UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
B.P: 454 Ngaoundéré Tel/Fax: (237)
225.26.67
FACULTE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES
HUMAINES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail -
Patrie
Michel TCHOTSOUA Maître de
conférences / Directeur du laboratoire de
géomatique
Encadrement de terrain
M. Boniface GANOTA Correspondant National
Programme 1.1 PRASAC-ARDESAC.
MOUSSA MAMADOU
Titulaire du diplôme d'étude
universitairegénérale en géographie
Année Académique: 2006/2007
Sous la direction de
Présenté Par :
THE UNIVERSITY OF NGAOUNDERE
P. O. Box: 454 Ngaoundéré Tel/Fax: (237)
225.26.67
FACULTY OF ARTS, LETTERS AND SOCIAL
SCIENCES
DEPARTMENT OF GEOGRAPHY
REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
2
Photo de l'auteur : MOUSSA Mamadou PLEG/Ing en
Sciences Environnementales
Contact : 96 00 30 53 Email :
mamoussa200628@gmail.com
Nous tenons à remercier tous ceux qui m'ont soutenu dans
la réalisation de ce rapport de licence. Notre gratitude va
précisément :
> A Allah, notre Dieu tout puissant pour le soutient, le
courage et surtout la santé qu'il nous accorde pour notre formation ;
> Au professeur Michel TCHOTSOUA et monsieur GANOTA qui ont
bien voulu diriger mes premiers pas dans la recherche scientifique.
Nos remerciements vont à l'endroit de tous les
enseignements du département de géographie qui, de manière
individuelle, ont apporté un savoir-faire à notre formation. Nous
pensons notamment aux professeurs WAKPONOU A., aux docteurs IYA MOUSSA , Jean
LOULEO, Bernard GONNE, Médard LIEUGONG, Christophe BRING, Joseph Pierre
NDAME, à monsieur BRILTEY BAKULAY, Sylvain AOUDOU DOUA, et BASKA
TOUSSIA.
Notre reconnaissance va aussi à l'endroit de toute la
famille MAMADOU DJAOURO pour les nombreux conseils à nous
prodigués. Nous citerons bien, MAMADOU DJAOURO pour son soutient
financier, DANEDJO ROUKAYATOU , AMINATOU ASTA KOULAMA , MOHAMADOU MOCTAR,
HASSAN RIKAOU, RAHIMATOU , SALIOU, DOUNA SOULEYMANOU, ABDOULAZIS, ABOUBAKAR.
Sans toute fois OUBLIER HAPSATOU, ABDELAZIS et NASSER.
Notre gratitude est dirigée vers nos camarades de la
filière géographie. Nous pensons particulièrement à
DOURKANGOU YAFET, AMADOU, STANISLAS , Simon PETNGA N., Joseph ANDJI, BABA
BOUKAR, OUSMAN YOUSSOUF sans toutefois oublier SALIOU SAIDOU.
C'est du fond du coeur que nous remercions la famille
Bathé de Mbé pour toute l'aide dont ils ont fait preuve à
notre égard pendant les périodes difficiles. Nous voulons faire
un clin d'oeil à MOUSTAPHA, Germaine DJILATOU, PAA NANA, MAA FO,
DAOUDOU, NINNE, HAMMADOU, AMADOU, IYA, et nos tantes.
Nos remerciements à :
> Notre oncle DAIROU Michel, pour toute l'aide dont il fait
preuve à notre égard depuis notre inscription à
l'Université de Ngaoundéré.
> Nos camarades et amis de l'Université ;
exceptionnellement à ATITILA, MAYA, LAMINE, BAGUIDAN Justin, IDRISSA
TOSSAM, BAKA OUSMANOU, INNA Félicité, Joëlle, et
Christelle.
4
> Nos beaux-frères et leurs épouses qui nous ont
toujours soutenu matériellement, financièrement et moralement
durant notre parcours académique.
> Nos cousins et cousines ;
> Tous nos neveux et nièces ;
> Tous nos oncles et tantes ;
Pour finir, nous remercions de tout coeur ceux qui de loin
comme de près ont contribué d'une manière ou d'une autre
à ma formation et à la réalisation dudit travail
d'initiation à la recherche scientifique.
Dédicace i
Remerciements ii
Sommaire iv
Liste des abréviations vi
Table des figures vi
Table des photographies vi
Table des tableaux vi
PREMIERE PARTIE : plan méthodologique 1
Introduction 1
Délimitation du sujet 1
Délimitation thématique 1
Délimitation spatiale 1
Délimitation temporelle 1
Problématique 2
Questions des recherches 2
Question principale 2
Question spécifique 2
Contexte scientifique 2
Cadre conceptuel et théorique 3
Cadre conceptuel 4
Cadre théorique 4
Objectifs de travail 5
Objectif général 5
Objectifs spécifiques 5
Hypothèses 5
Hypothèse principale 5
Hypothèse spécifique 5
Méthodologie 5
Techniques de collectes des informations
Méthodes de traitements
Analyses des données
6
Plan du travail
DEUXIEME PARTIE: résultats
CHAPITRE I : Présentation de la zone d'étude
I.1. Cadre physique-
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6 7
7
9
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I.1.1. La situation géographique-
|
|
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9
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I.1.2. Le relief
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|
|
I.1.3. Le réseau hydrographique-
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|
9
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I.1.4. Un climat favorable-
|
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9
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I.1.5. La végétation de savane-
|
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10
|
I.2. Aspect humain
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10
|
I.2.1. La population
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10
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I.2.2. L'habitat
|
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10
|
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I.2.3. Les principales activités
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11
|
|
|
I.3. Localisation de la zone d'étude
|
|
|
8
|
CHAPITRE II : Description morphologique de l'espace
habité de Mbang-Mboum, Sabongari
et Mambarang : étude de l'image satellitaire 12
II.1. La morphologie générale de l'espace
habité de la zone d'étude 8
II.1.1. Commentaire d'interprétation de la morphologique
générale de l'espace habité
II.2. La morphologie structurale de l'espace habité-
12
II.2.1. La structure de l'habitat 12
II.2.2. Le matériau de construction 13
II.3. La morphologie texturale de l'espace 14
II.3.1. L'habitat situé hors de sarés 14
II.3.2. Disposition de l'habitat dans le saré 15
II.3.3. Commentaire d'interprétation des cartes
morphologiques de l'espace habité CHAPITRE III : l'importance de
l'imagerie satellitaire dans l'étude de la morphologique de
l'espace habite. 15
III.1.Définition du concept de
Télédétection
III.1. l'importance de l'image satellitaire sur
l'étude morphologique de l'espace habité de Mbang-Mboum,
Sabongari, Mambarang 15
III.2. L'intérêt de l'image satellitaire 15
III.2.1. La particularité de l'imagerie satellitaire 16
III.2.2. L'inconvénient de l'image satellitaire
Conclusion 19
Bibliographie- 20
Figure 1: Carte de localisation de la zone
d'étude 8
Figure 2: Carte de la morphologie
générale de la zone d'étude 8
Figure 3: Carte de la morphologie de l'espace
habité de Mbang-Mboum 16
Figure 4: Carte de la morphologie de l'espace
habité de Sabongari 17
Figure 5: Carte de la morphologie de l'espace
habité de Mambarang 18
Photo 1: Image satellitaire de la zone
d'étude
Photo 2: Extrait de l'image satellitaire :
Mambarang, Sabongari et Mbang-Mboum Photo 3: Une vue de la
végétation à Mbang-Mboum
Photo 4: L'habitat dans le secco
Photo 5: Case en construction couverte de
paille-
Photo 6: Case carrée couverte en paille-
Tableau 1: Dénombrement de l'habitat par
village- Tableau 2: Pourcentage de l'habitat par village
IRAD : Institut de recherche agronomique pour le
développement LG : Laboratoire de géomatique
PNUD : programme des nations unies pour le
développement
PNUE : programme des nations unies pour
l'environnement
PRASAC: Pôle régional de recherche
appliquée au savane d'Afrique centrale UN :
université de Ngaoundéré
SIG : Système d'information
géographique
8
INTRODUCTION
Les campagnes de la province de l'Adamaoua sont
confrontées à la croissance démographique et spatiale,
incontrôlée, caractérisée par le
développement des formes d'habitats. Ce constat désolant donne
tout son intérét à l'étude de la morphologie de
l'espace habité par l'analyse de l'imagerie satellitaire de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang. La morphologie est l'une des méthodes d'analyses
utilisées pour détecter les formes construites des villes, des
villages et de l'habitat. C'est ainsi que se distingue la morphologie urbaine,
rurale, sociale, la morphologie de l'habitat etc. l'image satellitaire est
mieux adaptée à cette étude, car elle permet
d'appréhender dans espace, la forme et la structure des objets
constituant l'habitat. Dans cette étude, mention sera faite sur la
présentation physique et humaine du milieu, la description des diverses
formes de l'espace habité, et l'utilité de l'image satellitaire
dans cette étude.
DELIMITATION DU SUJET
Délimitation thématique
Notre sujet porte sur la morphologie de l'espace habité
à Mbang-Mboum, Sabongari, et Mambarang. Il est question pour nous de
décrire les diverses formes de l'habitat et les facteurs qui expliquent
les différentes formes de ces habitats.
Délimitation spatiale
Le cadre spatial de notre recherche est la partie
septentrionale du Cameroun, notamment le plateau de l'Adamaoua. Pour ne pas se
lancer dans un vaste terrain, nous avons circonscrit notre champ
d'étude. A ce titre, ce travail d'initiation à la recherche
scientifique se limite aux villages et ses environs notamment Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang. C'est un terroir qui possède une réserve
foncière. Ainsi, ces villages sont situés à environ 65Km
au Nord Est de l'Adamaoua. Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang se trouve sur
l'ancienne route reliant Ngaoundéré -- Touboro - Moundou.
Délimitation temporelle
Notre recherche a commencé depuis la rentrée
académique 2007-2008 avec les informations fournis par les enseignants
de géographie. Ainsi, dans son support de cours intitulé:
sources et techniques de recherche en géographie
humaine, le Dr Bernard GONNE nous a initiés aux
méthodes et techniques de recherche en géographie. C'est à
partir de la mi-
avril 2008 que nous avons véritablement mis sur pied nos
connaissances pour aborder le sujet sur la morphologie de l'espace
habité à Mbang-Mboum, Sabongari, Mambarang.
PROBLEMATIQUE
Dans cette localité nous avons constaté que la
population est hétérogène. Et nous avons remarqué
une utilisation anarchique des espaces, une disposition des cases et des
maisons ne respectant aucun plan d'aménagement. L'habitat de
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang nécessite une étude
particulière. Faute d'outils cartographiques adéquats, les
décideurs ont du mal à déterminer les limites
réelles des espaces habités et des espaces non habités.
Ceci étant, notre sujet de recherche spécifie la
problématique : en quoi l'imagerie satellitaire à très
haute résolution contribue-t-elle à la caractérisation des
formes de l'espace habité à Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang
?
QUESTION PRINCIPALE
Quelles sont les caractéristiques de l'espace
habité à Mbang-Mboum, Sabongari, Mambarang?
QUESTION SPECIFIQUE
> Quelles sont les différentes formes que
présente l'espace habité de Mbang-
Mboum, Sabongari et Mambarang?
> Quels sont les facteurs qui influencent la forme de
l'habitat dans ces
villages?
> Autrement dit la présentation morphologique et
structurale de l'espace
habité à Mbang-Mboum, Sabongari, et Mambarang
relève-t-elle des coutumes traditionnelles et religieuses de la
population?
> Enfin quel est l'apport de l'imagerie satellitaire dans
l'étude de la
morphologique de l'espace habité?
CONTEXTE SCIENTIFIQUE
Plusieurs travaux portant sur le terroir de Mbang-Mboum existent
dans la littérature scientifique. C'est ainsi que quelques auteurs ont
retenu notre attention.
TOINEL MOYOLA Lorine (2007), dans son rapport de licence sur
le thème l'organisation de l'habitat chez les éleveurs de
Mambarang, analyse la dynamique texturale, la dynamique structurale et la
dynamique fonctionnelle de l'habitat.
La dynamique de l'habitat en milieu ruralJJdXJJtJ baxgwtJ
boum est abordée par BOUBA Dieudonné en 2007 dans son
mémoire de licence en géographie. Ainsi tout au long
10
de sa recherche, il présente les éléments de
la dynamique de l'habitat et les conséquences du saré
traditionnel sur le plan architectural et spatial.
Abel BOUDOUNA, dans son mémoire de Maîtrise
intitulé Terre, migrations et mutations sociales dans l'Adamaoua
(Cameroun) : le cas du terroir de Mbang-Mboum, explique l'impact du mode
d'accès à la terre et de la migration sur la vie de la population
de Mbang-Mboum. Il analyse l'impact des religions (Islam, Christianisme), de la
modernité et le contact entre les peuples sur les diverses traditions
à Mbang-Mboum.
Jeannine NINI PAWA(2005), les impacts des migrations rurales
sur les espaces agropastoraux dans le village de Mbang-Mboum
(Adamaoua-Cameroun). Elle caractérise les migrations à
Mbang-Mboum et présente les impacts migratoires sur les espaces
agropastoraux.
Au regard de tout ce qui précède, force est de
constater que la morphologie de l'espace habité n'a pas
été abordée. C'est pour cette raison que nous avons
orienté notre étude sur ces angles. Nous retiendrons que l'espace
habité est un ensemble plus grand composé de plusieurs
éléments. De sa structure à sa typologie en passant par sa
forme, plusieurs facteurs sociaux et physiques sont à prendre en compte
pour pouvoir l'expliquer, le décrire et le commenter. La morphologie des
espaces habités est le côté n'ayant pas assez
d'information. Tout en nous servant de l'imagerie satellitaire à
très haute résolution, des informations nouvelles seront
données sur la morphologie de l'espace habité de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang.
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Pour rendre lucide la compréhension des
éléments qui constituent la forme de l'habitat de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang, nous allons tout d'abord nous intéresser
à la définition des certains concepts. Comme l'affirme Roger
brunet et al (1992- 1993) dans le dictionnaire critique «La
géographie a ses mots propres, et ceux des autres. Les autres emploient
les mots de la géographie, mais dans d'autres sens. Quand s'affirme une
science, quand s'étend un champ de la connaissance, il faut que
s'explicite et s'évalue leur vocabulaire»
Cadre conceptuel
Selon Roger BRUNET, la morphologie est l'étude des
formes du relief terrestre. Par extension à la géographie
classique, on rencontre la morphologie urbaine qui étudie des plans et
des formes construites de la ville, la morphologie agraire qui étudie
des formes, des dimensions et l'organisation des champs, la morphologie sociale
qui étudie des formes de la société et enfin la
morphologie de l'habitat qui étudie les formes des maisons et de leur
arrangement dans l'espace rural. Toutes ces morphologies mettent
l'accent sur la forme, c'est à dire sur l'apparence
extérieure.
Cependant, l'espace habité se conçoit dans son
sens premier comme l'étendue ouverte au public et entretenue ou
équipé. Son étymologie latine «Spatium»
désigne l'ensemble des dimensions dans lesquelles se déroulent
nos actes, nos représentations, nos relations, nos sensations. Ainsi,
l'espace géographique est l'étendue terrestre utilisée et
aménagée par les sociétés en vue de leur
reproduction au sens non seulement de se nourrir et s'abriter mais dans toute
la complexité des actes sociaux. Il comprend l'ensemble des lieux et
leur relation.
Dans le cadre de notre étude, la morphologie renvoie
à la forme et l'apparence extérieure de l'habitat. Ainsi,
l'espace habité renvoie à l'ensemble des cases, des maisons et
des concessions.
Cadre théorique
L'ensemble des théorèmes et de lois
systématiquement organisées et soumisent à une
vérification expérimentale de la morphologie de l'espace
habité est le document d'urbanisme et de l'habitat. Dans ces documents,
il est question de la gestion foncière des sols urbains et ruraux.
L'habitat est l'ensemble et l'arrangement des habitations dans un espace
donné. Il peut inclure des annexes consacrées aux animaux, aux
stocks, ainsi que des ateliers et autres constructions à usage
professionnel. En ce qui concerne notre sujet, nous analyserons les structures
et les formes de l'habitat avec les adjectifs assortis, dispersés,
groupés, lâches, serrés, denses, perchés etc.
L'OBJECTIF DE TRAVAIL
Objectif général
L'objectif général de ce travail est d'analyse les
formes observées de l'espace habité de Mbang-Mboum, Sabongari et
Mambarang
Objectif spécifique
> Décrire et analyser les formes de l'espace
habité : maisons, jardins, vergers et voies de communications pour
mettre en exergue la morphologie de l'habitat.
> Dégager et analyser les facteurs qui expliquent et
influences des différentes formes de l'habitat dans cette
localité.
> Montrer l'importance de l'imagerie satellitaire sur
l'étude morphologique de l'espace et dans la cartographie
12
HYPOTHESES Hypothèse principale
Le caractère groupé de l'habitat autour de la
chefferie et dispersé tout au long de l'ancienne route
Ngaoundéré- Touboro- Moundou relèvent de coutumes
traditionnelles et des activités commerciales de la population.
Hypothèse spécifique
L'espace habité de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang
présente une morphologie géométriquement polygonale.
Cette morphologie serait influencée par les coutumes
traditionnelles et religieuses des populations de cette localité.
L'image satellitaire à très haute résolution
est indispensable pour l'étude morphologique de l'espace habité
dans ce terroir.
METHODOLOGIE
Elle consiste à présenter les techniques de
collectes des informations, les moyens de traitements et d'analyses des
données collectées.
Les techniques de collectes des informations
La collecte des informations à partir des documents
existants relatifs au thème d'étude dans les bibliothèques
de L'Université de Ngaoundéré et celles de PRASAC, a
permis d'atteindre nos objectifs. Nous avons consulté des
mémoires et des rapports d'études disponibles dans les
bibliothèques de la Faculté des Arts, lettres et des sciences
humaines, notamment dans les bibliothèques de géographie et de
sociologie. L'image satellitaire à très haute résolution
de la zone d'étude (2002-2003) a été fournie par le
laboratoire de géomatique de l'université de
Ngaoundéré. Elle a permis de d'établir les
différentes cartes morphologiques de l'espace habité. Le
traitement des données s'est effectué à partir des outils
informatiques que nous disposions.
Photo 1 : Image satellitaire de la zone
d'étude
Source : LG UN 2008. Espace de la campagne Nord Est du
chef lieu de la province de l'Adamaoua extrait de l'image satellitaire 2003.
cette photographie présente la structure de l'espace rural de
Mbang-Mboum Sabongari et Mambarang. Ainsi donc se distingue l'espace
habité à l'espace non habité.
Les moyens de traitements
Nous nous sommes basés sur une démarche
méthodologique axée sur des techniques d'analyse spatiale de
l'image satellitaire de la zone d'étude. Elle consiste à
vectoriser (ressortir les différents contours de cases, de pistes, de
vergers etc.). Les différentes formes d'objet constitutif de l'habitat
à base du logiciel de cartographie Map info de la version 7.5 ; 8.5. la
maîtrise du logiciel de cartographie est indispensable pour ce qui est de
l'étude de la morphologie de l'espace habité, car il fallait
maintenir la touche « F » enfoncée. L'analyse de l'image
satellitaire a permit le comptage de case en paille et de maison couverte de
tôle. Celles cachées en dessous du couvert végétal
sont négligées. La carte topographique de
Ngaoundéré au 1/200 000 utilisée comme «fond de
carte» a permit la réalisation la carte de localisation de la zone
d'étude. Après l'avoir scanner, nous avons procédé
à la vectorisation sur le logiciel Map info version 7.5
L'analyse des données
collectées
L'analyse des données collectées par le classeur
Microsoft Excel version 2003 et 2007 donne des résultats chiffrés
exprimés en pourcentage.
14
Photo 2 : Extrait de l'image satellitaire A B
C
source : LGUN 2008
Les photographies A-B-C de l'image sateiitaire
enregistrée en 2003 présentent respectivement la forme
des
villages Sabongari, Mambarang et Mbang-Mboum. Ainsi
notre analyse sur la morphologie de l'espace habitésera
effective grace à l'apport de la Télédétection
spatiale.
Plan du travail
Notre travail s'organise autour de trois grands chapitres.
Ainsi, le premier chapitre présente la zone d'étude tant du point
de vue physique et humaine. Le second chapitre quant à lui décrit
et analyse l'espace habité de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang. Le
troisième chapitre montre l'importance de l'imagerie satellitaire dans
l'étude morphologique de l'espace habité.
LA PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
CHAPITRE I
L'ensemble du plateau Ngaoundéré est
constitué des roches granitiques, volcaniques et métamorphiques
(TOINEL MOYOLA. L.2007). Notre zone d'étude est à grande partie
recouverte de granites. Par leurs caractères physiques, chimiques et des
reliefs qu'elles engendrent (dômes, neck...), ces roches
déterminent la qualité des sols et de la
végétation. Elle regroupe Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang.
Dans la première partie de ce chapitre, nous abordons le cadre physique
caractérisé d'une part par la topographique, le réseau
hydrographique et d'autre part le climat et la végétation. La
seconde partie est consacrée au cadre humain caractérisé
par la composition démographique, l'habitat et les principales
activités.
I-1 Cadre physique
I.1.1. La situation géographique de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang
Mbang-Mboum est situé dans l'arrondissement de Nganha,
département de la Vina et province de l'Adamaoua entre le 7° et
30° de latitude Nord, et le 13°-50° de longitude Est. Il est
délimité au Nord par le village Sabongari et Kona Lenou, à
l'Est par les villages Bérem, Baoussi, à l'Ouest par Mambarang,
au Sud par le cours d'eau Bini. Situé à une distance 65 km de la
capitale provinciale de Ngaoundéré, ce village est ceint par des
chaînes de montagnes (la falaise) qui fournissent un climat favorable
à l'implantation de l'homme. Le village se caractérise par une
alternance des deux saisons : une saison de pluie, et saison sèche.
A côté de ce village, on retrouve Mambarang et
Sabongari qui peuvent être considérés comme des quartiers
de Mbang-Mboum.
16
I.1.2. le relief
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang partagent la même
topographie sans distinction, car ils se trouvent dans le plateau Nord Est de
l'Adamaoua. La variété des roches du plateau de l'Adamaoua ne
donne pas toujours naissance à des sols différents. Inversement,
sous l'action de l'érosion et des influences climatiques anciennes, une
même roche porte des sols différents (BOUDOUMA 2007). Les sols de
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang sont constitués de ferra sols (Sols
ferralitiques) sur de basaltes anciens. Ce sont généralement des
sols ferrigineux-ferralitiques. Leur formation (induration des oxydes ou
hydroxydes de fer) reflète le climat uni modal du plateau.(NINI PAWA J.
2005)
I.1.3. Le réseau hydrographique
Situés dans le même cadre topographique,
Mbang-Mboum, Saboungari et Mambarang sont drainés par les cours d'eau
suivants : le Mambarang, le Maboro et Bini. Dessinant des méandres, ces
rivières se jettent dans la Bini. Ces cours d'eau sont des lieux
d'abreuvage des animaux et fournissent la pratique des cultures
maraîchères pendant les saisons sèches.
I.1.4. Un climat favorable
Se situant sur le plateau de l'Adamaoua, les villages de
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang se caractérisent par un climat
tropical de type soudano- guinéen d'altitude moyenne. Ce climat se
caractérise par deux saisons contrastées : une saison pluvieuse
qui dure au moins 7 mois avec 1500 mm d'eau par an et une saison sèche
de 5 mois. Le facteur pluviométrique est très important pour
l'alimentation des cours d'eau et le développement de la
végétation.
I.1.5. La végétation caractéristique de
savane
Le couvert végétal est un élément
qui illustre parfaitement l'existence du climat soudanien d'altitude sur le
plateau de Ngaoundéré en général et celui de
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang en particulier. Selon les périodes,
on a des visages distincts du paysage. Le paysage verdoyant de saison de
pluies, s'oppose au paysage desséché de la saison sèche.
Pendant cette période, les arbres et arbustes perdent pratiquement
toutes leurs feuilles sous l'effet des feux de brousse, caractéristique
de la savane. Cette savane est également caractérisée par
la prédominance de hautes herbes parsemées d'arbres et
d'arbustes. Il s'agit donc d'une savane herbeuse, constituée des strates
de graminées d'un couvert ligneux d'environ 2% et de petite taille
(TOUMBAL 2007). Ces graminées sont composées
d'Hyparrhenia et de Pennisetum purpurem
». Les arbustes dominants sont du « Daniela, Lophira
hancealata, également d'Anana senegalenis, du
Terminalia, de Pilistigma thomingui, de Bridelita,
d'Hymenocarda acida (PASSALE.2007). Ces tapis herbacés, une fois
desséchés, disparaissent sous l'action de feu de brousse. Mais
ceux des vallées s'y développent, donnant de belles prairies
(NINI PAWA 2005).
Extrait du cliche de NINI PAWA juillet 2006
Photo 3: Une vue de la végétation
à Mbang-Mboum
I.2. Aspect humain
I.2.1. La population
La population est constituée du peuple Mboum et Dii en
majorité, des Foulbé, des Gbaya, des Mafa, et des Tchadiens qui
constituent la minorité. Dans cette société
hiérarchisée il y a un Bélaka à la tête du
village Mbang-Mboum qui étend son autorité sur les autres
villages. Sabongari est fondé par la tribu Mboum cousin de Mbang-Mboum,
la dislocation est survenue pendant les périodes de tensions politiques
au sein du clan royale (source orale).
La particularité de Mambarang relève de sa
population composée d'éleveurs, d'agriculteurs qui pratiquent la
culture vivrière tout autour de l'habitat. Les Foulbé nomades et
un nombre réduit de Mboum, de Dii cohabitent ensemble. Ce village
présente une habitation de forme unique dans cette localité.
I.2.2. L'habitat
Il existe dans cette localité une habitation
groupée c'est-à-dire autour de la chefferie (Mbang-Mboum), et une
habitation linéaire suivant les cotés de la route principale. Le
besoin de sécurité et des liens sociologiques entre membres du
groupe appartenant à un ou plusieurs clans tribaux conduisent au
regroupement des habitations. C'est ainsi que l'organisation de l'habitat
à Mbang-Mboum et ses environs s'explique par l'arrangement, la forme, la
structure des maisons et des concessions (saré) dans l'espace. En effet,
il s'agit des maisons construites sur des parcelles de terre non
planifiées offerts gratuitement par le Bélaka
18
selon la superficie voulue par le nécessiteux. Les
cases construites se trouvent dans des secco. L'intimité familiale dans
la communauté musulmane en général et celle de Mboum en
particulier vient de ces secco.
I-2-3 Les principales activités
Les activités de la population sont l'agriculture et
l'élevage. « Les populations de cette région pratiquaient
déjà l'élevage du bétail à travers les
taurins etc. ce que témoigne aujourd'hui de la présence ancienne
d'élevage autochtone antérieur aux installations des zébus
» (Loh J.2007.). A côté de l'élevage des taurins, les
populations de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang élevaient des
caprins, ovins et de la volaille dont les animaux servaient pour de sacrifices
lors des rituels divers. Mais on note aussi les activités secondaires
telles que le petit commerce, la forge, la pêche, la chasse. Cependant la
présence des aides soignants du centre de santé
intégré de Mbang-Mboum et les personnels de l'IRAD est aussi
à signalée.
En définitive, il ressort que notre zone d'étude
de part ses caractéristiques physiques et humaines est un milieu rural
par excellence. La forme générale du milieu naturel s'observe
dans son relief constitué de plateau encaissé, composé des
matériaux volcaniques du secondaire et du tertiaire de l'Adamaoua.
Ainsi, la présence des grottes, des sols ferrugineux, des chutes en sont
très illustratifs. Le facteur climat est favorable pour l'agriculture et
l'élevage intensif d'où la présence d'un pâturage
très étendu. La mise en place de la population de ce milieu se
traduit par l'organisation, l'arrangement de l'habitat et la morphologie de
l'espace habité à Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang.
Source : Image sateiitaire 2003. LG.UN.
Réalisation : MOUSSA MAMADOU. JUIN 2008
CARTE DE LOCALISATION DE LA ZONE D'ETUDE
CHAPITRE II DESCRIPTION MORPHOLOGIQUE DE L'ESPACE
HABITE DE MBANG-MBOUM, SABONGARI ET MAMBARANG : ETUDE DE L'IMAGE
SATELLITAIRE
20
Ce chapitre aborde la description des formes d'habitat
à partir de l'imagerie satellitaire à très haute
résolution. L'image satellitaire de Mbang-Mboum, Sabongari et de
Mambarang permet de distinguer la structure et la forme de l'espace rural en
générale et de l'habitat en particulier. La largeur,
l'allongement, le rayon de courbure, le périmètre, la surface
constituent des propriétés qui participent dans la
définition de la forme de l'espace habité. La détection
des contours et structures linéaires est utilisée en
complémentarité de l'imagerie satellitaire pour atteindre notre
objectif. L'image utilisée est celle du satellite fourni par le
laboratoire de géomatique de l'Université de
Ngaoundéré.
A la suite de ce travail, il est question de faire une analyse
structurale de l'espace habité d'une part et la morphologique texturale
de l'habitat d'autre part. nous accompagnons nos commentaires par des
illustrations cartographiques.
Phot4 Photo 5 Photo 6
Clichés MOUSSA MAMADOU juin
2008
Photo 4: l'habitat dans un secco.
L'arrière plan montre une maison en tôle. Le premier plan illustre
un secco autour de la maison. Photo 5:Case couverte de paille
en construction. Photo 6: Case en forme carrée couverte
de paille
II.1. la morphologie générale de l'espace
habité de la zone d'étude
Source : Image sateiitaire 2003. LG.UN.
Réalisation : MOUSSA MAMADOU juin 2008
Figure 1 : MORPHOLOGIE GENERALE DE L'ESPACE HABITE DE
LA ZONE D'ETUDE
II.1.1. commentaire d'interprétation
L'analyse spatiale de l'image satellitaire de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang présente diverses formes d'espace. Cette figure
met en exergue: l'espace réservé au pâturage, l'espace
cultivé, l'espace réservé aux habitations. C'est ainsi
qu'on distingue parmi l'espace habité : Mbang-Mboum, Sabongari et
Mambarang. Ce terroir est drainé par les cours d'eau Bini, Maboro et
Mambarang. Il est important de mentionner la principale route qui traverse ces
villages donnant une morphologie linéaire à celui- ci.
22
II.2. La morphologie structurale de l'espace
habité
II.2.1. La structure de l'habitat
Après avoir fait l'analyse des caractéristiques
spatiales des objets géographiques et les relations qu'ils entretiennent
entre eux à l'aide des fonctionnalités offertes par le SIG, on
distingue à Mbang-Mboum, Sabongari et à Mambarang :
> Les cases couvertes de pailles (la chefferie de Mbang-Mboum)
diffèrent d'une forme à l'autre (rectangulaire, carrée et
la forme ronde en abondance)
> Les maisons couvertes en toit moderne (la mosquée,
le centre de santé intégré de Mbang-Mboum)
diffèrent aussi d'une forme à une autre (carrée,
rectangulaire et polygonale)
> Les arbres, les piquets verts, les murs et les secco bordent
et constituent les limites des concessions.
> Les pistes relient les concessions les unes aux autres.
Source : Image sateiitaire 2003.LG.UN.
Réalisation : MOUSSA MAMADOU juin 2008
A B
Figure 2: Cartes morphologiques de l'espace habité
de Mbang-Mboum.
La carte A est une projection ressortant toutes
les limites du village
Mbang-Mboum.
la carte B quant à elle ne ressort
qu'une partie du village dans le but de mieux appréhender la forme
détaillée des habitations( les pistes, les
cases)
Tableau 1 : Dénombrement d'habitat selon les
matériaux de construction
Cases couvertes en paille Maisons couvertes en tôle
Total
Mbang-Mboum 491 168 659
Sabongari 235 71 306
Mambarang 63 16 79
Total 789 255 1044
Source : Image satellitaire 2003, LG
UN
L'analyse de l'image satellitaire permet de dénombrer
dans cette localité 1044 cases et maisons. Ceux-ci sont repartis
inégalement selon les villages. C'est ainsi qu'on distingue à
Mbang-Mboum 659 habitats donc 491 cases couvertes en paille et 168 maisons
couvertes en toit moderne (tôle). A Sabongari, on a au total 306
bâtiments repartis sur 235 cases couvertes en paille et 71 maisons
couvertes en tôles. Mambarang, le plus petit village des trois regroupe
79 bâtiments avec 63 cases en paille et 16 maisons en tôles. Au
total, cette localité est composée de 789 cases couvertes de
paille et 255 maisons couvertes en tôles d'aluminium ondulées. Ces
différentes proportions sont présentées dans les
diagrammes sectoriels ci dessous.
Tableau 2: Pourcentage de l'habitat de différents
villages
aoga
source :Image satellitaire 2003. LG.UN MOUSSA.
MAMADOU juin 2008
62% M
24
II.2.2. Le matériau de construction de l'habitat
Les matériaux de construction de l'habitat dans cette
localité sont des éléments archaïques: la brique de
terre, les piquets de bois, la paille, la terre battue et dans une certaine
mesure de tôles et de parpaings pour des maisons modernes. Ainsi, la
brique est le matériau le plus utilisé pour
l'élévation des murs. Raison pour laquelle elle donne des formes
rondes rectangulaires, carrées et polygonales. L'introduction du ciment
pour le crépissage des murs et parfois le dallage des sols connaît
une progression remarquable.
La matière utilisée pour fermer les ouvertures
et maintenir le confort des habitations est la tôle usée, les fts
taillés, les morceaux de bois et les secco...L'usage du fer traduit un
confort non identique à celui des cases fermées à l'aide
d'un bois précaire. Encore moins au confort qu'assurent les fermetures
en simples tôles d'aluminium. En ce qui concerne la forme, les toits et
les bardages (partie du toit qui déborde sur un mètre environ les
flancs externes des murs des habitations) protègent les murs contre
l'humidité et les embellissent. Les cases présentent en
majorité la forme circulaire avec des murs de hauteur 3 à 3.5m.
La cases évoluée présente une forme quadrilatères
aux toits en paille. Les maisons couvertes en tôles présentent une
forme polygonale : carrée, rectangle, trapèze etc. Nous pouvons
dire que l'embellissement des cases dépend du facteur financier du
propriétaire.
Au terme de cette analyse structurale de l'habitat,
l'organisation texturale de l'espace habité est à prendre en
compte.
II.3. La morphologie texturale de l'espace
habité
Dans ce paragraphe, l'accent est mis sur la disposition des cases
à l'intérieur des concessions et le fonctionnement de
l'habitat.
II.3.1 Disposition de case dans les concessions
(saré)
Le saré est une sorte d'habitat ayant un aspect
traditionnel. Généralement, il est constitué de six cases
en moyenne à l'intérieur de l'enclos. Cet enclos est
subdivisé en deux espaces principaux : un espace public ouvert aux
visiteurs ou étrangers et un espace familial constitué d'une
cours, d'un jardin et d'un verger (PATOUOSSA MOHAMADOU 2006). Dans
l'organisation des habitations, les latrines sont généralement de
petits coins aménagés avec de matériaux très
précaires situées très souvent derrière l'une des
cases de l'espace familial. Les plus petites cases sont les cuisines ou les
magasins et des annexes consacrées aux bétails. D'autres servent
de salle de séjour et de réception. Par contre, les plus
grandes
cases appartiennent aux chefs de famille qui s'en servent pour se
reposer et le reste à la vie intime des femmes et des enfants.
Source : Image satellitaire 2003 LG.UN.
Réalisation : MOUSSA MAMADOU juin 2008
A B
Figure 2 : Cartes morphologiques de l'espace
habité de Sabongari
La carte A est une projection ressortant toutes les
limites du village
Sabongari.
la carte B ressort une vue partielle de ce
village pour mieux détailler la forme des habitations, des pistes, des
cases ...
II.2.2. L'habitat situé hors du saré
Les habitations présentent deux formes :
linéaire et dispersée. Les cases dispersées sont
généralement des écoles, des boutiques commerciales, des
mosquées, des échoppes, des cases abritant les moulins
électroniques pour la transformation de la farine, des hangars pour le
marché et le centre de santé (Mbang-Mboum)
III.2.3. Commentaire d'interprétation des cartes
morphologiques de l'espace
habite.
La photographie soumise à notre analyse spatiale est
une image satellitaire de la localité de Mbang-Mboum enregistré
en 2003. Elle a été fournie par le LG UN. Il ressort dans cette
analyse que les formes d'espace sont liées à la présence
humaine. L'espace cultivée se
26
distingue du verger, du pâturage, des cours d'eau et de
l'habitat. L'habitat se différencie par ses différentes formes et
structures : les cases rondes couvertes de paille sont
représentées sur la figure par des points noirs, les polygones
irréguliers présentés en blancs et dispersés dans
l'espace symbolisent les maisons modernes couvertes de tôles
ondulées d'aluminium, les vergers sont représentés en
figuré zonal de couleur verte, les pistes et les limites des concessions
constituant l'habitat sont représentées en figuré
linéaire.
Source : Image sateiitaire 2003 LG.UN
Réalisation : MOUSSA MAMADOU juin 2008
Figure 3 : Carte morphologique de l'espace habite de
Mambarang
Il ressort donc que la description de l'espace habité
à base de l'image satellitaire permet de faire une analyse structurale
et une analyse texturale de l'habitat. De ce fait nous avons mis en exergue les
différentes formes rencontrées dans la localité de
Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang. Les cartes réalisées
illustrent davantage ces diverses formes de l'espace habité. Quelle est
l'utilité de la Télédétection sur l'étude
morphologique de cet espace vécu par l'homme ?autrement dit quelle est
l'importance de l'imagerie satellitaire dans l'étude de la morphologie
de l'espace habité ?
CHAPITRE III IMPORTANCE DE L'IMAGERIE
SATELLITAIRE DANS L'ETUDE MORPHOLOGIQUE DE L'ESPACE HABITE
28
Confrontés aux problèmes liés à la
mondialisation, mais disposant de nouveaux outils d'analyse de l'espace, les
géographes ont réorienté leurs recherches et inventer les
gestes de nouvelles pratiques professionnelles diversifiées (Marc Robin
1995). A partir des années 1970, le développement de l'imagerie
satellitaire a créé les conditions d'une nouvelle saisie globale
de la Terre. Plusieurs années après le satellite Landsat (1972),
le lancement du satellite Spot (1986) a ouvert la voie aux multiples
utilisations de la télédétection. Nombre de
géographes s'engagent dans l'apprentissage de cette nouvelle technologie
d'information. Les systèmes d'information géographique encore
appelés système d'information à référence
spatiale (SIRS) connaissent un développement rapide (http/
www.google.com). C'est ainsi qu'ils
touchent toutes les thématiques géographiques. L'imagerie
satellitaire ne constitue pour certaines thématiques qu'une source de
donnée parmi tant d'autres. Dans ce chapitre il est
question de montrer l'importance de l'imagerie satellitaire à
très haute résolution dans l'étude de la morphologie de
l'espace habité.
C'est ainsi que nous abordons dans la première partie de
ce chapitre la définition
du concept télédétection la seconde partie
est consacrée à l'intéret de l'imagerie satellitaire
III.1. DEFINITION DU CONCEPT DE TELEDETECTION
Le professeur Michel TCHOTSOUA (2008) définie comme
« la télédétection est la technique qui par
l'acquisition d'image; permet d'obtenir de l'information sur la surface de la
Terre sans contact direct avec celle-ci. Elle englobe tout le processus qui
consiste ; à traiter et à analyser l'information, pour ensuite
mettre en application cette information ». Quelle est son importance sur
l'étude morphologique de l'espace habité ?
II.1.1. Importance de l'imagerie satellitaire sur
l'étude morphologique de l'espace habité ?
La télédétection a pour objectif de
fournir des informations sur le paysage sous forme des données image en
utilisant le rayonnement électromagnétique comme véhicule
de l'information. Le principal objectif de la
télédétection est de cartographier et de suivre les
ressources terrestres. Comparer aux techniques de relevé de types
classique, la télédétection par satellite est
précise et économique. Sur le plan opérationnel l'image
satellitaire à très haute résolution ouvre des nouvelles
perspectives pour l'analyse des occupations des sols. Des
images obtenues assurent une vue d'ensemble et donnent une
description exhaustive des cartes, des informations précises sur les
conditions prévalant aux sols.
II.2. INTERRET DE L'IMAGERIE SATELLITAIRE
Dans le domaine de la physique, la
télédétection intervient dans l'optique
électronique, le rayonnement et la communication. Dans le domaine de la
statistique, elle explore la statistique descriptive analytique. Dans le
domaine de l'informatique, l'imagerie sollicite certains algorithmes de
propagations. Dans le domaine de la géographie, l'imagerie satellitaire
intervient dans la cartographie.
II.2.1 La particularité de l'imagerie
satellitaire
Elle permet aux géographes de cartographier, de
localiser, d'évaluer les objets à la surface de la Terre. Les
cartes permettent de constituer les sources d'informations utilisées
dans le SIG. L'image permet aussi de dresser l'état d'occupation des
sols, de décrire l'utilisation des sols habités et non
habités, des sols cultivés. Dans le domaine de la cartographie,
pédologie, l'imagerie satellitaire a toute fois la particularité
d'être l'une des rares techniques fournissant des informations avec une
large résolution spatiale. Cependant l'imagerie satellitaire a ses
points négatifs.
II.2.2. L'insuffisance de l'usage de l'imagerie
satellitaire
Dans l'étude de la morphologie de l'espace
habité de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang, l'image satellitaire
permet facilement l'analyse des formes de l'habitat. L'inconvénient
vient du fait que les objets se trouvant en dessous du couvert
végétal ne sont pas visibles. Ainsi s'ajoute l'influence de
l'angle d'incidence de prise de vue par le satellite déforme la nature
réelle des objets. Exemple les maisons ayant des formes rectangles sur
le terrain se retrouvent avec des formes parallélogramme sur l'image.
Nous allons faire mention aux frais qu'exigent les services pour l'acquisition
de ces images satellitaire.
En somme nous retenons que l'imagerie satellitaire facilite de
nos jours la collette d'informations à la surface de la terre et permet
aisément l'établissement des cartes géographiques. Il
convient de définir les concepts de télédétection,
de présenter l'importance de celle-ci et son insuffisance sur
l'étude de la morphologique de l'espace habité. ceci étant
nous concluons ce sujet qui se focalise dans les villages Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang.
30
CONCLUSION
L'étude sur la morphologie de l'espace habité de
Mbang-Mboum, Sabongari, et Mambarang, permet d'arriver à la conclusion
selon laquelle l'habitat dans la localité de Mbang-Mboum, Sabongari et
Mambarang est groupé autours de la chefferie et linéaire le long
de la principale route qui traverse ces villages.
Notre objectif était de montrer l'importance de
l'imagerie satellitaire sur l'étude morphologique de l'espace
habité en générale et la description de l'habitat en
particulier. Pour atteindre ces objectifs, nous avons élaboré une
hypothèse principale : Les différentes structures d'habitations
de Mbang-Mboum, Sabongari et Mambarang présenteraient une morphologie
groupée et constituée des maisons alignées tout au long de
la route. De cette hypothèse principale est issue une hypothèse
secondaire : Celle de la principale route qui est à l'origine de la
forme linéaire de l'espace habité de Mbang-Mboum Sabongari,
Mambarang. Ces différentes hypothèses ont été
confirmées grace à un choix porté sur une étude de
l'image satellitaire de la zone d'étude enregistrée en 2003 par
le LG UN. Et sur une démarche méthodologique basée sur la
lecture des documents existants. Cette démarche nous a permis d'avoir
des éclaircissements sur notre question de départ. Ainsi donc,
les aspects physiques et humains de la localité de Mbang-Mboum,
Sabongari et Mambarang montrent que ces villages ont les mêmes
civilisations donc partagent la même originalité historique. Les
résultats obtenus sont issus de l'analyse spatiale de l'image
satellitaire et donc peuvent comporter des lacunes. Ainsi donc une étude
sur l'ensemble du plateau pourrait introduire de nouveaux
éléments ayant trait à la morphologie de l'espace
habité.
Abel BOUDOUMA 2007. Terre, migrations et mutations
sociales dans l'Adamaoua (Cameroun) : le cas du terroir de Mbang-Mboum.
Mémoire de maîtrise en sociologie Université
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