REPUBLIQUE ALGERIENNE BEMOCRA77QUE
POPULAIIIRE
MINISTEIM BE L'ENSEIGNEMENT
SUPiRIEUR
UNIVERSI7E DES SCIENCES E7' DE LA TECHNOLOGIE
D'ORAN USTO MB
FACULTE D'ARCHI7'ECTURE E7' DE GENIE
cni4L DEPARTEMEN7' DE GENIE CML
LICENCE BA77111ENT
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MEMOTRE DE FIN DTTUDE
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Reflexion sur la caracterisation physico-chimique,
des effluents Liquides rejetes dans la grande sebkha d'Oran
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ENCADRE PAR :
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BOUALLA
Mt YAHIATENE SOFIA1VE Mt TAHIRIM' EL
TIADJ
PROMOTION:
~~~~~~~~
À... Ma chère mère,
Fatiha
Mon chère père, Abed Mes
frères, Mohamed, Noureddine, Mustapha, Miloud.
Mes soeurs, Malika et Nacera. Surtout la petite
Aya
Toute La famille TAHIRINE. Tous Mes
proches.
À mon encadreur Mm BOUAL LA &
À mes enseignants de l'IGCMO
À mon binôme Yahiatene Sofiane, et qui je
lui souhaite tout le bonheur et la belle
vie.
À mes amis : Djamel, Fouad, Nourine Hamza et
Noureddine, Fghoule hadj Med et
HALLOUZ Hocine.
À zakie, Abdelkader, Lakhdar, Khadija,
Hafida.
À Mohamed, Latife et les amis de la cité
C5.
À toute la promotion 2011 de la licence
académique Bâtiment. À tous mes amis.
TAHIRINE El hadj
YAHIATENE Sofiane
On dédie ce travail a :
Mon cher papa nour dine
&
Ma chère maman Djamila
A mes enseignants de l'institut IGCMO et
spécialement à notre encadreur Mm
BOUALLA.
A tous les membres des jurys pour l'effort qu'ils
feront dans le but d'examiner ce modeste travail.
A tous ma promotion de bâtiment 2010 - 2011 A
tous ceux qui sont chère pour moi :
Ma très chère soeur
Taoues,
Mon chère « S » sans oublier
17:05. EL HADJ, ZAKIE, MOHAMED, REAL, WALID, KARIM, SAID BOKA,
3assir,
La famille YAHIATENE
AOUDJIT, DEGHEB, TOUDERT, OUKACI, TAHIRINE.
~~~~~~~~~~~
Ce mémoire est le résultat d'un effort constant,
cet effort n'aurait pu aboutir sans la contribution d'un nombre de
personnes.
Ainsi se présente l'occasion de les remercier:
Nous remercions avant tout Allah de nous avoir gardés
en bonne santé afin de mener à bien ce projet de fin
d'étude.
Je tiens à remercier vivement ma tutrice de
thèse Mm BOUALLA pour l'encadrement de ce travail. Toujours
disponible pour répondre à nos questions, elle a su gérer
notre travail avec beaucoup de professionnalisme et de maîtrise.
Nous citerons en particulier nos familles qu'on remercie beaucoup
et que dieu les garde, afin de leur apporter le fruit de notre travail.
Je remercie l'ingénieur Mr BAKHTI pour sa
disponibilité, la pertinence de ses conseils et l'extrême richesse
de son enseignement. Il nous a donné suffisamment d'informations sur la
STEP « station d'épuration d'el karma ».
Nous remercions aussi tous les membres des jurys pour l'effort
qu'ils feront dans le but d'examiner ce modeste travail.
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Introduction générale
Chapitre 01
Première partie : Les eaux usées
|
01
|
1.
|
Généralité
|
03
|
2.
|
Types des eaux usées
|
03
|
3.
|
Origine des eaux usées
|
03
|
3.1.
|
Les eaux usées domestiques
|
03
|
3.2.
|
Les eaux usées industrielles
|
04
|
3.3.
|
Les eaux usées pluviales
|
04
|
3.4.
|
Les eaux usées de ruissellement agricole
|
04
|
4.
|
Caractérisation des eaux usées
|
04
|
4.1.
|
Paramètres physico-chimiques
|
04
|
4.1.1.
|
La température
|
04
|
4.1.2.
|
Le PH
|
04
|
4.1.3.
|
Matières en suspension (MES)
|
04
|
4.1.4.
|
Demande biochimique en oxygène (DBO)
|
04
|
4.1.5.
|
La demande chimique en oxygène (DCO)
|
05
|
4.1.6.
|
Les matières azotées
|
05
|
4.1.7. Matières phosphatées 05
5. Paramètres microbiologiques 05
5.1. Protozoaires 05
5.2. Helminthes 05
5.3. Virus 05
5.4. Les coliformes totaux et fécaux 05
5.5. Les streptocoques fécaux 06
6. Le déversement et la stagnation des eaux usées
dans les rues 06
7. Norme de rejet 08
7.1. Normes internationale 08
7.2. Norme de rejet en Algérie 09
Deuxième partie : La pollution
1. Définitions 10
2. Classification 10
2.1. Pollution physique 10
2.2. Pollution chimique 10
2.3. Pollution biologique 11
3. Origine de la pollution 11
3.1. Pollution domestique 12
3.2. Pollution par les matières en suspension 12
3.3. Pollution par les substances chimiques 12
3.3.1. Pollution par le phosphore 12
3.3.2. Pollution par les différentes formes d'azote 13
3.4. Pollution urbaine 13
3.5. Pollution agricole 14
3.5.1. Utilisation des engrais en agriculture 14
3.5.2. Utilisation des pesticides en agriculture 14
3.6. Pollution industrielle 14
4. Les principaux polluants 15
5. Conséquences de la pollution 16
5.1. Conséquences sanitaires 16
5.2. Conséquences écologiques 16
5.3. Conséquences esthétiques 17
5.4. Conséquences industrielles 17
5.5. Conséquences agricoles 17
Conclusion 18 Chapitre 2 : Les stations d'épuration et
le traitement des eaux usées
1. Introduction 19
2. Assainissement des eaux usées domestiques 19
3. Objectifs de l'assainissement 20
4. Systèmes d'assainissement 20
4.1. L'assainissement individuel 20
|
4.2. L'assainissement collectif 20
5. Réhabilitation des réseaux d'assainissement
20
6. Cadre législatif 21
6.1. La réglementation européenne 21
6.2. La réglementation algérienne 21
7. Les stations d'épuration (STEP) 22
8. Les étapes et procédés de traitement des
eaux usées 22
8.1. Techniques d'épuration par lagunage 22
9. Les étapes et procédés de traitement
physico-chimiques des eaux usées 23
9.1. Le relevage 25
9.2. Les prétraitements 25
9.3. Le traitement primaire 25
9.4. Les traitements secondaires 26
9.4.1. Les traitements biologiques 26
9.4.2. Les procédés biologiques extensifs 27
9.4.3. Les procédés biologiques intensifs 27
9.5. Traitement tertiaire 27
9.5.1. Élimination de l'azote 28
9.5.2. Élimination du phosphore 28
9.5.3. Élimination des micro-organismes 28
9.6. Les organismes vivants et leur rôle dans le traitement
des eaux usées 29
|
9.6.1. Les bactéries 29
9.6.2. Les algues 29
9.6.3. Le zooplancton 30
Conclusion 30 CHAPITRE 3 : Station d'épuration d'El
Kerma
1. Présentation de la zone d'emprunt 31
2. Situation de la STEP 31
3. Alimentation de la station d'El karma 32
4. Les procédés d'épuration de la station
32
Conclusion 37 Chapitre 4 : Caractérisation
physico-chimique des eaux usées
1. Introduction 38
1. Mesure des matières polluantes contenues dans les eaux
usées 39
1.1. Les matières e suspension (MES) 39
1.2. La demande biochimique en oxygène (DBO) 39
1.3. La demande chimique en oxygène (DCE) 39
1.4. Les autre facteur limitant (pH, température
salinité) 40
1.5. Azote globale (NGL) 41
1.6. Phosphore totale (PT) 41
2. Dosages au laboratoire 41
2.1. Résultats 41
|
2.2. Interprétations 42
Conclusion générale 43
Perspectives 44
Annexe 45
Bibliographie 51
|
Résumé :
L'objectif principal de notre travail est de suivre
l'évolution de la qualité physicochimique des effluents de la
STEP pour caractériser les eaux usées urbaines de la ville d'Oran
et de recommander un traitement approprié permettant de réduire
leur nocivité sur les milieux récepteurs tels que la sebkha
d'Oran.
La caractérisation physico-chimique des eaux
usées, a dévoilé que ces rejets liquides sont très
chargés en matière organique en terme de DBO5 66,78 mg d'O2/l, en
DCO 172,99 mg d'O2/l, en MES 25 mg/l, en Conductivité électrique
3,60m s/cm avec une salinité de 1,80 g/l et un pH de 5,8.
Mots-clés : Eaux usées,
paramètres physico-chimiques, traitement, Sebkha
Intr oduction générale
L'eau est la matière première la plus importante
sur notre planète, pour les êtres humains, les animaux, les
plantes et les micros organismes. Pratiquement tous les
phénomènes vitaux de la biosphère sont liés
à la disponibilité de l'eau. L'eau n'est donc pas uniquement
espace vital, vecteur énergétique ou moyen de transport, mais
également un élément essentiel pour tout genre de
production.
Au cours de l'histoire, la disponibilité globale d'eau
est restée plus ou moins
constante. il y a 2000 ans, 200
à 300 millions d'habitants sur terre utilisaient les ressources
disponibles. Aujourd'hui, plus de 6,5 milliards d'êtres humains doivent
se contenter de la même quantité d'eau. C'est pourquoi la
matière première qu'est l'eau, pendant longtemps librement
disponible dans de nombreuses parties de la terre, est aujourd'hui
sérieusement menacée. De plus, les systèmes naturels de
purification de notre planète sont considérablement
surchargés.
La nature et les êtres vivants subissent de plus en plus
les conséquences de la pollution avec le développement industriel
et la croissance démographique. La pollution de l'eau qui affecte les
rivières, les mers, les nappes phréatiques et les lacs, est les
résultats du rejet des eaux usées sans traitement ou un niveau de
traitement insuffisant : Cela provoque une dégradation de
l'écosystème. Le problème est encore plus grave dans le
cas des effluents industriels qui présentent un caractère
toxique. L'effluent désigne les eaux (généralement
altérées de pollution organique, chimique, thermique...)
sortant de chez un usager ou un groupe d'usagers.
Généralement, les effluents nécessitent un traitement,
plus ou moins léger en fonction du degré d'altération des
eaux, avant rejet dans le milieu naturel.
Le traitement des effluents peut prendre différentes
formes : processus physiques, thermiques, chimiques ou biologiques, y compris
le tri, qui modifient les caractéristiques des déchets de
manière à en réduire le volume ou le caractère
dangereux, à en faciliter la manipulation ou à en favoriser les
valorisations. Le choix d'un procédé pour le traitement des
rejets dépend d'un certain nombre de facteurs dont les plus signifiants
: La composition de l'effluent, le type de la réutilisation, la
qualité des besoins et la dimension de l'installation.
Aujourd'hui, plus que jamais, un site industriel ancien ou
nouveau doit gérer ses différentes composantes environnementales
pour satisfaire à la réglementation existante et doit aussi
s'engager dans un cycle d'amélioration continue et de prévention
de la pollution et du risque technologique comme sanitaire qui satisfasse en
permanence aux évolutions réglementaires et aux attentes du
milieu local.
L'industrie textile consomme de grandes quantités d'eau
et produit des rejets liquides ayant une charge élevée en
polluants de divers types. Dans ce secteur, l'industrie textile
représente 31% de l'ensemble de l'industrie marocaine et les rejets
liquides provenant de cette activité industrielle sont estimés
à 8,85 millions de m3 par an Ministère de l'Industrie
et du Commerce, 1994). Les rejets des usines de teinture dans cette industrie
sont classés parmi les sources de pollution les plus dangereuses. Les
effluents peuvent présenter des caractéristiques variables en ce
qui concerne leurs volumes et leurs concentrations en polluants. Le traitement
de ces rejets se fait habituellement via une filière physico-chimique
couplée à un traitement biologique Ce type de traitement ne
permet pas d'atteindre le niveau de qualité exigée par les normes
de rejets dans les milieux naturels et encore moins lorsqu'il est
demandé de recycler une partie des eaux traitées.
À la lumière des données disponibles, on
peut dire que les effluents des usines de textile pénètrent dans
l'environnement en une quantité ou une concentration ou dans des
conditions de nature à avoir, immédiatement ou à long
terme, des effets nocifs sur l'environnement ou sa diversité
biologique.
L'augmentation continue en coût des produits chimiques,
d'énergie et d'eau fait qu'aujourd'hui la réutilisation des
rejets liquides traités se pose avec acuité dans les industries
textiles. Or, les techniques séparatives à membranes sont en
mesure d'atteindre cet objectif vu le caractère fort non
biodégradable des rejets des ateliers de teinture de textiles. Ainsi,
l'élimination des pollutions dissoutes et particulaires permet d'obtenir
une eau traitée d'excellente qualité pouvant être
réutilisée pour un certain nombre d'applications. Les avantages
mentionnés des membranes ne doivent donc pas masquer la difficile
maîtrise du procédé liée essentiellement à la
décroissance plus ou moins réversible de la
perméabilité de la membrane poreuse.
CHAPITRE
N°01
PREMIERE
PARTIE
Chapitre 1 Première partie : Les eaux
usées
1. Généralité
Les eaux de surfaces constituent un écosystème
où règne une communauté d'êtres vivants qui
établissent des relations et interactions entre eux et leur milieu. Dans
ce fragile équilibre, un seul facteur de l'écosystème est
modifié, et c'est l'équilibre qui est perturbé.
C'est ainsi que la présence ou la surabondance d'un
élément dans un écosystème dont il est normalement
absent constitue une pollution. Nos eaux usées contiennent de nombreux
éléments polluants. Ces polluants s'ils se retrouvent directement
dans les milieux naturels, perturbent les écosystèmes.
Les eaux usées nécessitent d'être
traitées avant leur évacuation dans le milieu récepteur,
la protection de l'environnement en dépend.
2. Types des eaux usées
La classification des eaux usées s'appuie sur leurs
origines :
1. les eaux usées domestiques.
2. les eaux usées industrielles.
3. les eaux de pluie et de ruissellement dans la ville.
4. les eaux de ruissellement dans les zones agricoles.
3. Origine des eaux usées
Les eaux usées résultent de la pollution tant
physico-chimique que bactériologique des eaux de consommation de bonne
qualité, du fait des activités humaines, qu'elles soient
domestiques, industrielles ou agricoles (Richard, 1996). Ces eaux
proviennent de quarte sources principales :
3.1. Les eaux usées domestiques
Elles proviennent des différents usages domestiques de
l'eau. Elles sont essentiellement porteuses de pollutions organiques. Elles se
répartissent en eau ménagère qui a pour origine les salles
de bain et les cuisines, elles sont généralement chargées
de détergents, de graisses, de solvants, et de débris organiques.
Il s'agit aussi des rejets des toilettes, chargées de diverses
matières organiques azotées et de germes
fécaux.
La pollution journalière produite par une personne
utilisant de 150 à 200 litres d'eau est évaluée à
:
· de 70 à 90 grammes de matières en
suspension.
· de 60 à 70 grammes de matières
organiques.
· de 15 à 17 grammes de matières
azotées.
· 4 grammes de phosphore.
· plusieurs milliards de germes pour 100 ml.
3.2. Les eaux usées industrielles
Elles sont très différentes des eaux
usées domestiques. Leurs caractéristiques varient d'une industrie
à l'autre. En plus des matières organiques azotées ou
phosphorées, elles contiennent également des produits toxiques,
des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des
hydrocarbures.
3.3. Les eaux usées pluviales
Normalement les eaux pluviales ne sont pas forcément
polluées. Elles ne sont considérées comme des eaux
usées que si elles sont mélangées avec des effluents
urbains au niveau des égouts de type unitaire. Elles sont de même
nature que les rejets domestiques et peuvent contenir en plus des
éléments toxiques (Hamdani, 2002).
3.4. Les eaux usées de ruissellement agricole
Il s'agit de rejets liquides agricoles issus du ruissellement
d'eau d'irrigation qui entraîne des engrais, des pesticides, des
herbicides ou des rejets organiques dus à un élevage
important.
4. Caractérisation des eaux usées
La composition des eaux usées est extrêmement
variable en fonction de leur origine (industrielle, domestique, etc.).
Elles peuvent contenir de nombreuses substances, sous forme solide ou
dissoute, ainsi que de nombreux micro-organismes. En fonction de leurs
caractéristiques physiques, chimiques, biologiques et du danger
sanitaire qu'elles représentent, ces substances peuvent être
classées en quatre groupes : les micro-organismes, les matières
en suspension, les éléments traces minéraux ou organiques,
et les substances nutritives.
4.1. Paramètres physicochimiques
4.1.1. La température :
Il est primordial de connaître la température
d'une eau. En effet, elle joue un rôle très important dans la
solubilité des sels et surtout des gaz, et la détermination du pH
.Donc cette grandeur physique permet de déceler les conditions
extrêmes préjudiciables au bon fonctionnement du processus
biologique.
4.1.2. Le pH :
Le pH est la mesure du caractère acide (1 < pH <
7) ou basique (7 < pH < 14) des eaux usées. En
général, l'activité biologique se situe entre 6.5 et 8
unités de pH. En dehors de cet intervalle, le pH affecte la vie
aquatique et par conséquent influence l'autoépuration du milieu
naturel.
4.1.3. Matières en suspension (MES) :
C'est la quantité de pollution organique et
minérale non dissoute dans l'eau (Gomella et Guerree, 1978).
Les MES sont responsable d'ensablement et de baisse de
pénétration de la lumière dans l'eau, ce qui
entraîne une diminution l'activité photosynthétique et une
chute de la productivité du phytoplancton.
4.1.4. Demande biochimique en oxygène (DBO) :
Les phénomènes d'autoépuration dans les
eaux superficielles résultent de la dégradation des charges
organiques polluantes par les micro-organismes. La demande biologique en
oxygène est, par définition, la quantité d'oxygène
nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer l'oxydation et la
stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau
usée. C'est un paramètre qui permet d'évaluer la fraction
de la pollution organique biodégradable .Par
convention, la DBO5 est la valeur obtenue après cinq jours
d'incubation (Eckenfelder, 1982). La gamme de la DBO5
des eaux usées urbaines au Maroc est 200-400mg/L (Foutlane,
2005).
4.1.5. La demande chimique en oxygène (DCO) :
DCO est la quantité d'oxygène nécessaire
pour oxyder les matières organiques y compris les matières
biodégradables et non biodégradables par voie chimique. Vu la
simplicité de mesure de DCO et sa précision, il s'est
avéré nécessaire de développer des
corrélations entre la DBO5 et la DCO ainsi le rapport DCO/ DBO5 des eaux
usées urbaines est proche de 2 (Gomella et Guerree, 1978), le
rapport DCO/ DBO5des effluents domestiques est de 1,9 à 2,5.
(Hamdani et al, 2002).
4.1.6. Les matières azotées :
Les formes de l'azote dans les eaux usées sont l'azote
total (NTK), les nitrates (NO3-) et les nitrites (NO2 -). En plus de
la toxicité de la forme ammoniacale et nitrique l'azote intervient dans
le phénomène de l'eutrophisation. Donc, sa caractérisation
et sa quantification sont primordiales pour les rejets liquides dans le milieu
naturel (Deronzier et al., 2001).
4.1.7. Matières phosphatées :
C'est la quantité de phosphore total contenu dans l'eau
sous diverses formes : plyphosphates, organophosphates et orthophosphates. Le
phosphore est aussi responsable de l'eutrophisation du milieu aquatique,
d'où l'obligation de sa détermination (Martin, 1987).
5. Paramètres microbiologiques
Les eaux résiduaires urbaines contiennent de nombreux
germes (champignons, amibes, protozoaires, bactéries, virus)
dont certains sont pathogènes. La présence de coliformes et
de streptocoques témoigne d'une contamination fécale de ces eaux
qu'il est impératif de les épurer pour préserver le milieu
naturel (Olivier et Christelle, 2004).
5.1. Protozoaires :
Ils sont présents dans les eaux usées à
l'état de kystes. La principale forme pathogène pour l'homme est
Entamoeba histolytica, agent responsable de la
dysenterie amibienne (Bouhoum et al,
1997)
5.2. Helminthes :
Les helminthes sont rencontrés dans les eaux
usées sous forme d'oeufs et proviennent des excréta des personnes
ou d'animaux infectés et peuvent constituer une source de
réinfection par voie orale, respiratoire ou par voie cutanée
(Lamghari et Assobhei, 2005).
5.3. Virus :
Les virus se trouvent dans les eaux résiduaires
à des concentrations de l'ordre de milliers d'unités infectieuses
par millilitre d'eau. Parmi les infections virales d'origine hydrique, on
trouve la poliomyélite, également on peut citer l'hépatite
A.
5.4. Les coliformes totaux et fécaux :
C'est un groupe de bactéries utilisé comme
indicateur de contamination fécale. Ils appartiennent à la classe
des Enterobacteriaceaes. Ce sont des bacilles à gram négatif,
asporogénes, oxydase négative, aérobies ou
anaérobie facultatifs, capables de se multiplier et de fermenter le
lactose et produisent de gaz, d'acide et d'aldéhyde (Guedira, 2001).
On les considère comme bons indicateurs de contamination
fécale, ils se cultivent à 44°C.
Les coliformes totaux se developpent a 37°C. Ces derniers
peuvent avoir une origine non strictement fecale : Le sol, les insectes et les
plantes peuvent les heberger. Les coliformes totaux sont inclus dans les germes
temoins de contamination fecale de deuxieme ordre. (Imziln, 1990).
5.5. Les streptocoques fecaux :
Ces bacteries appartiennent a la famille des streptococcaceae,
sont des cocci generalement disposees en diplocoques ou en courte chain, a gram
negatif, asporulantes, immobiles, aerobies facultatifs et possedant un
metabolisme fermentatif. Ces germes colonisent l'intestin de l'homme et des
animaux a sang chaud. Leur presence dans le milieu hydrique prouve une
pollution d'origine fecale de l'eau. Cependant, on peut trouver aussi des
streptocoques fecaux dans le sol, les plantes et les insectes (Papadakis,
1982).
6. Le deversement et la stagnation des eaux usees dans les
rues
Le deficit d'assainissement dans les quartiers precaires, amen
les ménages a deverser leurs eaux usees dans les rues et ruelles. Des
espaces amenages ou non, appeles deversoirs d'eaux usees sont alors choisis
dans les rues par les populations pour servir des lieux d'evacuation
quotidienne des eaux usees domestiques. Dans ces quartiers defavorises, aucun
systeme d'evacuation des eaux usees n'est construit ; le systeme d'egouttage
etant tres onereux pour les populations qui y vivent. Dans ces conditions, deux
possibilites s'offrent aux populations riveraines :
i) l'evacuation des eaux dans les rues,
Figure 1 : stagnation des eaux usees a Hai Rabeh
(Commune de Misserghin)
ii) et l'utilisation des fosses (Strauss et al., 2000).
Tres peu de ménages optent pour la deuxieme option.
Figure 2 : Etat des fosses Septiques a Bou Yakour
(Commune de Misserghin)
De plus, la promiscuite des habitations constitue un frein a
un systeme assainissement adequat. Tout cela conduit les ménages a
choisir la premiere option, c'est-a dire a recourir aux rues et terrains vagues
comme mode d'evacuation des eaux usees. L'insuffisance du reseau de drainage,
s'exprime par la stagnation des eaux sales dans les quartiers. Ces eaux se
concentrent dans des canalisations de fortunes mises en place par les
populations pour detourner les eaux usees de leur habitat sans se soucier du
voisin. Ces modes de gestion des eaux usees sont tres souvent a l'origine de
differends entre les populations. Parfois, les deversoirs d'eaux usees
communiquent avec les eaux stagnantes. L'occupation des rues par les eaux
stagnantes est visible.
7. Norme de rejet :
7.1. Normes internationale
La norme est représentée par un chiffre qui fixe
une limite supérieure à ne pas dépassée ou une
limite inférieure à respecter. Un critère donné est
rempli lorsque la norme est respectée pour un paramètre
donné Une norme est fixée par une loi, une directive, un
décret loi.
Les normes internationales selon l'organisation mondiale de la
santé respective pour les eaux usées
Caractéristiques
|
Normes utilisées (OMS)
|
PH
|
6,5-8,5
|
DBO5
|
<30 mg/1
|
DCO
|
<90 mg/1
|
MES
|
<20 mg/1
|
NH+4
|
<0,5 mg/1
|
NO2
|
1 mg/1
|
NO3
|
<1 mg/1
|
P2O5
|
<2 mg/1
|
Température T
|
<30°C
|
Couleur
|
Incolore
|
Odeur
|
Inodore
|
Tableau 1 : normes de rejets
internationales
7.2. Norme de rejet en Algérie
Tableau 2 : normes de rejets en
Algérie
CHAPITRE
N°01
DEUXIEME
PARTIE
Deuxième partie : La
pollution
1. Définitions
La pollution est l'introduction ou la présence d'un
altéragène dans un milieu et le résultat de son action.
Cette pollution est essentiellement attribuée aux activités
humaines, mais quand on analyse les différentes pollutions produites, on
s'aperçoit qu'en dehors de l'homme qui est au centre de cette
responsabilité, il y a des causes naturelles (les volcans, les
orages, les tremblements de terre, etc.). Plusieurs définitions ont
été proposées pour le terme « pollution», parmi
lesquelles : La pollution est une dégradation d'un milieu naturel par
des substances chimiques et des déchets industriels.
(Définition de Larousse).
- Une eau polluée est une eau qui a subi, du fait de
l'activité humaine, directement ou indirectement ou sous l'action d'un
effet biologique ou géologique, une modification de son état ou
de sa composition qui a pour conséquence de la rendre impropre à
l'utilisation à laquelle elle est destinée (Bulletin Officiel
n° 4325 du 24 Rabii II 1416/20 septembre 1995). Une eau usée
est définie comme étant une eau qui a subi une modification de sa
composition ou de son état du fait de son utilisation.
- La pollution est une modification défavorable du
milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme le
sous-produit de l'action humaine, au travers d'effets directs ou indirects
altérant les modalités de répartition des flux
d'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique
du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes.
Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au
travers des ressources en produits agricoles, en eau, et autres produits
biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les objets
physiques qu'il détient, les possibilités
récréatives du milieu ou encore en enlaidissant la nature.
La pollution de l'eau est due essentiellement aux
activités humaines ainsi qu'aux phénomènes naturels. Elle
a des effets multiples qui touchent aussi bien la santé publique que les
organismes aquatiques. (Le Comité Scientifique Officiel de la
Maison-Blanche pour la protection de l'environnement en 1965)
2. Classification
Il existe plusieurs manières de classer la pollution.
Selon le type de polluant, on peut classer la pollution en trois
catégories :
2.1. Pollution physique :
On parle de ce type de pollution quand le milieu pollué
est modifié dans sa structure physique par divers facteurs. Elle
regroupe la pollution mécanique (effluents solides), la
pollution thermique (réchauffement de l'eau par des usines) et
la pollution atomique (retombées de radioéléments
issus des explosions d'armes nucléaires, résidus des usines
atomiques et accidents nucléaires).
2.2. Pollution chimique :
Elle est due au déversement des rejets industriels
apportant de grandes quantités de substances chimiques dont certaines
sont non dégradables.
2.3. Pollution biologique :
Il s'agit de la pollution par les micro-organismes
(bactéries, virus, parasites, champignons, efflorescences planctoniques,
etc.)
3. Origine de la pollution
Selon l'origine de la pollution, on distingue quatre
catégories: Pollution urbaine, domestique, agricole et pollution
industrielle. (Tab.3)
Tableau 3 : Les sources de pollution
3.1. Pollution domestique
Due principalement aux rejets domestiques (eaux de lavage,
huiles de vidange, matières fécales, etc.)
Définition et source : Les
matières organiques que nous rejetons dans les eaux usées
proviennent principalement de nos excrétions (urines et
matières fécales) évacués par les eaux de
vannes (eaux des toilettes). Elles contiennent de nombreux
micro-organismes, plus ou moins pathogènes. Les pollutions qu'elles
engendrent sont doublement problématiques : en raison de leur impact en
matière de santé publique et parce qu'elles perturbent les
écosystèmes.
Son impact : Cette pollution présente
un danger pour les écosystèmes aquatiques. Dans l'eau, en
présence d'oxygène, les micro-organismes dits aérobies
dégradent la matière organique en composés
minéraux, en consommant au passage cet oxygène, par le processus
d'oxydation. Ainsi, lorsqu'une eau usée, très riche en en
matières organiques, est rejetée sans traitement préalable
dans les eaux de surface, les micro-organismes aérobies utilisent alors
une grande partie de l'oxygène dissous dans l'eau, provoquant la
diminution da la quantité d'oxygène disponible pour les autres
organismes aquatiques. Or, la vie aquatique dépend de la teneur en O2
dissous dans l'eau. Ce phénomène d'asphyxie perturbe donc
l'écosystème aquatique dans son ensemble.
3.2. Pollution par les matières en suspension
L'ensemble des particules minérales et organiques en
suspension dans l'eau constitue les MES. L'augmentation des MES dans les eaux
superficielles provoque l'obscurcissement du milieu : la lumière y
pénètre moins bien, et cette perte de luminosité entraine
une diminution de l'activité de photosynthèse. De plus, les MES
contiennent des matières organiques qui favorisent, comme on l'a vu,
l'activité des micro-organismes aérobies.
3.3. Pollution par les substances chimiques
On trouve aussi dans les eaux usées domestiques
diverses substances chimiques plus ou moins nocives. Ces substances proviennent
des différents produits que nous utilisons. On répertorie sur le
marché 100.000 substances chimiques différentes, en
quantité très faible, mais en nombre de molécules
important. Ces produits combinés les uns aux autres constituent de
véritables « cocktail » de molécules à effets
inconnus. Les seuils de toxicité définis par la
réglementation s'appliquent aux substances isolées, mais ne
prennent pas en compté ces effets du cocktail. De timides études
ont été réalisées sur la toxicité des
mélanges de substances polluantes.
La pollution chimique constitue une réelle menace pour la
santé et la survie des espèces. Les techniques d'épuration
pour ces produits impliquent des couts prohibitifs.
3.3.1. Pollution par le phosphore
Chacun d'entre nous rejette en moyenne 4 grammes de
phosphore/jour. La moitié provient de notre métabolisme
(phosphore organique) ; l'autre moitié des détergents que nous
utilisons. Ceux-ci contiennent en effet du phosphore sous forme de phosphates
(forme minérale). Le phosphore est conservatif, c'est à
dire qu'il passe successivement de l'état minéral à
l'état organique et vice versa sans perte gazeuse, selon le pH du
milieu, la quantité d'O2 disponible et l'activité des êtres
vivants. Cela signifie qu'il reste dans le milieu (sol, eau) accumulé
par les plantes (Sandrine Cabrit, 2008). Le phosphore minéral
est naturellement mis en circulation par lessivage des sols et dissolution dans
les eaux continentales. Les végétaux l'incorporent dans diverses
substances organiques. Il est indispensable à la vie, puisque
l'essentiel de nos réactions cellulaires l'utilise : transfert
d'énergie, reproduction, respiration....
Le phosphore n'est pas toxique intrinsèquement, c'est
sa présence en abondance dans les milieux hydrauliques superficiels qui
est problématique. Les phosphates sont des substances nutritives.
L'apport exagéré dans les eaux de surface augmente la production
des algues et des plantes aquatiques. Plus il y a d'algues, moins il y'a
d'oxygène dans l'eau, et les conditions de vie deviennent difficiles
pour la flore et la faune des milieux aquatiques. Ce phénomène
provoque l'« asphyxie » dans les eaux de surface : c'est
l'eutrophisation.
3.3.2. Pollution par les différentes formes
d'azote
L'élément azote existe principalement sous forme
ionique (ammonium NH4+, nitrite NOj et nitrate NO3-)
ainsi que sous forme gazeuse (N2). L'origine de ces polluants est par
ordre décroissant : l'utilisation massive des engrais, le
développement industriel et le rejet des eaux résiduaires
urbaines. Nos eaux usées contiennent de l'azote organique et de l'azote
ammoniacal. L'azote organique est un élément constituant des
cellules vivantes : végétales ou animales. L'azote ammoniacal NH4
+ provient de la décomposition de l'azote organique par les
bactéries et des rejets directs des êtres vivants (urines,
excréments).
Les nitrites NO2 - proviennent de la dégradation de la
matière organique et de l'oxydation de l'azote ammoniacal :
Les nitrates NO3 - sont le résultat final de l'oxydation
de l'azote ammoniacal :
L'azote gazeux N2 est très présent dans l'air
(70%), et peut être soluble dans l'eau ; ce sont les bactéries
dénitrifiantes qui permettent la transformation finale de l'azote
organique en azote gazeux.
Les ions NH4 + et NO2 - sont très toxiques pour la
faune aquatique et posent des problèmes pour la santé publique.
Ils induisent une prolifération bactérienne dans les eaux. Par
contre, les nitrates NO3 - sont la principale source d'inquiétude. Ces
ions se transforment en milieu acide faible en ions nitrites qui sont toxiques
pour l'organisme humain. Les nitrates constituent aussi un agent fertilisant
susceptible de favoriser le développement excessif des algues dans le
milieu aquatique (Sandrine Cabrit, 2008).
3.4. Pollution urbaine
Ce sont les eaux usées des habitations et des commerces
entraînent la pollution urbaine de l'eau. Les polluants urbains sont
représentés par les rejets domestiques, les eaux de lavage
collectif et de tous les produits dont se débarrassent les habitants
d'une agglomération notamment des rejets industriels rejetés par
de petites entreprises. Le flot déversé est très variable
en fonction de l'importance de l'agglomération et de son
activité.
Le «tout à l'égout» est une expression
significative, elle exprime cette diversité. On trouve les
excréments, les restes d'aliments, les déversements d'abattoirs,
les déversements hospitaliers, les lessives, les détergents, les
insecticides, les hydrocarbures, les déchets de la petite industrie et
divers produits toxiques.
3.5. Pollution agricole
L'agriculture, l'élevage, l'aquaculture et l'aviculture
sont responsables du rejet de nombreux polluants organiques et inorganiques
dans les eaux de surface et souterraines.
Ces contaminants comprennent à la fois des
sédiments provenant de l'érosion des terres agricoles, des
composés phosphorés ou azotés issus des déchets
animaux et des engrais commerciaux, notamment des nitrates.
3.5.1. Utilisation des engrais en agriculture
La modernisation de l'agriculture et son intensification ont
été généralement accompagnées d'une
utilisation abusive et non rationnelle des engrais azotés. Par exemple,
les zones irriguées marocaines qui ne représentent que 10
à 12% de la superficie agricole totale reçoivent plus de 50%
d'engrais utilisés au Maroc. Il est admis qu'une fertilisation
minérale se solde par un accroissement des rendements mais les doses
élevées appliquées.
Généralement supérieures aux besoins
réels des cultures, génèrent des excès d'azote qui
peuvent entraver la production agricole par plusieurs mécanismes et
polluer l'environnement.
3.5.2. Utilisation des pesticides en agriculture
Les pesticides sont utilisés en agriculture pour
protéger les cultures et les récoltes contre leurs ennemis afin
d'augmenter les rendements. Les pesticides importés, prêts
à l'emploi, représentent 87% du marché phytosanitaire au
Maroc, alors que ceux produits localement ne représentent que 13% du
volume global annuel. Le lessivage de ces produits phytosanitaires
utilisés en agriculture entraîne la contamination des eaux par des
substances toxiques (pesticides). On estime que 0.5 à 1 % des produits
phytosanitaires rejoignent les cours d'eau (Ministère de
l'Environnement, 2001).
3.6. Pollution industrielle
Les rejets liquides industriels véhiculent une importante
pollution organique et toxique.
Il s'agit de différents déchets provenant des
industries diverses qui sont principalement installées au niveau du
rivage à la fois pour se débarrasser des déchets
directement et pour faire refroidir leurs machines (Industrie alimentaire,
Industrie agricole, Tannerie et textile, Papeterie, Industrie physique,
Industrie chimique, Industrie pétrochimie).
Au Maroc par exemple, si aucune mesure de réduction des
flux polluants n'est prise, on estime qu'en 2020, la pollution
véhiculée par les rejets liquides industriels sera de l'ordre de
220000 tonnes de phosphore et 1200 tonnes de chrome (Rapport sur
l'état de l'environnement du Maroc (2001).
Ce type de pollution peut avoir un effet toxique sur les
organismes vivants et nuire au pouvoir d'autoépuration de l'eau, ou
causer l'accumulation de certains éléments dans la chaîne
alimentaire (métaux, radioactivité, etc.).
L'impact des rejets industriels sur la qualité de l'eau
est fonction de leur affinité avec l'oxygène, de la
quantité de solides en suspension, et de leurs teneurs en substances
organiques et inorganiques. Dans le meilleur des cas, une première
étape d'épuration se fait sur le site même de production,
le reste des eaux usées étant ensuite dirigé vers les
systèmes de traitement municipaux. Malheureusement, pour de nombreuses
unités de production, les eaux usées retournent dans un cours
d'eau sans traitement préalable, ou insuffisamment assainies.
Généralement, les différents types de
pollution sont mélangés et agissent les uns sur les autres. En
effet, un rejet n'est jamais une source unique et un égout rejette des
déchets de différentes natures.
En définitif, la pollution des eaux par les
matières organiques est un problème mondial dont les aspects et
la portée sont évidemment différents selon le niveau de
développement des pays. Il importe que les concentrations des produits
polluants soient les plus faibles possibles. La prévention est donc
essentielle et repose sur les 3 aspects suivants :
- L'aspect réglementaire qui consiste à
fixer des normes
- L'aspect sanitaire comporte en particulier le
contrôle technique des installations
- L'aspect scientifique et technologique enfin
correspond à l'amélioration des procédés de
dépollution.
Malgré tout il reste encore beaucoup de travail
à faire notamment en ce qui concerne les effluents des industries
textiles. Ces rejets font partis des eaux usées les plus mal
traitées et sont caractérisés par de fortes colorations,
de fortes variations de pH, de fortes demandes chimiques en oxygène
(DCO) et bio toxicité accrue à l'égard des
bactéries (Arslan, 2001 ; Walker et Weatherley, 2001).
4. Les principaux polluants :
Les phénomènes de pollution des eaux se
traduisent par des effets particuliers liés aux
spécificités écologiques propres aux milieux aquatiques.
En effet, l'eau peut dissoudre, souvent avec facilité, de nombreuses
substances chimiques et biologiques. Par conséquent, tout polluant peut
être véhiculé fort loin de la source de contamination. La
problématique des déchets présents dans l'eau peut
être abordée de plusieurs façons, qui donnent chacune lieu
à une classification différente. Ainsi, les impuretés
peuvent être identifiées suivant qu'elles soient vivantes ou
inertes, minérales ou organiques, solides ou dissoutes. D'autres
techniques de classification sont basées sur leur dimension, leurs
degrés de toxicité,...
Parmi les principaux polluants on peut distinguer les suivants
:
· Les matières organiques : constituent,
de loin, la première cause de pollution des ressources en eaux. Ces
matières organiques (déjections animales et humaines,
graisses,...) sont notamment issues des effluents domestiques, mais
également des rejets industriels (industries agro-alimentaire, en
particulier). La pollution organique peut être absorbée par
le milieu récepteur tant que la limite d'auto-épuration n'est pas
atteinte.
· Les éléments minéraux :
regroupent essentiellement les produits azotés ainsi que les
produits phosphorés. Ces matières proviennent principalement des
activités agricoles. La pollution minérale des eaux peut
provoquer le dérèglement de la croissance végétale
ou des troubles physiologiques chez les animaux.
· Les métaux lourds : les plus
fréquemment rencontrés mais qui sont aussi les plus dangereux
sont le mercure, le cuivre, le cadmium, le chrome, le plomb et le zinc. Ils ont
la particularité de s'accumuler dans les organismes vivants ainsi que
dans la chaîne trophique. La pollution radioactive peut avoir des effets
cancérigènes et mutagènes sur les peuplements
aquatiques.
· Les matières pathogènes : sont
constituées de virus et bactéries entrainant souvent une
inhibition des mécanismes biologiques. La pollution micro-biologique se
développe conjointement à la pollution organique, par une
prolifération des germes d'origine humaine ou animale dont certains sont
éminemment pathogènes.
· Les substances toxiques : sont des
composés chimiques de synthèse, issus des activités
industrielles et agricoles. Les conséquences souvent dramatiques de la
pollution chimique sur les écosystèmes, varient suivant la
concentration de composés dans les rejets.
20 Introduction aux procédés biologiques de
traitement des eaux
· Les hydrocarbures : provenant des industries
pétrolières et des transports, ces composés chimiques sont
des substances peu solubles dans l'eau est difficilement biodégradables.
Leur densité inferieur à l'eau les fait surnager et leur vitesse
de propagation dans le sol est 5 à 7 fois supérieure à
celle de l'eau. Ils constituent un redoutable danger pour les nappes
phréatiques.
Une autre classification très importante est
fondée sur le pouvoir de dégradation des déchets
polluants. On distingue ainsi deux classes principales :
· Les matières biodégradables :
affectées par les activités biologiques des microorganismes,
ces substances sont soumises aux divers processus biochimiques de conversion.
Cette fraction biodégradable peut être structurée en deux
groupes :
- Les matières aisément
dégradables, composées des substances solubles, ces
matières ont la caractéristique de pouvoir être directement
absorbées par les bactéries.
- Les matières lentement dégradables,
composées des substrats particulaires formés par un
mélange de substances organiques solides, colloïdales et solubles.
Ces matières sont soumises à certains processus
intermédiaires avant d'être absorbées par les populations
bactériennes.
· Les matières non-biodégradables :
ces substances inertes ne subissent aucun phénomène
biologique de transformation. Ces matières sont soit présentes
dans les eaux résiduaires, comme les métaux lourds, soit issues
des phénomènes de mortalité des micro-organismes au cours
des processus biologique d'épuration. Les composants
non-biodégradables solubles peuvent traverser la station
d'épuration sans être modifiés mais les matières
inertes en suspension peuvent être éliminées par des
mécanismes de décantation.
La structure chimique des polluants permet de distinguer deux
types de composés :
· Les matières organiques : elles sont
constituées d'un grand nombre de composés qui ont la
particularité commune de posséder au moins un atome de carbone,
d'où leur nom de substance carbonées. Ces atomes de carbone sont
oxydés biologiquement par les microorganismes pour fournir
l'énergie nécessaire à leur croissance.
· Les matières inorganiques : sont des
substances ne contenant pas de carbone. La fraction minérale des aux
résiduaires représente principalement les produits azotés
et phosphorés.
5. Conséquences de la pollution :
Les conséquences d'une pollution peuvent être
classées en cinq catégories principales.
5.1. Conséquences sanitaires :
Les conséquences sanitaires sont donc celles à
prendre en compte en priorité.
Elles peuvent être liées a l'ingestion d'eau, de
poissons, mais aussi au simple contact avec le milieu aquatique (cas de
nombreux parasites).
A noter qu'il ne s'agit pas toujours de problèmes de
toxicité immédiats, les conséquences sanitaires pouvant
intervenir au travers de phénomènes complexes.
La conséquence sanitaire dune pollution est variable
dans le temps en fonction de l'usage de l'eau : par exemple, la pollution d'une
nappe non exploitée n'a aucune conséquence sanitaire
immédiate, mais peut en avoir longtemps après si on utilise cette
eau pour l'alimentation en eau potable.
5.2. Conséquences écologiques :
C'est-à-dire qui ont trait a la dégradation du
milieu biologique. Les conséquences écologiques se mesurent en
comparant l'état de milieu pollué par rapport à ce qu'il
aurait été sans pollution.
Ceci n'a rien d'évident, la pollution se traduisant
parfois uniquement par l'accentuation d'un phénomène naturel.
D'une manière générale, les
conséquences écologiques sont à considérer au
travers de la réduction des potentialités d'exploitation du
milieu à courts et longs termes. Dans certains cas, la conservation du
milieu à l'état naturel peut être aussi choisie comme un
objectif en soi.
5.3. Conséquences esthétiques :
On peut inclure, dans cette catégorie, les
problèmes de gout de l'eau. Les conséquences esthétiques
sont, par définition, les plus perceptibles, et c'est donc celles dont
les riverains et le grand public auront, en premier, conscience.
On peut également distinguer deux autres
conséquences liées à l'utilisation de l'eau comme
produit.
5.4. Conséquences industrielles :
L'industrie est un gros consommateur d'eau : il faut par exemple
1 m3 d'eau pour produire 1 kg d'aluminium.
La qualité requise pour les utilisations industrielles
est souvent très élevée, tant sur le plan chimique
(minéralisation, corrosion, entartrage), que biologique
(problèmes de biofouling, c'est- à - dire d'encrassement des
canalisations par des organismes).
Le développement industriel peut donc être
stoppé par la pollution.
5.5. Conséquences agricoles :
L'eau est, dans certaines régions, largement
utilisée pour l'arrosage ou l'irrigation, souvent sous forme brute
(non traitée).
La texture du sol, sa flore bactérienne, les cultures
et le bétail, sont sensibles à la qualité de l'eau. De
même, les boues issues du traitement des eaux usées pourront, si
elles contiennent des toxiques (métaux lourds) être
à l'origine de la pollution des sols.
Conclusion
Dans ce qui précède, nous interrogeons le cycle
urbain de l'eau, avec un point d'entrée particulier.
L'enjeu que nous mettons en avant est en effet le
renouvellement et la mise à niveau des équipements requis par le
« cycle urbain de l'eau classique ». Plus que la question de la
ressource, c'est cette question du coût des équipements qui impose
de nouvelles approches. Il sera donc de plus en plus nécessaire, y
compris en France et à l'image de ce qui se fait aujourd'hui dans de
nombreux pays, de coupler les différents types d'eaux et d'usages, avec
toute la maîtrise technique et l'organisation que cela implique. Le cas
du plateau de Saclay est emblématique puisqu'il fait partie des secteurs
de développement de la métropole parisienne ; or, même si
la ressource elle-même n'y fait pas défaut, son urbanisation
semble impossible sans une approche alternative de l'ensemble du cycle de
l'eau.
Des simulations sur une année montrent que
l'utilisation d'eaux pluviales et d'eaux grises traitées peuvent
diminuer de 50% les volumes d'eau à gérer en aval des villes. De
plus, ce volume restant peut être en partie géré in situ en
arrosage - irrigation. Un autre domaine est concerné de facto
par cette approche : celui du cycle de la matière organique et des
nutriments. Ce cycle peut en effet être lui aussi « raccourci »
(voir notamment Vinneras, 2001).
Les boues d'épuration de grandes agglomérations
parcourent des dizaines de kilomètres dans les réseaux et y sont
contaminées par des métaux lourds issus du ruissellement ; des
cycles plus courts évitent ces contaminations, rendent possibles une
valorisation des nutriments (compost) et réduisent le bilan
carbone. Séparées à la source et utilisées en
irrigation, les urines, stériles, échappent aussi aux
kilomètres de réseaux et sont valorisées pour leurs
nutriments. Le domaine de l'eau se trouve ainsi couplé à celui
des matières solides... et de l'énergie, comme on l'a vu avec
l'exemple du saule en bois-plaquette. L'ensemble « cycle de l'eau -
cycle des matières - énergie » peut être un
tremplin pour diminuer les coûts et réduire l'empreinte
écologique globale de nouveaux quartiers.
|
CHAPITRE
N°02
|
Chapitre 2
Les stations d'épuration et le traitement des
eaux usées
1. Introduction :
Les eaux usées rassemblées par les
égouts des agglomérations et déversées dans les
milieux récepteurs naturels ont crées des désordres et
altérations qui ont monopolisé l'attention des techniciens et des
pouvoirs publics.
Le rejet dans le milieu récepteur d'un égout
collectif est soumis à la règle de l'interdiction
générale, c'est à dire qu'il doit être
autorisé par les services compétents. L'autorisation étant
assortie de règles techniques à observer qui sont adaptées
aux caractéristiques de l'effluent, aux circonstances locales
liées à la nature du milieu récepteur et à la
protection qu'il nécessite en tenant compte de son aptitude à se
régénérer naturellement sans destruction de son
équilibre biologique. L'autorisation de rejet est ainsi souvent
(mais pas dans tous les cas) assortie de l'obligation de la
construction d'une station de traitement assurant un effluent traité
d'un niveau de qualité adapté aux conditions imposées par
les exigences du milieu récepteur
2. Assainissement des eaux usées domestiques :
La collecte des eaux usées a d'abord été
historiquement initiée par le souci de les éloigner des lieux
habités, à cause des nuisances qu'elles engendraient.
Jusqu'à la généralisation des pratiques d'assainissement,
l'homme a été soumis au fléau des maladies hydriques et
des maladies parasitaires, en raison du niveau d'infestation du sol et des
principales ressources en eau de consommation. Toutefois, le risque majeur
était pour l'homme et moins pour la nature puisque celle-ci, sol et
eaux, avait sa capacité d'autoépuration. «
L'évacuation des eaux usées répond au souci de
salubrité publique » (Patrick SAVARY, 2009).
Le volume journalier produit est sujet à variation, en
fonction notamment des eaux dites parasites (fontaines, canaux,
drainage). A titre indicatif, des moyennes connues sont mentionnées
dans le tableau suivant :
Populations
|
Volume d'eau usée rejetée (L/ha/j)
|
< 5.000 ha
|
100
|
|
5.000-20.000 ha
|
150
|
|
> 20.000 ha
|
|
200
|
grandes agglomérations
|
250-300
|
|
Tableau 4 : Volumes des eaux usées
rejetées (Sandrine Cabrit, 2008)
3.
Objectifs de l'assainissement : L'assainissement dans un milieu
urbain doit répondre aux objectifs suivants :
> L'évacuation rapide sans stagnation et sans
risques pour le personnel chargé de l'exploitation des ouvrages, loin
des habitations, de tous les déchets d'origine humaine ou animal et
susceptibles de donner naissance à des odeurs ou à des
putréfactions nuisibles pour la santé des habitants.
> La protection du milieu naturel en évitant que
les produits évacués puissent souiller ce milieu dans des
conditions dangereuses ou simplement désagréables, non seulement
pour les habitants de l'agglomération mais également pour les
usagers de l'eau à l'aval des rejets.
> L'évacuation vers le milieu récepteur des
eaux de ruissellement, avec un stockage provisoire pour éviter la
submersion des voies publiques et des sous-sols des milieux bâtis, dans
des limites compatibles avec l'intérêt économique que se
fixe la collectivité1.
4. Systèmes d'assainissement : On peut distinguer :
~ l'assainissement autonome ou individuel ;
~ l'assainissement collectif.
4.1. L'assainissement individuel :
Le principe essentiel de l'assainissement autonome est de
recourir systématiquement au sol comme dispositif de traitement et comme
milieu d'évacuation. Traitement et dispersion ne sont pas susceptibles
d'entrainer le colmatage du sol en raison d'une charge trop
élevée en matières colmatantes et si le sol
présente des caractéristiques (texture, structure,
porosité, perméabilité, pente, situation des horizons
imperméables et des zones de saturation...) qui garantissent une
circulation régulière et une épuration intéressante
(f.Valiron, 1989).
On constate ainsi que l'assainissement autonome des eaux
usées domestiques ne peut constituer qu'une solution provisoire. Cette
solution ne persistera que jusqu'à la mise en place d'un réseau
public.
4.2. L'assainissement collectif
> Système séparatif :
où les eaux usées pluviales sont évacuées par un
réseau distinct de celui des eaux usées domestiques avec certains
effluents industriels.
> Système unitaire : où les
eaux usées domestiques, certaines eaux usées industrielles et les
eaux pluviales sont évacués par un réseau unique.
Le choix entre collectif et individuel n'est laissé
qu'à la seule collectivité qui pourra ou non réaliser un
assainissement collectif.
5. Réhabilitation des réseaux d'assainissement
Les réseaux d'assainissement peuvent, au bout de
quelques années, présenter des anomalies susceptibles de
perturber le fonctionnement du système d'assainissement, de restreindre
la pérennité des ouvrages ou de nuire à l'environnement ou
lors d'incidents qui peuvent être observés dans le fonctionnement
des stations d'épuration.
Une exploitation efficace du réseau suppose un travail
d'entretien rigoureux et permanent et du personnel qualifié.
En ce qui concerne l'assainissement individuel, un projet de
loi au niveau européen par l'intermédiaire des SPANC (Service
public d'assainissement non collectif), impose l'exercice d'un
contrôle de toutes les installations d'ici le 31 décembre
2012(Sandrine Cabrit, 2008).
6. Cadre législatif
C'est au croisement des législations de
l'environnement, de l'urbanisme, de la construction et de la santé que
sont déterminées les diverses obligations relatives à
l'alimentation en eau potable et à l'élimination des eaux
usées. La maitrise des eaux usées est au coeur de la lutte contre
les pollutions, notamment diffusées.
6.1. La réglementation européenne
La réglementation européenne impose que les
communes de plus de 2 000 Eh (équivalenthabitant) doivent
réaliser des schémas d'assainissement afin de délimiter
:
> les zones devant être reliées à des
stations d'épuration ;
> les zones susceptibles de relever de l'assainissement non
collectif appelé aussi assainissement autonome.
En ce qui concerne les collectivités de moins de 2 000
Eh, la réalisation d'un réseau d'assainissement collectif n'est
pas imposée et reste à l'initiative de la collectivité.
Les communes peuvent déclarer l'insalubrité d'un immeuble, groupe
d'immeubles ou ilot et prescrire aux propriétaires les travaux à
réaliser.
6.2. La réglementation algérienne
L'assainissement en Algérie est régi par la loi
n°05-12 du 4 août 2005 relative à l'eau où ses
articles annoncent que :
Art. 44. -- Les rejets d'effluents, les
déversements ou les dépôts de matières de toute
nature ne présentant pas de risques de toxicité ou de nuisance
dans le domaine public hydraulique sont soumis à une autorisation dont
les conditions et les modalités d'octroi sont fixées par voie
réglementaire.
Art. 45. -- L'autorisation prévue
à l'article 44 ci-dessus est refusée notamment lorsque les
effluents ou matières sont de nature à nuire :
· à la capacité de
régénération naturelle des eaux ;
· aux exigences de l'utilisation des eaux ;
· à la santé et la salubrité publiques
;
· à la protection des écosystèmes
aquatiques ;
· à l'écoulement normal des eaux ;
· aux activités de loisirs nautiques.
Art. 118. -- En zone agglomérée
est obligatoire le branchement au réseau public d'assainissement de
toute habitation ou établissement.
Art. 121. -- Dans les zones à habitat
dispersé ou dans les centres ne disposant pas d'un système
d'assainissement collectif, l'évacuation des eaux usées doit se
faire au moyen d'installations autonomes agréées et
contrôlées par l'administration chargée des ressources en
eau
Art. 122. -- Tout système autonome
d'assainissement doit être mis hors d'état de servir dès la
mise en place d'un réseau public d'assainissement.
7. Les stations d'épuration (STEP) :
Elles constituent une autre voie d'élimination des
eaux usées dans la mesure où celles-ci y subissent toute une
batterie de traitements avant leur déversement dans le milieu naturel.
Une STEP, généralement placée à
l'extrémité aval d'un réseau (Brière, 1994),
est conçue pour épurer les eaux usées et limiter
l'apport en excès de matière organique et dans certains cas, de
substances minérales telles les nitrates et les phosphates dans les
milieux récepteurs (Kosmala 1998). Sachant que certaines
substances contenues dans un effluent, à partir d'une certaine
concentration, peuvent constituer un danger pour la communauté aquatique
(Agence de l'eau, 2002), l'épuration des eaux usées
diminue l'impact sur les écosystèmes aquatiques (Amahmid et
al. 2001 ; Lassabatère, 2002).
8. Les étapes et procédés de traitement des
eaux usées
Il existe un grand nombre de procédés de traitement
des eaux usées dont l'application dépend à la fois des
caractéristiques des eaux à traiter et du degré
d'épuration désiré.
8.1. Techniques d'épuration par lagunage :
Le procédé par lagunage est la méthode de
traitement la plus connue lorsqu'on dispose de grandes surfaces de terrain et
lorsqu'on ne désire pas assurer en permanence une haute qualité
de traitement de l'effluent. Le lagunage est très utilisé dans
les pays en voie de développement.
Une lagune aérée est un bassin relativement profond
: 2,4 à 4,8 m, dans lequel l'oxygénation est
réalisée par des aérateurs mécaniques ou à
diffuseur et ou par aération naturelle.
Les lagunes sont classées en 2 types :
· lagune aérobie : dans laquelle
l'oxygène et les M.E.S. sont uniformément répartis dans
tout le bassin ;
· lagune anaérobie ou facultative
: dans laquelle l'oxygène n'est présent que dans les couches
supérieures et dans laquelle, seule, une partie des M.E.S. est maintenue
en suspension.
Ces deux types de lagunage se distinguent principalement par
la puissance à installer dans le bassin. Dans le 1er type et
dans le cas des eaux usées urbaines, il est nécessaire de
prévoir 5w/m3 ; par contre dans le 2e type, cette
puissance est de l'ordre de 0,8 w/m3.
L'utilisation optimale de plusieurs bassins peut s'avérer
plus efficace afin de :
· réduire les risques de prolifération des
algues ;
· diminuer le temps de séjour ;
· réduire les risques d'odeurs dues à une
activité microbienne anaérobie ;
· assurer une vaste perdition calorifique et par
conséquent élimination à une vitesse
élevée.
Étude de phénomène : On
peut décrire la métabolisation de la matière organique
dans un procédé biologique aérobie par les
équations suivantes :
M.O. + (à) O2 + N+P k (a) micro organisme + CO2 + H2O +
résidu soluble non
dégradable
Micro-organisme + O2 CO2 +H2O + N + P + résidu
cellulaire non dégradable
Critères de réalisation : Le
choix de l'emplacement nécessite un terrain plat et un sol
imperméable pour éviter la contamination des nappes.
Le dimensionnement des bassins repose sur la connaissance de
la stoechiométrie et de la cinétique de ces 2 réactions.
Il s'agit en fait de déterminer les valeurs de coefficients a, à,
b et k.
Domaine d'application : Pour les eaux
résiduaires domestiques en milieu rural, car le système est moins
exigeant en surface que le lagunage naturel tout en demeurant d'un volume
très supérieur à celui des systèmes par boues
activées.
Figure 3 : Schéma de principe d'une station
d'épuration par lagunage naturel constituéde trois
bassins
9. Les étapes et procédés de traitement
physico-chimiques des eaux usées : La méconnaissance des effets
néfastes provenant des différents déchets rejetés
dans le milieu naturel peut conduire à la dégradation progressive
de l'environnement, à cet effet un traitement préalable est
obligatoire afin d'éviter toute nuisance L'élimination de la
matière polluante a fait l'objet de nombreuses recherches et
investigations pour améliorer la prouesse d'épuration. La
croissance des villes, l'évolution de la population ont
entraîné une forte demande en matière d'eau potable.
Par conséquent de gros volumes d'eaux
résiduaires pourront engendrer d'énormes problèmes sur
l'environnement si elles sont rejetées à l'air libre sans aucun
traitement Les centres étudiés sont situés dans une zone
à vocation industrielle en premier lieu et agricole en second Les rejets
de l'ensemble des agglomérations étudiées sont anarchiques
(présence de débordement, des marais, déviation de
certains collecteurs d'eaux usées vers les collecteurs d'eaux
pluviales...etc. ), ceci va causer la dégradation progressive de
l'environnement , sachant que les eaux usées de ces localités
débouchent directement vers la mer sans aucun traitement
préalable.
La dépollution des eaux usées nécessite
une succession d'étapes faisant appel à des traitements
physiques, physico-chimiques et biologiques. En dehors des plus gros
déchets présents dans les eaux usées, l'épuration
doit permettre, au minimum, d'éliminer la majeure partie de la pollution
carbonée.
Figure 4 : Chaîne de traitement des eaux
usées à procédé physico-chimique
Selon le degré d'élimination de la pollution et les
procédés mis en oeuvre, trois niveaux de traitements sont
définis (voir annexe1):
· Les prétraitements consistent à
débarrasser les eaux des polluants solides les plus grossiers
(dégrillage, dégraissage). Ce sont des simples
étapes de séparation physique.
· Les traitements primaires regroupent les
procédés physiques ou physico-chimiques visant à
éliminer par décantation une forte proportion de matières
minérales ou organiques en suspension. A l'issue du traitement primaire,
seules 50 à 60 % des matières en suspension sont
éliminées. Ces traitements primaires ne permettent d'obtenir
qu'une épuration partielle des eaux usées. Ils ont d'ailleurs
tendance à disparaitre en tant que seul traitement, notamment lorsque
l'élimination de la pollution azotée est requise. Pour
répondre aux exigences réglementaires, une phase de traitement
secondaire doit être conduite.
· Les traitements secondaires recouvrent les techniques
d'élimination des matières polluantes solubles (carbone,
azote, et phosphore). Ils constituent un premier niveau de traitement
biologique. Pour satisfaire à la réglementation actuelle, les
agglomérations de plus de 2 000 équivalents-habitants devront
être raccordées à des stations d'épuration
permettant un traitement secondaire des eaux usées d'ici fin 2005. Le
traitement secondaire est donc désormais le niveau minimal de traitement
qui doit être mis en oeuvre dans les usines de dépollution.
· Dans certains cas, des traitements tertiaires sont
nécessaires, notamment lorsque l'eau épurée doit
être rejetée en milieu particulièrement sensible. A titre
d'illustration, les rejets dans les eaux de baignade, dans des lacs souffrant
d'un phénomène d'eutrophisation ou dans des zones
d'élevage de coquillages sont concernés par ce troisième
niveau de traitement. Les traitements tertiaires peuvent également
comprendre des traitements de désinfection. La réduction des
odeurs peut encore être l'objet d'attentions particulières.
9.1. Le relevage
Le transport des eaux usées dans les collecteurs se
fait généralement par gravité, sous l'effet de leur
poids.
Une station de relèvement permet d'acheminer les eaux
usées dans la station d'épuration lorsque ces dernières
arrivent à un niveau plus bas que les installations de
dépollution. Cette opération de relèvement des eaux
s'effectue grâce à des pompes ou à des vis
d'Archimède.
9.2. Les prétraitements
Les prétraitements ont pour objectif d'éliminer
les éléments les plus grossiers, qui sont susceptibles de
gêner les traitements ultérieurs et d'endommager les
équipements. Il s'agit des déchets volumineux
(dégrillage), des sables et graviers (dessablage) et des graisses
(dégraissagedéshuilage).
Le dégrillage : Au cours du
dégrillage, les eaux usées passent au travers d'une grille dont
les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les matières
les plus volumineuses. Ces éléments sont ensuite
éliminés avec les ordures ménagères. Le tamisage,
qui utilise des grilles dont l'espacement est plus réduit, peut
compléter cette phase de prétraitement. Cependant, il
génère beaucoup plus de déchets. Le dessablage
débarrasse les eaux usées des sables et des graviers par
sédimentation. L'écoulement de l'eau à une vitesse
réduite dans un bassin appelé "dessableur" entraîne leur
dépôt au fond de l'ouvrage. Ces particules sont ensuite
aspirées par une pompe. Les sables récupérés sont
essorés, puis lavés avant d'être soit envoyés en
décharge, soit réutilisés, selon la qualité du
lavage.
Le dégraissage : Le dégraissage
vise à éliminer la présence de graisses dans les eaux
usées, graisses qui peuvent gêner l'efficacité des
traitements biologiques qui interviennent ensuite. Le dégraissage
s'effectue par flottation. L'injection d'air au fond de l'ouvrage permet la
remontée en surface des corps gras. Les graisses sont raclées
à la surface, puis stockées avant d'être
éliminées (mise en décharge ou incinération).
Elles peuvent aussi faire l'objet d'un traitement biologique
spécifique au sein de la station
d'épuration, de nombreuses stations utilisent des
dessaleurs- dégraisseurs combinés.
9.3. Le traitement primaire
Le traitement "primaire" fait appel à des
procédés physiques, avec décantation plus ou moins
aboutie, éventuellement assortie de procédés
physico-chimiques, tels que la coagulation floculation.
Ces traitements éliminent 50 à 60 % des
matières en suspension, mais ne suffisent généralement
plus pour satisfaire les exigences épuratoires de la
réglementation actuelle. Avec coagulation et floculation dans des
décanteurs lamellaires, on peut éliminer jusqu'à 90 % des
MES.
- La décantation primaire classique consiste en une
séparation des éléments liquides et des
éléments solides sous l'effet de la pesanteur. Les
matières
solides se déposent au fond d'un ouvrage appelé
"décanteur" pour former les "boues primaires". Ces dernières sont
récupérées au moyen d'un système de raclage. Ce
traitement élimine 50 à 55 % des matières en suspension et
réduit d'environ 30 % la DBO et la DCO.
- L'utilisation d'un décanteur lamellaire permet
d'accroître le rendement de la décantation. Ce type d'ouvrage
comporte des lamelles parallèles inclinées, ce qui multiplie la
surface de décantation et accélère donc le processus de
dépôt des particules. Une décantation lamellaire permet
d'éliminer plus de 70 % des matières en suspension et diminue de
plus de 40 % la DCO et la DBO.
- La décantation est encore plus performante
lorsqu'elle s'accompagne d'une floculation préalable. La
coagulation-floculation permet d'éliminer jusqu'à 90 % des
matières en suspension et 75 % de la DBO. Cette technique comporte une
première phase d'adjonction d'un réactif, qui provoque
l'agglomération des particules en suspension, puis une
accélération de leur chute au fond de l'ouvrage. Les amas de
solides ainsi obtenus sont appelés "flocs".
9.4. Les traitements secondaires :
L'élimination biologique des matières
polluantes. Dans la grande majorité des cas, l'élimination des
pollutions carbonée et azotée s'appuie sur des
procédés de nature biologique. Les procédés
membranaires combinent quant à eux des
procédés biologiques et physiques.
Certaines installations de dépollution des eaux
usées ont toutefois recours à des filières de traitements
physico-chimiques, qui peuvent, dans différents cas (part importante
d'effluents industriels dans les eaux collectées, conditions de
température inadaptées aux traitements biologiques, niveaux de
rejet moins exigeants...) s'avérer plus opportunes.
Après le traitement secondaire, la dépollution
passe à l'étape de clarification et le rejet direct dans la
nature.
9.4.1. Les traitements biologiques
Les traitements biologiques reproduisent, artificiellement ou
non, les phénomènes d'autoépuration existant dans la
nature. L'autoépuration regroupe l'ensemble des processus par lesquels
un milieu aquatique parvient à retrouver sa qualité d'origine
après une pollution.
Les techniques d'épuration biologique utilisent
l'activité des bactéries présentes dans l'eau, qui
dégradent les matières organiques. Ces techniques sont soit
anaérobies, c'est-à-dire se déroulant en absence
d'oxygène, soit aérobies, c'est-à-dire nécessitant
un apport d'oxygène. En France, c'est aujourd'hui le
procédé des "boues activées" qui est le plus
répandu dans les stations d'épuration assurant un traitement
secondaire.
Un bassin à boue activée est un réacteur
biologique alimenté en continu dans lequel la biomasse est
brassée et aérée en même temps que l'eau
usée.
Figure 5 : fonctionnement d'une station
d'épuration à boue activée
Les différentes phases de mécanisme
épuratoire d'une boue activée sur une eau usée passe par
:
1e phase : élimination des matières en suspension
et colloïdales ;
2e phase : métabolisme des matières solubles
organiques.
Ce procédé peut fournir un effluent dont la DBO5
soluble variera de 10 à 30 mg/l avec un rendement de 88 à 94 %
sur la DBO5.
Parmi les traitements biologiques, on distingue les
procédés biologiques extensifs et intensifs.
9.4.2 Les procédés biologiques extensifs :
Le lagunage utilise la capacité épuratrice de
plans d'eau peu profonds. Concrètement, les eaux usées sont
envoyées dans une série de bassins, au minimum trois.
L'oxygène est apporté par les échanges avec
l'atmosphère au niveau du plan d'eau et par l'activité de
photosynthèse des micros algues de surface. La pollution organique se
dégrade sous l'action des bactéries présentes dans le plan
d'eau. Le rayonnement solaire détruit en outre certains germes
(lagunage de finition, dans les derniers bassins). La durée de
séjour des eaux usées dans les bassins peut atteindre 60 jours et
les eaux à traiter doivent avoir subi une décantation
préalable (lagunage primaire).
Ce mode d'épuration permet d'éliminer 80 %
à 90 % de la DBO, 20 % à 30 % de l'azote et contribue à
une réduction très importante des germes. Il a cependant
l'inconvénient d'utiliser des surfaces importantes et de ne pas offrir
des rendements constants durant l'année. Il est surtout bien
adapté aux communes rurales.
9.4.3 Les procédés biologiques intensifs :
Ils regroupent toute une série de techniques ayant en
commun le recours à des cultures bactériennes qui "consomment"
les matières polluantes. Il existe deux grandes catégories de
procédés biologiques artificiels :
-les installations à "cultures libres", dans lesquelles la
culture bactérienne est maintenue en suspension dans le courant des eaux
usées à traiter.
- les installations à "cultures fixées", où
la culture bactérienne (appelée aussi "biofilm", "film
biologique" ou "biomasse") repose sur un support (caillou, plastique,
milieu granulaire fin).
9.5 Traitement tertiaire :
Le traitement tertiaire est rendu indispensable par les nouvelles
exigences épuratoires vis-à-vis des éléments azote
et phosphore.
Les eaux usées contiennent divers composés
azotés provenant des déjections humaines, ainsi que du phosphore
provenant pour l'essentiel des détergents utilisés pour les
lessives. En effet, les phosphates sont employés pour annihiler l'action
du calcaire en fixant des ions calcium permettant ainsi une meilleure
performance du pouvoir nettoyant du détergent.
Si ces substances ne sont pas directement nocives, leur action
sur le milieu aquatique est néfaste. Elles diffusent jusqu'à la
surface éclairée où elles favorisent la
prolifération excessive d'algues et autres plantes vertes qui à
leur tour décomposent nitrates et phosphates dont l'oxygène passe
dans l'atmosphère. Elles jouent un rôle prépondérant
dans l'eutrophisation des eaux.
Dans la STEP, ce traitement se généralise de plus
en plus en combinaison avec le traitement secondaire. Il s'agit d'un
procédé biochimique dit de boues activées à
alternance de phase.
9.5.1 Élimination de l'azote :
Dans la plupart des eaux usées, l'azote est sous forme
organique ou ammoniacale (NH4 +)
Une correcte oxygénation dans le bassin
d'aération permet aux bactéries de transformer l'azote organique
en ammoniaque puis d'oxyder l'ammoniaque en nitrate (NO3 -). Cette oxydation
est une nitrification.
Les nitrates sont alors transformés en azote gazeux en
condition anoxie :
· absence d'oxygène dissout
· présence d'oxygène combiné aux
nitrates
Il faut stopper l'aération pour réaliser cette
étape appelée dénitrification.
Il est à noter que dans de nombreuses installations,
cette phase n'est pas distincte du traitement secondaire puisque
réalisée à faible charge dans le bassin à boues. Il
suffit d'alterner les phases d'aération et d'anoxie.
9.5.2 Élimination du phosphore :
La technique la plus utilisée pour l'épuration
du phosphore consiste en la précipitation chimique par adjonction de
sels métalliques (fer ou aluminium), ou de chaux. Les
phosphates précipitent sous forme de sels métalliques ou
d'hydroxydes et sont séparés de la phase liquide par
décantation.
Les principaux réactifs sont le sulfate d'alumine,
d'aluminate de soude, le sulfate ferreux, le chrome ferrique, le chlorosulfate
ferrique et la chaux. L'ajout du réactif peut-être effectué
:
· après les prétraitements et avant le
décanteur primaire ou le bassin d'aération, c'est la
précipitation.
· à l'aval du clarificateur, sur l'effluent
épuré : c'est la post-précipitation.
Nécessité d'un décanteur supplémentaire.
· Directement sur le bassin d'aération : c'est la
précipitation simultanée, qui est la plus utilisée.
L'élimination peut également être partiellement faite par
voies biologiques, l'installation doit alors être équipée
d'un bassin ou d'une zone d'anoxie. L'alternance entre aérobiose et
anoxie favorise un mécanisme de relarguage /sur accumulation de
phosphore dans la biomasse épuratrice.
9.5.3 Élimination des micro-organismes :
Les eaux épurées contiennent plus d'un million
de micro-organismes par litre dont certain sont néfastes pour l'homme.
Lorsque l'eau épurée est rejetée en zone de captage pour
l'alimentation en eau potable ou de baignade, la réduction des
micro-organismes s'impose alors. Cette réduction s'effectue :
· sur filtre à sable qui retient les
dernières particules, donc les micro-organismes qui y sont
fixés.
· par désinfection chimique (chlore, ozone
...).
· par lagunage lorsque aucun problème d'encombrement
ne se pose.
9.6 Les organismes vivants et leur rôle dans le traitement
des eaux usées :
Ces multiples espèces peuvent varier en fonction des
effluents traités, des conditions climatiques, de la charge organique,
de la profondeur d'eau. Les principaux groupes sont les bactéries, les
algues et le zooplancton.
9.6.1 Les bactéries
Ce sont des micro-organismes qui peuvent dégrader et
assimiler une grande partie de la matière organique contenue dans les
eaux usées. Ces bactéries rejettent dans le milieu des produits
de dégradation qui sont les matières minérales solubles et
les gaz dissous. En fonction de l'équilibre du milieu et en particulier
des taux d'azote et de phosphore, les bactéries les mieux
adaptées se développent rapidement et dominent les autres
espèces.
On constate une régulation naturelle du taux
bactérien en fonction de la matière organique présente
dans le milieu et des autres conditions de développement
(température, ensoleillement, pH, oxygène
dissous...).
Quelque soit le processus biologique considéré, on
trouve :
· Les bactéries aérobies qui transforment
en présence d'oxygène dissous, la charge organique dissoute en
matières minérales (nutriments) et gaz. Les
bactéries du cycle de l'azote assurent la nitratation (formation de
nitrites) et la nitratation (formation de nitrates).
· Les bactéries anaérobies qui sont
essentiellement méthanogènes (formation de méthane)
réalisent la transformation de la matière organique au niveau des
sédiments.
9.6.2 Les algues :
Ce sont des plantes microscopiques planctoniques. Elles sont
représentées dans les lagunes principalement par les
espèces suivantes :
· algues bleues (cyanophycées) proches des
bactéries.
· algues vertes (chlorophycées).
· algues brunes (chrysophycées).
· euglènes.
Dans le cas d'un bon fonctionnement, les bassins de lagunage
(surtout ceux en fin de filière) ont une couleur verte plus ou moins
prononcée. La chlorophylle contenue dans les micros algues leur permet
d'utiliser la lumière du soleil comme source d'énergie : c'est la
base du processus de la photosynthèse. Les algues se développent
à la lumière en prélevant dans l'eau du gaz carbonique et
des sels minéraux et en y rejetant de l'oxygène. Les algues sont
ainsi les principaux producteurs d'oxygène des lagunes. Cette production
s'effectue essentiellement dans la couche d'eau superficielle (jusqu'à
40-50 cm).
Dans les bassins du lagunage les micros algues se
succèdent au cours du temps. Cela constitue une pollution apparemment
négligeable car l'épaisseur des sédiments dans les
derniers bassins de lagunage ne dépasse pas les 5 à 10
centimètres. L'effluent rejeté dans le milieu récepteur
contient donc des micros algues en suspension représentant indirectement
une pollution particulaire organique importante (leur teneur en
matières en suspension pouvant atteindre 0.2 kg/m3).
Les bassins de lagunage sont classés parmi les
procédés moyennement performants permettant un rejet de niveau d
(120 mg/l de MES). Il n'existe pas de station de lagunage naturel qui
possède une unité de récupération et de
valorisation des micros algues rejetées.
9.6.3 Le zooplancton :
La faune a une importance essentielle dans le fonctionnement
des lagunes et de nombreux organismes participent activement à
l'épuration du milieu (prédation, filtration....) On trouve :
· Les protozoaires, qui sont des
organismes unicellulaires prédateurs des bactéries. Ils
constituent le seul zooplancton hivernal réellement abondant dans les
derniers bassins de lagunage.
· Les rotifères, sont des vermidiens
microscopiques, ils filtrent activement le phytoplancton et sont capable de
s'accommoder à des taux d'oxygène dissous très faibles.
· Les copépodes, sont des
crustacés de petites tailles qui nagent à la surface de l'eau et
ont un développement limité dans l'espace et le temps. Leur
spectre alimentaire est pourtant très étendu : micro algues,
proies vivantes...
· Les cladocères, sont
également de petits crustacés. Les daphnies sont les plus
répandues et les plus caractéristiques. Leur rôle est
intéressant car elles favorisent l'abattement du taux des
matières en suspension. Elles permettent ainsi un éclaircissement
du milieu et la pénétration de la lumière. Par contre
elles provoquent une diminution du taux d'oxygène dissous à cause
de leur respiration et de l'élimination des micros algues.
Conclusion :
L'eau est le véhicule de transport et de
dissémination idéal de nombreux polluants. Les contraintes
d'assainissement, de plus en plus strictes, exigent le traitement d'un nombre
plus important de polluants (matières organiques, minérales,
pathogènes et toxiques). Étant donnée la grande
diversité de ces déchets, l'épuration d'un affluent
résiduaire comporte plusieurs étapes, chacune spécifique
aux caractéristiques particulières des éléments
à traiter. D'un point de vue général, est sans vouloir
être exhaustif, compte tenu de la diversité des
procédés mis en oeuvre selon les cas, l'épuration de l'eau
amène toujours avant leur rejet dans le milieu naturel à :
· séparer et éliminer les matières en
suspension.
· éliminer la pollution organique, principalement
par voie biologique, et, plus récemment les pollutions azotées et
phosphorées
Partie
MatérieCs
&
Méthodes
CHAPITRE 3 :
Station d'épuration d'El
Kerma
1. Présentation de la zone d'emprunt :
Le bureau d'études français SOGREAH, a
été retenu dans le cadre d'un appel d'offres lancé en 2002
pour une étude d'aménagement intégré de la Grande
Sebkha d'Oran, celle-ci a été pendant plusieurs années, le
milieu récepteur de 84 millions de mètres cubes d'eau dont plus
de 52 millions de mètres cubes d'eaux usées provenant des
galeries d'assainissement (2) .
L'aménagement de cette zone humide d'importance
mondiale a été retenu pour abriter la plus grande station
d'épuration du Maghreb vue de l'Afrique en vue de la
récupération et du traitement des eaux usées du groupement
urbain d'Oran constitué des communes : Oran, Bir El Djir,
Es-Sénia, Sidi Chahmi et El Kerma, avec 8 stations de relevage (3).
2. Situation de la STEP :
1' Wilaya : ORAN, Commune : Kerma,
1' Zone géographique : au sud de la wilaya
1' Région hydrographique : au bord de la Sebkha
d'Oran
1' Nom de la STEP : Station d'épuration du groupement
urbain d'Oran v' Les agglomérations raccordées à la
STEP : partie d'Oran, Bir El Djir, Es Sesia et El Kerma
v' Nature des eaux usées : Urbaine
1' État de la STEP : exploitation
La station d'épuration d'el karma se compose de deux
directions Wabag (elle fait la réalisation des ouvrages) et le
gestionnaire de la STEP avec la direction Hydraulique.
Figure 6 : Plan de masse de la méga station
d'épuration à boue activée d'El Karma (Oran) La station se
compose de :
1) D'une sale de contrôle : c'est point
on ou nous donne une vue générale sur la station.
le schéma synoptique (fig7), qui nous indique sur l'état de
fonctionnement de chaque étape de la station relié aux
ordinateurs avec un logiciel de base « wincc ». Si il y a' un
problème dans
la station il y aura un signale rouge sur le
schéma. la couler jaune :
certaines vannes leur apparait sont
fermées. la couler verte : les
équipements sont ont marche.
Figure 7 : salle de contrôle
2) Laboratoire de la station : des analyses
quotidiennes sont réalisés pour deux échantillons. L'eau
usées (brute) et l'eau après le traitement.
Désignation
|
Signification / Méthode de mesure
|
MES (g ou mg/L) Matières en suspension
|
Particules retenues par filtration sur 0.45 à 1.2 um,
évapo 105°C.
|
DCO (mgO2/L)
Demande Chimique en Oxygène
|
Quantité d'oxygène consommée par les
matières oxydables dans des conditions d'oxydation chimique forte
(bichromate de K, H2SO4, catalyseur Ag, ébullition 2H).
|
DBO5 (mgO2/L)
Demande Biologique en Oxygène
|
Quantité d'oxygène consommée par les
bactéries aérobies pour dégrader les composés
biodégradables en 5 jours (pollution carbonée essentiellement),
à 20°C, dans l'obscurité.
|
NTK (mgN/L) Azote Total Kjeldahl
|
Azote réduit (organique et ammoniacal), mesuré
après minéralisation et entraînement à la vapeur en
présence de soude.
|
NO3- et NO2- (mgN/L, mg/l)
Nitrates et Nitrites
|
Azote sous forme oxydée.
|
NGL (mgN/L)
|
Azote global (somme du NTK, des nitrates et nitrites)
|
Pt (mgP/L, mg/L) Phosphor total
|
Phosphore organique, polyphosphates et orthophosphates
mesurés après minéralisation.
|
Tableau 5 : différentes analyses
réalisés au laboratoire de la station
3. Alimentation de la station d'El karma :
La ville d'Oran est accordée à un réseau
d'assainissement relié à la station de pompage (petite lac).
Cette dernière pompe les eaux usées vers la station d'El karma.
Malheureusement, pas tous les réseaux d'assainissement d'Oran ne sont
pas reliés à la station de pompage.
Il Fondera un débit de Q=270.100 m3 /j pour que
la station soit opérationnelle à 100%. Mais, actuellement elle
fonctionne avec un débit Q=80.000 m3 /j.
4. Les procédés d'épuration de la station
:
Les procédés d'épuration agrès dans
la méga station sont :
Le dégrillage (les déchets
solides de l'eau) : Les eaux usées passent à
travers un tamis de 1cm. Les déchets solides supérieurs à
1 cm sont alors retenus. Lorsque le niveau liquide déclenchement est
atteinte, une spirale dégage les matières puis les
transportés dans la zone de compactage et d'essorage, elles sont ensuite
déversées dans un conteneur et transporté ver la
décharge de Sebkha.
Dessablage/déshuilage et bâtiment
suppresseurs :
Étape
|
Objectif
|
Principe
|
Dessablage
|
élimination des graviers, sables et particules
minérales lourdes
|
· décantation statique ou
|
|
|
|
|
(classification) ou stockage en décharge
|
|
|
· Dessableurs couloirs ou circulaires, avec insufflation
d'air ou sans.
|
Degraissage
|
séparation des matières grasses et
|
· Accélération de la
|
|
flottantes, qui représentent une
|
flottaison par insufflation d'air au
|
|
fraction de la pollution organique
|
niveau d'une zone de tranquillité
|
|
et peuvent perturber la suite du
|
· Temps de séjour de 10 à
|
|
traitement
|
15 minutes
|
|
|
· Évacuation des graisses par raclage
|
|
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· Ouvrages circulaires ou longitudinaux,
· Souvent un seul ouvrage dessableur-dégraisseur
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Décantation primaire (4 bassin de
décantation) :
Après avoir dessablée et déshuilée
L'eau arrive par un canal ver les bassins de décantation primaires qui a
un racleur qui tourne avec une vitesse 1tour chaque 35min. dans ces bassins les
matières en suspension tombe au fond du bassin. Elle constitue des boues
primaires qui sont évacuantes vers la filière de traitement des
boues : l'épaississement primaire.
Bassin d'aération (Traitement biologique) :
C'est l'étape du traitement biologique
quirepose sur l'activité des bactéries. Elles se
nourries par les matières organiques, encore
périssent dans l'eau. Ces bactéries sont
principalement aérobie et sont cultive a des bassins conspue. Leur
rôle est de transformer naturellement la pollution organique et diminue
le carbone l'azote et le phosphore contenus dans l'eau.
A cette étape, on éjecte d'air (O2 2mg/l) par des
aérateurs de surfaces : turbines lentes, turbines rapides
Décantation secondaire :
Après le traitement biologique, l'eau arrive au bassin
d'aération vers un décanteur circulaire pour la
décantation secondaire. Ce dernier a le même principe que la
décantation primaire, contenant à un racleur qui tourne avec une
vitesse 1tour chaque 35min.
Dans ces bassins les matières en suspension tombent au
fond du bassin. Elles constituent des boues secondaires (actives) et l'eau sort
par les conduites de débordement. Concernant les boues
évacuées une partie se dirige vers la filière de
traitement des boues qui va retourné vers le bassin d'aération,
par le principe de la poussée d'Archimède, les boues se dirigent
vers le bassin de collecte avec l'eau de bassin de décantation primaire
puis vers le bassin d'aérations.
Chloration : Après la
décantation secondaire l'eau arrive au bassin de contact, ou on injecte
le chlore comme un dernier traitement
Traitement des boues :
Après avoir deux types de boues différentes, on
passe à leurs traitements. Pour la boue active (secondaire) on utilise
une partie pour la retourne au bassin d'aération par le vice
d'Archimède. L'autre partie, va se diriger vers l'épaississement
mécanique et la boue primaire vers l'épaississement primaire.
Ensuite, les deux boues passent dans le bassin homogénéisation ou
elles sont mélangées et donnent une boue homogène.
Finalement, la boue se dirige vers le digesteur avec une température de
37°. La boue va dégager des gaz qui vont passer pare une conduite
vers un gazomètre ou ils seront stockés. Une partie de ces gaz
sera utilisée pour des chaudières du digesteur, l'autre partie
sera brulée. Après cette étape la boue se dirige vers
l'étape de l'épaississement finale puis sera stocké dans
des silos. Enfin, la boue va être mélange avec de la chaux pour la
rendre plus dure.
Conclusion
Finalement après la visite de la station
d'épuration d'El karma, on a constaté malgré que la
station n'est pas opérationnel à 100%, et qu'il y a des fois de
dysfonctionnement pour diverses raisons. La dépollution reste
l'étape et l'objectif principal pour la station.
On peut citer quelques remarques constatées :
- On peut irriguer des terres d'agriculture
par les eaux traitées (cas étudié dans le
mémoire de licence dirigé par Mm BOUALLA), mais
malheureusement ces eaux se dirigent à travers un canal et
évacuées vers la sebkha d'Oran.
- On peut utiliser la boue comme des engrais en
agriculture ou des dépolluants (cas étudié dans le
mémoire de licence dirigé par Mm BOUALLA). Aussi,
presque une bonne partie de la boue est rejetée dans la sebkha.
Chapitre 4 :
Caractérisation physico- chimique des eaux
usées
1. Introduction
Selon la définition de la directive 91/271/CEE, font
partie des eaux dites sales les eaux urbaines résiduaires et les eaux
industrielles usées. Les eaux urbaines résiduaires sont les eaux
ménagères usées, les eaux usées (noires ou
grises) qui proviennent des établissements et des lieux de
résidence et sont produites essentiellement par les activités
ménagères et le métabolisme humain) ou le mélange
des eaux ménagères usées avec les eaux industrielles
usées et/ou des eaux de ruissellement (Commission européenne,
1991). Les eaux industrielles usées sont toutes les eaux provenant
de locaux utilisés à des fins commerciales ou industrielles,
autres que les eaux ménagères usées et les eaux de
ruissellement (Bliefert et Perraud, 2001).
Rappelons en passant que les eaux usées grises,
telles que définies par Eriksson et al. (2002),
sont les eaux usées dépourvues de toute composante en
provenance des toilettes. Elles correspondent donc aux eaux usées
produites dans les salles de bain, les baignoires, les lavabos, les machines
à laver et les cuisines, au niveau des maisons d'habitation, des
bureaux, des écoles, etc. En général, les eaux grises,
dont la fraction totale estimée à 75% du drainage
résidentiel (Hansen et Kjellerup, 1994 ; Eriksson et al,
2002), contiennent des niveaux faibles de matières organiques
comparés aux eaux noires (eaux usées ordinaires), dans
lesquelles sont inclus urine, matières fécales, papier
hygiénique...
Les eaux pluviales, elles, sont par définition des
précipitations liquides d'eau atmosphérique sous forme de
gouttes. Ces eaux contiennent de nombreux contaminants (Valiron et Tabuchi,
1992). Elles renferment également des polluants, des gaz de
l'atmosphère à l'état dissous (N2, O2 et surtout CO2), les
différentes combinaisons chimiques rencontrées dans
l'atmosphère (H2SO4, NaCl au voisinage des côtes, les sels de Ca
et Mg, les PO43-, etc.) des poussières organiques et des
microorganismes (Blanchard et Navarro, 1982).
Par ailleurs, les effluents d'eaux
usées des hôpitaux sont d'un registre particulier. Leur rejet dans
le réseau d'assainissement communal au même titre que les
effluents classiques urbains, sans traitement préalable, pose un
important problème environnemental (Leprat, 1998 ; Clin Paris-Nord,
1999 ; Emmanuel, 2004). Leurs différentes sources (rejets
domestiques, effluents des salles d'opération, rejets des laboratoires,
des services de radiologie, effluents des cafétérias et ceux
provenant du nettoyage de la vaisselle) donnent finalement naissance à
des rejets liquides hybrides, à la fois domestiques, industriels et
très spécifiques des activités de soins et de recherches
médicales (Deloffre-Bonnamour, 1995 ; Emmanuel, 2004),
marqués toutefois par une importante dilution (Leprat, 1998 ;
EPA, 1989 ; Emmanuel, 2004).
2. Mesure des matières polluantes
contenues dans les eaux usées :
Trois principaux paramètres mesurent les matières
polluantes des eaux usées domestiques :
2.1. Les matières en suspension (MES) :
représentent l'ensemble des particules minérales et organiques
contenues dans les eaux usées. Elles sont exprimées en mg par
litre. Ce sont les matières non dissoutes de diamètre
supérieur à 1um contenues dans l'eau. Elles comportent à
la fois des éléments minéraux et organiques et
décantent spontanément.
2.2. La demande biochimique en oxygène (DBO) : est
définie par la quantité d'oxygène consommée par les
microorganismes pour assurer la dégradation de la matière
organique par voie biologique. Cette mesure donne une approximation de la
charge en matières organiques biodégradables d'un rejet urbain.
Elle est exprimée en mg d'oxygène par litre. Elle explique la
quantité de matières organiques biodégradables
présentes dans l'eau. Plus précisément, ce
paramètre mesure la quantité d'oxygène nécessaire
à la destruction des matières organiques grâce aux
phénomènes d'oxydation par voie aérobie. Pour mesurer ce
paramètre, on prend comme référence la quantité
d'oxygène consommé au bout de cinq jours. C'est la DBO5, demande
biochimique en oxygène sur cinq jours.
2.3. La demande chimique en oxygène (DCO) : permet
d'apprécier la concentration en matières organiques ou
minérales, dissoutes ou en suspension dans l'eau, au travers de la
quantité d'oxygène nécessaire à leur oxydation
chimique totale. Elle correspond à une estimation de la matière
oxydable présente dans l'eau, que la matière soit d'origines
minérale ou organique.
Elle est exprimée en mg d'oxygène par litre. Elle
représente la teneur totale de l'eau en matières oxydables.
Remarque : il existe une
fraction de la matière organique qui est très difficilement,
voire non biodégradable ; on la qualifie alors de DCO dure ou
réfractaire. Cette fraction de la matière organique
génère peu de problèmes en épuration des eaux
résiduaires urbaines, ce qui est loin d'être le cas pour les
effluents industriels ou mixtes, pour lesquels il est parfois difficile de
respecter la réglementation en termes de concentrations limites dans les
rejets épurés.
Le rapport DCO/DBO5 donne une première estimation de la
biodégradabilité de la matière organique d'un effluent
donné ; on convient généralement des limites suivantes
:
· DCO/DBO5 < 2 : l'effluent est facilement
biodégradable.
· 2 < DCO/DBO5 < 3 : l'effluent est
biodégradable avec des souches sélectionnées.
· DCO/DBO5 > 3 : l'effluent n'est pas
biodégradable.
En outre, pour être performants, les micro-organismes
épurateurs exigent des apports spécifiques en nutriments (DBO5,
azote et phosphore) dans les proportions DBO5/N/P = 100/5/1.
En fonction du traitement biologique recherché et des
populations bactériennes à favoriser, il convient
également de respecter les rapports nutritifs suivants :
· 10 < DCO/N < 60, pour favoriser la
dénitrification (transformation de l'azote sous forme de nitrates en
azote gazeux).
· 30 < DCO/P < 300, pour favoriser la dé
phosphatation (suraccumulation du phosphore par les
bactéries).
C'est pourquoi, il peut être nécessaire
d'apporter des nutriments à la biomasse (carbone, phosphore, azote)
dans le cas où la qualité de l'eau à traiter serait
trop éloignée des conditions optimales requises.
Les eaux usées urbaines contenant aussi des
contaminants microbiologiques, bactéries, virus pathogènes et
parasites, le rejet des eaux usées à proximité de lieux de
baignade ou de zone d'élevage de coquillages fait courir un risque pour
la santé. Il doit faire l'objet de précautions
particulières. Pour quantifier globalement les matières
polluantes contenues dans les eaux usées domestiques (et
assimilées), on utilise comme unité de mesure l'
"équivalent habitant" : EH. La notion d'équivalent habitant est
utilisée pour quantifier la pollution émise par une
agglomération à partir de la population qui y réside et
des autres activités non domestiques. Selon la définition de la
directive européenne du 21 mai 1991"relative au traitement des eaux
urbaines résiduaires", un équivalent-habitant
représente une DBO5 de 60 g d'oxygène par jour. A titre
d'exemple, la quantité de matières polluantes produite par Paris
représente 13,4 millions d'équivalents-habitants par jour. Cette
notion sert aussi à déterminer la capacité de traitement
d'une station d'épuration urbaine.
2.4. Les autres facteurs limitant (pH, température,
salinité) :
Le pH est un élément important pour
l'interprétation de la corrosion dans les canalisations des
installations de l'épuration. Il dépend de l'équilibre
carbonique et de l'activité photosynthétique des
écosystèmes. Le déversement des eaux usées
domestiques ou industrielles peut influencer le pH du milieu malgré son
pouvoir tampon.
Le développement bactérien est possible dans un
intervalle de pH assez large : 5 à 9. Certains procédés
biologiques réclament des gammes spécifiques de pH : les
bactéries nitrifiantes nécessitent des pH compris entre 7,4 et 9
pour Nitrosomonas, 8,5 et 9,1 pour Nitrobacter ; en revanche, les
bactéries déphosphatantes Acinetobacter s'épanouissent
davantage avec des pH plus acides, compris entre 6,1 et 7,5. Il faut aussi
prendre en compte les modifications pouvant être entraînées
par les processus biologiques, certains conduisant à des acidifications,
d'autres à des alcalinisations, ce qui peut rendre inutile toute
rectification extérieure du pH.
La température est un facteur clé de
l'activité biologique. Des températures inférieures
à l'optimum ont en général un impact plus important sur le
procédé que des températures supérieures à
ce même optimum. Une règle, généralement admise,
veut que les taux de croissance bactérienne doublent pour chaque
incrément de température de 10°C, jusqu'à atteindre
la valeur optimale. En fonction des températures optimales, les
bactéries sont dites :
· psychrophiles : organismes pouvant vivre jusqu'à
des températures de 0°C ;
· mésophiles : organismes dont la croissance est
favorisée entre 25 et 40°C ;
· thermophiles : organismes dont la croissance est
favorisée à des températures égales ou
supérieures à 50°C.
La concentration en sels dissous peut être un
élément limitant de la croissance bactérienne (et donc
de la biodégradabilité d'un effluent). Certaines
bactéries peuvent concentrer des sels jusqu'à 1000 fois par
rapport à la concentration du milieu (c'est par exemple le cas du
potassium, K+), et manifester une grande résistance à la
concentration saline du milieu. Ainsi, selon les espèces, la
concentration maximale de NaCl n'entravant pas leur croissance peut varier de
50 à plus de 240 mg/l. Par contre, certains types de bactéries,
dites halophiles,
nécessitent du sel pour leur croissance : les
concentrations nécessaires en NaCl peuvent varier de 1 à 6% pour
les faiblement halophiles, jusqu'à 15 à 30% pour les halophiles
extrêmes.
2.5. Azote global (NGl) : quantité totale d'azote (en
mg/l) correspondant à l'azote organique (Norg) et ammoniacal (ion
ammonium, NH4+) et aux formes minérales
oxydées de l'azote :
nitrates (NO3.) et nitrites ( NO2
-). L'analyse de l'ammoniac est réalisée sous un pH
élevé par la technique de minéralisation (chauffage et
condensation) et un test de colorimétrie.
Le test Kjeldahl consiste à faire subir à un
échantillon, un processus de digestion où l'azote organique est
transformé en ammoniac. Par conséquent, l'azote Kjeldahl (NTK)
représente l'azote organique et ammoniacal. Les formes oxydées
(nitrates et nitrites) sont mesurées par
colorimétrie.
2.6. Phosphore total (PT) : quantité en (mgP/l)
correspondant à la somme du phosphore contenu dans les ortho phosphates,
les polyphosphates et le phosphate organique. Le phosphore qui pollue les eaux
est en majeure partie sous forme de phospvhates (PO3- 4).
Typiquement ce composé est déterminé
directement par addition d'une substance chimique qui forme un complexe
coloré avec le phosphate.
Les teneurs en azote et en phosphore sont également des
paramètres très importants, à cause des problèmes
d'eutrophisation expliqués plus haut. Cette fragilité du milieu
naturel a été prise en compte par la réglementation avec
la notion de "zones sensibles".
On pourrait y rajouter des mesures plus spécifiques
concernant la présence de toxiques d'origine minérale
(mercure, cadmium, plomb, arsenic...) ou organique
(composés aromatiques tels que le phénol, PCP...). On
trouvera aussi les mesures du Carbone Organique Total (COT), autre mesure de la
quantité de matière organique, des Matières Volatiles en
Suspension (MVS) qui représentent la partie organique (donc
biodégradable) des MES, ou encore des Matières Oxydables
(MO). Cette dernière est définie comme:
MO = (2 DBO5 + DCO) / 3
Cette mesure est particulièrement utilisée par les
agences de l'Eau pour établir les quantités de matières
organiques présentes dans un effluent.
3. Dosages au laboratoire :
3.1. Résultats :
Les paramètres sont mesurés dans le laboratoire
de géologie appliquée pour un échantillon d'eau
traitée dans la méga station. Les résultats sont
résumés dans le tableau suivant et les modes opératoires
en annexes.
Paramètre
|
Unité
|
Concentration
|
pH
|
|
5,8
|
La conductivité
|
ms/cm
|
3,60
|
Minéralisation
|
g/l
|
1,80
|
DBO5
|
mg/l
|
66,78
|
DCO
|
mg/l
|
172,99
|
MES
|
mg/l
|
25
|
Nitrate NO3 -
|
mg/l
|
94,03
|
Les matières oxydables (MO)
|
mg/l
|
102,19
|
Remarque : on n'a pas pu avoir le dosage de :
Azote global et Phosphore total, par manque de réactifs dans le
laboratoire.
3.2. Interprétations :
a) Le pH a oscillé une valeur de est 5,8
(alcalin). Il ne génère a priori aucun danger pour les
écosystèmes du bassin de la grande sebkha. Cette dernière
valeur se ne retrouve pas dans les limites admissibles (norme
algérienne), elle peut accuser un cas de pollution chimique, sans
doute accidentel. Quant à tout contrôle jugé
nécessaire pour prévenir la pollution, la contamination et les
autres risques pouvant mettre en danger l'équilibre biologique du milieu
marin".
c) La conductivité électrique est probablement
l'une des plus simples et des plus importantes pour le contrôle de la
qualité des eaux usées. Elle traduit le degré de
minéralisation globale, elle nous renseigne sur le taux de
salinité. C'est une expression numérique de la capacité de
l'eau à conduire un courant électrique mesurée en milli
siemens par centimètre. La valeur de la conductivité
enregistrées au niveau des effluents de la ville d'Oran est de 3,60
mS/cm. Ces résultats pourraient être expliqués par le rejet
des eaux usées résiduaires des unités industrielles
connectées à la STEP.
e) MES : Les effluents de la ville d'Oran sont
caractérisés par une concentration en matière en
suspension de 25 mg/l. La norme algérienne du rejet dans le milieu
récepteur en matières en suspension est de 35 mg/l.
Paramètres globaux :
e) La DCO : Elle varie à travers les stations et les
journées de prélèvement. Elle a été
estimée à 172,99 mg/l. Ce qui traduirait un regain
théorique proportionnel d'oxygène dissous (OD) dans les effluents
d'eau de la STEP. Les valeurs moyennes de la DCO sont très largement
supérieures à 120 mg/litre, considérée comme valeur
limite de rejet direct.
f) La DBO5 et la DCO : représentent les principaux
paramètres de qualité habituellement étudiés pour
évaluer de façon indirecte la charge organique globale contenue
dans une eau usée permettant l'évaluation des matières
organiques biodégradables présents dans les eaux. Ainsi, la
valeur de la DBO5 est de 66,78 mg/l. cette valeur nous renseigne sur le
degré de la très mauvaise qualité des eaux usées
des effluents de la ville.
Les nutriments
g) Les nitrates, qui permettent de fournir de l'azote à
la plante, sont les plus problématiques. En effet, apportés en
excès, ils peuvent avoir plusieurs impacts négatifs sur les
cultures: ils entraînent des retards de maturation, une altération
de la qualité, etc. Sur le milieu naturel: les nitrates sont les
principaux responsables de l'eutrophisation des milieux aquatiques. Quant aux,
ils sont de l'ordre de 94,03 mg/l. La comparaison des concentrations
enregistrées au niveau de la STEP avec la norme de qualité des
eaux destinées à l'irrigation montre que, ces Concentrations sont
très supérieures à 50 mg/ l, ce qui permet de
déduire que ces effluents ne sont pas acceptables pour l'irrigation des
cultures. Outre, cette valeur ne peut caractériser la STEP, puisque elle
peut varier selon la journée et la saison.
CONCLUSION GENERALE :
Le présent travail s'inscrit dans le cadre d'une
réflexion sur « la
caractérisation physicochimique, biologique et écotoxicologique
des effluents liquides rejetés dans la grande sebkha d'Oran
». Il répond à la nécessité mise
en évidence l'évaluation de la pollution
générée par l'excès de nutriments (notamment
les nitrates et les phosphates) déversés dans le milieu
récepteur.
La revue de littérature clarifie la
problématique des eaux usées urbaines, liée aux
déséquilibres des cycles biogéochimiques et aux
perturbations des écosystèmes aquatiques du bassin sebkha d'Oran.
Elle présente également certaines lois, directives et normes
relatives à l'environnement qui devraient être d'application
restrictive, sinon servir de cadre de références dans la
perspective d'une meilleure gestion des ressources naturelles.
Les paramètres de l'étude ont été
caractérisés suivant un scénario qui dresse une analyse
générale de la situation, prenant en compte des seuils
relativement plus ouverts, en particulier ceux proposés par la norme
algérienne. Alors, le danger ne semble être écarté
par rapport aux nitrates dont les concentrations moyennes de 94,03 mg/l.
A côté d'autres processus perturbateurs
(raréfaction de l'OD par la DCO, conditions d'anoxie par la
nitrification lente et la DBO5...) qui peuvent se manifester au niveau du
bassin, l'eutrophisation anthropique a clairement été mise en
évidence. Les teneurs en nitrates qui permettent d'éviter
l'eutrophisation sont beaucoup plus basses ; le phénomène pouvant
en effet se déclencher dès 1 mg/l (Miquel, 2003). Nous
aurions tendance à conclure par l'absolu et de manière trop
hâtive que le danger de dystrophisation lié aux nitrates n'est pas
écarté. Dans ce cas, l'épuration des eaux usées
brutes est indispensable pour limiter les impacts potentiels d'une telle
activité sur l'environnement et la santé des producteurs et
consommateurs.
Le rapport DCO/DBO5 est de l'ordre de 2,6 > 3 : l'effluent
n'est pas biodégradable.
Les conséquences se traduisent par des catastrophes
écologiques (perturbations dans les cycles des nutriments,
déséquilibre biologique, disparition à terme de la faune
aquatique) et leurs corollaires socio-économiques
(dégradation de la pêcherie, pauvreté, malnutrition,
problèmes de santé...).
Les matières oxydables (MO)
Les paramètres physico-chimiques majeurs des eaux
usées de la ville de Mechraa Belksiri dépassent relativement les
valeurs limites générales des rejets directs et indirects dans le
milieu récepteur. D'après l'évaluation de degré de
pollution organique, on peut constater que l'ensemble des paramètres
étudiés (en particulier la DBO5, la DCO et la MES)
situent les eaux usées des de la ville d'Oran dans la tranche de
concentration moyenne à élevée.
Ainsi, nous reformulons l'urgente nécessité de
traiter les eaux usées avant leur déversement dans le milieu
naturel, conformément aux lois cadre et normes établies aux
niveaux national et international. Donc certaines étapes de traitement
restent à franchir.
Perspectives
La conception des stations d'épuration nécessite
une parfaite connaissance des caractéristiques biologiques et
physico-chimiques des effluents, surtout s'ils comportent une part d'effluents
industriels pouvant inhiber la biodégradation des charges polluantes par
les micro-organismes.
Au delà de sa portée scientifique, sa pertinence
et sa rigueur méthodologique, ce travail ne prétend pas à
l'épuisement de toute la connaissance sur les multiples formes chimiques
pour la caractérisation physico-chimique des eaux usées. La
complexité de la problématique de la dégradation, impose
pour sa compréhension, la nécessité de poursuivre la
recherche par :
§ La caractérisation des composés du souffre
qui sont très toxiques pour les organismes aquatiques ;
§ L'étude des micropolluants ;
§ L'évaluation des risques
générés par les sédiments ;
§ L'écotoxicologie du bassin versant, approche
pluridisciplinaire qui devra considérer tous ces paramètres
préalablement étudiés, des essais sur des outils
biologiques (bactéries, crustacés, poissons...), des
paramètres économiques et sociologiques : les activités
agricoles (calendrier et pratiques culturaux), commerciales et industrielles
(composition des inputs et outputs), enquêtes sur les ménages
(comportement, produits consommés...).
Annexe 1 : Filière d'épuration
des eaux résiduaires
Annexe 2 : Mode opératoire
Mode opératoire dosage DBO5 :
Le procédé est de mettre :
- prendre une prise de 432 ml : eau usée dans une
bouteille de l'appareil DBO (prise de 97ml d'échantillon avant le
traitement et une dose de 432 ml après le traitement dans la station
d'épuration). -ajouter une quantité de KOH dans le bouchon
de la bouteille. Le rôle de ce réactif est absorbé le CO2
dégagé lors de l'oxydation de la matière organique.
-fermer la bouteille est la mettre dans l'appareil DBO (TS
606/2/WTW) à 20° pendant 5 jours.
-prendre la lecture sur le tableau gradué trouvant.
-multiplier la lecture par un coefficient de : 20 en cas de
prise de 97ml d'échantillon et par 1 pour les autres prises.
Mode opératoire dosage DCO :
- prendre une prise de 2,5 ml de l'échantillon dans une
éprouvette contenant divers réactifs Conçu pour
réaliser ce type d'essai.
> Acide sulfurique H2SO4.
> Bichromate de potassium K2Cr2O7
> Sulfate de mercure HgSO4.
> Sulfate d'argent Ag2SO4.
On choisi une gamme de : 300-3500 mg/l pour des
échantillons non traités et 0- 150 mg/l pour des
échantillons traités.
-chauffer l'ensemble dans un appareil chauffant
(Thermoreaktor SR 3000) à 148°C pendant 2 heures.
-laisser refroidir.
-pour l'étalonnage de l'appareil (Photolab S6),
on met un réacteur spécial et régler l'onde de mesure
à : 600 nm et 420 nm pour une prise d'essai traité.
-placer l'échantillon après être refroidi et
prendre la lecture.
Mode opératoire dosage matière en
suspension :
MES = ((P2-P1)* 100) / V Résultats :
Tare +papier filtre (P1)
|
129,41 g
|
Tare+papier filtre+l'échenillant après
l'étuvage (avant)
|
129,59 g
|
Tare+papier filtre+l'échenillant après
l'étuvage (P2)
|
128,34 g
|
Volume de prise d'essai
|
50ml
|
MES
|
25g/l
|
Mode opératoire dosage des nitrates :
Principe :
Les nitrates sont réduits en nitratés par une
solution d'hydrogène en milieu alcalin et en présence de sulfate
de cuivre comme catalyseur les nitrates obtenus sont alors dosées par
colorimètre diazotation avec l'acide sulfanilique et copulation avec
l'alpha-naphtylamine on mesure la densité du colorant ainsi formé
à 520n .m.
Réactifs :
Solution de réserve :
- Solution de soude 1M, soit 40 g/l.
- Solution de sulfate de cuivre : 2.6 g/l de CuSo4 5h20.
Additionnée de 40ml/L d'acide sulfurique 1N.
- Solution d'hydrazine 0.1 M. soit 13g/l de NH2 M2 So4,
(conserver en flacon brun bien bouché).
- Solution d'acide sulfanilique (conserver en flacon brun)
Acide sulfanilique H2N SO3 6g
Acide chlorhydrique concentré 200 ml
Eau Q.S.P
- Solution naphtylamine (conserver en flacon brun)
naphtylamine 6g
Acide chlorhydrique concentré 40 ml
Eau Q.S.P 1l
Verser la poudre dans l'eau froide, en agitant ajouter
quelques ml d'acide chlorhydrique. Achever la dissolution en chauffant
très légèrement. Verser en suite le reste d'acide et
compléter à 1l avec l'eau. Filtrer la solution
- Solution à E.D.T.A à 5g/l
Destinée à complexer le fer et les mettant lourds
qui peuvent provoquer des interférences - Solution d'acétate de
sodium à 272 g/l de NaCOO-CH3, 3H2
- Solution de nitrates de sodium 1g/l de nitrates NO3
Dessoudure 1.631 g de nitrates de Na+ bien
séché en dessiccateur et compléter a 1l avec l'eau
bi-permutée.
Solution de travail :
a) Mélanger réducteur : préparer au moment
de l'emploi - Solution de sulfate de cuivre 25 ml
- Solution d'hydrazine 25 ml de soude NaOH
- Eau Q.S.P 1L
b) Mélange colorant (conserver en flacon brun) -
Acétone 10ml
- solution d'acide sulfanilique 20ml
- solution d'E.D.T.A 20ml
- solution d'acétate 20 ml
- solution d'alpha-naphtylamine 20 ml
- eau Q.S.P 1L.
Ajouter l'alpha-naphtylamine en dernier et après
débilitions pour éviter la formation d'un
précipité, blanc laiteux
c) solution de soude 0.05 M
Diluer 20 fois la solution de réserve 1M soit 50 ml/l
Mode opératoire :
Dans un erlenyer de 100ml ou mieux dans un flacon en verre brun
de 100ml introduire: - prise d'essai 1ml
- solution de soude 0.05 M=5ml
- mélange réducteur 5ml
Mélanger âpres chaque édition et attendre 1
heure avant d'ajouter : mélange colorant 40ml laisser la coloration se
développer à l'obscurités pendant 1/2 heure mesurer sa
densité, au colorimètre à 520n.m de passage au
colorimètre nécessité en générale en
transvasement de la solution colorée dans un tube à essai ou dans
un pilulier, plus ou moins transparent à la lumière , cette
opération ne doit intervenir que juste avant la mesure optique afin que
la solution soit exposée un minimum de temps à la lumière
à la que elle st très sensibles la réduction de nitrates
est partielle et varie avec le temps et les température il imposé
donc que la mesure des échantillons soit toujours accompagnées
d'une mesure des solutions étalons traités dans les mêmes
conditions.
Solution étalon :
N
|
N de solution de nitrates Na 1g/l diluer à 100m l
|
Conc (mg/l)
|
ABS
|
T
|
0.2
|
0
|
0.026
|
1
|
0.5
|
5
|
0.032
|
2
|
1
|
10
|
0.222
|
3
|
2
|
20
|
0.224
|
4
|
4
|
40
|
0.286
|
5
|
6
|
60
|
0.583
|
6
|
8
|
80
|
0.592
|
Courbe d'étalonnage :
0 20 40 60 80
Y Axis Title
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
ABS = 0,05661 + 0,0073 * Conc R= 0,95588
X Axis Title
Absorbance de l'échantillon était de : 0.743
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Nom du document : Réflexion sur la caractérisation
physico-chimique, des effluents
Répertoire : C:\Users\Ennadjah\Desktop
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dotm
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Auteur : sofiane
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