? Accès au crédit.
L'accès aux réseaux villageois,
socioprofessionnels (prêt d'un tiers, GTE, GPF, GEC et MFR) et
mutualistes/bancaires (microcrédits) sont aussi autant
d'éléments entrant dans la constitution du capital financier,
indispensable dans la consommation et l'investissement pour la production au
sein des EF de la zone.
L'accès aux mutualistes/bancaires est très
faiblement représenté dans la zone, seulement dix neuf (19
(20,9%)) sur les 91 EF enquêtés (figure ci-dessous). Les
principales mutualistes sollicitées par les populations sont le CMS
(Crédit Mutuelle du Sénégal) et la CNCAS (Caisse National
de Crédit Agricole du Sénégal). Parmi les dix neuf (19),
dix sept (17(89,5%)) sont au CMS et seulement deux (2(10,5%)) au CNCAS. Aucune
autre mutuelle n'a été notée dans l'échantillon
(figure ci-dessous).
C'est seulement 20,9% des exploitants qui, malgré
l'éloignement des structures de microcrédits, y trouvent des
avantages pour financer leurs activités. D'autres (2%) se disent non
intéressés par le microcrédit et préfèrent
s'en limiter à leurs propres ressources internes :
généralement la vente des produits pastorales et agricoles.
Figure 11: Accès aux structures bancaires de
crédit à la production.
Analyse de la performance des exploitations familiales dans la
région de Kolda : cas de
l'arrondissement de Dioulacolon
L'analyse du faible taux d'accès aux mutualistes
bancaires permet de cerner les raisons avancées par les acteurs (figure
ci-dessus): 60% pensent que les conditions d'accès sont mauvaises. Parmi
les raisons avancées on a celles liées à la
proximité (le service de proximité qu'offre une structure est
importante car permettant un accès plus facile à l'information et
réduit les coûts de transaction (frais de voyages,
l'investissement en temps dû aux déplacements) et celles
liées aux procédures et conditionnalités (les
complications et les lenteurs d'octroi, les coûts élevés
des intérêts et les modes de paiements inadaptés les
remboursements mensuels sont dans certain cas obligatoires un (1) mois
après le crédit, alors que les activités agropastorales
permettant le remboursement durent au moins 3mois).
· Accès aux services techniques
agricoles.
Certaines exploitations de la zone entretiennent des
relations de partenariat dans plusieurs domaines avec les nombreuses structures
existant dans la zone. Globalement, trente deux (32 (35,2%)) des CE
enquêtés reconnaissent avoir bénéficiés des
services techniques agricoles et ruraux. Parmi les structures citées, on
peut noter :
· les services techniques publiques et
parapublique : la SODEFITEX, qui appuie les exploitations familiales
à travers leurs groupements dans la promotion des cultures du maïs
et du coton principalement, le CNCR avec la mise en oeuvre de la composante
appui aux organisations des producteurs à travers l'ANCAR14
.
· OP : la FONGS en collaboration avec
les ONG et les projets de développement et les structures
étatiques mène des activités de formation et
d'accompagnement des exploitations familiales.
· ONG et projets de
développement : PAPIL, ProCas et ENDA dans l'aménagement
des vallées rizicoles notamment dans Dioulacolon et Médina
Eladji; Vision Mondiale et bien d'autres programmes et projets sont
également bien présents dans la zone. Ils appuient les
communautés dans l'accès à l'eau potable à travers
des adductions d'eau, la mise en place de programmes de santé
communautaire, d'éducation de base, de promotion des AGR et dans
l'électrification rurale (nos entretiens)15 .
Ces partenariats sont jugés satisfaisants par les
enquêtés. Au vue des résultats précités par
les populations, on peut confirmer qu'en réalité, toute la
population bénéficie d'une manière directe ou indirecte de
ces partenariats.
14A travers la composante Conseil Agricole et Rural (CAR)
commençais à appuyer les EAF de la zone. 15 Entretien
avec les autorités locales (Sous préfet de Dioulacolon et PCR)
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M. Charles Auguste DIATTA (Février 2011)
Analyse de la performance des exploitations familiales dans la
région de Kolda : cas de
l'arrondissement de Dioulacolon