De la garantie des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo. Cas de la province du Sud-Kivu( Télécharger le fichier original )par Dominique KAMWANGA KILIYA Université de Kisangani, Centre Universitaire extension de Bukavu - Licence en Sciences Politiques et Administratives 2003 |
D. La propagation des maladies infectieuses et Rejet des victimes par la société.Cette propagation des maladies infectieuses, notamment le SIDA, est due à l'existence de la violence sexuelle à l'égard des femmes et des jeunes filles. Les experts soulignent que parmi les forces militaires qui évoluent dans la région, la prévalence du SIDA est de 60 % et que les maladies sexuellement transmissibles sont un fléau généralisé. Une fois violées, les femmes sont exposées au rejet par leurs familles, au reniement de leurs maris. Les enquêteurs de Human Rights Watch rapportent le cas de ces femmes seules, abandonnées, rejetées et méprisées qui, pour survivre, n'ont plus d'autre recours que de camper aux abords des rues et de se livrer à la prostitution. Peu de mesures significatives sont prises pour protéger ces femmes142(*). E. La perte de confiance vis-à-vis des collaborateurs de la rébellion.La terreur qui régnait dans le Kivu n'est surtout pas moins gratuite qu'on le croit. Elle n'est pas le simple corollaire de la guerre, car elle dépeuple la région, oblige les paysans à fuir. Cette terreur visait aussi à réduire au silence les intellectuels, à neutraliser les chefs traditionnels, les leaders d'opinion qui pourraient prendre la tête d'éventuelles révoltes. C'est ainsi que presque tous les Bami de la région qui représentent la dernière autorité incontestée sont entrés en clandestinité. D'autres ont été assassinés. Ceux des Bami qui ont été séduits par les autorités rebelles et leurs alliés sont purement et simplement désavoués par les populations de leurs entités143(*). * 142 C. BRAECKMAN, Op. Cit., p.163. * 143 C. BRAECKMAN, Op.Cit, p.167. |
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