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i
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UNIVERSITE NOTRE DAME D'HAITI
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FACULTE D'AGRONOMIE
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UNDH-FA
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UNITE DIOCESAINE DE RECHERCHE ET DE SERVICE
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UDERS-CAYES
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Département des Ressources Naturelles et
Environnement
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Mémoire de fin d'études
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« Etude des avantages comparatifs des
parcelles caféières par rapport aux parcelles de
cultures vivrières en association, cas des Palmes
1ère section communale des
Baradères»
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Préparé par Gétro ATILA
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Pour l'obtention du titre d'Ingénieur
Agronome
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Conseiller scientifique :Ing. Agr. Morin AUREMIL,
MSc
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Torbeck, Haïti
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Mai 2010
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ii
DEDICACE
A toutes les personnes, famille et amis, au milieu
desquelles j'éprouve le sentiment d'être utile,
apprécié et aimé spécialement à
:
· Mon père Négot ATILA, ma
mère Arélène HENRI, pour avoir m'inculqué de
très tôt le sens de responsabilité et l'enthousiasme de
l'âme.
· Mes frères et soeurs Rigot, Ulrick, Fita,
Rosemita, Dominique et Erick ATILA pour leurs sollicitudes à mon
égard.
· Mon cousin Sargelin HENRI pour son attachement et
son encouragement.
· Madame Michèle Duvivier PIERRE LOUIS qui,
par le biais de la FOKAL m'a donné son support durant les cinq
années d'études.
· Mes amis ROGER Marie Evelyne, AUGUSTE Jean Adler,
PIERRE David, NERETTE Jean Antoine pour leurs encouragements.
Enfin, à tous ceux et celles qui font partie de
mon intimité, je dédie ce mémoire.
iii
REMERCIEMENTS
Ce travail représente le couronnement de mes
cinq années d'études à la Faculté d'Agronomie de
l'Université Notre Dame d'Haïti. Je ne pourrais pas arriver
à ce stade sans l'aide de nombreuses personnes. Pour ce, je leur
présente mes sentiments les plus sincères,
particulièrement :
Mon conseiller scientifique, Ingénieur agronome
Morin AUREMIL qui malgré les difficultés et ses multiples
préoccupations n'a pas marchandé son service pour m'aider
à mener ce travail à terme.
Aux Ingénieurs Agronomes : Prénor COUDO
directeur départemental du Ministère de l'Environnement Sud,
Edrice MUSCADIN Coordonnateur de la Caritas du département du Sud, Jean
Yves BANATTE et Jean Bonhomme EDOUAR pour leurs conseils
techniques.
Révérant Père Pierre Pascal PIERRE,
directeur du DCCH, professeur et aumônier de la faculté
d'agronomie pour son encouragement et son support.
Tous les professeurs qui ont contribué à
ma formation.
Tous mes camarades de la promotion « Louis DEJOIE
» (2003 - 2008) qui m'ont beaucoup encouragé.
A mon amie LOGISTE Anne Mireille pour son
encouragement.
Enfin, à tous ceux et toutes celles qui, d'une
manière ou d'une autre, ont rendu possible la réalisation de ce
travail. Qu'ils trouvent l'expression de ma plus profonde
gratitude.
iv
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES viii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ix
LISTE DES ANNEXES x
RESUME xi
INTRODUCTION 1
Problématique et justification
1
Objectif général 2
Objectifs spécifiques 3
Hypothèses de l'étude
3
Intérêt de l'étude
3
Limite de l'étude 4
CHAPITRE I 5
REVUE LITTERATURE 5
1.1 Le caféier (Coffea arabica)
5
1.1.1 Quelques généralités sur
le caféier 5
1.1.2 Conditions pédoclimatiques
6
1.1.3 Pratiques culturales du caféier
7
1.1.4 Opérations post-récoltes
10
1.1.5 Maladies et ravageurs 11
1.1.6 Principaux pays producteurs
12
1.1.7 Les principales espèces
12
1.1.8 Historique du café haïtien
13
1.2 Le maïs (Zea mays L.) 14
1.2.1 Généralités sur le
maïs 14
1.2.2 Conditions pédo - climatiques
14
1.2.3 Pratiques culturales du maïs
15
1.3. Le haricot (Phaseolus vulgaris L.)
15
1.3.1 Généralités sur le
haricot 15
1.3.2 Conditions pédo - climatiques
16
1.3.3 Pratiques culturales du haricot
16
CHAPITRE II 18
MONOGRAPHIE DE LA ZONE DES PALMES
18
2.1 Présentation de la zone d'étude
18
2.2 Relief et topographie 18
2.3 Le climat 18
2.4 Ressources naturelles 19
2.4.1 Ressources en sol 19
2.4.2 Ressources en eau 19
2.4.3 Système de production
19
2.4.3.1 Végétation naturelle
19
2.4.3.2 Végétation pratiquée
20
2.4.3.3 Elevage 20
2.5 Cadre Social et économique
21
2.5.1 Education 21
2.5.2 Religion 21
2.5.3 Santé 21
2.5.4 Migration 22
2.5.5 Loisirs 22
2.5.6 Marché 22
2.5.7 Organisations 23
2.5.7.1 Organisations non gouvernementales
23
2.5.7.2 Organisations paysannes
24
2.5.8 Infrastructures 26
2.5.8.1 Route 26
2.5.8.2 Télécommunication
27
CHAPITRE III 28
METHODOLOGIE 28
3.1 Recherche documentaire 28
3.2 Observation de la zone 28
3.3 Rencontre avec les notables 28
3.4 Enquêtes 29
3.4.1 Enquête formelle 29
3.4.1.1 Echantillonnage 29
3.4.2 Enquêtes formelles approfondies
30
3.4.2.1 Echantillonnage 30
3.5 Dépouillement, traitement et analyse des
données 31
3.6 Procédés de calcul des variables
économiques 31
3.7 Restitution des informations
32
3.8 Matériels utilisés
32
CHAPITRE IV 33
RESULTATS ET DISCUSSIONS 33
4.1 Présentation du système foncier de
la zone 33
4.1.1 Tenure foncière 33
4.1.2 Occupation des terres 34
4.1.3 Structure foncière 34
4.2 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles caféières 35
4.2.1 Performance technique 35
4.2.1.1 Tenure foncière des parcelles
caféières. 35
4.2.1.2 Structure foncière
36
4.2.1.3 Main d'oeuvre 37
4.2.1.4 Calendrier cultural et itinéraire
technique pratiqués 38
4.2.1.5 Outillage et équipement
40
4.2.2 Performance économique
41
4.2.2.1 Rendement du caféier
41
4.2.2.2 Plantes associées aux caféiers
42
4.2.2.3 Utilisation des bois d'émondages et
autres 43
4.2.2.4 Rentabilité des parcelles
caféières 43
4.3 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles de cultures
vivrières en association 45
4.3.1 Performance technique 45
4.3.1.1 Tenure foncière des parcelles de
cultures vivrières 45
4.3.1.2 Occupation des terres
46
4.3.1.3 Structure foncière
46
4.3.1.4 Main d'oeuvre 47
4.3.1.5 Calendrier cultural et Itinéraire
technique 48
4.3.2 Performance économique
50
4.3.2.1 Rendements du haricot et du maïs
50
4.3.2.2 Cultures associées au haricot et au
maïs 50
4.3.2.3 Utilisation des bois d'émondage
51
4.3.2.4 Rentabilité des parcelles de cultures
vivrières 52
4.4 Comparaison de la valeur ajoutée des
parcelles caféières à celle des parcelles
de cultures vivrières en association
53
4.5 Avantages et inconvénients des deux
catégories de cultures sur le plan social et environnemental
54
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION 55
Conclusion 55
Recommandations 57
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 59
ANNEXE I
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau 1: Densités, dispositifs et
écartements de plantation en robustaculture 8
Tableau 2 : Densités, dispositifs et
écartements de plantation en arabicaculture 8
Tableau 3 : Production agricole en Haïti
(Principales exportations pourcentage de la production
agricole) 13
Tableau 4 : Inventaire des marchés
fréquentés par les gens de la zone 23
Tableau 5 : ONGs menant des actions communautaires
dans la première section 24
Tableau 6 : Inventaire des associations de travail
agricole 25
Tableau 7 : Inventaire des organisations
communautaires de base de la première section 26
Tableau 8: Situation du réseau routier de la
commune des Baradères 27
Tableau 9 : Représentation de
l'échantillon par habitation 30
Tableau 10 : Représentation de
l'échantillon de l'enquête approfondie par superficie
31
Table 11 : Mode de calculs des paramètres
économiques 31
Tableau 12 : Liste des matériels
utilisés 32
Tableau 13 : Mode de tenure des terres de la zone des
Palmes au moment de l'enquête 33
Tableau 14 : Superficie des terres
travaillées, jachères et le nombre de parcelles
34
Tableau 15 : Structure foncière des
exploitations enquêtées 35
Tableau 16 : Mode de tenure des parcelles
caféières 36
Tableau 17 : Structure foncière de la
superficie cultivée en café 36
Tableau 18 : La main d'oeuvre familiale à
l'intérieure des exploitations enquêtées
37
Tableau 19 : La main d'oeuvre externe à
l'intérieure des exploitations enquêtées
38
Tableau 20 : Présentation de
l'itinéraire technique 39
Tableau 21 : Quantité de café
récoltée 41
Tableau 22 : Plantes associées aux
caféiers 42
Tableau 23 : Utilisation des bois d'émondage
et autre 43
Tableau 24 : Productions estimées et
dépenses des parcelles caféières 44
Tableau 25 : Mode de tenure des parcelles de
cultures vivrières 45
Tableau 26 : Superficie et nombre de parcelles de
cultures vivrières 46
Tableau 27 : Structure foncière de la
superficie de cultures vivrières 47
Tableau 28 : Main d'oeuvre externe
48
Tableau 29 : Tableau présentant le calendrier
cultural 49
Tableau 30 : Quantité de semences de haricot
et de maïs utilisées 50
Tableau 31 : Cultures associées du maïs
et du haricot 51
Tableau 32 : Utilisation des bois d'émondages
et autres 52
Tableau 33 : Comparaison des valeurs ajoutées
53
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BID : Banque Interaméricaine de
Développement
BAC : Bureau Agricole Communal
CASEC : Conseil d'Administration Communal
CRS : Catholic Relief Service
FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation
et l'Agriculture
IHSI : Institut Haïtien de Statistique et
d'Informatique.
MARNDR : Ministère de l'Agriculture des
Ressources et du Développement Rural.
ONG : Organisation non gouvernementale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
DCCH : Développement Communautaire
Chrétien Haïtien
PIB : Produit Intérieur Brut
EA : Exploitation Agricole
FVD : Faire Valoir Direct
FVI : Faire Valoir Indirect
MO : Main d'oeuvre
RA : Revenu Agricole
VA : Valeur Ajoutée
Dt : Dépense totale
Dt/ha : Dépense totale à
l'hectare
Rdt : Rendement
PB : Produit Brut
PB/ha : Produit Brute à l'hectare
MB : Marge Brut
MB/ha : Marge Brute à l'hectare
Cx : Carreau
JH : JustHaïti
LISTE DES ANNEXES Questionnaire d'enquête .
. ANNEXE A
Budget des parcelles de cultures vivrières en
association ANNEXE B
Calculs, conversions et équivalences ANNEXE
C
xi
RESUME
Ce travail consiste à étudier les
avantages comparatifs des parcelles caféières par rapport aux
parcelles de cultures vivrières en association (maïs et haricot),
cas des Palmes 1ère section communale des Baradères.
L'objectif général était d'étudier les avantages
comparatifs des cultures de rente (café, maïs, haricot) sur le plan
social, économique et environnemental, qui sont
considérées comme les plus grandes sources de revenus des
familles de la zone.
L'étude vise particulièrement à
évaluer le coût des différentes interventions et la
rentabilité de chaque catégorie de culture. Pour y arriver, nous
avons subdivisé le système de production agricole en deux
catégories de cultures. La première renferme les parcelles
caféières et l'autre contient les parcelles de cultures
vivrières en association.
Un échantillon de 63 exploitations a
été enquêté. Elles totalisaient 278.61 hectares
reparties en 644 parcelles. De ces 278.61 hectares, la production du
café de son coté couvre une superficie de 59.89 hectares
reparties en 164 parcelles. 58.73% des exploitations ont une superficie
comprise entre 0 et 1 ha ; 26.98% entre 1 et 2 ha ; 11.11% entre 2 et 4 ha et
3.17% entre 4 ha et plus. Pour effectuer les travaux d'entretiens dans un
hectare de caféier, on a besoin comme dépense 4397.86 gourdes et
la valeur ajoutée brute est de 6929.74 gourdes.
Les cultures vivrières en association de leur
coté occupent une superficie de 218.72 ha reparties en 480 parcelles.
7.94% des exploitants possèdent une superficie inférieure
à 1 ha pour la production des cultures vivrières en association ;
19.05% entre 1 et 2 ha ; 23.81% entre 2 et 3 ha ; 31.74 entre 3 et 4 ha ;
17.46% ont une superficie supérieure à 4 ha. Les 480 parcelles se
divisent en 217 parcelles travaillées soit une superficie de 88.12
hectares et 263 parcelles en jachères pour une superficie de 130.6
hectares. Pour un hectare de culture vivrière en association on a besoin
14694.81 gourdes comme dépense et la marge brute s'élève
à 4384.71 gourdes.
Sur le plan environnemental un bon mariage de ces
deux catégories de cultures peut contribuer dans la lutte contre
l'érosion.
Sur le plan social, la pratique des cultures
vivrières en association contribue à la création de
nombreux groupements ou associations de travail et permet aussi l'augmentation
du niveau de vie des agriculteurs. Le café de son coté
représente jusqu'à présent la boisson sociale des familles
paysannes de la zone
INTRODUCTION
Problématique et justification
Dans l'économie mondiale le café est la
première denrée agricole et la 2ième
marchandise échangée dans le monde derrière le
pétrole et avant le blé. Il représente 4% du commerce
mondial des produits alimentaires. Le chiffre d'affaire des pays producteurs
est estimé à 15 milliards d'euros par an. Dans les 75 pays
producteurs du monde, environ 70% soit 7 millions hectares de la production
étant réalisée par des petits planteurs
c'est-à-dire des exploitations principalement familiales de superficie
inférieure à 10 hectares, voire même le plus souvent en
dessous de 5 hectares. Qu'il s'agisse de petits exploitants ou des ouvriers
agricoles, la culture du café fait vivre un très grand nombre de
personnes, car la cueillette, très rarement mécanisée,
requiert une main-d'oeuvre importante (ST- CLAIR, 1989).
La production mondiale se fait sur une superficie de 10
millions hectares dont :
> 42% en Amérique du sud (Brésil,
Colombie, Venezuela, Equateur)
> 14% en Amérique centrale (Mexique,
Guatemala, République Dominicaine) > 34% en Afrique
(Cote d'Ivoire, Ethiopie, Angola, Congo et Indonésie)
> Le reste répartissant entre (les
Philippines, Madagascar, l'Inde, Haïti...).
(http//
www.iadb.org/region/re2/coffeworkshop/document.allpdf.
10-01-2008)
En Haïti, ces dernières années, on
a constaté dans la plupart des milieux ruraux la coupe du café en
vue de mettre en place certaines cultures vivrières telles que le
maïs et le haricot. D'après la BID 2004, le déclin du
secteur caféier a débuté dans les années 1980,
lorsque la production passe de 42900 à 30088 tonnes en 1987. En 2003, la
production passe à 27000 tonnes tandis que la consommation interne a
augmenté à un rythme croissant. Malgré tout, dans des
endroits où il y a des parcelles caféières, ce dernier est
jusqu'à présent la seule denrée d'exportation
cultivée couramment et d'une manière significative dans les zones
de montagne. De plus en tant que principale espèce pérenne
cultivée, la production de café en association avec des cultures
vivrières, constitue un système durable dans certaines zones les
plus fragiles des bassins versants d'altitude du pays.
2 La zone des Palmes qui est une grande
localité de la première section communale des Baradères et
qui trouve son nom, probablement, au fait qu'on y trouvait beaucoup de palmiers
dans le temps n'est pas exempt de ce problème. Dans cette zone,
Jusqu'à présent l'agriculture demeure la principale
activité économique des habitants. Cependant, au cours de ces
dernières années on a observé un grand changement à
l'intérieur du système de production.
Ces changements ne résident pas au niveau des
espèces mais plutôt dans la superficie qu'elles occupent. Le
système de production de la zone se divise en deux grandes
catégories :
· La production caféière qui
représentait la principale source de revenus pour les exploitants
agricoles, ce qui expliquait la prédominance du caféier dans la
zone. Maintenant avec la disparition des spéculateurs facilitant
autrefois l'écoulement de ce produit et la baisse des prix, cette
culture n'est plus ce qu'elle était dans les trois décennies
passées.
· Pour résister aux problèmes
existants à l'intérieur de la filière café, les
exploitants qui ne voient que l'aspect économique, ont obligé
d'augmenter la superficie des associations de cultures
sarclées.
Notre étude portant sur «l'Etude des
avantages comparatifs des parcelles caféières par rapport aux
parcelles de cultures vivrières en association, cas des Palmes
1ère section communale des Baradères » vise
à encourager les gens de cette localité et autres (personnes ou
institutions) à investir dans le café ce qui pourrait augmenter
le revenu des paysans et participer aussi dans la lutte
antiérosive.
Objectif général
Cette étude vise à
> Etudier les avantages comparatifs des cultures de
rente (café, maïs, haricot) sur le plan social, économique
et environnemental.
Objectifs spécifiques
Pour atteindre l'objectif global, ces objectifs
spécifiques suivants ont été retenus : - Présenter
le système foncier de la zone
- Analyser la performance technique et économique
des parcelles caféières.
- Analyser la performance technique et économique
des parcelles de cultures vivrières en association.
- Comparer la valeur ajoutée des parcelles
caféières à celle des parcelles de cultures
vivrières en association (maïs,
haricot).
- Faire ressortir les avantages et les
inconvénients de ces cultures sur le plan social et
environnemental.
Hypothèses de l'étude
- Malgré la rentabilité du café est
faible, cette culture joue jusqu'à présent un grand rôle
dans l'économie des foyers paysans et dans la lutte contre
l'érosion.
- Par leurs courts cycles culturaux, le haricot et le
maïs permettent aux paysans de rentrer de l'argent beaucoup plus
rapidement que le café.
Intérêt de l'étude
Cette étude vise à mieux comprendre les
stratégies des paysans dans le choix des cultures et à fournir
une masse de données pertinentes aux décideurs politiques et
autres dans les programmes d'extensions des cultures d'exportations. Ces
données seront d'autant plus intéressantes que le volume des
revenus généré par la culture du café qui tend
à diminuer à un moment où les consommateurs nationaux et
internationaux augmentent et sont de plus intéressés au
café haïtien (haitian blue) à cause de ses qualités
biologique et organoleptique. Enfin ce travail va contribuer à la prise
de décision des exploitants de cette zone.
Limite de l'étude
Cette étude n'a pas été
réalisée sans des limites car, elle a été
réalisée dans une zone bien spécifique. A cause des
problèmes de temps, de logistique et financier, nous n'avons pas pu
couvrir les autres zones de production de caféière de la commune
et l'analyse pédologique n'a pas été
réalisée non plus.
CHAPITRE I
REVUE LITTERATURE
1.1 Le caféier (Coffea arabica)
1.1.1 Quelques généralités sur le
caféier
Le café est un arbuste des régions
tropicales du genre Coffea de la famille des Rubiaceae. Ce genre regroupe 70
espèces environ dont quelques-unes seulement ont un intérêt
économique. Les différences se portent sur la teneur en
caféine et aromatique. Il est un arbuste a feuilles persistantes et
opposées, ses fleurs mènent aux cafés qui ressemblent a
nos propres cerises indigènes. Les plantations prennent 3-5 ans pour
commencer à produire et ce soit possible seulement avec la combinaison
appropriée du climat (température, pluie soleil et ombre) (ST-
CLAIR, 1989).
Le caféier (Coffea
arabica) est originaire d'Ethiopie. Les arabes cultivent cet
arbuste depuis au moins l'an 600 de notre ère. Il existe une
hypothèse d'après laquelle l'Arabie devrait être
également considéré comme l'habitat naturel de la plante.
De nos jours on est plutôt porté croire que celle-ci a
été introduite d'Ethiopie en arabe. Il fut entré dans la
littérature vers l'an 900 par le médecin arabe Razès et on
croit que la boisson appelée café a été
préparée pour la première fois en Arabie, trois
siècles plus tard.
Il fallait attendre le milieu du 16ième
siècle pour que l'usage du café se répandre en Turquie. De
0la, il a gagné l'Italie 60 ans plus tard et la France vers le milieu du
17ième siècle.
L'expansion de la caféiculture à travers le
monde s'est faite suivant cet ordre chronologique : 1658 Ceylan (Sri Lance
actuel).
1690 Jardin botanique d'Amsterdam, lequel ravitaillait
d'autre jardins européens. 1696 Indes Néerlandaise.
1718 Suriname.
1723 Martinique.
1725 Saint-domingue (Haïti actuelle).
1730 Brésil via Cayenne
française.
1748 Cuba.
1755 Porto Rico.
1784 -1800 Venezuela, Mexique, Colombia. 1840 El Salvador
(ST- CLAIR, 1989).
1.1.2 Conditions pédoclimatiques
a) Facteurs climatiques
La caféiculture est pratiquée de
façon importante dans des zones situées entre 22° latitude
nord et 25° latitude sud avec une température comprise entre
15°c et 25°c sans écart journaliers très marqués
et des précipitations annuelles comprises entre 1200 et 2000 mm de
pluies distribuées (APROMA-CIRAD, 1998)
Latitude d'un site donné pour une bonne
production caféière est conditionnée par cinq variables
fondamentales de l'environnement : température, disponibilité en
eau, l'éclairement, la ventilation et les conditions du sol.
b) Facteurs sols
Le caféier n'a pas d'exigence bien
définie en ce qui concerne de la nature des sols. Cependant les sols a
café sont légèrement acides, bien drainés, profond,
assez riche en humus et en éléments nutritifs. Une récolte
donnant 574 kg de café marchand (soit équivalent de 2870 kg de
cerises) et représentant ainsi la moyenne mondiale pour 1981
enlève au sol :
17,22 kg d'azote
3,44 kg de P2O5
28,70 kg de k2O
3,00 kg de CaO
2,40 kg de MgO (ST- CLAIR, 1989).
1.1.3 Pratiques culturales du caféier
Les plantations sont situées en montagne ou sur
des plateaux pour l'arabica, en plaine pour le robusta. La dimension des
exploitations est très variable de la petite ferme à la grande
hacienda.
a) La propagation du caféier
A coté de la reproduction sexuée qui se
fait par des semences, on reproduit aussi le caféier par voie
végétative qui englobe diverses techniques comme le greffage, le
bouturage et la culture de tissus.
Les semences utilisées sont des grains, issu de
cerise, encore entourées de leur parche. La germination s'effectue au
bout d'une dizaine de semaine, les jeunes plantes sont mises en
pépinière où elles reçoivent des soins comme
:
- Arrosage (régulièrement et
copieusement)
- Remplacement des manquantes et le
sarclo-binage
- Traitement phytosanitaire.
Dix mois plus tard, lorsqu'elles atteignent 30
centimètres environ, elles sont repiquées dans un champ
préalablement débroussaillé, labouré,
amendé...
La densité dépend de l'espèce, du
port de la plante, du cultivar, de la richesse du sol, du niveau de
fertilisation et du mode de culture. Par exemple 1250 à 2220
caféiers par ha pour le robusta et 1320 à 3330 caféiers
par ha pour l'arabica.
Tableau 1: Densités, dispositifs et
écartements de plantation en robustaculture
Culture
|
Dispositif
|
A1
|
B2
|
Ecartements
|
Densités/ha
|
Ecartements
|
Densités/ha
|
Manuelle
|
Carré
|
2.8 x 2.8
|
1275
|
2.4 x2.4
|
1735
|
Rectangle
|
3.0 x 2.0
|
1666
|
3.0 x 1.5
|
2222
|
Triangle
|
3.0 x 3.0
|
1280
|
2.6 x 2.6
|
1710
|
Mécanisée
|
Rectangle
|
4.0 x 2.0
|
1250
|
3.0 x 1.8
|
1850
|
Source : CTCS-MARNDR Mission APROMA-CIRAD, 1998
Tableau 2 : Densités, dispositifs et
écartements de plantation en arabicaculture
Culture
|
Altitude
|
Dispositif
|
A4
|
B5
|
Ecartements
|
Densités/ha
|
Ecartements
|
Densités/ha
|
Manuelle
|
Haute
|
Rectangle
|
2.5 x 1.5
|
2660
|
2.5 x 1.2
|
3330
|
Carré
|
2.0 x 2.0
|
2500
|
1.75 x 1.75
|
3265
|
Basse
|
Rectangle
|
3.0 x 2.5
|
1330
|
3.0 x 2.0
|
1660
|
Carré
|
2.75 x 2.75
|
1320
|
2.5 x 2.5
|
1600
|
Mécanisée
|
|
Rectangle
|
3.0 x 2.5
|
1330
|
2.75 x 1.5
|
2430
|
Carré
|
2.74 x 2.74
|
1330
|
2.75 x 2.75
|
1320
|
Source : CTCS-MARNDR Mission APROMA-CIRAD, 1998
b) Entretien des caféiers.
Il faut faire le sarclage et binage pour maintenir
propre le pied du caféier, ensuite faire le paillage pour la protection
contre l'érosion et l'insolation, le maintien de l'humidité en
saison sèche, la protection contre les mauvaises herbes, l'apport des
matières organiques, la taille des arbres d'ombrages et de
caféiers.
Un bon paillis doit avoir et garder une épaisseur
de 10 à 15 cm. Quant à la fertilisation, on utilise des
matières organiques et/ou chimiques sous la protection de la couronne de
l'arbre.
La taille a pour but de donner au caféier une
charpente solide capable de produire et de porter des récoltes
abondantes, régulières et bien reparties. Les parties du
caféier qu'on élimine par la taille sont :
1. Les branches charpentières situées
près du sol ;
2. Les gourmands et les jeunes pousses
indésirables qui désorganisent le port de la plante ;
3. Les branches malades, desséchées,
atypiques, improductives ;
4. Les rameaux (touchant le sol) des jeunes
caféiers soumis a la taille en archet ; cette taille consiste à
courber la tige grâce a un crochet afin de favoriser la formation de
gourmand orthotropes;
5. Les tiges qui méritent d'être
remplacées par des axes orthotropes tous les quatre à cinq ans
;
6. Les parties sommitales du caféier (mesurant 1
m environ) sur lequel on veut faire apparaître des axes orthotropes
donnant naissance à des branches secondaires ;
7. Les tiges des vieux caféiers multicaules qu'on
veut rajeunir par recepage. Cette pratique devant favoriser la formation des
nouvelles tiges ;
Pour effectuer cette opération, la taille du
caféier, on utilise des matériels comme : crochets,
sécateurs, égoïnes.
c) Récolte
Pour la cueillette du café il existe
jusqu'à présent quatre méthodes
1. Le streeping qui consiste à saisir le rameau
à la main et arracher l'ensemble des fruits (cerises mûres,
immature et parfois mêmes des fleurs)
2. Le peigne qui consiste à passer tout au long
du rameau un peigne aux dents souples et écartées : les cerises
rouges tombent, les vertes résistent.
10 tonnes /jours) mais interdit l'ombrage et, comme le
streeping, donne de très mauvais résultats sur le plan de la
qualité.
4. Le picking qui consiste à cueillir une
à une à la main seule les cerises mûres (http.illy,
www.illy.com/wcm/connect/fr/illy/culture-du-café/les-origines-et-le-mélange/la
récolte/##, 17-01-2008).
1.1.4 Opérations post-récoltes
Extraction
Après la récolte il va falloir
procéder à l'extraction des deux graines de la drupe qui sont
engluées dans le mésocarpe. Pour être assurer d'obtenir un
café de bonne qualité, cette opération doit être
entreprise dans les 6 heures qui suivent la cueillette. Il existe deux
méthodes :
- La méthode humide qui donne des excellents
résultats car l'eau adoucit, affine et atténue les
éventuels défauts du café. Mais elle nécessite de
nombreuse opération comme le trempage, dépulpage, flottation,
fermentation, lavage et séchage
(http.illy,
www.illy.com/wcm/connect/fr/illy/culture-du-café/les-origines-et-
le- mélange/la récolte/##,
17-01-2008).
- La méthode sèche qui est un
système plus simple, il consiste à faire sécher les fruits
entiers, directement après la cueillette pendant 20 - 30 jours sur une
aire cimenté secs ou claies. On obtient du café en coque. Avec
une teneur en eau des coques < ou = à 12% (APROMA-CIRAD,
1998).
a) Dépulpage
Il consiste à éliminer l'exocarpe et une
partie de mésocarpe ; la fraction éliminée est la pulpe.
Cette opération est délicate, car si la fève est
abîmée. Elle devient vulnérable aux attaques microbiennes
et à la pénétration de constituant indésirable.
L'appareil permettant de réaliser cette opération est le
dépulpeur.
b) Séchage
Le séchage est conduit soit naturellement soit
artificiellement. C'est une opération commune aux cafés
traités par voie sèche et par voie humide. Pour le séchage
du café en cerise on a recours aux mêmes moyens que le café
parche, mais pour un même tonnage, les surfaces d'épandage doivent
être plus grandes. En effet le séchage en cerise implique des
surfaces de séchage très importantes du fait de la masse de
produit à sécher et de la lenteur du séchage des cerises
dont la pulpe contient des sucres et pectines. Un mètre carré de
séchoir solaire permet de sécher en couche de 4-5 cm environ 35
kg de cerises mures pendant la période nécessaire pour
l'obtention du café à 12% d'humidité (APROMA-CIRAD,
1998).
c) Nettoyage - épierrage
L'appareil le plus simple est le tarage classique,
dont on construit des modèles spécialement étudiés
pour le café. Son travail est imparfait et lent mais il peut suffire
pour traiter sur place les petites récoltes qui sont
reconditionnées avant expédition. Le nettoyage par tarage doit
être complète par un épierrage efficace afin
d'éliminer au maximum la présence des pierres susceptibles de
causer des dégâts au matériel d'usinage (APROMA-CIRAD,
1998)
d) Décorticage
Le procédé le plus simple consiste
à pilonner les cerises sèches dans un mortier pour
éliminer les enveloppes. Il présente l'inconvénient de
donner beaucoup de brisures c'est pourquoi il est préférable
d'avoir recours aux décortiqueurs mécaniques (APROMA-CIRAD,
1998)
1.1.5 Maladies et ravageurs
Les maladies cryptogamiques les plus couramment
citées en rapport avec caféiers sont les rouilles, les maladies
américaines des feuilles, la maladie des yeux bruns, la
trachéomycose, l'armillaire et l'anthracnose. La rouille et
l'anthracnose occupent une place à part à cause de leur grande
importance au point de vue économique. Le die- back est une maladie
physiologique qui favorise l'anthracnose.
12 On considère comme ravageur de la culture
surtout des insectes dont des cochenilles, la teigne du caféier,
l'épicampoptère, les borers (foreurs), la punaise bizarée
ou panachée, le scolyte des grains, les bruches etc. Le scolyte des
grains est universellement considéré comme un ennemi redoutable.
Les mites et les nématodes causent occasionnellement des
dégâts à la culture (SAINT CLAIR, 1989).
1.1.6 Principaux pays producteurs
Les 10000000 hectares de superficie qu'occupe la
production caféière dans le monde sont repartis principalement
entre les pays suivants :
- 42% en Amérique du sud (Brésil, Colombie,
Venezuela, Equateur).
- 14% en Amérique centrale (Mexique, Guatemala,
République dominicaine).
- 34% en Afrique (Cote d Ivoire, Ethiopie, Angola, Congo
x-zaïre et Indonésie)
- Le reste se repartît entre Madagascar, Inde,
Cuba, Haïti etc
(http//
www.iadb.org/region/re2/coffeworkshop/document.allpdf.
10-01-2008)
1.1.7 Les principales espèces
Coffea abeokutae P. J. S. Cramer
Coffea arabica L., l'arabica
Coffea benthamiennes B. Heine ex
Schultze.
Coffea congestifs A. Foehn assez proche de C.
canéphore
Coffea eugéniques S. Moore
Coffea humberti J.-F. Leroy
Coffea kapakata (A. Chev.) Bridson
Coffea khasiana Hook. f.
Coffea kivuensis Lebrun
Coffea klainii Pierre ex De Wild.
Coffea liberica W. Bull ex Hiern, le
caféier du Liberia
Coffea ligustroides S. Moore
Coffea macrocarpa A. Rich.
Coffea mauritiana Lam.
Coffea quillou P. J. S. Cramer
Coffea racemosa Lour.
Coffea rupestris Hiern
Coffea salvatrix Swynn. & Philipson
Coffea sessiliflora Bridson (dont les fruits ont une
odeur de cassis)
Coffea stenophylla G. Don
Coffea travancorensis Wight &
Arn.
1.1.8 Historique du café haïtien
Le café a été introduit à
Saint-Domingue vers 1725 sur l'habitation des Jésuites à terrier
rouge, en provenant de la Martinique. Au lendemain de l'indépendance, il
contribuait à plus de 90% des recettes d'exploitation du pays (MORAL,
1995).
Depuis son arrivé au pays, le café a
connu divers situations, de 1755 à 1800 l'exportation passe de 53000
sacs à 667000 sacs de 60 kilogrammes (http//
www.iadb.org/region/re2/-
coffeworkshop/document.allpdf, 10-01-2008) tandis que le tableau
décrivant la situation de la production agricole de 1979 à 2002
montre que la production caféière a subit une baisse
considérable.
Tableau 3 : Production agricole en Haïti
(Principales exportations pourcentage de la production agricole)
|
Cacao
|
Mangues
|
Café vert
|
1979-1981
|
6.9
|
1.3
|
76.6
|
1989-1991
|
4.3
|
14.0
|
60.3
|
1999
|
10.3
|
29.4
|
38.1
|
2000
|
9.2
|
34.5
|
33.8
|
2001
|
17.6
|
26.3
|
28.2
|
2002
|
28.0
|
27.4
|
17.2
|
Source: FAOSTAT, Food and
Agriculture Inducators (2004)
Malgré son rôle important dans
l'économie rurale haïtienne, des problèmes comme la baisse
des prix, l'ancienneté des plantations, l'explosion démographique
et autre poussent les exploitants à diminuer la superficie
caféière au détriment du maïs et du
haricot.
1.2 Le maïs (Zea mays L.) 1.2.1
Généralités sur le maïs
Le maïs de nom scientifique Zea mays
L. est une plante ubiquiste cultivée dans des zones
tropicales, sous-tropicales et tempérées. Il appartient à
la tribu des maydées, à la famille des graminées et la
classe des monocotylédones. On avait souligné que le maïs
fournit avec le blé 65% des hydrates de carbone et 50% des
protéines consommées dans le monde. Son rendement moyen est de
2.8 T/ha (ST-CLAIR, 1989).
Pour beaucoup chercheur, le maïs est originaire du
Mexique et l'Amérique centrale, régions qui ont fourni
jusqu'à présent les restes les plus anciens de la
plante.
En Haïti, le maïs est cultivé
à travers les dix (10) départements géographiques du pays
et il vient en première position avec une utilisation de terrain de
250000 ha, suivi du sorgho 118000 ha et du riz 48000 ha (FAO, 1996). Il
constitue la principale céréale comestible en Haïti avec une
production annuelle de 206400 T.M. pour un rendement en grain estimé
entre 0.7 et 1.2 tonnes, soit en moyenne 886 kg/ha (MARNDR, 1995).
1.2.2 Conditions pédo - climatiques
a) Facteurs climatiques
Généralement on pratique la
maïsiculture dans les régions où la pluviométrie
annuelle est au moins de l'ordre de 600 mm et la température comprise
entre 25 à 30°C. D'une manière générale, on
considère comme extrêmes pour une culture rentable, les
températures 16 et 36°C (ST-CLAIR, 1989).
b) Facteurs sols
Le maïs pousse dans des sols bien drainés,
riches en éléments fertilisants et matières organiques. Il
est un grand consommateur de N, de P2O5 et de K2O et son pH favorable varie de
5.5 à 8 (ST-CLAIR, 1989).
1.2.3 Pratiques culturales du maïs
a) Propagation
Les semences de maïs destinées à
la plantation doivent être saines, ce qui est possible avec de bonnes
conditions de stockage. Après avoir fait le labourage, le hersage,
application d'une dose d'engrais azoté ou complet combinée avec
un traitement d'insecticide, le semis peut se faire en poquet, sur butte, sur
billons cloisonnés et en lignes avec une profondeur de 3 à 15
cm.
b) Entretien en cours de plantation
Le démariage, le désherbage, le
buttage, l'arrosage, l'application d'engrais et d'insecticide sont tous des
activités importantes à réaliser tout au long du cycle
pour avoir un rendement satisfaisant.
c) Récolte
On commence la récolte quand les grains sont
arrivés à maturité. Dans la pratique, on divise les
cultivars de maïs en trois grandes catégories :
- Hâtif ou précoce 80 à 90
jours
- Semis tardif 90 à 120 jours
- Tardif 120 jours et plus.
A la main ou mécanique, traditionnellement, il
y a deux façons de récolter le maïs : on coupe l'épi
ou on coupe la plante. Dans les deux cas, le séchage est important car
le taux d'humidité des grains qui garantit un bon stockage est
inférieur à 14%.
1.3. Le haricot (Phaseolus vulgaris L.) 1.3.1
Généralités sur le haricot
Le haricot de nom scientifique Phaseolus
vulgaris L. est une espèce annuelle de la famille des
légumineuses qui compte environ 20000 espèces de plantes à
fleurs. Le genre Phaseolus compte environ 35 espèces dont 4 sont
cultivées dans le monde (Phaseolus vulgaris
L., Phaseolus coccineus L., Phaseolus lunatus
L et Phaseolus acutifolius L) (CIAT,
1982 cité par
16 BARON, 1993). Parmi ces 4 espèces le
Phaseolus vulgaris L est le plus cultivée.
Cette espèce est originaire du Mexique et de l'Amérique
centrale.
En Haïti, il est cultivé dans toutes les
régions agricoles sur une superficie de 87000 ha (MARNDR, 2001) avec une
forte concentration dans les zones de montagnes et de hauts
plateaux.
1.3.2 Conditions pédo - climatiques
a) Facteurs climatiques
Pour une bonne évolution, la
température optimale se situe entre 17 et 25°C (WHITE, 1985
cité par BARON, 1993). Une température supérieure à
30°C peut provoquer la tombée des fleurs et entraîner une
diminution du rendement de haricot de 65%.
En agriculture pluviale, une répartition de
125 à 150 mm durant les premières semaines est suffisante pour le
développement régulier du haricot. La distribution idéale
de la précipitation est de 100 à 150 mm de la période
s'étend de la plantation à la floraison, de 25 à 75 mm de
la floraison à la mise à gousse (BARON, 1993).
b) Facteurs sols
Le haricot se développe dans des sols
très variés, allant des terres franches sablonneuses aux franches
argileuses et ayant au maximum 1 mètre de profondeur. Toutefois il
préfère des sols sablo argileux riches en matières
organiques, fertiles, demeurant légers et bien drainés. Le pH
idéal se situe entre 5.5 et 7, le sol doit avoir une bonne teneur en
calcium.
1.3.3 Pratiques culturales du haricot
a) Propagation
17 d'engrais complet combinée avec un
traitement d'insecticide, le semis peut se fait en poquet, sur butte, sur
billons cloisonnés et en lignes. Le haricot est souvent cultivé
en culture pure avec un peuplement de 20 à 30 plants/m2, soit
une densité de 200 à 300000 plants/ha (CIAT, 1982).
b) Entretien du haricot
Un bon niveau technologie et des pratiques culturales
adéquates contribuent à augmenter le rendement du haricot. Pour
cela il faut effectuer à temps les opérations comme le
démariage, le désherbage, le buttage, l'arrosage, l'application
d'engrais et d'insecticide.
c) Récolte
La récolte commence quand les grains sont
arrivés à maturité. Selon le cultivar elle se situe entre
60 et 90 jours. La récolte se fait à la main puis
séché jusqu'à 12% d'humidité pour assurer un bon
stockage.
CHAPITRE II
MONOGRAPHIE DE LA ZONE DES PALMES
2.1 Présentation de la zone
d'étude
Faisant partie de la commune des Baradères du
département des Nippes, les Palmes est une grande localité de la
première section « Gerin ». Cette section s'étend sur
une superficie de 32.58 kilomètres carré soit 17.19% de la
superficie de la commune et sa population est de 14000 habitants environ soit
29% de celle de la commune (IHSI, 2002). Elle est limitée à l'Est
par la commune de Plaisance du Sud, à l'Ouest par la deuxième
section (Tête d'eau) et la quatrième (La Plaine), au Nord par la
mer et au Sud par la cinquième section (Laroque) de la commune de
Cavaillon du département du Sud.
2.2 Relief et topographie
Comme la commune, la première section est
caractérisée par un relief accidenté. A l'exception d'une
très faible partie bornée avec la quatrième section la
Plaine, il est constitué de montagnes allant jusqu'à 700
mètres d'altitude avec collines intermédiaires, de plateaux et de
massifs rocheux. L'étude réalisée par FAES/DPRI avec
l'appui technique de INTELL CONSULT en 2008 montre que seulement 7% des terres
de la commune possèdent des pentes inférieures à 12%
contre 70% des terres présentant des pentes supérieures à
30%.
2.3 Le climat
Le climat révèle un
élément très important du complexe relief,
végétation naturelle, végétation pratiquée,
climat. En effet, comme la plupart des autres sections, la première
section reçoit 2000 mm de pluies. De plus, cette pluviométrie
s'étend sur deux périodes appelées saisons pluvieuses ; la
première jugée plus importante pour les activités
agricoles allant du février à mai et l'autre qui coïncide
avec la saison cyclonique de la fin du mois de août à
novembre.
2.4 Ressources naturelles 2.4.1 Ressources en
sol
En fonction de la potentialité, on peut
regrouper les sols de la première section en quatre classes qui sont
respectivement terres excellentes à très bonnes, bonnes à
moyennes, médiocres à faibles et limitées à
très limités (INTELL CONSULT, 2008). Selon cette même
source, 70% des terres de la commune des Baradères présentent des
potentialités limitées à très limitées
contre seulement 8% dotées de potentialités excellentes à
très bonnes.
2.4.2 Ressources en eau
A coté d'une partie de la section qui est
limitée par la mer, Seulement 20% des 39 sources existantes dans la
commune des Baradères se trouvent dans 1ère section.
Pour faire face à ce problème, certaines familles utilisent des
réservoirs pour le stockage de l'eau de pluie. Il est à noter que
plus de 85% de ces réservoirs ont été construit avec
l'appui de certains ONG oeuvrant dans la zone (INTELL CONSULT,
2008).
2.4.3 Système de production
A l'intérieur du système de production des
Palmes, on distincte trois éléments qui sont : la
végétation naturelle, la végétation
pratiquée et l'élevage.
2.4.3.1 Végétation naturelle
La végétation naturelle se compose des
arbres forestiers comme sucrin (Inga vera), bois
blanc ou frêne (Simarouba glauca), sâman
(Samanea saman), mombin (Spondias
mombin), trompette (Cecropia peltata),
calbas (Crescentia cujete L.), bambou
(Bambusa vulgaris), cèdre
(Cedrella odorata), acajou pays
(Swietena mahogani), chêne
(Macrocatalpa longissima), cassia
(Cassia siamea), palmiste (Oreodoxa regia), ... et
des arbres fruitiers comme manguiers (Mangifera
indica), orangers (Citrus sinensis),
citronniers (Citrus aurantifolia),
chadéquiers
(Citrus grandis), avocatiers
(Persea americana), cocotiers (Cocos
nicifera), arbre à pain (Artocarpus
incisa), cachimans (Annona reticulata),
corossols (Annona muricata), chateilles
(Artocarpus incisa var. non seminifera), ... enfin
des lianacées comme le grenadine (Passiflora
quadrangularis) et le grainadia (Passiflora
edulis).
2.4.3.2 Végétation
pratiquée
La végétation pratiquée de son
coté renferme les espèces connues généralement sous
le nom de culture sarclée comme le haricot (Phaseolus
vulgaris L.), le maïs (Zea mays
L.), l'igname (Dioscorea sp.), la patate
douce (Ipomoea batatas), le manioc doux
(Manihot cassava L.), le manioc amer
(Manihot utilisima L.), le pois congo
(Cajanus cajan), le sorgho , le pois de souche
(Phaseolus lunatus), les militons
(Sechium edulis), la banane (Musa
sp.), taros ou malanga (Xanthosoma
atroviride) enfin le caféier qui est un arbuste
pérenne.
L'étude réalisée par FAES en 2008
montre que, malgré la situation topographique dominée par un
relief accidenté, l'état des massifs rocheux sur les versants des
montagnes et absence totale de l'encadrement technique au niveau de la section,
les conditions socio-économiques des paysans reposent sur l'agriculture.
L'utilisation des produits qui en découle varie non seulement en
fonction de l'exploitant agricole mais également en fonction de la
quantité des produits récoltés.
2.4.3.3 Elevage
A coté de l'agriculture, l'élevage joue
un rôle important dans la vie économique des exploitants de la
zone. Cette activité joue un rôle stratégique pour les
paysans en les permettant de faire face à certains problèmes
nécessitant des dépenses immédiates comme l'achat des
intrants agricoles, les frais scolaires, les cas de maladie et de
mortalité imprévues.
Le cheptel est composé de bovin, caprin, ovin,
porcin, des volailles et des équins pour assurer le transport des
marchandises, des produits agricoles, etc.
2.5 Cadre Social et économique 2.5.1
Education
Le système éducatif pose beaucoup de
problème au niveau de la première section. Elle ne contient que
14 écoles primaires reparties en 1 public, 6 privés, 2
presbytérales et 6 communautaires.
A coté des problèmes d'insuffisante des
infrastructures scolaires au regard de la population scolarisable, de formation
des maîtres, insuffisance de supervision scolaire, la population de la
dite section souffre d'un problème important qui est
l'éloignement des établissements scolaires par rapport aux zones
de concentration. Cette situation entraîne des déplacements des
élèves sur plusieurs kilomètres pour aller à
l'école.
2.5.2 Religion
Le nombre de lieux de culte identifié dans la
zone est 13 églises de différentes missions comme catholique,
baptiste, pentecôtistes. Il faut noter aussi la présence de plus
10 hougans (vodouisants) mais le culte vodou n'est pas encore pratiqué
dans la zone.
2.5.3 Santé
Pour avoir accès aux soins de santé, les
gens de la section doivent marcher à pied pendant trois heures de temps
pour aller à la Plaine là où se trouve le centre de
santé de la commune. Selon leurs capacités économiques,
beaucoup de gens préfèrent d'aller à bonne-fin qui
malgré certaines difficultés reste jusqu'à présent
l'un des grands centres hospitaliers du Pays.
Les vendeurs de médicaments profitent de cette
situation pour proposer ses pilules à ceux qui le demandent. Les
médecins feuilles et les hougans ne passent pas inaperçus dans ce
jeu. Les rémunérations varient en fonctions des soins
prodigués au malade.
2.5.4 Migration
Le phénomène migratoire est très
poussé dans la zone et se fait généralement vers
Cavaillon, les Cayes, Port au Prince, les Etats-Unis, le Canada etc. Chaque
année beaucoup de gens ont laissé la section d'une part pour la
poursuite des études secondaires et universitaires car la commune ne
contient que 3 écoles secondaires pour les 64 écoles primaires.
D'autre part pour aller à la recherche d'un mieux être afin
d'améliorer leurs conditions de vie et celle de leurs
familles.
2.5.5 Loisirs
Les gaguères représentent les plus
grands centres de loisir pour les gens de la première section. A
coté de cela trouvent les bandes de mardi gras pendant les
périodes de carnaval et de rara pendant les périodes de
pâques. Privée de night club et de salle cinéma, pour se
détendre les jeunes utilisent des terrains quasiment mal entretenus pour
l'organisation des championnats de football pendant les périodes de
grandes vacances.
2.5.6 Marché
La section comporte deux marchés le premier se
trouve à Dubois et l'autre dans le centre de la section (Gerin). Pour
assurer la commercialisation des produits agricoles et des autres, les paysans
utilisent tous les marchés de la commune des Baradères et
certains marchés de la commune de cavaillon et de plaisance du
sud.
Tableau 4 : Inventaire des marchés
fréquentés par les gens de la zone
Section
|
Localité
|
Effectif
|
Jour de fonctionnement
|
Gérin
|
Dubois
|
1
|
Lundi
|
Gérin
|
1
|
Lundi
|
Fond tortue
|
Fond tortue
|
1
|
Jeudi
|
La Plaine
|
Laurent
|
1
|
Mercredi, samedi
|
Rivière salée
|
Rivière salée
|
1
|
Lundi, vendredi
|
Centre ville
|
La ville
|
1
|
Mercredi, samedi
|
Lòt bò pon
|
1
|
Mercredi, samedi
|
Laroc (5ième
section Cavillon)
|
Marc lasère
|
1
|
Vendredi
|
Sudre
|
1
|
Jeudi
|
Gros Marin (3ième
cavaillon)
|
Gros marin
|
1
|
Mercredi, samedi
|
Centre ville
(Cavaillon)
|
Cavaillon
|
1
|
Mercredi, samedi
|
Lexandre (cavaillon)
|
Lexandre
|
1
|
Jeudi
|
Gautier (plaisance)
|
Gautier
|
1
|
Mardi
|
Total
|
|
13
|
|
Source : Enquête de l'auteur
2.5.7 Organisations
2.5.7.1 Organisations non gouvernementales
A l'exception du bureau de CASEC, on ne trouve aucune
institution étatique à l'intérieur de la première
section. Face à cette situation la présence des organisations non
gouvernementales parait indispensable pour les paysans de la zone. Parmi les
ONG oeuvrant dans la zone on peut citer : CRS, CARITAS, FAO, OXFAM, JH etc.
Elles interviennent dans différents domaines comme santé,
crédit, éducation, agriculture etc.
Tableau 5 : ONGs menant des actions communautaires dans
la première section
Nom
|
Année d'apparition
|
Domaine d'intervention
|
CRS
|
1992
|
Education, santé, hygiène
publique
|
FAES
|
1998
|
Education
|
CARITAS
|
2001
|
Education, agriculture
|
OXFAM GB
|
2006
|
Santé, hygiène publique et
assainissement.
|
JH
|
2008
|
Agriculture (café)
|
Source : extrait de Intell Consult, 2008
2.5.7.2 Organisations paysannes
Les organisations à caractère communautaire
de la zone sont au nombre de deux types :
a) Associations de travail agricole
Selon la structure et le mode de fonctionnement, les
associations de travail ou traditionnelles sont connues sous différent
nom comme l'escouade et le groupement qui jusqu'à présent
représentent le moteur des activités agricoles. A coté des
deux grands groupes, on trouve d'autre groupe occasionnel
présenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6 : Inventaire des associations de travail
agricole
Forme d'association
|
Règlements
|
Nombre de participants
|
Horaire de
travail
|
Type de travail effectué
|
Pipirit
|
10 gourdes par personne à payer sur place pour les
2 heures de travail fournis
|
5 au maximum
|
5-7 H AM
|
Travail agricole
|
Katrè
|
10 gourdes par personne à payer sur place pour les
2 heures de travail fournis
|
15 - 20
|
4-6 H PM
|
Travail agricole
|
Sosye ou kòve liy
|
50-75 gourdes par personne à payer sur place pour
une journée de travail fournis
|
15 - 20
|
10-4 H PM
|
Travail agricole
|
Douvanjou
|
25 gourdes par personne à payer en
décembre
|
15 - 25
|
6-9 H AM
|
Travail agricole
|
Ribòt ou kontribisyon
|
35-50 gourdes par personne à payer en nature en
décembre + repas et clairin pour 2-4 journées de
travail
|
15 - 20
|
10-4 H PM
|
Travail agricole
|
Konkou ou envitation
|
Déjeuner+repas de midi+clairin pour une
journée de travail.
|
30 - 80
|
9-5 H PM
|
Travail agricole
|
Topiyè
|
35-50 gourdes par personne à payer en nature en
décembre + repas et clairin pour 3 heures de travail.
|
15 - 20
|
6-12 H PM
|
Travail agricole
|
Communauté locale ou entraide
|
Travail par rotation entre les membres du groupe sur une
base de cotisation.
|
20 environ
|
8-12 H PM
|
Réparation de route et Travail
agricole
|
Travay pran
|
Travail par rotation entre les membres du groupe. Un
prix global à verser en décembre.
|
15 - 20
|
2-5 H PM
|
Travail agricole
|
Source : Extrait de Intell consult, 2008
b) Organisations communautaires de base
Les organisations communautaires de base
évoluant dans la zone sont au nombre de 23. Très peu d'entre
elles ont déjà réalisé des petits projets depuis sa
création et, la grande majorité d'entre elles sont
méconnues par le ministère des affaires sociales voire la
population. De plus il existe une absence presque totale de structure et elles
sont rarement fédérées. Parmi les domaines qu'elles
ciblent développement, l'agriculture, l'élevage, le reboisement,
le commerce, protection des sources, la construction d'écoles, de
latrines publiques etc.
Tableau 7 : Inventaire des organisations communautaires
de base de la première section
Nom des OCB
|
Année de fondation
|
Effectif
|
Domaine d'intervention
|
Reconnaissance l'égale
|
OPDPSB
|
2000
|
63
|
Développement
|
Non
|
BSNP
|
1991
|
25
|
Développement
|
Non
|
JEDEB
|
1988
|
27
|
Développement
|
Non
|
GFV
|
1999
|
29
|
Développement
|
Non
|
BV
|
1994
|
-
|
Développement
|
Non
|
FDNM
|
1987
|
18
|
Développement
|
Non
|
TK
|
1986
|
250
|
Développement
|
Oui
|
MJPSB
|
-
|
80
|
Développement
|
Non
|
ITAM
|
1995
|
36
|
Développement
|
Non
|
MOBADEV
|
1998
|
461
|
Développement
|
Oui
|
CDB
|
1999
|
27
|
Agriculture
|
Oui
|
GFVPDS
|
1999
|
43
|
Développement
|
Non
|
GIDF
|
1986
|
28
|
Développement
|
Non
|
FVLP
|
2000
|
25
|
Développement
|
Non
|
EL
|
1996
|
18
|
Entraide
|
Non
|
IS
|
1990
|
32
|
Développement
|
Non
|
TABN
|
1989
|
19
|
Entraide
|
Non
|
NL
|
1991
|
26
|
Développement
|
Non
|
ADT
|
1993
|
20
|
Développement
|
Non
|
ODR
|
1991
|
24
|
Entraide
|
Non
|
NOL
|
1990
|
150
|
Développement
|
Non
|
JDA
|
2004
|
22
|
Développement
|
Non
|
AL
|
1977
|
28
|
Développement
|
Non
|
Source : extrait de Intell consult 2008 2.5.8
Infrastructures
2.5.8.1 Route
La question routière demeure jusqu'à
présent l'un des plus grands obstacles pour le développement de
section voire la commune. Même pour déplacer d'une localité
à une autre on rencontre parfois de grande difficulté car pendant
les périodes de pluie certaines routes sont souvent impraticables
à dos d'âne.
Le problème routier a une conséquence
immédiate sur l'ensemble de la population de dite section voire toute la
commune. Lors des périodes de récolte, faute d'accès ou de
moyens de transport des produits, beaucoup de gaspillages ont été
observé.
L'analyse du tableau présentant le réseau
routier donne une idée beaucoup plus générale sur la
situation routière de la zone ;
Tableau 8: Situation du réseau routier de la
commune des Baradères
Axe
|
Distance (Km ou temps de marche)
|
Etat
|
Caractéristique
|
Cavaillon - ville des
Baradères
|
36 Km
|
Mauvais
|
Difficilement accessible en
véhicule
|
Centre ville - Fond tortue
|
10 Km
|
Mauvais
|
Accessible en véhicule
|
Centre ville - La Plaine
|
3 Km
|
Passable
|
Accessible en véhicule
|
Centre ville - Tête d'eau
|
2 h 30 de marche
|
Très mauvais
|
Non accessible en véhicule
|
Centre ville - Gérin
|
3 h 30 de marche
|
Très mauvais
|
Non accessible en véhicule
|
Centre ville - Rivière
salée
|
1 h 30 de marche
|
Très mauvais
|
Non accessible en véhicule
|
Source : Intell Consul,t 2008 2.5.8.2
Télécommunication
Les infrastructures des
télécommunications sont présentes dans la zone grâce
à une compagnie téléphonique privée la
Digicel. Dans le domaine radiophonique, sans l'existence des stations de
Port-au-Prince les informations seraient un luxe pour ne pas dire un rêve
pour les habitants de la zone. Malgré l'importance de l'Internet dans le
domaine de l'information, jusqu'aujourd'hui il n'existe aucun centre d'internet
dans la section.
CHAPITRE III METHODOLOGIE
Pour atteindre les objectifs fixés, nous avons
adopté une démarche basée sur : la consultation de
certains documents relatifs au sujet et à la zone d'étude,
l'observation de zone et les enquêtes sur le terrain et l'analyse des
données recueillies.
3.1 Recherche documentaire
Une consultation de certains documents a
été faite dans le but de trouver des informations existantes sur
le travail et sur la zone d'étude comme la pluviométrie, la
température, l'altitude, le relief etc. Ces informations nous ont permis
de rédiger le chapitre revue littérature. De plus, elles nous ont
permis de définir les objectifs, de poser les hypothèses et de
monter un plan de travail.
Parmi les documents consultés, nous pouvons citer
des ouvrages relatifs à la méthodologie et aux sciences
agronomiques, des articles, des mémoires et des publications disponibles
sur l'internet.
3.2 Observation de la zone
Des visites observatoires ont été
réalisées à l'intérieur de la zone d'étude
dans le but d'avoir une idée générale sur le
système de production plus précisément le mode
d'arrangement et la distribution des deux catégories de cultures
à étudier et la distribution des habitats. Elles nous ont permis
aussi d'établir une délimitation de la zone
d'étude.
3.3 Rencontre avec les notables
Des rencontres ont été
réalisées avec certains notables de la zone comme des personnes
âgées, des élus locaux et certains responsables des
organisations paysannes. Ces rencontres ont été faites dans le
but d'avoir une idée générale sur le système de
production de la zone. Elles nous ont permis aussi de les mettre au courant de
la réalisation de l'étude.
3.4 Enquêtes
Avec les recherches bibliographiques et les
observations, nous n'arrivons pas à avoir toutes les informations
nécessaires pour mener à bien ce travail de recherche. Pour
compléter ces données, des enquêtes de différents
types ont été menées.
3.4.1 Enquête formelle
Cette enquête a été
réalisée dans le but de recueillir certaines informations sur le
mode d'exploitation du milieu, les superficies, le mode de tenure, la typologie
des exploitants agricoles de la zone, les pratiques culturales des parcelles
caféières et celles de cultures vivrières en association,
les différents types de main oeuvre
3.4.1.1 Echantilonnage
L'observation et les rencontres avec les notables de
la zone nous ont permis d'établir deux modes subdivisions à
l'intérieur de la zone d'étude. La première consiste
à répertorier les milieux contenant les deux catégories de
cultures à étudier et la deuxième de son coté
consiste à identifier la distribution des habitats.
Sur les 92 exploitations de la localité, 63 ont
été enquêtées, soit 68.48%. Le nombre d'exploitation
enquêté par sous-localité est fonction du nombre d'habitat
qu'elle contient tout en respectant le pourcentage et les questions se basent
sur les deux catégories de cultures visées par
l'étude.
Tableau 9 : Représentation de l'échantillon
par habitation
#
|
Sous localité
|
Total d'EA par sous- localité
|
Nombre d'exploitation enquêtée
|
1
|
Simon
|
7
|
5
|
2
|
Mouton
|
15
|
10
|
3
|
Les Palmes
|
22
|
15
|
4
|
Barré
|
6
|
4
|
5
|
Bois neuf
|
14
|
10
|
6
|
La plante
|
9
|
6
|
7
|
Ti charles
|
10
|
7
|
8
|
Grankay
|
9
|
6
|
Total
|
8
|
92
|
63
|
Source : Enquête de l'auteur
3.4.2 Enquêtes formelles approfondies
Pour décrire le mode de fonctionnement des deux
catégories de cultures à étudier au sein des exploitations
agricoles avec beaucoup plus d'exactitude , une enquête formelle
approfondie a été faite sur un échantillon raisonné
et représentatif à partir des exploitations
enquêtées lors de l'enquête formelle. Ainsi un autre
formulaire contenant toujours les deux parties mais avec plus de détails
a été utilisé. Ce dernier contenait aussi des questions
sur le prix des semences, le prix de vente des denrées sur le
marché local, la main d'oeuvre.
3.4.2.1 Echantillonnage
Vingt cinq pour cent (25%) des 63 exploitations
enquêtées au cours de l'enquête formelle, soit 16 EA, ont
été tiré pour l'enquête formelle approfondie. Le
tirage a été fait de manière raisonnée et au hasard
à l'aide des différentes strates existant au niveau de la
typologie des exploitants. Le pourcentage tiré n'est pas fonction du
nombre de personne enquêtées par localité mais de
préférence du nombre de personne par state ou taille
d'exploitation (25% de chaque strate).
Tableau 10 : Représentation de
l'échantillon de l'enquête approfondie par superficie
Taile en ha
|
<1
|
1=X<3
|
3=X<4
|
4=X<5
|
5=X<6
|
6=X<7
|
=7
|
Total
|
Simon
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
2
|
Mouton
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
2
|
Les Palmes
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
3
|
Barré
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Bois neuf
|
0
|
0
|
1
|
0
|
2
|
0
|
0
|
3
|
La plante
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Ti charles
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
3
|
Grankay
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Total
|
1
|
3
|
2
|
3
|
4
|
1
|
2
|
16
|
Source : Enquête de l'auteur
3.5 Dépouilement, traitement et analyse des
données
Après avoir terminé avec la phase des
enquêtes, nous avons pris du temps pour réviser soigneusement les
formulaires tout en identifiant ceux qui présentent des réponses
atypiques afin de diminuer les biais au niveau des échantillons. Une
phase consiste à dépouiller, ordonner, analyser, traiter à
la main et en utilisant aussi le logiciel Excel les données
recueillies.
3.6 Procédés de calcul des variables
économiques
Des données quantitatives ont été
utilisées pour le calcul de certaines variables économiques
cernées dans l'étude.
Table 11 : Mode de calculs des paramètres
économiques
Paramètres économiques
|
Formules utiisées
|
Produit brut PB
|
Quantité (Q) x prix de vente unitaire
|
Valeur ajoutée brute VAB
|
PB - consommation intermédiaire
|
Valeur ajoutée brute à l'hectare ou
productivité de la terre
|
VAB /Nombre d'hectare
|
Rendement
|
Nombre de tonne à l'hectare (t/ha)
|
3.7 Restitution des informations
A l'aide d'une réunion, nous avons
procédé à la restitution des informations aux exploitants
enquêtés de la zone avant la rédaction du document final.
Cette activité consiste à vérifier la
véracité des informations recueillies lors des enquêtes et
certaines corrections jugées nécessaires
3.8 Matériels utilisés
Le tableau ci-dessous donne une idée
générale sur les matériels qui ont été
utilisés dans la réalisation de cette étude.
Tableau 12 : Liste des matériels
utilisés
Matériels
|
Utilisation
|
Crayon et porte mine, Plumes, cahier, gomme à
laver
|
Pour prendre les notes et effacer quand c'est
nécessaire
|
Calculatrice
|
Pour faire des calculs
|
Questionnaires d'enquêtes
|
Pour recueillir les données et les
informations
|
Ordinateur
|
Pour le traitement de texte. les logiciels
utilisés sont : Word, Excel ...
|
USB
|
Pour le stockage du document
|
CHAPITRE IV
RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 Présentation du système foncier de la
zone
4.1.1 Tenure foncière
Aux Palmes, dans toutes les exploitations agricoles, on
distincte deux modes de faire valoir qui sont :
1. Le faire valoir direct (FVD) à
l'intérieur duquel on trouve les terres obtenues par achat et
héritage. Le FVD couvre 91.67% de la superficie totale; l'achat
représente 51.36% soit 143.1 hectares et l'héritage 40.31% soit
112.3 hectares. Ces chiffres montrent que le FVD est primé dans la
zone.
2. Le faire valoir indirect (FVI) qui renferme le
fermage et le métayage
· Le fermage : après entente entre les
deux parties un versement est payé d'avance sur toute la durée de
la ferme. Le montant varie selon l'occupation et la fertilité du sol. Il
englobe 6.21% de la superficie totale.
· Le métayage : pendant la récolte
1/3 des produits est destiné au propriétaire, c'est la rente
foncière et le reste à l'exploitant. Il représente 2.12%
de la superficie totale.
Tableau 13 : Mode de tenure des terres de la zone des
Palmes au moment de l'enquête
FVD FVI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Total
|
Ferma ge
|
Métayage
|
Total
|
Totaux
|
Superficie en ha
|
143.1
|
112.3
|
255.4
|
17.31
|
5.9
|
23.21
|
278.61
|
Pourcentage
|
51.36
|
40.31
|
91.67
|
6.21
|
2.12
|
8.33
|
100
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.1.2 Occupation des terres
Selon l'occupation des terres on distincte deux
catégories :
· Les terres travaillées qui regroupent
les 381 soit 59.16% des parcelles enquêtés couvrent une superficie
de 148 hectares soit 53.12% de la superficie totale. Emblavées de
café ou de cultures vivrières, ces parcelles vont étudier
avec plus de détail dans les titres 4.2 et 4.3 de ce
chapitre.
· Les terres en jachères qui regroupent les
263 parcelles non travaillées pour des raisons diverses couvrent une
superficie de 130.61 hectares soit 46.88% de la superficie totale.
Le tableau suivant donne une idée
générale sur le nombre de parcelles, la superficie, le
pourcentage de superficie et de parcelle travaillées ou en
jachères.
Tableau 14 : Superficie des terres travaillées,
jachères et le nombre de parcelles
Terres travaillées
|
Terres en jachères
|
|
Nombre de parcelles
|
% parcelles
|
Superficie en ha
|
% Superficie
|
Nombre
Parcelles
|
% parcelles
|
Superficie
|
% superficie
|
exploitations enquetees
|
Tot. Parcelles.
|
Moy. Parc. par exploitation
|
Sup. moyenne par exploit.
|
381
|
59.16
|
148
|
53.12
|
263
|
40.84
|
130.61
|
46.88
|
63
|
644
|
10.22
|
4.42
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.1.3 Structure foncière
Selon le tableau 14, la superficie moyenne par
exploitation est de 4.42 hectares. Cependant cette moyenne ne traduit pas
totalement la réalité des exploitations enquêtées
car d'après le tableau présentant la structure foncière,
60.31% des exploitants possèdent une superficie supérieure
à 4 hectares et 25.4% possèdent une superficie inferieure
à 4 hectares. De plus, les exploitations se trouvent dans un intervalle
compris entre trois quart 0.75 et 7 hectares.
Tableau 15 : Structure foncière des
exploitations enquêtées
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
4
|
6.35
|
12
|
3.30
|
1.18
|
1.18
|
1=X<3
|
12
|
19.05
|
73
|
21.61
|
7.76
|
8.94
|
3=X<4
|
9
|
14.29
|
69
|
29.04
|
10.42
|
19.36
|
4=X<5
|
10
|
15.87
|
121
|
45.15
|
16.21
|
35.57
|
5=X<6
|
15
|
23.81
|
191
|
76.68
|
27.52
|
63.09
|
6=X<7
|
4
|
6.35
|
55
|
26.44
|
9.49
|
72.58
|
=7
|
9
|
14.28
|
123
|
76.39
|
27.42
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
644
|
278.61
|
100
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles caféières 4.2.1 Performance
technique
4.2.1.1 Tenure foncière des parcelles
caféières.
Comme dans la présentation
générale, la tenure foncière des parcelles
caféières se divise en deux grandes catégories
:
· Le faire valoir direct qui renferme les terres
obtenues par achats qui couvre 27.39 hectares soit 45.73% de la superficie
totale et par héritage qui de son coté représente 42.13%
pour une superficie de 25.23 hectares. Cette catégorie couvre une
superficie de 52.62 hectares soit 87.86% de la superficie totale.
· L'étude montre que le faire valoir
indirect est très peu pratiqué dans la zone car sur les 59.89
hectares enquêtés seulement 12.14 % soit une superficie de 7.27
hectares sont exploités en FVI. De plus dans cette catégorie on
ne trouve que le fermage.
Tableau 16 : Mode de tenure des parcelles
caféières
FVD FVI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Total
|
Fermage
|
Total
|
Superficie en ha
|
27.39
|
25.23
|
52.62
|
7.27
|
59.89
|
Pourcentage
|
45.73
|
42.13
|
87.86
|
12.14
|
100
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2.1.2 Structure foncière
58.73% des exploitants enquêtés ont pour
la production caféière une superficie inférieure à
un hectare et possèdent en total 11.79 hectares soit 19.69% de la
superficie totale alors que les 3.17% des exploitants qui possèdent plus
de quatre hectares ont ensemble une superficie de 9.16 hectares. C'est cette
différence qui explique que la superficie moyenne par exploitation est
de 0.95 hectare.
Malgré 41.27% des exploitants possèdent
une superficie supérieure à un hectare, cela n'empêche pas
que toutes les parcelles exploitées sont inférieures à un
hectare et la quantité moyenne de parcelle par exploitation est de
2.6.
Tableau 17 : Structure foncière de la superficie
cultivée en café
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
37
|
58.73
|
63
|
11.79
|
19.69
|
19.69
|
1=X<2
|
17
|
26.98
|
57
|
22.43
|
37.45
|
57.14
|
2=X<4
|
7
|
11.11
|
30
|
16.06
|
26.82
|
83.96
|
=4
|
2
|
3.17
|
14
|
9.61
|
16.04
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
164
|
59.89
|
100
|
|
|
4.2.1.3 Main d'oeuvre
Dans la production caféière, la main
d'oeuvre révèle un facteur très important et peut
influencer, en raison de sa disponibilité, l'itinéraire technique
et la qualité des travaux. On distingue deux types de main d'oeuvre : la
main d'oeuvre interne ou familiale et la main d'oeuvre externe ou
salariée.
4.2.1.3.1 Main d'oeuvre interne ou familiale
La main d'oeuvre familiale se trouve à
l'intérieure de presque toutes les exploitations agricoles du pays. Aux
Palmes où l'étude a été réalisée, on
constate qu'elle existe dans toutes les exploitations et elle se compose du
chef d'exploitation, de sa femme, de ses enfants et parfois d'un petit «
restavèk ».
Les membres de la famille s'arrangent de façon
à participer généralement dans la réalisation des
petits travaux comme le regarnissage, la récolte, les traitements post
récoltes, la brûlure pour les cultures vivrières, la vente,
le décorticage manuel etc.
Selon le tableau suivant, on constate que la main
d'oeuvre familiale est en moyenne 2.29 par exploitation et les garçons
représentent 68% des membres actifs.
Tableau 18 : La main d'oeuvre familiale à
l'intérieure des exploitations enquêtées
|
Membres actifs
|
Membres passifs
|
|
Filles
|
Total
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Quantité
|
98
|
46
|
144
|
77
|
92
|
169
|
Moyenne
|
1.56
|
0.73
|
2.29
|
1.22
|
1.46
|
2.68
|
Pourcentage
|
68
|
32
|
100
|
45.56
|
54.44
|
100
|
|
4.2.1.3.2 Main d'oeuvre externe
Aux Palmes, dans certaines périodes de
l'année particulièrement pour les travaux qui nécessitent
un grand nombre de bras comme le sarclage et la récolte, on fait appel
à la main d'oeuvre salariée. Cette main oeuvre est très
utilisée et provient des particuliers, des escouades et des raras de la
zone montés à cette fin. Le prix d'une journée de travail
de 8 heures est de 60 gourdes pour le repiquage et 70 gourdes pour les autres
travaux (sarclage, cueillette).
Dans les 60 ou 70 gourdes dépensées pour
la main d'oeuvre par salarié, 25 gourdes sont utilisées pour la
nourriture et le reste soit 35 ou 45 gourdes comme salaire direct.
Le tableau 18 montre qu'on a besoin environ de 13
salariés pour sarcler un hectare, 17 pour la cueillette et 1 pour le
regarnissage. Les filles participent en plus grand nombre dans la cueillette.
Dans les autres travaux elles sont là pour la préparation de
nourriture.
Tableau 19 : La main d'oeuvre externe à
l'intérieure des exploitations enquêtées
Travaux
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Moyenne à l'hectare
|
Sarclage
|
713
|
27
|
740
|
12.36
|
Repiquage/regarnissage
|
73
|
0
|
73
|
1.22
|
Cueillette
|
814
|
185
|
999
|
16.68
|
Total
|
1600
|
212
|
1812
|
30.25
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
4.2.1.4 Calendrier cultural et itinéraire
technique pratiqués
Aux Palmes, les activités constituant
l'itinéraire technique à l'intérieur des parcelles
caféières sont :
· L'émondage est une opération
qui se fait immédiatement après la récolte entre les mois
de janvier et février. Il consiste à couper les branches d'arbres
jugés nécessaires afin de
Mois/ Activité
Emondage/éclaircissage
Sarclage
Repiquage
Cueillette
Entretien des cultures associées avec le
caféier
Dece
Nove
--1---
Juin
Mars
Avril
Mai
juillet
Fevri
Janvi er
Octo i_....
Septe ---'--
Aolit
faciliter la pénétration de la
lumière du soleil. Les branches coupées sont utilisées
dans la fabrication du charbon de bois et servent aussi comme tuteur pour les
ignames.
· L'éclaircissage se fait pour faciliter
la ventilation et la pénétration de l'air. Il consiste à
enlever certains caféiers dans des endroits du jardin jugés trop
touffus. Ces activités commencent en janvier après la fin de la
cueillette et se terminent en février. Ce sont des activités
familiales.
· Le sarclage est une activité qui
nécessite beaucoup de bras; pour ce, on fait appel à la main
d'oeuvre externe. Il comprit entre les mois de mai et août selon la
disponibilité de la MO et de l'exploitant.
· Le repiquage est une activité qui
nécessite très peu de main d'oeuvre. On le fait pour augmenter la
superficie, remplacer les vieux caféiers.
· La cueillette nécessite beaucoup plus
de main d'oeuvre que le sarclage, elle demeure jusqu'à présent la
période la plus difficile à cause de sa forte demande de MO. Elle
couvre les quatre derniers mois de l'année et une parcelle
nécessite deux ou trois cueillettes.
Dans la zone on n'utilise pas de fertilisant
chimique. La fertilisation des parcelles est assurée par la
décomposition des feuilles et des branches d'arbres et les plantules
utilisées dans le repiquage sont arrachées sous les
caféiers.
Tableau 20 : Présentation de l'itinéraire
technique
4.2.1.5 Outillage et équipement
Dans toutes les exploitations enquêtées, on
rencontre presque les mêmes outils qui sont utilisés dans la
production caféière ainsi que dans la production
vivrière.
· La houe qu'on utilise généralement
dans le débroussaillage
· La serpette pour sarclage
· La pioche pour le billonnage communément
appelé fouille
· Le louchet pour la plantation du haricot et du
maïs ainsi que dans la récolte de l'igname
· La machette qu'on utilise dans presque toutes les
activités agricoles
· La hache pour la coupe et la fente des
arbres
· Le panier et le sac pour le transport des
produits récoltés du jardin à la maison ou au
marché
· Le glacis pour le séchage des
produits.
Pour contourner les difficultés causées
par le relief montagneux de la zone, les exploitants se trouvent dans
l'obligation d'utiliser uniquement des outils manuels.
4.2.2 Performance économique 4.2.2.1 Rendement
du caféier
Dans la zone, le rendement du café est 79.37
kilogrammes de café marchand à l'hectare. Ce qui montre que le
rendement de la zone est très faible par rapport au rendement mondial
qui est 300 kilogrammes de café marchand à l'hectare.
Cette faiblesse peut être due à
l'ancienneté des plantations et une mauvaise gestion des parcelles. De
plus, il s'agit d'une production totalement traditionnelle et non
irriguée, les facteurs conditionnant le rendement sont probablement les
activités constituants l'itinéraire technique et le climat. Nous
disons totalement traditionnelle car on n'utilise pas de produits chimiques et
les matériels utilisés sont très rudimentaires. La
fertilisation des parcelles est assurée par la décomposition des
feuilles, des branches et des troncs d'arbres.
Tableau 21 : Quantité de café
récoltée
Quantite de marmite de cerise
|
Rendement
(marmite de cerise/ha)
|
Quantite de Kg de cerise
|
Rendement (Kg de cerise/ha)
|
Quantite de marmite sechee
|
Quantite de marmite de café
marchand
|
Quantite de livre de café marchand
|
Quantite de Kg de café marchand
|
Rendement
café marchand (Kg/hectare)
|
9296
|
155.22
|
19014.54
|
317.49
|
4648
|
2324
|
10458
|
4753.64
|
79.37
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai
2008.
Le tableau ci-dessus montre qu'on a besoin de quatre
marmites de café cerise pour avoir une marmite de café marchand.
De plus, pour avoir une marmite de café coque on a besoin de deux
marmites de cerise.
Dans le temps on utilisait la livre comme
unité de mesure mais avec le déclin de la production
caféière, le marché devient totalement informel avec des
petits marchands qui de leur coté utilisent la marmite comme
unité de mesure. Jusqu'à présent on a fait croire aux
paysans que
la marmite utilisée est une marmite de quatre
livres mais l'expérience réalisée au cours de
l'étude montre qu'il s'agit d'une marmite de quatre livres et demi soit
2.06 kilogrammes.
4.2.2.2 Plantes associées aux
caféiers
A l'instar des autres zones caféières
du monde et d'Haïti, aux Palmes les caféiers sont associés
aux : bananiers (Musa sp.), ignames, taros, cocotiers
(Cocos nucifera), avocatiers (Persea
americana), des grenadias (Passiflora
edulis) et des militons (Sechium edule)
supportés par des arbres des parcelles situés à
proximité des maisons.
D'après le tableau ci-dessous, l'unité
de mesure utilisée pour la majorité de ces plantes est le sac de
riz de 50 Kg et la relation entre la quantité plantée et la
quantité récoltée est de 1/2.17 pour l'igname et de 1/2
pour le taro. Pour le grénadia, le militon et les plantes
pérennes, les quantités plantées ne sont pas
mentionnées dans le tableau car la majorité des cocotiers et
avocatiers ont été plantés par les anciens exploitants. La
quantité de grainadia et de militon plantée est
négligeable.
Tableau 22 : Plantes associées aux
caféiers
Espèces
|
Quantité plantée
|
Quantité récoltée
|
Moyenne d'exploitation
|
Igname/sac de riz de 50 Kg
|
62
|
135
|
2.14
|
Taro/sac de riz de 50 Kg
|
14
|
28.5
|
0.45
|
Banane
|
1234
|
1449
|
23
|
Cocotier/douzaine
|
---
|
57.5
|
0.91
|
Avocat/sac de riz de 50 Kg
|
---
|
22
|
0.35
|
Grainadia/sac de riz de 50 Kg
|
---
|
8
|
0.13
|
Militon /sac de riz de 50 Kg
|
---
|
6
|
0.095
|
|
4.2.2.3 Utilisation des bois d'émondages et
autres
L'émondage est l'une des activités
importantes de l'itinéraire technique, les bois qui en découlent
sont utilisés comme tuteur dans la production de l'igname et dans la
fabrication du charbon qui joue un rôle important dans l'économie
des familles paysannes de la zone. Parfois on se sert de l'argent qui en
découle pour assurer certaines dépenses comme l'achat de la main
d'oeuvre et l'achat de semence.
Les bois d'oeuvre comme le cèdre, l'acajou
etc. sont utilisés dans la fabrication des planches pour la construction
et la fabrication des meubles. Comme le charbon, les bois oeuvres jouent un
grand rôle dans l'économie des exploitants.
Tableau 23 : Utilisation des bois d'émondage et
autre
Type
|
Quantité produite
|
Moyenne/exploitation
|
Charbon/sac
|
324
|
5.14
|
Planche/douzaine
|
11
|
0.17
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.2.2.4 Rentabilité des parcelles
caféières
L'analyse du tableau présentant le budget des
parcelles cultivées en café montre qu'on a besoin, pour effectuer
les travaux dans un hectare de café, 1695.41 gourdes pour acheter les
plantes associées, 2702.45 gourdes pour la main d'oeuvre soit une
dépense totale de 4397.86 gourdes à l'hectare.
Ce même tableau montre le produit brut des 59.89
hectares enquêtés s'élève à 678410 gourdes
soit 11327 gourdes à l'hectare. La valeur ajoutée brute à
l'hectare est de 6929.74 gourdes.
Tableau 24 : Productions estimées et
dépenses des parcelles caféières
Données/Cultures
|
Quantité
|
Prix unitaire en gourdes
|
Prix total en gourdes
|
DEPENSES
|
|
|
|
a) Intrant
|
|
|
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
62
|
1250
|
77500
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
14
|
1100
|
15400
|
· Banane
|
1234
|
7
|
8638
|
Total intrant
|
|
|
101538
|
b) Main d'oeuvres
|
|
|
|
· Sarclage
|
740
|
70
|
51800
|
· Repiquage
|
73
|
60
|
4380
|
· Cueillette
|
999
|
70
|
69930
|
· Décorticage
|
|
|
23240
|
· Production de charbon de bois
|
|
|
8100
|
· Production de planche
|
|
|
4400
|
Total main d'oeuvre
|
|
|
161850
|
Main d'oeuvre/hectare
|
|
|
2702.45
|
Dépenses totales
|
|
|
263388
|
Dépenses/hectare
|
|
|
4397.86
|
|
|
|
|
PRODUIT BRUT
|
|
|
|
· Café en marmite de 4.5 livres
|
2324
|
140
|
325360
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
135
|
600
|
81000
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
28.5
|
650
|
18525
|
· Banane
|
1449
|
125
|
181125
|
· Cocotier (douzaine)
|
57.5
|
120
|
6900
|
· Avocat (sac de riz de 50 Kg)
|
22
|
200
|
4400
|
· Grenadia (sac de riz de 50 Kg)
|
8
|
750
|
6000
|
· Militon (sac de riz de 50 Kg)
|
6
|
600
|
3600
|
· Charbon de bois sac
|
324
|
125
|
40500
|
· Planche (douzaine)
|
11
|
1000
|
11000
|
Total
|
|
|
678410
|
Produit brut/hectare
|
|
|
11327.60
|
Valeur ajoutée brute
|
|
|
415022
|
Valeur ajoutée brute/hectare
|
|
|
6929.74
|
|
4.3 Analyse de la performance technique et
économique des parcelles de cultures vivrières en
association
4.3.1 Performance technique
4.3.1.1 Tenure foncière des parcelles de cultures
vivrières
Comme la production caféière, les terres
destinées aux cultures vivrières se divisent en deux grandes
catégories :
· Le faire valoir direct qui regroupe les terres
obtenues par achat et par héritage. D'après le tableau suivant ce
mode de tenure est très répandu dans la zone car elle
représente 93.19% de la superficie totale soit 203.83 hectares. De ces
203.83 hectares, l'achat représente 111.73 hectares soit 51.08% et
l'héritage de son coté couvre 92.1 hectares soit 42.11% de la
superficie totale.
· Le faire valoir indirect qui regroupe les
terres obtenues par fermage et métayage. Cette catégorie est peu
pratiquée dans la zone et elle représente seulement 6.81% de la
superficie totale. Le fermage couvre une superficie de 8.99 hectares et le
métayage 5.9 hectares.
Tableau 25 : Mode de tenure des parcelles de cultures
vivrières
FYD FYI
Type
|
Achat
|
Héritage
|
Fermage
|
Métayage
|
Total
|
Superficie en ha
|
111.73
|
92.1
|
8.99
|
5.9
|
218.72
|
Pourcentage
|
51.08
|
42.11
|
4.11
|
2.7
|
100
|
|
4.3.1.2 Occupation des terres
Selon le mode d'occupation des terres on distingue
:
· Les terres travaillées qui sont des
terres emblavées d'une culture quelconque au moment de l'enquête.
Elles couvrent une superficie de 88.12 hectares soit 40.29% de la
totalité. Cette superficie se divise en 217 parcelles comprises entre
0.2 à 0.5 hectare.
· Les terres en jachères qui sont des
terres non travaillées au moment de l'enquête. Elles couvrent une
superficie de 130.6 hectares soit 59.71% de la superficie totale et les
parcelles en jachères sont au nombre de 263.
L'analyse du tableau suivant donne une idée
générale sur le nombre de parcelle moyenne et la superficie
moyenne exploitées par un exploitant.
Tableau 26 : Superficie et nombre de parcelles de
cultures vivrières
Terres travaillées
|
Terres en jachères
|
|
Nombre de nareell es.
|
Superficie en ha
|
% Superficie
|
Nombre de parcelle
|
Superficie en ha
|
% superficie
|
Nombre
d'exploitation
|
Totale Parcelle.
|
Moyenne Parcelle
|
Superficie totale
|
Superficie moyenne
|
217
|
88.12
|
40.29
|
263
|
130.6
|
59.71
|
63
|
480
|
7.62
|
218.72
|
3.47
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.3 Structure foncière
Selon le tableau précédent, la
superficie moyenne réservée à la production des cultures
vivrières en association par les exploitants est de 3.47 hectares cela
n'empêche pas que, selon le tableau suivant, 50.8% des exploitants
possèdent une superficie inférieure à 3 hectares de plus
17.46% des exploitants possèdent une superficie supérieure
à 4 hectares.
Tableau 27 : Structure foncière de la superficie
de cultures vivrières
|
EXPLOITATION
|
PARCELLE
|
SUPERFICIE
|
Taile en
ha
|
Nombre
|
Pourcentage
|
Nombre
|
Totale en ha
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
<1
|
5
|
7.94
|
13
|
3.47
|
1.59
|
1.59
|
1=X<2
|
12
|
19.05
|
74
|
21.60
|
9.88
|
11.47
|
2=X<3
|
15
|
23.81
|
92
|
28.81
|
13.17
|
24.64
|
3=X<4
|
20
|
31.74
|
148
|
93.31
|
42.66
|
67.30
|
=4
|
11
|
17.46
|
153
|
71.53
|
32.70
|
100
|
Total
|
63
|
100
|
480
|
218.72
|
100
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.4 Main d'oeuvre
Comme dans la production caféière, la
main d'oeuvre demeure jusqu'à présent le facteur le plus
important dans la production vivrière. Elle peut influencer
l'itinéraire technique de la production dès la préparation
du sol jusqu'aux activités post-récoltes. Elle peut influencer
aussi le coût, la période, la quantité et la qualité
de la production.
4.3.1.4.1 Main d'oeuvre interne
La main d'oeuvre interne a les mêmes
caractéristiques que celle étudiée dans la partie
4.2.1.3.1 de la production caféière.
4.3.1.4.2 Main d'oeuvre externe
A coté de la très faible main d'oeuvre
familiale, les exploitants se trouvent dans l'obligation de faire appel
à la main d'oeuvre salariée. Tous les travaux de la production
vivrière, du débroussaillage à la récolte,
nécessitent un grand nombre de bras.
Selon le tableau suivant, pour un hectare de culture
vivrière on a besoin environ 25 personnes pour le
débroussaillage, 34 pour le buttage, 31 pour la plantation, 17 pour les
sarclages et 13 pour les récoltes.
Tableau 28 : Main d'oeuvre externe
Travaux
|
Garçons
|
Femmes
|
Total
|
Moyenne à l'hectare
|
Débroussaillage
|
2090
|
96
|
2186
|
25
|
Buttage (fouillage)
|
2897
|
87
|
2984
|
34
|
Plantation
|
1819
|
913
|
2732
|
31
|
Sarclages
|
1490
|
53
|
1543
|
17
|
Récoltes
|
841
|
281
|
1122
|
13
|
Total
|
9137
|
1430
|
10567
|
120
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.1.5 Calendrier cultural et Itinéraire
technique
Dans la zone, on distingue deux grandes
périodes de production vivrière : La première comprise
entre les mois de décembre jusqu'á octobre et la deuxième
couvre les mois de juin à janvier.
Pour réaliser une production, à
coté des actions du climat, une suite d'activité est
nécessaire :
· Le débroussaillage qui a eu lieu
entre la deuxième semaine du mois de décembre et janvier pour la
première période et entre juin et la première semaine du
mois de juillet pour la deuxième période.
· La brûlure qui se fait entre le mois de
janvier pour la première et entre la fin de mois de juin et le
commencement de juillet pour la deuxième période.
· Le buttage qui comprit entre la fin du mois de
janvier et février pour la première période et tout le
mois de juillet pour la deuxième.
· La plantation qui généralement
coïncide avec le buttage et termine parfois dans la première
semaine du mois de mars.
· Les sarclages qui couvrent la fin du mois
février jusqu'au début du mois d'avril puis le mois de juin pour
la première et entre le mois d'août et le début du mois de
septembre pour la deuxième.
· La récolte qui commence dès le
début du mois de mars pour terminer à la fin du mois d'octobre
pour la première période et entre septembre et janvier pour la
deuxième période. Ces longues durées peuvent être
dues à la différence qui existe entre le cycle cultural de chaque
espèce qui compose l'association de la parcelle.
Tableau 29 : Tableau présentant le calendrier
cultural
Mois/ Activités
|
Decembre
|
Janvier
|
Fevrier
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Amit
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Débrouss
|
==
|
===
|
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
|
|
Brûlure
|
|
===
|
|
|
|
|
=
|
==
|
|
|
|
|
Buttage
|
|
==
|
===
|
|
|
|
|
===
|
|
|
|
|
Plantation
|
|
==
|
===
|
=
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
|
Sarclage I
|
|
|
=
|
===
|
=
|
|
|
|
===
|
=
|
|
|
Récolte
|
===
|
===
|
|
==
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
===
|
==
|
Sarclage II
|
|
|
|
|
|
|
===
|
|
|
|
|
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2 Performance économique
4.3.2.1 Rendements du haricot et du maïs
Les rendements du haricot et du maïs de la zone
sont très faibles par rapport à certaine zone de production du
pays. Cette situation peut être expliquée par le manque de
technicité des exploitants, des terres érodées, mauvaise
distribution de la pluie. Il faut ajouter qu'en dehors de l'itinéraire
technique, les exploitants n'ont aucune possibilité de modifier le
rendement.
Le rendement du haricot est de l'ordre de 220.9
kilogrammes ou 0.22 tonnes à l'hectare et 232.19 kilogrammes ou 0.23
tonnes à l'hectare pour le maïs. Il faut souligner aussi que les
moyennes planté et récolté par exploitant sont
respectivement 35.2 et 115.7 marmites pour le haricot, 3.67 et 121.63 pour le
maïs.
Cependant ces rendements laissent cacher certaines
réalités sur la rentabilité des parcelles car en plus du
haricot et du maïs, on peut identifier environ sept autres cultures
à l'intérieur d'une même parcelle. De plus on n'a pas la
possibilité de comptabiliser la partie consommée à
l'intérieur de l'exploitation.
Tableau 30 : Quantité de semences de haricot et de
maïs utilisées
Espèces
|
Quantité de marmite plantée
|
Quantité de marmite
récoltée
|
Quantité récoltée
en kilogramme
|
Rendement (kilogramme/hectare)
|
Haricot
|
2218
|
7290.5
|
19465.64
|
220.9
|
Maïs
|
231.3
|
7663
|
20460.21
|
232.19
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.2 Cultures associées au haricot et au
maïs
Comme c'était mentionné dans la partie
précédente, dans la zone on ne trouve que des associations de
cultures composées du haricot, du maïs, du pois congo, du sorgho,
de l'igname, du manioc, de la patate, du taro et de la banane. L'unité
de mesure utilisée pour le manioc, l'igname et la patate est le sac de
riz de 50 kilogrammes.
Selon le tableau suivant, sur les 63 exploitations
enquêtées on a récolté 470 sacs d'ignames sur les
110 sacs plantés soit une moyenne de 1.75 sac planté et 7.46
récoltés par exploitation. Elle est la culture la plus importante
de l'association après le haricot. Pour le taro les moyennes
plantées et récoltées par exploitation sont respectivement
0.21 et 0.41 sac, pour le pois congo les moyennes sont 0.59 et 7 marmites par
exploitation, 0.17 et 4.67 marmites pour le sorgho.
Tableau 31 : Cultures associées du maïs et du
haricot
Espèces
|
Quantité plantée
|
Moyenne plantée/ exploitation
|
Quantité récoltée
|
Moyenne récoltée/exploitation
|
Pois congo (marmite de 2.67 Kg)
|
37
|
0.59
|
446
|
7
|
Sorgho (marmite de 2.73 Kg)
|
11
|
0.17
|
294
|
4.67
|
Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
110
|
1.75
|
470
|
7.46
|
Manioc (sac de riz de 50 Kg)
|
|
|
107.5
|
1.71
|
Patate (sac de riz de 50 Kg)
|
|
|
172.25
|
2.73
|
Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
13
|
0.21
|
26
|
0.41
|
Banane
|
231
|
3.67
|
321
|
5.1
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.3 Utilisation des bois d'émondage
Dans les parcelles boisées, le
débroussaillage s'accompagne souvent de l'émondage et parfois la
coupe de certains arbres afin de faciliter la pénétration de la
lumière à l'intérieur. Les arbres et les branches d'arbres
coupés sont utilisés d'une part dans la fabrication du charbon de
bois et d'autre part dans la fabrication des planches.
Pour toutes les exploitations enquêtées,
la fabrication de charbon de bois dans les parcelles de production
vivrière s'élève à 193 sacs soit une moyenne de 3
sacs par exploitation. La moyenne de planche fabriquée est de 0.14
douzaine.
Tableau 32 : Utilisation des bois d'émondages et
autres
Type
|
Quantité produite
|
Moyenne d'exploitation
|
Charbon/sac
|
193
|
3.1
|
Planche/douzaine
|
9
|
0.14
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
4.3.2.4 Rentabilité des parcelles de cultures
vivrières
La rentabilité d'une parcelle de culture
vivrière dépend du rendement de chaque culture composant
l'association. Elle varie en fonction du prix d'achat des intrants, de la main
d'oeuvre et du prix de vente des produits récoltés.
L'analyse du tableau ci-dessous présentant le
budget des parcelles de cultures vivrières en association montre que la
rentabilité des parcelles de production vivrière est très
faible. Pour travailler un hectare on nécessite une valeur de 6642.45
gourdes pour l'achat des intrants et 8052.37 gourdes pour la main d'oeuvre soit
une dépense totale de 14694.82 gourdes à l'hectare.
Ce même tableau montre que le produit brut
à l'hectare est de 19079.54 gourdes pour une très faible valeur
ajoutée brute de 4384.71 gourdes par hectare. Ces calculs ne tiennent
pas en compte la partie consommée, ils ne traduisent que la part des
récoltes vendues.
Tableau 32 : Estimation de la production des parcelles de
cultures vivrières en association
Données sur les parcelles
|
Prix en gourdes
|
Intrants pour les 88.12 hectares
travaillées
|
585333
|
Intrants/hectare
|
6642.45
|
Main d'oeuvre total
|
709575
|
Main d'oeuvre/hectare
|
8052.37
|
Dépenses totales
|
1294908
|
Dépense/ha
|
14694.82
|
Produit brut
|
1681288.75
|
Produit brut/ha
|
19079.54
|
Valeur ajouté brute
|
386380.75
|
Valeur ajouté brute/hectare
|
4384.71
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008
25000
20000
15000
10000
5000
0
Dépenses/ha Produit brut/ha Valeur ajouté
brute/ha
Parcelles de cultures vivrières
Parcelles caféières
4.4 Comparaison de la valeur ajoutée des parcelles
caféières à celle des parcelles de cultures
vivrières en association
L'analyse du tableau présentant la production
estimée des parcelles caféières nous a permis de voir que
la valeur ajouté brute de la totalité des parcelles
enquêtées est de 415022 gourdes pour une valeur ajouté
brute à l'hectare de 6929,74 gourdes. Quant aux cultures
vivrières en association la valeur ajoutée brute de la
totalité des parcelles enquêtées s'est élevée
à 386380.75 gourdes pour une valeur ajoutée brute à
l'hectare de 4384.71 gourdes.
La comparaison de ces deux valeurs nous a
montré que, dans cette zone, les parcelles caféières ont
une plus forte valeur ajoutée que celles des parcelles de cultures
vivrières en association. La différence entre ces deux valeurs
ajoutées est de 2545.03 gourdes à l'hectare par
année.
Tableau 33 : Comparaison des valeurs
ajoutées
|
Dépenses/ha
|
Produit brut/ha
|
Valeur ajoutébrute/ha
|
Parcelles caféières
|
4397.86
|
11327.60
|
6929.74
|
Parcelles de cultures vivrières en
association
|
14694.82
|
19079.54
|
4384.71
|
Source : Enquête de l'auteur, Avril - Mai 2008.
Graphe 1 : Graphique de comparaison des valeurs
ajoutées des parcelles caféières et celles des cultures
vivrières en association.
4.5 Avantages et inconvénients des deux
catégories de cultures sur le plan social et environnemental
4.5.1 Aspect social
Dans la production des cultures sarclées en
association, les gens sont obligés de mettre sur pied des associations
de travail soit pour effectuer leurs travaux, soit pour la vente des
journées de travail.
Ces mêmes associations de travail sont
utilisées dans les activités de sarclage, et de récolte du
café et au cours de l'enquête on a pu identifier dans la zone une
coopérative oeuvrant dans les achats et les ventes du café de
plus cette coopérative est membre du réseau des
coopératives café du Sud. Dans les cas de maladie, de
mortalité, des frais d'écolage et autre, le café
représente quasiment la seule assurance de prêt pour les paysans.
Il reste jusqu'aujourd'hui la boisson d'accueil pour les gens de la zone de
plus il est la seule denrée exportable de toute la commune question de
maintenir la relation avec l'extérieur.
4.5.2 Aspect environnemental
Le manque de connaissance des exploitants dans les
techniques de conservations des sols pour travailler sur des reliefs
accidentés favorise le phénomène de l'érosion dans
les parcelles de culture sarclée en association.
Etant une culture ombrageuse qui nécessite la
présence de gros arbres, les parcelles de café constituent elles
mêmes une structure anti-érosive. Pour répéter
certains exploitants de la zone, elles représentent aussi une source de
fertilisant organique pour les premières parcelles de culture
sarclée en association situées en aval. Ce
phénomène peut être expliqué par le fait que les
particules de matière organique provenant des parcelles
caféières par l'eau de ruissellement à faible vitesse,
d'ailleurs, sont déposées dans ces parcelles. Et,
l'affaiblissement de la vitesse de l'eau par les caféiers et gros arbres
diminue considérablement le phénomène de
l'érosion.
RECOMMANDATIONS ET CONCLUSION
Conclusion
Etudier les avantages comparatifs des cultures de
rente de la zone sur le plan économique, social et environnemental
constituait l'objectif de cette étude réalisée aux Palmes
qui est une grande localité de la première section communale des
Baradères (Gérin).
L'enquête exploratoire nous a permis de diviser les
exploitations agricoles en deux catégories de cultures : Les parcelles
de production caféière et les parcelles d'association de culture
vivrière.
Sur la base des données recueilles sur un
échantillon de 63 exploitations totalisant environ 278.61 hectares,
reparties en 644 parcelles. Nous pouvons signaler :
Dans les 278.61 hectares nous avons trouvé
d'une part 59.89 hectares de terres en café reparties en 164 parcelles
et la superficie moyenne par exploitation est de 0.95 hectares. D'autre part
218.72 hectares réservés aux associations de culture
vivrière qui de leur coté sont divisés en 130.61 hectares
de terres en jachères et 88.12 hectares de terres travaillées
reparties en 217 parcelles. La superficie moyenne des terres
réservées aux associations de culture vivrière est de 3.47
hectares par exploitation.
Pour assurer les travaux dans un hectare de
café, la dépense totale s'élève à 4397.86
gourdes pour une valeur ajoutée brute de 6929.74 gourdes. L'association
de culture vivrière de son coté demande comme dépense
à l'hectare 14694.82 gourdes pour une valeur ajoutée brute de
4384.71 gourdes.
Sur le plan social, la production des cultures
vivrières en association favorise la création des associations de
travail tandis que la production du café favorise non seulement la
création des associations de travail mais aussi le produit reste
jusqu'à présent la seule boisson sociale pour les familles
paysannes de plus la parcelle ou le produit demeure une assurance de prêt
pour les exploitants.
Sur le plan environnemental, la production
caféière joue un grand rôle dans la lutte contre
l'érosion.
Les résultats de l'étude montrent d'une
part, malgré sa faible rentabilité, la production du café
joue un grand rôle dans les familles paysannes ainsi que dans la lutte
contre l'érosion car il s'agit d'une zone à relief
accidenté. D'autre part les cultures vivrières en association
permettent aux exploitants de rentrer de l'argent sur une courte durée
soit 2 à 3 mois et demi pour le haricot et le maïs. Donc les deux
hypothèses avancées sont vérifiées.
Recommandations
La terre est une ressource qui demande une
exploitation rationnelle. Pour permettre aux paysans des Palmes d'exploiter la
terre de manière rationnelle et s'en servir pour améliorer le
niveau de vie dans la zone, en se basant sur les résultats de
l'étude, nous faisons les recommandations suivantes :
1. Former les paysans dans le but de leur donner des
techniques adaptées aux différents types de cultures
pratiquées dans la zone tout en tenant compte du relief très
accidenté. Par ces formations les paysans auront la capacité de
différencier les terres destinées à l'association des
cultures vivrières et les terres destinées soit à la
production caféière soit à production des arbres
forestiers ou fruitiers. Elles les permettront aussi à augmenter les
rendements des différentes cultures.
2. Faire un mariage rationnel entre
l'établissement des parcelles de cultures vivrières en
association et des parcelles caféières, car les
agroécosystèmes caféiers pourront servir de structure
anti-érosive
3. Mettre sur pied des pépinières de
production de plantules de café afin d'intégrer cette production
dans les programmes d'aménagement du bassin versant de la rivière
des Baradères.
4. Doter la zone d'une boutique d'intrants agricoles
dans le but de rendre disponible :
.. Des semences de qualité pour les paysans
afin d'avoir non seulement à un prix raisonnable des semences de bonne
qualité mais aussi pour éviter trop de variation au niveau du
calendrier cultural dû le plus souvent à l'indisponibilité
de semences.
.. Des outils agricoles afin d'assurer de bons travaux
dès la préparation du sol jusqu'à la
récolte.
5. Structurer les organisations agricoles de la zone
et les doter d'un centre de stockage des denrées comme le haricot et le
maïs dans le but de permettre aux paysans de vendre leurs produits
à un prix raisonnable.
6. Améliorer la route principale ainsi que les
routes menant dans les habitations de la section dans le but de faciliter le
transport des produits soit en camion soit à dos d'âne. Car,
malgré les faibles rendements agricoles de la zone, chaque année,
particulièrement dans les périodes de pluie, une bonne partie des
produits ne peuvent pas être transportés sur le marché. Ce
qui constitue un déficit notable pour les planteurs.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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dans le développement économique d'Haïti.
Pourquoi les paysans haïtiens sont si pauvres. AuthorHouse,
Etats-Unis, 2007. 330p.
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limitants du rendement du haricot dans la région agricole de
Kenscoff. Mémoire de fin d'étude FAMV/Damien.
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época seca en los cafetales. 23p.
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teknik pou konsève grenn. 20p.
5. DANIEL SUPPLICE. Zafra.
Sucre, sueur et sang. Henri Deschamps, Haïti, 2009.
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économique de la production de café à
Thiotte. 36p.
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durable. Editions ESTEM, Paris, 1998. 121p.
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Organización y estimulación de la fuerza de trabajo
en la producción cafetalera. 137p.
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1989. Gramos. 318p.
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De Mendel à Monsanto : Promesses et dangers de la
biotechnologie. Nouveaux horizons, Pattis, 2006. 222p.
12. PIERRE MICHEL SAINT-CLAIR. 1989. Les
cultures importantes de l'espace tropical. TOME I. Les cultures
industrielles 191p.
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19. MARNDR. 2001. Gid kilti
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tkwa.free.fr/lespaysproducteurs.php.
(03-02-2008)
23. http//
www.iadb.org/region/re2/coffeworkshop/document.allpdf.
(10-01-2008)
ANNEXE
II
Annexe A. Questionnaire d'enquête
UNIVERSITE NOTRE DAME D'HAITI UNDH. (F.A)
No Date de l'enquête / /
1- Données sur les parcelles
caféières
1.1.1- Parcelles de caféières
travaillées en FVD (achat, héritage)
Par celle
|
Sup en
Cx
|
Topo gra
phie
|
Locali sation
|
Mode d'acqui sition
|
Age
de plant.
|
Densité de
plant.
|
Variété
|
Rdt/mar (coque séchée)
|
Vivriers associés
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#7
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
III
1.1.2- Parcelles caféières
travaillées en FVI (fermage, métayage, autres)
Par celle
|
Sup en
Cx
|
Topo gra
phie
|
Locali sation
|
Caracteristi que
|
Age
de plant.
|
Dens de
plant.
|
Vari été
|
Rdt/mar (coque séchée)
|
Vivri ers associ és
|
Typ e
|
cond ition
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.1.3- Parcelles caféières
cédées par l'exploitation
Par celle
|
Sup en
Cx
|
Topo gra
phie
|
Locali sation
|
Caractéristique
|
Raison
|
Age de plant
|
Variété
|
Densité de plant
|
Type
|
Condit ion
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N.B. Densité : F(forte), f(faible), M(moyenne)
Topographie : PF(pente forte), PM(pente moyenne), P(plate)
1.1.4- Rendement des vivriers associés avec le
café et l'utilisation des bois d'émondage
Parcelle
|
Taro
|
Igname
|
Banane
|
Atres
|
Bois émondage
|
1.1.5- Pratique d'entretien
Parcelle
|
Sarclage période
|
Eclaircissage période
|
Emondage période
|
fertilisant
|
Contr. maladies
|
Recolte
|
Chim.
|
Organ .
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.2- Main d'oeuvre
1.2.1- Main d'oeuvre interne
Nom/prénom
|
Parenté de l'exploitation
|
Sexe
|
Période
|
Fréquence d'activités sur
l'exploitation
|
Fréquence d'activités
extra agricole
|
1.2.2- Main d'oeuvre externe
Forme
|
Prix/per sonne
|
Nombre de
personne
|
Travaux
|
Rémunération
|
Provenance
|
Salaire
|
Nature
|
Argent
|
Produit
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.3- Avez-vous l'habitude de faire des prêts pour
la production du café. Oui [ ] non [ ]
1.4- Autres prêts :
Oui [] pour faire quoi ?
Non [] pourquoi ?
Combien/carreau [ ] gourdes.
1.5- Compte d'exploitation du café en
gourdes
Parcelle
|
#1
|
#2
|
#3
|
#4
|
#5
|
#6
|
#7
|
#8
|
Total
|
Superficie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eclaircissage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Emondage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fertilisations
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépense totale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Quant récoltée
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vente café
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres ventes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vente totale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2- Données sur les parcelles des cultures en
association (maïs et de haricot)
VI
2.1.1- Parcelles travaillées en FVD (Achat,
héritage)
Parcelle
|
Sup. en
Cx
|
Topog.
|
Local.
|
Mode d'aqui.
|
Variété
|
Rdt/Marm
|
Qté de sem.
|
Maïs
|
Haricot
|
Maïs
|
Hari cot
|
Maïs
|
Hari Cot
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.1.2- Parcelles travaillées en FVI (fermage,
métayage, autres)
Parc elle
|
Sup. en
Cx
|
Topog raphie
|
Loca lisati on
|
caractéristique
|
Variété
|
Rdt/Marm
|
Qté de sem.
|
Type
|
Con dition
|
Maïs
|
Hari cot
|
Maïs
|
Hari cot
|
Maïs
|
Hari Cot
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.1.3- Parcelles cédées par
l'exploitation
Parcelle
|
Superficie
|
Topogra phie
|
localisation
|
Caractéristique
|
Raison
|
Type
|
Condition
|
#1
|
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
|
|
|
|
|
NB. Avez-vous des parcelles en jachères (depuis
quand, combien, où, pourquoi) ?
2.1.4- achat de plant des cultures associées avec
le maïs et le haricot
Parcelle
|
Patate
|
Igname
|
Manioc
|
Pois Congo
|
Autres
|
#1
|
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|
|
#2
|
|
|
|
|
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#3
|
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|
#4
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
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|
|
|
2.1.5- Rendement des cultures associées avec le
maïs et le haricot
Parcelle
|
Patate
|
Igname
|
Manioc
|
Pois Congo
|
Autres
|
#1
|
|
|
|
|
|
#2
|
|
|
|
|
|
#3
|
|
|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
#6
|
|
|
|
|
|
2.1.6- Pratique culturale
Parc elle
|
Débroussailla ge (période)
|
Plantation (période)
|
Sarclage (période )
|
Fertilisant(période)
|
Sarcl age2 Pério.
|
Récolte Période
|
Chimiqu e
|
Organi que.
|
#1
|
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|
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#2
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|
|
#3
|
|
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|
|
|
|
#4
|
|
|
|
|
|
|
|
#5
|
|
|
|
|
|
|
|
#6
|
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|
|
|
|
|
2.2- Main d'oeuvre
2.2.1- Main d'oeuvre interne
Nom/prénom
|
Parenté de
l'exploitation
|
Sexe
|
Période
|
Fréquence d'activités sur
l'exploitation
|
Fréquence d'activités extra
agricole
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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2.2.2- Main d'oeuvre externe
Forme
|
Prix/per sonne
|
Nombre de
personne
|
Travaux
|
Rémunération
|
Provenance
|
Salaire
|
Nature
|
Argent
|
Produit
|
|
|
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|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2.2.3- Outils et équipements
Nature
|
Quantité
|
Prix neuf
|
Utilisation
|
Mode d'acquisition
|
Coût
|
Durée de vie
|
Serpette
|
|
|
|
|
|
|
Machette
|
|
|
|
|
|
|
Pioche
|
|
|
|
|
|
|
Houe
|
|
|
|
|
|
|
Pince
|
|
|
|
|
|
|
Panier
|
|
|
|
|
|
|
Sac
|
|
|
|
|
|
|
2.2.4- Avez-vous l'habitude de faire des prêts pour
la production. Oui [ ] non [ ]
2.2.5- Autres prêts :
Oui [] pour faire quoi ?
Non [] pourquoi ?
2.2.6- Combien/carreau [ ] gourdes
2.3- compte d'exploitation du maïs et du haricot en
gourdes
Parcelle
|
#1
|
#2
|
#3
|
#4
|
#5
|
#6
|
Total
|
Superficie
|
|
|
|
|
|
|
|
Débroussaillage
|
|
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|
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Semence
|
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|
|
Plantation
|
|
|
|
|
|
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|
Sarclage1
|
|
|
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|
|
|
|
Fertilisant
|
|
|
|
|
|
|
|
Sarclage2
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
Dép. totale
|
|
|
|
|
|
|
|
XI
Vente de maïs
Vente du haric.
V. de l'igname
V. de la patate
V. du manioc
V. du p. Congo
Autres ventes
Vente totale
Identification de l'exploitant agricole
Nom et Prénom de l'enquêté(e)
Habitation
Age : 20-25[ ] 25-30[ ] 30-35[ ] 35-40[ ] 40-45[ ] 45-50[
] 50-55[ ] 55-60[ ] 60-65[ ] 65-70[ ] 70-75[ ] 75-80[ ] 80-85[ ].
Activité principale . Autres
Annexe B
Budget des parcelles de cultures vivrières en
association
Données/Cultures
|
Quantité
|
Prix unitaire en gourdes
|
Prix total
en gourdes
|
DEPENSES
|
|
|
|
a) Intrants
|
|
|
|
· Semence de haricot (marmite de 2.67
Kg)
|
2218
|
185
|
410330
|
· Semence de maïs (marmite de 2.67
Kg)
|
231.3
|
70
|
16191
|
· Semence de pois congo (marmite de 2.67
Kg)
|
37
|
125
|
4625
|
· Sorgho (marmite de 2.73 Kg)
|
11
|
70
|
770
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
110
|
1250
|
137500
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
13
|
1100
|
14300
|
· Banane
|
231
|
7
|
1617
|
Total intrants
|
|
|
585333
|
Intrants/hectare
|
|
|
6642.45
|
b) Main d'oeuvre
|
|
|
|
· Débroussaillage
|
2186
|
70
|
153020
|
· Buttage (fouillage)
|
2984
|
70
|
208880
|
· Plantations
|
2732
|
60
|
163920
|
· Sarclages
|
1543
|
70
|
108010
|
· Récoltes
|
1122
|
60
|
67320
|
· Production de charbon de bois
|
|
|
4825
|
· Production de planche
|
|
|
3600
|
Total main d'oeuvre
|
|
|
709575
|
Main d'oeuvre/hectare
|
|
|
8052.37
|
Dépenses totales
|
|
|
1294908
|
Dépenses/hectare
|
|
|
14694.82
|
PRODUIT BRUT
|
|
|
|
· Haricot (marmite de 2.67 Kg)
|
7290.5
|
130
|
947765
|
|
· Maïs (marmite de 2.67 Kg)
|
7663
|
25
|
191575
|
· Pois congo (marmite de 2.67 Kg)
|
446
|
120
|
53520
|
· Sorgho (marmite de 2.73 Kg)
|
294
|
35
|
10290
|
· Igname (sac de riz de 50 Kg)
|
470
|
600
|
282000
|
· Patate (sac de riz de 50 Kg)
|
172.25
|
375
|
64593.75
|
· Manioc (sac de riz de 50 Kg)
|
107.5
|
400
|
43000
|
· Taro (sac de riz de 50 Kg)
|
26
|
650
|
16900
|
· Banane
|
321
|
120
|
38520
|
· Charbon de bois (sac son de
blé)
|
193
|
125
|
24125
|
· Planche
|
9
|
1000
|
9000
|
|
Total
|
|
|
1681288.75
|
Produit brut/hectare
|
|
|
19079.54
|
Valeur ajoutée brute
|
|
|
386380.75
|
Valeur ajoutée brute/hectare
|
|
|
4384.71
|
Source : Enquête de l'auteur,
Avril - Mai 2008.
XIV
Annexe C
Calculs, conversions et équivalences
Produit brut PB
|
Quantité (Q) x prix de vente unitaire
|
Valeur ajoutée brute VAB
|
PB - dépense totale
|
Rendement à l'hectare
|
PB / le nombre d'hectare
|
1 carreau
|
1.29 hectare
|
1 kilogramme
|
2.18 livre
|
1 marmite de café marchand
|
4.5 livres
|
|