II.8.2 IPX/SPX
IPX/SPX a été proposé en 1983 par la
société Novell pour NetWare, son système d'exploitation de
réseau (NOS) ; il est dérivé du protocole XNS (Xerox
Network System), conçu à la base pour les réseaux de minis
de la société Xeros. IPX (Internetworking Packet eXchange) occupe
la couche OSI n°3, tandis que SPX (Sequence Packet Interchange) occupe la
couche n°4.
IPX/SPX est d'une mise en oeuvre assez simple (il se
configure et se règle tout seul). Il sait ce qu'est une adresse logique
ou réseau (il est dit « routable »), ce qui facilite
l'interconnexion inter réseau. Il est plus performant en fonctionnement
local LAN que TCP/IP et occupe très peu de place en mémoire,
notamment sur les stations clientes utilisant MS - Dos.
Il est essentiellement utilisé par les produits
Netware et compatibles qui ne proposent pas NetBEUI.
II.8.3 TCP/IP
TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol)
est un ensemble de protocoles développés au début des
années 70 par le déparrtement américain de la
défense afin de permettre l'interconnexion en réseau local de
machines hétérogènes.
Etant antérieur au modèle OSI, il n'est pas
tout à fait conforme à ce dernier, notamment concernant le
respect des couches et les en - têtes techniques des paquets. En
simplifiant on peut dire que IP occupe la couche n°3 et que le TCP occupe
la couche n°4 et déborde sur la couche n°5.
Aujourd'hui, les couches TCP/IP appartiennent au noyau
UNIX et sont donc sur les machines qui tournent sur cette famille de
systèmes d'exploitation (OS). De plus en plus de plates - formes
proposent désormais une implantation TCP/IP, en standard (gratuite) ou
en option (payante).
TCP/IP n'est pas un protocole propriétaire (il est
indépendant de tout constructeur ou éditeur), ses
spécifications sont publiques et ses sources logicielles sont quasi
gratuites ; il est devenu un véritable standard de fait vers lequel
tous les constructeurs et éditeurs se tournent. Il est reconnu comme le
meilleur moyen actuel d'interconnecter des machines
hétérogène en LAN comme en WAN. On notera que c'est
également le protocole du réseau mondial Internet, dont le nombre
d'abonnés a suivi une progression spectaculaire ces dernières
années.
TCP/IP n'a pas que des avantages. Sa configuration n'est
pas automatique : le technicien est obligé de définir,
manuellement et individuellement sur chaque machine, une adresse IP (donc
logique / réseau et non physique / Mac), qui devra impérativement
être unique sur tout le réseau (LAN ou WAN), ainsi que divers
paramètres techniques complémentaires, ce qui est laborieux
dès que le réseau a quelque importance. Les autres protocoles
cités précédemment gèrent les adresses (ou noms
pour NetBEUI) de manière dynamique, en attribuant celles - ci dès
qu'un noeud se met à parler. On notera que la capacité de codage
des adresses IP est actuellement limitée à 32 bits (forme :
xxx.xxx.xxx.xxx) ; ce qui peut révéler une limite
insupportable pour les très grands réseaux comme Internet. Enfin,
avec TCP/IP, le fait de passer d'Ethernet 10 Mbits/s ne multiplie pas par dix
les performances (à cause de TCP).
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