IDENTIFICATION DU JURY
PRESIDENT : GBEBOUTIN Martin
VICE-PRESIDENT : KODONON Rigobert
MEMBRE : EDEHOU Clément
L'ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION ET DE MAGISTRATURE N'ENTEND
DONNER AUCUNE APPROBATION NI IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A SON AUTEUR.
DEDICACE A :
ma famille, notamment mon père Edmond AVAHOUNDJE, ma
mère Eugénie GUEOU, mon frère Donald AVAHOUNDJE et ma
soeur Lucrèce AVAHOUNDJE pour l'abnégation, la patience et le
calme dont ils ont toujours fait preuve envers moi.
REMERCIEMENTS
Nous exprimons notre profonde gratitude à :
- Monsieur Nicaise MEDE, notre Directeur de mémoire, qui a
suivi et orienté ce travail en dépit de ses multiples occupations
;
- Monsieur René HOUESSOU, notre Co-directeur de
mémoire, pour ses conseils éclairés et sa constante
disponibilité ;
- Monsieur Mikaïla A. AGBETI, pour son aide inestimable ;
- mes amis Fidèle, Innocent, Daniel, Patrice et
Séïd pour leur soutien inconditionnel ;
- Monsieur Etienne AHOUANKA, Directeur de l'Ecole Nationale
d'Administration et de Magistrature (ENAM) et au personnel administratif et
technique, pour la qualité de l'enseignement reçu et les riches
expériences partagées ;
- tout le personnel des organismes de protection sociale au
Bénin ;
- toutes les personnes qui ont contribué d'une
manière ou d'une autre à la réalisation de ce travail.
LISTE DES SIGLES
ANGC : Agence Nationale pour la Gratuité
de la Césarienne APE : Agent Permanent de l'Etat
BGE : Budget Général de l'Etat
CARFO : Caisse de Retraites des
Fonctionnaires
CCPF : Caisse de Compensation des Prestations
Familiales CF : Contrôle Financier
CNSS : Caisse Nationale de
Sécurité Sociale
CSG : Cotisation Sociale
Généralisée
DGTCP : Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique DOPA :
Direction de l'Organisation et du Personnel des Armées
DPRV : Direction des Pensions et des Rentes Viagères
ENAM : Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature FNRB : Fonds National des Retraites du
Bénin
FSI : Fonds Sanitaire des Indigents
IDE : Investissement Direct Etranger
LFSS : Loi de Financement sur la
Sécurité Sociale
LOLF : Loi Organique relative aux lois de
Finances
MEF : Ministère de l'Economie et des
Finances
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Situation des crédits ouverts
aux évacuations sanitaires au FNRB de 2005 à 2010 (en FCFA)
Tableau n°2 : Evolution de la prévision des
recettes et des dépenses au FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Tableau n°3: Evolution du niveau de recouvrement des
recettes du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Tableau n°4 : Evolution de la consommation des
crédits du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Tableau N°5 : Evolution du déficit
budgétaire du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Tableau n°6 : Evolution des résultats nets des
exercices : 2003 à 2008
Tableau n°7 : Evolution comparée de la
branche des prestations familiales par année, des cotisations
reçues et des prestations versées
Tableau n°8 : Evolution comparée de la
branche des risques professionnels par année, des cotisations
reçues et des prestations versées
Tableau n°9 : Evolution comparée de la branche
des pensions et par année, des cotisations reçues et des
prestations versées
Tableau n°10 : Statistiques sur la population
béninoise
Tableau n°11: Tableau de regroupement des
problématiques possibles par centre d'intérêt
Tableau n°12 : Tableau des objectifs de
l'étude Tableau n°13 : Tableau de Bord de l'Etude (TBE)
Tableau n°14 : Composantes de la protection sociale
Tableau n°15 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'ambiguïté du statut juridique
et financier du FNRB
Tableau n°16 : Répartition des données
d'enquête relatives au retard dans la mise en oeuvre des réformes
paramétriques d'ACTUARIA
Tableau n°17 : Répartition des
données d'enquête relatives au non développement d'un
système de sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS et le FNRB.
Tableau n°18 : Répartition des
données d'enquête relatives à la diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au Bénin.
GLOSSAIRE
Loi organique : loi votée par le
parlement suivant les procédures particulières prévues par
l'article 97 de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant constitution de
la République du Bénin.
Niches sociales : Ensemble des dispositifs
qui dérogent à l'universalité de l'assiette et aux taux de
droit commun des prélèvements affectés au financement de
la protection sociale.
Sécurité sociale : Ensemble des
mesures publiques protectrices que la société accorde à
ses membres en vue de pallier le dénuement économique et social
causé par la disparition ou la réduction sensible de leur gain,
la maladie, la maternité, les accidents de travail et les maladies
professionnelles, le chômage, l'invalidité, la vieillesse, le
décès et les charges de famille.
RESUME
Les diverses législations, institutions et
mécanismes au sein d'une Nation visent le bien être de la
population entière. Ce bien être peut être
évalué à travers les différents systèmes de
protection sociale existants. Ces mécanismes sont pour la plupart
l'oeuvre des organismes de sécurité sociale. La
présentation et l'analyse des activités de ces organismes a
conduit à effectuer plusieurs constats peu reluisants, des suites de
leurs actions sociales pragmatiques sur le terrain. Le taux de chômage
alarmant, l'Indice de Développement Humain faible, l'augmentation de la
pauvreté et la cagnotte financière manipulée par le
secteur informel nous ont amené à réfléchir sur la
problématique de la gestion optimale des finances sociales au
Bénin. La résolution de cette problématique a suivi une
logique de recherche-diagnostic à partir de quatre problèmes
spécifiques. Il s'agit des problèmes de l'ambigüité
du statut juridique et financier du FNRB, de la mise en oeuvre tardive des
bouquets de réforme paramétriques d'ACTUARIA, du non
développement d'un système de sécurité sociale en
faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB et de la
diversification des politiques structurelles de refonte des finances sociales
au Bénin.
Pour le problème relatif à
l'ambiguïté du statut juridique et financier du Fonds National des
Retraites du Bénin (FNRB), il trouve sa cause dans le manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du FNRB. Nous avons
alors proposé, la création d'un cadre de concertation statuant
sur la qualification juridique et financière du FNRB, la modification
des dispositions réglementaires régissant le fonctionnement du
FNRB, la mise à disposition des moyens et l'utilisation des
stratégies nécessaires à la mise en oeuvre des conclusions
retenues.
En ce qui concerne la mise en oeuvre tardive des bouquets de
réformes paramétriques d'ACTUARIA, il s'est
révélé comme cause le caractère délicat des
réformes, l'inadéquation du système de retraite
appliqué. Ainsi, nous avons
préconisé d'accélérer la
procédure d'application des réformes, de réadapter et de
tropicaliser lesdites réformes et de changer progressivement le
système de retraite appliqué (répartition et
capitalisation) et de réorganiser le FNRB.
Le problème relatif au non développement d'un
système de sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS et le FNRB a comme cause, la difficulté
d'élaboration et d'administration d'une source de financement certaine
pour un tel système. Il s'agira alors pour sa résolution
d'envisager les mesures de création de la TVA dite sociale, de relever
le taux de TVA et de diminuer le taux des cotisations patronales, de
créer un organisme chargé de piloter le projet et d'administrer
les prestations à l'ensemble de la population.
Enfin, la diversification des politiques structurelles de
refonte de la sécurité sociale se justifie par l'inexistence
d'une loi de financement sur la sécurité sociale. Il s'agit
à cet effet, d'adopter une loi organique relative aux lois de
financement de la sécurité sociale, de réviser certaines
dispositions constitutionnelles, de clarifier les modalités de
préparation, de vote, d'exécution, de contrôle et de
comptabilisation des opérations des budgets résultant des lois de
financement de la sécurité sociale.
En somme, il faut doter le FNRB d'un budget autonome et le
qualifier d'un établissement public à caractère social.
Ensuite, il faudra enclencher les mécanismes de résorption de son
déficit tout en pensant à long terme à réformer le
système de retraite appliqué. Par ailleurs, il faudra penser
à créer un organisme spécifique gérant la
sécurité sociale des personnes non assurées par la CNSS et
le FNRB ; lequel système sera financé grâce à la
création d'une TVA dite sociale. Egalement, une Loi de Financement sur
la Sécurité Sociale (LFSS) doit être adoptée afin
d'harmoniser l'ensemble des politiques du système de
sécurité sociale. Enfin, il sera créé un
Comité de gestion habilité à recouvrer les
ressources de tous les organismes de sécurité
sociale et à les ventiler selon les besoins exprimés dans les
budgets.
Toutefois, la bonne volonté des acteurs politiques et
des autorités administratives serait un facteur
prépondérant pour la résolution de tous ces
problèmes.
SOMMAIRE
Introduction générale
Chapitre 1er : De la présentation des
organismes de sécurité sociale au Bénin à la
détermination de la vision globale de résolution de la
problématique choisie
Section1 : De la présentation des organismes de
sécurité sociale et de l'état des lieux sur le
système de sécurité sociale au Bénin
Paragraphe1 : De la présentation des organismes de
sécurité sociale Paragraphe2 : De l'état des lieux
sur le système de sécurité sociale Section2 : Du
ciblage de la problématique
Paragraphe1 : Du choix et de la spécification de
la problématique
Paragraphe2 : De la vision globale et des séquences
de résolution de la problématique de l'étude
Chapitre 2éme : Du cadre
théorique de l'étude aux conditions de mise en oeuvre des
approches de solutions
Section1 : Du cadre théorique et
méthodologique de l'étude Paragraphe1 : Des objectifs de
l'étude à la revue de la littérature Paragraphe 2 :
De la méthodologie à appliquer
Section2 : De la présentation des résultats
d'enquête aux conditions de mise en oeuvre des approches de solutions
Paragraphe1 : De l'établissement du diagnostic de
l'étude
Paragraphe2 : Des approches et conditions de mise en
oeuvre des solutions proposées
Conclusion générale Bibliographie
Annexes
Table des matières
Introduction générale
Selon Raymond MUZELLEC « de bonnes finances assurent la
pérennité d'un gouvernement et renforcent la
sécurité d'un régime menacé ». La traduction
de cette idée selon laquelle la maîtrise de la dimension
financière du fonctionnement d'une Nation constitue le facteur
prépondérant d'une véritable atteinte des objectifs
escomptés. Par ailleurs, l'élaboration de stratégies
idoines, la prise des mesures nécessaires et indispensables et
l'instauration de politiques viables à long terme deviennent alors
impérieux.
Or l'objectif que tout Etat vise à travers son
programme financier est de réduire, voire éliminer la
pauvreté et l'exclusion sociale. Ceci ne peut être efficace que si
les acteurs partagent les mêmes visions, convictions ou approches
méthodologiques en ce qui concerne les finalités et les actions
à mener. Le concept de la gouvernance partagée, les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) et le Document de
Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP)
constituent, pour le Gouvernement et les partenaires sociaux, un cadre d'action
essentiel.
Egalement, à observer le taux de chômage
grandissant (environ 55%), la prééminence du secteur informel
(95%), la cagnotte financière actuelle allouée à la
sécurité sociale (environ 20 milliards) et son effet peu
satisfaisant, Il faut conduire un ensemble de politiques structurantes prenant
en compte toutes les couches sociales de la population. Il faudra
également encourager les facteurs de promotion du développement
humain et déterminer les stratégies idoines de conduite de la
politique nationale pouvant permettre aux ménages de faire face aux
divers risques sociaux.
Il s'agit donc de redéployer un système de
protection sociale plus efficace et adapté aux exigences
économiques actuelles dans un sens plus restrictif. Cet état de
chose devait s'avérer bien structuré afin de rendre plus efficace
la politique nationale de prévoyance des multirisques sociaux. Pour ce
faire, nous avons orienté nos recherches sur les mécanismes de
protection sociale existants
au Bénin. Cet exercice nous a conduit à relater
les techniques de fonctionnement des organismes habilités à
assurer cette protection sociale. Il s'agit entre autres de la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale (CNSS), du Fonds National des Retraites du
Bénin (FNRB), du Fonds Sanitaire des Indigents (FSI), de l'Agence
Nationale pour la Gratuité de la Césarienne (ANGC), des mutuelles
de sécurité sociale et de santé.
Ce faisant, notre étude a porté sur
« la problématique de l'amélioration de la gestion
des finances sociales au Bénin ». L'étude de cette
problématique s'est déroulée en deux chapitres :
- le premier chapitre est consacré à la
réalisation de l'état des lieux sur le système de
sécurité sociale au Bénin puis à la
détermination de la vision globale de résolution de la
problématique spécifiée et
- dans le deuxième chapitre, il est question de suivre les
différentes étapes de résolution de la
problématique de l'étude.
CHAPITRE PREMIER :
De la présentation des organismes de
sécurité sociale du Bénin à la détermination
de la vision globale de résolution de la problématique choisie
Ce chapitre est consacré à la réalisation
de l'état des lieux sur le système de sécurité
sociale du Bénin puis à la détermination de la vision
globale de résolution de la problématique
spécifiée.
Section1 : De la présentation des organismes de
sécurité sociale et de l'état des lieux du système
de sécurité sociale au Bénin
Cette section est consacrée à la
présentation des organes chargés de la gestion de la
sécurité sociale au Bénin et à la restitution des
mécanismes de fonctionnement du système.
Paragraphe 1 : De la présentation des organes de
sécurité sociale
La législation en vigueur en République du
Bénin prévoit deux organismes chargés, chacun dans le
domaine de ses compétences, de gérer les questions relatives
à la sécurité sociale. Il s'agit du Fonds National des
retraites du Bénin (FNRB) et de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS).
I- Du Fonds National des retraites du Bénin
(FNRB)
A- Historique et mission
L'origine du FNRB se retrouve dans l'article 71 de la loi du
14 avril 1924 créant la caisse inter-coloniale de retraite portant
régime des pensions civiles et militaires. Cette caisse de retraite de
la France d'outre-mer a été, par la suite régie par le
décret n°50-461 du 21 avril 1950 portant règlement
général de l'administration publique, lequel décret a
été mis à jour le 1er mai 1956.
A cette caisse ont succédé plusieurs autres
caisses. On distingue :
- la caisse locale de retraite de l'Afrique Occidentale
Française (AOF) régie par le décret n°52-557 du 17
mai 1952 réorganisant la caisse locale de retraite du personnel
indigène de l'AOF, instituée par décret n° 46-1534 du
31 mai 1946 ;
- la caisse de retraite du Dahomey régie par la loi
n°61-12 du 8 juin 1961 fixant le régime de pension de la caisse de
retraite du Dahomey ;
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 5
- et le FNRB créé par l'ordonnance n° 63/PR
du 29 décembre 1966 portant Code des Pensions Civiles et Militaires de
Retraites, modifiée par la loi 86-014 du 26 septembre 1986 portant Code
des pensions civiles et militaires de retraites. Cette loi est modifiée
par sept (7) autres textes.
Le texte de base.
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Loi n° 86-014 du 26 septembre 1986, portant Code des
Pensions Civiles et Militaires.
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Décision-loi n° 89-005, du 12 avril 1989 modifiant
les articles
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1er, 3, 6, 8, 11 et 20 de la loi n° 86-014 du 26 septembre
1986, portant Code des Pensions Civiles et Militaires.
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Loi n° 89-019 du 12 mai 1989 portant amendement et
approbation de la décision-loi n° 89-005 du 12 avril 1989,
modifiant les dispositions des articles 1er, 3, 6, 8, 11 et 20 de la loi
n° 86-014 du 26 septembre 1986.
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Loi n° 92-025 du 06 août 1992 portant
dérogation à titre exceptionnel à l'Ordonnance n° 63
/ PR du 26 décembre 1966
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Les textes
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et à la loi n°86-014 du 26 septembre
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modificatifs.
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Loi n° 97-009 du 26 mai 1997 portant Conditions d'admission
à la retraite des professeurs de rang magistral de l'université
nationale du Bénin.
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Loi n° 2002-014 du 27 août 2002 portant Conditions
d'admission à la retraite des enseignants permanents de l'enseignement
supérieur et des chercheurs.
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Loi n° 2005-24 du 08 septembre 2005 modifiant et
complétant la loi n°86-014 du 26 septembre 1986 portant Code des
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Pensions Civiles et Militaires de Retraites.
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Loi n°2005-43 du 26 juin 2006 portant statut
général des personnels militaires des forces armées
béninoises.
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Conformément à l'article 66 de l'ordonnance
suscitée, la gestion du Fonds est confiée au Ministre des
Finances. Il a pour mission essentielle de concéder, de liquider et de
servir les pensions des Agents Permanents de l'Etat (APE) prévues par
l'article 1er de la loi 86-013 du 26 février 1986 portant
Statut Général des Agents Permanents de l'Etat, des personnels
militaires selon
l'article 1er de la loi 81- 014 du 10 octobre 1981
portant Statut Général des Personnels des Forces Armées
Populaires, des personnels du cadre de la Magistrature visés à
l'article 1er de la loi 83-005 du 1er mai 1983 portant
statut de la Magistrature béninoise, de leurs veufs /veuves et de leurs
orphelins (art 1er de la loi 86-014 du 26 septembre 1986 portant code des
pensions civiles et militaires de retraite).
Le fonctionnement du FNRB se confond avec celui de la Direction
des Pensions et rentes viagères (DPRV) dont elle dépend.
B- Organisation fonctionnelle de la DPRV
Direction Technique de la Direction Générale du
Budget (DGB) et dépendant du Ministère de l'Economie et des
Finances (MEF), la DPRV a été créée par
l'arrêté n°215/MF/CC du 9 juillet 1993 portant AOF de la
Direction Générale du Budget et du Matériel (DGBM).
Selon les dispositions de l'article 1 de la note de service
n°33/MF/CAB/DGBM/DPRV du 13 octobre 1994 portant AOF de la DPRV, elle est
chargée de :
- l'élaboration du budget du FNRB ;
- l'étude des droits à pensions et rentes
viagères ;
- la liquidation et de l'ordonnancement des pensions et des
rentes viagères ; - la validation des services auxiliaires et stagiaires
ainsi que du rachat des parts contributives ;
- l'étude de toutes les questions et projets de textes
relatifs aux pensions et aux rentes viagères ;
- réaliser le suivi de l'exécution du budget du
FNRB.
Trois services exécutent ces attributions. Il s'agit du
:
· Secrétariat Administratif (SA) ;
· Service des Etudes et du Contentieux (SEC) et ;
· Service de l'Exécution du Budget (SEB).
1- Secrétariat Administratif
Il est chargé :
- du dépouillement, du tri, de l'enregistrement et de
la ventilation du courrier après son affectation par le Directeur des
pensions et des rentes viagères ;
- d'assurer la transmission des dossiers au Contrôle
Financier ou au Trésor Public après contrôle des visas et
signatures internes ;
- d'assurer la gestion des archives de la direction ;
- d'assurer la délivrance des bulletins de visite
médicale aux pensionnés après les vérifications
nécessaires.
2- Service des Etudes et du Contentieux
Il est chargé de :
- l'élaboration du budget du FNRB ;
- l'étude de toutes les questions et projets de textes
relatifs aux pensions et aux rentes viagères ;
Ce service comporte deux divisions à savoir :
· la Division des Etudes et
· la Division du Contentieux et de la Statistique.
3- Service de l'exécution du Budget du FNRB
Il est chargé de :
- l'étude des droits à pension et aux rentes
viagères ;
- la liquidation et de l'ordonnancement des pensions et rentes
viagères ;
- la validation des services auxiliaires ainsi que du rachat des
parts contributives ;
- la tenue du fichier des pensionnés et des
bénéficiaires de rentes ;
- l'engagement, de la liquidation et de l'ordonnancement des
dépenses de fonctionnement du Fonds National des Retraites du
Bénin ;
- la tenue de la comptabilité administrative.
Ce service comprend quatre divisions à savoir :
· la Division des Recettes ;
· la Division Agents ;
· la Division des Ayants cause et ;
· la Division de la Comptabilité.
Outre ces services de la DPRV, d'autres structures du MEF
comme le Contrôle Financier (CF), la Direction Générale du
Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) interviennent dans
la gestion du FNRB sans oublier la Direction de l'Organisation et du Personnel
des Armées (DOPA) du Ministère de la Défense Nationale.
Cette direction s'occupe essentiellement de :
- l'examen et de la liquidation des dossiers de pension des
militaires admis à
la retraite ;
- l'examen et de la liquidation des dossiers de pension de
reversion des ayants cause des militaires décédés en
activité ou à la retraite ;
- la validation des services auxiliaires ou autres
effectués par des militaires avant leur incorporation dans les forces
armées ;
- la prise en compte du règlement des litiges
afférents, dans la limite des attributions de la Direction.
La DOPA est subdivisée en :
· Secrétariat Administratif ;
· Bureau `Pension et Validation des Services' et ;
· Bureau `Contentieux-Réglementation-Documentation
et Archives'.
II- De la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale (CNSS) A- Historique et mission
1- Historique
Les prestations de sécurité sociale au profit
des salariés du secteur privé découlent du code du travail
des territoires français d'outre-mer promulgué le 15
décembre 1952. La CNSS d'aujourd'hui est le résultat des
mutations institutionnelles de 1955 à nos jours.
En effet, la mise en place d'un système de
sécurité sociale au Bénin a débuté avec la
création de la Caisse de Compensation des Prestations Familiales (CCPF)
par l'arrêté n°31-98 du 09 décembre 1955 instituant
pour la première fois, un régime des prestations familiales au
profit des travailleurs salariés du Dahomey. Organisée par
l'arrêté n°335/ITLS du 26 janvier 1956, la CCPF avait pour
mission de couvrir les charges de famille et la maternité
entièrement financées par l'employeur.
En 1959, la mission de la CCPF s'est élargie avec
l'ordonnance n°10- PCM du 21 mars 1959 instituant un régime de
réparation et de prévention des accidents du travail et des
maladies professionnelles. Selon les dispositions de l'arrêté
335/ITLS du 26 janvier 1956, la dénomination CCPF changea pour devenir
Caisse de Compensation des Prestations Familiales et des Accidents de Travail
(CCPFAT).
Par ailleurs, outre les prestations familiales et les risques
professionnels, il a été créé à Dakar le 27
mars 1958, l'Institut de Prévoyance et de Retraite de l'Afrique
Occidentale (IPRAO). L'IPRAO avait pour objectif d'assurer les prestations de
retraite à tous les travailleurs salariés de l'ex-Afrique
Occidentale Française (AOF). Mais, ce système inter
étatique mis en place en 1958 ne répondait plus aux
réalités internes des Etats africains devenus
indépendants. Il fut alors remplacé par un régime national
d'assurance vieillesse, d'invalidité et de décès. Ce
régime est né avec l'ordonnance n°70-17 du 25 mars 1970 pour
compter du 1er juillet 1970. La CCPFAT devint alors la Caisse
Dahoméenne de Sécurité Sociale (CDSS).
En mars 1971, la CDSS a été scindée en
deux institutions distinctes à savoir la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale chargée de la branche des
pensions et des risques professionnels et la Caisse
d'Allocations Familiales devant s'occuper de la branche des prestations
familiales. Par la suite, l'ordonnance n°73-3 du 17 janvier 1973
procéda à la fusion des deux institutions sous l'ancienne
dénomination précisément la Caisse Dahoméenne de
Sécurité Sociale (CDSS).
Le 26 janvier 1976 (trois années plus tard), elle est
devenue Office Béninois de Sécurité Sociale (OBSS). Enfin,
la loi n°98-019 du 21 mars 2003 portant Code de Sécurité
Sociale a transformé l'Office Béninois de Sécurité
Sociale en Caisse Nationale de Sécurité Sociale,
dénomination qu'elle a gardée jusqu'à nos jours.
2- Mission
La mission essentielle de la CNSS est de garantir la
protection de la population en général et celle
des travailleurs en particulier contre les risques sociaux qui peuvent
survenir. Cette mission se traduit par les diverses prestations fournies
à ses affiliés.
Conformément aux dispositions des articles
1er, 3, 4, 5 et 7 de la loi 98- 019 du 21 mars 2003 portant Code de
sécurité sociale en République du Bénin, il est
institué au Bénin deux régimes de sécurité
sociale à savoir un régime général et un
régime spécial. Le régime général
est géré par la CNSS et est réservé aux
travailleurs du secteur privé soumis aux dispositions du code du
travail, aux gérants des sociétés à
responsabilité limitée et aux gérants des
sociétés de personnes détenant moins de 50% des parts
sociales, aux élèves des écoles professionnelles, aux
stagiaires, aux apprentis même non rémunérés en ce
qui concerne seulement les risques professionnels, aux membres des
sociétés coopératives de production ainsi qu'aux
gérants non salariés des coopératives et leurs
préposés pour les risques professionnels, et aux travailleurs
relevant des différents statuts particuliers de la fonction publique en
position de détachement dans les sociétés et autres
organismes d'Etat à budget autonome, en ce qui concerne uniquement les
risques professionnels et les prestations familiales. Le
régime général de sécurité
sociale couvre aujourd'hui trois (03) branches de prestations à savoir
:
- la branche des Prestations Familiales qui couvre les charges
de famille et de maternité ;
- la branche des risques professionnels qui couvre les accidents
de travail et les maladies professionnelles ;
- la branche des pensions qui couvre les pensions de vieillesse,
d'invalidité et de survivants.
Quant au régime spécial, il est
réservé aux travailleurs indépendants, agricoles et du
secteur informel ; il n'est pas géré par la CNSS.
B- Organisation fonctionnelle de la CNSS
Placée sous la tutelle du Ministère du Travail
et de la Fonction Publique, l'opérationnalisation des activités
de la CNSS n'est possible qu'à travers les différents services
qui la composent.
En effet, la Caisse est administrée par un
Conseil d'Administration tripartite (Employeurs, Travailleurs,
Etat). Il est l'organe central de pilotage de la structure chargée
d'élaborer, de faire appliquer et de contrôler la politique
générale de la Caisse.
La CNSS est gérée par un Directeur
Général assisté d'un Directeur Général
Adjoint et comprend une administration centrale et des services
déconcentrés appelés Agences Régionales.
1- Administration Centrale
Il s'agit essentiellement de la Direction
Générale chargée de la coordination de toutes les
activités de l'institution et ce, conformément à la
décision N°069 /08/CNSS/DG/SP-C du 31 mars 2008, portant AOF de la
CNSS. A cet effet, elle s'appuie sur cinq cellules et six directions
techniques.
Au nombre des Cellules, on cite la Cellule des Etudes et de
la Coopération, la Cellule du Médecin Conseil, la Cellule des
Affaires Juridiques, la Cellule Informatique et la Cellule des Relations
publiques et de la Communication.
Quant aux directions techniques, il s'agit de la :
· Direction des Ressources Humaines (DRH)
chargée de la gestion des ressources humaines et de la solde du
personnel ;
· Direction du Budget et du Patrimoine (DBP)
chargée de l'élaboration et de l'exécution du
budget autonome de la CNSS, de l'approvisionnement en matériel et de la
gestion immobilière ;
· Direction des Prestations (DP) qui
s'occupe de la gestion de toutes les branches de prestations, de la gestion de
la carrière des travailleurs affiliés et de la prévention
des risques professionnels ;
· Direction Financière et Comptable (DFC)
ayant pour attribution la tenue de la comptabilité, la gestion
de la trésorerie et des placements et le paiement des dépenses
techniques et administratives ;
· Direction du Recouvrement (DR)
s'occupant du recouvrement des cotisations, de l'immatriculation des
employeurs, de l'affiliation des travailleurs et de la gestion des comptes
cotisants ;
· Direction de l'Audit Interne et de
l'Inspection (DAII) chargée du contrôle a posteriori de
toutes les structures de la CNSS, de l'analyse des réclamations des
employeurs et des assurés sociaux, des vérifications et
enquêtes en cas de malversations ou faits assimilés commis par des
tiers ou par des agents de la Caisse.
2- Services extérieurs
Les services extérieurs constituent les Agences
régionales de la CNSS installées dans les six chefs-lieux des
anciens départements. Il s'agit de :
· l'agence de Parakou pour les départements du
Borgou et de l'Alibori;
· l'agence de Lokossa pour les départements du Mono
et du Couffo ;
· l'agence de Natitingou pour les départements de
l'Atacora et de la Donga;
· l'agence d'Abomey pour les départements du Zou et
des Collines ;
· l'agence de Porto-Novo pour les départements de
l'Ouémé et du Plateau ;
· l'agence de Cotonou pour les départements de
l'Atlantique et du Littoral.
Les agences régionales comprennent une
délégation comptable, un service administratif, des sections
techniques et un centre médico-social pour la mère et l'enfant.
Elles reçoivent et liquident tous les dossiers de prestations à
court terme. Elles reçoivent, étudient et transmettent les
dossiers de prestations à long terme à la Direction des
Prestations à Cotonou. Elles sont également chargées du
paiement de toutes les prestations et compétentes pour le recouvrement
des cotisations. Elle s'occupe également de la délivrance des
attestations d'immatriculation et du paiement des cotisations.
Outre ces deux organismes, il existe le Fonds Sanitaire des
Indigents, l'Agence Nationale pour la Gratuité de la Césarienne,
les mutuelles de sécurité sociale et les mutuelles de
santé qui s'occupe de la sécurité sociale au
Bénin.
Paragraphe 2 : De l'état des lieux sur le
système de sécurité sociale
Telle présentée ci-dessus, la
sécurité sociale au Bénin est assurée par deux
principaux organes (FNRB et CNSS), dont les domaines de compétence sont
précisément définis. Toutefois, le régime de la
répartition est de mise. Egalement, faut il décrire le
fonctionnement des autres structures.
I- Du Fonds National des Retraites du Bénin
A- Des prestations fournies
Les prestations fournies par la DPRV se résument à
travers la gestion des pensions de retraite (pensions d'agent), des pensions de
réversion (pensions des
ayants cause), la gestion des pensions d'invalidité, la
gestion des allocations familiales et la gestion des prestations sanitaires.
1- Des pensions de retraite
Elles constituent des allocations pécuniaires
versées mensuellement et à vie aux Agents Permanents de l'Etat
(visés par la loi n°86-014 du 26 septembre 1986 portant code des
pensions civiles et militaires) après cessation définitive de
leur activité professionnelle. La pension de retraite peut alors
être concédée à:
- l'agent ayant accompli au moins 15 ans de services effectifs
;
- l'agent déclaré inapte à poursuivre sa
carrière pour cause de maladie (suite à
l'avis de la commission de réforme administrative ou sur
sa propre demande ; - l'agent de sexe féminin qui a accompli quinze ans
de services effectifs et
mère de trois (03) enfants au moins ;
- l'agent ayant accompli trente ans de services effectifs ou
ayant atteint la limite d'âge de sa catégorie (60 ans pour la
catégorie A ; 58 ans pour la catégorie B et 55 ans pour les
catégories C, D et E).
Cette dernière mesure découle des dispositions
de la loi n°2005-24 du 08 septembre 2005, modifiant et complétant
la loi n°86-014 du 26 septembre 1986 portant code des pensions civiles et
militaires de retraite. Les bonifications pour âge et les
avancements fictifs sont également supprimées sans
oublier la possibilité d'obtention d'avance sur pension. De même,
la prescription annale et la déchéance quinquennale
autrefois appliquées ne le sont plus du fait du respect des
articles 53, 55 et 56 du code des pensions.
En ce qui concerne la liquidation de la pension annuelle, elle se
fait à travers la formule suivante:
Pension annuelle = dernier traitement indiciaire x taux de
liquidation
NB : Traitement indiciaire = indice x valeur indiciaire
Taux de liquidation = annuités liquidables x 2%
Par ailleurs, pour ce qui est de la liquidation de la pension de
retraite du personnel en détachement et des sociétés, et
en vue d'assurer un meilleur suivi
dans le recouvrement des cotisations pour pensions dues par
les employeurs, force est de constater la mise en place des points
focaux pour la sensibilisation de ces personnels.
2- Des pensions de réversion
Elles désignent les allocations versées aux
ayants cause de l'agent décédé (en activité ou
à la retraite). Il s'agit des pensions de veuves, de veufs et des
Pensions Temporaires d'Orphelins mineurs (PTO). Ces bénéficiaires
doivent fournir les pièces constitutives des dossiers donnant droit aux
pensions dans un délai de cinq (05) ans sous peine de
déchéance quinquennale (art 40 du Code des pensions) et, dans un
délai d'un an sous peine de prescription annale des arrérages de
pension (art 41 al 5 du Code des pensions). A ce niveau, il convient
également de remarquer l'absence d'une politique de
vulgarisation des dispositions législatives permettant une
meilleure information des bénéficiaires.
En ce qui concerne le traitement des dossiers
déposés, la première étape consiste à
vérifier la présence des pièces requises pour la
liquidation des droits à pension. Ensuite, vient l'étape de leur
saisie qui s'effectue grâce au logiciel GESDOC
spécialement conçu pour cette cause. La liquidation des pensions
de réversion répond aux normes prescrites. En effet, les veuves
et veufs bénéficient de la moitié (50%) de la pension du
conjoint et ce, répartie également entre les lits existants
conformément aux dispositions en vigueur ; les orphelins mineurs quant
à eux, bénéficient de la moitié (50%) de la pension
de leur géniteur répartie, également si le nombre
d'enfants est supérieur ou égale à cinq (05) et, dans la
limite de 10% par enfant si ce nombre est inférieur à cinq (05).
Remarquons un nombre élevé de dossiers de pensions
incomplets dans la Division Ayant-cause, sans oublier
l'archivage peu rigoureux des livrets de pension.
3- Des pensions d'invalidité Elles constituent
les pensions de retraites auxquelles s'ajoute la rente
d'invalidité. La rente d'invalidité est une
allocation mensuelle et viagère accordée à l'APE
étant dans l'impossibilité définitive ou absolue de
continuer ses fonctions par suite d'une infirmité. Cette
infirmité peut résulter soit de blessures ou de maladies
contractées ou aggravées soit en service ou à l'occasion
du service, soit en accomplissant un acte de dévouement dans un
intérêt public ou en exposant ses jours pour sauver une ou
plusieurs personnes. La rente est liquidée dans les conditions
prévues par les articles 22, 23 et 24 du code des pensions. En effet,
une fois la réalité des infirmités établies, leur
imputabilité au service, les conséquences ainsi que le taux
d'invalidité appréciés par la commission de
réforme, la liquidation respecte la formule suivante :
Rente d'invalidité = taux d'invalidité x salaire
de base
|
|
Le FNRB étant exclusivement réservé aux
agents admis à la retraite et à leurs ayants cause, la
liquidation de la rente des APE incapables partiellement et encore en
activité ne peut alors se faire par le Fonds. Le vide juridique existant
en cette matière, rend difficile voire impossible la liquidation
de ces rentes d'invalidité. Dans le même ordre
d'idées, l'APE peut subir lors de l'exercice de ses fonctions, un
accident ayant entrainé son décès. Dans ce cas, une
pension de réversion est accordée à ses ayants cause et se
calculera exclusivement sur la base du taux normal de pension, sans le
bénéfice du taux de rente d'invalidité devant être
accordée au défunt s'il était vivant. Cette situation nous
amène à constater, le défaut de prise en compte
des ayants cause de l'agent décédé en activité et
devant normalement bénéficier d'une rente dans les
mécanismes d'octroi de rente.
4- Des allocations familiales
Elles viennent en complément des pensions et sont
accordées conformément aux dispositions des articles 7, 8, 9 et
10 du décret 59-222 du 15 décembre 1959 portant règlement
sur la rémunération, les indemnités et
Réalisé et soutenu par Fiacre J. J.
AVAHOUNDJE
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 17
avantages matériels divers alloués aux
fonctionnaires des Administrations et Etablissements Publics de l'Etat. En
effet, les allocations familiales sont payées compte tenu de la charge
familiale de l'agent à la retraite. Ainsi, le pensionné tuteur
d'enfant mineur (âgé de moins de 20 ans), perçoit une
allocation de 2500F par mois et par enfant, jusqu'à concurrence de six
(06) enfants. Les dossiers doivent être déposés dans un
délai de deux (02) ans sous peine de prescription biennale. Une
application rigoureuse de ces règles est de mise au niveau de
la DPRV.
5- Des prestations sanitaires
Le FNRB supporte à hauteur de 80% les frais
d'évacuation sanitaire, d'hospitalisation et les soins des
pensionnés. De surcroît, on peut remarquer un
dépassement constant des crédits budgétaires
réservés à cet effet comme le montre le tableau suivant
:
Tableau n°1 : Situation des crédits ouverts
aux évacuations
sanitaires de 2005 à 2010 (en FCFA)
Années budgétaires
|
Prévisions annuelles
|
Réalisations Annuelles
|
Taux d'exécution (en %)
|
2005
|
450.000.000
|
558.268.460
|
124,06
|
2006
|
700.000.000
|
620.780.103
|
88,68
|
2007
|
700.000.000
|
770.627.782
|
110,09
|
2008
|
800.000.000
|
651.145.279
|
81,39
|
2009
|
900.000.000
|
922.754.018
|
102,53
|
2010
|
900.000.000
|
1.120.067.901
|
124,45
|
2011(trois premiers trimestres)
|
900.000.000
|
854.435.240
|
94,94
|
Source : DPRV, Octobre 2011
Une rallonge budgétaire de 225.000.000 FCFA est
demandée en vue de pouvoir faire face aux exigences de dépenses
restantes à engager au cours de l'exercice 2011.
Il faut remarquer l'utilisation des applications
informatiques telles que le SICOPE et GESTOR en vue d'assurer une
célérité dans le système de
traitement des pensions. Egalement, la DGTCP utilise le
logiciel ASTER et assure une prise en charge
rigoureuse des livrets de pension envoyés par la DPRV.
B- Du régime juridique et financier du FNRB 1-
Du régime juridique
L'article 66 de l'ordonnance n°63/PR du 29
décembre 1966 portant réforme des pensions civiles et militaires
a confié la gestion du FNRB au Ministre Chargé des Finances. La
loi de Finances de 1963 a prévu le paiement des pensions par le budget
annexe que constitue la caisse de retraite du Dahomey. S'inscrivant dans cette
même logique, le FNRB a hérité de ce régime
financier qui semble être celui d'un service public à
caractère industriel et commercial ou d'un service public administratif
à qui une autonomie de gestion est conférée.
Quant au fonctionnement du Fonds, on peut remarquer
l'immixtion de la Direction de l'Organisation et du Personnel des Armées
(DOPA) sous la tutelle du Ministère de la Défense en ce qui
concerne la gestion des pensions militaires. Les charges de fonctionnement de
cette direction sont imputées aux crédits du Ministère de
la Défense Nationale ouverts dans le budget national contrairement
à celles de la DPRV imputées au Fonds. De plus, les livrets de
pension qui comportent les éléments de liquidation de la pension
des militaires sont visés par le DPRV agissant au nom du DGB,
ordonnateur délégué du Budget Général de
l'Etat.
Ainsi la dualité des organes de gestion du FNRB
(DPRV, DOPA) rend difficile l'appréciation de son régime ;
de l'analyse de ses attributions, étayée par le silence des
textes relatifs à la gestion du FNRB, on peut le qualifier de FNRB de
service public à caractère administratif.
Considérant le FNRB comme un service public
administratif doté d'un budget annexe, les conditions d'exécution
de son budget élaboré sont sujettes à caution.
2- Du régime financier
Au regard de l'article 23 de la loi n° 86-021 du 26
septembre 1986 portant code des pensions civiles et militaires, le budget
annexe décrit les opérations des services de l'Etat dont les
activités tendent essentiellement à produire des biens ou rendre
des services donnant lieu au paiement de prix, de cotisation ou de toute autre
contrepartie. Les budgets annexes permettent à ces services tout en
demeurant soumis aux règles de la comptabilité publique de
dégager des résultats financiers de leurs activités dans
une comptabilité autonome et permettre une autonomie de gestion.
La particularité des budgets annexes est qu'ils doivent
être préparés et exécutés en
équilibre1. Les crédits ouverts dans les budgets
annexes doivent être des crédits limitatifs. Par ailleurs,
l'article 24 de la Loi Organique relative aux Lois des Finances (LOLF) stipule
que : « les budgets annexes comprennent, d'une part les ressources et les
dépenses d'exploitation, d'autre part les dépenses
d'investissement et les ressources spéciales affectées à
ces dépenses » ; dans cette même optique, les articles 78 et
79 de la loi 86-014 du 26 septembre 1986 prévoient l'ensemble des
recettes et des dépenses du FNRB.
L'analyse du budget du FNRB contenu dans la loi des Finances
nous permet de constater le faible montant prévisionnel des
dépenses d'investissement (212 508 000 FCFA soit 0,54% du montant
prévisionnel des dépenses (38 800 000 000 FCFA) en 2011) et
l'exclusion des recettes d'investissement. L'ordonnateur principal du
Fonds est le Ministre en charge des Finances, son ordonnateur
délégué est le Directeur Général du Budget ;
son comptable est le
1 MM.MARTINEZ ET du MALTA , Droit budgétaire
2ème édition page 49
comptable supérieur de l'Etat sans oublier une
fongibilité des disponibilités du Fonds avec celle de l'Etat, ce
qui prive le FNRB d'une autonomie dans la gestion de ses
ressources.
Elaboré, voté et exécuté en
conformité et en respect des normes procédurales applicables au
BGE, on peut néanmoins remarquer que la procédure de paiement des
arrérages de pensions est une procédure sans ordonnancement,
donnant droit à l'ouverture de crédits à
caractère évaluatifs. Aussi, le solde des opérations
du budget du FNRB élaboré perpétuellement en
déséquilibre (Tableau n°2), figure -t-il au BGE. Ce
solde est compensé par une subvention d'équilibre de la part du
BGE et les résultats de son exécution (Tableaux n°3, 4, 5)
laissent entrevoir un déficit sans cesse croissant causé
par plusieurs facteurs cumulés. Au nombre de ces facteurs, on peut citer
l'augmentation des charges résultant des décisions politiques, la
non maîtrise de l'effectif réel du nombre de pensionnés, le
manque de sincérité et de réalisme dans les
prévisions des dépenses et des recettes du budget du Fonds etc.
L'état du déficit nous permet de relever le fait que les
cotisations versées par les agents Permanents de l'Etat ne constituent
pas la contrepartie directe des pensions que leur verse le FNRB
à la retraite.
De ces différents constats, la qualité de budget
annexe et l'autonomie de gestion du FNRB sont atteints ; par suite le
problème de l'ambiguïté du statut juridique et
financier du FNRB mérite d'être levée.
3- Des réformes envisagées
La situation déficitaire du Fonds préoccupe ses
dirigeants qui, dans leurs multiples actions, laissent entrevoir une
volonté manifeste d'une gestion efficiente de cette
structure. Ainsi, entre 1997 et 1998, l'audit du FNRB a
été réalisé par le cabinet TELEMARK consultants. A
l'issue du diagnostic de l'organisation et du fonctionnement du FNRB, une
série de mesures nécessaires à une viabilisation de la
structure ont été proposées. Toutefois, la persistance
du
déficit nécessita en 2004, le recours à
l'équipe ACTUARIA pour une présentation de la composante
actuarielle indispensable à la réforme du régime de
retraite des Agents Permanents de l'Etat. La non application des
réformes proposées a reconduit à la signature en
décembre 2008 d'un nouveau contrat avec l'équipe ACTUARIA
investie d'une nouvelle mission. Conformément au courrier
n°3641/MEF/DC/SGM/DGB/DPRV en date du 9 décembre 2008, cette
mission consiste en l'actualisation de la composante actuarielle de
l'étude de la réforme du régime de retraite des APE.
Selon le rapport définitif d'ACTUARIA
déposé en septembre 2009, la situation morose dans laquelle
végète le FNRB, risque dans une logique de statu quo de le faire
sombrer dans un horizon trop optimiste de 40 ans (toute chose étant
égale par rapport aux autres facteurs) dans un risque
d'insolvabilité totale ; il s'agit d'un déficit alarmant de 200
milliards (FCFA constant de 2008) soit 12% du PIB. L'Etat devrait alors
immédiatement (en 2008), placer 900 milliards pour être en mesure
de financer les déficits des 40 prochaines années. Pour ce faire
l'équipe ACTUARIA a proposé un bouquet de réformes
paramétriques avec leurs impacts financiers, tout en laissant la
latitude au gouvernement de les appliquer avec les nécessaires
ajustements veillant sur l'équité sociale. Malgré
l'urgence des actions à entreprendre et l'univers du FNRB peu reluisant,
force est de constater que depuis septembre 2009 (2 ans), aucune action
pragmatique ne semble être entreprise. La mise en oeuvre tardive
des bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA
constitue un frein à la levée des perspectives de
déficits alarmants du Fonds.
II- De la Caisse Nationale de Sécurité
Sociale
A- Des prestations offertes
Les prestations se catégorisent à travers trois
(03) branches. Il s'agit de la
branche des prestations familiales et de maternité, celle
des risques professionnelles et la branche des pensions.
1- Des prestations familiales et de maternité
Selon l'article 38 de la loi 98-019 portant code de
sécurité sociale en République du Bénin, les
prestations familiales et de maternité comprennent les allocations
prénatales, les allocations familiales, les indemnités
journalières en faveur des femmes salariées en couches et les
prestations en nature relatives à l'action sanitaire et sociale. Les
conditions, les procédures d'attribution des différentes
prestations figurent dans la loi suscitée. Le montant des allocations
familiales s'élève à 2000 francs par mois et par enfant
payable à terme échu par trimestre.
2- De la prévention des risques professionnels
Prévue par les articles 54 à 65 du code de
sécurité sociale, la prévention des risques professionnels
recouvre les aspects réglementaires, techniques et médicaux. La
CNSS mène alors les actions visant l'information et la sensibilisation
des employeurs et des travailleurs, le contrôle et la surveillance des
activités menées par les travailleurs sur les lieux de travail et
les enquêtes sur les accidents destinées à situer les
responsabilités en cas d'accident grave. En 2007 et en 2008, la Caisse a
effectué des visites inopinées dans un certain nombre
d'entreprises et de chantiers. Ces visites inopinées ont permis :
- d'apprécier les conditions de travail et surtout de voir
comment sont
organisées l'hygiène et la sécurité
dans nos entreprises;
- d'évaluer la mise en oeuvre des recommandations
formulées au cours des précédentes visites et ;
- de consolider les acquis en matière d'actions
préventives.
A l'issue de ces visites, des recommandations ont
été adressées à chaque entreprise2.
L'effectivité des missions de contrôle et des
enquêtes témoigne de la volonté du personnel de la
caisse de bien assurer la protection sociale des affiliés.
2 Rapport d'activités 2007 page 27 et 2008 page 29.
3- Des pensions
Branche sensible, elle est prévue par les articles 93
à 105 du code de Sécurité sociale et comprend la pension
de vieillesse, la pension d'invalidité, la pension des survivants,
l'allocation de vieillesse et l'allocation de survivants.
La pension de vieillesse est accordée à
l'assuré ayant atteint l'âge de 60 ans ou ayant totalisé au
moins 180 mois d'assurance effective à la CNSS et qui a cessé
toute activité salariée. Le montant de la pension est le produit
de la rémunération mensuelle moyenne, et, du taux de validation
de la pension calculé avec un taux de 30%, majorée de 2%
appliquée selon le cas (nombre de périodes de douze mois
multiplié par 2%).
La pension d'invalidité est accordée aux agents
ayant accompli au moins 60 mois d'assurance dont obligatoirement six (06) mois
d'assurance au cours des douze (12) mois civils précédant le
début de l'incapacité ayant conduit à l'invalidité
; elle est calculée suivant la même logique que la pension de
vieillesse. La pension de survivants est accordée aux ayants cause (veuf
ou veuve et enfants mineurs) en cas de décès du titulaire.
Les allocations de vieillesse sont à versement unique
et concernent les personnes ne pouvant bénéficier d'une pension
de vieillesse et se déterminent par le produit de la
rémunération mensuelle moyenne par le nombre de période de
12 mois d'assurance accomplis par l'assuré. Quant aux allocations
versées aux survivants à charge, elles sont
déterminées à raison de 50% pour les veuves et de 50% pour
les enfants à charge ; en cas d'absence de veuve (veuf), les 100%
reviennent aux orphelins et vice versa, mais en cas d'absence de veuves, veuf
et d'orphelins, l'allocation est versée aux ascendants vivants.
Les dossiers de prestations, une fois déposés,
il est à souligner que l'unité Etude et l'unité
Décompte sont chargées de la vérification des
pièces des dossiers et du calcul des prestations. L'unité
Contrôle procède aussi à leur vérification du point
de vue de la constitution que du calcul des droits. Les
dossiers ainsi contrôlés reçoivent les
visas du chef section, du chef service, et du Directeur des Prestations avant
la signature de la notification par le Directeur Général.
Ensuite, l'unité Création établit le mandat qui est
transmis aux agences pour paiement des bénéficiaires. Tout ce
circuit auquel le dossier est soumis reflète la lourdeur de la
procédure de liquidation des différentes prestations auquel
s'ajoute l'archivage peu rigoureux des dossiers des travailleurs ; en
conséquence on constate un long délai de traitement des
dossiers d'affiliation des travailleurs. La gestion des
carrières de ces agents se fait à l'aide du logiciel
PROMEXE qui présente quelques défaillances
systémiques rendant inefficace la gestion informatique des comptes
cotisants. Par ailleurs, pour les
travailleurs émigrés, l'absence de
conventions ou d'accords de sécuritésociale entre le
Bénin et certains de ces pays où les Béninois exercent
leurs
activités professionnelles ne permettent
pas à ces derniers de bénéficier de leurs droits à
pension.
B- Du régime juridique et financier de la CNSS
En référence à l'article 8 al 2 de la loi
98-019 portant code de sécurité sociale, la CNSS est un
établissement public à caractère social jouissant de la
personnalité civile et de l'autonomie financière. Son
organisation financière est également prévue par les
articles 20 à 37 du code avec la particularité de la constitution
préventive des réserves techniques et de sécurité.
Le fonctionnement indépendant et presque autonome de chaque branche du
régime général constitue une marge de garantie pour la
viabilité de la structure.
De la politique financière de la caisse, l'analyse des
résultats financiers de ses rapports d'activités
élaborés (Tableau n°6) nous permet d'évaluer sa
stratégie.
Tableau n°6 : Evolution des résultats
nets des exercices : 2003 à 2008 (en F CFA)
Années
|
|
Placements
|
Immeubles
|
|
Prestations Familiales
|
Risques Professionnels
|
|
Pensions
|
|
TOTAL
|
|
2003
|
2
|
689
|
417
|
106
|
59
|
760
|
820
|
7
|
350
|
497
|
183
|
1
|
767
|
501
|
441
|
2
|
653
|
092
|
845
|
14
|
520
|
269
|
395
|
2004
|
3
|
604
|
077
|
610
|
50
|
922
|
441
|
7
|
019
|
549
|
910
|
1
|
663
|
068
|
121
|
2
|
512
|
218
|
560
|
14
|
849
|
836
|
642
|
2005
|
4
|
544
|
484
|
359
|
27
|
161
|
683
|
5
|
900
|
693
|
297
|
1
|
603
|
102
|
429
|
|
593
594 264
|
|
12
|
669
|
036
|
032
|
2006
|
4
|
128
|
976
|
173
|
57
|
664
|
133
|
8
|
932
|
020
|
284
|
2
|
130
|
395
|
932
|
3
|
952
|
891
|
861
|
19
|
201
|
948
|
383
|
2007
|
6
|
456
|
600
|
291
|
520
|
992
|
150
|
7
|
287
|
348
|
357
|
2
|
046
|
371
|
021
|
1
|
205
|
496
|
668
|
17
|
516
|
808
|
487
|
2008
|
7
|
213
|
706
|
923
|
854
|
954
|
913
|
12
|
151
|
674
|
620
|
3
|
078
|
146
|
477
|
6
|
955
|
886
|
183
|
28
|
254
|
369
|
116
|
Source : Rapport d'activité et bilans 2007 et 2008
de la CNSS
L'analyse de ces résultats nous permet d'observer un
résultat excédentaire sur les six (06) années. Ce
résultat dépend du montant relativement élevé des
recettes diverses effectuées. Le recours à d'autres sources de
financements comme les revenus de placements témoigne de la politique
ambitieuse de la structure. Il s'agit alors d'une politique de
rentabilisation des ressources de la caisse.
Egalement, les résultats par branche (Tableau 7, 8 et 9
présentés en Annexe 3) rendent compte de
l'effectivité de l'autonomie des branches de prestations de la
CNSS.
III- De l'analyse du fonctionnement des autres
organismes chargés de la protection sociale
Selon l'article 20 de la loi 98-019 portant code de la
sécurité sociale en République du Bénin, les
ressources de la CNSS proviennent des cotisations diverses, des subventions
éventuelles de l'Etat, du produit des placements, des dons, des legs et
de toutes autres ressources attribuées à la caisse par un texte
législatif ou réglementaire. En résumé, la base
certaine des ressources constitue les cotisations des employeurs et des
employés. Face aux exigences multiples du secteur social, l'augmentation
du taux d'inflation, la prolifération des entreprises
individuelles nouvelles et l'Indice béninois de
Développement Humain excessivement faible (environ 0,55% en
20153), les préoccupations essentiellement grandissantes des
autorités en vue d'une stabilisation du niveau de vie et du revenu moyen
par habitant (quasi négligeables) témoignent d'une volonté
de réduction du chômage et du renforcement de la protection
sociale. Ceci se renchérit depuis 2002 par la création des
mutuelles de sécurité sociale.
Toutefois, il faut remarquer le défaut de
fonctionnement de ces mutuelles du fait de l'absence d'une disposition
réglementaire prévoyant leur organisation, fonctionnement et leur
mode de gestion. Ceci constitue un facteur de découragement des acteurs
chargés de la gestion de ces mutuelles.
Par ailleurs, les articles 1er alinéa 2 et 7
de la loi 98-019 portant code de sécurité sociale en
République du Bénin prévoient la création d'un
régime spécial en faveur des travailleurs indépendants,
agricoles et du secteur informel. Ce régime, sans aucun doute
permettrait un redéploiement de la sécurité sociale
orientée vers l'atteinte des objectifs de base notamment la
maîtrise des facteurs de résorption du dénuement
économique et social de la population. Cependant, l'organisation et le
fonctionnement de ce régime doivent être fixés par une loi
spécifique. La création des mutuelles de sécurité
sociale pourrait faire croire que la gestion et le développement de ce
régime spécial lui serait confiée ; les mécanismes
d'évaluation des activités explosives du secteur informel,
l'appréhension des facteurs de la rude concurrence que livre ce secteur
avec le cadre formel, l'effort constant des autorités de
légiférer sur les activités de ce secteur laissent
entrevoir une lueur d'espoir dans le développement du régime
spécial.
Cependant, le faible développement du secteur agricole,
la non clarification de l'organisation et du fonctionnement de ces mutuelles de
sécurité
3 Emmanuel Fourmann (DIRECTION DE LA
STRATEGIE ; DEPARTEMENT DES POLITIQUES GENERALES ; DIVISION DES ETUDES
MACRO-ÉCONOMIQUES) dans son rapport de 2002 sur la situation
macroéconomique du Bénin ; p 13.
sociale, le faible taux d'adhésion4 (environ
3000 personnes) à ces mutuelles ne favorisent pas l'émergence de
ce régime. Cet état de chose nous conduit à faire
remarquer la quasi inexistence d'un régime spécial au
Bénin.
Dans le même ordre d'idées, les statistiques
fournies dans le tableau n°10 (annexe 3) nous montrent que seulement 5% de
la population active peut bénéficier des systèmes de
sécurité sociale mises en place. La part importante (95% et plus)
de cette population reste sans système de sécurité sociale
et sont laissées au gré d'un mécanisme d'auto
résistance et de prévention contre les risques et aléas
sociaux. Ce phénomène s'atténue par les activités
du Fonds Sanitaire pour l'Indigence (FSI) logé au
Ministère de la Santé, financé sur une ligne
budgétaire intitulée « Secours et aides » et dont le
paquet de soins concerné est spécifié par
l'arrêté interministériel n°743/MFE/MSP/DC/SP du 13
juin 2005. Le FSI intervient à travers les différents
hôpitaux. Les actions du FSI sont peu visibles. Ses
bénéficiaires (`indigents') rencontrent d'énormes
difficultés pour obtenir une aide sanitaire, du fait de la lourdeur de
la procédure. Tout ceci témoigne du fonctionnement peu
satisfaisant de cette structure.
La sécurité sociale étant un moyen
exclusif de stimulation de l'économie et de la cohésion sociale,
il est impérieux de remarquer le défaut de performance du
système de sécurité sociale en faveur des indigents.
Un bon développement de ce système permettra d'embraser
la sécurité sociale dans son ensemble afin d'assurer une bonne
répartition des richesses et de limiter ainsi la progression du
chômage et de la mendicité, reflet de l'inégalité
sociale.
Par ailleurs, jusqu'à ce jour, il n'existe aucune
structure publique spécialisée dans la prise en charge des
affections et maladies des personnes âgées, ni de leurs
activités de loisir et de sport. L'ancienne ambulance de Ouidah (centre
de gérontologie de Ouidah) vient d'être spécialisée
en un hôpital des personnes âgées. Certaines affections
comme la malvoyance, les arthroses, la prostatite, l'hypertension
artérielle apparaissent et s'aggravent avec l'âge sans
4 Rapports d'activités des mutuelles de
sécurité sociale de Cotonou et de Porto-Novo ;
qu'aucune publication officielle de statistiques sanitaires ne
mentionne les affections spécifiques et courantes dont meurent les
personnes âgées au Bénin. Cette situation rend difficile
leur suivi épidémiologique. Mises à part quelques
structures bénévoles et le seul Centre d'Intégration et
d'Epanouissement des Personnes Agées (CIEPA) de Porto- Novo (Louho)
actuellement en chantier, il convient de remarquer la quasi-inexistence
d'organismes publics d'aide psychologique ou de cadres de loisir et de
valorisation des potentialités des personnes âgées au
Bénin. C'est également un facteur d'aggravation des maux
de la protection sociale au Bénin.
A côté de ces structures publiques et
parapubliques, le secteur privé compte deux sociétés
d'assurance qui offrent des possibilités de pension de retraite (ARGG,
NSIA). Ici également, il faut avoir cotisé pendant 15 ans et
atteint 60 ans d'âge pour en jouir. Près de dix mille personnes
ont souscrit à une retraite ou à un complément de
retraites avec ces sociétés. Six sociétés
privées d'assurance maladie commerciale (NSIA, NSAB, Colina-vie etc.)
existent et couvrent environ 45 000 travailleurs soit environ 270 000
bénéficiaires au total avec leurs ayants droits.5
Enfin, il importe de remarquer l'initiative de la
création du Régime de l'Assurance Maladie Universelle
(RAMU) dont la bonne gestion et le bon développement constitue
un atout majeur. Ces situations n'atteignent pas pour autant le problème
crucial de la gestion des finances sociales au Bénin.
IV- De l'analyse combinée des organismes de
protection sociale
A- Des résultats de l'analyse
La présentation ci-dessus des différents organes
à savoir le FNRB et la CNSS nous permet de faire certaines remarques. En
effet, le caractère trop social et léger de la gestion du
FNRB a conduit à l'accumulation des déficits
5 Analyse sur le financement de la santé et
réflexions sur le RAMU au Bénin par l'OMS ( page vi).
sans cesse croissants ; il supporte à hauteur de 80%
les dépenses relatives aux prestations sanitaires, applique des taux
plus élevés que ceux appliqués par la caisse,
réévalue la pension accordée aux agents et permet leurs
révisions sans cesse a contrario de la politique de la CNSS. La
multiplicité des organes dirigeants, le pluralisme des décisions
politiques concernant la carrière des fonctionnaires, le mépris
des règles procédurales de vote du budget, le remboursement des
cotisations au-delà de la marge perçue, sont autant de facteurs
de régression du Fonds. Quant à la CNSS, l'absence de
réformes prépondérantes incitatives, les charges de
fonctionnement relativement exorbitantes, l'inexistence de certaines
dispositions réglementaires spécifiques (conventions diverses),
une politique de recouvrement peu efficace6 témoignent des
perspectives de naufrage future. Pour ce faire, de multiples actions sont et
continuent d'être entreprises par ces organismes pour une meilleure
réforme de la sécurité sociale (ACTUARIA,
développement des agences régionales de la CNSS etc.).
Par ailleurs, le Fonds Sanitaire des Indigents (FSI), les
mutuelles de santé communautaires, les mutuelles de
sécurité sociale, l'Agence Nationale pour la Gratuité de
la Césarienne (ANGC) constituent autant de structures publiques dont le
fonctionnement relatif participe à la protection sociale au
Bénin. Le défaut d'une clarification exacte de la notion «
d'Indigents », l'absence d'une politique adéquate et tenant compte
de toutes les imbrications sociales possibles, une organisation administrative
peu adaptée, des prestations limitées constituent les maux
majeurs dont souffrent ces structures. Mais, de multiples actions et efforts
divers sont engagés, en vue de rendre beaucoup plus visibles, pertinents
et efficaces leurs actions sur la sécurité sociale au
Bénin. On peut alors remarquer une diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au
Bénin.
6 Mémoire du cycle I (2010) de Amen Sèdo YANVOU
ADANDE, page 25
En effet, malgré l'unicité du régime de
répartition appliqué par ces deux structures (FNRB, CNSS) et
l'intérêt général de protection sociale à
atteindre par tous les organismes, cet état de chose, peu reluisant,
empêche l'harmonie des politiques, la définition d'un cadre unique
pour la sécurité sociale et engendre des frustrations de diverses
sortes au sein de la population ; la disparité des traitements au sein
d'un ménage est un facteur d'injustice, d'inégalité et
d'équité sociale, contraire aux idéaux de tout
régime social. Lever et réaménager ces distorsions
seraient la base d'une avancée de la sécurité sociale au
Bénin.
B- De l'inventaire des éléments de
l'état des lieux
Cet exercice consiste à faire le point des atouts (forces
et opportunités) et des problèmes (faiblesses et menaces) du
système.
1- De l'inventaire des atouts
a- suppression des bonifications pour âge, des
avancements fictifs, de la prescription annale et de la déchéance
quinquennale lors de la liquidation de la pension de retraite ;
b- mise en place des points focaux pour la sensibilisation des
personnels en détachement et des sociétés au FNRB ;
c- utilisation des applications informatiques (GESDOC, SICOPE,
GESTOR et PROMEXE) ;
d- application rigoureuse des règles d'attribution des
allocations familiales ;
e- prise en charge rigoureuse par la DGTCP des livrets de
pension ;
f- volonté manifeste d'une gestion efficiente du FNRB
;
g- effectivité des missions de contrôle et des
enquêtes à la CNSS ;
h- reversement par la CNSS des allocations de vieillesse aux
ascendants survivants ;
i- politique de rentabilisation des ressources de la caisse ;
j- effectivité de l'autonomie des branches de prestations
de la CNSS ;
k- lueur d'espoir dans le développement du régime
spécial à la CNSS ;
l- création du Régime de l'Assurance Maladie
Universelle (RAMU).
2- De l'énumération des problèmes
a- absence d'une politique de vulgarisation des dispositions
législatives
applicable au FNRB ;
b- retard dans la liquidation de certains dossiers des
pensionnés du FNRB et de la CNSS ;
c- système d'archivage défaillant à la CNSS
et au FNRB ;
d- dépassement constant des crédits
budgétaires réservés aux évacuations sanitaires
;
e- impossible liquidation de certaines rentes
d'invalidité au FNRB ;
f- défaut de prise en compte des ayants cause de l'agent
décédé en activité et devant normalement
bénéficier d'une rente ;
g- dualité des organes de gestion du FNRB ;
h- quasi-exclusion du budget du FNRB des recettes et des
dépenses d'investissement ;
i- absence d'autonomie dans la gestion par le FNRB de ses
ressources ;
j- ouverture des crédits à caractère
évaluatif dans le budget du FNRB ;
k- élaboration du budget du Fonds en perpétuel
déséquilibre ;
l- déficit sans cesse croissant du budget du FNRB ;
m- absence de contrepartie directe des cotisations
versées au Fonds ;
n- ambiguïté du statut juridique et financier du
FNRB ;
o- mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA ;
p- absence de conventions ou d'accords de sécurité
entre le Bénin et certains pays ;
q- quasi-inexistence d'un régime spécial au
Bénin ;
r- défaut de performance du système de
sécurité sociale pour les indigents ;
s- caractère trop social et léger de la gestion du
FNRB ;
t- diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin ;
u- quasi-inexistence d'organismes publics d'aide
psychologique ou de cadres de loisir et de valorisation des
potentialités des personnes âgées au Bénin.
Section 2: Du ciblage de la problématique
Cette section est consacrée au choix et à la
spécification de la problématique puis à la
détermination de la vision globale et des séquences de sa
résolution.
Paragraphe1 : Du choix et de la spécification de la
problématique
I- Du choix de la problématique
A- Du regroupement des problématiques par centre
d'intérêt
A l'issue du regroupement des problématiques par
centre d'intérêt (Tableau n°11 présenté en
annexe 6), il ressort trois problématiques. Il s'agit de la
problématique de :
- de la gestion optimale des finances sociales au Bénin ;
- la réformation de la politique budgétaire du FNRB ;
- l'amélioration du système de traitement des
dossiers des affiliés du FNRB et de la CNSS.
B- De la justification de la problématique choisie
Les constats significatifs faisant office de problèmes
spécifiques au niveau des problématiques de la reformation de la
politique budgétaire du FNRB, et de l'amélioration du
système de traitement des dossiers des affiliés du FNRB et de la
CNSS bien qu'étant pertinents, sont pour la plupart résolvables
à la suite d'une volonté des acteurs dirigeants
accompagnée d'une meilleure organisation fonctionnelle des structures ;
certains ont déjà fait l'objet de multiples études
récentes. Ainsi, notre étude se basera sur la
problématique de la gestion optimale des finances sociales au
Bénin.
L'importance considérable des deniers manipulés
(par les systèmes de sécurité sociale) témoigne de
la place prépondérante des finances sociales dans
l'économie. L'augmentation de la population béninoise (la tranche
de plus 55
ans représente environ 7,5 % de la population),
l'augmentation du taux de chômage juvénile, la
prolifération drastique des activités du secteur informel (plus
de 95% de l'économie) et la concurrence atroce qu'elle livre avec le
secteur formel, les difficultés énormes que rencontre le budget
national sont autant de facteurs qui atteignent la gestion efficiente de la
sécurité sociale au Bénin. La prise en compte de ces
facteurs, le réaménagement du secteur social, la
réorganisation des acteurs, une meilleure réglementation et
redéfinition des objectifs structurels à atteindre permettraient
l'essor des finances sociales au Bénin.
II- De la spécification de la
problématique choisie
Cet exercice consiste à élaguer les
problèmes spécifiques qui ne méritent pas d'être
résolus. Au nombre des problèmes spécifiques faisant
office de la problématique choisie, nous avons :
- l'absence d'une politique de vulgarisation des dispositions
législatives du FNRB ;
- la dualité des organes de gestion du FNRB ;
- l'absence d'autonomie dans la gestion par le FNRB de ses
ressources ; - l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
;
- la mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA ;
- l'absence de conventions ou d'accords de sécurité
sociale entre le Bénin et certains pays ;
- l'inexistence pure et simple du régime spécial au
Bénin ;
- défaut de performance du système de
sécurité sociale en faveur des indigents ;
- la diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin et
- la quasi-inexistence d'organismes publics d'aide
psychologique ou de cadres de loisir et de valorisation des
potentialités des personnes âgées au Bénin.
Le problème relatif à l'absence d'une politique
de vulgarisation des dispositions législatives du FNRB, peut être
résolu par la mise en place d'une politique de communication avec les
affiliés et le renforcement des campagnes de sensibilisation, qui
seraient étendues à toute la population. Son faible degré
de complexité nous conduit à l'éliminer de
l'étude.
La résolution du problème de
l'ambiguïté du statut juridique et financier du fonds passe par
l'éradication des problèmes de la dualité des organes de
gestion du FNRB et de l'absence d'autonomie dans la gestion par le FNRB de ses
ressources. Il convient alors d'éliminer ces derniers et conserver le
premier plus englobant.
En ce qui concerne les problèmes relatifs à
l'inexistence d'un régime spécial au Bénin et du
défaut de performance du régime de sécurité sociale
pour les indigents, ils peuvent être regroupés à travers
celui du non développement d'un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non régies par la CNSS et le FNRB.
Quant au problème de l'absence de conventions ou
d'accords de sécurité sociale entre le Bénin et certains
pays, il a déjà fait l'objet d'une étude
récente7 ; déjà résolu, il mérite
donc d'être extirpé.
Enfin, le problème de la quasi-inexistence des maisons
de retraite au Bénin peut être résolu à travers la
création des organismes publics adéquats et la
7 Mémoire du cycle I de l'ENAM (ATSS 2010) de Samir
AGBETI
sensibilisation des partenaires techniques et financiers
(nationaux et internationaux) à favoriser la création de ces
institutions.
En définitive, nous retenons quatre problèmes
spécifiques à savoir : - l'ambiguïté du statut
juridique et financier du FNRB ;
- la mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA ;
- le non développement du système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB ;
- la diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin.
Le problème général de notre étude
est la gestion peu optimale des finances sociales au
Bénin et le thème de l'étude s'énonce
comme suit : « Contribution à une gestion optimale des
finances sociales au Bénin ».
Paragraphe2 : De la vision globale et des séquences
de résolution de la problématique
I- De la vision globale de résolution de la
problématique
Elle consiste à exposer l'approche générique
et la conception personnelle de résolution du problème
général et des différents problèmes
spécifiques.
Le problème général de la gestion peu
optimale des finances sociales au Bénin constitue un problème qui
handicape la population béninoise. Palier à ce problème
revient à instaurer un système bien réglementé ;
cette réglementation prendra en compte la reformation des dimensions
institutionnelles, juridiques et budgétaires tout en s'inspirant
beaucoup plus des réalités macroéconomiques nationales et
internationales. Les réformes à mettre en oeuvre dans le
système doivent être pertinentes, bien évaluées et
adaptées.
Pour le problème relatif à
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB, sa
résolution devrait passer par la dynamisation des acteurs dans
l'élaboration et l'adoption des textes réglementaires clarifiant
de façon précise le statut juridique et les règles de
fonctionnement du Fonds.
La définition et l'élaboration des
stratégies rapides, efficaces et pertinentes pour la tropicalisation des
réformes paramétriques d'ACTUARIA, pourra palier le
problème de mise en oeuvre tardive desdites réformes.
Déterminer les conditions, la possibilité et
évaluer l'impact des mesures contribuant à élaborer,
structurer et administrer un système de financement adéquat pour
la création et le développement d'un tel régime constitue
le canal de résolution de ce problème. Envisager le truchement de
la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), le revenu des employeurs, d'autres
mesures indirectes ou la création d'une taxe spécifique et leurs
impacts serait un idéal ; il faudra compter sur une
réorganisation pertinente des mutuelles de sécurité
sociale créées.
Enfin, la diversification des politiques structurelles de
refonte des finances sociales peut être résolue à travers
la définition et l'élaboration d'un cadre législatif et
réglementaire unique intégrant le fonctionnement divergent des
structures. Ce cadre prendra en compte les dimensions budgétaires,
législatives et fonctionnelles des différentes structures en vue
d'une harmonisation du système. Ce cadre pourrait être l'adoption
d'une LFSS (LFSS).
II- Des séquences de résolution de la
problématique
La démarche méthodologique à entreprendre
pour résoudre la problématique se décline en neuf (09)
étapes à savoir :
- fixation des objectifs à atteindre ;
- identification des causes supposées et formulation des
hypothèses liées aux différents problèmes en
résolution ;
- construction du Tableau de Bord de l'Etude (TBE) ;
- revue de littérature ;
- choix de l'outil de mobilisation et d'analyse des
données ; - collecte et traitement des données ;
- établissement du diagnostic (vérification des
hypothèses) ; - détermination des approches de solutions ;
- élaboration des conditions de mise en oeuvre des
solutions.
CHAPITRE DEUXIEME :
Du cadre théorique de l'étude aux conditions de
mise en oeuvre des approches de solutions
Il est question dans le cadre de ce chapitre de suivre les
différentes étapes de résolution de la
problématique de l'étude.
Section 1 : Du cadre théorique et
méthodologique de l'étude
Cette section est réservée à la
détermination des objectifs de l'étude, la construction des
hypothèses, la présentation de la revue de la littérature
et à la clarification de la démarche méthodologique
à appliquer.
Paragraphe1 : Des objectifs de l'étude à la
revue de la littérature
I- Des objectifs de l'étude à la
construction du Tableau de Bord
A- De la détermination des
objectifs de l'étude
La fixation des objectifs de l'étude est
réalisée dans le tableau ci-dessous :
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 41
Tableau n°12 : Tableau des objectifs de
l'étude et des résultats attendus
Niveaux d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs de développement
|
Objectifs de recherche
|
Résultats attendus
|
Niveau général
|
(Problème général)
Gestion peu optimale des finances sociales au Bénin
|
(objectif général) Proposer
des stratégies indispensables à une gestion optimale des
finances sociales au Bénin.
|
(objectif général)
Elaborer des mesures correctives et
amélioratives du système de sécurité
sociale existant.
|
Au terme de l'étude, les conditions nécessaires
à une gestion optimale des finances sociales seront définies.
|
Niveaux spécifiques
|
1
|
(Problème spécifique
N°1)
Ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
|
(objectif spécifique N°1)
Envisager les conditions d'une meilleure
redéfinition du statut juridique et financier du FNRB.
|
(objectif spécifique N°1)
Rechercher des alternatives favorables à une
clarification adéquate du statut juridique et financier du FNRB.
|
Au terme de l'étude, les fondements nécessaires
à une
clarification adéquate du statut juridique et financier du
FNRB seront proposés.
|
2
|
(Problème spécifique
N°2)
Mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA
|
(objectif spécifique N°2)
Suggérer des mesures accélératives de la
mise en oeuvre des bouquets de réformes paramétriques
d'ACTUARIA.
|
(objectif spécifique N°2)
Identifier les conditions permettant une mise en oeuvre rapide
et efficace des bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA.
|
Au terme de l'étude, les mesures
accélératives de la mise en
oeuvre des bouquets de réformes paramétriques
d'ACTUARIA seront identifiées.
|
3
|
(Problème spécifique
N°3)
Non développement du système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB
|
(objectif spécifique N° 3)
Envisager les conditions de création et de
gestion efficace d'un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
|
(objectif spécifique N°3)
Déterminer les moyens permettant la création et
une meilleure organisation d'un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
|
Au terme de l'étude, les conditions favorisant la
création et la bonne gestion d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB seront proposées.
|
4
|
(Problème spécifique N°4)
Diversification des politiques structurelles de refonte des finances
sociales au Bénin.
|
(objectif spécifique N°4)
Suggérer les conditions d'harmonisation des politiques
structurelles de refonte des finances sociales au Bénin.
|
(objectif spécifique N°4)
Définir les possibilités d'harmonisation des
objectifs de la sécurité sociale au
Bénin.
|
Au terme de l'étude, les conditions et le contexte
d'harmonisation des politiques structurelles de refonte
des finances sociales au Bénin seront expliqués.
|
Source : Réalisation personnelle
B- De l'élaboration du Tableau de Bord de
l'étude (TBE) 1- De la construction des hypothèses de
l'étude
a- Des causes et hypothèse liées au
problème de l'ambiguïté
du statut juridique et financier du FNRB
Trois (03) causes possibles classées par ordre
d'importance ont été identifiées en ce qui concerne le
problème relatif à l'ambiguïté du statut juridique et
financier du FNRB. Il s'agit :
- du défaut d'application des dispositions
réglementaires relatives à la gestion du FNRB ;
- de la confusion généralisée
instaurée par les textes régissant le FNRB et, - du manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du FNRB.
En effet, le défaut d'application des dispositions
relatives à la gestion du FNRB sous-entend, d'une part, l'existence de
ces dispositions et leur non application et d'autre part, des
difficultés d'application résultant d'un contexte
(politico-juridique, budgétaire, et économique) peu favorable et
adapté. D'un point de vue pratique, cette cause semblerait
évidente, mais il faudra remarquer qu'aucune disposition
réglementaire n'existe et prévoit explicitement le statut
juridique du FNRB. De ce fait, nous l'éliminons.
Pour ce qui est de la confusion
généralisée instaurée par les textes
régissant le FNRB, elle est avérée. Mais, des
études ont tenté de résoudre cette situation en proposant
des mesures appropriées pour la clarification du statut.8
Mais force est de constater que le problème persiste et revêt des
proportions drastiques et inquiétantes. Cela coule de source que la
véritable cause est ailleurs. Il convient alors de le laisser pour
compte.
Enfin le manque de volonté des acteurs chargés
de la gestion du Fonds nous paraît la cause la plus plausible. Ceci peut
s'expliquer par la persistance du
8 « Contribution à une meilleure
définition du statut juridique et financier du FNRB »
réalisé et soutenu par Ghislaine Ida B. HOUNMENOU (ENAM/AFT 2007,
Cycle I).
Réalisé et soutenu par Fiacre J. J.
AVAHOUNDJE
problème après plusieurs études
réalisées sur la même question et l'infirmation des causes
précédentes.
Nous pouvons alors libeller l'hypothèse de la
manière suivante : « le manque de volonté des
acteurs chargés de la gestion du FNRB explique l'ambiguïté
du statut juridique et financier du FNRB » (hypothèse
n°1).
b- Des causes et hypothèse relatives à la mise
oeuvre tardive des bouquets de réformes paramétriques
d'ACTUARIA
L'analyse du problème relatif à la mise en
oeuvre tardive des bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA
nous conduit à nous rendre compte que trois (03) éléments
peuvent être à la base de ce problème. On peut noter :
- le manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du Fonds ;
- la non disponibilité de ressources financières et
matérielles ;
- le caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA.
Le manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du Fonds ne saurait expliquer ce retard. Conscients et
préoccupés de la situation alarmante du Fonds, ce sont ces
acteurs qui ont initié la procédure et ont fait recours à
ACTUARIA pour résorber le déficit. Ce serait une contradiction de
constater un manque de volonté de ces acteurs ; cette cause ne sera donc
pas retenue.
La non disponibilité de ressources pourrait justifier
ce problème. Mais face aux obligations et exigences financières
auxquelles fait face le FNRB de façon périodique, les
conséquences drastiques d'une non intervention en vue d'inhiber le
naufrage futur et le risque d'insolvabilité éminent et certain,
il serait illogique de justifier ce problème par la non
disponibilité de ressources.
Le caractère essentiellement délicat des
réformes à mettre en application pourrait justifier ce
problème. D'autant plus que la quintessence des réformes, le
sérieux et les multiples séminaires organisés en vue de
l'appropriation desdites
techniques, dont font montre les agents nous rendent compte de la
délicatesse des réformes à mettre en oeuvre.
L'hypothèse est alors formulée de la
manière suivante : « le caractère essentiellement
délicat des réformes paramétriques d'ACTUARIA au niveau du
FNRB justifie la mise en oeuvre tardive desdites réformes »
(hypothèse n°2).
c- Des causes et hypothèse construites pour le
problème du non développement d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB
L'appréhension de ce problème nous a amené
à l'analyser puis à identifier trois (03) raisons pouvant
justifier cet état de chose. Il s'agit de :
- la lenteur administrative dans la promotion et le
développement d'un tel système ;
- la difficulté d'élaboration et d'administration
d'une source de financement certaine pour un tel système ;
- l'absence d'un modèle communautaire d'ordre
régional ou sous régional réussi.
L'Administration publique étant le pivot de la gestion
publique, orientée vers le bien-être social tout en disposant des
prérogatives de puissance publique est le seul organisme capable de
gérer un tel système. La création en 2000 des mutuelles de
sécurité sociale apparaît comme une solution. Mais le
caractère non fonctionnel de ces structures du fait de l'absence d'une
véritable organisation et l'absence d'actions concrètes visibles
pourrait être entrevu sous sa caractéristique habituelle de
lourdeur administrative. Mais, en dehors de l'initiative d'assurance maladie
universelle, l'absence d'un dispositif formel et répondant aux multiples
exigences de sécurité sociale pour les indigents ne saurait
s'expliquer par la lenteur administrative.
Les indigents n'ayant pas de revenus, les autres travailleurs
également ne disposant pas d'une rémunération certaine, le
fonctionnement d'un tel système est alors sujet à caution. Mais,
il faille trouver un mode de financement adéquat tenant compte du
contexte économique et des différentes implications sur la
Nation. Cet exercice, apparemment délicat, qui nécessite
l'implication de tous les acteurs étatiques mérite d'être
bien évalué. Cependant, la bonne volonté des acteurs
politiques et des cadres pourrait lever cette irrégularité. Pour
ce faire, cette cause mérite d'être éliminée.
L'on pourrait également supposer que, l'absence dans la
région et la sousrégion d'un système de
sécurité sociale approprié et réussi pour les
indigents explique ce problème. En effet, l'absence d'un dispositif
communautaire bien pensé et réussi ou d'une norme d'harmonisation
des politiques pouvant inscrire l'Etat dans une logique de contrainte et
d'évolution, surtout en ce qui concerne le laxisme dont fait montre les
pays africains consolide cette approche.
Notre hypothèse est la suivante : «
l'absence d'un modèle communautaire d'ordre régional ou sous
régional réussi explique la quasi-inexistence d'un tel
système » (Hypothèse 3).
d- Des causes et de l'hypothèse
élaborées pour le problème de la diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au Bénin
Cet important problème de la diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au Bénin peut
être dû à une multitude de causes. Cependant, nous avons
retenu trois (03) essentiels énumérés par ordre
d'importance croissante. Il s'agit de :
- la différence marquante des règles
régissant les activités du secteur public et celles du secteur
privé ;
- la longue gestion séparée du système de
sécurité sociale par deux organismes à différents
statuts ;
- l'inexistence d'une LFSS au Bénin.
La différence marquante des règles
régissant les activités du secteur public et celles du secteur
privé se justifie par les objectifs visés par chacun. Les
premiers s'occupent de l'intérêt général tandis que
les seconds visent la recherche de profit personnel. Cet état de chose a
également justifié dès lors la ségrégation
des organismes chargés de la gestion de la sécurité
sociale. En dehors de ces considérations, l'analyse des deux
régimes nous permet de faire le constat fondamental, que le bien
être de la population constitue de façon indirecte leur objectif
poursuivi. Ainsi, il est alors question de prendre en considération
cette approche et d'appréhender le fait que l'inexistence d'un
dispositif commun capable d'orienter les organismes vers ce même but,
quitte à définir des politiques pourrait justifier le
problème.
Ce phénomène est d'autant plus vrai que chacun
des deux organismes dispose d'une organisation spécifique divergente
mais centrée vers le bien-être général. De ce fait,
les deux premières causes sont à éliminer.
Cependant, l'existence au niveau du budget de l'Etat d'une loi
de finances constituerait l'exemple typique d'un cadre législatif et
réglementaire pour régir et orienter un budget ou un secteur
donné. Ainsi, l'inexistence au niveau de la sécurité
sociale d'une loi de financement semble être la cause la plus
plausible.
Notre hypothèse est alors formulée de la
manière suivante : « la diversification des politiques
structurelles de refonte des finances sociales au Bénin s'explique par
l'inexistence d'une LFSS ». (Hypothèse n°4)
2- De l'élaboration proprement dite du Tableau de Bord
Le Tableau de Bord de l'Etude est un outil récapitulatif
des grands intérêts de la recherche effectuée. Il est
présenté comme ci-dessous :
Tableau n° 12: TABLEAU DE BORD DE L'ETUDE
« Contribution à une gestion optimale des finances sociales au
Bénin »
Niveau d'analyse
|
Problématique*
|
Objectifs de recherche
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Niveau Général
|
(problème
Général) gestion peu optimale des finances sociales
au Bénin
|
(objectif Général) Elaborer
des mesures correctives et amélioratives du système de
sécurité sociale existant
|
(Cause Générale)
|
(Hypothèse Générale)
|
N I V E A U X
S
P
E C I
F I
Q U E S
|
1
|
(Problème spécifique
N°1)
ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
|
(objectif spécifique N°1) Rechercher
des alternatives favorables à une clarification adéquate du
statut juridique et financier du FNRB
|
(Cause supposée n°1)
manque de volonté des acteurs chargés de la gestion
du FNRB
|
(Hypothèse spécifique
n°1)
le manque de volonté des acteurs chargés
de la gestion du FNRB explique le problème de l'ambiguïté du
statut juridique et financier du FNRB
|
2
|
(Problème spécifique
N°2)
mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA
|
(objectif spécifique N°2)
Identifier les conditions permettant une mise en oeuvre rapide
et efficace des
bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA
|
(Cause supposée n°2)
caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA
|
(Hypothèse spécifique
n°2)
le caractère essentiellement délicat des
réformes paramétriques d'ACTUARIA au niveau du FNRB explique le
problème de la mise en oeuvre tardive desdites
réformes
|
3
|
(Problème spécifique
N°3)
inexistence d'un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
|
(objectif spécifique N°3)
Déterminer les moyens permettant la création et une
meilleure organisation d'un système de sécurité sociale en
faveur des personnes non assurées par la CNSS et le
FNRB
|
(Cause supposée n°3)
absence d'un modèle communautaire
d'ordre régional ou sous régional réussi
|
(Hypothèse spécifique
n°3)
l'absence d'un modèle communautaire d'ordre
régional ou sous régional réussi explique la
quasi-inexistence d'un tel système
|
4
|
(Problème spécifique N°4)
diversification des politiques structurelles de refonte des finances
sociales au Bénin
|
(objectif spécifique N°4)
Définir les possibilités d'harmonisation des
objectifs de la sécurité sociale au Bénin.
|
(Cause supposée n°4) inexistence
d'une LFSS au Bénin
|
(Hypothèse spécifique
n°4)
la diversification des politiques structurelles de
refonte des finances sociales au Bénin s'explique par l'inexistence
d'une LFSS
|
* Problématique de la gestion des finances sociales au
Bénin Source : Réalisation personnelle
II- De la revue de la littérature
La protection sociale désigne tous les
mécanismes de prévoyance collective, permettant aux individus de
faire face aux conséquences financières des "risques
sociaux". Il s'agit de situations susceptibles de compromettre la
sécurité économique de l'individu ou de sa famille en
provoquant une baisse de ses ressources ou une hausse de ses dépenses
(vieillesse, maladie, invalidité, chômage, maternité,
charges de famille, etc.). Les systèmes les plus
développés de protection sociale sont surtout le fait des pays
européens ; selon la conception française de la
sécurité sociale, la protection sociale peut fonctionner
selon trois logiques. Une logique d'assurance sociale, dont l'objectif
est de prémunir contre un risque de perte de revenu (chômage,
maladie, vieillesse, accident du travail) ; les prestations sociales sont
financées par des cotisations sur les salaires (comme dans une assurance
privée) et sont donc réservées à ceux qui cotisent.
Une logique d'assistance, qui a pour objectif d'instaurer une
solidarité entre les individus pour lutter contre les formes de
pauvreté. Elle consiste à assurer un revenu H C minimum, qui ne
couvre pas forcément un risque spécifique. Il est versé
sans condition de ressources mais non de cotisations préalables (revenu
minimum d'insertion, allocation adulte handicapé). Une logique
de protection universelle qui a pour but de couvrir certaines
catégories de dépenses pour tous les individus. Les prestations
sont donc accordées sans conditions de cotisations ni de ressources,
mais sont les mêmes pour tous (prestations familiales). Dans cette
logique, leurs ressources sont constituées principalement par,
les impôts et les cotisations sociales.
En France, quatre structures différentes s'occupent de
la gestion du régime général. Il s'agit de la
Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs
Salariés (CNAMTS) qui gère les branches maladie,
accidents du travail et maladies professionnelles, la Caisse Nationale
des Allocations Familiales (CNAF) qui gère la branche famille,
la Caisse Nationale de
l'Assurance Vieillesse des Travailleurs
Salariés (CNAVTS) qui gère la branche vieillesse et
l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale
(ACOSS) créée pour coordonner les organismes de la
branche « recouvrement », ainsi que pour assurer la gestion
centralisée et commune de la trésorerie du régime
général.
Le financement est principalement assuré par
des cotisations sociales assises sur le travail salarié
(part salariale et part patronale) et assises sur les revenus de toute nature
(Contribution Sociale Généralisée (CSG)). Outre les
cotisations sociales, pour la branche maladie notamment, il existe des mesures
de régulation des coûts visant les bénéficiaires de
soins. Par exemple, via le ticket modérateur, ou encore les franchises
médicales.
Selon l'OCDE (2007), la protection sociale recouvre plusieurs
aspects. Le tableau suivant détaille ses composantes.
Tableau n°14 : composantes de la protection
sociale
Mesures prises par les pouvoirs Publics
|
Actions privées
|
- Transferts sociaux
- Assurance sociale
- Normes minimales
- Services sociaux
- Autres politiques des pouvoirs publics
|
- Envois de fonds des travailleurs
émigrés
- Assurance privée
- Normes volontaires
- Services privés
|
Ce bref état des lieux sur le système
français nous permet d'appréhender qu'un meilleur système
de sécurité sociale doit pouvoir embraser tous les domaines avec
des organismes spécialisés bien structurés et
organisés. Le système de financement doit être
précieusement élaboré et solidement étoffé
en vue d'assurer la pérennité du régime.
A- Des connaissances antérieures sur le problème
de l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
Ghislaine HOUNMENOU, 2007, p46 dans son
mémoire a fait le point des différents organismes de
sécurité sociale de la sous-région puis de leur statut
juridique. Elle a précisé à la fin de son rapport deux
solutions alternatives pour une meilleure définition du statut juridique
et financier du FNRB. La première vise la suppression du budget annexe
que constitue le Fonds. Ainsi, dans un premier temps, le maintien du
dédoublement fonctionnel sera de mise. En effet, les deux structures
(DPRV et DOPA) qui participent à la gestion des pensions du FNRB
pourront conserver leur caractère purement administratif seulement qu'il
ne sera plus question de budget annexe au FNRB mais plutôt de
budgétisation de la pension. Dans un second temps, toujours en
conservant le caractère administratif du FNRB, elle suggère la
création d'une structure centrale de gestion des pensions qui peut avoir
des annexes qui lui seront administrativement rattachées. Cette
structure sera un Etablissement Public Administratif doté d'une
personnalité juridique et d'une autonomie financière. Cet
établissement pendrait en charge toutes les attributions de la Direction
des Pensions et Rentes Viagères (DPRV) et celles de la Direction de
l'Organisation et du Personnel des Armées (DOPA). Il aura en charge la
gestion des pensions dans le cadre d'un budget autonome à l'instar de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
La seconde stratégie vise le maintien du budget annexe.
Pour ce faire, il conviendrait d'envisager la suppression du
dédoublement fonctionnel qui existe, de procéder à la
réorganisation de la DPRV et à l'informatisation totale de la
gestion des pensions de retraite.
Par ailleurs, Raymond VLAAT, 2002, p56
précise clairement les critères de distinction d'un
établissement public administratif. Ces critères sont relatifs
à l'objet du service, aux modalités d'organisation et du
fonctionnement du service et à l'origine des services.
Egalement, l'Institut de la Banque Mondiale, le Groupe de
Développement Humain piloté par le Dr Robert Holzmann et
l'Équipe des Retraites de la Banque mondiale a effectué
en 2004 un diagnostic, sur le système des retraites modernes. Il a
affirmé que la structure administrative chargée de diriger un
plan de retraite, doit être apte à la diriger de façon
efficace en fournissant des prestations de retraite adéquates,
accessibles, durables et diversifiées ; les dispositions et
institutions réglementaires et de contrôle doivent être
mises en place. Ces dernières doivent disposer d'un statut juridique
très clair et effectuer les activités comme la collecte des
cotisations, la tenue des registres, le paiement des prestations, l'exacte
appréciation de l'importance des marchés financiers et la
capacité de superviser les institutions financières.
Abondant dans le même sens, Rémi
KOSSOUHO, 1998, p52 dans son mémoire déclare « la
gestion des pensions et des rentes viagères par un service public
administratif, sans personnalité distincte de celle du ministère
des Finances et doté d'un budget annexe, a conduit à tous les
errements et confusions. Il devient par conséquent nécessaire,
d'identifier le type de structure et le système idoines à la
gestion des pensions et des rentes viagères allouées aux
fonctionnaires de l'Etat en République du Bénin ». Il
précise dans son document que, avec le choix d'un régime de
retraite basé sur la capitalisation ou la répartition, le FNRB
doit être un service public administratif. La cruciale question qui se
poserait serait le choix d'un régime financier ; en effet, cet
établissement public peut être doté soit d'un budget
annexe, soit d'un budget autonome. Pour ce faire, l'auteur précise que
les deux modes de gestion (Etablissement Public doté d'un budget annexe
ou d'un budget autonome) quelque soit le système de retraite choisi sont
envisageables. En conclusion, il préconise de tenir compte de tous les
avantages et inconvénients qui résulteraient du choix à
opérer.
B- Des connaissances antérieures sur le
problème de la mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA
Selon le Dr Robert Holzmann, 2004, p35
développant l'approche très sociale de la réforme des
pensions, une solide réforme doit être axée sur des piliers
multiples ; les principales options de réforme réussies sont en
substance au nombre de trois. La première consiste en une réforme
du système par répartition (Japon, France et République
tchèque). La deuxième consiste en un passage rapide et total
à un système obligatoire par capitalisation (Chili, Bolivie,
Mexique, Kazakhstan). Et la troisième consiste en un passage progressif
à un régime à plusieurs piliers, doux mélange entre
les pensions financées par répartition et celles financées
par capitalisation (Australie, Danemark, pays bas, suisse, royaume uni). Il
précise que le premier système pose le problème crucial de
la crédibilité. En effet, les autorités ne peuvent donc
convaincre le public que la réforme paramétrique prévue
sera durable (c'est-à-dire qu'elle offrira au régime une base
financière saine à long terme) et qu'ils n'auront à
l'avenir aucune raison de modifier la structure des prestations et des
cotisations à des fins politiques. Ce problème de
crédibilité explique que le public soit tenté de repousser
d'emblée l'idée d'une réforme paramétrique avec le
risque d'abstraction de la majorité des distorsions du marché du
travail et des subventions croisées entre groupes concurrents
inhérentes aux systèmes traditionnels. Pour finir, l'auteur
précise que la solution des piliers multiples offre, aux jeunes
générations, la perspective d'un rendement relativement
élevé sur certaines de leurs cotisations, et procure la plupart
des bénéfices économiques habituellement associés
aux systèmes entièrement financés par capitalisation.
Dans le même ordre d'idées, Antoine BOZIO
et THOMAS PIKETTY, 2006, p38, sur la question d'une pertinente
réforme des systèmes de retraite, proposent des alternatives de
création des comptes individuels de cotisations financés par
répartition. Les auteurs expliquent que ce nouveau système
s'inspirerait d'un des éléments du modèle de la
réforme mise en place en Suède
Réalisé et soutenu par Fiacre J. J.
AVAHOUNDJE
entre 1994 et 2008. Il a l'avantage de mieux prendre en compte
les carrières longues, de s'adapter à l'augmentation de
l'espérance de vie, de permettre des retraites progressives et d'offrir
des garanties solides à long terme sur la viabilité du
système de retraite et ce, pour l'ensemble des
générations, y compris les plus jeunes. Contrairement à
une idée reçue, les comptes individuels sont globalement plus
favorables aux carrières salariales modestes et aux petites retraites et
les modalités d'application de ces dispositions seront
étudiées tout en prenant en compte le secteur privé.
Egalement, Jean-Victor GRUAT, 2006, p44
énonce les principaux principes de toute réforme portant
sur les pensions. L'auteur déclare que « les réformes
effectivement engagées reflètent habituellement trois types de
préoccupations représentées à des degrés
divers. Il s'agit de la relation étroite avec les besoins sociaux, le
meilleur rapport coût/efficacité économique et l'ouverture
des possibilités de choix aux individus ». Ces
préoccupations reposeront sur les principes suivants à savoir
l'égalité de traitement entre les nationaux et les non-nationaux
de même qu'entre les hommes et les femmes. Le principe de la
solidarité qui découle directement de la reconnaissance du droit
de tout être humain à la protection de la sécurité
sociale, le principe de l'affiliation obligatoire qui est en fait
dérivé du principe de solidarité, la responsabilité
générale de l'Etat et la gestion démocratique, lesquelles
découlent également des principes susmentionnés.
Enfin, les mécanismes de mise en oeuvre, de suivi et
d'évaluation de la stratégie de renforcement du système de
retraite des agents de l'Etat au Burkina-Faso présenté en
septembre 2009 prévoient l'implication de tous les acteurs
concernés dans la gestion des agents publics afin d'assurer la
réussite de la stratégie.
C- Des connaissances antérieures sur le
problème du non développement du système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB
La société vieillissante au Japon et son impact
sur la sécurité sociale a conduit au développement d'un
système de sécurité sociale moderne. Ainsi, dans les
années 1950, l'établissement de deux lois, la loi sur l'assurance
maladie nationale et celle sur la retraite nationale, a permis aux personnes
travaillant à leur propre compte, à celles engagées dans
des activités agricoles et autres personnes jusqu'alors sans protection
sociale de faire valoir leurs droits à la retraite et à
l'assurance maladie universelle. Ce système est davantage sérieux
(augmentation des indigents) et d'autant plus cruciale qu'en 2000, il fut
créé un système d'assurance des soins infirmiers et ce, en
passant par la prise en 1997 de la loi sur l'assurance des soins de longue
durée. Une révision de cette loi est intervenue en 2005 et a mis
davantage l'accent sur la prévention visant à aider ceux et
celles ayant des problèmes relativement bénins à maintenir
et à améliorer leurs conditions, et ainsi éviter une
détérioration à un point qui nécessiterait des
soins intensifs. Cette gestion des soins préventifs est menée par
des centres de soins globaux communautaires. Cette grande évolution de
la sécurité sociale au Japon témoigne de la
préoccupation universelle de résorption de l'indigence.
Abondant dans le même sens, la politique et
stratégies nationales du secteur de la santé 2002-2006 de la
République du Bénin a préconisé qu' « un
effort particulier soit fait, pour la prise en charge des soins hospitaliers
grâce au financement alternatif (assurance santé et surtout les
mutuelles) dont le développement participe à la prise en charge
effective des pauvres et des indigents. Des structures chargées du suivi
et du développement des mutuelles doivent être
créées et dynamisées ».
D- Des connaissances antérieures sur le
problème de la diversification des politiques structurelles de refonte
de la sécurité sociale au Bénin
Alioune Oscar Kamara, 2008, p8, sur la
question de la protection sociale des indigents, déclare que « la
lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale ne peut être
efficace dans un pays que si les acteurs partagent les mêmes visions,
convictions ou approches méthodologiques en ce qui concerne les
finalités et les actions à mener ; ces actions doivent couvrir
l'ensemble de la population de ce pays et doivent être définies
dans un cadre réglementaire bien adéquat ».
Sur la question de l'harmonisation des politiques de
reformation d'un secteur donné, J. L. Matt (LGDJ 2001, p36)
affirme que l'unique moyen est l'élaboration d'une loi dans ce
secteur. Selon l'auteur, l'atteinte par la sécurité sociale de
ces objectifs passe par une légifération de son système de
fonctionnement.
Au Royaume-Uni, le premier rapport Beveridge
jette les grands principes de l'unification de la sécurité
sociale. En France, le plan d'harmonisation est mis en oeuvre par les
ordonnances des 4 et 19 octobre 1945. Ces ordonnances
généralisent et uniformisent les prestations, sans toutefois
remettre en cause les structures.
En effet, les lois françaises de financement de la
Sécurité sociale ont été instituées suite au
Plan Juppé relatif à l'assurance maladie de novembre 1995.
Ensuite la loi constitutionnelle n° 96-138 votée le 22
février 1996 permet au Parlement de voter chaque année
une LFSS (JO du 23 février 1996). Puis, fut votée le 22
juillet 1996 la loi organique n° 96-646 relative aux lois de
financement de la Sécurité sociale (JO du 23 juillet 1996) et
prise la décision n° 96-379 DC du Conseil
Constitutionnel du 16 juillet 1996 qui a rapport à la loi organique
relative aux lois de financement de la Sécurité sociale. Ce texte
précise les modalités de la révision constitutionnelle du
22 février 1996, qui, conformément au plan Juppé, confie
au Parlement le vote, chaque année, d'une LFSS. Le premier Projet de loi
de financement doit être déposé au Parlement
vers les 15 octobre de chaque année. Ainsi, la
première loi de Finances pour l'année 1997 (Loi de
Finances n°96-1181 du 30 décembre 1996 parue au Journal
Officiel de la République du Bénin du 31 décembre 1996) et
rectificatif est votée par le parlement. Cette loi applicable dès
le 1er janvier 1997 se décompose en trois parties à
savoir la description de l'équilibre financier pour l'année 1997,
les orientations du gouvernement en matière de protection sociale et les
dispositions financières. L`exemple anglais se base sur la même
théorie et s'assimile au système français.
La LFSS a donc pour objectif principal de maîtriser les
dépenses sociales et de santé. Elle détermine les
conditions nécessaires à l'équilibre financier de la
Sécurité sociale et fixe les objectifs de dépenses en
fonction des prévisions de recettes.
Paragraphe 2 : De la méthodologie de recherche
à appliquer
Le choix de la méthodologie mérite une attention
particulière, de par la clarification des approches empiriques et
théoriques de résolution des problèmes.
I- Des approches empiriques
Elles constituent les techniques de collecte, de
dépouillement et de présentation des données retenues.
A- De la technique de collecte des données
Nos recherches ont pour objectif la vérification des
hypothèses formulées dans notre étude. Ainsi les
données recueillies nous permettront de montrer si :
- le manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du FNRB explique
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
;
- le caractère essentiellement délicat des
réformes paramétriques d'ACTUARIA au niveau du FNRB explique la
mise en oeuvre tardive desdites réformes ;
- l'absence d'un modèle communautaire d'ordre
régional ou sous régional réussi explique la
quasi-inexistence d'un tel système ;
- la diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin s'explique par l'inexistence d'une LFSS.
La vérification de nos hypothèses nous
amènera à effectuer une enquête par sondage à partir
d'un questionnaire à l'endroit des différents acteurs
chargés de l'opérationnalisation du système de
sécurité sociale au Bénin.
Ces acteurs constituent les éléments de la
population mère. Elle est composée de 240 agents du FNRB, 340
agents de la CNSS, des personnels du FSI, de l'ANGC, des mutuelles de
sécurité sociale, des mutuelles de santé, des assurances
privées et des affiliés des différents régimes. Les
statistiques non exhaustives de cette population nous amènent à
estimer ce nombre à l'effectif de la population active soit environ 4
000 000 de béninois.
Cependant pour plus de fiabilité dans les
réponses et compte tenu du court délai dont nous disposons et en
raison de la complexité des différentes questions
abordées, l'échantillonnage a tenu compte du niveau de
responsabilité des enquêtés. Elle sera constituée de
cent vingt (120) individus, acteurs du système de sécurité
sociale. Il s'agit de 25 agents du FNRB, 30 agents de la CNSS, 5 agents du FSI,
5 cadres de l'ANGC, 5 cadres agents des mutuelles de sécurité
sociale, 10 agents des mutuelles de santé, 10 agents des assurances
privées et de 30 affiliés aux différents
régimes.
B- De la technique de dépouillement et de
présentation des données
Une fois le processus de mobilisation de données
achevé, ces dernières feront l'objet de dépouillement
manuel. La présentation des résultats obtenus à partir des
recherches se fera en regroupant par catégories les réponses
semblables. Ils seront présentés suivant la méthode de tri
à plat.
II- Des approches théoriques
Nous tâcherons dans cette partie, de présenter les
théories existantes liées aux problèmes spécifiques
qui permettront d'analyser les données.
A- Du choix théorique lié au
problème de l'ambiguïté du statut juridique et financier du
FNRB
1- Du repère d'amélioration du problème
L'approche théorique à retenir est celle de
Rémi KOSSOUHO qui préconise le choix d'un Etablissement Public
doté d'un budget annexe ou d'un budget autonome, quel que soit le
système de retraite en tenant compte de tous les avantages et
inconvénients qui résulteraient du choix à
opérer.
2- Du seuil de décision
Les données qui permettront de vérifier
l'hypothèse liée à ce problème seront recueillies
à l'aide de notre questionnaire. La question à ce niveau
revêt trois items. L'item à recueillir sera celui qui aura le plus
fort pourcentage.
B- Du choix théorique lié au
problème de la mise en oeuvre tardive des réformes
paramétriques d'ACTUARIA
1- De la norme d'amélioration du problème
La norme retenue est celle de Antoine BOZIO et THOMAS PIKETTY
qui proposent des alternatives de création des comptes individuels de
cotisations financés par répartition tout en s'inspirant d'un des
éléments du modèle de la réforme mise en place en
Suède entre 1994 et 2008.
2- Du seuil de décision
La question à ce niveau revêt trois items. Du fait
de l'importance du problème, l'item à recueillir sera toute
velléité de cause.
C- Du choix théorique lié au
problème de l'inexistence d'un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
1- Du repère d'amélioration du problème
La théorie à retenir est celle relative à
la conception et l'expérience chinoise de la protection sociale.
2- Du seuil de décision
A ce niveau, les données qui permettront de
vérifier l'hypothèse liée à ce problème
seront recueillies à l'aide du questionnaire. Parmi les trois items de
la question, celle qui sera retenue est celle ayant recueilli le plus
d'avis.
D- Du choix théorique lié au
problème de la diversification des politiques structurelles de refonte
des finances sociales au Bénin
1- De la norme d'amélioration du problème
La théorie retenue est celle de J. L. Matt soutenant l'harmonisation
des
politiques de reformation de la sécurité sociale
à travers la prise d'un dispositif juridique bien structuré.
2- Du seuil de décision Au terme de la
présentation des données d'enquête, la cause qui sera
retenue est celle ayant recueilli le plus d'avis.
Section2 : De la présentation des
résultats d'enquête aux conditions de mise en oeuvre des approches
de solutions
Cette section est réservée à
l'établissement du diagnostic et à la proposition des approches
et conditions de mise en oeuvre des solutions.
Paragraphe1 : De l'établissement du diagnostic de
l'étude
I- De la préparation et de la réalisation
des enquêtes
Conformément aux approches empiriques
précédemment retenues, nous avons élaboré le
questionnaire de l'étude (voir annexe no5).
L'élaboration de ce questionnaire a tenu compte de notre souci de
déceler les causes réelles des différents problèmes
spécifiques identifiés. Ce questionnaire a fait l'objet d'un test
et a été corrigé par la suite en tenant compte des
observations des personnes ressources.
Diverses difficultés ont été
rencontrées lors de la réalisation des enquêtes. Nous
avons, par exemple, été confronté à des
réticences de la part de certaines personnes que nous avons
approchées. Quant aux limites des données recueillies, elles sont
liées à la marge d'erreur pouvant provenir de la
négligence ou de la méfiance des enquêtés. Aussi,
faut-il rappeler que, notre enquête s'est déroulée dans les
villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Ouidah.
Toutefois, ces difficultés et limites ne sont pas de
nature à remettre en cause le caractère scientifique et technique
des résultats que nous présenterons.
II- De la présentation et de l'analyse des
données
Le questionnaire ayant été validé et
administré, il s'agit maintenant de présenter les
résultats de l'enquête en tenant compte de chacun des
problèmes spécifiques en résolution et de procéder
à l'analyse des données.
A- De la présentation et de l'analyse des
données relatives à l'ambiguïté du statut
juridique et financier du FNRB
En ce qui concerne le problème spécifique
n°1, un avis a été principalement demandé aux
enquêtés : `Qu'est-ce qui, selon vous, est à l'origine du
problème de l'ambiguïté du statut juridique et financier du
FNRB ?' Les réponses des enquêtés sont consignées
dans le tableau suivant :
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 61
Tableau n°15 : Répartition des données
d'enquête relatives à l'ambiguïté du statut juridique
et financier du FNRB
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (en %)
|
défaut d'application des dispositions
réglementaires relatives à la gestion du FNRB
;
|
7
|
6
|
confusion généralisée instaurée par
les textes régissant le FNRB
|
46
|
38
|
manque de volonté des acteurs chargés de la gestion
du FNRB.
|
67
|
56
|
Totaux
|
120
|
100
|
Source : réalisation personnelle
L'analyse de ces résultats révèle que :
- 6% des enquêtés pensent que
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB est due au
défaut d'application des dispositions réglementaires relatives
à la gestion du FNRB ;
- 38% des enquêtés déclarent que
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB s'explique par
la confusion généralisée instaurée par les textes
régissant le FNRB ;
- 56% des enquêtés estiment que le manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du FNRB explique
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB.
B- De la présentation et de l'analyse des
données relatives à la mise
en oeuvre tardive des réformes paramétriques
d'ACTUARIA
Par rapport à la vérification de
l'hypothèse spécifique no2, une question a
été posée aux enquêtés : `Qu'est-ce qui,
selon vous, explique le retard dans la mise en oeuvre des réformes
paramétriques d'ACTUARIA? Les réponses à cette question
sont rapportées dans le tableau suivant :
Tableau n°16 : Répartition des données
d'enquête relatives au retard dans la mise en oeuvre des réformes
paramétriques d'ACTUARIA
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (%)
|
manque de volonté des acteurs chargés de la gestion
du Fonds
|
0
|
0
|
non disponibilité des ressources
|
0
|
0
|
caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA
|
75
|
62,5
|
Autres : inadéquation du système de retraite
appliqué
|
45
|
37,5
|
Totaux
|
120
|
100
|
Source : réalisation personnelle
Du tableau présenté ci-dessus, nous
déduisons que :
- aucun enquêté ne juge pas le manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du Fonds et la non
disponibilité de ressources comme causes du problème de la mise
en oeuvre tardive des bouquets de réformes paramétriques
d'ACTUARIA ;
- par contre, 62,5% des enquêtés trouvent que
c'est plutôt le caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA qui est à l'origine de la mise en oeuvre
tardive des réformes paramétriques d'ACTUARIA ;
- et seulement 37,5% des enquêtés évoquent
d'autres raisons que nous avons regroupées sous l'appellation
générique suivante : inadéquation du système de
retraite utilisé par le FNRB.
C- De la présentation et de l'analyse des
données relatives au problème de l'inexistence d'un
système de sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS et le FNRB
Nous avons fait cas dans notre état des lieux de
l'inexistence d'un système de sécurité sociale en faveur
des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB. Suite à ce
problème, l'hypothèse spécifique no3 a
été formulée et une question de notre questionnaire a
été consacrée à sa vérification : `Quelle
est, selon vous, la cause de l'inexistence d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB ? Les réponses recueillies se présentent comme
suit :
Tableau n°17 : Répartition des
données d'enquête relatives au non développement d'un
système de sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS et le FNRB.
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (%)
|
lenteur administrative dans la promotion et le
développement d'un tel système ;
|
5
|
4
|
difficulté d'élaboration et d'administration d'une
source de financement certaine pour un tel système
|
95
|
79
|
absence d'un modèle communautaire d'ordre régional
ou sous régional réussi ;
|
20
|
17
|
Autres (à préciser)
|
0
|
0
|
Totaux
|
120
|
100
|
Source : réalisation personnelle
L'analyse de ces résultats révèle que :
- 4% des enquêtés estiment que la lenteur
administrative dans la promotion et le développement d'un système
de sécurité sociale en faveur des personnes non assurées
par la CNSS et le FNRB justifie l'inexistence d'un tel système ;
- 79% des enquêtés trouvent que l'inexistence
d'un système de sécurité sociale en faveur des personnes
non assurées par la CNSS et le FNRB est due à
la difficulté d'élaboration et d'administration
d'une source de financement certaine pour un tel système ;
- 17%, par contre, avancent que c'est l'absence d'un
modèle communautaire d'ordre régional ou sous régional
réussi qui est à l'origine de l'inexistence d'un système
de sécurité sociale en faveur des personnes non assurées
par la CNSS et le FNRB.
D- De la présentation et de l'analyse des
données relatives au problème de la diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au Bénin
Par rapport à la vérification de
l'hypothèse spécifique no4, une question a
été posée aux enquêtés : `Qu'est-ce qui,
selon vous, explique la diversification des politiques structurelles de refonte
des finances sociales au Bénin? Les réponses à cette
question sont rapportées dans le tableau suivant :
Tableau n°18 : Répartition des
données d'enquête relatives à la diversification des
politiques structurelles de refonte des finances sociales au Bénin.
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquences relatives (%)
|
différence marquante des règles régissant
les activités du secteur public et du secteur privé
|
36
|
30
|
longue gestion séparée du système de
sécurité sociale par deux organismes à différents
statuts
|
30
|
25
|
inexistence d'une LFSS au Bénin
|
54
|
45
|
Autres (à préciser)
|
0
|
0
|
Totaux
|
120
|
100
|
Source : réalisation personnelle
Il ressort de l'analyse du tableau précédent que
seulement :
- 30% des enquêtés estiment que la
différence marquante des règles régissant les
activités du secteur public et du secteur privé justifie le
problème de la diversification des politiques structurelles de refonte
des finances sociales au Bénin ;
- 25% des enquêtés trouvent que la
diversification des politiques structurelles de refonte des finances sociales
au Bénin est due à la longue gestion séparée du
système de sécurité sociale par deux organismes
différents;
- 45% par contre, avancent que c'est l'inexistence d'une LFSS
au Bénin qui est à l'origine de la diversification des politiques
structurelles de refonte des finances sociales au Bénin.
Les données étant présentées et
analysées, il faudra établir le diagnostic.
III- Du degré de vérification des
hypothèses
La vérification des hypothèses se fera
conformément au seuil de décision préalablement retenu.
A- De l'hypothèse spécifique no1
Les données quantitatives ayant servi de base à
l'analyse révèlent que l'ambiguïté du statut
juridique et financier du FNRB est due:
- au défaut d'application des dispositions
réglementaires relatives à la gestion du FNRB (6%) ;
- à la confusion généralisée
instaurée par les textes régissant le FNRB (21%) ;
- au manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du FNRB (73%).
La cause majoritaire devant être retenue, alors notre
hypothèse spécifique no1, selon laquelle le manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du FNRB est à
l'origine de l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB,
est vérifiée.
B- De l'hypothèse spécifique no2
De l'analyse des données mobilisées, il ressort
que la mise en oeuvre tardive des réformes paramétriques
d'ACTUARIA s'explique par :
- le manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du Fonds (0%) ; - la non disponibilité de ressources
financières et matérielles (0%) ;
- le caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA (62.5%); - l'inadéquation du
système de retraite appliqué (37.5%).
En nous référant au seuil de décision
retenu, nous remarquons que les deux dernières hypothèses ont
recueilli l'avis des enquêtés.
L'hypothèse spécifique no2 selon
laquelle le caractère essentiellement délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA au niveau du FNRB explique le problème
de la mise en oeuvre tardive desdites réformes est partiellement
vérifiée.
C- De l'hypothèse spécifique no3
L'analyse des informations se rapportant au problème
spécifique no3 révèle que le non
développement d'un système de sécurité sociale en
faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB est due
à :
- la lenteur administrative dans la promotion et le
développement d'un tel système (4%) ;
- l'absence d'un modèle communautaire d'ordre
régional ou sous régional réussi (17%) ;
- la difficulté d'élaboration et d'administration
d'une source de financement certaine pour un tel système (79%).
La cause majoritaire devant être retenue,
l'hypothèse spécifique no3, selon laquelle l'absence
d'un modèle communautaire d'ordre régional ou sous
régional réussi explique le non développement d'un
système de sécurité sociale
en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le
FNRB, n'est pas vérifiée.
D- De l'hypothèse spécifique n°4
L'analyse des informations se rapportant au problème
spécifique no4 nous révèle que la
diversification des politiques structurelles de refonte des finances sociales
au Bénin est due à :
- la différence marquante des règles
régissant les activités du secteur public et du secteur
privé (30%) ;
- la longue gestion séparée du système de
sécurité sociale par deux organismes à différents
statuts (25%) ;
- l'inexistence d'une LFSS au Bénin (45%).
La cause majoritaire devant être retenue, alors
l'hypothèse spécifique no4, selon laquelle la
diversification des politiques structurelles de refonte des finances sociales
au Bénin s'explique par l'inexistence d'une LFSS, est
vérifiée.
IV- Des éléments du diagnostic
La vérification de l'hypothèse spécifique
n°1 nous permet de retenir définitivement que, le manque de
volonté des acteurs chargés de la gestion du FNRB est à
l'origine de l'ambiguïté du statut juridique et financier du
FNRB (élément de diagnostic no1).
La partielle vérification de l'hypothèse
spécifique n°2 nous conduit à la reformuler. Nous
retiendrons définitivement que, le caractère
délicat des réformes paramétriques d'ACTUARIA et
l'inadéquation du système de retraite appliqué expliquent
le problème de la mise en oeuvre tardive des réformes
d'ACTUARIA (élément de diagnostic no2).
La non vérification de l'hypothèse
spécifique n°3 nous conduit à la reformuler. Cela permet de
retenir définitivement que, la difficulté
d'élaboration et d'administration d'une source
de financement certaine pour un système de sécurité
sociale en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
explique le non développement d'un tel système
(élément de diagnostic no3).
La vérification de l'hypothèse spécifique
n°4 nous conduit à retenir définitivement que, la
diversification des politiques structurelles de refonte des finances sociales
au Bénin s'explique par l'inexistence d'une LFSS
(élément de diagnostic no4).
Paragraphe2 : Des approches et conditions de mise en oeuvre
des solutions proposées
Les causes se trouvant réellement à la base des
problèmes étant identifiées, nous proposerons des
solutions et déterminerons les conditions de leur mise en oeuvre.
I- Approches de solutions relatives à
l'ambiguïté du statut
juridique et financier du FNRB
Le diagnostic de ce problème de l'ambiguïté
du statut juridique et financier du FNRB a révélé comme
cause le manque de volonté des acteurs chargés de la gestion du
FNRB. Il s'agit en effet des responsables à divers
niveaux de la structure. Entre autres, on peut citer le Ministre en Charge des
Finances, le Directeur des Pensions et des Rentes Viagères et les
responsables qui lui sont hiérarchiquement rattachés, le
Directeur de l'Organisation du Personnel des Armées et le Directeur
Général du Trésor et de la Comptabilité
Publique.
Ces différentes autorités doivent, en effet,
s'investir de la lourde responsabilité de définir un cadre bien
précis et structurant des actions à mener en vue de clarifier le
statut juridique et financier du FNRB. Pour ce faire, nous proposons que le
FNRB soit un Etablissement public administratif à caractère
social. En ce qui concerne son régime financier, nous
suggérons la dotation du
FNRB d'un budget autonome. Ainsi, les attributions de
la DOPA et du DPRV seront supprimées. Il sera alors question
d'ériger une nouvelle Caisse de Retraite à l'image de la Caisse
de Retraite des Fonctionnaires (CARFO) du Burkina FASO pour les Agents
Permanents de l'Etat civils et militaires. La réorganisation de cette
caisse passe par la prise de nouvelles mesures réglementaires et
législatives. Cet état de chose conduira au toilettage des textes
en vigueur, lesquels textes régissent le fonctionnement du FNRB. Les
ressources de cette Caisse seraient distinctes des ressources de l'Etat et la
comptabilisation de ces opérations respecterait, dans un premier temps,
les règles de la comptabilité privée puis, à la
suite, les règles de la comptabilité publique lorsque la LFSS
prendra corps. Dans le même ordre d'idées, un mécanisme de
reversement des cotisations sociales perçues par l'Etat pour le compte
de ce nouvel organisme doit être défini. Ce mécanisme
serait confié à un organe de gestion créé à
cet effet.
Ces politiques ne peuvent être exclusivement mises en
oeuvre qu'avec la volonté manifeste des différents acteurs
politiques et administratives.
II- Approches de solutions relatives à la mise
en oeuvre tardive des bouquets de reformes paramétriques
d'ACTUARIA
Il s'est révélé, après la
réalisation des enquêtes, que le caractère délicat
des réformes paramétriques d'ACTUARIA et l'inadéquation du
système de retraite appliqué expliquent la mise en oeuvre tardive
des réformes d'ACTUARIA. A analyser cette approche, il revient de
réétudier, avec minutie, les solutions proposées par
ACTUARIA et d'accélérer la procédure en cours, tout en
tenant compte du temps écoulé depuis le dépôt du
rapport définitif (ACTUARIA 2008). Cependant, la cruciale question est
le choix du régime de retraite. Compte tenu des avantages et des
inconvénients du système de la répartition et celui de la
capitalisation, le modèle suédois du régime de retraite
pourrait être une référence. Pour ce faire, nous proposons
l'adoption d'un
système de retraite financé par la
répartition à 90% et la capitalisation à 10%. En
effet, 10% des cotisations perçues seront placés sur le
marché financier. Les affiliés percevront entre 90% et 100% de
leur pension normale selon la rentabilité du marché financier.
Les gains résultant des placements serviront à couvrir les
charges de fonctionnement du Fonds et à orienter sa politique.
En conclusion, réactualiser, tropicaliser (augmentation
de l'âge du départ à la retraite ; du taux des cotisations
etc.) avant d'appliquer rapidement les propositions de réformes
paramétriques proposées par ACTUARIA, changer progressivement et
à long terme le système des retraites en optant pour la
répartition accompagnée d'une dose de capitalisation (10%) et
étudier les modalités de ces approches constituent les solutions
idoines au problème de mise en oeuvre tardive des solutions
proposées par ACTUARIA.
III- Approches de solutions relatives à
l'inexistence d'un système de sécurité sociale en faveur
des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
Le diagnostic a établi comme cause la difficulté
d'élaboration et d'administration d'une source de financement certaine
pour un tel système. Ainsi, déterminer une ressource
adéquate nécessaire à la viabilisation d'un tel
système est la solution.
Les cotisations constitue la base actuelle de financement. Le
financement de la protection sociale par un prélèvement assis sur
les salaires augmente le coût de la production nationale par rapport aux
biens importés alors que cette protection sociale ne profite pas non
seulement aux travailleurs mais aussi aux consommateurs. Or la création
d'une TVA dite sociale constituerait une façon de faire participer les
consommateurs à leur protection sociale et d'améliorer la
compétitivité économique du pays. Le mécanisme de
cette TVA dite sociale visera à changer le mode de financement
de la protection sociale, en augmentant la TVA et en baissant d'un montant
équivalent (ou en éliminant) les cotisations
sociales. Les résultats positifs espérés
de l'institution de cette taxe sont nombreux. Par exemple le coût du
travail local est réduit (baisse des charges), aidant les entreprises
nationales à être plus compétitives, renforçant
l'attractivité économique du territoire et augmentant les flux
d'IDE (entrée de capitaux étrangers), maintenant ou augmentant le
PIB et l'emploi sur le territoire. Aussi contribuera-t-il à
réduire le travail dissimulé, augmenter le prix de vente des
produits importés (hausse de la TVA non amortie par une baisse de
cotisations) et baisser le prix de vente des produits locaux sur le
marché domestique (si la hausse de la TVA est moindre que la baisse du
coût de production lié à la baisse des cotisations) et
surtout à l'exportation.
Selon les partisans anglais de la TVA sociale, une
augmentation de la rentabilité des entreprises sur le territoire
inciterait celles-ci à y investir et créerait des
activités économiques et donc de l'emploi. Or, la version
proposée par Jean Arthuis ou Philippe Marini se limite à un
transfert d'une fraction des cotisations famille et maladie vers une
augmentation de la TVA. En France, le niveau des cotisations sociales, un des
plus élevés au monde, apparaît comme un handicap pour la
compétitivité économique des entreprises malgré
l'instauration de la Cotisation Sociale Généralisée.
Pour ce faire, nous proposons la création de «
la TVA dite sociale ». Cette opération consisterait tout
simplement en une augmentation du taux de la TVA tout en diminuant le niveau
des cotisations sociales. Le taux d'augmentation serait la quote sociale
à reverser à l'organisme de sécurité sociale en vue
de financer ses activités. Au nombre de ces activités, il
s'agirait pour l'essentiel de construire les hôpitaux publics pour les
indigents, de promouvoir la création des organismes publics d'aide
psychologique ou de cadres de loisir et de valorisation des
potentialités des personnes âgées au Bénin,
d'allouer des allocations de chômage, et, éventuellement d'assurer
une vieillesse à ces
travailleurs (redéploiement des mutuelles de
sécurité sociale). Il faudra préciser les modalités
et conditions d'octroi des allocations de vieillesse à ces personnes.
Pour ce faire, nous suggérons une augmentation de 7% du
taux de TVA et une diminution des cotisations familiales de 3%. Ainsi, le taux
de TVA sera 25% tandis que les cotisations patronales seront de 11% pour les
APE et varieront entre 13,4% et 16,4% pour les travailleurs du secteur
privé. Ceci aurait un effet certain sur la compétitivité
des produits locaux et importés. Cette action diminuera d'environ 6
milliards (Statistique CNSS 20089) le budget de la CNSS et
entraînerait une augmentation du déficit du FNRB. Cette situation
constitue une mesure de résolution de ce problème sans pour
autant porter atteinte au fonctionnement des autres structures. Les
problèmes constatés auront un impact mineur. Cela s'explique par
l'effectivité de la politique de rentabilisation des ressources de la
caisse et les efforts de levée du déficit persistant du FNRB.
En termes de technique fiscale, la « TVA dite
sociale » n'implique pas la modification de l'assiette et du champ
d'application de la taxe sur la valeur ajoutée. Pour les raisons
exposées plus haut, le champ des cotisations patronales, susceptibles
d'être remplacées par un prélèvement d'une autre
nature privilégiée, porte sur les cotisations patronales aux
régimes de base de sécurité sociale. Techniquement, rien
ne s'opposerait à ce qu'une hausse de TVA soit affectée au
financement d'un régime d'assurance-chômage et risques divers.
Quant à l'aspect juridique, le droit
communautaire ne fixant pas de taux plafond pour la TVA, l'augmentation du taux
de la TVA ne soulève pas de problème juridique particulier.
Toutefois, il faut également veiller à la réduction des
`niches sociaux' et de ses dispositifs dérogatoires de nature
très différentes comme les taux réduits, les cotisations
forfaitaires, les abattements d'assiette, assiettes forfaitaires ou assiettes
ad hoc spécifiques, plafonnements d'assiette,
9 15 000 000 000 *6/9
mais également des dispositifs généraux et
d'allègement de cotisations patronales.
IV- Approches de solutions relatives à la
diversification des politiques structurelles de refonte de la
sécurité sociale au Bénin
Le diagnostic établit l'inexistence d'une LFSS comme
véritable cause de la diversification structurelle des politiques de
refonte de la sécurité sociale. Il convient donc
d'élaborer, de voter et d'exécuter une LFSS. En effet, les lois
de financement de la sécurité sociale doivent être
instituées, à la fois, pour résorber les
déséquilibres financiers des régimes sociaux, et pour
accroître, en matière de finances publiques, les
compétences du parlement auparavant strictement réservées
au vote du budget national. Ces lois doivent déterminer les conditions
générales de son équilibre financier et ce, compte tenu de
leurs prévisions de recettes tout en fixant ses objectifs de
dépenses.
Comme structure des lois de financement de la
sécurité sociale, il faudra distinguer deux types de lois de
financement ; il s'agit de la loi de financement de l'année et de la loi
de financement rectificative. La loi de financement de l'année
devra comporter quatre séries de dispositions à savoir les
dispositions relatives au dernier exercice clos, les dispositions relatives
à l'année en cours, les dispositions relatives aux recettes et
à l'équilibre général pour l'année à
venir et les dispositions relatives aux dépenses pour l'année
à venir. Les lois de financement rectificatives seront
composées de deux parties distinctes ; une première partie
concernant l'application de la partie relative à la loi de financement
de l'année, comprenant les dispositions intéressant les recettes
et l`équilibre général et, une deuxième partie
relative à la partie de la loi de financement de l'année
comprenant les dispositions relatives aux dépenses.
La préparation des lois sera du ressort du gouvernement
notamment la Direction Générale du Budget, le Ministère de
la famille et des actions sociales
et le Ministère du Travail et de la Fonction Publique.
Les modalités d'adoption seront clairement définies dans les
textes ; le vote et le contrôle de l'exécution seront
confiés au parlement. La mise en oeuvre de la loi sera faite par les
différents organismes de sécurité sociale, les services du
secteur hospitalier et médico-social. L'exécution des budgets
devra obéir à des règles s'inspirant des dispositions du
règlement général de la comptabilité publique qu'il
s'agisse des agents ou des opérations d'exécution. Les
opérations de contrôle seront confiées aux structures
habilitées (IGF, Chambre des comptes).
Ce cadre d'harmonisation des politiques sera
considéré dans une logique assez grande, notamment celle d'une
multi-habilitation des régimes de sécurité sociale dans
leur mission première de protection sociale.
V- Conditions de mise en oeuvre des approches de
solutions
Elles constituent les préalables nécessaires
à une véritable application des solutions
précédemment énoncées. Elles sont formulées
à l'endroit des autorités politiques, administratives et de
gestion des organismes, mais également à l'endroit des
populations à protéger.
Pour les autorités politiques et administratives, il
s'agit :
- de la manifestation d'une volonté accrue des
autorités à résorber ces problèmes ;
- de la révision de la constitution notamment en son
article 99, et de l'insertion des modalités relatives aux lois de
financement sur la sécurité sociale ;
- de l'élaboration et de l'adoption d'une loi organique
relative aux lois de financement de la sécurité sociale ;
- de la révision du code de sécurité
sociale en vue de l'obtention d'un document unique, divisé en titres, et
regroupant les textes régissant la sécurité sociale ;
- de la prise de mesures adéquates harmonisant les
politiques macroéconomiques et sociales.
- de la création d'un comité de gestion à
l'instar de celui du Maroc qui, serait chargé de la gestion
centralisée des ressources de tous les organismes de
sécurité sociale (Nouvelle caisse des fonctionnaires ; CNSS,
autres structures de sécurité sociale sous leur appellation
nouvelle).
Pour les populations, elles veilleront à :
- renforcer leur politique de communication et à
développer des stratégies
idoines de prise en compte de leurs besoins à travers les
campagnes ;
- renforcer leur efficacité dans le travail et à
l'auto emploi, afin d'accroitre
la Production Intérieure Nationale ;
- améliorer leur conception du pouvoir public et
s'inscrire dans une dynamique globale de résolution des maux de la
société.
Pour les autorités administratives, il s'agira de :
- veiller au fonctionnement harmonieux de leurs structures
à travers une bonne organisation des activités et des
systèmes de traitement des dossiers ;
- veiller à mettre en oeuvre une bonne politique de
communication pour la vulgarisation de leurs prestations ;
- constituer un système de filtrage des
différents handicaps à une bonne gestion de la structure et de
trouver un mécanisme de résolution de ces problèmes.
Conclusion générale
Depuis des décennies, la sécurité sociale
constitue l'un des facteurs essentiels de protection contre le dénuement
économique et social. La lutte pour le bien-être social et le
renforcement de ses mécanismes constituent une préoccupation,
nationale, régionale et mondiale. L'analyse du système de
sécurité sociale au Bénin nous a permis de relever quatre
problèmes spécifiques majeurs. Il s'agit de
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB, de la mise en
oeuvre tardive des réformes paramétriques d'ACTUARIA, du non
développement d'un système de sécurité sociale en
faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB et de la
diversification des politiques structurelles de refonte de la
sécurité sociale.
Pour les résoudre, nous avons construit et
vérifié des hypothèses à l'aide des enquêtes
puis formulé des recommandations à l'endroit des acteurs
chargés de la gestion du système. Il s'agit, entre autres, de
doter le FNRB d'un budget autonome géré par un
établissement public à caractère social à l'image
de la CARFO (placée sous la tutelle du Ministère du Travail), de
créer un système de sécurité sociale à
l'endroit des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB, lequel
système sera financé à l'aide de la création d'une
TVA dite sociale et de réhabiliter un organisme bien approprié
pour la conduite de cette politique. Par ailleurs, nous avons proposé au
FNRB d'opter pour un système de répartition accompagné
d'une dose (10%) de capitalisation. Enfin, l'ensemble du système de
sécurité sociale sera géré spécifiquement
par chacun de ces organismes, lesquels organismes seraient placés sous
un Comité de Gestion. Ce Comité de Gestion se chargerait du
recouvrement et de la centralisation des ressources de ces organismes. Il les
ventilerait selon les besoins exprimés dans leur budget. Ce budget
unique représentant le budget de la sécurité sociale sera
voté par le parlement à travers une LFSS.
Cette loi de financement dégagerait les objectifs
généraux de la sécurité sociale puis constituera le
cadre unique d'harmonisation des politiques sectorielles de la
sécurité sociale. Les modalités d'exécution de ces
réformes ont été clairement explicitées avec les
précautions à prendre. Toutefois, il est important de souligner
l'affirmation d'une volonté politique claire dans ce sens, par les
dirigeants de notre Etat pour la prise en compte de ces mesures ; lesquelles
mesures peuvent être améliorées par des études
futures.
BIBLIOGRAPHIE :
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MEILLEURE GESTION DES DOSSIERS DE PENSIONS DES TRAVAILLEURS MIGRANTS A LA CNSS
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2010-10 DU 22 MARS 2010 PORTANT CODE DE SECURITE SOCIALE EN REPUBLIQUE DU BENIN
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10. ASSEMBLEE NATIONALE,(1998) : « LOI
N°98-019 PORTANT CODE DE LA SECURITE SOCIALE EN REPUBLIQUE DU BENIN
», Porto-Novo.
11. ATINDEHOU, S. (2008) : « CONTRIBUTION A UNE
GESTION EFFICACE DES RESSOURCES BUDGETAIRES DU FNRB » ENAM,
AFT1.
12. BOZIO, A., T. PIKKETY (2003) : « PERTINENCE
DE LA REFORME D'UN SYSTEME DE RETRAITE EN EUROPE » OCDE.
13. CAKPOSSE C., R. KOSSOUHO, (1998) : «
PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DE LA PENSION DES AGENTS PERMANENTS DE
L'ETAT », Maîtrise es Sciences Juridiques, UNB.FASJEP.
14. CHAGNY, O., G. DUPONT et STERDYNIAK H., P. VERONI
« LA REFORME DES SYSTEMES DE RETRAITE EN EUROPE »
15. CNSS, (2008, 2007) : « Rapport
d'activités »
16. DE FOUCAULD, JB., (2002) « LE FINANCEMENT DE LA
PROTECTION SOCIALE »
17. EDALO, G., (2010) « CONTRIBUTION A
L'ATTENUATION DES FACTEURS DE DEFICIT BUDGETAIRE DU FNRB » ENAM,
AFT1.
18. FOURMANN, E., (2002) « RAPPORT SUR LA
SITUATION MACROECONOMIQUE DU BENIN ; UNE ECONOMIE EPIPHYTE ».
19. Groupe de développement Humain, Banque Mondiale
(Juin 2004) « OPTIONS POUR LA REFORME DES RETRAITES EN AFRIQUE
FRANCOPHONE » Cours à Distance.
20. GRUAT, JV., (2006) « PRINCIPES DE TOUTE REFORME
PORTANT SUR LES PENSIONS » Sirey.
21. HOLZMANN, R., (2002 ) : « L'APPROCHE
DE LA BANQUE MONDIALE QUANT A LA REFORME DES PENSIONS » Banque
mondiale, Washington, DC
22. HOUNMENOU, G., (2007) « CONTRIBUTION A UNE
MEILLEURE DEFINITION DU STATUT JURIDIQUE ET FINANCIER DU FNRB »
ENAM, AFT1.
23. KAMARA, A. O., (2008) : « ETUDE SUR LA
PROTECTION SOCIALE & LA GESTION MEDICALE DE L'INDIGENCE AU TOGO » TO /
7003 / 001 N° 7 ACP TO 082.
24. Kings, J., E. Turkisch et N. Manning (2007), «
LES REGIMES DE RETRAITE DU SECTEUR PUBLIC ET LE DEFI DU VIEILLISSEMENT
DE LA FONCTION PUBLIQUE », Documents de travail sur la
gouvernance publique, 2007/2, Éditions OCDE
25. LECHEVALIER A., 1999 : « LA REFORME DES
RETRAITES PUBLIQUES EN ALLEMAGNE », Revue de l'OFCE,
janvier
26. MM.MARTINEZ ET du MALTA « DROIT
BUDGETAIRE » 2ème édition
27. MUZELLEC, R. (2000) : « FINANCES
PUBLIQUES », 11e édition, SIREY,
Paris
28. OCDE «REFORME DES PENSIONS, PERTINENCE ET
PRINCIPES DE LA SECURITE SOCIALE » DOCUMENT DE TRAVAIL AWP
3.1F
29. SCHMÄHL W., S. BÖHM, 1994 : « LES
REGIMES DE RETRAITE COMPLEMENTAIRE DU SECTEUR PRIVE ET DU SECTEUR PUBLIC EN
REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE : VUE D'ENSEMBLE », Revue de
l'IRES, été
30. VEIL M., 2001 : « LA REFORME DES RETRAITES
DE 2001 : UN PAS VERS LA CAPITALISATION », Chronique
Internationale de l'IRES, n° 69, mars
31. VLAAT, R., (2002) : « DROIT ADMINISTRATIF
» 1ère édition DALLOZ
32. YANVOUN A., (2010) : « CONTRIBUTION
A L'ORGANISATION EFFICACE DU SYSTEME DE RECOUVREMENT DES COTISATIONS SOCIALES A
LA CNSS » ENAM, ATSS1.
ANNEXES
Liste des annexes
Annexe 1 : Organigramme de la DPRV ;
Annexe 2: Organigramme de la CNSS ; Annexe 3
: Tableaux n° 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9 et 10.
Annexe 4: Tableau de regroupement des
problématiques possibles par centre d'intérêt ;
Annexe 5 : Questionnaire ;
Annexe 6 : Proposition de loi organique sur la
sécurité sociale.
Annexe 1:
ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION DES PENSIONS ET RENTES
VIAGERES
DIRECTEUR
|
|
|
|
|
|
Cellule informateur
|
|
|
|
|
Secrétaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Service Etude contentieux
Service Exécution
Division
|
Division
|
Division
|
Division
|
|
Division
|
|
Division
|
agent
|
Ayant cause
|
Recette
|
Comptabilité
|
|
Etude
|
|
contentieux
|
Section
|
|
Section
|
|
Section
|
|
Section
|
décès en
|
|
décès à la
|
|
Evacuation
|
|
Remise
|
activité
|
|
retraite
|
|
on Sanitaire
|
|
de livret
|
Annexe 2:
Annexe 3:
Tableau n°2 : Evolution de la
prévision des recettes et des dépenses de 2000 à 2010 (en
FCFA
Années
|
Prévisions
|
Déficits prévisionnels
|
Recettes
|
Dépenses
|
2000
|
9.064.345.000
|
16.375.155.000
|
-7.310.810.000
|
2001
|
8.400.000.000
|
17.425.000.000
|
-9.025.000.000
|
2002
|
8.700.000.000
|
18.215.243.250
|
-9.515.243.250
|
2003
|
9.957.000.000
|
19.945.000.000
|
-9.988.000.000
|
2004
|
10.500.000.000
|
20.301.000.000
|
-9.801.000.000
|
2005
|
11.025.000.000
|
21.581.000.000
|
-10.556.000.000
|
2006
|
15.009.000.000
|
24.447.833.415
|
-9.438.833.415
|
2007
|
15.009.000.000
|
27.901.000.000
|
-12.892.000.000
|
2008
|
15.966.000.000
|
30.831.000.000
|
-14.865.000.000
|
2009
|
16.188.000.000
|
34.133.000.000
|
-17.945.000.000
|
2010
|
17.063.000.000
|
35.830.000.000
|
-18.767.000.000
|
Source : Rapports d'activités DPRV, octobre 2011
Tableau n°3: Evolution du niveau de
recouvrement des recettes du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Années budgétaires
|
Recettes
|
Taux de recouvrement (%)
|
Prévisions
|
Réalisations
|
2000
|
9.064.345.000
|
8.439.992.277
|
93,11
|
2001
|
8.400.000.000
|
9.268.706.334
|
110,34
|
2002
|
8.700.000.000
|
10.791.407.226
|
124,04
|
2003
|
9.957.000.000
|
11.067.122.697
|
111,15
|
2004
|
10.500.000.000
|
14.176.754.794
|
135,02
|
2005
|
11.025.000.000
|
12.257.409.065
|
111,15
|
2006
|
15.009.000.000
|
12.711.414.061
|
84,69
|
2007
|
15.009.000.000
|
12.957.739.074
|
86.33
|
2008
|
15.960.130.432
|
14.783.289.591
|
92,62
|
2009
|
16.188.000.000
|
16.497.934.506
|
101,91
|
2010
|
17.063.000.000
|
16.366.616.060
|
95,92
|
Source : Rapports d'activités DPRV, Octobre 2011
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 86
Tableau n°4 : Evolution de la consommation
des crédits du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Année budgétaires
|
Dépenses
|
Taux d'exécution(%)
|
Prévisions
|
Réalisation
|
2000
|
16.375.155.000
|
16.735.534.278
|
102,20
|
2001
|
17.425.000.000
|
17.602.668.217
|
101,02
|
2002
|
18.215.243.250
|
18.089.361.259
|
99,31
|
2003
|
19.945.000.000
|
20.945.301.869
|
105,02
|
2004
|
20.301.000.000
|
22.312.070.581
|
109,90
|
2005
|
22.461.000.000
|
23.028.812.576
|
102,53
|
2006
|
24.447.833.415
|
24.543.847.803
|
100,39
|
2007
|
27.901.000.000
|
28.227.000.000
|
101,17
|
2008
|
30.831.000.000
|
30.171.917.161
|
97,86
|
2009
|
34.133.000.000
|
31.644.001.532
|
92,71
|
2010
|
35.830.000.000
|
34.297.000.224
|
95,72
|
Source : Rapports d'activités DPRV, octobre
2011
Tableau N°5 : Evolution du déficit
budgétaire du FNRB de 2000 à 2010 (en FCFA)
Années budgétaires
|
Réalisations
|
Déficits constatés
|
Recettes
|
Dépenses
|
2000
|
8.439.992.277
|
16.735.534.278
|
-8.295.542.001
|
2001
|
9.268.706.334
|
17.602.668.217
|
-8.333.961.883
|
2002
|
10.791.407.226
|
18.089.361.259
|
-7.297.954.033
|
2003
|
11.067.122.697
|
20.945.301.869
|
-9.878.179.170
|
2004
|
14.176.754.794
|
22.312.070.581
|
-8.135.315.787
|
2005
|
12.257.409.065
|
23.028.812.576
|
-9.771.403.511
|
2006
|
12.711.414.061
|
24.543.847.803
|
-11.832.433.742
|
2007
|
12.957.000.000
|
28.227.000.000
|
-15.270.000.000
|
2008
|
14.783.289.591
|
30.171.917.161
|
-15.388.627.570
|
2009
|
16.497.934.506
|
31.644.001.532
|
- 15.146.067.026
|
2010
|
16.366.616.060
|
34.297.000.224
|
-17.930.384.164
|
Source : Rapports d'activités
DPRV, octobre 2011
Tableau n°7 : Evolution comparée de la
branche des prestations familiales ar année des cotisations
reçues et des prestations versées
ANNEES
|
PRESTATIONS FAMILIALES
|
Cotisations
|
Prestations
|
Taux
|
2004
|
10 187
|
632
|
716
|
1
|
523
|
822
|
070
|
14.96%
|
2005
|
9 956
|
849
|
632
|
2
|
095
|
941
|
640
|
21.05%
|
2006
|
12 130
|
027
|
736
|
1
|
818
|
924
|
583
|
15%
|
2007
|
12 113
|
794
|
424
|
2
|
409
|
268
|
074
|
19.89%
|
2008
|
14 415
|
765
|
251
|
2
|
264
|
090
|
631
|
15.71%
|
Sources : Bilan CNSS 2004 à 2008
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 87
Tableau n°8 : Evolution comparée de la branche
des risques professionnels par an des cotisations reçues et des
prestations versées
ANNEES
|
|
RISQUES PROFESSIONNELS
|
|
Cotisations
|
Prestations
|
Taux
|
2004
|
2
|
335
|
370
|
994
|
343
|
678
|
133
|
14.72%
|
2005
|
2
|
290
|
636
|
740
|
236
|
294
|
740
|
10.32%
|
2006
|
2
|
663
|
728
|
219
|
255
|
085
|
193
|
9.58%
|
2007
|
2
|
729
|
275
|
795
|
213
|
383
|
577
|
7.82%
|
2008
|
3
|
363
|
617
|
094
|
285
|
470
|
617
|
8.49%
|
Source : Bilans CNSS 2004 à 2008
Tableau n°9 : Evolution
comparée de la branche des pensions et par année des cotisations
reçues et des prestations versées
ANNEES
|
|
|
|
|
PENSIONS
|
|
Cotisations
|
|
Prestations
|
Taux
|
2004
|
11
|
386
|
112
|
125
|
6
|
584
|
312
|
024
|
57.83%
|
2005
|
11
|
087
|
861
|
679
|
7
|
367
|
516
|
946
|
66.45%
|
2006
|
13
|
538
|
398
|
074
|
7
|
909
|
156
|
767
|
58.42%
|
2007
|
13
|
560
|
110
|
688
|
9
|
087
|
737
|
218
|
67.02%
|
2008
|
16
|
066
|
723
|
055
|
9
|
110
|
836
|
872
|
56.7%
|
Source : Bilans CNSS 2004 à 2008
Tableau n°10 : Statistiques
|
béninoise
|
Données
|
Pourcentages
|
sur la population
|
2002
|
2010
|
Effectif de la population totale
|
6 769 914
|
9 610 765
|
100 %
|
Effectif de la population active
|
2 830 876
|
4 017 300
|
41,80 %
|
Population active occupée
|
2 811 060
|
3 989 179
|
99,3 %
|
Proportion de la population active occupée dans le
secteur informel
|
2 667 696
|
3 812 417
|
94,9 %
|
Proportion de la population active occupée dans
le
secteur formel
|
de l'Etat
|
73 088
|
103 719
|
2,6 %
|
Privé
|
67 466
|
95 740
|
2,4 %
|
Source : INSAE 2002 et 2009(Taux de croissance
annuelle 3.23%)
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 87
Annexe 4 :
Tableau n°11: Tableau de regroupement des
problématiques possibles par centre d'intérêt
N°
|
Centre d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Libellés de la problématique
|
1
|
Finances sociales au Bénin
|
absence d'une politique de vulgarisation des dispositions
législatives du FNRB ;
dualité des organes de gestion du FNRB ;
absence d'autonomie dans la gestion par le FNRB de ses
ressources
ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB
;
mise en oeuvre tardive des bouquets de réformes
paramétriques d'ACTUARIA ;
inexistence pure et simple d'un régime spécial au
Bénin absence d'un système de sécurité sociale pour
les indigents ;
diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin
absence de convention ou d'accord de sécurité
sociale entre le Bénin et certains pays ;
|
Gestion peu optimale des
finances sociales au Bénin
|
Problématique de la
redynamisation de la gestion des finances sociales au
Bénin
|
Contribution à une gestion optimale des finances
sociales au Bénin 88
|
|
dépassement constant des crédits budgétaires
réservés aux évacuations sanitaires ;
quasi - exclusion du budget du FNRB des recettes et des
dépenses d'investissement ;
|
|
|
|
|
ouverture des crédits à caractère
évaluatif dans le budget du
|
Caractère désastreux de la
|
Problématique de reformation de
|
2
|
Politique budgétaire du FNRB
|
FNRB ;
élaboration du budget du Fonds en perpétuel
déséquilibre ; déficit sans cesse croissant du budget du
FNRB ;
absence de contrepartie directe des cotisations versées
au
|
politique budgétaire du FNRB
|
la politique budgétaire du FNRB
|
|
|
Fonds ;
|
|
|
|
système de traitement des
|
retard dans la liquidation de certains dossiers des
pensionnés du FNRB et de la CNSS ;
|
Défaillance du système de
|
|
3
|
dossiers des affiliés du FNRB et
|
système d'archivage défaillant à la CNSS et
au FNRB ;
|
traitement des dossiers des
|
Problématique de l'amélioration
|
|
de la CNSS
|
impossible liquidation de certaines rentes d'invalidité
au
|
affiliés du FNRB et à la CNSS
|
du système de traitement des dossiers des
affiliés du FNRB et de la CNSS
|
|
|
FNRB ;
|
|
|
Source : Réalisation
personnelle
Annexe 5
QUESTIONNAIRE
Bonjour M... Mme....
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de
Magistrature (ENAM) sur « la gestion optimale des finances
sociales au Bénin », nous vous prions de bien vouloir nous
apporter votre contribution en répondant aux questions suivantes.
1- Statut juridique et financier du FNRB
a- Qu'est-ce qui, selon vous, est à l'origine du
caractère ambigu du statut juridique et financier du FNRB ?
? défaut d'application des dispositions
réglementaires relatives à la gestion du FNRB ;
? confusion généralisée instaurée
par les textes régissant le FNRB ? manque de volonté des acteurs
chargés de la gestion du FNRB... ? Autres
b- Que préconisez-vous pour remédier à
cette situation ?
2- Mise en oeuvre des réformes
d'ACTUARIA
a- Qu'est-ce qui, selon vous, explique la mise en oeuvre tardive
des réformes paramétriques d'ACTUARIA ?
? manque de volonté des acteurs chargés de la
gestion du Fonds ; ? non disponibilité de ressources financières
et matérielles ;
E caractère délicat des réformes
paramétriques d'ACTUARIA. E Autres (à préciser)
b- Que proposez-vous pour célérité dans la
mise en oeuvre desdites réformes ?
3- Inexistence d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS ou le FNRB
a- Quelle est, selon vous, la cause de l'inexistence d'un
système de sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS ou le FNRB ?
E lenteur administrative dans la promotion et le
développement d'un tel système ;
E absence d'un modèle communautaire d'ordre
régional ou sous régional réussi ;
E difficulté d'élaboration et d'administration
d'une source de financement certaine pour un tel système ;
E Autres (à préciser)
b- Que suggérez-vous pour une prise en compte de ces
personnes ?
4-Diversification des politiques structurelles de refonte
de la sécurité sociale au Bénin
a- Qu'est-ce qui, selon vous, explique la diversification des
politiques structurelles de refonte de la sécurité sociale au
Bénin?
? différence marquante des règles régissant
les activités du secteur public et du secteur privé ;
? longue gestion séparée du système de
sécurité sociale par deux organismes à différents
statuts ;
? inexistence d'une LFSS au Bénin ; ? Autres ( à
préciser)
b- Que proposez-vous pour une harmonisation de ces politiques
?
Merci pour votre collaboration
Annexe 6 République du
Bénin
Présidence de la République
Proposition de loi organique n° XXX-XXX du XX XX
XXXX relative aux lois de financement de la sécurité
sociale
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE
L'ÉTAT, CHEF DU GOUVERNEMENT,
vu la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant
Constitution de la République du Bénin,
vu la loi n° 86-014 du 26 septembre 1986 portant code des
pensions civiles et militaires de retraite,
vu la loi n°98-019 du 21 mars 2003 portant Code de
Sécurité Sociale,
le Conseil des Ministres entendu en sa séance du XX X
20XX, promulgue la loi dont la teneur suit :
Art 1 : Il est inséré dans le nouveau code de la
sécurité sociale, un titre dernier ainsi rédigé
:
« Titre dernier »
« Lois de financement de la sécurité sociale
»
Art 2 : Chaque année, la LFSS :
- approuve les orientations de la politique de santé et
de sécurité sociale et les objectifs qui déterminent les
conditions générales de l'équilibre financier de la
sécurité sociale ;
- prévoit, par catégorie, les recettes de
l'ensemble des régimes obligatoires de base et des organismes
créés pour concourir à leur financement ;
- fixe, par branche, les objectifs de dépenses de
l'ensemble des régimes obligatoires de base comptant plus de vingt mille
cotisants actifs ou retraités titulaires de droits propres ;
- fixe, pour l'ensemble des régimes obligatoires de
base, l'objectif national de dépenses d'assurance maladie ;
- fixe, pour chacun des régimes obligatoires de base
visés au 3o ou des organismes ayant pour mission de concourir à
leur financement qui peuvent légalement recourir à des ressources
non permanentes, les limites dans lesquelles ses besoins de trésorerie
peuvent être couverts par de telles ressources.
Art 3 : La loi de financement de l'année et les lois de
financement rectificatives sur la sécurité sociale ont le
caractère de lois de financement de la sécurité
sociale.
Outre celles prévues par l'article 2, les lois de
financement de la sécurité sociale ne peuvent comporter que des
dispositions affectant directement l'équilibre financier des
régimes obligatoires de base ou améliorant le contrôle du
Parlement sur l'application des lois de financement de la
sécurité sociale.
Tout amendement doit être accompagné des
justifications qui en permettent la mise en oeuvre.
Les amendements non conformes aux dispositions du
présent article sont irrecevables.
Art 4 : Le projet de LFSS de l'année est
accompagné d'un rapport présentant les orientations de la
politique de santé et de sécurité sociale et les objectifs
qui déterminent les conditions générales de
l'équilibre financier de la sécurité sociale.
Sont jointes au projet de loi, des annexes :
- présentant les données de la situation sanitaire
et sociale de la
population ;
- rendant compte de la mise en oeuvre des dispositions des
lois de financement de la sécurité sociale de l'exercice
précédent ;
- décrivant l'évolution prévisible, pour
l'année en cours et l'année suivante, des recettes et des
dépenses des régimes obligatoires de base de
sécurité sociale, le cas échéant, de leurs besoins
de trésorerie en cours d'exercice, ainsi que les perspectives
d'évolution de ces recettes et de ces dépenses pour les deux
années postérieures ;
- décrivant, pour l'année en cours et
l'année suivante, par catégorie, les ressources des
régimes obligatoires de base de sécurité sociale ;
- faisant apparaître, pour l'année en cours, les
compensations financières entre régimes ;
- décrivant, pour l'année en cours et
l'année suivante, les comptes prévisionnels des organismes ayant
pour mission de concourir au financement de ces mêmes régimes et,
s'il y a lieu, à l'apurement de la dette ;
- retraçant pour les trois années
précédentes, d'une part, les comptes de la protection sociale qui
regroupent l'ensemble des prestations sociales et les moyens de leur
financement en mettant en évidence leur place dans les équilibres
généraux économiques et financiers, d'autre part, l'effort
social de la nation qui regroupe les prestations sociales et les charges qui en
découlent pour l'Etat, les collectivités locales, les employeurs,
les assurés et les contribuables.
Est également joint le rapport de la Chambre des
comptes prévu par l'article 42 de la loi n° 2004-07 du 23 octobre
2007 portant composition, organisation, fonctionnement et attributions de la
Cour suprême.
Tous les trois ans, le Gouvernement adresse au Parlement, en
même temps que le projet de loi de financement, un document
présentant la liste des régimes obligatoires de base de
sécurité sociale et précisant le nombre de leurs cotisants
actifs ou retraités titulaires de droits propres.
Art 5 : En cas d'urgence, les limites prévues à
l'article 3 peuvent être relevées par décret pris en
conseil des ministres après avis du Conseil d'Etat. La ratification de
ces décrets est demandée au Parlement dans le prochain projet de
LFSS.
Art 6 : Le projet de LFSS de l'année, y compris le
rapport et les annexes mentionnés à l'article II est
déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale au plus tard
le 30 septembre ou, si cette date est un jour férié, le premier
jour ouvrable qui suit.
Art 7 : L'Assemblée nationale doit voter cette loi avant
le 31 décembre de l'année
Art 8 : Chaque année, la Chambre des comptes de la cour
suprême établit un rapport sur l'application des lois de
financement de la sécurité sociale. Ce rapport présente,
en outre, une analyse de l'ensemble des comptes des organismes de
sécurité sociale soumis à son contrôle et fait une
synthèse des rapports et avis émis par les organismes de
contrôle placés sous sa surveillance. Ce rapport est remis au
Parlement
Les réponses faites aux observations de la Chambre des
comptes sont jointes au rapport.
Art 9: Chambre des comptes peut être saisie par la
commission parlementaire compétente de toute question relative
à l'application des lois de financement de
la sécurité sociale et procède, dans ce
cadre et à la demande de cette commission, aux enquêtes sur les
organismes soumis à son contrôle
Art 10 : La présente loi sera exécutée comme
loi de l'État.
Fait à Cotonou, le XX X 20XX
Par le Président de la République, Chef de
l'État,
Chef du Gouvernement,
Thomas Boni YAYI
Le Premier Ministre,
Pascal Irené KOUKPAKI
Le Ministre de la Justice, de la Législation Le Ministre
des Finances
et des Droits de l'Homme et de l'Économie
Akuavi Marie-Elise GBEDO Alayi Adidjatou
MATHYS
Le Ministre de la Famille et des affaires Le Ministre du
Travail
sociales et de la Fonction Publique
Fatoumata AMADOU DJIBRIL Mêmouna KORA ZAKI
LEADI
Ampliations :
Table des matières
IDENTIFICATION DU JURY i
DECLARATION D'ENGAGEMENT DE L'AUTEUR ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES SIGLES v
LISTE DES TABLEAUX vi
GLOSSAIRE viii
RESUME ix
SOMMAIRE xii
Introduction générale 1
Section1 : De la présentation des organismes de
sécurité sociale et de l'état des lieux du système
de
sécurité sociale au Bénin 4
Paragraphe 1 : De la présentation des organes de
sécurité sociale 4
I- Du Fonds National des retraites du Bénin (FNRB)
4
A- Historique et mission 4
B- Organisation fonctionnelle de la DPRV 6
1- Secrétariat Administratif 7
2- Service des Etudes et du Contentieux 7
3- Service de l'exécution du Budget du FNRB 7
II- De la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS) 8
A- Historique et mission 8
1- Historique 8
2- Mission 10
B- Organisation fonctionnelle de la CNSS 11
1- Administration Centrale 11
2- Services extérieurs 12
I- Du Fonds National des Retraites du Bénin 13
A- Des prestations fournies 13
1- Des pensions de retraite 14
2- Des pensions de réversion 15
3- Des pensions d'invalidité 16
4- Des allocations familiales 16
5- Des prestations sanitaires 17
B- Du régime juridique et financier du FNRB 18
1- Du régime juridique 18
2- Du régime financier 19
3- Des réformes envisagées 20
II- De la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
21
A- Des prestations offertes 21
1- Des prestations familiales et de maternité 22
2- De la prévention des risques professionnels 22
3- Des pensions 23
B- Du régime juridique et financier de la CNSS 24
III- De l'analyse du fonctionnement des autres organismes
chargés de la protection sociale
25
IV- De l'analyse combinée des organismes de protection
sociale 28
A- Des résultats de l'analyse 28
B- De l'inventaire des éléments de l'état
des lieux 30
1- De l'inventaire des atouts 30
2- De l'énumération des problèmes 31
Section : Du ciblage de la problématique 33
Paragraphe1 : Du choix et de la spécification de la
problématique 33
I- Du choix de la problématique 33
A- Du regroupement des problématiques par centre
d'intérêt 33
B- De la justification de la problématique choisie 33
II- De la spécification de la problématique choisie
34
I- De la vision globale de résolution de la
problématique 36
Section 1 : Du cadre théorique et méthodologique de
l'étude 40
Paragraphe1 : Des objectifs de l'étude à la revue
de la littérature 40
I- Des objectifs de l'étude à la construction du
Tableau de Bord 40
A- De la détermination des objectifs de l'étude
40
B- De l'élaboration du Tableau de Bord de l'étude
(TBE) 42
1- De la construction des hypothèses de l'étude
42
a- Des causes et hypothèse liées au
problème de l'ambiguïté du statut juridique et financier du
FNRB 42
b- Des causes et hypothèse relatives à la mise
oeuvre tardive des bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA
43
c- Des causes et hypothèse construites pour le
problème du non développement d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB 44
d- Des causes et de l'hypothèse élaborées
pour le problème de la diversification des politiques structurelles de
refonte des finances sociales au Bénin 45
2- De l'élaboration proprement dite du Tableau de Bord
46
II- De la revue de la littérature 48
A- Des connaissances antérieures sur le problème
de l'ambiguïté du statut juridique et
financier du FNRB 50
B- Des connaissances antérieures sur le problème
de la mise en oeuvre tardive des
bouquets de réformes paramétriques d'ACTUARIA
52
C- Des connaissances antérieures sur le problème
du non développement du système de
sécurité sociale en faveur des personnes non
assurées par la CNSS et le FNRB 54
D- Des connaissances antérieures sur le problème
de la diversification des politiques
structurelles de refonte de la sécurité sociale au
Bénin 55
Paragraphe 2 : De la méthodologie de recherche à
appliquer 56
I- Des approches empiriques 56
A- De la technique de collecte des données 56
B- De la technique de dépouillement et de
présentation des données 57
II- Des approches théoriques 58
Réalisé et soutenu par Fiacre J. J.
AVAHOUNDJE
A- Du choix théorique lié au
problème de l'ambiguïté du statut juridique et financier
du
FNRB 58
1- Du repère d'amélioration du problème
58
2- Du seuil de décision 58
B- Du choix théorique lié au
problème de la mise en oeuvre tardive des réformes
paramétriques d'ACTUARIA 58
1- De la norme d'amélioration du problème 58
2- Du seuil de décision 58
C- Du choix théorique lié au
problème de l'inexistence d'un système de sécurité
sociale
en faveur des personnes non assurées par la CNSS et le
FNRB 59
1- Du repère d'amélioration du problème
59
2- Du seuil de décision 59
D- Du choix théorique lié au
problème de la diversification des politiques structurelles
de refonte des finances sociales au Bénin 59
1- De la norme d'amélioration du problème 59
2- Du seuil de décision 59
Section2 : De la présentation des résultats
d'enquête aux conditions de mise en oeuvre des approches de solutions
59
Paragraphe1 : De l'établissement du diagnostic de
l'étude 60
I- De la Préparation et de la réalisation des
enquêtes 60
II- De la présentation et de l'analyse des données
60
A- De la présentation et de l'analyse des données
relatives à l'ambiguïté du statut
juridique et financier du FNRB 60
B- De la présentation et de l'analyse des données
relatives à la mise en oeuvre tardive
des réformes paramétriques d'ACTUARIA 61
C- De la présentation et de l'analyse des données
relatives au problème de l'inexistence d'un système de
sécurité sociale en faveur des personnes non assurées par
la CNSS et le FNRB 63
D- De la présentation et de l'analyse des données
relatives au problème de la
diversification des politiques structurelles de refonte des
finances sociales au Bénin 64
III- Du degré de vérification des hypothèses
65
A- De l'hypothèse spécifique
no1 65
B- De l'hypothèse spécifique no2 66
C- De l'hypothèse spécifique no3 66
D- De l'hypothèse spécifique n°4 67
IV- Des éléments du diagnostic 67
Paragraphe2 : Des approches et conditions de mise en oeuvre des
solutions proposées 68
I- Approches de solutions relatives à
l'ambiguïté du statut juridique et financier du FNRB 68
II- Approches de solutions relatives à la mise en oeuvre
tardive des bouquets de reformes
paramétriques d'ACTUARIA 69
III- Approches de solutions relatives à l'inexistence
d'un système de sécurité sociale en
faveur des personnes non assurées par la CNSS et le FNRB
70
IV- Approches de solutions relatives à la diversification
des politiques structurelles de
refonte de la sécurité sociale au Bénin
73
V- Conditions de mise en oeuvre des approches de solutions 74
Conclusion générale 76
ANNEXES 81
Annexe 1: 83
Annexe 2: 84
Annexe 3: 85
Annexe 4 : 87
Annexe 5 89
Annexe 6 92
Table des matières 97
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