4.2. Evolution de l'appui financier au secteur agricole
Comme il a été constaté plus haut,
l'agriculture qui occupe la plus grande partie de la population active et qui
est considérée comme un secteur sur lequel devrait s'appuyer la
RD. Congo pour son développement à long terme ne
bénéficie pas de toute la considération qui est due
à son importance dans le budget d'investissement. Le tableau suivant est
assez illustratifs de la contradiction existante entre l'importance reconnue au
secteur et les crédits qui lui sont accordés.
Tableau n°9 : Répartition des
dépenses d'interventi ons économique entre 2005 à 2008
(en pourcentage)
Secteurs
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2005
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2006
|
2007
|
2008
|
2011 p
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Infrastructure s
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3,5%
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11%
|
7%
|
4%
|
34%
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Présidence de la Répub.
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57%
|
55%
|
30%
|
19%
|
22%
|
Agriculture
|
27,8 %
|
9%
|
2,3%
|
4,28 %
|
25%
|
Industrie
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12%
|
8%
|
60%
|
74%
|
23%
|
Total General
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100%
|
100 %
|
100 %
|
100%
|
100%
|
Sources : nous-mêmes sur base des données
du Ministère du Budget
Comme on peut le constater, la part de l'agriculture dans le
budget d'investissement n'a jamais atteint 30% entre 2005 et 2008. Au
contraire, cette part a chutée encore plus d'avantage pour remonter
légèrement en 2008. Entre 2006 et 2008 la part du secteur est
restée en dessous de la barre de 10%, malgré l'augmentation du
budget que l'on peut observer en 2011 cette part est restée inferieur
par rapport aux accords de Maputo. Cette
évolution est attribuable au retrait de l'Etat du
secteur agricole avec la fermeture des offices de commercialisation des
produits agricoles (Office de café, de cacao et l'office des cultures
vivrières). Cette libéralisation du secteur qui a
coïncidée avec la faillite de ces offices de commercialisation
s'est transformée en un abandon du secteur agricole.
En définitif, l'on peut dire que le secteur agricole,
bien qu'étant celui qui occupe le plus d'actifs, contribue de moins en
moins à la richesse nationale. Cette situation est imputable à
plusieurs facteurs internes et externes à ce secteur. Il y a
l'échec des plans et programme de relance du secteur, la
dégradation continue des conditions de production, l'absence d'une
politique de commercialisation fiable et la réduction des crédits
accordés à ce secteur au niveau du budget d'investissement n'a
pas été non plus de nature à favoriser le
développement de ce secteur.
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