Au total, 1228 individus
de plusieurs espèces animales
ont été observés dans tous
les
corridors. Ces individus sont inégalement
repartis entre les corridors. La figure 4 illustre la
corridor.
répartition des animaux dans chaque
effectifs des animaux observes
350
300
250
200
150
100
50
0
164 151
293 291
329
corridors
Figure 4: Fréquence de la faune sauvage dans les
corridors
De la figure 4, il ressort que les corridors Hippotrague (329),
Eland de Derby (291) et Cob Defassa (293) sont les
plus fréquentés par la faune sauvage. Tandis
que dans le corridor
avait moins d'o
Buffle et la Galerie forestière, il y
bservations. Cette différence d'utilisation
des corridors par la faune peut s'expliquer par le
fait que les villages situés à proximité du
corridor Buffle et de la Galerie forestière sont plus
peuplés que ceux situés à proximité des corridors
Hippotrague, Eland de Derby et Cob Defassa.
Un autre facteur qui explique cette
différence est la proximité des corridors les
plus utilisés par rapport au PNB. En effet, les
corridors reliés directement au parc (Hippotrague et
Eland de Derby)
sont les plus utilisés par
u p
la faune contrairement à ceux
éloignés d arc (Buffle et Galerie forestière). Abordant
dans le
même sens,
Siroma (2007) et WWF (2008) ont
trouvé que les corridors Eland de Derby,
Cob Defassa et Hippotrague sont les plus utilisés par la faune
sauvage.
N.B.: * Observations faite d'un seul côté du
corridor.
Il découle du tableau 2 que dans les corridors qui ont
fait l'objet de notre étude, 27 espèces animales appartenant
à 14 familles et à six ordres ont été
identifiées. Ce qui nous laisse dire que ces corridors sont
diversifiés et prouve que ces aires de conservation jouent et doivent
continuer à jouer leurs rôles.
Il ressort du même tableau 2 que les artiodactyles
constituent l'ordre le plus diversifié en termes d'espèces avec
deux familles et 11 espèces, suivi des carnivores (04 familles et 04
espèces), ensuite les rongeurs (04 familles et 04 espèces) et les
primates (01 famille et 04 espèces). Les autres ordres sont faiblement
représentés avec chacun une famille et une espèce. Ces
résultats corroborent avec les résultats de Siroma (2007) et WWF
(2008) qui font état de la plus forte représentativité de
l'ordre des artiodactyles, suivis des carnivores et enfin des primates en
termes d'espèces.
Malgré la grande diversité observée dans
les corridors, on note l'absence de certaines espèces
phares pendant
cette étude. Les espèces comme la girafe (Giraffa
camelopardalis), le lion
africana africana ), le lycaon
(Lycaon pictus) n'ont pas été observées.
4.1.2.1 Diversité des animaux observés par classe de
protection
Les espèces observées ont
été reparties en classe de protection (A, B et C). La
figure 5
présente la répartition en pour centage
des espèces par classe de protection
observées.
82,24%
0,73%
17,10%
Classe A ClasseB Classe C
Figure 5: Répartition en
pourcentage des espèces par classe de protection
N.B. : catégorie A : espèces
intégralement protégées ; catégorie B :
espèce bénéficiant d'une protection ;
catégorie C : espèce dont leur chasse
est autorisée.
Il ressort de la figure 5 que, la classe C
est la plus présente dans tous les corridors avec un
pourcentage de 82,24% dominée par les babouins qui sont
observés dans tous les corridors. La forte
présence des babouins peut être due à la disparition de
leurs prédateurs que sont la panthère et le lion
dans la zone. Elle est suivie des classes B et
A qui représentent respectivement 17,10% et
0,73% des observations. La classe A n'est
représentée que par le Colobe
Guéréza qui est un primate. La forte présence des
classes C et B peut être dû au fait que, ces espèces sont
très mobiles par rapport aux animaux de la classe A qui
sont généralement de grande taille. Une autre
raison pourrait être liée à
la fragmentation de
l'habit
at et le braconnage qui est plus
accentué sur les espèces d
olobe Guéréza soit
e la classe A pour leur viande et leur
trophée. Dans le même sens, le WWF (2008) n'a
observé que huit C 0,49 % représentant
la classe A, la classe C et B étant dominante.
s qui font
Contrairement à nos observations de
terrain, Siroma en 2007 a identifié les Girafes et les
Oryctérope parties de la classe A et n'a fait aucune observation
sur les Colobes Guéréza. D'après nos
Girafes pourrait
enquêtes informelles, l'absence des s'expliquer
par les migrations
saisonnières. En effet, en saison sèche,
les girafes fréquentent notre zone d'étude et en saisons
pluvieuse
(période de notre étude), elles
se
déplacent vers le Nord du PNB.
classe A quand on sait que la base de l'économie
cynégétique est c entrée sur les espèces
animales de cette classe.
4.1.2.2
Diversité des animaux observés par
Ordre
La répartition par ordre des espèces qui
ont été observées dans les corridors des ZIC 1 et
4 pendant la période d'étude est
illustrée par la figure 6.
21,45%
3,17% 1,78%
0,097% 0,57%
72,23%
primates artiodactyles carnivores rongeurs reptiles
galliformes
Figure 6: Répartition par O
rdre des animaux dans les corridors
De la figure 6 il ressort que les corridors sont plus
fréquentés par les primates. Ils représentent
72,23% des observations suivi des a
rtiodactyles (21,45%) par contre les autres ordres
sont très faiblement représentés. Ceci
peut s'expliquer par le fait que la viande des primates n'est pas
généralement
apprécier par la population riveraine et
par conséquent sont peu braconnés.
On
peut éga
lement signaler l'absence des prédateurs de
ces espèces dans la zone c'est le cas de la
panthère qui à disparu dans ces ZIC. Une autre raison est
le fait que les primates ont une grande
préférence pour les cultures (céréales, arachides,
manioc et bien d'autres) comparés aux artiodactyles qui
sont très méfiants de la présence de l'homme.
C'est pourquoi on retrouve ces primates
près des villages à la recherche
des cultures
. La forte présence de ces
primates est à
l'origine des conflits avec les agriculteurs
(conflits homme-
faune sauvage). Les
études menées par Tchapda
(2009)
, montrent que ces animaux sont les plus
grands dévastateurs des cultures dans la zone. Les
photos 3 et 4 illustrent la présence des primates et des
artiodactyles dans les corridors.
Photo 3: Babouin sur un arbre près de
la Nationale N°1 dans la galerie
forestière
Photo 4: Céphalophe à flanc roux
en fuite
Les photos 3 et 4 prouvent que les différents
corridors sont fréquentés par les animaux et qu'il existe une
multitude d'espèce dans les corridors. Il est donc important
d'aménager ces corridors et assurer leur protection afin que les animaux
se sentent en sécurité et utilisent davantage cet espace qui
leurs est réservé.