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Transport maritime au Bénin: Quelles perspectives pour la relance de la COBENAM

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par Mariano GBEHA
ULCO (Université du Littoral Côte d'Opale) - Maitrise 2009
  

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REPUBLIQEU DU BENIN

 
 

* =*=*=*=*

 
 
 
 

A~~ee academique : 2009-2010

INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE INTERNATIONAL DE DUNKERQUE

*******@******

UNIVERSITE DU LITTORAL -- COTE D'OPALE
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES

*******@******
CYCLE II

*******@******
MAÎTRISE EN MANAGEMENT INTERNATIONAL
THEME

Transport Maritime au BENIN : quelles

perspectives pour la relance de la Compagnie

Beninoise de Navigation Maritime

CO.BE.NA.M.

REALISE ET SOUTENU PAR :
Mariano GBEHA
SOUS LA DIRECTION DE :

Directeur de mémoire Co-directeur de mémoire

Jonas ADIKO Hadi-Laï LANDOU

Economiste des transports en service Directeur Général de la

au Ministère en charge de l'économie maritime COBENAM

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE SECTION I : Cadre théorique

PARAGRAPHE I : Problématique, objectif et hypothèses de recherche PARAGRAPHE II : Revue de littérature

SECTION II : Méthodologie de l'étude

PARAGRAPHE I : Méthodes empiriques

PARAGRAPHE II : Approches théoriques retenues

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ET NECESSITE DE LA RELANCE DU TRANSPORT MARITIME AU BENIN

SECTION I : Cadre contextuel de l'étude

PARAGRAPHE I : Présentation Générale de la COBENAM PARAGRAPHE II : Activités de la COBENAM

SECTION II : Nécessité de la relance du transport maritime au Bénin PARAGRAPHE I : TRANSPORT MARITIME : besoin stratégique PARAGRAPHE II : Les efforts de relance de la COBENAM

CHAPITRE III : COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ? VERIFICATION DES HYPOTHESES ET

RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCEDU TRANSPORT MARITIMES AU BENIN SECTION I : COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES PARAGRAPHE I : Collecte et analyse des données

PARAGRAPHE II : Vérification des hypothèses

SECTION II : Perspectives et recommandations pour la relance du transport maritime au Bénin PARAGRAPHE I : Perspectives du transport maritime dans la sous-région

PARAGRAPHE II : Recommandations pour la relance du transport maritime au Bénin CONCLUSION GENERALE

BIBLIOGRAPHIE ANNEXES

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TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE

Le transport maritime est le mode de transport le plus utilisé pour le commerce international. Selon la CNUCED, soixante-quinze (75%) du commerce mondial en volume transitent par voie maritime. C'est le seul mode de transport capable d'assurer à un coût attractif les échanges liés au commerce intercontinental. Son expansion est très marquée, grâce à la flexibilité du transport conteneurisé, aux capacités de massification, et au processus de libéralisation intégrale des échanges lancé par l'Organisation Mondiale du Commerce. La plupart des grandes puissances économiques mondiales possèdent d'importantes façades maritimes. Elles constituent le moteur de leur expansion. L'économie mondiale est devenue dépendante du transport maritime, dans la mesure où le PIB de la plupart des pays dépend des ventes réalisées à l'export.

Durant les deux dernières décennies, l'évolution des transports maritimes en Afrique peut se mesurer par la baisse de sa compétitivité. Les rapides évolutions techniques et commerciales qui améliorent de façon sensible l'efficacité et les coûts de ce secteur dans le reste du monde depuis la fin des années 80 semblent être hors de la portée des lignes maritimes nationales africaines.

Le transport par conteneurs ne cesse de croître, parallèlement au commerce mondial. Nombre de pays d'Asie, et notamment la Chine, se sont s'appuyé sur ce mode de transport peu onéreux pour asseoir leur développement et être ainsi en mesure d'importer et d'exporter aisément n'importe où dans le monde.

La mondialisation des économies et le caractère très capitalistique du transport maritime en font un secteur pour lequel le choix d'une stratégie est aujourd'hui primordial. Les acteurs européens et asiatiques, qui sont depuis longtemps impliqués dans le transport par voie maritime et qui dominaient le marché dans les années 1990, luttent encore pour l'expansion de leurs parts de marché. Pendant ce temps la participation africaine diminue. Faut-il concevoir le

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développement en Afrique par le transport maritime? Quel est l'état du transport maritime en Afrique de l'Ouest ? Quel effort fournit le Bénin pour être représentative dans le monde des transports maritimes ? Telles sont les questions auxquelles nous allons apporter des réponses dans ce travail.

Nous nous attacherons dans un premier temps à décrire et analyser le contexte économique mondial, définir le transport par voie maritime, en observer son évolution ainsi que les causes des problèmes qu'a connu ce secteur au Bénin. Dans une seconde partie, nous nous concentrerons à l'approche d'une nouvelle politique de transport maritime, en cherchant à définir les solutions plausibles pour la relance du transport maritime au Bénin.

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CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET

METHODOLOGIE DE L'ETUDE

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Ce chapitre sera consacré dans un premier temps au ciblage de la problématique et dans un second temps à la méthodologie adoptée.

SECTION I : CADRE THEORIQUE

Ici, il sera question de cibler la problématique et les objectifs et ensuite d'élaborer les hypothèses de la recherche.

PARAGRAPHE I : Problématique, objectifs et hypothèses
de la recherche

1-1-1 Problématique

A compter du milieu des années 80, la plupart des armements africains ont commencé par battre de l'aile. La conjoncture économique internationale s'y prêtait. Il faut ajouter à cela l'effondrement du bloc socialiste avec la destruction du mur de Berlin. Il convient d'évoquer également les implications de la Banque mondiale dans la gestion des économies africaines (restriction des économies). Tous ces éléments ont favorisé le déclin des armements nationaux. Quelles peuvent être les causes réelles de cette situation de déconfiture ?

La Compagnie Béninoise de Navigation Maritime a connu d'intenses activités de transport maritime de 1974 à 1990. Au cours de cette période, tout n'a pas été rose pour l'armement national. Dès août 1990, l'unique navire du Bénin, le M/S GANVIE a été vendu sur recommandation de la Banque Mondiale en raison du coût d'exploitation très élevé du navire pour raison avancé d'âge et de son obsolescence. De 1990 à ce jour, la compagnie Maritime Béninoise continue de chercher des voies et moyens pour relancer ses activités de transport maritime.

Plusieurs raisons expliquent cette situation difficile de la COBENAM.

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1-1-1-1 Causes endogènes

La COBENAM depuis sa création jusque dans les années 80 a été dirigée d'une manière peu orthodoxe. La gestion administrative et financière ne respectait pas les normes déontologiques. A cela s'ajoutent les nominations politiques et l'ingérence de l'Etat dans la gestion de la compagnie.

La COBENAM finançait même des dépenses publiques et de souveraineté à l'Etat. L'unique outil naval était obsolète et son entretien revenait très coûteux à l'entreprise.

Les frais portuaires qu'entraînaient les différents voyages du navire COBENAM s'élevaient, alors que les taux de fret restaient stables.

Le manager placé à la tête de l'institution faisait allégeance à son autorité de tutelle et à d'autres cadres politiques en acceptant de faire transporter leurs biens et marchandises parfois sans paiement de fret.

Au nombre des causes endogènes, nous pouvons également citer la préférence
des chargeurs à embarquer leurs marchandises sur les navires des compagnies

étrangères compte tenu de leur fiabilité. Cette situation fait que le fret quirevenait à l'armement national n'était que du fret pauvre.

En plus de ces causes internes, nous notons des influences extérieures. 1-1-1-2 Causes exogènes

Elles sont liées essentiellement à l'abrogation du code de conduite des conférences maritimes dont les implications sont d'une part la libre concurrence sur les mers ayant pour corollaire l'abolition de la fameuse règle de répartition des cargaisons des « 40/40/20 » et d'autre part l'ouverture de la chaine des transports aux privées. Suite à ces nouvelles dispositions les compagnies

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maritimes africaines en général et la COBENAM en particulier n'arrivaient plus à recruter du fret.

Par ailleurs les importations CAF, le choix du navire revient d'office au vendeur. Ce dernier ne peut qu'embarquer sur les navires du transporteur de son pays ou sur les navires d'un autre transporteur avec lequel il a des relations de partenariat.

Quant au contrat de vente FOB à l'exportation, ici encore il revient aux acheteurs qui se trouvent dans les pays industrialisés de choisir le navire, de signer le contrat de transport et de payer le fret.

Cette innovation dans le domaine maritime n'est qu'un aspect du nouvel ordre économique mondial caractérisé par la libéralisation, la globalisation et la mondialisation de l'économie.

Notons que ce concept est né au lendemain de l'effondrement du bloc socialiste. Il prescrit la libre concurrence dans tous les domaines de la vie économique. A cet effet, des injonctions sont faites aux Etats désireux d'obtenir des aides financières.

C'est dans ce cadre que, les institutions de Bretton Woods ont contraint les compagnies africaines de navigation maritime pour la plupart en difficulté à mettre la clé sous le paillasson et les conseils de chargeurs à opérer des restructurations et une nouvelle orientation de leurs missions.

C'est ainsi que le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale ont recommandé une mise sur pied au Bénin et aussi d'autres pays un Programme Sectoriel des Transports (PST). Ils ont également institué au Bénin et dans d'autres pays des programmes d'ajustement structurel. Ils ont imposé par ailleurs, des conditionnalités visant entre autres la disparition pure et simple des armements africains.

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Certaines compagnies africaines de navigation maritime ont disparu en raison de leur incapacité à s'adapter aux nouvelles donnes de la libéralisation et de la globalisation de l'économie. Ce n'est pas le cas de la COBENAM qui grâce à ces activités connexes a pu se maintenir jusqu'à ce jour cherchant les voies et moyens pour relancer à court ou à moyen terme son activité de transport maritime.

Notons enfin que l'abandon de l'activité de transport maritime par l'armement national béninois a eu des conséquences importantes sur l'économie nationale.

1-1-1-3 Les conséquents du déclin sur l'économie nationale

L'avènement du code de conduite des conférences maritimes dans les années 70 a servi de support à l'émergence et au développement des compagnies maritimes africaines. C'est dans ce contexte que l'armement béninois a été créé et a ainsi participé activement au transport des cargaisons générées par son commerce extérieur.

Sa disparition a eu d'énormes conséquences sur l'économie nationale.

Le déclin de l'armement béninois a aussi entraîné d'une part la désorganisation du système de l'offre et de la demande de transport et d'autre part l'incidence sur la balance de paiement.

Désormais le nombre des navires présents sur le marché de transport s'est amoindri et pire encore, le prix de transport offert aux chargeurs béninois devient de plus en plus élastique.

L'inexistence de navire béninois a entraîné le changement de comportement au niveau des armements étrangers notamment en matière de gestion de prix de transport. En d'autres termes le fret est devenu cher, payable au lieu et jour du chargement influant ainsi négativement sur la balance des paiements et par ricochet sur la balance commerciale.

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Face à cette situation la plupart des armements nationaux des pays de l'Afrique de l'ouest comme la Côte d'ivoire, le Togo, le Ghana, la Sénégal....Etc. n'ont pas pu tenir le coup. Ils ont disparu du marché. La COBENAM par contre, a abandonné provisoirement l'activité de transport maritime et continue d'exister grâce à ces activités connexes. Mais depuis 1990 à ce jour, elle continue de chercher des voies et moyens pour relancer ses activités de transport maritime. Cette situation de la COBENAM devient alors très préoccupante. N'est-il pas aujourd'hui nécessaire et impérieux de réfléchir à une nouvelle approche et une nouvelle politique de développement ? Quelles sont alors les perspectives pour la relance des activités de transport maritime par la COBENAM ?

Ces diverses questions expliquent le choix de notre thème intitulé : « TRANSPORT MARITIME AU BENIN : QUELLES PERSPECTIVES POUR LA RELANCE DE LA COBENAM? »

1-1-2 Objectifs

L'objectif général de notre étude sera donc d'analyser le processus de relance des activités de transport maritime par la COBENAM depuis 1990. De façon spécifique, il s'agira :

· d'analyser les raisons de la perte de l'activité du transport maritime ;

· d'analyser les diverses tentatives de relance de cette activité par la COBENAM.

1-1-2 Hypothèses

De ce qui précède les hypothèses suivantes peuvent être posées :

- l'absence de moyens navals explique la chute de l'activité de transport maritime à la COBENAM.

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- la lourdeur administrative et le faible niveau d'implication de l'Etat entravent les diverses tentatives de relance du transport maritime par la COBENAM.

PARAGRAPHE II : Revue de la littérature

1-2-1 Définition et évolution du transport maritime 1-2-1-1 Définition

a- les grandes catégories de transport maritime

L'industrie du transport maritime n'est pas homogène, mais elle est constituée de plusieurs sous-secteurs, qui sont soumis à des régimes réglementaires et commerciaux différents et dont les besoins sont desservis par différents types de navires spécialisés. En gros, le transport maritime peut être subdivisé en trois grandes catégories :

Les services de transport maritime de passagers, qui sont très spécialisés, sont assurés par des navires de croisière et des transbordeurs, ont été exclus du champ de l'étude.

Les services de lignes régulières pour les marchandises sont des services réguliers programmés entre des ports connus à l'avance (trafics de lignes régulières). Ils sont aussi exploités sur la base du

"common carriage"1 et transportent des marchandises pour plusieurs chargeurs à la fois, contrairement au secteur du vrac où le contrat unique constitue la norme. Le secteur de lignes régulières est soumis à tout un arsenal de contraintes réglementaires, touchant à la fois la sécurité et les activités commerciales. Dans la plupart des pays, des compagnies de lignes régulières bénéficient, dans certaines conditions d'exemptions au titre des législations antitrust, qui leur permettent de conclure des accords de coopération, faculté qui a en partie aussi défini la configuration et l'organisation du secteur.

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Les services de transport de marchandises en vrac comprennent plusieurs sous-divisions majeures en fonction des types de navires utilisés. Les marchandises liquides sont transportées à bord de chimiquiers, et le gaz liquéfié, le pétrole brut et les produits pétroliers raffinés à bord de navires- citernes.

Les marchandises non liquides sont transportées par des vraquiers secs et d'autres types de navires (polyvalents) (Cf. annexe 1).

b- Les différents types d'affrètement

L'affrètement de navire est le contrat par lequel le propriétaire de navire appelé fréteur met à la disposition d'une personne appelée affréteur, tout ou une partie de la capacité d'un navire pour un type d'exploitation déterminé moyennant un loyer d'affrètement. Il existe trois (03) types d'affrètement : l'affrètement au voyage, l'affrètement à temps et l'affrètement coque-nue. Rappelons succinctement le contenu de chaque type d'affrètement ;


· L'affrètement au voyage

Dans l'affrètement au voyage, le fréteur met à la disposition de l'affréteur un navire ayant une capacité donnée pour recevoir une cargaison déterminée et qui doit effectuer un voyage précis dans un délai déterminé.

Le fréteur et l'affréteur s'engagent dans un contrat synallagmatique qui leur crée réciproquement des droits et obligations.

Le fréteur doit :

 

assurer la gestion nautique et la gestion commerciale ;

mettre le navire en bon état de navigabilité (nautique et commerciale) ; transporter la marchandise à destination ;

payer tout dommage d'arrimage.

 

L'affréteur doit :

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charger et décharger la marchandise par ses propres moyens, frais et risques dans les délais convenus ;

régler la totalité du fret convenu.

Il existe plusieurs modèles de chartes-parties au voyage. Elles tiennent à la nature même du contrat et renferment des mentions usuelles dont les clauses d'ordre. Ce sont celles qui précisent certains points accessoires.

En outre, la charte contient certaines dispositions concernant les cas de force majeure. Elle n'est pas un contrat de location de navire mais un contrat d'entreprise de transport par mer où le fréteur conserve la gestion du navire.


· Affrètement à temps

L'affrètement à temps ou « time-charter » est un contrat par lequel le fréteur met à la disposition de l'affréteur un navire en bon état de navigabilité pour une durée déterminée. Plusieurs obligations incombent aux deux parties.

Le fréteur doit :

mettre à disposition le navire aux lieux et date dans les normes convenues en état de navigabilité ;

armer le navire ;

assurer la gestion nautique.

L'affréteur, quant `à lui, doit :

 

utiliser le navire entre des ports sûrs (safe port) et pour des trafics licites ; Payer un loyer régulièrement à la tonne tous les « 30jours » ;

assurer les frais commerciaux (gestion commerciale : soute, frais de port, frais de manutention, frais d'agence, frais d'avitaillement).

 

A travers ces obligations, nous notons que l'affrètement à temps crée des droits et obligations réciproques aux deux parties contractantes.

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· Affrètement coque-nue

L'affrètement coque-nue ou « bareboat-charter » est le contrat par lequel le fréteur loue son navire à l'affréteur qui doit l'équiper et l'armer pour le faire naviguer pendant une longue période.

A la différence de l'affrètement à temps, l'affréteur conserve aussi bien la gestion nautique que commerciale du navire si le navire lui appartenait. Toutefois, le fréteur, en transférant l'usage et la jouissance du navire à l'affréteur, peut y mettre à bord un officier pont et un officier-machine pour protéger ses intérêts. La paie de ces deux officiers est à la charge de l'affréteur.

Outre ses obligations fondamentales, le fréteur doit présenter le navire en bon état de navigabilité et assurer les charges dues au vice propre tandis que l'affréteur doit :

 

payer le loyer convenu ;

entretenir le navire ;

recruter et payer l'équipage ;

assurer le navire ;

restituer le navire au terme du contrat.

· Affrètement d'espaces

L'affrètement d'espaces est un nouveau concept dans l'exploitation des navires qui est apparu dans les années 80 dans le cadre de la rationalisation de la desserte maritime.

En effet, la mise en oeuvre du code de conduite a fait naître une multitude d'armements et transporteurs maritimes qui se partagent un même marché dont le volume d'activité reste constant mais avec une surcapacité de charges.

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Ainsi, il est apparu une concurrence très vive entre tous les armements desservant la même ligne. Malgré les dispositions du règlement de la conférence qui interdit certaines pratiques aux armements membres, rares étaient les navires qui, à cette période, pouvait reconnaître l'existence d'une surcapacité de charge d'un certain nombre d'armateurs pendant que certains avaient un déficit de capacité de charge.

Alors, au-delà de leurs divergences et de leur positionnement concurrentiel, les armements disposant d'une surcapacité de charge, acceptent, soit d'enlever de la ligne un certain nombre de navire, soit de mettre à la disposition des autres armateurs des parties de leurs câles pour transporter les marchandises boockées par leurs agents ou que leur réserve le système de répartition des cargaisons. C'est de là qu'est née la notion « d'affrètement d'espaces » ou « slot space chartering » qui continue de faire école et qui permet de réaliser des économies d'échelle en se soustrayant à des charges d'exploitation pour certains ou en réalisant des taux de remplissage assez élevés pour d'autres.

On peut, sans se tromper, dire aujourd'hui que beaucoup d'armements africains tels que la COBENAM, la SITRAM, la SOTONAM ont réussi dans ce genre d'affrètement car ils pouvaient embarquer sur plusieurs navires alors qu'ils ne disposaient que de quelques unités navales.

- Mécanisme de l'affrètement d'espaces

Avant de pouvoir affréter un espace à bord d'un navire, il faut d'abord une entente entre opérateurs maritimes actifs (propriétaire de navire et fréteur d'espace) et opérateur dormants (affréteurs d'espace). A la différence d'un contrat bien formalisé qui constate un affrètement tout court, l'affrètement d'espace est négocié dans le cadre d'un accord de coopération armatoriale dans lequel l'affréteur et le fréteur se reconnaissent, avant tout, comme partenaires.

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Cet accord précise les conditions générales de sa mise oeuvre et en tant que contrat synallagmatique, définit aussi bien les droits et obligations de chaque partenaires.

Une autre particularité de cet accord, c'est qu'il précise les taux d'affrètement généralement bien en deçà des taux du marché de façon à permettre aux affréteurs d'espace de tirer une marge bénéficiaire après avoir réglé les commissions à leurs agents portuaires, recruteurs de fret et agent général.

En somme, l'affrètement et l'acquisition de navire constituent des opérations délicates.

c- Les grandes routes maritimes

La plus grande partie du trafic maritime mondial s'achemine selon un nombre relativement restreint de grands itinéraires : l'Atlantique Nord, entre l'Europe et l'Amérique du Nord ; la route entre l'Asie et la Méditerranée, via le canal de Suez ; la route du canal de Panamá, assurant les échanges de l'Europe et des côtes orientales de l'Amérique avec les côtes occidentales de l'Amérique et de l'Asie ; la route de l'Afrique du Sud, reliant l'Europe et l'Amérique à l'Afrique ; la route de l'Amérique du Sud, joignant l'Europe et l'Amérique du Nord à l'Amérique du Sud ; la route du Pacifique Nord, unissant la côte occidentale de l'Amérique au Japon et à la Chine ; et la route du Pacifique Sud, qui relie la côte occidentale de l'Amérique à l'Australie, à la Nouvelle-Zélande, à l'Indonésie et à l'Asie du Sud. L'ancienne route du cap de Bonne-Espérance, inaugurée par Vasco de Gama et court-circuitée par le canal de Suez, est de nouveau suivie par les pétroliers géants faisant la navette entre le golfe Arabo-persique, l'Europe et l'Amérique. De nombreux itinéraires plus courts, y compris les routes côtières, connaissent également un trafic intense.

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d- Catégorisation des navires et conteneurisation

La grande majorité des marchandises transite par voie maritime. En effet, 75% du volume transporté se fait par la mer, ce qui représente 66% en valeur. C'est un mode transport qui est par nature international. Il existe différents types de navires. Le type de navire utilisé dépend de la nature de la marchandise transportée. La catégorisation des navires est la suivante :

Le transport de produits secs est assuré par : des porte-conteneurs, dont la taille est évaluée en quantité de conteneurs de vingt pieds (EVP) qu'ils peuvent arrimer. La dernière génération de porte-conteneurs peut transporter l'équivalent de 10 000 camions ; des vraquiers, qui transportent indifféremment du minerais, du grain, du charbon, des produits alimentaires. Les plus gros vraquiers peuvent transporter assez de grain pour nourrir 4 millions de personnes pendant un mois ; des navires Ro-Ro (Roll on-Roll off), équipés de sortes de pont-levis qui permettent de faire entrer et ressortir des véhicules. Ce sont souvent des navires de passagers ; des navires réfrigérés, transportant fruits, poissons et viandes congelés. Les produits liquides sont transportés par : des pétroliers (ou tankers), parmi lesquels les ULCC (ultra large crude carriers), qui sont les plus grands navires jamais construits. Les super-tankers transportent jusqu'à 300 000 tonnes de pétrole, soit suffisamment de pétrole pour chauffer une ville entière pendant un an ; des chimiquiers polyvalents ou spécialisés ; des gaziers.

1-2-1-2 Evolution du transport maritime a- Evolution des échanges

Entre 1970 et 2000, le fret maritime a augmenté de 67% en volume. La croissance du commerce maritime n'est pas due aux échanges de pétrole et produits pétroliers - leur part, en tonnes-kilomètres a d'ailleurs chuté de 60,9% des flux globaux en 1970, à 45,4% en 1998, mais aux échanges de marchandises conteneurisées. Ces échanges se sont accélérés grâce à l'expansion des exportations asiatiques, dès les années 90.

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Ainsi, l'essor du commerce international a été largement favorisé par le développement de la conteneurisation et l'augmentation de la taille des navires porte-conteneurs. Un conteneur est une « boîte » conçue pour le transport de marchandises, renforcée, empilable, faisant office de suremballage. Il peut être transbordé horizontalement ou verticalement.

La définition technique du conteneur est: "un élément d'équipement de transport :

a) de caractère durable et conséquemment assez solide pour supporter des utilisations multiples;

b) conçu de manière à faciliter le transport des biens par un ou plusieurs modes de transport sans rupture de charge;

c) équipé d'accessoires permettant une manutention simple et tout particulièrement le transfert d'un mode de transport à un autre;

d) conçu de manière à être rempli et déchargé;

e) empilable ;

f) ayant un volume intérieur de 1 m3 ou plus

En ce qui concerne le type de marchandise transitant par conteneurs, sont concernés 85% des produits manufacturés (textiles, machines, équipements de transport, produits alimentaires, boissons et tabac...). En 2005, 100 millions de conteneurs EVP ont transité sur les mers du globe, soit 1,3 milliard de tonnes de marchandise, sur un total de 6,2 milliards de tonnes de marchandises transportées par voie maritime. Le reste est transporté par les pétroliers, les

Vraquiers, les chimiquiers...

Contrairement aux navires pétroliers, pour lesquels la course au gigantisme a été freinée net par le second choc pétrolier en 1979, les navires porte-conteneurs connaissent une croissance effrénée depuis les années 1960. Le canal de Panama a longtemps imposé des limites techniques aux navires, de par sa propre largeur. Le gabarit « panamax » a longtemps été la référence en matière de porte-

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conteneurs. Mais dès la fin des années 1980, les armements ont lancé les post- panamax, plus larges. Des portes conteneurs d'une capacité d'emport de plus de 5000 EVP ont ainsi pu être construits. Si dans les années 1960, la capacité moyenne d'un porte-conteneurs était de 2000 EVP, elle est passée en 2000 à 6000 EVP, et des porte-conteneurs d'une capacité de plus de 12 000 EVP sont en commande. Un nouveau pas a été franchi avec le lancement en 2006 du porte-conteneurs « Emma Maersk » (11 000 EVP).

La tendance va clairement au gigantisme, et les limites ne sont pas connues. Les seules limites possibles sont les problématiques de passage des canaux de Panama et de Suez. Mais des programmes d'élargissement sont d'ores et déjà en cours, comme nous le développerons un peu plus tard.

Parallèlement à ce phénomène, la taille de l'équipage diminue également. Maersk estime par exemple que 13 hommes seront suffisants à bord d'Emma. Au-delà de la taille, le nombre de navires ne cesse d'augmenter. En 2006, la flotte mondiale a augmenté de 16%. Les experts prévoient une augmentation de 15,5% en 2007 et 14,4% en 2008. La plus forte augmentation sera assurée par les navires de plus de 10 000 EVP. En 2007, seuls deux navires dépassent 10 000 EVP, alors qu'ils seront 52 en 2011.

b- Routes maritimes et déséquilibres des flux

Tout d'abord, on distingue le transport maritime de lignes régulières du «tramping». Le transport maritime de lignes régulières se définit comme étant « un mode d'exploitation particulier des navires se caractérisant par la régularité, la continuité et la fiabilité du service ».

Il peut être intercontinental ou régional. Le chargeur n'a pas la maîtrise de la gestion commerciale et nautique du navire. Par opposition, le tramping (ou transport maritime à la demande) sous-entend que le chargeur a loué le navire, devenant ainsi un opérateur maritime. De manière générale, le tramping est associé au transport de vrac (qui nécessite la location du navire dans sa totalité).

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Pour faire face à la concurrence, les armateurs opérant sur les mêmes routes se sont regroupés en conférences. Ils s'accordent ainsi sur les tarifs, le trafic, et l'organisation des dessertes. Les conférences existent depuis la fin du 19ème siècle. Elles assurent une régularité des dessertes.

On distingue trois routes principales : (1) la route transpacifique (Asie-Amérique du Nord), la route Asie-Europe et la route transatlantique (Europe-Amérique du Nord). Un armateur positionné sur ces trois lignes est un opérateur global. En 2005, ces trois routes ont représenté 40% des 100 millions d'EVP transportés au niveau mondial. La route transpacifique présente le déséquilibre le plus marqué, au profit du sens Asie-USA (Eastbound). La route Asie-Europe, qui relie les ports du Northern Range (du Havre à Hambourg) à l'Asie via le canal de Suez, (Europe vers Asie) est plus équilibrée. Le trafic est en perpétuelle croissance dans les deux sens, pour faire face à la demande la Chine en exportations et importations. L'Asie est en effet le premier partenaire économique de l'Europe. Quant à la route transatlantique, qui relie la côte Est de l'Amérique du Nord à l'Europe occidentale, elle montre un déséquilibre, favorable à l'Europe, qui expédie davantage vers les Etats-Unis qu'elle ne reçoit de marchandise.

En conséquence du déséquilibre de ces routes, le problème des conteneurs vides se pose, nécessitant un repositionnement du matériel. En 2003, un peu plus de 20% des opérations de manutention dans le monde concernaient des conteneurs vides.

(1)(Définition de N. Terrassier, (1997), »Stratégies de développement du tran sport maritime de lignes régulières »,Editions Moireux)

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Graphique 1 : Prévisions du déséquilibre des routes maritimes en 2015

Source : ONU 2008

c- Les principales compagnies maritimes et leurs stratégies de développement

Les acteurs du trafic maritime sont les compagnies maritimes, qui sont actuellement dans une période de restructuration. Les stratégies de développement des compagnies différent selon leur continent d'appartenance. Devant le fulgurant développement asiatique, les compagnies européennes privilégient le regroupement et les stratégies innovantes, alors que les compagnies asiatiques jouent le jeu des alliances.

Du côté des armements conteneurisés, quelques grands acteurs mondiaux se distinguent. Le néerlandais Maersk Line est le leader mondial, et a confirmé sa position en achetant l'armement anglo-néerlandais P&O Nedlloyd. L'ensemble représente désormais 17% du trafic maritime mondial avec 800 navires. Le deuxième mondial est la compagnie italo-suisse MSC (Mediterranean Shipping Company). Groupe français, CMA CGM se positionne au 3ème rang mondial pour le transport de conteneurs, après avoir racheté le français Delmas à Bolloré Investissement. La CMA CGM dispose ainsi désormais de 235 navires, ce qui

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représente une capacité totale de 675 000 EVP. Dans le top 5 se trouve également l'armement taiwanais Evergreen, précédé de l'allemand Hapag Lloyd, division du transport par conteneurs de TUI, qui a mis la main sur le canadien CP Ships. Hapag Lloyd exploite désormais 139 navires.

Le Taïwanais Evergreen fait partie du top 5 mondial, il est connu pour avoir été le premier asiatique à percer le cercle restreint des compagnies à taille mondiale. Au Japon, Nippon Yusen Kaisha (NYK), Mitsui OK Line (MOL) ainsi que K Line sont les principaux acteurs. Le chinois COSCO (China Ocean Shipping Company) est aujourd'hui le 7ème armement mondial, à jeu égal avec China Shipping. D'ici 2010, COSCO aura une capacité totale de 800 000 EVP. La flotte asiatique, qui représente moins de la moitié de l'offre mondiale en terme de transport, espère se hisser au rang des armateurs européens en s'appuyant sur ses principaux acteurs. Du côté des entreprises de manutention des conteneurs, on retiendra le nom du premier manutentionnaire mondial, Hutchison Port Holding (HPH), société ayant son siège à Hong-Kong. En 2005, HPH a manutentionné 33,2 millions d'EVP. Les opérateurs PSA International, avec 32,4 millions d'EVP manutentionnés en 2005, AP Moller Terminal (APM), avec 24,1millions d'EVP et DP World avec 13,3 millions d'EVP occupent les places suivantes. (Voir la structure d'un cargo polyvalent en ANNEXE 3)

1-2-2 Le commerce international et influence des puissances étrangères

1-2-2-1 Commerce international

a- Situation socio-économique

La population de l'Afrique subsaharienne, selon le Programme de Politiques de Transport en Afrique Subsaharienne (SSATP), est passée de 389 millions d'habitants en 1980 à 534 millions d'habitants, en 1990. Sa croissance démographique moyenne était de 3,2 % par an, alors qu'au cours de la même période, la population mondiale n'a augmenté que de 1,8 %. La part de l'Afrique

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subsaharienne dans la population mondiale a atteint plus de 10 % en 1990. Pendant la même période, le produit intérieur brut des pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre a connu un taux de croissance annuel de 2,1 % alors que ce taux était de 3,2 % dans le reste du monde. A l'inverse de sa croissance démographique, la contribution du continent africain à la production mondiale est en régression, et le revenu moyen par habitant est en baisse.

En 1987, la structure économique de l'Afrique se présentait comme suit : secteur agricole 32 % (42 % en 1965), secteur industriel de transformation 11 %, autres formes d'industries 17 %, alors que le secteur des services comptait pour 40 %. La diversification du commerce international a été lente, spécialement parce que les exportations continuent d'être dominées par les matières premières. Le déclin de la production agricole, causée en partie par la répétition des périodes de sécheresse qui ont sévit dans la région, a provoqué une croissance des importations de denrées alimentaires.

b- Part de l'Afrique dans le commerce international

Les exportations africaines ont rapidement augmenté depuis 2000. Lors de la précédente décennie (1990 - 2000), elles n'avaient que légèrement augmenté, passant de 126 milliards de dollars à 159 milliards de dollars, tandis que la part de l'Afrique dans le commerce mondial avait chuté de 2,9 % à 2,0 %. Entre 2000 et 2006, elles ont progressé jusqu'à atteindre 290 milliards de dollars et la part de l'Afrique dans le commerce mondial est remontée de 2,0 % à 2,3 %. Malgré une nette augmentation de ses importations, l'Afrique conserve une balance commerciale excédentaire.

Alors que des progrès ont été observés en ce qui concerne les exportations de nouveaux produits, l'essentiel de cette croissance est dû à l'explosion des prix du pétrole et des produits non manufacturés. 4 des 5 plus grands exportateurs africains de biens en 2005 étaient des exportateurs de pétrole. A peine 13 pays africains ont été capables d'accroître la diversification de leurs exportations

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entre 2000 et 2005 - tous les autres pays ont soit stagné, soit reculé sur ce plan, et moins de 30 % des exportations d'Afrique sub-saharienne comprennent des produits manufacturés, contre une moyenne de 70 % pour les autres pays en développement. Des problèmes significatifs liés à l'offre et à la compétitivité ont empêché les pays africains de tirer le meilleur parti des accords commerciaux préférentiels existants (Cotonou, TSA et AGOA), si ce n'est pour les textiles. Moins de 30 % des exportations de l'Afrique subsaharienne comprennent des produits manufacturés, par rapport à une moyenne de 70 % pour tous les pays en voie de développement. Mesurée sur le long terme, la part de l'Afrique dans le commerce mondial peine toujours à atteindre la moitié du niveau qui était le sien au début des années 1980, et reste insuffisante pour maintenir une croissance économique accélérée et réduire la pauvreté.

~ Les systèmes d'échanges commerciaux ont toutefois beaucoup évolué. Bien que l'Europe demeure le principal partenaire commercial de l'Afrique, le commerce avec l'Asie - et la Chine en particulier - croît rapidement, en grande partie du fait des exportations de pétroles et de produits primaires.

~ Le commerce intra-régional entre pays africains demeure inférieur à celui d'autres régions, atteignant moins de 10 % du commerce extérieur total du continent (contre près de 20 % pour l'Amérique latine, et près de 40 % pour l'Asie).

c- La part du BENIN dans le commerce international

La part du Bénin dans le commerce international connait une légère progression. Selon la revue officielle du Port Autonome de Cotonou, pour un taux de variation de 38,26% en 2008, les exportations sont passées de 624 394 tonnes en 2007 à 863 284 tonnes l'année suivante. Dans le même temps le volume des importations est passé de 5 524 433 tonnes en 2007 à 6 128 654 tonnes en 2008 soit une augmentions de 10,94%. Les tableaux ci-dessous présentent les statistiques des exportations et des importations au Bénin.

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(Cf. les tableaux N°2; N° 3; N°4 des variations des trafics marchandises en ANNEXE 6)

Interprétation des données :

Les importations au Bénin augmentent de façon graduelle: elles ont augmenté de 19,61% de 1999 à 2000 et de 9,52% de 2000 à 2001 puis n'ont pas cessé d'augmenter jusqu'en 2003 avec un bond de 30% avant de subir une légère baisse en 2004 de 7,57% avant de repartir de plus belle en 2005 en augmentant encore de 29,43% puis de continuer avec 13,79% en 2007 et 10,94% en 2008 soit une hausse moyenne de 12,48% de 1999 à 2008. Les exportations suivent à peu près la même courbe avec un bond de 10,62% en 2000,-4,56% en 2001, 21,45% en 2002, 1,56% en 2003 -4,52% en 2004 et une augmentation fulgurante de 32,99% en 2005, une baisse de 13,72% en 2006, rebondir de 21,40% en 2007 et enfin de 38,26% en 2008 ce qui représente une augmentation moyenne de 11,50%. Même si les variations moyennes des importations et des exportations semblent assez proches (12,48% et 11,50%), même si elles suivent la même courbe d'augmentation, force est de constater que le volume des importations reste le plus important et le plus écrasant, en effet, on calcule un volume moyen des importations de 3 916 380,7 Tonnes contre 511 763,5 Tonnes d'importation soit une différence de 3 404 617,2 Tonnes.

1-2-2-2 Les grands armements, problématique et stratégies

a- Classification des grands armements mondiaux

La majorité des acteurs du transport maritime a connu, au cours des trente dernières années, un développement très important, tiré par l'essor des échanges mondiaux. Les dix premiers armateurs mondiaux concentrent, au 1er janvier 2007, 60% du trafic de conteneurs, 84% pour les 25 premiers (Source: AXSAlphaliner - Liner Shipping Report - Liner Market shares - January 2007). Un mouvement considérable de fusions acquisitions s'est terminé en 2006 et a redistribué la donne en matière de capacité de transport.

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Effet de la mondialisation, les armateurs doivent s'adapter aux mutations des économies mondiales et la redistribution géographique des échanges. Le transport maritime n'est pas figé et il existe autant de modèles de développement qu'il existe de dirigeants à la barre des grands armements.

Tableau 5 : Classification des 10 premiers armateurs mondiaux et membres d'alliances

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Armateurs

rang

2006

pays

parts de marche

 

2006

variation 2005

 

AP. MÖLLER
MAERSK

1

Danemark

16,80%

-1,40%

 

MSC

2

Italie-Suisse

9,80%

1,20%

 

SMA CGM

3

France

6,50%

0,90%

 

EVERGREEN

4

Taîwan

5,20%

0,00%

 

HAPAG-Lloyd

5

Allemagne

4,40%

-0,10%

 

CSCL

6

Chine

3,80%

0,00%

 

COSCO

7

Chine

3,70%

0,20%

 

HANJIN

8

Corée

3,30%

-0,30%

 

APL

9

Singapour

3,20%

-0,40%

 

NYK

10

japon

3,10%

-0,20%

 
 
 
 

Parts de marche 2006

NYK 10 japon

APL 9 Singapour 5%

HANJIN 8 Corée 5%

6%

AP. MÖLLER

COSCO 7 Chine MAERSK 1

6% Danemark

28%

CSCL 6 Chine

6%

MSC 2 Italie-Suisse

HAPAG-Lloyd 5 17%
Allemagne

7%

EVERGREEN 4 Taîwan SMA

9% CGM 3

France

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source Barry Rogliano Salles (BRS) - Le marché du porte-conteneurs en 2007

b- Problématique des armateurs

Après deux années euphoriques en 2004 et 2005, l'année 2006 a vu, pour les armateurs, une nette érosion de leurs résultats, considérée par les analystes comme un rééquilibrage du marché.

Si les volumes transportés ont augmenté, les résultats financiers indiquent clairement une envolée des coûts d'exploitation des navires et une baisse des revenus engrangés, en relation avec la baisse des taux de fret.

En matière d'affrètement, les armateurs propriétaires sont réticents à affréter sur
de longues périodes en vue de tirer profit d'une éventuelle reprise du marché. En

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effet, la tendance observée dans le passé s'est inversée : les taux d'affrètement de courte durée sont plus faibles afin de couvrir les armateurs sur les saisons à faible activité.

c- . Maîtrise des coûts opérationnels

La maîtrise des coûts est un enjeu capital. La structure organisationnelle des grands groupes montre clairement l'intégration verticale (exploitation de terminaux portuaires) et horizontale (fusions et acquisitions, alliances) de nombreuses activités afin de mieux maîtriser l'ensemble des coûts opérationnels et les maintenir à un niveau optimum afin de préserver les marges.

La ventilation des coûts dans les compagnies maritimes de transport s'établit principalement comme suit :

- coûts de carburant ;

- frais portuaires ;

- frais de manutention portuaire ;

- frais de groupage (feeders) ;

- frais fixes ;

- coûts de gestion des conteneurs.

SECTION II : METHODOLOGIE DE L'ETUDE

La méthode de recherche que nous avons adoptée est subdivisée en deux (02) parties : les méthodes empiriques et les approches théoriques.

PARAGRAPHE 1 : Méthodes empiriques

Dans ce volet, nous présenterons par étape la méthode d'enquête envisagée. Ainsi, nous avons:

· fixé les objectifs de l'enquête ;

· identifié la cadre de l'enquête et la population mère ;

· repéré les données à mobiliser ;

· élaborer la technique d'enquête;

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· retenu les méthodes de dépouillement et de présentation ;

· présenté les conditions de réalisation de l'enquête.

a- Objectifs de la collecte des données

Notre enquête a pour objectif la mobilisation des données nécessaires à la vérification des hypothèses précédemment formulées. Ainsi, nous allons essayer de vérifier de manière spécifique si:

l'absence de moyens navals explique la chute de l'activité de transport maritime à la COBENAM.

la lourdeur administrative et le faible niveau d'implication de l'Etat entravent les diverses tentatives de relance du transport maritime par la COBENAM.

b- Cadre de l'enquête et identification de la population mère

A cause de sa forte année d'expérience nous amène à retenir la COBENAM comme le cadre de notre enquête ; et donc ses cadres et ses personnels nous servirons de population mère pour notre enquête.

Pour ce qui concerne cette population mère, elle est composée d'une part de 10 cadres de la COBENAM dont l'ancienneté dépasse 20 ans de service au sein de la structure, d'autres parts 15 agents permanents de maitrise et 15 agents d'exécution. Il s'agit donc d'une population mère de 40 individus.

c- De l'échantillonnage aux outils de présentation des données

· Echantillonnage

Il s'agit pour nous de réaliser une enquête dans une logique de recensement car l'échantillon s'assimile ici à la totalité de la population mère. Nous nous sommes adressés alors aux 40 individus précédemment identifiés.

· centre d'intérêt du questionnaire

Au cours de nos enquêtes, les questions (Cf. annexe N°2) posées nous permettrons de collecter les informations pour mieux :

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· nous imprégner des raisons qui expliquent la perte de l'activité de transport maritime par la COBENAM.

· Identifier les raisons qui entravent les tentatives de relance du transport maritime à la COBENAM.

· Technique de dépouillement

Les données recueillies par questionnaire auprès de la population mère seront traitées manuellement. Ces données sont plus qualitatives que quantitatives.

· Outils statistiques de présentation des données

Les résultats de nos enquêtes seront présentés par la méthode de tri à plat compte tenue de leurs caractères qualitatifs.

PARAGRAPHE 2 : Approches théoriques retenues

La dimension théorique vise à déterminer les outils de vérification des hypothèses afin de pouvoir déterminer les causes réelles se trouvant à la base de ces problèmes.

2-2-1 Choix théorique lié au problème de perte d'activité de transport maritime

· Présentation de la théorie retenue

Pour la réflexion sur ce problème, nous allons retenir la théorie d'Alexander HIAM et Charles SCHEWE dans « MBA les outils » à la page 47, qui dit que le positionnement est l'ensemble des actions menées pour orienter la perception de l'offre. Il constitue un point de référence dans l'esprit du consommateur, généralement par rapport à la concurrence.

· Seuil de décision pour la vérification liée au problème de perte d'activité de transport maritime

La question concernée par ce problème est libellée comme suit :

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- Quelles sont selon vous les raisons qui expliquent la perte de l'activité du Transport Maritime de la COBENAM ?

L'absence d'un outil naval

La mauvaise gestion de la COBENAM La forte concurrence

Autres à préciser

Vu l'importance du problème perte d'activité de transport maritime à la COBENAM, nous pensons le résoudre en nous basant sur la logique selon laquelle toute velléité de cause pouvant être à la base du problème sera retenue. Pour cela, il sera maintenu tout item ayant un poids supérieur à 10%.

2-2-2 Choix théorique lié aux tentatives de relance du transport maritime.

La question concernée par ce problème est libellée comme suit :

Pourquoi selon vous, les tentatives de relance du transport maritime par la COBENAM sont-elles entravées ?

Lourdeur administrative

Insuffisance de l'Etat dans les prises de décision Manque de rigueur dans la gestion de la chose publique Autres à préciser

Le caractère crucial de ce problème nous amène à retenir tout item dont le poids sera supérieur à 25%.

2-2-3 Choix théorique lié aux opinions des personnels sur l'achat du navire par la COBENAM

Les questions concernées sont libellées comme suit :

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L'achat d'un navire peut-il aider la COBENAM à sortir de sa situation actuelle ? Oui Non

Si oui, quelle politique la COBENAM peut mettre en place pour sa gestion ? le gérer de la même manière que le M/S Ganvié

s'associer à un privé pour sa gestion

virer dans le transport fluvial

autres à préciser

Le caractère crucial de ce problème nous amène à retenir tout item dont le poids sera supérieur à 25%.

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CHAPITRE II

CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ET

NECESSITE DE LA RELANCE DU

TRANSPORT MARITIME AU BENIN

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SECTION I : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE

PARAGRAPHE1: Présentation générale de la CO.BE.NA.M

Entendez la Compagnie Béninoise de Navigation Maritime est une société publique à caractère commercial et industriel qui a pour objet d'exercer au port autonome de Cotonou les activités de transport maritime, le transit, la consignation et toutes activités qui s'y rapportent.

1-1-1 Historique

Dans le but de dynamiser les échanges commerciaux entre les pays du sud, les gouvernements d'Algérie et du Bénin (ex DAHOMEY) ont décidé de créer une société de navigation maritime. Une convention fut alors signée le 11 Juillet 1974 et ratifiée au Bénin par l'ordonnance 74-50 du 31 Juillet 1974. De cet accord naît la CODANAM (Compagnie Dahoméenne de Navigation Maritime) qui devint par la suite CO.BE.NA.M (Compagnie Béninoise de Navigation Maritime). La CO.BE.NA.M fût ainsi constituée avec un capital de 500.000.000 F CFA détenu à hauteur de 51% par le Bénin et 49% par l'Algérie, ce capital a connu une augmentation et fût porté à 550.000.000 F CFA à la faveur d'une augmentation de réserve légale par incorporation en 1996. Par ailleurs, compte tenu des contraintes de sa politique de développement, l'Etat Algérien fut contraint de céder à titre gracieux sa part au Bénin. Cette cession a eu lieu le 1er Janvier 2002 et fait du Bénin le seul actionnaire de ladite société. Grâce à l'expérience acquise, la CO.BE.NA.M s'est lancée d'abord dans l'affrètement de navire sur le marché. L'exploitation de ces activités lui a permis d'avoir une certaine maîtrise dans le domaine du transport maritime. C'est ce qui l'a amenée à acquérir un navire d'occasion de 4422 tonnes en 1978. Ce navire polyvalent baptisé M/S « GANVIE » (cf. annexe N°) a favorisé l'utilisation d'un équipage entièrement béninois d'une quarantaine de

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personnes.

Suite à des problèmes d'obsolescence et d'exploitation après 12 ans de services, le M/S GANVIE âgé de 20 ans a été revendu en Août 1990. La vente du navire a entraîné une baisse des activités de l'entreprise et un licenciement du personnel, mais la CO.BE.NA.M a su bien s'organiser pour continuer sa mission. (Cf. fiche signalétique en annexe 4).

1-1-2 Missions de la CO.BE.NA.M.

La mission assignée à la Compagnie au moment de sa création est d'assurer le transport par voie de mer des personnes et des biens en provenance ou à destination du Bénin. Il s'agit de garantir l'indépendance du pays en matière d'approvisionnement en biens de consommation et d'équipement et de permettre l'écoulement sans entrave des produits de notre pays à l'exportation.

1-1-3 Structure organisationnelle de la CO.BE.NA.M

La gestion de la CO.BE.NA.M est assurée par deux organes que sont les organes centraux et les organes techniques. (Cf. l'organigramme de la Direction Générale de la SOBEMAP à l'annexe n°5).

1-1-3-1 Les organes centraux

Ils définissent les grandes orientations et gèrent les stratégies de la compagnie. Ce sont :

 

le Conseil d'Administration (CA);

la Direction Générale (DG) ;

l'Inspection Générale (IG);

la Direction Administrative et Financière (DAF).

 

a- Le conseil d'Administration (CA)

Placée sous la tutelle du ministère en charge des transports, la CO.BE.NA.M est dirigée par un Conseil d'Administration. Ce conseil est chargé de :

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v' définir la politique générale de la compagnie, de fixer les objectifs à

atteindre ;

v' donner des directives et recommandations à la direction générale ;

v' adopter le budget et d'approuver les comptes de fin d'exercice.

Le Conseil d'Administration est composé de huit (08) membres dont quatre algériens et quatre béninois en 2001. Suite au retrait de la partie algérienne en janvier 2002 et en attendant de doter la compagnie de nouveaux textes (statut, règlement intérieur) l'Etat béninois a décidé d'installer un Comité de Gestion (CG) tenant lieu de CA. Ce comité, présidé par un représentant du ministère des travaux publics et des transports se compose de quatre membres :

· le directeur de la marine marchande ;

· le représentant du personnel de la CO.BE.NA.M ;

· le représentant du ministère de développement ;

· le représentant du Ministère des Finances et de l'Economies.

b- La Direction Générale (DG)

Elle est l'organe qui gère la compagnie, elle assure l'exécution des décisions prises par le gouvernement, le conseil d'administration et celles qui émanent directement d'elle. Elle est dirigée par un cadre nommé en conseil des ministres et est assistée par l'inspection générale.

c- L'Inspection Générale (IG)

Elle a pour mission de veiller à l'application correcte des décisions, au respect des procédures et à la bonne gestion de l'entreprise à travers deux services qui sont :

v' ce service élabore des procédures, veille à leur respect et effectue

divers contrôles ;

v' le service étude et statistique qui procède à l'étude de tous les

dossiers qui entre dans le cadre de la réorganisation ou de la
restructuration interne des services ainsi qu'à la mise en place d'un

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système de banque de données statistiques.

d- La direction administrative et financière (DAF)

Elle se compose de deux services :

~ le service administratif et juridique qui s'occupe de la gestion du

personnel (Recrutement, suivi de la carrière du personnel, déclaration à la CNSS, présence, congé, paie, licenciement...), du matériel (acquisition, maintenance, distribution,...). Sur le plan juridique, le service suit tous les litiges nés entre d'une part, la compagnie et les tiers, et d'autre part, la compagnie et le personnel.

~ le service comptable et financier qui comprend deux sections :

La section financière est chargée du recouvrement des créances à l'étranger. Il s'agit principalement des créances sur les armateurs et sur les correspondants. Les correspondants sont des sociétés maritimes étrangères désignées par la CO.BE.NA.M pour ses intérêts dans des ports donnés. Elle est chargée également du recouvrement des créances locales et du règlement des fournisseurs de la compagnie.

La section comptabilité s'occupe de la saisie de toutes les opérations comptables et leur enregistrement jusqu'à la sortie des tableaux de synthèse selon les prescriptions du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA).

1-1-3-2 Les organes techniques

Les organes techniques s'occupent de l'exécution des décisions des organes fonctionnels. La CO.BE.NA.M dispose de deux directions opérationnelles à savoir :

 

la Direction Commerciale et de l'Exploitation ;

la Direction de consignation et de Transit.

a- La Direction Commerciale et de l'Exploitation

Elle comprend le service commercial et le service d'exploitation :

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~ Le service commercial

Ce service comprend la section marketing et statistique qui est chargée du démarchage des clients, du suivi du fret payable à la destination et de l'élaboration des statistiques de la direction et la section cotation et facturation qui se charge de faire les cotations et d'établir les factures.

~ Le service d'exploitation

Il comprend :

la section opération portuaire chargée de nouer les relations de convivialité avec la communauté portuaire de Cotonou et les correspondants de la CO.BE.NA.M au niveau des ports étrangers.

la section chargée de la gestion des slots doit veiller à la bonne exploitation des contrats d'agences portuaires, des accords armatoriaux d'affrètement d'espaces négociés par la direction Commerciale en rapport avec la Direction Générale et déterminer les résultats d'exploitation.

b- La Direction de Consignation et de Transit

Elle a pour mission essentielle la consignation des navires et l'exercice de l'activité de transit au port de Cotonou et au niveau des frontières terrestres. Elle comprend :

~ Le service consignation

Trois sections le composent : la section trafic, la section compte d'escale et la section quai.

La section trafic s'occupe de la collecte du fret à l'importation et à l'exploitation. Elle est chargée également de l'accueil des clients et de l'établissement de la documentation nécessaire à l'escale du navire.

La section compte d'escale a pour rôle d'établir le compte prévisionnel et le compte réel relatif à l'escale du navire. Elle tient à jouer à son niveau tous les

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barèmes et tarifs des divers prestataires portuaires pour le compte de leur facture.

La section quai est subdivisée en sous-section shipping qui prend en compte les activités tout au long de l'escale ; et en sous-section logistique conteneurs qui se charge de l'enregistrement des unités de charge (conteneurs), du suivi des unités et de l'établissement des notes de débits, de crédits et d'avoirs relatifs au dépotage et à sortie des conteneurs.

~ Le service transit

Ce service exécute toutes les formalités administratives et douanières au nom du client en vue de l'enlèvement des marchandises à l'importation et de la mise à FOB pour faciliter le passage de ces marchandises. Il comprend :

la section documentaire, cotation et facturation ;

la section magasinage et entreposage ;

la section manutention et relevage ;

la section camionnage chargée de la gestion du parc de camion.

PARAGRAPHE2: Activités de la COBENAM

La CO.BE.NA.M a pour principale activité le transport maritime et exerce les activités annexes telles que la consignation, le transit et le camionnage. Notons que la Compagnie a eu à exercer les activités d'agence de voyages et de tourisme ainsi que celle ravitaillement des navires dans le port de Cotonou. Ces dernières ont été abandonnées depuis 1992 sous l'injonction de la Banque Mondiale.

1-2-1 L'activité principale : le transport maritime

La CO.BE.NA.M a eu à assurer sa mission de transporteur maritime avec son
propre navire et des navires affrétés. Elle a opté pour la desserte en lignes
régulières des ports des pays de L'Europe du Nord tels que la République

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Fédérale d'Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas ; de l'Europe du Sud ; façade atlantique, tels que la France, le Portugal et L'Espagne ; façade méditerranée tels que la France, l'Espagne et l'Italie. Elle a pu aussi intégrer plusieurs conférences maritimes, lesquelles sont des regroupements de transporteurs maritimes. Au nombre des armements membres des conférences, on peut compter : la SITRAM, la SIVOMAR sur la continent africain ; GRIMALDI Group, IGNAZIO MESSINA, Méditerranéen Container Line, sur le continent européen.

1-2-2 Les activités secondaires

1-2-2-1 La consignation des navires

C'est une activité qui consiste en la représentation dans un port d'un armateur ou exploitant de navires. Cette activité est soutendue par un contrat dans lequel sont consignées les obligations des uns et des autres. Le consignataire de navire tel que la CO.BE.NA.M représente les intérêts de tous les armateurs qui l'ont chargé de cette mission et dont les navires font escale au port de Cotonou. C'est à ce titre qu'elle prend toutes les dispositions utiles pour préparer l'escale de ces navires. Pour ce faire, elle prend contact avec les autorités du port de Cotonou pour solliciter les services de la capitainerie en vue de l'accostage et de l'appareillage des navires avec les autorités douanières pour l'entrée en douane des navires et l'apurement des manifestes, avec la société de manutention pour le déchargement et le chargement des marchandises, avec la police et la gendarmerie pour assurer la sécurité des biens et des personnes à bord des navires, avec les autorités sanitaires, etc. ...

De 1975 à 1985, la CO.BE.NA.M en sa qualité d'armement national a eu à bénéficier de la confiance des armements étrangers en assurant la représentation de la plupart d'entre eux. Ainsi, elle a eu à consigner plus de 85% des navires qui ont fait escale au port de Cotonou dans la période considérée. Les 15% restants étaient partagés par les deux autres sociétés d'Etat avec lesquelles la

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CO.BE.NA.M partageait le monopole.

L'activité de consignation des navires est une activité très rentable ne nécessitant pas de gros investissement et constitue une importante source d'entrée de devises. Aujourd'hui le portefeuille de la CO.BE.NA.M s'est remarquablement rétréci. Au port de Cotonou actuellement, cinquante-quatre (54) sociétés consignent des navires. La CO.BE.NA.M a pu en 2006, consigner cinquantetrois (53) navires sur un total de mille cinq cent trente-neuf (1539) navires. Elle occupe ainsi la douzième place en laissant son ancienne place de leader à Maersk Saeland qui en a consigné cent cinquante-sept (157).

La CO.BE.NA.M est représentée seulement par trois armements transporteurs de 2003 à 2005.

K-LINES, armement japonais ;

GRIMALDI LINES, armement italien ;

ECO MARINE, armement africain.

1-2-2-2 Le transit maritime

Le transit consiste à effectuer pour le compte d'un mandant les formalités administratives et douanières indispensables lors des opérations d'importations et d'exportations des marchandises. Le travail physique du transitaire en amont est le rapprochement des marchandises de l'usine au port d'embarquement et en aval par le transfert des marchandises du port de déchargement au magasin du client à destination.

1-2-2-3 Le camionnage

C'est l'activité la plus récente de la Compagnie. Elle a été créée en 1998 en vue de soutenir celle du transit. La Compagnie dispose de quelques camions gros porteurs qu'elle utilise pour la livraison des marchandises depuis le port jusqu'au domicile du client ou au lieu indiqué par celui-ci. Ces livraisons se font aussi bien sur le territoire national que dans les pays de l'hinterland (Niger, Burkina-Faso....).

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L'objectif de la CO.BE.NA.M en achetant les camions gros porteurs est de diversifier ses activités pour optimiser sa rentabilité.

SECTION II : NECESSITE DE LA RELANCE DU TRANSPORT MARITIME DU BENIN

L'état actuel de la flotte africaine est préjudiciable à l'économie de la sousrégion. Nous notons, à cet effet, une hémorragie importante de devises à travers le transport intégral de nos produits par les armateurs étrangers.

Sur le plan sécuritaire, l'Afrique paraît, à certains niveaux, vulnérable. Plusieurs raisons justifient alors la nécessité de la relance des activités de transport maritime au Bénin.

PARAGRAPHE I : transport maritime : besoin stratégique

L'activité de transport maritime remonte à l'antiquité. A cette époque, les Grecs et les Romains ont assigné à leur flotte un rôle militaire et économique.

Aujourd'hui, les Etats utilisent leurs flottes pour transporter tous leurs biens, aussi bien stratégiques que de consommation courante en toute indépendance.

2-1-1 Intégration du transport dans le commerce extérieur

Deux raisons essentielles justifient la politique d'intégration du transport dans le commerce extérieur. Il s'agit de :

 

l'importance du transport dans le commerce extérieur ; l'incidence du transport sur la balance des paiements.

> Importance de transport dans le commerce extérieur

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L'activité de transport maritime consiste à aller à la recherche du fret à travers le monde et à assurer leur mobilité d'un port à un autre.

L'exercice de cette activité par une nation contribue au renforcement de son commerce extérieur. Cette situation s'explique par le fait que les opérations d'importation et d'exportation non seulement se font librement mais aussi et surtout génèrent des flux financiers au profit de l'Etat armateur.

> Le transport et la balance des paiements

Il n'est un secret pour personne que la pratique du transport maritime a une incidence sur la balance de paiement et par ricochet sur la balance commerciale.

En effet, lorsqu'une nation ne dispose pas d'une compagnie maritime, le transport de tout son trafic aussi bien à l'importation qu'à l'exportation est assuré par les compagnies maritimes étrangères. En conséquence, le fret qui devrait être payé à l'armement national s'il existe, est automatiquement payé en devises aux armements étrangers qui les rapatrient provoquant parfois une hémorragie de devises.

Ceci influe négativement sur la balance de paiement qui entraîne inéluctablement le déséquilibre désavantageux de la balance commerciale.

En d'autres termes, tout opérateur économique qui échange avec l'extérieur doit payer un prix de transport proportionnel à la quantité et au volume du trafic. Il est également tenu compte pour la plupart de la qualité de la marchandise et de son emballage. Lorsque l'opération a lieu avec un transporteur national, l'opérateur paie le prix du transport ou fret en monnaie locale. Par contre, si le transporteur maritime est étranger, l'opérateur doit payer en devises et remplir un certain nombre de formalités en respectant les procédures complexes de transfert de fonds.

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Généralement, les Etats recommandent à leurs ressortissants de vendre CAF et d'acheter FOB. Cette recommandation ne peut être appliquée que si le pays dispose d'une flotte marchande car, ceci reviendrait à comprendre qu'à tous les bouts de trafic, le navire battant pavillon national est positionné pour enlever la marchandise et assurer son transport. Cette recommandation qui est la même partout risque de connaître des difficultés dans les échanges internationaux si elle était appliquée à la lettre.

De ce qui précède, il apparaît clairement que les pauvres que nous sommes, ne disposant pas de flottes marchandes, ne peuvent pas assurer le transport des marchandises de nos opérateurs économiques tant à l'importation qu'à l'exportation. Il va s'en dire que le fret maritime est généralement négocié par le fournisseur (dans le cadre d'une marchandise à l'importation) au prix et aux conditions avantageuses pour lui. Dans tous les cas, dans cette situation, un pays perd de devises pendant qu'un autre en gagne.

En somme, les transports maritimes participent soit à une économie, soit à une perte de devises, ce qui influe considérablement sur la balance des paiements.

Les devises générées par l'activité de transport maritime permettent de renforcer le potentiel économique d'une nation et d'amorcer ainsi son développement. Comment pourrait-on y arriver ? Par l'affrètement ou par l'acquisition de navires ?

2-1-2 Flotte marchande, instrument de sécurité et de régularité dans l'approvisionnement des biens

Le code de la marine marchande de tout pays disposant d'une flotte marchande précise que l'Etat, dont le navire bat pavillon, peut réquisitionner la flotte en cas de besoin. Il apparaît donc clair qu'en dehors de la fonction commerciale confiée à la flotte, celle-ci peut jouer un rôle militaire et sécuritaire. Souvent les

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Etats utilisent les navires marchands pour le transport des armes ou des troupes de manière à passer inaperçus en évitant l'usage des navires de guerre qui constituent des points de mire pour ces genres d'opération.

Cette nécessité est dictée par les tactiques militaires qui exigent une discrétion absolue et une sécurité particulière.

Par ailleurs les Etats se servent de leur flotte pour assurer des trafics particuliers. Ainsi, aux Etats-Unis comme dans les puissances traditionnellement maritimes, des décisions sont souvent prises au sommet de l'Etat pour réserver le transport de certains types de marchandises dites stratégiques aux navires battant leur pavillon. C'est le cas par exemple des aides alimentaires qui ne peuvent être transportées que par leurs navires.

En France par exemple, tout produit couvert par la Compagnie d'Assurance pour le Commerce Extérieur (COFACE) ne peut être transporté que par les seuls navires français. De même l'Angleterre et les Etats-Unis ont pris des décisions connues sous le nom de « maritime act » qui réservent l'exclusivité de transport de certains types de trafic à leur pavillon.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, un « maritime act » a été pris pour réserver uniquement le cabotage national aux navires battant pavillon américain. Pour une participation stratégique à la deuxième guerre mondiale et à la guerre du golfe, les Etats belligérants ont utilisé des navires de commerce. Il serait alors hors de question de ne pas comprendre que les transports maritimes jouent plusieurs rôles pour le compte de l'Etat qui leur concède sa nationalité et qui leur offre un abri (port maritime). Dans une certaine mesure, les Etats disposant d'une flotte marchande puissante peuvent en toute quiétude et avec une régularité faire leur approvisionnement en biens de toute nature. Hormis cette nécessité, les transports maritimes constituent un facteur d'indépendance.

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2-1-3 Facteur d'indépendance dans le transport

De nos jours, plusieurs pays africains disposant d'une façade maritime ne possèdent pas de flotte marchande. Ces pays dépendent alors de la flotte étrangère pour s'approvisionner ou pour exploiter leurs biens. Cette situation de dépendance d'un pays vis-à-vis d'un autre est dans tous les cas un facteur défavorisant.

Dans le secteur maritime, cette affirmation est également vérifiée car tout pays qui repose l'approvisionnement et/ou l'exploitation de ces biens sur la flotte d'un autre pays peut en souffrir toutes les fois qu'il y a des remous diplomatiques ou des tensions entre ces pays ou qu'un évènement oblige l'Etat de service à mettre temporairement de son côté toute l'unité de charge.

Ce n'est pas alors surprenant de voir encore beaucoup de pays à tradition maritime subventionner leur flotte pour éviter des problèmes de ce genre.

La question d'indépendance dans les transports maritimes s'apprécie davantage par rapport aux différentes crises qui secouent le monde actuel où les plus fort dictent leur loi aux plus faibles, les offreurs aux demandeurs de services de transport.

Ainsi, une flotte marchande constitue un gage d'indépendance d'approvisionnement pour tout pays soucieux d'exercer librement son commerce avec les autres nations.

En dehors de ces besoins spécifiques, la flotte marchande constitue un besoin commercial et économique.

2-1-4 Besoin commerciaux et économiques

L'importance des transports maritimes n'est plus à démontrer. Plus de 80% des échanges commerciaux des pays africains utilisent la voie maritime.

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Il apparaît alors que toute nation africaine soucieuse de son développement économique doit chercher à intégrer le transport dans le commerce extérieur tout en se dotant des moyens navals appropriés soit par le système d'affrètement ou d'acquisition.

PARAGRAPHE II : Les efforts de relance de la

COBENAM

Tous les efforts sont concentrés actuellement sur l'acquisition d'un navire en partenariat ou en propriété pour la relance effective de l'activité de transport maritime.

Il s'agit d'exploiter un navire de transport mixte passagers/marchandises sur le range Afrique de l'Ouest/Afrique central.

Le choix de ce type de navire résulte des conclusions de plusieurs études effectuées par la COBENAM depuis 1998. Dans ce cadre DAMEN SHIPYARDS a été contacté pour proposer un plan de navire à construire pour la compagnie. Malheureusement ce projet n'a pas pu être concrétisé à cause des difficultés financières que connaissait la compagnie.

Aujourd'hui, le projet est réactivé grâce au fond dont dispose la compagnie dans diverses banques de la place sous forme de dépôts à termes permettant de garantir un apport personnel en cas de recours aux emprunts bancaires.

Des missions exploratoires ont été effectuées en Chine et des discutions ont été engagées avec le chantier naval chinois CSIS pour la construction d'un navire de transport mixte de passagers et marchandises répondant au caractéristiques ciaprès :

- longueur hors-tout : 109, 80 m

- largeur : 20,20 m

- tirant d'eau : 5, 40 m

- capacité en passagers : 504 personnes

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- capacité en tonnage : 2 450 Tonnes

- capacité en conteneurs : 204 EVP - capacités en véhicules : 88 Unités

- vitesse : 18 noeuds

- équipage : 30 hommes

- moteur : 2 x 4400 KW

En attendant de finaliser le dossier d'appel d'offre international et le lancement de la construction qui prendra environ vingt mois, la COBENAM va procéder à l'affrètement d'un navire qui répond aux mêmes besoins pour débuter l'activité, toute chose lui permettant d'évaluer le résultat d'exploitation avant l'acquisition du navire en propriété.

Parallèlement, des actions sont menées en vue de développer davantage les activités de consignation de navires et de transit.

C'est ainsi que les services commerciaux de la compagnie sont toujours en contact avec certains importateurs et chargeurs de lots homogènes et organisent des visites en leur direction.

Ils ne cessent également de démarcher les armateurs qui n'ont pas d'agence à Cotonou, mais ces actions n'ont pas encore abouti.

En outre, il oeuvre quotidiennement afin de réduire les délais d'enlèvement des marchandises et d'améliorer la qualité des services rendus aux clients de manière à les fidéliser et à pouvoir en conquérir d'autres.

Mais il importe que la compagnie soit mieux soutenue dans les efforts qu'elle déploie pour se remettre à flot.

En effet, la situation particulièrement difficile que connait actuellement la COBENAM et qui, au demeurant, est celle de tous les armements africains encore en vie, n'est pas une fatalité

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CHAPITRE 3

COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES,

VERIFICATION DES HYPOTHESES ET

RECOMMANDATIONS POUR LA

RELANCE DU TRANSPORT MARITME

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SECTION1 : COLLECTE, ANALYSE DES DONNEES ET VERIFICATION DES HYPOTHESES

PARAGRAPHE 1: collecte et analyse de données

Nous avons présenté la réalisation des enquêtes analysées les résultats obtenus afin de vérifier les hypothèses de travail émises plus haut.

1-1-1 Mobilisation et traitement de données

Nous avons émis dans le cadre théorique de notre étude des hypothèses qu'il convient de vérifier. Ainsi, nous présenterons d'abord nos enquêtes, ensuite l'analyse des données avant de vérifier nos hypothèses.

1-1-1-1 Présentation et réalisation des enquêtes

L'obtention des données complètes dans une recherche exige l'utilisation d'outils aussi fiables que possibles pour la collecte des informations recherchées. C'est pour cela que nos enquêtes ont été réalisées sur la base de questionnaires adressés au personnel de la COBENAM et d'un guide d'entretien à l'endroit des experts. Pour l'élaboration des questionnaires et du guide d'entretien nous avons veillé à ce que les questions posées soient limitées aux informations recherchées.

En vue de permettre une bonne compréhension des questions, le questionnaire, support de notre enquête, a fait l'objet d'un test et a été corrigé par la suite en tenant compte des observations faites par les enquêtés et des avis des personnes ressources consultées.

1-1-1-2 Présentation et analyses de données relatives à la perte d'activité de transport maritime

Les résultats obtenus sont présentés dans un tableau et font objet d'une analyse.

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TABLEAU N°6 : REPARTITION DES DONNEES D'ENQUETE PAR RAPPORT A LA PERTE D'ACTIVITE DE TRANSPORT MARITIME

MODALITES

Nombre d'observations

Fréquence relative en %

L'absence d'un outil naval

27

67,50

La forte concurrence

11

27,50

mauvaise gestion de la
COBENAM

2

5,00

Autres

0

0,00

TOTAL

40

100

Source : Réalisé à partir des données d'enquêtes à la perte d'activité de transport maritime .

L'analyse du tableau révèle que des 40 questionnaires qui ont été effectivement retournés, 67,5% de l'échantillon ont trouvé que la cause de cette perte d'activité de transport maritime au sein de la COBENAM est due à l'absence d'un outil naval; 27% de l'échantillon ont trouvé que cette cause est due à la force des concurrent présent sur le terrain et 05% pensent qu'elle est relative à la mauvaise gestion de la COBENAM.

A partir de ces résultats, nous pouvons dire que l'absence d'un outil et la forte concurrente expliquent la perte d'activité de transport maritime à la COBENAM.

1-1-1-3 présentation et analyse des données liées aux tentatives de relance du transport maritime

Les résultats obtenus sont présentés dans un tableau et font objet d'une analyse.

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TABLEAU N°7 : REPARTITION DES DONNEES D'ENQUETE PAR RAPPORT AUX TENTATIVES DE RELANCE DU TRANSPORT MARITIME

MODALITES

Nombre d'observations

Fréquence relative en %

lourdeur administrative

16

40,00

insuffisance de l'Etat dans
les prises de décision

12

30,00

manque de rigueur dans la
gestion de la chose
publique

11

27,50

Autres

1

2,50

TOTAL

40

100

Source : Réalisé à partir des données d'enquêtes à la relance d'activité de transport maritime.

Nous lisons à travers les résultats que 40% de l'échantillon jugent que, le problème qui entrave la relance du transport maritime à la COBENAM vient de la lourdeur administrative; 30% pensent que c'est l'insuffisance de l'Etat dans les prises de décision; 27,5% estiment que c'est à cause du manque de rigueur dans la gestion de la chose publique et les 2,50% restants avancent des causes autres que celles qui ont été proposées.

A partir de ces résultats, et compte tenu de l'item du degré de vérification choisi, nous retiendrons que la lourdeur administrative, l'insuffisance de l'Etat dans les prises de décision et le manque de rigueur dans la gestion de la chose publique entravent la relancer le transport maritime à la COBENAM.

PARAGRAPHE2 : vérification des hypothèses

Dans ce paragraphe, nous procéderons à la vérification des hypothèses formulées en tenant compte des seuils de décision fixés et à l'établissement des éléments de diagnostic.

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1-2-1 vérification des hypothèses

1-2-1-1 vérification de l'hypothèse n°1

En nous rapportant au seuil de décision retenu pour la vérification de l'hypothèse relative à la perte d'activité de transport maritime, il a été prévu comme seuil de décision que tout item qui recevra une fréquence supérieure à la moyenne 10% sera retenu.

L'analyse des données nous révèle que l'encombrement du parc à conteneurs

est dû à :

 

- l'absence d'un outil naval :

. (67,5%)

- la forte concurrence :

(27,5%)

- mauvaise gestion de la COBENAM :

..(05%)

- d'autres causes non regroupées en une cause générique :

.(0%)

Nous constatons de ce qui suit que l'absence d'un outil naval et la forte concurrence sont les causes regroupant une fréquence supérieure à la moyenne (10%). L'hypothèse n°1 est donc partiellement vérifiée mais il faut ajouter la forte concurrence.

1-2-1-3 vérification de l'hypothèse n°2

Le seuil de décision relatif au problème d'insuffisance d'équipement de manutention stipule que le degré de vérification retiendra tout item qui recevra une fréquence supérieure à la moyenne, soit 25%.

L'analyse des données nous révèle que les problèmes qui entravent les tentatives de relance du transport maritime sont dus :

- à la lourdeur administrative : ....(40%)

- à l'insuffisance de l'Etat dans les prises de décision : (30%)

- au manque de rigueur dans la gestion de chose publique : .(27,5%)

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- autres à savoir : mauvaise volonté des organes de décisions (2,5%)

Il en ressort de cette analyse que la lourdeur administrative, l'insuffisance de l'Etat dans les prises de décision et le manque de rigueur dans la gestion de la chose publique ont chacun une fréquence supérieure à 25%. Ainsi, chacune de ces causes explique les raisons qui entravent la relance du transport maritime à la COBENAM. On conclut donc que l'hypothèse spécifique n°2 est partiellement vérifiée à condition de la compléter le manque de rigueur dans la gestion de la chose publique.

SECTION 2 : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS POUR LA RELANCE AU BENIN

PARAGRAPHE I : Perspectives des transports maritimes

dans la sous-région

De nos jours, il n'existe pratiquement, plus de compagnie nationale de navigation maritime. Le problème est de savoir si dans les conditions actuelles de libéralisme de service des transports, la flotte africaine de la sous-région peut être reconstituée et survivre ?

Sans aucune hésitation, et compte tenu des analyses faites plus haut, il faudra répondre par un grand « NON » à moins que mesures protectionnistes exceptionnelles soient prises.

En effet, l'action primordiale de nos Etats pour la renaissance effective de la flotte de la sous-région est de financer la création de compagnies de navigation fortes et de subventionner leur fonctionnement jusqu'à leur maturité, prêtes à concurrencer les armements développés dans le cadre de la liberté du commerce des services des transports. Il convient de faire remarquer que la concurrence ne peut être efficace et raisonnable qu'entre des parties de forces sensiblement égales.

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Cette aide financière ne peut être possible que par l'affirmation de la souveraineté de nos Etats sur au moins 40% du trafic généré par nos commerces extérieurs puisque le code de conduite des conférences maritimes qui en est la référence n'est pas rapporté jusqu'à nos jours. En d'autres termes, il s'agira de lever des redevances sur les 40% de ce trafic en fixant divers taux par rapport aux différentes catégories de marchandises.

Dans une première phase, les ressources générées par cette redevance, une fois capitalisées, permettront de constituer un fonds destiné à la création de flottes en vue de l'affrètement ou de l'acquisition de navires visant à un développement de ladite flotte pendant sa phase de consolidation.

En agissant ainsi, nos Etat ne feraient que respecter l'idée sous-tendue par les conclusions de la deuxième table ronde de Cotonou d'une part et imiter le comportement des pays développés lorsqu'ils étaient eux-mêmes en phase de développement.

En effet :

A certains points du rapport de la commission1 de la table ronde de Cotonou chargée d'élaborer des recommandations sur une nouvelle politique maritime régionale, nous notons ce qui suit :

- Libéralisation : la commission reconnaît que la libéralisation de l'accès au

marché devra être un élément important dans les politiques maritimes de la sousrégion. Tout en acceptant le principe de la libéralisation, il est important que certains principes de base soient préalablement pris en compte et que des mesures d'accompagnement soient prises pour assurer une participation continue des prestations de services maritimes de la sous-région à l'exploitation des droits de trafic nationaux et afin d'éviter d'éventuels excès dus aux politiques de

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déréglementation. Le processus de libéralisation doit être progressif et basé sur la prise en compte de la situation spécifique des pays de la sous-région.

Les politiques d'accompagnement concernent avant tout l'élaboration de règles de concurrence (anti-trust et anti-dumping) au plan régional et la prise de mesures pertinentes visant un accroissement de la compétitivité des prestations service de la sous-région et ce, avec l'appui des partenaires commerciaux.

- Accès aux ressources financières : en vue de rendre possible les

investigations nécessaires, les opérateurs maritimes et ceux des activités auxiliaires devraient avoir accès à des facilités adéquates en matière de financement auprès des partenaires au développement et des institutions financières internationales.

Il est recommandé qu'un fonds régional soit créé pour assurer le financement en particulier des opérateurs qui n'ont pas accès pour l'instant aux marchés financiers commerciaux internationaux.

- coopération entre armateurs : « les gouvernements sont appelés à mettre en

place le cadre nécessaire au niveau de la CMEAOC pour permettre aux armateurs de la sous-région d'intensifier leur coopération dans le but de créer des économies d'échelle et d'atteindre la taille critique leur permettant de compétir efficacement avec les opérateurs étrangers ».

Contrairement à ces bonnes recommandations, les institutions financières n'ont fait qu'accélérer la disparition des armements africains en les empêchant d'accéder à tout financement et la tendance est la prise en charge totale du secteur maritime par les intérêts privés étrangers.

Les activités auxiliaires comme le transit, la consignation et la manutention sont déjà sous leur coupe et l'action future à peine voilée est la privatisation de la gestion de nos ports.

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Ainsi, la situation de monopole créée par les grands transporteurs tels que SCACDELMAS et MAERSK-LINE des groupes BOLLORE et A.P MOLLER dans la sous-région, paraît aujourd'hui chose normale et ne saurait donc être considérée comme une manifestation d'abus de position dominante.

Il en est de même du soutient que leur accorde la conférence EWATA, (Europe West Africa Transport Association), créée en 2000 et exclusivement constituée d'Armements Européens (tels que DELMAS, MAERSK SEALAND, NIL DEUTCH AFRICA LINE, OTAL, SAFMARINE et WAL), et qui opèrent par des augmentations intempestives des taux de fret sans négociation avec les conseils des chargeurs Africains. Le niveau d'augmentation des taux de fret enregistré à ce jour avoisine les 40%.

Par ailleurs les pays développés violent régulièrement le principe de libre concurrence toutes les fois qu'ils se retrouvent dans une situation qui les désavantage.

Ainsi,

- les exportations couvertes par le COFACE (Compagnie Française

d'Assurance pour le Commerce Extérieur) sont exclusivement transportées par les armements français. De pareilles mesures existent en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis d'Amérique ;

- les exportations vers le marché de l'Union Européenne est contingentée

d'autant plus que l'entrée des voitures japonaises est limitée ;

- aux Etats-Unis, l'accès au trafic est soumis à un agrément parcimonieux

préalable. En plus de cet exemple, nous notons également que :

· le cargo préférence Acte de 1904 réserve l'exclusivité du transport de cargaisons militaires aux navires américaines ;

· la résolution publique N°17 de 1934 réserve aux navires américains la totalité dans cargaisons bénéficiant de prêts publics ;

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· le fond Security act de 1985 réserve aux navires américains la quasi-totalité des aides alimentaires

Toutes les mesures protectionnistes ont consolidé au moment opportun les armements desdits pays.

Compte tenu de tous ces éléments ci-dessus énumérés, que l'Afrique n'inventera rien en protégeant ses droits de trafics. Une fois que les conditions financières sont réunies pour la relance effective des flottes de la sous-région, posons-nous la question de savoir quelles stratégies d'organisation à adopter ?

· D'abord, tous les Etats concernés par cette situation doivent, a l'exemple du Congo qu'à suivi le BENIN, affirmer leur souveraineté sur les 40% au moins du trafic pour constituer un fonds de promotion du transport maritime à partir des redevances perçues

· Ensuite, une fois des capitaux important constitués, nos Etat doivent oublier les syndromes de l'armement national et oeuvrer pour la mise en place des compagnies sous régionale. Celles-ci comprendront essentiellement :

- des unités légères de cabotage ;

- veuillez à ce que les capacités de transport à offrir soient en liaison étroite

avec le trafic disponible. Pour ce faire, élargir la coopération sous régionale à l'Afrique du Sud dont l'importante du flux commercial n'est plus à démontrer.

- La mise au point d'une politique d'affrètement adéquat permettra la
consolidation de l'activité avant toute option d'acquisition de navires en propriété ;

- Par ailleurs, choisir judicieusement des ports d'éclatement par zone géographique par exemple en Afrique Occidentale, en Afrique du Sud et en Afrique Centrale ;

- Enfin, impliquer le secteur privée dans l'activité car un monopole

d'exclusion serait plus préjudiciable à la réussite de l'activité.

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PARAGRAPHE II : Recommandations pour la relance du
transport maritime au BENIN

2-2-1 Solutions pour la suivie de la COBENAM

La faiblesse des armements africains, les mutations technologiques et structurelles, la dévaluation du Franc CFA, la contestation de la politique maritime africaine, la libéralisation des transports maritimes....etc; constituent autant de facteurs qui frappent de plein fouet la COBENAM. En dépit de son importance, la COBENAM serait-elle portée à sombrer et à disparaître comme le prévoient certaines personnes si des mesures urgentes ne sont prises. A cet effet, ce qui serait indiqué, ce sera d'envisager des solutions adéquates pour la survie de notre armement.

Ces solutions, pour qu'elles soient efficaces, ne peuvent que passer par l'élaboration et la mise en oeuvre d'une politique nouvelle des transports maritimes par la COBENAM avec sa restructuration.

2-2-1-1 Restructuration de la COBENAM

Eu égard à l'environnement maritime actuel et aux problèmes que traverse la COBENAM, il serait opportun de réorganiser son administration et son personnel ainsi que sa gestion financière.

a- La réorganisation de l'administration

Avant, les dirigeants de la COBENAM étaient nommés par la volonté de l'Etat ou du ministre en exercice sans tenir compte du diplôme ou de l'expérience. Ainsi organisée, la COBENAM enregistrait quelques insuffisances pour mener à bien ses activités. Sur ce, et face aux réalités actuelles des transports maritimes, il n'est plus question pour la COBENAM de traîner encore ces lacunes et que désormais les dirigeants soient nommés par appel a candidature.

Par conséquent, la restructuration de son administration est devenue un impératif majeur.

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b- La réorganisation du personnel

En ce qui concerne le personnel de la COBENAM, il faudrait ajouter dorénavant du personnel intellectuel élevé, ayant des connaissances qualifiées surtout dans les domaines techniques du transport maritime et du commerce international. Nous pensons aussi que pour réduire le problème lié à la lourdeur administrative et pour permettre à tout le personnel de participer activement à l'évolution de l'entreprise, il faut mettre en place un système d'évaluation du personnel.

Pour ce qui est du niveau de la formation, il s'agira non seulement de la formation mais également du perfectionnement aussi bien des cadres administratifs et techniques que des agents d'exécution qui constituent un élément indispensable pour toute politique de maîtrise et de contrôle du secteur des transports maritimes et de celui du commerce international. Pour ce faire, des actions de formation et d'information des usagers qui visent toute l'assistance aux chargeurs et la promotion du secteur des transports seront retenues. Ces actions auront pour but de :

- permettre aux employés de s'adapter aux mutations des conditions techniques relatives aux activités de transport ;

- compléter et actualiser l'expérience professionnelle par une mise à jour permanente des connaissances ;

- améliorer la productivité du travail par une utilisation rationnelle des nouvelles techniques ;

- augmenter la participation des cadres à la réflexion et à l'élaboration des décisions au sein de l'entreprise.

Pour atteindre ces objectifs, la COBENAM doit se doter d'un centre de formation.

Il import en outre de suggérer le transfert du siège de la COBENAM dans un endroit plus large, plus propre et bien espacé. Cela permettra des contacts direct et faciles avec les clients et donc le personnel sera aussi motivé à travailler.

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2-2-2 Recommandation d'ordre générale

Apporter des solutions à un problème, c'est proposer les conditions d'éradication des causes se trouvant à la base du problème et ceci dans la droite ligne des objectifs fixés. C'est ce que nous nous proposons de faire par rapport aux problèmes spécifiques que nous avons dégagés.

Compte tenu du projet d'acquisition de navire, il urge que des dispositions soient prise pour que le projet ne soit pas voué à l'échec. Pour cela, nous avons émis des recommandations d'ordre technique, et des recommandations d'ordre managérial.

2-2-2-1 Recommandation ou mesure d'ordre technique

LA COBENAM doit :

- consulter des experts pour une étude de faisabilité et de rentabilité d u p r o j e t ;

- désigner un ou deux fonctionnaires de la COBENAM pour rechercher en permanence des améliorations ;

- créer un comité d'administrateurs et d'usagers qui déterminent les mesures nécessaires et veiller à leur exécution ;

- renforcer le système informatique de la compagnie ;

- mobiliser et former tout le personnel de l'entreprise sur les nouvelles réformes dans le monde des transports maritimes ;

- redynamiser le service commercial et lui donner les moyens de la politique,

- Instaurer des indicateurs de contrôle comme le tableau de bord qui est un instrument de mesure de la performance facilitant le pilotage "pro-actif" d'une ou plusieurs activités dans le cadre d'une démarche de progrès. Le tableau de bord contribue à réduire l'incertitude et facilite la prise de risque inhérente à toute décision. C'est également est un instrument d'aide à la décision.

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2-2-2-2 Recommandations ou mesures d'ordre managérial

La COBENAM doit :

- élaborer un plan directeur suivi ;

- avoir un planning de formation du personnel afin d'améliorer le rendement de ce dernier ;

- actualiser le site Internet de la société ;

- signer des partenariats avec les écoles qui forment en transport et logistique (ESGIS, UCAO, ENEAM etc.) et procéder périodiquement au recrutement de ses étudiants ;

- concevoir des publi-reportages télévisés qui pourront donner des informations sur la mission et la spécification de l'armement national, les efforts accomplis et ceux en vue ;

- envisager la diversification des supports utilisés à des fins publicitaires, puisque la communication externe actuelle n'est pas suffisante. La publicité télévisée ne devrait plus se faire seulement lors des évènements ponctuels, mais selon un plan donné pour une présence plus ou moins permanente. Il serait bon de compléter la publicité à la télévision et dans les journaux de la place par la radio et l'affichage à travers l'installation des panneaux publicitaires géants à Cotonou et au niveau de sorties des frontières avec le Togo, le Nigéria, le Burkina-Faso et le Niger. De même, des revues officielles comme celle du port autonome de Cotonou pourraient être distribues dans les représentations diplomatiques du Bénin à l'extérieur et

des affiches posées dans les halls d'ambassadeurs et les aéroports des pays le trafic est élevé ;

- pour la clientèle des pays de l'Hinterland, il faudra consentir beaucoup d'efforts dans la communication, l'information, on pourra utiliser la presse spécialisée dans les transports internationaux.

Une action promotionnelle soutenue en direction de ces pays est à mettre en

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place. Par exemple on pourrait choisir une période sur laquelle des réductions seraient accordées à tous les clients de l'Hinterland.

- le remplacement des infrastructures d'accueil vétustes de la Direction de la consignation et du transit qui se trouvent dans l'enceinte du port. Il faudrait donc aménager un cadre agréable qui puisse refléter le nouveau positionnement souhaité

La COBENAM doit toujours se sentir en situation de concurrence à tout moment pour émerger. Elle doit donc identifier les forces et les faiblesses de ses concurrents, être créative et surtout offensive sur le marché. Il lui faut donc faire de façon périodique, des brainstormings avec ses agents et partenaires pour recueillir de nouvelles idées susceptibles d'améliorer son système marketing.

Nous pensons que la réalisation de ces quelques recommandations, si elles pourraient être prises en compte, permettra à la COBENAM d'améliorer qualitativement ses prestations. Elle facilitera la relance de son activité de transport maritime ainsi que les activités connexes.

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CONCLUSION

Suite à l'appel pressent de la CNUCED à new Delhi en 1968, invitant les pays en voie de développement à participer au commerce maritime international, la plupart des Etats de l'Afrique de l'Ouest ont créé leurs sociétés de transport maritime. Leur objectif principal est de participer efficacement au transport des cargaisons générées par leur commerce extérieur.

Après une vingtaine d'années d'activités florissantes, on assiste au déclin, voire la liquidation pure et simple de certaines de ces compagnies.

Cette situation de déconfiture de l'activité de transport maritime dans la sousrégion est due non seulement à des causes endogènes mais aussi et surtout à des causes exogènes caractérisées par les problèmes de gestion interne que viennent parachever les contraintes de libre concurrence.

Les conséquences de la disparition de ces compagnies sur nos économies ne sont plus à démontrer. Entre autres nous notons la désorganisation du système de l'offre et de la demande de transport et le déséquilibre de la balance de paiement.

Au Bénin comme dans les autres pays de la sous-région l'activité de transport maritime jadis exercée par la Compagnie Béninoise de Navigation Maritime COBENAM est désormais assurée par les compagnies maritimes étrangères telles que les groupes Delmas, Maersk Sealand ...etc.

Les compagnies de la sous-région en particulier la COBENAM se sont retrouvés du jour au lendemain dans la même situation d'avant l'évènement du code de conduite des conférences maritimes et ceci au non-respect d'un certain nombre de principes de la libre concurrences.

Les besoins stratégiques, commerciaux et économiques en matière de transport maritime qu'éprouvaient le BENIN existent toujours. Il est alors plus que pressant de relancer le transport maritime au Bénin, et de penser à la création de nouveaux armements nationaux ou des armements sous régionaux.

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Pour ce faire, pour la réussite de l'opération l'Etat devrait prioritairement envisager des mesures protectionnistes d'une part et être prêts à soutenir financièrement l'action d'autre part.

Le secteur privé national devrait être davantage impliqué pour ne pas subir le même sort qu'ont connu la plupart de nos compagnies nationales dû à l'intervention intempestive de l'Etat dans leur gestion.

Une nouvelle politique de gestion appropriée devrait être également envisagée. Pour le développement harmonieux d'une telle nouvelle structure, la dépolitisation de la gestion administrative et financière devrait être systématique.

En somme, les autorités béninoises et même de la sous-région doivent savoir que la maitrise des transports maritimes est une source de gain et d'économie en devises qui participe à l'équilibre de la balance des paiements et de la balance commerciale. C'est le point de départ de la limitation du recours à l'endettement extérieur gage d'une entrer dans la mondialisation du commerce en qualité de partenaire actif et non de simple sujet astreint à la consommation des produits et services extérieurs.

Pendant combien de temps doit durer encore le sommeil à l'inaction de nos Etats ?

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BIBLIOGRAPHIE

I- OUVRAGES - JACQUES, Guillaume « Les transports maritimes dans la mondialisation », par

(dir.),Ed. L'Harmattan, 2008, pp 282

- MICHEL, Audigé, Octobre 1995, «les services maritimes en Afrique de l'Ouest : Tendance et Problème », document de travail SSATP N°16F, pp 4

- ZIBI EBANGA, Edwin, Avril 2002 « le transport maritime en Afrique de l'ouest et du centre à l'aube du 3ème millénaire », Mark et CO, ZICOM, Douala

- YEKPON, Clément, 1993, «Le consignataire face à la règle de répartition 40/40/20 » (Expérience de la SISA) Abomey-Calavi, FASJEP/UNB, 1993

II- PERIODIQUES

- CNCB « le journal des chargeurs » 1er semestre 1993. Table ronde sur le service maritime

- Port Autonome de Cotonou « Revue officielle » d'octobre 2009, pp 55-57 - Magazine « le temps de l'économie » N°12 d'Avril Mai 1995, pp 22-27

III- Mémoire, thèse et cours

- LABITE, Virgile, 1998, « Repositionnement de la COBENAM dans le secteur de la chaine des transports », Institut National d'Economie, pp47

- Dr TOURE (Yacouba), 2003 « Notre flotte nationale ne doit pas disparaître »,
Académie régionale des sciences et techniques de la Mer- ARSTM (13 Février 2003)

- YEKPON, Clément, 2002-2005, « Quelle politique de développement pour les armements africains : cas du Bénin et de la Côte d'ivoire », Ecole supérieur des transports maritimes (ESTM) 2002-2005

IV- SITES INTERNET

www.googlescholar.com

www.marine-marchande.com

www.isemar.fr
www.ssatp.org

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TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE

 

1

..2

4

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE L'ETUDE

SECTION I : Cadre théorique

 

5

PARAGRAPHE I : Problématique, objectif et hypothèse de recherche

 

5

1-1-1 Problématique

 

5

1-1-2 OBJECTIFS

9

 

1-1-3 HYPOTHESES

9

 

PARAGRAPHE II : Revue de littérature

 

10

1-2-1 DEFINITION ET EVOLUTION DU TRANSPORT MARITIME

 

10

1-2-2 LE COMMERCE INTERNATIONAL ET INFLUENCE DES PUISSANCES ETRANGERES

 

22

SECTION II : méthodologie de l'étude

 

27

PARAGRAPHE I : Méthodes empiriques

 

27

PARAGRAPHE II : Approches théoriques retenues

 

29

2-2-1 Choix théorique lié au problème de perte d'activité de transport 30

2-2-2 Synthèse du diagnostic 31

2-2-3 Choix théorique lié aux opinions des personnels sur l'achat du navire par la COBENAM 31

CHAPITRE II : CADRE CONTEXTUEL DE L'ETUDE ET NECESSITE DE LA RELANCE DU TRANSPORT MARITIME AU BENIN 32

SECTION I : Cadre contextuel de l'étude 33

PARAGRAPHE I : Présentation Générale de la COBENAM 33

1-1-1 HISTORIQUE 33

1-1-2 Missions de la CO.BE.NA.M .34

1-1-3 Structure organisationnelle de la CO.BE.NA.M 34

PARAGRAPHE II : Activités de la COBENAM 38

1-2-1 L'activité principale : le transport maritime 38

1-2-2 Les activités secondaires .39

SECTION II : Nécessité de la relance du transport maritime au Bénin 41

PARAGRAPHE I : TRANSPORT MARITIME : besoin stratégique 41

2-1-1 Intégration du transport dans le commerce extérieur 42
2-1-2- FLOTTE MARCHANDE, INSTRUMENT DE SECURITE ET DE REGULARITE DANS

L'APPROVISIONNEMENT DES BIENS 43

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2-1-3 FACTEUR D'INDEPENDANCE DANS LE TRANSPORTS 44

2-1-4 Besoin commerciaux et économique 45

PARAGRAPHE II : Acquisition de Navire 45

CHAPITRE III : Collecte et analyse des données, vérifications et recommandations pour la relance du transport du transport maritime 50

SECTION I : Collecte, analyse des données et vérification des hypothèses 51

PARAGRAPHE I :Collecte et analyse de données 51

1-1-1 Mobilisation et traitement de données 54

PARAGRAPHE II : Vérification des hypothèses 55

1-2-1 Vérification des hypothèses 55

SECTION II :Perspective et recommandation pour la relance au Bénin 56

6PARAGRAPHE I : perspective des transports maritimes dans la sous-région ; 56

PARAGRAPHE II : Recommandation pour la relance du transport maritime au Bénin 61

2-2-1 solutions pour la suivie de la COBENAM 61

2-2-2 RECOMMANDATION D'ORDRE GENERAL 63

CONCLUSION GENERAL 67

BIBLIOGRAPHIE I

ANNEXES III

TABLE XIII

MATIERES XI

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