5.2.3.4. Réalisation des cartes
Au cours de cette phase, deux cartes d'occupation du sol ont
été réalisées. Il s'agit notamment des cartes
d'occupation du sol de 1986 et 2003.
a. Cartes d'occupation du sol de 1986 et
2003
La carte d'occupation du sol de 1986 a été
réalisée à partir de l'image satellitaire LANDSATTM du 13
janvier 1986. Celle de 2003 a été réalisée à
partir de l'orthophotoplan Mission MAPS-geosystems/PAMF de décembre
2003.
b. Evolution des unités d'occupation du sol entre
1986 et 2003
Avant de faire les bilans d'évolution, les superficies
des unités d'occupation du sol ont été calculées
à l'aide du logiciel ArcView3.2. Soit U-1986, la superficie d'une
unité d'occupation du sol en 1986. Soit U-2003, la superficie de la
méme unité d'occupation du sol en 2003. Soit ÄU, la
variation de la superficie de ladite unité d'occupation du sol de 1986
à 2003.
Donc, ÄU = U-2003 - U-1986.
5.2.3.5. Données socio-économiques
a. Dépouillement
Le dépouillement des données collectées sur
le terrain, a été fait de façon manuelle.
Nous avons dépouillé les fiches d'abord par
village. Les résultats obtenus des 5 villages enquêtés ont
été regroupés en fonction des numéros du
questionnaire. Cette synthèse des données a permis de
réaliser des tableaux statistiques et des graphiques.
b. Méthode d'appréciation des
systèmes de culture
Nous avons calculé le coefficient de Rutemberg (R), pour
apprécier le système de culture en cours dans notre milieu
d'étude.
Ainsi, nous avons :
R = Nombre d'années de culture x 100 / Cycle
d'utilisation de la terre.
Ici, le cycle d'utilisation de la terre = durée de la
jachère + durée d'utilisation de la terre.
Ce coefficient donne la proportion de terre cultivée par
rapport à la superficie totale de terre utilisée dans le
temps.
. Si R > 66 : le système de culture est permanent
. Si R < 33 : le système de culture est
itinérant
. Si 33 < R < 66 : on parlera d'un système de
jachère.
6. RESULTATS
6.1. Connaissance des limites précises entre le
milieu d'étude et la forêt classée des Monts
Kouffé.
Lors des enquêtes de terrain ont été
identifiées, une limite naturelle qui est la rivière Adjiro et
des limites artificielles. Les limites artificielles connues des populations
riveraines (Tableau III) sont composées des plaques indicatives de la
forêt classée des Monts Kouffé. Mais dans une moindre
mesure des villages riverains sont considérés par certains
individus comme des limites artificielles de la forêt classée.
Tableau III: Pourcentages de répondants sur les
types de limites entre milieu d'étude et forêt classée des
Monts Kouffé.
Limites entre milieu d'étude et forêt
classée des Monts Kouffé
|
Pourcentages par village enquêté
(%)
|
Banon (n=64)
|
Bobè (n=36)
|
Djagbalo (n=50)
|
Okouta Ossé N=60)
|
Pira Adjigo (n=176)
|
Rivière Adjiro
|
84,54
|
68,18
|
44,32
|
95,16
|
63,64
|
Fleuve Ouémé
|
4,12
|
-
|
13,64
|
-
|
-
|
Petites rivières
|
1,03
|
1,52
|
-
|
-
|
-
|
Villages riverains
|
-
|
10,61
|
11,36
|
-
|
-
|
Plaques indicatrices
|
7,22
|
1,52
|
11,36
|
1,61
|
12,12
|
Source : Résultats d'enquête
(février 2005).
Comme le montrent les Photos 1 et 2, la rivière Adjiro
constitue à la fois, une barrière et un couloir à
différents endroits de son cours, pour l'entrée des braconniers
dans la forét classée pendant la saison des pluies.

Photo 1 : Une portion navigable de la rivière
Adjiro (Zone Okouta Ossé). Cliché: Inoussa TOKO,
Février 2005.
Lit profond, barrière pour la pénétration
des braconniers non équipés d'une barque.

Photo 2 : Une portion sèche de la rivière
Adjiro (Zone Okouta Ossé). Cliché : Inoussa TOKO,
Février 2005.
Lit rocheux dénudé facilitant la
pénétration de la forêt classée à toute
personne.
|