Section IV. Principaux marchés financiers
Il s'agit, par nombre de volumes négociés
décroissants :
Des marchés de taux
d'intérêt, c'est-à-dire les marchés de la
dette, qu'il est d'usage de séparer en :
Des marchés monétaires pour les
dettes à court terme (moins d'un, deux ou même parfois trois ans
à son émission) ;
Des marchés obligataires pour les
dettes originellement à moyen ou long terme ;
Des marchés des changes ou
FOREX, où l'on échange des devises les unes contre les
autres ;
Des marchés d'actions,
c'est-à-dire des titres de propriétés des
entreprises ;
Des marchés de crédit
Et
enfin, par tradition, à la frontière avec les marchés
organisés de produit de base (en anglais : commodities), les
marchés de deux métaux précieux, or et argent, bien que
ceux-ci soient de moins en moins monétisés et que leurs
marchés soient en fait minuscules en regard de la taille
désormais atteinte par les autres marchés.
1.4.1. Principes généraux de fonctionnement
Les mécanismes sur lesquels reposent les marchés
est celui de la mutualisation de fait des risque : plus un marché
est liquide et plus il y a d'intervenants divers, avec des vues
différentes, pour essayer d'en profiter à court terme ou sur de
petits écarts, et donc mieux sont absorbés les chocs
importants.
Arbitrage et spéculation permettent tendanciellement de
réduire le risque global et, en augmentant la volatilité à
très court terme, permettent en fait de réduire la volatilité à moyen
terme et de donner un caractère continu et oscillatoire aux
marchés, plutôt que des grandes ruptures univoques.
La permanence de la liquidité sur les marchés
génériques les plus importants permet l'émergence,
quasiment en permanence, de nombreux nouveaux instruments peu liquides mais
spécifiques à certains besoins.
Ce type de fonctionnement s'interrompt pour des brèves
périodes d'ajustement, certes généralement
écartées de plusieurs années mais néanmoins
dangereuses, marquées par une instabilité intense, la
non-applicabilité des modèles mathématiques habituels et,
dans les cas les plus graves, l'apparition d'un risque systématique
causé de manière endogène.
Ces crises sont amenées par la nature partiellement
autoréférentielle des processus de formation des prix et
obéissent dans leur développement à des lois
mathématiques bien différentes de celles utilisées dans la
plupart des modèles de mathématiques financières, qui sont
généralement basés sur la loi normale et sont bien
adaptés à des périodes de calme relatif ou d'obligation
moyenne, mais pas à de tels emballements.
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