2. Cancer colorectal
Le cancer du colon se développe à partir de la
muqueuse du « gros intestin » ou colon. Dans 70% des cas, la tumeur
se développe dans le sigmoïde (boucle située dans la fosse
iliaque gauche). Les cancers du colon et du rectum étant assez
semblables, on les regroupe sous le terme de cancer colorectal (Fig6),
(Bonithon et Benhamiche, 1999).
Figure 6: cancer du colon, (Bonithon et Benhamiche,
1999).
2.1. Anatomie pathologique colorectale
2.1.1. Pathologies coliques favorisantes 2.1.1.1.
L'adénome
Il peut être considéré comme un
état précancéreux. La filiation adénome
adénocarcinome est la règle. Dans un premier temps apparaît
une dysplasie épithéliale, puis un adénocarcinome intra
muqueux qui devient invasif en s'étendant en profondeur (Fig7)
(1)
Figure 7: aspect microscopique d'un adénome(1)
2.1.1.2. Rectocolite hémorragique (RCH)
La rectocolite hémorragique (RCH) ou colite
ulcéreuse est une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI) qui
affecte l'extrémité distale du tube digestif, c'est-à-dire
le côlon et le rectum (qui est toujours touché). Son
étiologie est inconnue, bien qu'une composante génétique
soit probable (Ekbon et a!, 1990).
Son diagnostic repose essentiellement sur la coloscopie et un
certain nombre d'examens complémentaires.
Au de la de 10 ans d'évolution, le risque d'apparition
d'un cancer atteint 12%, et au de la de 30 ans, il atteint 3o%, en cas de
pancolite. Les localisations néoplasiques sont souvent multiples
(Katzka et a!, 1983).
2.1.1.3. Maladie de crohn
La maladie de Crohn est une affection inflammatoire chronique
de cause inconnue qui peut atteindre tous les segments du tube digestif, mais
le plus souvent l'iléon, le côlon et l'anus (Gillen et
a!, 1994).Les lésions sont habituellement
segmentaires, asymétriques, et les localisations séparées
par des zones saines. Les localisations iléales, coliques ou
iléocoliques et anopérinéales représentent 95 % des
cas (Husing et a!, 1198).
Le risque de dégénérescence et accru
au-delà de 8 ans d'évolution.
2.1.1.4. Anastomatose urtéro
sigmoidienne
La déviation des uretères dans le sigmoïde
après cystectomie favorise l'apparition d'un cancer du colon.
2.1.2. Cancer colorectal
Macroscopiquement, le cancer invasif se traduit par
· Une tumeur bourgeonnante faisant saillie dans la
lumière colique ;
· Une tumeur végétante ou ulcéro
végétante à implantation large ;
· Une tumeur squirreuse plus rare, infiltrante et
sténosante, épaississant et rigidifiant le paroi colique.
Microscopiquement, les adénocarcinomes
représentent 98% des cancers coliques, leur degré de
différenciation est variable. Ils peuvent être
· Bien différenciés (liberkühniens) 70
à 75% des cas, tumeurs de structure glandulaire ;
· Moyennement différenciés 10% des cas de
structure glandulaire et massif cellulaire plein ;
· Peu ou indifférenciés 5% des cas avec des
rares structures glandulaires ;
· Colloïdes 10 à 15% des cas et ce sont des
cellules contenant du mucus ;
· Les sarcomes sont très rares avec un taux de
2%.
Toute cellule, normalement présente dans la paroi
colique peut donner naissance à une tumeur bénigne. Les cancers
coliques apparaissent de novo sur une muqueuse colique totalement saine sont
probablement très rares ; en effet, la plupart d'entre eux 60 à
80% semblent se développer à partir des lésions
précancéreuses bénignes (Klatsky et a!,
1988).
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