1.3.3. Sylviculture du chêne-liège
Le traitement sylvicole est l'ensemble des opérations
spéciales que l'homme fait subir à un peuplement où
à un groupe de peuplements dont le but est de satisfaire les besoins de
la société, d'une manière continue et soutenue (Boudru,
1989).
Bergers (2004) a signalé que le passage d'un traitement
à un autre est graduel à l'intérieur d'un même
régime. Des formes de transition peuvent exister entre le taillis et le
taillis sous futaie, entre le taillis sous futaie et la futaie jardinée,
entre celle-ci et la futaie régulière. La forêt passe par
trois grands stades de développements : la jeunesse, l'âge
mûr et la vieillesse.
La futaie régulière se conduit assez facilement.
Les éclaircies ont pour objectif de diminuer la densité au profit
des arbres les plus productifs, autour d'une à trois classes de
diamètres, tout en conservant un couvert suffisant. Elles sont
réalisées à chaque récolte. La densité
finale préconisée est de 350 à 400 tiges par hectares.
La futaie régulière de chêne-liège
présente généralement un sous bois plus propre. La
régénération de ce type de peuplement est cependant plus
compliquée. Les coupes d'ensemencement entraînent une explosion du
maquis peu profitable au semis. Cette régénération peut
être assistée (débroussaillement de trouées,
crochetage).
Elle doit se faire par bouquet afin d'éviter les coupes
rases trop importantes tout en tenant compte de la durée de survie des
sujets. Ce type de gestion assure un revenu qui augmente en fonction de
l'âge du peuplement. Cela sous-entend un trou de production de la
régénération à l'âge d'exploitation
(diamètre > 25 cm ; environ 30-40 ans) (I.M.L, 2005).
La futaie irrégulière demande une attention
particulière. Son principe repose sur une
régénération continue. Les éclaircies se font dans
toutes les classes de diamètres afin de conserver un équilibre
entre les jeunes sujets improductifs (diamètre < 25 cm) et les arbres
productifs. La régénération se fait dans les
trouées laissées lors de l'élimination des arbres
improductifs. Cette gestion assure un revenu régulier, sans trou de
production, grâce à un renouvellement continu du peuplement. Elle
nécessite cependant des interventions sylvicoles
régulières pour maintenir l'équilibre (I.M.L, 2005).
La sylviculture du chêne-liège présente
deux objectifs : L'amélioration de la production du liège
par la réalisation des coupes de régénération et
essentiellement des coupes d'éclaircies dans les peuplements les plus
denses. La protection de ces peuplements contre les maladies par
l'intermédiaire des coupes sanitaires.
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