3.2 METHODOLOGIE
3.2.1 Matériel
Pour collecter les données sur le terrain, les
matériels suivants ont été utilisés. Il s'agit
d'une jumelle de marque Pentax 8x40 qui assurait les visions à distance
de l'observateur, une montre pour noter le temps d'observation, un GPS de
marque Garmin 48 pour la prise des coordonnées géographiques des
différentes indices observées dans les corridors et la mesure de
la distance parcourue à vol d'oiseau lors du suivi de
l'intégrité, un double décamètre pour la
délimitation des parcelles échantillonnées pour
l'inventaire floristique et une moto pour les déplacements. Enfin un
appareil photo numérique a été utilisé pour les
différentes prises de vue de terrain.
Sur le terrain, la collecte des données a
été effectuée par une équipe de quatorze personnes
(14) à savoir : 10 observateurs (formés par le WWF dont le
rôle était d'identifier les espèces animales qui traversent
la nationale N°1 par les corridors), un pisteur pour nous conduire sur les
traces et différents corridors, un garde-chasse pour assurer notre
sécurité, un botaniste pour l'identification des espèces
végétales et un releveur.
3.2.2 Méthode
Les données secondaires de cette étude
proviennent d'une part des bibliothèques du Département de
Foresterie de l'Université de Dschang (UDs), de l'Ecole de Faune de
Garoua (EFG), du Fond Mondial pour la Nature (WWF) et d'autre part des services
de la Délégation Régionale des Forêts et de la Faune
du Nord et d'internet.
Les données primaires quant à elles ont
été recueillies à partir des observations directes,
indirectes et des interviews effectuées sur le terrain. Ensuite un
entretien mené auprès de certaines personnes ressources et des
populations locales dans les villages périphériques aux corridors
nous a permis de compléter cette collecte (Annexes 1 et 2). Dix fiches
d'entretiens ont été administrées aux personnes
ressources. Le choix des personnes ressources portait sur des personnes
maitrisant la zone ou ayant fait une étude similaire à la
nôtre. Quatre vingt fiches d'enquêtes ont été
administrées à la population locale de sept villages riverains
(BandaWani, Sakjé, Bouk, Dogba, Djaba, Guidiba et Mayo-Sallah) aux
corridors et pour un taux d'échantillonnage de 32 % de ménages.
Le choix d'un ménage était à moitié ciblé
(chef de village, migrants, président des UCVF, anciens pisteurs, garde
communautaire).
3.2.2.1 Identification de la faune sauvage dans les
corridors le long de la Nationale N° 1
Des observations directes et indirectes ont permis de
réaliser cet objectif. Sur chaque corridor, deux observateurs se
positionnaient à un point fixe choisi au hasard. Lorsqu'un animal ou un
groupe d'animaux était observé (traversant ou rôdant) ou
que l'on faisait des observations indirectes (empreintes ou cris), les
informations sur l'espèce, le nombre d'individus et l'heure
d'observation étaient notées sur la fiche de collecte (Annexe 3).
Le début des observations commençait à 5h30 pour finir
à 12h00 pendant six jours consécutifs. Le choix de l'heure est
dû au fait qu'à partir de 11h30 les animaux traversent très
peu la route à cause de l'intensification de la circulation des
véhicules et de la présence humaine. Cette méthode a
été appliquée par le WWF/PSSN en 2008. Les informations
collectées au WWF et les entretiens
auprès des personnes ressources ont permis de retracer
l'évolution du nombre de la faune sauvage dans les corridors.
Il faut noter qu'en dehors des observations faites sur la
nationale N° 1, nous avons ajouté les observations directes et
indirectes effectuées pendant le suivi de l'intégrité des
corridors.
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