A- Domaine de l'architecture
En architecture, il faut tenir compte de la répartition
énergétique (ou spectrale) de l'énergie solaire arrivant
sur terre. La puissance du rayonnement solaire sur terre est constituée
de 43% de rayonnement Infrarouge, de 3 % de rayonnement Ultraviolet, le reste
(54 %) étant de la lumière visible. Une application importante
est apportée par une modification du comportement vis-à-vis du
rayonnement solaire en contrôlant d'une part l'énergie solaire
transmise et d'autre part la luminosité, conduisant ainsi à une
économie de conditionnement d'air (en été) et de chauffage
(en hiver).
Les caractéristiques d'un vitrage sont principalement :
- le facteur solaire (noté g ou FS et variant de 0
à 1)
- la transmission lumineuse (notée TL et variant de 0
à 1)
- le facteur U qui caractérise les échanges
thermiques à travers le vitrage (W/m2. °C). -
l'émissivité (notée e et variant de 0
à1)
Des couches sont capables de modifier les quantités g,
e, TL et U, mais en général de façon non
indépendante. Le secteur de l'automobile fait aussi maintenant de plus
en plus appel au contrôle solaire, d'autant plus que dans ce domaine, les
vitrages ont des surfaces de plus en plus grandes et de moins en moins
verticales (exemple : les toits vitrés). Outre ces applications
pratiques, le traitement de surface peut présenter un
intérêt esthétique et de décoration (par exemple
coloration par effet de réflexion interférentielle
provoquée par un dépôt transparent d'indice
élevé comme l'oxyde de titane TiO2) [9].
B- Le traitement du coefficient de réflexion
Il est souvent intéressant de contrôler le
coefficient de réflexion sur un domaine spectral étendu, comme la
totalité du spectre visible par exemple. Des dépôts
multicouches diélectriques transparents d'indice de réfraction et
d'épaisseurs judicieusement choisis permettent d'obtenir des vitrages
anti-réfléchissant, semi-réfléchissant ou
super-réfléchissant. Les applications se trouvent dans le secteur
du bâtiment et de l'instrumentation optique.
1.2.2-Les fonctions chimiques
Il s'agit essentiellement de créer des vitres à
propriétés hydrophobes ou au contraire hydrophiles. Un exemple
est donné par des verres à couches autonettoyantes à base
d'oxyde de titane.
1.2.3-Les fonctions électriques
Le but est d'obtenir un dépôt transparent
à la lumière visible mais conducteur de
l'électricité. Les applications sont l'élimination de
charges électrostatiques, mais surtout concernent la réalisation
de vitrages `intelligents' de type électrochromes. Certains vitrages
`dégivrants' mettent à profit une fine couche transparente mais
conductrice de l'électricité. L'exemple typique d'une telle
couche est l'oxyde mixte d'indium et d'étain appelé ITO.
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