![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N1.png)
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
DEPARTEMENT DE FORESTERIE DEPARTMENT OF
FORESTRY
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N2.png)
ETAT DES LIEUX DES CORRIDORS DES ZONES D'INTERET
CYNEGETIQUES 1 ET 4 PERIPHERIQUES AU PARC NATIONAL DE LA BENOUE
(Nord, Cameroun)
ntion du Dplôme dIngénieur
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du Diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses.
Option : FORESTERIE
PAR: VOUNSERBO Emmanuel Matricule:
05A096
13eme promotion
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N3.png)
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
DEPARTEMENT DE FORESTERIE DEPARTMENT OF
FORESTRY
ETAT DES LIEUX DES CORRIDORS DES ZONES D'INTERET
CYNEGETIQUES 1 ET 4 PERIPHERIQUES AU PARC NATIONAL DE LA BENOUE
(Nord, Cameroun)
Mémoire présenté en vue de l'obtention
du Diplôme d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses.
Option : FORESTERIE
PAR: VOUNSERBO Emmanuel Matricule:
05A096
13eme promotion
Encadreur:
M. BABALE Michel Enseignant, Ecole de Faune de
Garoua.
Co-superviseur:
Dr. BOBO KADIRI Serge Assistant FASA
Université de Dschang.
Superviseur:
M. TARLA NCHEMBI Francis Chargé de cours
FASA Université de Dschang.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N4.png)
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
Je soussigné VOUNSERBO Emmanuel,
atteste que le présent mémoire est le fruit de mes travaux
effectués dans les Zones d'Intérêt
Cynégétique 1 et 4. Sous la supervision de M.
TARLA NCHEMBI Francis Chargé de cours à
l'Université de Dschang et Directeur de l'Ecole de Faune de Garoua et la
Co-supervision du Dr BOBO KADIRI Serge assistant à
l'Université de Dschang.
Ce mémoire est authentique et n'a jamais été
présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que ce
soit.
Visa de l'auteur Visa de l'encadreur
Date: Date:
Visa du Superviseur Visa du Co-Superviseur
Date: Date :
Visa du chef de Département de Foresterie
Date:
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES
SOUTENANCE
Le présent mémoire a été revu et
corrigé conformément aux observations du jury.
Visa du Superviseur visa du Co-superviseur
Date : / / Date : / /
Visa du Président du Jury
Date : / /
Visa du Chef de Département
Date : / /
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N5.png)
DEDICACE
A mes parents PAPIBE André et KABIBE Esther qui ont bien
voulu m'accueillir dans ce monde et qui m'ont donné une très
bonne éducation.
Mes grands frères DIKA Elias et ZATCHOURI Daniel qui
ont oeuvré pour ma réussite scolaire par leur soutien moral et
matériel. Puisse ce modeste travail vous rendre satisfaction et traduire
le juste résultat des efforts et sacrifices consentis pendant de longues
années.
REMERCIEMENTS
Ce travail de fin d'études n'a pu être possible
que par la grâce du Dieu Tout-Puissant, qui nous a accordé la
santé et la grâce de pouvoir achever ce stage et par l'apport
incommensurable de la Direction de l'Ecole de Faune de Garoua (EFG) que je
tiens à remercier sincèrement pour l'offre de ce stage et
l'achèvement de ma formation.
A tous ceux qui ont permis et favorisé notre formation
d'Ingénieur de conception et la réalisation de ce mémoire
de fin d'études, nous tenons à exprimer notre reconnaissance.
Nous exprimons notre profonde gratitude en particulier:
· A Monsieur TARLA NCHEMBI Francis, Directeur de l'Ecole
de Faune de Garoua et Enseignant à l'Université de Dschang, qui a
bien voulu financer, superviser et diriger ce travail.
· Au Dr BOBO KADIRI Serge, Enseignant à la FASA
et Co-superviseur qui m'a accompagné tout au long de ce travail, pour
tous ses encouragements, ses conseils et les critiques qu'il a apporté
à cette entreprise.
· A Monsieur BABALE Michel, Chef de Service des Etudes
et Stages à l'EFG pour n'avoir pas ménagé son temps pour
mon encadrement, en dépit de ses multiples occupations.
· A Monsieur ZOURMBA Juoullier,
Délégué Régional du Ministère des
Forêts et de la Faune du Nord, pour ses conseils.
· A Monsieur SIROMA Jean, Chef de service de la
Sensibilisation, de l'Information et de la documentation du MINEP/Nord qui a
participé à l'amélioration de ce document.
· A Monsieur WAGA Beskréo, Chef de Service de la
Faune et des Aires Protégées pour le MINFOF/Nord, pour ses
conseils et sa disponibilité permanente.
· A tout le corps enseignant de la FASA et
particulièrement les enseignants du département de foresterie qui
n'ont ménagé ni de leur temps, ni de leurs efforts pour me
permettre d'atteindre mes objectifs.
· A tout le personnel de l'EFG, pour leurs conseils et
soutien moral.
· A toute l'équipe du WWF/PSSN pour leur
disponibilité permanente et la documentation qu'ils m'ont
octroyée.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N6.png)
· A mes frères et soeurs RIHOULNE Jean,
YIEDEUBA, SOUZOUABE Catherine, KIBE Odette et DAIBA Robert qui m'ont toujours
soutenu moralement et ont cru en moi.
· A mes oncles MAMADOU Lucas, DEZOUME Esdras pour leurs
soutiens financiers et leurs encouragements tout le long de mon cursus
scolaire.
· A mes beaux-frères et belles-soeurs TADJIRI Yako,
DIMOYA Bertin, SERNEWI Salomé, TCHOMBAI Ruth pour leur attention
à mon égard et leur soutien moral.
· A Mlle. KACHIE TETGOUM Doris avec qui j'ai
effectué le stage et qui a contribué à
l'amélioration de ce document.
· A la famille MELOU Hervé pour leur encouragement
et les corrections apportées à ce travail.
· A tous mes camarades et amis de la treizième
promotion, pour les bons et mauvais moments partagés pendant les
années de formation à Dschang.
· A tous mes frères et soeurs en Christ de la
chorale Sawtu Linjila de l'Eglise Evangélique du Cameroun de
Dschang-Ville, pour leur encouragement et leur encadrement spirituel.
Je prie ainsi tous ceux qui ont contribué de quelque
manière que ce soit à la réalisation de ce travail, de
trouver ici l'expression de ma profonde reconnaissance.
TABLE DES MATIERES
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU TRAVAIL i
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
TABLE DES MATIERES vi
LISTE DES TABLEAUX ix
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES PHOTOS x
LISTE DES ANNEXES x
LISTE DES ABREVIATIONS xi
RESUME xii
ABSTRACT xiii
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE 1
1.1 GENERALITES 1
1.2 PROBLEMATIQUE 2
1.3 OBJECTIFS DE L'ETUDE 3
1.4 IMPORTANCE DE L'ETUDE 3
CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTERATURE 4
2.1 LES CORRIDORS 4
2.1.1 Historique des corridors 4
2.1.2 Types de corridors 5
2.1.3 Différents rôles des corridors 5
2.1.3.1 Rôles écologiques 5
2.1.3.2 Rôles économiques 7
2.2 LES CORRIDORS DU RESEAU D'AIRES PROTEGEES DU NORD CAMEROUN
7
2.3 STRATEGIE DE CONSERVATION DES CORRIDORS 8
2.3. 1 Le suivi écologique 8
2.3.2 La surveillance 9
2.3.3 La sensibilisation 9
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES 11
3.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 11
3.1.1. Localisation de la zone 11
3.1.2 Localisation de l'UTO Bénoué 12
3.1.3 Micro zonage de la ZIC 1 et 4 13
3.1.4 Description du milieu abiotique 14
3.1.5 Description du milieu biotique 15
3.1.5.1 Végétation 15
3.1.5.2 Faune 15
3.1.6 Description du milieu humain 16
3.1.7 Activités économiques 17
3.1.7.1 Agriculture 17
3.1.7.2 Elevage 17
3.1.7.3 Pêche 17
3.1.7.4 Chasse 17
3.1.7.5 Artisanat 18
3.1.7.6 Orpaillage 18
3.2 METHODOLOGIE 18
3.2.1 Matériel 18
3.2.2 Méthode 19
3.2.2.1 Identification de la faune sauvage dans les corridors le
long de la Nationale N° 1 19
3.2.2.2 Détermination de la diversité floristique
des corridors 20
3.2.2.3 Identification des menaces à
l'intégrité des corridors 20
3.2.3 Paramètres étudiés 21
3.2.4 Analyses des données 22
3.3 DIFFICULTES RENCONTREE 22
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSIONS 23
4.1 FREQUENTATION DES CORRIDORS PAR LA FAUNE SAUVAGE 23
4.1.1 Utilisation des corridors par la faune 23
4.1.2 Diversité des espèces observées 24
4.1.2.1 Diversité des animaux observés par classe
de protection 26
4.1.2.2 Diversité des animaux observés par Ordre
27
4.1.3 Evolution dans le temps de la fréquentation des
corridors par la faune sauvage 29
4.2 CARACTERISTIQUES DE LA FLORE DES CORRIDORS 30
4.2.1 Indices de diversité de Shannon et
d'équitabilité 30
4.2.3 Formations végétales rencontrées
32
4- 3 LES MENACES A L'INTEGRITE DES CORRIDORS 33
4-3-1 Les types d'activités 33
4. 3.1.1 Coupe de bois 34
4.3.1.2 Pratiques agricoles 35
4.3.1.3 Pâturage 37
4.3.1.4 Autres formes d'anthropisations 38
4.3.4 Interaction Faune- Activités humaines dans les
Corridors 40
4.3.5 Perception des corridors par la population des ZIC 1 et 4
41
4.4 PROPOSITION DES ACTIONS POUR UNE GESTION DURABLE 42
4.4.1 Maîtrise de la migration 42
4.4.2 Fixation des limites des corridors 43
4.4.3 Le suivi de l'intégrité des corridors 43
4.4.4 Les alternatives au braconnage 43
4.4.6 Aménagement des pistes de transhumance 43
4.4.7 Proposition méthodologique pour un suivi comparatif
des corridors 44
CHAPITRE 5: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 45
5.1 CONCLUSION 45
5.2 RECOMMANDATIONS 46
BIBLIOGRAPHIE 48
ANNEXES 55
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Présentation des corridors
sur la nationale N°1 8
Tableau 2: Répartition des
espèces par Ordre et Famille dans chaque corridor 24
Tableau 3: Nombre d'individus observés
(N), Indices de diversité de Shannon (H) et
d'équitabilité de Pielou (E) du côté
Ouest des corridors 31 Tableau 4: Nombre d'individus
observés (N), Indices de diversité Shannon (H) et
d'équitabilité de Pielou (E) du côté
Est des différents corridors 31 Tableau 5: Nombres
et Indice Kilométrique d'Abondance moyen (IKA) des activités
anthropiques observées dans les corridors 33
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Réseau National d'Aires
Protégées du Cameroun 11
Figure 2: Présentation de l'UTO
Bénoué 13
Figure 3 : Micro zonage dans les ZIC à
cogestion 14
Figure 4: Fréquence de la faune sauvage
dans les corridors 23
Figure 5: Répartition en pourcentage des
espèces par classe de protection 26
Figure 6: Répartition par Ordre des
animaux dans les corridors 27
Figure 7: Evolution du nombre d'animaux dans
les corridors de 2000 -2010 pendant la même
saison. 29 Figure 8: Relation entre la
fréquentation des corridors par la faune et les activités
humaines40 Figure 9: Appréciations des corridors par la
population 41
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Plaque affichée dans une salle
de classe à Djaba 10
Photo 2: Délimitation de la parcelle
pour l'identification des espèces ligneuses 20
Photo 3: Babouin sur un arbre près de la
Nationale N°1 dans la galerie forestière 28
Photo 4: Céphalophe à flanc roux
en fuite 28
Photo 5: Matériel utilisé pour
fendre du bois 34
Photo 6: Bois prêt à être
transporté vers la route dans la Galerie forestière 34
Photo 7 : Arbres abattus pour la fabrication du
charbon dans le corridor Buffle 35
Photo 8: Sacs de charbon positionnés en
bordure de route près du village Banda 35
Photo 9: Arbre ceinturé pour pratiquer
l'agriculture dans la Galerie forestière 36
Photo10: Champ d'arachide dans la
Galérie forestière 36
Photo11: Arbuste abattu pour nourrir les
animaux dans le corridor Hippotrague 37
Photo12: Troupeau de boeufs rencontré
dans la Galérie forestière 37
Photo13: Ancien campement des braconiers
rencontré 39
Photo14: Deux orpailleurs rencontrés au
mayo Ka'a avec leurs materiel corridor Cobe de
Fassa 39
Photo15: Une orpailleuse nettoyant de l'or dans
le lit du mayo 39
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC DES PERSONNES
RESSOURCES 56
ANNEXE 2 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LA POPULATION
LOCALE 57
ANNEXE 3 : FICHE D'OBSERVATION DE LA FAUNE
59
ANNEXE 4: FICHE DES MENACES OBSERVEES DANS LES
CORRIDORS 59
ANNEXE 5: FORMULAIRE DE LA FICHE FLORISTIQUE
60
ANNEXE 6: TABLEAU DE CORRELATION 60
ANNEXE 7: INDICES DE DIVVERSITE DE
SHANNON-WEAVER ET INDICES
D'EQUITABILITE DE PIELOU 61
ANNEXE 8: LISTE DES GRAMINEES 64
ANNEXE 9: RECAPITULATIF DES EFFECTIFS PAR
GROUPE TAXONOMIE DANS LES CORRIDORS. 65
LISTE DES ABREVIATIONS
AP
CELDIE COZIC CVF
EFG
FASA
GPS
MINEF MINEP MINFOF ONG
PN
PNB
PNF
PNGE SNV
SPSS
UCVF UDs
UICN
UTO WWF/PSSN ZIC
ZIC GC ZUM
: Aire Protégée
: Cellule pour le Développement Intégré et
l'Environnement
: Comité de Gestion des Zones d'Intérêt
Cynégétique : Comité Villageois de la Faune
: Ecole de Faune de Garoua
: Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles : Global
Positioning System
: Ministère de l'Environnement et des Forêts
: Ministère de l'Environnement et de la Protection de la
Nature
: Ministère des Forêts et de la Faune
: Organisation Non Gouvernementale
: Parc National
: Parc National de la Bénoué
: Parc National du Faro
: Plan National de Gestion de l'Environnement : Organisation
Néerlandaise de Développement : Statistical Package for Social
Science
: Union des Comités villageois de la Faune :
Université de Dschang
: Union Mondiale pour la Conservation de la Nature :
Unité Technique Opérationnelle
: Fond Mondial pour la Nature/Projet Savanes Soudaniennes du
Nord : Zone d'Intérêt Cynégétique
: Zone d'intérêt Cynégétique à
Gestion Communautaire : Zone à Usage Multiple
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N7.png)
RESUME
L'étude menée du 1er avril au 31
septembre 2010 avait pour objectif de contribuer à la gestion
des corridors des ZIC 1 et 4 périphériques au Parc National de la
Bénoué. Il était question d'évaluer dans
le temps l'effectif des espèces animales qui fréquentent les
corridors et leur fréquence, de caractériser la flore de chaque
corridor, d'évaluer le degré de pressions humaines et la relation
qui existe entre ces pressions et la fréquentation des corridors par la
faune sauvage et de proposer des mesures pour une gestion durable des
corridors. La méthodologie utilisée combinait la recherche
documentaire, les entretiens avec la population et les observations directes et
indirectes sur le terrain. Les observations de la faune étaient faites
entre 05h et 12h, pendant six jours consécutifs du mois de septembre
2010, en pleine saison des pluies. Pour la flore, il est question de
délimiter une parcelle d'un 1ha et d'identifier toutes les
espèces ligneuses de la parcelle. Le suivi de l'intégrité
des corridors a consisté à noter les actions humaines
observées et à relever leurs points GPS. Il ressort qu'un total
de 1228 individus, appartenant à 27 espèces animales,
regroupées dans 14 familles était identifié.
Comparativement aux effectifs obtenus en septembre 2000 pendant la même
saison, on enregistre une baisse de 1280 individus dans les corridors, soit un
taux de diminution de 44,35%. Sur le plan floristique, l'indice de
diversité de Shannon est élevé dans tous les corridors
(compris entre 4,11 et 4,79) et l'indice d'équitabilité est
partout régulier (compris entre 0,48 et 0,55). Huit types
d'activités anthropiques ont été identifiés dans
les corridors. Celles à grande ampleur sont la coupe de bois,
l'installation des champs et le pâturage avec respectivement un indice
kilométrique d'abondance de 1,96, 0,58 et 0,36. Malgré les
pressions enregistrées ça et là dans les corridors, ces
derniers continuent à jouer leurs rôles pour le passage de la
faune sauvage d'une zone protégée à une autre. Il est donc
important d'engager un certain nombre de mesures pour garantir la survie de ces
corridors. La sauvegarde de l'intégrité des corridors passe par
l'intensification des patrouilles. Cependant, elles seules ne peuvent pour
autant garantir le succès de la gestion durable des ressources
naturelles dans cette partie du pays. Il faudra donc entre autre impliquer les
chefs de chaque village dans le système de conservation, sans oublier
d'intégrer les représentants des migrants dans ce processus, et
délimiter les corridors tant au niveau de la route nationale qu'en
profondeur. Il faudrait aussi repenser la méthodologie de suivi des
corridors afin de pouvoir comparer avec fiabilité les observations
faites sur chacun des corridors d'une année à l'autre.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N8.png)
ABSTRACT
The present study was carried out from 1st April
to 31st September 2010 with the aim to contribute to the
management of the hunting zones 1 and 4 in the outskirts of the Benoue National
Park. It consisted of estimating at a given time, the number of animal
species and their frequency in the corridors, identifying the flora of each
corridor, estimating the degree of human pressures and the relationships
between these pressures and the frequency of wildlife in these corridors, and
proposing measures for a sustainable management of the corridors. The
methodology used consisted in the collection of available information, talks
with the populations, direct and indirect observations. Animal observations
were made between 5 a.m. and 12 noon for six consecutive days in September
2010, during the rainy season. For the identification of plant species, a 1 ha
plot was demarcated within which all woody species were identified. All human
actions were noted with the corresponding GPS coordinates. We counted a total
of 1228 individuals, belonging to 27 animal species in 14 families. Comparing
these numbers with previous ones obtained in September 2000 during the same
season, it is noticed that animal abundance has decreased in the corridors by
44.35%. Following floral diversity, Shannon's index is high in all the
corridors (between 4.11 and 4.79) and equitability index is constant throughout
(between 0.48 and 0.55). Eight types of human activities were identified among
which tree felling, farming and grazing are the most important with
respectively 1.96, 0.58 and 0.36 indices per kilometer. Despite the pressures
these corridors are subjected to, they continue to play their respective roles.
This implies that measures need to be taken to ensure the continuity of these
corridors. The intensification of patrols is important for the protection of
these corridors but this alone can not ensure the success of a sustainable
management of natural resources. It would be good to involve Village Heads in
conservation issues, without leaving out representatives of migrants, and also
to delimitate the corridors from the highway to the interior. It is necessary
to think of a suitable method to monitor these corridors in order to compare
observations between years.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
1.1 GENERALITES
La dégradation de l'environnement et la perte de la
biodiversité se trouvent parmi les problèmes qui
préoccupent l'humanité en ce début de troisième
millénaire (Tarla, 2006). L'évaluation des
écosystèmes pour le millénaire indique la perte
considérable et généralement irréversible de la
biodiversité sur la terre, avec environ 10 à 30 % des
espèces de mammifères, aviaires et d'amphibiens en voie de
disparition, et la dégradation de 15 des 24 services fournis par les
écosystèmes (Rhodes et Muller, 2005).
Par ailleurs, le Cameroun, Afrique en miniature vaste de 475
650 km2 se caractérise par une très grande
diversité écologique. Il compte en effet plus de 90 % des
écosystèmes africains (Moudingo, 2007). Cette diversité se
marque tant au niveau de la flore que de la faune et situe le pays au
5ème rang en Afrique après la République
Démocratique du Congo, Madagascar, la Tanzanie, et l'Afrique du Sud
(Tieguhong et Betti, 2008). Il fait partie des pays qui ont
réalisé, après le sommet de la terre sur la conservation
de la biodiversité tenu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992,
que des mesures doivent être prises pour la protection de leurs
ressources naturelles. En effet, cette convention a reconnu la destruction et
la fragmentation des habitats comme l'une des causes actuelles d'extinction des
espèces suite aux démonstrations précédentes de la
communauté scientifique (Wilcox et Murphy, 1985).
Les efforts ont été consentis au Cameroun pour
classer des aires de conservation à concurrence d'une superficie totale
de 9 124 463 ha, soit 19 % du territoire national, l'objectif étant
d'arriver à 30% (Mahamat, 2009).
Le réseau d'aires protégées de la
région du Nord comprend trois Parcs Nationaux (Bouba Ndjidda,
Bénoué et Faro), deux Zones d'Intérêt
Cynégétiques à Gestion Communautaire (ZICGC) et 29 Zones
d'Intérêt Cynégétiques (ZIC) dont deux à
cogestion.
La conservation et la gestion durable de la diversité
biologique au Cameroun se sont constituées en domaines prioritaires pour
le gouvernement dès lors que la pression sur les ressources s'est
accentuée et a entraîné une dégradation presque
irréversible. C'est ainsi que, dans le cadre de la mise en
exécution des activités prévues dans le plan
d'aménagement du Parc National de la Bénoué (PNB) et ses
zones périphériques, il a été élaboré
et mis en oeuvre un système de suivi écologique couplé
à une banque de données du parc et des ZIC 1 et 4 à
cogestion. Dès lors, des négociations ont été
engagées pour la mise en place des corridors sur
l'axe Ngaoundéré-Garoua dans l'optique de
sécuriser davantage les espaces réservés au passage de la
faune et atténuer les effets induits des activités humaines.
Toutes ces opérations devraient à terme, permettre de guider les
décisions d'aménagement dans le cadre de la conservation et de la
gestion durable.
1.2 PROBLEMATIQUE
Les PN et les ZIC de la région du Nord Cameroun
représentent l'une des zones de grande biodiversité en Afrique.
Ils abritent une importante diversité faunique et floristique (Koulagna,
1998). Pour accroître et favoriser le brassage génétique au
sein de ces espèces, des corridors ont été
négociés et créés depuis les années 2000 le
long de la nationale N°1 en vu de faciliter le passage de la faune sauvage
entre ces aires protégées (Danah, 2001).
Ces Aires Protégées (AP) en
général et en particulier les corridors des ZIC 1 et 4 font face
ces dernières années à une pression anthropique de plus en
plus élevée (Etoga et al., 2006). Cette situation est
due en partie au fait que la région du Nord est protégée
à 44%. A ceci s'ajoute le flux des migrants venus de la région de
l'Extrême-Nord, la recherche des terres fertiles notamment pour la
culture du coton et d'autres produits agricoles et la présence de plus
en plus forte des pasteurs nomades. Comme conséquence, on observe une
pression élevée sur la faune et un rétrécissement
voire une fragmentation de l'habitat de la faune.
D'autre part, le PNB a la particularité d'être
traversé par deux routes à forts trafics. Il s'agit de la
Nationale N°1 Ngaoundéré-Garoua et la route
Guidjiba-Tcholliré. Ces axes sont des facteurs favorisant l'augmentation
de la pression humaine en général et le braconnage en particulier
dans le parc et ses périphéries. Ils ont toujours
créé un frein au libre mouvement de la faune de part et d'autre
de la Nationale N° 1. Cet effet s'est accentué par l'installation
de nouveaux villages au bord de cette route. Ce qui a engendré des
besoins en terres agricoles. Ces villages installés de manière
anarchique ont contribué à la fermeture progressive des corridors
anciennement utilisés par la faune sauvage. L'occupation non
contrôlée des terres empêche les animaux de passer de l'Est
à l'Ouest de la ZIC 1, 4 et 5 à travers les couloirs qui leurs
sont réservés. En plus de cette perturbation de la faune
avoisinante et du braconnage, d'autres menaces telles que la surexploitation du
bois et l'orpaillage viennent s'ajouter à la liste des pressions
humaines dans les corridors. Ces menaces ont pour conséquences directes
le recul de la brousse et la disparition de la biodiversité (Tchamba,
1996).
Pour éviter la fragmentation de l'habitat et
séparer les métapopulations de certaines espèces,
il faut mettre en place un système où les corridors sont
entretenus et protégés. Le trimestriel
d'information du projet WWF/Projet Savanes Soudaniennes du
Nord No 003 affirme que l'effectif des animaux le long de ces
corridors est en baisse (WWF/PSSN, 2010). Au vu de ces problèmes, la
sauvegarde des corridors tient une place importante pour la conservation de la
faune et de l'habitat faunique. Il est donc urgent de dresser
l'évolution dans le temps et dans l'espace des espèces qui
fréquentent ces corridors. C'est dans cette perspective que s'inscrit la
présente étude qui se veut une contribution à la gestion
durable des corridors de l'Unité Technique Opérationnelle
Bénoué (UTO Bénoué). Il est donc essentiel de
répondre aux questions suivantes:
- quelle est l'effectif des espèces animales qui
fréquentent les corridors ? - quel est l'état de la flore des
corridors?
- quelles sont les menaces qui entravent
l'intégrité des corridors?
- quelles sont les actions à proposer pour une gestion
durable de ces corridors?
1.3 OBJECTIFS DE L'ETUDE
La présente étude a pour objectif global de
contribuer à la gestion durable du Parc National de la
Bénoué et sa périphérie. Il s'agit
spécifiquement de :
- comparer dans le temps les effectifs d'espèces animales
qui fréquentent les corridors; - caractériser la flore des
corridors;
- identifier les menaces à la survie des corridors; et
- proposer des mesures pour une gestion durable de ces
corridors.
1.4 IMPORTANCE DE L'ETUDE
Cette étude apportera des informations sur
l'état actuel des corridors des ZIC 1 et 4. Elle permettra
également d'enrichir la littérature relative aux corridors. Les
informations scientifiques collectées constitueront une base de
données utile et une ouverture à d'autres recherches.
Ce travail permettra de ressortir l'évolution du
potentiel faunique des corridors. Il apportera des données de base
à l'élaboration du plan de gestion des corridors de l'UTO
Bénoué. Les résultats devraient permettre aux acteurs de
la conservation de prendre des mesures adéquates visant à
l'amélioration de la conservation et de la gestion durable des
corridors.
CHAPITRE 2: REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 LES CORRIDORS
Le corridor désigne toute liaison fonctionnelle entre
les écosystèmes ou entre différents habitats d'une
espèce (ou d'un groupe d'espèces interdépendantes),
permettant sa dispersion et sa migration (Morisson et al., 1992). Il
représente un moyen majeur pour relier les milieux fragmentés et
isolés.
2.1.1 Historique des corridors
Les corridors ont une longue histoire. Ils furent d'abord, au
début du XXe siècle, utilisés essentiellement
pour conduire et maintenir la faune dans les réserves de chasse (Harris
et Sheck, 1991). Ce n'est que plus tard, que les corridors deviendront des
objets d'étude pour les scientifiques et des outils de conservation pour
les gestionnaires (Hilty et al., 2006).
Le terme « corridor » a ensuite été
utilisé chez les premiers écologues du paysage dans les
années 1940 (Forman et Godron, 1986), en particulier en relation avec
les cours d'eau (stream corridor).
Le concept de corridor pour la conservation de la
biodiversité est apparu plus récemment, issu du modèle
biogéographique en îles de McArthur et Wilson (1967) et de la
théorie des métapopulations (Levins, 1969 ; McCullough, 1996 ;
Hanksi et Gilpin, 1997).
Dans la région du Nord Cameroun, la population des ZIC
1 et 4 a souligné le problème de l'occupation des terres par les
immigrants qui empêchent les animaux de passer de l'Est à l'Ouest
de la ZIC 1, 4 et 5. Ils ont proposé la délimitation des espaces
agro-pastoraux à utiliser par village, en tenant compte du besoin en
terres pour le développement des villages (immigrants et
générations futures) et en utilisant autant que possible les
limites naturelles (Stellingwerf, 2002). Des corridors doivent donc être
déterminés pour le passage des animaux sauvages et doivent
être indiqués par des panneaux sur la nationale N°1. Les
limites entre les terres villageoises et les corridors sont
matérialisées par des indications (peinture rouge, petites
plaques) sur les arbres.
Comme déjà mentionné dans le paragraphe
précédent, l'ex MINEF et les autres acteurs plus présents
dans le processus ont vu la nécessité d'une délimitation
fixée entre une zone à Usage Multiple (ZUM) où les
habitants pourraient mener leurs activités et une zone de conservation
entièrement protégée pour la biodiversité. Il a
ainsi reformulé les propositions de la population en subdivisant les ZIC
en trois types de zones distinctes : des Zones de
Biodiversité, des Zones à Usage Multiple (ZUM) et
un couloir de transhumance. La zone de biodiversité se subdivise en
trois secteurs:
- La zone de biodiversité Est réservée pour
la chasse sportive et la recherche ;
- La zone Ouest à exploiter essentiellement pour la
chasse sportive, mais avec possibilités d'autres
prélèvements durables (chasse traditionnelle, paille) ;
- Les corridors où presque toutes les activités
humaines sont interdites.
Les corridors ont été délimités et
nommé en fonction de l'espèce animale fréquentant le site
ou en fonction de la formation végétale dominante.
2.1.2 Types de corridors
Les déplacements de la faune sauvage permettent
à l'animal de subvenir à la fois à ses besoins journaliers
(nutrition), saisonniers (reproduction) ou annuels (migration). Les corridors
constituent les maillons sensibles des réseaux écologiques
(Diren, 2008).
Deux types de corridors peuvent être distingués
:
Les corridors écologiques qui
constituent des structures spatiales n'engageant pas nécessairement de
notion génétique (mouvements entre les différents habitats
saisonniers pour une espèce par exemple).
Les corridors biologiques qui permettent la
dispersion d'espèces et des échanges génétiques.
Les corridors écologiques peuvent recouvrir des corridors
biologiques.
L'approche sera différente en fonction de la taille et
des besoins trophiques de l'espèce considérée. En effet,
il n'y a pas d'interdépendance entre les phénomènes
spatio-temporels élevés et restreints: ce qui sera favorable
à une espèce ne le sera pas forcément pour une autre. La
mise en place d'un corridor ne doit pas nuire à d'autres espèces,
cela sous-entend donc d'étudier l'impact d'un corridor sur un ensemble
d'espèces.
2.1.3 Différents rôles des corridors
2.1.3.1 Rôles écologiques
D'une manière générale, les corridors
jouent plusieurs rôles écologiques. Ils permettent la dispersion
et la migration entre une espèce (ou un groupe d'espèces
interdépendantes). Harris (1985) suggère deux raisons pour
lesquelles les corridors doivent faire partie des plans de conservation :
- Les individus de certaines espèces animales,
spécialement les grands mammifères vont parcourir de grandes
distances afin de satisfaire leurs besoins alimentaires (un seul refuge ne
contenant pas assez).
- Si la taille des populations fauniques à
l'intérieur d'un seul refuge est très petite, il pourrait en
résulter une consanguinité et conduire à une extinction de
l'espèce.
De même, Simberloff et Cox (1987) affirment que,
lorsque les corridors sont suffisamment utilisés, ils réduisent
les risques d'extinction de petites populations animales dues à la
consanguinité. En effet, les corridors permettent aux animaux de migrer
d'un habitat à un autre et c'est ainsi que la diversité intra
spécifique augmente.
Pour Donfack et al. (2000), les corridors jouent un
rôle important dans la mesure où ils permettent de :
- Limiter la fragmentation de l'habitat de la faune;
- Faciliter les mouvements de la faune sauvage;
- Protéger les ressources ligneuses contre l'exploitation
abusive;
- Orienter l'installation des populations migrantes dans les
villages existants et éviter les conflits homme - faune;
- Sécuriser les parcs nationaux.
De ce qui précède, il ressort que le corridor
est un élément important voir indispensable pour la conservation
de la biodiversité. D'une part, il permet le déplacement des
animaux et d'autre part, il représente un habitat où l'animal
trouve sa nourriture.
Il est important de noter que, les corridors n'ont pas
seulement un rôle positif. Ils possèdent aussi quelques aspects
négatifs. On peut citer les effets contagieux catastrophiques tels que
les feux de brousse, les maladies et les prédateurs introduits
(Simberloft et Cox, 1987). Notons que lorsque les AP sont connectées par
le biais des corridors, les maladies contagieuses sont rapidement
dissipées dans la zone.
Certes, plus connue dans le domaine de la conservation et de
l'écologie, la notion de corridor est aussi utilisée dans les
nouvelles problématiques économiques, urbaines, liées
à l'aménagement du territoire, aux flux de marchandises, de
personnes et d'informations (Carrière et al., 2008).
2.1.3.2 Rôles économiques
La sécurisation des corridors permet d'accroître
le nombre d'animaux dans la zone et par conséquent d'attirer plus de
touristes. Ainsi les populations bénéficieront davantage des 10%
de taxe d'affermage en vue de réaliser les oeuvres sociales telles que
la construction des écoles, des centres de santé, des forages,
comme prévu dans la loi 94/01 du 20 Janvier 1994 portant régime
de la forêt, de la faune et de la pêche.
2.2 LES CORRIDORS DU RESEAU D'AIRES PROTEGEES DU NORD
CAMEROUN
Dans la région du Nord Cameroun, il existe trois Parcs
Nationaux communiquant entre eux par les ZIC qui les entourent. Mais
l'installation massive des migrants observée depuis 1987 dans ces ZIC
entraîne un risque de fragmentation de l'habitat de la faune qui pourrait
conduire à une discontinuité de ces AP. L'administration en
charge des forêts et de la faune a trouvé important de
créer des zones de liaison entre ces AP. Selon l'ex MINEF dans son
Programme de Conservation et de Gestion de la Biodiversité au Cameroun
(PCGBC), la division du parc national ou même des ZIC en zones
d'aménagement (zonage) constituent une démarche ayant pour objet
de reconnaître et de protéger convenablement les ressources et
faciliter leur gestion.
C'est ainsi que des corridors ont été
négociés et créés pour relier les AP. Plusieurs
corridors ont été installés le long de la route Garoua-
Ngaoundéré et Ngaoundéré- Touboro, pendant que des
projets de corridors sont en cours pour relier le PNB à celui de
Bouba-Ndjidda via les ZIC 9 et 10 (Siroma, 2002).
Dans le cadre du projet NTM
(Ngaoundéré-Touboro-Moundou) financé par l'Union
Européenne (UE) et exécuté par WWF/PSSN, deux corridors
ont été matérialisés le long de la route
Ngaoundéré-Touboro.
En 2000, des corridors furent négociés entre
l'administration et les populations au niveau des ZIC 1 et 4. Ils ont
été créés pour assurer la continuité entre
le PNB et sa zone périphérique le long de la nationale
N0 1 reliant Garoua à Ngaoundéré.
Le tableau 1 ressort le nombre de corridors établis sur
la route nationale N°1 et leur longueur.
Tableau 1: Présentation des corridors
sur la nationale N°1
Nom du Corridor Limite du corridor (localisation)
Longueur totale du corridor
(km)
Cobe de Buffon Mayo-zoro et Gave
4,6
Girafe Pont de Gamba et Wani
9,1
Buffle Banda et Sakdje 5,1
Galerie forestière Bouk et Dogba
1,6
Cobe de Fassa Dogba et Djaba
2,5
Eland de Derby Mamguienwa et Guidjiba
8,5
Hippotrague Guidjiba et Mayo- Salah
7,2
Total 38,6
Source : Siroma (2007)
Au total sept corridors sont installés sur la nationale
N°1 pour une longueur totale d'environ 39 km soit une couverture de 50% de
la longueur Ouest du parc national de la Bénoué.
2.3 STRATEGIE DE CONSERVATION DES CORRIDORS
2.3. 1 Le suivi écologique
Le suivi écologique est un instrument utilisé
par les gestionnaires des aires protégées pour mesurer dans le
temps et dans l'espace les interactions entre les différentes
composantes de la biodiversité d'une part et de mesurer l'impact de
l'homme sur cette biodiversité d'autre part (Sutherland, 2000). C'est
une activité qui aide le gestionnaire à développer les
actions efficaces pour la conservation. Pour le MINFOF (2009), le suivi
écologique est une activité qui consiste à collecter des
informations sur le milieu, sur sa biodiversité dans le temps et dans
l'espace, en vue de mieux le connaître et de contribuer efficacement
à sa gestion. Par ailleurs, cette composante est importante dans les
activités de conservation parce qu'à travers elle, on peut
mesurer et évaluer l'impact des activités sur la conservation.
Dans les corridors des ZIC 1 et 4 le suivi est réalisé par le
projet WWF au moins deux fois par an. Cette action permet de connaître le
potentiel faunique qui utilise les différents corridors et l'impacte des
activités humaines dans ces derniers.
2.3.2 La surveillance
Le maintien ou la restauration des corridors dans le but
d'améliorer la connectivité entre les espaces passe par la
surveillance de cette espace. Depuis le Ve congrès mondial
sur les parcs qui s'est tenu à Durban en 2003, un axe essentiel des
nouvelles politiques de conservation est au centre des débats (Zisadza
et al., 2005). Il est donc crucial d'assurer l'entretien des corridors
de déplacement de la faune par la sauvegarde de
l'intégrité des corridors écologique. Ainsi, la mise en
réseau des aires protégées et le maintien ou la
réhabilitation des corridors permettront de pallier les défauts
des anciennes stratégies de conservation, basées sur la
protection d'espaces isolés les uns des autres, et les effets de la
fragmentation des écosystèmes sur la perte de
biodiversité.
2.3.3 La sensibilisation
Au Nord Cameroun, la conservation des AP a connu une nette
régression au vu de la disparition du rhinocéros noir, du lycaon
et du guépard et la diminution significatif des effectifs du lion, de
l'Eland de Derby, du damalisque et même du cobe le nombre d'éland
est passé par exemple de 4 000 individus au début des
années 1960 à 2000-3000 individus aujourd'hui (Siroma et
al., 2001). Le MINFOF, la SNV et le WWF dans le cadre du projet GEF savane
ont apporté une contribution significative à la conservation des
ressources naturelles (WWF/PSSN, 2008). Ils se basent sur la gestion
participative comme outil de gestion. La convention de cogestion de la ZIC 1 et
4 du 21 janvier 2004, ainsi que les ateliers de planification quinquennale des
activités de ces ZIC ont permis la mise en oeuvre de la gestion
participative. Dans le but d'encourager la conservation des ressources
naturelles (fauniques et floristiques), le WWF a lancé en 2008 le
concours du meilleur corridor, afin de primer les villages qui ont mieux
protégé les corridors.
Les chefs des villages et l'Union des Comités
Villageois de la Faune (UCVF) sont également impliqués dans la
sensibilisation de toutes les couches sociales sur la conservation des
corridors. Pour cela les plaques sont affichées sur les murs des salles
de classe. L'exemple du Djaoro de Djaba est un exemple il a adressé un
message aux élèves sur le mur d'une salle de classe (photo 1).
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N9.png)
Photo 1: Plaque affichée dans une salle
de classe à Djaba Source: Auteur
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODES
3.1. PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
3.1.1. Localisation de la zone
Le Cameroun, Afrique en miniature abrite une
biodiversité riche et composite. La Figure 1 présente le
réseau des AP du Cameroun comprenant seize parcs nationaux, six
Réserves de Faune, quatre Sanctuaires, trois Jardins Zoologiques,
quarante sept Zones d'Intérêt Cynégétique et vingt
deux Zones d'Intérêt Cynégétique à Gestion
Communautaire (MINFOF, 2009).
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N10.png)
Figure 1: Réseau National d'Aires
Protégées du Cameroun Source : Adapté de
Mahamat (2009)
3.1.2 Localisation de l'UTO Bénoué
Située à cheval entre deux régions
(Adamaoua et Nord) et trois départements (Faro, Bénoué et
Mayo Rey), l'UTO de la Bénoué comprend le PNB et 9 ZIC
périphériques et couvre une superficie de 800.000 ha (Siroma,
2007). Plus spécifiquement la zone d'étude concerne le PNB et les
ZIC 1 et 4 ; ce complexe couvre une superficie de 260.000 ha (Gomsé et
Mahop, 2000). Cette zone d'étude est située à mi-chemin
entre les villes de Garoua et Ngaoundéré. Le complexe
formé du PNB et des ZIC N°1 et 4 s'étend entre 7°55' et
8°40' de latitude Nord et 13°34' et 14°01' de longitude Est. Le
PNB est limité au Nord par les cours d'eau Mayo Ladé et
Laïndélaol ; au Sud par le cours du Mayo Dzoro ; à l'Est par
le fleuve Bénoué et à l'Ouest par la nationale N°1
Garoua - Ngaoundéré. Les deux ZIC sont situées à
l'Ouest du PNB puis de part et d'autre de la nationale N°1 Garoua
-Ngaoundéré. Elles couvrent respectivement une superficie de 39
552 et 40 640 ha (Gomsé et Mahop, 2000). Les limites réelles de
ces ZIC sont définies par l'arrêté
N°0580/A/MINEF/DFAP/SDF/SRC du 27 août 1998.
La ZIC N°1 encore appelée « Buffle Noir
» est limitée au Nord par le Mayo Wani. A l'Est la limite se
prolonge du PNB jusqu'au village Banda (vers le Sud). Au Sud la limite du
village Banda jusqu'au village Nigba. A l'Ouest par la route du village Nigba
jusqu'à sa rencontre avec le Mayo Wani.
La ZIC N°4 dite « Bel Eland » est, quant
à elle limitée au Nord par le village Gouna. A l'Est par
l'ancienne piste allemande. Au Sud la limite remonte le village Guidjiba, le
village Dogba et la route reliant les villages Gouna et Nigba. A l'Ouest la
route menant jusqu'au village Gouna. La figure 2 nous présente l'UTO
béoué.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N11.png)
Figure 2: Présentation de l'UTO
Bénoué Source : WWF/PSSN
3.1.3 Micro zonage de la ZIC 1 et 4
La convention de cogestion a défini les limites des
différentes zones d'activités proposées en se basant sur
les cours d'eau, le positionnement des villages. Ainsi trois zones ont
été scindées à savoir les Zones à Usage
Multiple, les zones de biodiversité et la piste de transhumance. Afin
d'assurer la continuité entre les zones de biodiversité d'une
part et entre celles-ci et le PNB d'autre part, il est établi entre
certains villages de la zone 1 et 4, des espaces destinés au passage des
animaux sauvages (corridors). D'après la convention des ZIC 1 et 4,
toute activité humaine est interdite dans les corridors, à
l'exception du prélèvement de certaines ressources
spécifiques comme la paille et les plantes médicinales. De part
et d'autre de la route goudronnée, les corridors s'étendent sur
la même profondeur que les Zones à Usage Multiple
(ZUM). Les limites de ces corridors le long de la route
nationale, sont matérialisées par des plaques
signalétiques. Ce micro zonage est représenté par la
figure 3.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N12.png)
Figure 3 : Micro zonage dans les ZIC à
cogestion 3.1.4 Description du milieu abiotique
Le PNB et sa zone périphérique dispose d'un
relief relativement accidenté comprenant un système de collines
résiduelles dites Hosséré d'inégale
importance. Ce système de collines constitue un ensemble très
marqué de collines dont le plus haut sommet culmine à 759 m
d'altitude (Hosséré Mbana). En général, les
altitudes sont comprises entre 220 m et 759 m.
Riche et diffus, le réseau hydrographique de la zone
est surtout tourné vers le fleuve Bénoué, seul cours d'eau
permanent de la région et dont deux affluents (les Mayo Mbam et Na)
drainent largement le Parc (Gomsé et Mahop, 2000).
Le PNB et sa zone périphérique jouissent d'un
climat tropical de type soudano-sahélien caractérisé
par deux saisons bien contrastées à savoir la saison pluvieuse de
six mois (de maià octobre) et la saison sèche (de novembre
à avril). La moyenne annuelle de précipitation est
de 1200 mm ; la température moyenne annuelle se situe
autour de 25°C (Gomsé et Mahop, 2000).
Au plan géologique, la zone du PNB repose sur les
roches cristallines (granites) et cristallophylliennes (micaschistes à
biotites) (Brabant, 1976). On retrouve les roches cristallines dans la partie
Nord-Ouest et les roches cristallophylliennes au Sud et l'Est du Parc (ENGREF,
1991) (Gomsé et Mahop, 2000). Au plan pédologique, Tsagué
(1991) rapporte que les sols du PNB sont caractérisés par une
prédominance des sols ferrugineux.
3.1.5 Description du milieu biotique
3.1.5.1 Végétation
La végétation du PNB et de ses environs est de
type soudano-guinéen caractérisée par des savanes
arborées/boisées ou des savanes herbeuses (Letouzey, 1985). Stark
et Witt (1977) y ont défini huit variantes de la
végétation rencontrées à l'intérieur du PNB
tandis que Donfack et al. (1999) y ont décrit 15 formations
végétales. Les espèces d'arbres et d'arbustes les plus
représentées dans les savanes arborées/boisées et
les savanes herbeuses sont Burkea africana, Anogeissus leiocarpus,
Terminalia laxiflora, Terminalia macroptera, Isoberlinia doka, Afzelia
africana, Lophira lanceolata, Mimosa pigras, Diospyros mespiliformis, Acacia
polyacantha, Annona senegalensis, et bien d'autres.
La strate herbeuse est à dominance de Loudetia
spp. et de graminées parmi
lesquelles Andropogon gayanus, A. schirensis, A. pseudapricus, Hyparrhenia
subplumosa, H. smithiana, H. rufa, Pennisetum unisetum, Sporobulus pectinellus,
Setaria barbata, Vetiveria nigritana et Chloris robusta.
Les espèces telles que Adansonia digitata,
Borassus aethiopium, Bombax costatum, Tamarindus indica et
Ficus spp. sont des indicateurs de la présence actuelle ou
ancienne de l'homme.
3.1.5.2 Faune
Le PNB et sa zone périphérique constituent une
région représentative de la diversité animale des savanes
d'Afrique Centrale. Il abrite de nombreuses espèces et populations de
mammifères, d'oiseaux et de poissons. Plus de 26 espèces
appartenant à 11 familles ont été recensées dans le
PNB (WWF et FAC, 1998). Les grands et moyens mammifères sont les plus
représentés et comprennent principalement les bubales
(Alcelaphus buselaphus major), les élans de Derby
(Taurotragus derbianus), les hippotragues (Hippotragus
equinus), les buffles (Syncerus caffer caffer), les reduncas
(Redunca redunca), les cobes Defassa (Kobus defassa),
les cobes de Buffon (Kobus kob kob), les guibs
harnachés (Tragelaphus scriptus), les ourébis
(Ourebia ourebi), les céphalophes à flancs roux
(Cephalophus rufilatus), les phacochères (Phacochoerus
africanus), les hippopotames (Hippopotamus amphibus), les
éléphants (Loxodonta africana africana), les lions
(Panthera leo), les hyènes tachetées (Crocuta
crocuta), les patas (Erythrocebus patas), les babouins (Papio
anubis), les colobes à manteau blanc (Colobus guereza) et
les singes verts (Cercopithecus aethiops). Certaines espèces de
carnivores telles que les lycaons (Lycaon pictus) et les
panthères (Panthera pardus) sont en voie d'extinction tandis
que le rhinocéros noir (Diceros bicornis longipes) a disparu du
PNB.
L'avifaune comprend plus de 306 espèces
(Dowsett-Lemaire et Dowsett, 1999). Les principales sont le touraco
(Tauraco leucolophus), l'oie de Gambie (Plectropterus
gambensis), le busard des roseaux (Circusa eruginosus), le coucal
du Sénégal (Centropus senegalensis), le héron
garde-boeufs (Bubulcus ibis), le héron goliath (Ardea
goliath), les tourterelles (Streptopelia spp.), l'ombrette
(Scopus umbretta), le francolin (Francolinus bicalcaratus) et
la pintade commune (Numida meleagris). Par ailleurs, les
espèces telles que les cicognes (Ciconia spp.), le jabiru
d'Afrique (Ephippiorhynchus senegalensis) et l'ibis sacré
(Threskiornis aethiopicus) sont en voie de disparition dans la
région.
L'important réseau hydrographique axé sur le
fleuve Bénoué comprend une gamme variée d'espèces
halieutiques parmi lesquelles le hareng (Pellonulamiri spp.),
l'hétérotis (Heterotis niloticus), les clarias
(Clarias albopunctatus, C. anguillaris, C. gariepinus), les tilapias
(Tilapia rendalli, T. zillii), le tetraodon (Tetraodon
lineatus), les barbeaux (Barbus spp.), les poissons-chats
(Auchenoglanis biscutatus, A. occidentalis), le binga (Hydrocinus
vittatus, H. brevis, H. forskalli) et le capitaine (Lates
niloticus). Malgré la grande diversité des poissons qu'on y
trouve (Vivien, 1991), deux espèces seulement (le binga et le capitaine)
sont très prisées des touristes pour la pêche sportive.
3.1.6 Description du milieu humain
Les ZIC 1 et 4 connaissent aujourd'hui une augmentation de sa
population. Ce boum démographique s'explique par la forte migration des
populations de l'Extrême-Nord et des pays voisins à la recherche
de nouvelles terres. On recense environ 100 villages autour du parc dont 12
dans les ZIC 1 et 4 (Etoga et al., 2006). Ceci explique diverses
sollicitations des ressources des aires protégées. La population
est constituée de plusieurs ethnies :
- Les Haoussas essentiellement commerçants ;
- Les Foulbés essentiellement éleveurs ;
- Les agriculteurs Fali, Kangou, Mboum, Laka, Dii, Veré,
Tchamba, Bata;
- Les immigrants venus de l'Extrême-Nord, essentiellement
agriculteurs. Ce sont les Toupouris, Massa, Mafa, Moundang, Guiziga (WWF et
al., 2002).
3.1.7 Activités économiques
3.1.7.1 Agriculture
Elle est la principale activité de production (60% la
pratiquent) dans la zone et pratiquée par toutes les couches sociales
(Koulagna et Weladji, 1998). Cette agriculture est extensive, exceptée
la culture du coton, principale culture de rente. Les principales cultures de
la zone classées par ordre d'importance par rapport à
l'amélioration de niveau de vie et de revenu monétaire sont :
l'igname (Dioscorea dumetum), le maïs (Zea mays), le mil
(Sorghum spp.), le coton (Gossypium hirsitum), et l'arachide
(Arachis hypogea) (Siroma, 1999).
3.1.7.2 Elevage
L'élevage sédentaire est marginal dans la zone
(30% le pratiquent). Il est limité à quelques moutons,
chèvres, volailles, bovins (Koulagna et Weladji, 1998). L'élevage
transhumant y est assez important. Les éleveurs transhumants empruntent
les couloirs bien connus. Très souvent, ils contribuent à la
dégradation des pâturages en dehors des aires
protégées et pénètrent à l'occasion dans les
zones interdites. De ce fait, l'intrusion des animaux domestiques dans les
aires protégées occasionne la contamination de certains
bovidés tels que l'éland de Derby, le buffle (Gomsé et
Mahop, 2000).
3.1.7.3 Pêche
La pêche à l'épervier est la technique la
plus utilisée dans le PNB. Des poissons de plus de 20 kg sont
régulièrement pêchés. A l'Est du PNB, toute
pêche autre que la pêche sportive est interdite. Par ailleurs,
certains produits toxiques sont employés par les pêcheurs et
constituent une menace réelle pour le potentiel ichtyologique de la
Bénoué (Gomsé et Mahop, 2000).
3.1.7.4 Chasse
Cette activité se pratique sous deux formes. Il s'agit de
la chasse sportive et de la chasse traditionnelle.
La chasse sportive est pratiquée dans les ZIC 1 et 4
sur la base des plans de tir. C'est un sport assujetti à l'obtention
d'un permis de chasse relatif à un type de chasse (grande, moyenne et
petite chasse). L'abattage d'un animal est conditionné
par le paiement d'une taxe d'abattage qui varie suivant l'espèce. Cette
forme de chasse est prisée par les touristes.
La chasse traditionnelle revêt deux formes dont la
chasse de subsistance et la chasse illégale. Hassan (1998),
révèle que cette seconde forme prend des dimensions
énormes et constitue une menace grave pour la faune. Les outils de
chasse sont généralement rudimentaires. Ce sont les
flèches, les lances, les armes traditionnelles.
3.1.7.5 Artisanat
L'artisanat est l'apanage des paysans
spécialisés dans la fabrication des outils de première
nécessité comprenant entre autres le tressage de la paille pour
la construction des toitures et des clôtures ; la forge qui fournit le
matériel champêtre (houes, dabas, socs, plantoirs, machettes) et
de chasse (lances, flèches, couteaux, pièges) ; la sculpture qui
s'occupe de la fabrication des tabourets, des pilons et des manches des dabas ;
la poterie pour la fabrication des canaris et la décoration des
calebasses (Gomsé et Mahop, 2000).
3.1.7.6 Orpaillage
Cette activité qui consiste à extraire de l'or
dans le PNB (le long de la Bénoué et de certains mayo) se
pratique de façon clandestine. C'est une autre forme de menace pour la
faune sauvage car il est difficile de faire la différence entre
braconnier et orpailleur (WWF et al., 2002). Ces derniers
mènent en même temps les deux activités dans les zones de
chasse.
3.2 METHODOLOGIE
3.2.1 Matériel
Pour collecter les données sur le terrain, les
matériels suivants ont été utilisés. Il s'agit
d'une jumelle de marque Pentax 8x40 qui assurait les visions à distance
de l'observateur, une montre pour noter le temps d'observation, un GPS de
marque Garmin 48 pour la prise des coordonnées géographiques des
différentes indices observées dans les corridors et la mesure de
la distance parcourue à vol d'oiseau lors du suivi de
l'intégrité, un double décamètre pour la
délimitation des parcelles échantillonnées pour
l'inventaire floristique et une moto pour les déplacements. Enfin un
appareil photo numérique a été utilisé pour les
différentes prises de vue de terrain.
Sur le terrain, la collecte des données a
été effectuée par une équipe de quatorze personnes
(14) à savoir : 10 observateurs (formés par le WWF dont le
rôle était d'identifier les espèces animales qui traversent
la nationale N°1 par les corridors), un pisteur pour nous conduire sur les
traces et différents corridors, un garde-chasse pour assurer notre
sécurité, un botaniste pour l'identification des espèces
végétales et un releveur.
3.2.2 Méthode
Les données secondaires de cette étude
proviennent d'une part des bibliothèques du Département de
Foresterie de l'Université de Dschang (UDs), de l'Ecole de Faune de
Garoua (EFG), du Fond Mondial pour la Nature (WWF) et d'autre part des services
de la Délégation Régionale des Forêts et de la Faune
du Nord et d'internet.
Les données primaires quant à elles ont
été recueillies à partir des observations directes,
indirectes et des interviews effectuées sur le terrain. Ensuite un
entretien mené auprès de certaines personnes ressources et des
populations locales dans les villages périphériques aux corridors
nous a permis de compléter cette collecte (Annexes 1 et 2). Dix fiches
d'entretiens ont été administrées aux personnes
ressources. Le choix des personnes ressources portait sur des personnes
maitrisant la zone ou ayant fait une étude similaire à la
nôtre. Quatre vingt fiches d'enquêtes ont été
administrées à la population locale de sept villages riverains
(BandaWani, Sakjé, Bouk, Dogba, Djaba, Guidiba et Mayo-Sallah) aux
corridors et pour un taux d'échantillonnage de 32 % de ménages.
Le choix d'un ménage était à moitié ciblé
(chef de village, migrants, président des UCVF, anciens pisteurs, garde
communautaire).
3.2.2.1 Identification de la faune sauvage dans les
corridors le long de la Nationale N° 1
Des observations directes et indirectes ont permis de
réaliser cet objectif. Sur chaque corridor, deux observateurs se
positionnaient à un point fixe choisi au hasard. Lorsqu'un animal ou un
groupe d'animaux était observé (traversant ou rôdant) ou
que l'on faisait des observations indirectes (empreintes ou cris), les
informations sur l'espèce, le nombre d'individus et l'heure
d'observation étaient notées sur la fiche de collecte (Annexe 3).
Le début des observations commençait à 5h30 pour finir
à 12h00 pendant six jours consécutifs. Le choix de l'heure est
dû au fait qu'à partir de 11h30 les animaux traversent très
peu la route à cause de l'intensification de la circulation des
véhicules et de la présence humaine. Cette méthode a
été appliquée par le WWF/PSSN en 2008. Les informations
collectées au WWF et les entretiens
auprès des personnes ressources ont permis de retracer
l'évolution du nombre de la faune sauvage dans les corridors.
Il faut noter qu'en dehors des observations faites sur la
nationale N° 1, nous avons ajouté les observations directes et
indirectes effectuées pendant le suivi de l'intégrité des
corridors.
3.2.2.2 Détermination de la diversité
floristique des corridors
Pour atteindre cet objectif, l'opération consistait
à délimiter dans chaque corridor quatre parcelles de 100 m x 100
m soit 10 000 m2 chacune à proximité de la route et
à l'intérieur de chaque corridor de part et d'autre de la route.
Au total, 4 ha représentaient la taille de l'échantillon par
corridor. L'identification des ligneux se faisait dans toute la parcelle
échantillonnée. Les informations sur le nom scientifique de
l'espèce végétale, la famille et l'effectif de chaque
espèce étaient relevées sur la fiche de collecte (Annexe
5).
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N13.png)
Photo 2: Délimitation de la parcelle
pour l'identification des espèces ligneuses
3.2.2.3 Identification des menaces à
l'intégrité des corridors
Afin d'identifier les menaces, la méthodologie
adoptée est celle utilisée par Siroma (2007). Cette
méthode consiste à se placer à 100 m de chaque
extrémité du corridor et entrer à l'intérieur du
corridor à une distance de 5 km. Ensuite, faire un angle de 90°
à l'intérieur du corridor et évoluer d'une manière
parallèle à l'axe du corridor (2 km). Après avoir parcouru
cette longueur, reprendre un angle perpendiculaire pour sortir du corridor. Il
était question de relever les différentes activités
anthropiques (coupe de bois, campements braconniers, installation des champs,
activités pastorales) observées dans le corridor, les
coordonnées GPS
de ces activités et quantifier l'ampleur de la pression
humaine observée en mesurant la superficie dans le cas d'un champ.
La distance parcourue dans les corridors est de 10 km
à l'exception des corridors Eland de Derby et Hippotrague où 5 km
ont été parcourues. Ces distances nous ont permis de calculer
l'indice kilométrique d'abondance (IKA) des activités humaines
dans les corridors.
3.2.3 Paramètres étudiés
La fréquence relative qui est le rapport entre l'effectif
d'une espèce donnée et l'effectif total des espèces a
été déterminée par la formule (1).
Ni
F = ----- x 100 Formule (1)
N
Où Ni = nombre d'individus; N = Nombre total d'individus;
F = fréquence relative en %
La diversité floristique a été
déterminée en utilisant l'indice de diversité de
Shannon-Weaver H qui est donné par la formule (2).
H = -?pi log2 (pi) Formule (2)
Où log2 = logarithme en base 2; Ni = nombre
d'observation d'une espèce i; N = nombre total des observations; pi
est la probabilité qu'une espèce i soit présente dans
un relevé. En pratique, pi = Ni/N.
L'indice sera très élevé quand H sera
supérieur à 4,5, élevé quand il sera
supérieur à 3,6. Ceci traduit une faible organisation du
système, par contre un faible indice de diversité (H< 3,6)
indique un système plus organisé sauf dans le cas de la
très forte dominance par une espèce. Cette formule a
été développée par Magurran (1988) cité par
Danah (2001).
D'autre part, l'indice d'équitabilité E de
Pielou, déterminé par la formule (3), est le rapport de la
diversité d'un peuplement ou d'un échantillon et le nombre N
d'espèces présentes dans la parcelle. Il exprime la
régularité, la répartition équitable des individus
au sein des espèces
E = H/log2 (N) Formule (3)
E= indice d'équitabilité de Piélou;
H= indice de diversité de Shannon-Weaver ; N= nombre
total d'observation.
L'indice kilométrique d'abondance (IKA) des
activités anthropiques observées dans les corridors a
été calculé par la formule 4.
IKA = nombre d'indices
observes
Formule (4)
distance parcourue
Cette formule permet de voir combien d'activité humaine
on peut rencontrer en parcourant une distance d'un km.
3.2.4 Analyses des données
Les points GPS collectés ont été
analysés en utilisant les logiciels Map source et ARCVIEW 3.2 pour la
réalisation de la carte de distribution des menaces. Les logiciels EXCEL
et SPSS ont été utilisés pour les calculs (moyenne,
fréquence et corrélation) et la confection des diagrammes et
enfin Word pour la saisie du texte
3.3 DIFFICULTES RENCONTREE
- La méthode utilisée par WWF/PSSN et
pratiquée par nous sur le suivi du fonctionnement biologique des
corridors est l'observation des animaux sur un point fixe. Or les distances des
différents corridors sont différents ce qui veut dire qu'il y a
des corridors où toutes les espèces qui traversent la route ne
sont pas observées compte tenu du nombre insuffisant des observateurs et
la longue distance des corridors.
- La descente sur le terrain s'est déroulée au
mois d'août 2010. Ce mois est celui qui à la plus forte
pluviométrie dans la Région du Nord et les pluies du matin
empêchaient les observateurs de se positionner pour relever les
données sur la faune.
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 FREQUENTATION DES CORRIDORS PAR LA FAUNE SAUVAGE
4.1.1 Utiisation des corridors par la faune
Au total, 1228 individus
de plusieurs espèces animales
ont été observés dans tous
les
corridors. Ces individus sont inégalement
repartis entre les corridors. La figure 4 illustre la
corridor.
répartition des animaux dans chaque
effectifs des animaux observes
350
300
250
200
150
100
50
0
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N14.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N15.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N16.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N17.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N18.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N19.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N20.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N21.png)
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N22.png)
164 151
293 291
329
corridors
Figure 4: Fréquence de la faune sauvage dans les
corridors
De la figure 4, il ressort que les corridors Hippotrague (329),
Eland de Derby (291) et Cob Defassa (293) sont les
plus fréquentés par la faune sauvage. Tandis
que dans le corridor
avait moins d'o
Buffle et la Galerie forestière, il y
bservations. Cette différence d'utilisation
des corridors par la faune peut s'expliquer par le
fait que les villages situés à proximité du
corridor Buffle et de la Galerie forestière sont plus
peuplés que ceux situés à proximité des corridors
Hippotrague, Eland de Derby et Cob Defassa.
Un autre facteur qui explique cette
différence est la proximité des corridors les
plus utilisés par rapport au PNB. En effet, les
corridors reliés directement au parc (Hippotrague et
Eland de Derby)
sont les plus utilisés par
u p
la faune contrairement à ceux
éloignés d arc (Buffle et Galerie forestière). Abordant
dans le
même sens,
Siroma (2007) et WWF (2008) ont
trouvé que les corridors Eland de Derby,
Cob Defassa et Hippotrague sont les plus utilisés par la faune
sauvage.
4.1.2 Diversité des espèces
observées
La répartition des animaux observés par ordre
et par famille est un paramètre important dans la détermination
de la diversité faunique. Le tableau 2 présente les animaux qui
fréquentent les corridors des ZIC 1 et 4, classés par ordre et
par famille dans chaque corridor.
Tableau 2: Répartition des
espèces par Ordre et Famille dans chaque corridor
|
|
|
|
|
|
CORRIDORS
|
|
|
|
Ordre
|
Famille
|
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Buffle
|
Galerie forestière
|
Cobe Defassa
|
Eland de Derby*
|
Hippotrague*
|
TOTAL
|
|
|
Babouin
|
Papio anubis
|
47
|
85
|
131
|
161
|
122
|
546
|
|
|
|
|
43
|
25
|
66
|
67
|
55
|
256
|
Primates
|
Cercopithecidae
|
Singe vert
|
Cercopithecus aethiops
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19
|
13
|
16
|
0
|
28
|
76
|
|
|
Patas
|
Erythrocebus patas
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Colobe
|
Colobus guereza
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
2
|
|
|
Guéréza
|
|
|
|
|
|
|
|
Artiodactyles
|
Bovidae
|
Cobe
|
Kobus defassa
|
0
|
4
|
0
|
2
|
12
|
18
|
|
|
Defassa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cobe de
|
Kobus kob kob
|
5
|
2
|
13
|
27
|
10
|
57
|
|
|
Buffon
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hippotrague
|
Hippotragus equinus
|
10
|
0
|
0
|
1
|
18
|
29
|
|
|
Ourébi
|
Ourebia ourebi
|
0
|
0
|
15
|
1
|
7
|
23
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
4
|
6
|
10
|
|
|
Bubale
|
Alcelaphus buselaphus major
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Guib
|
Tragelaphus scriptus
|
6
|
0
|
5
|
2
|
8
|
21
|
|
|
Harnaché
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Céphalophe à flanc roux
|
Cephalophus rufilatus
|
3
|
3
|
6
|
5
|
5
|
22
|
|
|
Céphalophe de Grimm
|
Cephalophus grimmia
|
4
|
1
|
5
|
6
|
4
|
20
|
|
|
Redunca
|
Redunca redunca
|
4
|
2
|
0
|
3
|
6
|
15
|
|
|
Buffle
|
Syncerus caffer caffer
|
3
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
|
|
|
|
11
|
0
|
15
|
9
|
8
|
43
|
|
Suidae
|
Phacochère
|
Phacocoerus africanus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Genette vulgaire
|
Genetta genetta
|
0
|
0
|
4
|
0
|
1
|
5
|
|
|
Viverridae
|
Civette
|
Viverra vivetta
|
1
|
1
|
2
|
0
|
7
|
11
|
Carnivores
|
Canidae
|
Chacal commun
|
Canis aureus
|
0
|
0
|
6
|
3
|
9
|
18
|
|
Hyaenidae
|
Hyène tachetée
|
Crocuta crocuta
|
0
|
0
|
3
|
0
|
0
|
3
|
|
Felidae
|
Serval
|
Leptailurus serval
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2
|
2
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4
|
4
|
|
Tryonomyidae
|
Aulacode
|
Tryonomys swinderianus
|
|
|
|
|
|
|
|
Sciuridae
|
Ecureuil
|
Xerus erythropus
|
3
|
5
|
3
|
0
|
1
|
12
|
Rongeurs
|
|
fouisseur
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Hystricidae
|
Porc-épic
|
Hystrix cristtat
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
2
|
|
Leporidae
|
Lièvre d'Afrique
|
Lepus crawshayi
|
0
|
0
|
2
|
0
|
1
|
3
|
|
Erinacéidae
|
Hérisson
|
Atelerix albiventris
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
|
|
|
|
1
|
0
|
0
|
3
|
2
|
6
|
Reptiles
|
Varanidae
|
Varan de savane
|
Varanus exanthematicus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
7
|
0
|
0
|
0
|
7
|
Galliformes
|
Numididae
|
Pintade
|
Numida meleagris
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
164
|
151
|
294
|
296
|
329
|
1228
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N.B.: * Observations faite d'un seul côté du
corridor.
Il découle du tableau 2 que dans les corridors qui ont
fait l'objet de notre étude, 27 espèces animales appartenant
à 14 familles et à six ordres ont été
identifiées. Ce qui nous laisse dire que ces corridors sont
diversifiés et prouve que ces aires de conservation jouent et doivent
continuer à jouer leurs rôles.
Il ressort du même tableau 2 que les artiodactyles
constituent l'ordre le plus diversifié en termes d'espèces avec
deux familles et 11 espèces, suivi des carnivores (04 familles et 04
espèces), ensuite les rongeurs (04 familles et 04 espèces) et les
primates (01 famille et 04 espèces). Les autres ordres sont faiblement
représentés avec chacun une famille et une espèce. Ces
résultats corroborent avec les résultats de Siroma (2007) et WWF
(2008) qui font état de la plus forte représentativité de
l'ordre des artiodactyles, suivis des carnivores et enfin des primates en
termes d'espèces.
Malgré la grande diversité observée dans
les corridors, on note l'absence de certaines espèces phares pendant
cette étude. Les espèces comme la girafe (Giraffa
camelopardalis), le lion
africana africana ), le lycaon
(Lycaon pictus) n'ont pas été observées.
4.1.2.1 Diversité des animaux observés par classe de
protection
Les espèces observées ont
été reparties en classe de protection (A, B et C). La
figure 5
présente la répartition en pour centage
des espèces par classe de protection
observées.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N23.png)
82,24%
0,73%
17,10%
Classe A ClasseB Classe C
Figure 5: Répartition en
pourcentage des espèces par classe de protection
N.B. : catégorie A : espèces
intégralement protégées ; catégorie B :
espèce bénéficiant d'une protection ;
catégorie C : espèce dont leur chasse
est autorisée.
Il ressort de la figure 5 que, la classe C
est la plus présente dans tous les corridors avec un
pourcentage de 82,24% dominée par les babouins qui sont
observés dans tous les corridors. La forte
présence des babouins peut être due à la disparition de
leurs prédateurs que sont la panthère et le lion
dans la zone. Elle est suivie des classes B et
A qui représentent respectivement 17,10% et
0,73% des observations. La classe A n'est
représentée que par le Colobe
Guéréza qui est un primate. La forte présence des
classes C et B peut être dû au fait que, ces espèces sont
très mobiles par rapport aux animaux de la classe A qui
sont généralement de grande taille. Une autre
raison pourrait être liée à
la fragmentation de
l'habit
at et le braconnage qui est plus
accentué sur les espèces d
olobe Guéréza soit
e la classe A pour leur viande et leur
trophée. Dans le même sens, le WWF (2008) n'a
observé que huit C 0,49 % représentant
la classe A, la classe C et B étant dominante.
s qui font
Contrairement à nos observations de
terrain, Siroma en 2007 a identifié les Girafes et les
Oryctérope parties de la classe A et n'a fait aucune observation
sur les Colobes Guéréza. D'après nos
Girafes pourrait
enquêtes informelles, l'absence des s'expliquer
par les migrations
saisonnières. En effet, en saison sèche,
les girafes fréquentent notre zone d'étude et en saisons
pluvieuse
(période de notre étude), elles
se
déplacent vers le Nord du PNB.
classe A quand on sait que la base de l'économie
cynégétique est c entrée sur les espèces
animales de cette classe.
4.1.2.2
Diversité des animaux observés par
Ordre
La répartition par ordre des espèces qui
ont été observées dans les corridors des ZIC 1 et
4 pendant la période d'étude est
illustrée par la figure 6.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N24.png)
21,45%
3,17% 1,78%
0,097% 0,57%
72,23%
primates artiodactyles carnivores rongeurs reptiles
galliformes
Figure 6: Répartition par O
rdre des animaux dans les corridors
De la figure 6 il ressort que les corridors sont plus
fréquentés par les primates. Ils représentent
72,23% des observations suivi des a
rtiodactyles (21,45%) par contre les autres ordres
sont très faiblement représentés. Ceci
peut s'expliquer par le fait que la viande des primates n'est pas
généralement
apprécier par la population riveraine et
par conséquent sont peu braconnés.
On
peut éga
lement signaler l'absence des prédateurs de
ces espèces dans la zone c'est le cas de la
panthère qui à disparu dans ces ZIC. Une autre raison est
le fait que les primates ont une grande
préférence pour les cultures (céréales, arachides,
manioc et bien d'autres) comparés aux artiodactyles qui
sont très méfiants de la présence de l'homme.
C'est pourquoi on retrouve ces primates
près des villages à la recherche
des cultures
. La forte présence de ces
primates est à
l'origine des conflits avec les agriculteurs
(conflits homme-
faune sauvage). Les
études menées par Tchapda
(2009)
, montrent que ces animaux sont les plus
grands dévastateurs des cultures dans la zone. Les
photos 3 et 4 illustrent la présence des primates et des
artiodactyles dans les corridors.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N25.png)
Photo 3: Babouin sur un arbre près de
la Nationale N°1 dans la galerie forestière
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N26.png)
Photo 4: Céphalophe à flanc roux
en fuite
Les photos 3 et 4 prouvent que les différents
corridors sont fréquentés par les animaux et qu'il existe une
multitude d'espèce dans les corridors. Il est donc important
d'aménager ces corridors et assurer leur protection afin que les animaux
se sentent en sécurité et utilisent davantage cet espace qui
leurs est réservé.
4.1.3 Evolution dans le temps de la fréquentation
des corridors par la faune sauvage
Les études menées par le WWF depuis 2000 et nos
observations de terrain (2010), nous ont permis de retracer l'évolution
de l'effectif de la faune sauvage dans les corridors. La figure 7 illustre
cette évolution.
|
3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0
|
|
nombre d'observation
|
|
|
|
|
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
années
Figure 7: Evolution du nombre d'animaux dans
les corridors de 2000 -2010 pendant la même saison.
De la figure 7, il ressort que le nombre des animaux varie
d'une année à une autre et régresse au fil de temps. Le
nombre d'animaux dans les corridors est passé de 2886 individus de
septembre 2000, à 1674 individus en 2003 soit une différence de
1212 individus. En octobre 2004, 1197 observations ont été faites
et on observe une baisse des individus dans les corridors par rapport à
2003. Cette chute prononcée du nombre d'animaux dans les corridors peut
s'expliquer par l'augmentation de la population, due en partie à
l'arrivée des migrants venus de l'Extrême Nord à la
recherche des terres fertiles. Une autre raison peut être l'insuffisance
du personnelle de surveillance, des moyens mis à leur disposition et le
manque de motivation des gardes communautaires qui sont corrompus par les
braconniers. Tout ceci a conduit à une exploitation non durable des
ressources de la zone et se répercute sur la présence des animaux
dans la localité.
L'augmentation de l'effectif des animaux enregistrés
entre 2005 à 2008 serait due en partie à la mise en oeuvre du
processus de la cogestion dans les ZIC 1 et 4; processus d'intégration
de la population locale dans la gestion des ressources naturelles de cette zone
(zone à cogestion).
Une autre raison pourrait être l'augmentation du
personnel de surveillance dans la zone pendant cette période et la
formation des gardes communautaire.
D'une manière générale l'effectif de la
faune dans les corridors à diminuer. Entre les années 2000
à 210, on a enregistré une baisse de 1280 individus soit un taux
de diminution 44,35% d'individus.
Selon la population locale, il n'y a pas seulement baisse de
l'effectif des animaux dans les corridors mais également l'absence de
plus en plus remarquable de certaines espèces dans les corridors. La
population explique cela par le fait que les activités anthropiques
(braconnage, installation des champs, élevage, coupe anarchique de bois
et bien d'autres menaces) se sont intensifiées au fil du temps. Une
autre raison évoquée est l'augmentation du nombre des migrants
dans la zone. Ces migrants sont généralement des agriculteurs et
des pasteurs nomades qui ne voient pas leur intérêt à
conserver les ressources naturelles de la ZIC. Selon eux ils ne
bénéficient pas des retombées de ces ressources.
Après l'analyse des résultats obtenus, l'on
devrait s'inquiéter de la baisse drastique du nombre d'animaux dans les
corridors car si rien n'est fait on risque arriver à une dérive
des corridors. Ceci doit interpeller la vigilance des conservateurs à
élaborer une stratégie de surveillance et de conservation durable
des corridors et les AP qu'ils relient.
4.2 CARACTERISTIQUES DE LA FLORE DES CORRIDORS
4.2.1 Indices de diversité de Shannon et
d'équitabilité
Le nombre d'espèces observées de ligneux et les
indices de Shannon- Weaver et d'équitabilité calculés
séparément pour les côtés Est et Ouest des corridors
sont reportés dans les tableaux 3 et 4 :
Tableau 3: Nombre d'individus observés
(N), Indices de diversité de Shannon (H) et d'équitabilité
de Pielou (E) du côté Ouest des corridors
Corridors Buffle Galerie Cob Defassa Eland de Hippotrague
forestière Derby
N 334 250 289 290 405
H 4,60 4,40 4,24 4,79 4,22
E 0,55 0,55 0,52 0,58 0,48
Tableau 4: Nombre d'individus observés
(N), Indices de diversité Shannon (H) et d'équitabilité de
Pielou (E) du côté Est des différents corridors
Corridors Buffle Galerie forestière Cob
Defassa
N 304 236 256
H 4,19 4,11 4,21
E 0,50 0,52 0,52
Il ressort des tableaux 3 et 4 que tous les corridors sont
diversifiés ; car d'après Shannon-weaver, une diversité
supérieure à 3,6 correspond à une diversité
élevée et très élevée pour un indice
supérieur à 4,5. Cette diversité est
vérifiée du côté Ouest et du côté Est
des corridors. Cette diversité élevée traduit la
présence dans chaque corridor d'une multitude d'espèces
végétales qui sont relativement toutes abondantes. Ceci offre aux
animaux une gamme variée d'aliments et de refuges. De plus, cela
suggère que le fourrage n'est pas concentré en un seul point du
corridor, mais est disponible sur toute son étendue que se soit du
côté Est des corridors ou du côté Ouest, les
corridors offre à la faune un milieu favorable. Il faut noter que le
côté Ouest a une diversité floristique supérieure au
côté Est avec le corridor Eland de Derby qui a la plus grande
diversité (4,79) et les espèces sont mieux reparties du
côté Ouest vu les indice d'équitabilité obtenue.
Danah (2001) a observé les mêmes résultats dans les zones
de biodiversité et les corridors de la ZIC 1 où tous les
corridors et les zones de biodiversités présentaient une
diversité élevée.
Les valeurs de l'indice d'équitabilité sont
régulières dans tous les corridors. Ces valeurs traduisent une
répartition des individus au sein des espèces dans chaque
corridor.
4.2.3 Formations végétales
rencontrées
La différenciation des formations
végétales rencontrées dans les différents corridors
a été effectuée sur la base des espèces ligneuses
rencontrées (Annexe 6). La répartition des ligneux diffère
d'un corridor à un autre et d'un point à un autre du corridor.
Cela pourrait s'expliquer par le fait que certaines formations
végétales sont caractéristiques des collines
«hossérés» (Danah 2001). C'est le cas des formations
à Bowellia dalzielli que nous n'avons rencontré que du
côté Ouest du corridor Buffle et du côté Est du
corridor Cob Defassa. Les autres espèces comme les Terminalia
spp., Annona senegalensis, Piliostigma tonningii, Anogeissus
leiocarpus, Isoberlinia doka sont presque présentes dans tous les
corridors. D'une manière générale, ces formations sont
soit des savanes (herbeuse, arbustives ou arborées, boisées) soit
des galeries forestières, soit encore des végétations de
montagne.
Il est important de noter que la présence d'une
formation végétale dans un corridor conditionne la
présence de certains animaux. C'est ainsi que pendant le suivi de
l'intégrité, les primates étaient observés dans les
formations à Gardenia aquala et Annona senegalenses
car ces animaux se nourrissent des fruits ou des racines de ces arbustes. Les
traces des artiodactyles étaient plus observées dans les sites
où les graminées étaient abondantes.
4- 3 LES MENACES A L'INTEGRITE DES CORRIDORS
4-3-1 Les types d'activités
Les activités anthropiques enregistrées lors du
suivi de l'intégrité des corridors sont regroupées dans le
Tableau 5.
Tableau 5: Nombres et Indice
Kilométrique d'Abondance moyen (IKA) des activités anthropiques
observées dans les corridors
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N28.png)
Coupes de bois
|
19
|
35
|
8
|
10
|
8
|
61,54
|
1,96
|
Champs
|
/
|
19
|
/
|
/
|
5
|
18,46
|
0,58
|
Braconnage
|
/
|
/
|
1
|
/
|
/
|
0,77
|
0,02
|
Habitat humain
|
/
|
1
|
/
|
/
|
/
|
0,77
|
0,02
|
Orpaillage
|
1
|
/
|
1
|
/
|
/
|
1,54
|
0,04
|
Sentier
|
10
|
/
|
10
|
/
|
/
|
1,54
|
0,5
|
Pâturage
|
/
|
14
|
3
|
/
|
1
|
13,84
|
0,36
|
Extraction du miel
|
2
|
/
|
/
|
/
|
/
|
1,54
|
0,04
|
TOTALE
|
23
|
69
|
14
|
10
|
14
|
|
|
Pourcentages (%)
|
17,79
|
57,07
|
10,76
|
7,69
|
10,76
|
100
|
|
IKA moyen
|
2, 3
|
6,9
|
1,4
|
2
|
2,8
|
|
|
|
Galérie
Buffle forestière Cobe Defassa
Eland
de Derby* Hippotrague*
Pourcentages
des activités
(%)
IKA moyen
Corridors
Types D'activités
N.B. : * Observations faites d'un seul côté
Au total, huit types activités anthropiques ont
été identifiés avec au total 130 cas d'anthropisations
observés dans tous les corridors.
Il faut rappeler ici que le nombre d'activités
recensées dépend du type d'activités. C'est ainsi qu'une
activité de braconnage représente ici un campement de braconniers
alors que, 18 activités pastorales représentent non seulement les
troupeaux de boeufs ou moutons observés, mais aussi les traces de
passage du bétail y compris l'émondage des espèces
fourragères telles que Afzelia africana. Le nombre d'orpaillage
représente les sites d'orpaillage rencontrés.
Les activités menées dans les corridors sont la
coupe de bois, le braconnage, le pâturage, l'installation des champs,
l'orpaillage, l'installation des habitations et l'usage des sentiers qui
traversent les différents corridors.
Le tableau 5 montre que l'activité la plus
rencontrée est la coupe de bois avec un IKA moyen de 1,96 dans tous les
corridors. La Galerie forestière est le corridor où cette
activité est la plus observée avec un IKA de 3,5. Cette
activité est suivie de l'installation des champs dans les corridors avec
un IKA moyen de 0,58.
Il faut noter que le degré d'anthropisation varie d'un
corridor à un autre. Le tableau 5 montre que le corridor le plus
touché est la galerie forestière avec 53,07% cas de menaces
observées. Ceci serait dû au fait que les migrants
installés du côté de Dogba viennent faire leurs champs et
couper le bois dans ce couloir. La preuve en est que toutes les personnes
rencontrées dans ce corridor étaient des migrants. La galerie
forestière est suivie par le corridor Buffle avec 17,79 %
d'observations. Ces menaces ont été plus observées du
côté de Banda-Wani où la population vient chercher du bois
pour la fabrication du charbon. Ensuite les corridors Cobe Defassa et
Hippotrague avec chacun 10,76% d'observations et enfin le corridor Eland de
Derby est le corridor le moins attaqué. On y enregistre seulement 7,69%
de menaces, ceci explique la fréquence élevée des animaux
dans ce couloir.
4. 3.1.1 Coupe de bois
La coupe de bois est l'activité la plus
rencontrée. Elle représente à elle seule 61,54% des
activités observées. Le bois est coupé soit pour la
cuisson des aliments, soit pour la vente, soit pour la fabrication du charbon
ou pour la pratique de l'agriculture (photos 5, 6 et 7).
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N29.png)
Photo 5: Matériel utilisé pour
fendre
du bois Photo 6: Bois prêt à
être transporté vers la route
dans la Galerie forestière
|
|
Photo 8: Sacs de charbon positionnés
en bordure de route près du village Banda
|
|
|
Les photos 5, 6, 7 et 8 illustrent la coupe de bois dans la zone
et les différents matériels utilisés pour fendre le bois.
Il ressort de ces photos que l'utilisation du bois de chauffe pour la vente, la
fabrication du charbon et le défrichement des champs sont les principaux
facteurs qui occasionnent la destruction abusive de la flore dans la zone.
Dans cette zone, le bois est la principale source
d'énergie utilisée, les espèces exploitées par les
populations autochtones étaient sélectionnées suivant leur
bonne aptitude à brûler et les plus utilisées
étaient Acacia spp., Vitex spp., Anogeissus
leiocarpus, Hymenocardia acida, (Siroma, 1999 ; Fadimatou, 2002).
Cette activité était jadis pratiquée dans les Zones
à Usage Multiple (ZUM). Mais l'augmentation de la population et
l'arrivée des migrants ont entrainé la coupe abusive du bois.
Cette coupe se fait maintenant à l'intérieur et à
l'extérieur des ZUM car selon les pratiquants de cette activité,
le bois représente aussi une source de revenus non négligeable
pour la population et leur permettant d'envoyer les enfants à
l'école et de disposer de certaines commodités.
4.3.1.2 Pratiques agricoles
L'agriculture représente une des menaces les plus
importantes des corridors. Elle représente 18,46% des activités
observées. Les principales cultures pratiquées dans la
localité sont celles du coton (Gossypium hirstum)
pratiquée en plus grande partie par les migrants, du maïs (Zea
mays), du mil (Sorghum spp.), de l'arachide (Arachis
hypogea), de l'igname (Dioscorea spp) qui est plus
pratiquée par les autochtones, du niébé (Fasiolus
sp) et bien d'autres. C'est une agriculture extensive et itinérante
sur brûlis très destructrice de la végétation
(Photos 9 et10).
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N32.png)
Photo 9: Arbre ceinturé pour
pratiquer
Photo 10 : Champ d'arachide dans la
l'agriculture dans la Galerie forestière Galérie
forestière
Les photos 9 et 10 présentent les champs
rencontrés dans les différents corridors. Cette activité
est à l'origine des autres formes d'anthropisation comme la coupe
abusive de bois, la destruction de l'habitat faunique, le braconnage et bien
d'autre.
L'expansion de l'agriculture dans les corridors est due au
fait que les migrants venus de l'Extrême Nord et des pays voisins (Tchad,
Centrafrique,...) sont pour la plupart des peuples cultivateurs. Ils sont,
chaque année, à la quête des nouvelles terres et cherchent
à optimiser les espaces cultivables. Ils oublient cependant l'existence
de la faune sauvage qui est une source de développement de la
localité. Mais il y'a des corridors qui ne sont pas touchés par
cette activité comme le corridor Buffle. Ceci pourrait être
dû à sa topographie très accidentée qui rend
l'agriculture impossible. Cette activité a régressé dans
le corridor Cobe Defassa et Eland de Derby. Ceci est le résultat de
l'intensification du suivi de l'intégrité du corridor mené
par le WWF. La Gallérie forestière enregistre à elle seule
19 observations quand au corridor Hippotrague, nous avons observé cinq
champs. Siroma (2007), a observé un total de 28 champs dans tous les
corridors. En 2010, nous avons observé un total de 24 champs. Il est
remarquable que cette activité a sensiblement diminué et cela
serait dû au fait que, le suivi répété de
l'intégrité des corridors a une influence sur la présence
des hommes dans les corridors. En effet, lorsque la population voit les agents
des eaux forêts et chasses ou les gardes communautaires, elle a tendance
à avoir peur d'être sanctionnée. La mise en oeuvre de la
stratégie de lutte anti-braconnage dans le PNB et sa
périphérie a favorisé la diminution des menaces dans les
corridors.
4.3.1.3 Pâturage
Le pâturage est la troisième activité la
plus importante menaçant l'intégrité des corridors. Il
représente 13,84% des menaces observées. Les photos 11 et 12
illustrent les actions de pâturage dans les corridors.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N33.png)
Photo 11: Arbuste abattu pour nourrir les
animaux dans le corridor Hippotrague Photo 12:
Troupeau de boeufs
rencontré dans la Galérie forestière
Il ressort des photos 11 et 12 que les corridors sont
fréquentés par les éleveurs et leur bétail. Cet
élevage extensif représente une menace importante pour la faune
sauvage avec le risque de contamination par les maladies et la destruction de
l'habitat faunique.
Cette activité est représentée par les
campements peuls, les troupeaux de bovins et les pistes de transhumance
observés en plein corridor. Il est à déplorer
l'émondage important d'Afzelia africana par les peuls pour
nourrir les animaux et qui à la longue perturbe l'habitat de plusieurs
espèces et menace par conséquent la biodiversité dans le
PNB et sa périphérie. En plus cette activité est à
l'origine de la transmission des maladies contagieuses des animaux domestiques
aux animaux sauvages. Trois corridors sont concernés par cette
activité à savoir la galerie forestière (14 cas), le
corridor Cobe Defassa (03 cas) et enfin le corridor Hippotrague où on a
observé qu'un seul cas. Il faut noter que cette activité a pris
du recul car l'étude de Siroma (2007) ressortait que tous les corridors
étaient touchés par cette activité. Il a enregistré
au total 35 cas de pâturages. Cette année 18 cas seulement ont
été observés lors du suivi de l'intégrité
des corridors et ne concernent que trois corridors comme nous l'avons
cité plus haut. Ce résultat peut s'expliquer par le fait que les
éleveurs ont pris conscience de la situation et les menaces qui leur
sont infligées par les gardes chasses les amènent à
respecter les AP de peur que leurs bêtes ne soient abattues ou
confisquées.
A notre avis, compte tenu des inconvénients de partage
de l'espace par la faune domestique et sauvage (braconnage, transmission de
maladie et conflits), les actions des gardes chasses doivent être
davantage encouragées par les conservateurs pour limiter les
dégâts que pourraient engendrer l'élevage dans les AP.
4.3.1.4 Autres formes d'anthropisations
Il s'agit ici par ordre d'importance de l'orpaillage, de
l'extraction du miel, du braconnage et les pistes humaines.
Deux cas d'orpaillage ont été observés
sur les 130 cas de menaces soit 1,54 %. Cette activité se réalise
dans les lits des Mayo et se manifeste par le bouleversement de la terre dans
le lit du Mayo. Le faible pourcentage de cette activité peut s'expliquer
par le fait que notre étude s'est effectuée en pleine saison
pluvieuse car la majorité des personnes se rendent dans leur
activité agricole. Siroma (2007) affirme que la méthode
d'exploitation a une incidence négative sur l'environnement car la
déforestation, le désherbage et le retournement de la terre
rendent cette dernière peu favorable à la
régénération du couvert végétal. Les
villages entiers se déplacent et se reconstruisent dans les AP pour
exploiter de l'or. C'est le cas de Brouma où un village d'exploitants
d'or s'est constitué dans le PNB. Heureusement le MINFOF et le MINEP
sont descendus sur les lieux pour le délogement de la population. Comme
conséquence de cette activité, il a été noté
une destruction de l'habitat de la faune exercé par ces orpailleurs.
Elle a été observée dans deux corridors notamment du
côté Est du corridor Buffle et côté Ouest du corridor
Cobe Defassa. Il est très important d'éradiquer cette
activité humaine dans les AP avant qu'on arrive à une situation
où l'habitat de la faune ne se trouve complètement
détruite et occasionne le déplacement de la faune sauvage vers
des milieux plus favorable et plus sécurisés.
Les activités comme le braconnage connaissent une
baisse par rapport à 2007 où on a observé cinq avec saisie
du matériel de braconnage tels que les armes à feux, les lances,
les cartouches et même une moto. Cette baisse peut être due
à l'amélioration du plan de surveillance entrepris par le MINFOF
depuis 2004 et l'implication des gardes communautaires dans la conservation des
ressources naturelles de la zone. Cela peut également se justifier par
la période de l'étude (pleine saison pluvieuse) qui n'est pas
très indiquée pour la chasse car la hauteur des herbes
réduit la visibilité des braconniers. Les photos 13, 14 et 15
illustrent la présence du braconnage et de l'orpaillage dans la zone.
|
|
Photo 13: Ancien campement des braconniers
rencontré.
|
Photo 14: Deux orpailleurs rencontrés
au
Mayo Ka'a avec leurs matériel dans le corridor cobe
Defassa.
|
|
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N36.png)
Photo 15: Une orpailleuse nettoyant de l'or
dans le lit du mayo
Les photos 13, 14 et 15 représentent respectivement un
campement de braconnier, deux orpailleurs avec leurs matériels de
travail et une femme qui nettoie de l'or dans le lit d'un mayo. Ces
activités sont des véritables menaces pour les AP de la
Région du Nord en générale et en particulier des ZIC 1 et
4.
Ces activités sont à l'origine de la
dégradation des corridors. La présence de l'homme dans les AP
influence le déplacement des animaux soit pour se reproduire soit pour
se nourrir ou pour chercher un milieu plus sécurisé.
Après les observations des menaces observées
ça et là il faut noter qu'aucun corridor n'a
échappé aux menaces de l'homme.
4.3.4 Interaction Faune- Activités humaines dans
les Corridors
Le suivi écologique mené dans les
corridors montre qu'il existe une forte
corrélation (r= - 0,77) entre la fréquentation
des corridors par la faune sauvage et les activités
humaines . Cette relation est illustrée par la
figure 8.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N37.png)
nombre Espèces animales
nombre de menaces observées
294 296
164 151
69
23
14
14
10
350
300
250
200
150
100
50
0
323
Figure 8: Relation entre la
fréquentation des corridors par la faune et les activités
humaines
Il ressort de la figure 8 que, lorsque les menaces
sont faibles le nombre d'animaux observés est grand
dans le corridor. C'est le cas des corridors Cobe Def
assa, Eland de Derby et Hippotrague. En ce qui
concerne la Galerie forestière et le corridor
Buffle, les menaces sont élevées. C'est pourquoi
on constate que l'effectif des animaux dans ce corridor est faible par
rapport aux autres corridors ; c' est ce qui traduit la forte
corrélation négative entre les activités
anthropiques et la présence de la faune dans les
corridors. Le corridor Hippotrague connaît
moins de menaces en 2010 contrairement aux résultats de Siroma
(2007) . Ceci se traduit par le délogement des
agriculteurs et les patrouilles e ffectuées par
les gardes communautaires appuyés par les gardes
chasses. Les résultats de la présente étu
de corroborent avec celles des précédentes
études (Donfack et al., 2000 ; Etoga
et Lawan, 2005 ; Bené Bené et Lawan, 2006) qui
ont montré que la Galerie forestière est le
corridor le plus menacé et le plus pauvre en
observations de la faune sauvage.
Ce présent travail donne
une autre vision aux corridors de l'UTO
Bénoué que l'on pense es
qu'ils sont seulement de nom. Ccorridors peuvent
être sauvés si le Gouvernement et la
population intensifient la lutte
anti-braconnage dans la zone et améliore le plan
de surveillance du PNB en général et en
particulier les corridors de la ZIC 1 et 4.
4.3.5 Perception des corridors par la population des ZIC 1
et 4
La population interrogée était
constituée de 17,5% de migrants et 82,5% d'autochto nes. Dans
un premier temps, il en ressort que 28,74% de cette population
(constitués de15% d'autochtones et 85% de migrants)
pratiquent leurs activités dans les corridors. Ce
pourcentage obtenu serait dû au fait que certaines personnes
avaient peur de se déclarer comme pratiquant
d'activités dans les corridors. Ensuite, nous notons que la
majorité de la population soit 80% (constitués
de 87,5% d'autochtones et 12,5% de migrant s) est informée
de l'existence des corridors dans la localité car ces derniers
sont matérialisés par les panneaux signalétiques
au niveau de la route nationale N°1 (Garoua-
Ngaoundéré). De plus une proportion de
53,75% de cette population pense que les corr
idors ont été créés pour
servir de passage pour la faune sauvage tandis que 36,25%
pensent qu'ils servent à réduire les conflits
homme-faune sauvage.
Parmi les personnes interrogées, 49% ont
une bonne connaissance
des corridors. Par contre,
10% de cette p
opulation pensent que les corridors ont
été installés pour réduire l'espace
cultivable et en fin 41% ont un avis mitigé sur les corridors
dans la localité. La figure 9 illustre la perception de la population
par rapport aux corridors.
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N38.png)
41%
10%
49%
Aide beaucoup Aide moyennement N'aide pas
Figure 9: Appréciations des corridors par la
population
Les données collectées révèlent
que 46,25% de la population pensent que le gouvernement ne les implique pas
réellement dans la gestion des ressources naturelles de la
localité, car pour ceux-ci, seulement une petite partie de la population
jouit de ces biens (président UCVF, président CVF, chefs des
villages et leurs familles). Il faudrait donc davantage sensibiliser la
population sur les bienfaits de la conservation, revoir également la
manière dont les retombés de cette conservation sont
distribués entre les villages et enfin impliquer toutes les couches
sociales dans la gestion des ressources naturelles de la localité.
En ce qui concerne l'avenir des corridors dans la
localité 68,75% de la population (87,27% d'autochtones et 12,73% de
migrants) pensent que les corridors ont encore un avenir dans la zone tandis
que 23,75% de la population constitués de 5,26% des migrants et 94,73%
d'autochtones s'inquiètent de l'avenir des corridors si l'Etat ne fait
rien pour sauver ces corridors c'est-à-dire appliquer des mesures
drastiques pour un délogement effectif des humains.
Pour une gestion durable des corridors, 37,37% de la
population préconisent un appui aux gardes communautaires alors que
40,50% recommandent le renforcement de la surveillance à travers le
recrutement des gardes chasses par le l'Etat et des gardes communautaires par
les UCVF. L'Etat devra aussi revoir la situation de ces gardes communautaire
afin que leur condition soit régularisée. Ceci pourra conduire
à une gestion durable et garantir l'avenir de ces corridors.
4.4 PROPOSITION DES ACTIONS POUR UNE GESTION DURABLE
4.4.1 Maîtrise de la migration
Les ZIC 1 et 4 se situent actuellement comme un front
pionnier de la migration. Il est important de rencontrer les autorités
traditionnelles pour savoir les raisons pour lesquelles les migrants continuent
à s'installer dans les corridors alors que les limites de ceux- ci ont
été retenues de commun accord entre les populations et l'Etat
lors de plusieurs réunions de concertation. A la suite de cette
rencontre, il sera question d'impliquer tous les Gardes Communautaires de la
Faune (GCF) et les Gardes chasses de chaque village pour alerter les
autorités traditionnelles des nouvelles installations des migrants
au-delà des ZUM. Ceci permettra de prohiber toute installation humaine
et tout défrichement dans les corridors.
4.4.2 Fixation des limites des corridors
Nous pensons que les limites des corridors doivent être
permanentes au lieu d'être révisées tous les 5 ans sous
proposition de la population comme prévu dans la convention de
cogestion. La limitation des corridors devrait se faire en saison sèche,
période pendant laquelle les défrichements sont moindres et les
populations moins occupées pour assister aux différentes
réunions. Ainsi, les allogènes et les migrants ne diront plus
qu'ils ne connaissent pas les limites des corridors.
4.4.3 Le suivi de l'intégrité des
corridors
Pour préserver l'intégrité des
corridors, nous suggérons que des opérations de patrouille
régulières dans les limites des corridors soient faites. Ceci
parce que les menaces ont été plus observées vers les
limites qu'a l'intérieur des corridors. Il s'agira concrètement
de ressortir toute personne qui exercera des activités interdites dans
les corridors. La motivation des gardes chasses et les gardes communautaires
pour des opérations coups de poing et des opérations quotidiennes
de patrouilles peut être un moyen efficace pour sauver
l'intégrité des corridors.
4.4.4 Les alternatives au braconnage
Le braconnage étant strictement interdit par la loi
forestière, nous pensons que la réduction du braconnage passera
par une augmentation du nombre des gardes chasses et des gardes communautaires
pour assurer la surveillance du PNB et de sa périphérie.
L'élevage des petits ruminants et de volailles doit être davantage
vulgarisé pour combler les besoins en protéines animales.
4.4.6 Aménagement des pistes de transhumance
Un couloir de transhumance de 1 km de large est prévu
par la convention de cogestion. Cette piste devrait être
aménagée de part et d'autre de l'ancienne route allemande. Mais
certains éleveurs rencontrés dans les corridors ont avoué
que la piste de transhumance officielle n'est pas aménagée, c'est
la raison pour laquelle ils se retrouvent dans les corridors à la
recherche du pâturage et des points d'eaux en saison sèche. Il est
donc important d'aménager cette piste de transhumance tout en creusant
des points d'eau pour bétail d'une capacité supportant l'effectif
en saison sèche.
4.4.7 Proposition méthodologique pour un suivi
comparatif des corridors
La méthodologie actuellement utilisée pour le
suivi écologique des corridors présente des manquements. Elle ne
permet pas de faire une comparaison fiable d'une année à l`autre
car les efforts réalisés ne sont pas les mêmes dans tous
les corridors. En plus les observations ne sont pas faites pendant la
même période de l'année or nous savons que la
présence de certains animaux dans les corridors est liée à
la saison. Nous pensons que la méthode de transects linéaires
perpendiculaires à la longueur du corridor devrait être
utilisée pour pourvoir éviter le double comptage et
évaluer l'utilisation des corridors par la faune suivant un gradient
d'évolution du bord de la route vers l'intérieur. Cette approche
permettrait de calculer le nombre d'observations au kilomètre des
différents paramètres étudiés (faune sauvage,
activités humaines, flore, ...) afin de trouver des corrélations
entre ces derniers. L'on devrait également ressortir les
résultats obtenus par espèce et par corridor pour pouvoir
retracer l'évolution dans le temps de la faune dans chaque corridor.
CHAPITRE 5: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1 CONCLUSION
Il ressort de notre étude que les corridors des ZIC 1
et 4 sont encore utilisés par la faune sauvage. Un total de 1228
individus regroupés dans 14 familles a été observé
dans les corridors. Les corridors les plus utilisés par les animaux sont
Hippotrague (329 individus), Eland de Derby (296 individus) et Cob Defassa (394
individus). Le corridor Buffle et la Galerie forestière ont
été les moins utilisés par les animaux pendant la
période de cette étude. Ces animaux sont regroupés dans 06
ordres. Les primates représentent le groupe taxonomique le plus
observé avec 887 individus, suivis des artiodactyles avec 261 individus
observés et les carnivores avec 39 individus vus. Les autres groupes
sont infiniment observés avec une marge comprise entre 01 et 20
individus observés. Ces animaux sont reparties en trois classes à
savoir la classe A, représentée uniquement par le Colobe
Guéréza (Colobus guereza), la classe B
représentée en grande partie par les Artiodactyles, et la classe
C dominée par les primates et quelques rongeurs. Malgré cette
diversité faunique observée, le nombre d'animaux dans les
corridors diminue; car l'effectif est passé de 2886 individus en 2000
à 1228 en 2010 soit une diminution de 44,35%. Il est à
déplorer la faible présence des espèces phares (eland de
Derby, lion girafe, buffle, lycaon et bien d'autre espèces) dans les
corridors quand on sait que ces espèces ont besoin de rejoindre les
autres populations dans les autres AP pour assurer leur viabilité. Ceci
devrait attirer l'attention du gouvernement dans la conservation et la gestion
durable des corridors des ZIC 1 et 4.
Tous les corridors ont subit les pressions des
activités humaines cette année. Il est important de souligner
qu'il existe une relation étroite entre les activités
anthropiques et le fonctionnement biologique des corridors.
En définitive, nous pouvons dire que les corridors des
ZIC 1 et 4 sont en permanence utilisés par la faune sauvage qui
présente ainsi une importance écologique. Ils doivent donc
être préservés pour la gestion durable et la conservation
de la faune sauvage.
5.2 RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, nous recommandons:
· Au MINFOF
- de s'approprier du système de suivi écologique
et de créer une base de données du suivi des informations ;
- d'intégrer d'avantage les migrants dans le
système de la conservation et de les sensibiliser sur l'implantation des
villages afin qu'ils ne s'installent plus de manière anarchique. Dans la
même optique, il faudrait sensibiliser les éleveurs transhumants
de passage dans la zone pour l'utilisation exclusive des couloirs de
transhumance prévus dans la convention ;
- d'augmenter les effectifs des gardes chasses en service dans
la zone ;
- d'intensifier l'opération « coups de poing »
pour déloger les agriculteurs installés dans les corridors et les
foyers de fabrication de charbon ;
- de sensibiliser les usagers de la nationale N°1 sur la
zone de passage de la faune sauvage afin que ces derniers réduisent la
vitesse des véhicules dans ces zones surtout entre 6h00 et 10h.Cette
période correspond au moment de la journée où on observe
le plus des animaux traverser la route ;
- de revoir la dénomination des corridors.
· Au WWF
- d'organiser des séances de formation et de
sensibilisation avec les populations
riveraines du PNB afin de leur permettre de mieux
négocier leurs sources de revenus
et défendre leurs intérêts dans la gestion
participative des ressources naturelles ; - d'organiser davantage les concours
de meilleurs corridors dans la ZIC 1 et 4.
· A l'EFG et aux autres organismes de
recherche
- de réaliser des études sur les observations
nocturnes pour compléter les données sur l'utilisation des
corridors par la faune.
- de réaliser les opérations de suivi
écologique pendant la même période afin de pouvoir comparer
les résultats de ces opérations de suivis
· Aux chefs des villages et à la
population
- d'orienter l'installation des migrants qui arrivent dans la
zone ;
- d'informer les acteurs en charge de la gestion des AP en cas
des nouvelles installations dans les corridors.
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http://www.google.fr/fr/search?hl=Tri+National+Sangha&btng=Recher&meta=Ir%3Dlang_fr
consulté le 03 /11/2010
TEXTE DE LOIS
Loi N° 94-01 du 20 janvier 1994 portant régime des
forêts, de la faune et de la pêche.
Arrêté N° 0580/A/MINEF/DFAP/SDF/SRC du 27 août
1998.
ANNEXES
ANNEXE 1 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC DES PERSONNES
RESSOURCES
Date de l'enquête : .
1. Nom de l'enquêté
2. Statut :
3. Que savez- vous des corridors ? (historique, pourquoi
sont-ils crées)
4. Pensez- vous que les objectifs fixés ont
été atteints ?
5. Les limites sont- elles matérialisées pour
informer la population de la présence des corridors ?
6. Avez-vous déjà mené une étude se
rapportant aux corridors dans la zone ?
7. Selon vous quel est l'état actuel des corridors ?
8. y a t-ils des menaces qui pèsent sur ces derniers et
comment cela affecte leur fréquentation par les animaux ?
9. Quelles sont les causes d'introduction des populations dans
ces corridors ?
10. Quel bilan faites-vous des corridors de l'UTO
Bénoué ?
11. Quel est selon vous l'avenir des corridors dans le complexe
du PNB ?
12. Quelles solutions préconisez-vous pour une meilleure
gestion de ces corridors ?
ANNEXE 2 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LA POPULATION
LOCALE
1. Date de l'enquête:
2. Nom :
3. Statut social (emploi) :
4. Village :
5.
Autochtone migrant
I. Connaissance des corridors
6. Où pratiquez-vous l'agriculture, la coupe du bois, la
chasse?
7. Existe t- il une zone spécifique pour pratiquer ces
activités ?
8. Avez-vous été informés de l'existence des
corridors dans votre zone ?
9. Connaissez- vous ces limites?
10. Selon vous pourquoi les corridors ont-ils été
créés dans la ZIC?
11. Quelle est votre perception concernant les corridors dans
votre localité ?
12. Avez- vous déjà observé les animaux
sauvages dans les corridors ?
![](Etat-des-lieux-des-corridors-des-zones-dintert-cynegetiques-1-et-4-peripheriques-au-Parc-N39.png)
Oui Non
13. Quelles activités menaient-ils ?
o S'abreuvaient
o Traversaient la route
o Cherchaient les sels minéraux dans la saline
o Se reposaient
o Broutaient
o Autres à préciser
14. selon-vous quelles sont les activités que la
population mène dans les corridors ?
15. Pensez-vous que le gouvernement vous a réellement
impliqué dans la gestion des ressources naturelles de votre zone ?
16. Que pensez-vous de l'avenir des corridors de votre
localité?
17. Quelles solutions préconisez- vous pour une meilleure
gestion des corridors ?
ANNEXE 3 : FICHE D'OBSERVATION DE LA FAUNE
Nom du corridor concerné :
Heure début Heure fin
Heure d'observati on
|
coordonnées
|
Nom de
l'espèce
|
Nom scientifique
|
effectif
|
Classe de
l'espèce
|
Remarques ou Commentaires
|
Latitude N
|
Longitude E
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adapté de WWF/PSSN
ANNEXE 4: FICHE DES MENACES OBSERVEES DANS LES
CORRIDORS
Nom du corridor concerné : Date :
Point de départ GPS : N E Point de fin GPS : N E
N°
|
Types activités
|
Coordonnées GPS
|
Ampleur de
l'activité (superficie)
|
Nombre d'observation
|
Animaux ou traces
observés pendant le suivi de l'intégrité
|
Latitude N
|
Longitude E
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Adapté de WWF/PSSN
ANNEXE 5: FORMULAIRE DE LA FICHE FLORISTIQUE
Date :
Nom du releveur : Numéro de la placette
Nom de
l'espèce végétale
|
famille
|
Type de plante
|
Nombre d'observation à
proximité de la route (P1)
|
Nombre d'observation
à l'intérieur des
corridors (P2)
|
Remarques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Atapté du WWF /PSSN
ANNEXE 6: TABLEAU DE CORRELATION
|
|
Activités Humaines
|
Nombre d'animaux
|
Activités
|
Corrélation de Pearson
|
1
|
-
,770
|
Humaines
|
|
|
|
|
Sig. (bilatérale)
|
|
,128
|
|
N
|
5
|
5
|
Nombre d'animaux
|
Corrélation de Pearson
|
-,770
|
1
|
|
Sig. (bilatérale)
|
,128
|
|
|
N
|
5
|
5
|
Source : adapté de SPSS
ANNEXE 7:INDICES DE DIVVERSITE DE SHANNON-WEAVER ET
INDICES D'EQUITABILITE DE PIELOU
|
Buffle
|
Gallérie forestière
|
Cob de fassa
|
Eland de derby
|
hippotrague
|
Noms scientifique
|
H
|
E
|
H
|
E
|
H
|
E
|
H
|
E
|
H
|
E
|
Daniellia oliveri
|
0,02510091
|
0,00299401
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0,06840792
|
0,00836802
|
0,16751659
|
0,02047903
|
|
|
Annona senegalensis
|
0,09074515
|
0,01082399
|
0,24353362
|
0,03057246
|
0,17948247
|
0,02195524
|
0,28224312
|
0,03450443
|
0,3345019
|
0,03861816
|
Terminalia macroptera
|
|
0
|
0,09545255
|
0,01198282
|
0,32626983
|
0,03991105
|
|
0
|
0,37258295
|
0,0430146
|
cecurina virosa
|
0,1168696
|
0,01394009
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0,0854661
|
0,01045466
|
|
0
|
0,10118756
|
0,01168208
|
Bridelia ferrugenea
|
|
0
|
0,18575425
|
0,02331902
|
0
|
0
|
|
0
|
0,13184815
|
0,01522183
|
Vitelaria paradoxa
|
0,07645155
|
0,00911907
|
0
|
0
|
0,0854661
|
0,01045466
|
0,02820658
|
0,00344828
|
0,19963792
|
0,02304814
|
Piliostigma thonnengii
|
0,09074515
|
0,01082399
|
0,14443602
|
0,01813205
|
0,25817635
|
0,03158149
|
0,26606765
|
0,03252697
|
0,36465963
|
0,04209986
|
Pseudocedrela kotschyi
|
0,02510091
|
0,00299401
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0,34547616
|
0,04226047
|
0,08524013
|
0,01042067
|
0,13184815
|
0,01522183
|
Anogeissus leocarpus
|
0,09074515
|
0,01082399
|
0,19827952
|
0,0248914
|
0,04965346
|
0,00607387
|
0,12968234
|
0,01585376
|
0,12204118
|
0,01408962
|
Parkia biglobosa
|
|
0
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Prosopis africana
|
0,06106654
|
0,00728396
|
0,1589051
|
0,01994846
|
0,02828694
|
0,00346021
|
0,10099967
|
0,01234729
|
|
0
|
Pterocarpus erinaceus
|
0,19182303
|
0,02288046
|
0,17265093
|
0,02167407
|
0,17948247
|
0,02195524
|
0,23990202
|
0,0293282
|
0,18416901
|
0,02126226
|
Nauclea laxifolia
|
|
0
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0,02828694
|
0,00346021
|
0,02820658
|
0,00344828
|
0,10118756
|
0,01168208
|
Entada africana
|
0,0442138
|
0,00527378
|
|
0
|
0,0854661
|
0,01045466
|
0,06822359
|
0,00834038
|
0,11183759
|
0,01291162
|
Bombax costatum
|
0,07645155
|
0,00911907
|
|
0
|
0
|
0
|
0,08524013
|
0,01042067
|
|
0
|
Hymenocardia acida
|
0,07645155
|
0,00911907
|
0,03186314
|
0,004
|
0,02828694
|
0,00346021
|
0,23061567
|
0,02819294
|
|
0
|
Crossopterys februfusa
|
0,0442138
|
0,00527378
|
0,1128772
|
0,01417025
|
0,14325054
|
0,01752316
|
0,11575752
|
0,01415144
|
|
0
|
Stereospermum kuntianum
|
|
0
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0
|
0
|
0,04951661
|
0,00605344
|
0,06579534
|
0,00759605
|
Syzygium guineense
|
0,0442138
|
0,00527378
|
|
0
|
0
|
0
|
0,31888132
|
0,03898348
|
|
0
|
Burkia africana
|
0,20999781
|
0,02504833
|
0,09545255
|
0,01198282
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Fucus kapensis
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ficus cicomorus
|
|
0
|
0,18575425
|
0,02331902
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ficus abisinica
|
|
0
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ficu s
simplicifolia
|
|
0
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ficus glumosa
|
|
0
|
|
0
|
0,02828694
|
0,00346021
|
|
0
|
|
0
|
Bridelia scleoneura
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Grewia bicolor
|
|
0
|
0,26372586
|
-
0,03310733
|
0
|
0
|
0,31195243
|
0,03813642
|
0,02138711
|
0,00246914
|
Acacia polyacantha
|
0,0442138
|
0,00527378
|
0,30855903
|
0,03873555
|
0
|
0
|
|
0
|
0,11183759
|
0,01291162
|
Sterculia setigera
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Detarium microcarpum
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0,04951661
|
0,00605344
|
|
0
|
Psorospermum senegalense
|
0,09074515
|
0,01082399
|
|
0
|
0
|
0
|
0,04951661
|
0,00605344
|
|
0
|
Gardenia aquala
|
0,18228275
|
0,02174251
|
|
0
|
0,26664343
|
0,03261723
|
0,15548226
|
0,01900782
|
0,1412983
|
0,01631285
|
Afzelia africana
|
|
0
|
|
0
|
0,02828694
|
0,00346021
|
0,02820658
|
0,00344828
|
0,05242086
|
0,00605197
|
Monotes kerstingii
|
0,24322013
|
0,02901106
|
|
0
|
0,06840792
|
0,00836802
|
0,11575752
|
0,01415144
|
|
0
|
Isoberlinia doka
|
0,06106654
|
0,00728396
|
|
0
|
0,13001036
|
0,01590355
|
0,12968234
|
0,01585376
|
0,23500981
|
0,02713182
|
Terminalia glocesens
|
0,10416901
|
0,01242518
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Vitex doniana
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
0,04951661
|
0,00605344
|
|
0
|
Vitex amplifolia
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
vitex simplicifolia
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0,02138711
|
0,00246914
|
Parinari curatifolia
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Combretum molle
|
0,02510091
|
0,00299401
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
0,02820658
|
0,00344828
|
0,05242086
|
0,00605197
|
Combretum colinum
|
0,06106654
|
0,00728396
|
0,18575425
|
0,02331902
|
0,10126293
|
0,01238702
|
0,04951661
|
0,00605344
|
0,05242086
|
0,00605197
|
Combretum glutinosum
|
|
0
|
|
0
|
0,13001036
|
0,01590355
|
0,2008038
|
0,02454841
|
0,0900269
|
0,01039358
|
Curidacta sp
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Pericopsis laxiflora
|
0,06106654
|
0,00728396
|
|
0
|
0
|
0
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Isoberlinia tomentosa
|
0,44180423
|
0,05269797
|
|
0
|
0
|
0
|
0,14289404
|
0,0174689
|
0,18416901
|
0,02126226
|
Cassia sieberiana
|
0,19182303
|
0,02288046
|
0,09545255
|
0,01198282
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Sterculia cetisera
|
|
0
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Lonchocarpus laxiflorus
|
|
0
|
0,09545255
|
0,01198282
|
0
|
0
|
0,04951661
|
0,00605344
|
|
0
|
Terminalia laxiflora
|
0,31228866
|
0,03724948
|
0,46438562
|
0,05829754
|
0,37432534
|
0,04578945
|
0,2210182
|
0,02701964
|
0,38393693
|
0,04432542
|
Bridelia ferrugenea
|
0,0442138
|
0,00527378
|
|
0
|
0,14325054
|
0,01752316
|
0,14289404
|
0,0174689
|
|
0
|
Crossopteryx crusifora
|
0,0442138
|
0,00527378
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ouapaka togolensis
|
0,20999781
|
0,02504833
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Pterocarpus lucens
|
0,02510091
|
0,00299401
|
|
0
|
0,0854661
|
0,01045466
|
0,12968234
|
0,01585376
|
0,11183759
|
0,01291162
|
Ximenea americana
|
0,02510091
|
0,00299401
|
|
0
|
0
|
0
|
0,06822359
|
0,00834038
|
0,10118756
|
0,01168208
|
Maytenus senegalensis
|
0,07645155
|
0,00911907
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0,03783594
|
0,00436815
|
Acacia hockii
|
0,25848503
|
0,03083184
|
0,14443602
|
0,01813205
|
0,4043929
|
0,04946747
|
|
0
|
0,20706953
|
0,02390612
|
Lanea Kerstingi
|
0,06106654
|
0,00728396
|
0,05572627
|
0,0069957
|
0
|
0
|
0,11575752
|
0,01415144
|
0,05242086
|
0,00605197
|
Lannea fructicosa
|
0,1168696
|
0,01394009
|
0,07656986
|
0,00961234
|
0,0854661
|
0,01045466
|
0,14289404
|
0,0174689
|
0,12204118
|
0,01408962
|
Lannea enulus
|
|
0
|
|
0
|
0,0854661
|
0,01045466
|
|
0
|
|
0
|
Khaya senegalensis
|
0,09074515
|
0,01082399
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Piliostigma recticulum
|
0,20999781
|
0,02504833
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Steganotaenia araliaceae
|
0,07645155
|
0,00911907
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Boswelia dalzielii
|
0,06106654
|
0,00728396
|
|
0
|
0
|
0
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Protea occidentalis
|
0,0442138
|
0,00527378
|
0,14443602
|
0,01813205
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Detarium microcarpum
|
0,17240988
|
0,02056488
|
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Ziziphus mauritiana
|
|
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Securinega virosa
|
|
|
0,05572627
|
0,0069957
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Forea rosetiana
|
|
|
0,23287204
|
0,02923404
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Borasus aethiopum
|
|
|
0,03186314
|
0,004
|
0
|
0
|
|
0
|
|
0
|
Opilia amantaceae
|
|
|
|
|
0,04965346
|
0,00607387
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Detharia negricarpum
|
|
|
|
|
0,06840792
|
0,00836802
|
|
0
|
|
0
|
Cussonia carca
|
|
|
|
|
0,02828694
|
0,00346021
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Acacia dudgeoni
|
|
|
|
|
0,0854661
|
0,01045466
|
|
0
|
|
0
|
Sterculia setigera
|
|
|
|
|
0,1160546
|
0,01419641
|
0,08524013
|
0,01042067
|
|
0
|
Sterculia eructica
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
haematostaphis barteri
|
|
|
|
|
0,06840792
|
0,00836802
|
|
0
|
|
0
|
Strychnos spinosa
|
|
|
|
|
|
|
0,02820658
|
0,00344828
|
0,02138711
|
0,00246914
|
Lophira lanceolata
|
|
|
|
|
|
|
0,02820658
|
0,00344828
|
|
0
|
Swartzia madagasgarensis
|
|
|
|
|
|
|
0,10099967
|
0,01234729
|
|
0
|
total
|
4,59942228
|
0,54861457
|
4,39865339
|
0,55219339
|
4,23901125
|
0,5185382
|
4,78923034
|
0,58548699
|
4,22139202
|
0,4873586
|
ANNEXE 8: LISTE DES GRAMINEES
Nom scientifique
|
famille
|
Loudetia spp
|
Poacée
|
Andropogon schirensis
|
Poacée
|
Andropogon gayanus
|
Poacée
|
Andropogon pseudrapricus
|
Poacée
|
Hyparrhenia subplumosa
|
Poacée
|
Hyparrhenia rufa
|
Poacée
|
Sporobulus pectinellus
|
Poacée
|
Pennisetum unisetum
|
Poacée
|
Setaria barbata
|
Poacée
|
Vertivera nigritana
|
Poacée
|
Chloris robusta
|
Poacée
|
ANNEXE 9: RECAPITULATIF DES EFFECTIFS PAR GROUPE
TAXONOMIE DANS LES CORRIDORS.
|
2000 (sep)
|
02 (jan)
|
02 (avril)
|
02 (juin)
|
03 (mars)
|
03 (juin )
|
03 (oct)
|
04 (fev)
|
04 (juin)
|
04 (oct)
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05 (mars)
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05(oct)
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06(mars)
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06(sep)
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07(ja n)
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08(sep)
|
Primates
|
233
|
1391
|
1284
|
1143
|
1183
|
1475
|
1376
|
1035
|
809
|
986
|
864
|
994
|
1003
|
1321
|
940
|
1327
|
Artiodacty les
|
429
|
316
|
394
|
499
|
306
|
360
|
259
|
328
|
353
|
147
|
331
|
184
|
545
|
376
|
225
|
210
|
Rongeurs
|
38
|
11
|
13
|
10
|
18
|
9
|
13
|
10
|
9
|
17
|
14
|
12
|
6
|
16
|
31
|
13
|
Carnivores
|
64
|
36
|
44
|
44
|
23
|
35
|
26
|
24
|
31
|
47
|
28
|
45
|
37
|
43
|
47
|
56
|
Proboscid és
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
total
|
2886
|
1754
|
1735
|
1696
|
1530
|
1879
|
1674
|
1445
|
1202
|
1197
|
1237
|
1235
|
1235
|
1756
|
1243
|
1606
|
Source : WWF/PSSN
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