ICMPA - UNESCO Chair
Université d'Abomey-Calavi (UAC),
BENIN Faculté des Sciences et Techniques (FAST) Chaire
Internationale en Physique Mathématique et Applications (CIPMA -
Chaire UNESCO)
P.M.Sc N°01/P.M.Sc/CIPMA/FAST/UAC/2009.
Mémoire de Professional
Masters En GEOINFORMATION ET SES APPLICATIONS A LA GESTION
INTEGREE DES EAUX ET DES ECOSYSTEMES
THEME :
PRODUCTION DU RIZ NERICA AU BENIN :
IDENTIFICATION DES ZONES PROPICES PAR
ANALYSE GEOSPATIALE
Présenté par
AGBODJALOU Codjo Hervé M.
Superviseurs:
Dr Ir Mouinou A. IGUE Dr Vincent J. MAMA
Chargé de recherches Impact Assessment Officer
au CAMES CORAF/WECARD Chercheur au LSSEE/CRA-
AGONKANMEY/INRAB
Jury:
President: SOKPON
Nestor
Examinateur: DAGBENONBAKIN G
Rapporteur: IGUE Mouïnou.
A.
Cotonou, République du Bénin, 11 Juillet
2009
Production du riz NERICA au BENIN :
identification
des zones propices par analyse
géospatiale
Chaire Internationale en Physique Mathématique
et Applications (CIPMA - Chaire UNESCO)
Professional Master of Science (Diplôme d'Etudes
Supérieures
Spécialisées) Présenté
par AGBODJALOU Codjo Hervé M. Faculté des Sciences
et Techniques (FAST) Université d'Abomey-Calavi (UAC) Cotonou,
République du Bénin
ICMPA (c) 2009
SOMMAIRE i
DEDICACES i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES SIGLES iv
LISTE DES FIGURES vi
RESUME viii
1. Introduction : 1
1.1 Problématique : 1
1.2 Objectifs de l'étude 3
1.2.1 Objectif global 3
1.2.2 Objectifs spécifiques 3
1.3 Hypothèses : 4
2. Revue de la littérature 4
2.1 Définitions et concepts 4
2.1.1 Les Systèmes d'Information Géographique
(SIG) 4
2.1.2 La télédétection 6
2.1.3 La morphologie du riz 6
2.1.4 Les différentes phases de développement de la
plante de riz 7
2.1.5 L'écologie du riz 7
2.1.6 Les systèmes de riziculture 8
2.1.7 Le NERICA 11
2.1.8 Le sol 11
2.1.9 La terre 11
2.2 Revue critique 12
3. Présentation du secteur d'étude 16
3.1 Présentation de la Commune de DASSA-ZOUME 18
3.1.1 Milieu physique 18
3.1.2 Relief et différents types de sols 18
3.1.3 Hydrographie 19
3.1.4 Climat 19
3.1.5 Végétation 19
3.1.6 Caractéristiques humaines et
socio-économiques 20
3.2 Présentation de la Commune de GLAZOUE 21
3.2.1 Milieu physique 21
3.2.2 Relief et différents types de sols 21
3.2.3 Hydrographie 22
3.2.4 Climat 22
3.2.5 Végétation 23
3.2.6 Caractéristiques humaines et
socio-économiques 23
3.3 Raisons du choix de ce secteur d'étude 26
4. Méthodologie 28
4.1 Matériels utilisés 28
4.2 Démarche suivie 28
4.2.1 Elaboration des cartes 31
4.2.2 Choix des critères de sélection des sites de
riziculture 33
4.2.3 Exécution des requêtes suivant les
critères 34
5. Résultats et discussions 36
5.1 Résultats 36
5.1.1 Présentation des cartes de base 36
5.1.2 Présentation des cartes d'analyse spatiale 45
5.2 Discussion 57
6. Conclusion et recommandations 60
6.1 Conclusion 60
6.2 Recommandations 61
7. Références 62
ANNEXE 67
DEDICACES
Je dédie cette oeuvre à mon feu père
Gaston AGBODJALOU, qui de son vivant a toujours suscité en moi l'envie
des hautes études et à mes enfants Arnella et Exaucé
à qui je souhaite vivement l'envie des Sciences.
REMERCIEMENTS
Avant toute chose, MERCI à Toi Seigneur Tout Puissant,
créateur de l'univers et de son contenu pour tes grâces non
quantifiables!
En tout premier lieu, je tiens à remercier très
sincèrement mes superviseurs de recherches, le Docteur Mouinou Attanda
IGUE, Chargé de recherches au CAMES et chercheur à l'INRAB et le
Docteur Vincent Joseph MAMA, Spécialiste de
Télédétection et Chargé du Suivi des Impacts au
CORAF/WECARD pour l'intérêt soutenu qu'ils ont su manifester tout
au long de cette étude. Leurs nombreux et éclairants conseils
puis leur grande disponibilité ont été d'un appui
considérable pour la conduite de mes travaux. Je tiens aussi à
exprimer ma reconnaissance au personnel du Centre National de
Télédétection et de la Cartographie Environnementale, qui
s'est chargé de l'encadrement des étudiants de ma promotion
durant notre stage ; je veux nommer Messieurs ABOU Adam, AKPASSONOU Pascal,
HOUETO Félix, LEFFI Latifou, TETE Raphaël et madame Chantal
AGBAHUNGBA.
Mes remerciements vont également à l'adresse du
Docteur AGBAHUNGBA Georges, Coordonnateur de notre formation et au Professeur
Norbert HOUNKONOU, Président de la Chaire Internationale de Physique
Mathématique et Applications, pour le soutien moral et les mots
d'encouragement qu'il n'a jamais cessé d'adresser à l'endroit de
toute la promotion.
Merci à Monsieur Daniel TOSSOU, en service au Millenium
Challenge Account (MCA), pour les conseils techniques et le soutien
matériel dont j'ai bénéficiés de sa part.
Un merci particulier à Monsieur Patrice ATIOGBE,
stagiaire à l'Institut Géographique National dans le service de
Cartographie, pour son aide et surtout pour le temps qu'il a su consacrer
à certaines orientations techniques dans mes travaux.
J'aimerais souligner l'aide sporadique et le soutien moral
régulier apportés par mes amis Zan'n-ké BEHETON et
Rodrigue DEGLA. Merci à Madame E. KOUARO SOTI pour le soutien
matériel et moral.
Aussi, merci aux collègues de toute ma promotion pour
l'assistance mutuelle accordée durant tout notre cursus de formation.
J'adresse un grand merci à ma maman, mes frères
et soeur et leurs conjoints pour leurs soutiens de toute nature.
Que le Tout Puissant m'épargne d'être ingrat
envers ma chère épouse Eliane CAKPO qui, mieux que quiconque m'a
soutenu de diverses manières tout au long de la formation.
Finalement, je remercie le personnel administratif de la
CIPMA, tous les autres étudiants de la Chaire, en particulier Monsieur
Désiré BUKUELI ainsi que toute personne ayant participé de
près ou de loin à l'accomplissement de ce mémoire.
LISTE DES SIGLES
ADRAO : Association pour le Développement
de la Riziculture en Afrique de l'Ouest CAADP : Programme
détaillé pour le Développement de l'Agriculture en Afrique
CBF : Consortium Bas-Fonds
CENATEL: Centre National de
Télédétection et de Cartographie Environnemental
CeRPA : Centre Régional pour la Promotion Agricole
CGIAR : Groupe Consultatif pour la Recherche
Agricole Internationale
CORAF/WECARD : Conseil Quest et Centre Africain
pour la Recherche et le Développement
DIARPA: Diagnostic Rapide de Pré
Aménagement des bas-fonds
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture GPS : Global Positioning
System
IGN : Institut Géographique National
INRAB : Institut National pour la Recherche
Agricole au Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
MAEP : Ministère de l'Agriculture de
l'Elevage et de la Pêche
MNT : Modèle Numérique de
Terrain
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le
Développement de l'Afrique
NERICA : New Rice for Africa
PDC : Plan de Développement Communal
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPH : Recensement Général de la
Population Humaine
SGBD : Système de Gestion de Base de
Données
SGBF : Système de Gestion des
Bas-Fonds
SIG : Système d'information
Géographique
SLISYS : Soil and Land Information System
(Système d'Information sur les Sols et les Terres dans le Bassin de
l'OUEME)
URC : Unité Régionale de
Coordination du Consortium Bas-fond WAIVIS: West Africa Inland
Valley Information System
LISTE DES FIGURES
FIGURE N°1 : SCHEMA DE SUPERPOSITION DES
COUCHES
GEOGRAPHIQUES 5
FIGURE N°2 : PROFIL SIMPLIFIE ET STYLISE
D'UN BAS-FOND 9
FIGURE N°3 : PRESENTATION DU SECTEUR
D'ETUDE 17
FIGURE N°4 : DIAGRAMME METHODOLOGIQUE 29
FIGURE N°5 : MODELE CARTOGRAPHIQUE DE LA
DEMARCHE 30
FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN 2006
37
FIGURE N°7 : PROPORTIONS RELATIVES DES
UNITES
D'OCCUPATION DU SOL 38
FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR
D'ETUDE 39
FIGURE N°9 : PROPORTIONS RELATIVES DES
TYPES DE SOL 40
FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR
D'ETUDE 40
FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES
CLASSES
D'ALTITUDES 41
FIGURE N°12 : REPARTITION DES STATIONS
PLUVIOMETRIQUES
ET DES HAUTEURS MENSUELLES DE PLUIE 42
FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE
NERICA 43
FIGURE N°14 : DENSITES DE POPULATION
HUMAINE 44
FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL ET
ZONES
D'ALTITUDES POUR LE SYSTEME PLUVIAL 45
FIGURE N°16 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE
ENVIRONNEMENTAL
DU SYSTEME PLUVIAL 46
FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE
PLUVIOMETRIE APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL 47
FIGURE N°18 : ZONES SATISFAISANT AU CRITERE
PEDOCLIMATIQUE
DU SYSTEME PLUVIAL 48
FIGURE N°19 : ZONES CONVENABLES A LA
RIZICULTURE PLUVIALE 49
FIGURE N°20 : ZONES CONVENABLES AU SYSTEME
PLUVIAL ET
ZONES A INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION 50
FIGURE N°21 : ZONES D'ALTITUDES DE BAS-FOND
ET UNITES D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND 51
FIGURE N°22: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE
ENVIRONNEMENTAL
DU SYSTEME DE BAS-FOND 52
FIGURE N°23: ZONES SATISFAISANT AU CRITERE
ENVIRONNEMENTAL
ET LES SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND 53
FIGURE N°24 : ZONES CONVENABLES A LA
RIZICULTURE
DE BAS-FOND 54
FIGURE N°25: ZONES CONVENABLES AUX SYSTEMES
DE RIZICULTURE PLUVIALE ET DE BAS-FOND 55
FIGURE N°26 : PROPORTIONS RELATIVES DES
SUPERFICIES PROPICES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE 56
FIGURE N°27 : CONFRONTATION DES DONNEES
TERRAIN AVEC
LES RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU SOL 56
RESUME
Cette étude vise l'utilisation des
propriétés analytiques des SIG pour identifier les zones
convenables aux systèmes de riziculture aux fins d'une exploitation
optimale de ces ressources. A ce propos, nous avons fait appel au
système d'information géographique ArcView GIS 3.3 qui a servi
à l'archivage, à la manipulation et à l'analyse des
données puis à la présentation des résultats. Un
autre outil utilisé dans notre étude est la
télédétection, qui a servi dans la collecte des
données. La méthodologie adoptée est basée sur
l'exploitation des données de base disponibles à partir
desquelles sont extraites d'autres couches d'informations. Il s'agit entre
autres de la carte d'occupation du sol, de la carte géomorphologique, de
la carte des types de sols, de la carte de répartition des hauteurs de
pluie et de la carte d'influence humaine. Ces différentes informations
ont été superposées et en tenant compte des contraintes
liées aux systèmes nous avons pu identifier les zones convenables
aux systèmes de riziculture pluviale et de bas-fond.
Les résultats obtenus confirment les
possibilités d'application des SIG et de la
télédétection pour la sélection des sites
appropriés à un usage donné. Les zones identifiées
pour les systèmes de riziculture pluviale et de bas-fond
s'étendent sur une superficie de 45.941 ha soit 27% de la superficie
totale du secteur d'étude. Les résultats montrent que
l'environnement du secteur d'étude est propice à l'agriculture et
les types de sol sont aussi adaptés aux systèmes de riziculture
mais les pluies n'offrent pas toujours des conditions favorables.
Mots-clefs : SIG , Télédétection , Riz ,
sols convenables , production de riz.
ABSTRACT: Identification of suitable
zones for NERICA's systems production by geospatial analysis in BENIN
This study aims at analysing the use of analytical properties
of the GIS to identify the suitable zones for the rice growing systems for
purposes of an optimal exploitation of these resources. In this connection, we
called upon the geographical information system ArcView GIS 3.3 which was used
for filing, for handling and for analysis of the data then to the presentation
of the results. Another tool used in our study is the Remote Sensing which was
useful in the data-gathering. Adopted methodology is based on the exploitation
of the available data, from which are extracted other layers information. It
acts of land cover map, of geomorphologic map, of soils types map, of rain
distribution map and of human influence map. This
information was combined and by taking account of the Rice
production constraints, we could identify the suitable zones for the Upland
system and the Lowland system.
The results obtained confirm the GIS and Remote Sensing use
for selecting suitable sites to a given Use. The area of the identified zones
for Upland rainfed system and lowland system is 45.941 ha. This represents 27%
of the total area in study. According to the results, the environment is
suitable with agriculture and the soils also are suitable for rice growing but
these advantages are reduced by the pluviometric conditions.
Keywords: GIS; Remote Sensing; Rice; suitable soils; rice
production.
PREMIERE PARTIE
1. Introduction :
Dans de nombreuses régions, les faibles rendements,
combinés à une croissance démographique rapide, ont
forcé les producteurs à cultiver de nouvelles terres peu
adaptées à l'agriculture, occasionnant de ce fait le
déboisement et la dégradation des sols (Saidou, 1992). L'un des
défis actuels pour un pays qui se veut émergent est de faire
recours à l'agriculture de précision afin de réduire les
affres de l'insécurité alimentaire actuelle et de satisfaire aux
besoins futurs des populations sans causer d'effet négatif sur
l'environnement. Les recherches doivent viser les produits agricoles
stratégiques et les perspectives d'amélioration du rendement des
terres cultivées dans des conditions durables. Le riz est devenu
progressivement un met de plus en plus fréquent dans l'habitude
alimentaire des populations aussi bien rurales qu'urbaines (Adégbola
et al. 2003). Le Nouveau Riz pour l'Afrique (NERICA), qui est une
nouvelle variété spécifiquement adaptée aux
conditions climatiques africaines, ne donne pourtant pas le même
rendement partout. Il faut alors une connaissance préalable sur la
qualité des ressources en sols et de leur potentialité avant la
mise en valeur optimum de cette culture (Igué, 2001). Des
méthodes diverses ont été utilisées jusqu'à
ce jour dans l'évaluation des aptitudes et potentialités des
terres pour des spéculations données. La
télédétection et les Systèmes d'Information
Géographique (SIG) font partie des moyens modernes qui
contribuent à l'élaboration des produits de qualité grace
à leur grande capacité d'acquisition et de traitement des
données (Diarra, 1995). C'est pour ces raisons que nous nous proposons
d'utiliser ces outils pour identifier les zones propices aux différents
systèmes de culture du NERICA afin d'accroître la production
rizicole au Bénin.
1.1 Problématique :
Un Sommet extraordinaire s'est tenu du 9 au 10 Février
2004 à Tripoli en Libye et a réuni les experts de l'Union
Africaine sur l'agriculture et l'eau. Il ressort de ce Sommet que l'agriculture
emploie plus de 60% de la population du continent et constitue la source
d'environ 40% des rentrées de devises pour la plupart des pays
africains. Elle contribue alors de manière déterminante au PIB
(Produit Intérieur Brut) de ces pays. De plus, 75% des pauvres en
Afrique travaillent et vivent en zone rurale où l'agriculture est le
principal pourvoyeur d'emploi. Bien que l'Afrique recèle d'une grande
diversité de cultures vivrières et de rente qui peuvent
être mises en valeur pour réaliser l'autosuffisance alimentaire,
une augmentation substantielle de la production de seulement quelques-unes de
ces cultures
peut contribuer à réduire les pénuries
alimentaires. Les experts à ce Sommet ont adopté un certain
nombre de critères qui ont conduit au choix des produits agricoles
stratégiques dont le riz.
Au Bénin, le riz devient de plus en plus
fréquent dans l'habitude alimentaire de la population (Adégbola
et al. 2003). C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Etat
béninois, dans le but de réduire les problèmes liés
à la sécurité alimentaire aujourd'hui, a baissé le
prix du riz sur toute l'étendue du territoire béninois. Dans
l'hypothèse que cette demande ira en s'accroissant avec l'explosion
démographique et l'urbanisation galopante, selon Verlinden et
Soulé (2003) les besoins nationaux en riz qui étaient de 93.172
tonnes en 2005, passeront à 110.812 tonnes en 2010 puis à 132.750
tonnes en 2015. Cette forte demande à la consommation du riz appelle une
production intensive et efficace qui n'est pas encore réalité ni
au Bénin ni en Afrique subsaharienne.
L'identification des mécanismes
génétiques puis les connaissances biologiques et physiologiques
ont permis de sélectionner une nouvelle variété de riz
spécifiquement adaptée aux conditions africaines et de combler le
fossé génétique entre les deux espèces asiatique
(Oryza sativa) et africaine (Oryza glaberrima). Il a
été mis au point en 1994, une variété hybride,
améliorée, à cycle court (75-100 jours), à bon
rendement, compétitive avec les adventices, résistant à la
sécheresse et à la plupart des principaux ravageurs et maladies
de riz en Afrique, tolérante à l'acidité des sols et
à la toxicité ferreuse (ADRAO, 2002).
A travers la politique de diversification des cultures
préconisée par le gouvernement du BENIN, le NERICA occupe une
bonne place dans la liste des cultures en vue. On note déjà un
engouement des producteurs pour la culture du NERICA et il est aisé de
remarquer que le pourcentage des adoptants du NERICA chez les producteurs du
riz est évalué à 18% (Adégbola, 2005). « La
terre ne ment pas » dit-on souvent mais le constat immédiat est que
les résultats agricoles ne reflètent pas, de façon
homogène, l'effort fourni par les agriculteurs pendant les
périodes culturales. Cette situation est certainement due à des
contraintes spécifiques inhérentes au secteur agricole. Il
convient donc de rechercher pour ces différents
écosystèmes, les prédispositions naturelles qui les
caractérisent et font de certains, des sites adaptés à un
système de culture plutôt que d'autres. C'est face à cette
nécessité que nous nous proposons de rechercher et d'identifier
les espaces géographiques propices aux cultures respectives du NERICA
des plateaux et celui des bas-fonds.
Différents outils avaient par le passé
été utilisés pour réaliser l'évaluation de
l'aptitude des terres pour une spéculation. Au nombre de ceux-ci, il
convient de citer la méthode subjective, qui requiert de la part de
l'évaluateur, l'expérience et la bonne connaissance de la zone
puis la méthode objective d'évaluation (Akinocho, 1995). Cette
dernière consiste à affecter un indice aux différentes
variables du sol selon le degré de leur limitation à la
production. Sa réalisation exige plusieurs jours de travail lorsque
l'étendue à étudier devient vaste et en fin de compte,
revient très chère. Aussi, même si ces divers moyens de
travail donnent naissance à des bases de données, ces
dernières n'offrent pas souvent une mise à jour rapide et
régulière pour une nouvelle étude. La
nécessité s'impose donc d'associer les techniques de la
télédétection spatiale, un moyen puissant de collecte des
données aux Systèmes d'Information Géographique (SIG) qui,
exploitent de façon efficiente ces données afin d'aider à
la décision. De plus, les SIG permettent l'étude de plusieurs
phénomènes, leurs dépendances mutuelles et aussi leurs
répartitions spatiale et temporelle.
Les études ont montré que le Département
des Collines dispose de plusieurs bas-fonds et que le riz, en
exclusivité ou en association est cultivé dans la majorité
de ces bas-fonds (Mama et al; 1995). Ceci indique que le riz a
été adopté dans cette région par les populations.
On assiste de ce fait à un nombre important d'exploitations de NERICA
dans les Communes de GLAZOUE et de DASSA. Pour accroître la production du
NERICA dans ce secteur d'étude, il s'avère nécessaire de
mieux déterminer les zones les plus aptes à la production de
cette spéculation.
1.2 Objectifs de l'étude 1.2.1 Objectif
global
Il s'agit par cette étude, d'identifier les zones
propices à la culture du NERICA afin d'inciter les décideurs
à organiser cette filière pour qu'elle bénéficie
des mesures d'accompagnement tout comme la filière coton.
1.2.2 Objectifs spécifiques
Comme objectifs spécifiques, l'étude permettra
de:
v' Décrire les espaces agricoles des Communes de
DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à travers des caractéristiques
ciblées.
v' Déterminer, conformément aux exigences de la
culture du NERICA les zones possédant les meilleurs
caractéristiques.
v' Evaluer la superficie disponible et convenable dans le secteur
d'étude et par suite d'estimer la production que l'on peut atteindre si
cet espace est mis en valeur.
1.3 Hypothèses :
Trois hypothèses sont formulées pour
vérifier la réalisation des objectifs sus
évoqués.
v' La télédétection et les SIG permettent
d'identifier les caractéristiques agro-écologiques de
différentes zones et d'en ressortir les similitudes et les
dissemblances.
v' Les Communes de DASSA et de GLAZOUE disposent des terres
propices aux cultures de NERICA que nous pouvons identifier grâce
à la télédétection et aux SIG.
v' La mise en valeur optimale des espaces agricoles de DASSA et
de GLAZOUE doit contribuer à assurer la sécurité
alimentaire au Bénin.
2. Revue de la littérature 2.1 Définitions
et concepts
2.1.1 Les Systèmes d'Information
Géographique (SIG)
Selon la Société Française de
Photogrammétrie et Télédétection (1989), les
Systèmes d'Information Géographique (SIG) permettent, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer,
d'analyser et de combiner, d'élaborer et de présenter des
informations localisées géographiquement, contribuant notamment
à la gestion de l'espace. Selon Fischer (1993), un SIG peut être
défini comme un système de gestion de base de données
conçu pour saisir, stocker, manipuler, analyser et afficher des
données à référence spatiale en vue de
résoudre des problèmes complexes de gestion et de
planification.
Comme tout Système de Gestion de Base de Données
(SGBD), un SIG est doté d'un certain nombre de fonctions que Denegre et
Salge (1997) expriment simplement par les 5 `A' qui sont :
· l'Acquisition : intégration et échange de
données (IMPORT-EXPORT),
· l'Archivage : structuration et stockage de l'information
géographique sous forme, numérique,
· l'Abstraction (ou Accès) : modélisation du
réel selon une certaine vision du monde,
· l'Analyse : analyse spatiale (calculs liés
à la géométrie des objets, croisement de données
thématiques...),
· l'Affichage : représentation et mise en forme,
notamment sous forme cartographique avec la notion d'ergonomie et de
convivialité.
Données spatiales Données
alphanumériques structurées
Organisées en couches en base de
données
Un tel système devra nécessairement inclure des
composantes relatives à ces diverses fonctions. Il s'agit :
· du logiciel (par exemple ArcView GIS
3.3)
· du Hardware
· des données spatiales
· du personnel formé
L'information géographique est alors structurée de
la façon suivante (Figure 1):
Figure N°1 : Schéma
de superposition des couches géographiques
Source : Cours du Système d'Information
Géographique (CIPMA, 2007)
L'information géographique est représentée
dans un SIG sous deux modes : le mode vecteur et le mode raster.
Données raster : La
réalité est décomposée en une grille
régulière et rectangulaire, organisée en lignes et en
colonnes, chaque maille ou cellule de cette grille, appelée pixel
ayant une valeur. Ce type de données est indiqué
pour une meilleure interprétation du terrain et utile pour la mise
à jour et le positionnement relatif.
Données vecteur : Tout objet ponctuel
est représenté par un point, tout objet linéaire par une
ligne et tout objet surfacique par un polygone. Des données
quantitatives ou qualitatives associées aux données vecteur sont
organisées dans un tableau appelé tableau d'attributs. Ce type de
données est utile pour les analyses spatiales.
Plusieurs avantages sont liés à l'usage de cet
outil ; au nombre de ceux-ci nous pouvons citer :
v' l'archivage et la mise à disposition faciles des
informations géographiques qui autrefois étaient
représentées le plus souvent sur support papier dont l'archivage
et la conservation s'avèrent difficiles. En effet, les SIG mettent ces
informations en commun même si elles ont des caractéristiques
géographiques différentes,
v' la mise à jour des informations par les SIG est
régulière et rapide contrairement à la mise à jour
manuelle qui cause une perte considérable de temps, de précision
et génère des oublis et des erreurs,
v' le choix des SIG apparaît donc pleinement
économique, car ils permettent une meilleure et rapide analyse offrant
de différentes solutions en temps réel pour des prises de
décisions adéquates.
2.1.2 La télédétection
La télédétection, selon la
définition de Larousse (4ème édition, 2002),
est la technique d'étude de la surface terrestre par analyse d'images
provenant d'avions ou de satellites. Par télédétection, on
entend en réalité deux technologies très dissemblables
mais complémentaires : la photographie aérienne et l'imagerie
satellitaire.
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAQ, 1983), la télédétection est la science
et l'art d'obtenir des informations à propos d'objets près de ou
sur la surface terrestre, avec lesquels nous ne sommes pas en contact direct,
tout en utilisant des données captées afin de fournir une
information significative.
2.1.3 La morphologie du riz
Le riz (Oryza sp) est une graminée annuelle
d'origine tropicale (Assigbé, 1999). C'est une céréale,
plante de la famille des Poacées ou Graminées, cultivée
dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées
chaudes pour son fruit, ou caryopse, riche en amidon. Il en existe plusieurs
espèces dont les plus cultivées sont l'espèce Oryza
sativa
d'origine asiatique et l'espèce Oryza
glaberrima, ou riz de Casamance d'origine africaine (Tatéoka, 1963
; cité par Pernes en 1984).
Les milliers de variétés de riz existantes sont
parfois classées selon leur degré de précocité et
selon la longueur du cycle végétatif. La moyenne est de 160 jours
(FAO, 2004). On parle alors de variétés très
précoces (75 à 100 jours), précoces, semi précoces,
tardives, très tardives (plus de 210 jours).
2.1.4 Les différentes phases de
développement de la plante de riz
Le cycle de développement de la plante de riz peut
être divisé en trois phases :
· La phase végétative
Elle dure de la germination à l'initiation paniculaire et
peut s'étendre sur 60 à 70 jours pour les variétés
précoces (120 à 130 jours pour le cycle complet).
· La phase reproductive
Elle commence juste après l'initiation paniculaire et
s'achève avec la floraison. Elle dure pratiquement une trentaine de
jours et débute très souvent 35 jours avant l'épiaison,
période pendant laquelle la plante a les besoins les plus
élevés en éléments nutritifs et en eau.
· La phase de maturation
Celle-ci commence par le stade de fécondation et se
poursuit avec la maturation des grains. Elle dure entre 30 et 40 jours et se
termine lorsque déjà, 80 à 90% des grains de la panicule
sont mûres (ADRAO, 1995). La phase de maturité est atteinte en
moyenne autour de 100 jours pour les NERICA1 à NERICA18 (ADRAO,
2008).
2.1.5 L'écologie du riz
Le riz est une exception parmi les cultures
céréalières, du fait qu'il tolère un large
éventail de conditions climatiques, édaphiques et hydrologiques.
La plante de riz prospère fort bien aux altitudes moyennes
(Dembélé, 1995).
L'écologie du riz peut être résumé
d'après le Mémento de l'agronome (2002) et le manuel du formateur
en riziculture de l'ADRAO (1995) comme suit :
v' Les besoins en eau sont élevés : en culture
sèche, il faut de 160 à 300mm par mois pendant la période
végétative, soit 1000 à 1800mm pour la totalité de
celle-ci ; le besoin croissant avec l'age des plants. Les fortes pluies sont
nuisibles à l'épiaison et en période de moisson.
Il existe une corrélation entre pluie et nature du sol :
sur sols limoneux ou argilo-limoneux on peut cultiver le riz avec seulement 800
à 1000mm.
v' Concernant l'hygrométrie, la floraison en exige 70
à 80%. Le vent a une action favorable (accélération de la
transpiration) s'il est léger. Les vents forts peuvent entraîner
des dégats sur le repiquage et provoquer la verse à
maturité et lorsqu'ils sont forts et secs à la maturation, ils
provoquent l'échaudage.
v' La température favorable varie tout le long du
cycle et ne doit pas atteindre 50°C, température à laquelle
la plante meurt. L'optimum tourne à la germination autour de 30-
35°C, au tallage autour de 28-30°C, à la floraison autour de
27-29°C et à la maturation autour de 25°C. En
définitive l'optimum le long du cycle est entre 28 et 30°C, le
minimum vers 13-14°C et le maximum vers 38-40°C.
v' Le riz est une plante de lumière qui exige une
bonne insolation, facteur directement proportionnel au rendement. L'optimum est
atteint pour des moyennes de l'ordre de 500calories/cm2/jour.
v' La latitude et l'altitude offrent des possibilités
plus étendues.
Le riz est assez plastique en ce qui concerne les sols. Il
préfère cependant les sols à texture fine contenant 40%
d'argile, peu perméables et dont le pH optimum se situe entre 6 et 7.
Les valeurs 5 et 8 sont les valeurs limites de pH pour un sol adapté.
Les éléments grossiers sont défavorables à la
culture du riz. En culture sèche, comme les autres
céréales, il demande un sol riche, meuble, limoneux à
limono-argileux. Le riz pluvial se cultive sur les terres fortement en pente
des collines, sur les terres de plateau ou à faible pente ou sur terres
de bas de pente avec assistance de la nappe phréatique. La monoculture
du riz n'est pas rentable.
2.1.6 Les systèmes de riziculture
Le système de production est défini comme
étant un ensemble structuré de moyens de production (force de
travail, terre, équipement, etc.) combinés entre eux pour assurer
une production animale et/ou végétale en vue de satisfaire les
objectifs des responsables de l'exploitation (Daane et al. 1992).
Le système de culture est l'un des concepts
clés en agronomie. Il est défini selon Adégbidi (1994) par
une surface de terrain traitée de manière homogène par des
cultures avec leur ordre de succession et par les itinéraires techniques
qui leur sont appliqués.
La littérature sur la culture du riz est très
variée. Ahoyo (1996) définit trois systèmes
de riziculture au Sud Bénin à savoir : le système de
production pluvial, le système de
production irrigué et le système de production
de décrue. Selon lui, la différence s'observe essentiellement sur
les variétés de riz, les techniques culturales et les modes de
production. Selon Raemakers (2001), la classification des systèmes de
culture du riz se base sur la topographie et le régime hydrique. La
répartition des différents systèmes varie globalement en
Afrique et particulièrement en Afrique de l'Ouest (FAO, 2004).
En définitive, le riz est cultivé de diverses
manières et les systèmes de rizicultures sont classés
différemment. Le système adopté par l'ADRAO (Manuel du
formateur en riziculture, édité en 1995) reconnaît trois
écologies principales : le plateau/le continuum du bas-fond
marécageux, le Sahel et les mangroves à palétuvier. Le
continuum est une diversité d'écosystèmes (Figure 2) qui
va des zones où le riz dépend strictement de la pluie pour son
alimentation, aux pentes où il est assisté par l'eau souterraine
et jusqu'aux régions marécageuses où il est
submergé. Le continuum contient alors deux types distincts de terre (les
plateaux et les bas-fonds marécageux) séparés par un
troisième type de transition qui est moins défini (la zone
hydromorphe).
Figure N°2 : Profil simplifié et
stylisé d'un bas-fond
Source : ADRAO 1995, Manuel du formateur en production
rizicole. Page 30
Somme toute, on distingue en Afrique de l'Ouest les cultures
pluviales (sans inondation du champ), les cultures inondées (le niveau
d'eau n'est pas contrôlé) ou les cultures irriguées (la
présence d'eau et son niveau sont contrôlés par le
cultivateur).
Le système pluvial et le système des bas-fonds ou
inondé ont été pris en compte dans cette étude.
Ainsi, d'après ADRAO :
v' Pour le système pluvial, les sols ont un bon
drainage et des nappes phréatiques profondes. L'eau de pluie est
nécessaire pour assurer la croissance végétative de la
plante. Ces sols peuvent avoir différentes textures, structures et
propriétés physiques et chimiques. Ils peuvent être
profonds (plus de 100 cm), modérément profonds (environ 80 cm) ou
peu profonds (40-50 cm).
v' Pour le système des bas-fonds, les sols sont
souvent mal drainés et constamment inondés. La texture de ces
sols peut être sablonneuse, limoneuse et argileuse selon la topographie
et la nature du matériau d'origine. On rencontre ces sols dans les
plaines côtières, les vallées des fleuves et des ruisseaux,
les bassins creux, les plaines et deltas intérieurs.
Un bas-fond selon la définition de
LAROUSSE (4ème édition, 2002), est un terrain souvent
marécageux, plus bas que ceux qui l'entourent. Raunet (1985) appelle
«bas-fonds» en région intertropicale, les fonds plats ou
concaves des vallons, petites vallées et gouttières
d'écoulement inondables qui constituent les axes de drainage
élémentaires emboîtés dans les épaisses
altérations des socles cristallins «
pénéplanisés ». Les bas-fonds représentent des
« unités de milieu » spécifiques et essentielles au
sein des paysages tropicaux. Ce sont les axes de convergence
préférentielle des eaux de surface, des écoulements
hypodermiques et des nappes phréatiques contenues dans l'épais
manteau d'altération et alimentées par les pluies. Contrairement
aux vallées alluviales «classiques», les bas-fonds ne sont pas
le siège d'une dynamique sédimentologique et hydrologique brutale
: par leur densité et leur largeur souvent remarquables, ils
représentent cependant une partie importante (les parties amont) des
réseaux de drainage. Leurs sols sont engorgés ou submergés
pendant une période plus ou moins longue de l'année par une nappe
d'eau correspondant à des affleurements de nappe phréatique et
à des apports par ruissellement. Cette concentration
privilégiée des eaux, mise à la disposition de la
riziculture n'est qu'indirectement liée, spatio-temporellement, à
la pluviométrie ; en effet, les eaux de pluies subissent, pendant un
temps plus ou moins long, un transfert dans les matériaux
d'altération situés sous la surface ou un transport
latéral,
par les ruissellements de surface; l'inertie de cette
dynamique est exploitable par la riziculture puisqu'elle permet d'amortir
l'effet négatif de la variabilité et de
l'irrégularité des pluies Raunet (1985).
Plateau: c'est l'une des trois formes
principales de relief topographique. C'est une aire géographique
relativement plane où les cours d'eau sont encaissés
contrairement aux plaines. Les interfluves restent relativement plans avec une
morphologie peu marquée, à la différence des montagnes.
Les limites du plateau sont des zones de changement de relief ou d'altitude,
elles peuvent être marquées par des escarpements abrupts ou des
pentes. (Encyclopédie Wikipedia ; 2008)
2.1.7 Le NERICA
Le NERICA (New Rice for Africa) est mis au point à
l'origine par des chercheurs de l'Association pour le Développement de
la Riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO). Il est issu du croisement de
l'ancienne variété africaine (Oriza glaberrima)
très résistante et de la variété asiatique
(Oriza sativa) à haut rendement. Il allie les
caractéristiques de ces deux variétés : la
résistance à la sécheresse et aux parasites, des
rendements élevés même avec peu d'irrigation ou d'engrais
et une teneur en protéines plus élevée que les autres
variétés de riz. C'est une variété très
précoce.
2.1.8 Le sol
Le sol désigne la formation naturelle superficielle,
d'une épaisseur variable résultat de la transformation de la
roche mère sous-jacente et sous l'influence de processus divers d'ordre
physique, chimique et biologique (Demolon, cité par Soltner, 1990).
Dans le manuel du formateur en production rizicole (ADRAO),
le sol peut être décrit comme étant « un corps naturel
développé en forme de profil d'un mélange varié de
minéraux désagrégés et altérés et de
matière organique qui couvre la terre d'une couche fine et fournit
lorsqu'il contient les quantités appropriées d'air et d'eau, du
support mécanique et un soutien partiel aux plants. » « Pour
un agriculteur, le sol n'est que la couche travaillée dans laquelle sont
enfouis des amendements et des engrais. Ceci a en effet trait à la
couche supérieure du sol. »
2.1.9 La terre
Les caractéristiques des terres sont des
propriétés de ces terres, que l'on peut mesurer ou
évaluer. L'évaluation de l'aptitude des terres :
c'est la quantification du rendement des
terres lorsqu'on les exploite à des fins
spécifiques. Elle a pour objet de juger du comportement de la terre
lorsqu'elle est utilisée à certaines fins. Elle suppose
l'exécution et l'interprétation d'études de base sur le
climat, les sols, la végétation, en fonction des exigences de
diverses utilisations.
L'évaluation de l'aptitude des terres d'un
site est d'estimer son aptitude pour une culture donnée (FAO,
1976 ; Sys, 1993). Elle est effectuée par la comparaison des
qualités des terres (climat, sol etc.) avec les besoins des cultures.
Plus les terres conviennent aux besoins spécifiques d'une culture, plus
elles sont aptes pour cette culture et plus la culture donne le maximum de
rendement.
Le rendement : En agriculture, le rendement
d'une culture est la quantité de matière végétale
produite sur une certaine surface de terrain par cette culture.
2.2 Revue critique
Plusieurs études et recherches réalisées
au Bénin et dans la sous région ont porté sur le riz, sur
l'évaluation des terres, sur les caractérisations
agro-écologiques, sur les bas-fonds et sur la production du riz dans ces
écosystèmes. Certaines études ont fait recours aux outils
SIG et à la télédétection pour leur
réalisation. C'est le cas de la caractérisation
semi-détaillée des bas-fond du Département du Zou au
Bénin à l'aide du SIG (Mama et al. 1995). La
numérisation et la superposition de plusieurs couches d'informations
géographiques ont conduit à une zonation du Département en
trois unités agro- écologiques.
Dans le même sens, les diverses études de
caractérisation agro-écologique multi-échelle du
Consortium Bas-fonds ont abouti à l'identification de zones
agro-écologiques et des sites-clés de bas-fonds où sont
concentrées les activités de recherches du Consortium Bas-fond
Bénin. L'approche méthodologique utilisée consistait
d'abord à superposer différentes couches d'informations et
à créer une base de données qui reprend toutes les
variables descriptives relatives à ces couches (CBF, 1995).
Outre ces travaux, on peut citer ceux relatifs aux
applications du SIG à la gestion des bas-fonds,
(Mama et al. 1998 ; Mama, 1996 ; Mama et al. 1995). Le
Système de Gestion des Bas-Fonds (SGBF) conçu par l'équipe
de l'UNC BENIN mérite une attention particulière. En effet, les
informations issues des travaux de caractérisation ont été
structurées dans ce système et peuvent être
exploitées au besoin. Dans la même visée, le
Consortium bas-fonds a fait un inventaire des connaissances
disponibles sur les bas-fonds de ses pays membres et l'a mis à la
disposition des partenaires. Cette base de données WAIVIS (West Africa
Inland Valley Information System) est consultable sur l'Internet à
l'adresse
www.warda.org/waivis/.
Toujours à des fins décisionnelles, Igué
(2000) a utilisé une Banque de Données de Sol et de Terrain
(BENSOTER) pour des Procédures d'Evaluation des terres au Centre
Bénin. Le but de cette étude était de créer pour le
Centre Bénin un outil de décision sur les ressources de sol et de
modelé accessible aux gestionnaires de ressource, aux personnes
définissant la politique, et à la communauté scientifique
dans son ensemble pour l'évaluation des potentiels de sol, de la
quantification des risques d'érosion, de la vue d'ensemble de la
dégradation de sol et des scénarios pour des systèmes
alternatifs de culture. L'approche SOTER a été utilisée
pour la gestion des données de sol et de modelé. Des
échantillons de plus de 380 profils pédologiques ont
été analysés et les données de sol et de paysage
ont été évaluées pour leur aptitude aux cultures.
L'évaluation des terres a été effectuée avec la
méthode paramétrique de FAO/ITC-Ghent. Les états de
dégradation des ressources en sol ont été
étudiés en utilisant les enquêtes de terrain, les images
satellites et la base de données SOTER.
Dans une analyse de SIG, l'accès rapide à un
grand volume de données est indispensable mais la collecte de ces
informations est souvent longue et coûteuse. Pour réduire ces
difficultés, une base de données intitulée
Système d'Information sur les Sols et les Terres (SLISYS) dans
le bassin de l'Ouémé a conçue, sur le climat, les
sols et modelés, l'utilisation et l'occupation des terres du bassin
versant de l'Ouémé (Igué, 2006). Pour atteindre son
objectif, l'auteur a exploité des cartes topographiques,
géologiques, pédologiques et des images satellites pour
définir les classes d'occupation et d'utilisation des terres. Par ce
Système d'Information sur les Sols (SLISYS) dans le bassin de
l'Ouémé, Igué et al. (2006) ont
réalisé une Estimation régionale de la production
agricole et évalué l'impact sur l'environnement. Des
estimations à partir du modèle agroécosystème EPIC
(Erosion Productivity Impact Calculator) leur ont permis de faire l'estimation
des rendements des cultures. Avant de réaliser les simulations, il a
fallu subdiviser le bassin de l'Ouémé en unités
hydrologiques (Land Use-Soil Association-Climate unit, LUSAC) qui sont
quasi-homogènes en fonction de l'occupation des terres, des conditions
du sol et climatiques. Cette subdivision a été obtenue à
partir de la superposition des cartes administrative, climatique, de
l'utilisation des terres et des sols. Le modèle EPIC calcule les
rendements des cultures pour chaque unité LUSAC. Les
résultats sont ensuite agrégés par sous bassins ou par
Département selon la surface couverte par chaque unité LUSAC. Les
résultats sur les rendements actuels des cultures aussi bien que les
effets des systèmes de jachère sur la productivité des
cultures, la lixiviation et l'érosion sont présentés au
niveau départemental.
Les procédures d'analyse spatiale pour choisir un
emplacement ou un site donné ont déjà fait l'objet de
plusieurs applications des SIG. C'est le cas des travaux de Eastman et
al. (1994). Pour choisir l'emplacement d'une usine de fabrication de
tapis, il a considéré, entre autres, la pente, l'accès aux
lieux de ventes, le potentiel d'approvisionnement en eau, etc.
Chabaane et al. (2002) ont aussi utilisé les
SIG et l'analyse multicritère pour choisir un site de décharge
des déchets industriels en 2002 à Tunis en Tunisie. La
démarche suivie consiste en la conception d'un prototype de base de
données à références spatiales sur les industries,
sur les zones industrielles du gouvernorat de Sfax ainsi que sur la
région ellemême. Elle permet de dégager les informations
nécessaires à la gestion des déchets au point de vue
quantité et qualité ainsi que la possibilité de
sélectionner les sites pouvant abriter une décharge. Une
évaluation multicritère selon plusieurs critères
géographiques, édaphiques ou autres a permis de dégager
les sites aptes à abriter une décharge de déchets
industriels. Une classification des sites aptes a été
réalisée selon une méthode multicritère.
En définitive, l'utilisation des SIG pour la
sélection d'un site a été effective dans plusieurs
domaines mais nos recherches documentaires ne nous permettent guère
d'affirmer qu'ils ont été utilisés dans le but de
l'identification des systèmes de riziculture. Signalons cependant qu'un
système expert d'aide à la détermination des aptitudes
culturales des sols a été développé en 1986 par
Benchimol. Ce système extrait les caractéristiques des sols
depuis une base de données à travers une interface et propose une
classification du sol. La base de règles est composée de 17
règles implantées sous forme de règles de productions. Ces
règles sont entre autres, fonction de : profondeur minimale du sol,
texture minimale et maximale (taux de sable, de limon et d'argile), pH maximum
et minimum, Taux maximal en calcaire, taux maximal et minimal de salure etc....
Ce système n'a pas été utilisé dans cette
étude ; l'analyse a été basée sur des
critères déterminants choisis.
DEUXIEME PARTIE
3. Présentation du secteur d'étude
L'étude est faite en Afrique (Figure 3.c), au
Bénin (Figure 3.b), sur un territoire du Département des Collines
qui est à cheval sur les Communes de DASSA et de GLAZOUE mais qui ne les
couvre pas en totalité ni vers le nord, ni vers le sud (Figure 3.a). Ce
territoire que nous allons désigner dans la suite par secteur
d'étude est compris entre 2.1° et 7.4° Latitude Nord puis
entre 1.5° et 6.7° Longitude Est. Les Communes limitrophes sont
celles de SAVALOU à l'ouest et de SAVE à l'est. La description du
secteur d'étude passe par celle de la Commune de DASSA-ZOUME d'une part
et celle de la Commune de GLAZOUE d'autre part.
Ouèdè
P
P
p
P
10000
al
éhih Autres
FIGURE N°3 : PRESENTATION DU SECTEUR
D'ETUDE
3.1 Présentation de la Commune de DASSA-ZOUME
3.1.1 Milieu physique
La Commune de DASSA-ZOUME située au centre du BENIN
entre 7°29' et 7°56' latitude Nord puis entre 1°58' et
2°29' longitude Est. Elle est l'une des six Communes du Département
des Collines. Avec une superficie de 1711 km2, elle est
limitée au Nord par la Commune de GLAZOUE, au Sud par les Communes de
ZAGNANADO et de DJIDJA, à l'Est par les Communes de SAVE et de KETOU,
à l'Ouest par la Commune de SAVALOU. La ville de DASSA est le chef lieu
de la Commune. Cette ville est située à 203 Km de Cotonou,
capitale économique du BENIN, à 210 km de PARAKOU, la
métropole du Nord BENIN et à 250 Km environ au Sud-est de DJOUGOU
(PDC- DASSA, 2003)
3.1.2 Relief et différents types de
sols
Le relief de la Commune de DASSA est une
pénéplaine résultant de l'érosion du vieux socle de
roches du précambrien (gneiss et granite) qui alterne des sommets et des
dépressions plus ou moins fortes et allongées. Le point culminant
de la chaîne des collines de DASSA se situe à
ITAGUI (465 m d'altitude). La Commune présente une
géomorphologie particulière qui est liée à la
lithologie et l'historique géologique activement (Berding et Van Diepen,
1982, Houndagba, 1984 cités par Igué et Dagbérou, 2007).
Le paysage est caractérisé par des pénéplaines
surplombées par des inselbergs et des plateaux. Les collines
représentent les points les plus hauts du modelé avec une
altitude d'environ 390 m. Il a été recensé en 1989 plus de
44 collines, 16 rivières ruisseaux et plans d'eau qui irriguent le
secteur et au moins 20 bassins versants. Les pénéplaines
correspondent à une vieille surface avec une altitude moyenne d'environ
150 m. La pénéplaine elle-même est composée de deux
niveaux : une altitude moyenne (120-200 m) dans la partie Ouest et centrale et
une basse altitude (50-120 m).
Il existe plusieurs types de sols dans la Commune de DASSA.
Les sols ferrugineux tropicaux lessivés sur le socle cristallin couvrent
la majeure partie de la Commune. Par endroits et dans les zones de
dépression de la Commune, se trouvent les vertisols et les sols
hydromorphes. Les sols sont d'une fertilité moyenne. Ils
résultent de la désagrégation des granites, des
migmatites, des gneiss et des schistes. Ils sont généralement
fertiles et propices à l'agriculture. On dénombre dans la Commune
beaucoup de bas-fonds qui sont favorables à la riziculture et au
maraîchage (PDC DASSA, 2003).
3.1.3 Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Commune de DASSA n'est
pas dense. En effet, cette Commune est drainée par : les cours d'eau
ci-après : OUEME et ZOU qui marquent la limite naturelle respectivement
à l'Est et au Sud de la Commune. On note également de nombreux
ruisseaux ou bras de cours d'eau à régime pluviométrique
saisonnier. Au nombre de ceux-ci on peut citer l' AGBADO sur la limite Ouest de
la Commune et le TEWI qui prend sa source depuis le centre de la Commune et la
traverse sur toute sa moitié Sud.
3.1.4 Climat
La Commune de DASSA se trouve dans une zone de transition.
Elle est située entre le climat subéquatorial et le climat
soudanien humide à saisons contrastées. Ce climat
rencontré est de type guinéen avec quatre (4) saisons : deux de
pluies d'inégales durées intercalées par deux
sèches. Ce régime pluviométrique caractérisé
par deux saisons des pluies distinctes semble progressivement
disparaître. La saison des pluies tend à devenir unique et est
marquée par des irrégularités dans le temps et dans
l'espace avec quelques fois des poches de sécheresse ou des excès
de pluies agissant sensiblement sur la production. Il pleut en moyenne chaque
année 1150 mm en 68 jours dans la Commune de DASSA. Les plus fortes
précipitations sont enregistrées entre juillet et septembre.
3.1.5 Végétation
La Commune de DASSA-ZOUME appartient à la zone
soudano-guinéenne. Elle recèle encore des formations
végétales naturelles intéressantes telles que des
formations végétales saxicoles qui continuent de subir tout en
résistant tant bien que mal aux assauts incessants des divers facteurs
de dégradation : l'extension des champs de cultures, les feux de
brousses, le paturage avec l'émondage des arbres pour le fourrage
aérien, l'exploitation du bois d'oeuvre, etc. La
végétation est une savane arborée arbustive très
dégradée. On y rencontre les formations végétales
suivantes :
· les forêts classées : la seule de la Commune
est la forêt classée de M'BETECOUCOU située aux confins de
la Commune.
· les savanes boisées ou arborées sur les
flancs et sommets des versants avec des espèces ligneuses comme,
Bytyrospermum parkii, Parkia biglobosa, Daniellia oliveri,
Combretum sp, Vitellaria paradoxa, Gardenia ternifolia,
Vitex domiana, Isoberlinia doka, Piliotigma thonningii ; Briadelia
ferruginea ;
· des strates herbacées comprenant Andropogon
gayanus, Panicum maximum, Schizachirium exile, Imperata cylindrica ;
· des reboisements individuels ou collectifs
constitués soit de Azadirachta indica (neem) ou de Tectona
grandis (teck) autour et dans la Commune, soit de Anacardium
occidental (Anacardier) dans les champs et les jachères.
Cette végétation fait l'objet d'une utilisation
extensive principalement par les agriculteurs migrants. On y rencontre aussi
quelques bribes de forêts sacrées.
3.1.6 Caractéristiques humaines et
socio-économiques
Le peuplement de la région actuelle de DASSA-ZOUME a
été fait lors de la troisième étape du peuplement
Yoruba qui correspond à la pénétration OYO, EGBA et AWORI.
Les EGBA ont occupé ADAACHA conquis sur l'ancien domaine du royaume de
IFITA qui a connu son déclin entre le XVII et XIX siècle (Boco,
1995).
Aujourd'hui, on remarque la présence des MAHIS
installés depuis le IX siècle dans certaines régions de
DASSA-ZOUME notamment dans les arrondissements de PAOUIGNAN, SOCLOGBO, GBAFFO
et KPINGNI. (Adam et Boco, 2004 ; cités par KOUAZOUNDE, 2006). Cela est
dü à la migration des fons d'Abomey vers l'Est (COVE, KETOU) et
vers le Nord (SAVALOU, OUESSE) pour donner les MAHIS.
De nos jours les fons migrent du plateau d'Abomey vers les
régions de DASSA à la recherche de terres cultivables. La Commune
de DASSA est composée majoritairement des ethnies IDAACHA et MAHI
auxquelles s'ajoutent les ADJA, les FON, les PEUHL, les YORUBA, les YOM-LOKPA
etc. (INSAE, 2002).
Au plan culturel, les religions pratiquées sont : le
christianisme (65,2% de la population), les religions traditionnelles (20,5%)
et l'islam (5,2%). Ces différents groupes religieux coexistent dans la
paix. Certains cultes traditionnels : le ZANGBETO (gardien de la nuit), le ORO
(qui lutte contre les sorciers et protège le village), et les
divinités telles que le HEBIOSSO (dieu du tonnerre), le SAKPATA (dieu de
la variole) etc., sont encore très présents dans les pratiques
adoratrices de la Commune, et leur fête annuelle toujours honorée
(INSAE, 2002).
La population de la Commune de DASSA est estimée en
1992 à 64.065 habitants et en 2002 à 93.967 habitants soit un
taux d'accroissement de 3,9% (RGPH/INSAE, 1992 et
2002). Elle représente 17,5% de la population totale
du Département des Collines. La population féminine est de 48.777
(51,91%) et la population masculine de 45.190 (48,09%).
La population de la Commune est largement rurale avec un taux de
75,45%. La densité est de 54,42 habitants/km2. Le taux annuel
de croissance de la population est de 3,40%. La population de la tranche d'age
de 0 à 14 ans représente 47,8% de la population et celle de la
tranche d'age de 15 à 59 ans, 45,4%. Les personnes du troisième
âge (plus de 59 ans) représentent 6,6%. Les personnes à
charge constituent donc 54,4% de la population. L'espérance de vie
à la naissance est de 55 ans.
La zone étudiée est subdivisée en dix (10)
arrondissements avec cinquante-trois (53) villages et quinze (15) quartiers de
villes.
La population rurale à plus de 75%, en grande
majorité compte 42.336 actifs agricoles. Les activités
économiques sont principalement l'agriculture, l'élevage, le
commerce, le transport et autres. La pêche et l'élevage se
révèlent être le groupe des activités secondaires et
l'élevage constitue la principale activité des peuhl. On note
principalement l'élevage des bovins.
L'agriculture est dominée par les cultures de mais, du
mil, du riz, de l'igname, du manioc, de la patate douce, de la tomate, du
gombo, du piment, de l'arachide, du niébé, du soja, du voandzou,
du coton et de la noix de cajou.
3.2 Présentation de la Commune de
GLAZOUE
3.2.1 Milieu physique
La Commune de GLAZOUE est un territoire à
caractère rural situé au coeur du Département des Collines
à 234 Km de Cotonou, la Capitale économique du BENIN. Elle est
comprise entre 7°45' et 8°30' Latitude Nord puis entre 2°05' et
2°25' Longitude Est. L'une des six Communes du Département des
Collines, d'une superficie de 1764 km2, elle est limitée au
Nord par les Commune de OUESSE et de BASSILA, au Sud par la Commune de
DASSA-ZOUME, à l'Est par les Communes de OUESSE et de SAVE et à
l'Ouest par les Communes de BANTE et de SAVALOU.
3.2.2 Relief et différents types de
sols
La Commune de GLAZOUE bénéficie d'un relief
marqué par une vaste pénéplaine qui se repose sur le vieux
socle granito-gnessique précambrien. Cette pénéplaine est
favorable à l'installation humaine. Elle est dominée par les
collines de SOKPONTA,
TANKOSSI, CAMATE, TCHAKALOKE, TCHATCHEGOU, MADEMBE, THIO,
OUEDEME, ASSANTE et AKLANKPA. La pénéplaine est inclinée
vers le Sud et se trouve à une altitude moyenne de 130 m. Cette
pénéplaine représente 80 % de la superficie communale, les
collines représentent 1 % de cette superficie alors que les bas-fonds
représentent les 14 % (Atlas Monographiques des Communes 2001).
Le sol permet le développement des activités
agricoles. Comme dans la Commune de DASSA-ZOUME, Les formations
pédologiques dominantes sont les sols ferrugineux tropicaux
nuancés quelque peu par des caractéristiques
particulières. Ces sols ont des aptitudes culturales reconnues, ce qui
explique l'afflux des populations des autres localités vers GLAZOUE.
En dehors des sols ferrugineux tropicaux, on y rencontre
aussi les sols hydromorphes des bas-fonds, de profondeurs très faibles
dans les localités de HAYA, KPAKPAZA, YAWA, AKLANKPA, ASSANTE, SOWE,
GOME, SOKPONTA, OUEDEME, YAGBO, MAGOUMI, HOUALA et OGRIN. Il y existe aussi des
sols peu évolués d'érosion qui sont sur les collines. De
façon générale les deux premiers présentent une
texture satisfaisante pour les cultures de saison sèche.
3.2.3 Hydrographie
Le climat détermine le régime hydrologique des
cours d'eau. Comme la Commune de DASSA-ZOUME, celle de GLAZOUE
bénéficie d'un réseau hydrographique qui n'est pas bien
fourni. Elle est arrosée dans sa partie nord-est et nord-ouest par de
petits cours d'eau saisonniers à l'exception du fleuve OUEME qui sert de
frontière naturelle entre GLAZOUE, OUESSE et SAVE. Parmi ces cours d'eau
saisonniers on a le RIFFO, l'un des affluents du fleuve OUEME, AGBANLIN-DJETTO,
TRANTRAN, KLAN, KOTOBO, AHOKAN, DONGA, AGBA-GBAVI, AJOLO et FERMAMANOU. Ils
favorisent le développement du maraîchage de contre-saison et les
activités de pêche artisanale.
De plus, on rencontre dans quelques villages de la Commune, un
certain nombre de bas-fonds érodés souvent fertiles et propices
à la culture du riz.
L'hydrographie favorise le développement et la
répartition de certaines espèces végétales sur les
différents types de sols.
3.2.4 Climat
La Commune de GLAZOUE est arrosée par un total
pluviométrique moyen voisin de 1060 mm par an (1978-2007). La
pluviométrie maximale a été enregistrée en 2003 et
elle
s'élève à 1497 mm tandis que la
pluviométrie minimale est de 640 mm et enregistrée en 1983
(Igué, SLISYS 2006). En ce qui concerne les températures, elles
varient faiblement au cours d'une journée et d'une année à
une autre. La température moyenne varie entre 24 et 29 °C. Les
températures minimales annuelles et températures maximales
tournent respectivement autour de 22 °C et 33 °C. A l'instar des
autres Communes du moyen Bénin, la Commune de GLAZOUE possède un
régime pluviométrique à quatre saisons : deux
sèches et deux pluvieuses, réparties dans le temps comme à
DASSA-ZOUME.
3.2.5 Végétation
La végétation de la Commune de GLAZOUE est de
type savane boisée. Elle est constituée des formations naturelles
(forêts riveraines, forêts galeries, forêts denses
sèches, forêts claires, des savanes boisées arborées
et arbustives, savanes saxicoles) et des plantations de Teck. Les forêts
riveraines et les galeries forestières le long des cours d'eau subissent
de fortes pressions ainsi que les forêts denses et sèches, les
forêts claires et les savanes pour des fins agricoles et d'exploitation
forestière. On y rencontre parmi les ligneux, les plus fréquents,
les espèces suivantes : Anogeissus leiocarpus, Parkia biglobosa,
Terminalia africana, Vitellaria paradoxa, et Vitex doniana sont
des espèces ligneuses qui intéressent surtout les exploitants
forestiers à cause de leur utilisation comme des bois d'oeuvre. Les
espèces comme Andropogon gayanus et Imperata
cylindrica sont des herbacées les plus répandues dans la
zone d'étude.
3.2.6 Caractéristiques humaines et
socio-économiques
Les caractéristiques humaines et
socio-économiques concernent l'historique du peuplement, l'effectif de
la population, sa répartition spatiale, sa structure puis les mouvements
de cette population et les activités menées par elle.
Les deux types de migrations ayant conduit au peuplement de
la Commune de GLAZOUE sont les suivantes: les migrations anciennes qui
désignent celles antérieures à l'ère coloniale.
Elles ont permis la mise en place des populations «présumées
autochtones» dont l'origine lointaine est difficile à
déterminer avec précision, en raison de l'inexistence de
documents écrits. Toutefois, l'analyse des coutumes permet de rapprocher
ces peuples à d'autres groupes socioculturels vivant sur le territoire
national ou au-delà des frontières nationales. Les migrations
anciennes concernent deux groupes socioculturels IDAATCHA constituant 59 % de
la population et les MAHI 40 %.
En ce qui concerne, le second groupe socioculturel, il
ressort que les MAHI, comme la plupart des peuples du bas BENIN, constituent un
sous-groupe de l'ethnie FON de source ADJA, originaire de TADO (Djigla, 1995).
Quant à la migration récente, elle se traduit par les migrations
en provenance de la partie nord et sud du pays. Venant de la partie nord, on
peut citer les BETAMMARIBE, les TEMBA (COTOCOLI) et les PEUHL que l'on
rencontre dans la Commune de GLAZOUE et surtout concentrés dans les
arrondissements de GLAZOUE, OUEDEME et MAGOUMI. Ces derniers auraient
quitté leur région au nord du Bénin surtout à cause
de leurs sols dégradés qui ne sont plus propices à
l'agriculture. Du Sud, viennent les FONS, de DJIDJA, de ABOMEY et de BOHICON
qui sont dispersés dans la Commune mais que l'on retrouve surtout dans
les arrondissements de ASSANTE et AKLANKPA. Les migrants Adja du Mono se
rencontrent à Thio, à GLAZOUE et le long du fleuve OUEME. Selon
Djigla (1995), ce mouvement est surtout dû au surpeuplement. Les
populations venues du Nord BENIN et du Sud BENIN (FON) arrivent pour
s'installer à leur propre compte et/ou pour le salariat agricole. Cette
immigration comble le déficit de la main d'oeuvre agricole dans la
Commune de GLAZOUE.
Au recensement de mars 1979, la population de la Commune de
GLAZOUE était de 37.860 habitants. En février 1992, au
deuxième Recensement Général de la population et de
l'Habitat (RGPH2) on dénombrait 59.405 âmes dont 28246 hommes pour
31.170 femmes. (INSAE, 1993). Ainsi, de 1979 à 1992, cette population a
connu un accroissement moyen de 1.657 habitants par an. Au dernier recensement
de février 2002, on enregistrait 90.475 habitants dont 43.558 hommes et
46.917 femmes dans les 48 villages de la Commune. Les femmes
représentent environ 52 % de la population de GLAZOUE. Ces femmes jouent
un rôle très prépondérant dans les foyers. La
population est en majorité jeune. Quant aux ménages, en
février 1992, on dénombrait 10.125 ménages dont 8348
ménages agricoles soit un pourcentage de 82,44 %. La taille des
ménages est en général de 5,9 enfants par ménages,
mais de 6,3 dans les ménages agricoles. En février 2002, ce
nombre est de 16.157 ménages dont 12.602 agricoles (INSAE, 2003).
S'agissant de l'ensemble des activités menées par
la population susceptibles de leur fournir un revenu, on peut citer
l'agriculture, l'élevage, la chasse et la pêche etc. L'agriculture
constitue la première forme d'utilisation des terres (Sokpon, 1995).
Elle est la principale source de revenu pour la majeure partie de la
population. Elle occupe plus de
50 % de la population (INSAE, 2005). En 1992, il a
été recensé 34.618 actifs agricoles dont 16.809 hommes et
17.809 femmes. L'agriculture est surtout pratiquée par les autochtones
et est qualifiée de subsistance puisque leur production est
essentiellement pour leur propre consommation. Les outils aratoires,
utilisés demeurent archaïques avec une limitation des
méthodes modernes (semences améliorées). Les principales
cultures produites sont le maïs, l'arachide, le manioc, l'igname, le soja,
le coton et les cultures maraîchères. Les techniques de production
pratiquées sont la culture sur brûlis, la rotation, l'assolement,
la culture attelée, la culture associée et la jachère.
On note aussi les produits de cueillette et de plantation. Du
point de vue occupation du sol, les cultures de coton, de maïs et d'igname
sont plus consommatrices d'espace. Notons qu'il existe deux saisons culturales
pour le maïs, l'arachide, l'igname et une seule pour le coton, le sorgho
et le voandzou.
L'élevage du gros bétail est l'activité
principale des Peuhls. Les différentes espèces
élevées sont les bovins, les ovins, les caprins et les porcins.
Le pâturage naturel est la principale source d'alimentation du
bétail. Il est abondant et très apprécié pendant la
saison pluvieuse et rare en saison sèche. La volaille et les autres
animaux gardés en enclos ou mis au piquet (cas des petits ruminants) se
nourrissent des épluchures de manioc ou d'igname, des
céréales, du son du maïs, ou de riz ou de la provende
achetée ou fabriquée localement.
Le commerce occupe aussi une place non moins importante (45
%) de la population de la Commune de GLAZOUE (INSAE, 2006). Les
commerçants vendent les produits agricoles dans neuf (9) marchés
pour la plupart après chaque saison culturale. Le gros commerce est
surtout pratiqué par les étrangers et quelques rares
autochtones.
Le marché de GLAZOUE communément appelé
« GBOMINA » est le troisième marché du BENIN
après celui de DANTOKPA et celui de MALANVILLE. Il s'anime une fois par
semaine (les mercredi). De part sa position géographique et son
caractère international, il est un important pôle de mobilisation
et de valorisation des produits agricoles (Kotchikpa, 2006). Il est
fréquenté par des commerçants venus de toutes les
régions du BENIN et même des pays de la sous région tels
que le TOGO, le NIGERIA, le NIGER etc. Les divers échanges de produits
agricoles qui s'y opèrent traduisent l'importance de l'agriculture dans
la vie des populations de cette Commune. L'accès à ce
marché constitue donc un atout pour la production agricole
La chasse concerne les petits animaux tels que les rats, les
aulacodes, les lapins et quelques autres gibiers (à poils, à
plumes, etc.) à cause d'une absence de forêt digne du nom. La
pratique utilisée est le feu de brousse et les petits pièges.
Quant à la pêche, bien qu'existent certaines
potentialités, la pêche n'est pas développée dans la
Commune. Elle se pratique surtout dans l'arrondissement de Thio
(Béthel), le long de la rive gauche du fleuve OUEME. A Béthel,
les pêcheurs venus des pays étrangers comme le Niger, avec des
engins plus performants, sont très actifs. La pêche connaît
des problèmes au nombre desquels on peut citer le manque de
matériels de travail et de crédits aux pêcheurs.
3.3 Raisons du choix de ce secteur
d'étude
Plusieurs raisons ont contribué au choix des Communes
de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE pour identifier à l'aide de l'outil SIG,
les différentes zones et les systèmes de rizicultures qui leur
correspondent. Les principales sont les suivantes :
· Le Département des COLLINES dispose de
plusieurs bas-fonds. En effet, sur un total de 914 bas-fonds identifiés
dans tout le BENIN, Les Départements du ZOU et des COLLINES viennent en
tête et en comptent 247 (FAO ; 2005).
· Les études (Mama et al. en 1995) ont
montré que le riz, en exclusivité ou en association avec d'autres
cultures, est cultivé dans la majorité de ces bas-fonds.
· Ces deux Communes sont classées parmi celles
qui donnent les grandes productions du riz au Bénin et qui ont
été retenues pour la diffusion du NERICA (MAEP, 2005). Des
innovations paysannes ont été développées dans
cette même région pour la gestion intégrée des
adventices dans les rizicultures (Kouazoundé, 2006).
· Par ailleurs cette même région
possède une longue tradition dans l'étuvage du riz et constitue
aussi l'une des premières régions d'introduction du dispositif
amélioré d'étuvage à travers différentes
Organisations Non Gouvernementales (Kotchikpa, 2006).
Tous ces faits constituent déjà des atouts de
la région pour un développement de la filière riz.
L'identification des zones les plus aptes à cette culture serait un
autre atout pour la région.
TROISIEME PARTIE
4. Méthodologie
La démarche méthodologique utilisée dans
cette étude se résume en trois phases (Figure 4). Il s'agit
successivement de la recherche documentaire, de la collecte de données
et de leur exploitation. L'exploitation de ces données a
été faite à l'aide des matériels ci-dessous
cités.
4.1 Matériels utilisés
Dans cette étude, plusieurs logiciels sont
utilisés pour le traitement des données cartographiques, des
images satellitaires, des données numériques et pour l'analyse
SIG. Il s'agit essentiellement de :
· Le logiciel ERDAS IMAGINE 8.5 utilisé pour la
coupure des images satellite LANDSAT suivant les limites du secteur
d'étude.
· Le logiciel Excel pour la constitution des tables de
données à intégrer dans le SIG.
· Le logiciel ArcView GIS 3.3 pour l'élaboration
de la carte d'occupation du sol, pour l'extraction de la carte
pédologique, pour la génération des courbes de niveau et
du Modèle Numérique de Terrain, pour la conversion des
différentes coordonnées géographiques en fichier image et
pour l'exécution des différentes fonctions d'analyse spatiale.
· Les logiciels bureautiques Word 2003 et Open Office
respectivement pour la rédaction du mémoire et
l'établissement des diagrammes.
· L'appareil GPS portatif pour la collecte des
coordonnées géographiques des champs de NERICA.
Une description détaillée de l'utilisation de
chaque matériel est faite à la rubrique appropriée.
4.2 Démarche suivie
Après la recherche documentaire et la collecte des
données nécessaires à l'étude, les activités
menées se répartissent suivant les rubriques ci-après
(Figure 5) :
· Elaboration des différentes cartes
thématiques devant constituer les couches à superposer.
· Choix des critères de sélection
conformément aux exigences des systèmes de culture.
· Superposition des couches et exécution des
requetes pour l'extraction des zones possédant des
caractéristiques homogènes conformément aux exigences.
· Analyse, présentation des résultats et
discussion.
FIGURE N°4 : DIAGRAMME
METHODOLOGIQUE
PRODUCTION DU RIZ NERICA AU BENIN : IDENTIFICATION DES ZONES
PROPICES PAR ANALYSE GEOSPATIALE
q
sol
u
Requ
n
equê e es ap e
FIGURE N°5 : MODELE CARTOGRAPHIQUE DE LA
DEMARCHE SUIVIE RICA
4.2.1 Elaboration des cartes
Les variables considérées (utilisation du sol,
altitude, type de sol, précipitations, densité de population et
connaissance de la culture) sont tout d'abord cartographiées. Elles sont
ensuite combinées grâce aux fonctions de superposition et de
classement du logiciel ArcView GIS 3.3.
? Carte d'occupation du sol
Les données de base ayant servi à
l'élaboration de la carte d'occupation du sol sont les images
satellitaires LANDSAT fournies par le CENATEL, les coordonnées de points
particuliers collectées sur le terrain avec l'appareil GPS pour le
géoréférencement. Les deux images LANDSAT (2006 ;
Scènes 192-55 et 192-54) ont été utilisées et
coupées suivant les coordonnées :
Latitude Nord : 900 km
Latitude Sud : 850 km
Longitude Ouest : 393 km
Longitude Est : 443 km
La coupure d'image et le
géoréférencement ont été
réalisés avec le logiciel ERDAS IMAGINE 8.5. Le
logiciel ArcView 3.3 a été utilisé pour
l'interprétation, pour la digitalisation à l'écran et pour
l'édition de la carte d'occupation du sol (Figure 6).
? Carte des types de sol :
Grace à l'opération de coupure de la fonction
Géotraitement de ArcView 3.3, la carte des sols du
secteur d'étude (Figure 8) a été extraite à partir
de la carte pédologique de reconnaissance ORSTOM (Source, IMPETUS).
? Carte géomorphologique :
La carte topologique (Feuille de DASSA au 1/200000) de
l'Institut Géographique National (IGN) a été
utilisée dans le logiciel ArcView 3.3 pour la
numérisation des courbes de niveau. La carte des courbes de niveau a
été transformée en un Modèle Numérique de
Terrain (MNT) qui a servi à son tour à l'élaboration de la
carte géomorphologique. Pour ce faire, un profil topographique a
été généré pour présenter les
différents types de relief de la région. Par la suite, la
superposition du MNT avec le réseau hydrographique du secteur
d'étude a permis de repérer et de digitaliser les zones de basses
et celles de hautes
altitudes. Trois classes d'altitudes ont été
identifiées: une classe des fortes altitudes, une classe des altitudes
moyennes et une classe des faibles altitudes (Figure 10).
? Carte de répartition des hauteurs
pluviométriques :
Les données pluviométriques (Source, SLISYS
2006) des stations pluviométriques de DASSA et de GLAZOUE ont
été interpolées grace aux fonctions d'interpolation
basées les Polygones de Thiessen dans ArcView
GIS 3.3.
L'idée derrière cette méthode simple
d'interpolation est que la meilleure information concernant une
caractéristique d'un point peut être dérivée du
point de données le plus proche. Ainsi, les zones d'influence (polygone
de Thiessen) sont délimitées autour de chaque point
observé. Chaque point qui tombe dans la zone d'influence d'un point
connu prend la même valeur que ce dernier (Burrough, 1986).
Les polygones de Thiessen sont construits de façon que
les frontières des polygones soient équidistantes des points
voisins et de telle sorte que chaque emplacement dans un polygone soit plus
proche du point d'observation qu'il contient que tout autre point. Cette
méthode est très souvent utilisée dans l'analyse des
données climatiques, telles que les données
pluviométriques. Lorsqu'il n'y a pas des observations locales, les
données de la station pluviométrique la plus proche sont
utilisées. Pour faire ceci, les polygones de THIESSEN sont construits
autour de chaque station pluviométrique. La pluviométrie à
chaque emplacement du polygone qui entoure une certaine station
pluviométrique est considérée comme étant
égale à la pluviométrie mesurée au niveau de chaque
station. La pluviométrie à chaque polygone peut être
calculée comme étant la quantité de pluie
enregistrée à la station multipliée par la surface du
polygone (Aronoff, 1989).
Cette méthode présente un certain nombre
d'inconvénients. L'inconvénient principal est que les polygones
de Thiessen ne prennent pas en compte le fait que les points rapprochés
les uns des autres sont plus similaires que ceux qui sont
éloignés les uns des autres. Si l'ensemble des points
d'observation est dispersé et tous les points d'observation sont
éloignés les uns des autres, les polygones larges seront
construits. En réalité, il est très invraisemblable qu'un
emplacement rapproché de la frontière d'un polygone ait la
même valeur que le point d'observation lui-même (Aronoff, 1989).
Cette tâche a donné lieu à la carte de répartition
des stations pluviométriques installées sur le secteur
d'étude et de répartition des hauteurs de précipitation
(Figure 12).
· Carte de répartition des sites de
NERICA :
Les coordonnées des champs de NERICA relevées
par le Global Positioning System (GPS) ont été importées
dans ArcView GIS 3.3 et converties en fichier de forme pour donner la carte de
répartition des champs de NERICA. Un arrondissement dans lequel se
trouve au minimum un champ de NERICA est considéré comme
arrondissement ayant déjà l'expérience du NERICA (Figure
13).
· Carte de densité des populations
:
Les données démographiques (RGPH-3) de
l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) ont
servi à établir une carte pour indiquer les arrondissements
suivant leur densité de population.
Il est judicieux de tenir compte de la ressource humaine
disponible étant donné que le secteur d'étude est
situé dans une région rurale où la population agricole
représente 80% de la population totale (INSAE, 2005). Une forte
densité de population indique souvent une abondance de la main d'oeuvre
nécessaire pour l'agriculture. Trois classes de répartition ont
été retenues (Figure 14) : les zones de fortes densités
(187 à 263 hbts/km2) ; les zones de densités moyennes
(112 à 187 hbts/km2) et les zones de faibles densités
(36 à 112 hbts/km2).
4.2.2 Choix des critères de sélection des
sites de riziculture
Les critères suivants ont été pris en
compte pour la sélection des écosystèmes adaptés
aux systèmes de riziculture :
· Le critère environnemental qui tient compte des
deux variables : utilisation du sol et altitude. Il s'agit ici de tenir compte
de la situation des champs par rapport aux agglomérations, le relief, la
végétation, l'hydrographie, la voierie etc. L'on ne peut
installer un champ ni dans les agglomérations ni sur les montagnes ou
collines ni dans la forêt ou dans les cours d'eau et encore moins sur les
routes.
· Le critère pédoclimatique dont les
variables déterminantes sont : les données
météorologiques, le type et les caractéristiques
physico-chimiques des sols. Seuls le type de sol et la pluviométrie sont
pris en compte dans cette étude. A chaque système de culture
correspondent des types de sol bien précis et des hauteurs de pluies
appropriées.
· Le critère anthropique qui combine les
variables telles que la densité de population humaine, la connaissance
ou non de la culture et l'accessibilité aux structures agricoles et aux
marchés par les producteurs.
4.2.3 Exécution des requêtes suivant les
critères
Pour chaque critère identifié, des requêtes
liées aux conditions favorables ont été formulées
grâce aux fonctions analytiques de ArcView GIS 3.3.
4.2.3.1 Requêtes pour le système de culture
pluviale
· Critère environnemental
Les unités d'occupation de sol qui sont favorables
à la mise en valeur sont les cultures et jachères, les savanes
arborées et arbustives puis les forêts claires et savanes
boisées. Quant aux altitudes favorables, il s'agit des altitudes
moyennes. Les utilisations du sol favorables sont présentées
à la Figure 15.a et les terres d'altitudes favorables sont
présentées à la Figure 15.b.
L'intersection des deux cartes précédentes donne
les espaces aptes sur le plan environnemental (Figure 16).
· Critère pédoclimatique
Les types de sol en présence sont les sols ferrugineux
(tropicaux modaux et lessivés) et les sols ferralitiques (modaux,
faiblement désaturés et désaturés).
Seuls les espaces bénéficiant des hauteurs de
pluies entre 160 et 300 mm par mois pendant la phase végétative
(deux à trois mois) sont reconnus aptes. La période des semis
commence habituellement dans le mois de Juin. La période allant de Juin
à Septembre a été donc prise en compte pour couvrir la
période végétative. Les données exploitées
sont celles des huit années allant de 1997 à 2004 (SLISYS,
2006).
Ces différentes requêtes ont donné les
résultats représentés respectivement par la carte des sols
favorables (Figure 17.a) et celle des zones de précipitations favorables
(Figure 17.b).
La carte de la Figure 18 présente le résultat de
la combinaison des deux conditions favorables précédentes.
L'intersection de la carte environnementale et de la carte
pédoclimatique donne les zones propices au système (Figure 19).
Le critère anthropique servira à classer ces zones suivant les
niveaux de convenance : hautement, moyennement et faiblement convenable.
· Critère anthropique
Il est sans aucun doute que les ressources humaines
interviennent dans la production rizicole comme toute autre production. C'est
pour cette raison que, les arrondissements comme ceux de GLAZOUE et de DASSA
qui ont de fortes densités de population et dont les producteurs ont
déjà l'expérience du NERICA, sont considérés
comme ceux qui disposent des meilleurs atouts humains. Les arrondissements qui
disposent de fortes densités de population ou ceux dont les agriculteurs
ont déjà expérimenté la production du NERICA
viennent en deuxième position et les autres sont
considérés comme pauvres en atouts humains. On obtient la carte
d'influence humaine (Figure 20.b) qui permettra de classifier les zones
propices (Figure 20.a) selon qu'elles sont hautement, moyennement ou simplement
propices au système de riziculture.
4.2.3.2 Requêtes pour le système de culture
des bas-fonds
Par un procédé analogue au précédent
et avec les contraintes de sélection cidessous, on obtient les
différents résultats présentés par les cartes des
Figures 21 - 24.
v' Les sites doivent être dans les zones de faibles
altitudes
v' Les unités d'occupation du sol doivent être soit
les cultures et jachères soit les savanes arborées et arbustives
ou encore les formations marécageuses.
v' Les sols doivent être hydromorphes, alluviaux,
colluviaux ou vertiques.
v' Les contraintes anthropiques restent les mêmes que
dans le cas du système pluvial. Les Arrondissements ayant une forte
densité de producteurs qui ont déjà l'expérience du
NERICA sont hautement aptes. Par contre, ceux qui remplissent à peine
l'une de ces deux contraintes sont moyennement aptes. Sont faiblement aptes les
Arrondissements à faible densité de producteurs et qui n'ont pas
encore expérimenté la culture de NERICA.
v' Les données climatiques ne constituent pas des
contraintes ici.
5. Résultats et discussions
Les faits qui résultent des travaux de cette recherche
sont présentés dans la première partie de cette section.
En deuxième partie suivent leur interprétation et l'analyse.
5.1 Résultats
5.1.1 Présentation des cartes de base
|
Vers Aklankpa
|
Lpgende
|
wAssantp
N
|
|
|
|
|
|
Ouqdqmq
If wMagoumi
Glazoup Kpakpaza
If
Gompé
fé
Kqrqw w
ok
è Kpingni
Lèma
|
IfSokponta
méY#bée
Thio
If
ti,
V' zaffp
Commune
Lqma
Soklogbo If .
Akofodjoulq
audeSAVE Forrt pn
anGbfffo sans palmier
|
V Chef !lieu d'arrondissement
condaie permanent
en
Cours d'eau temporaire
dense Forrt darrondisse Forrt
galerie
daire et savane boispe Savane
arborpe et arbustive au temporaire
Plantation
se rocheuse
ortMosmques galerie de cultures et
jachcres
t b
Agglompration é
ocheuse
|
|
Dassa Paouignan
|
Y#
#Y d'occupation du sol en 2006
|
i
Rpalisation: H. AGBODJALOU
|
|
|
FIGURE N°6 : OCCUPATION DU SOL EN
2006
Y# Trè
· Carte d'occupation du sol
De la carte d'occupation du sol, il ressort les champs et
jachères occupent 38% de la superficie totale et viennent en
deuxième position après les savanes arborées et arbustives
qui occupent 52% de cette superficie (Figure 7). Les agglomérations
occupent plus de 5% de la superficie d'étude de même que les
plantations. Quant aux autres formations naturelles telles que les forêts
denses, les forêts galerie, les marécages et les surfaces
rocheuses; les superficies respectives occupées n'atteignent
guère 1% du total. Ces proportions laissent affirmer que bien que le
caractère du secteur d'étude reste à dominance naturelle
(plus de 52% de formations naturelles), l'emprise humaine sur le sol pour les
activités agricoles est importante (plus de 38% pour les champs et
jachères, 5% pour les plantations contre 5% pour les
agglomérations). Ces champs et jachères sont répartis sur
presque toute l'étendue du territoire d'étude. Ils sont un peu
rares vers le nord où les savanes arborées et arbustives
deviennent majoritaires.
arécageuse
FIGURE N°7: PROPORTIONS RELATIVES DES
UNITES D'OCCUPATION DU SOL (2006)
Champ et Jachère
? Répartition des types de sol :
FIGURE N°8 : TYPES DE SOL DU SECTEUR
D'ETUDE
Les sols ferrugineux tropicaux se rencontrent le long du
secteur d'étude, allant du sud au nord en passant par le centre. Ensuite
viennent les sols hydromorphes qui s'étendent sur 19% de la surface
d'étude. Ils se rencontrent dans le secteur d'étude au
centre-nord et le long des cours d'eau à l'est et à l'ouest
(Figure 8). On y trouve aussi les vertisols modaux, les sols minéraux
bruts et les sols bruns eutrophes ferruginisés mais avec de proportions
relativement faibles. Les sols de la zone d'étude sont donc à 73%
constitués de sols ferrugineux tropicaux qui sont en
général favorables au système de riziculture pluviale
(Figure 9).
FIGURE N°9 : PROPORTIONS
RELATIVES DES TYPES DE SOL (source : IMPETUS)
? Carte géomorphologique :
FIGURE N°10 : HYPSOMETRIE DU SECTEUR
D'ETUDE
La Figure 11 montre que les surfaces présentant des
altitudes moyennes (144 à 228 mètres) couvrent 62% du secteur
d'étude. Les zones d'altitudes moyennes se retrouvent du nord au sud
avec une abondance au centre du secteur d'étude. Par contre, celles qui
ont des altitudes faibles (60 à 144 mètres) suivent avec 34% et
s'étendent le long du fleuve OUEME à l'est et par endroits vers
le sud. Les zones de fortes altitudes qui représentent 4% du secteur
d'étude sont non propices à la riziculture.
FIGURE N°11 : PROPORTIONS RELATIVES DES
CLASSES D'ALTITUDES
? Carte de répartition des hauteurs
pluviométriques :
FIGURE N°12: REPARTITION DES
STATIONS PLUVIOMETRIQUES ET DES HAUTEURS MENSUELLES DE PLUIE
A l'exception du nord-est du secteur d'étude, la
répartition des pluviomètres couvre la totalité du
territoire (Figure 12). Les polygones de THIESSEN obtenus par la fonction
d'interpolation sont plus larges vers le nord-est et vers le sud-ouest
où les stations sont relativement plus éloignées l'une de
l'autre. Les arrondissements les plus arrosés sont ceux de
Ouèdèmè, de Dassa, de Kèrè, de Kpingni de
trè et de Lèma. Ceux qui reçoivent peu de pluies sont
notamment les arrondissements de Glazoué, de Gomé, de Thio et de
Soklogbo. Cette situation peut être due au fait que l'absence de grands
arbres aux endroits où se pratiquent les cultures entraîne une
baisse de la pluviométrie.
? Carte de répartition des sites de
NERICA :
FIGURE N°13 : REPARTITION DES CHAMPS DE
NERICA
La Figure 13 montre qu'il y a des producteurs qui ont
déjà expérimenté le NERICA dans la partie Nord du
secteur d'étude. Cette partie se localise dans la Commune de GLAZOUE et
principalement aux abords immédiats de l'arrondissement de GLAZOUE dans
lequel se trouve le Centre Communal de Promotion Agricole (CeCPA), structure
chargée d'approvisionner les producteurs en intrants relatifs à
ladite culture. Il existe cependant des producteurs au sud de la Commune de
DASSA-ZOUME, qui ont aussi expérimenté cette culture.
? Carte de densité des populations :
FIGURE N°14: DENSITES DE POPULATION
HUMAINE
L'observation de la carte de densité des populations
humaines (Figure 14) montre que les populations se sont installées
autour de la ville de GLAZOUE et de la ville de DASSA mais au fur et à
mesure que l'on s'éloigne de ces villes, l'installation humaine se fait
de plus en plus rare.
5.1.2 Présentation des cartes d'analyse
spatiale
Les opérations de requêtes liées aux
critères et de celles de superposition des cartes grâce aux
fonctions de géotraitement de ArcView GIS 3.3 donnent les
résultats ci-après :
5.1.2.1 Cas du système de riziculture pluviale
· Critère environnemental
FIGURE N°15 : UNITES D'OCCUPATION DE SOL
ET ZONES D'ALTITUDES
POUR LE SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE
Les unités d'occupation de sol que l'on peut exploiter
pour la culture du riz pluvial sont réparties sur presque tout le
territoire du secteur d'étude (Figure 15.a).
Concernant les terres d'altitudes moyennes sur lesquelles se
cultive le riz pluvial, elles s'étendent sur la majeure partie centrale
du secteur d'étude (Figure 15.b)
Le domaine identifié, qui respecte le critère
environnemental (combinant Utilisation du sol et Altitudes) occupe une grande
partie du territoire d'étude (Figure 16). Ceci laisse présager
que le secteur d'étude est favorable à l'agriculture.
FIGURE N°16 : ZONES
SATISFAISANT AU CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU SYSTEME PLUVIAL DE
RIZICULTURE
FIGURE N°17 : TYPES DE SOLS ET ZONES DE
PLUVIOMETRIE
APPROPRIES AU SYSTEME PLUVIAL DE RIZICULTURE
Dans le secteur d'étude et conformément aux
critères sus-retenus, les sols identifiés comme propices à
la riziculture pluviale sont les sols ferralitiques et ferrugineux (Figure
17.a). Ces sols avec une proportion de 75% se retrouvent presque partout sur le
secteur d'étude à l'exception de quelques poches de sols
situées dans les arrondissements de Magoumi, de
Ouèdèmè, de Kpakpaza, de Dassa, de Kpingni et aussi vers
Akofodjoulè. Ces sols offrent donc une large possibilité de mise
en valeur pour la riziculture pluviale.
Quant aux contraintes climatiques (pluviométrie),
elles réduisent considérablement la superficie favorable aux
critères précédents (Figure 17.b). Les régions qui
bénéficient des hauteurs de pluies appropriées au
système pluvial se localisent du centre au nord-est dans les
arrondissements de Glazoué, de Thio, de Gomé, de Zaffé, de
Kpakpaza, de Sokponta. Au sud également, les arrondissements de Gbaffo,
de Soklogbo et de Akofodjoulè sont aussi arrosés par des pluies
satisfaisantes.
Le domaine qui satisfait aux contraintes
pédoclimatiques (combinant les facteurs types de sol et hauteurs de
pluie pendant la phase végétative) est présenté
à la Figure 18. Cet espace occupe environ 50% de la superficie
étudiée.
FIGURE N°18: ZONES SATISFAISANT AU
CRITERE PEDOCLIMATIQUE
La Figure 16 présente les zones qui satisfont aux
contraintes environnementales et la Figure 18 présente les zones qui
satisfont aux contraintes pédoclimatiques. Le résultat de la
superposition des deux cartes précédentes est indiqué par
la Figure 19 sur laquelle l'on peut distinguer les zones propices
identifiées conformément aux critères environnemental et
pédoclimatique de la riziculture pluviale. Comme le présente la
Figure 19, ces zones propices sont localisées par endroits au nord et
vers la partie sud au centre et à l'ouest du secteur d'étude. Par
contre, dans la partie centrale du secteur d'étude regroupant les
arrondissements de Glazoué, Magoumi, Thio, Zaffé et Gomé
puis également au sud-est, allant de Gbaffo jusqu'à
Akofodjoulè, les espaces sont identifiés comme non propices au
riz pluvial.
FIGURE N°19: ZONES PROPICES A LA
RIZICULTURE PLUVIALE
FIGURE N°20: ZONES PROPICES AU SYSTEME
PLUVIAL ET ZONES A
INFLUENCE HUMAINE SUR LA PRODUCTION
Les zones à influence humaine sont les parties du
secteur d'étude où la densité de population est forte et
où les producteurs ont déjà expérimenté la
culture de NERICA. L'emplacement des zones à influence humaine (Figure
20.b) est différent de celui des zones propices identifiées
(Figure 20.a). Les arrondissements de Magoumi, de Glazoué, de
Zaffé et de Sokponta qui sont exclus des zones propices (Figure 20.a),
sont par contre les zones à influence humaine Ceci montre que les
producteurs se sont installés autour des arrondissements les plus
urbanisés tels que Glazoué et Dassa.
5.1.2.2 Cas du système de culture des
bas-fonds
FIGURE N°21: ZONES D'ALTITUDES DE
BAS-FOND ET UNITES
D'OCCUPATION DE SOL POUR LE SYSTEME DE
BAS-FOND
Les zones d'altitudes faibles, qui sont propices à la
riziculture de bas-fonds, longent le fleuve OUEME, se retrouvent aussi par
endroits dans les arrondissements de Kpingni, Dassa, Trè et Soklogbo. On
retrouve aussi ces zones en longeant la rivière KLOU au sudouest (Figure
21.a).
Les unités d'occupation du sol recherchées ici
sont celles du système pluvial auxquelles s'ajoutent les formations
marécageuses (Figure 21.b). Comme le présente cette figure, c'est
la quasi-totalité du secteur d'étude qui offre des unités
d'utilisation du sol propices à la riziculture de bas-fond. Les zones
écartées sont celles qui abritent les agglomérations, les
voies et les élévations de terrain.
La superposition des deux cartes de la Figure 21 donne les zones
aptes suivant le critère environnemental pour le système des
bas-fonds (Figure 22). Il s'agit des zones de
faibles altitudes sur lesquelles les activités
agricoles sont possibles. Ces zones sont moindres par rapport à leur
correspondant du système pluvial et s'étendent à l'ouest
du secteur d'étude avec quelques prolongements vers le centre, aux
latitudes des arrondissements de Assanté, Sokponta et Gbaffo. Les
arrondissements de Dassa et de Kpingni disposent aussi de ces zones propices
quant au critère environnemental.
Le deuxième critère pour ce système
dépend du facteur pédologique. Les sols hydromorphes, alluviaux,
colluviaux ou vertiques caractérisant les bas-fonds sont
identifiés par endroit dans les arrondissements de Dassa, de Soklogbo et
de Gomé jusqu'à Assanté (Figure 23.b). Ils sont aussi
moindres, comparés à ceux du système pluvial.
FIGURE N°22: ZONES PROPICES AU
CRITERE ENVIRONNEMENTAL DU SYSTEME DE BAS-FOND
FIGURE N°23:ZONES PROPICES AU
CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET LES SOLS POUR LE SYSTEME DE BAS-FOND
La superposition des deux cartes de la Figure 23 indique les
zones de riziculture de bas-fond (Figure 24). Ce résultat
révèle que le système de bas-fond est praticable dans les
zones qui longent le fleuve OUEME d'une part et la rivière KLOU d'autre
part. Par endroits à Dassa et à Assanté la riziculture de
bas-fond est aussi indiquée. La partie centrale du secteur
d'étude n'a pas été identifiée comme favorable au
système de bas-fond.
FIGURE N°24: ZONES PROPICES A LA
RIZICULTURE DE BAS-FOND
FIGURE N°25: ZONES PROPICES AUX
SYSTEMES DE RIZICULTURE PLUVIALE ET DE BAS-FOND
Pour les deux systèmes de riziculture, les zones
propices identifiées (Figure 25) résultent de la combinaison des
résultats du système pluvial (Figure 19) et ceux du
système des bas-fonds (Figure 24)
Les proportions relatives des superficies attribuables aux
différents systèmes de culture sont présentées
à la Figure 26. Il ressort que 27% de la superficie totale sont propices
aux systèmes de riziculture. La superficie totale identifiée dans
cette étude pour la riziculture est de 45.941 ha.
FIGURE N°26: GRAPHE DES
SUPERFICIES PROPRES AUX SYSTEMES DE RIZICULTURE
FIGURE N°27: CONFRONTATION DES DONNEES
TERRAIN AVEC LES
RESULTATS DU CRITERE ENVIRONNEMENTAL ET DU
SOL
La Figure 27 montre que la grande majorité des sols du
secteur d'étude peuvent être exploités pour l'agriculture.
Ces sols qui se rencontrent partout sur le territoire d'étude sont aussi
en grande majorité propices aux deux systèmes de riziculture. Par
ailleurs, les producteurs de cette même partie du territoire
béninois ont une longue tradition dans la production rizicole et
manifestent déjà un engouement pour la culture de NERICA. Cet
engouement est plus prononcé dans la Commune de Glazoué que dans
la Commune de Dassa. Les champs de NERICA repérés ne sont pas
tous localisés sur les sols identifiés pour le système
pluvial quand bien même les NERICA en expérimentation
jusqu'à présent sont tous du type pluvial.
5.2 Discussion
L'approche méthodologique qui consiste à
superposer plusieurs couches d'informations a déjà
été utilisée avec succès dans plusieurs
applications des SIG. Avec cette approche, les caractérisations
agro-écologiques ont été effectuées et ont conduit
à une zonation du Département du Zou en trois unités
agro-écologiques (Mama et al. 1995 ; CBF, 1995). L'utilisation
des images satellites en association avec la base de données SOTER a
permis l'évaluation des terres au Centre Bénin, à des fins
décisionnelles pour la gestion des ressources en sol. Les
procédures d'analyse spatiale basée sur des critères ont
été utilisées pour identifier et choisir l'emplacement
d'une usine de fabrication de tapis (Eastman et al. 1994),
d'un site de décharge des déchets industriels (Chabaane
et al. 2002). La méthodologie adoptée dans la
présente étude est identique aux approches cidessus, qui se sont
révélées justes et scientifiquement soutenables. En
conséquence, les résultats obtenus sont valables et leur
fiabilité dépend de la précision des données et
informations exploitées. Ainsi, l'utilisation du SIG a permis
d'identifier des zones propices aux systèmes de riziculture pluviale et
de riziculture de bas-fond.
Deux critères (environnemental et
pédoclimatique) sur les trois choisis au départ ont
été pris en compte pour aboutir aux résultats ci-dessus
indiqués. En effet, le critère anthropique se
révèle incompatible avec les deux autres car il donne des zones
favorables différentes de celles qui sont favorables aux deux premiers
critères. Les populations se sont installées aux environs
immédiats des villes où se déroulent les activités
commerciales tandis que les zones de culture sont en retrait par rapport
à ces lieux d'échanges commerciaux. Il est donc impossible
d'hiérarchiser les zones propices identifiées à l'aide du
critère anthropique. Les zones identifiées (Figure 19) sont
toutes désignées par des zones propices au système de
riziculture pluviale. D'une superficie de
166.528 ha que couvre le secteur d'étude, il a
été identifié 36.813 ha pour le système pluvial et
9.128 ha pour le système des bas-fonds. La superficie totale
identifiée dans cette étude pour la riziculture est alors de
45.941 ha. En supposant que le rendement moyen des NERICA est de 6 t/ha (ADRAO,
2008) et en supposant que les conditions agronomiques sont
réalisées et que le suivi est garanti pour effectuer cette
culture, la production d'une campagne s'élèverait à
275.646 tonnes.
La consommation du riz par tête et par an est
estimée à 6-20kg en zone rurale et à 10-30kg en zone
urbaine (Adégbola et al, 2003). La population du
Département des Collines est de 535.923 habitants et celle du BENIN est
de 6.769.914 habitants (RGPH-3). Cette production assure largement
l'autosuffisance alimentaire de notre pays en riz car elle couvre la
consommation annuelle de 9.188.200 habitants vivant en zone urbaine.
Notons que les données exploitées dans cette
étude sont celles des années passées. Ces données
ne traduisent que l'état passé du phénomène
concerné. Pour être valables dans une étude actuelle ou une
étude de prévision, elles doivent avoir été
modélisées pour estimer l'état actuel ou l'état
à venir du phénomène. Les zones identifiées et la
superficie correspondante auraient certainement changé si les
données exploitées ont été
modélisées. La preuve en est que les abords immédiats du
CeRPA GLAZOUE ont servi à plusieurs reprises aux champs
d'expérimentation du NERICA et les rendements ont été
satisfaisants (communications orales avec les habitués de la zone). Mais
cet endroit est exclu des zones identifiées par les analyses.
Les données exploitées sur les types de sol
sont aussi très générales et fournissent moins de
précisions sur les informations spatiales et spécifiques
liées aux différents types de sol. C'est d'ailleurs pour combler
ce déficit d'informations que d'autres recherches plus
détaillées ont été effectuées pour conduire
à la base de données SOTER (Igué, 2000). Sur les
résultats de cette étude, les conséquences de ces manques
de précision sont que des sols qui auraient pu être
identifiés comme des sols favorables à un système
donné ne l'ont pas été et vice versa.
Concernant les images satellites ayant servi à
l'établissement de la carte d'occupation du sol, la résolution
spatiale (30 m x 30 m) n'a certainement pas permis une observation plus
détaillée de la surface terrestre. Des formations
marécageuses de petites dimensions auraient échappé
à la digitalisation à l'écran et en conséquence,
n'ont pas été prises en compte dans les analyses. L'usage des
images à grande résolution (2 m x 2 m) telles que les images du
satellite QUICK BIRD permettront une assez parfaite précision dans les
résultats.
Les courbes de niveau ayant servi à
l'établissement de la carte géomorphologique ont
été générées avec des intervalles de 20 m
à partir de la carte topologique dont l'échelle (1/200000)
n'offre pas aussi une excellente précision. Cette distance peut avoir
des informations qui n'ont pas été pris en compte aussi dans les
analyses. Les courbes de niveau plus serrées que celles
exploitées ici donneront aussi des résultats plus
précis.
Les données de base de même que celles qui ont
été générées ne sont pas d'une excellente
précision pour espérer des résultats de précision
excellente. Il n'est donc pas possible d'avoir une parfaite coïncidence de
ces résultats avec les observations sur le terrain. En effet,
malgré que tous les champs de NERICA (13 au total) qui ont
été recensés répondent au critère
environnemental, deux seulement se situent dans les zones identifiées
pour la riziculture. Sept parmi les treize sont installés sur les sols
du système pluvial et six sur les sols de bas-fond (Figure 27). En
définitive, si certaines zones ont échappé à la
sélection à cause de la nature des données liées
aux facteurs tels que l'utilisation du sol, le type du sol et l'altitude du sol
; le facteur pluviométrique a réduit considérablement les
zones répondant aux trois premiers facteurs. Il suffira donc d'implanter
des systèmes d'irrigation pour contourner cette contrainte
pluviométrique. Ainsi, l'on pourra exploiter tout le territoire
répondant au critère environnemental et pédologique pour
la riziculture. Par ailleurs, pour rapprocher la main d'oeuvre des lieux de
production, il faudra construire des cités dortoirs près des
zones propices identifiées.
6. Conclusion et recommandations 6.1
Conclusion
Le but de cette étude est d'exploiter à l'aide
des SIG, les caractéristiques naturelles et humaines des
écosystèmes des Communes de DASSA-ZOUME et de GLAZOUE à
des fins de mise en valeur optimale du territoire. Grâce aux
capacités d'analyse spatiale des SIG, il a été possible
d'exploiter les données écologiques traduisant les
propriétés intrinsèques du territoire pour cibler les
zones propices aux systèmes de riziculture. Il ressort de l'étude
que la présence humaine est plus accentuée dans les
centres-villes et
dans leurs environnements immédiats. Les espaces
aménageables pour les cultures sont bien éloignés des
régions de forte concentration humaine. Le critère anthropique
n'est donc pas compatible avec le critère écologique, tous deux
choisis dans la méthodologie. En effet, à cause de la
possibilité de déplacement de l'homme d'un endroit à un
autre, le critère anthropique ne doit constituer une contrainte à
la mise en valeur des ressources. Pour éviter un déplacement
journalier de la main d'oeuvre depuis leur lieu d'habitation au lieu de
travail, des cités dortoirs peuvent être construits près
des champs de culture.
L'étude révèle que le secteur
d'étude dispose des terres réparties sur les deux Communes et
leur mise en valeur pour une production rizicole suffira à assurer
l'autosuffisance alimentaire en riz de tout le pays. Pour palier aux
problèmes de retard ou de précocité ou de manque des
pluies, des systèmes d'irrigation doivent être installés
pour un contrôle efficace du facteur pluviométrique sur les
cultures.
Les résultats permettent de soutenir les objectifs
spécifiques définis au début car il a été
possible de :
v' Caractériser tout le territoire d'étude suivant
les critères prédéfinis,
v' Identifier des zones répondant aux contraintes des
systèmes de riziculture,
v' Estimer la production que l'on peut espérer quand ce
domaine est mis en valeur dans les conditions requises.
Les limites de l'étude sont de deux ordres : le manque
de précision dans les données de base exploitées et la non
disponibilité de résultats antérieurs pour servir
d'éléments de comparaison. Les forces de la méthodologie
adoptée sont aussi de deux ordres :
v' La possibilité d'analyser une grande surface et
d'affecter des sols à des systèmes de riziculture en partant des
contraintes liées aux facteurs dont dépendent ces
systèmes.
v' La mise en place d'une base de données sur les
facteurs déterminants précédents et que l'on peut mettre
à jour.
6.2 Recommandations
Pour insister sur l'importance des données
écologiques dans la gestion intégrée du territoire et de
ses ressources, empruntons à GRANT et WILLIAMSON (1999) cette phrase
« La disponibilité d'information utile sur le territoire et ses
ressources est considérée comme l'un des problèmes
clés à résoudre pour gérer efficacement les
défis liés au développement durable »
Il est donc impérieux de:
1' mettre en place des banques de données et mettre
à jour celles qui existent déjà pour les recherches,
1' constituer des modèles pour estimer l'évolution
des divers phénomènes naturels utiles dans les analyses
prévisionnelles,
1' former des spécialistes des SIG et de mettre en place
des mécanismes et des mesures d'incitation pour faciliter l'usage des
SIG aux divers niveaux des processus décisionnels,
1' sensibiliser les décideurs quant aux avantages d'une
étude préalable de faisabilité avant la prise de
décision concernant une entreprise
1' utiliser des images à grande résolution (2 m x 2
m) telles que les images du satellite QUICK BIRD qui permettront une assez
parfaite précision dans les résultats.
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Département des Collines au BENIN, 2006 CONTEMPORARY PUBLISHING
INTERNATIONAL ; publié sous l'enseigne Editions scientifiques GB ;
Télédétection, 2006, vol 6, n°4, p. 305-323.
· OUABI, E et KANIT E. (1998), Mémoire pour
l'obtention du grade d'ingénieur d'Etat en Topographie : Etablissement
d'un Système d'Information Géographique « Prototype D'Aide
au Dragage »
· PERNES, J. & al. (1984) Gestion des
ressources génétiques des plantes : Monographies ; TOME 1,
Edition Lavoisier, 212 p
· RAEMAEKERS, R.H (2001) ; Agriculture en Afrique
tropicale. Ed Direction générale de la Coopération
Internationale (DGCI) ; Bruxelles, Belgique 2001 ; pp 85-105.
· RAUNET, M. (1985) Les bas-fonds en Afrique et à
Madagascar. Géomorphologie, géochimie, pédologie,
hydrologie, Z. Geo-morph. N .F, Suppl. 33p
· SAIDOU, A. (1992) : Effet de l'apport de
différents matériaux végétaux sur la
fertilité d'un sol ferralitique (terre de barre) du sud Bénin.
Thèse d'Ingénieur Agronome, FSA/UNB. 132p
· SOKPON, N. (1995) : Recherches écologiques sur
la forêt dense semi décidue de POBE au sud-est du Bénin :
groupements végétaux, structure,
régénération naturelle et chute de litière.
Thèse de doctorat, ULB/Belgique, 350p.
· VERLINDEN, E. & SOULE B. G. (2003) Etude de la
filière riz au Bénin : Diagnostic Plan d'Action. PADSE. Pp 102.
SOFRECO.
· Wikipedia (2008) Portail des Sciences de la terre et de
l'univers; Géomorphologie ; le plateau (
www.wikipedia.org/wiki/plateau/géographie)
ANNEXE : REQUÊTES ET INTERSECTIONS
REQUÊTE N°2
67
REQUÊTE N°1
Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU
REQUÊTE N°3
REQUÊTE N°4
REQUÊTE N°5
69
REQUÊTE N°6
Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU
INTERSECTION N°1
INTERSECTION N°2
INTERSECTION N°3
INTERSECTION N°4
71
Réalisé et soutenu par Hervé AGBODJALOU
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