Le rôle du réseau routier dans l'intégration et la croissance économique: impacts des RING et routes de desserte agricole dans la création des richesses en RDC( Télécharger le fichier original )par Hertince Ntomba Université de Kinshasa - Licencié 2010 |
CHAPITRE II. GENERALITES SUR LE RESEAU ROUTIER CONGOLAISAprès avoir passé en revue l'importance, la nécessité, le rôle et l'impact des infrastructures routières dans une économie selon la théorie économique, il est question d'analyser dans ce chapitre l'état du réseau routier de la RDC et son impact sur l'intégration, la croissance et le développement économique. II.1. ETAT DU RESEAU ROUTIER CONGOLAISEn 2008, le réseau routier congolais totalisait 152.320 km, soit 7,38% du réseau routier africain qui est de 2.613 km dont 7.400 km de voiries urbaines, 58.308 km de routes d'intérêt général dont 5% revêtus et 86.615 km de routes d'intérêt local.10(*) La RDC a hérité des colonisateurs 145.000 km à l'indépendance et actuellement (2010), le réseau routier totalise 152.400 km.11(*) Donc, nous pouvons dire que dans 50 ans, la RDC n'a construit que 7400 km de routes. Près de 80% de la population congolaise vivent en milieu rural avec comme activités principales l'agriculture, la pêche et l'élevage. Cependant cette population vit dans une situation précaire et une pauvreté absolue malgré les potentialités immenses qu'offre le secteur agricole congolais. Ces populations vivent dans l'isolement par rapport au reste du pays du fait de l'inaccessibilité de leur milieu suite à la dégradation très avancée des routes. Au moins 70% des voies de desserte agricole sont dans un état de détérioration avancée.12(*)A cause de ce mauvais état des routes, le secteur agricole accuse il ya une vingtaine d'années des difficultés de plusieurs ordres, notamment l'accès au marché, l'évacuation de l'output agricole, cloisonnement des marchés, etc. Cette insuffisance qualitative et quantitative de l'offre des services de transport routier constitue l'un des problèmes prioritaires du pays. En effet, elle constitue une entrave à une croissance économique durable et ne facilite pas les échanges commerciaux, ni l'accès des populations rurales aux autres services sociaux de base. En définitive, les différentes études menées aboutissent à la conclusion selon laquelle le réseau routier congolais est détruit à 90% environ, c'est-à-dire l'état grave se trouve dans le réseau routier ainsi que les conséquences qui en découlent. II.2. CARACTERISTIQUES DU RESEAU ROUTIER CONGOLAISLe réseau routier congolais a été construit pour compléter et prolonger les principaux eau-rails, conférant de ce fait aux routes un rôle incontestablement moins important que celui de deux modes précités. La plupart ou la quasi totalité des routes que possèdent actuellement la RDC sont des routes qui ont été construites à l'époque coloniale avec les caractéristiques suivantes13(*) : - Aujourd'hui 152.400 km du réseau ; - Les tracés des routes étaient fixés attentivement aux moindres coûts avec des pentes exagérées et les rayons très courts ; - Routes construites sans fondations, ni drainage, ni revêtements ; - Les ouvrages d'art sont provisoires, insuffisantes ou même inexistants ; - Le climat tropical a une action trop prononcée sur les routes qui sont saisonnières, inutilisables et elles souffrent des pluies et des érosions. Le réseau routier congolais a au moins 58.385 routes dont 20.989 routes d'usage réel, c'est-à-dire 20.151 routes prioritaires et 17.245 routes régionales. Dans ces routes, il ya au total 2.071 routes nationales revêtues et 7.308 routes nationales en terre. En guise d'illustration, les tableaux ci-dessous font la synthèse sur le réseau routier congolais, sur les routes nationales revêtues et non revêtues. Tableau 1 : Réseau routier congolais (RD)
Source : Office des Routes, Département de planification, 1995. Tableau 2 : Routes Nationales en RDC (revêtues et non revêtues)
Source : Annuaire statistique de GET, p. 18. * 10 F. MUSA, op.cit. * 11 Document OVD, op.cit, p.5. * 12 DSCRP1, Point 107, juillet 2006, p.30. * 13 F. MUSA, op.cit. |
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