1.4 Le marché de carbone et perspectives pour
notre sujet
L'opportunité la plus perceptible du PK pour les pays
en développement est la composante de ses mécanismes de
flexibilités dont le MDP. L'objectif principal est de créer les
conditions de progrès industriels beaucoup moins pollueurs pour
l'atmosphère mondial au niveau des pays en développement dont
font partie tous nos états africains. Il faut cependant reconnaItre que
le MDP s'est beaucoup appuyé sur les efforts européens de
perfectionnement du marché du carbone. Ce constat a pour preuve
matériel le système européen d'échanges
d'émissions qui fut proposé aux Etats unis, en Chine et en Inde
dès sa conception et la mise en forme de ses premières
réalisations. Mais pour ce faire il faudrait passer à des
objectifs chiffrés de l'ordre de l'inimaginable pour l'heure pour les
raisons de politiques intérieurs propres aux Etats Unis mais
également des pays comme l'Inde, le brésil et la Chine qui
malgré leurs forts taux de croissances n'accepteraient jamais d'aligner
leurs réductions d'émissions de GES à celles des nations
européennes qui ont eu le temps de se développer en polluant sans
aucune retenue l'environnement planétaire. Cette fois au moins la
solution semble venir des moins favorisés pour sauver la planète
dans le sens ou les leaders des pays du sud et les pays les moins
avancés ont vite fait de ratifier le texte du PK car ce dernier prend
véritablement en compte leurs inquiétudes. Pour y saisir
l'opportunité revenons une fois encore sur le Rapport STERN qui a en
clair lancer un appel à l'élargissement des acquis du
système européen d'échanges des droits d'émissions
de carbone à tous les Etats partis du PK. Ceci est d'autant plus logique
est prometteur et l'Europe a imaginé le scénario le plus
progressiste au bon moment. En effet quand il s'était agit de
répondre aux exigences du PK, les Etats membres de l'UE ont
recensé plus de 12000 entreprises à qui des quotas
d'émissions ont été imposés. Donc une fois les
plafonds des GES fixés, les contrevenants sont obligés de
racheter auprès des entreprises ayant respecté les quotas, leurs
excédants.
Ces transactions sont règlementées par la bourse
de carbone de l'UE qui s'est fait une véritable
crédibilité depuis son ouverture le 1er janvier 2005.
L'éclatante réussite de cette bourse se traduit également
à travers son outil de fixation de la valeur sur le marché (comme
n'importe quelle bourse ordinaire) de l'unité de mesure de pollution,
qui est désormais très connue à travers le monde sous la
dénomination d'équivalent d'une tonne de CO2 qui donne en
abrégé "1tCO2". Nous aurions donc retenu que ce système
comporte tout ce qu'il faut pour traduire les attentes des autres parties du
monde à savoir s'entendre sur des modalités ou chacun pourrait
faire prévaloir les réalités de son contexte. Si Le MDP a
pu prendre forme et faire son chemin c'est justement en se basant sur la
réussite des échanges intra-européens. Reconnaissons tout
de même que sur cette question l'Europe assume ses responsabilités
et son exemple augure d'heureuses perspectives pour les pays en
développement. En effet pour importer cet exemple d'entente et aider
à sauver le climat planétaire il faut juste convaincre les pays
de l'annexe 1 du PK qu'il ne sert pas à grand chose d'assainir
l'environnement européen mais de poursuivre les objectifs au niveau
mondial et cela est déjà une étape franchie. Pour ce faire
et assurer une portée universelle aux projets MDP les nations
développées s'engagent à réduire leurs
émissions de GES en conformité avec les quotas fixés
à l'industrie dans leur sphère de gouvernance politique et au
plus haut niveau pour donner un caractère contraignant aux mesures.
Conjointement les pays en voie de développement qui
occupent l'annexe 2 du PK s'engagent a orienter leurs poles industriels et
économiques en optant pour toutes nouvelles technologies propres
avérées.
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