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La co-infection par le virus de l'immunodeficience humaine et le virus de l'hépatite B: étude du profil épidémiologique et déterminants dans le district sanitaire de Bukavu

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par Pierre Prince Dr LUNJWIRE MULEMANGABO
Université catholique de Bukavu  - Master en santé publique 2010
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

ECOLE REGIONALE DE SANTE PUBLIQUE

(ERSP)

UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU

U.C.B

Faculté de Médecine
Programme de Master en Santé Publique
Orientation : Santé Communautaire

LA CO-INFECTION PAR LE VIRUS DE L'IMMUNODEFICIENCE
HUMAINE ET LE VIRUS DE L'HEPATITE B :

ETUDE DU PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET DETERMINANTS
DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE BUKAVU.

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Master en Santé Publique

Par Dr LUNJWIRE MULEMANGABO Pierre Prince Directeurs : Pr. Dr. MUNYANGA MUKUNGO Sylvain Professeur Ordinaire

Dr. KABINDA MAOTELA Jeff

Chef des Travaux

Octobre 2011

Chap. 0. INTRODUCTION GENERALE

O.O. INTRODUCTION

La co-infection du virus immunodéficience humaine et du virus de l'hépatite B est devenue un facteur important de comorbidité et de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH (1).

L'Organisation Mondiale de la Santé estime que 2 milliards de personnes sont infectées par le virus de l'hépatite B. Parmi eux 350 millions de personnes sont porteurs chroniques du virus. Ces derniers présentent un important risque de développer un jour une cirrhose ou un cancer du foie. Le risque de carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints de cirrhose est de l'ordre de 15 %. Chaque année, au moins 1 million de personnes meurent de suite de l'hépatite B ou de ses complications (2).

L'hépatite B sévit intensément dans toute la zone intertropicale. Elle touche donc particulièrement l'Afrique noire, l'Extrême-Orient et certaines îles du Pacifique (2, 3).

En Afrique, le duo infectieux VIH/Hépatite B passe généralement inaperçu. Les études montrent que la propagation de cette co-infection est rapide alors que les moyens diagnostics sont insuffisants (1, 2).

Bien plus, des études ciblant les déterminants de cette co-infection restent insuffisantes.

En effet, ces deux virus partagent des modes de transmission communs (4). Au vu du taux de prévalence élevé de la co-infection VIH/VHB en Afrique (1, 2), nous pouvons en déduire que le taux de l'infection à hépatite B (et VHC) est élevé au sein de la population des PVVIH en RD Congo. Les rares études faites à ce sujet méritent d'être complétées par des études plus larges.

Dans les pays industrialisés, depuis l'emploi d'associations antirétrovirales puissantes (HAART) dans le traitement de l'infection à VIH, la durée de vie des patients s'est allongée. La morbidité et la mortalité liées au VHB deviennent dès lors des facteurs essentiels à prendre en compte dans la prise en charge des PVVIH (5). L'infection à VIH aggrave le pronostic de la maladie hépatique liée au VHB (5, 6).

L'avènement des trithérapies antirétrovirales hautement actives (HAART) a notablement révolutionné la prise en charge de l'infection VIH. Les patients coinfectés VIH-VHB ne meurent plus directement des complications de l'infection à VIH mais sont plutôt rattrapés par la pathologie liée au VHB et au VHC : l'atteinte hépatique chronique par le VHB et le cancer du foie sont devenus une des préoccupations majeures des équipes de soins car elle est responsable d'une part importante de la morbidité et mortalité de ces patients (1). Dans les pays industrialisés l'évolution des traitements actifs sur le VHB a été marquée par l'apparition des molécules antirétrovirales actives à la fois contre le VIH et contre le VHB (1).

En RD Congo et particulièrement au Sud-Kivu, la tendance de cette comorbidité n'est pas clairement établie et la problématique de l'infection par l'hépatite B et C chez les personnes séropositives au VIH demeure un sujet pour lequel des réponses méritent d'être données.

En effet, la faible connaissance objective sur la situation réelle de la prévalence et de l'incidence de cette comorbidité dans notre pays ; le manque de données sur ses déterminants et le manque d'interventions thérapeutiques et prophylactiques adéquates dans le cadre de la prise en charge de cette co-infection restent une préoccupation majeure de santé publique en RD Congo.

Ces questions de santé publique qui restent sans réponse pour la RD Congo le sont aussi pour le Sud-Kivu en général et le district sanitaire de Bukavu en particulier.

Notre étude va tenter d'apporter une réponse à cette problématique en ciblant particulièrement l'épidémiologie et les déterminants de la co-infection VIH/VHB dans le district sanitaire de Bukavu.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand