III-3- Informatique :
La notion d'information revêt une importance toute
particulière dans le domaine de l'informatique. En effet, c'est sur la
racine de ce terme que Philipe Dreyfus inventa en 1962 le mot-valise
"informatique", contraction de information et automatique, pour trouver une
traduction française à ce que les anglo-saxons appellent
"computer science", science du calcul. C'est bien le reflet de cette conception
que l'on trouve dans les définitions de dictionnaires, qu'il s'agisse du
Petit Larousse : "Science du traitement automatique et rationnel de
l'information", ou du Petit Robert :"ensemble des techniques de la collecte, du
tri, de la mise en mémoire, de la transmission et de l'utilisation des
informations traitées automatiquement à l'aide de programmes mis
en oeuvre sur ordinateurs." Il est certain que l'irruption de l'informatique et
sa considérable expansion dans la société contemporaine a
rendu la situation encore plus complexe pour appréhender la notion
d'information. D'une part car elle s'inscrit dans la tradition de la
cybernétique, et reprend l'assimilation du signal à de
l'information, et d'autre part parce qu'elle est justement dans son objet
d'être une machine à traiter de l'information.
Mais, du fait même qu'elle est une machine, elle ne
sort pas du cadre traditionnel du machinisme, défini dès le
19° siècle, et visant à éliminer l'activité de
l'homme (manuelle ou intellectuelle) de la production. Et ce traitement
automatique, même s'il donne l'illusion contraire, laisse lui aussi de
côté la compréhension des contenus, car il les enserre dans
le cadre strict des règles de la logique formelle, ce qui n'est
d'ailleurs pas un moindre progrès et conduit à des applications
spectaculaires. Mais, comme le montre l'évolution de la science moderne,
des mathématiques à la biologie en passant par la physique, cette
logique est insuffisante pour rendre compte complètement du mouvement
complexe de la nature et de la société
D'après toutes ces définitions, on peut
déduire une définition -englobant- de l'information en disant que
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plans, d'objets, de projets, d'effets de toute sorte, dans
tous les domaines, par un individu, par des groupes
d'individus ou par un ou plusieurs organismes agissant ou rétroagissant
ainsi sur leur environnement immédiat, proche ou lointain, et
dont le but est de déclencher éventuellement des
processus dialectiques plus ou moins amples alimentant l'échange, base
naturelle et indispensable de l'animation de la vie sociale.
Ainsi, toute information peut être soit formalisée
ou informelle :
+ L'information formalisée
Il s'agit d'une information par destination, son but est
précisément d'informer, et son degré de formalisation
varie d'une source à l'autre. D'une manière
générale, les sources formalisées sont le fait d'un
travail d'enrichissement, de valorisation, de
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synthèse de l'information : études de
marché, revues de presse, enquêtes journalistiques, rapports
annuels...
Par conséquent, plus une information est
formalisée, plus sa gestation fut longue : c'est pourquoi sa
fraîcheur est moindre, mais au contraire elle est plus aisément
exploitable et opérationnelle. De même, plus une information est
formalisée, plus son coût est élevé.
+ L'information informelle :
Les sources informelles ne sont, quant à elles, pas
destinées à priori informé, mais leur intérêt
est pourtant considérable. En effet, représentant les trois
quarts des données utiles à l'entreprise, les sources informelles
offrent un avantage indéniable, n'était pas formalisées,
elles sont souvent plus récentes et leur intérêt s'en
trouve accru1. De plus, certaines sources informelles ont un caractère
unique, voire exclusif, car non publiques elles sont l'apanage du plus petit
nombre. De ce fait, une information informelle faible et à fort
potentiel peut apporter à ses détenteurs un avantage
concurrentiel déterminant si elle est vérifiée et
utilisée dans les plus brefs délais.
En interne comme en externe, les sources d'informations
informelles englobent :
· Les contacts spontanés avec les collaborateurs,
les clients, les prospects, voire les concurrents ou la presse professionnelle
spécialisée. Le phénomène du ``Bouche à
oreille" qui véhicule aussi bien des informations vitale que
fantaisistes mais dont la vitesse de propagation nécessite une vigilance
accrue.
· Les échanges avec tous les acteurs de
l'environnement juridique, politique, économique, syndical ou
médiatique.
· Les circuits de communication informels mais non
négligeable : associations, clubs, salons, rencontres
interprofessionnels...
· La typologie de l'information la plus utilisée est
basée sur la nature de l'information et est sous-entendue par la
dichotomie ``formalisé/informel".
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