5.2.2.2.2) Le cheptel d'élevage
La taille du cheptel d'élevage dans les EF
présente une grande variabilité (tableau ci-dessous).
Tableau 10: Répartition moyenne des animaux
d'élevage dans les EF
Communaté Rurale
|
Médina Eladji
|
Dioulacolon
|
Tankanto Escale
|
GuiréYéro Bocar
|
Ehantillon
|
Bovins
|
7,1#177;17,8
|
11,1#177;23,1
|
8,7#177;18,2
|
1,7#177;2,2
|
7,2#177;13,5
|
Ovins
|
4,4#177;4,6
|
1,6#177;2,3
|
5,3#177;6,7
|
4,0#177;3,5
|
3,8#177;4,3
|
Caprins
|
6,1#177;4,5
|
3,4#177;2,6
|
5,4#177;4,7
|
3,5#177;3,3
|
4,6#177;3,8
|
Volailles
|
13,8#177;14
|
9,3#177;9,7
|
14,6#177;11,7
|
5,6#177;6,6
|
10,8#177;11,2
|
Autres
|
2,2#177;1,7
|
1,7#177;1,1
|
1,5#177;0,8
|
1,9#177;0,6
|
1,8#177;1,1
|
|
Source : nos enquêtes
Les maxima par espèce sont respectivement de85
têtes pour les bovins, 30 têtes pour les ovins, 20 têtes pour
les caprins, 50 têtes pour les volailles et 5 têtes pour les
autres. On peut également trouver des EF qui n'ont aucune bête en
possession.
L'importance du cheptel dans certains EF offre des
opportunités importantes pour l'intégration
élevage-agriculture, mais peut être également une source de
conflits pour l'utilisation de l'espace pour ces activités.
5.2.2.2.3) Les mode d'acquisition du cheptel
La première modalité d'accumulation est
l'achat. Au départ, lorsque l'on ne possède aucun ruminant, des
chèvres sont choisies car elles sont les moins coûteuses à
l'achat (autour de 10.000 à15.000 Fcfa pour une chevrette d'un an) et
sont peu exigeantes en alimentation pour la saison sèche. A partir d'un
certains nombre, elles sont vendues pour des moutons, jugés plus
prestigieux et se vendant plus cher au moment des fêtes. Il faut alors
être capable de les nourrir car ils résistent moins bien que les
chèvres au déficit fourrager des pâturages en saison
sèche. Puis, lorsque l'on détient un capital suffisamment
important, il est possible d'en retirer un revenu qui permettra d'acheter une
génisse de 2 ans (autour de 120.000 à 130.000 Fcfa).
L'héritage, le « confiage » et le don sont
d'autres moyens d'acquisition du cheptel.
30
M. Charles Auguste DIATTA (Février 2011)
Analyse de la performance des exploitations familiales dans la
région de Kolda : cas de l'arrondissement de Dioulacolon
5.2.3) La main d'oeuvre de l'EF
La main d'oeuvre utilisée par les EF dans la zone est
en majorité de type familial. A coté de la main d'oeuvre
familiale, il existe des formes telles que l'entraide et le salariat. En effet,
du fait de la faiblesse du niveau d'équipement et de la diversité
des cultures, certains chefs d'exploitation font appel à la main
d'oeuvre extérieure d'entraide et salariale (constituées
d'associations généralement payées à la
tâche).
La répartition par sexe est en faveur des hommes (figure
ci-desous).
Figure 7: Répartition par genre et ancrage des actifs de
l'échantillon d'étude
Les migrations des actifs sont faibles au sein des EF ;
seulement 5% des actifs effectuent des migrations saisonnières (ils ne
reviennent que pour les travaux hivernales).
Le ratio Bouche à nourrir/Actif qui représente
l'indicateur de l'équilibre entre la satisfaction des besoins et la
disponibilité de travail au sein des familles est relativement faible
dans toutes les CR (tableau ci-dessous).
Analyse de la performance des exploitations familiales dans la
région de Kolda : cas de l'arrondissement de Dioulacolon
Tableau 11: Evaluation de la charge d'un actif dans le
groupe familial
Communauté Rurale
|
Médina Eladji
|
Dioulacolon
|
Tankanto Escale
|
GuiréYéro Bocar
|
Echantillon
|
UC
|
18,9#177;10,9
|
21,2#177;11,7
|
19,2#177;10,8
|
15,8#177;6,6
|
18,8#177;10
|
Actif
|
8,6#177;5,1
|
10,5#177;5,1
|
9,8#177;5,0
|
8,4#177;2,7
|
9,3#177;4,5
|
Bouche à nourrir
|
18#177;10,5
|
20,3#177;9,5
|
17,8#177;8,2
|
13#177;5,8
|
16,9#177;8,5
|
SAU
|
8,5#177;3,3
|
6,6#177;3,1
|
9,5#177;5,3
|
6,3#177;2,0
|
7,7#177;3,4
|
UC/Nombre actif
|
2,2#177;2,1
|
2,0#177;2,3
|
2,0#177;2,1
|
1,9#177;2,4
|
2,0#177;2,2
|
Bouche à nourrir/Actif
|
2,1#177;2,1
|
1,9#177;1,9
|
1,8#177;1,6
|
1,5#177;2,1
|
1,8#177;1,9
|
SAU/UC
|
0,4#177;0,3
|
0,3#177;0,3
|
0,5#177;0,5
|
0,4#177;0,3
|
0,4#177;0,4
|
SAU/Actif
|
1,0#177;0,7
|
0,6#177;0,6
|
1,0#177;1,1
|
0,7#177;0,7
|
0,8#177;0,8
|
|
Source : nos enquêtes
Il est en moyenne égal à 1,8#177;1,9 dans
l'échantillon (tableau) et traduit ainsi l'insuffisance de la charge
d'un actif pour le bien-être du groupe familial. La moyenne du ratio
SAU/UC qui est l'indice de satisfaction des besoins familiaux par hectare est
de 0,4#177;0,4 assez trop insuffisant. Les EF doivent augmenter les SAU soit
par diminution des réserves de jachères, soit par
défrichage puisqu'il ya encore possibilité dans certaines zones,
soit par intensification de la production.
Le ratio SAU/Actif nous renseigne du degré
d'intensification du potentiel du travail humain. Il est de 0,8#177;0,8 au
niveau de notre échantillon, les disponibilités de travail sont
donc assez réduites au sein des EF, ce qui montre qu'il y a
possibilité d'intensification du travail familiale.
En résumé, on peut dire, au terme de ce
chapitre de caractérisation, que le foncier ne représente pas un
facteur limitant de production dans la zone au regard des superficies mises en
jachères. Il est également important de noter l'importance
numérique du cheptel qui offre d'énormes possibilités
d'exploitation. Cependant, le faible niveau de mécanisation et
d'intensification du travail familial au sein des EF de la zone auront des
effets négatifs dans l'atteinte des objectifs de production.
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M. Charles Auguste DIATTA (Février 2011)
Analyse de la performance des exploitations familiales dans la
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