I.2. Aspect humain
I.2.1. La population
La population est constituée du peuple Mboum et Dii en
majorité, des Foulbé, des Gbaya, des Mafa, et des Tchadiens qui
constituent la minorité. Dans cette société
hiérarchisée il y a un Bélaka à la tête du
village Mbang-Mboum qui étend son autorité sur les autres
villages. Sabongari est fondé par la tribu Mboum cousin de Mbang-Mboum,
la dislocation est survenue pendant les périodes de tensions politiques
au sein du clan royale (source orale).
La particularité de Mambarang relève de sa
population composée d'éleveurs, d'agriculteurs qui pratiquent la
culture vivrière tout autour de l'habitat. Les Foulbé nomades et
un nombre réduit de Mboum, de Dii cohabitent ensemble. Ce village
présente une habitation de forme unique dans cette localité.
I.2.2. L'habitat
Il existe dans cette localité une habitation
groupée c'est-à-dire autour de la chefferie (Mbang-Mboum), et une
habitation linéaire suivant les cotés de la route principale. Le
besoin de sécurité et des liens sociologiques entre membres du
groupe appartenant à un ou plusieurs clans tribaux conduisent au
regroupement des habitations. C'est ainsi que l'organisation de l'habitat
à Mbang-Mboum et ses environs s'explique par l'arrangement, la forme, la
structure des maisons et des concessions (saré) dans l'espace. En effet,
il s'agit des maisons construites sur des parcelles de terre non
planifiées offerts gratuitement par le Bélaka
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selon la superficie voulue par le nécessiteux. Les
cases construites se trouvent dans des secco. L'intimité familiale dans
la communauté musulmane en général et celle de Mboum en
particulier vient de ces secco.
I-2-3 Les principales activités
Les activités de la population sont l'agriculture et
l'élevage. « Les populations de cette région pratiquaient
déjà l'élevage du bétail à travers les
taurins etc. ce que témoigne aujourd'hui de la présence ancienne
d'élevage autochtone antérieur aux installations des zébus
» (Loh J.2007.). A côté de l'élevage des taurins, les
populations de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang élevaient des
caprins, ovins et de la volaille dont les animaux servaient pour de sacrifices
lors des rituels divers. Mais on note aussi les activités secondaires
telles que le petit commerce, la forge, la pêche, la chasse. Cependant la
présence des aides soignants du centre de santé
intégré de Mbang-Mboum et les personnels de l'IRAD est aussi
à signalée.
En définitive, il ressort que notre zone d'étude
de part ses caractéristiques physiques et humaines est un milieu rural
par excellence. La forme générale du milieu naturel s'observe
dans son relief constitué de plateau encaissé, composé des
matériaux volcaniques du secondaire et du tertiaire de l'Adamaoua.
Ainsi, la présence des grottes, des sols ferrugineux, des chutes en sont
très illustratifs. Le facteur climat est favorable pour l'agriculture et
l'élevage intensif d'où la présence d'un pâturage
très étendu. La mise en place de la population de ce milieu se
traduit par l'organisation, l'arrangement de l'habitat et la morphologie de
l'espace habité à Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang.
Source : Image sateiitaire 2003. LG.UN.
Réalisation : MOUSSA MAMADOU. JUIN 2008
CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE
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