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Effet de la supplémentation en sélenim sur la réponse immune au cours de l'infection à  sarm

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par Amina BENDIMERAD
Université Abou Bekr Belkaid TLEMCEN - Master 2 en Biologie moléculaire option Microbiologie 2010
  

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    TLEMCEN

    N° D'ORDRE

    UNIVERSITE DE TLEMCEN - ABOU BEKR BELKAID
    FACULTE DES SCIENCES - DEPARTEMENT DE BIOLOGIE MOLECULAIRE ET CELLULAIRE
    Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée et d'Immunologie

    Mémoire Présenté pour obtenir le grade

    DE MASTER ACADEMIQUE EN BIOLOGIE MOLECULAIRE ET CELLUAIRE Option : MICROBIOLOGIE

    Par

    Amina Bendimerad

    Soutenu le 02 Octobre 2010

    Intitulé :

    EFFET DE LA SUPPLEMENTATION EN SELENIUM SUR LA REPONSE IMMUNITAIRE

    AU COURS DE L'INFECTION A SARM

    Jury

    Dr. Hafida HASSAINE Maitre de conférences A Présidente

    Dr. Mourad ARIBI Maitre de conférences A Promoteur

    M. Sid-Ahmed REBIAHI Maitre - Assistant A Examinateur

    Résumé

    Introduction: Plusieurs données récentes ont rapporté les effets du sélénium sur l'amplification de la réponse immune et l'induction de la prolifération lymphocytaire.

    Objectifs : Essayer d'étudier l'effet de la supplémentation en sélénium sur la réponse immunitaire au cours de l'infection à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM).

    But : Montrer que la supplémentation en sélénium pourrait avoir des effets sur la régulation de la réponse immune au cours de l'infection à SARM.

    Matériels et méthodes : 10 Hamsters infectés par SARM, répartis en deux groupes (groupe 1 ; supplémenté en sélénium [Se+], n = 5, sexe ; 4 males/1 femelle, âge ; 21 jours, poids ; 68,51 #177; 5,17 g, groupe 2 ; non supplémenté en sélénium [Se-], n = 5, sexe ; 3 males/2 femelles, âge ; 21 jours, poids ; 64,06 #177; 1,7 g) et de 5 hamsters sains (5 males), ont été soumis à une étude rétrospective cas/témoins.

    Résultats : Les taux sériques des protéines totales, des alpha-1, des alpha-2 et des gamma globulines ont été similaires chez les Hamsters infectés par SARM, supplémentés en sélénium (Se+) et chez les non supplémentés en sélénium (Se-) (p > 0,05). Cependant, les concentrations sériques en albumine et le rapport albumine/globulines ont été significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p < 0,01). A l'inverse, les concentrations des beta globulines et des globulines totales ont été significativement élevées chez les Hamsters Se- par rapport aux Hamsters Se+. Par ailleurs, les taux circulants des anticorps IgA et IgM ont été significativement élevés chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,000, p = 0,011). De même, les concentrations sériques en CRP ont été nettement plus élevées chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p = 0,002). Toutefois, les taux des IgG on été similaires dans les deux groupes (p = 0,844). Enfin, les taux spléniques des lymphocytes totaux et des lymphocytes apoptotiques ont significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,015, p = 0,009).

    Conclusion : Le sélénium pourrait jouer un rôle significatif et préventif dans la prolifération lymphocytaire et la régulation de la réponse immune à médiation humorale cellulaire ainsi que la réponse inflammatoire au cours de l'infection à SARM.

    Mots dles : anticorps, lymphocyte, protéines, protéine C-réactive,SARM, supplémentation en sélénium.

    Abstract

    Introduction: Many data reported the effects of selenium on the immune response amplification and on the induction of lymphocyte proliferation.

    Objectives: To study the effects of selenium supplementation on the immune response during methicilline resistant Staphylococcus aureus (MRSA) infection.

    Materials and methods: Ten (10) Hamsters infected with MRSA, divided into two groups (group 1; supplemented with selenium [Se+], n=5, sex; 4 males/1 female, age; 21 days, weight ; 68.51 g #177; 5.17, group 2; without selenium supplementation [Se-], n = 5, sex ; 3 males/2 females, age ; 21 days, weight; 64.06 g #177; 1.7), were subjected to case-control, retrospective study.

    Results: Levels of serum total proteins, alpha-1, alpha-2 and gamma globulins were similar in the two groups (p > 0,05). However, serum albumin concentrations and albumin/globulins ratio were significantly lower in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (p < 0,01). On the contrary, beta globulins and total globulins concentrations were significantly higher in Hamsters Se- when compared to Hamsters Se+. Additionally, circulating levels of IgA and IgM antibodies were significantly higher in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (respectively, p = 0,000, p = 0,011). Moreover, levels of CRP were significantly higher in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (p = 0,002). However, those of IgG were similar in both groups (p = 0,844). Finally, total splenic lymphocytes and apoptotic lymphocytes were significantly lower in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (respectively, p = 0,015, p = 0,009).

    Conclusion: The selenium can play an important role in lymphocyte proliferation and humoral and cellular immune response regulation and in inflammatory response during MRSA infection.

    Keywords: MRSA, proteins, antibodies, lymphocyte, C-reactive protein, selenium supplementation.

    AVANT - PROPOS

    Je voudrais remercier tout particulièrement :


    ·

    Docteur Mourad ARIBI, Maitre de conférences A

    (Directeur de mémoire)


    ·

    Docteur Hafida HASSAINE, Maitre de conférences A

    (Rapporteur)


    ·

    Monsieur Sid Ahmed REBIAHI, Maitre - assistant A

    (Rapporteur)

    Il me faut remercier également :

    · Monsieur Mustapha HADDOUCHE, Responsable du module de Biochimie à la Faculté de Médecine et Enseignant-associé à la Faculté SNV de l'Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen

    · Madame Hafida MERZOUK, Chef de Département de BMC option. Biologie et santé

    · Monsieur Rachid AZZI, Maitre - Assistant A

    · Monsieur Fouad BOUAYED, Technicien du laboratoire de médecine de travail CHU

    · Monsieur Abdel Hak HASSANI, Responsable du laboratoire de Microbiologie

    · Monsieur Mounaim KHADIR doctorant en Biologie Moléculaire option Microbiologie

    Je voudrais remercier aussi tous mes enseignants pour leur soutien et leurs conseils pendant mes 5 ans d'études ainsi que les techniciens du laboratoire de Microbiologie et d'immunologie pour leur aide sans oublier les étudiantes de Biologie et santé de l'Université de SBA pour leur collaboration.

    Ce travail a pour objectif d'étudier l'effet du sélénium sur les SARM au sein du laboratoire d'immunologie du nouveau pole de l'Université de Tlemcen.

    Ce travail a été effectué en collaboration avec mes chères collègues et amies Melle Merad Boudia Sarah et Mme Ibrir Soumia qui ont travaillé sur des thématiques complémentaires à cette étude (électrophorèse des protéines totales, numération cellulaire et immunofixation).

    Le présent mémoire est structuré en six parties : introduction, matériels et méthodes résultats et interprétation discussion conclusion et perspectives et enfin une bibliographie.

    Je dédie mon mémoire et ma réussite spécialement

    Ames parents aux quels je n'aurai pas pu le mener à bien sans leur soutien, leur amour et leur patience ...Aucun terme et aucune langue ne peut exprimer mon amour et mes sentiments envers vous

    Ames freres et soeurs Asma, Zineb, Abdessamad et Abderrahmane

    Ames chers neveux Sif Eddine et le chouchou Mehdi

    Ama famille maternelle surtout mes grands parents, mon oncle Charif et ma tante Nadjia

    Ama famille paternelle surtout mes oncles Amine et Mounir et mes tantes Tema et

    Naima

    Ames cousins et cousines surtout Mimi, Batoul,Tema,Wafae, Larbi, Zaki, et Ibrahim

    Ames chers cousins et amis Yahia et Malik qui m'ont aidé pour réaliser ce travail Ames chers adorables Othmane et Asma aux quels je les souhaite une vie rose pleine de bonheur, de joie et de réussites.

    Atous mes chers amis Amine, Amina Diden Fatéma et Nesrine

    Atoutes les personnes qui me sont chères

    TABLE DES MATIERES

    Résumé iii

    Abstract iv

    Avant propos v

    Table des matières vii

    Liste des tableaux x

    Liste des figures xi

    Liste d'abréviations xii

    Introduction 1

    Chapitre 1. Revue de la littérature 3

    1.1 SARM 3

    1.1.1 Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline - Généralités 3

    1.1.2 Historique 4

    1.1.3 Origines et facteurs impliqués dans la dissémination des SARM 5

    1.1.4 Les causes d'infection par SARM 5

    1.1.5 Les symptômes de l'infection à SARM 7

    1.1.6 Transmission des SARM 8

    1.1.7 Contrôle de la propagation des SARM 9

    1.1.7.1 Lavage des mains 9

    1.1.7.2 Port de gants 9

    1.1.7.3 Port d'un masque et d'une blouse 9

    1.1.7.4 Lingerie souillée 10

    1.1.8 Epidémiologie des SARM 10

    1.1.9 Diagnostic des staphylococcus aureus résistant à la méthicilline 12

    1.1.10 Traitement des SARM 12

    1.1.11 Evolution de la résistance de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline 13

    1.1.12 Mécanisme d'action 14

    1.2 Statut oxydant antioxydant 16

    1.3 Effet de sélénium sur le système immunitaire 17

    1.3.1 Définition du Sélénium 17

    1.3.2 Historique du sélénium 17

    1.3.3 Généralités 18

    1.3.4 Le rôle antioxydant du sélénium et la vitamine E 18

    1.3.5 Source alimentaire du sélénium 19

    1.3.6 Carence en sélénium 21

    1.3.7 Sélénium et système immunitaire 21

    1.3.7.1 Effet sur l'immunité à médiation humorale (réponse des Anticorps) 23

    1.3.7.2 Effet sur l'immunité à médiation cellulaire (fonction phagocytaire et lymphocytaire) 23

    1.3.7.3 Effet sur la résistance aux maladies 23

    Chapitre 2. Matériels et méthodes 24

    2.1 Partie bactériologie 24

    2.1.1 Matériels biologiques 24

    2.1.2 Méthodes biologiques 24

    2.1.2.1 Coloration de Gram 24

    2.1.2.2 Ensemencement sur Chapman 25

    2.1.2.3 Coagulase libre 25

    2.1.2.4 Teste de la catalase 26

    2.1.2.5 Identification API 26

    2.1.2.6 Screening 27

    2.2 Partie immunologique 29

    2.2.1 Patients 29

    2.2 .2 Organismes 31

    2.2.3 Animaux 31

    2.2.4 Méthode d'infection 31

    2.2.5 Analyses biologiques 32

    2.2.5.1 Dosages des protéines totales 32

    2.2.5.1.1 Principe 32

    2.2.5.1.2 Technique 32

    2.2.5.2 Dosage de la CRP par la technique d'agglutination 33

    2.2.5.2.1 Principe 33

    2.2.5.2.2 Technique 34

    2.2.5.3 Electrophorèse des protéines sériques 34

    2.2.5.3.1 Principe 34

    2.2.5.3.2 Intérêts cliniques 35

    2.2.5.3.3 Technique 35

    2.2.5.3.4 Analyses statistiques 37

    2.2.5.4 Dosage des anticorps 38

    2.2.5.5 Isolement des lymphocytes spléniques et numération cellulaire 40

    Chapitre 3. Résultats et interprétation 41

    Chapitre 4. Discussion 45

    Chapitre 5. Conclusion 49

    Chapitre 6. Bibliographie 50

    Annexes 63

    Liste des tableaux

    Tableau 1.3 : Evolution de la résistance à la méthicilline de S. aureus 14

    Tableau 1.5 : Sources alimentaires du sélénium 20

    Tableau 3.1 : Niveaux des protéines sériques chez les Hamsters infectés

    par SARM supplémentés ou non en Sélénium 41

    Tableau 3.2 : Marqueurs humoraux chez les Hamsters infectés par SARM

    supplémentés ou non en Sélénium 42

    Tableau 3.3 : Lymphocytes spléniques chez les Hamsters infectés par SARM

    supplémentés ou non en Sélénium 44

    Liste des figures

    Figure 1.1 : Taux de patients à SARM+ 6

    Figure 1.2 : Infections à SARM 7
    Figure 1.4 : Introduction et utilisation des antibiotiques et acquisition

    des résistances par S. aureus 15

    Figure 2.1 : Les étapes du screening 28

    Figure 2.2 : Hamsters nains de Campbell 30

    Figure 2.3 : Injection par voie intrapéritoniale 31

    Figure 2.4: Dosage des protéines totales (méthode de Biuret) 32

    Figure 2.5 : Particules de latex fixant les anticorps, contrôle positif (bleu) et contrôle

    négatif (rouge) 33

    Figure 2.6 : Cliché présentant une bande de dis protéinogrammes : Les fractions

    protéiques de bas vers le haut : Albumine, á1, á2, â1, â2, ã. 36

    Figure 2.7 : Immunodiffusion radiale et précipitation de Mancini

    exemple du complexe IgA total/anti-IgA 38

    Figure 3.1 : Taux circulants des anticorps chez les hamsters infectés par SARM

    supplémentés et non supplémentés en Sélénium 43

    Abréviations

    API : Appareillage et procédes d''identification

    BHIB : Bouilon C~ur - Cerveau

    CHU : Centre Hospitalier Universitaire

    CLSI :Clinical and Laboratory Standards Institute CRP :C - reactive Protein

    DO : Densité Optique

    IDR : Immuno Diffusion Radiale

    Ig :Immunoglobuline

    IN : Infection Nosocomiale

    NIT : Nitrate réductase

    Ox : Oxacilline

    PT : Proteines Totales

    PVL :Pentan - Valentine Leucocidine

    r.p.m : Rotation par minute

    SARM :Staphylococcus aureus resistants à la méthicilline SASM : Staphylococcus aureus sensibles à la méthicilline SARM-C : SARM Communitaires

    SARM-H : SARM Hospitalieres

    S.aureus : Staphylococcus aureus

    SCC : Staphylococcal Cassette Chromosome

    Se+ : Supplementé en sélenium

    Se- : Non supplementé en sélenium

    SCN :Staphylocoques à coagulase negative

    VP :Voges Proskauer

    Introduction

    Le staohylococcus aureus (S.aureus) est une bactérie commune ou germe qui peut vivre dans le nez, la peau ou dans l'intestin et causer des infections cutanées légères ou graves comme la pneumonie ou bactériémie, tandis que certaines personnes porteuses de cette bactérie ne développent pas des manifestations cliniques infectieuses (NOUR et al ; 2005).

    C'est est un agent pathogène fréquemment retrouvé dans de multiples infections nosocomiales et communautaires. Cette espèce bactérienne figure d'ailleurs parmi les trois premières causes d'infections nosocomiales aux États-Unis selon que l'on considère les infections de plaies chirurgicales, les pneumonies ou les bactériémies. Au Québec, le S. aureus est la première cause de bactériémie nosocomiale (Honeyman et al ; 2002).

    D'abord identifié dans les années 1960, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) a été initialement considéré comme un pathogène nosocomial. Toutefois, ces dernières années, un nombre croissant de souches de SARM ont été isolés dans le monde entier provenant de patients atteints d'infections communautaires (NOUR et al ; 2005).

    Cette bactérie est maintenant à l'état endémique dans de nombreux pays en particulier aux Etats Unis ou 4.6% des patients hospitalisés sont soit colonisés (1.2%) soit infectés (3.4%) ce qui représente environ 1.600.000 victimes par an (BRUN et al ; 2001).

    Au Québec comme au Canada en l'absence d'un véritable système de surveillance des IN , le taux de prévalence du SARM est passé de 16.6% en 2000 à 48% en 2003 dans les centres hospitaliers de courtes durées , et le plus inquiétant est que 82% des cas de SARM seraient des bactériémies (infections du sang) dont la mortalité moyenne est de 30% des cas (Honeyman et al ;2002).

    Les données épidémiologiques sur les SARM en Afrique sont rares. La prédominance des SARM a été déterminée dans huit pays africains entre 1996 et 1997 et a été relativement élevée au Nigeria, au Kenya et au Cameroun (21 à 30%) et inférieur à 10% en Tunisie et en Algérie (Kesah et al ; 2003).

    En Algérie, le taux a augmenté à 14% en 2001 (Ramdani et al ; 2001).

    Les hôpitaux Algériens ont prouvé une augmentation dramatique de staphylococcus aureus methicillin resistant (MRSA) prédominantes de ces dernières années (Bekkhoucha et al ; 2008).

    Ce clone est caractérisé par sa capacité à acquérir des mécanismes de résistance à de nombreux ATB compliquant le traitement des infections sévères et profondes (DAMON H et a! ; 2000).

    L'utilisation de la vancomycine a augmenté dans les centres hospitaliers, ce qui a favorisé l'apparition de la résistance à cet antimicrobien. Des isolats humains de S. aureus exposés in vitro cet antibiotique ont pu développer une résistance (Leclercq R, 2004).

    Le sélénium est un oligo élément (c'est-à-dire l'organisme n'en a besoin qu'en petite quantité) indispensable à l'organisme humain. Il est présent à l'état de traces dans les aliments (Droke et a! ; 1998).

    Les nouvelles découvertes concernant le rôle du sélénium ont démontré son rôle prépondérant dans l'immunité en particulier dans les infections virales où il s'avère avoir un effet protecteur (Droke E.A et a! ; 1998).

    L'action immunitaire du sélénium est souvent conjointe avec celle de la vitamine E, car ces 2 micronutriments ont des effets antioxydants séquentiels (BEAUVIEUX et a! ; 2002), et peuvent effectuer l'immunité à médiation humorale et cellulaire et par conséquent la résistance aux maladies infectieuses (Conley et Delacroix ,1987).

    Par ailleurs, la supplémentation en sélénium avait des effets immunostimulants marqués incluant un renforcement de la proliferation des cellules T activées (expansion clonale), elle a tendance à augmenter la réponse des anticorps au cours de l'infection à SARM (Stabel et a! ; 1991).

    Dans cette optique, l'objectif principal de notre étude a été d'essayer d'étudier l'effet de la supplémentation en sélénium sur la réponse immunitaire au cours de l'infection à Staphy!ococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM).

    Le but spécifique a été de montrer que la supplémentation en sélénium pourrait avoir des effets sur la régulation de la réponse immune au cours de l'infection à SARM. Pour cela 10 hamsters ont été recrutés pour une étude rétrospectives cas-témoins, au sein du Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée et d'Immunologie de l'Université Abou-Bekr Belkaïd de Tlemcen.

    Chapitre 1. Revue de la littérature

    1.1 SARM

    1.1.1 Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline - Généralités

    Staphylococcus aureus, bactérie commensale, est également responsable de graves infections systémiques telles que des septicémies (empoisonnement du sang), des endocardites (infection de l'enveloppe du cur), des ostéomyélites (Infection de la moelle), des pneumonies (infection des poumons) et des infections de plaies (Lvermore DM, 2000).

    Ce staphylocoque est la cause la plus courante des infections bactériennes et l'une des trois premières causes d'infections nosocomiales. Malgré l'existence d'antibiotiques efficaces, 10% à 50% des patients atteints de septicémie à staphylocoque en meurent encore (Mylotte JM et al ; 1987).

    L'importance des S. aureus résistants à la méthicilline (SARM) comparée au S. aureus sensible à la méthicilline (SASM) tient non seulement à leur résistance aux bêta-lactamines, mais également à leur résistance à d'autres antibiotiques importants. Le problème principal est le fait que les souches SARM hospitalières ont un potentiel épidémique. Elles ne se substituent pas aux infections nosocomiales SASM existantes, mais s'y ajoutent. Les SARM sont disséminés dans le monde entier au cours des deux dernières décennies et sont devenus des occupants? endémiques de beaucoup d'hôpitaux (Wagenvoort et al ; 1999).

    Le pouvoir pathogène des SARM est similaire à celui des SASM, mais le nombre croissant d'infections dans les établissements hospitaliers, la mortalité plus élevée et les coUts supplémentaires contribuent également à la charge de la souffrance humaine (Rubin RJ et al ; 1999).

    Le SARM est un élément important dans le profil de risque des malades hospitalisés.

    La vulnérabilité à la colonisation par les SARM et à l'infection augmente avec la durée de l'hospitalisation, les traitements en soins intensifs, les antibiothérapies antérieures, et les séjours précédents dans un autre hôpital où étaient présents des SARM. Les plaies chirurgicales et les cathéters sont des voies d'entrée facile pour les staphylocoques et face à ce risque, les standards d'hygiène locaux sont importants (Wagenvoort et al;1996).

    Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline est une bactérie multirésistante aux antibiotiques fréquemment en cause dans les infections nosocomiales (IN). Malgré les progrès observés depuis 15 ans, la lutte contre les IN à SARM reste une priorité du programme national de prévention des IN (Wagenvoort et al;1997).

    1.1.2 Historique

    D'abord identifié dans les années 1960, Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline a été initialement considéré comme un pathogène nosocomial.Toutefois, ces dernières années, un nombre croissant de souches de SARM ont été isolés dans le monde entier provenant de patients atteints d'infections communautaires (Lowy FD, 1998).

    Le SARM a d'abord été signalé dans le milieu hospitalier, mais les souches résistantes se sont également manifestées au sein de la collectivité. Les souches responsables de l'évolution de la résistance au sein de la collectivité sont généralement susceptibles à une plus large gamme d'antibiotiques, mais au cours des dernières années, la distinction entre les souches d'origine hospitalière et d'origine communautaire est plus floue vu le déplacement des organismes à l'intérieur et à l'extérieur du milieu des soins de santé. Selon les résultats de 2006 du Programme canadien de surveillance des infections nosocomiales (PCSIN), le taux d'incidence global du SARM était de 8,04 par 1000 admissions (2,7 admis pour infection et 5,34 pour la colonisation). Des 5787 nouveaux cas signalés en 2006, 77 % étaient associés au milieu des soins de santé (soit des hôpitaux ou des établissements de soins de longue durée) et 15 % étaient d'origine communautaire (Lowy FD, 1998).

    Deux principaux types de SARM désormais circulé dans la communauté: des souches hospitalières (H-SARM) que les patients infectés avec facteurs de risque tels que l'hospitalisation récente, la chirurgie, les maladies chroniques sous-jacentes, ou une immunosuppression et des souches provenant de novo dans la communauté (C-SARM) et les patients sont infectés sans facteurs de risque établis (Journal of clinical microbiology , 2002).

    SARM-C, souches qui ont tendance à être plus sensibles aux antibiotiques que les souches de SARM-H, mais les souches SARM-C des États-Unis ont été signalées pour être résistantes à l'Erythromycine et aux Fluoroquinolones en 2005. Ces souches sont également porteuses des gènes de virulence spécifiques associés à la peau et les infections des tissus mous, y compris les gènes de la Leucocidine de Panton-Valentine (PVL) [Journal of clinical microbiology, 2002].

    D'Autres facteurs de virulence, comme les toxines super antigéniques, avaient été détectées aussi dans certaines souches de SARM-C. Ces même souches SARM-C souches qui ont une résistance à la méthicilline ont un gène de résistance petite cassette (CCN type mec IV ou V), tandis que les souches H-SARM les plus grandes ont une cassette (CSC type mec I ou II) [Journal of clinical microbiologie, 2002].

    1.1.3 Origines et facteurs impliqués dans la dissémination des SARM

    La consommation d'antibiotiques et le mésusage des antibiotiques font partie des principaux facteurs impliqués dans la dissémination de bactéries multi résistantes et notamment du SARM .Les plus forts taux de SARM sont retrouvés dans les pays et les services hospitaliers les plus prescripteurs d'antibiotiques (Forestier et a! ; 2006).

    - La pression de colonisation exercée par les patients porteurs colonisés ou infectés par SARM (Muller et al ; 2003).

    - Les antécédents d'hospitalisation, les opérations chirurgicales, l'alimentation parentérale et les antécédents d'exposition aux antibiotiques ont un impact sur la distribution de SARM (Graffunder et Venezia, 2002).

    - Les patients porteurs de SARM à l'admission représentent un réservoir pour la transmission aux autres patients (Eveillard et a! ; 2007).

    - La diffusion des gènes de résistance entre les bactéries par l'intermédiaire de déterminants mobiles (plasmides, transposons) [Eveillard et a! ; 2002].

    Enfin l'hospitalisation prolongée de certains de ces patients après leur séjour en réanimation fait jouer à ce service un rôle de plaque tournante dans la diffusion du SARM à l'hôpital (Lucet et a! ; 2000).

    1.1.4 Les causes d'infection par SARM

    Généralement, les infections à SARM ne se développent pas chez les personnes en bonne santé. Elles sont plus courantes chez celles qui sont déjà hospitalisées car la bactérie trouve souvent un point d'entrée dans le corps, tel qu'une plaie chirurgicale ou un tube d'intraveineuse, une brUlure ou une coupure ouverte ; celles qui ont un problème de peau grave telle que le psoriasis ; celles qui ont un système immunitaire affaibli (personnes âgées, personnes ayant une maladie de longue durée telle que le cancer, etc.) ; celles qui ont un cathéter ou une perfusion ; celles qui ont été opérées récemment (Mylotte et al;1987).

    Figure 1.1 Taux des patients à SARM+

    La bactérie SARM se répand habituellement par contact avec une personne ayant l'infection du SARM ou colonisée par la bactérie. Elle peut aussi se répandre par contact avec des objets touchés par une personne infectée par le SARM (Queen's Printer and Controller of HMSO 2008).

    Bien que les infections du SARM se développent généralement chez les personnes hospitalisées, il peut arriver que le personnel hospitalier et les visiteurs soient infectés s'ils font partie de l'un de ces groupes à risque (Stefani et Varaldo ; 2003).

    La bactérie SARM se répand habituellement par contact avec une personne ayant l'infection du SARM ou colonisée par la bactérie. Elle peut aussi se répandre par contact avec des objets touchés par une personne infectée par le SARM (Queen's Printer and Controller of HMSO 2008).

    Bien que les infections du SARM se développent généralement chez les personnes hospitalisées, il peut arriver que le personnel hospitalier et les visiteurs soient infectés s'ils font partie de l'un de ces groupes à risque (Stefani et Varaldo ; 2003).

    1.1.5 Les symptômes de l'infection à SARM

    Les symptômes d'une infection à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline sont les mêmes que ceux présents lors d'une infection par un autre type de Staphylococcus aureus. La peau est rouge et enflammée autour de la plaie. Dans les cas graves, les symptômes suivants peuvent être présents : fièvre, léthargie et maux de tête. Le SARM peut causer des infections urinaires, des pneumonies, le syndrome du choc toxique et même la mort (Louis Auquier ; Elsevier).

    Bien que SARM soit résistant à de nombreux antibiotiques et que l'infection qu'il provoque puisse être difficile à traiter, il existe quelques antibiotiques qui peuvent guérir une infection à SARM. Les patients qui sont uniquement colonisés par SARM n'ont habituellement pas besoin de traitement (Journal of clinical microbiology, 2002).

    1.1.6 Transmission des SARM

    Le SARM se transmet principalement d'une personne à l'autre par contact ou par
    contamination de l'environnement. Il peut être présent sur les mains du soignant qui a touchédes matières excrétées ou des articles contaminés par la personne atteinte, comme des

    serviettes, des draps et des pansements. Le SARM peut vivre dans les mains contaminées du personnel soignant. C'est pourquoi la meilleure protection est le lavage des mains du personnel soignant (Mesures de prévention et de contrôle des infections à staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, 2006).

    Le risque de transmission du SARM d'une personne porteuse à des membres de sa famille, incluant les enfants et les femmes enceintes, est très faible (Grundmann et al ; 2006).

    Le risque de transmission du SARM d'une personne porteuse à des membres de sa famille, incluant les enfants et les femmes enceintes, est très faible (Grundmann et al ; 2006).

    Les membres du personnel hospitalier représentent un second réservoir à partir duquel S. aureus peut être transmis aux patients. Ils peuvent être soit des porteurs occasionnels, soit des porteurs permanents. Une autre source potentielle de contamination peut être les blouses du personnel ou les surfaces de travail. S. aureus peut survivre plusieurs jours sur des surfaces souillées (Grundmann et al ; 2006).

    L'utilisation fréquente et prolongée ou assidue d'antibiotiques peut accroître le risque d'infection. Ce risque est également élevé chez les utilisateurs de drogues injectables et les personnes atteintes de maladies chroniques ou dont le système immunitaire est affaibli (Grundmann et al ; 2006).

    Les contacts familiers, comme les étreintes, ne posent pas de risques, toutefois, il faut se laver les mains avant de quitter l'établissement de santé, la chambre ou la maison où se trouve le patient. Également, avant de manipuler des liquides organiques ou de toucher des sujets infectées, il importe de mettre des gants et, après les avoir enlevé, de se laver les mains, avant de quitter la chambre ou la maison du patient. En outre, avant qu'une personne infectée ne quitte l'hôpital, il faudrait demander à l'infirmière ou au médecin quelles sont les précautions à prendre une fois à la maison (Mesures de prévention et de contrôle des infections à staphylococcus aureus résistant à la méthicilline. 2006).

    L'utilisation fréquente et prolongée ou assidue d'antibiotiques peut accroître le risque d'infection. Ce risque est également élevé chez les utilisateurs de drogues injectables et les personnes atteintes de maladies chroniques ou dont le système immunitaire est affaibli (Grundmann et al ; 2006).

    Les contacts familiers, comme les étreintes, ne posent pas de risques, toutefois, il faut se laver les mains avant de quitter l'établissement de santé, la chambre ou la maison où se trouve le patient. Également, avant de manipuler des liquides organiques ou de toucher des sujets infectées, il importe de mettre des gants et, après les avoir enlevés, de se laver les mains, avant de quitter la chambre ou la maison du patient. En outre, avant qu'une personne infectée ne quitte l'hôpital, il faudrait demander à l'infirmière ou au médecin quelles sont les précautions à prendre une fois à la maison (Mesures de prévention et de contrôle des infections à staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, 2006).

    1.1.7 Contrôle de la propagation des SARM

    Une bonne hygiène est la meilleure façon d'empêcher le SARM de se répandre. 1.1.7.1 Lavage des mains

    ? La façon la plus efficace pour réduire la propagation de l'infection consiste à bien se laver les mains. Il est également important d'avoir une bonne hygiène domestique (Maziade, 2006).

    ? Les désinfectants antiseptiques pour la peau et une pommade nasale spéciale peuvent parvenir à éliminer les SARM du corps (Maziade, 2006).

    1.1.7.2 Port de gants

    Il faut porter des gants lorsqu'on manipule du sang, des liquides organiques et des articles contaminés. Les mains doivent être lavées immédiatement après avoir enlevé les gants et entre les contacts avec différents patients (Maziade, 2006).

    1.1.7.3 Port d'un masque et d'une blouse

    Il faut porter un masque, un écran facial et une blouse, lors des interventions qui risquent de causer des éclaboussures ou la projection de gouttelettes du sang ou de liquides organiques (Maziade, 2006).

    1.1.7.4 Lingerie souillée

    Il faut manipuler, transporter et laver la lingerie souillée de sang ou de liquides organiques, de façon à éviter tout contact avec la peau, ainsi que la contamination des vêtements et la transmission de micro-organismes aux autres patients (T Urth, et a!, 2005).

    Il est important de prendre certaines précautions pour empêcher que le SARM ne se propage à d'autres patients dans l'hôpital (Journal of clinical microbiology, 2002).

    Beaucoup d'hôpitaux appliquent des mesures drastiques pour réduire la transmission nosocomiale de souches MRSA. Ainsi, les patients colonisés par des souches MRSA sont répertoriés, ce qui permet de les identifier plus rapidement lors d'une nouvelle hospitalisation. Le screening de ces patients se fait par la recherche de S. aureus au niveau nasal ou inguinal (Lowy et a! ; 1998).

    Le lavage des mains avec une solution antiseptique avant et après les soins est particulièrement recommandé. Le matériel de diagnostic (radio-, échographie, etc.) doit être désinfecté avant et après usage. La prévention implique également une sauvegarde (congélation) des souches MRSA récoltées sur les patients (Maziade, 2006).

    Le typage du MRSA peut être entrepris par la technique de PFGE (pulsed-field gel electrophoresis) pour déterminer si un clone de S. aureus est présent sur différents patients, ce qui offre la possibilité de remonter à la source de la contamination (Lowy FD et a! ; 1998).

    En cas d'infection, l'antibiothérapie appropriée pour traiter les patients MRSA se limite le plus souvent à la vancomycine. L'utilisation intensive de la vancomycine peut contribuer à l'émergence et la dissémination de souches glycopeptides-résistantes qui sont insensibles à la quasi totalité des antibiotiques actuellement sur le marché (Lanark shire NHS Board,

    2008).

    1.1.8 Epidémiologie des SARM

    Staphy!ococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) représente un défi majeur en santé publique dans de nombreux établissements de soins à travers le monde. Les SARM sont une cause fréquente d'épidémies par transmission inter-humaine et sont devenus endémiques dans beaucoup de régions où ils alourdissent le bilan de la morbidité, de la mortalité et le coût des soins associés aux infections nosocomiales. Les données rapportées par le système européen de surveillance de la résistance antimicrobienne (EARSS, European Antimicrobial Resistance Surveillance System), mis en place récemment,

    suggèrent que la résistance des isolats de S. aureus à la méthicilline est plus fréquente dans les pays du sud de l'Europe que dans ceux du nord (Mylotte et a! ; 1987).

    Deux rapports de surveillance nationaux montrent que le taux de S. aureus résistants à la méthicilline a augmenté au cours des dix dernières années (Wagenvoort et a! ; 1999).

    Même dans les pays où l'incidence des SARM est faible, comme aux Pays-Bas, les hôpitaux de long et moyen séjours peuvent devenir un réservoir pour les SARM et par là même favoriser la diffusion dans la population, comme cela a été rapporté au Royaume-Uni et aux Etats-Unis (Rubin et a! ; 1999).

    En Allemagne, la surveillance par typage moléculaire indique que de nouveaux clones épidémiques de SARM qui, paradoxalement, sont résistants à un nombre moindre de classes d'antibiotiques que les clones endémiques précédents, se diffusent dans un plus grand nombre d'hôpitaux. De même, une diffusion de souches sensibles à la gentamicine a été rapportée en Belgique et en France, en dépit d'une légère baisse de l'incidence des SARM à la suite de la mise en place de mesures de contrôle au milieu des années quatrevingt dix (Monnet DL, 2000).

    Les populations de SARM évoluent donc rapidement, se diffusant d'une région à l'autre. L'émergence d'un niveau élevé de résistance à la mupirocine (un médicament à usage local efficace pour limiter la colonisation des sujets porteurs) et d'une sensibilité diminuée aux glycopeptides (utilisés comme traitement d'attaque dans les infections à SARM) est

    inquiétante. Ces types de résistance ont récemment fait l'objet d'articles dans plusieurs pays dont la France, le Royaume-Uni et la Belgique, et risquent d'être sous-reconnues du fait du manque de sensibilité des méthodes de détection utilisées en laboratoire (Maziade, 2006).

    Ces tendances soulignent la nécessité d'améliorer et d'harmoniser les méthodes de détection de résistance aux antibiotiques, les programmes de surveillance et les politiques de contrôle dans le cadre d'un plan d'action européen plus large. La position de Jim Wagenvoort en faveur d'une stratégie de recherche et de destruction des SARM? devrait être applaudie, car cette approche a permis de tenir les SARM en échec aux Pays-Bas (Wagenvoort et a! ; 1996).

    Les méthodes de confinement donnent également des résultats encourageants

    dans des établissements où les SARM sévissent à l'état endémique. Les mesures de maîtrise ne doivent pas se limiter aux seuls SARM. Elles doivent également répondre à des défis plus larges comme le bon usage des antibiotiques, le respect par l'ensemble des personnels soignants des précautions standard pour la prévention des infections, et le développement d'approches innovatrices (Wagenvoort et a! ; 1996).

    Les données épidémiologiques sur les SARM en Afrique sont rares. La prédominance des SARM a été déterminée dans huit pays africains entre 1996 et 1997 et a été relativement élevée au Nigeria, au Kenya et au Cameroun (21 à 30%) et inférieur à 10% en Tunisie et en Algérie (Kesah et al ; 2003).

    En Algérie, le taux a augmenté à 14% en 2001 (Ramdani et a! ; 2001).

    Les hôpitaux Algériens ont prouvé une augmentation dramatique de staphy!ococcus aureus methicillin resistant (MRSA) prédominantes de ces dernières années (Bekkhoucha et a! ; 2008)

    1.1.9 Diagnostic des Staphylococcus aureus résistants à la méthicilline

    Les infections par le SARM sont diagnostiquées par des analyses de sang, d'urine ou d'un échantillon de tissu provenant de la zone infectée afin d'y détecter la présence de la bactérie (Maziade, 2006).

    Si la bactérie du SARM est trouvée, de nouveaux tests seront effectués pour savoir à quels antibiotiques la bactérie ne résiste pas et, par conséquent, lesquels peuvent être utilisés pour les traiter. Aujourd'hui, de nombreux hôpitaux testent toutes les personnes hospitalisées pour savoir si elles sont colonisées par le SARM. Ils peuvent analyser des prélèvements de peau et de nez, ainsi que des échantillons d'urine et de sang pour essayer d'y trouver la bactérie (Queen's Printer and Controller of HMSO 2008).

    1.1.10 Traitement des SARM

    IL est important de supprimer la bactérie. Une crème antibiotique spéciale sera appliquée à la peau ou à l'intérieur du nez pour y retirer la bactérie. Dans le cas d'infection par le SARM, des antibiotiques encore efficaces (auxquels la bactérie n'est pas déjà résistante) seront aussi utilisés [Duckworth ,2003].

    La plupart des infections dues au SARM peuvent être traitées avec les antibiotiques vancomycine ou linézolide, qui sont généralement administrés par injection intraveineuse (Tenover et a! ; 2001).

    La plupart des infections dues au SARM nécessitent un traitement à l'hôpital ; le traitement par antibiotiques peut continuer pendant plusieurs semaines (Auquier; Elsevier).

    1.1.11 Evolution de la résistance de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline

    Staphy!ococcus aureus a développé différent types de résistances aux antistaphylocciques. plus de 80% des souches produisent une pénicillinase. L'oxacilline reste active contre ces souches, mais des staphylocoques hospitaliers et plus récemment communautaires ont développé une résistance crissée entre l'oxacilline et les autres bêta-lactamines par production d'une protéine liant les pénicillines (PLP) de faible affinité, la PLP 2a. cette dernière résistance est plus facilement décelée par le test de la céfoxitine (Mansouri et a! ; 1997).

    Trois enzymes sont responsables de l'inactivation des aminosides, chacune conférant un spectre spécifique de résistance. Les glycopeptides, vancomycine et teicoplanine sont des alternatives à l'oxacilline en cas de résistance ou d'intolérance (Revue Francophone des laboratoires, 2008).

    La résistance aux macrolides est surtout liée à la production de méthylase qui modifie le ribosome cible de ces ATB. Deux phénotypes inductibles et constitutifs sont distingués par la méthode de diffusion en gélose (Revue Francophone des laboratoires, 2008).

    La résistance aux Quinolones est liée à des mutations de la cible de ces ATB, les topoisomérases. De nouveaux anti staphylococciques ont été récemment commercialisés le linézolide, la daptomycine et la tigécycline. Des résistances encore rares sont déjà rapportés (Mansouri et a! ; 1997).

    Actuellement, la résistance à la méthiciline est asociée dans environ 90% des cas de SARM hospitaliers à la résistance aux aminosides Kanamycine-tobramycine. En revanche, les SARM communautaires sont résistants aux ATB, et mêle à la methiciline et à la kanamycine, à l'aide de fusidique et souvent aux tetracyclines (Revue Francophone des laboratoires, 2008).

    Figure 1.3 Évolution de la résistance à la méthicilline de S. aureus (Lepelletier, 2004) 1.1.12 Mécanisme d'JF'S4Rn

    Une souche est dite « résistante à la méthiciline » lorsqu'elle présente une résistance aux pénicillines du groupe M et par extension à toutes les B lactamines. Elle se définit par une concentration minimale inhibitrice supérieure à 2 mg/l pour l'oxacilline, la pénicilline M de référence (Forestier et al ; 2007).Les isolats de SARM sont le plus souvent résistants à d'autres classes d'antibiotiques (Speller et al ; 1989), ils sont considérés comme des bactéries multi résistantes, et la résistance à la méthicilline est depuis lors utilisée comme marqueur de multi résistance (Grohs, 2008).

    Les antibiotiques appartenant à la classe des ß-lactamines s'attaquent à des enzymes appelés PBPs (penicillin binding proteins), qui sont ancrés à la surface bactérienne et qui participent à la biosynthèse du peptidoglycane (Enright et a! ; 2000).

    Notions génétiques

    L'élément mec confère à la souche de staphylocoque qui possède la faculté de résister à l'ensemble des ß-lactamines, dont la méthicilline. Les souches MRSA se retrouvent principalement en milieu hospitalier où la pression sélective exercée par l'emploi massif des antibiotiques est importante. Les souches MRSA ont la propriété d'accumuler des déterminants de résistance variés et non reliés (ex: résistance aux ammoniums quaternaires, aux fluoroquinolones etc.) [Enright, MC et a! ; 2000].

    Le déterminant de résistance mec se situe sur un élément d'ADN de 30 Kb (l'élément mec) qui s'est inséré dans le chromosome près du gène codant la protéine A. Seul environ 10% de l'élément mec contribue à la résistance à la méthicilline (Duckworth et a! ; 2003).

    L'élément mec est retrouvé dans les souches de staphylocoques coagulase-négatifs et semble avoir été transmis aux souches de S. aureus par transfert horizontal. Le produit majeur du déterminant mec est un enzyme nommé PBP2' codé par le gène mecA. PBP2' est caractérisé par une faible affinité pour les ß-lactamines, par contraste avec les autres PBPs impliquées dans la biosynthèse du peptidoglycane (Duckworth et a! ; 2003).

    Le gène mecA est régulé par deux gènes appartenant au déterminant mec: le premier agit comme activateur (mecR1) et le second comme répresseur (mecI1). Certains gènes appartenant au chromosome de souches sensibles ou résistantes de S. aureus, peuvent affecter le niveau de résistance des MRSA. D'autres gènes impliqués dans la biosynthèse du peptidoglycane influencent fortement la résistance à la méthicilline: l'inactivation des gènes femA et femB, qui contribuent au pont transversal pentaglycine, abolit cette résistance alors que l'inactivation des gènes femC et femD diminue partiellement la résistance à la méthicilline (Enright, et al ; 2000).

    Enfin, il existe des souches ne possèdant pas le déterminant mec, mais qui expriment un bas niveau de résistance à la méthicilline. Ces souches, aussi appelées 'borderline', sont soit hyperproductrices de ß-lactamase, soit expriment des PBPs altérées (Duckworth , 2003).

    1.2 Statut oxydant antioxydant

    Des radicaux libres et leurs dérivés activés, que l'on peut regrouper sous le terme ROL (de l'anglais, ROS, pour reactive oxygen species) sont continuellement produits dans les cellules, notamment lors du métabolisme oxydatif. Il a été montré récemment qu'ils pouvaient avoir un rôle dans diverses voies de signalisation. Cependant, ils sont depuis plus longtemps considérés comme potentiellement toxiques car ils ont la capacité d'endommager différents composants cellulaires vitaux, tels que les lipides, les protéines et l'ADN, et de conduire à la mort des cellules par stress oxydatif. Ces ROL sont normalement tamponnés par différents systèmes antioxydants. Une cellule peut toutefois subir un stress oxydatif lorsque son contenu en ROL dépasse ses capacités de défense antioxydante, soit par une augmentation de la production de ROL, soit par une diminution de ses capacités de défense, soit par les deux mécanismes combinés (Ré et a! ; 2005).

    Comme la plupart des oligoéléments, le sélénium joue un rôle-clé dans l'ensemble de notre organisme. Bien qu'on n'ait pas encore totalement élucidé son mode d'action, voici les propriétés qu'on lui prête (HALENG et a! ; 2007).

    · Antioxydant au niveau intracellulaire, il permet à notre organisme de produire la glutathion-peroxydase (HALENG et a! ; 2007).

    Celle-ci travaille de concert avec la vitamine E pour protéger les membranes cellulaires contre l'oxydation provoquée par les radicaux libres, des substances impliquées dans le vieillissement, l'apparition de certains types de cancer, de maladies cardiovasculaires ainsi que dans la formation des cataractes (BEAUVIEUX et a! ; 2002).

    · L'effet antioxydant du sélénium agit aussi en cas d'inflammation arthritique. Une étude récente a constaté un effet positif dans le cas de sujets souffrant d'inflammation systémique (BEAUVIEUX et a! ; 2002).

    Un rôle biochimique a été récemment établi pour le sélénium comme un composant d'une enzyme, GSH-PX, des fonctions avec la vitamine E dans les cellules pour contrôler la peroxidation (Van ,1980).

    La vitamine et le sélénium sont antioxydants rapproché de fonctions immunisées (Finch and Turner ; 1996), la vitamine E est antioxydant puissant qui empêche la formation de lipide hydroperoxides des phospholipides insaturés présents dans des membranes subcellulaires (Dowell, 1989).

    1.3 Effet du Sélénium sur le système immunitaire

    Les éléments traces sont des nutriments sans valeur énergétique propre, mais essentiels au métabolisme. Ils constituent moins de 0.01% du poids corporel. Ils sont au nombre de douze et 17 ayant des fonctions biologiques identifiées chez les mammifères, et sont considérés comme essentiels chez l'être humain. Il s'agit de métaux ou de métatalloides : le bore , le chrome , le cobalt , le cuivre , le fer , le fluor , l'iode , le molybdène , le manganèse , le sélénium , le vanadium et le zinc (WHO,1996).

    1.3.1 Définition du sélénium

    Le sélénium est un oligo-élément (c'est-à-dire que l'organisme n'en a besoin qu'en très petites quantités) indispensable à l'organisme humain. Il est présent à l'état de traces dans les aliments. Autres noms : sélénite, sélénate, sélénométhionine, sélénocystéine (Chandra, 1997).

    On utilise différentes techniques pour vérifier sa présence dans l'organisme, comme l'analyse du sang et des cheveux, mais, dans plusieurs études épidémiologiques, les chercheurs ont plutôt vérifié la teneur en sélénium des ongles des sujets, une mesure considérée fiable pour évaluer l'apport en sélénium à long terme. Il est absorbé au niveau du tube digestif et principalement éliminé dans l'urine (Chandra, 1997).

    Le sélénium est un composé biochimique essentiel de l'enzyme glutathion-peroxydase (GSH-Px). Cette enzyme, en complémentarité avec la vitamine E, protège les membranes cellulaires et maintient leur intégrité en s'opposant à la formation de radicaux libres (effet antioxydant) [Cohan, 1983].

    Il existe une interrelation importante entre la vitamine E et le sélénium : la vitamine E prévient l'oxydation des acides gras polyinsaturés alors que le sélénium (GSH-Px) métabolise les peroxydes qui ont déjà été formés (Berger, 2003).

    1.3.2 Historique du sélénium

    Le sélénium, symbole Se, est un métalloïde découvert et baptisé en 1817 par le chimiste suédois Berzelius dans des résidus d'une préparation de l'acide sulfurique. Ce corps simple est comparable au soufre, et, comme celui-ci, présente des variétés allotropiques: il peut avoir plusieurs états doués de propriétés différentes, par exemple la forme cristallisée. Le ton gris de celle-ci lui donne un aspect métallique (Spears, 2000).

    Sa répartition n'est toutefois pas uniforme sur le globe. Parmi les régions qui en sont pauvres, on compte notamment la Finlande, la Nouvelle-Zélande et certaines parties de la Chine ainsi que, dans une moindre mesure, le Royaume-Uni et l'Europe en général (Spears, 2000).

    C'est à partir des années 1950 que des études sur des animaux ont permis de démontrer l'importance cruciale de l'action synergique du sélénium antioxydant, bien connu, dans la prévention de diverses maladies. En 1973, des chercheurs de l'Université du Wisconsin démontraient que le sélénium était un cofacteur de la glutathion-peroxydase, un enzyme clé de l'activité antioxydante dans l'organisme (HALENG et a! ; 2007).

    1.3.3 Généralités

    Le sélénium est particulièrement impliqué dans la prévention et la genèse de plusieurs types de cancer. De manière générale, les patients cancéreux ont des concentrations sanguines de sélénium plus basses que les sujets sains. Les néoplasies sont plus fréquentes dans les zones géographiques du globe dont les sols sont pauvres en sélénium, avec une relation inverse entre apports de sélénium et développement de cancers (Clark et a! ; 1996).

    Une étude grecque a démontré des concentrations sanguines et capillaires significativement plus basses chez les patients cancéreux que chez les sujets contrôles, quel que soit le stade du néoplasie. En ex-Yougoslavie, la faible teneur des sols en sélénium se répercute sur toute la chaîne alimentaire et entraîne un statut en sélénium déficitaire dans la population (Clark et a!, 1996).

    ce déficit endémique s'accompagne de deux types de pathologies, la néphropathie endémique des Balkans et les tumeurs du tractus urinaire, le sélénium protège les tissus des lésions oxydatives par le biais de l'activité de la GSHPx. Chez l'animal, il a été démontré que le sélénium atténue l'activité mutagénique de nombreux carcinogènes connus in vitro et in vivo, et ceci est probablement lié à son rôle dans la thiorédoxine réductase, une sélénoenzyme qui module l'activation du NFkB (Clark et a!, 1996).

    1.3.4 Rôle antioxydant du sélénium

    Comme la plupart des oligo-éléments, le sélénium joue un rôle clé dans l'ensemble de l'organisme. Sur le plan intracellulaire, il a un effet antioxydant, car il permet à l'organisme de produire la glutathion-peroxydase. Cet enzyme travaille de concert avec la vitamine E pour protéger les membranes cellulaires contre l'oxydation provoquée par les radicaux libres. En

    excès, ces derniers entraînent un vieillissement précoce et contribueraient à l'apparition de certains types de cancers, de maladies cardiovasculaires ainsi qu'à la formation des cataractes. Le sélénium joue également un rôle essentiel dans le fonctionnement du système immunitaire et de la glande thyroïde (Hercberg et al ; 1998).

    1.3.5 Sources alimentaires de sélénium

    La teneur de sélénium des grains et des légumes dépend directement de la teneur en cet oligo-élément dans les sols où ils sont cultivés. De même, la teneur des aliments de source animale varie selon celle de l'alimentation des animaux (Berger et Chioléro, 2003).

    Les produits animaux et les céréales complètes sont de bonnes sources de sélénium lorsqu'ils sont produits dans des régions dont le sol est riche en ce minéral. Les poissons et les fruits de mer contiennent également de bonnes quantités de sélénium (Berger et Chioléro, 2003).

    Aliment

    Portion

    Teneur en sélénium

    Noix du Brésil, déshydratées

    5 g (1 noix)

    95 ug

    Huîtres du Pacifique, crues ou cuites à la vapeur

    100 g (3 1/2 oz) (2- 4 moyennes)

    77-154 ug

    Thon, en conserve

    100 g (3 1/2 oz)

    60-80 ug

    Abats de dinde ou de poulet, braisés

    100 g (3 1/2 oz)

    58-60 ug

    Hareng de l'Atlantique, mariné

    100 g (3 1/2 oz)

    59 ug

    Palourdes, en conserve

    100 g (3 1/2 oz) (13 moyennes)

    49 ug

    Champignons shiitakes, séchés

    10 champignons (36 g)

    49 ug

    Côtelettes de porc, cuites

    100 g (3 1/2 oz)

    48 ug

    Thon, flétan, morue, sébaste, plie, espadon, saumon, cuits au four ou grillés

    100 g (3 1/2 oz)

    40-47 ug

    Crabe ou homard, cuits à la vapeur ou bouillis

    100 g (3 1/2 oz)

    32-45 ug

    Saumon, cuit au four ou en conserve

    100 g (3 1/2 oz)

    38-43 ug

    Dinde, viande brune, rôtie

    100 g (3 1/2 oz)

    41 ug

    Crevettes, crues ou cuites

    100 g (3 1/2 oz)

    38-40 ug

    Boeuf, extérieur de ronde, braisé

    100 g (3 1/2 oz)

    39 ug

    Agneau, épaule, braisé

    100 g (3 1/2 oz)

    37 ug

    Canard domestique, rôti

    100 g (3 1/2 oz)

    23 ug

    Tableau 1.5 Sources alimentaires du sélénium

    1.3.6 Carence en sélénium

    En principe, la carence en sélénium ne se produit que dans les cas suivants :

    chez les personnes dont les principaux aliments proviennent de régions dont les sols sont pauvres en sélénium (Spears, 2000 ; Finch et Turner, 1996).

    chez les personnes qui sont sous alimentation parentérale non enrichie en sélénium durant des périodes prolongées (Spears, 2000 ; Finch et Turner,1996).

    chez les personnes souffrant de maladies intestinales graves comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse (Spears, 2000 ;Finch et Turner,1996).

    On soupçonne cependant qu'une carence subclinique - c'est-à-dire dont les signes sont tellement minimes que le diagnostic est difficile à poser - peut être associée à diverses maladies : troubles cardiovasculaires et inflammatoires, asthme, affaiblissement de l'immunité, cancer, cataractes (Cipriano et a! ; 2001).

    Les besoins exacts en sélénium des personnes âgées sont mal connus et les apports nutritionnels recommandés actuels sont dérivés de ceux des jeunes adultes. Cependant, on soupçonne qu'une alimentation pauvre en sélénium entraîne un risque d'anémie chez les aînés. Un faible taux sanguin de sélénium est également associé à une perte de force musculaire ainsi qu'à un risque plus élevé d'invalidité et de mortalité. Il est donc essentiel que les personnes âgées s'assurent d'avoir une alimentation suffisamment riche en sélénium (WHO, 1996).

    1.3.7 Sélénium et système immunitaire

    Plusieurs études ont analysé le rôle du sélénium sur la fonction immunitaire des animaux domestiques. Ce micronutriment a des interactions complexes avec la vitamine E au niveau du système de défense de l'animal (Spears, 2000 ; Finch et Turner,1996).

    Le statut en sélénium d'un animal peut affecter l'immunité à médiation humorale (réponse des anticorps) et cellulaire (réponse phagocytaire et lymphocytaire) et par conséquent, la résistance aux maladies infectieuses (Cipriano et a! ; 2001).

    Deux revues de la littérature sur les effets du sélénium et sur la réponse immunitaire ont été produites (Spears, 2000 ; Finch et Turner, 1996).

    Ce qui ressort clairement de la littérature, c'est que le statut de base en sélénium, la dose, la voie et le temps d'administration, le type de supplémentation, l'âge de l'animal, le choix des antigènes utilisés pour stimuler le système immunitaire et les pratiques de régie peuvent affecter la réponse immunitaire (Swecker, 2001).

    Étant donné que d'une étude à l'autre ces paramètres diffèrent, ceci vient sans doute expliquer en grande partie les résultats inconstants observés dans la littérature quant à l'effet du sélénium sur le système immunitaire (Swecker, 2001).

    Une grande attention a récemment été concentrée sur le rôle du sélénium dans la protection des leucocytes et les macrophages pendant la phagocytose, précisément le mécanisme où des mammifères tuent immunologiquement l'envahissement des bactéries. L'ensemble protège les cellules phagocytaires et les tissus environnants de l'attaque oxydative contre les radicaux libres produits par l'explosion respiratoire des neutrophiles et des macrophages pendant la phagocytose (Baboir, 1984 ; Boulanger et Cohen, 1983) ; (Baboir, 1984 ; Boulanger et Cohen, 1983).

    Le système immunitaire s'est développé comme un système de défense contre des infections et contribue au maintien en bonne santé. Ces dernières années, l'effet de régime sur les aspects divers d'immunisés (Chandra, 1997).

    Des groupes de recherche typiquement différents ont étudié des substances nutritives différentes, chaque modèle d'animaux différents a été utilisé. La plupart de ces modèles se concentrent sur les aspects choisis de fonction immunisée sans évaluer d'autres fonctions. Il est donc difficile de comparer les effets d'immuno modulation plus larges des régimes ou des substances nutritives individuelles (Chandra, 1997).

    Une approche systématique à comparé l'impact de substances nutritives diverses et des régimes utilisant un modèle animal pour évaluer une gamme de T-aide inné et spécifique (Th1) et des réactions immunitaires adaptatives Th2-conduites serait donc de valeur (Albers et al ; 1998).

    La modulation de Th1-et des réponses Th2-conduites peut aisément être détectée dans ces souris, malgré leur tendance de développer des réponses Th2-influencées à de certaines infections (Albers et al ; 1998).

    1.3.7.1 Effet sur l'immunité à médiation humorale (Réponse des anticorps)

    De façon générale, un programme de supplémentation en sélénium aura un effet différent sur la réponse des anticorps selon les antigènes utilisés, les stades de la réponse immunitaire (ex. : primaire vs secondaire), les compartiments humoraux et également selon la forme du sélénium utilisée (Finch et Turner, 1996).

    Une supplémentation en sélénium a tendance à augmenter la réponse des anticorps lorsque l'animal a un statut de base déficient envers ce nutriment (Stabel et al ; 1991).

    Par contre, cette supplémentation semble moins efficace si l'animal reçoit déjà un niveau adéquat de sélénium (Swecker et al ; 2000).

    1.3.7.2 Effet sur l'immunité à médiation cellulaire (Fonctions phagocytaire et lymphocytaire)

    De façon générale, une déficience du sélénium peut réduire l'efficacité des cellules du système de défense (neutrophiles, macrophages, lymphocytes) des ruminants en affectant certaines de leurs fonctions comme leur activité microbicide et leur habileté à migrer au site d'une infection (Cipriano et al ; 2001).

    1.3.7.3 Effet sur la résistance aux maladies

    Les études qui ont tenté de déterminer l'influence du sélénium sur la résistance aux maladies ont surtout mesuré l'incidence et la survie des cellules. Cependant, l'incidence des maladies, est tellement sujette à de nombreuses influences que la contribution des micronutriments peut facilement être masquée (Cipriano et al ; 2001).

    Dans la majorité des études, les auteurs tentaient de déterminer si l'incidence de « maladies respiratoires » ou de « maladies entériques » diminuait avec l'apport en sélénium (Mee, 2004).

    Chapitre 2. Matériels et méthodes

    2.1 Partie bactériologique

    2.1.1 Matériels biologiques

    Des prélèvements nasaux ont été effectués au niveau du service néonatal du CHU de Tlemcen par technique d'écouvillonnage, puis acheminés au laboratoire de microbiologie pour être incubés 24H à 37C° dans du bouillon Giolitti Cantoni en présence de 5 gouttes de Téllurite de potassium.

    L'isolement et la purification de souches ont été assistés et dirigés par Monsieur REBIAHI au niveau du laboratoire de Microbiologie du nouveau pole de l'université de Tlemcen.

    2.1.2 Méthodes biologiques

    La purification s'effectue par repiquage sur bouillon et gélose de Chapman.

    2.1.2.1 Coloration de Gram

    Elle permet de mettre en évidence les propriétés de la paroi bactérienne. L'avantage est de donner des résultats rapides.

    Elle nécessite 2 étapes :

    Un frottis : fixation à la chaleur

    Sur une lame on a déposé une goutte d'eau , on a ajouté une goutte de la colonie isolée à l'aide d'une anse de platine , étaler et fixer à la chaleur environ 10 à 15 min à 40°c .

    La coloration

    La lame séchée était posée sur le portoir reposant sur un bac de coloration.

    1. Violet de gentiane ou cristal violet 30 sec à 1 min. Rincer à l'eau.

    2. Mordançage au Lugol. C'est un mordant permet la fixation 20 sec.

    3. Rincer à l'eau.

    4. Décoloration à l'alcool (méthanol) sur une lame inclinée 5 à 10 sec.

    5. Rincer à l'eau.

    6. Recoloration à la safranine ou la Fushine 30 sec à 1 min.

    7. Laver la lame et la sécher sur une platine chauffante à 40°c 10 minutes.

    Observation sur microscope

    On a observé que c'est des cocci à G+ assemblés en amas formant grappe de raisin.

    2.1.2.2 Ensemencement sur Chapman

    - C'est un milieu de culture sélectif (critère de classification).

    - L'ensemencement était fait par la technique d'épuisement. - Les staphylocoques se développent rapidement à 37°c.

    - La plupart des souches élaborent un pigment jaune doré.

    2.1.2.3 Coagulase libre

    L'activité de la coagulase de staphylococcus aureus sur le plasma humain a été prise comme un critère principal pour différencier les espèces de genre staphylococcus à coagulase positif des autres espèces du genre staphylococcus à coagulase négatif (SCN).

    Principe

    Le principe de ce test est de mettre en contact du plasma oxalaté à une culture bactérienne sur un bouillon Cur- Cerveau.

    Technique

    Ajouter 0,5 ml du plasma dans un tube contenant 0,5 ml de culture BHIB additionnée de la souche à testé ensuite homogénéiser et incuber a 37°C pendant 24h, le résultat positif se traduit par la formation d'un caillot sur le fond du tube, le mélange est observé d'heure en heure car le coagulum peut être suivi d'une redissolution du caillot provoquée par la fibrinolyse (Denis et al ; 2007).

    2.1.2.4 Test de la catalase

    La catalase est une enzyme qui permet à la bactérie de dégrader l'H2O toxique par la réaction suivante :

    2H2O2 2H2O + O2

    Les staphylocoques (catalase positive) et les streptocoques (catalase négative) peuvent être différenciés par ce test. Les germes producteurs de catalase peuvent dissocier le péroxyde d'hydrogène en oxygène et en eau (Hart et Shears, 1999).

    Technique

    - Déposer sur une lame une goutte d'H2O2.

    - On prélève une colonie isolée à partir de gélose avec une pipette pasteur et la mettre en contact avec la goutte de H2O2 , le résultât positif se traduit par la formation immédiate de bulles gazeuses.

    2.1.2.5 Identification API

    Apres avoir effectué la coloration de Gram, l'utilisation de la galerie API nous permet une identification rapide et fiable en utilisant des plaques API Staph (Biomereux)

    Technique

    Apres incubation, on ajoute une goutte de chacun des réactifs suivants : Test VP : VP1 et VP2

    Attendre 10 minutes. Une couleur rose franche ou violette indique une réaction positive.

    Une couleur rose pale ou rose claire obtenue après 10 minutes doit être considéré comme négative.

    Test NIT 1 et NIT 2

    2.1.2.6 Screening / Criblage

    Un criblage est une technique du laboratoire visant à rechercher la résistance d'une souche bactérienne vis-à-vis d'un ou de plusieurs antibiotiques supposés ou connus.

    Le principe consiste à placer la culture des bactéries en présence du ou des antibiotiques et à observer les conséquences sur le développement et la survie de celle-ci. On peut par exemple placer plusieurs pastilles imbibées d'antibiotiques sur une souche bactérienne déposée dans une boîte de Pétri. Il existe trois types d'interprétation selon le diamètre du cercle qui entoure le disque d'antibiotique : souche ou bactérie sensible, intermédiaire ou résistante.

    5 pDliWDtiRQ 1d'pQ 1screening

    Il a eté realisé selon les normes du Clinical and Laboratory Standards Institute (CLSI ;2008). Technique

    - Repiquer une colonie pure à partir d'une culture developpée (Chapman) de 24 heures sur milieu solide dans 5 ml du bouillon cur-cervelle.

    - Incuber à 37°c pendant 6 à 7 heures sous agitation.

    - A l'aide d'un colorimètre,on mesure la densité optique de l'inoculum et on l'ajuste en ajoutant la culture s'il est tres faible ou l'eau physiologique s'il est tres fort. La densité

    optique doit être entre 0.08 et 0.1 à 625nm équivalente à une culture de 18h (CLSI, 2008).

    - Apres 15 minutes et suivant à l'ajustement de la turbidité de l'inoculum , on trempe un écouvillon dans cette suspenssion.

    - On presse fermement contre la paroi interieure du tube juste au dessus du niveau du liquide , on fait tourner l'écouvillon pour enlever les liquides excédentaires.

    - On ensemence la surface de la gélose de Muller Hinton par la technique d'épuisement en tournant la boite environ 60° apres chaque application pour obtenir une distribution égale de l'innoculum.

    - On écouvillone par tout autour du bord de la surface de la gélose.

    - Puis 0.6g d'antibiotique d'oxacilline (Ox) dilluée dans 100 ml d'eau , 2 ml de cette solution

    a été vérsée sur les boites de pétri en jetant l'excés dès que possible à moins de 15 minutes aprés l'ensemensement à l'aide d'une pince stérile.

    - Enfin , on incube les boites à 35°c pendant 16 à 18h.

    A : Racler une colonie B : Ensemencer dans BHIB

    C : incubation sous agitation D : calibrer l'appareil par un tube blanc

    E : Mesure de la densité optique

    Figure 2.1 Les étapes du Screening

    Le résultat s'est traduit par une croissance de plusieurs colonies de staphylococcus aureus qui indique la résistance à l'oxacilline d'où le nom Staphylococcus aureus résistant à la méthiciline (SARM).

    2.2 Partie immunologique 2.2.1 Patients

    La population étudiée a été composée de 10 Hamsters infectés par SARM, répartis en deux groupes (groupe 1 ; supplémenté en sélénium [Se+], n = 5, sexe ; 4 mâles/1 femelle, âge ; 21 jours, poids ; 68,51 #177; 5,17 g, groupe 2 ; non supplémenté en sélénium [Se-], n = 5, sexe ; 3 mâles/2 femelle, âge ; 21 jours, poids ; 64,06 #177; 1,7 g) et de 5 hamsters sains (5 males), admis au niveau du laboratoire d'immunologie Nouveau pôle de l'Université de Tlemcen.

    Ces rongeurs ont été choisis parmi un échantillonnage d'hamsters disponibles à Tlemcen, ce sont des animaux types pour toute étude biologique en raison de leur croissance rapide, leur poids et permettent une installation rapide de la maladie (très sensibles).

    Les 10 hamsters infectés par une dose de 107 bactéries/ml (voie intrapéritoniale) 5 hamsters du groupe 1 ont reçus une dose de 0.93 g/kg de sélénium (metallicum 3.6 g, laboratoires BOIRON dolisos -BOIRON 69110 STE Foy - Lyon France voie orale) quotidiennement et pendent 15 jours.

    Le hamster est avant tout granivore, mais il varie volontiers son alimentation par des compléments végétaux comme des fruits, légumes, tiges, feuilles ou racines. Certaines espèces sont cependant omnivores et dévorent des insectes ou de petits vertébrés, comme par exemple des grenouilles. Il remplie alors ses abajoues pour rapporter la nourriture dans son terrier. Il existe plus de 10 variétés de hamsters nains, cependant les animaleries en proposent généralement 4 variétés : le hamster nain de Russie, de Campbell, de Roborovsky et de Chine (Marshall Cavendish ,1994).

    Les hamsters nains de Campbell appartiennent à la famille des hamsters à queue courte. Ils présentent un corps, pour ainsi dire, arrondi et ont une queue si petite qu'elle émerge à peine de leur fourrure. Dans la nature, ces hamsters vivent en groupes familiaux. Ils savent très bien creuser, mais sont moins agiles lorsqu'il s'agit de se hisser ou de grimper (LAPIERRE E, 2001).

    Ces hamsters nains ont une espérance de vie de 2 ans environ (Avanzi.M De Vecchi, 2002).
    Le hamster nain de Campbell (Phodopus Campbelli) était le modèle utilisé pour notre étude.

    Il y a aussi le hamster nain de Campbell albinos avec le dos roux (Marshall Cavendish ,1994).

    La mutation Albinos eu lieu en Hongrie en 1988. Le Albinos a pure fourrure blanche sur le dos, les côtés et à l'estomac. Les yeux sont rouge clair et les oreilles sont de couleur chair. Dans certains albinos animaux ont tendance à être plus faible ou moins bonne santé que d'autres couleurs, mais il n'y a aucune preuve suggérant que cela est vrai d'Albinos hamsters russes (Hollmann Peter, 2007).

    Le hamster devint très vite l'animal préféré dans plusieurs types e recherche en raison de sa susceptibilité à plusieurs infections virales et bactériennes mais surtout en raison du faite qu'il est relativement exempt d'infections naturelles (Pierre Payment, Michel Trudel. Manuel de techniques virologiques. Univ de Québec.1989).

    Le hamster a été utilisé comme modèle animal dans l'étude de la pathogénie d'un grand nombre d'infections (Pierre Payment, Michel Trudel. Manuel de techniques virologiques. Univ de Québec.1989).

    Figure 2.2 Hamsters nains de Campbell

    2.2.2 Organismes

    Le staphylococcus aureus est un microbe qui vit sur la peau et les muqueuses des personnes saines. Il provoque parfois des infections.

    Les SARM sont des types de staphylocoques aureus que la plupart des antibiotiques sont incapables de détruire.

    2.2.3 Animaux

    Des jeunes hamsters âgés de 4 à 6 semaines au début de l'expérience, ont été élevés et hébergé aux installations animales de l'Université. Ils ont été gardés dans des cages dans des conditions standards (la température 26 °C, 50 % à l'humidité relative de 60 %) avec l'accès libre à la nourriture et l'eau potable acidifiée (le pH 3).

    .

    Ils ont été aléatoirement assignés à 2 groupes expérimentaux (5 / groupe) un groupe alimenté en sélénium et l'autre non alimenté.

    2.2.4 Méthode d'infection

    Les hamsters ont été infectés par une dose de 107 bactéries/ml par voie intrapéritoniale

    Figure 2.3 Injection par voie intrapéritoniale

    2.2.5 Analyses biologiques

    2.2.5.1 Dosage des protéines totales

    Le dosage des protéines totales a été réalisé à l'aide de la méthode de Biuret (Gormol ,1949) utilisant le réactif Biuret amélioré par (Goodwin et al ,1965) et (Flack C.P and Woollen ,1984).

    2.2.5.1.1 Principe

    Ce réactif est prévu pour la quantification in vitro des protéines totales dans le sérum ou le plasma humain sur des analyseurs de biochimie automatiques ou manuels.

    Le total des protéines sert à suivre des changements globaux des niveaux de protéines provoqués par différents états des maladies. Ce dosage est habituellement effectué en association avec d'autres tests tels que l'albumine du sérum, les tests fonctionnels du foie ou l'électrophorèse des protéines. La réaction du biuret est utilisée depuis la fin du dixneuvième siècle, c'est la méthode préférée des laboratoires cliniques par sa simplicité, rapidité et fiabilité.

    2.2.5.1.2 Technique

    · On met 2.5 ml de biuret dans une cuve ajouté a 50 ìL de serum.

    · Melanger la cuve dans le vortex.

    · Les cuves ont été mise à l'abri de la lumiere pendant 30 minutes.

    · Enfin mesurer la DO à 520nm sur appareil (Coulour wave C 07500 colorimeter WPA COMBRIDGE U.K CB40 F).

    Figure 2.4 Dosage des protéines totales (méthode de Biuret)

    2.2.5.2 Dosage de la CRP par technique d'immunoagglutination (Kit spin REACT S.A.U., Ctra. Santa Coloma, 7E-17176, sant estere. De Bas, GL spain)

    La proteine C - réactive ( CRP) , proteine pentamérique synthétisée par le foie sous l'action des cytikines ( essentiellement IL-6) est un marqueur de la réaction inflammatoire connu depuis 1930. Cette proteine a la particularité de precipiter en presence du polysaccharide (proteine C) du pneumocoque . elle prépare la phagocytose en se fixant sur la bacterie et en activant le complément ( opsonisation). La CRP est la proteine la plus sensible de la phase aigue de l'inflammation , sa concenrtion augmentant tres rapidement dans les processus inflammatoires. Son dosage est réalisé le plus souvent par des techniques immunonéphélometrique et immuno-turbidimétriques (Anales de Biologie clinique: 335-339).

    2.2.5.2.1 Principe

    Le CRP-LATEX est un test d'agglutination de basé sur la détection quantitative et semi-quantitative de protéine C-Reactive (CRP) dans le sérum de hamsters. Les particules de latex couvertes d'IgG humain anti-CRP sont agglutinées quand ils sont mélangés avec des échantillons contenant CRP (Pepys, 1981).

    CRP est présent dans le sérum normal, qui augmente significativement après la plupart des formes de blessures des tissus, des infections bactériennes et virales, l'inflammation et neoplasia malveillant.

    La sensibilité de latex CRP est calibrée à la référence matériel CRM470/RPPHS. Les échantillons avec la présence de fibrine devraient être centrifugés avant le test.

    CRP Réactif CRP, Control+, Control-

    Réactifs

    · Particules de latex fixant des anticorps de type IgG anti-CRP humain (pH 8,2 azide sodium 0,95 g/L).

    · Contrôle positif : sérum humain, avec concentration de CRP > 20 mg/L. Azide de sodium 0,95 g/L.

    · Contrôle négatif : sérum animal, azide sodium 0,95 g/L.

    · Les latex de CEP sont calibrés a la référence du matériel : CRM 470/RPPHS

    Technique

    Le dosae de la CRP est réalisé sur plasma apres agitation sur un vortex mécanique à 80- 100 r.p.m pendant 2 minutes (Yeh ET, 2005 ).

    Méthode quantitative

    La sensibilité du test peut être réduite à la température basse (Vaishnavi, 1996).

    50 ìL de sérum est mis sur les cercle des la plaque du test, une goutte (50 ìL) de réactif CRP-latex est ajoutée sur les cercles de la plaque de test. Les gouttes sont mélangées par une strie, en utilisant toute la surface de cercle et en utilisant une différente strie pour chaque sérum et un mouvement de rotation et réalisé à la plaque ; ensuite l'agglutination est examinée pendant une période n'excédant pas 2 minutes (Yamamoto S et al ; 1993).

    2.2.5.3 Electrophorèse des protéines sériques

    C'est une méthode qui a pour but de séparer les proteines sériques en fonction de leur charge et leur volume , sous l'influence d'un courant électique en milieu tamponé et sur support détérminé « l'Acetate de cellulose » .

    Les bandes réalisées dans ces conditions portent le nom de Proteinogramme.

    2.2.5.3.1 Principe

    L'électrophorèse des protéines sériques permet la séparation des protéines du sérum en 5 fractions. La répartition de ces différentes fractions apporte de nombreux renseignements qui aident au diagnostic dans le cadre de syndromes inflammatoires, cirrhotiques, néphrotiques, certaines maladies héréditaires, maladies auto-immunes, infections, cancers et myélomes.

    Les sérums obtenus à partir des animaux ont été soumis à une électrophorèse sur acétate cellulose (Helena et instrument, Helena Laboratories Beauront, Texas, USA).

    2.2.5.3.2 Intérêts cliniques

    - Confirmer le diagnostic de l'immunité humoral en particulier.

    - Mise en évidence des Agammaglobulinémie (absence de sécrétion des gammaglobulines) et hypo gamma globulinémie (diminution de la sécrétion des gammaglobulines).

    - Diagnostic de l'hypogammaglobulinémie.

    - Diagnostic de l'agammaglobulinémie.

    - Diagnostic de gammapathie poluclonales et monoclonales. 2.2.5.3.3 Technique

    A l'aide du Kit application super Z , on exécute une application centrale de l'echantillon et on imprégne les sérums qui seront appliqués immediatement sur la bande d'acetate de cellulose.

    - On trempe la bande d'acetate de cellulose dans la solution tampon pendant 20 min.

    - En paralléle on distribue dans les huits carités du support du Kit application super Z , 10 ìL de sérum.

    - On retire la bande et on la seche.

    - On applique l'applicateur au dessus de la dusupport du Kit.

    - Puis on retir doucement.

    - On place la bande d'acetate de cellulose dans la chambre de migration pendant 15 minute à 180 volts ( la bande est placée vers le bas , de l'anode vers la cathode ) la migration se fait dans le sens - +.

    - On retire la bande apres 15 minutes.

    On met par la suite la bande d'acetate de cellulose dans :

    - Un bac contenant le rouge ponceau pendant 6 min(etape de coloration).

    - Trois bains successifs d'acide acétique (5%) , 3 min dans chaque bain ( etape de decoloration).


    · On transparise la plaque dans la solution méthanol - acide acétrique - solution
    éclaircissante , en y mettant la bande d'acétate de cellulose pendant 5 à 10 min.

    · On égoutte la bande en plaçant verticallement dans un coin pendant 1 minute.

    · On fait secher la bande dans l'etuve en prenant le soin mettre l'acétate vers le haut pendant 10 min entre 50 °c et 60°c.

    · On essuie parfaitement les deux faces de la plaque à l'aide de papier - buvard. Cathode (-)

     
     
     
     
     
     

    Gamma Beta-2 Beta-1 Aplha-2 Alpha-1 Albumin

     

    Anode (+)

    Sélénium (-) Sélénium(+)

    Figure 2.6 Cliché présentant une bande de dis protéinogrammes : Les fractions protéiques de bas vers le haut : Albumine, á1, á2, â1, â2, ã.

    Dans le cas ou la bande est claire et nette , elle laisse apparaitre les differentes fractions qui ont migrées.

    L'intégration des piques a été réalisée à l'aide du logiciel phoresis (Phoresis rel, 7.4.1, sebia, Parc technologique Leonard de Vinci CP 8010 Lisses, Every, France).

    Chaque pique électrphoretique a été exprimé en pourcentage et en g/L de proteines totales présentés dans le sérum.

    2.2.5.3.4 Analyses statistiques

    Le logiciel SPSS16.0 a été utilisé pour toutes les analyses statistiques. Les données ont été présentées sous forme de valeurs #177; erreur standard de la moyenne. Les moyennes sont comparées à l'aide du test-t de student et mann-withney. La valeur de p<0.05 a été considérée statistiquement significative et celle de p<0.01 hautement significative.

    Anneau de

     
     
     

    précipitation du complexe antigène/anticorps

    2.2.5.4 Dosage des anticorps IgG, IgM, IgA

    Le dosage des anticorps a été réalisé à l'aide de la téchnique d'immunodiffusion radiale (IDR) par Mancini et al et ont décrit la relation existante entre la concentration des antigènes et le diamètre des anneaux immunoprecipitine formés dans le système gel - anticorps (Mancini et and Heremans ,1965).

    Les sérums a analyser ont étaient déposés dans des puits creusés dans une couche de gel d'agarose contenant un antisérum spécifique (IgM, IgA, IgG) (Cypress diagnostics, Longdorp Belgium).

    Au fur et à mesure de la diffusion des protéines sériques dans le gel, un précipité circulaire de forme entre les anticorps du sérum et les anticorps anti IgG, IgM ou anti IgA de l'antisérum.

    La surface du cercle délimité par le précipité est proportionnelle à la concentration en anticorps tésté.

    Dans des boites en plastique de 8.5 cm de diamètre sont coulés 15 ml de gel d'agarose (Agarose Powder, Bio.RAD Laboratories, Minimum Gelation, concentration 0.35%, catalog NO 1620100 32nd & GRIFFIN, RICHROND CALIF) à 1.6% en tampon PBS additionné de 120 ìL de noir d'amido (afin de poursuivre le processus de diffusion) (Na Cl/ KH2PO4/ NaHPO4 ; 12 H2O/ KCL, PH = 7.2) et contenant une quantité de 2ul/ml d'antiserum.

    Des puits de diamètres de 2 mm sont pratiqués à l'aide d'une seringue, chaque boite contient 8 puits.

    Dans chaque puits est déposé 8 ìL de sérum à l'aide d'une micropipette (Accumax PRO, 608062 CE).

    Des gammes de référence ont été constitué par des solutions standards d'IgG, IgM et d'IgA de concentration connue ( IgG ;320mg/dl ;1220mg/dl ;2500 mg/dl, IgM ;30 mg/dl ;130 mg/dl ;280 mg/dl, IgA ;48 mg/dl ;216 mg/dl ;432mg/dl),(Guide KALLESTAD TM ENDOPLATE TM ;SINGLE RADIAL IMMUNODIFFUSION,SANOFI DIAGNOSTICS PASTEUR).

    Pour le control de qualité un échantillon de control dans chaque dosage a été conclu (Cypress agnostics, Longdorp, Belgium).

    Les boites sont menies de leur couvercles et incubées à température ambiante sur une surface plane horizontale dans une chambre humide. Apres un temps de diffusion au point final (IgG ; = 48h, IgM ; = 72h, IgA ; = 48h) les diamètres des anneaux d'immunoprécipitine au 0.1mm au pré ont été mesurés.

    La concentration du control et des échantillons à tester a été déterminée en localisant le carré du diamètre (en mm2) de l'anneau de chaque échantillon sur une courbe de référence ajustée en mieux, tracée à partir de la concentration de chaque sérum standard sur l'axe des ordonnés en fonction du carré du diamètre du précipitine sur l'axe des apsis.

    Afin de visualiser les anneaux de précipitation, 15 ml de noir d'amido a été coulé sur le gel et incubé à température ambiante pendant 10 minutes.

    2.2.5.5 Isolement des lymphocytes spléniques et numération cellulaire

    Les animaux ont été splénectomisé après sacrifice par dislocation cervicale et leur rate a été collectée dans des conditions d'asepsie (Bishayi B, 2006).

    Chaque rate prélevé a été débarrassé de la graisse, poiles, tissus et sangs périphérique puis pesée et broyée dans une solution saline de 0.6% et centrifugée à 3000tours/min pendant 5minutes.

    1ml d'eau distillé a était ajouter aux culots cellulaires afin de provoquer un choc hypnotique, vortexer 10 a 20 secondes, puis ces culots sont repris dans la solution saline de 0.9% pour arrêter l'action hypnotique de l'eau.

    Une deuxième centrifugation a été réalisée dans les mêmes conditions, puis 0.5ml d'eau distillé et 500 ìL de bleu de Trypon ont été additionné aux culots cellulaires (Bleu Trypon dye exclusion technique) afin de procéder à la numération lymphocytaire et la détermination du nombre de cellules non viables (colorées en bleu) et les cellules viables (non colorées) sur des cellules de Malassez. (Obj X 40, Malassez DEPTH, TIEFE). (Bishayi B, 2006).

    Chapitre 3. Résultats et interprétation

    Les résultats sont présentés aux tableaux 1-3 et figures 1 et 2

    Tableau 1. Niveaux des protéines sériques chez les Hamsters infectés par SARM supplémentés ou non en Sélénium.

    Variable

    Hamsters non
    supplémentés en Sélénium

    Hamsters supplémentés
    en Sélénium

    p

    PT (g/L)

    45,31 #177; 2,98

    44,59 #177; 13,88

    0,960

    Albumine (%)

    44,7 #177; 0,91

    49,92 #177; 1,23

    0,009

    Alpha-1 (%)

    10,66 #177; 0,63

    11,18 #177; 1,14

    0,701

    Alpha-2 (%)

    12,56 #177; 0,74

    11,64 #177; 0,58

    0,356

    Bêta (%)

    22,58 #177; 0,88

    19 #177; 0,73

    0,014

    Gamma (%)

    9,52 #177; 0,68

    8,25 #177; 0,65

    0,212

    GT (%)

    55,3 #177; 0,21

    50,07 #177; 1,4

    0,006

    A/G

    0,81 #177; 0,01

    1 #177; 0,05

    0,008

    Les variables sont présentées sous forme de moyenne #177; erreur standard. PT : protéines totales. GT : globulines totales. A/G : rapport albumine/globulines.

    Le tableau 1 montre que les taux sériques des protéines totales, des alpha-1, des alpha-2 et des gamma globulines sont similaires chez les Hamsters infectés par SARM, supplémentés en sélénium (Se+) et chez les non supplémentés en sélénium (Se-) (p > 0,05). Cependant, les concentrations sériques en albumine et le rapport albumine/globulines sont significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p < 0,01).

    A l'inverse, les concentrations des beta globulines et des globulines totales sont significativement élevées chez les Hamsters Se- par rapport aux Hamsters Se+.

    Tableau 2. Marqueurs humoraux chez les Hamsters infectés par SARM supplémentés ou non en Sélénium.

    Variable

    Hamsters non
    supplémentés en Sélénium

    Hamsters supplémentés
    en Sélénium

    p

    IgA (D2)

    134,8 #177; 5,63

    77,6 #177; 3,4

    0,000

    IgM (D2)

    231,2 #177; 6,2

    191#177; 10,43

    0,011

    IgG (D2)

    117,6 #177; 10,18

    114,2 #177; 13,32

    0,844

    CRP (mg/L)

    72 #177; 15,18

    2,4 #177; 1,47

    0,002

    Les variables sont présentées sous forme de moyenne #177; erreur standard. Ig : Immunoglobuline de classe A (IgA), de classe M (IgM) ou de classe G (IgG). D2 : diamqtre au carré d'anneau de précipitation du complexe antigène/anticorps exprimé en mm2. CRP : C-reactive protein.

    Figure 1. Taux circulants des anticorps chez les Hamsters infectés par SARM supplémentés ou non en Sélénium. SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, Hamsters Se- : Hamsters non supplémentés en Sélénium, Hamsters Se+ : Hamsters supplémentés en sélénium.

    Comme indiqué au tableau 2 et à la figure 1, les taux circulants des anticorps IgA et IgM sont significativement élevés chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,000, p = 0,011). De même, les concentrations sériques en CRP sont nettement plus élevées chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p = 0,002). Toutefois, les taux des IgG restent similaires dans les deux groupes (p = 0,844).

    Tableau 3. Lymphocytes spléniques chez les Hamsters infectés par SARM supplémentés ou non en Sélénium.

    Variable

    Hamsters non
    supplémentés
    en Sélénium

    Hamsters
    supplémentés
    en Sélénium

    p

    Lymphocytes (x 105 Cell/mL)

    177 #177; 4,16

    198,2 #177; 5,51

    0,015

    Lymphocytes vivants (x 105 Cell/mL)

    142,71 #177; 2,73

    149,89 #177; 2,64

    0,095

    Lymphocytes apoptotiques (x 105 Cell/mL)

    34,25 #177; 2,56

    48,31#177; 3,19

    0,009

    Les variables sont présentées sous forme de moyenne #177; erreur standard.

    D'après le tableau 3, les taux spléniques des lymphocytes totaux et des lymphocytes apoptotiques sont significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,015, p = 0,009). Il en est de même pour les lymphocytes vivants, mais la différence n'est pas statistiquement significative (p > 0,05).

    Figure 2. Taux des lymphocytes spléniques chez les Hamsters infectés par SARM supplémentés ou non en Sélénium.. SARM : Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline, Hamsters Se- : Hamsters non supplémentés en Sélénium, Hamsters Se+ : Hamsters supplémentés en sélénium

    Chapitre 4. Discussion

    Les infections à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) sont très polymorphes allant d'infections cutanées bénignes comme les furoncles et les panaris à des infections mettant en jeu le pronostic vital comme les états de choc, les endocardites, les pneumonies, les infections du système nerveux central (Batard et al ; 2007).

    Ces infections sont en augmentation régulière et posent des problèmes thérapeutiques vu l'émergence des souches multirésistantes. Certaines ont pour origine l'hôpital (infections nosocomiales IN), d'autres apparaissent d'origine communautaire. Ces dernières ont acquis des propriétés leur conférant un potentiel épidémique. Les approches moléculaires ont été largement utilisées pour l'étude épidémiologique des SARM (Nour et al ; 2004).

    Au cours de ces dernières années, les bénéfices du sélénium ont été reconnus par les chercheurs dans le traitement de ces infections et il manifeste à certaines doses une activité antitumorale qui lui confére des propriétés preventives du cancer (SCHRAUZER ,1989 ; KOLLER et al ; 1986 ; AZIZ et al 1984) comme le cancer du sein, du poumon, du foie, urogénital, colorectal, de la prostate et des ovaires (Micronutrient supplementation and immune function in the elderly, Clinical Infectious Disease. 1999).

    De nos jours, on sait que le sélénium est vital pour la santé humaine et animale (Xu et al ; 1985).

    En outre, dans le domaine de la nutrition, le sélénium est considéré comme l'étoile montante qui procure une protection contre une gamme étendue de maladies et autres problèmes de santé (Xu et al ; 1985).

    C'est un oligo-élément dont la carence est responsable de nombreux troubles pathologiques. A l'opposé, son excès peut entraîner une toxicité parfois mortelle, liée à sa capacité à bloquer les processus d'oxydoréduction cellulaire (Xu et al ; 1985).

    Au début des années 70, les scientifiques ont découvert que le sélénium joue un rôle clé dans la protection des membranes des cellules humaines contre les dégâts de la péroxydation, du fait de son inclusion dans le glutathion peroxydase, une enzyme antioxydante naturelle (Micronutrient supplementation and immune function in the elderly, Clinical Infectious Disease. 1999).

    Le sélénium est indispensable pour l'activité de l'enzyme glutathion peroxydase, une substance clé contre le stress oxydatif qui compte dans sa fonction antioxydante et sa contribution importante à la prévention des fléaux du 21ème siècle, cancer et maladies cardiovasculaires (TOIVANEN ,1987).

    Dans le domaine cardiovasculaire, le taux de sélénium sanguin est considéré comme un facteur essentiel pouvant affecter l'évolution des cardiomyopathies, de l'athérosclérose et de l'insuffisance cardiaque. A juste titre, les concentrations en sélénium ont été corrélées au risque d'infarctus du myocarde (IDM) et peuvent influencer l'agrégation plaquettaire, facteur de risque cardiovasculaire. Par ailleurs, la sévérité de l'insuffisance cardiaque a été étroitement corrélée au statut en sélénium (Le Sélénium diminue le risque de maladies cardio-vasculaires. Il participe à la modulation de l'agrégation plaquettaire) [TOIVANEN ,1987].

    Il est important de rappeler qu'une infection à SARM s'accompagne de réactions inflammatoires qui est un processus de défense naturelle, très utile à l'élimination de l'agent pathogène (Wisplinghoff, 2001) , cette réaction est strictement contrôlée par de nombreuses protéines de l'inflammation (Rebouissou et a!, 2009).

    Elle est classiquement définie par l'augmentation de la vitesse de sédimentation (VS) et par l'élévation des protéines de l'inflammation dont les principales sont les á1 et surtout les á2 globulines, traduction éléctrophorétique de la synthèse par le foie de protéines de l'inflammation (Rousset et a! ; 1999).

    La C reactive protein (CRP) est un marqueur de la réaction inflammatoire synthétisée par le foie en réponse rapide à la sécretion par les lymphocytes et les macrophages de l'interleukine 6 sous l'action des cytokines. Sa détermination permet une baisse de l'albumine et son diagnostic ainsi que celui de la réponse à médiation humorale a eté confirmé par le dosage des anticorps par la technique d'immunodiffusion radiale (Saranac Lake et a! .2009).

    Le syndrome inflammatoire est un facteur déclenchant et régulateur de la réaction immunitaire adaptative (Weil et al, 2003).

    Ce qui ressort clairement de la littérature, c'est que le statut de base en sélénium, la dose, la voie et le temps d'administration, le type de supplémentation, l'âge de l'animal, le choix des antigènes utilisés pour stimuler le système immunitaire peuvent affecter la réponse immune (Swecker, 2001).

    La déficience en sélénium est liée à un dysfonctionnement du système immunitaire, une résistance défectueuse aux infections microbiennes et virales, une phagocytose et une production d'anticorps inadéquate, cytodestruction des cellules tueuses naturelles (natural killer cells) la baisse des CD4 (I Birlouez et a! ; 2001).

    Il favorise la prolifération des lymphocytes T Cytotoxiques (CTL). Les CTL assurent en effet, la «réponse cellulaire» de l'immunité. Elles ont pour mission de reconnaître les cellules infectées par un agent pathogène et de les détruire. La destruction des cellules infectées empêche l'agent pathogène de se propager et de se reproduire et permet ainsi d'enrayer l'infection (Z Ernahrungswissenschaft, 1998).

    De plus, les cellules T activées régulées par l'intermédiaire de ses molécules de surface (CD4 et CD25) montrent une activité de régulation de la synthétase sélénophosphate, dirigée vers la synthèse de la sélénocystéine, l'élément essentiel de base de la sélénoprotéine, soulignant son importance pour l'activation de la fonction du lymphocyte T et pour le contrôle de la réponse immunitaire (Constans J et a! ; 1998).

    Il est impliqué dans la régulation du système immunitaire à tous les niveaux ;

    immunité humorale, la résistance aux organismes pathogènes extra-cellulaires est directement influencée par la consommation de sélénium et immunité cellulaire, Le déficit en sélénium modifie la capacité des lymphocytes T et B à répondre aux mitogènes et à produire des lymphokines (Z Ernahrungswissenschaft, 1998).

    Une grande attention a récemment été concentrée sur le rôle du sélénium dans la protection des leucocytes et les macrophages pendant la phagocytose, précisément le mécanisme où des mammifères tuent immunologiquement l'envahissement des bactéries. L'ensemble protège les cellules phagocytaires et les tissus environnants de l'attaque oxydative contre les radicaux libres produits par l'explosion respiratoire des neutrophiles et des macrophages pendant la phagocytose (Baboir, 1984 ; Boulanger et Cohen, 1983) ; (Baboir, 1984 ; Boulanger et Cohen, 1983).

    D'après nos resultats, on remarque que le nombre des lymphocytes morts chez les SARM positif suplementés en selenium est plus elévé par rapport au non supplementés et les taux circulants des anticorps IgA et IgM sont élevés chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+. De même, les concentrations sériques en CRP sont nettement plus élevées chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ ce qui impliqe l'effet du sélenium sur la réponse humorale dans la proliferation lymphocytaire (Anthony et a! ; 2009).

    L'activation des lymphocytes conduit le plus souvent à leur prolifération, une activation inadéquate peut entraîner leur mort par un mécanisme de suicide actif nomé apoptose qui joue un rôle essentiel dans les processus du développement et de maturation, rétablissement et régulation du système immunitaire (Conley et Delacroix ,1987).

    L'apoptose des lymphocytes est un mécanisme de controle extrêmement important essentiel au maintien de l'homéostasie immunitaire chez les individus en bonne santé (Porhan et a! ; 2003).

    Comme nous avons vu précédemment, les cellules de l'immunité assurant la destruction des bactéries par phagocytose (macrophages et neutrophiles), sont particulièrement exposées aux composés oxygénés. On comprend alors l'importance du sélénium dans la protection de ces cellules, et donc dans l'immunité (Moselio shaechter et Gerald Medoff ; 1999).

    Chapitre 5. Conclusion et perspectives

    Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), est une cause importante d'infections chez les patients immunodéprimés.

    L'étude que nous avions entreprise a montré que la supplémentation en sélénium, a des effets immunostimulants fort importants, aboutissant à un renforcement du système immunitaire.

    Le sélénium pourrait avoir un grand rôle à jouer dans la régulation de la réponse immune innée et adaptative au cours de l'infection à SARM.

    Chapitre 6. Bibliographie

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    Annexes

    Annexes A

    1. Praparation du Kit Biuret

    >

    Sulfate de cuivre II CuSO4

    1.92 g

    >

    Tartrate sodique potassique

    9.03 g

    >

    Hydroxyde de sodium

    2.4 g

    >

    Iodide de potassium KI

    4.98 g

    2. Préparation du gel

    > On pèse 0.24g d'agarose.

    > On la met dans un bécher.

    > On ajoute 12 ml de PBS tampon.

    > Et on ajoute 30 ìL de noir amido.

    > On mélange et le met sur la plaque chauffante.

    > Apres qu'il se dissous on laisse refroidir à 56°c.

    > Puis on ajoute 30 ìL d'anticorps .

    > On mélange et on coule les boites (3 boites chacune contient un anticorps spécifique). > Apres séchage du gel on met des puits puis on les rempli par 8 ìL du sérum.

    > On incube pendant 72 heures au contact de l'humidité et on mesure le diamètre .

    3. Bouillon Coeur-Cerveau (BHIB) G/L

    > Protéose -peptone 10

    > Infusion de cervelle de cervelle de veau 2.5

    > Infusion de cur de buf 5

    > Glucose 2

    > Chlorure de sodium 5

    > Hydrogenophosphate de sodium 2.5

    pH : 7.5

    4. Gélose Chapman

    > Peptone 11

    > Extrait de viande 01

    > Chlorure de sodium 15

    > Manitol 10

    > Agar 15

    > Rouge de phénol 0.025

    5. Gélose nutritive

    > Peptone 15

    > Extrait de viande 10

    > Extrait de levure 02

    > Chlorure de sodium 05

    > Agar 20

    6. PBS tampon

    > Na Cl 2 g

    > KH2PO4 0.05

    > NaHPO4 0.72

    > KCL 0.05

    Annexes B

    Matériels biologiques

    Milieux de cultures solides

    Gélose nutritive Gélose Chapman

    Milieux de culture liquides

    Bouillon cur cerveau (BHIB) Eau physiologique

    Equipements

    Boites de pétri Tubes à essai Micropipette

    Tube à hémolyses

    Plasma

    Eau oxygénée

    Oxacilline en poudre (Ox)

    Plaque API Staph (Biomereux)

    Calculs des protéines totales

    Les résultats sont calculés directement par l'analyseur selon la formule suivante:

    Absorbance de l'inconnu

    Protéines totales = x Valeur de l'étalon

    Absorbance de l'étalon

    EFFETS DE LA SUPPLEMENTATION EN SELENIUM SUR LA REPONSE IMMUNITAIRE AU COURS
    DE L'INFECTION A SARM

    Effects of selenium supplementation on immune response during MRSA infection
    Amina BENDIMERAD. Master 2 BMC, Microbiologie, UABB-TLM, 2010

    RESUME

    Introduction

    Objectif

    Matériels et méthodes

    Résultats

    Conclusion

    Mots clés

    ABSTRACT

    Plusieurs données récentes ont rapporté les effets du sélénium sur l'amplification de la réponse immune et l'induction de la prolifération lymphocytaire.

    Essayer d'étudier l'effet de la supplémentation en sélénium sur la réponse immunitaire au cours de l'infection à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM).

    Dix (10) Hamsters infectés par SARM, répartis en deux groupes (groupe 1 ; supplémenté en sélénium [Se+], n = 5, sexe ; 4 males/1 femelle, âge ; 21 jours, poids ; 68.51 g #177; 5.17, groupe 2 ; non supplémenté en sélénium [Se-], n = 5, sexe ; 3 males/2 femelle, âge ; 21 jours, poids ; 64.06 g #177; 1.7) et de 5 hamsters sains (5 males), ont été soumis à une étude rétrospective cas/témoins.

    Les taux sériques des protéines totales, des alpha-1, des alpha-2 et des gamma globulines ont été similaires chez les Hamsters infectés par SARM, supplémentés en sélénium (Se+) et chez les non supplémentés en sélénium (Se-) (p > 0,05). Cependant, les concentrations sériques en albumine et le rapport albumine/globulines ont été significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p < 0,01). A l'inverse, les concentrations des beta globulines et des globulines totales ont été significativement élevées chez les Hamsters Se-par rapport aux Hamsters Se+. Par ailleurs, les taux circulants des anticorps IgA et IgM ont été significativement élevés chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,000, p = 0,011). De même, les concentrations sériques en CRP ont été nettement plus élevées chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (p = 0,002). Toutefois, les taux des IgG on été similaires dans les deux groupes (p = 0,844). Enfin, les taux spléniques des lymphocytes totaux et des lymphocytes apoptotiques ont significativement diminués chez les Hamsters Se- comparés aux Hamsters Se+ (respectivement, p = 0,015, p = 0,009).

    Le sélénium pourrait jouer un rôle significatif dans la prolifération lymphocytaire et la régulation de la réponse immune à médiation humorale et cellulaire ainsi que la réponse inflammatoire au cours de l'infection à SARM.

    SARM, protéines, anticorps, lymphocyte, protéine C-réactive, supplémentation en sélénium

    Introduction

    Objectives

    Materials and methods

    Results

    Conclusion

    Keywords

    Many data reported the effects of selenium on the immune response amplification and on the induction of lymphocyte proliferation.

    To study the effects of selenium supplementation on the immune response during methicillin resistant Staphylococcus aureus (MRSA) infection.

    Ten (10) Hamsters infected with MRSA, divided into two groups (group 1; supplemented with selenium [Se+], n=5, sex; 4 males/1 female, age; 21 days, weight ; 68.51 g #177; 5.17, group 2; without selenium supplementation [Se-], n = 5, sex ; 3 males/2 females, age ; 21 days, weight; 64.06 g #177; 1.7), were subjected to case-control, retrospective study

    Levels of serum total proteins, alpha-1, alpha-2 and gamma globulins were similar in the two groups (p > 0,05). However, serum albumin concentrations and albumin/globulins ratio were significantly lower in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (p < 0,01). On the contrary, beta globulins and total globulins concentrations were significantly higher in Hamsters Se-when compared to Hamsters Se+. Additionally, circulating levels of IgA and IgM antibodies were significantly higher in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (respectively, p = 0,000, p = 0,011). Moreover, levels of CRP were significantly higher in Hamsters Se-compared with Hamsters Se+ (p = 0,002). However, those of IgG were similar in both groups (p = 0,844). Finally, total splenic lymphocytes and apoptotic lymphocytes were significantly lower in Hamsters Se- compared with Hamsters Se+ (respectively, p = 0,015, p = 0,009).

    The selenium can play an important role in lymphocyte proliferation and humoral and cellular immune response regulation and in inflammatory response during MRSA infection.

    MRSA, proteins, antibodies, lymphocyte, C-reactive protein, selenium supplementation

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