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MEMO
Etudiant
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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (BENIN) (UAC)
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FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES (FSA)
|
DEPARTEMENT D'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET
DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
(DESAC)
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DIPLOME
IRE DE FIN DE FORMATION POUR L'OBTENTION DU DE
LICENCE PROFESSIONNELLE EN AGRONOMIE Option : Vulgarisation-Conseil
Agricole
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THEME
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ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA FAIBLE PRODUCTIVITE
DU MATS A AGADJALIGBO DANS LA
|
COMMUNE DE 2OGBODOMEY
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: SUPERVISEUR :
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ADIFON
President:
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S. H. Fiacre Dr. A. Joseph FANOU
CO-SUPERVISEUR:
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Dr. Ir. Leonard AHOTON Jury a la soutenance du
memoire :
|
Rapporteur:
Examinateurl:
Examinateur2:
Prof. Dr. Ir. TOSSOU C. Rigobert
Dr. FANOU A. Joseph Dr. Ir. AHOTON Leonard Dr. Ir. AMADJI
Guillaume
ANNEE ACADEMIQUE 2008-2009
|
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Sommaire
Dédicace 4
Remerciements 5
Liste des sigles et acronymes 6
Liste des figures et tableaux 7
Liste des photos et images 8
Résumé 9
1. Introduction 10
2. Contexte de l'étude 12
2.1. Problématique et justification de l'étude
12
2.2. Objectifs et hypothèses de recherche 14
2.2.1 Objectif global 14
2.2.2. Objectifs spécifiques 14
2.2.3. Hypothèses 14
3. Généralités 14
3.1. Généralités sur le milieu
d'étude 14
3.1.1. Topographie et hydrographies 17
3.1.2. Climat 17
3.1.3. Sols 18
3.1.4. Caractéristiques humaines 18
3.1.5. Economie et activités des agriculteurs du secteur
18
3.1.6. Infrastructures socio- communautaires 18
3.2. Définition et propriétés des vertisols
19
3.3. Zone agro écologique des vertisols du Bénin
20
3.4. Les travaux de recherche précédents sur les
vertisols 20
3.5. Origine du maïs 21
3.6. Evolution de la production du maïs au Bénin
22
3.7. Les systèmes de production et les flux financiers du
maïs au Bénin 23
4. Méthodologie de recherche 24
4.1. Choix du village d'étude 24
4.2. Echantillonnage des paysans 24
4.3. Approches et méthodes de collecte des données
25
4.4. Données et ou informations collectées 26
4.5 Outils d'analyse des données 26
5. Résultats et commentaires 29
5.1. Le système de culture d'Agadjaligbo 29
5.2. Analyse des résultats 33
5.2.1. Importance de la production du maïs dans la Lama
33
5.2.2. Evolution de la productivité du maïs dans le
village d'Agadjaligbo 33
5.2.3. Les différentes contraintes à la production
du maïs dans le village 35
5.2.4. Perceptions paysannes de l'influence des contraintes sur
la production du 40
maïs dans la zone 40
6. Commentaire des résultats et identification des
options de recherche 43
6.1 Les contraintes clefs à la production du maïs
dans la Lama 43
6.2. Approches de solutions 47
7. Plan d'action 49
7.1. Description de l'itinéraire de la culture du
maïs sous paillis de Mucuna 49
7.2. Planification des activités dans le temps 53
7.3. Moyens à mettre en oeuvre 55
Conclusion et recommandations 56
Références bibliographiques 57
Annexes 58
Concepts et opérationnalisation 58

DEDICACE
Au Dieu tout puissant
A tous ceux qui m'entourent de leurs affections
En reconnaissance de votre dévouement à mon
égard ;
Avec l'espoir que ce travail n'est que le début d'une
entreprise établie.

REMERCIEMENTS
Au moment où nous achevons ce travail, qui marque la
fin de notre formation en Licence Professionnelle de Vulgarisation Conseil
Agricole à la Faculté des Sciences Agronomiques de
l'Université d'Abomey Calavi, nous adressons nos sincères
remerciements à toutes les personnes physiques ou morales, qui de
près ou de loin, directement ou indirectement, ont contribué
à notre formation et à la rédaction de ce
mémoire
Tout d'abord, nous tenons à remercier les
autorités de la Faculté des Science Agronomiques de l'UAC et en
particulier le Coordonnateur de notre formation, le Docteur Ingénieur
Simplice Davo VODOUHE pour son entière disponibilité et sa grande
bienveillance à notre égard durant tout le cursus de notre
formation
Aux autorités de la Direction Technique de l'ONAB pour
leur assistance technique et intellectuelle à cette étude. Toute
notre reconnaissance
Dr. A. Joseph FANOU et Dr. Ir Léonard AHOTON qui ont
accepté et diriger cette étude : recevez ici nos sincères
et profonds remerciements
Dr. Ir. Joseph DOSSOU et Dr. Ir. Pierre VISSOH pour leurs
précieux conseils
Ir. ASSOGBA Gervais pour ses conseils lors de la rédaction
de notre protocole de recherche
Ir. Denis Koffivi GNAKPENOU, Agronome - Vulgarisateur à
L'IFDC pour son assistance technique et intellectuelle
A Monsieur OUIKOUN Maurice, conseiller en développement
rural et consultant en socio- économie pour ses apports scientifiques et
moraux.
Au Colonel Jean Dah-Dovonon pour tous ses apports techniques et
scientifiques à cette oeuvre.
A mes ami (es) et collègues de Licence Professionnelle en
Vulgarisation et Conseil Agricole, pour votre affection et vos soutiens de tout
genre : profond attachement.

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
CeCPA : Centre Communal pour la Promotion
Agricole
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion
Agricole
CRA : Centre de Recherche Agricole
FSA : Faculté des Sciences
Agronomiques
IFDC-A : Institut International pour la gestion
et la Fertilité des Sols pour l'Afrique INRAB :
Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
LSSEE : Laboratoire des Sciences du Sol, des
Eaux et de l'Environnement
MAEP : Ministère de l'agriculture, de
l'élevage et de la pêche
ONAB : Office National du Bois
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADSE : Programme d'Amélioration et de
Diversification des Systèmes d'Exploitation PAGEFCOM :
Projet d'Appui à la Gestion des Forêts Communales
PARBCC : Projet de renforcement des
capacités d'adaptations des acteurs ruraux Béninois face aux
changements climatiques
REDAD : Réseau pour le
Développement de l'Agriculture Durable
SRCV : Station de Recherche sur les Cultures
Vivrières
UAC : Université d'Abomey Calavi
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 : problématiques de la baisse des rendements de
maïs à Agadjaligbo 42
Figure 2 : Système de dégradation des terres de la
Lama et de la baisse de leur productivité
(conclusion des données du terrain) 43
Figure 3: Pluviométrie du mois de mars en mm de 2004
à 2008 46
Tableau 1 : Evolution de la production du maïs au
Bénin de 2001 à 2009 22
Tableau 2: Choix des unités d'enquête 25
Tableau 3: tableau synoptique des variétés de
maïs cultivées dans le village 31
Tableau 4 : Evolution des rendements de maïs sur les
exploitations de l'échantillon d'enquête 33
Tableau 5 : tableau synoptique de l'évolution des
rendements sur les différentes catégories d'exploitations
du village 35
Tableau 6: Hiérarchisation des différentes
contraintes selon les groupes cibles du village 37
Tableau 7: Comparaison par paire des contraintes à la
production du maïs dans le village 38
Tableau 8: Synthèse de la matrice de comparaison par paire
39

LISTE DES PHOTOS ET IMAGES
Photo 1 : Marché du village d'Agadjaligbo 19
Photo 2 : craquelure (fente) du sol en saison sèche.
19
Photo 3: Séance de discussion sur la problématique
de la faible productivité 27
Photo 4 : L'Impérata cylindrica en concurrence
avec des plantes de maïs 44

Résumé
La production agricole et forestière destinée
à la consommation interne et à l'exportation reste aujourd'hui
l'un des principaux secteurs d'activités du Bénin.
Mais une image persistante des exploitations agricoles de la
partie Nord de la Lama, est celle des agriculteurs, essentiellement Holli
confrontés à la régression des rendements des cultures
notamment du maïs. Le maïs étant la principale culture en
terme, d'aliment de base et source de revenus aux agriculteurs, et aux
commerçantes de la zone, il devient alors inévitable que la chute
de son rendement conduise à une régression de l'économie
locale et du niveau de vie des producteurs
L'enjeu est donc d'étudier la problématique de
la baisse des rendements des cultures et d'aider ces producteurs à
produire plus, de façon durable en leur proposant des systèmes de
cultures originaux adaptés aux spécificités climatiques,
pédologiques et socio-économiques de la zone agro
écologique des vertisols du Bénin. Il est aussi urgent de
sécuriser les rendements, en améliorant l'alimentation hydrique
et minérale des cultures, de maintenir la stabilité structurale
de ces vertisols et un certain taux de matière organique.
L'objectif de cette étude est d'analyser les
déterminants de la faible productivité du maïs dans la
région de la Lama. Pour atteindre un tel objectif, des données
ont été collectées auprès de trente (30)
ménages dans le village. Les principaux résultats de cette
étude ont montré que :
- Le maïs est la principale culture de la zone en terme de
superficie emblavée.
- Globalement les rendements en maïs baissent
progressivement ces trois dernières années passant de 435kg /ha
en 2007 à 303kg/ha en 2009.
Quatorze (14) contraintes ont été
identifiées comme étant les principaux facteurs de la faible
productivité du maïs dont les cinq (05) premières dans
l'ordre d'importance sont : la baisse de la fertilité des terres ;
l'engorgement des champs de maïs après une forte
précipitation, la présence des mauvaises herbes, l'absence
d'encadrement technique et la mauvaise répartition des pluies.
L'introduction de légumineuses herbacées : Mucuna,
Aschynomène, Cajanus et l'utilisation de fumure minérale dans les
exploitations agricoles pourront améliorer le statut physico-chimique
des sols et les rendements des cultures notamment du maïs.
Il est souhaitable que les structures compétentes
cherchent à apporter des solutions à ces contraintes pour
contribuer à l'augmentation durable des rendements.
1. Introduction
La production alimentaire mondiale par habitant s'est accrue
ces dix dernières années. En dépit de cette performance,
la sous alimentation et la malnutrition constituent malheureusement les causes
essentielles de la faible espérance de vie dans les pays en voie de
développement (FAO, 2004).
Pourtant les conditions édaphiques permettent la
production alimentaire suffisante pour une autosuffisance alimentaire pour
chaque pays.
Le maïs est aux côtés du blé tendre
et du riz, les céréales les plus cultivées dans le monde.
Il demeure une grande céréale alimentaire traditionnelle pour les
hommes des régions tropicales (Rouanet, 1990).
Au Bénin, il constitue la principale
céréale et occupait déjà en 2002, 73% des
superficies totales cultivées en céréales et 75% de la
production céréalière (
www.economiebénin.org).
Grâce aux nombreux travaux des institutions nationales et internationales
de recherche, plusieurs variétés ont été mises au
point telles que : NH1, Pirsabak, Prosarica, NCP 80, DMR-ESR, CIMMYT-GHANA- Oba
Tampa, IITA-BENIN EVDT97 STR, etc. (INRAB 2006). Ces variétés ont
été cultivées dans la plupart de nos zones
agro-écologiques.
La présente étude s'intéresse à la
production du maïs dans la dépression de la Lama notamment sur les
exploitations agricoles du secteur forestier de Koto.
En effet, les agriculteurs Holli recasés dans les
centres agro-sylvicoles d'Agadjaligbo et de Zalimey dans la Lama observent
depuis quelques années, une baisse significative du rendement de cette
culture (rapport de pré-enquête 2008)
Etant donné que les vertisols occupent 2000
km2 des terres cultivables de notre pays (INRAB, 1995), une telle
étude peut permettre de mieux maîtriser les facteurs limitant les
rendements et proposer des solutions adéquates pour soulager les peines
des agriculteurs, notamment Holli qui ont une préférence pour ces
types de sols.

Dès lors, nous présenterons succinctement la
problématique de l'étude, les objectifs à atteindre, la
méthodologie de travail pour aboutir en suite aux résultats et
solutions possibles et en retenir la plus adéquate. Celle là
même qui sera en fin proposée dans le plan d'action.

2. Contexte de l'étude
2.1. Problématique et justification de
l'étude
Après l'indépendance, certains agriculteurs
Holli d'Issaba et de Massè (commune de Pobè) à la
recherche de nouvelles terres, ont migré par vagues successives vers la
forêt de la Lama pour y mettre en culture ses terres. Avec un
système de culture itinérant sur brûlis, ils ont en moins
de trente années de culture (1960 à 1985) défriché
plus de 83% de cette forêt. (OUTTARA et al ; 1992)
Devant le danger que représente la disparition de ce
massif forestier de 18000 ha pour l'équilibre de l'environnement, les
autorités béninoises avec l'appui de la coopération
allemande, vont mettre en place un programme de restauration
dénommé « programme forestier de la Lama ».
Ledit programme avait pour objectifs de :
- Réinstaller les agriculteurs ayant occupé la
forêt naturelle dans des centres agro sylvicoles aménagés
et bien délimités au sein de la forêt
- Protéger le reste du massif forestier
- Reboiser la forêt avec des essences exotiques et
locales pour fournir du bois à la scierie de l'Office National du Bois
(ONAB) à Saclo à Bohicon (OUTTARA et al, 1992)
Ainsi dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs du
programme en février 1986, 200 familles Holli ont été
réinstallées dans deux (02) centres (Agadjaligbo et Zalimey) sur
des vertisols (sols noirs et très argileux). La taille des exploitations
était comprise entre 0,5 et 3,5 ha selon la taille du ménage. A
l'origine, les terres étaient très fertiles avec une forte teneur
en argile montmorillonite (50- 70%) ; un fort taux de matière organique
en surface ; un taux d'azote abondant (0.216% en surface et 0.12 en profondeur)
; un rapport C/N de 14-12 et une CEC (capacité d'échange
cationique) relativement élevée (50meq/100g de sol) (VIENNOT M.,
1966).
Dès leur recasement, il a été mis en
place par l'ONAB et ses partenaires (Coopération Allemande, DRA , CARDER
ZOU) , une structure dénommée « département
agro-sociologie » qui appuyait les producteurs dans le choix et dans
l'amélioration des itinéraires techniques grâce

à des champs de démonstration,
d'expérimentation et des travaux de recherche conduits surtout par le
SRCV NIAOULI (Station de recherche sur les cultures vivrières). Cette
structure s'occupait également de l'animation communautaire, de l'appui
-conseil et de la recherchedéveloppement.
La culture du maïs en début de la grande saison
des pluies et celle du niébé au cours de la petite saison
pluvieuse avec l'association des cultures légumières selon la
disponibilité de la main-d'oeuvre étaient le système de
culture le plus répandu. A l'époque, le service de vulgarisation
agricole conseillait des pratiques agronomiques telles que l'assolement annuel
et la rotation des cultures aux producteurs. Ils n'utilisaient ni engrais ni
herbicides. Le rendement du maïs grain était de 2,5 à 3
tonnes/ ha et ils subvenaient sans grande difficulté à leurs
besoins vitaux.
Mais à la fin du programme forestier en 1992, la
coopération allemande et les chercheurs de la direction de la recherche
agronomique (DRA) se sont retirés. Les visites d'échanges
organisées par les agents du service de vulgarisation à l'endroit
de ces agriculteurs étaient interrompues. Par manque de moyens, l'ONAB a
également réduit ses interventions à des séances
d'information, de sensibilisation et de mobilisation de la main-d'oeuvre pour
des activités de pointe (coupe de bois, entretien de la forêt
etc.)
Condamnés à une agriculture sédentaire,
soumis aux aléas de la nature et à une forte pression
démographique, les agriculteurs des villages d'Agadjaligbo et de Zalimey
constatent depuis quelques années, une régression de la
productivité de leur principale culture qu'est le maïs.
En effet, au cours de la grande saison pluvieuse de 2007, le
rendement moyen de cette culture de grande importance dans ces villages
était en dessous 450 kg/ha soit environ 12 à 13 bassines de 35 kg
(unité de mesure locale)
Intéressé par les causes qui expliqueraient
cette évolution en baisse des rendements du maïs dans le secteur
forestier de Koto, la présente étude se propose d'aborder, de
façon participative, la problématique du faible rendement du
maïs dans cette partie de la dépression de la Lama.

2.2. Objectifs et hypothèses de recherche
2.2.1 Objectif global
De façon globale, il s'agit d'analyser les
déterminants de la baisse des rendements du maïs
2.2.2. Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, il s'agit de :
- Analyser les itinéraires de production du maïs des
agriculteurs Holli du secteur;
- Evaluer les activités du service de vulgarisation et des
institutions intervenant dans la zone ;
- Apprécier les différentes méthodes
d'accompagnement des agriculteurs ; - Comprendre les objectifs de production
des agriculteurs ;
- Etudier l'influence de la variation pluviométrique sur
la productivité du maïs.
2.2.3. Hypothèses
H1 : Les systèmes culturaux actuels
pratiqués par les producteurs appauvrissent les sols.
H2 : Les producteurs sont peu conseillés
sur les variétés performantes de maïs et sur leurs
exigences.
H3 : Le mode d'accompagnement des agriculteurs
par les services de vulgarisation de la zone ne permet pas une recherche
participative de solution aux problèmes des producteurs.
H4 : La mauvaise répartition des pluies
pendant la campagne agricole au cours de ces dernières années
dans ce village influence la période du semis du maïs ses
rendements
3. Généralités
3.1. Généralités sur le milieu
d'étude
Le village « Agadjaligbo » est au sein du secteur
forestier de Koto la partie qui occupe le Nord- Ouest du domaine classé
de la Lama

Il est situé à une centaine de kilomètres
de la côte et est compris entre les latitudes 6o56' et
7o 2' Nord et les longitudes 2o3' et
2o10o Est. Il est situé dans la commune de
Zogbodomey au Nord - Ouest du département du Zou.



Ce secteur forestier s'étend sur les arrondissements de
Zogbodomey, Tanwè- Hessou et Akisa (Plan d'aménagement
participatif des plantations forestières de Koto ; 2004-2023 ; 2009)
3.1.1. Topographie et hydrographies
La dépression de la Lama dont fait partie le secteur
forestier de Koto est un vaste sillon orienté Est-Ouest (VIENNOT, 1966).
Elle sépare le plateau d'Abomey au nord et celui d'Allada au sud. Son
raccordement au plateau d'Allada se fait par une pente notable (5%) tandis
qu'une douce la prolonge au nord. Le secteur forestier est marqué par un
relief très accidenté. L'altitude moyenne au sol est de 60m. Les
points de plus basses altitudes (moins de 30 m) correspondent aux talwegs des
marigots (plan d'aménagement des plantations forestière de koto ;
2004-2023 ; 2009)
3.1.2. Climat
Le secteur forestier de Koto, a un climat du type
tropical-humide (climat caractérisé par quatre saisons, une
amplitude thermique peu marquée et des précipitations
abondantes). Les pluies s'étendent de Mars à Octobre avec une
interruption plus ou moins accusée (petite saison sèche) au mois
d'Août séparant ainsi la grande saison pluvieuse de la petite. La
moyenne annuelle pluviométrique enregistrée en 2004 dans le
secteur était de 1040 mm répartis sur 59 jours de pluies. La
température moyenne est de 28oC. Les périodes chaudes
se situent en fin de saison sèche entre février et mars avec une
température maximale de 35oC. Le mois d'Août est le
plus frais avec une température minimale de 24oC.
L'humidité relative de l'air, quant à elle varie entre 40% et
98%.( plan d'aménagement des plantations forestière de koto ;
2004-2023)
Mais il est à noter depuis quelques années, un
bouleversement de la saison des pluies avec la diminution des jours de pluies
ou leurs absences en Mars.

3.1.3. Sols
Les terres du village Agadjaligbo sont toutes des vertisols. On
en distingue :
· les vertisols argilo-calcaires et
· les vertisols argileux (plan d'aménagement des
plantations forestière de koto ; 2004- 2023)
De façon générale, ce sont des sols de
couleur noire sombre en surface, ils sont à dominance argileuse. Leur
structure à l'état sec, fait apparaître des fentes en
saison sèche dépassant parfois 1 m de profondeur. En saison
pluvieuse, le ressuyage de l'eau est faible et le sol prend l'aspect d'une boue
pâteuse. Le rapport «matière organique/argile» est
faible. Le pH est voisin de la neutralité (entre 6-7) en surface. (Plan
d'aménagement des plantations forestière de koto ; 2004- 2023)
3.1.4. Caractéristiques humaines
Selon le recensement général de la population et
de l'habitat de 2002, la population riveraine
de la plantation de Koto avaient une population de 23840 hts
dont 52% sont de sexe féminin contre 48% de sexe masculin. Cette
population est constituée majoritairement de deux groupes ethniques: les
Fon et les Holli.
Les Fon se retrouvent dans les arrondissements de Zogbodomey,
Tawè- Hessou, et Akisa au nord du secteur forestier tandis que les Holli
estimés à 1283 (657 femmes et 626 hommes) sont recasés au
sein du secteur à Agadjaligbo
3.1.5. Economie et activités des agriculteurs du
secteur
L'activité principale des Holli recasés à
Agadjaligbo est l'agriculture caractérisée par la
culture sur brûlis à laquelle s'ajoutent
l'exploitation forestière, l'élevage des ovins, caprins, de la
volaille et le petit commerce.
3.1.6. Infrastructures socio- communautaires
Le village dispose d'une école primaire de trois classes
en matériaux précaires, d'un
module de trois classes en construction, d'un marché
primaire qui s'anime tous les cinq jours et qui facilite l'écoulement
des excédents de récolte vers les autres arrondissements ou le
centre ville de la commune. Il dispose également d'une voie
d'accès au village mais dont la praticabilité est un peu
difficile en saison des pluies.
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Photo 1 : Marché du village d'Agadjaligbo
3.2. Définition et propriétés des
vertisols
On appelle vertisols, les sols riches en argile du type 2/1
c'est-à-dire contenant une couche d'oxyde d'aluminium enserrée
par deux couches de tétraèdres de silice ; LEGROS J. (2007). Il
s'agit de smectite qui comprend en particulier le type « montmorillonite
» (argile gonflante). Ces types de sols gonflent ou dégonflent
généralement en fonction de leur teneur en eau et sont souvent
affectés de fentes de retrait à la dessiccation. Ce sont
également des sols qui ont souvent une couleur noire ou brune
foncée due à la matière organique que piègent les
feuillets de leur argile en se gonflant et se rétractant. Van Wambeke,
(1995)

Photo 2 : craquelure (fente) du sol en saison sèche.
3.3. Zone agro écologique des vertisols du
Bénin
Selon une étude réalisée par le
Ministère du développement Rural et le CENAP sur le Zonage
agro-écologique du Bénin, l'ensemble des régions de terres
à vertisols est considéré comme « la zone soudano-
guinéenne sur vertisol ». Elle couvre environ 2000 km2.
Cette zone est assez homogène et coupe d'Ouest en Est la zone
géologique des terres de barre. Cette zone prend les noms de
dépression de Tchi dans le Couffo, Lama dans l'Atlantique, et Issaba
dans le Plateau. Elle couvre les communes d'Adja- Ouèrè,
pobè, Toffo, Zogbodomey et Lalo INRAB, (1995).
3.4. Les travaux de recherche précédents
sur les vertisols
Entre 1960 et 1988, beaucoup d'études ont
été menées sur les vertisols. Nous pouvons
citer :
- Les études de reconnaissance pédologique au
1/1000 de l'IBSRAM/Bénin sur la
dépression de la Lama et ses bordures (Toffo
sèhouè Agrimè) et sur celle d'Issaba.
- Les études du Laboratoire des Sciences du sol des
eaux et de l'environnement (LSSEE) qui ont permis le classement des vertisols
de la Lama en différents types à savoir : des vertisols à
recouvrements, des vertisols hydro morphes, des vertisols argileux, et des
vertisols calcaires.
- Enfin la station de recherche de Niaouli a conduit au cours des
années 1980 plusieurs actions sur les vertisols de
Sèhouè.
On peut citer : les essais variétaux sur maïs, la
production de semences de pré base de quelques variétés
performantes à savoir NH1, Prozarica, DMR, SR (Rapport SRCV,
1980-1981).
Les rendements obtenus étaient très
intéressants (2 à 4 tonnes) suivant les
variétés.
D'autres essais agronomiques ont été conduits en
1984 et 1985 et avaient pour objectifs de comparer plusieurs types de
matériels agricoles et les modes de travail du sol sur les rendements du
maïs : il s'agissait de la charrue à soc, de la charrue à
disque, du Rotarvator, de la dent chisel, du cultivateur avec la daba comme
témoin. A l'issue des travaux, la charrue à soc et le rotarvator
se sont révélé les plus performants. Une autre
étude s'est intéressée à l'influence du moment du
semis c'est-à-dire ; semis à sec avant la pluie et semis
après l'installation des pluies. Le semis à sec était
meilleur parce qu'il avait permis d'éviter l'adhérence du sol aux
instruments de travail, le patinage et aussi d'obtenir une maturation
précoce du maïs. (Djegui et al; (1985).

Mais malgré ces efforts de recherche, il est à
déploré l'inexistence de recherche participative sur les facteurs
pouvant concourir à la baisse des rendements des cultures sur des
vertisols.
3.5. Origine du maïs
Le maïs n'est pas seulement une céréale
importante dans le monde actuel mais il a été l'une des cultures
vivrières de base en Amérique avant l'arrivée de
Christophe Colomb à la fin du XVe siècle, aussi bien chez les
indiens du Mexique et du Guatemala, que chez les Incas du Pérou, de
Bolivie et d'équateurs (Guy Rouanet, 1990)
La représentation d'épis de maïs est
fréquente dans la statuaire précolombienne, ce qui permet de
penser qu'en plus de son rôle alimentaire, cette culture était un
des traits de la vie sociale et religieuse
Le maïs cultivé par les indiens ressemblait
beaucoup au maïs actuel ainsi qu'en témoignent de nombreux
échantillons de grains et d'épis trouvés notamment au
Mexique, qui datent pour certains, de plus de 5000 ans avant Jésus-
Christ. Ces maïs cultivés diffèrent par contre
considérablement des plantes « sauvages » dans lesquelles les
chercheurs voient les ancêtres de cette céréale (Guy
Rouanet, 1990)
De nombreuses théories ont été émises
à propos de `l'évolution' qui a conduit au maïs tel que nous
le connaissons :
- Celle qui repose sur le « téosinte » dont le
maïs actuel serait issu. Cette hypothèse est
considérée comme la plus probable.
- Celle qui imagine que le maïs, le téosinte et
diverses Andropogonées proviennent d'un ancêtre commun aujourd'hui
disparu
- D'autres enfin, qui verraient une origine géographique
plus étendue à l'ancêtre du maïs : celui-ci pourrait
provenir de formes primitives de sorgho.

3.6. Evolution de la production du maïs au
Bénin
Le maïs (Zea mays L.) constitue la principale
céréale cultivée au Bénin. Habituellement
cultivé au sud et au centre (Ouémé, Mono, Atlantique et
Zou), il tend à se développer de plus en plus dans les
régions septentrionales (surtout dans le Borgou), où autrefois
seule la variété jaune était cultivée pour les
périodes de soudure (Akker, van den E. 1997). Au cours de ces dix
dernières années, la production a connu une certaine
fluctuation.
Tableau 1 : Evolution de la production du maïs au
Bénin de 2001 à 2009
Année
|
Superficie (ha)
|
Production (t)
|
Rendement moyen (kg)
|
2001/2002
|
623 412
|
1 100
|
685 902
|
2002/2003
|
684 882
|
1 164
|
797 496
|
2003/ 2004
|
662 533
|
1 190
|
788 320
|
2004/2005
|
714 154
|
1 179
|
842 017
|
2005/2006
|
755 397
|
1 145
|
864 698
|
2006/2007
|
704 610
|
1 355
|
864 772
|
2007/2008
|
698 120
|
1 334
|
931 600
|
2008/2009
|
867 154
|
1 128
|
978 063
|
2009/2010
|
862 281
|
1 398
|
1 205 200
|
Source : MAEP; 2010 (statistiques
agricoles du Bénin de 2001 à 2009)
En 2005, la culture du maïs occupait environ 74% des
superficies totales cultivées en céréales et 75% de la
production céréalière (MAEP ; 2010). Sa production est
devenue depuis quelques années une culture de rente avec des
transactions bien établies entre producteurs et entreprises de
transformation d'une part et entre le Bénin et les pays voisins d'autre
part. La culture du maïs au Bénin se singularise par la très
large extension de son aire de culture due à la grande facilité
d'adaptation de la plante et de sa grande consommation. Etant l'une des
principales céréales cultivées au Bénin, le
maïs représente une composante importante du régime
alimentaire des populations surtout celles du Sud Bénin qui y consacrent
une large part de leurs superficies.
Il est consommé au Bénin sous diverses formes:
épis grillés ou bouillis (maïs vert); grains
torréfiés sous forme de semoules; farine pour la
préparation de l'akassa, pâtes, galettes, etc.,

grains humidifiés pour la production de mawé ou
ogui (farine fermentée traditionnelle) servant de farine de base pour la
préparation de diverses bouillies d'akassa, d'akpan, etc.
3.7. Les systèmes de production et les flux
financiers du maïs au Bénin
Au Bénin, le maïs est souvent cultivé en
association avec le manioc, soit le sorgho, soit l'arachide, soit le
niébé, à des densités très variables. Dans
certaines régions, on le cultive dans un système d'alternance
avec l'igname ou avec le riz. On le cultive dans toutes les régions du
pays (de la zone subhumide au sud à la zone semi-aride dans le nord). Sa
place dans la rotation diffère d'une région à une autre en
fonction de la manière dont il est consommé et des avantages
comparés par rapport aux autres produits (Akker, van den E. 1997).
Suivant la géographie du Bénin, la distribution des pluies et les
saisons varient d'une région à une autre. Ainsi, la distribution
bimodale des pluies dans le Sud et la partie sud du Centre permet aux paysans
d'avoir deux saisons de culture, tandis que la partie nord du Centre et le Nord
du pays sont caractérisés par une pluviométrie monomodale
avec une saison de culture. Dans cette présentation du climat, la
production et les différents usages (consommation, transformation) du
maïs varient dans les différentes zones agro-écologiques du
pays au cours de l'année.
Mais, il est à noter que de façon
générale, la plupart des communes de la zone côtière
ont un déficit absolu en maïs toute l'année. Cette zone est
caractérisée par une forte densité de population, un fort
taux d'utilisation des terres, l'accès limité aux terres arables
non encore cultivées et des rendements bas. Cela dépend de
l'importance du maïs du moment où la production des autres produits
(manioc, haricots, arachides, etc.) est aussi limitée

4. Méthodologie de recherche
La présente étude s'inscrit dans une recherche
participative de solutions aux préoccupations des agriculteurs de la
Lama. Elle a été menée en combinant certains outils de la
Méthode Accélérée de Recherche Participative
(MARP).
4.1. Choix du village d'étude
La revue documentaire et les entretiens avec certaines
personnes ressources1 nous ont révélé que dans
le cadre de la mise en ouvre des différents volets du programme
forestier de 1987, deux centres agro-sylvicoles situés dans la
dépression de la Lama ont été choisis pour servir de lieux
de recasement aux agriculteurs ayant occupé la forêt
classée. En raison de la courte durée de l'étude et de
l'acuité de la baisse des rendements du maïs dans le « secteur
forestier de Koto », nous avons retenu le village Agadjaligbo pour la
phase du diagnostic participatif et de collecte des données primaires
4.2. Echantillonnage des paysans
Après avoir retenu notre village, le choix des
unités d'enquête a été fait avec la participation du
chef village, des leaders et de notre interprète. Il a tenu compte de
l'objectif de l'étude et de la structure du village. Ainsi, pour la
phase de l'enquête, trente (30) familles sur les cent (100)
recasées par le programme forestier dans ce village ont
été sélectionnées. Grâce aux informations
recueillies au cours de la pré-enquête sur les modalités
d'attribution des exploitations agricoles aux différentes familles
pendant le recasement (des multiples de 0,5 ha en fonction de la taille du
ménage), nous avons sérié ces derniers en trois
catégories selon la taille de leurs exploitations qui se résume
dans le tableau ci- dessous.
1 ASSANI Ayouba/ONAB, HONFOZO Daniel/PAGEFCOM et Jean
Dah-Dovonon/INRAB

Tableau 2: Choix des unités
d'enquête
|
Petites exploitations (de 0,5 à 1ha)
soit 20%
|
Moyennes exploitations (de 1,5 à 2 ha)
soit 50%
|
Grandes exploitations (de 2,5 à 3,5 ha)
soit 30%
|
Ensemble échantillon soit 100%
|
Nombre retenu
|
06
|
15
|
09
|
30
|
Nous avons également retenu les critères suivants
pour la sélection des agriculteurs dans chaque catégorie
d'exploitation:
- La taille de l'exploitation
- La taille du ménage (nombre de personnes en charge du
producteur au moment de l'enquête) ;
- La situation sociale du producteur (son niveau d'instruction,
celui de ses enfants et le moyen de déplacement dont il dispose) ;
- Ses rendements de maïs par unité de surface en 2007
et 2008;
- Son occupation actuelle (producteur à plein temps ou
menant d'autres activités) et - Sa disponibilité.
4.3. Approches et méthodes de collecte des
données
Des analyses, des synthèses bibliographiques, des
réunions de groupes, des entretiens semi - structurés et des
observations sur le milieu physique sont les techniques qui ont servi à
la collecte des données. Une des phases déterminantes de cette
l'étude a été, celle de l'enquête ou de collecte de
données. Elle a démarré par une réunion avec les
membres des différents groupes cible du village. Au cours de celle-ci,
nous avons procédé à un état des lieux des
exploitations agricoles du village et identifié ensuite de façon
participative les différentes contraintes à la production
agricoles dans le secteur depuis environ une décennie. Après
cette étape, nous avons demandé aux différents groupes
cibles (jeunes, femmes, vieux) présents à la réunion
d'hiérarchiser en leur sein, les différentes contraintes. La mise
en commun des résultats de leurs travaux de groupes nous a alors permis
de retenir ensemble les contraintes majeures et leur

priorisation. Ensuite la perception de chaque contrainte par
les producteurs et les solutions endogènes préconisées ont
été abordées. Enfin, nous avons poursuivi la collecte des
données par des entretiens individuels et de groupes
4.4. Données et ou informations
collectées
Dans le cadre de l'étude, des données
générales sur le village et spécifiques à certaines
exploitations ont été collectées.
Les données sur le village ont porté sur : les
variétés de maïs les plus cultivées, les raisons de
leur choix par les producteurs, les rendements moyens obtenus au cours de ces
trois dernières années, et le niveau de consommation de la
production totale du maïs etc.
Les données spécifiques aux exploitations quant
à elles ont porté notamment sur : le système de production
du producteur, sa situation sociale, son objectif de production et sur sa
perception des différentes contraintes à la production du
maïs dans la zone. Enfin, nous avons procédé à des
poses de carrés de densité dans certaines exploitations pour
estimer des rendements de maïs pour la campagne agricole en cours.
4.5 Outils d'analyse des données
Plusieurs outils ont permis l'analyse des données
recueillies. Il s'agit entre autres:
~ de la matrice de
comparaison par paire,
~ des diagrammes,
~ des figures,
~ des tableaux et
~ des commentaires de
données

Photo 3: Séance de discussion sur la problématique
de la faible productivité des cultures dans le
village
Les histoires de vie individuelle et de la communauté sont
assez révélatrices de ce qui se passe dans le secteur forestier
en général et du village d'Agadjaligbo en particulier.
Nous relatons ci-après celle racontée par l'une des
personnes âgées du village (le vieux ETCHOKEYE Ogoudedji) et qui
est assez synthétique de la situation qui y prévaut.
Quand on nous avait amené de la forêt pour ici,
tout allait bien. On ne se plaignait pas des rendements de maïs que nous
obtenons. On cultivait le maïs, le manioc, le niébé, la
patate douce, la tomate, le Cajanus, l'igname sauvage et le piment. Même
quant les pluies étaient abondantes, on semait sans se soucier
d'OMIKOKO2. Dès février et début mars, on
brûlait et préparait les terres. A l'arrivée des
premières pluies de mars, on semait le maïs, et un mois et demi
après, le manioc, le gombo, la tomate et le « Cajanus ». En
septembre, on reprenait sur les mêmes parcelles le maïs de petite
saison et en novembre le niébé. On vendait beaucoup de maïs
frais mais on en disposait également assez en grenier pour la
conservation et pour la pâte. Quand on commence le travail des champs
vers mi ou fin février, on ne s'arrête qu'en
2 Engorgement des champs dans la langue Holli
décembre. Mais les choses deviennent difficiles en
novembre quand il faut travailler en forêt à l'ONAB et
préparer le terrain pour le Niébé. En décembre on
devenait un peu libre dans les champs mais on était sollicité
à l'ONAB pour « le pare feu » ou la « garde feu » de
la forêt Depuis 10 ans environ tout a changé. Quatre raisons
: fatigue des terres, l'engorgement, les mauvaises herbes et
l'absence de soutien
En effet, après plusieurs années d'exploitation,
les terres sont devenues toutes pauvres, plates, et s'engorgent automatiquement
d'eau, noyant les grains du maïs semés. De même
OYA3 et WOTAGBELOULE4 sont tellement présents dans
les champs qu'on passe plus de temps à les tuer que toutes autres
activités. Les terres qu'on nous avait données sont
insuffisantes, et on n'a pas non plus facilement accès à l'eau
potable si bien qu'aujourd'hui à Agadjaligbo la vie devient un calvaire.
Pour avoir de l'argent et acheter à manger, beaucoup de ménages
vendent poulets, boucs etc. Certains vont chercher des terres ailleurs et
d'autres migrent vers le Nigéria. La main d'oeuvre devient rare et
chère. Nous les vieux, n'en trouvons plus pour le sarclage.
Notre second malheur est l'interdiction de la chasse. Depuis que
certains de nos enfants sont allés en prison, personne n'aime plus aller
en forêt sans l'autorisation des agents de l'ONAB.
On dirait qu'après notre recasement ici, ils nous ont
oubliés. Dites leur et au Chef de l'Etat que nous souffrons et qu'il y
aura à Agadjaligbo EBI5 si on ne nous vient pas en aide.
3 Imperata cylindrica
4 Adventice de la famille des graminees 3
La faim en langue Holli

5. Résultats et commentaires
5.1. Le système de culture d'Agadjaligbo
Le système de culture d'Agadjaligbo est
caractérisé par des rendements médiocres par unité
de surface (moins de 500 kg de maïs grain à l'hectare). La taille
des exploitations varie de 0,5 à 3,5 ha. La production est
assurée généralement par les vieux, les femmes et les
enfants. L'utilisation d'engrais minéraux ou organiques est quasi
absente. La houe, la machette et la daba constituent les outils principaux dans
les travaux de préparation du sol et de culture. Leur système de
culture est de type pluvial et est dominé en majorité par des
exploitations agricoles à base de vertisols.
Ce mode de production (culture pluviale) génère
plus de 98% de la production totale du village et se rencontre sur presque
toutes les exploitations agricoles du secteur
Le système de production des producteurs Holli de la
Lama est encore du type vivrier traditionnel. Les principales
spéculations qu'on y rencontre sont : le maïs, le manioc, la patate
douce, le niébé, le gombo, le pois d'angole, le soja, la tomate,
les légumes feuilles et le bananier. L'élevage est très
peu développé et se limite à celui des ovins, caprins,
volailles et des porcins locaux le plus souvent en divagation. Les associations
de cultures avec le maïs qu'on peut observer sont :
Pendant la grande saison pluvieuse : Maïs - manioc,
Maïs - manioc- arachide, Maïs- cajanus
Et au cours de la petite saison pluvieuse : Maïs -
légumes
Maïs - cajanus, Maïs - manioc
Toutes ces associations de cultures peuvent exister en même
temps sur la même parcelle.
Toutefois, des parcelles de maïs pur sont
observées au niveau de certaines exploitations. Cette pratique est
surtout courante au cours de la grande saison des pluies. L'itinéraire
de culture du maïs dans le village se présente comme suit :
a. Précédents culturaux du
maïs
La pratique la plus courante est la succession maïs /
maïs sur plusieurs années en grande et petite saisons. Toutefois,
on note au niveau de quelques exploitations d'autres précédents
culturaux comme le niébé et le soja
b. Préparation du sol
Elle consiste simplement au fauchage et brûlis des
mauvaises herbes et résidus de
récolte.
c. Période de semis
Le semis du maïs de la grande saison s'étale de
Mars en Avril. Mais la période idéale selon les agriculteurs pour
le semis précoce se situe entre la première et la deuxième
décade de Mars. La période de semis de la petite saison quant
à elle s'effectue en début Septembre
d. Quantité de semence et densité
Besoin en semence par ha : 20kg
Mode de semis : semis en poquet
Quantité graine / poquet : 2 à 5 graines/ poquet
Profondeur : la profondeur est en générale de 2 à 4 cm
Densité de plantes à ha : le mode de semis des
agriculteurs de ce village est le semis en poquet sans labour. Ce qui fait
qu'on observe différentes densités à savoir : une forte
qui avoisine 62500 plantes/ ha ; une autre proche de 50000 plantes/ ha et une
moyenne d'environ 56250 plantes/ha
e. Fumure
Dans la zone, aucun exploitant agricole n'utilise la fumure
minérale. Même les fientes de volaille ou les déjections
solides d'animaux ne sont utilisées
f. Entretien des champs
Le nombre de sarclages varie selon les espèces et la
densité de mauvaises herbes sur chaque exploitation. Mais
l'impérata est la mauvaise herbe la plus présente, la plus
redoutable et qui oblige presque tous les producteurs à faire au moins
trois sarclages

g. Protection phytosanitaire
Dans la zone, aucun des moyens de lutte suivant :
sélection variétale, application d'insecticide ; lutte biologique
n'est utilisé contre les ennemis du maïs ou des autres cultures au
cours des trois dernières campagnes agricoles
i. Récolte
Suivant les objectifs de production, le maïs est
récolté et vendu frais. Le stock destiné à la
consommation en famille est récolté après maturité
et dessèchement total des feuilles et des soies. Cette opération
est généralement manuelle et reste une activité
exécutée par les femmes et les enfants. Le maïs est
récolté en spathe et mis dans les greniers.
Quant aux variétés du maïs, trois sont
généralement cultivées par les agriculteurs
Hollid'Agadjaligbo (tableau 3). Il s'agit : des
variétés « chamkpot et Awiya »
considérées comme des maïs à cycle court de 75 jours
et la variété « èguo » à cycle long de
quatre mois
Tableau 3: tableau synoptique des variétés de
maïs cultivées dans le village
Variété de maïs
|
origine
|
Période d'introduc tion dans le
village
|
Forces
|
Faiblesses
|
Importance en terme de superficie
emblavée au cours des trois dernières
années
|
Chankpot
|
Ramenée
|
1994 -
|
Cycle court : 2,5
|
Farine mal
|
Très peu cultivée au
|
|
de Parakou par un
agent de l'ONAB
|
1995
|
à 3 mois
|
appréciée et une
Conservation médiocre ;
|
cours de ces dernières années (20 ha environ)
|
Awiya
|
Obtenue
|
Depuis près
|
Cycle très court
|
Conservation
|
Très cultivée
|
|
sur le
|
d'une
|
(2 à 2,5 mois) ;
|
possible
|
Occupe environs 70%
|
|
marché local
|
décennie
|
bonne farine pour la pâte ;
peu exigent en fumure minérale
|
jusqu'à six
mois en
grenier. Audelà de cette période risque de
|
des emblavures. (350 ha
|

|
|
|
|
détérioration élevée
|
|
AGbado
|
Ramené par
|
Depuis
|
Farine apte aux
|
A un cycle très
|
Assez cultivée
|
èguo
|
leurs
|
1987
|
usages
|
long (3,5 à 4
|
26% environs des terres
|
|
parents d'Issaba et de Pobè
|
|
culinaires
locaux. (pâte, akassa).
|
mois)
|
de culture
|
|
|
|
Se conserve plus facilement en grenier
jusqu'au-delà d'une année
|
|
|
Il ressort du tableau ci- dessus que les
variétés « Awiya » et la variété «
èguo » sont les plus cultivées actuellement dans le secteur.
La variété Awiya à cause de sa précocité est
vendue comme maïs frais ce qui justifie l'importance de son emblavure sur
chaque exploitation. La variété dite « agbado èguo
» à cycle long à cause de ses aptitudes culinaires est
largement utilisée pour la consommation locale.
Une grande partie de la production est vendue ou
consommée frais et le reste séché en spathe et
conservé en grenier. Contrairement aux cultures de rente comme le coton,
la production du maïs dans ce village ne bénéficie d'aucun
soutien du gouvernement, de l'ONAB et des agents communaux de vulgarisation
(agents du CeCPA Zogbodomey).

5.2. Analyse des résultats
5.2.1. Importance de la production du maïs dans la
Lama
Le maïs est la principale culture de la zone en termes de
superficie emblavée. Il est cultivé au cours des deux saisons de
l'année et occupe à chaque fois environ 75% des superficies
céréalières du village. Il constitue l'aliment de base de
la population de la zone ainsi que la principale source de revenu des
agriculteurs Holli. La demande de ses épis frais par les
commerçantes de la commune (Agrimey, Massi, Zogbodomey etc.) et de
Cotonou demeure encore à ce jour supérieur à la production
du village estimée à environ 87 tonnes
5.2.2. Evolution de la productivité du maïs
dans le village d'Agadjaligbo
Depuis plus d'une décennie, le rendement du maïs
sur les exploitations agricoles du secteur forestier de Koto n'a cessé
de régresser. Ainsi, de 2,5 tonnes/ha entre 1987-1992, il est
passé à moins d'une tonne (environ 800-850 kg/ha) vers 1999- 2000
et inférieur à 500kg/ha au cours de la campagne agricole de 2007.
Le rendement de la grande saison pluvieus de 2009 selon les données
recueillies sur le terrain est également largement inférieur
à celui de 2008 et même presque nul selon certains paysans.
Tableau 4 : Evolution des rendements de maïs sur les
exploitations de l'échantillon d'enquête
Identité du producteur
|
Emblavures et rendements de 2007
|
Emblavures et rendements de 2008
|
Emblavures et rendements de 2009
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Abissi David
|
2
|
408
|
2
|
375
|
2
|
550
|
Adegolou Ladedji
|
1
|
700
|
1
|
373
|
1
|
200
|
Adjibodin Kossoka
|
3,5
|
366
|
3,5
|
446
|
2
|
485
|
Adjibonan Seraphin
|
2
|
408
|
2
|
415
|
2
|
306
|
Adoro Ladouni
|
2
|
372
|
2
|
508
|
2
|
207
|
Ayeromi Joël
|
2
|
468
|
2
|
508
|
2
|
371
|
Dochanou
|
2,5
|
360
|
2,5
|
264
|
2
|
258
|
Mamigbaye
|
|
|
|
|
|
|
Dossansourou
|
2,5
|
350
|
2,5
|
320
|
2,5
|
239
|

Identité du producteur
|
Emblavures et rendements de 2007
|
Emblavures et rendements de 2008
|
Emblavures et rendements de 2009
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Emblavure (ha)
|
Rendement (kg/ha)
|
Zacharie
|
|
|
|
|
|
|
Dossoumou Laissi
|
2
|
418
|
2
|
595
|
2
|
336
|
Dossoumou Pascal
|
1,5
|
560
|
1,5
|
347
|
1,5
|
258
|
Dotchan Jacob
|
2
|
438
|
2
|
290
|
2
|
250
|
Dotchan Joseph
|
3
|
400
|
3
|
340
|
3 ,5
|
206
|
Egue Youssoufou
|
3,2
|
305
|
3,2
|
454
|
3
|
283
|
Etchokeye
|
3
|
319
|
3
|
443
|
3
|
281
|
Ogoudedji
|
|
|
|
|
|
|
Fadjouman
|
2
|
405
|
2
|
350
|
2
|
318
|
Gboche Sikirou
|
2
|
417
|
2
|
525
|
2
|
318
|
Idji Dochan
|
2,5
|
360
|
2
|
350
|
2
|
300
|
Igninou Ives
|
1
|
457
|
1
|
400
|
1
|
355
|
Iloutchoro Eïcha
|
1,5
|
533
|
1,5
|
568
|
1,5
|
260
|
Koukpolou
|
1,5
|
463
|
1,5
|
353
|
1,5
|
283
|
Binjarmin
|
|
|
|
|
|
|
Koutchade Emanuel
|
1
|
525
|
1
|
420
|
1
|
312
|
Mondjo Lamele
|
1,5
|
370
|
1,5
|
507
|
1,5
|
267
|
Odode Sakirou
|
1
|
550
|
1
|
490
|
1
|
400
|
Odougbe Jean
|
1,5
|
473
|
1,5
|
370
|
1,5
|
280
|
Ogoudele Admi
|
1
|
400
|
1
|
560
|
1
|
280
|
Ogounerou Igue
|
1,5
|
500
|
1,5
|
400
|
1 ,5
|
413
|
Ogounerou Kalis
|
2
|
475
|
2
|
372
|
2
|
261
|
Ogounerou
|
2,5
|
400
|
2,25
|
436
|
2,5
|
272
|
Theodore
|
|
|
|
|
|
|
Tchangou Amoussa
|
3
|
341
|
3
|
560
|
3
|
236
|
Togou Abiloa
|
1
|
508
|
1
|
400
|
1
|
310
|
Moyenne
|
2,0
|
435
|
1,9
|
425
|
1,9
|
303
|

Tableau 5 : tableau synoptique de l'évolution des
rendements sur les différentes catégories d'exploitations du
village
Catégories
|
Petites exploitations (de 0,5 à 1
ha)
|
Moyennes exploitations (de 1,5 à 2
ha)
|
Grandes exploitations (de 2,5 à 3,5
ha)
|
Ensemble échantillon
|
Rendement
moyen en kg/ha en 2007
|
523
|
422
|
356
|
435
|
Rendement
moyen en kg/ha en 2008
|
441
|
432
|
401
|
425
|
Rendement
moyen en kg/ha en 2009
|
310
|
312
|
284
|
303
|
Il résulte inévitablement de la
régression du rendement du maïs, celle de sa production en terme
absolu, mais également en termes de consommation par tête
d'habitant dans le village, ce qui aura une conséquence certaine sur le
niveau d'alimentation de ces agriculteurs. A cette allure, la faim risque de
menacer cette communauté recasée en pleine forêt
Par ailleurs, le maïs étant le principal produit
agricole génératrice de revenu aux agriculteurs, et aux
commerçantes de la zone, il devient inévitable que
l'économie locale régresse elle aussi.
5.2.3. Les différentes contraintes à la
production du maïs dans le village
Les réunions de groupes et les divers entretiens avec les
producteurs ont permis d'identifier les contraintes ci-après à la
production du maïs dans la Lama

La pression démographique
La baisse de la fertilité des terres
L'absence d'encadrement technique et de suivi des producteurs
Le faible revenu annuel des exploitants du village
La mauvaise répartition des pluies


Les dégâts causés par les
déprédateurs diurnes et nocturnes
La présence des mauvaises herbes de contrôle
difficile
L'engorgement des champs de maïs après une ou deux
précipitations L'exode rural
Le manque de crédit agricole
L'absence d'un cadre institutionnel pouvant redéfinir un
partenariat avec l'ONAB La dégénérescence des
variétés de maïs cultivées
L'indisponibilité de la main-d'oeuvre pendant les
périodes de pointe
Le manque d'activités para- agricoles
Après cette étape et dans le souci de cerner au
mieux les priorités accordées aux contraintes, nous avons
demandé aux jeunes, aux femmes et aux vieux présents à la
réunion villageoise d'hiérarchiser les différents facteurs
limant identifiés en fonction de l'importance de leur influence sur la
production et le rendement du maïs. Les résultats issus de leurs
travaux se présentent comme ci après :

Tableau 6: Hiérarchisation des différentes
contraintes selon les groupes cibles du village
Contraintes à la production du
maïs
|
Hiérarchisation des contraintes par
groupes
|
Vieux (13)
|
Jeunes (18)
|
Femmes (7)
|
A
|
La pression démographique
|
9
|
7
|
6
|
B
|
La baisse de la productivité des terres
|
1
|
2
|
4
|
C
|
Absence d'encadrement technique
|
4
|
6
|
5
|
D
|
Le faible revenu annuel des exploitants du village
|
10
|
9
|
7
|
E
|
La mauvaise répartition des pluies
|
6
|
3
|
10
|
F
|
Les dégâts causés par les
déprédateurs diurnes et nocturnes
|
7
|
8
|
11
|
G
|
La présence des mauvaises herbes de contrôle
difficile
|
3
|
4
|
3
|
G
|
L'engorgement des champs de maïs après une ou deux
précipitations
|
2
|
1
|
2
|
I
|
L'exode rural
|
12
|
14
|
12
|
J
|
Le manque de crédit agricole
|
5
|
5
|
1
|
K
|
L'absence de partenariat entre l'ONAB - institutions et
agriculteurs
|
14
|
11
|
14
|
L
|
La dégénérescence des variétés
de maïs cultivées
|
13
|
13
|
13
|
M
|
Indisponibilité de la main d'oeuvre
|
8
|
12
|
9
|
N
|
Le manque d'activités para-agricoles
|
11
|
10
|
8
|
NB : Les chiffres de chaque
casier indiquent les rangs attribués par chaque groupe social aux
différentes contraintes
L'analyse de ce tableau montre clairement que la
priorité accordée à chaque contrainte varie d'un groupe
à l'autre. Nous avons donc organisé à nouveau, une
réunion de l'ensemble et procédé à des comparaisons
par paire qui se résument dans les tableaux ci-après. Mais il
faut signaler que au cours de cette mise en commun des résultats de
groupes, le degré de crédit de confiance accordé au vieux
a été plus important que celui des autres acteurs du village
parce qu'ils sont d'abord les chefs de l'unité de production et aussi
plus expérimentés dans la production des vivriers. Nous n'avons
pas ce pendant négligé les perceptions des femmes et des
jeunes.

Tableau 7: Comparaison par paire des contraintes
à la production du maïs dans le village
Contrainte B C D E F G H I
|
J K L M N
|
Points
|
Rang
|
A
|
Pression démographique
|
B C A E
|
F
|
G H A
|
J
|
A A A A
|
6
|
8
|
B
|
Baisse de la fertilité des terres
|
B B
|
B
|
B
|
B B
|
B
|
B
|
B B B B
|
13
|
1
|
C
|
Absence d'encadrement technique
|
C
|
C
|
C
|
G H
|
C
|
C
|
C C C C
|
10
|
4
|
D
|
Faible revenu annuel des exploitants du village
|
|
E
|
F
|
G H
|
D
|
J
|
D D D N
|
4
|
10
|
E
|
Mauvaise répartition des pluies
|
|
|
E
|
G H
|
E
|
E
|
E E E E
|
9
|
5
|
F
|
Dégâts causés par les
déprédateurs
|
|
|
|
G H
|
F
|
J
|
F F F N
|
6
|
8
|
G
|
Présence des mauvaises herbes
|
|
|
|
H
|
G
|
G
|
G G G G
|
11
|
3
|
H
|
Engorgement des champs de maïs
|
|
|
|
|
H H
|
H H H H
|
12
|
2
|
I
|
Exode rural et reconversion des bras valides
|
|
|
|
|
|
J
|
K L M N
|
0
|
14
|
J
|
Manque de crédit agricole
|
|
|
|
|
|
|
J J J N
|
7
|
6
|
K
|
Absence de partenariat entre ONAB, autres institutions et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
agriculteurs
|
|
|
|
|
|
|
K K N
|
3
|
11
|
L
|
Dégénérescence des variétés de
maïs cultivées
|
|
|
|
|
|
|
L N
|
2
|
12
|
M
|
Indisponibilité de la main d'oeuvre
|
|
|
|
|
|
|
N
|
1
|
13
|
N
|
Manque d'activités para-agricoles
|
|
|
|
|
|
|
|
7
|
6
|
|
|
|
Tableau
entre (l'engorgement l'absence agricole, nocturnes production
|
8: Synthèse de la matrice de comparaison par paire
|
de maïs
crédit et à la
|
Rang
|
Contraintes
|
Points
|
1
|
Baisse fertilité terres
|
13
|
2
|
Engorgement des champs de maïs
|
12
|
3
|
Présence des mauvaises herbes
|
11
|
4
|
Absence d'encadrement technique
|
10
|
5
|
Mauvaise répartition des pluies
|
9
|
6ex
|
Diminution des activités par-agricoles
|
7
|
6ex
|
Manque de crédit agricole
|
7
|
8e
|
Dégâts causés par les
déprédateurs
|
6
|
8ex
|
Pression démographique
|
6
|
10
|
Faible revenu annuel des exploitants du village
|
4
|
11
|
Absence de partenariat entre ONAB, autres institutions et
agriculteurs
|
3
|
12
|
Dégénérescence des variétés de
maïs cultivées
|
2
|
13
|
Indisponibilité de la main-d'oeuvre
|
1
|
14
|
Exode rural
|
0
|
Il
ressort de ces différents tableaux que : la baisse de la
fertilité des terres (déséquilibre
minéraux du sol), la nuisance de l'eau aux racines des
jeunes plantes
des champs après de forte précipitation), la
concurrence des adventices, d'encadrement technique, la mauvaise
répartition des pluies, le manque de la régression des
activités para-agricoles et les dégâts des
déprédateurs diurnes sur les cultures constituent pour les
agriculteurs, les principales contraintes
du maïs et à sa productivité dans ce
village.
|
|
5.2.4. Perceptions paysannes de l'influence des contraintes
sur la production du maïs dans la zone
Après l'identification, l'hiérarchisation et la
comparaison par paire des différentes contraintes qui sont à la
base de la chute des rendements des cultures notamment du maïs dans ce
village, nous avons récapitulé les arguments
évoqués par les producteurs pour justifier chaque contrainte, ce
qui a servi de base à la construction de l'arbre à
problème.
Contraintes
|
Raisons évoquées par les agriculteurs
pour justifier son choix
|
Baisse de la fertilité des terres
|
Appauvrissement du sol en éléments fertilisants et
donc mauvaise croissance des plantes; diminution de la productivité des
terres; baisse du taux de la matière organique des sols. (diminution des
débris végétaux de la surface du sol)
|
Engorgement des champs de maïs après une ou deux
précipitations
|
Disparition sous l'action humaine des crevasses qui servaient des
points de rétention aux eaux de surface ; inondation des champs et
mauvais développement des cultures notamment du maïs
|
Présence des mauvaises herbes de contrôle
difficile
|
Concurrence entre les plantes de maïs et certains adventices
; envahissement des champs par l'Impérata et Brachiaria ce qui inhibe
leur croissance
|
Absence d'encadrement technique
|
Abandon par l'ONAB et ses partenaires techniques (INRAB, CARDER)
depuis 1993 des essais qui se menaient sur les sites expérimentaux du
secteur ce qui les a éloigné des innovations techniques
|
Mauvaise répartition des pluies
|
Absence parfois de précipitations dans la
première ou la deuxième décade de Mars ; période
propice pour le semis précoce de la grande saison dans la Lama
|
Manque de crédit agricole
|
L'inexistence d'institution d'octroie de micro - crédit
pour permettre l'achat d'intrants agricoles comme c'est
|

|
le cas dans d'autres régions de la commune
|
Pression démographique
|
Augmentation de la taille des ménages, alors que la taille
de chaque exploitation agricole est restée inchangée depuis 1987.
Il y a donc sur exploitation et appauvrissement du sol ce qui explique la
faible productivité des terres
|
Dégâts causés par les
déprédateurs diurnes et nocturnes
|
Certains rongeurs diurnes ou nocturnes, et les oiseaux (oiseaux
jaunes et francolin) attaquent les cultures au cours de leurs
différentes phases de développement phrénologiques
notamment au moment des semis, de la levée et au stade laiteux
|
Diminution des activités para-agricoles
|
Réduction des activités génératrices
de revenus (plantation, éclaircie et entretiens) qui permettaient de
réduire la pression sur les terres
|
Faible revenu annuel des exploitants du village
|
Manque de moyens financiers pour l'achat des intrants
(semences améliorées, herbicides et engrais minéraux) donc
un mauvais entretien des cultures pour faute de moyens financiers
|
Absence de partenariat entre l'ONAB - institutions et
agriculteurs
|
Les producteurs estiment qu'ils sont abandonnés par
l'ONAB dès lors que les arbres plantés ont grandi. Le CeCPA aussi
n'apporte pas l'appui nécessaire
|
Dégénérescence des variétés de
maïs cultivées
|
Perte du potentiel de production au fil des ans des
variétés cultivées
|
Indisponibilité de la main -d'oeuvre
|
Main-d'oeuvre parfois rare en pleine campagne agricole
|
Exode rural
|
Migration des jeunes (potentiel main-d'oeuvre vers le
Nigéria ou ailleurs
|

Conséquences
Déscolarisation et arrêt des cours par les enfants
après l'obtention de leur certificat d'étude
Précarité du niveau de vie des agriculteurs
Migration des bras valide du village vers le Nigéria ou
ailleurs
Diminution des revenus, détérioration des
conditions de vie, éclatement de certaines familles, risque de famine
Problème
|
|
Baisse des rendements du maïs
|

Engorgement des champs après une ou deux pluies
Concurrence de l'Impérata et de certaines graminées
avec les jeunes plants du maïs
Baisse de la fertilité des terres
Causes
Faible perméabilité des terres du village
Disparition des voies
de drainage naturelles
Terres en culture continue depuis 1986
Méthode de lutte endogène
inappropriée et inefficace
Indisponibilité de nouvelles terres : saturation de
l'espace cultivable
Manque de moyen financier
Modification de la structure du sol à cause des
activités humaines
Suivi médiocre des producteurs par les agents de la CEP
et du CeCPA Zogbodomey
Absence de jachère et d'assolement
Restitution organique et minérale inexistante
Reconstitution difficile de la fertilité
des terres
Diminution des activités para agricoles
Accès difficile des producteurs aux innovations
techniques, et au marché des intrants

Figure 1 : problématiques de la baisse
des rendements de maïs à Agadjaligbo


6. Commentaire des résultats et identification
des options de recherche
6.1 Les contraintes clefs à la production du
maïs dans la Lama
Dans ce secteur forestier de la Lama, la jachère est de
nos jours inexistants et les terres sont presque toutes en culture continue. De
plus, Elles ne reçoivent pas de fumure minérale ou organique.
Même les résidus de récolte qui devraient servir à
améliorer la structure des sols sont brulés au début de
chaque saison. La rotation des cultures et la pratique d'assolement sont aussi
très peu respectées. Cette pratique de mise en culture successive
des terres sans restitution a engendré alors, un
déséquilibre des minéraux du sol, ce qui à conduit
à la baisse de la productivité des terres et à la chute
des rendements des cultures notamment celle du maïs.
Il faut signaler que la culture continue du maïs
(rotation maïs/maïs) adoptée par ces agriculteurs Holli se
justifie par le développement rapide du commerce de ses épis
frais le long du corridor Zogbodomey-Agrimey-Massi et
Sèhouè

Saturation de l'espace
Brûlis des pailles et résidus de récolte au
début de chaque saison
Croissance de la population
Disparition presque totale de la jachère
Reconstitution insuffisante de la fertilité des terres
Baisse du taux de matière organique dans les sols
Dégradation physique des sols
Baisse des rendements du maïs
Figure 2 : Système de dégradation
des terres de la Lama et de la baisse de leur productivité (conclusion
des données du terrain)

2. Les mauvaises herbes
Elles constituent de véritables obstacles à la
production des cultures dans la Lama. L'Imperata cylindrica et Brachiaria
repens occupent une place importante parmi les facteurs de diminution des
rendements du maïs et des cultures en général. Le maïs
étant une plante à port érigé et qui lève
plus lentement, il subit la concurrence des mauvaises herbes. La
synthèse chlorophyllienne des jeunes plantes de maïs est donc
souvent perturbée compromettant ainsi leur croissance et leur rendement.
Il faut noter également que le semis direct des cultures sans labour
permet aux rhizomes de l'impérata de toujours repousser après
sarclage.

Photo 4 : L'Impérata cylindrica en concurrence
avec des plantes de maïs
3.

Le mauvais drainage du sol
Les terres des exploitations agricoles d'Agadjaligbo ont une
texture à dominance argileuse. Elles sont très riches en
montmorillonite (argile gonflante ou de type 2/1). La
perméabilité est très faible et le sol en saison pluvieuse
a l'aspect d'une boue pâteuse. Le rapport matière organique -
argile est de plus en plus faible. Dès le stade plantule, les champs
sont gorgés d'eaux et les plantes de maïs en croissance et en
développement sont ainsi perturbées.
Ce moment qui constitue donc « un stade critique »
pour la vie de la plante et par conséquent pour la future récolte
est malheureusement dans ce village perturbée par l'engorgement des
champs après de forte pluie en raison de la disparition progressive des
crevasses qui servaient dans le passé comme des points de
rétention aux eaux de pluies
4. Les rongeurs et les oiseaux
Ils font aussi partie des contraintes à la production
agricole dans cette partie de la dépression. Certains rongeurs (diurnes
ou nocturnes), les oiseaux jaunes et les francolins attaquent les cultures
à tous les stades de développement notamment au semis, à
la levée et au stade laiteux causant ainsi d'importants
dégâts et pertes à la production du maïs. L'importance
de leurs dégâts sur les cultures et donc sur le rendement du
maïs est due à la proximité des exploitations agricoles de
la forêt et à la prolifération de ces espèces
animales due à un environnement favorable.
5. L'instabilité de la saison des pluies depuis
quelques années
Elle constitue également une contrainte à la
production du maïs. Au cours des six dernières années
(2003-2008), la pluviométrie dans ce secteur est
caractérisée par une forte variabilité, aussi bien pour
son cumul annuel, pour le début de la saison des pluies, que pour le
nombre de jours de pluies dans le mois et la quantité mensuelle de
pluies au cours du cycle végétatif des cultures. En 2007, la
durée de la saison des pluies a été une contrainte majeure
pour le semis à bonne date, pour le développement des cultures
ainsi qu'à leur rendement. La figure ci-dessous montre
l'évolution de la hauteur pluviométrique mensuelle de 2003
à 2008


Figure 3: Pluviométrie du mois de mars en
mm de 2004 à 2008
L'analyse de la figure (4) montre une variabilité de la
hauteur mensuelle des pluies au cours de ces cinq dernières
années. Ainsi, en 2003, il a pluie en mars : 21,5 mm en 2j ; en 2005
92,5 en 7j ; en 2006 161mm en 8j ; en 2007 09mm en 1j tandis qu'en 2008 on a
enregistré 84 mm en 5j. Les sols de ce village étant des
vertisols, les producteurs pratiquaient un système de semis
précoce en semant généralement en mars. Mais avec la
rareté ou l'absence de précipitations dans ce mois, ils ne
sèment maintenant qu'en avril compromettant parfois la germination des
graines ou la croissance des jeunes plantes à cause de l'engorgement des
champs.
6. Absence d'encadrement technique et de suivi des
producteurs
Depuis plus d'une décennie, les agriculteurs Holli du
secteur forestier de Koto dans la Lama n'ont plus eu de contact avec les agents
communaux de vulgarisation ou de promotion agricole. Seuls les agents de la
cellule d'encadrement participatif (CEP) de l'ONAB interviennent parfois dans
le village. Mais leurs actions sont beaucoup plus orientées vers la
mobilisation des agriculteurs pour l'exécution à bonne date, de
certaines activités (entretien de la forêt, exploitation
forestière) au profit de l'ONAB. En principe, le village d'Agadjaligbo
doit bénéficier de l'appui technique des agents du CeCPA/
Zogbodomey mais force est de constater que cet encadrement fait cruellement
défaut. Les producteurs se retrouvent donc sans conseils

techniques, ce qui les éloigne des nouvelles
technologies, des semences performantes, des facilités d'octroi des
crédits intrants, toutes choses qui concourent à la baisse des
rendements constatés.
6.2. Approches de solutions
Dans le souci d'aider les agriculteurs à
améliorer la fertilité des terres, à lutter efficacement
contre les mauvaises herbes (Impérata cylindrica en
particulier) et à augmenter la productivité de leurs terres, les
instituts de recherche nationaux et internationaux, ont mis au point certaines
technologies qu'il convient d'expérimenter. Il s'agit :
- Des systèmes de cultures en couloirs avec notamment
des espèces arbustives telles que : le Leucaena leucocephala,
le Gliricidia sepium et le Sesbania rostrata
Les émondes de ces espèces sont
déposées dans les couloirs, se décomposent et
libèrent des éléments nutritifs favorables au
développement des cultures. Cette technologie a été
expérimentée sur plusieurs sites (Niaouli, Calavi,
Dévé, Sèhouè, Savè, Ina) et continue
d'être vulgarisée dans certaines régions du pays par le
projet de renforcement des capacités d'adaptations des acteurs ruraux
Béninois face aux changements climatiques (PARBCC)
- La jachère de Cajanus cajan.
Elle a été recommandée depuis fort
longtemps par les services de recherche et de vulgarisation pour apporter de la
matière organique nécessaire aux plantes. Mais dans ces deux
centres du secteur forestier de la Lama, son adoption pourrait être
limitée du fait des superficies agricoles actuelles par exploitant
- La gestion des résidus de récoltes
C'est une technique pratique et très connue des
producteurs dans certaines régions (Borgou, Collines, Plateau). Ces
résidus sont incorporés lors des labours et se décomposent
avec une restitution des éléments nutritifs. Mais à
Agadjaligbo, la structure des sols ne permet pas une incorporation manuelle des
résidus. Les machines agricoles du centre communal de promotion agricole
(CeCPA Zogbodomey) seront donc nécessaires pour l'expérimentation
de cette technologie
- Des variétés du niébé
(IT97K-499-38, IT95K-627-34) et de soja de haute architecture et à forte
production de biomasse (3 à 4t/ ha)

Elles ont été mises au point par la recherche pour
servir de précédents culturaux au riz et au maïs. (DETONGNON
J. 2002)
- Les systèmes de production sous paillis du Mucuna
sp. et d'Aschynomène
histrix récemment mises au point par la recherche
C'est une nouvelle technologie qui permet aux agriculteurs de
faibles revenus d'améliorer de façon durable la fertilité
des sols et des rendements des cultures. Ces légumineuses
herbacées ont certes la faiblesse de ne pas offrir des graines
comestibles mais elles présentent bien d'autres avantages qu'il convient
de citer :
- Une production importante de biomasse (6 à 9 tonnes)
à décomposition lente - Une aptitude à contrôler les
adventices nuisibles aux cultures.
De plus, ces systèmes de production ont
déjà été expérimentés dans plusieurs
zones agroécologiques et sur différents types de sols (Tchi
Ahomadégbé dans le Couffo sur vertisol, à Dassa, Miniffi,
à Ouesse, à Akpéro, sur sol ferrugineux, et à
Gomé, Glazoué sur sol argilosableu) et continuent d'être
vulgarisés dans certaines régions du pays par le PARBCC

7. Plan d'action
Pour contribuer à l'augmentation du niveau de
production du maïs et à l'augmentation des revenus, au niveau des
exploitations agricoles du secteur forestier de Koto, nous allons
expérimentés à travers des champs écoles dans ce
secteur, la technique de culture du maïs sous paillis de Mucuna,
ou d'Aschynomène.
En effet, l'utilisation du Mucuna ou
d'Aschynomène comme plante améliorante dans les
systèmes de production est l'une des dernières technologies mise
au point pat l'Institut National des Recherches Agronomiques du Bénin
(INRAB) pour permettre aux agriculteurs de faibles revenus du centre et du
sud-Bénin d'améliorer de façon durable et à moindre
coût la fertilité des sols et des rendements des cultures.
Ainsi, cette technique de cultures du maïs sous paillis
de Mucuna permettra à ces agriculteurs Holli de lever les
obstacles majeurs à la production du maïs dans cette zone (baisse
de la fertilité et compétition entre Impérata et
les cultures)
7.1. Description de l'itinéraire de la culture
du maïs sous paillis de Mucuna
7.1.1. 1er cycle du traitement
- Fauchage des mauvaises herbes et aménagement superficiel
de la surface du sol en début de saison (Mars-Avril)
- Semis du maïs et ressemis éventuel
- 1er sarclage du maïs au stade plantule (3-4
feuilles)
- Epandage d'engrais de fond (NPKSB) de 150 kg/ha toujours au
stade plantule - Epandage d'urée CO(NH2)2 de 50 kg/ha au cours de la
préfloraison
- Semis du Mucuna entre les pieds du maïs
à la même densité en fin d'épiaison du
maïs soit au plus tard avant fin juin pour avoir un bon
développement végétatif du Mucuna
- Semer deux ou trois graines par poquet
- Faire un deuxième ou troisième sarclage du champ
au plus tard trois (3) semaines après semis du Mucuna
- Faire le sarclage avec soin pour éviter de couper les
tiges fragiles des jeunes pousses du Mucuna
- Courber et casser les tiges du maïs à mi- hauteur
au cours ou après la récolte du maïs
(favorise un étalement maximum de la biomasse verte de
Mucuna qui couvre bien le sol) - Installation du pare feu au tour des
parcelles à Mucuna entre novembre et décembre.
- Faire la récolte des gousses du Mucuna à
bonne maturité
- Battages des gousses, vannage des semences, séchage et
stockage des graines dans un bocal ou un sac en jute
7.1.2. 2ième cycle du traitement
- Fauchage des repousses ligneuses et des plants du
Mucuna restés vivant en début de la saison suivante
- Conservé sur place dans le champ, le paillis du
Mucuna (le brûlis est déconseillé) - Travail
minimum avec houe à dent ou houe ordinaire (à partir de
mi-mars)
- Semis direct du maïs sous paillis sur la même ligne
travaillé
- Poser des appâts en situation de présente des
ravageurs de semis (rongeurs et oiseaux)
- Epandage d'engrais de fond : appliqué une dose
économique d'un sac de 50kg d'NPK par hectare au stade 3 à 4
feuilles du maïs
- Faire un 1er sarclage ou un simple arrachage des
mauvaises herbes dans un champ peu enherbé avec un maïs en
début d'épiaison
- Semis du Mucuna entre les pieds du maïs toujours
au plus tard avant fin juin - Semer le Mucuna ou entre les pieds du
maïs à la même densité que le maïs
- Semer deux ou trois graines de Mucuna par poquet
- Récolter le maïs
- Observer le rendement du maïs : les épis sont
gros et la récolte est abondante. Les rendements connaissent une
amélioration sensible et passent parfois du simple au trip (INRAB,
2004)

7.1.3. Méthodologie
7.1.3.1. Choix des sites d'essais
Les essais seront conduits auprès des agriculteurs sur
une ou deux parcelles référentielles du village et dans cinq
exploitations agricoles à choisir au hasard dans les différentes
catégories d'exploitations. Le choix des exploitants sera basé en
premier lieu sur le volontariat à conduire les essais, la pratique
effective de la production du maïs, l'aptitude et la disponibilité
à échanger les expériences acquises avec les autres
agriculteurs et les missions de suivi. Les producteurs
sélectionnés subiront une formation sur l'itinéraire de la
technique de culture du maïs sous paillis du Mucuna, la
délimitation des parcelles dans leurs champs et les modalités
d'installation des essais. Au moins deux visites d'échanges
d'expériences seront organisées au cours de chaque campagne
agricole sur la parcelle référentielle et chez les producteurs
afin de confronter les résultats des d'uns et des autres et d'envisager
des mesures correctives si possible.
7.1.3.2. Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental a utilisé sera le bloc
de Ficher avec six (06) répétitions (chaque producteur
étant une répétition). Chaque parcelle
élémentaire sera installée sur une superficie de
48 m2 (soit 10 lignes de maïs à 0,8m sur
6m). 7.1.3.3 Paramètres et données à
collectées
. Les données à collecter concerneront aussi
bien les paramètres agronomiques et économiques notamment les
rendements et les coûts de production que les conditions de
l'environnement.
a. Données agronomiques
- Date de semis
- Date de levée
- Nombre de plants à la levée - Date de 50%
floraison
- Nombre de plants récoltés - Poids des
épis
- Poids des tiges
b.

Données économiques
- Coût des opérations culturales (fauchage,
sarclage, autres entretiens, récolte)
- Coût des intrants
- Eventuellement revenu de la du Mucuna
c. Données sur l'environnement
- Relevés pluviométriques de la période
culturale
- Dégâts des déprédateurs
- Effet des adventices
7.1.3.4. Traitements
Chaque champ école sera constitué des quatre
traitements ci-après :
T1 : maïs/Mucuna + fumure
minérale
T2 : maïs + fumure minérale
T3 : maïs/Mucuna (sans apport de
fumure minérale)
T4 : maïs sans Mucuna et sans
fumure minérale (méthode traditionnelle de culture du maïs
dans le village
7.1.3.5. Matériels expérimentaux
· Semences de maïs (DMR-ESR-W)
· Semences de Mucuna à acheter dans un
centre de recherche (INRAB)
· Fumure : N14P23K14S5B1
· Fumure : l'urée
· Fongicide (Pesticide, raticide)

7.2. Planification des activités dans le
temps
1er cycle du traitement
Activités
Prise de contact avec les agriculteurs et choix des sites
expérimentaux
Période ou phase de sa mise en oeuvre
Dans la première ou deuxième décade de Mars
2011
Préparations des terres/aménagement des parcelles
retenues
Semis du maïs et ressemis éventuel
|
Entre la période du 10 au 20 Mars 2011
Dans la deuxième ou troisième décade de
Mars ou dans la première décade d'Avril 2011
1er sarclage et épandage de l'engrais de fond (NPKSB)
Epandage d'urée
Entre 15 et 25 Avril 2011
Au début de la deuxième décade de Mai
2011
Semis du Mucuna
2ème sarclage
Installation du pare feu au tour des parcelles à
Mucuna.
Entre 25 Mai et 10 juin 2011
Dans la deuxième et troisième décade de juin
2011
A partir de la troisième décade de juin jusqu'en
Août 2011
|
Vers fin novembre et début décembre 2011
Au cours de Décembre 2011 ou au cours de la
première Décade de Janvier 2012
Récolte et battages des gousses de Mucuna
2ème cycle du traitement
Préparation terres/fauchage repousses ligneuses et plants
de Mucuna
|
Semis du maïs/semis direct du maïs sous paillis sur la
même ligne travaillé
Entre la période du 10 au 20 Mars 2012
Dans la deuxième ou troisième décade de
Mars ou dans la première décade d'Avril 2012
1er sarclage ou simple arrachage des
Dans la semaine du 20 Avril 2012

mauvaises herbes
|
|
Epandage d'engrais de fond /dose économique de 50kg
d'NPK/ha
|
Toujours dans la semaine du 20 Avril 2012
|
Semis du Mucuna
|
Entre 25 Mai et 10 juin 2012
|
Récolte maïs
|
A partir de la troisième décade de juin jusqu'en
Août 2012
|
Suivi parcelles et prise de note des observations
constatées
|
Tout au long des deux ans d'expérimentation de la
technique
|
Réunion village ou séance de restitution des
résultats
|
Courant Août 2012
|

7.3. Moyens à mettre en oeuvre par an
Catégorie-type d'intrant
|
quantité
|
Prix unitaire FCFA
|
Coût total en FCFA
|
Semences de maïs
|
20 Kg
|
300
|
6000
|
Semences de Mucuna
|
20 Kg
|
300
|
6000
|
L'engrais de fond
|
50 Kg
|
320
|
16000
|
L'engrais d'entretien (l'urée)
|
50 Kg
|
330
|
16500
|
Achat de pesticide
|
-
|
-
|
20 000
|
Balance
|
-
|
15000
|
15000
|
Frais d'entretien des parcelles
|
|
4000
|
24 000
|
Frais de déplacement du technicien
|
12 fois
|
20 000
|
240000
|
Suivi du technicien de la CEP/ONAB ou du CeCPA Zogbodomey
|
8 mois
|
10000
|
80000
|
Récolte et prise des données
|
-
|
-
|
40 000
|
Frais de communication
|
-
|
10000
|
10000
|
Fourniture de bureau pour la prise de note/observation
|
-
|
10000
|
10000
|
Restauration et rafraichissement à la restitution
villageoise
|
-
|
30000
|
30000
|
Divers
|
-
|
-
|
15000
|
Total
|
-
|
-
|
528 500
|
Coûts total de l'expérimentation pour les
deux ans : un million cinq sept mille franc
(1.057.000fcfa)

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Cette étude menée auprès des agriculteurs
Holli du secteur forestier de koto, nous a permis de recenser les
différentes contraintes à la production agricole dans la partie
nord- Ouest de la Lama. Elle nous a également permis de procéder
grâce à la participation des agriculteurs à une comparaison
par paire de ces dernières et de dégager de façon
consensuelle, celles qui constituent de véritables obstacles à la
production du maïs et aux cultures. Ainsi, la baisse de la
fertilité des terres (déséquilibre entre minéraux
du sol nécessaire à la croissance des céréales), le
bouleversement du cycle des saisons (changement climatique), l'engorgement des
champs, la concurrence adventice, la pression démographique, les
attaques des ravageurs et le nom respect des bonnes pratiques agricoles sont
les facteurs limitant la production du maïs
Pour lever ces contraintes, valoriser les exploitations agricoles
et améliorer les revenus des agriculteurs Holli, nous formulons les
recommandations suivantes:
> Une analyse des sols pour évaluer leur richesse
afin de proposer des formulations d'engrais capables de corriger le
déséquilibre entre minéraux qui s'observent actuellement
dans ces centres
> Un renforcement de l'encadrement technique des
producteurs par des séances d'informations, de formations et de
persuasion sur les innovations techniques mise au point par la recherche
> Une diversification de l'agriculture du village par des
expérimentations sur les possibilités de promotion et de
valorisation de la production du riz
> Des aménagements sommaires des terres en vue
d'améliorer leur productivité
> Une expérimentation des différentes
technologies suggérées dans la logique d'action (culture en
couloir avec : le Leucaena leucocephala, le Gliricidia
sépium et Sesbania rostrata ; la jachère de
Cajanus cajan ; la gestion des résidus de récolte ; la
rotation maïs/ légumineuses comestibles et à forte
production de biomasse et l'utilisation de plantes améliorantes dans les
systèmes de cultures)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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marchés et transport
Bouckaert, W. & Berding, F. (1980) : Reconnaissance
pédologique de la région d'Issaba « dépression Holli
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Djegui, N. 1985. Etude comparative de matériels agricoles
sur du vertisol à sèhouè IITA (1983). Le Point de la
Recherche. Publication de juin 1984
INRAB (1995). Sols et forêts, fiche technique sur les sols
et leur potentialités agricoles, les essences forestières. 41p
FAO-Engrais, 2003. Les engrais et leurs applications. 73p
Ganglo, C. J. & Henrix, F. 2003. Etat de la recherche
forestière au Bénin- bilan et perspective. 3p
Legros, J. 2007. Les grands sols du monde, presse polytechnique
et universitaire,
Romande. 574p.
wikipédia.org/wiki/vertisols le 05-01-2009
Outtara, S. 1992. L'agriculture dans les centres
Agro-sylvicoles de la forêt de la Lama : les systèmes de cultures
des paysans Holli réinstallés sur les vertisols de la
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Philippe Lavigne Delville.1996. Gérer la fertilité
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Pieri. 1991. Savane d'Afrique, terres fertiles. Actes de
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Viennot, M. 1966. Etude des sols de la dépression de la
Lama et ses bordures : ToffoSèhouè-Agrimè.
Élève pédologue 2ème année,
novembre 1966. Étude de LSSEE 92. 16p
Yousouf, I. & Igue, M. 1980. Etude pédologique au
1/1000 de la station expérimentale des projets aménagements du
vertisols. Etude de LSSEE 290. 10p

Wambeke, A. V.1995. Sols des tropiques, propriétés
et appréciation. 185p
ANNEXES
Concepts et
opérationnalisation
Rotation : C'est la succession des cultures sur
un même champ. Elle s'étend dans le temps
Assolement annuel : C'est la répartition à une
période donnée des surfaces entre les différentes
productions végétales. Il résulte de la combinaison des
systèmes de culture pratiqués dans les différentes
unités du milieu
Cultures associées : cultures effectuées en
même temps sur le même terrain mais semées et
récoltées séparément
Culture continue : C'est un système de culture ou un
mode d'exploitation de la terre dans lequel les jachères de longue
durée permettant au sol de reconstituer ses aptitudes culturales sont
rares ou inexistantes Philippe L., (1996)
Défriche-brûlis : C'est une technique de
création de champ où on coupe les arbustes et une bonne partie
des arbres, et on les brûle pour dégager l'espace pour les
cultures Philippe L., (1996)
Systèmes agraire : C'est l'ensemble des facteurs qui
déterminent les systèmes de production que mettent en place les
agriculteurs dans un milieu. Il comprend : l'organisation sociale, de
l'histoire, de l'environnement, des objectifs économiques et sociaux des
agriculteurs.
Exploitation agricole familiale : C'est un modèle
d'agriculture basé sur la famille mono ou polygame et les moyens qu'elle
met en oeuvre aux fins de produire des denrées agricoles
Systèmes de production : C'est la combinaison des
productions et des facteurs de productions (capital foncier, travail et capital
d'exploitation) dans l'exploitation agricoles. C'est donc une combinaison
organisée, plus ou moins cohérente, de divers sous-
systèmes productifs ; systèmes de cultures, systèmes
d'élevage et systèmes de transformation
Systèmes de culture : Il se définit comme
l'ensemble des modalités techniques mises en oeuvres sur une ou un
groupe de parcelles et se caractérise par ;

- la nature des cultures ou des associations de cultures et ordre
de succession - les itinéraires techniques appliqués à ces
cultures
- Les produits et sous produit, leurs rendements
Itinéraire technique : il se définit selon
Sébilotte, (1993) comme une suite logique et ordonnées de
techniques appliquées à une espèce ou une association
d'espèces dans le cadre d'un système de culture
Bonne pratique agricoles : Ce sont les modes de production ou
l'ensemble des techniques de production sur une exploitation qui sont
défendable sur le plan technique, économique et environnemental,
faisables sur le plan pratique et acceptable sur le plan social pour garantir
une productivité agricole élevée et durable FAO, (2003)
La fertilisation est le processus consistant à apporter
à un milieu de culture tel que le sol, les éléments
minéraux nécessaires au développement de la plante. Ces
éléments peuvent être de deux types, les engrais et les
amendements. Elle est pratiquée soit en agriculture, en jardinage et
également en sylviculture
Fertilité et son évolution : A l' origine, la
fertilité était perçue comme la conséquence directe
de la qualité de la terre, décrite par ce qu'on peut observer,
sans mesure chimique : la texture essentiellement. En suite, elle est devenue
une mesure quantitative liée à la richesse du sol en
éléments minéraux. Mais cette définition avait pour
limite, le fait qu'il était difficile de mesurer la fertilité
comme le cas par exemple pour la richesse d'un sol en azote. Il en ressort donc
que la notion de fertilité est ambigüe et renvoie à la fois
aux caractéristiques du sol et à ce qu'en fait l'agriculteur.
Ainsi la fertilité apparait pour les agronomes comme un jugement global
sur la capacité de production d'un milieu et laisse de plus en plus
place au concept « d'aptitude culturale »
Aptitude culturale : C'est l'appréciation d'une terre
tenant compte du fonctionnement global du système biologique
(constitué du sol, de la plante, du climat) soumis aux interventions
techniques de l'agriculteur Philippe, (1996)
PLUVIOMETRIE DANS LE SECTEUR DE KOTO DE 1987 -2009
(données recueillies au niveau du secteur)
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNEE 1987
|
J/mois
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
07
|
11
|
12
|
12
|
02
|
00
|
H/mois
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
85,75
|
169
|
279,5
|
298,5
|
28
|
00
|
ANNEE 1988
|
J/mois
|
01
|
02
|
07
|
09
|
13
|
11
|
05
|
04
|
12
|
08
|
04
|
01
|
H/mois
|
03,5
|
56
|
261
|
120
|
252,5
|
257,5
|
99
|
64,5
|
195
|
63
|
15,5
|
27
|
ANNEE 1989
|
J/mois
|
00
|
01
|
10
|
10
|
10
|
08
|
11
|
09
|
06
|
10
|
02
|
02
|
H/mois
|
00
|
29
|
182,5
|
206,5
|
131
|
228
|
91,5
|
118
|
40
|
159
|
83
|
6,5
|
ANNEE 1990
|
J/mois
|
00
|
02
|
01
|
06
|
09
|
09
|
06
|
03
|
14
|
09
|
03
|
03
|
H/mois
|
00
|
45
|
19
|
105
|
186,5
|
141,5
|
185,5
|
30,5
|
183,5
|
118 ,5
|
35
|
80
|
ANNEE 1991
|
J/mois
|
00
|
06
|
05
|
08
|
10
|
09
|
09
|
05
|
09
|
11
|
00
|
00
|
H/mois
|
00
|
110
|
41,5
|
125
|
94,5
|
176
|
116
|
123
|
108
|
144
|
00
|
00
|
ANNEE 1992
|
J/mois
|
00
|
01
|
03
|
09
|
12
|
05
|
04
|
01
|
14
|
10
|
02
|
00
|
H/mois
|
00
|
01,5
|
39
|
161
|
282
|
119
|
25,5
|
12
|
215,5
|
91
|
13
|
00
|
ANNEE 1993
|
J/mois
|
00
|
04
|
07
|
07
|
07
|
11
|
02
|
05
|
07
|
07
|
03
|
01
|
H/mois
|
00
|
97
|
172,5
|
144
|
70
|
168,5
|
22
|
84,5
|
97,5
|
58,5
|
34
|
09,5
|
ANNEE 1994
|
J/mois
|
02
|
02
|
02
|
09
|
05
|
08
|
04
|
03
|
11
|
10
|
01
|
02
|
H/mois
|
27,5
|
09,5
|
39,5
|
166,5
|
38,5
|
193
|
98,5
|
63
|
96,5
|
108
|
5,5
|
32
|
ANNEE 1995
|
J/mois
|
00
|
01
|
09
|
11
|
12
|
14
|
04
|
07
|
05
|
09
|
01
|
02
|
H/mois
|
00
|
14,5
|
3...
|
178
|
215,5
|
151
|
35
|
156,5
|
50
|
191
|
02
|
32
|
ANNEE 1996
|
J/mois
|
00
|
08
|
09
|
06
|
09
|
15
|
10
|
09
|
04
|
11
|
00
|
00
|
H/mois
|
00
|
161,5
|
157
|
124,5
|
178
|
235
|
178
|
123,5
|
97
|
165,5
|
00
|
00
|
ANNEE 1997
|
J/mois
|
01
|
02
|
06
|
07
|
14
|
11
|
06
|
02
|
09
|
16
|
00
|
00
|
H/mois
|
02,5
|
28,5
|
112
|
112,5
|
219
|
144,5
|
148
|
37
|
60
|
355,5
|
00
|
00
|
ANNEE 1998
|
J/mois
|
00
|
02
|
01
|
06
|
04
|
06
|
03
|
04
|
06
|
09
|
02
|
01
|
H/mois
|
00
|
06
|
03,5
|
117
|
113,5
|
102,5
|
30
|
73,5
|
71
|
187,5
|
18,5
|
08
|
ANNEE 1999
|
J/mois
|
03
|
05
|
09
|
08
|
07
|
15
|
15
|
06
|
09
|
11
|
06
|
00
|
H/mois
|
51
|
60,5
|
120
|
86
|
177
|
221
|
295
|
213
|
169
|
177
|
54,5
|
00
|
ANNEE 2000
|
J/mois
|
01
|
01
|
02
|
05
|
07
|
09
|
07
|
08
|
10
|
09
|
01
|
00
|
H/mois
|
02,5
|
04
|
43,5
|
44
|
64,5
|
137
|
134,5
|
168
|
161
|
96,5
|
03
|
00
|
ANNEE 2001
|
J/mois
|
00
|
01
|
05
|
09
|
09
|
13
|
08
|
04
|
11
|
06
|
03
|
01
|
H/mois
|
00
|
02
|
90
|
211,5
|
171
|
254
|
114
|
32
|
170,5
|
58
|
42,5
|
03
|
ANNEE 2002
|
J/mois
|
02
|
02
|
09
|
09
|
08
|
11
|
07
|
05
|
03
|
14
|
03
|
00
|

H/mois
|
88
|
10
|
111
|
175,5
|
189
|
234
|
120,5
|
59,5
|
112
|
211,5
|
21,5
|
00
|
ANNEE 2003
|
J/mois
|
02
|
02
|
02
|
10
|
06
|
11
|
07
|
02
|
13
|
12
|
06
|
01
|
H/mois
|
40,5
|
14 ,5
|
21,5
|
195,5
|
101,5
|
181
|
88,5
|
27
|
200,5
|
127
|
53,5
|
22
|
ANNEE 2004
|
J/mois
|
01
|
02
|
06
|
06
|
11
|
08
|
09
|
07
|
12
|
11
|
05
|
00
|
H/mois
|
15
|
72,5
|
95
|
97
|
258,5
|
108
|
121
|
101,5
|
152
|
227,5
|
43
|
00
|
ANNEE 2005
|
J/mois
|
00
|
01
|
07
|
06
|
08
|
07
|
02
|
02
|
08
|
11
|
02
|
00
|
H/mois
|
00
|
33
|
92,5
|
134,5
|
148,5
|
62,5
|
36,5
|
60
|
287,5
|
181
|
46
|
00
|
ANNEE 2006
|
J/mois
|
00
|
04
|
08
|
06
|
10
|
08
|
03
|
02
|
06
|
08
|
02
|
00
|
H/mois
|
00
|
67
|
161
|
69,5
|
244,5
|
202
|
29,5
|
18
|
150
|
217
|
48
|
00
|
ANNEE 2007
|
J/mois
|
00
|
02
|
01
|
04
|
10
|
08
|
07
|
10
|
09
|
11
|
03
|
00
|
H/mois
|
00
|
33
|
09
|
172
|
198
|
196
|
255
|
160
|
240,5
|
139
|
25
|
00
|
ANNEE 2008
|
J/mois
|
00
|
00
|
05
|
04
|
06
|
12
|
12
|
06
|
08
|
10
|
00
|
00
|
H/mois
|
00
|
00
|
84
|
37
|
144,5
|
195
|
249
|
120
|
139,5
|
127
|
00
|
00
|
ANNEE 2009
|
J/mois
|
00
|
03
|
04
|
07
|
09
|
13
|
08
|
03
|
03
|
05
|
|
|
H/mois
|
00
|
59
|
29
|
183
|
235
|
245,5
|
151,5
|
34
|
55
|
154
|
|
|
Données mesurées au cours de la pose de
carré de densité sur certaines exploitations du village
1er exploitation
Ecart entre ligne et sur ligne : 0,8m x 0,5m
Densité : 50000 plantes à l'hectare
Nombre de plantes/poquet : 1 à 4
Taille moyenne des plantes à l'inflorescence : 1,12 m
2em exploitation
Ecart entre ligne et sur ligne : 1m x 0,6m
Densité : 33 333 plantes à l'hectare
Nombre de plantes/poquet : 1 à 5
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Taille moyenne des plantes à l'inflorescence: 0,76 3em
exploitation
Ecart entre ligne et sur ligne : 0,8m x 0,4m
Densité : 62 500 plantes à l'hectare
Taille moyenne des plantes à l'inflorescence: 0,90 m

|