Mens
Agitat
Molem
REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION PROFESSIONNELLE DU
3ème CYCLE
11ème PROMOTION
ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE ET DE LA
RENTABILITE DE ECOBANK
THEME
Année académique
2007 -- 2008
Réalisé et soutenu par : Sous la
direction de :
Koffi Luc AGBO-DJAGLI Dr. Emmanuel HOUNKOU
Enseignant à la FASEG
Octobre 2009
La Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion (FASEG) n'enteni donner aucune approbation ni improbation aux
opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent
être considérées comme propres à leurs
auteurs.
DEDICACES
De tout coeur, je dédie ce mémoire
à :
~ Ma mère Marie DOSSA et mon père
Norbert AGBO- , puisse ce travail
DJAGLI
constituer le fruit de vos efforts consentis au prix
d'énormes sacrifices. Je vous garantis que toutes vos inlassables peines
ne seront en aucun cas oubliées.
~ La mémoire de ma soeur jumelle Lucia, pour
avoir su, malgré ton absence, m'assister et me donner la force
nécessaire de combler le vide que tu as laissé.
~ Tous mes soeurs et frères, pour
l'immensité de votre sollicitude et amour fraternel qui m'ont
été et continuent de m'être d'une grande
utilité.
~ Mes tantes et oncles, en l'occurrence Christine
ODOULAMI et Albert DOSSA, que ce travail soit le gage de mes profondes
gratitudes et parfaites reconnaissances pour tous vos soutiens et sages
conseils. J'avoue que je vous suis grandement redevable.
~ Mes nièces Fleurielle et Jessica, trouvez en
ce travail le chemin qui vous reste à parcourir et le miroir de votre
identification.
Au terme de ce travail, je tiens à adresser
mes sincères remerciements à :
~ Monsieur Emmanuel HOUNKOU qui a accepté
avec spontanéité et désintéressement de suivre et
diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations. Je manque
d'expression pour vous témoigner ma profonde gratitude.
~ Mes membres de jury, c'est un honneur que vous
me faites en acceptant de juger mon travail. Je reste persuadé que vos
remarques, critiques et suggestions constitueront un apport de
qualité.
~ Mes valeureux , qui par leurs enseignements, ont
réussi à faire de moi un cadre
professeurs
prêt à affronter les vicissitudes de la
vie professionnelle.
~ Tout le personnel de l'Agence AKPAKPA et du Cash
Point DEGAKON, pour les bonnes ambiances et convivialité qui
prévalent
~ Mes chers parents, pour leurs aides
précieuses et leurs soutiens moraux
~ Tous ceux que je n'ai pas pu citer, ce n'est pas un
oubli. Vous méritez votre part de reconnaissance et ma respectueuse
gratitude.
SIGLES
AFH : African Financial Holding
AIB : African Investment Bank
ATD : Avis à Tiers Détenteurs
BAB : Banque Atlantique Bénin
BAD : Banque Africaine de Développement
BADEA : Banque Arabe de Développement Economique en
Afrique
BBD : Banque Béninoise de Développement
BCB : Banque Commerciale du Bénin
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BDD : Banque Dahoméenne de Développement
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale
BHB : Banque de l'Habitat du Bénin
BIAOD : Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale au
Dahomey
BIBE : Banque Internationale du Bénin
BICID : Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du
Dahomey
BNP : Banque Nationale de Paris
BOA : Bank Of Africa
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
BRS : Banque Régionale de Solidarité
BSIC : Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et
le Commerce
CAC : Contrôle et Administration de Crédits
CAF : Capacité d'Autofinancement
CBB : Continental Bank Bénin
CCP : Centre de Chèques Postaux
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire
d'Afrique Centrale
CGEY : Cap Gemini Ernst & Young
CMF : Code Monétaire et Financier
CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
DAC : Direction Audit et Compliance
DAT : Dépôt à Terme
DBB : Diamond Bank Bénin
DEA : Data Envelopment Analysis
DESS / FCG : Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées en Finances et Contrôle de Gestion
DG : Direction Générale
DGR : Direction Gestion des Risques
DLS : Département Légal et Secrétariat
DOT : Direction des Opérations et des Technologies
DRB : Direction Retail Bank
DRH : Direction des Ressources Humaines
DTIF : Direction Trésorerie et Institutions
Financières
EBJ : Ecobank Bénin
EDC : Ecobank Development Corporation
ENEAM : Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de
Management
ETI : Ecobank Transnational Intercorporated
EVA : Economic Value Added
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FBB : Financial Bank Bénin
FCFA : Franc de la Communauté Financière
Africaine
FLEXCUBE : Environnement Bancaire Universel Compréhensif
et Flexible
LOA : Location avec Option d'Achat
PGE : Produits Global d'Exploitation
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
PNB : Produit Net Bancaire
PUF : Presse Universitaire de France
RAI : Résultat Avant Impôts
RB : République du Bénin
RBE : Résultat Brut d'Exploitation
RC : Registre de Commerce
RE : Résultat d'Exploitation
RN : Résultat Net
ROA : Return-On-Assets
ROE : Return-On-Equity
SA : Société Anonyme
SGBBE : Société Générale de Banque au
Bénin
SODACA : Société Dahoméenne de Crédit
Autonome
SVA : Shareholder Value Added
SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain
TAFIRE : Tableau de Financement des Ressources et Emplois
UAC : Université d'Abomey-Calavi
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine
VA : Valeur Ajoutée
WSB : Wholesale Bank
ABREVIATIONS
Amor : Amortissement
Cciaux : Commerciaux
Codevi : Compte pour le Développement Industriel
Corpo : Corporelle
Dotat : Dotation
Engag : Engagement
Ets : Etablissement
Fav. : Faveur
Financ : Financement
Immob. : Immobilisation
Incorpo : Incorporelle
Prov : Provision
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 01 Tableau 02 Tableau 03 Tableau 04 Tableau 05 Tableau
06 Tableau 07 Tableau 08 Tableau 09 Tableau 10
Grandes masses de l'actif du bilan de EBJ en millions de
francs CFA Grandes masses du passif du bilan de EBJ en millions de francs CFA
Engagements hors bilan de EBJ en millions de francs CFA
Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7
Annexe 8 Page 65 Page 68
Charges de EBJ en millions de francs CFA
Produits de EBJ en millions de francs CFA
Résultats Nets de EBJ en millions de francs CFA
Capacité d'Autofinancement de EBJ en millions de francs
CFA Soldes intermédiaires de gestion de EBJ en millions de francs CFA
Calcul des ratios d'exploitation de EBJ en pourcentage
Calcul des ratios de résultats de EBJ en pourcentage
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 01 Graphique 02 Graphique 03 Graphique 04 Graphique
05 Graphique 06 Graphique 07 Graphique 08
Graphique 09 Graphique 10 Graphique 11
Graphique 12 Graphique 13 Graphique 14
Page 44 Page 46 Page 48 Page 50 Page 52 Page 53 Page 54 Page
57
Evolution des grandes masses de l'actif de EBJ en millions de
francs CFA Evolution des grandes masses du passif de EBJ en millions de francs
CFA Evolution du total bilan de EBJ en millions de francs CFA
Evolution des engagements de EBJ en millions de francs CFA
Comparaison des différentes activités de EBJ sur
les cinq derniers exercices Evolution du total des charges de EBJ en millions
de francs CFA
Evolutions du total des produits de EBJ en millions de francs
CFA
Détermination des résultats nets en millions de
francs CFA et comparaisons des charges et produits de EBJ
Page 59 Page 60 Page 62
Evolution de la Capacité d'Autofinancement de EBJ en
millions de francs CFA Evolution du Produit Net Bancaire de EBJ en millions de
francs CFA
Evolution du RBE en millions de francs CFA et comparaison du PNB
et frais de structures de EBJ
Page 64 Page 64 Page 65
Evolution du RE en millions de francs CFA et comparaison du RBE
et coûts du risque de EBJ
Evolution du RAI en millions de francs CFA et comparaison du RE
et gains nets de EBJ
Evolution du Résultat Net en millions de francs CFA et
comparaison du RAI et impôts sur bénéfices de EBJ
LISTE DES FIGURES
Figure 1 Evolution du nombre d'agences bancaires par pays Page
26
Figure 2 Progression du nombre d'agences bancaires en pourcentage
Page 27
Figure 3 Evolution du nombre de guichets au Bénin Page
30
SOMMAIRE
Introduction 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Problématique et Intérêt de
l'étude 3
Paragraphe 1 : Problématique 3
Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude 5
Section 2 : Revue de littérature 6
Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle 6
Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils d'analyse 13
Section 3 : Méthodologie de recherche 20
Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des
données 20
Paragraphe 2 : Critères de vérification des
hypothèses et contraintes de l'étude 23 CHAPITRE II :
CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois 25
Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et
présentation de la BCEAO 25
Paragraphe 2 : Système bancaire béninois 29
Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank Transnational
Incorporated (ETI) 33
Paragraphe 1 : Historique de création et évolution
de ETI 33
Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI 35
Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin (EBJ)
37
Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de EBJ
37
Paragraphe 2 : Ressources et organisation de EBJ
..38 CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Etude du bilan et hors bilan de EBJ 43
Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier de EBJ .
43
Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan de EBJ 48
Section 2 : Etude du compte résultat de EBJ 52
Paragraphe 1 : Etude de compte de résultat par la
méthode arithmétique 52
Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les soldes
de gestion 60
Section 3 : Calcul des ratios, vérification des
hypothèses et suggestions 66
Paragraphe 1 : Méthode des ratios 66
Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et
suggestions 68
Conclusion . 73
RESUME
Autrefois, la banque avait une image prestigieuse et distante.
Seules les personnes fortunées y avaient accès et il y existait
très peu d'établissements. Progressivement, elle s'est
vulgarisée pour être ouverte au public, en ce sens que dans la
plupart de nos villes nous observons une implantation des banques et
établissements financiers offrant à la population des produits et
services en vue de satisfaire des besoins exprimés par celle-ci dans un
environnement hautement concurrentiel.
Face à ces nouvelles mutations et surtout à
l'intensification de la concurrence, il est devenu impératif aux firmes
bancaires de renforcer leur rentabilité. C'est dans cette optique que
nous avons choisi analyser la structure financière des banques
commerciales en prenant comme référence Ecobank Bénin
(EBJ). Mais après avoir présenté l'activité
bancaire et défini les enjeux dont ce concept est porteur, nous avons
précisé les différents indicateurs de rentabilité
retenus parmi la multiplicité qui existe.
Notre analyse essentiellement basée sur les indicateurs
qui font intervenir les données comptables, révèle que la
situation financière actuelle de la banque est très satisfaisante
et que toutes ses activités ont été reluisantes sur les
cinq dernières années. Ce qui témoigne les bonnes
rentabilités économique et financière de EBJ.
MOTS CLES
Banque, Ecobank Bénin, Création de valeur,
Rentabilité, Performance.
Introduction
Le secteur financier joue un rôle très important
dans le processus de développement économique. Les institutions
financières d'un pays sont les principaux circuits
d'intermédiation entre l'épargne et l'investissement. Les
systèmes financiers qui fonctionnent le mieux limitent, quantifient,
regroupent et négocient tous les risques liés à une
opération, et incitent les épargnants à investir, en leur
offrant une rémunération en fonction de l'ampleur des risques
encourus.
Lorsqu'ils sont rentables, les intermédiaires
financiers permettent de mobiliser l'épargne venant de sources
très diverses pour l'affecter à des usages plus productifs, ce
qui profite non seulement aux investisseurs et aux bénéficiaires
des investissements mais aussi à l'ensemble de l'économie. En
effet, un système bancaire qui canalise de manière efficace les
ressources disponibles à des utilisations productives est un
mécanisme puissant pour la croissance économique. (Levine 1997).
C'est dans le but de favoriser cette rentabilité des systèmes
financiers que des politiques de restructuration ont été mises
sur pied dans les pays en voie de développement.
En Afrique Subsaharienne et particulièrement dans la
zone UEMOA, les banques sont les principaux intermédiaires financiers
qui sont chargés de collecter les dépôts des agents
à capacité de financement pour les prêter aux agents
à besoin de financement. Dès la création de cette zone, la
politique monétaire a favorisé des secteurs dits moteurs de
l'économie par des taux d'intérêts
préférentiels. Mais cette politique n'a pas toujours eu les
effets escomptés. En effet, elle a entraîné une crise
bancaire à la fin des années 80 et au début des
années 90. Au cours de cette période, ce sont environ trente (30)
établissements bancaires qui ont déclaré faillite.
Face à ces problèmes d'insolvabilité et
de rentabilité des banques, des mesures de restructuration et des
réformes ont été prises par l'autorité
monétaire : le retrait du contrôle quantitatif du crédit,
la privatisation des institutions financières publiques, l'introduction
de mécanismes de marchés dans la gestion de la politique de
crédit, la création d'un organisme de surveillance : la
commission bancaire de l'UEMOA et la libéralisation des taux
d'intérêt. Ces réformes de libéralisation du
système financier visaient à augmenter l'efficacité dans
la mobilisation et l'allocation des ressources financières.
Au Bénin, le système bancaire au bord de la
banqueroute dans les années 1980, est complètement assaini,
renforcé et libéralisé. Plusieurs banques privées
se sont installées et participent activement à la mobilisation
des ressources internes et par surcroît au développement durable
du pays. Mais la multiplication récente des banques montre si besoin en
était encore, que le marché est rentable sinon du moins
prometteur puisque selon Greuning et Bratanovic (2004), « un bon
système bancaire est constitué de banques rentables dotées
de fonds propres en quantité adéquate. La rentabilité
d'une banque est révélatrice de sa position concurrentielle sur
le marché bancaire et la qualité de sa gestion.»
Forts de ces constats et conscients de l'importance des firmes
bancaires dans le développement d'une nation qui est à la
recherche d'une croissance économique durable, nous avons choisi de
mener une réflexion sur la structure financière de Ecobank
Bénin.
Ce choix a été surtout motivé par le fait
que cette banque a été au cours de l'exercice 2004 la meilleure
banque du Bénin1, la banque de l'année2 et
a reçu la médaille d'or pour l'excellence dans la pratique des
affaires3. En 2008, la revue internationale Financial Times lui a
décerné pour la deuxième année consécutive
le prix "Banker4". De plus, malgré l'environnement
concurrentiel, cette banque conserve la deuxième place au plan national
en terme de part de marché et de total des actifs
générés, et la première place en terme de
rentabilité des capitaux investis. D'où le thème de notre
mémoire s'intitule : « Analyse de la structure
financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin
».
Pour mieux circonscrire les contours de ce thème, nous
nous proposons de le structurer en trois (3) chapitres. Le premier sera
consacré à la présentation du cadre théorique de
l'étude ; le second s'appesantira sur le cadre pratique et le
troisième sur le cadre empirique pour déboucher enfin sur des
suggestions qui permettront d'insuffler un nouvel entrain à la
banque.
1 Meilleure Banque du Bénin
matérialisée par le trophée Cauris 2004
2 Bank of the year par le magazine britannique the
«Banker»
3 Par la Fondation pour l'excellence dans la pratique
des affaires
4 Prix "Banker" récompense la banque de
l'année 2008 au Bénin.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Le présent chapitre comprend trois sections qui
sont : ~ Problématique et Intérêt de
l'étude ;
~ Revue de littérature ;
~ Méthodologie de recherche.
Section 1 : Problématique et Intérêt
de l'étude
Dans cette section nous aborderons dans le premier paragraphe la
problématique et dans le second l'intérêt de
l'étude.
Paragraphe 1 : Problématique
En 2008, l'exploitation bancaire s'est effectuée dans
un environnement macroéconomique international très
éprouvé. Après le retournement immobilier
américain, cet environnement a été marqué par
l'aggravation brutale d'une crise financière internationale comparable
à celle de l'année 1929, le ralentissement de l'activité
dans la plupart des pays industrialisés, le recul des indices boursiers
et la faillite de certaines institutions financières telle la banque
Lehman Brothers5.
Cette situation de défiance
généralisée a poussé les institutions
financières à réduire leur levier d'endettement et
restreindre les crédits aux ménages et aux entreprises.
Grâce à des interventions massives de recapitalisation des
autorités de régulation, la situation actuelle de la
sphère financière semble être stabilisée mais
demeure encore fragile.
Au plan régional, les répercussions de cette
crise se reflètent dans les tensions inflationnistes et dans la non
maîtrise des revenus d'exploitation compte tenu de la double
dépendance de l'économie africaine puisque les produits
d'importation demeurent incompressibles et ceux d'exportation
inarticulés.
Au Bénin, les activités bancaires se sont
déroulées dans un environnement hautement compétitif avec
une architecture financière comprenant douze (12) banques et plusieurs
établissements financiers. Aux côtés de ceux-ci,
opèrent un millier d'institutions formelles et informelles de
microfinance, des sociétés d'assurance, des
sociétés financières d'Etat et des sociétés
d'intermédiation et de gestion liées à la Bourse
Régionale de Valeur Mobilière (BRVM6).
5 Lehman Brothers était une banque
d'investissement multinationale créée en 1850 à Montgomery
(Alabama), par les frères Emanuel et Mayer Lehman, immigrants juifs
allemands. Elle propose des services financiers diversifiés. Le
siège social de la firme se trouvait à New York, et elle
possédait d'autres sièges régionaux à Londres et
Tokyo ainsi que divers bureaux à travers le monde. Elle fit
officiellement faillite le 15 septembre 2008 (faute de repreneurs) suite
à la crise financière mondiale née de la crise des
subprimes. Le FBI est aujourd'hui chargé d'enquêter sur son
compte.
6 Bourse Régionale de valeurs
Mobilières.
Aujourd'hui, malgré ce contexte de tension et de
perturbations, Ecobank Bénin est une référence.
Après dix neuf (19) années d'existence, elle tient sa place dans
le système bancaire béninois. D'une part, elle à
renforcé sa présence et ses parts sur le marché tant par
les concours à l'économie que par son implantation sur le
territoire national. D'autre part, elle s'est efforcée de conserver un
niveau de rentabilité en ce qui concerne son exploitation et ses
résultats.
Ainsi, au 31 décembre 2008, Ecobank Bénin
à réalisé un résultat net
bénéficiaire de francs CFA 5 135 millions en amélioration
de 105 % soit plus du double de la performance réalisée au cours
de l'exercice précédent. L'ensemble de ses actifs
gérés se traduit dans un total bilan qui s'élève en
francs CFA à 282 484 millions, soit une augmentation de 31 %. De
façon convergente, la plupart de ses principaux indicateurs de gestion
de cet exercice sont en progression par rapport à l'exercice
précédent.
En dépit de la pertinence de ses synthèses
d'informations compétitives et réactives, Ecobank Bénin
éprouve encore quelques difficultés pour s'identifier comme la
banque leader parmi les instituions financières locales. Même une
certaine frange de sa clientèle cible rechigne à accepter ses
exploits.
La recherche de la rentabilité étant
l'engagement dans un processus de création de valeurs, comment Ecobank
Bénin pourra-t-elle assurer une meilleure gestion par l'obtention d'un
équilibre financier et un niveau de rentabilité optimales afin
que le secteur bancaire national retrouve toute sa noblesse dans une
économie où il est appelé à jouer un rôle de
premier plan ?
Certes, les banques sont professionnellement astreintes
à une gestion rationnelle en vue de générer une
rentabilité compatible avec leur pérennité.
Néanmoins la nécessité de disposer des données
fiables conduisant aux analyses multidimensionnelles voire
prévisionnelles sur leur capacité d'adaptation s'avère
indispensable.
Analyser la structure financière des banques devient
à cet effet, un sujet de grandes controverses. C'est pourquoi nous avons
choisi d'axer notre réflexion sur le thème : «
Analyse de la structure financière et de la rentabilité
de Ecobank Bénin. »
Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude
La mesure de rentabilité occupe une place centrale
lorsque l'on s'intéresse au processus de prise de décision. Elle
fascine tout genre de personne de tout âge. La présente
étude vise à susciter chez le plus grand nombre d'agents
économiques, un intérêt réel qui peut s'articuler
autour des points suivants :
· Pour les responsables de EBJ, cette étude sera
l'occasion de découvrir leurs facteurs clés de succès et
de déterminer également leurs faiblesses et leurs contraintes
pour l'avenir. Elle les aidera à identifier les sources de leurs
avantages concurrentiels et à mieux orienter leurs propres
stratégies de développement. Elle leur permettra également
de cerner les facteurs à l'origine de leur résultat et leur
aptitude à gérer les risques encourus.
· Pour l'Institution de régulation, elle leur
permettra d'accroître la capacité de conception et
d'évaluation des banques, d'intensifier leur politique d'intervention et
de contrôle en vue de s'assurer d'un meilleur système bancaire
national ;
· Pour les actionnaires, cette étude leur
permettra de rechercher les éléments d'appréciation des
activités, de la profitabilité, du rendement, de la situation
patrimoniale et les perspectives d'avenir de la banque, capables de motiver le
soutien ou l'accord de leurs concours financiers ;
· Pour les décideurs politiques et
économiques, elle les amènera à prendre conscience de
l'importance des unités bancaires dans le développement des
activités économiques et donc à prodiguer des conseils
appropriés aux responsables des banques pour une mise en oeuvre correcte
de la réglementation bancaire en République du Bénin ;
· Pour les clients de EBJ, cette étude sera
l'occasion d'approuver les résultats des cinq derniers exercices de leur
banque, d'accompagner les actions de la banque et d'entretenir une franche
collaboration avec les responsables à divers niveaux pour l'enracinement
et le développement du réseau bancaire ;
· Pour la communauté scientifique, elle
contribuera à relever les grands défis actuels en matière
de recherche dans le domaine bancaire, à mieux se familiariser à
l'utilisation des techniques et méthodes scientifiques d'analyse en vue
d'une plus grande efficacité dans l'exécution et l'orientation de
leur recherche.
Section 2 : Revue de littérature
Dans cette section, il sera question de mettre en revue les
concepts clés qui meublent notre thème et de faire
apparaître les indicateurs de mesure de performance.
Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle
Vu la proximité et la complémentarité des
concepts sur lesquels se portera notre réflexion, une clarification de
ceux-ci est indispensable.
1. Concepts de banque et de création de
valeur
Dans le cadre de cette étude nous nous sommes servis des
concepts tels que : banque et création de valeur.
1.1. Concept de banque
Le mot banque est apparu dans la langue française au
début du quinzième siècle. A cette époque, les
banquiers du nord de l'Italie réalisaient leur travail dans les lieux
ouverts et s'installaient sur des bancs ; d'où dérive le nom. Le
monde contemporain de banque est donc né de la convergence de
l'activité de changeur de monnaie développée par les
républiques italiennes face à la prolifération des devises
; de l'activité de crédit exercée par la communauté
juive et de l'ouverture des sociétés commerciales
dépassant les comptoirs.
L'article premier de la loi du 13 juin 1941 dispose : «
sont considérés comme banque, les entreprises ou
établissements qui font profession habituelle de recevoir sous forme de
dépôt ou autrement des fonds qu'ils emploient pour leur propre
compte en opération d'escompte, en opération de crédit ou
en opération financière.» En d'autres termes, la banque est
une entreprise qui gère les dépôts et collecte
l'épargne des clients ; accorde des prêts et offre des services
financiers.
Selon Paul Soriano (2006), il est devenu difficile de
décrire la banque de manière systématique. Non seulement
parce qu'elle est hétérogène mais surtout parce qu'elle
exerce directement ou par l'intermédiaire de filiales, la plupart des
activités des autres, notamment dans le domaine des placements et de
l'assurance. Le plus sûr sinon le plus simple est de se
référer au Code monétaire et financier (CMF) qui compile
les textes législatifs et réglementaires relatifs à
l'activité bancaire et financière. Le texte fondateur est la loi
bancaire du 24 janvier 1984.
Conformément à l'article 20 de la loi n°
90-018 du 27 juillet 1990, portant réglementation bancaire en
République du Bénin (RB), toutes les banques sont des
sociétés anonymes perçues comme des promotrices du tissu
économique. Elles gèrent et rémunèrent
l'épargne des clients, distribuent des crédits aux particuliers
et aux entreprises grâce aux dépôts détenus. Elles
exercent le métier de « gestion d'actifs », que ce soit pour
leur propre compte ou pour celui de leurs clients, et peuvent aussi
gérer le patrimoine de leurs clients fortunés. Un autre
métier est celui de la « banque de financement et d'investissement
» pour le compte de grandes entreprises.
Aujourd'hui, les anciennes classifications de banques ont
volé en éclat pour trois raisons principales à savoir : la
déréglementation, la concurrence des marchés et
l'industrialisation bancaire favorisée par le progrès des
technologies de l'information et par la globalisation. Les
déréglementations opérées dans la plupart des pays
du monde à partir des années 1980 ont brisé les anciens
cloisonnements, notamment celui qui séparait le crédit bancaire
des marchés. D'où une concurrence pour les banques, à
laquelle elles se sont adaptées. L'activité bancaire
déréglementée a progressivement adopté une logique
industrielle, fondée sur une décomposition rationnelle des «
chaînes de valeurs » qui décrivent systématiquement
les processus bancaires. Cette déconstruction a touché en
priorité les fonctions par nature les plus
industrialisables7, avant de s'intéresser progressivement
à l'ensemble des produits et services bancaires.
Les banques fournissent maintenant une riche palette de
services qui leur procurent une part croissante de leurs revenus. Les services
« matériels » (location de coffre-fort, opérations de
change manuel...) font place à des services immatériels, que ce
soit autour du compte (monétique, tenue de compte, relevés,
consultation et transactions à distance...), dans la fonction de conseil
et pour toutes sortes d'opérations : recevoir, conserver,
déplacer des fonds et des actifs de toute nature. Certaines banques se
sont enfin lancées dans les assurances, l'assurance-vie qui peut
être assimilée à un instrument d'épargne mais aussi
les assurances dommages. Vis-à-vis de la clientèle d'entreprises,
les services s'inscrivent dans la fonction d'ingénierie
financière.
7 Tous les traitements de masse et l'informatique qui
les prend en charge
Pour Olivier Pastré (2008), « A force de
déréglementation et de désintermédiation, la
banque, en tant qu'acteur économique se distinguant par une
activité relativement homogène de collecte de dépôts
et d'octroi de crédits, n'est plus. La banque est aujourd'hui
fondamentalement hétérogène. Elle se caractérise
par la multiplication des inputs, des modes de production, des modes
d'organisation juridique de la production, des outputs et des marchés.
La banque se doit donc aujourd'hui d'être définie comme une
institution articulant divers métiers financiers (dont le métier
de banque au sens strict) selon des formes d'organisation de plus en plus
différenciées et à destination de marchés de plus
en plus segmentés. »
Mais la déconstruction bancaire n'est pas
arrivée à son terme. Elle a pour l'instant produit un
modèle de référence, la « banque universelle »
offrant une gamme exhaustive de services bancaires à toutes les
clientèles. A l'heure actuelle dans les pays d'Europe où la
consolidation bancaire est la plus avancée, le paysage bancaire national
apparaît structuré en oligopole de banques universelles.
Engagées dans des processus d'externalisation et de
délocalisation, ces banques se procurent certains de leurs produits,
soit auprès de filiales spécialisées, soit auprès
de fournisseurs extérieurs. C'est le cas pour l'assurance mais aussi
pour des métiers plus proches de la banque traditionnelle, tel le
crédit à la consommation.
Enfin, la banque est un centre de collecte et
d'échanges d'information sur la vie économique et
financière, au contact de ses clients épargnants et emprunteurs
et des confrères de la place. Elle est un élément
clé de l'économie d'un pays et son rôle peut être
comparé à celui du coeur dans un corps humain qui propulse le
sang oxygéné vers les organes qui en ont besoin. C'est pourquoi
elles sont soumises à un contrôle assez strict par les
autorités de tutelle, afin de vérifier leur solvabilité
par rapport aux risques8 auxquels elles sont exposées et leur
capacité de créer la valeur.
1.2. Concept de création de valeur
La création de valeur est un indicateur de performance
pertinent qui favorise la transparence entre les marchés financiers et
la gestion interne des entreprises. Elle est le résultat ou la
capacité d'une entreprise de réaliser un ou des investissements
dont le taux de
8 Risque de crédit, risque de marché,
risque pays et risque de liquidité.
rentabilité s'avère être supérieur
aux taux9 de rentabilité exigé compte tenu du risque
de l'investissement.
Toutefois, dans un monde concurrentiel, il est très
difficile de trouver durablement des investissements qui rapportent plus que
leur coût du capital compte tenu de leurs risques, car de telles
opportunités attirent naturellement de nombreux candidats qui ont pour
effet de faire baisser la rentabilité. Mais il ne suffit pas qu'une
entreprise soit rentable au sens comptable pour créer de la valeur. Dans
ce sens, ce concept constate l'insuffisance des outils de mesure
traditionnels.
La création de valeur a été
développée par deux grands courants de pensée : les
universitaires et les cabinets de conseil nord-américains. Elle a
été adoptée par des grandes entreprises françaises
et tend à s'imposer dans un contexte de globalisation des marchés
financiers. Elle est souvent représentée par les facteurs
intangibles comme l'innovation, les idées et la marque. Mais ces
facteurs non financiers sont difficiles à mesurer et rarement reconnus
dans les méthodes comptables.
C'est pourquoi le centre de Cap Gemini Ernst & Young
(CGE&Y) a conçu un outil pour mesurer le lien entre la performance
non financière d'une entreprise, créant la valeur et une ferme
évaluation sur les marchés. Cet outil appelé « Index
de création de valeur » mesure l'impact de la performance non
financière sur les cours en bourse et identifie les
éléments intangibles spécifiques qui conduisent la valeur
pour une industrie donnée.
La théorie de la création de valeur (SVA :
« Shareholder Value Added ») propose une vision
intégrée et interdépendante des préoccupations
financières et opérationnelles. Cette notion de SVA vise à
calculer la création de valeur dégagée par l'entreprise
pour l'actionnaire. Cette valeur se mesure comme la différence entre le
résultat d'exploitation après impôts et le coût de
financement de l'actif net. Elle rapproche ainsi le cash-flow du coût du
capital investi pour le générer et valorise le
différentiel dégagé, lequel traduit
précisément la vraie richesse créée pour les
actionnaires.
En d'autres termes, si l'indicateur SVA est positif, il
représente la création de valeur dégagée par
l'entreprise après le paiement de son dû auprès de tous ses
créanciers,
9 Coût moyen pondéré du capital
banquiers et actionnaires. Dans le cas contraire,
l'entreprise enregistre une baisse de valeur pour ses actionnaires
La notion de création de valeur a
généré d'autres indicateurs qui prennent essentiellement
appui sur des bases comptables boursières ou économiques. Cette
pluralité d'indicateurs apporte à la fois une diversité
des angles de mesure mais aussi une confusion certaine. Diversité par
les éléments pris en compte dans le calcul, et confusion dans la
mesure où les sous-ensembles ne sont pas normés.
2. Concepts de rentabilité et de
performance
Nombreux sont les concepts de gestion, qui jouissent d'une
attention toute particulière de la part des responsables d'entreprise,
d'analystes financiers, de partenaires bancaires, au point d'être
scrutés et suivis à la loupe, et, de ce fait, utilisés
comme point de repère dans le cadre de procédures
d'évaluation de la performance d'une entreprise.
2.1. Concept de rentabilité
La rentabilité est un concept très
général qui s'exprime par un rapport entre les résultats
et les moyens mis en oeuvre afin d'obtenir ces résultats (Raulet, 1987).
En effet, la seule considération du résultat ne donne pas une
mesure expressive de l'efficacité économique car elle ne tient
pas compte de l'importance des moyens mis en oeuvre. L'évaluation de la
rentabilité dépend donc de la définition du ou des
résultats d'une part et des moyens d'autre part.
Le résultat peut être le bénéfice
avant impôt, le bénéfice net après impôt ou le
cash flow. Aussi certains préfèrent s'en tenir à la notion
de valeur ajoutée et d'autres retiendront le bénéfice net
après impôt augmenté des frais financiers. L'essentiel sera
toujours d'observer une certaine logique qui dépendra des choix
effectués au niveau des moyens.
Les moyens : il s'agit des moyens économiques
(personnel, immobilisations, actifs circulants, etc.) et financiers (capitaux
propres et endettements). Chacun de ces moyens a un coût et doit
être suivi pour évaluer la compétitivité de
l'entreprise, son efficacité et sa pérennité. Ainsi la
performance pour l'entreprise est, au sens large, le résultat à
une date donnée d'une action déterminée. Elle
s'apprécie en valeur absolue ou en valeur relative lorsque ce
résultat est apporté ou comparé à des moyens mis en
oeuvre. Le choix du concept
de moyens mis en oeuvre dépend de l'objectif que l'on
se fixe en matière d'analyse de la rentabilité :
· Si l'on souhaite évaluer la rentabilité
globale de l'entreprise, les moyens mis en oeuvre seront
représentés par l'ensemble des actifs physiques et financiers
détenus par l'entreprise, à savoir le total de l'actif.
· Si l'objectif est de mesurer la rentabilité
financière du capital investi par les associés, on retiendra
alors la notion de capitaux propres au titre des moyens mis en oeuvre.
· Si l'on souhaite s'intéresser enfin au seuil de
rentabilité ou point mort, on mettra le chiffre d'affaires en avant, en
cela dans le cadre d'une analyse comparative.
Mais il faut distinguer cette notion de rentabilité qui
est le rapport des résultats aux moyens de la notion de marge qui, quant
à elle, est le rapport des résultats au volume d'affaires
traité c'est-à-dire le chiffre d'affaires réalisé.
Donc pour qu'une entreprise obtienne une forte rentabilité, elle doit
avoir une faible marge et une rapide rotation de capital ; à l'inverse,
une rotation du capital lente nécessite une forte marge nette si l'on
veut obtenir une rentabilité convenable.
2.2. Concept de performance
La performance est un concept qui débouche sur des
divergences selon les auteurs et les chercheurs qui l'ont traitée. C'est
un « mot valise » qui a reçu plusieurs acceptations et qui
appartient à la famille des termes polysémiques ou
polythétiques (Bourguignon, 1996).
Louart (1996), souligne que dans sa polysémie
naturelle, la performance s'appuie sur de multiples repères :
économique (rentabilité, compétitivité), juridique
(conformité légale, solvabilité), organisationnel
(compétence, efficience) ou social (implication, satisfaction des
salariés). Il ajoute que la performance dépend d'un environnement
relativisé par des critères comparatifs ou des options
stratégiques. Il est possible d'enrichir la mesure et d'en
accroître l'objectivité, mais le résultat sera toujours
partial.
Dans le langage courant, la performance renvoie à
quatre significations majeures : l'action ou le processus, les résultats
de l'action, le succès et la capacité ou le potentiel. Pour
certains auteurs, elle est assimilée à l'efficacité,
à la compétitivité. D'autres la considèrent comme
semblable à l'efficience, le rendement, la productivité. La
performance est définie
comme « la raison des postes de gestion, elle implique
l'efficience et l'efficacité » Albanes (1978). Selon Miles (1986),
elle est définie comme « la capacité de l'organisation
à réaliser une satisfaction minimale des attentes de sa
clientèle stratégique ».
La performance dans son sens global, s'entend comme le
degré de réalisation des objectifs dans une entreprise. Or dans
une entreprise, les objectifs sont multiples et parfois contradictoires si bien
qu'il serait illusoire de vouloir évaluer la performance de l'entreprise
de manière uniforme en se basant sur un seul critère.
Pour E. M. Morin (1994), la performance elle-même sera
perçue comme un objectif à atteindre. Dans cette optique il
recense quatre approches de performance qui sont :
L'approche économique : elle se repose sur la notion
centrale des objectifs à atteindre. Ces derniers traduisent les attentes
des propriétaires dirigeants, ils sont souvent énoncés en
termes économiques et financiers. L'illustration de cette approche est
reflétée par la récente étude de J. Caby (1996) qui
souligne les prolongements stratégiques d'une telle conception. Pour
eux, la création de valeur passée ou anticipée se fonde
sur une croissance de l'activité, soit sur une politique de dividendes
raisonnée en fonction des investissements futurs encore, sur une
préférence pour les financements externes. La performance
s'apprécie à travers la rentabilité économique.
Celle-ci a pour but de mesurer l'efficacité de l'ensemble des capitaux
utilisés, l'évolution des ventes c'est-à-dire de juger la
capacité de l'entreprise à réaliser un
bénéfice.
L'approche sociale : elle découle des apports de
l'école des relations humaines qui mettent l'accent sur les dimensions
humaines de l'organisation. R. E. Quinn et J. Rohrbaugh (1981) indiquent que
cette approche ne néglige pas les autres approches de la performance
mais intègre les activités nécessaires au maintien de
l'organisation. Pour cette raison, le point central devient la morale et la
cohésion au sein de l'entité considérée. Cette
conception est défendue par B. M. Bass qui, dès 1952, enjoint de
considérer comme ultime critère de valeur organisationnelle,
celle des hommes. Néanmoins, l'acceptation de cette hypothèse
dépend du postula suivant : atteindre les objectifs sociaux permet
d'atteindre les objectifs économiques et financiers ;
L'approche systémique est développée par
opposition aux approches précédentes, comme étant trop
partielle. Elle met en exergue les capacités de l'organisation :
l'efficacité
organisationnelle est le degré auquel l'organisation en
tant que système social dispose de ressources et moyens, remplit les
objectifs sans obérer ses moyens et ressources et sans mettre une
pression indue sur ses membres (B. S. Georgopoulous, 1957).
La dernière approche qualifiée de politique par
E. M. Morin repose sur une critique des précédentes. En effet,
chacune des trois approches précédentes assigne certaines
fonctions et certains buts à l'entreprise ; or tout individu peut avoir
ses propres critères pour juger la performance d'une organisation.
Le concept possède ainsi autant de significations qu'il
existe d'individus ou de groupes qui l'utilisent (Morin, 1992). Pour un
dirigeant, la performance pourra être la rentabilité ou la
compétitivité de son entreprise ; pour un employé, elle
pourra être le climat de travail et pour un client, la qualité des
services rendus. La multiplicité des approches possibles en fait un
concept surdéterminé, et curieusement, il est
indéterminé en raison de la diversité des groupes qui
composent l'organisation.
Chaque performance est donc le fruit d'une situation
particulière, dans laquelle certains acteurs confrontent leurs
intentions ou leurs attentes avec ce qui s'est réalisé. Ils
comparent avec le passé ou avec ce que les autres ont pu réaliser
dans des circonstances similaires.
Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils
d'analyse
Dans ce paragraphe nous ferons l'état des recherches
antérieures et présenterons les outils de notre analyse.
1. Contributions empiriques, objectifs et
hypothèses de l'étude
Plusieurs auteurs se sont aventurés avant nous dans ce
domaine. Donc, pour bien circonscrire le sujet, il s'avère
nécessaire de recenser les études empiriques qui ont tenté
d'analyser ou de mesurer la performance des entreprises avant de fixer les
objectifs et les hypothèses de notre recherche.
1.1. Etat des études antérieures
empiriques
Les précédentes études empiriques ont
montré qu'il existe de multiples indicateurs pour mesurer la
performance. Elles ont recours à une batterie de ratios dont la plupart
ne constituent pas des ratios de rentabilité stricto sensu.
Ainsi, Charreaux (2000) utilise des ratios d'activité,
des ratios de marge ou de profitabilité, tel que le résultat net
/ ventes ou de productivité comme ventes / effectif ou résultat
net / effectif voire de ratios représentant l'effort d'investissement,
l'équilibre financier. Ces derniers sont utilisés à titre
complémentaire comme des variables explicatives de l'évolution de
la performance.
Par ailleurs Churchill (1979), a proposé dans le cadre
de la mesure de la performance, une démarche méthodologique,
connue sous le nom de paradigme de Churchill, visant à mobiliser les
connaissances concernant la théorie de la mesure ainsi que les
techniques appropriées pour améliorer dans une procédure
systématique.
Les travaux de Spriggs et de Kumar (1994), proposent des
outils de mesure pour évaluer les différentes facettes de la
performance identifiée. Leur démarche consiste à la
constitution de questionnaire et à l'analyse de données
déclaratives recueillies par ce moyen. Les outils proposés visent
à mesurer les différentes facettes de la performance difficile
à appréhender et non observable au moyen d'un simple
questionnaire.
Morin et Al., (1994), retiennent quatre critères de
mesure de la performance organisationnelle. Il s'agit de la
pérennité représentée par la qualité du
produit / service, rentabilité financière et
compétitivité ; l'efficience économique mesurée par
l'économie des ressources et la productivité ; la valeur des
ressources humaines, avec comme indicateur la mobilisation, le
développement du personnel, le rendement et le climat social ; et enfin,
la légitimité de l'organisation auprès des groupes
externes qui se matérialise par la satisfaction des bailleurs de fonds,
de la clientèle, des organismes régulateurs et de la
communauté.
Les études antérieures mettant en relation les
pratiques de GRH et la performance des entreprises ont permis de regrouper les
indicateurs de performance selon qu'ils sont internes (performance sociale),
intermédiaires (performance organisationnelle) ou externe (performance
économique).
Selon Liouville et Bayad (1995), la satisfaction,
l'absentéisme et le taux de roulement des employés sont des
indicateurs internes retenus pour mesurer la performance sociale. La
productivité, la flexibilité, l'innovation et la satisfaction des
clients sont des
indicateurs intermédiaires utilisés pour mesurer
la performance organisationnelle (Way, 2002). Enfin le taux de rendement de
l'actif, le taux de rendement des fonds propres et le prix des actions se
rangent parmi les indicateurs externes servant à mesurer la performance
économique.
La performance apparaît comme un concept clef dans la
littérature managériale et financière. En effet, bien
qu'il soit important, peu de recherches bancaires se sont attardées
à l'examiner. Selon A. D. Luc et A. B. Karl (2006), il est possible
d'apprécier la performance financière des banques à partir
du Return On Equity (ROE) et du Return On Assets (ROA), qui sont des
indicateurs calculés de manière ex post. La Villarmois (1999),
estime que la performance des banques peut être évaluée par
le montant du PNB rapporté à leur taille (mesurée par le
nombre d'employés ou le nombre de comptes vivants).
D'autres auteurs ont mesuré l'efficience globale des
agences bancaires (Schaffnit, Rosen et Paradi, 1997 ; Thenet et Guillouzo
2002). Toutefois, ces derniers ont uniquement considéré les
ressources humaines avec un modèle d'efficience dont l'objectif
était d'en minimiser le coût. Ils occultaient ainsi une partie des
ressources utilisées par les agences bancaires et les frais qui en
découlaient (frais financiers, autres frais d'exploitation).
Dans la littérature économique, la performance
trouve sa traduction dans l'Economic Value Added (EVA). L'EVA est une mesure de
performance créée dans les années 90 par le cabinet Stern
& Sterwart qui est directement lié au résultat
économique opérationnel. L'EVA est donc la richesse
générée par l'entreprise diminuée du coût des
ressources financières nécessaires au fonctionnement de
l'entreprise. Pour les concepteurs, l'EVA se calcule de la façon
suivante : EVA = résultat opérationnel après impôts
- coût moyen pondéré du capital10. En France, il
est acquis que « l'EVA s'obtient en multipliant le montant de l'actif
économique par la différence entre rentabilité
économique après impôts et coût moyen
pondéré du capital » (Vernimmen, 2002).
Pour P. DANNON (2009), les indicateurs comptables classiques
permettent une synthèse efficace de l'activité mais ne
représentent qu'une vision restrictive de la performance
économique ou financière. La technique d'enveloppement des
données
10 Le coût moyen pondéré des
ressources de financement est le prix à payer par l'entreprise pour
soutenir ses projets d'investissement, dans lequel on doit intégrer le
coût des fonds propres (la rémunération des actionnaires)
et le coût de l'endettement (la rémunération des banquiers
notamment).
appelée DEA (Data Envelopment Analysis) est un
précieux outil en complément des indicateurs financiers dont on
sait les limites dans l'évaluation de la performance des
organisations.
La première application a été
réalisée par Sherman et Gold (1985). Ils ont évalué
la performance productive des agences bancaires, encore appelée
efficience opérationnelle ou efficience technique. Celle-ci a encore
été mesurée par Parkan (1987), Oral et Yolalan (1990),
Vassiloglou et Giokas (1990), Giokas (1991), Tulkens (1993), Al-Afarajn Alidi
et Bu-Bshait (1993) Sherman et Ladino (1995).
La méthode DEA est une technique de programmation
linéaire visant à mesurer l'efficience relative des firmes
évaluées. Admettant que chaque firme produit des
outputs11 à partir des inputs12, cette
méthode « consiste à chercher pour chaque producteur s'il
existe un autre producteur qui le surclasse: celui-ci est "meilleur"
que le producteur initial auquel il est comparé, s'il produit une plus
grande quantité d'outputs à quantité d'inputs
donnée, ou si, à quantité d'outputs donnée, il
utilise une quantité moindre d'inputs. S'il existe, ce
`meilleur' producteur se caractérise par des quantités
d'inputs et d'outputs solutions du programme linéaire d'optimisation
».
Appréhender la performance en se rapportant aux travaux
antérieurs n'est pas une tâche facile. La comparaison directe des
études traitant la performance semble être difficile vu que les
chercheurs attribuent des contenus différents au concept et utilisent
des outils de mesure différents. Face à cette polysémie,
nous nous proposons dans la présente étude de fixer les objectifs
et hypothèses de recherche ci-après :
1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude
L'objectif général de notre travail est
d'analyser la structure financière de Ecobank Bénin en vue de
mesurer la rentabilité relative des activités de la banque sur la
période de 2004 à 2008.
11 Output bancaire: les auteurs (Weill, 2006 ;
Gutierriez-Nieto et al., 2007) retiennent le nombre d'emprunteurs ou le volume
des prêts mesuré par les encours moyens bruts de crédit
comme variables d'output.
12 Inputs bancaires: Input travail: le nombre
d'employés (Joumady, 2000) ; Capital physique: les immobilisations
nettes corporelles et incorporelles ; Capital financier: le total des
dépôts interbancaires et non bancaires
La réalisation de cet objectif général passe
par les objectifs spécifiques ci-après :
O1 : Apprécier la structure
financière de Ecobank Bénin ;
O2 : Mesurer la rentabilité
économique et financière de Ecobank Bénin.
La poursuite de ces objectifs nous amène à poser
les hypothèses ci-après :
H1 : Ecobank Bénin a une bonne structure
financière ;
H2 : Ecobank Bénin est
financièrement et économiquement rentable.
2. Outils d'analyse
Les états financiers annuels comportent le bilan, le
compte de résultat, le tableau des ressources et des emplois, et
l'état annexé. Ils forment un tout indissociable et concourent
simultanément à l'obtention de l'image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise.
2.1. Bilan et hors bilan
Le bilan bancaire peut être présenté à
partir d'une description succincte des comptes de bilan et de hors bilan.
> Les opérations interbancaires : les comptes de la
classe 1 englobent les opérations interbancaires, celles que la banque
réalise avec d'autres institutions financières, dans le cadre de
sa gestion de trésorerie. En effet, quand son exploitation lui permet de
dégager des excédents de trésorerie, la banque se trouve
en position de prêteur net sur le marché interbancaire. Les
éléments d'actif excèdent les éléments
correspondants du passif. Dans le cas inverse la banque doit avoir recours au
marché pour assurer son refinancement. Les opérations
interbancaires intègrent également les comptes dits de liaison :
il s'agit des dépôts qu'une banque a dans d'autres
établissements et de ceux que ces derniers détiennent chez elle
pour les besoins de la compensation interbancaire.
> Les opérations avec la clientèle : les
comptes de la classe 2 comprennent les opérations que la banque
réalise avec sa clientèle. L'actif retrace les crédits
accordés. Le passif inclut les dépôts collectés
qu'il ventile selon leur degré d'exigibilité, leur forme (compte,
bon, certificat) et leur nature au regard de la réglementation bancaire
(compte d'épargne à régime spécial, comptes
ordinaires). Le poids de ces comptes dans le bilan traduit
l'intensité de l'activité de financement de la
banque.
> Les opérations sur titres : la troisième
classe de comptes comprend les opérations sur titres. Elle retrace les
interventions de la banque sur le marché des capitaux pour son propre
compte. L'actif fait donc état de son portefeuille de titres,
classés selon leur durée de conservation, dans l'ordre croissant
de cette durée : les titres de transaction, de placement et
d'investissement. Au passif, on retrouve ceux que la banque émet pour se
refinancer, et qui sont à revenu fixe ou variable : les titres de
créance négociables et hypothécaires. Le bilan, faisant
prévaloir une logique patrimoniale, les opérations sur titres
effectuées pour le compte de la clientèle n'y apparaissent
pas.
> Les valeurs immobilisées : les classes 4 et 5
contiennent les valeurs immobilisées, soit les biens et valeurs
censés demeurer durablement dans le patrimoine de la banque. Le bilan
bancaire ne présente donc, de ce point de vue, aucune originalité
face à celui de l'entreprise industrielle et commerciale.
> Les opérations extra bilancielles : enfin,
l'importance des opérations extra bilancielles, tant en termes
qualitatifs que de volume, incite à les prendre en compte pour
caractériser la position de la banque. Les comptes de hors bilan (classe
9) comportent toutes les opérations qui ne sont pas neutres en termes de
risque, non encore survenues en date de situation mais pour lesquelles des
engagements contractuels ont été donnés ou reçus.
Il s'agit : des opérations en devises à la suite de prêts,
d'emprunts libellés en devises ou de swaps de devises ; des engagements
sur instruments financiers à terme réalisés à des
fins de couverture, de spéculation ou d'arbitrage.
2.2. Compte de résultat bancaire
Le compte de résultat d'une banque est une source
d'information essentielle pour ce qui concerne les sources et la structure de
son revenu. Il comprend les catégories de produits décrites
ci-après :
> Le produit d'intérêts ou produit financier,
provient des prêts et autres avances consentis par la banque :
financement du fonds de roulement, crédits à l'investissement et
au logement, prêts en devises, prêts à
tempérament, découverts et comptes de carte de crédit.
Il
comprend aussi les intérêts perçus sur les
dépôts auprès des autres intermédiaires
financiers.
> Les frais financiers comprennent les
intérêts versés sur les dépôts et sur emprunts
liés au financement du portefeuille de prêts. La
décomposition des frais financiers permet de comprendre les sources de
financement de la banque et le coût correspondant. Cette subdivision est
généralement basée à la fois sur les moyens de
financement et sur les échéances : dépôts à
vue, comptes d'épargne, dépôts en devises et certificats de
dépôt.
> Le produit d'intérêts net est la
différence entre les produits financiers de la banque et ses frais
financiers. Le produit d'intérêts net est l'élément
central de revenus des banques traditionnelles, et une banque devrait avoir
normalement pour objectif de préserver la stabilité et la
croissance de produit d'intérêts
> Les autres produits d'exploitation bancaire, comme les
produits basés sur la connaissance ou sur les commissions, sont les
revenus des activités bancaires non traditionnelles comme les banques
d'affaires. Cette catégorie comprend aussi les produits basés sur
les commissions provenant des divers services de la clientèle : le
service de gestion des comptes ou des placements et services de paiement des
transactions.
> Les produits liés au négoce comprennent les
revenus des opérations de négoce et des liquidités
stables, des portefeuilles de titres négociables, devises, parts du
capital et marchandises. Ces produits proviennent essentiellement de la
différence entre le prix d'achat et le prix de vente des titres
négociés, mais ils comprennent aussi les
intérêts.
> Les produits d'investissement comprennent les revenus des
investissements à long terme de type parts de capital ou obligations
porteuses d'intérêts détenues dans le portefeuille
d'investissement à long terme de la banque ; ainsi que des dividendes
provenant des filiales de types similaires d'investissements.
Le compte de résultat d'une banque comprend les
catégories de charges suivantes :
> Les dépenses d'exploitation comprennent les
coûts du personnel, loyers et services, les dépenses d'audit et de
consultants, les dépenses de maintenance des ordinateurs et des
systèmes et technologies de l'information de la banque ainsi que les
frais généraux et de fonctionnement.
> L'amortissement est le coût que présente la
dépréciation des actifs immobilisés de la banque. D'un
point de vue conceptuel, l'amortissement est similaire aux provisions. En
général les banques amortissent les bâtiments sur 25
à 50 ans, le mobilier et les équipements de bureau sur 3 à
5 ans et les ordinateurs sur 2 à 3 ans.
> Les provisions pour risques et charges sur prêts
sont des dotations liées au risque de crédit inhérent
à l'octroi de prêts et d'avances. Les provisions ont pour objet de
compenser la perte de la valeur des créances en principal et
intérêts. Cette catégorie peut inclure les
déductions et recouvrements ou bien cela peut se présenter sous
forme d'une ligne à part dans le compte de résultat.
> Les autres provisions pour dépréciation
d'actifs : cette catégorie comprend les provisions pour
risques et charges sur tous les autres actifs susceptibles de perdre une partie
de leur valeur : par exemple les actifs du portefeuille d'investissement
à long terme.
> Les profits et pertes sur les devises
étrangères apparaissent couramment au compte de résultat
des banques des pays en développement, les banques étant souvent
financées par des prêts obtenus de l'extérieur. Les profits
et pertes résultent des variations des taux de change, dont le sens de
l'impact dépend du terme de la position de la banque et que la devise du
pays se soit dépréciée ou appréciée.
Section 3 : Méthodologie de recherche
La méthodologie de recherche est la phase qui consiste
à mobiliser les informations nécessaires à la
réalisation de notre travail. Dans cette section, nous parlerons des
méthodes de collecte des données, du traitement des
données et des contraintes de l'étude.
Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des
données
Nous parlerons ici des techniques de collecte et d'analyse des
données.
1. Méthodes de collecte des données
Pour atteindre les objectifs de notre étude, nous avons
choisi la recherche action comme approche méthodologique
d'investigation. Cette méthode ambitionne d'identifier et de
résoudre les problèmes inhérents à la performance
de Ecobank Bénin. Elle se base singulièrement sur la collecte des
données par la recherche documentaire.
La recherche documentaire est une étape obligatoire
pour la rédaction d'un mémoire de fin de formation. La
nécessité d'approfondir notre connaissance sur le thème et
d'appréhender les perceptions des spécialistes qui ont
déjà abordé tout ou partie des aspects de ce travail nous
amène à faire une recherche documentaire. Cette recherche s'est
principalement déroulée au sein de Ecobank Bénin,
où nous nous sommes orientés vers les départements
susceptibles de nous fournir des informations certaines. Du contrôle
financier jusqu'au File13, notre recherche nous a également
conduit dans les centres de documentation de la FASEG, de l'ENEAM et de la
BCEAO.
Il est à noter que les données issues de notre
collecte ont fait l'objet de traitement informatique par le logiciel Microsoft
Excel, conçu suivant un programme qui permet le traitement des
données brutes qu'il dispose en tableaux ou graphiques suffisamment
exploitables pour les analyses.
2. Méthodes d'analyse des données
Trois méthodes nous ont permis d'analyser nos
données. Il s'agit de : la méthode arithmétique, la
méthode des soldes intermédiaires de gestion et la méthode
des ratios.
2.1. Méthodes arithmétique et des soldes de
gestion
Le résultat net d'un exercice peut être
déterminé arithmétiquement ou par les soldes de gestion.
Par mesure de simplification, nous utiliserons dans le cadre de notre analyse
la méthode arithmétique. Cette méthode consiste à
faire directement la différence entre le total des produits et le total
des charges. Le total des charges prend en compte l'impôt.
Le recours aux soldes intermédiaires de gestion
constitue en effet, un premier type de méthode largement utilisé
jusqu'à présent par la plupart des établissements
bancaires dans leur communication financière.
Le produit net bancaire (PNB) est un indicateur qui rend
compte de l'ensemble des activités de la banque (dans ses
différentes fonctions, d'intermédiation, de marché, etc.)
et détermine sa marge brute. Le PNB s'obtient donc en soustrayant de la
somme des produits d'exploitation la somme des charges d'exploitation. Les
principaux composants du PNB sont : les intérêts perçus sur
la clientèle et ceux versés aux tiers, les produits du
portefeuille
13 File : service de conservation de documents et
autres informations sur la clientèle.
titres et des participations, les autres produits14
d'exploitation bancaire. Il est à noter que le produit global
d'exploitation (PGE) agrège au PNB des produits et des charges relatives
à des activités15 qui ne relèvent pas
d'opérations bancaires au sens de la loi de 1984.
Les résultats : brut d'exploitation, courant avant
impôt et net. Pour les banques, le résultat brut d'exploitation
(RBE) est égal au PNB (le cas échéant au PGE)
diminué des charges de structure. Il est un indicateur de
référence de l'activité bancaire proprement dite (hors
provisions et éléments exceptionnels). Le résultat avant
impôt est égal au RBE diminué des dotations aux provisions
et des pertes sur créances irrécupérables. Il prend donc
en compte le risque de contrepartie. Enfin, le résultat net tient compte
des produits et charges exceptionnels, des dotations ou des reprises au fonds
pour risques bancaires généraux, et de l'impôt sur les
sociétés.
2.2. Méthode des ratios
Les ratios16 permettent de constituer une
information synthétique interne pour les dirigeants et externe pour les
tiers, de visualiser une évolution historique ou prévisionnelle,
d'établir des comparaisons et d'aider à la prise de
décision. De nombreux ratios peuvent être donc calculés ;
mais dans le cadre de notre travail, nous calculerons ceux dont le pouvoir
explicatif est le plus grand.
I Le coefficient brut d'exploitation (dépenses
d'exploitation / recettes d'exploitation) exprime la capacité d'une
banque à couvrir l'ensemble de ses charges d'exploitation par les
recettes de même nature ;
/ Le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui
rapporte les charges de structure au PNB. Il mesure la part du PNB qui est
consommée par ces charges ;
I Le coefficient de rendement ou Return-On-Assets
(résultat net / total actif) encore appelé ratio de
rentabilité économique, il indique le taux de résultat
dégagé en moyenne sur l'ensemble des actifs portés par
l'entreprise ;
14 Les commissions sur services qui sont de plus en
plus recherchées par les banques pour améliorer leur
rentabilité et parce qu'elles ne sont pas sensibles aux variations de
taux
15 Locations d'immeubles par exemple
16 Un ratio est un rapport significatif établi
entre deux grandeurs caractéristiques des états financiers de
l'entreprise. Il peut se présenter sous forme de coefficient, de
délai ou de taux (BCEAO, 2004).
'/ Le coefficient de rentabilité ou Return-On-Equity
(résultat net / capitaux propres) encore appelé ratio de
rentabilité financière, il mesure la capacité
bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des
capitaux investis par les actionnaires.
Paragraphe 2 : Critères de vérification des
hypothèses et contraintes de l'étude
Nous parlerons dans ce paragraphe des critères de
vérifications des hypothèses de recherche préalablement
formulées, des difficultés rencontrées et des limites du
travail.
1. Critères de vérification des
hypothèses
Il est question dans ce qui suit de présenter les
différents critères retenus pour vérifier nos
hypothèses.
1.1. Critères de vérification de
l'hypothèse 1
Pour vérifier l'hypothèse H1 selon laquelle
Ecobank Bénin a une bonne structure financière,
nous utiliserons l'évolution des produits par rapport aux
charges, les ratios de rentabilité d'exploitation et les ratios de
rentabilité globale.
a" Le résultat net est un surplus qui
rémunère les actionnaires et renforce les fonds propres afin de
maintenir une structure financière saine. Donc un résultat net
bénéficiaire serait positivement relié à la
capacité de la banque d'avoir une bonne structure financière.
a" Les ratios de rentabilité d'exploitation regroupent
le coefficient brut d'exploitation (Dettes d'exploitation / Recettes
d'exploitation) et le coefficient net d'exploitation (Frais de structure /
PNB). Donc plus les frais de structure ou les dépenses d'exploitation
sont voisins voire supérieurs au PNB ou aux recettes d'exploitation
selon le cas, plus élevés sont ces rapports et plus faible serait
le niveau de rentabilité. En conséquence, un ratio de
rentabilité d'exploitation faible traduirait une bonne structure
financière de la banque.
1.2. Critères de vérification de
l'hypothèse 2
Pour vérifier l'hypothèse H2 selon laquelle
Ecobank Bénin est financièrement et économiquement
rentable, nous utiliserons les traditionnels ratios de résultats
fondés sur le retour sur fonds propres (Return on Equity) et le retour
sur actifs (Return on Assets).
Les ratios ROE et ROA sont exprimés par
(résultat net/ capitaux propres) et (résultat net/ actif total).
Donc plus grand est le résultat net, plus élevé sont ces
ratios et plus fort serait le niveau de rentabilité. En
conséquence, un ratio de résultats élevé serait
positivement relié à la rentabilité financière ou
économique de la banque.
2. Contraintes de l'étude
Comme l'on pouvait s'y attendre, des difficultés et des
limites n'ont manqué de jalonner cette étude. Elles peuvent
être résumées comme suit :
2.1. Difficultés rencontrées
De façon succincte, nous reconnaissons que la
principale contrainte pour la contribution des uns et des autres se trouve
être leur disponibilité. En effet, les diverses occupations
personnelles n'ont pas toujours permis à tous les spécialistes,
pourtant très intéressés par le sujet de se l'approprier.
Néanmoins certains d'entre eux ont pu réellement contribuer
à sa réalisation. Mes obligations professionnelles ont
constitué un handicape à mes déplacements vers les centres
de documentation.
2.2. Limites de l'étude
Notre travail est principalement limité dans le temps
sur les cinq derniers exercices de Ecobank Bénin couvrant la
période de 2004 à 2008. Il s'est basé sur les
données purement comptables contenant des chiffres
agrégés. L'inconvénient de ces données est
d'être très sensible aux manipulations. Il nous est impossible de
faire une analyse synthétique de la rentabilité des
différentes agences du réseau, d'identifier et de qualifier les
unités de référence qui définissent leur
frontière d'efficience. Notre étude n'a pas fait apparaître
d'autres indicateurs en complément de ceux financiers dont on sait les
limites dans l'évaluation de la rentabilité des organisations.
CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE
Le présent chapitre comporte trois sections qui
sont : ~ Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois ;
~ Présentation du Groupe ETI ;
~ Présentation de Ecobank
Bénin.
Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois
Dans cette section nous parlerons d'abord du système
bancaire de l'UEMOA avant de présenter le système bancaire
national.
Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et
présentation de la BCEAO
Ce paragraphe sera consacré à la
présentation de l'UEMOA et de la BCEAO.
1. Système bancaire de l'UEMOA
L'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a
été constituée par un traité adopté à
Dakar le 12 mai 1962. Elle est une zone monétaire qui regroupe sept pays
d'anciennes colonies françaises (le Bénin, le Burkina Faso, la
Côte d'Ivoire, le Mali17, le Niger, le Sénégal
et le Togo) et la Guinée Bissau qui y a adhéré le 19
janvier 1997. Ces pays partagent une monnaie commune émise par la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) : le franc CFA qui est
arrimé à l'euro depuis 2000, selon une parité fixe (1 euro
= 655,957 F CFA)18.
La superficie totale des pays de l'UMOA est de 3.505.504 de
km2. Elle masque des différences importantes entre le Niger,
pays le plus étendu avec 1.267.000 km2 et la Guinée
Bissau, pays le plus petit avec 36.125 km2. La population totale de
l'Union est de 74.300.000 d'habitants. Les organes qui assurent le
fonctionnement de l'UMOA sont : la Conférence des Chefs d'Etat ; le
Conseil des Ministres ; la Commission Bancaire et le Conseil Régional de
l'Epargne et des Marchés Financiers.
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
est créée le 10 janvier 1994, en vue de consolider les bases
économiques de la monnaie commune et assurer une croissance forte et
durable des économies des Etats membres de l'Union. Ainsi, elle fait
partie d'un ensemble plus grand de zone monétaire que constitue la Zone
Franc.
Comme l'indique la figure 1 ci-dessous, la couverture bancaire
de ses Etats membres montre une nette évolution du réseau
bancaire due à la création de nouveaux guichets et agences
bancaires. L'Union dans son ensemble a enregistré 213 agences
supplémentaires au titre de l'année 2008. Le nombre global
d'établissements bancaires est resté stationnaire passant juste
de 115 à 116.
17 Le Mali y a adhéré le 17
février 1984
18 Le franc CFA était à l'origine
arrimé au Franc français.
La progression de la couverture bancaire est donc le fruit
d'une politique d'expansion des institutions financières. Cela peut
être vu comme le résultat des nombreuses réformes
entreprises récemment dans le secteur à commencer par la
modernisation des systèmes et moyens de paiement qui augmente la
capacité de traitement des valeurs des banques les incitant à
accroître leur clientèle.
Il y a également l'augmentation progressive du capital
minimum des établissements de crédit qui leur donne une assise
financière plus confortable et favorise les politiques d'expansion. Un
autre facteur non moins important est l'arrivée sur le marché des
banques nigérianes et marocaines qui livrent une véritable
concurrence aux banques françaises historiquement maîtresses des
lieux.
Mais la figure 2 suivante illustre que tous les pays de l'Union
ne sont pas logés à la même enseigne en matière de
la croissance de la couverture bancaire.
Figure 2 : Progression du nombre des agences
bancaires en %
Source : Rapport Annuel 2008 de la Commission
Bancaire de l'UMOA
Le pays qui enregistre la plus forte progression est la
Guinée-Bissau dont le réseau d'agences passe de 4 à 10
soit une croissance de 150%. Il est suivi de la Côte d'Ivoire et du Togo
respectivement à 37.5% et 35.3%. Le Mali enregistre une
régression de sa couverture bancaire. Le nombre d'agences est
passé de 222 à 217 soit une régression de 2,25%.
La deuxième place occupée par la Côte
d'Ivoire est un bon signe de la vitalité de la place bancaire
ivoirienne. Au delà, cela traduit un certain renouveau du système
économique ivoirien fortement ébranlé par la crise
socio-politique de ces dernières années.
Les 17 nouveaux guichets ou agences bancaires constituent le
signe d'un nouveau départ que nous espérons radieux, car sans une
Côte d'Ivoire prospère, l'UEMOA ne serait certainement pas ce
qu'elle est.
2. Présentation de la BCEAO
La BCEAO est la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de
l'Ouest. Elle est créée en 1962 et a pour principales missions :
l'émission des signes monétaires dans les Etats membres ; la
politique monétaire ; la préservation de la stabilité
financière et l'assistance aux Etats membres de l'UEMOA.
i' L'émission monétaire : la BCEAO jouit du
privilège exclusif de l'émission monétaire
sur l'ensemble des Etats membres de l'Union Monétaire Ouest
Africaine. Elle émet des signes
monétaires, billets et pièces de monnaie, qui
ont cours légal et pouvoir libératoire dans l'ensemble des Etats
membres de l'Union. La création, l'émission et l'annulation des
signes monétaires sont décidées par le Conseil des
Ministres.
i' La politique monétaire : la Banque Centrale a
également pour mission de gérer la politique monétaire des
Etats membres de l'Union. Cette politique monétaire vise à
ajuster la liquidité globale de l'économie en fonction de
l'évolution de la conjoncture économique, pour assurer une
stabilité des prix et à promouvoir la croissance
économique.
i' La préservation de la stabilité
financière : la Banque Centrale définit la réglementation
applicable aux banques et établissements financiers et exerce à
leur égard des fonctions de surveillance. Dans ce cadre, la Commission
Bancaire, créée le 24 avril 1990 et présidée par le
Gouverneur de la BCEAO, est chargée de veiller à l'organisation
et au contrôle du système bancaire dans l'UEMOA. La BCEAO assure
le Secrétariat Général de la Commission Bancaire.
i' L'assistance aux Etats membres de l'Union : la Banque
Centrale assiste, à leur demande, les Gouvernements des Etats de l'Union
dans leurs relations avec les institutions financières et
monétaires internationales et dans les négociations qu'ils
entreprennent en vue de la conclusion d'accords financiers internationaux.
L'Institut d'émission assiste aussi les Etats dans les domaines de la
définition et du suivi de l'exécution des programmes d'ajustement
ainsi que de la gestion de la dette. L'Institut d'émission apporte
également son concours dans la conception, l'harmonisation et
l'application de textes relatifs à la réglementation des
relations financières extérieures. C'est dans ce cadre notamment
qu'il assure, pour le compte des Etats, l'établissement de leurs
balances des paiements.
L'organisation générale de la BCEAO comprend le
Siège, établi à Dakar, au Sénégal, une
Direction Nationale dans chacun des Etats membres de l'Union, une
Représentation à Paris auprès des Institutions
Européennes de Coopération et une Représentation à
Ouagadougou auprès de la Commission de l'UEMOA. L'organisation interne
des services de la Banque Centrale incombe au Gouverneur, dans le cadre de la
gestion du personnel et des opérations quotidiennes de la BCEAO. Il est
nommé par le Conseil des Ministres pour un mandat de six ans,
renouvelable et est assisté de deux Vice
Gouverneurs nommés par le Conseil d'Administration pour
une durée de cinq années, renouvelable.
Au Siège de la BCEAO se trouvent les Vice Gouverneurs,
le Secrétaire Général, le Directeur de Cabinet du
Gouverneur, les Conseillers Spéciaux du Gouverneur, les Conseillers du
Gouverneur, le Contrôleur Général, les Directeurs de
Département, les Directeurs des Services Centraux. Les Directions sont
organisées en services auxquels sont dévolues des attributions
bien précises. Chaque service a un responsable qui a pour rôle de
coordonner le travail de ses collaborateurs et de veiller à la bonne
exécution des tâches.
Les Directions Nationales sont placées sous la
supervision d'un Directeur, assisté d'un ou plusieurs Adjoints, sur
décision du Gouverneur, et comprennent chacune un Contrôle des
Opérations, une Agence Principale et une ou plusieurs Agences
Auxiliaires, en cas de besoin, et un ou plusieurs Dépôts de Signes
Monétaires, en cas de besoin. Les Agences Auxiliaires sont
supervisées par un Chef d'Agence, secondé par un Assistant, et
organisées en sections. La BCEAO compte huit agences principales, quinze
agences auxiliaires dont une au Bénin, une au Burkina, six en Côte
d'Ivoire, deux au Mali, deux au Niger, deux au Sénégal et une au
Togo.
Paragraphe 2 : Système bancaire béninois
Dans ce paragraphe nous parlerons de l'évolution et de
l'organisation du système bancaire béninois.
1. Evolution du système bancaire béninois
Une économie engagée dans le processus de
développement ne peut progresser sans un dispositif bancaire
adéquat. C'est ainsi que le Dahomey d'alors, l'actuelle
République du Bénin a pu bénéficier dans les
années 1950 des services des banques françaises telles la Banque
Nationale de Paris (BNP) et le Crédit Lyonnais.
Au lendemain des indépendances, l'activité
bancaire était animée par des banques aux capitaux
essentiellement étrangers. Il s'agissait de la Banque Internationale
pour le Commerce et l'Industrie du Dahomey (BICID), de la Banque
Dahoméenne de Développement (BDD), de la Banque Internationale
pour l'Afrique Occidentale au Dahomey (BIAOD), et la Société
Dahoméenne de Crédit Autonome (SODACA).
En décembre 1974, avec la proclamation de l'option
socialiste de développement, toutes ces banques furent
nationalisées et le système bancaire se réduisit à
trois (3) banques étatiques plus ou moins spécialisées
dans des secteurs donnés. Dans le secteur agricole, il y avait la Caisse
Nationale de Crédit Agricole (CNCA) ; dans l'immobilier, l'industrie et
le financement des PME/PMI, la Banque Béninoise de Développement
(BBD) et dans le secteur commercial, la Banque Commerciale du Bénin
(BCB).
Malgré ces caractéristiques qui auraient pu
constituer un véritable atout pour ce système, ce dernier fut
confronté moins d'une décennie plus tard à de graves
difficultés financières. La restructuration qui a suivi, a
généré depuis 1989 un système bancaire
composé uniquement des banques entièrement privées en
pleine évolution.
L'année 2008 qui vient de s'achever n'a certainement
pas dérogé à cette dynamique de progression de la
densification du réseau bancaire. Une collecte des statistiques pour le
Bénin tend à confirmer cela. En effet, rien que pour cette
année, 28 nouveaux guichets ont été mis en service pour
répondre davantage aux besoins des populations béninoises.
Ainsi, la figure 3 ci-dessus montre que de 37 guichets en
2001, le réseau bancaire béninois est passé à 97 en
2007 puis à 125 en 2008. La croissance est assez remarquable mais devra
s'accentuer pour mieux répondre aux aspirations légitimes des
populations de
nos villes et campagnes : disposer à proximité
de services bancaires basiques sans grand frais. De grandes banques de la place
ont déjà annoncé les couleurs en faisant la promesse de
continuer l'extension de leurs réseaux pour se rapprocher de la
clientèle et la fidéliser. Nous espérons que cette
volonté manifeste ne se heurtera pas au sempiternel problème de
manque d'infrastructures dont la résorption est en cours.
2. Organisation du système bancaire
béninois
Le secteur bancaire béninois est chapeauté par
la BCEAO qui est la Banque Centrale des pays de l'UEMOA. Créée en
1962, elle est une institution qui a le privilège exclusif
d'émettre les signes monétaires, des billets et monnaies
métalliques ayant cours légal et pouvoir libératoire dans
les Etats membres de l'union. A côté de cette banque primaire,
existent des banques secondaires dont nous essayerons d'examiner leur
structure.
i' Financial Bank Bénin (FBB) : sur un constat de
banqueroute généralisée des structures de l'Etat, FBB fut
la première banque privée à s'installer au Bénin.
Elle est une filiale du Groupe Financial aux capitaux français et suisse
à vocation africaine, présente au Gabon, au Tchad, en
Guinée Conakry et au Togo. FBB est à la fois une Banque
commerciale et de micro finance. Son siège social est implanté
à Cotonou, place Ganhi, rue 637 avenue Giran, Immeuble Financial face
à la préfecture du Littoral et de l'Atlantique.
i' Bank Of Africa Bénin (BOA) : agréée en
octobre 1989, la BOA a démarré effectivement ses activités
le 15 Janvier 1990. Avec un capital social de 7 milliards de FCFA, elle
détient la plus grosse part du marché. Son siège social
est implanté à Cotonou, zone commerciale de Ganhi, Avenue Jean
Paul II. L'appartenance de la banque au Groupe BOA lui confère des
avantages lui permettant de profiter de la force d'implantation du Groupe dans
l'UEMOA.,
i' Ecobank Bénin (EBJ) : née en mars 1990 d'une
vision d'intégration régionale, de coopération et de
développement du secteur privé, Ecobank Bénin a un capital
social de 3,5 milliards de francs CFA. Inscrite au registre du commerce n°
RC 15254B, son agence principale est située à la place Ganhi, rue
du gouverneur Bayol. Notons que dans la troisième section, il est
accordé une attention particulière à la
présentation de l'historique, des activités, des ressources, des
objectifs et à la structure organisationnelle de EBJ.
i' Banque Internationale Du Bénin (BIBE) :
la BIBE est la quatrième banque privée qui a ouvert ses
portes en République du Bénin. Elle a reçu son
agrément en janvier 1990 et a démarré ses activités
en avril 1990. Son capital social de 6 milliards de FCFA est détenu
à hauteur de 70% par un consortium de quatre banques nigérianes
et de 30% par les hommes d'affaires béninois. Son siège est
situé sur l'avenue Giran, carrefour des trois banques
1' Continental Bank Bénin (CBB) : née de la
restructuration du Crédit Lyonnais Bénin et opérationnelle
depuis 1995, la Continental Bank Bénin était la seule banque de
nationalité béninoise par son capital de 3,6 milliards
détenu à hauteur de 43% par l'Etat béninois et de 57% par
les hommes d'affaires béninois. Son siége social est situé
au carrefour des trois banques avenue Jean Paul II Cotonou.
i' Diamond Bank Bénin (DBB) : installée au
Bénin en 2003, avec un capital social de 3 milliards de FCFA
entièrement détenu par les hommes d'affaires nigérians
elle a pour ambition de couvrir toute l'étendue du territoire national.
Son agence principale est implantée dans la zone commerciale Ganhi, rue
308 Révérend Père Colineau.
1' Société Générale de Banque au
Bénin (SGBBE) : depuis février 2003, plusieurs milliers de
béninois profitent des avantages et produits offerts par ce
réseau bancaire établi dans 31 pays. La SGBBE est la
première banque internationale installée au Bénin avec un
capital social de 3,1 milliards de francs CFA détenu majoritairement
à hauteur de 71,57% (Gourlaouen, 2005) par le Groupe
Société Générale.
i' Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le
Commerce (BSIC-SA) : née de la vision des chefs des pays membres de la
communauté des Etats Sahélo Sahariens, la BSIC qui a
officiellement ouvert ses portes à Cotonou le vendredi 19 mars 2004 est
une institution sous régionale au capital de 164 milliards de francs
CFA. Elle dispose d'un réseau de filiales bancaires à travers
plusieurs pays de la communauté à savoir : le Bénin, le
Burkina, la Libye, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Soudan et le
Tchad. Elle a pour objectifs de contribuer au développement
économique et social de ses Etats membres ; de soutenir les
économies de la communauté à travers le financement et les
échanges commerciaux.
i' Banque de l'Habitat du Bénin (BHB) :
dernière-née du Groupe BOA, la BHB qui a ouvert ses portes le
19 avril 2004 est spécialisée dans le financement de
l'immobilier. Le capital social de francs CFA 1,5 milliards est
détenu à hauteur de 51% par le Groupe
African Financial Holding (AFH), 10% par l'Etat
béninois et 39% par les actionnaires privés béninois
(Nadaud, 2005). L'objectif essentiel de la BHB est d'apporter son concours
financier à la promotion et à l'amélioration de l'habitat
au Bénin.
i' Banque Atlantique Bénin (BAB) : dans le but de
participer à la mobilisation des ressources financières internes
et de contribuer à la prospérité de l'économie
béninoise, la Banque Atlantique a officiellement ouvert ses portes en
juillet 2005. Sa direction générale est située à
Ganhi, rue du Gouverneur Bayol, Immeuble Atlantique. Inscrite au registre de
commerce sous le n°2302-B, la Banque Atlantique dispose d'un capital
social de francs CFA 2 milliards et accorde une importance capitale à la
coopération avec les institutions financières nationales et
internationales.
i' Banque Régionale de Solidarité du
Bénin (BRS-BENIN) : émanation de la BCEAO et de la BOAD, la BRS a
ouvert ses portes en septembre 2005. Son siége est situé sur 144,
Avenue Van Vollen Hoven Cotonou. Avec un capital de 2 milliards de francs CFA,
son action serait de cibler les jeunes diplômés de l'enseignement
supérieur, technique ou professionnel, des écoles des arts et
métiers ; les apprentis ayant achevé leur formation, les
groupements féminins ; les coopératives non financières
d'ouvriers, d'artisans, d'éleveurs, d'agriculteurs, de
pêcheurs.
i' African Investment Bank (AIB) African Investment Bank a
pour objectifs de financer les projets d'investissement productifs par l'octroi
de prêts à moyen et long terme. La BOAD soutient cette initiative
avec une participation au capital social de la banque de 250 millions de francs
CFA.
Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank
Transnational Incorporated (ETI)
Cette section sera consacrée à la
présentation générale du Groupe Ecobank Transnational
Incorporated (ETI).
Paragraphe 1 : Historique de création et
évolution de ETI
Dans ce paragraphe, nous parlerons de l'historique et de
l'évolution du Groupe ETI.
1. Historique de création de ETI
Au début des années 1980, l'industrie bancaire en
Afrique de l'Ouest était dominée par les banques
étrangères et d'Etats. Il existait très peu de banques
commerciales ouest
africaines détenues et gérées par le
secteur privé africain. Afin de combler ce vide, la
fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie d'Afrique de
l'Ouest a monté un projet de création d'institution bancaire
régionale privée en Afrique de l'Ouest.
En 1984, les actionnaires fondateurs de EcoPromotions SA
contribuèrent au capital de départ nécessaire pour la
réalisation des études de faisabilité et aux actions de
promotion qui permirent la création de Ecobank. Un an plus tard, ETI
était immatriculée comme holding bancaire, la première du
genre en Afrique de l'Ouest, avec un capital social autorisé de 100
millions de dollars USD.
Le capital initial souscrit et libéré de ETI
d'un montant de 32 millions de dollars USD fut levé auprès de
plus de 1500 investisseurs privés et institutionnels issus des pays
d'Afrique de l'Ouest. Le plus important actionnaire étant le Fonds de la
CEDAO, la branche dédiée au financement du développement
de la sous région. Un accord de siège fut signé avec le
gouvernement du Togo en 1985, conférant à Ecobank le statut
d'organisation internationale jouissant des droits et privilèges
nécessaires pour lui permettre d'exercer en tant qu'institution
financière régionale, avec statut de non résident
2. Evolution de ETI
Constituée en octobre 1985, Ecobank Transnational
Incorporated (ETI) est la maison mère du Groupe Ecobank, le principal
Groupe bancaire régional indépendant d'Afrique. Le Groupe Ecobank
opère actuellement dans 28 pays africains19, à savoir
: Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Centrafrique, Tchad,
Congo Brazzaville, Congo (République Démocratique), Côte
d'Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, GuinéeBissau, Kenya,
Liberia, Malawi, Mali, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tome et Principe,
Sénégal, Sierra Leone, Togo, Ouganda et Zambie.
Le Groupe opère en France à travers sa filiale
EBI SA, une compagnie financière agréée par les
autorités monétaires Françaises, qui appartient en propre
à ETI et qui fournit des services de financement du commerce et de
courtage aux entreprises. Le Groupe est également présent en
Tanzanie, à Dubai aux Emirats Arabes Unis où il a obtenu des
licences mais n'est pas encore opérationnelle.
19 Voir la carte du Groupe ETI en annexe 1
Il détient deux filiales spécialisées :
Ecobank Development Corporation (EDC) et eProcess International (eProcess). EDC
a été créée avec pour mission de développer
les activités de banque d'investissement et de marchés des
capitaux à travers les pays d'implantation du Groupe. EDC gère
des sociétés de courtage sur les trois bourses20
d'Afrique de l'Ouest et a obtenu un agrément pour intervenir sur la
bourse de Douala en Afrique Centrale. Quant au mandat de eProcess, il consiste
en l'harmonisation des systèmes d'information et d'opérations
avec comme objectif ultime la centralisation des services opérationnels
du Groupe afin d'améliorer l'efficacité des opérations et
réduire les coûts.
Ecobank appartient à plus de 180 000 actionnaires, y
compris des investisseurs institutionnels. Il emploie plus de 11 000 personnes
ressortissants de 29 pays, dans plus de 750 agences. Ecobank est une banque
avec une gamme de services complets, offrant les produits et services de la
banque de grande clientèle, de détail, d'investissement, aux
gouvernements, aux institutions financières, aux sociétés
multinationales, aux agences internationales, aux moyennes, petites et micro
entreprises, et aux particuliers.
Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI
Avec une nature d'entreprise aux racines régionales, ETI
se distingue bien des autres banques multinationales opérant dans la
sous région par ses forces et ses stratégies.
1. Forces de ETI
Le Groupe a développé certains points forts qui
soutiennent sa croissance et appuient ses évolutions. Ces points forts
incluent notamment :
i' La couverture géographique : le Groupe
réalise ses activités dans 28 pays de l'Afrique occidentale,
centrale, orientale et australe. Cette situation unique lui permet de se
rapprocher sans cesse de sa clientèle dans la région.
i' Le réseau bancaire : le Groupe possède une
capacité de distribution assez étendue comprenant plus de 750
agences, plus de 700 kiosques, des agents de vente directe et des alliances
stratégiques qui constituent autant de points de contact avec la
clientèle. Ce réseau lui procure un accès
inégalable à la clientèle bancaire de la zone
géographique couverte.
20 Les trois bourses régionales de l'Afrique de
l'Ouest sont : bourse de Lagos, bourse d'Accra et la Bourse Régionale
des Valeurs Mobilières.
( La connaissance et l'expertise de l'environnement local : le
Groupe fonctionne avec beaucoup de réussite en Afrique depuis 21 ans et
a acquis des connaissances et expertises de solutions bancaires idoines au
contexte africain. Ce qui lui confère un avantage certain dans la mesure
où elles permettent de concevoir des solutions financières qui
répondent aux besoins des clients africains de banque de détail
et de grandes entreprises.
( La qualité de service constante à travers le
réseau : Ecobank offre un niveau constant de prestations de services
à travers tout son réseau. Le label Ecobank s'est assez bien
positionné et s'identifie comme la marque leader parmi les institutions
financières locales.
2. Stratégies de ETI
La stratégie et les actions de ETI sont
façonnées par trois principaux éléments qui
conditionnent le secteur bancaire, à savoir : la croissance profitable,
la taille et l'efficacité dans le but de générer la
rentabilité.
( La stratégie de croissance du Groupe est basée
sur une série de facteurs comprenant notamment une expansion par la
pénétration de nouveaux marchés à fort potentiel de
rendements sur le continent, l'augmentation des parts de marché dans les
marchés existants grâce à l'ouverture de nouvelles agences
et de nouveaux canaux de distribution ainsi que la mise en place de projets de
rapprochement avec des banques locales, le lancement de nouveaux produits et
services bancaires et le lancement des produits et services financiers
destinés aux couches sociales ayant un faible taux de bancarisation.
( La stratégie d'amélioration de
l'efficacité du Groupe s'inspire des succès
réalisés par d'autres opérateurs dans des pays
émergents plus avancés en prenant en compte les conditions
locales. Le Groupe a démarré un processus de centralisation de
ses services opérationnels internes par le biais d'une plateforme de
services partagée. Les travaux ont débuté en 2006 et leur
mise en oeuvre permettra de réaliser des économies significatives
et des améliorations de l'efficacité du Groupe.
( Pour réaliser cet objectif de taille, Ecobank compte
fonctionner non pas comme un groupe de banques, mais comme une banque unique
opérant selon les normes opérationnelles communes dans tous les
marchés d'implantation tout en respectant les règlementations
locales, les conditions des marchés en question et la culture des
affaires. Ecobank a démarré un programme d'identification des
opportunités d'affaires qui
permettront de développer ses activités par
l'acquisition d'intérêts majoritaires dans d'autres banques
installées dans des marchés d'implantation du Groupe et sur de
nouveaux marchés.
Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin
(EBJ)
Cette section sera consacrée à la
présentation de la filiale Ecobank Bénin.
Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de
EBJ
Dans ce paragraphe, nous parlerons de l'historique, des
objectifs, des activités, des services et des produits de Ecobank
Bénin.
1. Historique et objectifs
Ecobank Bénin est une société anonyme
créée le 28 mars 1990, au capital de francs CFA 3,5 milliards
divisé en 350 000 actions de 10 000 francs chacune. Son siège est
situé à la place Ganhi, rue du Gouverneur Bayol. Inscrite au
registre de commerce et du crédit mobilier sous le n° 1504 - B 0062
G, elle dispose aujourd'hui de 15 agences, 14 Cash points et 09 kiosques
répartis dans nos grandes villes.
Dans le souci de participer au développement de
l'économie béninoise de façon rigoureuse et harmonieuse,
les dirigeants de EBJ ont mis sur pied une stratégie visant plusieurs
objectifs à savoir :
> Promouvoir la croissance, l'amélioration et
l'efficacité de ses services bancaires afin de satisfaire au mieux sa
clientèle et d'en tirer le profit nécessaire ;
> Promouvoir le développement du commerce
intérieur et extérieur ;
> Poursuivre une politique sociale interne attentive à
l'amélioration des conditions de travail de son personnel ;
> Optimiser la qualité de ses services au moyen d'un
développement accru de ses capacités informatiques ;
> Avoir un meilleur rayonnement et s'implanter en tant que
leader sur le plan national.
2. Activités, services et
produits
A l'instar des autres banques commerciales, EBJ se consacre
aux activités bancaires traditionnelles : activités
d'intermédiation bancaire et les prestations de services pour le compte
de tiers. Elle porte un accent particulier sur la prestation de produits et
services de
haute qualité à une clientèle
diversifiée qui comprend des particuliers, des petites et moyennes
entreprises, des grandes sociétés privées locales, des
sociétés d'Etat, des organisations non gouvernementales et des
sociétés multinationales.
La gamme des produits et services21 se
décline comme suit : comptes courants, comptes d'épargne,
transfert de fonds, le commerce international, la banque par Internet, la
gestion des actifs, le financement structuré, les dépôts
à terme, les opérations de change, les prêts et
découverts, les paiements et encaissements, les cartes bancaires/DAB, le
courtage en valeurs mobilières. De nouveaux produits et de nouveaux
canaux tels que la banque par SMS et téléphone ont
été récemment lancés.
Ecobank Bénin a développé des alliances
stratégiques avec d'autres instituions de la place dans des domaines
spécifiques dans le but de créer des synergies et de permettre
à ses clients d'en tirer profit par le rehaussement induit de valeurs.
Les alliances les plus notables concernent : le transfert de fonds par Western
Union (EBJ et les institutions de micro finance et bancaires, EBJ la Poste du
Bénin et EBJ les agences de voyages).
Paragraphe 2 : Ressources et organisation
Dans ce paragraphe, nous parlerons des ressources et de
l'organisation de EBJ.
1. Ressources
Pour atteindre ses objectifs, Ecobank Bénin (EBJ)
dispose essentiellement des ressources humaines, matérielles et
financières qui sont :
/ Ressources Humaines : pour son meilleur
rendement, EBJ utilise les compétences d'un personnel performant dont la
rigueur au travail ne fait qu'égaler leur conscience professionnelle
à toute épreuve. La majorité de ses cadres
compétents sont des béninois ; mais quelques cadres
expatriés occupent certains postes stratégiques de la banque en
raison des formations continues auxquelles ils sont soumis.
I Ressources Matérielles : pour son efficacité et
la satisfaction des exigences de sa clientèle, EBJ est dotée
d'importants matériels et autres biens d'équipement au
nombre desquels figurent : des constructions, des matériels et
mobiliers de logement, des locaux
21 Voir Tableau récapitulatif des activités,
produits et services de EBJ en annexe 2
administratifs (agences), des matériels et mobiliers de
bureau, un parc automobile très fourni, un système informatique
performant avec le projet FLEXCUBE.
I Ressources Financières : les moyens
financiers de EBJ lui permettent de respecter ses engagements vis-à-vis
des tiers et d'améliorer ses services à l'acquisition de
nouvelles technologies. Ces ressources sont en général : les
fonds propres dont le capital social, les réserves, les subventions, les
résultats bénéficiaires ; les fonds collectés
auprès de la clientèle sous forme de dépôts et des
emprunts bancaires.
2. Organisation de Ecobank Bénin
Pour réussir ses activités, EBJ a mis en place
une bonne organisation centralisée grâce à une
équipe compétente, dynamique et professionnelle. Elle est donc
structurée en départements, services et réseaux d'agences
comme l'indique l'organigramme22 suivant :
La Direction Générale : elle élabore et
met en place la stratégie de la filiale selon les objectifs de
développement érigés par le Groupe. Garant de la «
marque Ecobank » elle représente la filiale du Bénin
à l'extérieur et auprès des autorités de tutelle,
de la région. Elle assure en interne, la coordination des
activités des directions fonctionnelles et commerciales suivantes :
a" La Direction Audit et Compliance (DAC) :
l'Audit Interne s'assure du respect des procédures à
travers l'exécution des opérations de banque. Egalement
chargé de la sécurité de la Banque, à savoir :
sécurité d'accès à la banque,
sécurité physique des biens et des personnes,
sécurité logicielle et matérielle, il opère
à travers les services Contrôle et Vérification, Audits,
Investigations et Contrôle des agences.
I La Direction Juridique et Secrétariat du PCA (DJS) :
le Département Légal et Secrétariat du PCA a la
responsabilité de tous les aspects juridiques de la vie de la banque. Il
assure un rôle de conseil en interne sur les questions de droit et en
externe le suivi des contentieux en relation avec le monde judiciaire (avocats,
tribunaux). Il est également chargé du suivi des problèmes
liés à la bonne gouvernance (déontologie), de la gestion
des ATD et des Saisies-arrêts. Il assure aussi l'organisation des
Assemblée Générales et Conseils d'Administration.
22 Voir organigramme de EBJ en annexe 3
I Le Direction des Ressources Humaines : il est chargé
de la gestion des carrières à savoir : le recrutement, le suivi
des plans de carrière, la formation, la promotion et le reclassement ;
de l'organisation de la banque en relation avec la Direction
Générale, du respect de la législation du travail et des
règles de sécurité, de veiller en permanence au maintien
d'un bon climat social en liaison avec l'encadrement, de la communication
interne et de la documentation de la banque.
a" La Direction Retail Bank (DRB)23 : elle a en
charge la gestion de la « banque de détail », intervient dans
les domaines de la stratégie, du développement commercial et de
la veille économique par la coordination et le contrôle des
départements suivants :
· Réseau des Agences : il a pour mission de
coordonner, d'animer et de développer le réseau des agences
à travers l'exécution du plan marketing et assure la
commercialisation des produits. Il a sous sa responsabilité les secteurs
Western Union et Bancassurance. Il a aussi pour mission de gérer les
dossiers des particuliers (comptes courants, comptes épargne ou autres)
et de monter les dossiers de crédit pour approbation à la gestion
des risques. Il élabore la stratégie commerciale liée au
marché des particuliers, établit le plan d'action défini
et assure la veille économique de son secteur d'activité.
· Marketing et Communication des Produits : il
élabore le plan de communication externe de la banque et met en oeuvre
les différentes actions proposées. Responsable de l'image de la
banque à l'extérieur, il est chargé de la promotion de
l'ensemble des produits et services. Il veille au maintien d'un niveau optimal
de la qualité de service, responsable de la qualité des
prestations offertes à la clientèle.
· Consumer Service Quality : il s'occupe des
réclamations et des plaintes des clients et aussi, des avis, des
relevés de comptes et des confirmations de solde. Il veille sur le code
vestimentaire du personnel, au respect des délais des traitements des
courriers et sur la qualité des produits et des services fournis.
· La Division Emploi : avec une clientèle
constituée de PME/PMI (dont le chiffre d'affaires est inférieur
à 5 millions de dollars) et des professions libérales, elle est
chargée d'élaborer les marchés cibles, de prospecter les
clients, d'analyser les critères d'acceptation
23 Voir organigramme du réseau des agences en
annexe 4
de risque et de monter les dossiers de crédit pour
approbation au Risk (prêts ou chèques sans provision), tout en
développant et fidélisant le portefeuille.
· La Division Microfinance : elle s'occupe de la recherche
de partenariat avec les IMF de la place et de leur financement. Elle fait le
suivi des crédits alloués aux IMF.
a" La Direction Gestion des Risques (DGR) : elle a en charge
l'étude des facilités de crédits aux clients par une
évaluation des risques que peut entraîner l'octroi de ce
crédit, soumet un avis pour approbation au comité, suit le
respect des procédures en la matière.
· Le Service Analyse du Risk : il a en charge
l'étude des dossiers de crédit, assure le contrôle du
crédit et les formalités administratives et juridiques
afférentes. Il assure également le suivi des lignes de
découvert et autres, les prises de garanties, leur conservation et leur
réalisation éventuelle.
· Le Service Contrôle et Administration du
Crédit : ce service assure le contrôle du crédit et les
formalités d'administration et juridiques afférentes. Il assure
également le suivi des lignes de découvert, les prises de
garanties et autres.
· Le Service Recouvrement : il prend en charge le
recouvrement des créances par les clients, en relation avec la justice
si nécessaire (le département Légal et Compliance) ainsi
qu'avec les commerciaux initiateurs des crédits.
I Direction Trésorerie et Institutions
Financières (DTIF) : cette direction assure la gestion des actifs et
passifs de l'institution, effectue des placements auprès des
Institutionnels et Banques correspondantes. Elle assure aussi les
opérations de change (achat et vente des devises).
I La Direction des Opérations et des Technologies
(DOT) : elle regroupe les divisions et services
ci-après : opérations, portefeuille local, transfert, commerce
extérieur, caisse, opérations rapides, contrôle et
vérifications des opérations, rapprochement, espace entreprise,
archive, technologies de l'information et services généraux.
I La Direction Wholesale Bank (DWB) : elle a pour principal
objet la gestion et le développement du segment "grandes entreprises
et grandes institutions" de la clientèle, comprenant les sous
segments : secteur public, institutions régionales et
multinationales,
grandes entreprises locales, transactions services, cash
management, affacturage et financements structurés.
I La Direction Contrôle Financier : elle élabore le
budget et s'occupe de son exécution. Elle élabore
également les états financiers en fin d'années.
I La Direction Transaction Bank : elle s'occupe de la gestion
des produits électroniques de la banque et de la collecte des fonds
issus des recettes réalisées par les entreprises. Il a
également en charge le service Monétique qui gère les
produits tels que Cartes Ecobank (cartes Azur et Prépayée), Visa,
MasterCard et banque à distance24.
Développer une méthodologie permettant de mettre
en évidence la rentabilité d'une entreprise bancaire revient
à faire une analyse financière de la banque. C'est pourquoi dans
le chapitre suivant s'attachera principalement aux informations issues des
documents comptables tels que le bilan, le hors bilan et le compte de
résultat.
24 La Banque à Distance comprend : Internet
Banking, Voice Banking et SMS Banking
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Le présent chapitre comprend trois sections
successives qui sont : ~ Etude du bilan et du hors bilan de
Ecobank Bénin ;
~ Etude du compte de résultat de Ecobank
Bénin ;
~ Calcul des ratios, vérification des
hypothèses et suggestions.
Section 1 : Etude du bilan et du hors bilan de Ecobank
Bénin
Le bilan est l'instrument d'analyse de l'activité d'une
banque. Nous aborderons dans cette section, l'analyse de l'équilibre
financier et l'étude du total bilan et total hors bilan.
Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier du
bilan
L'étude de l'équilibre financier du bilan
s'avère nécessaire pour s'assurer que l'entreprise peut
réellement faire face à ses engagements dans un avenir plus ou
moins rapproché. Pour le cas de Ecobank Bénin, nous
procéderons par l'approche simplifiée. Cette approche consiste
à regrouper le bilan en sous ensembles tels que clientèles,
interbancaires, titres, fonds propres et divers25.
1. Etude des grandes masses de l'actif du bilan
L'approche simplifiée permet de cerner la structure
générale de l'actif du bilan en faisant apparaître le solde
des opérations avec la clientèle, le solde des opérations
interbancaires, le solde des divers et le montant des fonds propres.
Les différentes grandes masses de l'actif du bilan
liées aux activités de EBJ pour la période de 2004
à 2008 consignées dans le tableau 1 en annexe se
présentent conne suit :
> La masse interbancaire : elle comprend la caisse, les
avoirs auprès de la Banque Centrale, de l'Institution d'émission,
de l'office des chèques postaux et de l'ensemble des créances sur
les établissements de crédit.
> La masse clientèle : elle recouvre l'ensemble des
opérations (créances et prêts) détenu sur les agents
économiques autres que les établissements de crédit, les
opérations de crédit bail, les locations simples et les LOA
(locations avec option d'achat) ;
>La masse des titres : elle comprend les bons du
Trésor et autres titres de créances sur les organismes publics,
les obligations et autres titres à revenu fixe, les actions et autres
titres à revenu variable et les actions propres26.
> La masse des divers : elle recouvre les titres de
participation et les titres détenus à long terme, les actions
et autres titres à revenu variable détenus dans les entreprises
liées27, les
25 Les divers comprennent notamment à l'actif
les immobilisations et les participations et au passif les provisions pour
risques et charges.
26 Les actions propres sont des actions que
l'établissement a émises et qu'il a souscrites ou
achetées
immobilisations corporelles et incorporelles, les comptes de
régulation, les primes d'options achetées et les stocks.
> La masse des éléments de fonds propres : elle
correspond à la partie non appelée ou appelée et non
versée du capital souscrit.
Le graphique 1 ci-dessous met en évidence
l'évolution des soldes de chacune de ces masses de l'actif du bilan de
EBJ sur la période 2004 à 2008.
Source : Tableau 1
150 000
135 000
120 000
105 000
90 000
45 000
75 000
60 000
30 000
15 000
0
Interbancaire Clientèle Titres Divers Fonds
Propres
Grandes masses de l'actif de EBJ
Graphique 1: Evolution des Grandes masses de l'actif de
EBJ en millions de francs CFA
2004 2005 2006 2007 2008
De l'observation de ce graphique qui illustre
l'évolution comparée des soldes dégagés par les
grandes masses de l'actif du bilan de Ecobank Bénin, il ressort que :
Le développement rapide des opérations de la
banque avec la clientèle n'est plus à démontrer. Entre
2004 et 2008, le solde de ces opérations est passé de 80 657
à 149 643 millions de francs CFA. Ce qui traduit une croissance moyenne
annuelle de 17,24 %. Cette croissance moyenne s'explique par une hausse
substantielle des activités de portefeuille d'effets commerciaux
escomptés en 2005 et 2006, des crédits de campagne en 2007, des
crédits à court et long terme, et par une diminution des
créances impayées.
27 Une entreprise est considérée comme
liée à une autre lorsqu'elle est susceptible d'être incluse
par intégration globale dans un même ensemble consolidable.
En 2005, le solde des opérations interbancaires est
passé de 26 582 à 15 851 millions de francs CFA ; soit une baisse
de 40,37 % par rapport à l'exercice 2004. Entre 2005 et 2008, ces soldes
sont passés successivement de 15 851 à 30 846 millions, de 30 846
à 54 836 millions et de 54 836 à 80 102 millions. La croissance
moyenne annuelle sur cette période ressort à 44,52 % et
s'explique par : une augmentation du volume des activités de caisse et
avec la banque centrale en 2006, 2007 et 2008 ; avec le trésor public en
2006 ; les correspondants en 2005, 2006 et 2007 et des créances
interbancaires en 2006 et 2007.
L'évolution des opérations sur titres de EBJ est
identique à celle des divers. Elle est de 38,52 % de croissance moyenne
annuelle des titres et de 36,93 % de croissance moyenne annuelle des divers
entre 2004 et 2008. En 2006, les soldes de ces opérations sont
passés respectivement de 24 429 à 12 131 millions pour les titres
; soit une baisse de 50,34 % par rapport à 2005 et de 9 951 à 7
301 millions pour les divers ; soit une baisse de 26,63 % par rapport à
l'exercice 2005. Le solde nul des éléments de fonds propres
témoigne que le capital social souscrit a été
intégralement libéré avant l'exercice 2004.
2. Etude des grandes masses du passif du bilan
Les différentes grandes masses du passif du bilan
liées aux activités de EBJ pour la période de 2004
à 2008, consignées dans le tableau 2 en annexe se
détaillent comme suit :
> La masse interbancaire : elle recense les dettes à
l'égard de la banque centrale, de l'institution d'émission et de
l'office des chèques postaux puis les dettes envers les
établissements de crédit à l'exception des emprunts
subordonnés et des dettes matérialisées par un titre.
> La masse clientèle : elle recouvre les dettes
à l'égard des agents économiques autres que les
établissements de crédit à l'exception des emprunts
subordonnés et des dettes matérialisées par un titre et
les emprunts de liquidités sous la forme de pension livrée ou non
livrée.
> La masse des titres : elle comprend les dettes
représentées par des titres cessibles émis par
l'établissement, les bons de caisse, les titres du marché
interbancaire, les titres de créances négociables, les
obligations et autres titres à revenu fixe.
> La masse des divers : elle comprend les primes d'options
vendues, les dettes se rapportant à des éléments
reçus en pension, donnés en pension ou vendus ferme, les dettes
représentatives de la valeur des titres empruntés, les comptes de
régularisation, les provisions pour risques et charges.
> La masse éléments de fonds propres : elle
recense les dettes subordonnées ayant ou non la forme de titres à
terme ou à durée indéterminée, les fonds pour
risques bancaires généraux (FRBG28) et les capitaux
propres hors FRBG29.
Le graphique 2 suivant met en évidence l'évolution
comparée des soldes de chacune de ces masses sur la période de
2004 à 2008.
Source : Tableau 2
250 000
225 000
200 000
175 000
150 000
125 000
100 000
25 000
75 000
50 000
0
Interbancaire Clientèle Titres Divers Fonds
Propres
Grandes masses du passif de EBJ
Graphique 2 : Evolution des grandes masses du passif du
bilan de EBJ en millions de francs CFA
2004 2005 2006 2007 2008
De l'observation de ce graphique qui retrace
l'évolution comparée des soldes des grandes masses du passif du
bilan de EBJ, il ressort que :
Les opérations interbancaires ont connu une croissance
sur toute la période sauf en 2005 où le solde est passé de
11 860 à 10 422 millions de francs CFA ; soit une baisse de 12,12 %. La
croissance moyenne annuelle ressort à 50,24 %. Ce taux se justifie
par
28 Les FRBG sont les montants que les dirigeants
responsables décident d'affecter à la couverture des risques
lorsque les raisons de prudence l'imposent eu égard aux risques
inhérents aux opérations bancaires.
29 Capitaux propres hors FRBG = capital souscrit +
primes d'émission + réserves + écart de
réévaluation + provisions réglementées et
subventions d'investissement + report à nouveau + résultat de
l'exercice.
l'augmentation des dettes à l'égard des banques
et correspondants en 2008, du trésor public et office des chèques
postaux en 2005 et 2007, l'augmentation des dépôts à terme
en 2005 puis de l'existence des emprunts inter filiales et adjudication BCEAO
en 2007 et 2008.
Sur toute la période de notre étude, les
opérations avec la clientèle ont connu une croissance rapide.
Entre 2004 et 2008, le solde de ces opérations a évolué de
95 954 à 212 864 millions de francs CFA ; soit une croissance moyenne
annuelle de 22,48 %. Cette croissance s'explique par une augmentation
substantielle des dettes liées aux comptes courants en 2005, 2007 et
2008 ; des dettes liées aux comptes épargnes ; au DAT
reçus de la clientèle et aux autres soldes divers sur toute la
période.
De 2004 à 2008, les opérations sur titres ont
dégagé des soldes nuls. Ce qui traduit que Ecobank Bénin
ne dispose pas de dettes représentées par des titres cessibles.
Elle n'émet donc ni des bons de caisse, ni des titres du marché
interbancaire, ni des titres de créances négociables, ni des
obligations et autres titres à revenu fixe.
Contrairement aux opérations de clientèle, les
opérations diverses ont évolué à la baisse sur
toute la période sauf en 2007 où elles ont présenté
un pic. Entre 2004 et 2008, ces soldes sont passés successivement de 8
473 à 5 219 millions, de 5 219 à 4 991 millions, de 4 991
à 7 569 millions et de 7 569 à 3 524 millions ; soit un taux
moyen annuel de régression de 11,14 %. Cette régression
s'explique surtout par la diminution sur toute la période des dettes
liées aux emprunts à long terme.
L'évolution des éléments de fonds propres
est identique à celle des opérations avec la clientèle.
Entre 2004 et 2008, les soldes sont successivement passés de 13 897
à 14 658 millions, de 14 658 à 15 345 millions, de 15 345
à 16 014 millions et de 16 014 à 19 021 millions de francs CFA.
L'évolution moyenne annuelle des fonds propres ressort donc à
8,32 % et s'explique par l'augmentation progressive des montants des
réserves spéciales et autres réserves depuis 2004.
Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan
L'analyse du portefeuille d'activités d'une banque
requiert outre l'étude du bilan, la prise en compte du hors bilan.
L'étude du bilan et hors bilan de Ecobank Bénin, nous permettra
de connaître non seulement ses métiers mais aussi d'identifier ses
produits et services, ses clients et ses marchés détenus.
1. Etude du total bilan
Le bilan d'une banque qui comptabilise les
dépôts, les crédits et les opérations sur titres,
reflète l'intensité des relations avec la clientèle ainsi
que les activités de marché. Le total bilan est alors
l'indicateur le plus souvent retenu pour désigner la taille d'un
établissement bancaire et pour procéder à des comparaisons
et classements.
Ainsi, le total bilan lié aux activités de EBJ
pour la période de 2004 à 2008 consigné dans les tableaux
1 et 2 montre que la politique que mènent les responsables de Ecobank
Bénin en vue d'améliorer la rentabilité de la banque a
induit une hausse ou une amélioration graduelle du volume du bilan
à compter de 2005.
Source : Tableau 2
250 000
200 000
300 000
150 000
100 000
50 000
Graphique 3 : Evolution du Total Bilan de EBJ en millions
de francs CFA
0
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices comptables
Total Bilan
De 130 184 millions au 31 décembre 2004, ces totaux ont
glissé à 282 488 millions au 31 décembre 2008. Le
graphique 3 suivant nous permet de bien retracer cette évolution.
Le graphique 3 illustre l'évolution du total bilan de
Ecobank Bénin sur la période de notre étude. En effet :
Entre 2004 et 2008, le total bilan est passé
successivement de 130 184 à 13 112 millions en 2005 ; de 13 112 à
159 921 millions en 2006 ; de 159 921 à 215 881 millions en 2007 et de
218 881 à 282 488 millions en 2008. Soit une augmentation progressive de
2,2 % en 2005, de 20,14 % en 2006, de 34,99 % en 2007 et de 30,85 % en 2008
respectivement par rapport aux exercices 2004, 2005, 2006 et 2007.
La croissance moyenne annuelle du bilan ressort à 22,06
% sur la période 2004 à 2008. Cet accroissement résulte
essentiellement de l'augmentation du volume des activités interbancaires
et des métiers d'intermédiation bancaire30 qui
consistent : à prêter et donc à acquérir des
créances envers les agents à besoin de financement et à
collecter des ressources auprès des agents à capacité de
financement.
En développant ces activités
d'intermédiation, l'objectif des responsables de EBJ est de
dégager une marge de taux d'intérêt, de ressources
suffisantes pour couvrir les frais généraux de
l'intermédiation et le coût31 du risque et pour assurer
la rémunération des fonds propres en couverture des risques de
crédit encourus.
L'analyse des activités bancaires doit
nécessairement prendre en compte les engagements hors bilan. Car ces
engagements, fictivement enregistrés en partie double correspondent
à des opérations qui n'induisent pas actuellement des mouvements
de capitaux mais sont susceptibles d'induire de tels mouvements dans le
futur.
2. Etude du hors bilan
Le hors bilan n'est pas retenu par le bilan alors que les
opérations à terme et conditionnelles en relèvent. Les
engagements hors bilan relatifs aux activités de EBJ pour la
période de 2004 à 2008 détaillés dans le tableau 3
en annexe, concernent successivement les engagements donnés et les
engagements reçus.
Les engagements donnés font l'objet des postes de hors
bilan 1 à 3. L'examen de ces postes révèle que les
responsables de EBJ ne donnent que des engagements de financement
30 Les métiers d'intermédiation
constituent l'activité bancaire la plus ancienne et ont pour
finalité de satisfaire directement les demandes d'emprunt ou de
placement des capitaux émanant de tout agent économique.
31 Le coût du risque est la perte liée au
non recouvrement des créances
en faveur de la clientèle et des engagements de garantie.
L'examen des postes 4 à 6 de hors bilan, révèle que
Ecobank Bénin ne reçoit que des engagements de garantie de la
clientèle.
De ces examens, il en résulte que les engagements
donnés à EBJ ne concernent que les opérations d'ouverture
de crédits confirmés, les lignes de substitution des billets de
trésorerie, les facilités d'émission de titres
(engagements de financement) puis les cautions et avals (engagements de
garantie). Par contre les opérations relatives aux accords de
refinancement, aux acceptations à payer, aux confirmations d'ouverture
de crédits documentaires, aux engagements sur les titres à livrer
ou à recevoir bénéficient très peu d'attention de
la part de ces responsables.
Les postes de hors bilan 1 à 6 nous permettent d'illustrer
graphiquement l'évolution des engagements de EBJ sur les cinq
dernières années.
Le graphique 4 illustre l'évolution des engagements de EBJ
en fonction des exercices comptables. En effet :
En 2005, les engagements donnés de EBJ ont
évolué de 22 060 à 17 048 millions de francs CFA ; soit un
taux de régression de 22,72 % par rapport à 2004.
Entre 2005 et 2008, ces engagements sont passés
successivement de 17 048 à 18 665 millions, de 18 665 millions à
25 069 millions et de 25 069 à 78 942 millions de francs CFA. Ce qui
traduit un accroissement progressif de 9,48 % en 2006 par rapport à
2005, de 34,31 % en 2007 par rapport à 2006 et de 214,90 % en 2008 par
rapport à 2007.
Le fort taux d'accroissement obtenu en 2008 s'explique par une
hausse substantielle de 164,17 % des engagements de financement et de 239,19 %
des engagements de garantie ordre Etablissements de crédit.
Pour ce qui concerne les engagements reçus on note en
2005, les engagements reçus ont évolué de 108 791 à
100 287 millions de francs CFA ; soit une baisse de 7,82 % par rapport à
l'exercice 2004. Entre 2005 et 2008, ces engagements sont passés
successivement de 100 287 à 116 467 millions, de 116 467 à 121
614 millions et de 121 614 à 129 247 millions de francs CFA. Ce qui
traduit un accroissement progressif de 16,13 % en 2006, de 4,42 % en 2007 et de
6,28 % en 2008 respectivement aux exercices 2005, 2006 et 2007. Ainsi l'analyse
de ce graphique, révèle que l'évolution des engagements
reçus de EBJ est identique à celle des engagements donnés.
Mais depuis 2004, le volume des engagements reçus reste largement
supérieur à ceux donnés.
L'étude du bilan et hors bilan de Ecobank Bénin
montre que les métiers exercés par cette banque peuvent
être regroupés en deux grandes familles : les métiers
d'intermédiation bancaire et les prestations de services pour le compte
de tiers. Ces principaux métiers de EBJ ont été fructueux
durant les cinq dernières années. Ils représentent
respectivement 59,12 % ; 22,59 % du total actif ; 75,25 % et 12,95 % du total
passif.
Au demeurant, les dirigeants responsables de Ecobank
Bénin doivent oeuvrer au développement ou à la
création des activités de marché qui sont sans doute des
créneaux porteurs délaissés.
Le graphique 5 suivant, présente une comparaison des
pourcentages d'activités réalisés à Ecobank
Bénin par grandes masses du bilan sur la période de 2004 à
2008.
A l'actif, les masses clientèle, interbancaire, des
titres, des divers et des éléments de fonds propres ont une
fréquence respective de 59,12 %, 22,59 %, 12,11 % et 6,18 % et 0 % par
rapport à la somme du total bilan des exercices 2004 à 2008.
Au passif, ces fréquences sont de 75,25 % pour la
clientèle, 12,95 % pour les opérations interbancaires, 8,57 %
pour les éléments de fonds propres, 3,23 % pour les divers et
nulles pour les titres.
Section 2 : Etude du compte de résultat de
Ecobank Bénin
L'analyse de la structure financière de Ecobank
Bénin ne se limite pas seulement à l'étude du bilan et
hors bilan ; c'est pourquoi nous aborderons dans cette section l'étude
du compte de résultat par les méthodes arithmétique et des
soldes intermédiaires de gestion.
Paragraphe 1 : Etude du compte de résultat par la
méthode arithmétique
Le compte de résultat d'une entreprise retrace pour un
exercice comptable, les charges et les produits afférents à
l'activité de cette entreprise. Donc une meilleure compréhension
de l'évolution des résultats de EBJ passe par une étude
préalable des charges et des produits qui les ont
générés.
1. Evolution des charges et des produits de EBJ
L'appréciation de la rentabilité suscite un
examen de la structure des charges et des produits, du montant et de la
volatilité des résultats. Elle exige un effort
d'évaluation de la capacité bénéficiaire stable et
durable, telle qu'elle s'est manifestée dans le passé, telle
qu'on peut la prévenir dans l'avenir. C'est la raison qui nous
amène donc à analyser l'évolution des charges et produits
de Ecobank Bénin.
1.1. Evolution des charges de EBJ
Sur une base annuelle, les charges liées aux
activités de Ecobank Bénin qui regroupent : les
intérêts et charges assimilées, les commissions
payées, les charges sur les opérations financières, les
diverses charges d'exploitation, les frais généraux
d'exploitation, l'excédent des dotations sur reprises du FRBG, les
dotations aux amortissements et aux provisions, les pertes exceptionnelles, les
pertes sur exercices antérieurs et les impôts sur le
bénéfice, se chiffrent comme l'indique le tableau 4 en annexe.
La politique que mènent les dirigeants de Ecobank
Bénin en vue d'améliorer la structure financière de la
banque a induit une baisse graduelle du volume des charges en 2005 et 2007. Le
graphique suivant montre que : de 12 293 millions au 31 décembre 2004,
ces charges ont glissé à 23 045 millions au 31 décembre
2008.
Source : Tableau 4
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0
2004 2005 2006 2007 2008
Graphique 6 : Evolution du Total des Charges de
EBJ en millions de francs CFA
Exercices Comptables
Charges Totales
Le graphique 6 illustre l'évolution des charges totales
de Ecobank Bénin sur la période d'étude. En effet :
i' En 2005 et 2007, les charges totales de EBJ sont
passées respectivement de 12 293 millions à 11 535 millions puis
de 16 363 millions à 15 901 millions. Ce qui traduit une diminution de
6,17 % en 2005 par rapport à 2004 et 2,82 % en 2007 par rapport à
2006.
( En 2006 et 2008, ces charges ont évolué
respectivement de 11 535 millions à 16 363 millions puis de 15 901
millions à 23 045 millions. Ce qui traduit un taux d'accroissement
progressif de 41,86 % en 2006 et de 44,93 % en 2008 par rapport à 2005
et 2007.
Ainsi de l'analyse de ce graphique, il ressort que la
croissance moyenne annuelle des charges de Ecobank Bénin est de 19,4 %
sur la période 2004 à 2008.
1.2. Evolution des Produits de EBJ
Sur une base annuelle, les produits liés aux
activités de Ecobank Bénin qui regroupent : les
intérêts et produits assimilés reçus, les
commissions encaissées, les divers produits d'exploitation, les produits
généraux, le solde en bénéfice des corrections
valeur, des produits exceptionnels et des profits sur exercices
antérieurs, se chiffrent comme l'indique le tableau 5 en annexe.
Source : Tableau 5
25 000
20 000
30 000
15 000
10 000
5 000
0
Graphique 7 : Evolution du Total des Produits de
EBJ en millions de francs CFA
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices Comptables
Total des produits
La politique qu'ont menée les dirigeants de Ecobank
Bénin pour réduire les charges de la banque en 2005 et 2007 n'a
pas contribué pour autant à l'augmentation des produits. Sur le
graphique ci-dessous, nous voyons que ces produits s'établissent au 31
décembre 2008 à 28 181 millions contre 18 411 millions en 2007 ;
18 532 en 2006 ; 13 393 millions en 2005 et 15 003 millions en 2004.
Le graphique 7 illustre l'évolution du total des
produits de Ecobank Bénin en fonction des exercices comptables. En
effet,
1' En 2005 et 2007, les produits de EBJ ont glissé
respectivement de 15 003 millions à 13 393 millions et 18 532 millions
à 18 411 millions ; ce qui traduit une diminution de 10,73 % en 2005 par
rapport à 2004 et de 0,6 % en 2007 par rapport à l'exercice
2006.
1' En 2006 et 2008, ces produits sont passés
respectivement de 13 393 à 18 532 millions et de 18 411 à 28 181
millions ; ce qui traduit un accroissement progressif de 38,37 % en 2006 et de
53,07 % en 2008 respectivement par rapport aux exercices 2005 et 2007.
Ainsi l'analyse de ce graphique révèle que
l'évolution des produits de EBJ est identique à celle des
charges. Mais la croissance moyenne annuelle de ces produits ressort à
20,01 % sur la période 2004 à 2008.
2. Détermination du Résultat Net et de la
Capacité d'Autofinancement
Le résultat net constitue la mesure de l'enrichissement
ou de l'appauvrissement de l'entreprise au cours d'un exercice. Il permet de
déterminer la capacité d'autofinancement qui est un indicateur
essentiel du potentiel de croissance de l'entreprise ; une source permanente de
financement que l'entreprise secrète elle-même par ses propres
activités sans faire recours aux associés ou aux
créanciers.
2.1. Détermination du Résultat Net
après impôts
Par mesure de simplification, le résultat net d'un
exercice peut être déterminé arithmétiquement. Cette
méthode consiste à faire directement la différence entre
le total des produits et celui des charges. Ainsi pour les cinq exercices (2004
à 2008), les résultats nets après impôts sont
déterminés dans le tableau 6 en annexe.
A la lecture du tableau 6, les charges et les produits de
Ecobank Bénin semblent évoluer de la même manière.
C'est ainsi que :
1' En 2005, le résultat net de EBJ est passé de
2 710 millions à 1 858 millions de francs CFA, soit un allègement
du profit de 852 millions par rapport à l'exercice 2004. Cet
allègement s'explique par :
~ une hausse substantielle de : 9,61 % des frais
généraux d'exploitation et 15,07 % des dotations aux
provisions.
~ Une baisse substantielle de : 12,50 % des
intérêts et produits assimilés reçus ; 3,40 % des
commissions encaissées ; 15,51 % des produits sur opérations
financières ; 63,41 % des produits divers d'exploitation ; 35,26 % des
soldes en bénéfice de correction valeur et 68,70 % des produits
exceptionnels.
1' En 2006, le résultat net est passé de 1 858
millions à 2 169 millions, soit une amélioration du profit de 311
millions de francs CFA par rapport à l'année 2005. Cette
amélioration résulte essentiellement :
~ d'un accroissement de : 21,91 % des intérêts et
produits assimilés reçus ; 37,07 % des commissions
encaissées ; 28,34 % des produits sur opérations
financières ; 11,80 % des produits divers d'exploitation ; 134,78 % des
produits généraux d'exploitation ; 147,32 % de solde en
bénéfice de correction valeur ; 2,78 % des produits exceptionnels
et 66,03 % des profits sur exercices antérieurs.
~ d'une baisse de : 0,45 % des commissions payées ;
30,66 % des charges sur opérations financières et 74,29 % des
impôts sur bénéfice.
I En 2007, le résultat net est passé de 2 169
millions à 2 510 millions de francs CFA, soit une augmentation relative
du déficit de 341 millions par rapport à l'exercice 2006. Cette
augmentation est due :
~ d'une part à la hausse de : 13,22 % des
intérêts et produits assimilés reçus ; 4,13 % des
commissions encaissées et 29,73 % des produits exceptionnels.
~ d'autre part, à la baisse de : 81,25 % des charges
diverses d'exploitation ; 63,12 % des dotations aux provisions ; 83,14 % des
pertes exceptionnelles ; 54,74 % des pertes sur exercices antérieurs et
de l'inexistence des charges sur opérations financières.
/ En 2008, le résultat net a évolué de 2
510 millions à 5 135 millions de francs CFA ; soit un alourdissement du
profit de 2 625 millions de francs CFA. Cet alourdissement du profit s'explique
par :
~ un accroissement de : 46,82 % des intérêts et
produits assimilés reçus ; 44,40 % des commissions
encaissées ; 87,45 % des produits sur opérations
financières ; 137,59 % de solde en bénéfice de correction
valeur et de 479,17 % des produits exceptionnels.
~ une diminution de 73,33 % des charges diverses d'exploitation ;
2,27 % des pertes exceptionnelles et de l'inexistence des charges sur
opérations financières.
En définitive, les pourcentages des résultats
nets réalisés à EBJ ont été très
fluctuants. Ils sont de : -31,44 en 2005 ; 16,34 en 2006 ; 15,72 en 2007 et
104,58 en 2008 respectivement aux exercices 2004, 2005, 2006 et 2007. La
croissance moyenne annuelle des résultats ressort à 26,30 % sur
cette période.
Source : Tableau 6
28000
26000
24000
22000
20000
30000
18000
16000
14000
12000
10000
4000
2000
8000
6000
0
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices comptables
Graphique 8 : Détermination des Résultats
Nets en millions d francs CFA et Comparaison des Charges et Produits de
EBJ
Total des produits Total des charges Résultat
Net
L'analyse de l'évolution des charges et des produits de
EBJ montre également que les activités exercées par cette
banque peuvent être regroupées en deux grands métiers : les
métiers d'intermédiation bancaire et les prestations de services
pour le compte de tiers. Ces principaux métiers de EBJ ont
été très rentables durant ces cinq dernières
années. Le graphique 8 ci-dessous illustre bien la prouesse des
résultats de la banque.
Le graphique 8 présente une comparaison des charges et
produits par exercice comptable et l'évolution des résultats nets
de Ecobank Bénin.
i' En 2004, les produits dégagés sont
légèrement supérieurs aux charges correspondantes. Ce qui
a permis à EBJ de réaliser un bénéfice de 2 710
millions de francs
i' En 2005, on note la décroissance simultanée
des produits et charges respectivement de 10,73 % et 6,17 % par rapport
à l'exercice 2004. Le total des produits étant supérieur
à celui des charges, cet exercice s'est soldé par un
bénéfice de 1 858 millions de francs CFA.
i' En 2006, ces charges et produits ont connu une augmentation
de 41,86 % et 38,37 % respectivement par rapport à l'exercice 2005. Les
produits étant demeurés supérieurs aux charges, le
résultat net reste bénéficiaire de 2 169 millions de
francs CFA.
i' En 2007, les charges et produits de EBJ n'ont pas
cessé de diminuer. Les charges ont baissé de 2,82 % et les
produits de 0,65 % par rapport à 2006. Le résultat s'est
soldé par un bénéfice de 2 510 millions de francs CFA.
i' En 2008, un fait doit être souligné : il
s'agit de la forte croissance simultanée des charges et produits
respectivement de 44,93 % et 53,07 % par rapport à l'exercice
précédent. Ce qui explique donc cet énorme profit de 5 135
millions de francs CFA.
2.2. Détermination de la Capacité
d'Autofinancement (CAF)
Déterminer la capacité d'autofinancement d'une
entreprise, c'est évaluer son aptitude à sécréter
par ses activités des ressources destinées soit aux
associés (dividendes) soit à l'entreprise elle-même
(autofinancement). La capacité d'autofinancement peut être
calculée à partir de l'excédent brut d'exploitation
(méthode soustractive) ou à partir du résultat net
(méthode additive).
Ainsi pour déterminer la Capacité
d'Autofinancement de Ecobank Bénin, nous avons utilisé dans le
tableau 7 en annexe la méthode additive.
Les fluctuations de la CAF mesurées à -11,53 % en
2005 ; 40,13 % en 2006 ; -19,96 % en 2007 et 71,07 % en 2008 à l'issue
de ces exercices figurent sur le graphique 9.
Source : Tableau 7
4000
2000
8000
6000
0
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices Comptables
Graphique 9 : Evolution de la Capacité
d'Autofinancement de EBJ en millions de francs CFA
Capacité d'Autofinancement de EBJ
Le graphique 9 ci-dessus met en évidence
l'évolution de la capacité d'autofinancement de EBJ sur la
période de 2004 à 2008.
En effet, sur toute la période nous avons
constaté une existence de la capacité d'autofinancement. Cette
évolution constatée revient à dire que EBJ dispose depuis
2004 des moyens propres pour assurer le financement ou le développement
de ses activités. Mais ces CAF ont évolué en dents de scie
avec une croissance moyenne annuelle de 19,93 %.
L'existence de la CAF de 2004 à 2008 trouve son
explication à travers les fortes dotations s'élevant
respectivement à 2 080 millions, à 2 148 millions à 2 296
et à 3 553 ; les meilleurs résultats de la période, contre
une faible reprise des créances douteuses, de provisions
réglementées et de provisions sur les autres actifs.
La nécessité de montrer la façon dont le
bénéfice de Ecobank Bénin prend progressivement naissance,
justifie l'exigence d'une présentation détaillée du compte
de résultat, c'est l'objet du paragraphe suivant.
Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les
soldes de gestion
L'objectif visé ici est de disséquer l'anatomie du
compte de résultat, d'apprécier les différents soldes de
gestion et de retracer l'évolution effective de la rentabilité de
EBJ.
1. Présentation détaillée du
compte de résultat de Ecobank Bénin
Le tableau 8 en annexe montre un découpage
précis du compte de résultat avec sa présentation en
ligne. Y sont listés les principaux postes comptables, les
catégories de charges et produits et les soldes significatifs
d'exploitation bancaire.
Dans cette articulation du compte de résultat,
l'important serait pour nous de cerner plus clairement la signification et la
portée des soldes intermédiaires de gestion
déterminés à savoir le Produit Net Bancaire, le
Résultat Brut d'Exploitation, le Résultat d'Exploitation, le
Résultat Avant Impôts et le Résultat Net. A cet effet, leur
appréciation graphique nous permettra d'être plus précis
sur la mesure de la performance des activités de EBJ.
2. Appréciation des différents soldes
de gestion de EBJ
® Le PNB est l'expression concentrée de la double
activité des banques à savoir : servir d'intermédiaire
entre offreurs et demandeurs de capitaux (marges d'intermédiation) ou
servir de prestataires de services (commissions). D'un point de vue macro
économique, il est considéré comme le véritable
chiffre d'affaires qui a l'avantage d'évaluer la production des
banques.
Source : Tableau 8
25000
20000
15000
10000
5000
0
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices Comptables
Produit Net Bancaire de EBJ
Graphique 10 : Evolution du Produit Net Bancaire de EBJ
en millions de francs CFA
Pour le cas de Ecobank Bénin, le graphique 10 ci-dessous
présente l'évolution du Produit Net Bancaire sur les exercices
2004 à 2008.
L'examen des postes 1 à 6 du tableau 8 et du graphique
10, montre que le PNB de Ecobank Bénin a évolué de
façon croissante sur tous les exercices sauf en 2005. En effet, le PNB
qui s'élevait à 11 660 millions de francs CFA en 2004 a connu une
diminution de 8,81 % en 2005. Cette tendance à la baisse s'explique par
la diminution de : 12,50 % des intérêts reçus et produits
assimilés ; 15,38 % des produits nets de change et 2,18 % des
commissions nettes.
Par contre, le PNB s'est établi à 12 857
millions de francs CFA en 2006 ; 14 025 millions en 2007 et à 20 117
millions en 2008 ; soit des taux de progression respectifs de 20,92 % par
rapport à l'exercice 2005 ; de 9,08 % par rapport à 2006 et de
43,44 % par rapport à 2007. Ces progressions sont dues à
l'augmentation de : 21,91 % ; 13,22 % et 46,81 % des intérêts
reçus et produits assimilés respectivement en 2006, 2007 et 2008
; 39,79 % ; 8,04 % et 27,66 % des commissions nettes respectivement en 2006,
2007 et 2008 ; 126,74 % des autres produits nets d'exploitation bancaire en
2006 ; 68,31 % et 104,80 % des produits nets de change en 2007 et 2008
respectivement.
De cet examen, il ressort que le PNB est par construction un
solde composite, agrégeant les éléments de natures
différentes qui sont :
· La marge d'intermédiation qui est le solde entre
les flux d'intérêts perçus sur les
créances et les flux d'intérêts
payés sur les dettes. Cette marge s'établit respectivement de
2004 à 2008 à 7 306 millions, 6 284 millions, 6 876 millions, 7
665 millions et 10 979 millions de francs CFA. Ceci montre que les
activités d'intermédiation de EBJ ont été en baisse
tendancielle en 2005 et 2006 par rapport à 2004.
· Un ensemble de plus values et de moins values relatives
aux activités de marché,
sur titres et sur les instruments dérivés. Le
calcul de cette marge s'élève respectivement de 2004 à
2008 à : 1 196 millions, 1 012 millions, 991 millions, 1 668 millions et
3 416 millions. Cette évolution montre que les activités sur
titres et sur instruments dérivés de EBJ ont également
été en baisse tendancielle entre 2005 et 2006.
· Les commissions perçues au titre des prestations
de services rendus et les
commissions versées. Le poste 3 du tableau 8 montre que
les activités de prestations de Ecobank Bénin ont connu une
baisse en 2005 et une hausse successive depuis 2006.
Nous notons que le caractère composite du PNB est
encore accru par le fait qu'il comprend les autres produits et les autres
charges résultant d'opérations autres que celles des banques puis
les opérations connexes. Le poste 5 du tableau 8 montre que les marges
dégagées par les opérations en dehors de celles des
banques ne sont pas stables mais évoluent plutôt de façon
positive.
En somme, il ressort de l'analyse des différents
éléments constitutifs du PNB que les activités de
prestations de services et d'intermédiation de Ecobank bénin ont
été porteuses sur la période de notre étude.
Néanmoins, les dirigeants de EBJ doivent les redynamiser afin qu'elles
soient plus performantes.
Source : Tableau 8
21000
18000
15000
12000
Produit Net Bancaire de EBJ Frais de Structure de la
EBJ
Résultat Brut d'Exploitation de EBJ
9000
6000
3000
0
Graphique 11 : Evolution du RBE en millions de francs
CFA et
Comparaison du PNB et des Frais de Structure de
EBJ
2004 2005 2006 2007 2008
Exercice Comptable
0 Pour assurer une meilleure prestation, toute entreprise se
doit d'entretenir son personnel, de renforcer la gamme de ses capacités
technologiques en vue de concilier rapidité et efficacité dans le
traitement des opérations. Comme l'indique le graphique 11, ces
initiatives constituent les plus importants postes de coût justifiant
ainsi le niveau du Résultat Brut d'Exploitation.
Le graphique 11 montre l'évolution comparée du
Produit Net Bancaire et des frais de structure et à cet effet, illustre
le niveau du Résultat Brut d'Exploitation de Ecobank Bénin sur
une période de cinq ans (2004 à 2008).
Entre 2004 et 2008, les charges de structure sont
restées toutes inférieures aux Produits Nets Bancaires ; ce qui a
permis d'avoir des Résultats Bruts d'Exploitation positifs et croissants
en 2006 et 2008. Cette croissance est de 80,12 % en 2008 par rapport à
l'exercice 2007 et de 36,67 % en 2006 par rapport à l'exercice 2005.
i' En 2005, le RBE est passé de 5 395 millions à
3 791 millions, soit une diminution de 42,31 % par rapport à l'exercice
2004. Ce déficit peut s'expliquer par la baisse de 8,81 % du PNB par
rapport à l'exercice 2004 et une augmentation de 15,07 % des dotations
aux amortissements par rapport à 2004 et de 6,47 % des charges
générales d'exploitation.
i' En 2007, le RBE est passé de 5 181 millions à
4 501 millions, soit une diminution de 13,12 % par rapport à l'exercice
2006. Ce déficit peut s'expliquer par l'augmentation de 24,08 % des
charges de structure par rapport à l'exercice 2006.
Le Résultat Brut d'Exploitation de EBJ est positif sur
toute la période de notre étude. Au-delà de cette simple
constatation, le niveau relativement faible des RBE obtenus
révèle que le niveau de l'ensemble des dépenses
engagées pour mettre en oeuvre les différents métiers de
la banque est élevé. Les dirigeants de EBJ doivent essayer de
maîtriser les charges générales d'exploitation en cherchant
surtout à minimiser les frais administratifs et optimiser les moyens
matériels d'exploitation.
® L'examen des postes 10, 11, 12 et du tableau 8, montre
que le RE de EBJ est bénéficiaire sur tous les exercices de notre
étude. Ces bénéfices s'expliquent par le fait que le RBE a
été successivement supérieur au coût du risque de :
5,23 fois en 2004 ; 3,15 fois en 2005 ; 1,74 fois en 2006 ; 6,25 fois en 2007
et 9,30 fois en 2008.
Le coût du risque désigne l'effort net de
provisionnement au titre des risques de crédit, des risques pays et des
risques divers. De 2004 à 2006, le niveau du coût de risque est
sans cesse croissant. Cette augmentation relative du niveau du coût de
risque montre que les responsables de Ecobank ne ménagent aucun effort
pour alléger l'ensemble de ces risques bancaires depuis 2004. C'est
cette évolution que retrace le graphique 12 ci-dessous.
Source : Tableau 8
10000
4000
8000
6000
2000
0
Graphique 12 : Evolution du RE en millions de francs
CFA et Com paraison du RBE et du Coût de Risque de EBJ
Résultat Brut d'Exploitation de EBJ Coût du
Risque de EBJ
Résultat d'Exploitation de EBJ
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices Comptables
0 A l'instar des Résultats d'Exploitation, les
Résultats Avant Impôts ont tous été positifs voire
supérieurs aux RE entre 2005 et 2007. Ceci s'explique par le fait que
les profits nets sur exercices antérieurs ainsi que les résultats
exceptionnels ont tous été positifs à l'exception des
déficits observés sur les activités exceptionnelles de
2004, 2005, 2006 et celui des produits nets sur exercices antérieurs en
2008.
Résultat d'Exploitation de EBJ Gains nets sur
Actifs EBJ Résultat Avant Impôts
Source : Tableau 8
-1000
7000
3000
5000
1000
Graphique 13 : Evolution du Résultat avant
impôts en millions de francs CFA et Com paraison du RE et des Gains
nets de EBJ
2004 2005 2006 2007 2008
Exercice Comptable
Les postes 12, 13 et 14 du tableau 8 nous permettent de bien
retracer à travers le graphique 11 suivant, l'évolution de ces
Résultats Avant Impôts.
0 Le Résultat Net est un solde à
interpréter avec prudence tout en mettant en exergue l'impact des
opérations à caractère exceptionnel. Ainsi le
Résultat Net dégagé par les activités de EBJ est
fortement influencé par les opérations exceptionnelles de la
banque.
ü En 2004, les activités non récurrentes
se sont soldées par une perte de 570 millions de francs CFA ; soit
environ 0,15 % du RAI et 50,76 % des impôts. Ce qui a permis à la
banque de réaliser un bénéfice de 2 710 millions de francs
CFA.
ü Entre 2005 et 2006, les activités
exceptionnelles se sont soldées par des pertes respectives de 137
millions et de 223 millions et les profits nets représentent
respectivement 32,84 % et 186,78 % des impôts. D'où les faibles
résultats de 1 858 et 2 169 millions de francs CFA constatés sur
ces deux exercices.
ü Entre 2007 et 2008, tout comme le RAI, les
résultats exceptionnels et profits nets ont été
bénéficiaires. Ces profits combinés avec la charge des
impôts ont fait passer le bénéfice de 2 169 à 2 510
millions et de 2 510 à 5 135 millions ; soit une augmentation de 15,72 %
et de 104,58 % par rapport aux exercices 2006 et 2007 respectivement.
Source : Tableau 8
4000
8000
3000
2000
7000
6000
5000
1000
Résultat Avant Impôts de EBJ Impôts
sur les bénéfices de EBJ
Résultat Net de EBJ
0
Graphique 14 : Evolution du Résultat Net en
millions de francs CFA et Comparaison du RAI de EBJ
2004 2005 2006 2007 2008
Exercices Comptables
L'examen des postes 15 à 17 du tableau 8, nous permet
d'illustrer graphiquement l'évolution des Résultats Nets de
Ecobank Bénin sur les cinq dernières années.
A la vue de ce graphique il ressort que les résultats
nets réalisés par Ecobank Bénin ont tous été
bénéficiaires sur la période de 2004 à 2008. Par
conséquent, Ecobank Bénin a une bonne structure financière
sur cette période.
La méthode des soldes de gestion nous a permis
d'opérer une lecture synthétique du compte de résultat.
Mais, pour plus affiner notre analyse nous pensons que le calcul de certains
ratios s'avère indispensable.
Section 3 : Calcul des ratios, vérification des
hypothèses et suggestions
Au-delà des débats théoriques sur la
manière de calculer les ratios de façon pertinente, nous faisons
ici état de sa portée opérationnelle avec ceux dont le
pouvoir explicatif est le plus grand.
Paragraphe 1 : Méthodes des ratios
La méthode des ratios est un moyen d'étudier la
structure financière et la gestion de la banque. Dans ce paragraphe nous
calculerons des ratios d'exploitation et de résultat.
1. Calcul et analyse des ratios de rentabilité
d'exploitation
Les coefficients brut et net d'exploitation sont les
principaux ratios de rentabilité d'exploitation. Le coefficient brut
d'exploitation indique la capacité d'une banque à couvrir
l'ensemble de ses dépenses d'exploitation par les recettes
correspondantes.
Mais, comme il est peu usité, le coefficient net
d'exploitation est généralement préféré. Ce
coefficient représente la part de la richesse produite qui est
absorbée par l'ensemble des frais de structure qu'il a fallu engager
pour produire cette richesse. Ces deux ratios sont exprimés comme
l'indique le tableau 9 ci-dessous.
Tableau 9 : Calcul des ratios d'exploitation de EBJ en
pourcentage
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Dépenses d'Exploitation
|
10 304
|
10 457
|
15 780
|
14 531
|
20 625
|
Recettes d'Exploitation
|
14 150
|
12 709
|
17 146
|
17 623
|
26 225
|
Coefficient Brut d'Exploitation
|
72,82
|
82,28
|
92,03
|
82,45
|
78,65
|
Frais de Structure
|
6 390
|
6 849
|
8 407
|
9 527
|
12 023
|
Produit Net Bancaire
|
11 660
|
10 633
|
12 857
|
14 025
|
20 117
|
Coefficient Net d'Exploitation
|
54,80
|
64,41
|
65,39
|
67,93
|
59,77
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2008)
Un pourcentage du coefficient brut d'exploitation
inférieur à 100 signale que les recettes d'exploitation ont
financé l'intégralité des dépenses d'exploitation
de la banque. De 2004 à 2008, ces coefficients s'élèvent
respectivement à 72,82 % ; 82,28 % ; 92,03 % ; 82,45 % et 78,65 %.
Ainsi, sur toute cette période, les recettes d'exploitation ont pu
financer l'intégralité des charges d'exploitation. En
général ces produits ont tendance à surpasser les charges
à cause de l'existence des soldes en bénéfice des
corrections de valeurs. L'évolution de ce ratio sur les cinq
années de notre étude, explique que Ecobank Bénin dispose
d'une bonne politique de recouvrement de ses créances.
Un coefficient net d'exploitation faible signifie que
l'établissement bancaire dispose d'une marge de manoeuvre pour absorber
des évolutions défavorables. De 2004 à 2008, ces
coefficients nets s'élèvent respectivement à 54,80 % ;
64,41 % ; 65,39 % ; 67,93 % et 59,77 %. Ce qui montre que la marge de manoeuvre
disponible à Ecobank Bénin après paiement des frais de
structure est suffisante pour préserver une rentabilité. Le
niveau relativement faible atteint par ces ratios s'explique soit par un
effet-prix (augmentation des taux d'intérêt) ou un effet-volume
avantageux (augmentation des encours).
De cette analyse, il en résulte que la
rentabilité nette des activités de Ecobank Bénin sera
positive voire élevée sur toute notre période
d'étude.
2. Calcul et analyse des ratios de résultat
Les principaux ratios de résultat sont les retours sur
actifs et sur fonds propres. Le retour sur actifs a pour but de donner une
indication sur la capacité bénéficiaire de la banque en
neutralisant la rémunération du capital investi, qu'il s'agit de
fonds propres ou de fonds de tiers. Le retour sur fonds propre quant à
lui, retient plus l'attention de l'investisseur qui apporte des capitaux que la
finalité de l'entreprise consiste à rentabiliser.
Ces deux ratios sont exprimés comme l'indique dans le
tableau 10 suivant :
Tableau 10 : Calcul des ratios de résultat de EBJ
en pourcentage
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Résultat Net
|
2 710
|
1 858
|
2 169
|
2 510
|
5 135
|
Actif Total
|
130 184
|
133 112
|
159 921
|
215 881
|
282 488
|
Retour sur actifs (ROA)
|
2,08
|
1,40
|
1,36
|
1,16
|
1,82
|
Résultat Net
|
2 710
|
1 858
|
2 169
|
2 510
|
5 135
|
Capitaux Propres32
|
13 897
|
14 658
|
15 345
|
16 014
|
19 021
|
Retour sur fonds propres (ROE)
|
19,50
|
12,68
|
14,13
|
15,67
|
27,00
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2009)
Les retours sur actifs obtenus sont tous positifs mais
relativement faibles. Ces coefficients de rendement positifs s'expliquent
essentiellement par les résultats nets bénéficiaires
enregistrés au cours des cinq derniers exercices de la banque et indique
ainsi la rentabilité du total des capitaux engagés. Et si les
résultats nets se révèlent durablement
bénéficiaires, cet équilibre structurel peut à
terme permettre la banque d'avoir une très bonne performance
économique.
Sur toute la période, l'évolution des retours
sur fonds propres a été irrégulière, aboutissant
ainsi à des coefficients positifs et croissants à partir de 2006.
Le caractère positif de ces coefficients explique la capacité
bénéficiaire de la banque d'une part, et donc la
rentabilité des capitaux investis par les actionnaires d'autre part. Et
si ces coefficients se révèlent durablement positifs et
croissants, cet équilibre structurel peut à terme permettre
à la banque d'enregistrer un niveau satisfaisant de performance
financière.
Tous les indicateurs utilisés montrent que Ecobank
Bénin ne traverse point une crise inquiétante. Elle
présente plutôt une bonne santé économique et
financière.
Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et
suggestions
Dans ce paragraphe, nous procéderons d'abord à
la vérification de nos hypothèses de recherche avant de formuler
quelques suggestions, susceptibles d'améliorer la performance de la
banque.
32 Capitaux Propres = Capital + Réserves + FRBG
+ Report à nouveau créditeur - Report à nouveau
débiteur
1. Vérification des hypothèses
Suite aux critères de vérification
précédemment énumérés dans notre
méthodologie de recherche, nos hypothèses seront soit
confirmées ou infirmées.
1' L'analyse du tableau 6 a montré que les produits et
les charges de EBJ paraissent évolués de la même
manière, mais le total des produits reste supérieur à
celui des charges sur toute la période d'étude. Donc les
résultats bénéficiaires obtenus sur ces exercices,
contribuent à la vérification de l'hypothèse 1.
a" Les dépenses d'exploitation et les frais de
structure du tableau 9 sont restés inférieurs aux recettes
d'exploitation ou au PNB. Les ratios d'exploitation calculés sont tous
inférieurs à 100 voire faibles ; or plus faibles sont ces ratios,
plus élevée est la probabilité de rentabilité des
activités de la banque. Donc le faible niveau de ces ratios contribue
également à la vérification de l'hypothèse 1.
Il ressort de cette vérification que l'hypothèse
H1 selon laquelle Ecobank Bénin a une bonne structure financière
sur la période de notre étude est bien confirmée.
En définitive, il serait facile pour les dirigeants
responsables de Ecobank Bénin d'obtenir de la part des actionnaires un
renforcement de capitaux propres et de gagner la confiance des clients pour qui
la rentabilité serait un indice de confiance.
I Les ratios de résultat (ROA et ROE) consignés
dans le tableau 10 sont tous positifs et respectivement voisins de 3 % et 30 %.
Or plus fort sont ces ratios, plus élevé est le niveau des
performances économique et financière de la banque.
Il ressort de cette vérification que l'hypothèse
H2 selon laquelle Ecobank Bénin est financièrement et
économiquement rentable est confirmée.
Pour suite, les dirigeants responsables de Ecobank
Bénin doivent oeuvrer au développement des services et
opérations de hors bilan puis à l'adoption d'une politique de
provision saine afin de maintenir et d'accroître les niveaux de
rentabilité financière et économique actuels de la
banque.
Au terme de notre analyse financière de EBJ, nous nous
sommes rendus à l'évidence que la gestion actuelle de la banque
présente plus d'atouts que de faiblesses. Si des mesures correctives
sont prises à temps, ces faiblesses peuvent être rapidement
corrigées et le fonctionnement de la banque sera plus harmonieux. C'est
pourquoi nous pensons qu'il serait bon de formuler des suggestions qui seront
notre contribution à l'amélioration de la structure
financière et de la rentabilité de la banque.
2 .Suggestions
Pour améliorer la structure financière de
Ecobank Bénin dans le giron de l'excellence, il peut être opportun
de maximiser le produit net bancaire, de minimiser les frais
généraux et relâcher les provisionnements des
créances compromises. A cet effet, les dirigeants responsables de EBJ
pourraient :
'as. Agir sur les produits des emplois en augmentant le volume
des emplois sains c'est-à-dire en privilégiant l'octroi de
crédit à une clientèle de bonne qualité avec
l'obtention des marges plus confortables que possibles, en sélectionnant
les clients selon des critères financiers tels que l'autonomie
financière, fonds de roulement acceptable, documents comptables et
financiers fiables ou audités par un cabinet d'expertise ;
'as. Agir sur les coûts des ressources en
sélectionnant plus rationnellement les ressources de moindre coût,
en encourageant le développement des ressources stables (comptes
à terme, bons de caisse, plans d'épargne logement) en raison de
la faible volatilité de ces dépôts et de leur impact
positif dans la détermination des objectifs de croissances des
ressources et emplois ;
'as. Agir sur les commissions perçues en
développant les services rendus à la clientèle, en
accordant une importance capitale aux engagements de hors bilan (les
opérations de crédits documentaires, remises documentaires, les
cautions et les avals) ;
Augmenter les produits des emplois, les commissions
perçues, et diminuer le coût des ressources, c'est accroître
le produit net bancaire. Mais il serait aussi bon de :
'as. Maîtriser les frais généraux en
minimisant les frais de publicité, de déplacement, de
communication, d'entretien et de réparation qui dépendent du
degré de négociation du contrat avec les prestataires de services
;
'. Maîtriser les frais divers de gestion en minimisant
le coût de gestion des comptes par une gestion efficace des moyens de
paiement, par la réduction ou la suspension des crédits aux
particuliers généralement de faible montant dont le coût de
gestion grimpe avec les échéances impayées dans le
paiement, en écartant les clients à faible rentabilité qui
nécessitent un suivi quotidien et des frais de gestion maximaux ;
'as. Réduire le provisionnement en sélectionnant
des clients de bonne qualité et en excluant le fonds de commerce des
clients indélicats.
Pour faire face à une concurrence de plus en plus
agressive, organisée et efficace, les dirigeants responsables de Ecobank
Bénin devraient :
'as. Redynamiser les prestations des services qu'ils offrent
aux clients dans un esprit de créativité, d'innovation et
d'émulation saine ;
. Élargir la gamme de leurs produits ou services
après avoir mené une minutieuse étude de marché,
capable de focaliser, d'organiser l'information de vente et de
développer un meilleur plan d'action ;
. Entretenir un partenariat franc avec les clients,
s'enquérir de leurs besoins, offrir des produits ou des services dont la
valeur répondrait autant que possible à leurs aspirations ;
Dans cette interpellation des parties prenantes à la
recherche des solutions au renforcement du niveau de performance de Ecobank
bénin, il serait souhaitable que :
'as. L'institution d'émission couvre ses inspections
sur l'ensemble des établissements bancaires, réclame constamment
des améliorations dans la gestion des institutions en vue d'assurer la
stabilité et la fiabilité des plates-formes technologiques ;
. Les décideurs politiques et économiques, dans
leur partition revoient la politique de formation de main d'oeuvre
qualifiée pour les besoins du marché de travail ;
. La communauté scientifique, acteur
de développement de la vie économique, redouble plus d'ardeur en
matière de recherche dans le domaine bancaire en vue de combler
l'attente de toute la nation ;
'as. Les bailleurs de fonds devraient encourager les
recherches bancaires non seulement en finançant les chercheurs mais
aussi en les aidant à se procurer des états financiers qui sont
jalousement conserver par les firmes bancaires.
Nous n'avons nullement la prétention d'avoir
suggéré les solutions pertinentes à la viabilité
économique, sociale et financière de Ecobank Bénin. Cette
étude n'est qu'un diagnostic, donc seuls le concert des critiques,
recommandations et suggestions de tout un chacun rehaussera la qualité
de ce travail pour améliorer la rentabilité des activités
et par ricochet, renforcer la structure financière de la banque.
Conclusion
L'objectif général de notre étude est de
mener une analyse sur la structure financière de Ecobank Bénin en
vue de mesurer la rentabilité de ses activités sur la
période de 2004 à 2008. De façon spécifique, cet
objectif vise surtout à apprécier les résultats et
évaluer les rentabilités financière et économique
de la banque.
Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes servis des
données secondaires issues des rapports annuels tels que : le bilan, le
hors bilan et le compte de résultat. Le but de cette analyse est de
connaître la situation financière actuelle de la banque,
d'appréhender la formation du résultat net afin de porter une
appréciation sur sa rentabilité.
Mais globalement au terme de nos analyses, il ressort que la
situation financière de Ecobank Bénin est très
satisfaisante et appelle la conscience professionnelle de tous les responsables
pour son maintien voire son évolution.
L'étude du bilan et hors bilan a montré que les
deux grands métiers exercés par EBJ à savoir : les
métiers d'intemédiatioin et les prestations de services ont
été fructueuses. Les produits d'exploitation bancaire sont
largement supérieurs aux charges d'exploitation correspondantes et les
résultats nets sont tous positifs. Le produit net bancaire qui est le
gain maximal de la banque arrive à couvrir tous les frais de structure
et le coût du risque.
Il convient de mentionner que les différents soldes
intermédiaires de gestion calculés constituent sans doute de
véritables indicateurs pouvant éclairer les responsables dans la
prise des décisions pour la pérennité de la banque. Avec
ces multiples potentialités énumérées, il
s'avère donc nécessaire de calculer et d'apprécier ces
soldes ; mais aussi il faudrait étudier les raisons de cette
évolution en vue de prévenir les différentes anomalies.
Les ratios de rentabilité d'exploitation sont tous
inférieurs à 100% tandis que les ratios de résultat sont
élevés et positifs. L'ensemble de ces ratios met en
évidence la capacité de la banque à prévenir les
évolutions défavorables et prouve que EBJ ne traverse aucune
crise inquiétante.
De même dans le cas où la banque aurait
réalisé une bonne rentabilité c'est-à-dire un
résultat positif élevé, il serait enviable de chercher
à savoir comment cette rentabilité a été
générée, d'en rechercher les causes afin
de procéder judicieusement à des analyses pouvant bien
définir les orientations et les objectifs futurs.
En somme, les responsables à divers niveaux de Ecobank
Bénin gagneraient plus en prenant des mesures hardies de nature à
améliorer la rentabilité de l'Institution, en particulier le
développement des services générateurs de commissions et
la mise au point d'une politique commerciale soutenue pour la collecte des
dépôts.
Certes, la présente étude nous a permis
d'évaluer un tant soit peu la structure financière de Ecobank
Bénin. Néanmoins elle souffre, de la faible moisson des
données, de l'insuffisance des analyses et du degré de
précision des résultats. C'est pourquoi dans un travail
ultérieur, il serait très intéressant de mener une
étude comparative de l'évaluation de la rentabilité des
établissements bancaires béninois afin de bien situer Ecobank
Bénin dans ce nouveau paysage institutionnel qui contribue à
l'enracinement de l'économie nationale.
Tableau 1 : Grandes masses de l'actif du bilan de EBJ en
millions de francs CFA
Masse
|
ACTIF
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Caisse : Billet et monnaie en XOF
|
2 535
|
1 888
|
3 130
|
7 822
|
7 886
|
|
Caisse : Billet et monnaie en Devise
|
240
|
472
|
405
|
1 367
|
524
|
|
Banque Centrale
|
1 1098
|
5 356
|
9 701
|
11 037
|
52 226
|
All
|
Trésor Public et CCP
|
0
|
25
|
1 258
|
0
|
0
|
|
Banques et Correspondants
|
1 425
|
6 633
|
14 510
|
12 507
|
10 765
|
|
Créances interbancaires
|
11 284
|
1 477
|
1 842
|
22 103
|
8 701
|
|
Solde des opérations interbancaires
|
26 582
|
15 851
|
30 846
|
54 836
|
80 102
|
|
Portefeuille d'effets cciaux escomptés
|
8 602
|
12 701
|
1 915
|
717
|
0
|
|
Comptes ordinaires débiteurs
|
22 674
|
22 069
|
31 594
|
20 537
|
26 050
|
|
Crédits de campagne
|
0
|
3 330
|
876
|
4 976
|
0
|
|
Autres crédits à court terme
|
20 638
|
15 322
|
31 971
|
30 092
|
34 158
|
|
Crédits à moyen terme
|
21 019
|
25 995
|
34 191
|
57 903
|
82 973
|
|
Crédit à long terme
|
0
|
402
|
481
|
2 906
|
1 967
|
enl
|
Valeurs non imputées
|
335
|
5
|
51
|
1
|
10
|
|
Crédits affacturages
|
2
|
0
|
108
|
45
|
0
|
|
Créances impayées ou immobilisées
|
6 551
|
1 552
|
1 585
|
1 878
|
3 320
|
|
Créances douteuses ou litigieuses
|
4 600
|
6 382
|
14 973
|
11 761
|
9 333
|
|
Crédit Bail et LOA ou Location simple
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Provisions
|
- 3 764
|
- 4 877
|
- 8 102
|
- 8 783
|
- 8 168
|
|
Solde des opérations avec la
clientèle
|
80 657
|
82 881
|
109 643
|
122 033
|
149 643
|
|
Bon de Trésor et obligation d'Etat
|
10 200
|
16 379
|
10 206
|
26 652
|
29 445
|
|
Obligations des sociétés et banques
privées
|
3 067
|
2 800
|
2 000
|
1 100
|
1 563
|
itr4
|
Obligations des organismes et Stés d'Etat
|
2 000
|
5 250
|
1 725
|
500
|
500
|
|
Provisions pour dépréciation
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Solde des opérations sur les titres
|
15 267
|
24 429
|
12 131
|
28 252
|
3 1508
|
|
Comptes d'ordre divers
|
3 097
|
4 967
|
2 979
|
5 810
|
15 605
|
|
Titres de participation
|
1 991
|
2 048
|
364
|
394
|
379
|
|
Autres immobilisations financières
|
93
|
145
|
194
|
193
|
178
|
Div
|
Immobilisations Corporelles
|
2 415
|
2 671
|
3 646
|
4 286
|
5 037
|
|
Immobilisations Incorporelles
|
82
|
120
|
118
|
77
|
36
|
|
Solde des divers
|
7 678
|
9 951
|
7 301
|
10 760
|
21 235
|
Fonds propres
|
Capital souscrit non versé
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Capital non appelé
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Soldes des fonds propres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total Actif
|
130 184
|
133 112
|
159 921
|
215 881
|
282 488
|
Evolution du total actif en pourcentage
|
-
|
+2,25
|
+20,14
|
+34,99
|
+30,85
|
Tableau 2 : Grandes masses du passif du bilan de EBJ en
millions de francs CFA
Masse
|
PASSIF
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Banques et correspondants
|
6 540
|
6 218
|
3 984
|
12 177
|
19 978
|
|
Trésor Public et CCP
|
320
|
409
|
267
|
471
|
0
|
|
DAT reçus des Banques et Ets de crédit
|
1 000
|
3 795
|
3 795
|
2 888
|
0
|
All
|
Autres sommes aux Ets de crédit
|
4 000
|
0
|
6 803
|
6
|
1
|
|
Emprunts inter filiales
|
0
|
0
|
0
|
4 300
|
8 800
|
|
Adjudication BCEAO
|
0
|
0
|
0
|
15 286
|
18 300
|
|
Solde des opérations interbancaires
|
11 860
|
10 422
|
14 849
|
35 128
|
47 079
|
|
Comptes courants
|
58 239
|
63 340
|
61 866
|
83 906
|
109 165
|
|
DAT reçus de la clientèle
|
13 998
|
15 030
|
36 951
|
39 019
|
55 432
|
|
Comptes épargnes
|
14 285
|
15 731
|
19 168
|
24 353
|
28 908
|
en'
|
Dépôts de garantie reçus de la
clientèle
|
6 930
|
3 941
|
1 872
|
3 942
|
4 207
|
|
Dispositions à payer
|
41
|
3
|
3
|
66
|
-51
|
|
Autres soldes dus
|
2 461
|
4 768
|
4 876
|
5 884
|
15 203
|
|
Solde des opérations avec la
clientèle
|
95 954
|
102 813
|
124 736
|
157 170
|
212 864
|
|
Bons de caisse
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Titres du marché interbancaire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Titres de créances négociables
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tit.
|
Emprunts obligataires
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Autres dettes représentées par un titre
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Solde des opérations sur les titres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Provisions pour risques et charges
|
466
|
560
|
278
|
488
|
1 084
|
|
Emprunts à long terme
|
930
|
617
|
177
|
106
|
36
|
Div
|
Comptes d'ordres divers
|
7 077
|
4 042
|
4 536
|
6 975
|
2 404
|
|
Solde des divers
|
8 473
|
5 219
|
4 991
|
7 569
|
3 524
|
Fonds propres
|
Fonds pour risques bancaires généraux
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Capitaux propres hors FRBG
|
13 897
|
14 658
|
15 345
|
16 014
|
19 021
|
Dettes subordonnées
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Soldes des fonds propres
|
13 897
|
14 658
|
15 345
|
16 014
|
19 021
|
Total Passif
|
130 184
|
133 112
|
159 921
|
215 881
|
282 488
|
Evolution du total passif en pourcentage
|
-
|
+2,25
|
+20,14
|
+34,99
|
+30,85
|
Tableau 3 : Engagements hors bilan de EBJ en millions de
francs CFA
Hors bilan
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
|
Engag. de financement fav. clientèle
|
16 950
|
2 425
|
1 617
|
8 117
|
21 443
|
|
Engag. de financement fav. Ets de crédit
|
00
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Poste 1 : Engagements de financement
|
16 950
|
2 425
|
1 617
|
8 117
|
21 443
|
|
Engag. de garantie ordre clientèle
|
5 070
|
4 993
|
7 440
|
0
|
0
|
eni
|
Engag. de garantie ordre Ets de crédit
|
40
|
9 630
|
9 608
|
16 952
|
57 499
|
|
Poste 2 : Engagements de garantie
|
5 110
|
14 623
|
17 048
|
16 952
|
57 499
|
|
Engag. sur titres achetés à
réméré
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Engag. sur titres à livrer
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Poste 3 : Engagements sur titres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total des engagements donnés
|
22 060
|
17 048
|
18 665
|
25 069
|
78 942
|
Evolution des engagements donnés en %
|
-
|
- 22,72
|
+9,48
|
+34,31
|
+ 214,90
|
Engagements regus
|
Engag. de financement reçus de la clientèle
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Engag. de financement reçus des Ets de crédit
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Poste 4 : Engagements de financement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Engag. de garantie reçus de la clientèle
|
108 791
|
100 287
|
116 467
|
121 614
|
129 247
|
Engag. de garantie reçus des Ets de crédit
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Poste 5 : Engagements de garantie
|
108 791
|
100 287
|
116 467
|
121 614
|
129 247
|
Engag. sur titres vendus à réméré
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Engag. sur titres à recevoir
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Poste 6 : Engagements sur titres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Total des engagements reçus
|
108 791
|
100 287
|
116 467
|
121 614
|
129 247
|
Evolution des engagements reçus en %
|
-
|
-7,82
|
+ 16,13
|
+ 4,42
|
+ 6,28
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2008)
Tableau 4 : Charges de EBJ en millions de francs CFA
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Intérêts et Charges
Assimilées
|
1 623
|
1 529
|
2 649
|
3 119
|
4 853
|
Intérêts et charges sur dettes interbancaires
|
132
|
163
|
250
|
235
|
265
|
Intérêts et charges sur dettes de la
clientèle
|
1 368
|
1 251
|
1 938
|
2 638
|
3 113
|
Autres intérêts et charges assimilées
|
123
|
115
|
461
|
246
|
1 475
|
Commissions payées
|
266
|
221
|
220
|
168
|
975
|
Charges Sur Opérations
Financières
|
474
|
137
|
95
|
0
|
0
|
Charges sur titres de placement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Intérêts et charges sur dettes titres
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Charges de crédit bail et opérations
assimilées
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pertes sur opérations de change
|
474
|
137
|
95
|
0
|
0
|
Charges sur opérations de hors bilan
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Charges Diverses d'Exploitation Bancaire
|
2
|
0
|
160
|
30
|
8
|
Transfert de produits d'exploitation bancaire
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Moins values sur cession d'éléments d'actif
|
2
|
0
|
160
|
1
|
0
|
Charges sur les moyens de paiement
|
0
|
0
|
0
|
29
|
8
|
Achat de marchandises
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Stocks vendus
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Variations de stocks de marchandises
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Frais Généraux d'Exploitation
|
5 859
|
6 422
|
8 124
|
8 918
|
11 237
|
Frais de personnel
|
2 606
|
2 763
|
3 273
|
3 775
|
4 508
|
Autres frais généraux
|
3 253
|
3 659
|
4 851
|
4 851
|
6 729
|
Excédent des Dota. sur Reprises du
FRBG
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Dotations aux Amortissements
|
531
|
611
|
714
|
888
|
1 044
|
Dotations aux Provisions
|
1 549
|
1 537
|
3 818
|
1 408
|
2 509
|
Solde en Perte des Corrections de Valeurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Pertes Exceptionnelles
|
685
|
173
|
261
|
44
|
43
|
Pertes sur Exercices Antérieurs
|
181
|
22
|
95
|
43
|
359
|
Impôts sur le Bénéfice
|
1 123
|
883
|
227
|
1 283
|
2 018
|
Total Charges Compte de Résultat
|
12 293
|
11 535
|
16 363
|
15 901
|
23 045
|
Evolution des charges en Pourcentage
|
-
|
- 6,17
|
+ 41,86
|
- 2,82
|
+ 44,93
|
Tableau 5 : Produits de EBJ en millions de francs CFA
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Intérêts et Produits
Assimilés
|
8 929
|
7 813
|
9 525
|
10 784
|
15 833
|
Intérêts et produits sur créances
interbancaires
|
1 299
|
1 180
|
1 086
|
1 281
|
3 403
|
Intérêts et produits sur créances de la
clientèle
|
7 369
|
6 611
|
8 415
|
9 503
|
12 420
|
Autres intérêts et produits assimilés
|
261
|
22
|
24
|
0
|
0
|
Commissions encaissées
|
3 295
|
3 183
|
4 363
|
4 543
|
6 560
|
Produits sur Opérations
Financières
|
1 721
|
1 454
|
1 866
|
1 832
|
3 434
|
Produits sur titres de placement
|
13
|
5
|
9
|
0
|
0
|
Dividendes et produits assimilés
|
0
|
261
|
706
|
164
|
18
|
Intérêts sur titres d'investissement
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Produits sur crédit bail et opération
assimilée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Produits sur opérations de change
|
1 670
|
1 150
|
1 086
|
1 668
|
3 416
|
Produits sur opérations de hors bilan
|
38
|
38
|
65
|
0
|
0
|
Produits Divers d'Exploitation Bancaire
|
205
|
75
|
960
|
186
|
141
|
Plus values sur cession d'éléments d'actif
|
127
|
2
|
890
|
4
|
13
|
Produits sur les prestations de services financ.
|
78
|
69
|
69
|
182
|
128
|
Jetons de présence reçus
|
0
|
4
|
1
|
0
|
0
|
Marges commerciales
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Ventes de marchandises
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Variations de stocks de marchandises
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Produits Généraux d'Exploitation
Bancaire
|
0
|
184
|
432
|
278
|
259
|
Charges refacturées
|
0
|
184
|
432
|
278
|
259
|
Autres transferts de charges
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Solde en Bénéfice des Corrections
valeurs
|
519
|
336
|
831
|
689
|
1 637
|
Reprises des créances douteuses ou litigieuses
|
156
|
323
|
420
|
0
|
0
|
Reprises de provisions réglementées
|
3
|
0
|
264
|
0
|
0
|
Reprises de provisions sur les autres actifs
|
360
|
13
|
147
|
689
|
1 637
|
Produits Exceptionnels
|
115
|
36
|
37
|
48
|
278
|
Profits sur Exercices Antérieurs
|
219
|
312
|
518
|
51
|
41
|
Total Produits Compte de Résultat
|
15 003
|
13 393
|
18 532
|
18 411
|
28181
|
Evolution des produits en pourcentage
|
-
|
- 10,73
|
+ 38,37
|
- 0,65
|
+ 53,07
|
Tableau 6 : Résultats Nets de EBJ en millions de
francs CFA
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
+ Total des Produits de l'exercice
|
15
|
003
|
13
|
393
|
18
|
532
|
18
|
411
|
28
|
181
|
- Total des Charges de l'exercice
|
- 12
|
293
|
- 11
|
535
|
- 16
|
363
|
- 15
|
901
|
|
- 23
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
046
|
Résultat Net de l'exercice
|
2
|
710
|
1
|
858
|
2
|
169
|
2
|
510
|
5
|
135
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2008)
Annexe 7
Tableau 7 : Capacité d'autofinancement de EBJ en
millions de francs CFA
Eléments
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
+/- Résultat Net de l'exercice
|
2 710
|
1 858
|
2 169
|
2 510
|
5 135
|
+ Dotations aux Amortissements et aux Prov.
|
2 080
|
2 148
|
4 532
|
2 296
|
3 553
|
+ Solde en Perte des Corrections de Valeurs
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
+ Moins values sur cessions
|
2
|
0
|
160
|
1
|
0
|
- Plus values sur cessions
|
- 127
|
- 2
|
- 890
|
- 4
|
- 13
|
- Solde en Bénéfice des Corrections de Valeurs
|
- 519
|
- 336
|
- 831
|
- 689
|
- 1 637
|
- Reprises sur quote-part de subvention
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Capacité d'Autofinancement (CAF)
|
4 146
|
3 668
|
5 140
|
4 114
|
7 038
|
Evolution de la CAF en pourcentage
|
-
|
- 11,53
|
+ 40,13
|
- 19,96
|
+ 71,07
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2008)
Tableau 8 : Soldes Intermédiaires de Gestion de EBJ
en millions de francs CFA
Pos tes
|
Libellés du poste
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
01
|
+ Intérêts reçus et Produits
assimilés
|
8 929
|
7 813
|
9 525
|
10 784
|
15 832
|
02
|
- Intérêts servis et Charges assimilées
|
- 1 623
|
- 1 529
|
- 2 649
|
- 3119
|
- 4 853
|
03
|
+/- Commissions Nettes
|
3 029
|
2 963
|
4 142
|
4 375
|
5 585
|
04
|
+/- Produits Nets de Change
|
1 196
|
1 012
|
991
|
1 668
|
3 416
|
05
|
+/- Autres Produits Nets d'exploitation bancaire
|
129
|
374
|
848
|
317
|
137
|
06
|
Produit Net Bancaire
|
11 660
|
10 633
|
12 857
|
14 025
|
20 117
|
07
|
+ Produits Divers d'exploitation
|
125
|
7
|
731
|
3
|
13
|
08
|
- Charges générales d'exploitation
|
- 5 859
|
- 6 238
|
- 7 693
|
- 8 639
|
- 10 979
|
09
|
- Dotat. aux amort. sur immob. Corpo. et incorpo.
|
- 531
|
- 611
|
- 714
|
- 888
|
-1 044
|
10
|
Résultat Brut d'Exploitation
|
4 837
|
3 791
|
5 181
|
4 501
|
8 107
|
11
|
- Coût du risque33
|
- 1 031
|
- 1 203
|
- 2 986
|
- 720
|
- 872
|
12
|
Résultat d'Exploitation
|
4 364
|
2 588
|
2 195
|
3 781
|
7 235
|
13
|
+/- Résultat Exceptionnel
|
- 570
|
- 137
|
- 223
|
4
|
236
|
14
|
+/- Profits Nets sur exercices antérieurs
|
39
|
290
|
424
|
8
|
- 317
|
15
|
Résultat Avant Impôts
|
3 833
|
2 741
|
2 396
|
3 793
|
7 154
|
16
|
- Impôts sur les bénéfices
|
- 1123
|
- 883
|
- 227
|
- 1283
|
- 2 019
|
17
|
Résultat Net
|
2 710
|
1 858
|
2 169
|
2 510
|
5 135
|
Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à
2008)
33 Coût du risque = dotations aux provisions nettes de
reprises
Annexe 9 : Le Groupe Ecobank
Source :
www.ecobank.com
Annexe 10 : Tableau récapitulatif
des activités, produits et services offerts par EBJ
ACTIVITES
|
PRODUITS ET SERVICES OFFERTS
|
TENUE DE COMPTE
|
OPERATIONS DE COLLECTE DE RESSOURCES
|
- Compte chèques
- Compte épargne
- Dépôt à terme
|
CASH MANAGEMENT
|
OPERATIONS DE
CAISSE
|
- Collecte de fonds
- Paiement à domicile
- Gestion des BSP
- Prélèvements
- Encaissements
- Achats et ventes de devises
|
TRANSFERTS INTERNATIONAUX ET OPERATIONS IMPORT/EXPORT
|
OPERATIONS SUR L'ETRANGER
|
- Transferts émis
- Transferts reçus
- Eco chèque
- Crédit documentaire
- Remise documentaire
- Western Union
- Draft
- Transferts rapides
|
CREDITS DIVERS
|
OPERATIONS DE PRETS ET D'AVANCES
|
- Remise à l'escompte
- Lettre de garantie
- Caution
- Crédits aux particuliers (crédit
scolaire, crédit d'équipement, avance sur
salaire, formule liberté, crédit urgence, crédit
immobilier, crédit auto/moto)
- Prêt à court terme
- Prêt à moyen terme
- Prêt à long terme
|
BANQUE ASSURANCE
|
- Incendie
- Accident
- Risques divers
- Bonus Avie
- Asuroto
|
BANQUE À DISTANCE
|
- Internet banque
- Serveur vocal
|
LOCATION DE COFFRES FORTS
|
GUICHETS AUTOMATIQUES DE BANQUE
|
Source : Ecobank Bénin
Annexe 11 : Organigramme de Ecobank Benin
Source : Ecobank Benin
Annexe 12 : Organigramme du reseau des agences Ecobank
Benin
Source : Ecobank Benin
Ouvrages et Revues
Agbo-Djagli, K. Luc, et Akpodji, B. Karl, (2006), "Analyse
financière de la rentabilité d'une banque commerciale : cas de
Financial Bank Bénin", Mémoire de Maîtrise, UAC, mars
2006 BCEAO, Département des projets et des missions, "
Méthodologie d'Analyse Financière", Dakar, 2004.
Bouquin, H. (1991), "Le contrôle de gestion", PUF,
2ème édition
Calvet, H., " Méthodologie de l'analyse
financière des établissements de crédit ",
2ème édition Economica, Paris, 2002.
Charreaux, G. (2000), "La mesure de performance des
entreprises", Banque et marchés, n°34 Commission Bancaire, "
Livre blanc sur la mesure de la rentabilité des activités
bancaires ", 1998. Cousserges, S., " Gestion de la banque ",
2ème édition Dunod, 1998
Dannon, P. (2009), "Performance des banques de la zone UEMOA
dans un contexte de reformes financières : une application par la
méthode DEA" Thèse en sciences de gestion, mars 2009
Greuning, H.V. et Bratanovic, S. B., " Analyse et gestion du risque
bancaire ", édition ESK, 2004. Kaplan, Robert S. et Norton, David
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performance», Harvard Business Review, Vol 71, n°5
septembre-octobre
Khunen, F. (1991), "Eléments de management
stratégique et performance d'entreprise", Thèse en sciences
de gestion, Paris 1, avril
La Villarmois, O., (1999), "Évaluer la performance des
réseaux bancaires : la méthode DEA", Décision
Marketing, 16, 39-51.
Lamarque, E., " Les activités clés des
métiers bancaires : une analyse par chaîne de valeur ",
Finance Contrôle Stratégie, vol.2, n°2, juin 1999,
135-160.
Morin, E.M., Savoie, A. et Beaudin, G. (1994),
"L'efficacité de l'organisation. Théories,
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Olivier P. "Le prix de l'argent CFA. Heurs et malheurs de la
zone Franc", Khartala, Paris, 1989. Porter, M. (1981), "Choix
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Powo, F. S., " L'évaluation du risque de
défaillance bancaire dans l'UEMOA ", Mémoire de DEA,
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Quinn, Robert E. et Rohrbaugh, (1981), J. «A spatial
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Raulet, C. et C., " Analyse Comptable et Financière ",
édition Dunod, Paris, 1987.
Ross Levine, (June 1997) «Financial development and
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Saulquin, J. Y. (1999), "Gestion des ressources humaines,
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Saulquin, J. Y. (2001), "Les discours sur les relations
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Stern, J. M. et Stewart, G.B., (1995), «The EVA
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Summer.
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technologie comme boîte noire par le contrôle de gestion bancaire :
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Vassiloglou M., Giokas D., (1990), «A study of the
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Analysis», Journal of Operational Research Society, vol. 41
Vernimmen, P. (2002), Finance d'entreprise, Dalloz, 5ème
édition.
Législation et Rapports
Article 1er de la loi du 13 juin 1941 portant
distinctions nécessaires entre les établissements
bancaires et les établissements financiers.
Article 1er de la loi bancaire du 24 janvier 1984
relatif au code monétaire et financier Article 20 de la loi
n°90-018 du 28 juillet 1990 portant réglementation bancaire en RB
Article 32 du Règlement relatif au droit comptable dans les Etats de
l'UEMOA.
BCEAO, Bilan des banques et établissements financiers de
l'UEMOA
BCEAO, Rapport annuel 2008.
ECOBANK BENIN, Rapports annuels 2004 à 2008. UEMOA,
Rapports annuels 2007 et 2008
Sites web
http://www.bceao.int
http://www.ecobank.com
http://www.uemoa.org
http://www.performancezoom.com
Certification I
Dédicaces II
Remerciements ..III
Liste des sigles et abréviations ..IV
Liste des tableaux, des graphiques et des figures VI
Sommaire VII
Résumé et mots clés ..VIII
Introduction 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Problématique et Intérêt de
l'étude 3
Paragraphe 1 : Problématique 3
Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude ..5
Section 2 : Revue de littérature ...6
Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle 6
1. Concepts de banque et création de valeur 6
1.1. Concept de banque ..6
1.2. Concept de création de valeur 8
2. Concepts de rentabilité et de performance 10
2.1. Concept de rentabilité .10
2.2. Concept performance ..11
Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils d'analyse 13
1. Contributions empiriques, objectifs et hypothèses de
l'étude ..13
1.1. Etat des études antérieures empiriques
...13
1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude.. 16
2. Outils d'analyse .17
2.1. Bilan et hors bilan 17
2.2. Compte de résultats bancaires 18
Section 3 : Méthodologie de recherche .20
Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des
données 20
1. Méthodes de collecte des données ...20
2. Méthodes d'analyse des données 21
2.1. Méthodes arithmétique et des soldes de gestion
.21
2.2. Méthodes des ratios 22
Paragraphe 2 : Critères de vérification des
hypothèses et contraintes de l'étude ..23
1. Critères de vérification des hypothèses
.23
1.1. Critères de vérification de
l'hypothèse 1 23
1.2.Critères de vérification de l'hypothèse
2 .23
2. Contraintes de l'étude 24
2.1. Difficultés rencontrées 24
2.2. Limites de l'étude 24
CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et
béninois 25
Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et
présentation de la BCEAO 25
1. Système bancaire de l'UEMOA 25
2. Présentation de la BCEAO 27
Paragraphe 2 : Système bancaire béninois 29
1. Evolution du système bancaire béninois ......
29
2. Organisation du système bancaire béninois
.........31
Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank Transnational
Incorporated (ETI) ..33
Paragraphe 1 : Historique de création et évolution
de ETI ..............33
1. Historique de création de ETI 33
2. Evolution de ETI 34
Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI 35
1. Forces de ETI 35
2. Stratégies de ETI .......36
Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin (EBJ)
...37
Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de EBJ
..37
1. Historique et objectifs ........ ..37
2. Activités, services et produits ...37
Paragraphe 2 : Ressources et organisation de EBJ 38
1. Ressources de EBJ 38
2. Organisation de EBJ ..39 CHAPITRE III : CADRE
EMPIRIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : Etude du bilan et hors bilan de EBJ 43
Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier de EBJ
43
1. Etude des grandes masses de l'actif du bilan de EBJ 43
2. Eude des grandes masses du passif du bilan de EBJ .45
Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan de EBJ ..48
1. Etude du total bilan de EBJ 48
2. Etude de hors bilan de EBJ ..49
Section 2 : Etude du compte résultat de EBJ ..52
Paragraphe 1 : Etude de compte de résultat par la
méthode arithmétique 52
1. Evolution des charges et produits de EBJ .52
1.1. Evolution des charges de EBJ ...... 53
1.2. Evolution des produits de EBJ ......... 54
2. Détermination du résultat net et de la
capacité d'autofinancement ...55
2.1. Détermination du résultat net après
impôts 55
2.2. Détermination de la capacité d'autofinancement
de EBJ 58
Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les soldes
de gestion ...........60
1. Présentation détaillée du compte de
résultat de EBJ ..............60
2. Appréciation des différents soldes de gestion
de EBJ ............60
Section 3 : Calcul des ratios, vérification des
hypothèses et suggestions ...........66
Paragraphe 1 : Méthode des ratios .66
1. Calcul et analyse des ratios de rentabilité
d'exploitation .........66
2. Calcul et analyse des ratios de résultat ..67
Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et
suggestions ...68
1. Vérification des hypothèses 69
2. Suggestions 70
Conclusion .73
Annexes
Références Bibliographiques
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