Université Stendhal Grenoble 3
UFR Sciences de la Communication
LES USAGES ET REPRÉSENTATIONS D'INTERNET
CHEZ
LES ÉTUDIANTS, ENSEIGNANTS ET
CHERCHEURS DE L'UNIVERSITÉ DE
BAMAKO
MEMOIRE - MASTER 2 RECHERCHE en Sciences de l'Information
et de la Communication
Directeur de mémoire Présenté et soutenu
par
Adrian Staii TRAORE Birama Seyba
Maître de conférences
Année universitaire 2007 - 2008
Date de
soutenance : 08 septembre 2008
Remerciements
Je voudrais tout d'abord remercier Le Tout Puissant de m'avoir
aidé à mener à terme cette étude tant passionnante
pour moi.
Je tiens ensuite à exprimer toute ma gratitude envers mon
directeur de mémoire, Monsieur Adrian Staï, qui a été
d'un apport considérable et une grande source de motivation et de
persévérance pour moi tout au long de cette recherche. Je me
réjouis d'avoir bénéficié de son encadrement et de
son savoir-faire. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde
reconnaissance.
Aux collègues et amis, un grand merci pour leurs conseils
judicieux et leurs encouragements multiples.
D'avance je remercie également les membres du jury qui ont
accepté d'évaluer mon travail ainsi que tout le corps professoral
de l'ICM.
Je remercie également le SCAC de l'Ambassade de France au
Mali qui a bien voulu accepter de m'octroyer une bourse d'études sans
laquelle la réalisation de ce mémoire n'aurait pas
été possible.
Les mots me manquent pour remercier mes enfants et mon
épouse qui ont été très patients et m'ont soutenu
tout au long de cette aventure.
Le soutien de mon employeur l'AUF m'a été
indispensable, à tous ceux qui ont voulu croire en moi tout en me
facilitant les choses, merci.
Merci, enfin, à tous mes répondants.
TABLE DES MATIERES
Résumé 5
Introduction 6
Objet de l'étude : 8
Objectifs de l'étude: 8
Hypothèses: 8
Choix et intérêt du sujet: 9
Méthodologie : 9
Présentation de l'enquête : 11
Présentation des entretiens 12
Cadre de l'étude : 15
Définition des concepts 16
Subdivision du travail: 19
CHAPITRE 1 Contexte des TIC dans le milieu universitaire
malien 21
1. Historique de l'Université du Mali 21
2. De l'Université du Mali à l'Université
de Bamako 22
2.1 Les Facultés: 23
2.2 Des Instituts Universitaires: 23
2.3 Un ambitieux programme de formation des formateurs 23
3. Infrastructures : Intranet, Internet (CNF, CAI, Cyberespaces,
...) 24
3.1 L'Intranet de l'Université de Bamako 24
3.2 Le centre pilote en E-Learning: 26
3.3 Le Laboratoire de Biologie Moléculaire
Appliquée de la Faculté des Sciences et
Techniques (FAST): 27
3.4 Le centre de l'université Virtuelle Africaine de
l'école Nationale d'ingénieurs (ENI): 27
3.5 L'académie Régionale CISCO de l'école
Nationale d'ingénieurs: 28
3.6 La Télé-médecine: 28
4. Politique de l'Université de Bamako en matière
de logiciels libres: 29
4.1 Activités des C3LD: 29
4.2 Atelier de planification stratégique 30
5. Les campus numériques francophones de l'Agence
universitaire de la francophonie 30
5.1 Le CNF de Bamako 32
5.1.1 L'infothèque 32
5.1.2 Le centre de ressources 33
5.1.3 La salle de formation 33
5. 2 Le centre d'accès à l'information de Bamako:
35
CHAPITRE 2 L'utilisation de l'Internet à
l'Université de Bamako 36
Les internautes universitaires maliens: résultats
du questionnaire d'enquête préliminaire 37
1. présentation schématique des résultats
37
2. Interprétations et commentaires:
caractéristiques des internautes universitaires maliens 42
3. Conclusion: 46
CHAPITRE 3 Résultats et analyse des entretiens
47
A. Les usages d'Internet chez les universitaires maliens
47
1. Le temps passé sur Internet en moyenne par jour: 49
2. La messagerie électronique et les outils de
communication: 50
3. La lecture d'information: 52
4. L'usage des dictionnaires et encyclopédies en ligne:
52
5. Utilisation des revues électroniques,
cédéroms d'autoformation et bases de données en ligne
53
6. Les cours en ligne soutenus par l'AUF 54
7. Le projet "Infothèque francophone" 55
8. Téléchargement: 56
9. Utilisation du site du CNFB: 56
10. Comportement d'usage 57
B. Les représentations et perceptions d'Internet
chez les universitaires maliens 58
1. Tendances générales 61
2. Internet peut-elle remplacer les bibliothèques? 62
3. Comment les universitaires perçoivent-ils les
informations qu'Internet contient? Que
pensent-ils de la fiabilité de ces informations? 63
4. Faut-il avoir des compétences pour pouvoir utiliser
Internet? 63
5. Avantages et Inconvénients de l'Internet 65
C. La recherche d'information et la publication
électronique 67
1. La recherche documentaire et d'information 68
1.2. Initiation à la recherche d'information 69
1.3. Les outils de la recherche d'information: 70
1.4. Quelle méthodologie et quelles
stratégies adoptent-ils pour la recherche d'information en
ligne? 71
1.5. Validation de l'information 71
1.6. Accès à l'information scientifique et
technique (IST) et fourniture de documents primaires
74
1.7. Les points d'accès à l'information P. A. I.
(IST) 75
1.8. Le droit d'auteur : 76
2. La publication électronique 77
2.1. Favorise-t-on la production de contenus endogènes?
77
2.2. Recherches africaines: Annales de la Faculté des
lettres, langues, arts et sciences humaines
de Bamako: 78
2.3. Les cahiers de Mandé Bukari: 79
2.4. Les thèses en ligne de la FMPOS: 80
Conclusion: 80
Conclusion générale 83
BIBLIOGRAPHIE 87
ANNEXES 90
Annexe 1 : Liste des sigles et acronymes 91
Annexe 2 : Index des images et tableaux 93
Annexe 3: Situation du personnel de l'Université 94
Annexe 4: Fiche de réservation des machines 95
Annexe 5: Tableau des nouveaux abonnés 96
Annexe 6: Règlement intérieur 97
Annexe 7: Guide d'entretien 99
Annexe 8: Tarifs des services offerts 102
Annexe 9: Liste des commandes 103
Annexe 10: Statistiques de commande de documents primaires 105
Annexe 11: Questionnaire enquête exploratoire 106
Annexe 12: Situation des comptes abonnés 109
Annexe 13: Liste des personnes ressources 110
Résumé
Ce travail tente d'étudier les usages,
représentations et perceptions d'Internet chez le public universitaire
malien abonnés au Campus Numérique Francophone de Bamako (CNFB).
Un premier chapitre présente l'université de Bamako, de sa
création à nos jours tout en soulignant les problèmes
auxquels elle est confrontée présentement notamment le manque
d'infrastructures et de personnel enseignants. Un second chapitre à
travers une enquête exploratoire montre le panorama général
des usages développés autour des services du Campus
Numérique Francophone de Bamako avec une liste de services les plus
importants. Un troisième chapitre tente d'analyser les
différentes modalités d'usages, de représentations
d'Internet en s'appuyant sur les résultats des entretiens
réalisés auprès du public universitaire malien. Enfin, un
quatrième chapitre se penche sur la recherche documentaire et
d'information ainsi que la publication électronique à
l'université de Bamako.
Cette recherche contribue à enrichir les connaissances sur
les pratiques, représentations de l'Internet des étudiants et
enseignants de l'Université de Bamako.
Descripteurs
Usage de l'information
Usages-- Représentations-- perception et Internet
Université de Bamako
Etudiants-- Enseignants-- Chercheurs-- Enquêtes--
Entretiens Ressources Internet--électroniques
Recherche d'information
Publication électronique
Introduction
Les nouvelles technologies de l'information et de la
communication, dont on parle aujourd'hui de plus en plus, ont envahi tous les
secteurs de l'activité humaine, y compris celui de
l'éducation.
Les TIC ont fait l'objet d'un intérêt grandissant,
tant de la part des autorités politiques que des spécialistes
voire même de simples internautes. L'Internet est ainsi apparu comme un
moyen important de développement et de réduction de la
pauvreté de façon durable.
Bien que présentes et utilisées dans presque tous
les pays du monde, le niveau de développement des TIC reste
inégal d'une région à une autre, d'un pays à un
autre, entre le Nord développé et le Sud en voie de
développement. L'Afrique reste le continent le plus
défavorisé en matière de télécommunications
et d'accès aux technologies de l'information et d'Internet. Des
études révèlent des tendances d'évolution
prometteuses mais aussi des ruptures et de fortes inégalités.
A l'instar de la plupart des pays africains, le Mali accuse un
grand retard en matière d'utilisation de l'Internet. Mais, malgré
son retard en matière d'infrastructures de
télécommunications, du nombre insuffisant d'ordinateurs, le pays
a connu, au cours des dix dernières années, une évolution
remarquable dans le domaine des TIC. Depuis l'introduction de l'Internet au
Mali en 1996, le pays a déployé l'un des plus grands plaidoyers
politiques en faveur du développement des nouvelles technologies en
Afrique. Plusieurs projets, conférences et ateliers dans le domaine des
TIC y ont vu le jour. Il s'agit entre autres de :
- ANAIS qui est un réseau consultatif pour les
stratégies d'information en Afrique;
- l'Intranet de l'administration et des communes;
- la création du Campus Numérique Francophone de
Bamako (CNFB) de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF);
- la mise en place de l'Intranet de l'Université de
Bamako;
- le projet "Internet à l'Ecole"
- les projets de Télé médecine Keneya Blown
et Ikon (télé radiologie)
L'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication (NTIC) est devenue incontournable et fait partie du
quotidien de quelques universitaires maliens. Selon Akam, l'enseignement
supérieur apparaît comme l'un des secteurs des
sociétés africaines modernes qui ont
le moins cherché à profiter des apports des
technologies de l'information et de la communication. Confronté à
la délocalisation des formations et à la
dématérialisation des lieux de leur pratique, il semble subir
passivement les évolutions imposées par la mondialisation et la
compétition internationale en termes de contenus, de méthodes et
de moyens. Or, l'un des enjeux de la société de l'information
(sans doute le plus important) qui est l'accession à la
société de la connaissance, se joue dans sa cour.1
Mais quel impact ces outils ont-ils sur le secteur de
l'enseignement supérieur? Au niveau de l'enseignement supérieur,
une infrastructure semble néanmoins jouer la carte de
l'intégration, le réseau des Campus numériques de l'Agence
Universitaire de la Francophonie.
Bien que les TIC semblent définitivement entrés
dans les usages de la communauté universitaire malienne, on peut
toujours s'interroger sur leur impact sur les activités des
universitaires (enseignement, études). La création du CNFB et du
CAI qui proposent des équipements d'accès au réseau et une
assistance à la recherche d'information, a suscité un fort
engouement du public universitaire malien. Les usagers de ces deux structures
sont exclusivement des universitaires: étudiants, enseignants et
enseignants chercheurs. Depuis la création ils sont nombreux à
avoir été formés et avoir souscrit un abonnement. Afin de
cerner les profils et les comportements des usagers du CNFB, il a paru
intéressant d'étudier leurs usages de l'Internet: qui sont-ils en
réalité? Pourquoi sont-ils venus? que font-ils d'Internet?
Comment utilisent-ils Internet? Quelles difficultés rencontrent-ils?
Quelle est leur appréciation d'Internet? Quelle place occupe Internet
dans l'activité professionnelle des enseignants et enseignants
chercheurs de l'université de Bamako?
Pascal Renaud soulignait dans la revue Université en mars
1997, qu'en " Afrique francophone, par exemple, on constate qu'il y a
très peu de bibliothèques, notamment universitaires, très
peu de centres de documentation, et qu'ils sont tout à fait insuffisants
en termes de contenus. Les TIC (revues, publications électroniques,
ressources scientifiques disponibles sur Internet) permettent-elles de pallier
un tant soi peu cette pénurie d'ouvrages qui affectent la
communauté universitaire malienne? Que représentent les TIC chez
les étudiants et enseignants? Quels sont les effets des usages des TIC
(Internet en particulier) sur le travail d'enseignement, sur les études?
Nombreux sont ceux qui collectent les ressources sur le web. Qu'est ce qu'ils
en font? Comment ils les utilisent?
La non fréquentation des bibliothèques par les
universitaires et le recours massif aux
1 Akam, Noble; Anaté, Kouméalo; Ducasse, Roland:
Internet dans les universités africaines [Disponible en ligne]
http://www.msha.fr/msha/publi/en_ligne/netafriq/education/homeeduc.htm
(dernière consultation août 2008)
ressources du Net donnent l'impression qu'Internet pourrait
remplacer celles-ci. Cette idée ne serait-elle pas entrain de
s'installer dans les esprits des universitaires maliens? Ces ressources en
question notamment scientifiques et pédagogiques ne sont-elles pas
sous-utilisées ?
Objet de l'étude :
Il s'agira donc d'appréhender les usages d'Internet et
les représentations qui les sous-tendent au niveau des étudiants,
enseignants et enseignants chercheurs de l'université de Bamako
abonnés au campus numérique francophone (CNFB)
Objectifs de l'étude:
Les objectifs de l'étude sont les suivants:
1. Appréhender la manière dont les
étudiants, enseignants et chercheurs utilisent les TIC;
2. Récolter des données sur les opinions et les
représentations que développent les étudiants, enseignants
et chercheurs vis à vis d'Internet;
3. Décrire les modes et contextes d'utilisation
d'Internet, en particulier au CNFB et au CAI;
4. Identifier des comportements d'usage;
5. Comprendre comment les étudiants, enseignants et
chercheurs utilisent les ressources disponibles sur Internet et pourquoi
précisément.
Hypothèses:
Nous formulons les hypothèses suivantes:
1. l'utilisation judicieuse des ressources sur le Net peut
atténuer la pénurie de documentation récente dans les
bibliothèques universitaires;
2. les usages, pratiques et représentation d'Internet
diffèrent selon les disciplines enseignées à
l'université;
3. les étudiants, enseignants et chercheurs n'exploitent
pas toutes les possibilités que leur offrent les TIC soit qu'ils les
ignorent ou soit qu'ils ne les maîtrisent pas assez;
4. l'encadrement et la formation des étudiants,
enseignants et chercheurs à la recherche
documentaire et d'information sur Internet sont susceptibles
d'améliorer les pratiques et les comportements.
L'analyse de la littérature et des ressources en ligne,
l'enquête exploratoire, les entretiens approfondis réalisés
ainsi que l'observation, nous espérons, permettront d'infirmer ou de
confirmer les hypothèses ci-dessus formulées.
Choix et intérêt du sujet:
Cela fait presque 9 ans que je travaille dans une structure
implantée au coeur même de l'université. Je me retrouve
quotidiennement en contact avec le public universitaire que j'accueille,
oriente, essaie d'analyser ses besoins informationnels. Une simple question
m'est venue à l'esprit: Comment faire pour mieux les aider? A mon avis
la meilleure réponse à cette question serait d'essayer de mieux
appréhender ce public, s'entretenir avec lui, récolter des
données sur leurs pratiques, représentations et perceptions de
l'outil qui nous lie et que nous partageons quotidiennement.
Documentaliste travaillant au CNFB depuis février 2000, je
me retrouve comme une passerelle, un pont entre les deux rives d'un même
fleuve que sont d'une part les utilisateurs et de l'autre les ressources
informationnelles. Mon rôle est de faciliter l'accès à
l'information. Cela ne peut se faire mieux qu'à travers une meilleure
connaissance du public qu'on entend servir.
La présente étude nous paraît
intéressante à plus d'un titre. Elle est à notre
connaissance, la première au Mali à s'intéresser aux
usages, représentations et perceptions d'Internet chez le public
universitaire. Nos recherches ne nous ont pas permis d'identifier ni au Mali,
ni dans la sous-région une étude analogue sur la question. De ce
point de vue, ses résultats pourraient servir le Ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique pour un
meilleur déploiement des TIC dans l'enseignement. Nous sommes aussi
persuader que nos travaux de recherche aideront le CNFB à
améliorer davantage sa stratégie de communication envers le
public universitaire, à mieux définir ses approches et enfin
à mieux élaborer ses programmes de formation aux TIC. Enfin le
dernier intérêt, non le moindre, réside dans le fait que
les résultats de l'étude permettraient de mieux connaître
et comprendre les pratiques informationnelles du public universitaire
malien.
Méthodologie :
Nous aborderons cette problématique en nous appuyant sur
la documentation existante, les résultats d'un travail de terrain
consistant à la fois sur une enquête exploratoire, des entretiens
semi
directifs et sur de l'observation directe. Toutefois, nous nous
appuierons principalement dans cette étude sur l'analyse des propos
recueillis auprès des universitaires de notre échantillon. Notre
échantillon se compose d'une part de 114 sujets (enquête
exploratoire) et d'autre part d'une quarantaine d'interviewés lors des
entretiens approfondis.
L'étude présente quelques résultats
déduits des propos de ces personnes interrogées.
Différentes méthodes de travail furent utilisées selon les
situations. Nous avons débuté nos recherches par une revue de la
littérature disponible sur le sujet, ce qui nous a donné une
première vue d'ensemble de la situation et nous a permis d'orienter
notre sujet avec plus de précision. Quelques articles de revues et
d'enquêtes se rapprochant de notre thème ont été
publiés.
Nous avons également utilisé le Web comme source de
collecte d'information sur le sujet (les ressources utilisées en ligne
sont citées dans la bibliographie). Ces sujets connexes nous sont
apparus tous plus intéressants les uns que les autres. Des
difficultés très importantes pour trouver des informations se
sont très vite révélées. Nous avons trouvé
très peu d'études réalisées sur le sujet dans la
sous-région.2 Certes quelques études ont
été réalisées sur les usages des TIC mais pas chez
les universitaires.
Enfin, ces informations ne suffisant pas pour atteindre notre
objectif, nous avons décidé d'utiliser des outils de collecte de
données. Ainsi nous avons réalisé une enquête et un
entretien pour récolter de quoi compléter les informations que
nous avions déjà. Nous avons d'abord appliqué un
questionnaire à un échantillon de 114 personnes
(étudiants, enseignants et chercheurs). Nous nous sommes ensuite
appuyés sur le logiciel SPSS pour faire le traitement et l'analyse des
données. Ceci constitue notre enquête exploratoire (enquête
quantitative). Sur la base des résultats obtenus, nous avons
identifié des classes de profils types et sélectionné
quelques sujets à l'intérieur de ces classes pour réaliser
des entretiens approfondis auprès d'une quarantaine d'universitaires.
En fait le travail a été organisé autour de
deux pôles. Dans un premier temps, nous avons fait un panorama
général des usages développés autour des services
du CNFB en établissant une liste de services qui nous semblent
importants. Ensuite, pour chaque service, nous avons identifié les
publics importants (étudiants, enseignants, etc.). Cette partie nous a
permis d'identifier les utilisations et leurs pratiques. Sur cette base, nous
avons jugé nécessaire d'approfondir à travers des
entretiens, les thématiques les plus importantes (la recherche
documentaire et d'information, l'usage de la messagerie électronique)
tout en ciblant les questions sur des éléments qui ne pouvaient
pas être renseignés par notre enquête quantitative:
pratiques spécifiques, motivations, représentations et
perceptions. Ces deux parties - l'enquête générale pour
cerner l'utilisation des services et les
2 communication de Bahi sur les chercheurs ivoiriens qui met
l'accent plutôt sur la publication électronique
entretiens approfondis représentent deux étapes
distinctes de notre démarche, la première étant une
enquête exploratoire dont les résultats, nous l'espérons
nous aideraient à construire de manière plus fiable la
deuxième partie.
Outre les méthodes de collecte susmentionnées, nous
nous sommes entretenus avec certains acteurs impliqués dans
l'intégration des TIC dans l'enseignement: les responsables du CAI, du
réseau Intranet de l'Université, du centre CISCO. Des entretiens
ont été réalisés également auprès du
responsable technique local et du producteur de contenus du CNFB.
Les informations ainsi récoltées nous ont permis
d'analyser et de tirer des conclusions sur les usages, représentations
et perceptions d'Internet chez les universitaires maliens.
Présentation de l'enquête :
Les objectifs de l'enquête préliminaire
étaient de mieux connaître les services de l'Internet
utilisés par les universitaires qui sont abonnés au CNF de
Bamako. De ce fait, notre échantillon d'internautes ne saurait
être déclaré représentatif de la population des
internautes en général. La population à interroger
était composée d'étudiants, d'enseignants et
d'enseignants-chercheurs. Cette phase dont les résultats sont
présentés dans le chapitre 2, a permis une meilleure
compréhension des services et des usages de l'Internet.
Nous avons croisé deux méthodes :
? Un panorama quantitatif des usages, dont l'objectif est
d'offrir une vue d'ensemble des types d'usages; ce panorama a été
réalisé par le biais d'une enquête auprès des
abonnés des deux sites de l'AUF;
? Une analyse qualitative des usages, réalisée par
le biais d'entretiens semi directifs avec des usagers des deux sites (CNF et
CAI);
Cent cinquante (150) questionnaires ont été
distribués sur lesquels cent quatorze (114) furent recueillis (soit un
taux de réponse de 76%).
En nous servant de la base de données, nous avons pu
établir la liste des abonnés3. Nous nous sommes servi
de cette liste pour faire un tirage au sort (statistique) pour le choix des
enquêtés. Compte tenu de l'irrégularité dans le
renouvellement des abonnements, nous avons été contraints
d'abandonner l'échantillonnage représentatif tenant compte de la
structuration sociodémographique de notre population cible. Toutefois,
nous avons accordé une attention particulière à
3 Malheureusement, cette liste de la population n'est pas
complète du fait même des mouvements des universitaires durant
l'année. Ils disparaissent et réapparaissent en fonction de leur
situation financière
l'origine (établissement fréquenté), au
statut, au sexe et au niveau d'études des internautes. Nous avons
ensuite déposé 80 questionnaires à l'accueil du CNF et 70
au CAI pour sélectionner les enquêtés. Ainsi le
questionnaire a été directement administré aux
abonnés du CNF et du CAI tirés au hasard. Un échantillon
de 114 personnes composées essentiellement d'étudiants,
d'enseignants et d'enseignants- chercheurs a répondu au questionnaire.
Certaines questions n'ayant pas obtenu de réponses n'ont pas
été incluses dans les statistiques.
Présentation des entretiens Conception de
l'enquête
Nous avons jugé nécessaire de diversifier notre
échantillon en tenant compte des variables âge, sexe, niveau
d'étude, discipline et statut des répondants.
Une sélection des sujets en fonction de la cartographie
dessinée par ceux qui ont répondu au questionnaire de
l'enquête exploratoire a été faite. Ainsi, nous avons
établi des classes de profils types à partir de la population qui
a répondu au questionnaire. Puis nous avons choisi dans chaque classe
quelques sujets pour l'entretien.
Nous avons porté notre choix sur l'entretien semi-directif
laissant ainsi la possibilité aux répondants de s'exprimer
largement et librement.
Les entretiens se sont déroulés essentiellement
autour des points ci-après:
> données préliminaires
> les représentations d'Internet
> les usages
> les perceptions
> l'utilisation à des fins de communication
> l'utilisation à des fins de recherche
d'information
> les publications électroniques (qui concernaient
surtout les enseignants et enseignants - chercheurs.)
Au total 40 entretiens furent réalisés dont 10
auprès des enseignants, 4 auprès des enseignants chercheurs et 26
auprès des étudiants. A cause de leur emploi du temps très
chargé, les enseignants et enseignants chercheurs étaient
très peu disponibles pour un entretien. Toutefois le nombre d'entretiens
réalisé nous semble raisonnable pour approfondir les
résultats de notre enquête exploratoire. Au début de chaque
entretien nous avons rappelé notre identité et l'objet de notre
enquête.
Les entretiens ont eu lieu exclusivement au CNF pour les
répondants de la FAST, de l'IUG et de la FSJP; au CAI pour ceux de la
FLASH. Deux bureaux ont été aménages à cet effet
permettant ainsi le bon déroulement des séances.
Les entretiens ont duré entre 50 mn et 1heure
conformément à nos attentes. Toutefois trois entretiens ont
duré environ 1h15mn. Pour permettre une retranscription fidèle
des propos recueillis, parallèlement à la prise de notes, nous
avons opté pour l'enregistrement de tous les entretiens. Ceci nous a
permis de constituer une base de fichiers sonores qui nous a été
très utile tout au long de ce travail. La retranscription a
été très gourmande en temps mais nous pensons que
c'était le prix à payer pour ne rien perdre des propos de nos
interlocuteurs.
Toutes les questions du guide d'entretien sont des questions
ouvertes (le guide figure à l'annexe 7). Il nous a donc fallu tout
d'abord analyser le contenu pour regrouper les différents thèmes
évoqués dans les réponses. Ensuite nous avons
procédé au codage des réponses pour faciliter l'analyse
des données avec le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social
Sciences)4
Une première analyse des réponses nous a permis de
distinguer deux grandes catégories d'utilisateurs: les grands
utilisateurs et les petits utilisateurs. Entre les deux, une troisième
catégorie se dessine mais très minime par rapport aux deux
premières et donc n'a pas retenu notre attention et ne fera pas l'objet
d'une analyse dans cette étude. Cet échantillon nous semble trop
restreint et les chiffres pourront perdre de leur signification. Il serait sans
doute intéressant de revenir prochainement sur l'ensemble des groupes en
général mais surtout sur le dernier en particulier pour voir si
leurs représentations sont susceptibles d'évolution.
Nous nous sommes intéressés aux profils
ci-après:
1. Les grands utilisateurs:
Ils représentent 30% de l'échantillon (12
personnes). Ils ont découvert Internet depuis au moins 7 ans. Ils
possèdent un ordinateur portable et consultent Internet tous les jours
(ils passent en moyenne par jour 4 heures de temps sur Internet). Contrairement
aux autres abonnés ils ont une connexion illimitée5 et
peuvent consulter Internet même en dehors des heures d'ouverture du CNFB
grâce à la connexion WIFI que leur offre le campus. Ils sont
majoritairement issus des disciplines scientifiques
2. Les petits utilisateurs
Ils utilisent en moyenne 2 heures de connexion par semaine
conformément à la fiche de réservation des postes de
travail (la fiche est disponible à l'annexe 4). En effet, compte tenu
de
4 voir le site en ligne: http://spss.softonic.fr/
consulté le 16 juillet 2008 (dernière consultation juillet
2008)
5 vu le nombre élevé d'abonnés, le CNF dans
le souci de permettre l'accès à un plus grand nombre
d'étudiants, a limité le temps de connexion à 2 heures par
semaine (ceci ne concerne pas les enseignants qui ont leur salle à part
et les étudiants possédant un ordinateur portable)
l'effectif des usagers et dans le souci de permettre à
tous les étudiants abonnés de consulter Internet au moins 2
heures de temps par semaine, une fiche de réservation a
été instaurée et est disponible pour chaque poste de
travail à l'accueil. Cette fiche permet à l'étudiant de
réserver à l'avance une plage horaire. Toutefois la connexion
n'est pas limitée au cas où les postes restent disponibles.
La catégorie "petits utilisateurs" se contente soit de ces
2 heures soit elle reste à l'affût dans l'espoir qu'un poste se
libère. Ils représentent 42,5% de l'échantillon soit 17
personnes et ont découvert Internet depuis seulement 2 ans. Ce sont
surtout des étudiants en année de DEUG2 et L3. Ils ont tendance
à faire un usage ludique de l'Internet en dehors des heures de connexion
au CNFB. Ceci pourrait s'explique par le fait qu'ils ne sont pas contraints
comme les étudiants à partir de M1 à rédiger un
mémoire. L'usage utilitaire et le niveau d'éducation sont
constamment associés à l'usage ludique d'Internet. Ainsi les
personnes ayant un Bac+ 4 ont le plus faible taux d'usage ludique. En d'autres
mots, l'usage ludique augmente avec l'usage utilitaire, mais diminue avec le
niveau d'éducation (Boase, 2003).
3. Les filles:
Cette frange de la population enquêtée utilise
très peu les TIC en général et sont beaucoup moins
fréquentes au CNFB. Elles sont très peu nombreuses à
utiliser les services du CNFB. Les filles représentent 27,5% de notre
échantillon soit 11 personnes. Comme les "petits utilisateurs", elles
manquent d'expérience solide dans l'utilisation de l'Internet. La
moyenne d'utilisation est de 2 heures par semaine. Elles présentent une
grande instabilité dans le renouvellement de leur abonnement. Les hommes
et les femmes ont aussi une expérience différente d'Internet. Une
enquête états-unienne auprès de 630 étudiants de
premier cycle a montré que les femmes étaient plus anxieuses face
aux ordinateurs, qu'elles étaient moins efficaces à l'usage et y
étaient moins favorables en général (jackson, 2001).
Le nombre total de nouveaux abonnés de janvier 2008
à juillet 2008 est de 255 dont: 206 étudiants du sexe masculin
contre seulement 23 du sexe féminin. Les enseignants sont au nombre de
26 (voir le tableau à l'annexe 5).
Pour garantir aux répondants la confidentialité de
leurs propos nous avons décidé d'utiliser les initiales des
prénoms et noms. A l'issue des entretiens, en s'appuyant sur les
réponses obtenues, nous avons pu dégager un certain nombre de
thèmes majeurs à savoir la recherche d'information, la messagerie
électronique et la lecture d'informations.
Justification du choix:
Pourquoi avons-nous opté pour les entretiens de type
qualitatif? Nous pensons qu'une enquête de type quantitatif n'aurait pas
permis d'appréhender les usages, représentations, perceptions et
comportements des enquêtés. L'entretien qualitatif laisse une
marge de manoeuvre considérable à l'enquêté de
s'exprimer librement, d'exposer clairement ses idées et opinions. En
plus l'entretien permet le contact physique, le «tête à
tête» qui à notre avis joue un rôle fondamental dans ce
genre d'enquête. A part chez quelques sujets où il a fallu traquer
quelques hésitations, les entretiens ont été très
riches en termes de réponses.
Cadre de l'étude :
La présente étude n'a pas de prétention
d'exhaustivité. Les données recueillies (enquêtes,
entretiens, articles et sources diverses en ligne) nous incitent cependant
à penser que le panorama dressé est fiable. Les TIC en Afrique
suscitent crainte et espoir. Internet a reçu en Afrique une
adhésion presque totale. Elle s'est très vite répandue
dans tous les grands centres du continent, s'installant progressivement dans
les établissements scolaires et universitaires. Sylvestre Ouedrago le
souligne en ces termes: ''Dans une Afrique où tout est prioritaire,
que ce soient l'éducation, la santé, l'agriculture et les routes,
on n'avait pas épuisé ces sujets, que le tam-tam
commençait à battre le rythme de d'Internet....Que tout le monde
se prépare au grand virage, que tout le monde s'accroche pour ne pas
être éjecté par ce tourbillon technologique dont les
premiers effets commencent à se faire sentir dans nos grandes villes
ensoleillées''6
Cependant toutes les utopies qui ont déjà
accompagné les moments d'innovation technologique dans les
communications n'ont pas non plus épargné l'avènement
d'Internet en Afrique. Les propos de Patrice Flichy confirment cela:
''chaque grande innovation technique s'est accompagnée d'un discours
utopique sur les bouleversements sociaux qu'elle allait engendrer. C'est le cas
d'Internet qui véhicule un lot de rêves et de peurs en
matière de communication''.7
Loin des discours, cette étude tente de mettre l'accent
sur la réalité des pratiques rencontrées sur le terrain.
Les nouvelles technologies, et particulièrement Internet, sont plus que
jamais considérés en Afrique comme un remède à
plusieurs maux du continent notamment dans les
6 Ouedrago, sylvestre: l'ordinateur et le Djémbé,
Paris, l'harmattan, 2003
7 Patrice Flichy, utopies et innovations, le cas Internet,
sciences humaines n°16, mars 1997
secteurs de l'éducation et de la santé.
Définition des concepts
1. Usage
L'usage est l'action, le fait de se servir de quelque chose;
utilisation, emploi8. L'usage c'est aussi les coutumes, les
habitudes communes à un groupe de personnes, un ensemble de pratiques
sociales, interactions entre l'homme et son milieu, son environnement de
travail. Pour Jacques Perriault, l'usage "se construit comme une
interaction, une négociation entre technologie et
utilisateurs"9. Quant à Vedel, l'usage d'une technologie
est le résultat d'un processus d'interaction entre une logique d'offre
et une logique d'utilisation.10
2. La notion d'usage
La notion d'usage revêt plusieurs significations et doit
être précisée. Selon Millerand, une lecture rapide de la
littérature du domaine suffit à se rendre compte de la confusion
entre les termes, le terme usage est utilisé pour celui d'emploi,
d'utilisation, de pratique, ou encore d'appropriation.11
L'ambiguïté dans la notion d'usage, selon Chambat, est le fait
qu'elle est utilisée à la fois pour
« repérer, décrire, et analyser des
comportements et des représentations relatifs à un ensemble flou
''12
Quant à Jouët, elle fait une première
distinction entre les notions d'usage et de pratique : « l'usage est [...]
plus restrictif et renvoie à la simple utilisation tandis que la
pratique est une notion plus élaborée qui recouvre non seulement
l'emploi des techniques (l'usage) mais les comportements, les attitudes et les
représentations des individus qui se rapportent directement ou
indirectement à l'outil » (1993). Toutefois, très
généralement, usages et pratiques se confondent.
En ce qui concerne la présente étude, le terme
usage renvoie à l'utilisation effective de l'outil Internet à
travers les pratiques et les représentations spécifiques propres
à la population étudiée.
8 Le petit Larousse Gand format, Paris, 2006, p. 1094.
9 Vitalis, André (sous la direction de) Médias
et nouvelles technologies: Pour une socio-politique des usages.-Rennes:
Apogée, 1994.- p. 26
10 Vedel, Thierry Sociologie des innovations technologiques et
usagers : introduction à une socio-politique des usages in « Medias
et nouvelles technologies : pour une socio-politique des usage »/Vitalis,
André (Dir.).- Rennes : Apogée, 1994 .- pp. 13-34
11 MILLERAND, Florence Usages des NTIC : les approches de la
diffusion, de l'innovation et de l'appropriation (1ère partie) 1998 [en
ligne]
http://commposite.org/v1/98.1/articles/ntic
1.htm (dernière consultation juillet 2008)
12 Pierre Chambat, in Technologies de l'information et
société, vol.6, n°3, 1994.
En effet, l'usage de l'Internet diffère d'une personne
à une autre, d'une classe sociale à une autre et même d'une
société à une autre, l'environnement les
réalités n'étant pas les mêmes. Les méthodes
d'utilisation et les pratiques peuvent être différentes d'un
acteur à un autre et même pour le même acteur selon les
besoins et les aspirations.
3. Représentation:
La notion de représentation se retrouve principalement
dans les trois domaines de la psychologie cognitive (représentations
mentales individuelles), de la psychologie sociale (représentations
sociales) et de la pédagogie (conceptions des apprenants).13
Du point de vue de la psychologie sociale, les représentations sont
ainsi définies : Les représentations sociales constituent une
modalité particulière de la connaissance, dite "de sens commun"
dont la spécificité réside dans le caractère social
des processus qui les produisent. Il s'agit donc de l'ensemble des
connaissances, des croyances, des opinions partagées par un groupe
à l'égard d'un objet social donné. (Guimelli,
1994)
4. Perception:
Nous allons nous appuyer sur la psychologie cognitive et
sur Mediadico pour définir la perception. Cette science tente
depuis le début des années soixante-dix de renouveler la
théorie de la perception en proposant des modes d'analyse
inspirés par la théorie de l'information et de la communication
(cf. activités et structures COGNITIVES). Cette tendance de la
psychologie expérimentale se fonde essentiellement sur l'idée que
la perception est un acte cognitif, en ce sens que le phénomène
que l'on désigne de cette façon est le résultat d'un
traitement subjectif guidé par un programme, celui-ci orientant les
stratégies du comportement. Le terme de « cognition » couvre
donc tous les processus par lesquels l'information qui atteint le sujet est
transformée, élaborée, mise en mémoire et
finalement utilisée (Neisser, 1967). 14 La perception est
définie comme "Action de percevoir l'objet qui fait impression sur les
sens, le résultat de cette action"15
13 Raynal 1997 : p. 320
14 Georges THINÈ, Encyclopédia
universalis
15 voir le dictionnaire en ligne:
http://dictionnaire.mediadico.com/traduction/
(dernière consultation juillet 2008)
5. Recherche d'information
On entend par recherche d'information une démarche, des
opérations pour retrouver les informations pertinentes en fonction des
critères de recherche propres à un utilisateur. Donc la recherche
dépend de l'utilisateur, de ses besoins et attentes.
Avant de commencer l'analyse des propos recueillis, nous avons
jugé nécessaire de comprendre la notion "d'information". Deux
définitions ont retenu notre attention notamment la définition
objective et la définition subjective de l'information.
5.1 Définition objective de
l'information
"L'information peut se définir de manière
objective. Il s'agit de tout ensemble de données propre à
revêtir un sens particulier, pour un utilisateur. Dans le cadre
de la définition objective, on mettra l'accent sur la
généralité de l'information considérée.
Toute donnée porteuse de sens, pour tout un chacun sera qualifiée
d'information. Ainsi, un article de journal présentant des
événements d'actualité sera-t-il considéré
comme une information, ou, si l'on préfère, un morceau de ce
qu'on appellera globalement, l'information.''16
Est considérée comme information, tout ce qui peut
renseigner, apporter un élément de connaissance nouveau qui
était ignoré auparavant.
5.2 Définition subjective de
l'information
"A côté de la définition
objective de l'information, une autre approche, plus féconde,
consiste à considérer que tout peut être information, mais
que c'est uniquement le regard portée sur un objet qui le rend porteur
d'information. Cette conception est éminemment subjective, puisque ce
n'est plus l'objet en lui-même (l'article de journal visé dans la
définition objective) qui est porteur, en tant qu'objet, d'information,
mais c'est le regard qui est créateur d'information, ou plutôt de
sens.
Dans ce cas, n'est information pour moi que ce à quoi je
m'intéresse.''17
Ces deux définitions prennent en compte deux aspects:
l'information en elle même en tant que objet et l'usager de cette
information en tant que sujet.
Enfin, Larousse définit l'information comme
l'élément de la connaissance susceptible d'être
16 voir en ligne:
http://www.les-infostrateges.com/article/031264/definition-objective-de-l-information,
(dernière consultation juillet 2008)
17 voir en ligne:
http://www.les-infostrateges.com/article/031265/definition-subjective-de-l-information,
(dernière consultation juillet 2008)
codé pour être conservé, traité ou
communiqué18 . Il ressort de cette définition que la
théorie de l'information qui la sous-tend se définit comme une
science du processus de communication fondée sur la mesure quantitative
de l'information, de l'étude mathématique des divers facteurs qui
régissent la transmission et la réception des signaux.
L'information se définit généralement comme
un renseignement, élément nouveau de connaissance qu'un agent
émetteur (E) transmet à un agent récepteur (R) à
travers un canal selon le processus de la communication.
Tout d'abord, force est de reconnaître que dans la plupart
des pays du Sud, l'information est rare, notamment l'information scientifique
et technique (IST), indispensable à l'enseignement supérieur,
à la formation des cadres et à la recherche scientifique.
En ce qui concerne la présente étude, chaque fois
que nous évoquons le mot "information", nous faisons allusion aux
ressources d'information disponibles sur Internet qui peuvent venir en
complément des cours traditionnels dispensés en classe. Il
s'agit, entre autres, des ressources pédagogiques et scientifiques, des
cours en ligne et d'autres types d'information.
Subdivision du travail:
A part l'introduction qui pose le problème et examine le
cadre méthodologique de l'étude et la conclusion, la structure de
notre travail s'articule en 3 Chapitres.
Nous présenterons d'abord dans le premier chapitre
l'Université de Bamako, les infrastructures et les initiatives TIC dans
le secteur de l'enseignement supérieur, les différents
problèmes auxquels se heurte présentement cette jeune
universitéo.
Nous dresserons ensuite dans le deuxième chapitre, sur
la base des résultats de notre enquête exploratoire, le panorama
général des usages développés autour des services
du CNFB en établissant une liste de services qui nous semblent
importants. Une présentation schématique des résultats et
leurs interprétations seront détaillées dans ce
chapitre.
Puis, nous nous intéresserons aux différentes
modalités d'usages, aux représentations et perceptions d'Internet
chez les universitaires maliens dans la première partie du
troisième chapitre. Dans la deuxième partie du chapitre, nous
nous penchons sur la recherche documentaire et d'information l'une des
thématiques centrales de l'étude. Enfin, nous nous
intéresserons à la publication
18 Larousse. P, Dictionnaire Encyclopédique, Se,
Paris, 1991, p. 581.
électronique à l'université de Bamako en
général et chez les enseignants et enseignants chercheurs de
notre échantillon en particulier. Les résultats sont
présentés tout au long du chapitre
CHAPITRE 1
Contexte des TIC dans le milieu
universitaire malien
1. Historique de l'Université du Mali
Le Mali, dès son accession à la souveraineté
nationale, a procédé en 1962 à une réforme du
système éducatif laissé par le colonisateur. Les objectifs
essentiels de cette reforme pour le supérieur étaient les
suivants : doter le jeune Etat en cadres de qualité, en nombre suffisant
et à moindre coût. C'est pourquoi au niveau du supérieur
des grandes écoles ont été créées couvrant
l'ensemble des secteurs socio-économiques du pays.
Les réformateurs de 1962 ont pensé à la
création de l'Université du Mali, mais cela devrait intervenir
après avoir résolu les problèmes brûlants et urgents
de l'époque. Les grandes écoles issues de la réforme ont
permis de doter le pays et même beaucoup de pays de la sous région
en cadres dans différents secteurs. Mais déjà vers les
années 1980, ces établissements connaissaient un
dysfonctionnement caractérisé par des effectifs
pléthoriques, des infrastructures et matériels didactiques
insuffisants et vétustes. Cette situation a contribué à la
dégradation du niveau de la formation. Aussi une " inadéquation "
formation - emploi se manifestait par un chômage accru des jeunes
diplômés. A partir de cet instant, les établissements
d'enseignement supérieur du pays avaient cessé de fonctionner
comme de grandes écoles et s'étaient transformés en
facultés sans en avoir le statut. La restructuration du système
s'imposait et les études menées par des experts nationaux et
étrangers ont abouti à la mise en oeuvre du projet
d'Université de la réforme de 1962.
En 1986, l'Université du Mali a été
créée par une loi fixant son organisation et ses modalités
de fonctionnement adopté. Cette Université de type
décentralisé n'a eu l'adhésion ni des enseignants ni des
bailleurs de fonds malgré le caractère intéressant de sa
déconcentration.
Après les événements de mars 1991, les
autorités de la transition ont convoqué en septembre 1991 un
débat national sur le système éducatif malien. Dans les
recommandations de ce forum, figure l'ouverture de l'Université
dès octobre 1992.
En 1993, le département chargé de l'enseignement
supérieur a mis en place une mission universitaire qui a
travaillé avec tous les universitaires maliens et les syndicats
d'enseignants. Cette mission a conçu l'Université du Mali sur la
base de l'existant en s'inspirant de l'expérience des
universités de la sous région.
La mission a élaboré les textes essentiels de
l'Université ainsi que les programmes du premier cycle des nouvelles
facultés. Aussi, des études sur les infrastructures de la
nouvelle Université ont été faites.
En 1994, une autre mission composée d'experts maliens et
étrangers a passé en revue les travaux de la mission
universitaire et fait des recommandations notamment au plan de la gestion.
En décembre 1995, les assises sur la mise en oeuvre de
l'Université ont fait la synthèse des travaux de la mission
universitaire et de ceux des experts en vue de finaliser les textes
législatifs et réglementaires ainsi que la stratégie de sa
mise en oeuvre. Tous les anciens responsables de l'enseignement
supérieur de 1960 à 1995 ont été associés
à ce forum.
L'équipe du rectorat mise en place en novembre 1995, en
plus de tous les travaux ci dessus énumérés, a
oeuvré inlassablement pour l'ouverture de l'université qui a
été effective en novembre 1996.19
2. De l'Université du Mali à
l'Université de Bamako
L'université de Bamako est statutairement un
établissement public national à caractère scientifique,
technologique et culturel qui est chargé de contribuer à la mise
en oeuvre de la politique nationale en matière d'enseignement
supérieur et de recherche scientifique. Elle s'occupe ainsi de
formations supérieure générale, pratique et
spécialisée, supérieure professionnalisée, post
universitaire et continue. Dans ce cadre, elle prépare à
l'accès aux grandes écoles, à la recherche scientifique,
technique et technologique avec une vocation à la fois nationale,
sous-régionale, africaine et internationale.
En sus d'un effectif pléthorique bientôt de 63 000
étudiants, la structure manque d'enseignants. Et ceux qu'elle
possède sont surchargés de cours et pas tous très
qualifiés.
Une partie de la solution réside de ce point de vue dans
la naissance de l'Université de Ségou qui permettra de
décongestionner les structures bamakoises. Si les études sont
menées par la direction de l'enseignement supérieur, l'ouverture
de cette deuxième université relève cependant d'une
décision politique dont il faut attendre la formalisation.
19Rectorat. Renseignements généraux sur
l'Université du Mali : programme d'études 2000-2001. Bamako:
EDIM, 2000,160 p.
L'Université de Bamako est composée de cinq (05)
facultés, deux (02) instituts et d'une bibliothèque centrale
(toujours en projet depuis 1996)
2.1 Les Facultés:
· Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d'Odonto-Stomatologie ;
· Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
(FSJP) ;
· Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
(FSEG) ;
· Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences
Humaines (FLASH) ;
· Faculté des Sciences et Techniques (FAST).
2.2 Des Instituts Universitaires:
· Institut Universitaire de Gestion (I.U.G.) ;
· Institut Supérieur de Formation et de Recherche
Appliquée (ISFRA).
2.3 Un ambitieux programme de formation des
formateurs
Pour l'année académique 2006-2007, l'effectif
global d'étudiants de l'Université de Bamako se chiffre à
50.787, soit une progression de 23% par rapport à l'année
précédente. Quant au personnel enseignant, les effectifs
demeurent insuffisants. Avec un total de 564 enseignants permanents, le ratio
étudiants/enseignants se chiffre à 90/1, loin de la norme Unesco
qui est de 20/1. Rappelons aussi que suite à un concours de recrutement
à la fonction publique, ouvert courant octobre 2007, seulement 72 postes
d'enseignants ont été pourvus sur 150 recherchés".
L'Université de Bamako entend résorber ce déficit en
formant 600 enseignants d'ici 2018, à travers un programme de formation
de formateurs.
Le programme est conçu pour pallier le manque
d'enseignants à l'Université. Selon les autorités de
l'Université, les effectifs de l'Université de Bamako
dépasseront à la rentrée prochaine des classes 60 000
étudiants. Ceux-ci seront encadrés par moins d'un millier
d'enseignants parmi lesquels il n'y a qu'un nombre infime de professeurs de
rang A (voir la situation du personnel de l'Université à l'annexe
3)
3. Infrastructures : Intranet, Internet (CNF, CAI,
Cyberespaces, ...)
L'université de Bamako20 date de 2002. Depuis,
de nombreuses actions ont été réalisées ou sont en
cours de l'être. Parmi celles-ci, l'on retiendra la réhabilitation
des locaux de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs ENI et de l'Ecole Normale
supérieure ENsup, la construction du bloc pédagogique de la FLASH
et de quatre amphithéâtres totalisant plus de 2500 places et du
siège flambant neuf du Rectorat.
Autres réalisations : la réhabilitation et
l'équipement des résidences universitaires, l'acquisition d'un
réseau intranet relié à Internet, la construction et
l'équipement de bureaux et infrastructures pédagogiques pour les
deux facultés issues de la scission de la Faculté des Sciences
Juridiques et Economiques FSJE.
3.1 L'Intranet de l'Université de
Bamako
L'université de Bamako et les grandes écoles font
partie depuis 2003 du "village planétaire" (connexion à Internet
avec récemment l'installation du haut débit). Il s'agit d'un
intranet, résultat de trois années de travail et de partenariat
exemplaire entre l'équipe information et communication de
l'USAID21, celle du noeud national de la Sotelma et celle du projet
de l'Université du Mali. Théoriquement cette connexion offre aux
enseignants et à leurs étudiants l'opportunité
d'accéder à "toutes les connaissances" disponibles sur le net,
pense-t-on dans le milieu.
Cet intranet dont a bénéficié le
système d'enseignement supérieur malien est une infrastructure de
base qui s'appuie sur la technologie de modems sans fils comme l'impose la
configuration géographique des sites des établissements
bénéficiaires. Outre les nombreux équipements de
connectivité et de routage, le réseau universitaire dispose aussi
de deux serveurs, l'un dédié à l'éducation et
l'autre à la recherche, dix serveurs locaux, un dans chacune des
structures universitaires. A cela, il faut ajouter quelque deux cent quarante
postes d'ordinateurs et une trentaine d'imprimantes connectés à
Internet et mis en réseau localement au sein de chacune des structures
et globalement pour constituer l'intranet de l'université et des grandes
écoles. Divers logiciels ainsi que des dotations en consommables ont
été aussi fournis pour accompagner le démarrage.
Le financement de tous les équipements, les travaux de
mise en réseau ainsi que les coûts des différentes
formations ont été consentis par l'USAID pour un coût d'un
peu plus de deux millions de
20 Il s'agit là de l'appellation. Rappelons
que l'université fonctionne depuis 1996 sous l'appellation de
l'université du Mali
21 L'Agence des États-Unis pour le
développement international
dollars américain soit environ 1,3 milliard de
Fcfa22.
En contre partie, le Mali devait, à travers
l'université, mettre à la disposition de chacun des dix
établissements bénéficiaires trois salles
réhabilitées ou aménagées, climatisées et
sécurisées ainsi que tout le mobilier nécessaire pour une
utilisation optimale des salles. Cette contribution s'est élevée
à 205 millions de Fcfa.
Le ministre de l'Éducation nationale a souligné
que cette connexion va donner au monde scolaire de notre pays
l'opportunité de combler son retard dans le domaine des technologies. Il
a aussi promis, au nom du gouvernement, de veiller au strict respect des
engagements pris vis à vis des partenaires pour l'utilisation de l'outil
ainsi acquis.
Mais ce n'est pas tout pour entrer dans le monde global,
cette situation impose de nouveaux défis à relever. C'est
pourquoi la connexion de l'université et des écoles
supérieures à Internet doit amener le monde de
l'éducation, enseignants, chercheurs et étudiants à ne pas
demeurer des simples consommateurs. Pour que la connexion emplisse pleinement
son office, ils sont appelés à produire, à apporter leur
brique à portion malienne de l'autoroute. Ce qui n'est pas le cas
aujourd'hui car la production de contenus est quasi inexistante et les
équipements n'ont jamais été utilisés comme on
l'aurait souhaité.23
Désignation
|
FMPOS
|
FSJP/FSEG
|
IPR
|
ENI
|
ENsup
|
FLASH
|
IUG
|
FAST
|
ISFRA
|
Rectorat
|
TOTAL
|
Ordinateurs
|
27
|
35
|
20
|
22
|
10
|
35
|
16
|
25
|
7
|
|
200
|
serveurs
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
1
|
3
|
scanneurs HP scanjet 4070
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
10
|
Imprimantes Laserjet réseau
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
10
|
onduleurs 500 VA
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
2
|
20
|
|
Tableau 1 clé de répartition des
équipements pour les structures (écoles, facultés et
instituts)
Les équipements au niveau de l'Université se
répartissent comme suit:
- FMPOS: 27 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs;
Très peu d'enseignants utilisent la salle informatique
(le local préalablement prévu pour eux a
22 Source: l'Essor n°15004 du 21-07- 2003
23 Signalons que dans plusieurs structures, les salles sont soit
en sous production soit tout simplement fermées
été supprimé). Le cyberespace est surtout
fréquenté par les étudiants. Le tarif pour la
consultation est de 200 Fcfa/heure. Les quelques enseignants qui
visitent la salle utilisent le poste de travail de l'informaticien
gratuitement.
- FSJP et FSEG: 35 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs;
- IPR IFRA: 20 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs;
- ENI: 22 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs;
- Ensup: 10 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs;24
- FLASH: 35 ordinateurs, 1 scanneur, 1 serveur, 1 imprimante et
2 onduleurs; - IUG: 16 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2 onduleurs;
- FAST: 25 ordinateurs, 1 scanneur, 1 serveur, 1 imprimante et 2
onduleurs; - ISFRA: 7 ordinateurs, 1 scanneur, 1 imprimante et 2 onduleurs;
- Rectorat: 1 serveur, 1 scanneur, 1 imprimante et 2
onduleurs
Pour essayer de résorber son fossé
numérique, le Mali en collaboration avec ses partenaires au
développement tente en ce moment plusieurs applications sectorielles
pour relever le défi et conforter ainsi son plaidoyer politique en
faveur du développement des nouvelles technologies. Elles concernent
plus précisément les secteurs comme:
· l'éducation,
· la Santé,
· le Développement Rural,
· la Gouvernance,
· le Commerce-l'économie et les Finances,
· le Genre et la société Civil.
A priori nous nous intéresserons ici au secteur de
l'éducation plus précisément celui de l'enseignement
supérieur. Dans ce domaine, les initiatives suivantes ont
été menées:
3.2 Le centre pilote en E-Learning:
La faculté de médecine, de pharmacie et
d'odontostomatologie (FMPOS) de l'Université de Bamako comporte en son
sein le centre de recherche et de formation sur le paludisme. Le centre a
acquis une notoriété internationale et a obtenu le label de
qualité de l'organisation Mondiale de la santé (OMS), de l'AUF et
de plusieurs organisations universitaires et sanitaires régionales.
24 A noter que l'IPR IFRA, l'ENI et l'ENsup ne font
plus partie de l'Université de Bamako
Le centre de recherche et de formation sur le paludisme (MRTC)
abrite, un centre pilote de «E-Learning» où l'on pratique la
formation à distance dans le domaine pointu de la recherche en biologie
moléculaire sur le paludisme. Le projet «E-learning» couvre la
formation à distance, la recherche et la télé
médecine avec des institutions et universités partenaires du
Nord. Le centre de recherche et de formation sur le paludisme (MRTC)
possède sa propre antenne VSAT qui lui permet, de participer en temps
réel aux conférences-débats des Universités du
Nord, antenne qu'il mutualise avec le laboratoire de Biologie
Moléculaire Appliquée (LBMA).
3.3 Le Laboratoire de Biologie Moléculaire
Appliquée de la Faculté des Sciences et Techniques
(FAST):
Au sein du Département de Biologie de la
faculté des sciences et Techniques (FAST) se trouve le Laboratoire de
Biologie Appliquée (LBMA). Elle s'appuie fortement sur les technologies
de l'information et de la communication (TIC) pour exécuter ses
missions. Grâce au réseau HINARI auquel il a adhéré,
le LBMA a accès à la version électronique de 1.500 revues
spécialisées de la recherche médicale mondiale. Il est
connecté par boucle locale radio au centre de recherche et de Formation
sur le Paludisme (MRTC). Le centre de recherche et de formation sur le
paludisme de la FMPOS est en relation avec les instituts et universités
partenaires et relié en temps réel au monde entier pour
l'utilisation des ressources électroniques, des bibliothèques,
laboratoires et revues en ligne.
3.4 Le centre de l'université Virtuelle Africaine
de l'école Nationale d'ingénieurs (ENI):
L'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Bamako abrite ce centre
qui utilise une antenne VSAT et dispose d'un laboratoire de 50 ordinateurs et
d'une salle de projection sur écran géant pour les cours. Des
formations de courte durée et des formations diplômantes sont
prévues avec des universités canadiennes et américaines.
Le centre a démarré ses activités en octobre 2004.
3.5 L'académie Régionale CISCO de
l'école Nationale d'ingénieurs:
La firme américaine CISCO SYSTEMS, leader mondial des
solutions réseaux, en partenariat avec l'Université de Bamako, le
PNUD25 et l'USAID a établi au Mali une Académie
régionale de formation en administration des réseaux
informatiques au sein de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs de Bamako qui
fonctionne depuis 2004. L'Académie de Bamako en quelques années
de fonctionnement a déjà fait ses preuves en formant plusieurs
administrateurs réseau. Présentement 25 étudiants sont en
cours de formation. L'académie donne des formations en ligne dans le
domaine des réseaux informatiques et du routage en partenariat avec le
CISCO Système, l'USAID, l'Union Internationale des
Télécommunications (UIT) et le PNUD. Elle est dotée d'un
parc informatique d'une quarantaine d'ordinateurs.
3.6 La Télé-médecine:
Le réseau «Keneya Blow» a été
initié en 2001 par un groupe d'étudiants et
d'enseignantschercheurs de la FMPOS de l'université de Bamako. Ce
réseau tente de répondre aux besoins de santé par une
utilisation rationnelle des Technologies de l'information et de la
Communication. Il couvre les hôpitaux ci-dessous:
- l'hôpital Mère-Enfant Luxembourg de Bamako,
- l'hôpital National du Point G,
- l'hôpital Nianakoro Fomba de Ségou,
- l'hôpital Régionale de Tombouctou,
- le projet pilote d'accès à l'Internet de
l'hôpital rural de Dimmbal en pays Dogon.
«Keneya Blow» organise un programme de
téléenseignement médical dans les sens Nord-Sud, SudNord
et Sud-Sud. Des cours de téléenseignement mensuels sont
dispensés depuis Genève et à partir de Bamako depuis
août 2002. Ces cours sont également suivis à Ségou,
Tombouctou, Nouakchott, N'Djamena ainsi que par différentes
organisations en France et en Suisse.
La télé-consultation, le
télé-diagnostic dans les mêmes directions telles que les
téléconsultations de neurochirurgie (patient à Bamako,
expert à Genève), la télé-consultation de
léprologie (patient à Genève, expert à Bamako)
constituent d'autres champs d'application. Keneya blown fait désormais
partie du Raft (
http://raft.hcuge.ch) un
réseau de 15 pays. Les
25 Programme des Nations Unies pour le
Développement
téléenseignements sont hebdomadaires, les
jeudis
Le réseau «keneya Blow» dispose d'un site
actif:
http://www.keneya.net renfermant une
base de données documentaire, des thèses de la faculté de
médecine de pharmacie et d'odontostomatologie, et des informations fort
utiles. Une autre branche d'application menée par «keneya
Blow» est la télé-expertise en radiologie avec la revue
à Genève de clichés radiologiques pris à Bamako.
«Keneya Blow» mène également la sensibilisation au tour
de l'hygiène et la prévention.
4. Politique de l'Université de Bamako en
matière de logiciels libres:
L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), via son
programme « Soutien des TIC au développement de l'enseignement
supérieur et de la recherche26 », met en place des
Centres GNU Linux et logiciels libres pour le développement (C3LD).
Cette action s'adresse aux enseignants et aux chercheurs des institutions
membres de l'AUF et à leurs partenaires. Elle a pour objectif
principal le développement de projets
multilatéraux favorisant l'utilisation des logiciels libres. Chaque
centre est animé par un groupe de partenaires comportant au minimum
quatre acteurs parmi lesquels le Campus numérique francophone de l'AUF
concerné et deux établissements membres de l'AUF, de pays
différents, dont au moins un du Sud ou de l'Est. Il existe actuellement
6 centres dont celui du Mali.
4.1 Activités des C3LD:
Les activités des C3LD sont articulées autour de
trois axes :
· Sensibilisation : Organiser, en
collaboration avec une association locale de promotion de Linux et des
logiciels libres, des actions de sensibilisation à l'utilisation des
logiciels libres. Si aucune association n'existe dans le pays, le centre
participera à sa création.
· Formation : Dispenser des formations de
préparation aux examens LPI (Linux Professional Institute) sur
l'administration réseau sous Linux.
· Développement : Réaliser
des projets de développement de solutions logicielles libres
26 La nouvelle appellation du programme est «
Appropriation des outils technologiques par l'enseignement supérieur et
la recherche»
4.2 Atelier de planification
stratégique
Le basculement de la plateforme logicielle du réseau
intranet de l'Université de Bamako vers les solutions libres a
été l'une des recommandations fondamentales de l'atelier de
planification stratégique. Cet atelier, qui s'est tenu du 17 au 19
septembre 2003, a regroupé les représentants des structures de
l'Université de Bamako: le comité de pilotage (grandes
orientations en matière de NTIC), les administrateurs principaux, le
comité technique, l'administration, les webmestres, les enseignants, les
étudiants, les partenaires (Campus numériques de Bamako,
Schoolnet, Peacecorps). Un comité de gestion des NTIC,
présidé par le Recteur, a été mis en place pour la
mise en oeuvre des recommandations issues de cet atelier.
C'est dans cette dynamique que l'Université de Bamako a
saisi l'appel à candidature lancé par l'AUF (Agence Universitaire
de la Francophonie) pour la création d'un "Centre Linux et Logiciels
Libres pour le Développement" (C3LD). Le dossier de candidature de
l'Université de Bamako a été retenu par le comité
scientifique de l'AUF. A cet effet une convention cadre a été
signée du côté de l'Université par le recteur.
Les objectifs de cette convention conclue entre les parties
visaient à développer les trois axes susmentionnés. Parmi
les réalisations du projet, on peut citer:
- l'organisation d'une série de
formations à l'intention des administrateurs du réseau intranet
de l'Université;
- plusieurs install party furent organisés;
- l'organisation des conférences d'information et de
sensibilisation;
Notons tout de même que l'axe développement de
logiciels n'a jamais "décollé": faute d'inspiration ou manque de
temps. En tout état de cause, le projet est arrêté depuis
2005.
5. Les campus numériques francophones de l'Agence
universitaire de la francophonie
Un Campus numérique francophone (CNF) est une
implantation de l'Agence universitaire de la Francophonie. C'est une
appellation générique pour des structures promouvant les TIC/TICE
et assurant grâce à elles un service de qualité pour la
communauté scientifique et universitaire. Cette appellation inclut aussi
les centres d'accès à l'information (CAI), qui ont vocation
à être progressivement remplacés par des campus assurant un
service plus complet.
Un CNF est implanté dans un établissement membre
de l'AUF. Il est cogéré par l'Agence universitaire de la
Francophonie et l'université qui l'accueille, et sa politique est
définie par un
Conseil national d'orientation (CNO) regroupant les
principaux partenaires du pays, répartis en plusieurs collèges.
Il bénéficie d'une convention d'hébergement avec
l'établissement d'accueil, précisant notamment les apports de
chaque partie, et en général d'un accord de siège, quand
il représente l'AUF dans le pays.
Un CNF est aujourd'hui composé:
· de salles de formations où étudiants et
professionnels en formation continue viennent suivre des formations à
distance et des formations présentielles;
· d'un centre de ressources où les enseignants
trouvent les moyens humains et techniques pour produire de la science en
français, y compris des cours en ligne et des revues
électroniques;
· d'un centre d'accès à l'information qui
permet la consultation à prix subventionné des grandes bases de
données internationales et la commande de documents primaires,
d'articles scientifiques (le tout en ligne), ainsi que l'accès à
une documentation physique;
· d'un espace en libre service pour l'utilisation
d'Internet et des ressources d'auto-formation;
· d'un système sécurisé permettant la
connexion au réseau Internet et à ses services, en
privilégiant la qualité des liaisons et les opérateurs
locaux, et utilisant des logiciels libres;
· d'un matériel de visio conférence et de
téléphonie sous IP qui permet d'organiser des conférences,
des cours, des soutenances de mémoire.
Un CNF est équipé, selon sa taille et sa
superficie, de 40 à 150 ordinateurs neufs (renouvelés tous les 4
ans) et connectés. Le personnel est composé en
général de personnels détachés par
l'université d'accueil, d'expatriés (de moins en moins nombreux),
ou de personnels recrutés sur place.
Les fonctions assurées couvrent la formation et
l'ingénierie pédagogique, l'administration réseau et
système, la documentation, la production des contenus.
Un CNF est géré conformément aux
procédures de l'AUF, dispose de comptes bancaires et est placé
sous l'autorité du bureau régional de l'AUF dont il
dépend.27
27 source: site institutionnel de l'AUF en ligne:
http://www.auf.org/actions/reseau-cnf/accueil.html
(dernière consultation juillet 2008)
5.1 Le CNF de Bamako
Installé dans les locaux de la Faculté des
Sciences et Techniques de l'Université de Bamako sur le campus de
Badalabougou, le CNFB qui a été inauguré le 22
février 2000 et dont les portes furent ouvertes au public à la
fin du mois de mars 2000 est géré par une équipe de cinq
personnes.
Le campus numérique francophone de Bamako regroupe en son
sein comme membres l'ensemble des structures universitaires de Bamako.
Le CNFB met à la disposition de ces utilisateurs:
· une connexion Internet de 2 méga;
· 40 postes informatiques connectés;
· des facilités pour connecter des ordinateurs
à Internet Filaire et connexion sans fil (WIFI). Le CNF est
constitué d'une infothèque, d'un centre d'accès à
l'information, d'un centre de ressources, d'une salle de formation ainsi que
d'un espace en libre service pour la messagerie électronique.
5.1.1 L'infothèque
L'infothèque offre un certain nombre de services:
· la consultation d'une boîte de messagerie
électronique sur le domaine "@
ml.refer.org" grâce
au
réseau REFER (réseau électronique francophone pour
l'enseignement et la recherche);
· la navigation sur Internet;
· la consultation de bases de données
bibliographiques gratuites en ligne (ConnectSciences, BIUM, THESA, CISMEF,
PUBMED, etc.);
· des modules d'autoformation (statistique,
génétique, biochimie, bureautique, etc);
· la commande de documents primaires (articles,
thèses, rapports, etc. du fonds documentaire de l'INIST);
A ces services, il faut ajouter la consultation des documents
édités par l'AUF à savoir livres de
référence et cédéroms notamment dans la collection
«Universités francophones», vidéo-cassettes, annuaires,
et revues dans la collection «cahiers d'études et de recherches
francophones», revues scientifiques de synthèse: santé,
agriculture et sécheresse
5.1.2 Le centre de ressources
Espace dédié aux projets de production de
contenu scientifique, le centre de ressources offre aux équipes
d'universitaires sélectionnés sur dossier, tout
l'équipement multimédia nécessaire à la conception
et la réalisation d'outils utilisant les technologies de l'information
et la communication Cet espace comprend des postes informatiques, un scanner,
une imprimante, un graveur, une
connexion Internet.
Qu'il s'agisse de conception de banques de données
scientifiques, de création de sites Internet, de mise en ligne de cours
ou de production de didacticiels, l'AUF entend soutenir l'appropriation des
technologies de l'information et de la communication par le monde universitaire
malien.
5.1.3 La salle de formation
Équipée de 20 postes informatiques reliés en
réseau et connectés à Internet et d'un matériel
pédagogique de pointe, la salle de formation accueille des initiations
à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication
(bureautique, navigation Internet, consultation d'une boîte de messagerie
électronique, recherche sur Internet) ainsi que des ateliers de
formation à
l'administration réseau sous Linux, à la
création de sites Web, ou aux Nouvelles Technologies éducatives
destinés à un public plus averti. En outre, la salle de formation
est également utilisée par les stagiaires qui suivent l'une des
formations ouvertes à distance que propose l'AUF en partenariat avec des
universités membres.28
Antenne nationale de l'Agence universitaire de la Francophonie,
le Campus Numérique Francophone de Bamako est une antenne
décentralisée de l'AUF au Mali et informe sur ses programmes et
ses grands projets scientifiques. Il est chargé du suivi des actions de
l'AUF notamment dans le domaine des formations à distance, de la
mobilité des étudiants et enseigneats (bourses de
mobilités) et de l'information scientifique et technique.
S'étendant sur environ 200m2 de superficie, le CNF est
aménagé de façon moderne.
28 3 nouvelles salles viennent d'être
aménagées notamment pour les enseignants, les apprenants FOAD et
les examens
5. 2 Le centre d'accès à l'information de
Bamako:
Le Centre d'Accès à l'Information (CAI) de l'ENsup
est installé dans les locaux de l'Ecole normale supérieure de
Bamako. Il est équipé d'une dizaine de machines avec une
connexion Internet de 512 Kbit/s. Sa gestion relève du CNF et est
animé par deux enseignants très impliqués dans la
promotion, l'intégration des TIC dans l'enseignement. Ses usagers sont
surtout des étudiants et enseignants de l'ENsup et de la FLASH. Le CAI
offre à ses usagers un accès Internet protégé par
un compte utilisateur et un mot de passe. Pour l'instant il n'a pas encore
intégré dans ces services les "commandes de documents
primaires".
On peut résumer les infrastructures et initiatives de
l'Université à travers la déclaration du président
de la République du Mali présentée par son premier
Ministre lors du sommet mondial sur la société de l'information
tenu à Tunis en 2005, et dans laquelle on pouvait retenir: "Dans le
domaine de la création d'un environnement favorable, le Gouvernement a
supprimé la taxe sur la valeur ajoutée sur tous les
équipements informatiques entrant au Mali.
Dans celui de l'éducation, l'Université de
Bamako possède depuis longtemps son réseau virtuel. Les
facultés, les instituts et les grandes écoles disposent des
cyberespaces où étudiants, enseignants et chercheurs peuvent se
connecter, travailler en ligne et exploiter les ressources de l'Internet.
Parallèlement, le Mali a procédé à
l'équipement et à la connexion de cyberespaces au sein de plus de
vingt cinq lycées et autres établissements de l'enseignement
secondaire, dont quatre avec l'appui de l'opérateur suisse, Swisscom et
de l'Union Internationale des Télécommunications.
Nous sommes au tout début de l'introduction des
Technologies de l'Information et de la Communication dans les écoles de
l'enseignement primaire.
On peut aujourd'hui affirmer sans risque de se tromper que
notre continent est prêt à assumer sa part de
responsabilité, à apporter sa part d'innovations et d'imagination
pour orienter les Technologies de l'Information et de la Communication vers ses
objectifs de développement."29
Cependant nous sommes au regret de constater à travers
plusieurs études que ce discours politique ne correspond pas tout
à fait à la réalité sur le terrain. Beaucoup de ces
projets évoqués sont soit en veille soit tout simplement
abandonnés. Le cas du réseau intranet de l'Université en
est
29 Déclaration du président de la république
du mali présentée par le premier ministre lors du SMSI à
Tunis en
2005
une parfaite illustration. A peine mis sur pied, le
réseau arrêta de fonctionner pendant une longue période.
Aucun site du réseau n'a fonctionné pendant des années. Ce
n'est que récemment que la connexion a été rétablie
sur quelques sites (FAST, FMPOS, FLASH, IUG)
CHAPITRE 2
L'utilisation de l'Internet à
l'Université de Bamako
Les internautes universitaires maliens: résultats
du questionnaire d'enquête préliminaire
Dans ce chapitre, il s'agit de faire un panorama
général des usages de l'Internet développés autour
des services du CNFB et du CAI à l'Université de Bamako: qui sont
les utilisateurs, quels services utilisent-ils et comment se servent-ils du
réseau?
Cette partie du questionnaire nous permettra d'identifier les
utilisateurs, leurs comportements et leurs pratiques.
Ce chapitre présente les résultats de la
méthode d'analyse quantitative des usages sous la forme d'une
synthèse. Il s'appuie notamment sur l'enquête
réalisé avec les personnes cibles.
1. présentation schématique des
résultats
a - Questions préliminaires
Il s'agit des questions relatives au sexe, à l'âge,
au statut, à l'établissement fréquenté et au niveau
d'étude des internautes.
|
Etudiants
|
Enseignants
|
|
Homme
|
Femme
|
Homme
|
Femme
|
TOTAL
|
CNFB
|
38
|
9
|
9
|
0
|
56
|
CAI
|
29
|
7
|
18
|
4
|
58
|
TOTAL
|
67
|
16
|
27
|
4
|
114
|
Tableau 2 : caractéristiques des
enquêtés
Ainsi, nous obtenons le pourcentage suivant pour les deux sexes :
les hommes constituent 82,5% et les femmes 17,5%
Sexe des enquêtés
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Femme homme
|
20 94
|
17,5 82,5
|
Tableau 3 : Sexe des internautes
Age des enquêtés
|
Effectif
|
Pour cent %
|
20 - 27
|
74
|
64,9
|
28 - 32
|
9
|
7,9
|
33 - 35
|
3
|
2,6
|
35 - 40
|
14
|
12,3
|
plus de 40
|
14
|
12,3
|
Tableau 4 : Age des internautes
Etablissement des enquêtés
|
Effectif
|
Pour cent %
|
FLASH
|
44
|
38,6
|
FAST
|
34
|
29,8
|
L'ENsup
|
23
|
20,2
|
FSJP
|
3
|
2,6
|
FSEG
|
3
|
2,6
|
Autres
|
6
|
5,3
|
Tableau 5: Etablissements des internautes
Statut des enquêtés
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Etudiant
|
85
|
74,6%
|
Enseignant
|
11
|
9,6%
|
Enseignant chercheurs
|
18
|
15,8%
|
Tableau 6 : statut des internautes
Niveau d'étude des
enquêtés
|
Effectif
|
Pour cent %
|
DEUG
|
24
|
21,1
|
Licence
|
22
|
19, 3
|
Master1
|
26
|
22,8
|
Master2
|
11
|
9,6
|
Doctorat
|
2
|
1,8
|
Tableau 7 : Niveau d'étude des
internautes
b - Questions N°1: utilisation de l'Internet
Utilisation de l'Internet
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Tous les jours ou presque
|
39
|
34,2
|
1 à 3 fois par semaine
|
64
|
56,1
|
1 à 3 fois par mois
|
9
|
7,9
|
Tableau 8 : Fréquence d'utilisation de
l'Internet
c - Questions N°2: connaissance des services
développés
Connaissance des services
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Courrier électronique
|
43
|
37,7
|
Listes de diffusion
|
14
|
12,2
|
Revues scientifiques en ligne
|
16
|
14,0
|
Recherche documentaire et d'information
|
39
|
34,2
|
Interrogation des BD et fourniture de documents primaires
|
5
|
4,3
|
L'enseignement à distance
|
23
|
20,1
|
Publication sur Internet
|
17
|
14,9
|
Cours d'auto formation
|
22
|
19,2
|
Tableau 9 : Connaissance des services
d - Questions N°3: Hiérarchisation des services
selon leur importance dans l'activité
Hiérarchisation des services
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Recherche documentaire
|
30
|
27,5
|
courrier électronique
|
25
|
22,9
|
Bases de données
|
20
|
18,3
|
cours d'auto-formation
|
10
|
9,1
|
Enseignement à distance
|
10
|
9,1
|
Listes de diffusion
|
4
|
3,6
|
Revues scientifiques en ligne
|
4
|
3,6
|
publication sur l'Internet
|
3
|
2,7
|
pas de réponse
|
5
|
4,5
|
Tableau 10 : Hiérarchisation des
services
e - Questions N°4: utilisation des services dans le
cadre des activités :
Utilisation des services dans le cadre
professionnel
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Courrier électronique
|
33
|
28,9
|
Messagerie instantanée (chat)
|
10
|
8,7
|
Listes de diffusion
|
8
|
7,0
|
Revues scientifiques en ligne
|
15
|
13,1
|
Recherche documentaire et d'information
|
38
|
33,3
|
Interrogation des BD et fourniture de documents
|
1
|
0,8
|
L'enseignement à distance
|
10
|
8,7
|
Publication sur Internet
|
16
|
14,0
|
Tableau 11 : Utilisation des services dans le cadre
professionnel
f - Questions N°5: utilisation des services dans le
cadre des loisirs
Utilisation des services dans le cadre des
loisirs
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Courrier électronique
|
41
|
35,9
|
Messagerie instantanée (chat)
|
11
|
9,6
|
Listes de diffusion
|
4
|
3,5
|
Revues scientifiques en ligne
|
7
|
6,1
|
Recherche documentaire et d'information
|
22
|
19,2
|
Interrogation des BD et fourniture de documents
|
2
|
1,7
|
L'enseignement à distance
|
1
|
0,8
|
Publication sur Internet
|
11
|
9,6
|
Tableau 12 : Utilisation des services dans le cadre des
loisirs
g - Questions N°6: les services méconnus des
internautes
services méconnus des internautes
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Courier électronique
|
1
|
0,8
|
Messagerie instantanée (chat)
|
11
|
9,6
|
Listes de diffusion
|
21
|
18,4
|
Revues scientifiques en ligne
|
16
|
14,0
|
Recherche documentaire et d'information
|
5
|
4,3
|
Interrogation des BD et fourniture de documents
|
40
|
35,0
|
L'enseignement à distance
|
4
|
3,5
|
Publication sur Internet
|
13
|
11,4
|
Tableau 13 : services méconnus des
internautes
h - Questions N°7: utilisation du courrier
électronique
Utilisation du courrier électronique
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Uniquement au CNF et au CAI
|
17
|
14,9
|
Uniquement ailleurs
|
3
|
2,6
|
Au CNF, CAI et ailleurs
|
91
|
79,8
|
Autres
|
3
|
2,6
|
Tableau 14 : Utilisation du courrier
électronique
i - Questions N°8: Fréquence d'utilisation du
courrier électronique
Fréquence d'utilisation du courrier
électronique
|
Effectif
|
Pour cent %
|
Tous les jours ou presque
|
37
|
32,5
|
1 à 3 fois par semaine
|
56
|
49,1
|
1 à 3 fois par mois
|
15
|
13,2
|
Autres
|
4
|
3,5
|
Tableau 15 : Fréquence d'utilisation du
courrier électronique
2. Interprétations et commentaires:
caractéristiques des internautes universitaires maliens
Données descriptives des
internautes
Le public interrogé est très majoritairement
masculin: 94 hommes (67 étudiants et 27 enseignants) contre 20 femmes
(16 étudiantes et 4 enseignantes) au total. Parmi la population
masculine le CNF et le CAI totalisent chacun 47. Quant à la population
féminine 9 sont du CNF contre 11 du CAI. Ceci nous donne un taux de
82,5% pour les hommes et 17,5% pour les femmes
64, 9% des personnes interrogées ont entre 20 et 27 ans,
12,3% ont entre 35 et 40 ans. Les plus de 40 ans représentent 12,3%. La
tranche d'âge comprise entre 20 et 27 est composée majoritairement
d'étudiants tandis que les enseignants constituent la majorité de
ceux âgés de plus de 27 ans. Cependant nous avons rencontré
6 enseignants dont la tranche d'âge est comprise entre 20 et 27 ans.
Les répondants enseignent ou étudient
majoritairement à la FLASH (38,6%) suivi de la FAST (29,8%) et de
l'ENsup (20,2%). Les autres facultés sont sous
représentées. Cette sous représentation pourrait
s'expliquer par leur éloignement des deux sites de consultation. Le cas
de la faculté de Médecine de pharmacie et d'odontostomatologie
(FMPOS) est particulier: le seul service du CNF utilisé par cette
faculté est l'interrogation des bases de données et la commande
de documents primaires30.
La population enquêtée se compose essentiellement
d'étudiants 74,6%, d'enseignants 9,6% et d'enseignants chercheurs
15,8%.
La répartition des étudiants par cycle
(année d'études) est la suivante: 21,1% de DEUG, 19,3% de
licence, 22,8% de M1, 9,6% de M2 et 1,8% de doctorat. Notons que le public
enseignant n'était pas concerné par cette question.
Utilisation de l'Internet
56,1% du public interrogé utilisent Internet 1 à 3
fois par semaine, 34,2% tous les jours ou presque et 7,9% 1 à 3 fois par
mois. Ce qui laisse penser que c'est un public actif. Les services les plus
utilisés par les étudiants restent par ordre d'importance: la
recherche documentaire, la messagerie électronique, la consultation des
revues scientifiques en ligne et des bases de données
électroniques. La publication sur Internet ferme la marche. Mais
l'entretien approfondi nous a
30 Les étudiants de la FMPOS sont en grande partie les
utilisateurs de ce service
permis de savoir que cette activité n'est presque pas
pratiquée car très peu de répondants ont
déclaré avoir publié sur Internet. Soulignons que deux
personnes n'ont pas répondu à cette question.
13,3% des enseignants et enseignants chercheurs utilisent
Internet presque tous les jours contre 21,4% des étudiants.
Le taux de pourcentage utilisant Internet 1 à 3 par semaine
pour les enseignants et enseignants chercheurs est de 9, 8% contre 47,3%
pour les étudiants. Enfin 2,6% du corps enseignant utilise Internet
1 à 3 fois par mois contre 5,3% des étudiants.
|
Utilisateurs Internet
|
|
utilisateurs Internet
|
Tous les jours ou presque
|
1 à 3 fois par semaine
|
1 à 3 fois par mois
|
Total
|
Enseignant
Enseignant chercheur Étudiant
|
7
8
24
|
3 8 53
|
1
2
9
|
11 18 83
|
Tableau 16: utilisateurs Internet
Connaissance des services
développés
Rappelons que cette question était à choix
multiples (plusieurs réponses possibles). Notons que tous les services
listés sont connus de la majorité des internautes mais à
des degrés différents. Les fréquences les plus
élevées restent le courrier électronique 43 fois, la
recherche documentaire et d'information 39 fois, l'enseignement à
distance 23 fois et les cours d'auto formation 22 fois. La plus faible
fréquence enregistrée concerne l'Interrogation des Bases de
Données et la fourniture de documents primaires. Ceci explique
également le faible taux d'utilisation de ce service par les autres
facultés et instituts de l'Université de Bamako
Hiérarchisation des services selon leur
importance dans l'activité
Les trois services les plus cités par ordre d'importance
sont: la recherche documentaire et d'information 27,5%, le courrier
électronique 22,9%, l'interrogation des bases de données et
fourniture de documents primaires 18,3%. Ensuite arrivent les cours d'auto
formation et l'enseignement à distance avec 9,1% chacun. Les listes de
diffusion 3,6%, les revues scientifiques en ligne 3,6% et la publication sur
Internet 2,7% ferment la marche. Soulignons que cinq internautes n'ont pas
d'avis sur cette question
Utilisation des services dans le cadre des
activités
Un taux de 21,9% des répondants déclarent utiliser
le courrier électronique et la recherche documentaire et d'information,
12, 3% uniquement la recherche documentaire et d'information, 6,1% uniquement
le courrier électronique, 7% le courrier électronique, la
recherche documentaire et d'information et les revues scientifiques en ligne et
les bases de données, 3,5% le courrier électronique, la
messagerie instantanée, les listes de diffusion ainsi que la recherche
documentaire et d'information. La recherche documentaire et d'information
enregistre le taux le plus élevé (nombre de fois cité) de
réponses avec 38 fréquences. Elle est suivie par le courrier
électronique 33, la publication sur Internet 16, la consultation des
revues scientifiques en ligne 15. Le taux le plus faible est enregistré
au niveau de l'interrogation des bases de données et fourniture de
documents primaires. Rappelons que le questionnaire n'a pas été
administré aux étudiants de la faculté de médecine
qui restent les principaux utilisateurs de ce service
Utilisation des services dans le cadre des
loisirs
Les deux services les plus cités dans le cadre des
loisirs sont le courrier électronique 41 fois soit 35,9% et la recherche
documentaire et d'information 22 fois soit 19,2%. Ils sont suivis par la
messagerie instantanée (chat), citée 11 fois soit 9,6%
Nous constatons que l'utilisation des outils de communication
(messagerie électronique, chat) reste très rependue chez les
internautes universitaires maliens. Le CNF dans sa politique tente de faire
diminuer ce recours massif à la messagerie en orientant les
étudiants et enseignants vers les ressources disponibles gratuitement et
en texte intégral sur Internet (cf le projet de l'Infothèque
francophone). C'est un catalogue qui référence des ressources
pédagogiques et scientifiques disponibles en texte intégral sur
Internet. Ces ressources, qui concernent l'enseignement supérieur et la
recherche, peuvent être aussi bien en langue locale qu'en
français, mais les notices décrivant les ressources sont, elles,
systématiquement rédigées en français. »31
Les services méconnus des
internautes
Malgré la vulgarisation de l'Internet, un certain nombre
de services restent méconnus d'une partie du public universitaire
malien. Ce sont principalement l'interrogation des bases de données
et
31 voir le site de l'infothèque francophone en ligne:
http://infotheque.info
(dernière consultation juillet2008)
la fourniture de documents primaires (35% des
enquêtés ignorent l'existence de ce service pourtant disponible
depuis la création du campus numérique). Ensuite arrivent les
listes de diffusion (18,4%), la consultation des revues scientifiques en
ligne (14%) et la publication sur Internet (11,4%)
Utilisation du courrier
électronique
Le courrier électronique est utilisé par le plus
grand nombre des enquêtés. 14, 9% l'utilisent uniquement dans nos
locaux contre 2,6% uniquement ailleurs. La majeure partie des
enquêtés utilise le courrier électronique dans nos locaux
et ailleurs soit 79,8%. Notons cependant que 2,6% des répondants ne
l'utilisent pas du tout.
La majorité des enquêtés consultent leurs
boîtes au CNFB et ailleurs: 21,9% des enseignants et enseignant
chercheurs, 57,8% des étudiants. Seulement 2,6% des enseignants et
enseignant chercheurs ainsi que 12,2% des étudiants utilisent le
courrier électronique uniquement au CNFB. En dehors du CNFB, aucun des
enseignants enquêtés ne consulte sa boîte. Trois personnes
ne se sont pas prononcé sur la question soit 2,6%
|
Utilisateurs du mail
|
|
Statut
|
Uniquement au CNFB
|
Uniquement ailleurs
|
Au CNFB et ailleurs
|
Autres
|
Enseignant
Enseignant chercheur Etudiant
|
1
2
14
|
3
|
10 15 66
|
1
2
|
Tableau 17: utilisateurs du courrier
électronique
Fréquence d'utilisation du courrier
électronique
La fréquence d'utilisation du courrier électronique
est intense chez les répondants. 32,5% l'utilisent presque tous les
jours contre 49,1% 1 à 3 fois par semaine. 13,2% l'utilisent 1 à
3 fois par mois tandis que 3,5% des enquêtés ne l'utilisent pas du
tout.
3. Conclusion:
Cette enquête préliminaire des usages
développés autour des services du CNFB nous a permis d'une part
d'identifier les publics utilisateurs. Ce sont les étudiants, les
enseignants et les enseignants-chercheurs. D'autre part, elle nous a permis de
connaître les services les plus utilisés ainsi que le public qui
les utilise.
Les deux services les plus utilisés sont la recherche
documentaire et d'information et la messagerie électronique. Les
enseignants ainsi que les enseignants-chercheurs utilisent ces services presque
à la même fréquence que les étudiants
(fréquence d'utilisation intensive). Néanmoins le courrier
électronique est beaucoup plus utilisé par le corps enseignant
que par les étudiants. par contre les étudiants sont plus
présents sur Internet et s'intéressent beaucoup plus à la
recherche d'information que leurs enseignants.
Les enquêtés consultent le courrier
électronique principalement dans nos locaux et ailleurs. A part
l'interrogation des bases de données et fourniture de documents
primaires, tous les services listés sont connus des internautes
universitaires maliens ayant répondu à l'enquête.
La recherche documentaire et d'information avec un taux de
27,5% et le courrier électronique avec un taux de 22,9% sont les deux
services les plus cités selon leur importance dans l'activité des
répondants.
La moyenne d'utilisation de l'Internet en général
chez les universitaires est de 1 à 3 fois par semaine. Ce qui explique
une présence continue sur le réseau.
Le plus grand nombre de répondants viennent de la
faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines, de la
faculté des Sciences et Techniques et de l'Ecole Normale
Supérieure.
La majorité des étudiants sont en année de
Master 1 et DEUG
Cette partie de l'enquête exploratoire nous a permis en
quelque sorte de cerner les services utilisés et d'identifier les
publics usagers de ces services. Nous avons ainsi pu établir des classes
de profils types à partir de la population qui a répondu à
cette enquête. Dans ces classes nous avons sélectionné
quelques personnes avec lesquelles nous avons eu des entretiens approfondis.
Les résultats de ces entretiens sont présentés et
analysés dans le chapitre suivant.
CHAPITRE 3
Résultats et analyse des
entretiens
Ce chapitre se penche sur les modalités d'usages, sur les
opinions et sur les représentations d'Internet chez les universitaires
maliens. Claude Poissenot soulignait dans son étude que le fait
d'être connecté à Internet n'indique en rien les usages que
les utilisateurs en font ni ce qu'ils en pensent.32 Nous avons donc
voulu savoir quelles sont leurs pratiques actuelles? Quelles difficultés
rencontrent-ils? Quelles appréciations portent-ils sur Internet? Comment
ils se représentent cet outil qu'est Internet?
La recherche exposée dans ce chapitre tente de mettre en
évidence des différences sensibles dans les usages,
représentions et perceptions d'Internet dans les différentes cl
asses de notre échantillon.
A. Les usages d'Internet chez les universitaires
maliens
La mise en place de l'infothèque du CNF et du CAI a
beaucoup contribué d'une part à la vulgarisation des nouvelles
technologies au sein de la communauté universitaire malienne, d'autre
part à la maîtrise de ces technologies. La création de ces
deux centres d'accès à l'information à suscité un
fort engouement qui va d'ailleurs croissant.
En raison du fait que l'informatique ne soit pas enseignée
à l'école, beaucoup d'universitaires maliens ont découvert
en même temps Internet et l'informatique. Il n'est pas rare non plus de
voir certains finir leur cycle universitaire sans jamais toucher à
l'ordinateur. Cependant ces dernières années le nombre
d'internautes chez les universitaires a fortement augmenté avec un usage
beaucoup plus intense. L'étude effectuée sur les usages
d'Internet chez les étudiants de l'Ecole Normale
Supérieure-Lettres et Sciences Humaines de Lyon en 2005 soulignait ce
qui suit : le public étudiant a certes des caractéristiques qui,
statistiquement, le rapprochent des catégories de population ayant
tendance à avoir un usage important de l'Internet33
Eric Guichard souligne que nombre d'enquêtes portant sur
Internet avaient tort de traiter avant tout
32 POISSENOT C., SADOUDI, H. Usages et
représentations d'Internet: Deux enquêtes, in
Documentaliste-Sciences de l'information, vol. 37, n°1, 2000 P.14-27
33BERGER, Emmanuelle, NGUYEN, Claire, Virginie Rose.
Les usages d'Internet chez les étudiants de l'Ecole
Normale Supérieure-Lettres et Sciences Humaines de Lyon.
Mémoire de recherche 2005
le degré d'équipement, qui ne renseigne en aucune
façon sur la nature de l'utilisation qui en est faite. Lorsque les
enquêtes traitent des usages, elles ne font pas le lien avec la question
de l'équipement.34
Les enseignants quant à eux, ils ont longtemps
étaient réticents face à cette technologie. Depuis un
certain temps, ils sont nombreux à l'utiliser. Il devient alors
intéressant de savoir comment ils l'utilisent, comment ils se le
représentent et comment ils le perçoivent.
L'enquête exploratoire tout comme les entretiens ont
confirmé l'usage intensif d'Internet par les universitaires maliens
notamment les étudiants: 56,1% déclarent utiliser Internet
1à 3 fois par semaine contre 34,2% qui utilisent tous les jours.
42,9% du public enquêté ont découvert
Internet dans un cyber café contre 28,6% au CNFB et 28,6% à
l'école. Ainsi, dans la première découverte de l'outil
Internet, les cyberespaces occupent une place non négligeable. Tout de
même l'utilisation de l'Internet dans ces espaces ne va pas sans
conséquences sur la jeunesse. Des études ont montré que
dans ces espaces, les usages ne sont pas toujours filtrés et les jeunes,
laissés à eux-mêmes sans aucun contrôle semblent ne
s'intéressés qu'aux sites obscènes, aux jeux inutiles.
A la conférence de Bamako 2002 (Syfia Afrique) souligne
que dans les cyberespaces de nombreux jeunes Africains consultent Internet
essentiellement pour les sites pornographiques ou érotiques ou encore
pour télécharger de la musique. Ce constat inquiète les
associations qui souhaitent qu'un usage plus utile de la toile soit
proposé aux jeunes.35
" Il n'y a pas que le sexe sur le net ". " Il ne faut pas
seulement se scandaliser, soutient Xavier Gillet, du bureau d'études
malien "Axe Formation". C'est le propre des jeunes de faire des bêtises.
Il faut les aider à dépasser cette étape ",
précise-t-il. Pour lui, " il convient de construire de nouveaux contenus
qui parlent de l'Afrique et de former des jeunes pour qu'ils soient capables de
construire leurs propres sites "
M. Abdrahamane Diallo, préfère soulever le
délicat problème éthique de l'utilisation de l'Internet
par les jeunes : les NTIC contribuent, certes, au développement du pays,
mais il ne faut pas oublier le côté pervers qu'elles favorisent.
L'exemple que nous constatons ici dans le cas de l'Internet est, entre autres,
la découverte par les jeunes des sites pornographiques. Nombreux sont
les jeunes qui s'intéressent à cette pratique; ce que nous
n'approuvons pas puisque ce n'est ni conforme à nos objectifs ni
concevable à nos moeurs et coutumes ! Il s'agit plutôt au
Cyberposte de former,
34 Les canadiens en Europe. Colloque (06 ; 2003-05 ;
Nice). Mesures de l'Internet : actes du 6ème
colloque, Nice, 12 au 14 mai 2003 / [organisé par l'INRIA et Les
Canadiens en Europe] ; sous la dir. d'Eric Guichard.
35 Adjovi , Emmanuel Vidjinnagni, Internet : les jeunes Africains
trop attirés par le sexe [en ligne]
http://www.uneca.org/aisi/bamako2002/syfia_5_fr.htm
(dernière consultation juillet 2008)
d'informer, de contribuer à l'augmentation du chiffre
d'affaire des opérateurs qui fréquentent les lieux, et cela,
parce que le Cyber est aussi un centre d'affaires.
Le public interrogé dans l'ensemble n'est pas à ses
débuts d'utilisation de l'Internet: 31,4% l'ont découvert il y a
3 à 4 ans. Le même pourcentage déclare l'avoir
découvert également il y a 5 à 6 ans. Les premiers
utilisateurs (5,7%) ont découvert Internet, il y a plus de 8 ans et les
deuxièmes (17,1%) il y a 7 à 8 ans.
Parmi les associations, le club E-net l'un des premiers clubs
Internet au Mal, a fait un travail remarquable dans la vulgarisation de
l'Internet en milieu universitaire. E-net existe dans toutes les
facultés et instituts de l'Université ainsi que dans les grandes
écoles sous forme de cellules. Ce club se fixe comme objectif principal,
la maîtrise des outils informatiques et les services de l'Internet au
niveau universitaire à travers la formation par les pairs. Le club a
comme ambition de réunir en une communauté virtuelle, tous les
élèves et étudiants utilisateurs des TIC et de susciter en
eux un esprit de créativité dans ce domaine.
1. Le temps passé sur Internet en moyenne par
jour:
L'utilisation de l'Internet reste très intensive chez la
plupart du public interrogé. Ils sont 47,1% à passer 1 heure de
leur temps par jour sur Internet contre 38,2% qui consacrent 2 à 3
heures par jour à Internet.
Toutefois un pourcentage faible (14,7%) dépasse les 5
heurs par jour sur Internet. Ils font partie du profil des «grand
utilisateurs» qui se connectent avec leurs ordinateurs portables souvent
en dehors des heures d'ouverture du centre.
Mais qu'est-ce que le public universitaire vient chercher sur
Internet? Quels sont ses usages? comment se comporte t-il?
Les deux usages les plus cités lors de l'enquête
exploratoire et qui ont été confirmés par les entretiens
sont:
> la recherche documentaire et d'informations (27,5%);
> la messagerie électronique (22,9%)
18,3% du public interrogé dans l'enquête
exploratoire ont mentionné l'usage des bases de données. Le plus
souvent il s'agit de l'utilisation de la base de données Medline.
Toutefois cet usage n'est pas confirmé par les entretiens (seulement
8,6%) l'ont souligné dans leurs propos. En plus de ces usages, les
entretiens ont révélé l'usage des revues
électroniques (20%), des céderons d'auto formation (17,1%) ainsi
que la publication sur Internet (8,6%). Le télé chargement de
logiciels a été
évoqué par quelques répondants notamment par
le profil "Grands utilisateurs". 2. La messagerie électronique
et les outils de communication:
La messagerie occupe une place de choix dans les usages
d'Internet chez la population étudiée. C'est l'outil le plus
utilisé parmi les services de communication proposés sur
Internet. Elle est la deuxième activité des internautes de notre
échantillon. Son utilisation est quasi quotidienne. Presque tout le
public interrogé, en se connectant à Internet, commence par la
consultation de leurs boîtes électroniques. L'aspect
«communication» «Échange» ressort fréquemment
dans les propos de nos interlocuteurs:
«Internet est un outil de communication rapide et
sûr»
«Internet est un outil qui permet d'échanger avec
d'autres collègues..i
L'usage de la messagerie est fortement lié au désir
des internautes de communiquer, d'échanger avec l'extérieur. Ce
besoin de communication semble s'accentuer de jour en jour et attire beaucoup
plus de jeunes vers Internet. Utiliser Internet devient un besoin permettant de
garder un contact privilégié avec ceux qui sont physiquement
éloignés (Tisseron 2000).
Nous avons posé la question de savoir dans quels cadres
s'effectuent les échanges de mail: 34,3% du public interrogé
s'adresse principalement à des amis et à la famille. Ensuite
arrive l'usage dans le cadre amical et universitaire. Un pourcentage non
négligeable utilise la messagerie dans les trois cadres (amical,
universitaire et familial)
En plus de leurs boîtes de messagerie principale, le public
interrogé utilise massivement la messagerie électronique que leur
offre le CNF sur son réseau REFER réseau d'édition
francophone pour l'enseignement et la recherche (60%).
Dans le cadre universitaire, les enseignants et enseignants
chercheurs utilisent la messagerie principalement pour échanger avec
leurs pairs qui se trouvent le plus souvent dans d'autres universités
à l'extérieur du pays. Quant aux étudiants, ils sont
beaucoup plus intéressés par la recherche de bourses
d'études et par la recherche d'une université d'accueil pour
poursuivre leurs études.
La place, la plus importante occupée par les relations
amicales et familiales, s'explique par le fait qu'au Mali il est rare de
rencontrer une famille qui n'a pas un parent installé à
l'étranger. Internet apparaît à leurs yeux comme le moyen
de communication le moins coûteux et le plus sûr pour maintenir les
relations avec les parents émigrés ou avec des camarades qui
étudient à l'étranger.
" J'échange beaucoup avec mon ami qui étudie en
France. Il m'envoie très souvent leurs TP, des exercices
corrigés, ça m'aide beaucoup" s'exprime A S étudiant
en M1 Maths appliquées.
Comme on peut le constater, les échanges de courriers
entrent aussi bien dans les rapports professionnels que personnels.
Dans un pays où les infrastructures de
télécommunication font défaut, où la communication
téléphonique coûte très cher, l'usage de la
messagerie électronique paraît une aubaine pour les
universitaires. Désormais l'usage du mail fait partie intégrante
de leur quotidien. Même les non utilisateurs d'Internet possèdent
leurs adresses électroniques.
2.1 Listes de diffusion et Forums de
discussion:
Une liste de diffusion est utilisée comme méthode
pour diffuser rapidement des informations sur un sujet particulier et pour
permettre un travail collaboratif sur différents sujets.
Un forum est un espace ou lieu de discussion, d'échange
où les internautes posent ou répondent à une question
donnée. Chaque forum se consacre à un
thème précis.
Dans la hiérarchisation des services selon leur
importance dans l'activité, les listes de diffusion arrivent en
5ème position. Seulement 12,2% du public interrogé a recours
à ces listes dont 3,6% dans le cadre des activités.
Les listes de diffusion et forums de discussion font partie
des services méconnus des internautes maliens. Seules deux personnes (un
enseignant et un étudiant) ont évoqué l'usage des forums
de discussion lors de l'entretien approfondi.
2.2 La Messagerie instantanée (le
chat):
Cet outil de communication a été cité par
8,7% du public lors de notre enquête exploratoire notamment par les
étudiants. Le chat est formellement interdit dans les locaux du CNF sauf
dans le cadre universitaire. Ceux qui communiquent par chat le font
généralement en dehors des locaux du CNF. Le CNF n'est pas un
cyber café mais un espace de formation et d'accès à
l'information et ceci exclusivement dans le cadre universitaire. Les usagers
sont tenus au respect du règlement intérieur en vigueur (le
règlement intérieur figure à l'annexe 6)
3. La lecture d'information:
Il s'agit notamment de la lecture par les universitaires de
la presse quotidienne d'information politique et générale. La
lecture d'informations d'actualités a été massivement
citée dans les usages par les sujets, les enseignants en premier lieu.
Les sources d'information sont la presse nationale et internationale en ligne,
les radios et chaînes de télévision (RFI, TV5...). Certains
vont jusqu'à
utiliser les services d'actualités de Google Alerts. Ceci
explique le désir des universitaires de se tenir informés des
actualités nationale et internationale. Ici, la lecture d'informations
sur les universités occupe une grande partie. La rubrique "Appels
d'offre" du CNF a été mentionnée par beaucoup de nos
interlocuteurs, notamment les appels à candidatures pour les bourses de
mobilités et les formations ouvertes et à distance. Ces appels
sont également diffusés via la liste des abonnés
instituée.
La consultation de "l'horoscope" a été
mentionnée par de nombreux répondants ainsi que la lecture
d'informations sportives.
4. L'usage des dictionnaires et encyclopédies en
ligne:
L'ensemble des CNF et CAI est abonné à
l'Encyclopédie Universalis dont les contenus sont accessibles en ligne.
L'Encyclopédie Universalis est la plus importante encyclopédie
généraliste de langue française, avec plus de 33000
articles de synthèse par des auteurs de réputation mondiale.
Cette possibilité a été testée pour une
année (2007) et reconduite en 2008. Les articles de
l'Encyclopédie intéressent notamment les apprenants FOAD qui ont
un mémoire de master à rédiger (M1 ou M2) mais aussi les
autres étudiants et enseignants chercheurs qui fréquentent le
CNF. Étudiants et enseignants utilisent massivement ces ouvrages de
référence. Les étudiants dans le domaine des sciences
humaines et sociales (Droit, Économie, Sociologie, Lettres et Langues)
sont les principaux utilisateurs des ouvrages de référence tels
que le Dictionnaire Larousse, les encyclopédies Wikipédia et
Universalis à laquelle le CNFB a souscrit un abonnement pour permettre
aux universitaires un accès illimité à
l'intégralité des textes. D'autres dictionnaires sont
utilisés surtout pour la vérification d'orthographe. Les filles
n'en font pas usage. Nous avons posé la question de savoir pourquoi:
elles ne savent pas qu'on peut avoir accès à un dictionnaire ou
à une encyclopédie en ligne.
5. Utilisation des revues électroniques,
cédéroms d'autoformation et bases de données en
ligne
L'utilisation des ressources électroniques est de plus en
plus fréquente, notamment l'usage des bases de données
bibliographiques et en texte intégral. Ces bases deviennent des
intermédiaires incontournables de l'information dans le domaine de
l'utilisation des ressources électroniques. Medline en est le meilleur
exemple, surtout dans le cas de PubMed. En effet, cette version gratuitement
accessible via le site de la NLM36 est de plus en plus
consultée par les usagers. Cette base de données est beaucoup
utilisée par les étudiants doctorants de la FMPOS soit à
travers leur bibliothèque soit directement par eux-mêmes. En plus
de PubMed, toujours chez les futurs médecins, il faudra souligner
l'usage d'autres bases de données notamment de Médecine Tropicale
et de Médecine d'Afrique noire ainsi que le Catalogue et Index des sites
médicaux francophones (CISMEF).
Le campus toujours en avant poste de la diffusion de l'IST s'est
inscrit sur les collections de revues scientifiques HINARI (médecine et
sciences sociales,
http://www.who.int/hinari/fr/),
AGORA (agriculture,
http://www.agInternetwork.org/fr/),
et OARE (environnement,
http://www.oaresciences.org/fr/.
L'objectif de ces collections de revues scientifiques est de permette aux pays
en voie de développement d'accéder gratuitement à
d'importantes collections de littérature scientifique.
Ces trois collections de revues scientifiques sont gratuites pour
la plupart des pays d'Afrique et d'Asie. Pour ce faire, il faut seulement
remplir sur Internet le formulaire d'inscription ; ensuite vous est transmis un
accord à signer sur les modalités d'utilisation et des
instructions de démarrage. De grandes maisons d'éditions telles
que CABI Publishing, Elsevier, Lippincott, Williams & Wilkins, Nature
Publishing Group, Oxford University Press, et John Wiley & Sons participent
à ce projet et mettent en ligne plusieurs centaines de revues.
Dans l'ensemble le public interrogé n'utilise pas les
bases de données: ils sont seulement 8,6% à les utiliser dont une
fille et deux enseignants. Un seul enseignant chercheur en Biochimie de
l'échantillon a mentionné l'usage de la base de données
PubMed.
La raison principale de la non utilisation des bases de
données reste la méconnaissance de leur existence.
L'AUF apporte un appui technique et financier aux professeurs qui
souhaitent mettre en ligne leurs cours dans une logique d'autoformation des
étudiants et de complémentarité avec leurs enseignements
traditionnels.
36 La Bibliothèque Nationale de Médecine
des Etats-Unis d'Amerique
L'objectif visé étant de stimuler une production de
contenus scientifiques francophones et de valoriser la circulation des savoirs
et connaissances du Sud et de l'Est par le biais des technologies de
l'information. L'ensemble de ces ressources est gratuitement mis à la
disposition de la communauté scientifique francophone37
A ce jour 25 revues électroniques scientifiques
francophones en libre accès ont été créées
ou sont en cours de création, avec le soutien technique et financier de
l'AUF et sont accessibles depuis le site de l'infothèque
francophone38
Nous nous sommes intéressés au degré
d'utilisation de ces ressources pédagogiques et scientifiques par la
communauté universitaire malienne.
Selon les résultats de nos entretiens, ces ressources ne
sont presque pas utilisées de surcroît, elles sont
méconnues de la plupart des sujets de notre entretien. Problème
de communication? 80% des personnes interrogées ont
déclaré ne jamais utiliser ces revues électroniques.
13,1%
avaient souligné l'utilisation des revues
électroniques lors de l'enquête exploratoire. Ce qui n'est pas
loin du résultat des entretiens. La réalité est que la
plupart des personnes avec lesquelles nous nous sommes entretenus ignore
l'existence de ces ressources. Serait-ce dû à un manque de
communication et de promotion?
Quant aux cédéroms d'autoformation et aux cours,
seulement 17,1% des enquêtés s'en servent. 91,4% de nos
interlocuteurs ne se servent pas des bases de données dans la recherche
d'information en ligne. Sur tous ces points, une fois de plus, les filles sont
beaucoup en retrait par rapport aux autres profils. Seulement 1 fille sur 10
utilise les revues électroniques. Nous avons obtenu le même nombre
quant à l'utilisation des bases de données. Enfin, seulement 2
filles sur 9 utilisent les cédéroms.
6. Les cours en ligne soutenus par l'AUF
Avec le site, "Cours en ligne", également
décliné sous la forme d'un cédérom, l'AUF donne
accès à un recueil de cours en ligne entièrement
réalisés, avec son appui, par des enseignants des pays
francophones du Sud et de l'Est.
Un des objectifs de l'Agence Universitaire de la Francophonie
(AUF) est de faciliter les transferts d'expertise et de connaissances en
favorisant notamment l'intégration des technologies éducatives
dans les pratiques pédagogiques des enseignants. L'initiative
"Micro-projet " s'inscrit dans cette
37 Source : site de l'infothèque francophone
http://infotheque.info/article/203.html
(dernière consultation juillet 2008)
38 Source : site de l'infothèque francophone
http://infothque.info/article/215.html
(dernière consultation juillet 2008)
démarche et vise à aider des enseignants du Sud
à mettre en ligne tout ou partie d'un cours, dans une optique
d'autoformation pour les étudiants.
Les enseignants et leurs universités restent
propriétaires de leurs programmes, l'AUF acquérant, sous la forme
d'une aide financière, les droits de diffusion et de distribution du
cours ainsi réalisé, celui-ci étant gratuitement
accessible à l'ensemble de la communauté scientifique. Depuis le
lancement du programme en 2002, les projets sélectionnés
représentent quatre grandes catégories disciplinaires :
informatique, électronique et communication, agronomie et sciences
médicales, sciences fondamentales (chimie, mathématiques),
sciences de la vie et de la terre et droit et économie.
Le recueil de ces cours en ligne est complété par
d'autres ressources pédagogiques, coproduites entre universités
du Nord et du Sud avec le soutien de l'AUF, ainsi que par des
témoignages d'enseignants.39
Nous avons sondé nos interlocuteurs sur l'utilisation de
ces cours produits à leur intention. Aucun d'eux ne les utilise.
Très peu ont déclaré utiliser rarement la version
cédérom de ces cours pourtant disponible dans la
bibliothèque du centre. Cette utilisation se produit seulement lorsque
le CNFB rencontre des problèmes techniques ce qui est rare, donc
à l'absence de la connexion Internet.
7. Le projet "Infothèque francophone"
L'Infothèque francophone est un site Web de l'Agence
Universitaire de la Francophonie (AUF). Il référence des
ressources pédagogiques et scientifiques disponibles en texte
intégral sur Internet.
Son principal objectif est d'aider les étudiants
francophones du Sud à trouver facilement sur Internet les informations
qui peuvent leur être utiles pour réviser leurs cours,
s'auto-former ou réaliser leurs travaux de recherche. Organisée
autour d'un catalogue des ressources pédagogiques et scientifiques
francophones, elle comprend également une sélection de sites et
diffuse des actualités.
Au Mali, deux étudiants de la "Filière
Métiers du livre " de la FLASH participent à l'alimentation de
cette catalogue notamment dans les disciplines "Information- communication" et
"sciences de l'ingénieur".
L'infothèque est la vitrine principale à partir de
laquelle sont accessibles les revues
39 Source: site cours en ligne
http://www.coursenligne.refer.org/article.php3?id
article=5 (dernière consultation juillet 2008)
électroniques, les cours en ligne ainsi que les ressources
d'autoformations coproduits et soutenus par l'AUF.
Nous nous sommes entretenus avec nos interlocuteurs sur
l'utilisation de ce portail dans leur recherche d'information.
Seulement 4 personnes interrogées (1 étudiant et
3 enseignants) se servent du portail "infothèque francophone" dans leur
recherche d'information. Les 36 autres personnes ignorent l'existence du projet
bien qu'il soit signalé sur les sites du campus, de celui de l'AUF et
sur les affiches.
8. Téléchargement:
Le téléchargement fait partie des usages Internet
des personnes interrogées. Les étudiants sont les grands amateurs
du téléchargement, en premier lieu ceux qui possèdent des
ordinateurs portables et qui sont classés dans le profil "grands
utilisateurs". Cependant 4 personnes du profil "petits utilisateurs" dont 1
fille et 3 garçons (étudiants) ainsi que 2 enseignants ont
souligné dans leurs propos avoir recours au
téléchargement. Il s'agit notamment de:
- téléchargement de logiciels et de mises à
jour de logiciels;
- téléchargement de jeux et de la musique (ce qui
est interdit au CNF);
- téléchargement de cours audio et visuels
Le téléchargement de fichiers est très
majoritairement le fait d'un public à la fois jeune et masculin:
étudiants dans le secteur des technologies ou, plus largement, amateurs
de logiciels, de jeux ou d'images numérisées (Pouts-Lajus,
1999)
Ces derniers temps, beaucoup d'étudiants ont vu leurs
comptes bloqués automatiquement et pour cause de dépassement de
quota. A la suite d'une vérification, l'administrateur réseau
s'est rendu compte que la majorité de ceux qui dépassent leur
quota, sont de grands consommateurs de fichiers audio notamment de musique. Des
lors des mesures ont été prises pour ralentir les
téléchargements. Le temps qu'ils mettent désormais pour
télécharger un fichier est très long. Cette nouvelle
mesure les a contraints à diminuer cet usage.
9. Utilisation du site du CNFB:
Les universitaires consultent fréquemment et massivement
le site du CNF de Bamako. Ils sont environ 75% à avoir
déclaré se rendre fréquemment sur le site du CNF. La
raison principale de leur visite reste d'abord, la consultation des boites
électroniques sur le domaine REFER (webmail):
60% des répondants utilisent le webmail du CNF. En effet,
le domaine REFER sert de liste de diffusion au CNF pour informer les
abonnés sur les opportunités de bourses. C'est un canal
stratégique de communication pour atteindre les abonnés. Ensuite,
arrive la consultation des autres rubriques du site notamment:
> Annonces/Actualités (17,1%)
> Ressources en lignes (5,7%)
Le formulaire de recherche de documents primaires disponible sur
le site est surtout utilisé par les étudiants de la FMPOS et de
la FLASH pour envoyer leurs demandes de documents.
Les universitaires mentionnent rarement la rubrique
«Bibliothèque du Campus» qui est un lien vers la liste des
documents disponibles au CNF de Bamako. Ces documents sont
sous-exploités.
7 filles sur 11 n'utilisent pas le site du CNF. Elles ignorent
l'existence du site. Les 4 qui se rendent sur le site le font uniquement dans
le but de consulter leurs boites.
10. Comportement d'usage
La majorité du public interrogé se servent des
moteurs40 de recherche notamment de Google sans pour autant
maîtriser les principales fonctionnalités. Ils ont la plupart du
temps appris d'eux mêmes ou auprès des amis qui eux mêmes ne
se contentent que du minimum. La plupart des répondants font leur
recherche au hasard jusqu'à ce qu'ils trouvent l'information
recherchée car ne maîtrisent pas les techniques de recherche.
Généralement ce public, à l'exception des
«grands utilisateurs», a découvert l'Internet en même
temps que l'ordinateur. Dans ce contexte, c'est tout à fait logique que
le «tâtonnement » et les hésitations fassent partie du
lot quotidien des usages de l'outil. Avec un tel comportement, sans l'aide
d'une personne expérimentée on a vite fait de se
décourager.
Comment consultent-ils les ressources électroniques sur
Internet?
A cette question, nous avons obtenu 3 types de
réponses:
- le premier groupe de réponses: ils
préfèrent lire à l'écran et prendre note. Ils
impriment très rarement pour des raisons financières. Ce sont
dans la majorité des cas des étudiants en DEUG2 ou L3 (profil
«petits utilisateurs»);
- le deuxième groupe de répondants est
constitué du profil «grand utilisateurs».Ils enregistrent
systématiquement tout ce qui les intéresse sur leurs disques durs
pour ensuite exploiter à la maison;
- Troisième groupe (ils sont majoritaires): ce sont ceux
qui impriment le plus souvent mais
40 En terme d'usage, ce sont les moteurs de recherche qui
arrivent en tête
enregistre parfois sur les supports amovibles. Dans ce groupe, on
note la présence des apprenants FOAD qui sont les plus grands
consommateurs de rames papier et d'encre. Ils impriment systématiquement
tous les cours depuis la plate forme. Ils sont généralement des
professionnels et n'ont pas suffisamment de temps à passer devant un
écran. Un autre facteur qui les inciterait à recourir à
l'impression massive, est sans doute le tarif préférentiel qui
leur est accordé41. Dans ce groupe, on rencontre
également quelques éléments des profils
susmentionnés.
La plupart des internautes ont souvent recours à l'aide de
l'animateur pour les orienter dans leurs usages: les enseignants et les filles
en sont les principaux demandeurs.
Pour ce qui concerne les filles, elles ont le plus souvent
découvert Internet récemment et ne sont pas tout à fait
régulières dans leur usage.
Très peu de personnes parmi le public interrogé
utilisent Internet en dehors du CNF. Les étudiants, le plus souvent
naviguent seuls ou en binôme ou encore en groupe lorsqu'ils ont des
travaux de groupe à rendre ou un TP à faire. Ce regroupement
dérange très souvent leurs voisins immédiats et
nécessite l'intervention de l'animateur. La configuration actuelle de la
salle ne permet pas ce travail en groupe.
Le public interrogé déclare ne pas se servir des
signets42 par simple ignorance de leur existence mais par contre se
sert beaucoup des espaces personnels dédiés sur le serveur pour
sauvegarder les résultats de recherche.
B. Les représentations et perceptions d'Internet
chez les universitaires maliens
Un des objectifs de la recherche consistait à
récolter des données sur les opinions et les
représentations qu'ont développées les universitaires vis
à vis d'Internet.
Les nouvelles technologies en général et Internet
en particulier sont désormais partie de l'environnement de travail de la
population étudiée. Dans cette étude nous nous
intéressons aux représentations et perceptions du public
universitaire de l'outil Internet qu'ils utilisent massivement dans leurs
activités quotidiennes.
Les réponses aux questions sont très
variées. Le tableau ci-après donne un aperçu des
réponses rencontrées lors des entretiens.
41 Ils payent 25F la page au lieu de 50F ou 100F comme pour les
abonnés. En plus ils sont autorisés à imprimer 20 pages
gratuitement chaque mois.
42 Signets (Netscape) ou favoris (Internet Explorer)
ou Marques pages (FireFox)
N°
|
réponses
|
modalité(s) (thèmes)
|
C1
|
outil formidable pour la recherche
|
recherche d'information
|
|
Lieu de publication
|
publication électronique
|
|
outil d'échange avec d'autres enseignants
|
communication
|
|
outil permettant de suivre des cours
|
formation en ligne
|
|
outil instructif
|
connaissance
|
|
permet une ouverture d'horizon
|
ouverture
|
|
outil permettant de s'épanouir
|
loisirs divertissement
|
|
Moyen de communication haute gamme rapide, accessible et
universel
|
accessibilité, rapidité
|
|
réseau d'ordinateurs interconnectés qui
échangent des données
|
Réseau
|
Tableau 18: Exemples de réponses et
classification en modalités (thèmes)
Pour cerner les représentations des universitaires, six
groupes de questions leur ont été adressées. Ces questions
portent essentiellement sur:
> Les représentations en général qu'ont
les universitaires d'Internet (que représentent les TIC pour eux en tant
qu'universitaires. Quelle place occupe Internet dans leurs activités)
> Les avantages, limites et dangers liés à
l'Internet
> Les contenus présents sur Internet en regard de la
véracité, de la fiabilité de l'information. > Internet
et les bibliothèques: complémentarité ou rupture?
La liste complète des questions posées lors de
l'entretien est disponible dans le guide d'entretien à l'annexe 7.
Le terme outil (artefact) est de loin le plus utilisé dans
les représentations de l'Internet chez la population
étudiée. On le rencontre très fréquemment dans les
propos des enseignants et enseignants chercheurs: ils sont 13 sur 14 à
l'employer. Il est le plus souvent associé à d'autres termes:
"outil de travail ", "outil formidable ", " outil approprié ", "outil de
communication " "outil performant ", "outil d'information " etc. Ces
représentations restent fortement liées aux usages que cette
population fait de l'Internet.
pour B K (enseignant), "Internet est un outil de travail qui
permet d'améliorer la qualité de l'enseignement, un outil de
recherche et d'échange avec
d'autres enseignants "
Pour I B (enseignant), " Internet est un outil formidable
pour la recherche: recherche dans le cadre de la formation, recherche de
documents au delà des
ouvrages généraux. C'est un outil d'un apport
appréciable dans notre travail...
s'il n'était inventé il fallait l'inventer
"
Pour I O (enseignant), "Internet est un outil de travail
très important indispensable
pour la recherche. C'est un outil approprié pour un
travail rapide et efficace " Pour M W (enseignant) "c'est un outil
performant dans la nouvelle ère qu'est la globalisation permettant la
préparation des cours et l'amélioration de la qualité de
l'enseignement. Un outil de recherche très efficace "
L'aspect recherche documentaire et d'information occupe une place
centrale dans les réponses fournies par les enseignants et enseignants
chercheurs. Les représentations sont liées à ce
qu'Internet leur permet réellement de faire dans leurs activités
surtout sur les possibilités que le réseau leur offre. Sur les 14
répondants de cette catégorie, 13 commencent leurs propos par:
"C'est un outil de travail..." ou par "C'est un outil de recherche...".
Un outil est avant tout un instrument de travail, dont on se sert
pour accomplir un travail bien déterminé. De ce point de vue,
Internet serait un instrument faisant partie des activités
d'enseignement du corps professoral de notre échantillon.
Le deuxième terme que l'on rencontre couramment dans les
propos de nos interlocuteurs est le terme "moyen". Un "moyen", c'est ce qui
sert pour parvenir à une fin. On le rencontre le plus souvent chez les
étudiants en année de Maîtrise1 et est le plus souvent
accompagné par les mots "recherche" "information" "communication"
"accès".
Internet, pour L F (Etudiant M1), "c'est un moyen de
recherche,
de communication et d'information "
SD (Etudiant en M1) pense que ''Internet est un moyen de
recherche, de communication et d'échange avec d'autres
personnes"
Pour MS (étudiant en L3), ''Internet est un moyen
efficace d'avoir de l'information, d'apprendre; un moyen de communication,
d'échange"
Cependant le terme "source d'information" est
évoqué par quelques étudiants (3 au total). pour E Y par
exemple ''Internet est une source d'information, une sorte de
bibliothèque qui renferme tout ce qu'on veut"
Comme chez les enseignants et enseignants chercheurs, l'aspect
recherche d'information occupe une place de choix chez les étudiants en
année de Maîtrise1. Elle est suivie par la "communication". Les
filles s'expriment différemment sur ce point. Certaines ont souvent des
difficultés à donner leurs
avis.
Pour A D (étudiante en Génie Biologie),
''Internet est une source de
technologie qui peut nous aider, permet
l'interconnexion"
"On peut tout faire avec Internet" s'exprimera ainsi A C
(étudiante
en Maîtrise Maths Appliquées"
Pour L K (étudiante en DEUG2 Anglais unilingue),
''Internet est avant tout acquisition de l'information, un réseau de
communication, un outil
d'apprentissage"
F D (étudiante en Licence Géologie) résume
en ces termes: ''Internet pour moi est le réseau international de
communication"
C'est plutôt l'aspect "réseau", "interconnexion" qui
ressort le plus souvent dans les propos des filles de notre échantillon.
Il faut noter que cet aspect n'a pas de lien direct avec les activités
d'enseignement comme dans les deux premiers cas. Leurs représentations
contrairement aux deux autres, restent fortement liées à l'aspect
physique de l'outil. C'est plutôt une représentation de l'Internet
en tant qu'objet technique, entité physique (notion d'ordinateur,
d'informatique). Ceci est pourtant contradictoire avec leurs usages car elles
ne sont pas ou sont peu attirées par l'ordinateur (l'informatique) en
général.
Ces différentes représentations seraient une
adéquation entre les possibilités (ce que permet de faire)
d'Internet et les besoins de notre population étudiée: besoin
d'information, de documentation, de communication, d'échange en premier
lieu surtout dans les activités universitaires. Les
représentations que les usagers se font d'Internet expliquent en partie
la façon dont ils l'utilisent (Poissenot, 2000)
1. Tendances générales
En général, nos interlocuteurs ont une vision
très positive d'Internet, des perceptions très favorables. Ils
sont 68,6% à se représenter Internet comme un outil de
communication. 8,6% des enquêtés pensent qu'Internet est un outil
incontournable pour l'amélioration de la qualité de
l'enseignement.
Comme avantages perçus du réseau, 60% des
enquêtés citent la recherche d'information, la lecture
d'information (journaux nationaux et internationaux en ligne), ainsi que la
communication; 34,2% soulignent la possibilité d'avoir des cours en
ligne, de se former, l'accessibilité et la rapidité de
l'outil.
Si Internet n'a cessé d'être loué tout au
long de nos entretiens, toutefois certains de nos interlocuteurs n'ont pas
manqué d'attirer l'attention sur ses méfaits, sur ses
inconvénients. Ainsi ils sont 31,4% à déplorer la
présence de sites obscènes, d'images à caractère
pornographique ou portant atteinte à la dignité humaine, racistes
et arnaques sur Internet. Cependant un pourcentage non négligeable de
notre échantillon (25,7%) ne trouve aucun inconvénient à
Internet. Seulement 5 personnes évoquent dans leurs propos la non
fiabilité de l'information sur Internet et 1 seule personne, le manque
de contrôle.
2. Internet peut-elle remplacer les
bibliothèques?
A ce sujet les opinions sont partagées: 34,3% sont
d'accord pour dire qu'Internet remplace valablement les bibliothèques
"on peut tout trouver sur Internet, tous les documents dont on a besoin" dira A
C (étudiante en Maîtrise Maths Appliquées). 28,6% pensent
le contraire: pour I B (enseignant) "Internet et les bibliothèques,
c'est deux choses différentes, ce n'est pas la même chose". Un
troisième groupe trouve qu'ils sont plutôt complémentaires
(37,1%).
Mais malgré ces affirmations, aucun des répondants
(ceux qui pensent qu'Internet ne remplace pas les bibliothèques aussi
bien que ceux qui pensent qu'ils sont complémentaires) ne
fréquente les bibliothèques. Ils déclarent être
satisfaits des ressources disponibles sur Internet. Comme raison principale de
la non fréquentation des bibliothèques, ils évoquent le
manque de documents et les étapes à franchir pour obtenir le
document désiré: " On est plus autonome, plus libre avec
Internet" dira M C (étudiant). L'avènement d'Internet a eu un
impact négatif sur l'usage des ressources papier en
bibliothèques. Un avertissement? En tout état de cause les
bibliothèques au Mali sont appelées à redéfinir
leurs politiques d'approche des "nouveaux usagers."
Malgré ses ressources immenses, ses potentialités
énormes, serait-il raisonnable d'affirmer que l'Internet se substitue
aux bibliothèques classiques ? Comme l'ont si bien souligné les
28,6% des personnes interrogées, les deux sont complémentaires.
Internet pourrait être une solution et venir en appoint à
l'appauvrissement des fonds documentaires. Les universitaires ne doivent-ils
pas penser plutôt en termes de complémentarité à
l'imprimé qu'en termes de substitution ? Dans les usages d'Internet dans
différents lieux d'accès public, Pouts-Lajus Serge et Sophie
Tievant soulignent dans leur étude que les bibliothèques sont
certainement appelées à jouer un rôle de premier
plan43. Mais pour ce faire, elles auront certainement besoin de se
repositionner en intégrant les TIC dans certains services
proposés aux usagers.
43 POUTS-LAJUS, S. et TIEVANT, S. Observation des usages
d'Internet dans différents lieux d'accès public. Bulletin des
bibliothèques de France, 1999, vol. 44, no 5. P.30-34
3. Comment les universitaires perçoivent-ils les
informations qu'Internet contient? Que pensent-ils de la fiabilité de
ces informations?
Les réponses obtenues à cette question
présentent deux tendances :
> La première (20%) affirme avec conviction que les
informations sur Internet sont fiables. De ce fait, ils portent une confiance
totale aux informations qui circulent sur Internet et sont prêts à
les utiliser sans se poser la moindre question de savoir d'où elles
proviennent, qui en sont leurs auteurs.
> La deuxième, plus prudente, trouve que les
informations sur Internet ne sont pas toutes fiables. Selon eux, on rencontre
les deux types d'information: celle qui est fiable et celle qui ne l'est pas.
Toutefois, il y a plus d'informations fiables que d'informations non fiables.
Ils
sont 80% à l'avoir souligné. Il y a une certaine
méfiance à l'égard de l'information qui circule sur
Internet de la part de ce groupe d'universitaires. Mais savent-ils vraiment
faire la différence entre une information fiable et une information non
fiable? Nous reviendrons sur ce point un peu plus loin.
Internet en tant qu'objet technique suscite crainte
chez les uns, audace et curiosité chez d'autres. Crainte surtout chez
certains professeurs d'université qui continuent toujours à
croire que pour pouvoir utiliser Internet, il faut nécessairement avoir
des compétences solides en informatique. Ils préfèrent
déléguer leurs travaux sur Internet soit à leurs
étudiants soit à leurs collaborateurs. Dans notre
échantillon, ils sont 10 sur 14 à penser ainsi. Les
étudiants contrairement à leurs enseignants, sont beaucoup plus
audacieux et beaucoup plus curieux de découvrir l'outil Internet et le
trouvent facile d'utilisation. Ce qui explique leur nombre croissant chaque
année. A l'ouverture du CNFB en février 2000, la salle qui leur
est dédiée pour l'accès Internet ne comptait que 4
ordinateurs. Aujourd'hui elle en compte vingt (20).
4. Faut-il avoir des compétences pour pouvoir
utiliser Internet?
60% du public enquêté pensent qu'il n'est pas
forcement nécessaire d'avoir des compétences informatiques
particulières mais juste savoir manipuler la souris. 37,1% pensent le
contraire. Ils trouvent qu'avoir des compétences s'avère
nécessaire.
Nous nous sommes intéressés aux opinions de nos
interlocuteurs sur certaines rumeurs qui courent dans le milieu universitaire
sur Internet. Ces rumeurs sont au nombre de quatre à savoir:
1. Rumeur n°1: On peut tout trouver sur Internet !
2. Rumeur n°2: L'information que l'on trouve sur Internet
est fiable!
3. Rumeur n°3: Trouver de l'information sur Internet ?
C'est impossible!
4. Rumeur n°4: L'information est toujours gratuite sur
Internet!
Là encore les opinions sont controversées.
Les "grands utilisateurs" trouvent ces propos un peu
démesurés et pensent qu'ils doivent être
atténués. Leur avis est tranchant face à ces rumeurs:
· "Tout n'est pas sur Internet. Encore faudrait-il qu'on la
mette d'abord sur Internet et qu'elle soit accessible à tous" ;
· "L'information n'est pas toujours fiable sur Internet. Il
y a beaucoup d'information de mauvaise qualité" ;
· "On peut bien sûr trouver de l'information sur
Internet encore faudrait-il maîtriser la recherche d'information sur
Internet. Cela dépend aussi de l'endroit où l'on cherche" ;
· "L'information n'est pas toujours gratuite. C'est
d'ailleurs ce qui nous pose beaucoup de
problème. L'information de bonne qualité est
très souvent payante. Les conditions
financières ne nous permettent pas d'y
accéder».
Cette catégorie d'utilisateurs est très
familière avec l'outil Internet et le consulte tous les jours (4 heures
au moins de connexion) et possède tous soit un ordinateur portable (avec
lequel ils consultent Internet dans les locaux du CNFB) soit un ordinateur de
bureau connecté ou non.
''Les petits utilisateurs", parmi eux les filles
réagissent différemment à ces rumeurs:
· "Internet est un outil puissant pour la recherche de
documents et d'informations en général, on y trouve tout ce qu'on
veut"
· "Oui l'information est de bonne qualité. On
apprend beaucoup avec Internet"
· "Souvent ça nous prend beaucoup de temps avant d'y
arriver. On tâtonne et cela nous réussit en fin de compte"
La majorité de la population étudiée n'a ni
méthodologie ni stratégies adéquates face à la
recherche d'information.
"Oui l'information est toujours gratuite sur Internet, c'est
seulement l'impression des résultats de recherche qu'il faut payer"
5. Avantages et Inconvénients de
l'Internet
Dans leur quasi totalité, les universitaires portent un
regard positif sur Internet. Les opinions sont globalement favorables: "Outil
efficace pour la recherche d'information, rapide et peu coûteux pour
communiquer avec les collègues, les amis...", voilà en quoi peut
se résumer les avantages selon les propos entendus.
L'utilisation des TIC, principalement d'Internet, comporte des
avantages indéniables pour les universitaires:
> un accès en ligne à des ressources
scientifiques électroniques, des ressources pédagogiques; >
une communication plus rapide, des échanges, de l'interaction dans le
cadre universitaire;
> un lieu ou l'on peut valoriser les productions de
l'université (visibilité), un endroit idéal pour
la publication, le partenariat inter universitaire.
Cependant, certains points qui étaient
considérés comme un avantage dans l'utilisation de l'Internet
deviennent plutôt des inconvénients, à court ou à
moyen terme:
> Internet n'est accessible qu'a une minorité de
personnes (fossé numérique à l'intérieur d'un
même pays);
> l'impressionnante quantité d'information disponible
peut s'avérer trop volumineuse et, donc, noyer l'essentiel. Comme on a
coutume de le dire "trop d'informations tue l'information". L'information est
difficilement repérable;
> le caractère souvent éphémère de
l'information;
> à cause de sa non fiabilité, l'information ne
peut être consommée directement. Il est indispensable de la
valider (évaluation de l'information) ce qui nécessite forcement
des compétences;
> la présence sur Internet de sites obscènes,
racistes...
5.1 Avantages
A présent quels sont les avantages perçus du
réseau chez les étudiants, enseignants et chercheurs?
Les avantages les plus cités par les universitaires sont
entre autres: > la possibilité de recherche documentaire et
d'information;
> la possibilité de communiquer, d'échanger
avec le reste du monde; > la possibilité de s'informer, de
découvrir le monde étant sur place; > la possibilité de
se former, de suivre des cours à distance;
> l'accessibilité et la rapidité du
réseau.
Ils sont 60% à avoir souligné comme avantages:
la recherche d'information, la communication et la lecture d'information. 17,1%
mettent l'accent sur les possibilités de se former, de suivre des cours
en ligne. Le même pourcentage voit les avantages dans
l'accessibilité et la rapidité du réseau.
Selon I O enseignant "l'avantage d'intenet, c'est qu'il
permet de mettre l'information
à la disposition de tout le monde. L'accès
à l'information est démocratisé.
on peut se former librement de façon autonome"
Selon MW (enseignant) "Tout ce qu'on trouve sur Internet est
quelque part consigné dans les livres. Le seul avantage de l'Internet
par rapport aux publications imprimées est sa rapidité et son
accès facile"
''Internet c'est des informations de toute nature sur tous
les sujets, généralement en libre consultation. C'est aussi
l'actualité mondiale, les informations de l'autre bout
de la planète, consultables à tout moment de la
journée. C'est un réseau mondial, qui permet de relier les
ordinateurs du monde entier entre eux, et c'est une immense source. L'ouverture
sur le monde est à portée de main. Internet nous donne ce qu'on
ne trouve pas dans les cours" affirme avec conviction S S, étudiant
M2 chimie
Parmi les avantages cités par les filles, "La
découverte du monde" figure en première place A
D(étudiante en Génie Biologie) ''Internet nous permet de
découvrir de nouvelles
connaissances, le monde et beaucoup d'autres choses"
Quant aux étudiants, leurs propos tournent autour des
aspects "information et communication". Selon S M (Étudiant M1
Géographie développement) ''Internet d'accéder
facilement à l'information,la communication est pratiquement gratuite et
très rapide"
Un autre étudiant souligne comme avantage "la
liberté: on est libre de faire ce qu'on veut. Internet c'est plus
d'information, plus de communication"
''Internet nous facilite la recherche d'information. Ce qui
nous aide considérablement
dans nos études. Internet nous offre ce que les
bibliothèques ne nous donnent pas s'exprime ainsi I D
(Étudiant M1 Droit) ''Internet c'est comme un second
maître".
5.2 Les inconvénients
Les inconvénients les plus rencontrés dans les
propos de nos interlocuteurs sont:
> la présence de sites obscènes, d'information
pernicieuse, à caractère pornographique. Cet inconvénient
a été cité par 31,4% des répondants;
> la présence de l'information peu fiable, de
qualité douteuse (14,3% l'ont déploré surtout les
enseignants)
> La présence de l'escroquerie et de l'arnaque sur
Internet. Cette présence à été soulignée par
8,6% des répondants.
M S, étudiant M1 Maths énumère dans ses
propos les inconvénients suivants:
''- on peut se mettre en danger avec de mauvaises rencontres
(adolescents bien souvent);
- on peut oublier la vie réelle et rester fixer devant son
ordinateur via les jeux en ligne, msn , les chats;
- les informations sont parfois mauvaises;
- il faut beaucoup de temps pour trouver ce que l'on recherche
- des sites pornographiques, ... sont disponibles à tout
le monde et parfois des jeunes enfants y tombent dessus;
- les publicités de certains sites sont envahissantes."
D'autres inconvénients ont été cités
tels que les virus, le manque de contrôle sur Internet, le divertissement
excessif (loisirs).
Cependant, 25,7% du public enquêté ne trouvent aucun
inconvénient à Internet. Cette opinion est surtout
partagée par les filles de notre échantillon. Sur les 11 filles,
7 trouvent qu'Internet n'a pas d'inconvénient. Le caractère
pernicieux de l'information est surtout décrié par les
étudiants (ils sont 9 contre 2 enseignants). Comme inconvénients,
les enseignants ont surtout insisté sur la non fiabilité de
l'information.
C. La recherche d'information et la publication
électronique
Cette partie est consacrée à la recherche
d'information qui reste l'usage le plus fréquent chez la population
étudiée (68,6% des personnes interrogées l'ont cité
dans leurs propos). Elle est suivie par l'usage de la messagerie
électronique qui a déjà fait l'objet d'une étude.
Nous nous intéresserons également à la publication
électronique à l'université de Bamako en
général et chez les enseignants et enseignants chercheurs de
notre échantillon en particulier.
La diffusion de l'information est un facteur essentiel du
développement. A la base de toute société organisée
se trouve l'information. Manuel Castells, définit la
société de l'information comme une forme particulière
d'organisation sociale dans laquelle la création, le traitement et la
transmission de l'information deviennent les sources premières de la
productivité et du pouvoir.
L'information est à l'origine de l'innovation technique et
de sa diffusion44
Selon Claire Guinchat et yolande skouri, l'information se
présente sous forme de "données" plus ou moins concrètes,
un renseignement, un fait, un concept. Ce peut être un chiffre de
population, un énoncé, une image, une photo, un film, un son.
C'est un élément de connaissance.45 L'information est
un élément de connaissance qui est la clé de voûte
de tout développement et la réussite universitaire passe
nécessairement par lui. Les universitaires semblent l'avoir compris car
ils soulignent tous l'importance de l'information dans leurs activités
universitaires. Ils ont été très nombreux à citer
la recherche d'information comme leur premier usage d'Internet. Les
universitaires maliens ont régulièrement recours à
Internet dans leur quête d'information. Ceci s'accentue davantage
d'autant plus que les bibliothèques s'appauvrissent de jour en jour: la
problématique du document y oblige. Certes l'information est
surabondante sur Internet, mais stockée dans le plus grand
désordre, on parle de "déluge informationnel". Il n'est pas
souvent facile de s'orienter dans ce "labyrinthe".
Comment se fait concrètement cette recherche
d'information? Quels sont les outils utilisés pour le repérage de
l'information? Comment sont-ils utilisés? Les universitaires ont-ils une
méthodologie appropriée, des stratégies adéquates?
Ont-ils une connaissance des ressources scientifiques et pédagogiques
disponibles gratuitement et à titre payant sur Internet? Comment se fait
la validation de l'information? Ont-ils des critères propres à
eux pour évaluer l'information qu'ils consomment quotidiennement? Quels
comportements, quelle attitude adoptent-ils face à l'information en
ligne? Qu'en est-il du droit d'auteur? Citent-ils les sources d'information?
Voilà entre autres un certain nombre d'interrogations
auxquelles ce sous chapitre tente de donner des réponses en s'appuyant
sur l'analyse des entretiens réalisés auprès des personnes
interrogées.
1. La recherche documentaire et d'information
L'information est perçue comme une ressource indispensable
dans tous les secteurs de l'activité humaine qu'ils soient politiques,
économiques, administratifs ou culturels.
Pourquoi les étudiants ont-ils besoin d'être
compétents à l'usage de l'information?
L'étude sur les connaissances en recherche documentaire
des étudiants entrant au 1er cycle dans les universités
québécoises souligne ce qui suit :
« ... on reconnaît maintenant l'importance et le
rôle des habiletés en recherche et exploitation de la
44 Manuel Castells, la société en réseaux.
L'érè de l'information, Paris, Fayard, 1998
45 Claire Guinchat, yolande skouri, guide pratique des techniques
documentaires, vol1: traitement et gestion des documents EDICEF, 1996
documentation dans la réussite académique ainsi que
dans la poursuite de l'apprentissage au-delà des études. Un
faible taux de connaissance dans ce domaine a donc un impact négatif sur
ces aspects».46
Ainsi, la compétence visant la maîtrise de l'usage
de l'information n'est pas seulement une compétence académique.
Il s'agit en fait d'une compétence que l'étudiant mettra à
contribution dans les situations concrètes de la vie, que ce soit dans
sa vie personnelle ou professionnelle. Avec la prolifération des sources
d'information dans une société basée sur l'économie
du savoir, les étudiants ont besoin plus que jamais d'apprendre à
repérer et à accéder à l'information leur
permettant de répondre à leurs besoins informationnels de
même qu'à évaluer de façon critique cette
information.
Selon l'étude réalisée par Bahi dans les
cybercafés abidjanais, «Les internautes étudiants affirment
venir ''préparer leur avenir'' ou ''acquérir des connaissances''
pour la rentrée prochaine. Internet leur sert à ''se former, se
documenter, se cultiver et s'instruire'' (Bahi, 2004).
1.2. Initiation à la recherche
d'information
La méthodologie de la recherche d'information ne fait pas
toujours partie de l'enseignement traditionnel à l'Université de
Bamako. Pourtant cette méthodologie a des conséquences
indiscutables:
- sur la qualité et l'efficacité du travail des
universitaires ;
- sur leur future autonomie personnelle et professionnelle.
La plupart des répondants disent avoir appris ce qu'ils
connaissent d'Internet grâce à des camarades ou en
expérimentant eux-mêmes. Ceci explique le fait d'avoir
rencontré à plusieurs reprises dans les propos des
répondants la phrase ''je me débrouille''.
Seulement 28,6% des personnes interrogées tous profils
confondus ont reçu une initiation à la recherche d'information
contre 71,4% qui n'en ont jamais reçu. Ce qui laisse croire que presque
toute la recherche se fait par tâtonnement sans aucune maîtrise
préalable des techniques et outils de recherche.
Un très grand nombre de filles ont déclaré
n'avoir jamais été initiées à la recherche
d'information. Elles sont seulement 3 sur 11 à avoir suivi un programme
d'initiation à la recherche d'information sur Internet. Mais aucune des
3 n'est capable de dire exactement ce qu'elle a retenu de cette initiation. Que
faut-il penser? Ces filles ont-elles assimilé ce module d'initiation
à la recherche
46 Diane Mittermeyer, Diane Quirion, Étude sur les
connaissances en recherche documentaire des étudiants entrant au 1er
cycle dans les universités québécoises, 2003
d'information? Peut-être oui, mais elles ont tout
simplement des difficultés à s'exprimer sur le sujet comme cela a
été constaté durant la plupart des entretiens
réalisés auprès d'elles. Peut être qu'elles ont
également eu le temps d'oublier ce qu'elles ont appris, vu que cette
catégorie d'utilisateurs ne se sert pas d'Internet
régulièrement.
Le même constat a été fait chez les
enseignants. Seules 4 personnes sur 14 sont initiées à la
recherche d'information (3 enseignants et 1 enseignant chercheur).
Contrairement aux étudiants, des sessions de formation à la
recherche d'information sont souvent organisées à l'intention des
enseignants et enseignants chercheurs de l'université de Bamako (2
formations ont déjà été organisées pour
l'année en cours, une troisième est inscrite au programme
d'activités de l'année 2008). Il a été
constaté que très peu d'enseignants et enseignants chercheurs
prennent part aux sessions de formation qui sont organisées à
leur intention. Nous nous sommes entretenus avec eux sur cette question. Dans
leurs réponses, ils évoquent le manque de temps, un emploi du
temps chargé mais déclarent tous être
intéressés par ces sessions de formation. Si ces raisons
avancées sont prouvées, ne serait-il pas mieux de cibler les
moments les moins chargés pour les professeurs afin d'organiser des
sessions de formation à leur intention?
Aucune personne ayant le profil ''petits utilisateurs'' n'a
été initiée à la recherche d'information. Par
contre 6 personnes du profil ''grands utilisateurs'' ont pu recevoir une
formation à la recherche d'information sur Internet. Un constat
s'impose: le besoin de formation à la recherche d'information se fait
sentir et nous semble utile et urgent. D'ailleurs tous les répondants
déclarent avoir besoin d'être encadrés dans la recherche
d'information afin de pouvoir tirer un maximum de profit des ressources
d'information disponibles sur Internet.
1.3. Les outils de la recherche
d'information:
Les universitaires maliens utilisent de façon majoritaire
(94,3%) les moteurs de recherche. Néanmoins, il ressort des entretiens
que 5,7% des personnes interrogées utilisent des annuaires. Google est
de loin le moteur le plus utilisé. Il a été cité
par presque tous nos interlocuteurs comme outil leur servant à
accéder à l'information sur Internet. Le public
enquêté, dans sa majorité, semble ne pas être
familier des annuaires de recherche: ''je ne les utilise pas, je ne les connais
pas''. C'est cette phrase que nous avons rencontré la plupart du temps
dans leurs propos. Néanmoins un certain nombre de personnes (10, parmi
lesquelles 2 filles) déclarent connaître les annuaires de
recherche mais ne les utilisent pas.
En plus de Google, les outils les plus utilisés sont
Altavista, MSN seach et Wikipedia. Le seul annuaire (répertoire) de
recherche cité par les 5,6% est Yahoo. Il est très
généralement utilisé dans
la lecture d'informations d'actualités.
Les sources d'information en ligne préférées
des enquêtés sont les moteurs de recherche, les sites d'organismes
(institutionnels) et les espaces presse (journaux et radio en ligne).
Les sites institutionnels sont surtout cités par les
enseignants. Quant aux étudiants, ils portent leur
préférence sur les moteurs de recherche ainsi que les sites
d'universités étrangères.
1.4. Quelle méthodologie et quelles
stratégies adoptent-ils pour la recherche d'information en
ligne?
L'abondance d'information (des milliers de pages sont
créées tous les jours) sur Internet impose non seulement aux
spécialistes de l'information mais également à toute
personne effectuant la recherche d'information dans le cadre de ses
activités une méthodologie dans la collecte de l'information. De
nos jours, une bonne stratégie de recherche semble indispensable pour
pouvoir se procurer de documents pertinents.
Dans la majorité des cas, étudiants et
professeurs tâtonnent pour parvenir à
l'information
recherchée. Les mots clés sont rarement
utilisés et ce, par une poignée de personnes: 2 enseignants
du
profil ''grands utilisateurs'', 4 étudiants du même profil et une
fille du profil ''petits utilisateurs''
M T (enseignant) «je n'ai pas de méthode
précise, je traîne dans les résultats''
M D (enseignant) ''j'introduis mon thème de recherche dans
Google.
Il m'arrive de répéter, faut le faire plusieurs
fois, il faut tâtonner
jusqu'à ce que ça marche''
S D (étudiant M2 chimie) ''j'utilise les mots clés,
les opérateurs également. j'utilise aussi les mots clés en
Anglais''
La plupart du temps c'est ''la phrase entière'' qui est
introduite dans la barre de recherche ou encore le titre entier d'un
document.
Seulement 5 personnes interrogées (2 enseignants, 2
étudiants M2 et une étudiante) ont déclaré utiliser
l'option recherche avancée ainsi que les opérateurs de
recherche.
Selon SS (étudiant M2 chimie) ''Dans la recherche
d'information, la précision compte beaucoup. Il faut être
précis pour être sur d'atteindre les objectifs, le document
désiré».
1.5. Validation de l'information
La grande "bibliothèque virtuelle qu'est le Net" pose de
plus en plus de difficultés aux utilisateurs en termes de recherche
d'informations, de validation des sources sans oublier les
problèmes éthiques que posent, parfois, les
ressources documentaires elles-mêmes.
Internet est une mine d'information sans médiateur: le
lecteur laissé à lui même, doit filtrer et valider
l'information au risque de consommer de l'information de mauvaise
qualité.
Mais pour pouvoir le faire, il faut à la fois savoir
établir la crédibilité de la source et repérer les
indices qui peuvent faire douter de l'information proposée.
Les deux problèmes majeurs qui se posent par rapport
à Internet sont sans doute:
> Comment trouver l'information utile?
> L'information trouvée est-elle fiable?
Pour cela, il est indispensable de maîtriser soi-même
la recherche d'information et les sources d'information.
Les premiers critères d'évaluation d'un site sont
ceux d'un document traditionnel: auteur, source, contenu...Puis viennent des
critères plus spécifiques à savoir les critères de
forme (identification de l'auteur, lisibilité du texte, facilité
et rapidité de la navigation...) et les critères de fond
(qualité de l'information, accessibilité des documents...)
Nous avons recueillis les propos de nos interlocuteurs qui ont
bien voulu se prononcer sur ces questions.
80% des personnes interrogées ont déclaré la
présence des deux types d'information sur Internet: la fiable et la non
fiable. Le deuxième groupe (20%) trouve de bonne qualité
l'information sur Internet donc, ne se préoccupe pas de filtrer
l'information. A priori, nous nous intéressons ici aux opinions du
premier groupe.
Appliquent-ils les critères de validation de l'information
sur Internet? Si oui lesquels? sinon pourquoi? Quels sont selon eux les
critères d'un bon site?
Beaucoup d'entre eux ont seulement entendu dire que l'information
n'est pas toujours de bonne qualité sur Internet mais eux mêmes
sont incapables de dissocier la bonne information de celle qui ne l'est pas. Il
nous a fallu recentrer à plusieurs fois l'entretien sur les ressources
d'information utilisées dans le cadre professionnel (études,
enseignements) car la plupart de nos interlocuteurs ont compris par
''l'information non fiable'' les sites obscènes, pornographiques,
racistes. Et même souvent le «chat» a été
cité.
Les enseignants semblent être les seules personnes qui
tentent de se mette à l'abri d'une éventuelle utilisation de
l'information peu ou non fiable.13 enseignants sur 14 ont leurs critères
propres à eux pour valider l'information. Mais quels sont ces
critères? Sont-ils fiables?
-B K (psycho-criminologie) ''je vais toujours à partir de
mes connaissances
principales. je n'utilise pas l'information en provenance d'un
site que je ne
connais pas''
-I B (science de l'éducation) ''je fais très
attention à la source de l'information
s'il n'y a pas de source, je me méfie car sans source on
ne pas citer dans un travail scientifique''
-I O (histoire) ''je tiens compte de l'origine de l'information.
Si l'information vient d'un organisme, d'une université c'est bon par
contre je me méfie des sites personnels''
-M W (biochimie) ''je fais toujours une comparaison par
rapport à ce que je connais .Il y a une tendance scientifique, on cite
toujours une référence. Et puis il y a toujours une partie
discussion».
Ce qu'on retient de leurs propos: les enseignants analysent d'une
manière ou d'une autre l'information en ligne. Ils ont une certaine
méfiance envers les sites personnels. Leurs sources
préférées d'informations sont les sites d'organismes,
d'institutions. Ils appliquent dans la majorité des cas les premiers
critères valables d'évaluation d'un site: auteur, source,
contenu...
Les filles: elles sont sûrement les plus
vulnérables, les plus exposées à la consommation de
l'information de mauvaise qualité. Elles sont 10 sur 11 à
déclarer ne pas connaître les critères de validation de
l'information. Elles n'ont pas non plus de critères propres à
elles qui leur permettent de faire la différence entre l'information
fiable et celle qui ne l'est pas bien que 5 d'entre elles confirment la
présence des deux types d'information.
6 personnes de ce profil ont affirmé avec conviction que
l'information est toujours fiable sur Internet.
H M (étudiante Maths Physique) est la seule qui tente de
valider l'information sur Internet. Selon elle, ''il faut regarder en bas
pour vérifier la présence d'un cadenas. S'il est fermé
cela est synonyme d'un bon site mais s'il est par contre ouvert, il faut se
méfier de l'information. Ensuite je fais attention au nom de
domaine''
Ces critères sont-ils assez fiables pour mettre notre
interlocutrice à l'abri de la consommation d'une information de mauvaise
qualité?
Qu'en est-il du profil ''grands utilisateurs'' et
''petits ''utilisateurs''?
Pour ce qui concerne le profil ''petits utilisateurs'', ils
ignorent les critères de validation et n'ont aucun moyen de
vérifier la fiabilité des informations trouvées sur
Internet. Comme les filles, ils se trouvent eux aussi majoritairement
très exposés.
Le profil ''grands utilisateurs'' tente tant bien que
mal à s'élaborer quelques critères propres à eux
parmi lesquels on peut citer:
> L'identification de l'auteur;
> La méfiance envers les sites inconnus;
> Les sites payants;
> Le nom de domaine.
pour Y C ( étudiant DEUG science de la vie) "Le seul bon
critère, c'est lorsque le site est payant" I D (étudiant M1
Droit) trouve que le seul bon critère est le droit d'auteur "si je doute
d'une information, je regarde en bas et vérifie que le droit d'auteur
est bien mentionné"
"Tout bon site doit avoir un nom de domaine", pense ainsi M S
(étudiant L3 Maths)
Nous pensons que les différents propos recueillis sur la
question de la validation de l'information sur Internet soulignent davantage la
nécessité de développer la formation non seulement
à la recherche d'information, mais également à
l'évaluation des ressources Internet et ceci pour deux raisons
fondamentales:
> L'abondance des ressources sur Internet (plusieurs milliards
de pages Web) et le plus souvent l'absence d'outils de repérage
efficace;
> La non maîtrise des fonctionnalités de ces
outils par les universitaires ;
> L'usage croissant d'Internet par les universitaires chez
qui, on observe l'absence de vérification des sources.
1.6. Accès à l'information scientifique
et technique (IST) et fourniture de documents primaires
Parmi les services qu'offre le CNFB, l'interrogation des bases de
données et la fourniture de documents primaires occupent une place de
choix auprès des universitaires maliens, notamment ceux de la FMPOS.
Le CNF de Bamako offre aux étudiants, enseignants et
enseignants chercheurs la possibilité d'effectuer des recherches
bibliographiques, de commander des documents primaires (articles scientifiques,
thèses...) grâce à un accès aux grandes bases de
données internationales. L'AUF, sur un principe d'économie
solidaire, prend à sa charge 80% des coûts inhérents
à ce service.
Ce service permet, suite à une commande en ligne, de
recevoir par voie postale ou électronique les documents souhaités
à des tarifs subventionnés (voir les tarifs des différents
services proposés par le CNFB à l'annexe 8)
Pour ce faire, les universitaires doivent compléter le
formulaire de recherche disponible sur le site du CNFB47 en
précisant leurs critères de recherche. La tarification des
documents primaires comprend les frais d'abonnement à la base de
données multidisciplinaires INIST et les frais d'envoi
47 site du CNFB,
http://www.ml.refer.org/mali
ct new/command.php3 (dernière consultation juillet 2008)
du document (si format papier).
Le service "Interrogation des bases de données" est
massivement utilisé par les étudiants doctorants de la FMPOS
(80%). Ils sont suivis par les étudiants en M1 de la FLASH (15%) et les
enseignants (5%) qui, semble-t-il, n'ont pas encore perçu la
différence entre avoir accès à des bases de données
professionnelles auxquelles l'agence est abonnée en payant un tarif
subventionné et faire des recherches sur Internet où les
informations ne sont pas forcement validées des pairs. La liste des
commandes48 est disponible à l'annexe 9. La raison principale
d'utilisation de ce service reste la rédaction des mémoires et
thèses. Les articles de revues, les thèses et mémoires
sont utilisés dans la rédaction des mémoires et
thèses par les étudiants de la FMPOS et de la FLASH. Certains
enseignants et chercheurs commandent des articles pour des préparations
de conférence ou pour se tenir au courant des avancées dans leur
domaine de travail. Le manque criard de documentation dans les
bibliothèques pousse davantage les universitaires à utiliser ce
service qui, au départ n'avait pas obtenu leur adhésion à
cause de la somme à débourser pour se procurer un article ou une
thèse. L'article reste le type de document le plus demandé. La
commande de thèse ou de mémoire est rare et ne dépasse pas
deux dans le mois (les statistiques de commande sont disponibles à
l'annexe 10). Le tarif des thèses et surtout la durée de
livraison n'incitent pas à la commande, il faut au minimum un mois et
elles sont envoyées uniquement par voie postale. Par contre les articles
avec un tarif plus abordable, font l'objet d'une demande croissante. Le budget
alloué ces dernières années au service de "fourniture de
documents primaires" s'est avéré insuffisant et est vite
dépassé avant la fin de l'exercice.
Les étudiants sont assistés dans leur recherche par
le documentaliste du centre qui les oriente en premier lieu sur les articles de
revues et sites accessibles gratuitement: médecine tropicale,
médecine d'Afrique noire, CISMEF, les classiques des sciences sociales,
Persée...
Cette catégorie d'utilisateurs se sert d'Internet
exclusivement pour la recherche d'articles de revues, de rapports ou de
thèses et mémoires.
1.7. Les points d'accès à l'information P.
A. I. (IST)
Pour faire face à la demande croissante dans le cadre de
la fourniture de documents primaires, il avait été prévu
l'ouverture des PAI au niveau de trois centres:
- Le Centre Culturel Français:
Un PAI fut crée au niveau du CCF mais son fonctionnement
n'a duré qu'une année faute
48 site du CNFB, (
http://www.ml.refer.org/mali
ct new/command.php (dernière consultation juillet 2008)
d'implications des personnes devant faire sa promotion
auprès du public universitaire. Il était sous-utilisé
- La Faculté de Médecine, de Pharmacie et
d'Odonto-Stomatologie:
Le grand nombre de consommateurs de documents primaires
étudient dans cette faculté. Un besoin réel de
création d'un PAI se fait sentir à ce niveau. Cela permettra non
seulement de désengorger le CNF mais également d'éviter
aux étudiants le parcours d'environ une dizaine de kilomètres.
- L'Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche
Appliquée (IPR- IFRA):
Cet institut utilise peu les documents primaires mais compte tenu
de sa situation géographique (Environ 70 km de Bamako) il serait utile
de créer un PAI en son sein pour appuyer les enseignants et les
étudiants dans l'accès à l'IST
1.8. Le droit d'auteur :
Quel que soit le support d'un document, il n'échappe pas
au droit d'auteur. La publication d'un document sur Internet ne change rien en
cela. Tout texte possédant un copyright ne peut être reproduit
sans autorisation de l'auteur. Ceci reste valable pour les reproductions
électroniques. Le texte pourrait sans doute être imprimé ou
sauvegardé sur un support électronique pour un usage personnel
mais en aucun cas il ne pourra être reproduit à d'autres fins sans
autorisation.
Qu'en est-il du droit d'auteur chez les universitaires maliens?
Citent-ils explicitement des sources ou revues électroniques?
Très peu de gens ont répondu à cette
question: ils sont au total 4 enseignants. Tous ont déclaré
intégrer des références de ressources électroniques
dans leurs bibliographies et citer des ressources ou revues
électroniques.
'' je me méfie d'une information qui n'a pas de source car
sans source
on ne peut pas citer dans un travail scientifique" affirme un
enseignant chercheur. '' Naturellement on doit faire attention au droit
d'auteur et respecter le travail intellectuel d'un collègue. Tout
travail qui ne t'appartient pas doit être cité honnêtement"
renchérit un autre enseignant.
Les étudiants ne se sont pas prononcés sur ces
questions. Sans doute, un domaine qu'ils maîtrisent peu mais sur lequel
ils doivent être sensibilisés et auquel ils doivent prêter
beaucoup d'attention.
2. La publication électronique
La publication en général est l'activité la
moins pratiquée en Afrique. Les chercheurs manquent notoirement de
moyens ce qui a contribué à la fuite massive des cervaux. On
estime à 30 000 le nombre d'Africains ayant obtenu un doctorat et vivant
en dehors du continent.49 Le Mali n'en fait pas exception. La
recherche scientifique n'y est pas très développée. Depuis
1998 et grâce au programme TOKTEN50 (Transfer of Knowledge
Through Expatriate Nationals), les scientifiques maliens de la diaspora font
bénéficier les collègues de l'Université de Bamako
de leur expertise en effectuant des missions d'enseignement. TOKTEN est une
initiative innovante du programme VNU (Volontaires des Nations Unies)
permettant aux expatriés des pays où le programme est
présent de retourner chez eux pour une période allant de deux
semaines à trois mois afin d'utiliser leurs compétences et
services pour le développement de leur pays natal.
2.1. Favorise-t-on la production de contenus
endogènes?
L'université de Bamako manque notoirement d'enseignants,
surtout de rang A. Ces professeurs outre les cours délivrés,
doivent faire de la recherche. Les textes leur fixent 6 heures de cours par
semaine, le reste de leur temps devant être consacré à la
recherche. Mais les effectifs pléthoriques les contraignent à
tripler, voire quadrupler le volume horaire des cours, et de faire ainsi
l'impasse sur la recherche.
"Nous atteindrons bientôt 63 000 étudiants alors
qu'ailleurs, une université accueille 20 000 étudiants. C'est
actuellement l'effectif de la seule FLASH. Comment avancer avec 63 000
étudiants encadrés par seulement 700 enseignants parmi lesquels
250 ne sont pas de rang A ?", s'interroge le recteur.51
Oui, comment ? L'accès de tous à Internet, la
mobilité des professeurs dans le cadre du Tokten52 par
exemple, tout comme la formation à distance n'y suffisent pas, assure
Mme Le Recteur de l'Université de Bamako. La solution existe pourtant
qui nécessite du temps, des efforts et des ressources : pousser les
programmes de formation des formateurs, donner beaucoup de chances à
la
49 Selon des chiffres de l'UNESCO, en 1999, plus de 30 000
scientifiques africains titulaires d'un doctorat vivaient en dehors du
continent
50 Transfert des connaissances par
l'intermédiaire des expatriés
51 source: Diawara C. L'Essor n°16227 du 26 juin
2008
52 Le programme TOKTEN (Transfer of Knowledge Through Expatriate
Nationals) est mis en oeuvre au Mali depuis 1998. Il consiste à faire
bénéficier l'Université de Bamako, Grandes Écoles
et Instituts de l'expertise de Maliens expatriés enseignant dans des
structures d'enseignement supérieur
recherche en mettant le chercheur dans un minimum de
conditions.
Le chercheur malien manque de temps, d'équipements et
d'infrastructures. Bref les conditions ne sont pas réunies pour lui
permettre de s'occuper de la recherche; l'environnement n'y est pas favorable.
Il est dès lors difficile de demander à une personne qui se
préoccupe de son pain quotidien de s'adonner à la recherche et
à la publication. La production scientifique en Afrique est faible. Ce
point a été amèrement souligné par le professeur
MVE-Ondo53 en ces termes: "En 1960, au moment de l'accession aux
indépendances politiques, la production scientifique de l'Afrique
subsaharienne était d'environ 1%. En 1980, après pourtant une
période majeure de développement d'institutions universitaires et
de recherche, elle ne représentait plus que 0,5%. Entre 1990 et 2000,
elle est tombée à 0,3%". Toujours selon lui la "clochardisation"
des chercheurs et des enseignants et un exode sans précédent
seraient les principales causes qui freinent la production scientifique sur le
continent.
Seules 3 personnes (1 enseignant chercheur et 2 étudiants
de niveau DEUG et M1) ont déclaré avoir publié en ligne.
Pour les étudiants, il s'agit plutôt de la création de
sites Internet et de l'animation d'un blog avec des informations sur le
Mali.
Tous les enseignants et chercheurs interrogés ont
déclaré être favorables à la mise en ligne de leurs
cours. Les enseignants ont récemment suivi un cours dans ce domaine. Une
revue est en cours d'élaboration à la FAST.
Malgré les multiples efforts de l'AUF pour encourager la
production de contenus "le fonctionnement des réseaux est toujours trop
souvent de type descendant (top down) rarement ascendant (bottom up) ou
horizontal (net working)"54.
Néanmoins nous pouvons noter la mise en ligne de deux
revues électroniques (de la FLASH et de l'Université Mande Bukari
de Bamako) ainsi que quelques thèses de la FMPOS, une initiative
personnelle de M. Anne, bibliothécaire au sein de ladite
faculté.
2.2. Recherches africaines: Annales de la Faculté
des lettres, langues, arts et sciences humaines de Bamako:
Hébergée sur le serveur du CNF, Recherches
africaines est une Revue électronique
internationale
publiée par la FLASH de l'Université de Bamako, en partenariat
avec l'Université
Gaston Berger de Saint Louis
(Sénégal), l'Université Cheick Anta Diop de Dakar
(Sénégal) et la
53 Mvé-Ondo, Bonenvature, Afrique: la fracture
scientifique, Futuribles, juin 2005
54 Formation à distance en Afrique Sub-saharienne
francophone:Études comparées. Études ADEA-RESAFADUNESCO,
2004/2007 p. 16
FALSH de l'Université de N'Gaoundéré
(Cameroun) avec le soutien de l'Agence universitaire de la Francophonie
(AUF)
"C'est une revue pluridisciplinaire traitant des questions de
lettres, de langues et de sciences sociales et humaines. C'est aussi :
1. un cadre de débats et d'échanges entre
chercheurs nationaux et internationaux ;
2. une école de formation et de perfectionnement
grâce aux critiques du comité scientifique à
caractère continental et international ;
3. un moyen de promotion pour les chercheurs et enseignants
désireux de changer de grade.
Recherches africaines est l'organe à travers lequel la
FLASH publie les résultats de ses recherches mais elle est ouverte aux
chercheurs et enseignants de toute l'Université de Bamako, l'essentiel
étant de remplir les critères exigés par les
différents sous-comités. En effet, le comité scientifique
est divisé en six (6) sous-comités : sociologie - anthropologie,
histoire - archéologie, littérature, linguistique, psychologie -
sciences de l'éducation et géographie - démographie. Le
septième sous-comité, celui de philosophie, n'est pas encore
fonctionnel. Un comité de rédaction, composé de
professeurs de français est chargé de la forme (la qualité
du français). Il intervient en dernier lieu pour examiner l'expression
des auteurs. Les problématiques sont en relation avec les paradigmes en
cours dans la recherche et les thèmes sont fonction des disciplines mais
des appels à contribution peuvent concerner plusieurs disciplines;
décentralisation, État, foncier, traditions orales,
etc."55
2.3. Les cahiers de Mandé Bukari:
"Les cahiers de Mandé Bukari" est une revue trimestrielle
de l'Université Mandé Bukari de Bamako. Cette Revue
électronique internationale publiée par l'Université
Mandé Bukari, en partenariat avec l'Université Libre de Bruxelles
et l'Université Notre Dame de la Paix de Namur avec le soutien de
l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est hébergée sur
le site du CNF de Bamako56
La Revue a un objectif précis : éclairer un large
public sur des thèmes cruciaux touchant le développement
économique, social et culturel.
Il s'agit aussi d'une opportunité offerte aux chercheurs
pour faire connaître leurs travaux. Les
55 voir en ligne «Ligne éditoriale». Recherches
Africaines, 31 octobre 2002,
http://www.recherchesafricaines.net/document.php?id=383.
(dernière consultation juillet 2008)
56 la revue est accessible à l'adresse:
http://www.ml.refer.org/cahiersmandebukari/
étudiants et les jeunes chercheurs sont fortement
encouragés à soumettre leurs textes au Comité de
Lecture.
L'idée fondamentale à promouvoir est que les
textes, sans qu'ils perdent leur caractère scientifique, soient à
la portée d'un public de non spécialistes. Mais cela n'exclut pas
la publication de textes destinés aux spécialistes et donc d'un
abord pas toujours facile, si ces textes peuvent faire avancer la
réflexion sur un sujet précis.
2.4. Les thèses en ligne de la FMPOS:
La base de données répertorie les thèses qui
ont été soutenues à la Faculté de Médecine
de Pharmacie et d'Odonto-Stomatologie de l'Université de Bamako de 2002
à 2004.
Cette base donne la possibilité aux étudiants
d'effectuer une recherche sur :
· L'ensemble des champs;
· Le nom du thésard;
· Les mots du titre;
· Les mots clés.
L'accès au texte intégral (au format pdf) est
possible à partir de la fiche détaillée de la thèse
Selon le bibliothécaire, les publications numériques de la
Faculté de Médecine est au point mort. "Nous continuons a
collecter les CD-ROM, mais ceux ci ne sont pas publiés. Les
thèses des trois
dernières années académiques ne sont
toujours pas en ligne. Il y a 411 thèses en ligne sur le serveur de
keneya blown, mais ce n'est pas une initiative officielle de la faculté,
c'est un effort personnel"57
Conclusion:
Les universitaires interrogés utilisent massivement
Internet. Les cyberespaces et les associations d'étudiants ont
joué un rôle essentiel dans la découverte et la
vulgarisation de l'Internet en milieu universitaire. Les grands utilisateurs
ont découvert Internet il y a 7 à 8 ans tandis que les petits
utilisateurs l'ont fait récemment.
L'utilisation de l'Internet reste très intensive chez la
plupart du public interrogé. Les deux usages les plus cités lors
de l'enquête exploratoire et qui ont été confirmés
par les entretiens sont la recherche documentaire et d'informations ainsi que
la messagerie électronique qui sont presque au
57 voir la base de données en ligne:
http://www.keneya.net/fmpos/index.html
(dernière consultation juillet 2008)
coude à coude.
La messagerie est l'outil le plus utilisé parmi les
services de communication proposés sur Internet. Elle est la
deuxième activité du public interrogé. Cet usage reste
strictement lié à leur besoin de communication. La messagerie est
utilisée principalement dans les cadres amical, universitaire et
familial.
Dans le cadre professionnel, les enseignants et chercheurs se
servent de la messagerie pour maintenir le contact avec leurs pairs à
l'étranger tandis que les étudiants l'utilisent dans la recherche
de bourses d'études et d'universités d'accueil.
Les listes de diffusion et forums de discussion restent
méconnus de la majorité des internautes interrogés. Quant
à la messagerie instantanée, son usage a été
très peu évoqué dans les réponses.
La lecture d'informations d'actualités a été
massivement citée dans les usages par les sujets, les enseignants en
premier lieu.
Les étudiants en sciences humaines et sociales (Droit,
Économie, Sociologie, Lettres et Langues) sont les principaux
utilisateurs des ouvrages de référence tels que le Dictionnaire
Larousse, les encyclopédies Wikipédia et Universalis accessible
en ligne depuis le CNF. Il est important de noter que les filles n'en font pas
du tout usage.
Dans l'ensemble le public interrogé, à
l'exception des étudiants en médecine, n'utilise pas les
bases
de données documentaires. Les étudiants en médecine sont
les seuls utilisateurs de ces bases.
Les revues électroniques gratuites tout comme les cours
d'auto formation restent peu utilisés par le public
enquêté.
Très peu de gens utilisent le catalogue de
l'infothèque francophone pourtant très riche en ressources
scientifiques et pédagogiques destinées à l'enseignement
supérieur. La principale raison de la non utilisation de ces ressources
reste la méconnaissance, le manque d'information.
Les universitaires se servent généralement de
moteurs de recherche notamment de Google. Ne maîtrisant pas les
techniques de recherche ni les fonctionnalités des outils de recherche,
ils se laissent conduire par le hasard et le tâtonnement.
Les ressources sont consultées à l'écran,
enregistrées sur supports amovibles ou imprimées selon le profil
des enquêtés.
Le terme "outil " est le plus rencontré dans les
représentations de l'Internet chez les enseignants et enseignants
chercheurs interrogés. Ici les représentations sont
généralement liées aux activités d'enseignement. Le
second terme le plus fréquemment rencontré est le terme "moyen".
Il est utilisé par les étudiants en particulier ceux en
année de Maîtrise 1. Comme chez les enseignants et enseignants
chercheurs, l'aspect recherche d'information occupe une place de choix chez les
étudiants en année de Maîtrise1. Elle est suivie par le
terme "communication".
Les représentations des filles contrairement à
celles des étudiants et enseignants restent fortement liées
à l'aspect physique de l'outil (réseau, interconnexion).
Les différentes représentations sont fortement
liées aux usages, aux besoins de la population étudiée:
besoin d'information, de documentation, de communication, d'échange en
premier lieu surtout dans les activités universitaires. En
général les personnes interrogées ont une vision
très positive d'Internet, des avis très favorables.
La majorité des personnes interrogés trouvent
qu'Internet et les bibliothèques sont complémentaires et que les
ressources ne sont pas toujours fiables sur le net. Les enseignants sont les
plus nombreux à décrier le manque de fiabilité de
l'information disponible sur Internet. L'évaluation de l'information sur
Internet reste un domaine très peu maîtrisé par les
universitaires. La majorité du public interrogé trouve
qu'Internet est facile à utiliser.
Quant aux avantages et inconvénients du réseau, les
opinions sont globalement favorables: les avantages sont plus cités que
les inconvénients. Les filles ne trouvent aucun inconvénient
à l'utilisation d'Internet.
Parmi les usages cités par les personnes
interrogées, la recherche d'information est la plus fréquente.
Cela est certainement dû au manque de ressources et à
l'inexistence de bibliothèques dignes de ce nom dans les facultés
et instituts de l'université. La méthodologie de la recherche
d'information ne faisant pas toujours partie de l'enseignement traditionnel, la
majorité du public enquêté a dû apprendre sur le tas.
La recherche se fait par tâtonnement. Très peu d'entre eux ont
été initié à la recherche d'information. Seul le
profil "grands utilisateurs" dans la majorité a reçu une
formation dans ce sens. Les filles sont les plus nombreuses à n'avoir
jamais suivi un cours d'initiation à la recherche d'information. Les
enseignants arrivent en deuxième position après les filles. Vu
leur emploi du temps très chargé, beaucoup d'entre eux n'arrivent
pas à participer aux séances d'initiation organisées
à leur intention. Tous les répondants déclarent avoir
besoin d'être encadrés dans la recherche d'information
Les universitaires maliens utilisent de façon majoritaire
des moteurs de recherche généralistes. Beaucoup d'entre eux
méconnaissent les annuaires de recherche pourtant nécessaires en
terme de recherche fiable.
Comme sources d'information, les enseignants
préfèrent les sites institutionnels pendant que les
étudiants portent leur préférence sur les moteurs de
recherche.
Aucun des répondants n'a reçu une formation quant
à l'évaluation, à la validation de l'information sur
Internet. Les enseignants tentent tant bien que mal à appliquer quelques
critères de validation de
l'information qui sont dans l'ensemble fiables. Dans ce domaine,
le profil des "filles" reste la frange la plus vulnérable: pour elles
l'information est toujours fiable sur Internet. Le profil ''grands
utilisateurs" s'élaborent quelques critères propres à
eux qui ne sont pas toujours fiables.
Le service "Interrogation des bases de données et commande
de documents primaires" reste majoritairement utilisé par les
étudiants doctorants de la FMPOS et ceux en M1 de la FLASH dans le cadre
de la rédaction des thèses et mémoires. Ce service est
rarement utilisé par les enseignants.
La publication électronique est quasi inexistante à
l'université de Bamako comme d'ailleurs dans bon nombre de pays
africains. Le manque d'infrastructures et de personnels, l'absence totale de
volonté de la part des autorités en sont les raisons
principales.
Conclusion générale
L'introduction et le développement de l'Internet au
Mali ont engendré de nouveaux enjeux, de nouvelles pratiques. Certes, de
nombreuses contraintes et limites existent encore: faiblesse de la
télé densité, du parc d'ordinateurs et des ressources
humaines, coûts prohibitifs des équipements informatiques et des
communications téléphoniques, inadéquation des
infrastructures de télécommunication, absence de politique
cohérente et incitative en matière d'Internet etc. Cependant,
l'Internet se développe au Mali en dépit de toutes ces
contraintes.
L'impact de l'Internet au Mali s'est traduit par
l'augmentation du nombre de cyber cafés en ville, pendant que celui des
cyberespaces à l'université reste insignifiant par rapport au
nombre d'universitaires, de surcroît certains ne sont toujours pas
opérationnels. L'Internet commence à entrer dans les moeurs d'une
partie du public universitaire, tout au moins l'usage du courrier
électronique. Les résultats de l'étude nous montrent que
cette tendance est entrain d'être renversée, notamment chez les
étudiants qui ont été nombreux à citer la recherche
d'information comme leur usage principal d'Internet. De ce fait, force est de
reconnaître l'importance d'Internet dans l'accès aux ressources
électroniques. Beaucoup d'étudiants de la FMPOS et de la FLASH se
servent de ces ressources pour rédiger leurs thèses et
mémoires. Internet devient alors un outil incontournable pour ces
personnes. Malgré ce recours massif à la recherche d'information
sur Internet, les résultats de l'étude montrent que les
universitaires ne maîtrisent pas ou maîtrisent peu la recherche
d'information en ligne. Dans ce contexte d'usage croissant d'Internet par les
étudiants, l'éducation à l'information s'avère
nécessaire pour permettre aux universitaires de tirer un meilleur profit
des ressources documentaires électroniques. La question de la formation
à la recherche documentaire et
d'information nécessite donc une attention
particulière des autorités universitaires. Mais notons qu'elle
doit prendre en compte les usages et les représentations des
étudiants en la matière, pour être adaptée à
leurs besoins. Rappelons que toutes les personnes interrogées ont
déclaré avoir le plus besoin de formation pour l'usage des
ressources sur Internet, la mise en ligne des cours et l'évaluation de
l'information. Parallèlement, la sensibilisation des enseignants et
chercheurs à l'usage des ressources électroniques doit être
accentuée car les résultats de l'étude soulignent la
méconnaissance et la sous exploitation de ces ressources pourtant
disponibles et le plus souvent gratuitement.
L'analyse des résultats de notre enquête montre que
malgré la diversification de l'usage des TIC, la culture d'Internet
n'est pas encore entrée dans toutes les mentalités à
l'université notamment chez les étudiantes et enseignants.
Beaucoup d'entre eux n'ont pas encore intégré de traditions dans
ce que l'on pourrait appeler la culture d'Internet et plus
généralement des TIC et utilisent ces outils d'une manière
assez aléatoire, selon leurs besoins à court terme.
Les résultats de l'étude révèlent un
désintérêt des usagers pour les bibliothèques.
Celles-ci sont de moins en moins fréquentées, le public
universitaire préférant se documenter sur Internet. Face à
cette situation, il urge d'équiper les bibliothèques
universitaires d'ordinateurs connectés à Internet et
dédiés à la recherche d'information en ligne. La demande
d'information à l'heure actuelle est plus forte que l'offre. La seule
structure du Campus numérique ne saurait à elle seule suffire
à inverser la tendance.
En ce qui concerne les missions des bibliothèques,
l'apport d'Internet peut s'établir selon deux principaux axes. Il peut
s'agir tout d'abord de valoriser les ressources d'un établissement
(numérisation de fonds patrimoniaux, mise à disposition du
catalogue en ligne, présentation des services disponible. etc.). Le
réseau peut également servir d'ouverture sur l'extérieur,
en permettant l'accès à des informations distantes: rendre
possible la consultation d'Internet dans une bibliothèques publique
revient donc à ouvrir cette «boite à livres » vers une
quantité indéfinie de contenus dont le professionnel ne
maîtrise plus la valeur, la nature, l'origine. Aventure passionnante sur
le plan de la circulation des savoirs, une telle révolution implique en
outre la remise en question des politiques classiques d'acquisition et de mise
à disposition des ouvrages (CHAZAUD, 1997)
Il ressort de ce travail que les représentations
d'Internet des universitaires sont le plus souvent sociales et ont un lien
direct avec les usages qu'ils font de l'outil Internet. Les usages quant
à eux sont multiples et diffèrent selon les disciplines
enseignées à l'université (usage des outils de
référence, des bases de données, le
téléchargement de logiciels...). Cependant certains usages
semblent identiques chez toutes les personnes interrogées: l'usage de la
messagerie électronique, la
lecture d'information, la recherche d'information en ligne
etc.
La fréquence d'utilisation la plus élevée et
la plus diversifiée se rencontre chez le profil «grands
utilisateurs», tandis que la plus basse et la moins
régulière est notée du côté des filles.
Pour favoriser et optimaliser l'usage de l'Internet en milieu
universitaire, un certain nombre de défis doivent être
relevés et en priorité l'Etat doit:
> élaborer un cadre règlementaire d'usage des
TIC à l'Université qui comprenne les infrastructures, une
politique d'appropriation des TIC, un plan stratégique de mise en oeuvre
progressive des cyberespaces et un programme de formation adapté aux
besoins;
> accepter de dégager d'importantes ressources
budgétaires pour le développement des TIC (infrastructures,
personnels qualifiés). Le financement de ces infrastructures semble plus
urgent et opportun que de vouloir atteindre certains objectifs ambitieux de
"démocratisation de l'accès à la société de
l'information";
> baisser davantage les fiscalités sur l'importation du
matériel informatique;
> recourir à des technologies adaptées aux
besoins du pays, conditions d'un service d'accès de masse à
l'Internet.
L'université de Bamako doit :
> s'impliquer dans la formation des étudiants à
la recherche documentaire qui reste le plus souvent inexistante (à part
les ateliers organisés par le CNFB). Une très grande
majorité des universitaires interrogés ont appris par
eux-mêmes à utiliser les ressources disponibles sur le net.
L'introduction d'un module "initiation à la recherche documentaire
traditionnelle et à la recherche d'information sur Internet dès
la première année de l'université s'avère
nécessaire;
> veiller à l'introduction de l'informatique dans les
programmes de formation à tous les niveaux d'enseignement;
~ consacrer un budget digne de ce nom à la documentation
des enseignants et chercheurs pour leur permettre de souscrire un abonnement
aux revues scientifiques dans leurs domaines respectifs;
> renforcer les capacités d'accueil et de
fonctionnement des cyberespaces dans toutes
les facultés et instituts
de l'université ainsi que toutes les grandes écoles du pays;
> former davantage d'enseignants tout en diminuant les volumes
horaires. Ceci permettra aux enseignants chercheurs de disposer d'un maximum de
temps pour se
consacrer à la recherche et à la production de
contenus;
> mettre en place des stratégies pour développer
la culture de l'information, les usages des outils d'information et de
communication dans le milieu universitaire;
> encourager et aider les associations estudiantines dans la
vulgarisation des TIC en milieu universitaire.
Mais, s'il est vrai qu'à plusieurs égards
l'adoption des TIC peut aider l'université à résoudre
certains de ses problèmes notamment, l'accès aux ressources
documentaires, l'isolement et la pénurie d'enseignants chercheurs ( le
e-learning comme réponse) ou encore l'absence ou l'insuffisance de
production de contenus, il est nécessaire de garder à l'esprit
que ces techniques en elles-mêmes ne suffisent pas pour garantir un
succès réel et durable si elles ne s'insèrent pas dans un
environnement suffisamment préparé. Il s'avère donc, avant
tout souhaitable d'oeuvrer à la mise en place des conditions favorables
à cet aboutissement. Des études ont révélé
que le potentiel et l'utilisation des TIC dans le secteur éducatif en
Afrique peuvent apporter une solution à la carence des ressources
documentaires à condition de veiller à la mise en place
d'infrastructures qui permettent ces usages. Dans ce cas ne serait-il pas
judicieux et opportun de penser en termes de complémentarité des
ressources papier et des ressources Internet? Complémentarité
entre bibliothèques et Internet tant évoquée dans les
propos de la majorité du public interrogé? Quant à l'usage
des ressources du Net, a-t-il un impact positif sur la réussite
universitaire des internautes concernés?
BIBLIOGRAPHIE
Documents imprimés
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des jeunes: une étude dans les cybercafés abidjanais. Bulletin du
CODESRIA, 2004, n° 1 & 2. P. 71 - 75
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3. Diane Mittermeyer, Diane Quirion. Étude sur les
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cycle dans les universités québécoises, 2003
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Bibliothèque publique d'information : Ou quand le paquebot se met
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Nice). Mesures de l'Internet : actes du 6ème colloque,
Nice, 12 au 14 mai 2003 / [organisé par l'INRIA et Les Canadiens en
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représentations d'Internet: Deux enquêtes. Documentaliste, 2000,
vol.37, no 1. P. 14 - 27
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d'Internet dans différents lieux d'accès public. Bulletin des
bibliothèques de France, 1999, vol. 44, no 5. P.30-34
18. TISSERON, S. Petites mythologies d'aujourd'hui. Paris,
Aubier, 2000. P. 20
Utiliser Internet devient un besoin permettant de garder un
contact privilégié avec ceux qui sont physiquement
éloignés
19. VEDEL, Thierry. Sociologie des innovations technologiques et
usagers : introduction à une socio-politique des usages. Medias et
nouvelles technologies : pour une socio-politique des usages /Vitalis,
André (Dir.).- Rennes : Apogée, 1994. pp. 13-34
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Sub-saharienne francophone: Études comparées. Études
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http://dictionnaire.mediadico.com/traduction/
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Sondage [en ligne]. Disponible sur
http://www.gate.cnrs.fr/perso/neveu/documents/TEMS
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universalis [en ligne]. Disponible sur
http://www.universalis-edu.com/article2.php?napp=11975&nref=O140571
([consulté le 13 juillet 2008).
ANNEXES
Annexe 1 : Liste des sigles et acronymes
Annexe 2 : Index des images et tableaux
Annexe 3: Situation du personnel de l'Université
Annexe 4: Fiche de réservation des machines
Annexe 5: Tableau des nouveaux abonnés
Annexe 6: Règlement intérieur
Annexe 7: Guide d'entretien
Annexe 8: Tarifs des services offerts
Annexe 9: Liste des commandes
Annexe 10: Statistiques de commande de documents primaires Annexe
11: Questionnaire enquête exploratoire
Annexe 12: Situation des comptes abonnés
Annexe 13: Liste des personnes ressources
Annexe 1 : Liste des sigles et acronymes
Liste des sigles et acronymes
ADEA: Association pour le développement
de l'éducation en Afrique
AGORA: Access to Global Online Research in
Agriculture
ANAIS: Advisory Network for African Information
Strategies
AUF: Agence universitaire de la Francophonie
BD: Bases de données
BDD: Bases de Données Documentaires
BIUM: Bibliothèque interuniversitaire de
Médecine
CAI: Centre d'Accès à
l'Information
CCF: Centre Culturel Français
CISMEF: Catalogue et Index des sites
médicaux francophones
CNFB: Campus Numérique Francophone de
Bamako
CNO: Conseil national d'orientation
C3LD: Centre Linux et Logiciels Libres pour le
Développement
DESS: Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées
DEUG: Diplôme d'études
universitaires générales
ENI: Ecole Nationale d'Ingénieurs
ENsup: Ecole Normale Supérieure
FAST: Faculté des Sciences et
Techniques
FLASH: Faculté des Langues Arts et
Sciences Humaines
FMPOS: Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d'Ondoto-stomatologie
FSEG: Faculté des Sciences Economiques et
de Gestion
FSJE: Faculté des Sciences Juridiques et
Economiques
FSJP: Faculté des Sciences Juridiques et
Politiques
FOAD: Formations Ouvertes et à
Distance
GNU: Gnu's Not Unix
HINARI: Health Internetwork Access to Research
Initiative
INIST: Institut National de l'Information
Scientifique et Technique
IPR/IFRA: Institut polytechnique rural de
Formation et de Recherche Appliquée ISFRA: Institut
supérieur de formation et de recherche appliquée
IST: Information Scientifique et Technique
IUG: Institut Universitaire de Gestion
LBMA: Laboratoire de Biologie Moléculaire
Appliquée
LPI: Linux Professional Institute
L3: Licence3
MRTC: Malaria Research and Training Center
MSN: Microsoft Network
M1: Master1
NIH: National Institute of Health
NTIC: Nouvelles Technologies de l'Information et
de la Communication
OARE: Online Access to Research in the
Environment
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
PAI: Point d'Accès à
l'Information
PNUD: programme des Nations Unies pour le
Développement
REFER: Réseau Électronique
Francophone pour l'Enseignement et la Recherche
RFI: Radio France internationale
RESAFAD: Réseau Ouest Africain de
Formation à Distance
SOTELMA: Société des
Télécommunications du MaliSPSS:
Statistical Package for the Social Sciences
TIC: Technologies de l'Information et de la
Communication
TICE: Technologies de l'Information et de la
Communication pour l'Enseignement
TOKTEN: Transfer of Knowledge Through Expatriate
Nationals
UIT: Union Internationale des
Télécommunications
UNESCO: United Nations Educational, Scientific
and Cultural Organization
USAID: United States Agency for International
Development
VNU: Volontaires des Nations Unies
VSAT: Very Small Aperture Terminal
WI-FI: Wireless Fidelity
Annexe 2 : Index des images et tableaux
Index des images et tableaux
Pages
1. Tableau 1 clé de répartition des
équipements par structures 25
2. photo "présentation du projet par le postulant"
33
3. photo "Appréciation des projets prix fils rouges par
le formateur" 34
4. Tableau 2 caractéristique des enquêtés
37
5. Tableau 3 sexe des internautes 37
6. Tableau 4 Age des internautes 38
7. Tableau 5: Etablissements des internautes
38
8. Tableau 6 : statut des internautes 38
9. Tableau 7 : Niveau d'étude des internautes
38
10. Tableau 8 : Utilisation de l'Internet 39
11. Tableau 9 : Connaissance des services 39
12. Tableau 10 : Hiérarchisation des services
39
13. Tableau 11 : Utilisation des services dans le cadre
professionnel 40
14. Tableau 12 : Utilisation des services dans le cadre des
loisirs 40
15. Tableau 13 : services méconnus des internautes
41
16. Tableau 14 : Utilisation du courrier électronique
41
17. Tableau 15 : Fréquence d'utilisation du courrier
électronique 41
18. Tableau 16: utilisateurs Internet 43
19. Tableau 17: utilisateurs du courrier électronique
45
20. Tableau 18: Exemples de réponses et classification en
modalités (thèmes) 59
Annexe 3: Situation du personnel de
l'Université
Annexe 4: Fiche de réservation des machines
Agence Universitaire de la
Francophonie
CNF de Bamako : Infothèque OCCUPATION DE MACHINE
INFOTHEQUE : Poste N°1
La semaine du 05/05/08 au 14/05/08
|
LUNDI
|
MARDI
|
MERCREDI
|
JEUDI
|
VENDREDI
|
SAMEDI
|
8H00-9H00
|
|
|
|
|
|
|
9H00-10H00
|
|
|
|
|
|
|
10H00-11H00
|
|
|
|
|
|
|
11H00-12H00
|
|
|
|
|
|
|
12H00-13H00
|
|
|
|
|
|
13H00-14H00
|
|
|
|
|
14H00-15H00
|
|
|
|
|
15H00-16H00
|
|
|
|
|
16H00-17H00
|
|
|
|
|
17H00-18H00
|
|
|
|
|
1. La réservation pour la semaine prochaine se fait
à partir du jeudi matin
2. Veuillez faire vos réservations avec votre login
(compte utilisateur), les noms et prénoms ne sont pas
autorisés
3. Choisir de façon lisible et claire les plages
horaires
Annexe 5: Tableau des nouveaux abonnés
MOIS
|
ÉTUDIANT
|
ÉTUDIANTE
|
ENSEIGNANTS
|
TOTAL
|
Janvier
|
37
|
5
|
6
|
48
|
Février
|
16
|
2
|
3
|
21
|
Mars
|
37
|
6
|
6
|
49
|
Avril
|
27
|
1
|
1
|
29
|
Mai
|
29
|
4
|
1
|
34
|
Juin
|
38
|
5
|
3
|
46
|
Juillet
|
22
|
0
|
6
|
28
|
TOTAL
|
206
|
23
|
26
|
255
|
Annexe 6: Règlement intérieur
AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE
CAMPUS NUMERIQUE DE BAMAKO
REGLEMENT INTERIEUR
I. MODALITÉS D'ACCÈS
ARTICLE 01. L'accès au Campus
Numérique Francophone de Bamako est ouvert aux enseignants, chercheurs
et étudiants des universités, instituts et centres de recherche
ainsi qu'à toute personne impliquée dans les activités de
l'Agence universitaire de la Francophonie. Cependant, le bénéfice
de certains services exige un abonnement pour une période
déterminée. Dans ce cas, une carte d'accès individuelle
est délivrée à l'abonné.
ARTICLE 02. Le CNF est ouvert au public du
lundi au jeudi de 8 à 18 heures et du vendredi au samedi de 8 à
12 heures. Il est fermé les dimanches et jours fériés et
un service restreint est assuré pendant les vacances universitaires. Ces
dispositions peuvent être révisées en fonction de
considérations particulières.
ARTICLE 03. Une tenue correcte et le silence
sont exigés dans les locaux du CNF. Les téléphones
portables doivent être éteints et il est interdit de fumer, boire
ou manger dans les salles. Par ailleurs, chaque utilisateur est tenu de se
conformer à la Charte d'utilisation des ressources informatiques et
services Internet consultable sur simple demande auprès du personnel du
CNF.
ARTICLE 04. L'accès aux stations de
travail se fait librement ou sur réservation. Les utilisateurs ayant
fait une réservation sont prioritaires. De plus, l'accès à
certaines bases de données exige la présence d'un agent du CNF
afin d'optimiser la recherche.
II. MODALITÉS DE PAIEMENT DES
SERVICES
ARTICLE 05. Tous les services proposés
par le CNF impliquent le paiement d'une participation aux frais selon les
tarifs consultables sur simple demande auprès des employés du
CNF.
ARTICLE 06. Le renouvellement des abonnements
au courrier électronique doit être acquitté au plus tard
à la date d'échéance sous peine de suspension de
l'accès au service dans un délai de 15 jours. Passé ce
délai, la boîte aux lettres et le compte correspondant seront
définitivement supprimés.
ARTICLE 07. En cas de configuration à
domicile, les frais d'intervention et de transport de l'employé du CNF
sont à la charge de l'abonné comme stipulé dans le contrat
d'intervention qui sera établi à cette occasion.
III.
|
ACCES A L'INFORMATION SCIENTIFIQUE ET
TECHNIQUE
|
|
ARTICLE 08. Toute commande de documents
primaires doit obligatoirement faire l'objet d'un paiement lors de la
commande.
Le CNF facilitera dans la mesure du possible
l'accès aux documents primaires selon les modalités suivantes :
impression en direct, impression en différé, commande en ligne.
L'utilisateur devra acquitter le montant total du document à la commande
selon le tarif préférentiel en vigueur affiché à
l'entrée du CNF (port compris), l'AUF prenant en charge la
différence avec le coût réel.
Article 09. Pour les banques de données
nécessitant la maîtrise de techniques d'interrogation
complexes, les manipulations se font obligatoirement
sous la conduite d'un animateur du CNF qui a pour mission d'assister
l'utilisateur. Ce dernier peut obtenir un exemplaire de (s) la bibliographie
(s) consultée (s) moyennant la procédure d'acquisition en
vigueur.
IV.
|
CONTRÔLE, SANCTIONS ET SUIVI
|
ARTICLE 10. Tout utilisateur peut être
invité à présenter ses documents personnels à
l'entrée comme à
la sortie des locaux pour vérification
et contrôle par un employé du CNF.
ARTICLE 11. En cas de non respect des
dispositions figurant dans le présent règlement,
l'utilisateur
peut être exclu à titre temporaire ou
définitif par le Responsable du CNF.
ARTICLE 12. Le Responsable du CNF est
chargé, en ce qui le concerne, de l'application de ce règlement
intérieur.
Fait à Bamako, le 09 juillet 2007. Le
Responsable du Campus Numérique
Francophone de Bamako
David LOUIS
Annexe 7: Guide d'entretien
Guide d'entretien
6. Les usages en général
7. Utilisation
8. les représentations d'Internet
9. Les perceptions
10. les outils de communication
11. la recherche d'information
12. publication électronique Date:
Lieu:
profil du répondant
Âge:
Sexe:
Statut professionnel:
Niveau d'étude: Discipline:
A. Les usages en général
1. Parlez librement de vos usages
2. A combien estimez vous le temps passé sur Internet
pour vos études et pour vos loisirs
3. Quels sont vos sites préférés? Pourquoi?
Comment découvrez-vous de nouveaux sites? B.
Utilisation
1. Êtes-vous connectés à l'Internet ?
(à la maison? au bureau? avez vous un ordinateur personnel) Ou
et quand avez vous découvert Internet?
2. Combien de temps passez-vous sur Internet (en
moyenne/jours)
3. Avec quelles motivations utilisez vous Internet à
l'université? (quelles sont les raisons principales d'utilisation de
l'Internet)
4. Utilisez-vous le site du CNF? Quelles sont les rubriques
les plus visitées et pourquoi? Avez-vous déjà
postulé à un appel à candidatures du CNF en ligne,
à une formation à distance déployée par le CNF
5. Utilisez vous les ressources de la bibliothèque du
campus (livres, cédérom, revues, vidéo
cassettes...)? si oui lesquelles? si non pourquoi?
Autres bibliothèques
C. Les représentations d'Internet
1. Que représentent les TIC pour vous en tant que
universitaire? Parlez nous de la place qu'occupent les TIC dans les
activités d'enseignement (travail des enseignants, études
pour les étudiants, quelles représentations faites-vous de
l'Internet?)
2. définissez Internet en 3 mots (pour vous,
Internet, c'est quoi?)
3. comment se fait concrètement l'enseignement et la
recherche avec les TIC?
4. selon vous quels sont les avantages de l'Internet? Quelles en
sont ses limites? Quels sont les dangers d'Internet selon vous
5. que peut faire Internet pour le Mali, pour vous?
6. Que pensez-vous du phénomène Internet? Internet
peut-il remplacer les bibliothèques? Qu'en pensez-vous?
D. perceptions d'Internet
1. Comment percevez vous les informations qu'Internet contient
que pensez vous de ces contenus en regard de la véracité de
l'information?
2. comment percevez-vous Internet en tant que objet technique?
Quelles sont les compétences nécessaires selon vous au
développement d'une pratique d'Internet?
3. Comment voyez-vous l'avenir d'Internet
4. Que pensez-vous de ces rumeurs qui courent:
Rumeur n1: on peut tout trouver sur Internet!
Rumeur n2: L'information que l'on trouve sur Internet est
fiable!
Rumeur n3: Trouver de l'information sur Internet? C'est
impossible!
Rumeur n4: L'information est toujours gratuite sur Internet!
E. Utilisation des outils de communication
(Messagerie électronique, chat, listes de diffusion et
forums)
1. Quel outil de communication utilisez-vous le plus souvent et
pourquoi?
2. Ou et dans quel cadre l'utilisez vous? (familial, amical,
universitaire....)
3. Utilisez-vous le webmail du campus? si oui dans quel cadre?
si non pourquoi?
F. La recherche documentaire et d'information
1. Êtes-vous initié à la recherche
documentaire traditionnelle? En ligne?
2. Quels outils de recherche utilisez vous de
préférence? (moteur de recherche, annuaires, méta
Moteurs, navigation intuitive) quelles sont vos sources d'informations en
ligne préférées (les moteurs de recherche, les sites
d'entreprises, les espaces presse, les sites institutionnels)
3. Quelle méthodologie et quelles stratégies de
recherche adoptez vous pour la recherche de l'information en ligne?
4. Utilisez-vous les revues électroniques? si oui
lesquels? si non pourquoi?
5. Utilisez-vous les cédéroms d'auto formation en
ligne produits par l'AUF? si oui lesquels et dans quel cadre?
6. Utilisez-vous des bases de données en ligne? si oui
lesquels si non pourquoi?
7. Que pensez-vous des ressources scientifiques
électroniques ?
8. projet « Infothèque francophone
» un portail documentaire scientifique (catalogue) qui
référence des ressources pédagogiques et scientifiques
disponibles en texte intégral sur Internet. Utilisez-vous ce portail
dans vos recherches d'information?
9. Quels rôles joue Internet dans le rapport à
la discipline, à la scolarité en général?
10. votre discipline est-elle assez représentée
sur la toile? Avez-vous accès à l'information concernant la
spécialité (exercices, TP, TD et corrections)?
11. Intégrez-vous des références
électroniques dans vos bibliographies?
12. vous- arrive-t-il de citer explicitement des sources ou
revues électroniques ?
13. Comment consultez-vous les ressources électroniques
(impression, à l'écran?)
16. Parlez nous des critères de validation de
l'information sur Internet (Quels sont selon vous les critères d'un
bon site?)
14. Faites vous de la veille informationnelle sur Internet dans
votre domaine?
G. publication électronique
1. Avez-vous reçu une formation à la mise en ligne
des cours, à la rédaction d'articles en ligne? si oui laquelle?
si non seriez vous prêt à en recevoir?
2. Produisez vous des contenus en ligne (cours,
article)? si non pourquoi?
3. Êtes- vous prêt à mettre vos cours, vos
articles en ligne? (pour les étudiants: seraient-ils prêts
à utiliser Internet pour publier leurs mémoires ou thèses
en ligne)
Annexe 8: Tarifs des services offerts
Les abonnements
Les différentes catégories d'utilisateurs
Catégorie
1 Etudiants (Universités, écoles,
instituts et centres de recherche
membres de l'AUF)
Catégorie Enseignants, chercheurs,
Universités, écoles, instituts et centres de recherche
2 assistants membres de l'AUF)
3 Autres membres (Institutions partenaires sous
réserve d'accord du
Catégorie
responsable du CNF)
FORFAITS INTERNET (Boîte aux lettres et
accès Internet) L'abonnement comprend l'ouverture d'une boîte aux
lettres électronique (nom utilisateur @
ml.refer.org) ainsi que l'accès
à Internet sur les stations de travail du CNF de Bamako.
Durée
|
Catégorie 1
|
Catégorie 2
|
Catégorie 3
|
Abonnement mensuel
|
1.000 FCFA
|
2.000 FCFA
|
12.500 FCFA
|
Abonnement Annuel
|
10.000 FCFA
|
20.000 FCFA
|
100.000 FCFA
|
La perte de mot de passe / carte : 1000 FCFA
Tout abonnement doit être acquitté avant
échéance sous peine de suspension d'accès dans un
délai de 10 jours.
6 mois de non renouvellement de l'abonnement entraînent la
suppression de la boîte de messagerie électronique.
Les consultations de bases de données en
ligne
La consultation est gratuite et se fait sur rendez-vous.
Les commandes de documents primaires
Type Catégorie 1 Catégorie 2
Catégorie 3
Forfait Article de revue en langue française
800 FC 1 000 FC 2 500 FC Forfait Article de revue en langue
étrangère 1 600 FC 2 000 FC 5 000 FC Forfait
Thèse 7 500 FC 8 000 FC 18 000 FC
Le logiciel ARIEL permet de réceptionner et d'imprimer
tous les articles commandés et localisés sur le fonds propre de
l'INIST (Institut national de l'information scientifique et technique, France).
Le délai maximum de livraison est fixé à 48 heures
après l'enregistrement de la commande.
Les services divers
Impression de page : 50 FC/p. ce tarif est doublé au
delà de 10 pages imprimées Photocopie : 50 FC/p
(réservée aux seuls documents du centre). CDROM : 600 FC
Annexe 9: Liste des commandes
Liste des commandes du
1er au 31 juillet 2008
Nom
|
Prenom Adresse electronique
|
Date
|
Djeneba
|
Maiga
zena_hassane@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-31
|
diallo
|
nènè
nenetdiallo@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-31
|
Djeneba
|
Maiga
zena_hassane@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-31
|
Sissoko
|
Amadou
|
2008-
Supprimer
|
|
07-30
|
coulibaly
|
Mohamed Sékou
|
2008-
Supprimer
|
|
07-28
|
Berthé
|
Drissa néant
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
Sidibé
|
Adama
pajoe1977@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
DJerma
|
Moise
djermamoise@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
Diakité
|
Issa
diakiss33@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
DMBELE
|
Etienne
edemolbi@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
DEMBELE
|
E
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
DEMBELE
|
Etienne
edemolbi@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-23
|
camara
|
boubacar
sidiki MEDECINE
|
2008-
Supprimer
|
|
07-22
|
mangane
|
moustapha
|
2008-
Supprimer
|
|
07-22
|
Traore
|
Ichaka Sina
tricos18@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-21
|
Diallo
|
Abdramane
|
2008-
Supprimer
|
|
07-21
|
BALLO
|
LASSANA ballo.lassana@Yaoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-17
|
ouologuem
|
Mamadou
|
2008-
Supprimer
|
|
07-17
|
koite
|
ndeye lallah
nina kougne3@hotmail.
|
2008-
Supprimer
|
|
07-17
|
DIALLO
|
NÉNÉ
nenetdiallo@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-17
|
Somboro
|
Jean
|
2008-
Supprimer
|
|
07-15
|
camara
|
salimata
|
2008-
Supprimer
|
|
07-14
|
diallo
|
boubacar A
boubdial2002@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-14
|
traore
|
dougo
|
2008-
Supprimer
|
|
07-14
|
diallo
|
nènè
nenetdiallo@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-14
|
Kaba
|
Mory
|
2008-
Supprimer
|
|
07-10
|
cisse
|
allaye
allaye2002@yahoo.fr
|
2008-
Supprimer
|
|
07-09
|
Annexe 10: Statistiques de commande de documents
primaires
Mois
|
Nombre d'articles commandés
|
Nombre thèses commandées
|
TOTAL
|
JANVIER
|
113
|
1
|
114
|
FEVRIER
|
103
|
1
|
104
|
MARS
|
89
|
3
|
92
|
AVRIL
|
82
|
1
|
83
|
MAI
|
50
|
1
|
51
|
JUIN
|
48
|
0
|
48
|
JUILLET
|
79
|
0
|
79
|
TOTAL
|
564
|
7
|
571
|
Annexe 11: Questionnaire enquête exploratoire
Questionnaire sur les usages des services Internet au CNF
de Bamako
(Ce sondage est réalisé dans le cadre du Master 2
en sciences de l'information et de la communication de
l'Université
Stendhal de Grenoble en vue de faire un panorama
général de l'utilisation des services offerts par le campus
numérique
francophone. Ce questionnaire s'adresse aux publics
universitaires dans le cadre de ce sondage.)
Encerclez le ou les
numéros correspondant à la bonne réponse
Merci d'avance
de votre collaboration
1. vous êtes :
1 une femme
2 un homme
2. vous avez entre
1 20 et 27 ans
2 28 et 32 ans
3 33 et 35 ans
4 35 et 40 ans
5 plus de 40 ans
3. vous êtes
1. Enseignant
2. Enseignant chercheur
3. Étudiant
4. vous appartenez à
1. la FAST
2. la FLASH
3. l'ENsup
4. la FMPOS
5. la FSJP
6. la FSEG
9 . un autre établissement (précisez)
5. En quelle année êtes-vous inscrit
actuellement ? (si vous êtes enseignant ou enseignant chercheur passez
à la question 6)
1. DEUG
2. Licence
3. Master 1 (Maîtrise)
4. Master 2 (DEA, DESS)
5. Doctorat
6. vous utilisez Internet :
1 tous les jours ou presque
2 une à trois fois par semaine
3 une à trois fois par mois
7. parmi les services offerts par le CNF, encerclez ceux
que vous connaissez (plusieurs réponses possibles)
1. le courrier électronique
2. les listes de diffusion
3. les revues scientifiques en ligne et les bases de
données électroniques
4. la recherche documentaire et d'information
5. Interrogation des BD et fourniture de documents primaires
6. l'enseignement à distance
7. la publication sur Internet (production de contenus)
8. les cours d'auto formation
Pouvez-vous hiérarchiser ces services selon leur
importance dans votre activité pratique (citez par ordre
d'importance)?
8. Parmi les services ci-après, lesquels
utilisez-vous dans le cadre de vos activités professionnelles
(étude ou enseignement)?
1. le courrier électronique
2. la messagerie instantanée (ou chat)
3. les listes de diffusion
4. les revues scientifiques en ligne et les bases de
données électroniques
5. la recherche documentaire et d'information
6. Interrogation des BD fourniture de documents primaires
7. l'enseignement à distance
8. la publication sur Internet (production de contenus)
9. Parmi les services ci-après, lesquels
utilisez-vous dans le cadre de vos loisirs?
1. le courrier électronique
2. la messagerie instantanée (ou chat)
3. les listes de diffusion
4. les revues scientifiques en ligne et les bases de
données électroniques
5. la recherche documentaire et d'information
6. Interrogation des BD et fourniture de documents primaires
7. l'enseignement à distance
8. la publication sur Internet (production de contenus)
10. Quels sont les services dont vous n'aviez jamais
entendu parler ?
1. le courrier électronique
2. la messagerie instantanée (ou chat)
3. les listes de diffusion
4. les revues scientifiques en ligne et les bases de
données électroniques
5. la recherche documentaire et d'information
6. Interrogation des BD et fourniture de documents primaires
7. l'enseignement à distance
8. la publication sur Internet (production de contenus)
11. Utilisez-vous le courrier électronique (le
mail):
1. Uniquement au campus numérique francophone?
2. Uniquement ailleurs?
3. au campus numérique francophone et à ailleurs?
9. Autres A précisez
12. Quelle est votre fréquence d'utilisation du
courrier électronique (le mail) 1. tous les jours ou
presque
2 . une à trois fois par semaine
3. une à trois fois par mois
9. Autres (A précisez)
Toujours dans le cadre de cette étude, des entretiens
approfondis seront organisés. Si cela vous intéresse, vous pouvez
ajouter ici vos coordonnées afin que nous puissions vous contacter. Nous
vous garantissons l'anonymat de ce questionnaire et des entretiens.
Nom:
Prénoms:
contact tél.:
Fin du questionnaire
Merci !
Annexe 12: Situation des comptes abonnés
Nombre total de compte
|
Comptes actifs
|
Comptes désactivés dans 1 mois
|
Comptes désactivés dans 2 mois
|
Comptes déjà désactivés
|
Comptes sans expiration
|
2193
|
293
|
172
|
192
|
1900
|
8
|
Annexe 13: Liste des personnes ressources
1. CISSE Daouda Dougoumalé, professeur à la FLASH
et animateur du CAI
2. TRAORE Ousmane Moriké, Enseignant et animateur du CAI
de l'ENsup
3. SAGARA Cheick Oumar, Enseignant Chef du projet C3LD
4. COULIBALY Demba, Administrateur principal du réseau
Intranet de l'Université de Bamako
5. PLEA Mama, Enseignant et ancien responsable du centre
CISCO
6. TRAORE Adama B, Nouveau responsable du centre CISCO
7. ANNE Abdrahamane, Bibliothécaire à la FMPOS
8. DEMBELE Moriké, Enseignant à la FLASH
9. COULIBALY Salif, Enseignant à la FSJP