure IX.12 : Variation du plan de l'eau dans le puits PC 14
en fonction du temps
Constats :
Des périodes 21/5 au 23/8/10 et du 23/5 au 18/10/2011,
il se produit un phénomène de réarrangement des grains des
sols ce qui amène le plan d?eau à baisser dans le puits
(consolidation) dü aux contraintes issues de la mise en oeuvre du
remblai.
La période de la remontée du niveau du plan
d?eau correspond à l?influence du facteur pluviométrie
(confère figure VII.2) et la géologie du sol de fondation de la
digue (confère figure II.2 a II.8).
> PC 20 (figure IX.13) ; cote haut du tube
120,40m ; cote tube au 26/3/11 :119,49m
21/5/10 10/6/10 30/6/10 20/7/10 9/8/10 29/8/10 18/9/10
8/10/10 8/10/10 7/11/10 7/12/10 7/12/10 16/1/11 5/2/11 25/2/11 17/3/11 6/4/11
26/4/11 16/5/11 5/6/11 25/6/11 15/7/11 4/8/11 24/8/11 13/9/11 3/10/11 3/10/11
2/11/11 2/12/11 2/12/11 11/1/12 31/1/12 20/2/12 11/3/12 31/3/12 20/4/12
10/5/12
4
3
2
-
-
-
-
coxepiOzco.(m)
-5
0
4
2
3
1
1
Niveau final risberme aval
-6
-7
-8
Cote piezo.
Dates
Figure IX.13 : Variation du plan de l'eau dans le puits PC 20
en fonction du temps. Constats :
La période qui correspond à la chute du niveau
du plan d?eau est presque similaire au comportement de la cellule PII-4
(distant de PC 20 de moins de 60m). C?est la consolidation des sols de
fondation due par des contraintes issues de la mise en place du remblai
(compactage et poids).
PC 29 (figure IX.14) ; cote du tube au 26/3/11 :
123,42m
Ce puits est situé vers la rive gauche de l?ouvrage et
au-dessus du matériau argileux, c?est pourquoi il réagit en
différé.
|
4
3 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cote piezo.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Niveau final risberme
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-2
-3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-4
|
|
|
|
|
Dates
|
Figure IX.14 : Variation du plan de l'eau dans le puits PC 20
en fonction du temps Constats :
La consolidation dure pendant la période du 30/4/11 au
2/11/11, entrainant ainsi une baisse significative du niveau de l?eau dans le
puits. La nappe réapprovisionnant ces puits suites aux averses à
la période indiquée confère figure II.7. La structure du
sol d?assise étant essentiellement faite de matériaux argileux,
elle rend l?infiltration difficile. Les effets de la pluviométrie
deviennent différés à moins d?avoir à faire aux
écoulements de surface. Le dernier cas des effets différés
sur le niveau de la nappe dans le puits PC 29 est illustré à
partir du 2/11/11, ici la courbe reprend sa croissance après plus de 3
mois avec un niveau moyen de 117m.
IX.4.1.3 Le tassomètre (figure IX.15)
Cet appareil de surveillance permet d?évaluer l?amplitude
des tassements. Ses coordonnées de pose sont : X =95869,643m ;
Y=24266,03m et la cote de pose est de 118,92m.
Figure IX.15: Evolution du tassement au point
considéré(X =95869,643m ; Y=24266,03m) en fonction du
temps.
Constats :
Il est à noter que la structure de la fondation de la
digue étant en général composée des sols
compressibles, le tassement en ce point considéré va continuer
à se manifester dans le temps même après la fin des
travaux.
Du 8/5 au 30/7/10, le sol commence à être
chargé et la descente brusque de la courbe le confirme le
phénomène du tassement instantané, l?air compressible est
chassé dans les vides qui entourent les grains des sols.
Du 30/7/10 au 16/12/11, c?est le tassement secondaire. Cette
deuxième phase est moins grande et évolue dans le temps en
fonction des charges des remblais qui lui sont appliquées.
IX.5 Vue générale sur les instruments de
surveillance du barrage TINE
Il est annoté que :
- L?ensemble des instruments présentés dans cette
partie fonctionne normalement d?après les résultats
présentés.
- En dehors des erreurs de lecture ou d?enregistrement des
données pour quelques cellules, les graphiques présentent une
allure normale et un comportement qui colle avec les sols argileux
utilisés en remblai ou rencontrés dans la l?assise de la
digue.
- Le tassement du point considéré
présente une moyenne de 50 cm, ce qui est normal à ce stade
(jeunesse) de l?ouvrage. Toutefois, il doit faire l?objet d?une surveillance
particulière.
Pour ce tassomètre installé dans l?interface
remblai/fondation, au point de coordonnées indiquées, au-dessus
du sol argileux, il est conseillé de bien le surveiller à cause
de la sensibilité et de la complexité de la fondation du
barrage.
?étude du barrage Tine a nécessité
l?intervention de plusieurs disciplines
scientifiques complémentaires les unes des autres
à cause de nature complexe et
délicate. Les données environnementales du de la
région, hydrauliques, géologiques et géotechniques
combinées ensemble constituent le socle de ce projet. Ces données
ont influencé toute la structure, notamment le choix des
matériaux de son corps, de la fondation et des mesures
spécifiques de sécurité. L?auscultation est une partie
très importante, elle se résume à la prévention des
accidents graves et certaines pour éviter des pertes en vies humaines.
L?auscultation se compose en de l?auscultation, de l?instrumentation et de la
surveillance de l?ouvrage. L?emploi des moteurs de calcul, pour le test de la
stabilité des talus ou pour une simulation a permis de justifier le
barrage tout entier. Les résultats des coefficients trouvés
à l?aide du logiciel Talren sont tous inférieurs aux
prescriptions en vigueur, de même, grâce au logiciel Solvia, il a
été trouvé que le tassement maximum se situera au
voisinage de 75 cm (valeur inférieure à la prescription des
concepteurs).
Ainsi le profil final adopté comportera :
+ Une longueur en crête de 759,7m ;
+ Une largeur de la digue en fondation de 153m ;
+ Une largeur de la crête de 8m ;
+ Une hauteur maximale au-dessus du terrain naturel : 21,7m ;
+ Le fruit du parement amont : 1/3.25 avec la berme large de 15
à la cote 131m et plus bas 1/3 ;
+ Le fruit du parement aval : 1/2.5 avec la berme large de 6 m
à la cote 123,5 m absolue et plus et plus bas toujours 1/2.5.
ABSTRACT
Analysis of stability of the dyke and interpretation of the
data
auscultation of Tine dam
This work has for object the verification of the stability
(slope and foundation) and the interpretation of data auscultation. The use of
adequate method is needed of analysis at best Tine dam.
The stability methods of the dyke are mainly the following:
Fellenius?s method, Bishop?s method and finite element?s method. In this study,
Talren software, whit Bishop?s method to stability analysis in three cases:
+ End construction; + Normal operation; + And fast
draining.
For the entire dam, Solvia software has been used to simulate the
behavior of the structure subjected to various stresses by the finite method.
These studies gave satisfactory results.
The interpretation of auscultation?s data allows increased
surveillance and allows designers to be able to adjust if necessary in this
stage of construction.
Indeed, the different numerical analyzes and the interpretation
of auscultation data were used to support the dam Tine.
RESUME
Calcul de la stabilité et interprétation
des données
d'auscultation du barrage Tine
Ce travail a pour objectif la vérification de la
stabilité de la digue ainsi que l?interprétation des
données d?auscultation du barrage Tine.
Les principales méthodes d?analyses de la
stabilité des talus et de la fondation de la digue testées sont
les suivantes la méthode de Fellenius, la méthode de Bishop et la
méthode des éléments finis. Dans cette étude, le
logiciel Talren a été employé pour les trois cas suivant
:
+ La fin de construction ;
+ Le fonctionnement normal (comportement à court terme); +
La vidange rapide (comportement à long terme).
La phase de test avec Talren a montré que les valeurs des
coefficients trouvées sont bien conformes aux prescriptions.
A l?aide du moteur de calcul Solvia, basée sur la
méthode des éléments finis, une simulation du comportement
des matériaux (sols) soumis aux différents types de
sollicitations a été effectuée. Le résultat de
cette analyse est satisfaisant car il donne un tassement définitif de 80
cm, valeur inférieure à celle prescrite (100 cm).
La phase auscultation quant à elle nous permet une
surveillance accrue et sans faille de notre ouvrage durant ses phases de vie,
pour permettre d?éviter des catastrophes.
Toutes ces phases d?études et de l?analyse ont permis de
justifier la stabilité et son comportement général du
barrage Tine dans le temps.
GLOSSAIRE
PIEZOMETRIE : Technique de mesure de la
charge hydraulique dans un massif aquifère très perméable.
Le piézomètre est un tube installé dans le sol et qui
permet d'étudier la nappe phréatique.
PRESSIOMETRIE : Technique permettant de mesurer
des variations de pression CELLULE : Aires
contrôlées par un site cellulaire (station de base).
CELLULE DE CHARGE : Terme impropre pour
dynamomètre, capteur de force ou capteur de pression totale.
CELLULE DE PRESSION : Terme impropre pour
capteur de pression ou pour piézomètre.
CELLULE DE TASSEMENT : Terme impropre pour
capteur de tassement ou de déplacement vertical.
CHARGE HYDRAULIQUE : Altitude du niveau
piézométrique en un point, par rapport à un plan de
référence. Unité mètre d?eau.
CONTRAINTE : Rapport d?une force
s?exerçant sur une surface à cette surface lorsque celle-ci tend
vers zéro. S?applique aux solides. Par définition, une contrainte
n?est pas mesurable. Le plus souvent, on la détermine indirectement par
la mesure de la déformation d?un corps d?épreuve. Unité
Pascal.
CONTRAINTE EFFECTIVE : Contrainte
exercée par les grains du sol sur une facette. On ne tient pas compte de
la pression de l?eau dans le sol (pression interstitielle). Voir Contrainte
totale. Unité Pascal.
CONTRAINTE TOTALE : Contrainte exercée
par l?ensemble des constituants du sol sur une facette. Voir Contrainte
effective. Unité Pascal.
DIAGNOSTIC : Le diagnostic se fonde sur
l?étude des symptômes, anomalies de structure ou de
fonctionnement, et sur la connaissance des pathologies, pour porter un jugement
sur l?état et le fonctionnement de l?ouvrage.
EXTENSOMETRE : Instrument qui mesure une
déformation. Extensomètre de surface: instrument de base courte,
quelques millimètres à quelques décimètres.
Extensomètre de forage : instrument placé en forage.
FIABILITÉ : Aptitude d?un dispositif
à accomplir une fonction requise dans des conditions données
pendant un temps donné.
FLUAGE : Déformation en fonction du temps
sous une sollicitation constante. INCLINOMETRE : Appareil
permettant de mesurer un angle ou ses variations.
INSTRUMENT : Moyen qui permet de faire une
mesure. Un instrument fait quelquefois partie d?un système de mesure.
INSTRUMENTATION : Ensemble des instruments de
mesure, d?analyse et d?observation.
LOGICIEL : Un ensemble de programmes, de
procédures et de documentation d'un système réalisé
par ordinateur. Terme générique pour indiquer des programmes pour
ordinateur et des microprocesseurs.
PENDULE : Appareil comportant un fil tendu
par un poids (pendule direct) ou un flotteur (pendule inverse) qui donne la
verticale entre deux points. On mesure le déplacement horizontal relatif
de la structure par rapport à un point du fil en supposant fixe un autre
point du fil. La lecture d?un pendule direct se fait à
l?extrémité inférieure du pendule et à
l?extrémité supérieure pour le pendule inverse.
PIEZOMETRE : Appareil destiné à
mesurer la pression interstitielle. PIEZOMETRIE : Etat des
pressions interstitielles dans un massif.
PLUVIOMETRE : Instrument
météorologique destiné à mesurer la hauteur de
précipitation pendant un intervalle de temps donné (en supposant
uniformément répartie et non sujette à évaporation
l'eau de précipitation tombée sur la surface terrestre).
PRESSION INTERSTITIELLE : Pression de l?eau dans
un sol. Unité Pascal.
PRESSION TOTALE : Terme impropre pour
contrainte. Vient du terme «pression des terres» utilisé par
les géotechniciens.
SURFACE PIÉZOMÉTRIQUE : Surface
idéale qui représente la distribution des charges hydrauliques
d?une nappe d?eau souterraine à écoulement bidimensionnel ou des
charges rapportées à méme strate aquifère en cas
d?écoulement tridimensionnel.
TASSEMENT : Déplacement vertical d?un
point d?un terrain. Le déplacement est orienté vers le bas. Dans
le cas contraire il s?agit d?un soulèvement. Un tassement
différentiel entre deux points, est égal à la
différence entre les tassements absolus de chacun des points.
TASSOMETRE : Catégorie
générale d?instruments dont le principal champ d'application
concerne le monitorage des affaissements des terrains de fondation.
SOMMAIRE
Introduction générale 1
Etude bibliographique 2
Chapitre I : les différents types de barrages
3
I.1 Introduction ..3
I.2 Terminologies des barrages ..3
Chapitre II : Pathologies des barrages
|
5
|
II.1 Introduction
|
5
|
II.2 Pathologies des barrages
|
5
|
II.2.1 Les causes des ruptures
|
5
|
II.2.1.1 Problèmes techniques
|
5
|
II.2.1.2 Causes naturelles
|
...6
|
II.2.1.3 Causes humaines
|
..6
|
II.2.2 Types de ruptures
|
.6
|
II.2.2.1 Etat critique de la submersion (cas du barrage de
Fergoug Algérie)
|
6
|
II.2.2.2 Etat critique de l?érosion régressive (cas
du barrage Teton aux USA)
|
7
|
II.2.2.3 Etat critique de l?absence de l?information hydrologique
|
8
|
II.3 Concepts généraux
|
..8
|
Chapitre III : Présentation du barrage Tine
|
9
|
III.1 Présentation du barrage Tine
|
9
|
III.2 Localisation du barrage Tine
|
9
|
III.3 Problématique
|
..9
|
III.4 Les objectifs à atteindre par ce barrage
|
10
|
III.5 Description de l?ouvrage
|
.10
|
III.6 Climatologie 10
III.6.1 Généralités 11
III.6.2 Etudes de l?environnement du barrage 11
III.7 Géologie .13
III.7.1 Renseignements sur la connaissance géologique de
la région 13
III.7.2 Structure géologique et sismicité du site
du projet 13
III.7.3 Caractéristiques géologiques de l?emprise
14
III.7.4 Conditions hydrogéologiques du site du barrage
16
Chapitre IV : Caractéristiques
géotechniques des matériaux pour remblai ..15
IV.1 Généralités 15
IV.2 Différents types d?essais mis en oeuvre . ...15
IV.2.1 Les essais préliminaires 15
IV.2.2 Essais de convenance 15
IV.2.3 Enrochements 16
IV.2.4 Matériaux F1, F2 pour filtres 16
IV.2.5 Enrochements et matériaux pour rip-rap, protection
du talus aval et blocs de protection .18
IV.2.6 Rip-rap .19
IV.2.7 Protection aval de type R2 19
IV.2.8 Enrochements de protection .. .....20
IV.3 Caractéristiques géotechniques des
matériaux de remblai 20
IV.3.1 Terrain argileux T1 et T2 ..20
IV.3.2 Filtres et enrochements .20
IV.3.3 Caractéristiques des sables alluviaux 21
Chapitre V : Contrôles des
caractéristiques géotechniques des matériaux de
fondation
de la digue 22
V.1 Généralités 22
V.2 Essais de convenances/préliminaires sur les sols de
fondation .22
V.3 Les essais de contrôles statistiques et
systématiques 23
V.4 Coupes géologiques des sols de fondation 24
V.4.1 Différents logs types selon les sondages 24
V.4.1.1 Sondages S-101 24
V.4.1.2 Sondage S-102 24
V.4.1.3 Sondage S-103 ..25
V.4.1.4 Sondage S-104 .25
V.4.1.5 Sondage S-107 ..26
V.4.1.6 Sondage S-108 .26
V.4.1.7 Sondage S-111 .27
V.5 Caractéristiques mécaniques des sols de
fondation ....27
Chapitre VI : Calculs analytiques du barrage Tine
29
VI.1 Introduction générale 29
VI.2 Eléments de calculs 29
VI.3 Méthodes de résolutions 29
VI.3.1 Principales méthodes de calculs à la rupture
ou méthodes analytiques 30
VI.3.1.1 Méthodes de Fellenius . .31
VI.3.1.2 Méthodes de bishop 31
VI.3.2 Paramètres mécaniques des remblais du corps
du barrage 31
VI.3.2.1 Les poids volumiques, indices des vides et teneurs en
eau
VI.3.2.2 L?angle de frottement interne(ö) et la
cohésion (C) des sols
|
..32
32
|
VI.3.2.3 Les essais de Portance
|
33
|
VI.4 Stabilité des talus par la méthode de
Fellenius
|
33
|
VI.4.1 Paramètres de stabilité des talus du barrage
Tine
|
33
|
VI.4.1.1 Moments résistants
|
.33
|
VI.4.1.2 Moments moteurs
|
..35
|
VI.5 Vérifications de la stabilité par la
méthode de Fellenius
|
38
|
VI.6 Vérification de la hauteur de la revanche
|
..39
|
VI.6.1 Hauteur de la vague (hv)
|
39
|
VI.6.2 Revanche (R) ou effets des vents
|
40
|
Chapitre VII : Vérification de la stabilité
des talus : méthode numérique
|
41
|
VII.1 Vérification numérique
|
...41
|
VII.1.1 Modélisation
|
41
|
V.II.1.2 Caractéristiques mécaniques des couches
des sols de la digue
|
42
|
VII.1.3 Vérification des talus juste après la fin
de la construction
|
....42
|
VII.1.4 Vérification de la stabilité de la digue en
service
|
43
|
VII.1.5 Vérification du talus aval de la digue à la
vidange rapide
|
.44
|
Chapitre VIII : Calculs de la fondation du barrage Tine
par la méthode des éléments
|
finis
|
46
|
VIII.1 Généralités
|
46
|
VIII.2 Mise en oeuvre de la méthode des
éléments finis
|
46
|
VIII.3 Présentation du logiciel Solvia
|
. .47
|
VIII.3.1 Introduction
|
.... ........47
|
VIII.3.2 Solvia pour analyse du comportement d?un ouvrage
VIII.3.3 Application pour les sols
|
47
48
|
VIII.4 Modélisation
|
48
|
VIII.4.1 Profils modélisés
|
48
|
VIII.4.2 Description des matériaux
|
.50
|
VIII.4.3 Affichage du maillage PRE
|
50
|
VIII.4.5 Résultats de la simulation
|
..51
|
Chapitre IX : Auscultations du barrage Tine
|
.52
|
IX.1 Généralités
|
52
|
IX.2 Instrumentation
|
.52
|
IX.2.1 Tassomètre : Tassomètre multipoints
|
52
|
IX.2.2 Principe de fonctionnement
|
..52
|
IX.2.3 Le piézomètre
|
53
|
IX.2.4 Principe de fonctionnement
|
.53
|
IX.2.5 Puits de décompression
|
53
|
IX.3 Plan d?instrumentalisation de la structure de la digue
|
.53
|
IX.4 Mesure physique et interprétation
|
54
|
IX.4.1 Profils II
|
54
|
IX.4.1.1 Cellules
|
.54
|
IX.4.1.2 Puits de décompression
|
59
|
IX.4.1.3 Le Tassomètre
|
62
|
IX.5 Vue générale sur les instruments de
surveillance du barrage Tine
|
63
|
Conclusion générale
|
64
|
Listes des Figures
Figure I.1 : Vue générale d?un barrage en terre
4
Figure II.1 : Courbe baignoire représente le taux de
défaillance instantané de l?ouvrage 8
Figure III.1 : Localisation du barrage Tine dans le gouvernorat
de Bizerte 9
Figure III.2 : Température en fonction des mois dans le
site du projet 11
Figure III.3 : Variation des précipitations en fonction de
l?altitude 11
Figure III.4 : Probabilité des précipitations
annuelles .12
Figure III.5 : La répartition des précipitations
par saison 12
Figure III.6 : Variation de l?évaporation du site
aquatique du projet 13
Figure III.7 : Carte géologique du site du barrage Tine
..(entre 12 et 13)
Figure III.8 : Pertes par infiltration au site du projet en
fonction du temps .14
Figure IV.1 : Localisation des différents remblais dans le
corps du barrage 16
Figure IV.2 : Courbe granulométrique des matériaux
pour filtre F1 17
Figure IV.3 : Courbe granulométrique des matériaux
pour filtre F2 17
Figure IV.4 : Courbe granulométrique des matériaux
D pour drain 18
Figure IV.5 : Courbe granulométrique des matériaux
de transition F3 18
Figure IV.6 : Courbe granulométrique des matériaux
R1 pour rip-rap 19
Figure IV.7 : Courbe granulométrique des matériaux
de protection aval 19
Figure V.1 : Emplacements des sondages et des puits dans le site
du projet ..23
Figure V.2 : Coupe géologique longitudinale a l?axe de la
digue (23 et 24)
Figure V.3 : Coupe géologique du sondage S-101 .24
Figure V.4 : Coupe géologique du sondage S-102 .24
Figure V.5 : Coupe géologique du sondage S-103 25
Figure V.6 : Coupe géologique du sondage S-104 .25
Figure V.7 : Coupe géologique du sondage S-107 26
Figure V.8 : Coupe géologique du sondage S-108 ....26
Figure V.9 : Coupe géologique du sondage S-111 27
Figure V.10 : Coupe géologique des sols de fondation
(entre 26 et 27)
Figure VI.3 : Coupe type de la digue simplifiée
paramètres géotechnique 34
Figure VI.4 : Coupe type de la digue disposition du remblai et
zone de saturation 34
Figure VI.5 : Repartions des forces verticales sous la digue
...35
Figure VI.6a et b : Distribution des tranches en aval 38
Figure VI.7 : Illustration de la direction du vent et valeur du
fectch 40
Figure VI.8 : Paramètres de sécurité
vis-à-vis des phénomènes naturels 40
Figure VII.1 : Modélisation de la digue avec les
différentes couches .41
Figure VII.2 : Vérification de la digue juste après
la construction ..43
Figure VII.3 : Vérification de la digue en service 44
Figure VII.4 : Vérification de la digue a la vidange
rapide 45
Figure VIII.1 : Coupe A-A au niveau du lit mineur .48
Figure VIII.2 : Coupe en travers du lit mineur du barrage 49
Figure VIII.3 : Modélisation du barrage et de sa fondation
.50
Figure VIII.4 et VIII.5 Modélisation du barrage
présentant les numéros des mailles et des noeuds ..(entre 49 et
50)
Figure VIII.6 : Simulation des déplacements verticaux en
mètre ..51
Figure IX.1 : Mise en évidence du Tassomètre 52
Figure IX.2 : Principe de détermination de la charge
hydraulique 53
Figure IX.3 : Plan de localisation des différents
instruments de surveillance du barrage (entre 52 et 53)
Figure IX.4 : Profil 2 du barrage .54
Figure IX.5 : Variations de la cote des remblais et de la cote de
la pression interstitielle en fonction du temps (avancement des travaux) 54
Figure IX.6 : Variation de la cote de remblai et de la pression
interstitielle en fonction du temps (avancement des travaux) 55
Figure IX.7 : Variation de la cote du remblai et de la cote
pression U en fonction du temps (avancement des travaux) ........56
Figure IX.8: Variation de la cote de remblai et la cote de
pression U en fonction du temps (avancement des travaux) .57
Figure IX.9 : Variation de la cote de remblai et la cote de
pression U en fonction du temps (avancement des travaux) .58
Figure IX.10 : Variation du plan d?eau dans le puits P en
fonction du temps 59
Figure IX.11 : Variation du plan d?eau dans le puits PC8 en
fonction du temps 60
Figure IX.12 : Variation du plan d?eau dans le puits PC14 en
fonction du temps 60
Figure IX.13 : Variation du plan d?eau dans le puits P0 en
fonction du temps .....61
Figure IX.14 : Variation du plan d?eau dans le puits P9 en
fonction du temps 62
Figure IX.15 : Evolution du tassement au point
considéré en fonction du temps 62
ANNEXE 1
> Géométrie du barrage ; > Tableaux des
données inhérentes à la retenue ; > Capacité
(tableau).
ANNEXE 2
> Géologies et géotechniques ; >
Hydrologies.
ANNEXE 3
> Auscultation ;
DEDICACES
Je dédie ce précieux travail à tous ceux qui
de près ou de loin donnent un sens à ma vie, je pense
particulièrement à :
O Ma mère Mme Veuve POUNGO Cérine
Mes Frères
O DJAGUEU Cyrille Hortense
O LEUMASSA Gilles Fernand
O SIEWE NGANDJUI Hervé
Mes Soeurs
O POUGOM NGANDJUI Suzanne Valérie
O TCHEUTCHOUA NGANDJUI Josiane O MEDJIETCHEU NGANDJUI
Pétronille
O Ma Grand-mère Mme Veuve WEBEBE Agnès
O Ma Tante DEUMEKAM Brigitte
O Ma Tata Mme LEUMASSA Chanceline
O Tous mes neveux et nièces
P F E 2 0 1 2 : Alexandre M v o n d o M < > Patrick H N g
a n d j u i
|
82
|
BIBLIOGRAPHIE
1) A.P.D : Avant-projet détaillé
du barrage Tine, Tunis, (Ministère de l?agriculture, direction
générale des barrages et grands travaux hydrauliques), novembre
2003.
2) Berichte des BWG, Serie Wasser, Rapports de
l?OFEG, série Eaux, Bienne ,2002.
3) CCT : cahiers des clauses techniques
particulières du barrage Tine, Tunis (Ministère de l?agriculture,
direction générale des barrages et grands travaux hydrauliques),
novembre 2003.
4) H. Hamdi, travaux de recherches, Tunis,
2012
5) EL OUNI, Cours Mécanique des sols
I et II, Sousse, 2011 et 2012,
6) E.ALONSO, Barrages en remblai (chapitre
V). Cemagref.
7) F. A. MILLOGO. Ingénieur en
Hydraulique, OUVRAGES HYDRAULIQUES , Août 2009.
8) G.DEGOUTTE et P. Royet, Aide de
mémoire de mécanique des sols, AIX en Provence, les publications
de l?ENGREF, 96 pages.
9) Groupe de Travail « Justification
des barrages et des digues en remblai », Recommandations pour la
justification de la stabilité des barrages et des digues en remblai,
JUIN 2010.
10) H. FEMMAM 1 & N. BENMEBAREK 2,
EFFETS DES DRAINS SUR LA STABILITE DES BARRAGES EN TERRE(Drains
effects on the stability of earth
dams) Courrier du Savoir - N°11, Université Mohamed
Khider - Biskra, Algérie, Mars 2011, pp.09-15.
11) INTERREG III A. Activité 4.
Systèmes d?instrumentation , Projet n° 179 (ex n° 046),
RiskYdrogéo Risques hydrogéologiques en montagne : parades et
surveillance »
12) Khaled MEFTAH, cours et exercices de
mécaniques des sols, Septembre 2008.
13) Maurice CASSAN, LES ESSAIS DE
PERMÉABILITÉ SUR SITE DANS LA RECONNAISSANCE DES SOLS ; Nouvelle
édition
14) Mourad Karray, ing, Ph.D, Cours
Séance 1-p sol.
15) Rapport de l'UFAG, serie Acqua,
Sécurité des ouvrages d?accumulation
16) Stump ForaTec SA, Abt. Messtechnik,
Dép. technique de mesure.
DEDICACES
Ce travail a été rendu possible grâce
à :
Mon père Mvondo Messi Antoine que j'aime beaucoup et
son soutien inconditionnel,
Ma famille toute entière ;
Mes enseignants de l'école Polytechnique, en
particulier M. EL OUNI et M. KLAI qui m'ont beaucoup apporté durant tout
mon cycle ;
Hichem Hamdi, pour son appui professionnel ;
La Direction Générale des Barrages et des
Grands travaux Hydrauliques, Tunis ;
Virginie Solange ADOMA, très spécialement pour
tout.
Alexandre Mvondo Mvogo
Figure VI.4 Numéros des
Figure VI.5 Numéros des
|