DEDICACE :
A
Mon fils Djengömbété
Djimaldé Césaire
Je dédie ce mémoire.
Remerciements :
Pendant la longue période nécessaire
à la rédaction de ce présent mémoire, les personnes
qui m'ont prêté leurs concours ont été si nombreuses
qu'il serait pratiquement impossible de les citer toutes. Au risque d'en
décevoir certaines, je me permettrai de mentionner celles envers
lesquelles j'ai une dette de gratitude particulière.
Je remercie d'abord mon Directeur de mémoire, le
Docteur YEMADJI NDIEKHOR, Maître Assistant à l'université
de N'djaména et mon Encadreur Technique , Monsieur BEKOUTOU TAINGAM,
Directeur Général de la Chambre de Commerce, d'Industrie,
d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat du Tchad, ainsi que Monsieur NDOUBA
KAMIDJO Félix, Directeur de la Planification du Développement,
qui m'a apporté un concours de tous les instants, dont la valeur fut
inappréciable et sans lequel je n'aurais jamais écrit à
temps ce mémoire.
J'éprouve ensuite une grande fierté à
remercier toute l'Administration et le Personnel d'appui de l'ISTA pour avoir
su mener à terme le programme de formation, notamment :
· Monsieur Hervé Pascal N'DONGO : Directeur
Général de l'ISTA ;
· Monsieur Innocent MOKOGON : Directeur Administratif
et Financier de l'ISTA.
Je dois, sur le plan intellectuel, une reconnaissance
particulière à tous mes professeurs qui ont apporté une
contribution de premier plan dans ma formation d'Analyste et Evaluateur de
Projets grâce à leurs mirobolants enseignements. Je citerai
:
· Messieurs NGATTAI - LAM Merdan et MEYE Frank Olivier,
experts principaux à l'ISTA ;
· Madame Hélène SICOTTE, Maître de
conférences à l'université de Québec à
Montréal ;
· Messieurs MOWANGUE Placide, Gabriel ZOMO YEBE,
Grégoire PEDRO, professeurs à l'université OMAR BONGO de
Libreville au Gabon ;
· Dr Ange NAMBILA, professeur à l'Institut
Africain d'Informatique ( IAI ) de Libreville au Gabon ;
· Monsieur noël MBEGA MOZOGO, Ingénieur
Production à la cimenterie du Gabon (CIMGABON) ;
· Messieurs Jean Pierre FOIRRY et Claudio ARAUJO,
respectivement professeur et Maître de Conférences à CERDI,
université de Clermont Ferrand (France) ;
· Monsieur Jean Emmanuel SOMDA, Directeur Financier du
CAMPC d'Abidjan. Ma reconnaissance s'adresse aussi à ceux de mes
collègues et amis qui ont bien voulu apporté une contribution,
grâce à leurs remarques percutantes, sur diverses parties de ce
mémoire, notamment à Messieurs DJIMSANAN Bacré, BENDOUNGA
Patrice ainsi qu'aux Messieurs MBAIONDOUM Benjamin et REOUBO Zachée qui
ont parcouru et enrichi le manuscrit dans son
intégralité.
En outre, je garde un souvenir durable de mes entretiens
avec Messieurs LAMENE OUYA Job et DJEMIL MALLOUA puis de l'aide que Monsieur
SAAD CHERIF Ahmed m'a fourni au début de mes travaux.
Je ne saurais non plus oublier Madame SALWA Allamine, qui
a fait face, avec tant de bonne volonté, aux difficiles problèmes
d'organisations posés par les rédactions successives d'un
manuscrit de ce genre ; ainsi que Madame Félicité ALI DABYO et
Monsieur MINGANODJI JOHER dont les compétences m'ont été
précieuses aux derniers stades de l'entreprise.
Enfin j'ai bénéficié dans mes
travaux de l'appui de tous les membres de ma famille, qui ont manifesté
une patience à toute épreuve, en une période où
j'ai dû faire passer au second plan les préoccupations familiales.
Qui plus est ma femme ZENABA Younous, mon fils DJENGOMBETE DJIMALDE
Césaire, mon cadet DATOLOUMBEYE Chrispin, mon neveu DOGLORABE Nicolas,
n'ont pas hésité à prendre sur leur temps pour lire et
commenter le premier jet du mémoire.
Que ma mère SOUREL THERESE et toutes mes soeurs
qui ont contribué efficacement à ma formation et à mon
éducation trouvent ici l'expression de mes vifs et ultimes
remerciements.
A tous et à bien d'autres encore j'adresse ma
profonde reconnaissance.
Mais il va sans dire que je suis seul responsable du contenu
du présent mémoire.
LISTE DES TABLEAUX
N° Pages.
1 Evolution du PIB 9
2. a Structure de la population 10
2. b Evolution de la population 10
3 Répartition de la population par zone géo-
climatique 11
4 Dynamique de la population 12
5 Evolution des importations officielles de pâte
chocolatée 21
6 Evolution des importations informelles 21
7 Evolution de l'offre globale de pâte chocolatée
22
8 Extrapolation de l'évolution de l'offre (2005- 2014)
24
9 Prix moyens des produits chocolatés consommés
sur le marché 25
10 Répartition de la population par milieu de
résidence 26
11 Extrapolation de l'évolution de la demande future
26
12 Confrontation de l'offre et de la demande 27
13 Evolution de la demande non satisfaite 28
14 Répartition de la population par grandes villes
34
15 Teneur minimale en cacao 37
16 Besoins en cacao, sucre et arachide (variantes A et B) 39
17 Equipements de production nécessaires 41
18 Choix des équipements de production 48
19 Equipements électriques 49
20 Equipements de bureau 49
21 Equipements de transport 49
22 Programme de production (variante 1) 51
23 Programme de production (variante 2 ) 52
24 Besoins en ressources humaines 54
25 Echéancier des investissements et renouvellement 65
26 Coûts de cacao, sucre et arachide (variante A1 ) 66
27 Echéancier des amortissements 72
28 Détermination du prix de revient prévisionnel
(variante A1 ) 73
29 Détermination du chiffre d'affaires
prévisionnel (variante A1 ) 73
30 Comptes d'exploitation prévisionnels sans conditions
de financement 74
31 Echéancier des besoins en fonds de roulement 76
32 Echéancier des flux nets de liquidité 77
33 Détermination du prix de revient prévisionnel
(variante A2) 79
34 Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel
(variante A2) 80
35 Comptes d'exploitation prévisionnels (variante A2)
81
36 Echéancier des BFR (variante A2) 82
37 Echéancier des FNL (variante A2) 82
38 Coûts de cacao, sucre et arachide (variante B) 83
39 Détermination du prix de revient prévisionnel
(variante B) 84
40 Détermination du chiffre d'affaires
prévisionnel (variante B) 85
41 Comptes d'exploitation prévisionnels (variante B)
86
42 Echéancier des BFR (variante B) 87
43 Echéancier des FNL (variante B) 87
44 Remboursement de l'emprunt 89
45 Nouveaux comptes d'exploitation prévisionnels (avec FF)
90
46 Echéancier du plan de trésorerie .91
47 Calcul de la rentabilité des fonds propres 92
48 Echéancier des FNL (baisse du prix de vente de 5% )
94
49 Echéancier des FNL (baisse du prix de vente de 10% )
95
50 Devis des dépenses d'investissements 97
51 Evaluation des effets directs de la phase d'investissement
98
52 Comptes d'exploitation prévisionnels 101
53 TES de l'année 2003 103
54 TES modifié 104
55 Reconstitution du TES 105
Liste des schémas
N° pages
1 Circuit de distribution de pâte chocolatée de la
société 30
2 Organigramme de la société " La chocolaterie
N'djaménoise " 53
3 Processus de production de pâte chocolatée 58
4 processus de production de pâte d'arachide
chocolatée 59
ABREVIATIONS et SIGLES
ASTBEF : Association Tchadienne pour le
Bien-Etre Familial
BCR : Bureau Central de Recensement
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale
BFR : Besoins en Fonds de Roulement
CAF : Capacité d'Autofinancement
CAMPC : Centre Africain de Management et de
Perfectionnement des Cadres. CCIAMA : Chambre de Commerce,
d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat.
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale.
CERDI : Centre d'Etudes et de Recherche sur le
Développement International.
CI : Consommations Intermédiaires
CII : Consommations Intermédiaires
importées
CNAR : Centre National d'Appui à la
Recherche
CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale
DCAP : Direction de la coordination des
Activités en matière de Population
DD : Droit de Douane
DRC : Délai de
Récupération du Capital.
DSEED : Direction de la Statistique, des Etudes
Economiques et Démographiques.
EBE : Excédent Brut d'Exploitation.
ECOSIT : Enquête sur la Consommation et
le Secteur Informel au Tchad
EDST : Enquête Démographique sur
la Santé au Tchad
ETS : Etablissement
FNL : Flux Nets de Liquidité
INSEED : Institut National des Statistiques,
des Etudes Economiques et Démographiques MCI :
Ministère du Commerce et de l'Industrie
MEDC : Ministère de l'Economie, du
Développement et de la Coopération
MFEPAT : Ministère des Finances, de
l'Economie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire
MP : Matières Premières
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
PF : Produit Fini
PIB : Produit Intérieur Brut
RGPHT : Recensement Général de la
Population et de l'Habitat au Tchad.
SDEA : Schéma Directeur de l'Eau et de
l'Assainissement
SNRP : Stratégie Nationale de
Réduction de la Pauvreté
STEE : Société Tchadienne d'Eau
et d'Electricité
TES : Tableau Entrée - Sortie
TRI : Taux de Rendement Interne
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
VA : Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle Nette
Z : Somme
? : variation
Résumé de
l'étude
De nos jours, la pâte chocolatée constitue un
aliment à part entière qui participe au bien- être et
recèle des trésors de bienfaits pour notre santé.
En effet, pour leurs gâteaux d'anniversaires ou de
mariages, pour leurs repas quotidiens ou par simples habitudes alimentaires,
les ménages ont de plus en plus besoin de pâte chocolatée ;
tant, elle est nourrissante, stimulante, digestive (...) et peut tout à
fait être intégrée dans un bon équilibre alimentaire
global.
La présente étude de faisabilité pour la
mise en place d'une unité de production de pâte chocolatée
dans la ville de N'DJAMENA apparaît comme l'une des solutions aux
différents maux qui minent le secteur industriel tchadien et s'inscrit
dans la droite ligne de la stratégie nationale de
développement.
Elle répond au souci du gouvernement d'implanter une "
chocolaterie " en vue de satisfaire la demande du marché tchadien.
L'analyse du marché a permis de
constater que l'offre de pâte chocolatée est assurée par
des flux d'importations en provenance du Cameroun, du Nigeria, de la
France...
En 2005, l'offre de pâte chocolatée
s'élève à 10251 tonnes. La demande est
estimée à 16 000 tonnes grâce à une
enquête auprès des ménages (laquelle enquête a
estimé la consommation actuelle du pays à 6,8 kg par habitant et
par an); d'où un déficit de 5749 tonnes.
L'estimation de l'offre* et celle de la demande futures ont
permis de dégager une demande non satisfaite se situant en moyenne
autour de 3 201 tonnes et qui reste importante d'année en année.
Cette demande va continuer par s'agrandir davantage lorsque le milieu rural
regagnera le marché de pâte chocolatée.
La demande de pâte chocolatée est donc forte ; la
société se propose de la satisfaire entièrement
étant entendu que le projet est un projet de substitution aux
importations.
Les prix de vente sont de 325 FCFA et 60 FCFA, respectivement
pour les pâtes en pots de 500 g et 90 g.
Sur le plan technique, l'unité de
production de pâte chocolatée projetée aura
une capacité de production de 3,75 tonnes par heure et sera
localisée à N'DJAMENA : choix
* L'offre future ( Y ) est estimée à partir de
l'équation de régression Y = 1135,38X +759,53 ( où x
désigne le nombre d'années ).
justifié par la qualité des moyens de
communication et de transport, l'importance du marché et la
disponibilité des infrastructures.
Pendant les deux premières années
d'exploitation, l'usine ne fonctionnera que 8 h par jour ; c'est à
partir de la 3ème année qu'elle atteindra sa pleine
capacité de production et fonctionnera 16 h par jour pendant 300
jours.
La pâte chocolatée sera fabriquée à
base de cacao (pâte et beurre de cacao), du sucre et d'arachide. Le sucre
et l'arachide existent sur le marché local et en quantité
suffisante, nécessaire à la production ; quant au cacao, il sera
importé du Cameroun et/ ou de la Côte d'Ivoire.
Deux variantes du projet liées à la composition
(production de pâte chocolatée plus cacaotée et production
de pâte d'arachide chocolatée) et deux variantes liées au
conditionnement (production des pots de 500 g uniquement et production des pots
de 500 g et 90 g ) ont été examinées.
La production se fera avec les équipements propres aux
pâtes.
Les aspects environnementaux ne sont pas perdus de vue.
Dans le domaine financier, les investissements
initiaux prévus sont de l'ordre de 1007,84 millions de FCFA.
La rentabilité intrinsèque du projet est
déterminée à travers deux variantes de composition et deux
variantes d'emballages.
La production de pâte d'arachide chocolatée dans
des pots de 90 g et 500 g présente de meilleures perspectives de
rentabilité et de viabilité que la production de pâte
chocolatée plus cacaotée.
Le TRI avant la prise en compte des conditions de financement
est de 36,35% et celui après la prise en compte des schémas de
financement est de 41,2%, ce qui prouve que cette entreprise peut supporter
valablement le taux d'intérêt de 14%, pratiqué par une
banque locale.
Le délai de récupération du capital
investi est de 4 ans : les fonds initialement investis dans ce projet seront
récupérés au courant de la 4ème
année ; la durée de vie du projet est de 10 ans.
Pour financer le projet, le promoteur apportera 1500 millions
de FCFA et 500 millions de FCFA seront financés par un emprunt bancaire
au taux de 14% avec un différé partiel de 2 ans.
L'étude avec prise en compte des conditions de
financement a donné une trésorerie assez équilibrée
et un TRI de 41,21%, soit une relative augmentation des fonds propres par
rapport au taux de rentabilité économique (TRI du projet).
Le ratio d'indépendance financière est faible
(33,3%) : la capacité d'endettement de l'entreprise est forte et sa
dépendance avec les partenaires extérieurs est plus faible.
L'étude de sensibilité a montré que la rentabilité
financière de ce projet est sensible à la variation du prix de
vente. Une baisse du prix de vente de 5% fait passer le TRI de 36,35% à
21,49%, soit une diminution du TRI de 40,88% et une chute de la VAN (à
14% ) de 65,8%.
Ce projet ne serait rentable que si la baisse du prix de vente
n'atteigne pas 10%.
Au point de vue des avantages socio-économiques,
le présent projet permet de :
· Créer 27 emplois directs et plusieurs emplois
indirects grâce aux effets d'entraînement qu'il exercera sur
d'autres secteurs de l'économie nationale ;
· Distribuer des salaires de l'ordre de 60 millions de FCFA
au cours de la 3ème année d'exploitation,
réputée être année de croisière pour le
projet ;
· Contribuer à la formation du personnel
travaillant à la chocolaterie. Cette formation devrait se
dérouler en même temps que l'exécution des travaux du
projet pour pouvoir contribuer à l'amélioration rapide de la
production et l'efficacité dans l'exploitation ;
· D'augmenter la production locale et accroître la
valeur ajoutée nationale ;
· D'engendrer pour les finances publiques, la
rentrée des gains nets en devise grâce aux droits de douane sur
les équipements et matières premières importés et
des gains dus à l'arrêt des importations, c'est-à-dire la
valeur de la production de chaque année. Ce qui améliorera la
balance des paiements.
· Payer annuellement à l'Etat l'impôt sur les
bénéfices mais aussi les autres impôts notamment la TVA, la
patente....
INTRODUCTION GENERALE
Les pâtes alimentaires en général et la
pâte chocolatée en particulier, occupent une place primordiale
dans la consommation non seulement des ménages mais aussi des
restaurants de la sous- région.
De plus en plus sollicitée par toutes les couches
sociales soit pour leur cérémonie, soit pour les repas
quotidiens, la pâte chocolatée est consommée tantôt
par habitudes alimentaires, tantôt pour des raisons d'hygiènes.
C'est un aliment1 à part entière,
elle participe au bien-être et à la santé. Au 17ème
siècle, la pâte chocolatée (ou le chocolat en
général) a gagné tous les coeurs à travers le monde
: on la considérait comme nourrissante, stimulante, digestive voire
aphrodisiaque2.
Quoi qu'il en soit, la pâte chocolatée procure
des bienfaits et donne ainsi raison aux passions qu'elle engendre.
Au Tchad, la pâte chocolatée est très
consommée dans les milieux à revenu élevé ; elle
est plus consommée dans les zones urbaines que rurales. C'est ainsi que
les villes comme N'Djaména, Moundou, Sarh, Abéché, Bongor,
Kélo, (...), constituent une part non négligeable de la
clientèle de ce produit ; tant son importation est massive et souvent
très onéreuse. Le volume des importations est resté
croissant ces dernières années (il est de 10251 tonnes environ en
2005), mais ne satisfait pas la demande locale étant entendu qu'il faut
produire en moyenne 18000 tonnes de pâtes chocolatées par an pour
pouvoir satisfaire cette demande.
En dépit de tout cela, le pays ne dispose d'aucune
unité de production de cette pâte chocolatée et demeure
tributaire de l'extérieur, notamment le Cameroun. Pourtant, le besoin
à satisfaire est immense et grandiose, rien que dans les grandes villes
nationales.
Fort de ce constat et dans son cadre de politique
économique de développement industriel notamment la
création des petites et moyennes industries, le Gouvernement tchadien,
à travers la Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture, des Mines
et d'Artisanat (CCIAMA), décide de réaliser une étude de
faisabilité pour l'implantation d'une unité de production de
pâte chocolatée à N'djaména (la capitale) en vue de
minimiser les importations.
1 Source :
www.inbp.com dans sommaire
n°61
2 Ibid. On la prescrivait même comme
remède au rhume, la phtisie, la diarrhée ou le choléra
!
Notre projet a pour objectifs essentiels :
- La réduction des importations de la pâte
chocolatée et la contribution à la croissance de
l'économie nationale ;
- La fourniture de la pâte chocolatée de meilleure
qualité et de meilleur prix à la population tchadienne ;
- L'assurance de l'autosuffisance par rapport à ce
produit.
La méthodologie utilisée pour la
réalisation de cette étude consiste à :
-La recherche et l'analyse documentaire ;
-La recherche des informations complémentaires par le
biais des sources orales et des entretiens avec les personnes ressources
notamment les responsables de la Douane ; de l'Industrie ; de la Statistique,
des Etudes Economiques et Démographiques; du ministère du plan,
du commerce, ...) ;
-L'exploitation des résultats des enquêtes sur
consommation et le secteur informel réalisées par le
Ministère du Plan et de l'Aménagement du territoire ;
-L'exploitation des résultats de l'enquête
légère sur les conditions de vie des ménages à
N'Djaména de 1998 réalisée par le Ministère du Plan
et de la Coopération;
-La consultation des sites Internet ;
-Des enquêtes réalisées sur le
marché et auprès des ménages. Lesquelles enquêtes
ont permis d'une part de relever les prix des différentes gammes de la
pâte chocolatée sur le marché local et d'autre part
d'estimer la consommation de ladite pâte par habitant et par an,
etc...
Obéissant au souci de commodité, de logique et
de cohérence, cette présente étude3 de
faisabilité comporte deux parties essentielles (hormis
le cadre général de l'étude qui regroupe les
caractéristiques physiques, climatiques, économiques du Tchad et
les perspectives du secteur industriel au Tchad) :
- La première partie dite d'étude de
marché et étude technique (les toutes
premières phases de la faisabilité d'un projet), permet
d'apprécier le marché réel et éventuellement le
marché potentiel de la pâte chocolatée. L'étude du
marché sert également à prévoir
3 La durée de l'étude (stage
pratique) proposée par l'ISTA (Institut Sous-Régional
Multisectoriel de Technologie Appliquée, de Planification et
d'Evaluation de projets dont le siège est à Libreville au Gabon)
est de cinq ( 05 ) mois. La présente n'a pratiquement duré que
trois (03) mois ; période durant laquelle nous avons rencontré
moult difficultés auxquelles nous mirons longtemps pour en surmonter
certaines.
l'évolution future de la demande en vue de mettre en
place une stratégie adéquate pour faire face à la
concurrence éventuelle.
L'analyse de l'offre et de la demande, l'existence et la
nature du marché à satisfaire sont les points forts de l'analyse
du marché d'une part ; la disponibilité des matières
premières à utiliser, le choix de la technologie et les
équipements nécessaires à déployer, la
détermination du procédé de fabrication, les ressources
humaines, le processus et programme de production constituent, d'autre part, la
trame de l'étude technique;
- La seconde partie dénommée l'analyse
financière et socio-économique, permet
d'apprécier la rentabilité et la viabilité du projet en
vue de confirmer ou d'infirmer la décision d'investir.
Cette appréciation financière se fait
grâce aux calculs de certains indicateurs tels que le Taux de
Rentabilité Interne (TRI), le délai de récupération
du Capital investi, la Valeur Actuelle Nette (VAN). L'analyse
socio-économique identifie les aspects économiques et sociaux du
projet en analysant la contribution du projet à l'ensemble de
l'économie nationale et en précisant son intérêt
social, ses effets sur la création d'emplois et de devises, sur la
balance des paiements et les finances publiques, sur l'aménagement du
territoire et la création de la valeur ajoutée nationale, etc.
En outre, les conclusions générales et les
recommandations ne sont pas perdues de vue par cette présente
étude.
Chapitre préliminaire : Cadre
général de l'étude
Section I : Généralités sur le
TCHAD
Tout projet de développement est conçu pour
supprimer ou atténuer diverses contraintes physiques, institutionnelles,
financières, économiques etc. de façon à
réaliser une série hiérarchisée d'objectifs
mesurables comme l'augmentation de la production en vue de fournir un flux
continu d'avantages à des bénéficiaires clairement
identifiés tout au long d'une période de temps donnée.
Il importe donc, dans ce chapitre préliminaire, de savoir
les caractéristiques physiques, climatiques, démographiques,
administratives et économiques du Tchad.
I.1 GEOGRAPHIE
Le Tchad est un vaste pays, d'une superficie de 1.284.000
Km2 dont 560 km2 sont à vocation agricole. Il est
situé entre le 8e et le 14e parallèle de latitude Nord et entre
le 14e et le 24e parallèle de longitude Est. Le Tchad est limité
:
Au Nord par la Libye (1055 kilomètres) ;
Au Sud par la République Centrafricaine (1197
kilomètres) ;
A l'Est par le Soudan (1360 kilomètres) ;
Et à l'ouest par les Républiques du Niger (1175
Kilomètres) ; du Nigeria (87 Kilomètres) et du Cameroun (1094
Kilomètres).
Traversé par le 167e parallèle, trait d'union
entre le Maghreb et l'Afrique noire, carrefour des caravanes transsahariennes
et berceau des civilisations nomades, le Tchad est éloigné de 800
Kilomètres de l'équateur. Le pays est enclavé et sans
ouverture sur la mer : le port le plus proche est celui de Douala au Cameroun
à 1700 Kilomètres.
Vingtième pays au monde et cinquième pays
Africain par sa superficie, le Tchad fait partie de l'Afrique Centrale et de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC)
dont il partage le franc CFA.
Du Nord au sud, il s'étend sur 1700 Kilomètres et
de l'Est à l'Ouest, sur 1000 Kilomètres. Le relief est cependant
très accidenté au Nord avec les massifs montagneux de
l'EmiKoussi, du Tarso-Emissi et du Pic du Toussidé où les
altitudes atteignent les 3414 mètres. Le point le plus bas se situe
à une altitude de 160 m dans le Djourab où arrivent les eaux du
Lac Tchad à une altitude de 282 mètres.
Sur le plan climatique, on y distingue trois zones :
La zone Saharienne au Nord qui s'étend sur environ
780.000 Km2, c'est la zone désertique avec une faible
pluviométrie, moins de 100 mm par an ;
La zone Sahélienne, au centre et au sud qui couvre
environ 374 000 Km2 avec une pluviométrie avoisinant 700 mm
par an ;
La zone Soudanienne à l'extrême Sud avec une
superficie proche de 130.000 Km2 et une pluviométrie annuelle
se situant entre 700 et 1200 mm.
Le territoire compte 600 000 hectares de forêts
classées et 400 000 hectares de parcs nationaux.
Les deux parcs les plus importants offrant le plus de
variétés d'espèces sont le célèbre parc
national de Zakouma dans le Salamat et celui de Manda dans le
département de Sarh.
I.2 Situation administrative
L'organisation administrative du Tchad est fortement
marquée par la colonisation Française avec une forte
centralisation des services de l'Etat dans la Capitale : N'Djaména. La
quasi-totalité des services publics est concentrée dans la
capitale, notamment les organes de décision et les infrastructures
sociales et sanitaires. Néanmoins, le pays s'est engagé
récemment dans la déconcentration des services sociosanitaires et
économiques vers des grandes agglomérations telles que Moundou,
Sarh et Abéché. Le nouveau découpage administratif du 1er
septembre 1999 a organisé le territoire national en 28
départements. La capitale du pays, N'djaména, elle, est,
subdivisée en huit (8) arrondissements4.
Cependant dans la pratique, les anciennes divisions
administratives, constituées de 14 préfectures, restent encore la
base de la planification des activités de développement par le
gouvernement.
I.3 Situation politique :
Ancien territoire de l'Afrique Equatoriale Française
proclamé République le 28 Novembre 1958, le Tchad a
accédé à l'indépendance le 11 Août 1960.
4 Actuellement la capitale compte dix (10 )
arrondissements.
Très vite le pays a connu trois (3) décennies de
guerre civile et d'interventions militaires étrangères qui ont eu
des effets négatifs et retardé le développement de
l'économie. Néanmoins, depuis 1990, le pays jouit d'une relative
stabilité politique grâce à l'amorce d'une politique de
paix et de réconciliation nationale et d'un processus de transition
démocratique, dont les effets sur le développement
économique se manifestent par un lent redressement des indicateurs.
Cette évolution politique a aussi constitué le
point de départ du développement des mouvements associatifs et
des initiatives privées.
I.4. Cadre économique
L'économie du Tchad est pour le moment essentiellement
primaire, basé sur l'agriculture et l'élevage qui contribuent
à environ 40% du PIB en 19985. Ce secteur occupe encore 80% de la
population totale du pays. Le secteur tertiaire, bien que, en progression
sensible, n'a assuré que 47% du PIB en 1998.
La prédominance des secteurs primaire et tertiaire dans
l'économie tchadienne a pour conséquence la relative stagnation
du secteur secondaire autour de 14%.
La faiblesse de l'économie est fortement marquée
par les aléas climatiques qui déterminent le niveau de production
du secteur.
Le pays est considéré comme l'un des pays les plus
pauvres du monde avec, en 1999, un PIB par tête de 254 $US.
Seulement 1% de la population a accès à
l'électricité et 30% à l'eau potable.
Le Tchad est classé au 167ème rang sur
les 177 pays selon l'indice de développement humain en 2004. Eligible
à l'Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE), le
pays a élaboré une Stratégie Nationale de Réduction
de la Pauvreté (SNRP ) dont l'ambition, conformément aux
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD ), est de
réduire l'extrême pauvreté de moitié d'ici 2015.
La productivité de l'économie est faible notamment
dans le secteur primaire qui participe pour environ 40% dans la formation du
PIB où l'agriculture vient en tête avec 45% à 62% du
secteur primaire, ensuite l'élevage avec 30% à 35%, puis viennent
la sylviculture, la pêche et les mines à 7%.
5 Source: plan stratégique 2002- 2006.
ASTBEF.
Le coton occupe une place prépondérante dans
l'économie Tchadienne. Le secteur secondaire qui, avons-nous dit,
représente 14% du PIB, est dominé par quelques entreprises
agroalimentaires, notamment la Compagnie Sucrière du Tchad, les
brasseries du Logone, la Manufacture des Cigarettes du Tchad, la
Société Tchadienne d'Eau et d'Electricité, l'Huilerie -
Savonnerie. En dehors du coton qui est exporté, la faible
compétitivité des unités industrielles du pays,
l'essentiel des productions ne sont vendues que sur le marché
national.
L'artisanat qui a un poids de 45% à 47% du secteur
secondaire relève surtout du secteur informel. Le secteur des
bâtiments et des travaux publics est encore très faible.
D'une manière générale, l'économie
tchadienne est dominée par le secteur informel, qui en constitue enfin
de compte son poumon. Cette économie est aussi
caractérisée par une très faible productivité.
Mais avec la montée en puissance de la production
pétrolière (celle de Doba ), la structure de l'économie
devrait subir de profondes mutations. Les prévisions6 pour 2004 tablent
sur une croissance réelle de 56%, tirée notamment par le secteur
pétrolier (+50,2% de contributions), le commerce (+1,4%) et dans une
certaine mesure, le coton(+0,7%).
Selon les estimations de la BEAC, le secteur pétrolier
comptera pour 37% du PIB à partir de 2004, et supplantera de facto le
secteur primaire.
Par ailleurs, la mise en exploitation de la zone
pétrolière de Sédigui, pour une période de 13 ans,
permettra au Tchad de produire du pétrole raffiné et de disposer
d'importantes ressources énergétiques pour ses besoins
internes.
A l'évidence, la position du Tchad sera renforcée
au sein de la sous- région du fait du rôle qu'il sera
appelé à jouer dans le processus de l'intégration
économique.
I.4.1. Finances Publiques :
Les recettes budgétaires, estimées à 110
milliards de FCA en 2003, ont progressé de 11,8% par rapport à
2002 et gardent les mêmes proportions du PIB qu'en 2002 (9,1%). Avec la
comptabilisation des recettes pétrolières dans les finances
publiques, (5,5% des recettes totales), la structure des contributions aux
finances publiques ne subira de
6 Source: les économies de l'Afrique Centrale
2004.
modifications qu'à partir de 2004, avec l'augmentation de
la production pétrolière (+ 42,2%). Source: BEAC.
Les dépenses publiques (142,8 milliards en 2003 contre
142,2 milliards en 2002) représenteront 21,6% du PIB nominal en 2003
contre 24% en 2002. Cette baisse relative est notamment due à un recul
des dépenses liées à l'organisation des élections
(2,2% en 2003 contre 3,1% en 2002). Il en résulte une
légère amélioration du solde primaire en 2003 (- 2,5% du
PIB contre -3,6% en 2002).
I.4.2 Commerce extérieur
La structure des échanges du Tchad avec les pays tiers
sera également affectée par les activités du secteur
pétrolier, mais elle restera peu diversifiée. En 2002, les fibres
de coton et le bétail ont rapporté respectivement 28,13% et 44,1%
des recettes totales à l'exportation et ont généralement
contribué pour un minimum de 72% à l'entrée des ressources
par le biais du commerce international. Cette contribution est retombée
à 44,8% en 2003 du fait des exportations du pétrole (+38,6%) et
de l'érosion des cours du coton- fibre. Cette tendance devrait
s'accentuer en 2004, avec une contribution du pétrole aux recettes
d'exportations qui avoisineraient les 87,4%.
La part revenant aux autres produits serait encore plus faible
avec 3,9% pour le coton et 5,4% pour le bétail.
Tableau n°1 : Evolution du
PIB.
Année
|
PIB réel (en milliards de F CFA)
|
Taux de croissance du PIB (%)
|
PIB réel par
habitant (en milliers de F CFA)
|
Taux de croissance du PIB par habitant (%)
|
1995 (1)
|
722
|
1,5
|
109,4
|
- 1
|
1996 (1)
|
822
|
2,2
|
121,6
|
- 0,3
|
1997 (1)
|
902
|
5,6
|
130,1
|
3
|
1998 (1)
|
1029
|
6,9
|
144,8
|
4,3
|
2001 (*)
|
1244
|
10,4
|
162,1
|
7,6
|
2002 (2)
|
1398
|
9,3
|
177,5
|
6,5
|
2003 (2)
|
1506
|
9,5
|
186,3
|
6,7
|
2004 (3)
|
2349
|
35,9
|
283,2
|
32,4
|
2005 (3)
|
2844
|
14,3
|
334,0
|
11,3
|
2006 (3)
|
2825
|
5,4
|
323,1
|
2,6
|
2007 (3)
|
2864
|
3,4
|
319,1
|
0,7
|
|
Source: INSEED/comptes nationaux.
(1)= révisé (2)= estimé (3)=
prévisionnel (*) provisoire.
I.5 Situation démographique
La population globale du Tchad est estimée à 7 942
621 habitants en 20017, dont 4.104.529 femmes et 3.838.091 hommes.
Cette population est jeune, puisque 48% de la
7 Projection de la division de population.
Ministère de la promotion économique et du
développement.
population a moins de 15 ans. Les personnes âgées
de plus de 64 ans ne représentent que 3,5% de la population totale.
La répartition de cette population sur le territoire
national est très inégale. Environ 47% de la population est
concentrée sur seulement 10% de la superficie totale du pays. La
densité moyenne est très faible, soit 4,9 habitants au
Km2 et varie énormément d'une région à
une autre. Elle est de 0,1 habitant au Km2 dans le BET à 65
habitants au Km2 dans le Logone occidental.
La structure de la population de 2001 est la suivante :
Tableau N°2.a. Structure de la
population.
Population totale (2001)
|
7.942.621
|
Population urbaine
|
1.874.459
|
Population rurale
|
6.068.162
|
Nombre des femmes
|
4.104.529
|
Nombre des personnes âgées de 10 à 24
ans
|
2.639.911
|
|
Source : Plan stratégique 2002-2006. ASTBEF.
Selon cette même source, La population du Tchad est
estimée en 2002 à 7,84 millions d'habitants et en 2003 à
8,1 millions d'habitants.
L'évolution de la population tchadienne est la suivante
:
Tableau N° 2.b : Evolution de la
population
Années
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
|
(1)
|
(1)
|
(1)
|
(1)
|
(1)
|
(1)
|
(2)
|
(3)
|
(3)
|
(4)
|
Population (en milliers)
|
6596
|
6761
|
6932
|
7108
|
7290
|
7478
|
7672
|
7873
|
8080
|
8294
|
|
Source:Ministère du Plan et de la
Coopération/INSEED dans" comptes et agrégats de la nation 1995 -
2004" (1)=Données révisées ; (2)= provisoire ; (3)=
estimation et (4)= prévisionnel
De même, sa répartition par zone géo-
climatique est comme suit :
Tableau n°3 : répartition de la
population par zone géo- climatique en 2000.
Zone géo- climatique
|
Population
|
Pourcentage
|
Saharienne
|
219.480
|
2,81
|
Sahélienne
|
2.694.760
|
34,55
|
Soudanienne
|
4.246.008
|
54,44
|
N'djaména
|
639.000
|
8,19
|
Total
|
7.799.248
|
100.00
|
|
Source : SDEA 2001.
Remarquons que la ville de N'Djaména fait partie de la
zone sahélienne.
1.5.1. Natalité -
fécondité
Le niveau de la natalité est élevé au
Tchad avec un taux brut de 41 pour 1000. Sur le plan de
fécondité, le comportement du tchadien est procréateur. Le
taux global de fécondité générale (TGFG) est de
174,5 pour 1000 en milieu urbain contre 176,1 pour 1000 en milieu rural.
L'indice synthétique de fécondité (ISF) est de 5,6 enfants
par femme.
La fécondité des jeunes et des adolescents est
un sérieux problème du fait des pratiques coutumières qui
autorisent le mariage des jeunes filles précocement (12-16 ans). Les
adolescents qui représentent environ 30% des femmes en âge de
procréer contribuent pour 15,3% au niveau de la natalité et pour
13% environ au niveau de la fécondité totale.
1.5.2. Espérance de vie
Le taux brut de mortalité (TBM) est de 16,3 pour mille.
Elle est de 18,6 pour mille chez les hommes contre 14,2 pour mille chez les
femmes.
L'espérance de vie à la naissance est de 50,3
ans. Elle varie selon les sexes et le milieu de résidence. Elle est de
47 ans pour les hommes et 54,5 ans pour les femmes. Cette espérance de
vie est de 50,8 ans en milieu rural contre 49,8 ans en milieu urbain.
Tableau n°4 : Dynamique de la
population.
Taux d'accroissement annuel 2,5 %
Taux brut de natalité 16,3%
Indice synthétique de fécondité (enfants
par femme) 5,6
Espérance de vie à la naissance (hommes en 1997)
47 ans
Espérance de vie à la naissance (femmes en 1997)
54,4 ans
Espérance de vie (les deux sexes) 50,3 ans
Taux de mortalité infantile (0 - 1 an) 132
Taux de mortalité infanto - juvénile (0 à 5
ans) 222
Taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances)
837
Source : EDST
1.6 Situation sanitaire
La situation sanitaire de la population tchadienne est l'une
des plus précaires en Afrique. La pauvreté, le manque d'eau
potable et l'insalubrité, les maladies endémiques et
épidémiques sont les principales causes de la morbidité et
de la mortalité au Tchad.
Chaque jour, des dizaines de personnes meurent du fait des
maladies évitables comme le paludisme, la fièvre typhoïde,
les infections intestinales, les infections respiratoires, la
déshydratation et le IST/VIH/SIDA.
Section II : SITUATION DU SECTEUR INDUSTRIEL AU
TCHAD
La réalisation d'un projet suppose une étude
effectuée sous divers angles complémentaires. Nous situons, dans
cette section, la place qu'occupe le secteur industriel du Tchad, les
contraintes et politiques de son développement.
II.1 Place de l'industrie dans l'économie
Tchadienne
II.1.1 Etats des lieux :
Le secteur secondaire a connu une évolution
globalement négative de 1991 à 1995 avec une baisse annuelle
moyenne de sa valeur ajoutée de 4%. Cette contre-performance
résulte de la chute de la valeur ajoutée des industries
manufacturières de 4,8% par an. Le coton fibre et l'huile de la
CotonTchad constituent le facteur principal de cette baisse, avec un taux
d'accroissement annuel moyen de 2,8% en termes réels. Pour la branche
d'électricité, le taux de croissance moyen a été de
-0,3%.
La part du secteur primaire dans le PIB a été
en moyenne de 43,2%. La contribution au PIB du secteur secondaire a
été en moyenne de 13,5% sur la période 1991 - 1995. Ce
secteur est dominé par cinq entreprises d'économie mixte ( Cf
I.4) qui concentrent la quasi-totalité (92%) de la valeur ajoutée
des emplois modernes.
En 2003, l'activité pétrolière a
participé pour 6,7 points8 au PIB, compensant ainsi les
contributions négatives des industries manufacturières, de l'eau,
de l'électricité et des Bâtiments et Travaux publics ( BTP
).
Grâce à l'augmentation de la production
pétrolière en 2004 sur les gisements de Miandoum et Koba, 9,9
millions de tonnes seraient extraites contre 1,8 millions de tonnes en 2003.
8 Source : Répertoire des opérateurs
économiques du Tchad, éditions 2005, p.38
II.1.2 Industries et secteur minier
De nombreux indices minéralogiques ont
été signalés sur le territoire tchadien au cours des
dernières décennies, dont certains très prometteurs et
d'autres en attente d'être valorisés par un éventuel
développement.
Il s'agit notamment des métaux précieux (or,
argent, platine ), des minerais métalliques ( chrome, fer , titane,
manganèse ), des matières radioactives ( uranium ), des
substances minérales industrielles ( calcaires ), des marbres et pierres
ornementales ( marbre, graphite, kaolin ,sable...), des formations salines (
natron, dépôt du sel gemme...).
II.1.3. Contraintes au développement du secteur
industriel
Au Tchad, la croissance du secteur manufacturier est
entravée par les coûts élevés de production et
limitée par la faiblesse de la demande intérieure.
Parmi les facteurs qui font incontestablement augmenter les
coûts, citons : - Le coût de l'énergie ;
- La déficience des communications et du réseau
routier ;
- La fiscalité;
- Les formalités administratives;
- L'intervention de l'Etat et la lourdeur administrative ;
- La faiblesse du pouvoir d'achat ;
- Les contraintes de financement ;
- L'absence des structures d'encadrement, d'informations et de
formation des opérateurs économiques ;
- Le manque des infrastructures routières
adéquates; etc.
II.1.4 Politique actuelle de développement
:
Depuis 1986, dans le cadre du Programme d'Ajustement
Structurel, le Tchad s'est résolument engagé dans la voie de la
libéralisation et de son dégagement progressif des entreprises
publiques et parapubliques. Les faits qui en témoignent sont :
- La révision du code des investissements en 1987 ;
- Le plan intérimaire de 1986 - 1988 ;
- Le programme national de la Deuxième Décennie
d'Industrialisation de l'Afrique (DDIA) en 1991 ;
- Le cadre de base du Schéma Directeur
d'industrialisation en 1992.
- La stratégie de Bonne Gouvernance ;
- La Stratégie Nationale de Réduction de la
Pauvreté ; etc.
II.2 Liaison entre l'industrie, l'alimentation et la
production agricole.
II.2.1 Lien entre ces différentes branches
:
Le Tchad dispose de potentialités énormes en
matière de développement industriel, notamment dans le domaine de
la transformation des produits agro-sylvo- pastoraux et dans le domaine des
industries liées aux mines.
La superficie des terres cultivables est de l'ordre de 39
millions d'hectares. Les seules terres irrigables sont évaluées
à 5,6 millions d'hectares. Il s'agit donc de plus important potentiel du
sahel. Un développement significatif de l'agriculture exige la mise en
oeuvre d'une stratégie de commercialisation et, en même temps, le
développement du réseau et des services de transport.
Par ailleurs, la carte géographique du sous- sol
tchadien révèle d'importantes ressources minières. Outre
le pétrole dont les gisements sont de mieux en mieux connus, des indices
d'or, de tungstène, de bauxite, de diamant, etc.... ont
été découverts.
Le problème capital consiste actuellement à
assurer l'autosuffisance en matière de production alimentaire.
L'importance et le rôle capital de l'industrie doivent
être reconnus lors de l'élaboration des stratégies et des
politiques visant à susciter la reprise économique. On voit que
tout progrès décisif réalisé dans le
développement agricole d'un pays dépend en grande partie de son
niveau d'industrialisation. Ainsi, on estime que l'industrie fournit au moins
50% de tous les intrants directs à l'agriculture.
Les données économiques montrent que
l'efficacité du secteur agricole et la production de produits
alimentaires dans des proportions exigées pour nourrir des gens sont
liées à l'existence d'une économie industrielle bien
développée.
La modernisation de l'agriculture, condition essentielle
à l'autosuffisance de la production alimentaire, dépend de
l'industrie qui doit produire des intrants pour l'agriculture, comme des
engrais, des machines et instruments agricoles et pour d'autres secteurs clefs
de l'économie comme les transports, la production d'énergie et
les communications.
A cette fin, on a besoin d'industries légères,
mais aussi d'industries motrices (chimiques, métallurgiques,
mécaniques, de matériaux de construction et
électrique).
Cette structure de l'industrie exige la mise en valeur des
ressources humaines et en particulier le renforcement de capacités
scientifiques et technologiques.
II.2.2 Défis actuels du Tchad
Les défis actuels à faire face sont :
- Développer les potentialités du pays de
manière à accroître le revenu par habitant et à
baisser la pauvreté ;
- Développer les industries à vocation
exportatrice ;
- Développer la production manufacturière nationale
non seulement pour le marché
mais aussi pour l'exportation en profitant des avantages de
l'intégration sousrégionale.
La nouvelle politique énergétique du pays est
articulée autour de la nouvelle donne qu'est la mise en exploitation des
gisements de pétrole et les indices sérieux de réserves de
pétrole dans les autres régions du pays. Elle vise à :
· Promouvoir le secteur des hydrocarbures afin de
dégager de nouvelles ressources publiques ;
· Désenclaver le pays avec l'extérieur ;
· Valoriser le plus rapidement possible, les
réserves déjà découvertes à l'instar du
projet de Doba (au sud du pays ) ;
· Mettre en place une législation
pétrolière favorable à l'investissement privé dans
le domaine de l'exploitation -production et adopter un nouveau code
pétrolier ;
· Sauvegarder l'environnement ;
· Pourvoir les services spécialisés du
gouvernement des compétences et des moyens matériels
nécessaires à la réalisation de leurs missions ;
· Privilégier la coopération
régionale et sous - régionale par l'échange des
données et informations géologiques.
La mise en place de cette politique implique une
répartition des tâches entre l'Etat, régulateur, et le
secteur privé, investisseur.
Le Tchad doit rentrer rapidement dans le camp des pays à
revenu intermédiaire grâce au dynamise de son secteur
industriel.
Il appartient au secteur privé de relever les
défis compte tenu de la volonté du désengagement de l'Etat
du secteur productif.
Ce secteur doit pouvoir saisir toutes les opportunités ;
et pour cela, tout doit être mis en oeuvre pour lui permettre de jouer
véritablement le rôle de décollage industriel.
L'Etat, plus que jamais, doit être un facilitateur en
ce qui concerne les infrastructures, garantir une bonne gouvernance et un cadre
macro-économique sain et mettre en place les infrastructures de base.
Une attention particulière doit être
accordée aux problèmes des infrastructures de base, des textes
réglementaires, à la concurrence, à la promotion des
exportations, à la normalisation et du contrôle de la
qualité, à la fraude, au développement technologique,
à la formation, etc.
1ère PARTIE : ETUDE DE MARCHE ET ANALYSE
TECHNIQUE
Cette première partie est scindée en deux
chapitres dont le premier se focalise sur l'étude de marché
tandis que le second est consacré à l'étude technique du
projet.
L'étude de marché consiste en un ensemble de
méthodes et d'instruments permettant de connaître et de comprendre
le marché sur lequel l'entreprise envisage d'entrer.
Elle permet d'analyser l'importance, la structure et
l'évolution du marché visé en dégageant les taux de
croissance de l'offre et de la demande, la part du marché potentiel et
la part du marché escompté.
L'étude de marché sert également à
prévoir l'évolution future de la demande à satisfaire en
vue de mettre en place la stratégie adéquate et réaliste
(le marketing mix) pour faire face à la concurrence éventuelle.
Elle analyse l'évolution du marché des produits substituts ou
similaires importés en faisant ressortir pour lesdits produits :
Les prix hors taxes ;
Les prix CAF (coûts, assurances, frets) ;
Les prix de gros, les marques commerciales appliquées ;
Les prix de détail.
Etc.
La confrontation de l'offre et de la demande n'en est pas du
reste.
Ainsi, notre étude se résume à
l'évaluation :
Du marché de pâte chocolatée ;
Des prix pratiqués ;
Du circuit de distribution, afin de déterminer la
politique commerciale à pratiquer par l'unité projetée.
L'étude technique est la deuxième phase d'une
étude de faisabilité d'un projet. Après une analyse
profonde du marché, il est indispensable de savoir:
-Le lieu d'implantation de l'unité de production
(localisation); -Les matières premières à utiliser et les
produits finis à produire; -Le procédé de fabrication;
-Le choix technologique et l'identification des
équipements à déployer; -Les ressources humaines
nécessaires
-La capacité et le programme de production.
CHAPITRE I : ETUDE DE MARCHE
Ce Chapitre comporte deux sections. La première section
parle de l'analyse de l'offre et la seconde traite la demande de la pâte
chocolatée au Tchad.
SECTION I : Analyse de l'offre
De manière générale, l'offre est
constituée de la production locale9 et des importations.
I.1. Définition de la pâte chocolatée
Le terme « pâte chocolatée » vient de
deux mots essentiels : pâte et chocolat.
Brun rouge plus ou moins foncé, le chocolat
désigne, selon le dictionnaire Grand Robert de la langue
française, une substance alimentaire (pâte solidifiée)
faite d'amandes de cacao grillées, broyées, avec du sucre, de la
vanille ou d'autres aromates.
Le dictionnaire le petit Larousse illustré de 1993 le
définit comme une pâte de cacao préparée avec du
sucre, mélangée ou non avec d'autres produits (beurre de cacao,
par exemple) et consommée sous diverses formes (tablette, bonbons,
boisson, etc.).
En France, le décret chocolat 76- 692 du 13 juillet
1976 donne la définition suivante au chocolat: "produit obtenu à
partir de cacao en grains, de cacao en poudre ou de cacao maigre en poudre et
saccharose, avec ou sans addition de beurre de cacao "
S'agissant de la pâte, (du grec pastê « sauce
mêlée de farine », le Grand Robert de la langue
française parle d'une préparation plus ou moins consistante,
à base de farine délayée dans l'eau ou du lait,
additionnée ou non de levain, d'oeufs, d'aromates, de beurre... et que
l'on consomme après cuisson.
C'est une préparation, mélange ou substance de
consistance plus ou moins molle.
De même, le petit Larousse illustré de 1993
définit la pâte comme une préparation à base de
farine délayée (à l'eau, au lait), pétrie le plus
souvent avec d'autres ingrédients (levure, sel, sucre, etc.) et
destinée à être consommée cuite, principalement sous
forme de pain ou de gâteau.
Elle est une préparation de composition variable, de
consistance intermédiaire entre le liquide et le solide, et
destinée à des usages divers.
Ainsi donc, la pâte chocolatée peut être
définie comme le chocolat de consistance intermédiaire entre le
liquide et le solide.
On distingue plusieurs formes de chocolats : chocolat mousseux,
onctueux, crémeux, velouté, vanillé, parfumé.
Le chocolat peut être en poudre et granulé, pour la
cuisson.
Plusieurs dénominations sont données aux produits
chocolatés existant actuellement sur le marché tchadien et qui
sont en général importés ; TARTINA, MATINAL...
Le premier est une pâte tandis que le second est en
poudre. Et puisque notre étude porte essentiellement sur la pâte
chocolatée, nous allons nous cantonner à la fabrication de
chocolat sous forme de pâte et exclure donc celle des autres produits
chocolatés, notamment ceux en poudre.
9 Il n'existe pas de production locale de pâte
chocolatée
I.2. L'Offre des produits.
L'offre totale de pâte chocolatée au Tchad est
essentiellement constituée des importations officielles faisant l'objet
d'enregistrement en douane, et les importations informelles ou
parallèles émanant de la contrebande sinon de la fraude
fiscale.
I.2.1 Les importations officielles
Ce sont les importations déclarées en douane et
enregistrées dans les statistiques douanières d'importations.
Elles sont analysées en volume (quantité) et en
valeur. Les principaux importateurs (et les principaux pays fournisseurs) ne
sont pas perdus de vue.
I.2.1.1 Les principaux pays fournisseurs
Les pâtes chocolatées que l'on trouve sur le
marché national proviennent de diverses origines. Elles sont
importées principalement de la France, du Cameroun, du Nigeria, de
l'Afrique du sud, etc.
I.2.1.2 le volume des importations
Il s'agit des importations de pâte chocolatée
année par année (toutes dimensions confondues : 90g, 500g, 5,7
kg, 900g, ... et tous pays confondus).
I.2.1.3. Les pays producteurs de chocolat en
général (en 1993 et en 1997)
Pays, pourcentage du marché mondial en 1993 et
pourcentage du marché mondial en 1997:
Côte d'Ivoire 32,1% et 40% -Ghana 8,9% et 13% -
Indonésie 9,1% et 11% -Brésil 14,3% et 5,8% - Nigeria 5,8%et 5,3%
-Cameroun donnée inconnue (4,2% ? ) -Malaisie 9,4% et 4%-Equateur 3,1%
et 3,3% -République Dominicaine 1,9% et 2,1% -Colombie 2,3% et 1,7%
-Mexique 1,8% et 1,4% - Papouasie 1,5% et 1,3% - autres pays 9,8% et 6,9%.
I.2.1.4 les importations officielles
Les statistiques douanières des importations de
pâte chocolatée ne sont pas tenues depuis 1997 ; par
conséquent, seules les données antérieures à cette
date existent. Pour une bonne étude de marché, nous les avons
jugées vieilles et avions préféré faire des
recherches documentaires dans les registres d'importations des gros des
marchandises auprès des différents bureaux de la
douane de Nguéli et ceux de quelques grandes villes du pays pour pouvoir
déterminer le volume des importations de la période 1998 -
2005.
De telles données peuvent certainement comporter des
erreurs, mais elles reflètent sensiblement la réalité
actuelle, étant entendu que la presque totalité de la pâte
chocolaté provient du Cameroun et/ou du Nigeria dont Nguéli,
Bongor, Pala, Léré, Moundou et Doba (...) constituent les
principales barrières douanières.
De 1998 à 2005, les importations sont en forte
croissance. Le tableau suivant résume cette évolution.
Tableau n° 5 : Evolution des importations
de pâte chocolatée10
Années
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Importations (en tonne)
|
1521
|
1920
|
2245
|
2584
|
3462
|
4639
|
5216
|
6060
|
Valeur (en
milliards de
FCFA)
|
3,2
|
4,04
|
4,72
|
5,44
|
7,28
|
9,73
|
10,94
|
12,64
|
|
Source : Notre étude.
Remarquons que les données de 2005 ne concernent que les
deux premiers trimestres de ladite année.
I.2.2 les importations informelles
Le secteur informel est très développé
au Tchad. On remarque sur le marché tchadien des produits de contrebande
issus des importations frauduleuses, donc non déclarées en douane
et non enregistrées officiellement.
C'est le cas surtout des produits transitant par voie terrestre
et qui proviennent du Cameroun et du Nigeria.
Compte tenu de leur nature frauduleuse, leur
évaluation s'avère difficile ; leur présence influence
négativement sur les activités des établissements de
distribution et perturbe le marché par leurs prix.
Toutefois, une enquête sur le terrain, auprès
des bureaux de la douane de Nguéli et auprès des personnes
ressources a permis d'estimer que les importations informelles11
peuvent représenter 70%, sinon plus, des importations officielles,
année par année.
Tableau n° 6 : Evolutions des importations
informelles.
Années
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Quantités (en tonne)
|
1065
|
1344
|
1572
|
1809
|
2423
|
3248
|
3651
|
4221
|
|
Source : Notre analyse.
10 Il s'agit de nos recherches et analyses
documentaires dans les registres d'importations de la douane.
11 D'ailleurs le secteur informel représente
70% de l'économie Tchadienne.
I.3 La concurrence
Sur le marché tchadien, il existe plusieurs entreprises
qui commercialisent la pâte chocolatée. Ce sont :
· Les grandes alimentations telles que : Alimentation
d'Afrique, Alimentation du Sao, Alimentation La rotative, Alimentation
Européenne etc. ;
· Les grands magasins;
· Les boutiques;
· Les restaurants....
Il faut ajouter à cette liste les vendeurs ambulants qui
peuplent les rues et quartiers des grandes villes du pays avec ce produit.
I.4. Offre globale actuelle
L'offre actuelle de pâte chocolatée est la somme
des importations officielles et celles informelles, année par
année.
I.4.1 Evolution de l'offre globale de pâte
chocolatée :
Le tableau suivant résume l'évolution de la
pâte chocolatée entre 1998 et 2005.
Tableau n°7 : Evolution de l'offre globale
de pâte chocolatée (en tonne).
Années
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Offre globale
|
2586
|
3264
|
3817
|
4393
|
5885
|
7887
|
8867
|
10251
|
Variation en %
|
-
|
26,2
|
16,9
|
15,1
|
34,0
|
35,0
|
12,4
|
15,6
|
|
Source : Synthèse des tableaux n°5 et 6.
Le volume des importations est resté non seulement
croissant mais aussi important durant la période
considérée.
Tenant compte des estimations de l'offre informelle, on note une
variation positive de l'offre en moyenne de l'ordre de 22,17%. Cette variation
change d'une année à une autre.
I.4.2 Estimation de l'offre future
L'offre a évolué de façon croissante entre
1998 et 2005.
Tout porte à croire que l'offre de pâte
chocolatée est fonction de la démographie qui, ellemême ,
évolue à travers le temps.
Utilisions les méthodes des moindres carrées pour
estimer l'offre future. La droite de régression est de la forme : y= BX
+ A ;
Y= l'offre de la pâte chocolatée (en tonne)
Où : X= nombres d'années (1= année 1998 ;
2= année 1999 ; etc....)
Si nous nous servons de cette équation pour faire des
prévisions, des assertions ou affirmations sur le futur, nous faisons
l'hypothèse que :
- Le passé se reproduira dans l'avenir ;
- L'environnement ne va guère se modifier.
Les estimations nous donnent :
- Le coefficient de régression : B= 1135,38 ;
- La valeur constante : A=759,53 ;
- Le coefficient de corrélation : r = 0,98 ;
- Le coefficient critique : r2 = 0,96 ;
- Le coefficient d'amélioration A= 0,81.
Le coefficient critique indique que la corrélation est
forte entre le volume de l'offre et les années. Nous pouvons donc
valablement estimer l'offre future à partir de l'équation de
régression : Y= 1135,38X + 759,53.
Le coefficient d'amélioration A =1- V1 -- r2
fixe le taux de probabilité de la liaison entre deux
phénomènes donnés et permet de déterminer le
degré de confiance que l'on peut accorder, dans les conditions
habituelles, au coefficient de corrélation linéaire.
A partir du moment où il est supérieur à
0,5 (0,81 dans notre étude), il est possible de présumer une
corrélation linéaire réelle entre le volume de l'offre et
les années.
Tableau n°8 : Extrapolation de
l'évolution de l'offre (2005-2014.)
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Offre
(en tonne)
|
10251
|
10998
|
12113
|
13249
|
14384
|
15519
|
16655
|
17790
|
18926
|
20061
|
|
Source : Notre étude
L'offre va rester, sur la base de nos estimations, croissante
durant la période 2005-2004.
SECTION II : ANALYSE DE LA DEMANDE DE PATE CHOCOLATEE
Il s'agit de déterminer, dans cette section, le volume de
la consommation de pâte chocolatée. L'étude doit prendre en
compte les informations suivantes :
- L'estimation de la consommation nationale ;
- L'analyse succincte du comportement du consommateur ;
- L'estimation de la demande future et potentielle ;
- L'estimation du prix acceptable c'est-à-dire se
conformer au prix actuel ; - Les exportations de pâte chocolatée,
etc.
II.1 Les consommateurs et leurs
comportements
Les pâtes chocolatées sont sollicitées
par toutes les couches sociales lors de leur cérémonie ou de leur
repas quotidien. Mais force est de constater que cette sollicitation est assez
perturbée par les facteurs tels que la qualité, le prix et le
pouvoir d'achat.
Les ménages en consomment tantôt par habitudes
alimentaires, tantôt pour des raisons d'hygiène. De même,
les restaurants constituent une part non négligeable de la
clientèle de ce produit.
La pâte chocolatée est bien indiquée pour
les personnes très occupées ayant peu de temps à consacrer
à la cuisine, cette préférence est aussi constatée
chez les célibataires, les étudiants et chez les ménages
où l'homme et la femme sont occupés par les multiples travaux.
Les pâtes chocolatées12 sont beaucoup
plus consommées dans les milieux à revenu élevé ;
remarquons aussi qu'elles sont plus consommées dans les zones urbaines
que rurales.
II.2 Prix de pâte chocolatée à la
consommation.
Les relevés des prix sur le marché de
N'Djaména ont conduit aux prix ci-après : Tableau
n°9 : Les prix moyens des produits consommés sur le
marché
Désignation
|
Gamme (en gramme)
|
Prix (en FCFA)
|
Tartina
|
90
|
250
|
Tartina
|
500
|
1000
|
Tartina
|
900
|
1500
|
Tartina
|
913
|
1650
|
Tartina
|
916
|
1750
|
Mambo (bonbon)
|
25
|
150
|
Mambo
|
100
|
500
|
|
Source : résultat de l'enquête
réalisée sur le marché central de N'Djaména.
II.3 Détermination de la demande
actuelle
Notre enquête réalisée auprès des
consommateurs13 a permis d'estimer la consommation moyenne de
pâte chocolatée à 6,8 kg par an et par habitant.
Comme la consommation de pâte chocolatée est
fonction du pouvoir d'achat et qu'elle est plus consommée dans le milieu
urbain, faisons l'hypothèse que seulement toute la population
urbaine consomme celle-ci en même quantité ; ce qui est
d'ailleurs raisonnable.
12 Consommation de chocolat (en
général et confiseries chocolatées): pays, consommation
par habitant et par an:
Allemagne: 10,12 kg ; Belgique: 10,06 kg ; Autriche: 9,52 kg
;Irlande: 8,76 kg ; Danémark: 8,28 kg ; Suisse:
5,21 kg ; Espagne: 5,21 kg ; Pays-Bas: 4,54 kg ; Finlande: 3,60
kg ; Italie: 3,29 kg ; Grèce: 2,84 kg ; Portugal:
1,93 kg.
Pendant la période des fêtes de fin d'années
2000 (entre le 24 décembre et le 01 janvier ), 35.000 tonnes de chocolat
furent consommées en France! (source:
www.inbp.com dans sommaire n° 61
).
13 Il s'agit de 100 ménages pris au hasard
à N'djaména pendant la 2ème moitié du
mois d'août 2005. Les 100 ménages interviewés constituent
un échantillon de 540 personnes, soit en moyenne 5,4 personnes par
ménage. Les résultats du dépouillement du questionnaire
sont tels que chaque ménage consomme en moyenne 3,1 kg de pâte
chocolatée par mois, soit 0,57 kg par personne et par mois. Ceci conduit
à une estimation de la consommation annuelle par habitant de 6,8 kg
environ.
Vu l'accroissement du pouvoir d'achat, la population rurale
regagnera le marché réel de cette pâte
chocolatée.
Tableau n°10 : Répartition de la
population par milieu de résidence.
Années\ Indicateurs
|
2000
|
2005
|
2010
|
2015
|
Population totale (en milliers)
|
7.916
|
9.275
|
10.747
|
12.267
|
Population urbaine (en milliers)
|
1.859
|
2.353
|
2.986
|
3.751
|
Population rurale (en milliers)
|
6.058
|
6.919
|
7.762
|
8.516
|
Taux d'accroissement naturel (en %)
|
3,2
|
3,1
|
2,8
|
2,6
|
|
Source : DCAP 2004, hypothèse moyenne.
D'après ce tableau ci-dessus, la population urbaine
Tchadienne est de 2.353.000 personnes en 2005. Ainsi, la consommation nationale
de pâte chocolatée peut être évaluée à
16.000 tonnes en 2005.
II.4 Estimation de la demande future :
En considérant que cette demande de pâte
chocolatée va évoluer proportionnellement au taux d'accroissement
naturel « moyen » de la population durant les années à
venir (2,8%)14 et, en prenant 2005 comme année de base, on
peut estimer cette demande suivant le tableau ci-après :
Tableau n°11 : Extrapolation de
l'évolution de la demande future(2005 - 2014)
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Population Urbaine ( milliers)
|
2353
|
2419
|
2487
|
2556
|
2628
|
2702
|
2777
|
2855
|
2935
|
3017
|
Demande (en tonnes)
|
16000
|
16449
|
16912
|
17381
|
17870
|
18367
|
18884
|
19618
|
19958
|
20516
|
|
Source : estimation de
l'étude.
14 Moyenne de 3,1; 2,8 et 2,6.
Il ressort de ce tableau que la consommation locale
estimée sera en nette croissance de 2005 à 2014.
En tenant compte de l'évolution prévisionnelle
de la population au Tchad et dans l'hypothèse où toute la
population urbaine consomme en moyenne 6,8 Kg par habitant et par an, la
demande future peut être estimée en moyenne à plus de
18.156 tonnes par an.
II.5 Offre et demande futures
En supposant que la population urbaine va évoluer de la
même manière dans les années à venir, la
confrontation de l'offre et de la demande nous donne le tableau suivant :
Tableau n°12 :
confrontation de l'offre et de la demande futures année par année
( en tonne)
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Offre
|
10251
|
10998
|
12113
|
13249
|
14384
|
1519
|
16655
|
17790
|
18926
|
20061
|
Demande
|
16000
|
16449
|
16912
|
17381
|
17870
|
18367
|
18884
|
19618
|
19958
|
20516
|
Conclusion
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
0<D
|
|
Source : Synthèse des tableaux n°8 et ni1.
Légende : 0 =offre ; D=demande
De ce tableau précédent, il en résulte
que la demande est supérieure à l'offre sur la période
2005 -2014 ; il existe donc pour le projet, un marché potentiel
très important qu'il faut savoir exploiter.
En effet, rien ne permet d'exclure
l'éventualité d'une évolution très rapide de la
demande à cause de la conjoncture économique
générale du pays plus ou moins favorable ou de
l'amélioration du niveau de vie de la population (2,3% l'an).
II.6 Estimation de la demande non satisfaite
On entend par demande non satisfaite, la différence entre
l'offre et la demande année par année. Elle est
résumée dans le tableau suivant :
Tableau n°13 : Evolution de la demande non
satisfaite (en tonne)
Année
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Demande
|
5749
|
5451
|
4799
|
4132
|
3486
|
2848
|
2229
|
1828
|
1032
|
455
|
|
Source : Nos analyses.
Cette demande ira encore grandissante lorsque la zone rurale
regagnera le marché réel de pâte chocolatée.
II.7 Stratégie commerciale
La Stratégie commerciale est une partie très
importante d'une étude de marché car elle consiste à
mettre en oeuvre les différentes stratégies pour la mise en place
de l'unité de production de pâte chocolatée.
Il s'agit d'apprécier la qualité du produit, le
prix envisagé, les canaux de distribution, la communication, etc.
II.7.1 Politique du produit
Les produits doivent être de bonne qualité et la
société optera pour une stratégie
indifférenciée avec une gamme de produits restreinte visant une
cible large.
La protection des produits vis-à-vis de la
contrefaçon par le dépôt de la marque et l'appellation
d'origine est nécessaire, voire impérative.
Le produit de la société sera
présenté en pots de 500g et 90g selon la préférence
des consommateurs et surtout au pouvoir d'achat des Tchadiens.
II.7.2 Politique des prix
Le prix en Afrique est souvent déterminé par le
jeu de la négociation. La fixation des prix est relativement nouvelle et
répond essentiellement aux besoins des entreprises ayant un vaste
éventail de produits dans le but de simplifier la gestion des ventes.
Pour notre société, les prix devront être
accessibles et préférentiels par rapport aux prix du
marché. Le prix à fixer doit être en parfaite
adéquation avec les autres variables stratégiques (distribution,
produit, promotion) afin d'atteindre efficacement le marché cible.
Pour cela, il sera judicieux d'adopter la
stratégie de prix égal au coût majoré
d'une marge. Et pour amoindrir les coûts, le
projet mettra à profit les avantages du code des investissements au
Tchad15
Conformément à cette politique, les prix de vente
qui seront appliqués sont les suivants :
Gammes de produits
|
Prix moyen de vente (en FCFA)
|
500 g
|
325
|
90 g
|
60
|
|
II.7.3 politique de distribution
Une organisation rationnelle et judicieuse de la distribution
s'avère nécessaire pour couvrir tout le marché visé
(territoire national) et alimenter les centres de consommations
constitués des grandes agglomérations (Moundou, Sarh,
Abéché, Doba ).
Aussi faudra t-il recenser les principaux grossistes et en
même temps créer un réseau de distribution dans les
provinces.
A partir du magasin de la société, deux
véhicules Toyota 7 tonnes vont assurer la distribution dans les magasins
des grossistes, lesquels se chargeront de la distribution aux
détaillants qui, à leur tour vont assurer le contact avec le
consommateur final.
En outre, la mise en place des crédits clients devrait
être minutieusement étudiée pour faire face à la
concurrence des produits importés.
Pour assurer les ventes, il est nécessaire :
- De s'assurer des débouchés permanents
grâce à la tenue d'un fichier souple des dépositaires et
de participer à la promotion des petits détaillants dans le
secteur ;
- De mettre l'entreprise en relation permanente avec ses
différents partenaires commerciaux crédibles et voués aux
techniques modernes de transactions commerciales ;
- De réduire les frais de distribution.
Le schéma du circuit de distribution se présente
de la manière suivante :
15 Art 11 aliéna 1.1 Exemption temporaire
et réduction pour entreprise ou activités nouvelles,
industrielles, agro- sylvopastorales, minières, forestières
touristiques ou hôtelières. Exonération de l'impôt
sur les bénéfices réalisés jusqu'à la fin de
la 5ème année civile qui suit celle du début de
l'exploitation.
Magasin usine
Grossistes
|
|
Grossistes
|
|
Grossistes
|
|
Grossistes
|
|
Grossistes
|
N'Djamena
|
|
Moundou
|
|
Sarh
|
|
Abeche
|
|
Doba
|
|
Detai!!ants N'Djamena
Detai!!ants
|
Detai!!ants
|
|
Detai!!ants
|
|
Detai!!ants
|
Moundou
|
|
Sarh
|
|
Abeche
|
|
Doba
|
|
Consommateur Final
Schéma n°1 : circuit de
distribution de pâte chocolatée de la « chocolaterie
N'Djaménoise »
II.7.4 la publicité
Il importe de faire connaître la société,
ses points de vente et les produits qu'elle compte commercialiser.
Ainsi, l'étude préconise des campagnes de
sensibilisation, des spots publicitaires sur la production, la qualité,
les différents prix pratiqués et les lieux de vente.
A travers les médias (radio, télévision,
journaux locaux, revus) les consommateurs seront avisés de la
qualité de pâte chocolatée et les différentes gammes
mises à leur disposition.
Ils seront informés de la date de péremption des
produits (3 mois au plus)afin qu'ils échappent aux risques de maladie et
autres intoxications.
Le contact avec les détaillants sera assuré aussi
longtemps que possible par une équipe d'agents commerciaux
recrutés à cet effet.
De nombreux tee-shirts seront distribués ainsi que des
pancartes publicitaires seront affichées dans les milieux publics
stratégiques.
Conclusion du chapitre 1
La pâte chocolatée, contrairement aux autres
pâtes alimentaires dont certaines sont produites au niveau national, est
un produit relativement nouveau que les consommateurs tchadiens commencent
à découvrir.
Très timidement consommée à ses
débuts, sa consommation est allée en croissance à partir
des années 2000 ; tant on peut la consommer à tout moment de la
journée. En outre, le volume des importations est resté croissant
ces dernières années compte tenu de la démographie
galopante et de l'exploitation du pétrole au sud du pays où les
travailleurs consomment énormément ce produit.
La demande de pâte chocolatée est très
importante et est largement supérieure à l'offre. En moyenne
18156 tonnes de pâtes chocolatées sont à produire par
an.
Cette demande était satisfaite par les importations. Le
projet étant un projet de substitution aux importations, la production
annuelle du projet couvrira cette demande.
CHAPITRE II : ETUDE TECHNIQUE
L'étude technique, avons-nous
dit, est la deuxième phase d'une étude de
faisabilité d'un projet. Après une analyse profonde du
marché, il est indispensable de savoir:
-Le lieu d'implantation de l'unité de production
(localisation);
-Les matières premières à utiliser et les
produits finis à produire;
-Le procédé de fabrication;
-Le choix technologique et l'identification des
équipements à déployer;
-Les ressources humaines nécessaires
-La capacité et le programme de production.
Ce présent chapitre est articulé autour de deux
sections. La première traite de la localisation de l'unité de
production et disponibilité des matières premières tandis
que les équipements, les ressources humaines et le procédé
de fabrication font l'objet de la seconde section.
SECTION I : LOCALISATION DE L'UNITE DE PRODUCTION ET
DISPONIBILITE DES MATIERES PREMIERES.
Cette section se scinde en deux paragraphes : le premier est
consacré au choix du lieu d'implantation de l'usine de transformation ;
le second met l'emphase sur l'approvisionnement en matières
premières.
I.1. Localisation de l'unité de
production
I.1.1. Variantes liées à la localisation
de l'usine
Il s'agit de savoir le lieu d'implantation de l'unité de
fabrication de la pâte chocolatée. Celle -ci peut être
installée à MOUNDOU, SARH, ABECHE ou N'DJAMENA, principales
villes du pays. En d'autres termes, on peut installer soit:
-Une unité de production de pâte chocolatée
à MOUNDOU;
-Une unité de fabrication de pâte chocolatée
à SARH;
-Une unité de fabrication de pâte chocolatée
à ABECHE;
-Une unité de fabrication de pâte chocolatée
à N'DJAMENA.
Choix de la variante
- Installation d'une unité de fabrication de pâte
chocolatée à N'DJAMENA.
I.1.2 justification du choix de N'DJAMENA.
Le projet de création de l'unité de production de
pâte chocolatée sera localisé à N'DJAMENA, capitale
politique et administrative du TCHAD.
Le choix de ce site obéit aux critères
d'existence et d'importance du marché où les produits finis sont
demandés (considérations commerciales), à la
disponibilité des infrastructures et à la qualité des
moyens de communication et de transport dont dispose la ville de N'DJAMENA.
I.1.2.1 Existence du marché
La population Tchadienne active des grandes villes est
estimée en 2005 à 522320 individus. Selon le RGPHT de 1993, il
apparaît que la capitale concentre presque la moitié (40% ) de la
population urbaine du Tchad; étant entendu qu'on désigne par
centre urbain au Tchad les chefs-lieux des préfectures,
sous-préfectures et postes administratifs.
Selon cette source, la population de N'DJAMENA pourra doubler
son effectif tous les dix(10) ans avec son taux de croissance actuelle : 851000
habitants en l'an 2000 et
1 702 400 habitants en 2010.
Ce qui représente 12% de la population totale du pays en
l'an 2000, et 19% en 2010. Cette dernière est projetée selon un
taux d'accroissement de 2,36% par an (Cf. "statistiques démographiques
du Tchad", DSEED, Septembre 1991, polycopie). Rappelons que la population de
N'DJAMENA dénombrée par le recensement administratif de 1968
était de 132 502 habitants, et les résultats du premier
Recensement Général donnent un effectif de 529 555 habitants
(Avril 1993).
Il apparaît un taux d'accroissement démographique
de 5% de la ville de N'DJAMENA entre 1968 et 1984, de 6,7% entre 1984 et 1990
et encore de 6,7% entre 1990 et 1993. Par rapport à la croissance des
villes en Afrique Centrale (5% par an), N'DJAMENA dénote une expansion
plus rapide avec probablement un apport notable d'exode rural, mais aussi des
migrations urbaines par étapes.
La consommation de la pâte chocolatée est fonction
du revenu, de la démographie et des habitudes alimentaires.
En effet, la pâte chocolatée est beaucoup plus
consommée dans les zones urbaines que rurales.
N'DJAMENA, une capitale à forte croissance
démographique, aux revenus de ménages relativement moyens, peut
constituer un marché potentiel pour ce produit.
Tableau n° 14 : Répartition de la
population par grandes villes.
villes
|
N'DJAMENA
|
MOUNDOU
|
SARH
|
ABECHE
|
RESTE DU PAYS
|
TOTAL
|
Population en %
|
5,5
|
1,1
|
0,8
|
0,7
|
91,9
|
100
|
Population en 2004
|
28027
|
5605
|
4076
|
3567
|
468303,8
|
509580
|
Population en 2005
|
28728
|
5745
|
4178
|
3656
|
480011,4
|
522320
|
Consommation en kg
|
195350,4
|
39066
|
28410,4
|
24861
|
3264078
|
3551776
|
|
Source:BCR et nos analyses.
Il en résulte de ce tableau que la consommation de la
pâte chocolatée (6,8 kg par habitant du milieu urbain et par an)
est très élevée dans la ville de N'DJAMENA.
On peut donc retenir la ville de N'DJAMENA comme le lieu
d'implantation du projet.
I.1.2. 2 Existence du réseau routier.
La qualité insuffisante des communications
routières constitue un obstacle au décollage économique du
Tchad. Certaines régions sont isolées du reste du pays par manque
d'infrastructures routières.
Les principaux axes routiers sont:
N'DJAMENA - ABECHE: 872 kilomètres dont 80
kilomètres de route bitumée. N'DJAMENA - SARH: route non
bitumée: 819 kilomètres.
MOUNDOU- DOBA: route non bitumée: 105 kilomètres.
N'DJAMENA- MOUNDOU: route bitumée: 525 kilomètres. MOUNDOU- SARH:
route non bitumée: 607 kilomètres.
N'DJAMENA paraît ainsi être une localité
à partir de laquelle on peut desservir les autres centres urbains
provinciaux du pays.
I.1.3. Le génie-civil.
I.1.3.1. Le site :
L'unité de production de pâte chocolatée
sera localisée à N'DJAMENA, ville en plein développement
économique et en pleine expansion démographique.
Tenant compte des avantages que procureront la
disponibilité d'eau, d'électricité, de raccordement
téléphonique, de télex, nous préférons que
cette unité soit installée au bord du fleuve Chari à
Farcha.
I.1.3.2. La superficie :
Une superficie de 3000m2 est nécessaire pour
l'installation des machines, la construction des bureaux, des salles de
stockage, des laboratoires d'analyse, etc.
De plus, il judicieux d'affecter une superficie de l'ordre de
600m2 pour le stationnement des engins. En somme, une superficie de
3600m2 serait envisageable.
I.2. Les matières premières et les
produits finis. I.2.1. Les matières premières.
La pâte chocolatée est produite à base de
cacao additionnée au sucre, aux matières grasses, à
l'arachide.
Le sucre, les matières grasses16 et l'arachide
peuvent être trouvés sur le marché local et leurs
quantités disponibles seraient suffisantes pour l'approvisionnement de
cette unité de production de pâte chocolatée.
A contrario, le cacao, principale matière première
n'existe pas sur le marché local tchadien: il est totalement
importé de l'extérieur et principalement du Cameroun.
I.2.2. Produits finis.
L'unité à créer se focalisera sur la
production de pâtes chocolatées; elles seront conditionnées
dans des pots puis des caisses en carton.
Ces produits peuvent être obtenus à partir des
matières premières et intrants susmentionnés. Le choix de
la composition17 de la pâte revient bien sûr à
l'artisan qui doit répondre à l'attente de sa
clientèle.
16 On utilisera le beurre de cacao contenu
déjà dans le cacao.
17 Source :
www.inbp.com (sommaire n°61 ).
En effet, la pâte chocolatée (ou le chocolat en
général) est fabriquée à partir
d'ingrédients en proportions variables: pâte de cacao, sucre,
beurre de cacao, arachide.
I.2.2.1. la pure pâte de cacao
La pure pâte de cacao est composée pour
moitié de beurre de cacao. C'est le chocolat brut qui ne peut pas
être consommé en l'état. Son goût est très
fort et son âcreté prononcée.
Elle ne contient pas du sucre mais comporte des
protéines, de l'eau, des fibres, des minéraux et quelques autres
molécules.
I.2.2.2. Le beurre de cacao
Pur, il a peu de goût. Il contient trois acides gras
prépondérants: acides stéarique, palmitique et
oléique.
On conçoit donc que plus il y a de beurre de cacao dans
un chocolat et plus celui-ci est liquide.
Pour proposer une couverture plus liquide, les fabricants jouent
sur la proportion de beurre de cacao. Ils gardent la même proportion de
pâte de cacao et de sucre (goût identique) mais ils incorporent
plus de beurre de cacao.
Le chocolat devient liquide par liquéfaction du beurre de
cacao vers 30-35°c. Inversement, il se solidifie par cristallisation du
beurre de cacao, vers 20-27°c.
I.2.2.3. Le sucre
Au niveau technologique, il ne joue apparemment aucun
rôle. Son rôle est gustatif. Il contre l'amertume du chocolat.
I.2.2.4. L'arachide
Complément nutritionnel capital, l'arachide est non
seulement l'oléagineux par excellence, elle fournit un apport protidique
providentiel. Sa pâte, son huile et ses tourteaux sont aujourd'hui sur
les étals de tous les marchés.
I.3 Composition du chocolat (pour 100
grammes)
- Théobromine (alcaloïde stimulant proche de la
caféine) : 0,4 grammes. - Glucides : 64 grammes.
- Lipides : 22 grammes.
-Protides : 6 grammes.
-vitamines A : 0,02 milligrammes.
- Vitamines B : 0,07 milligrammes. - Vitamines B2 : 0,24
milligrammes. -Vitamines PP : 1,1 milligrammes.
-sels minéraux: 4grammes.
-Valeur calorique totale: 500 kilo calories.
I.4. Dénominations et
législations
Concernant le chocolat, la législation française
impose des contraintes relatives à sa composition et à ses
différentes appellations.
En France, c'est le décret chocolat 76-692 du 13 juillet
1976 qui en fixe les principales bases. Des modifications ou ajouts ont eu lieu
depuis.
Les teneurs minimales en composants pour chacune des
appellations sont reprises dans le tableau suivant :
Tableau n°15 : Teneur minimale en
cacao.
Appellations
|
Teneur minimale en....
|
|
Cacao sec dégraissé
|
Beurre de cacao
|
chocolat
|
35%
|
14%
|
18%
|
Chocolat de ménage
|
30%
|
12%
|
18%
|
Chocolat "extra ", "supérieur"
|
43%
|
-
|
26%
|
Chocolat amer
|
43%
|
-
|
50%
|
Chocolat noir
|
43%
|
-
|
26%
|
|
Source:
www.inbp.com
Remarquons qu'à chaque teneur en beurre correspond une
utilisation spécifique.
Les pourcentages de sucre et pâte de cacao
dépendent du goût plus ou moins cacaoté
désiré.
Les chocolats de laboratoires sont plus basiques. Ils
présentent une très faible proportion de beurre de cacao. On les
mélange avec d'autres ingrédients pour fabriquer la pâte
chocolatée (faible teneur en beurre).
Les chocolats les plus cacaotés contiennent 60%,65%, ,
70% de cacao.
Pour un chocolat de 70% de cacao, le pourcentage du sucre est
de 30% (source citée cihaut). Modifier la proportion de pâte de
cacao et donc du sucre permet ainsi de jouer sur les caractéristiques
gustatives du chocolat.
I.5. Variantes de la composition de la pâte
chocolatée pour le présent projet Compte tenu du fait
que la loi ne fixe que la teneur minimale en cacao ( pâte et beurre de
cacao ) et la concordance entre ce dernier et le sucre (70% de cacao pour 30%
de sucre), on peut, sur cette base, proposer des compositions suivantes pour la
pâte chocolatée ( uniquement pour ce présent projet ).
Variante n° 1 : Variante n° 2 :
50% de cacao (pâte et beurre de cacao) 30% de cacao
21% de sucre 13% de sucre
29% d'arachide 57% d'arachide
Variante n° 3 : Variante n°
4 :
40% de cacao 60%de cacao
17% de sucre 26% de sucre
43% d'arachide 14% d'arachide
I.5.1. Choix des variantes liées à la
composition
Deux variantes peuvent être retenues. Il s'agit de la
fabrication de pâte chocolatée: - Qui incorpore plus de
cacao que d'arachide (variante A);
- Ou qui incorpore plus d'arachide que de cacao
(variante B).
C'est ainsi que les variantes n°1 et n° 2 sont rete
nues pour la suite de l'étude et seront désormais nommées
variantes A et B respectivement.
Variante A
Pour 100 g de pâte chocolatée, il nous faut: 50g de
cacao ; 21 g de sucre et 29 g
d'arachide. Par contre, pour la variante
B, il faut : 30 g de cacao; 13 g de sucre et 57 g d'arachide.
Tableau n° 16 : Besoins en cacao, sucre et
arachide (en tonne)
Variante A Variante B
Désignation
|
Années 1et
2
|
Années 3et
|
Désignation
|
Années 1
et 2
|
Années 3
et plus
|
|
|
4
|
|
|
|
Production(en tonne)
|
9000
|
18000
|
Production(en tonne)
|
9000
|
18000
|
Cacao
|
4500
|
9000
|
Cacao
|
2700
|
5400
|
Sucre
|
1890
|
3780
|
Sucre
|
1170
|
2340
|
Arachide
|
2610
|
5220
|
Arachide
|
5130
|
10260
|
|
Source : analyse de l'étude
SECTION II: IDENTIFICATION DES EQUIPEMENTS, CHOIX DU
PROCEDE DE FABRICATION ET DES RESSOURCES HUMAINES.
La localisation de l'usine et l'approvisionnement en
matières premières étant connus, il convient ici de
définir les équipements à installer et les
potentialités humaines nécessaires pour le bon fonctionnement du
projet.
II.1. Les équipements à
déployer II.1.1. Généralités
En chocolaterie, il faut distinguer le petit matériel
(moules, spatules...) du gros matériel (tempéreuses,
trempeuses...). L'investissement initial pour réaliser des bonbons ou
des moulages est faible. Le seul équipement lourd est la
tempéreuse. Lorsque les quantités produites augmentent, il est
alors nécessaire de s'équiper en matériel plus
conséquent.
Au niveau du laboratoire, la seule contrainte est de disposer
d'un tour réfrigéré.
II.1.1.1 Le petit matériel:
Il comprend le matériel indispensable au travail du
chocolat et le matériel spécifique à certaines
appellations.
Les culs de poule sont employés pour faire fondre et
stocker le chocolat liquide en étuve. Spatules et triangles servent
à le travailler.
Pour faire fondre le chocolat et pour le stocker une fois
tempéré après tablage, deux matériels s'offrent au
professionnel: le bac chauffant électrique calorifugé dont la
contenance est faible (3,5 l ) mais d'un coût très accessible
(moins de 200 000 FCFA ) ou la trempeuse à chocolat, dont la contenance
est importante ( jusqu'à 10 kg de chocolat ) mais d'un prix deux
à trois fois supérieur.
Le bac chauffant a pour avantage de pouvoir servir à
d'autres utilisations: sauce, nappage, fondant...
La trempeuse peut être équipée de deux bacs
différents voire plus. C'est intéressant lorsque l'on veut
travailler en même temps avec plusieurs qualités de chocolat.
Deux types de trempeuses sont disponibles: à eau ou
à air chaud. Il n'existe pas de réelle différence entre
les deux, si ce n'est que les trempeuses à air ne génèrent
pas d'éclaboussures d'eau lorsqu'on enlève les bacs.
Or, on sait que l'eau est l'ennemie du chocolat.
Dernier avantage des trempeuses: on peut les équiper d'un
distributeur à chocolat.
Dans tous les cas, il est indispensable de disposer de ce genre
de matériel pour travailler le chocolat. En effet, une fois
tempéré, le chocolat doit être à la bonne
température d'utilisation. Si la température descend, le chocolat
se solidifie, si elle est trop élevée, il se
détempère. Le distributeur ou fontaine à chocolat consiste
en un disque qui plonge dans la masse de chocolat tempéré et le
racle. Il assure un brassage permanent et une distribution
régulière.
Les moules servent à réaliser les produits
variés (tablettes, bonbons, figurines,....). Ils existent en
différents matériaux: inox, métal argenté,
macrolon, poly carbonate ....
Le choix du matériel importe peu. Préférez
simplement les moules transparents qui permettent de visualiser le travail.
Pour projeter le chocolat, on emploie un pistolet. Il en existe
deux types: pistolet électrique ou pistolet à compresseur d'air.
Préférez le pistolet à compresseur d'air qui permet aussi
le séchage des moules avant utilisation et qui est plus fiable.
II.1.1.2 Le gros matériel
Lorsque les quantités de chocolat travaillé
augmentent, il n'est plus possible de tempérer manuellement par tablage
. Il est nécessaire de s'équiper d'une tempéreuse. La
tempéreuse permet la fonte du chocolat, son refroidissement et son
tempérage. La régulation de température s'effectue dans
une double enveloppe remplie d'eau qui est soit chauffée, soit
vidangée et complétée par de l'eau froide. Le coût
d'une tempéreuse est le double de celui d'une trempeuse: comptez environ
1000 000FCFA.
L'enrobeuse à bonbons est indispensable si on les
fabrique en grande quantité.
Elle remplace le trempage manuel. En général, la
qualité visuelle des enrobages réalisés avec ce
matériel est supérieure à celle obtenue manuellement. Son
coût est très élevé : 5000 000FCFA. D'un coût
plus important, les vraies tempéreuses réalisent elles-
mêmes le tempérage du chocolat. Ce genre de matériel est
prévu pour être couplé à une enrobeuse. (Source:
supplément technique INBP n° 61 du premier avril 1998).
II.1.2. Identification du matériel
Tableau n° 17 : Equipements de production
nécessaires:
Nom de l'opération
|
Machines
|
Quantité
|
Triage et nettoyage des fèves
|
Nettoyeur ; Séparateur
|
2
|
Torréfaction des fèves
|
Torréfacteur -refroidisseur
|
2
|
Concassage
|
Casse-cacao-tarare
|
1
|
Dégermage
|
Dégermeuse
|
1
|
Pressage
|
Presse
|
1
|
Pétrissage
|
Pétrin- malaxeur
|
1
|
Broyage-désaération
|
Broyeur - désaérateur
|
2
|
Conchage
|
Conche
|
1
|
Tempérage
|
Tempéreuse
|
1
|
Dosage- conditionnement
|
Doseur des produits pâteux
|
1
|
Total
|
|
13
|
|
Source: estimation de
l'étude
II.1.3 Description et caractéristiques des
équipements18 : II.1.3.1.Epierreur de
graines et fèves
· Utilisation :
Ces équipements de type industriel sont utilisés
pour éliminer les pierres et autres produits lourds des graines ou
fèves.
· Descriptif :
Les épierreurs travaillent sur le principe de la
vibration- fluidisation. Ils comprennent une trémie de réception
du produit permettant de réguler le débit. Les grains ou
fèves sont répartis sur toute la largeur de la surface de
travail. Le fond de traitement, sur le lequel les grains sont fluidisés,
est entraîné en vibration. Les produits les plus lourds remontent
la pente pour atteindre la sortie haute ; les grains plus légers sont
fluidisés et s'écoulent vers la sortie basse.
· Performances :
Les capacités de traitement vont de 1 à 4t/h de
produit.
Les performances d'épierrage sont excellentes ; aucune
matière lourde ne sort avec le produit fini.
· Avantages
- Différentes possibilités de réglage
(amplitude et fréquence de la vibration, vitesse de l'air permettant la
fluidisation, inclinaison de la table, etc....) assurent une bonne
qualité d'épierrage et une adaptation des réglages
à chaque type de produit.
- L'homogénéité des vitesses d'air sur la
surface de traitement, paramètre déterminant quant à la
qualité de la séparation, est pré-réglée en
usine.
- Le bâti de la machine est calculé pour absorber
les vibrations causées par son fonctionnement.
- Les pièces d'usure et éléments de
transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.
· Caractéristiques techniques
Type
|
Capacité
|
Dimension (mm)
|
Poids
|
Puissance
|
EPR 1000
|
1t/h
|
3000 x 1200 x 1700
|
500 Kg
|
5,5 KW
|
EPR 2000
|
2t/h
|
3800 x2400 x 2100
|
800 Kg
|
11 KW
|
EPR 4000
|
4t/h
|
4000 x 3800 x2100
|
1500 Kg
|
22 KW
|
|
18 Source : Gauthier AGRO - INDUSTRIES 34397
MONTPELLIER CEDEX / France du 19 janvier 1996
II.1.3.2. Calibreur de graines et
fèves
· Utilisation
Ces équipements, de type industriel, sont utilisés
pour le triage ou le calibrage de toutes sortes de graines ou fèves, et
plus particulièrement du café et du cacao.
· Descriptif
Chaque module de calibrage est standard et comprend :
- Une trémie de réception avec une trappe de
réglage du débit.
- Un crible rotatif comprenant 4 ou 5 compartiments de tamisage
avec des
perforations rondes ou oblongues. A l'intérieur du
crible, des pâtes d'orientation
réglages permettent une réparation du produit et
une régulation parfaite du débit. - Un système de
décollage des grilles par rouleaux en bois.
- Des sorties équipées au choix de dispositifs
d'ensachage direct ou de raccords tubulaires.
- Un groupe de commande par moto réducteur avec variateur
de vitesse. - Un châssis support et un capotage complet pour plus de
sécurité.
Un ensemble complet de calibrage est composé de plusieurs
modules superposés, connectés en série ou en
parallèle suivant la capacité désirée et le nombre
de grades.
· Performances
Le calibreur rotatif assure une excellente classification de
graines ou fèves pour un rendement horaire élevé. Les
grades de graines ou fèves obtenus sont exempts d'impuretés.
Les capacités de traitement vont de 0,5 à 6t/h
suivant le montage réalisé.
· Avantages
Les nombreuses possibilités de réglage ou
d'installation (débit, inclinaison des pales, vitesse de rotation du
crible, grilles interchangeables, superposition de modules,...) assurent une
qualité parfaite du triage. Le calibrage est doux, le colmatage
inexistant et la force motrice faible.
Les perforations des grilles de criblage correspondent aux
normes internationales en vigueur. Le système d'attache rapide des
grilles est simple et efficace.
Les pièces d'usure et éléments de
transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.
· Caractéristiques techniques
Type
|
Capacité ( graines ou fèves )
|
Nombre de modules
|
Nombre de compartiments de tamisage
|
Diamètre du crible ( mm)
|
Poids (
en kg )
|
Puissance
|
CAL 1000/4
|
0,5 à 1 t/h
|
1
|
4
|
630
|
700
|
1,5 KW
|
CAL 2000/4
|
1,2 à 2 t/h
|
1
|
4
|
900
|
900
|
1,5 KW
|
CAL 200/5
|
1,2 à 2 t/h
|
1
|
5
|
900
|
1100
|
1,5 KW
|
CAL 4000/8
|
2,4 à 4 t/h
|
2
|
8
|
900
|
1800
|
3 KW
|
CAL 6000/12
|
3,6 à 6 t/h
|
3
|
12
|
900
|
2700
|
4,5 KW
|
|
II.1.3.3. Torréfacteur- refroidisseur de
graines et fèves
· Utilisation
Ces équipements, sont utilisés pour le grillage en
discontinu de graines ou fèves : arachides, café, cacao, noix de
cajou, pistaches, amandes, niebe, soja...
· Descriptif
De conception robuste, les torréfacteurs sont
composés d'un cylindre tournant à l'intérieur d'un
bâti. L'alimentation se fait par une trémie dans laquelle est
intégrée l'évacuation des fumées par un
ventilateur. Le chauffage peut être électrique ou à gaz.
Le bâti mécano- soudé est
calorifugé de façon à augmenter le rendement de la
machine. Un brassage est effectué à l'intérieur du tambour
par un système de pales spéciales assurant une répartition
optimale du produit. Ces mêmes pales permettent une vidange rapide du
tambour. La température est programmée par un régulateur
électronique. Une prise d'échantillon permet de vérifier
le degré de torréfaction.
Un bac refroidisseur, muni d'une forte ventilation, bloque la
torréfaction au niveau désiré.
· performances
Les torréfacteurs-refroidisseurs ont un excellent
rendement thermique. Ils garantissent un produit torréfié de
première qualité, une régularité et une
précision de torréfaction pour le développement optimal
des arômes.
Les capacités de traitement vont de 15 à 500
Kg/cycle. Suivant le produit traité, on peut effectuer 1 à 4
cycles par heure.
· Avantages
- Les torréfacteurs à tambour associés aux
refroidisseurs à air s'adaptent à tous les types de
torréfaction et à toutes les qualités de graines ou
fèves.
- La consommation d'énergie est minime.
- Les pièces d'usure et éléments de
transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.
· Caractéristiques techniques
Type
|
capacités
|
Dimension (mm)
|
Poids
|
Puissance totale
installée
|
TR -RF 15
|
15 Kg/cycle
|
850x750 x 1200
|
80 Kg
|
8 KW
|
TR- RF 50
|
50 Kg/cycle
|
1100x800x1400
|
110 Kg
|
18 KW
|
TR- RF 100
|
100 Kg/cycle
|
3000x1500x2000
|
450 Kg
|
26 KW
|
TR-RF 250
|
250 Kg/cycle
|
3500x2000x2350
|
800 Kg
|
38,5 KW
|
TR-RF 500
|
500 Kg/cycle
|
4000x3000x2600
|
950 Kg
|
72 KW
|
|
II.1.3.4 Broyeur - Désaérateur
· utilisation
Cet équipement est conçu pour produire une
pâte et/ou beurre de qualité, prête à être
conditionnée.
· Descriptif
Le broyeur- déséarateur assure plusieurs fonctions
:
- Il broye, par principe colloïdal (Rotor/Stator), la
graine grillée en pâte et/ou beurre à la finesse et la
viscosité désirées.
- Il désaère la pâte ainsi produite afin
d'extraire les micro- bulles d'air incluses dans la pâte, et la rendre
plus onctueuse.
- Il malaxe la pâte sous-vide lors de l'incorporation
d'additifs.
- Il maintient la pâte à une température
constante et respecte des paliers de refroidissement/cristallisation.
· performances
Les capacités de traitement vont de 0,25 à 2t/h
de graines d'arachides grillées et dépelliculées (ou
autres graines). Les performances sont excellentes : finesse homogène de
la pâte car possibilité de recirculation dans le broyage,
onctuosité et viscosité désirées obtenues
grâce à la désaération et à l'incorporation
sous- vide des additifs.
· Avantages
- les broyeurs- désaérateurs sont modulables, pour
une production de pâte naturelle le broyeur seul peut être
installé.
- Les contenances des cuves sont choisies en fonction du travail
à réaliser.
- Les broyeurs - désaérateurs permettent
l'incorporation d'additifs dans les
meilleures conditions, et ainsi éliminent la
séparation pâte/huile du produit fini
conditionné.
- Les pièces d'usure et éléments de
transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.
· Caractéristiques techniques
Type
|
Capacité
|
Dimension (mm sur plate-
forme)
|
Capacité totale
des cuves
|
Poids (Kg)
|
Puissance totale
|
BD 250
|
250 Kg/h
|
250x1800x 1500
|
2 x 300 l
|
1100
|
Broyeur : 7,5 KW Désaérateur-mélange
7,6KW
|
BD 500
|
500 Kg/h
|
3000 x2000 x 1800
|
2 x 600l
|
1300
|
Broyeur : 12 KW Désaérateur-mélange
12,5KW
|
BD 1000
|
1000 Kg/h
|
4000 x 2400 x 2300
|
2 x1200l
|
1700
|
Broyeur : 18 KW Désaérateur-mélange
18,5KW
|
BD 2000
|
2000 Kg/h
|
6000 x3200 x 2800
|
2 x 2400l
|
2400
|
Broyeur : 27 KW Désaérateur-mélange
28 KW
|
|
II.1.3.5. Doseur de produits pâteux
· utilisation
Cet équipement de type industriel est utilisé
pour le conditionnement pondéral ou volumétrique des produits
pâteux tels que la pâte de manioc, la pâte d'arachide, la
confiture, la margarine...
· Descriptif
L'unité de dosage de pâte comprend :
- Une trémie de réception rectangulaire avec vis
de gavage ;
- Un châssis et support inox sur pieds réglables
;
- Une vanne trois voies pneumatique ;
- Une pompe à vis excentrée ou une pompe à
lobes (suivant la composition du produit) ;
- Une balance en version pondérale ou un
débitmètre en version volumétrique ; - Une armoire
électrique de programmation et réglage.
En option, le système peut être livré avec
un coupe goutte. Le dosage s'effectue en deux temps :
- Un débit soutenu assure le début de l'empotage
;
- En fin de mise en pot, un débit plus faible optimise la
précision du conditionnement.
Une vanne trois voies pneumatique commande le recyclage du
produit dans la trémie entre deux manipulations évitant ainsi des
arrêts fréquents et brutaux de la pompe et des surpressions du
produit dans le circuit.
· performances
Cet équipement autorise une large plage de
conditionnement, de 50g à 30 Kg avec une précision de +/- 2g en
version pondérale.
La cadence va dépendre du produit à traiter et
de la tare sélectionnée. Par exemple, dans le cas d'un
conditionnement de pâte d'arachide en pots de 800g, on peut
réaliser jusqu'à 360 pots en une heure.
· Avantages
Les avantages de cette unité de dosage sont nombreux :
- Le dosage peut être pondéral ou
volumétrique,
- La vitesse du dosage est réglable, on peut augmenter la
cadence de conditionnement grâce au variateur de vitesse,
- Sa trémie rectangulaire et sa vis de gavage permettent
son utilisation pour des produits très visqueux.
- La doseuse peut être équipée d'une
trémie de grande capacité,
- Sur le plan hygiénique, les raccords SMS facilitent le
nettoyage du circuit. D'autre part, il est possible d'intégrer au
système le " nettoyage en place " (NEP ),
- Possibilité de conditionnement avec présentation
automatique des boîtes,
- Les parties électroniques sont étanches pour
permettre un nettoyage de l'ensemble,
- Les pièces d'usure et éléments de
transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.
· Caractéristiques techniques
Type
|
Mode
|
Caractéristiques
|
Dimension(mm)
|
Poids (kg)
|
puissance
|
DPP 500
|
Pondéral
|
Portée balance
30 kg +/- 2 g
|
1900x800x1300
|
350
|
1,5 KW
|
DPV 500
|
Volumétrique
|
Capacité max.
500 l
|
1900x800x1300
|
310
|
1,5 KW
|
II.1.4 Choix des équipements.
La capacité des principaux équipements se
trouvant dans le circuit suivant le diagramme de fabrication étant
connue. Pour amoindrir les coûts d'entretien, des travaux d'installation
et les coûts de main-d'oeuvre, nous retenons les équipements
suivants pour la suite de notre étude.
Tableau n° 18 : Choix des équipements
de production
Nom de l'opération
|
Machines
|
Quantité
|
Type
|
Capacité
|
puissance
|
Triage
|
Calibreur
|
1
|
CAL 4000
|
4 t/h
|
3 KW
|
Nettoyage
|
Epierreur
|
1
|
EPR 4000
|
4 t/h
|
22 KW
|
Torréfaction- refroidissement
|
Torréfacteur- refroidisseur
|
2
|
TR- RF
|
500 kg/ cycle; nombre de cycles par heure : 4
|
72 KW
|
Concassage
|
Casse-cacao- tarare
|
1
|
-
|
4 t/h
|
|
Dégermage
|
Dégermeuse
|
1
|
|
4t/h
|
|
Pressage
|
Presse hydraulique
|
1
|
|
4 t/h
|
|
Pétrissage
|
Pétrin-malaxeur
|
1
|
|
4 t/h
|
|
Broyage- Désaération
|
Broyeur- Désaérateur
|
2
|
BD 2000
|
2000 kg/h
|
27 KW +
28KW=55KW
|
Conchage
|
Conche
|
1
|
|
4 t/h
|
|
Tempérage
|
Tempéreuse
|
1
|
|
4 t/h
|
|
Dosage- conditionnement
|
Doseuse
automatique à
vitesse réglable.
|
1
|
BPP
|
Portée balance: 3750 kg +/-2 g.
|
Puissance mini :1,5 KW
|
Total
|
|
13
|
|
|
|
Source : notre étude
Tableau n° 19 : Equipements
électriques
Installation électrique
|
1
|
Groupe électrogène
|
1
|
Source : notre étude
Tableau n° 20 : Equipements
de bureau
Ref
|
Nature
|
Quantité
|
01
|
Matériel Informatique
|
6
|
02
|
Bureaux
|
10
|
03
|
Chaises
|
30
|
04
|
Armoires
|
08
|
05
|
Coffre fort
|
01
|
06
|
Salon complet
|
01
|
07
|
Fauteuils
|
10
|
Source : notre étude
Tableau n°21 : Equipements de
transport
Ref
|
Nature
|
Caractéristiques
|
Quantité
|
01
|
Véhicule
|
Mitsubishi pick up L200 4x4 double cabine
|
02
|
02
|
Mercedes
|
7 tonnes
|
02
|
03
|
Motocycles
|
CGL 125
|
02
|
Source : notre étude
Les consommations en carburant et lubrifiants sont
estimées de la façon suivante: -Mitsubishi pick up L200 4x4
double cabine: 10 l pour 100km et lubrifiant 10 l par mois. - Mercedes 7
tonnes: 15 l pour 100 km, lubrifiant: 8 l par mois.
- Motos: 100l par mois et lubrifiant: 4 l par mois.
II. 1.5. La capacité de production
La capacité de production des machines se situe
à 4 tonnes par heure. La ligne de fabrication proposée pour notre
projet aura une capacité de production de 3,75 tonnes par heure. Elle
fonctionnera 16 heures par jour pendant 300 jours19. La production
annuelle sera donc de : 3,75 t x 16 h x 300 j =18000 tonnes de pâtes
chocolatées par an.
Ce niveau de production sera atteint à partir de la
3ème année d'exploitation.
Une seconde équipe de production sera recrutée
à cet effet. Le travail sera organisé de manière à
réaliser deux fois 8 heures par jour avec un temps d'arrêt entre
14 heures et 15 heures pour le refroidissement du groupe
électrogène.
S'agissant de deux premières années, on pourra
commencer avec une équipe qui travaillera 8 h par jour, le temps de
pénétrer d'abord le marché.
II.1.5.1. Variantes techniques du projet:
Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour la
production de pâte chocolatée. Il s'agit de la production de
pâte chocolatée de:
1. 90 grammes et 500 grammes alternativement sur une même
chaîne;
2. 90 grammes et 500 grammes sur deux chaînes
différentes;
3. 500 grammes et 900 grammes alternativement sur une même
chaîne;
4. 500 grammes et 900 grammes sur deux chaînes
différentes;
5. 3,3 kg et 5,7 kg alternativement sur une même
chaîne;
6. 3,3 kg et 5,7 kg sur deux chaînes
différentes;
7. 500 grammes uniquement;
8. 90 grammes uniquement ;
9. 900 grammes uniquement;
10. 3,3 kg uniquement;
11. 5,7 kg uniquement.
II.1.5.2. Choix des variantes
Compte tenu du pouvoir d'achat des consommateurs tchadiens et
surtout de leurs préférences, nous retenons comme variantes les
options ci-dessous pour la suite de l'étude:
19 Le calcul des heures et jours est fait sur la base
de 6 jours par semaine, 8h par jour avec 15 jours fériés dans
l'année, un mois de vacance pour le personnel (31j) et 14 jours
d'arrêts supplémentaires.
Variante n° 1 : Production de pâte
chocolatée de 500 grammes uniquement ;
Variante n° 2 : production de pâte
chocolatée de 90 grammes et 500 grammes alternativement sur une
même chaîne, répartie entre les deux catégories
d'emballages à raison de 40% pour les pâtes en pots de 90 grammes
et 60% pour les pâtes en pots de 500 grammes.
II.1.5.3. Programme de production (variante
1)
Ce programme consiste à produire les pots de 500 grammes
uniquement.
Années 1 et 2:
Production en tonne: 3,75 x 8 x 300j = 9000t =9000 000 000
grammes(g). Pots de 500 g: 9000 000 000/500 =18 000 000 de pots.
Années 3 et plus:
Production en tonne: 3,75 x 16h x300j = . 18 000t= 18 000 000
000g.
Pots de 500g: .. 18 000 000 000/500 = . 36 000 000 de pots.
Tableau n° 22 : Programme de
production (variante 1)
Désignation
|
Années 1 et 2
|
Années 3 et plus
|
Production (en tonne)
|
9000
|
|
18000
|
|
Quantité de pots de 500g
|
18 000
|
000
|
36 000
|
000
|
Source: estimation de l'étude
II.1.5.4. Programme de production (variante
2)
La production, avons-nous dit, sera répartie entre les
deux catégories d'emballages à raison de 40% pour les pots de 90g
et 60% pour les pots de 500g.
Pour les années 1 et 2:
- production de 90g: 9000 t x 0,4/90g =40 000 000 pots. - pots de
500g: 9000 t x 0,6/500g =10 800 000 pots.
Pour les années 3 et plus
-pots de 90g: 18000t x 0,4/ 90g =80 000 000 pots
- pots de 500g: 18000 t x 0,6/500g =21 600 000 pots.
Tableau n° 23 : programme
de production (variante 2)
Désignation
|
Années 1 et 2
|
Années 3 et plus
|
Production (en t)
|
9000
|
|
18000
|
|
Quantité de pots de 90g
|
40 000
|
000
|
80 000
|
000
|
Quantité de pots de 500g
|
10 800
|
000
|
21 600
|
000
|
Source: estimation de
l'étude
II.1.6. La consommation d'énergie:
Il s'agit de la consommation du carburant par le groupe
électrogène, connecté automatiquement au réseau de
distribution électrique de la STEE .
II.2. Le procédé de fabrication et les
ressources humaines. II.2.1. Les ressources humaines.
Elles se résument par un ensemble de potentialités
humaines ou moyens humains dont dispose l'entreprise pour fonctionner.
II.2.1.1. L'organigramme de la
société
Les différentes tâches de l'entreprise sont
réparties selon l'organigramme suivant:
Direction
Secrétariat
|
|
|
|
|
Service
|
|
|
|
administratif et financier
|
Service production
|
|
|
|
|
|
|
Service
|
commercial
|
|
Comptable
|
|
Laborantin
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chargé du personnel
|
|
Opérateurs machines
|
Agents commerciaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Gardiens
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Magasiniers
Schéma n° 2 : Organigramme
de la société "La chocolaterie N'djaménoise".
II.2.1.2. Besoins en ressources humaines
Les ressources humaines nécessaires pour la
société sont résumées dans le tableau
ciaprès:
Tableau n°24 : Besoins en
ressources humaines.
Service
|
Fonction
|
Qualification
|
Nombre
|
Direction
|
Directeur
|
Economiste
|
1
|
Secrétaire
|
Connaissance en bureautique
|
1
|
Chef de bureau
|
Administrateur
|
1
|
Planton
|
Niveau secondaire
|
1
|
Chauffeur
|
-
|
1
|
Sous-total
|
5
|
Service de production
|
Chef de service production
|
Electro- mécanicien
|
1
|
Laborantin
|
Chimiste
|
1
|
Opérateurs machines
|
Electriciens et mécaniciens
|
2
|
Manoeuvres
|
-
|
2
|
Sous-total
|
6
|
Service commercial
|
Chef de service
|
Connaissances en marketing
|
1
|
Magasinier
|
Connaissances en gestion
|
1
|
Agents commerciaux
|
-
|
3
|
Manoeuvres magasin
|
-
|
2
|
Sous- total
|
7
|
Service administratif et financier
|
Chef de service
|
Gestionnaire
|
1
|
Comptable
|
Connaissances en comptabilité
|
1
|
Chargé du personnel
|
Juriste
|
1
|
Chauffeurs
|
-
|
4
|
Gardiens
|
-
|
2
|
Sous-total
|
9
|
Total
|
27
|
Source : nos estimations.
II.2.2. Procédé technologique
En général, un procédé
technologique se traduit par une chaîne de production constituée
de sous -ensembles plus ou moins interconnectés, chacun d'entre eux
ayant une fonction bien particulière.
II.2.2.1. Les étapes du procédé
technologique
Le passage en chocolaterie est une étape obligatoire et
primordiale pour les fèves de cacao. Les fèves vont être
soumises à de nombreuses manipulations délicates.
Elles doivent passer un contrôle de qualité: -ne pas
présenter d'odeurs -être dépourvus de tout corps
étranger (insectes....) - Ne pas dépasser une certaine teneur en
eau.
NETTOYAGE DES FEVES DU CACAO
En fonction du type de chocolat désiré, les
fèves de différentes origines sont triées et
mélangées. Puis elles sont nettoyées, ceci afin de les
débarrasser des corps étrangers et des impuretés (pierres,
poussières ...).
TORREFACTION DES FEVES
Chauffées à 150°c, les fèves sont
torréfiées. Elles sont rôties (par air chaud ) dans des
sphères métalliques, animées d'un mouvement rotatif. La
torréfaction permet de moduler le corsé du cacao.
En sortie du torréfacteur, la fève s'appelle "nib";
elle a perdu son enveloppe et perdra ainsi 5 à 15% de son poids.
CONCASSAGE
Le concassage se fait à l'aide d'une machine
appelée "casse-cacao-tarare " qui provoque l'éclatement des
fèves, mais aussi la séparation des graines et des coques.
DEGERMAGE
Il reste encore dans chaque fève de cacao un germe qui
n'est pas comestible. Une autre machine, la dégermeuse, munie d'un tamis
cylindrique, parvient à l'éliminer.
MOUTURE DES NIBS
Broyés et concassés, les nibs sont moulus entre de
puissants cylindres pour obtenir une pâte appelée "pure pâte
de cacao " ou " liqueur de cacao" (nom scientifique).
La matière grasse, qui constitue plus de la moitié
de la fève, se liquéfie sous l'effet de la chaleur
engendrée par l'éclatement.
Pure pâte de cacao: ce produit naturel, contient environ
50% de beurre de cacao (matières grasses), à ce stade la pure
pâte de cacao peut être utilisée tel quel, mais son amertume
(très intense), oblige à ne l'utiliser que pour la coloration ou
à l'aromatisation des produits en pâtisserie.
EXTRACTION OU PRESSAGE DE LA PATE DE CACAO
La pâte de cacao est la matière première
principale du chocolat. pressée, la pâte libère sa
matière grasse sous forme de beurre de cacao et donne un résidu
sec, appelé tourteau.
Le beurre de cacao est principalement utilisé pour la
préparation des couvertures de chocolat (tablettes). Le tourteau de
cacao quant à lui sert de base à la préparation des
poudres de cacao lorsqu'il est finement broyé.
PETRISSAGE
Les ingrédients (pâte de cacao, beurre de cacao,
sucre, ....) sont mélangés dans un malaxeur. On ajoute du lait en
poudre pour le chocolat au lait; le chocolat blanc est un mélange de
beurre de cacao, de lait en poudre et du sucre.
La pâte chocolatée est un mélange de cacao,
du sucre, des matières grasses et de l'arachide.
Selon le produit qu'il veut obtenir (chocolat de ménage,
amer, de couverture ...) le fabricant joue sur les proportions.
· BROYAGE
Afin d'affiner le chocolat, le mélange est très
finement broyé par passages successifs entre les rouleaux dont
l'écartement est de plus en plus réduit. La pâte qui en
résulte gagne en finesse et la granulométrie des particules, de
l'ordre de 20 micron mètres est agréable au palais.
CONCHAGE
Pour renforcer l'arôme du chocolat, il reste une
opération primordiale: le conchage.
La pâte est malaxée et chauffée de longues
heures dans une cuve à l'air libre: la conche. C'est une machine (cuve
à double paroi) qui permet la circulation de l'eau chaude et froide et
d'un ensemble de mécaniques qui permettent la création d'un
mouvement de la masse, broyant et mélangeant sans arrêt.
Le conchage va permettre l'élimination de
l'humidité et de certaines mauvaises odeurs; mais il va surtout
permettre la modification du goût , le raffinage et
l'homogénéisation ( c'est là que le chocolat acquiert
toute sa finesse et son onctuosité ) de la pâte de
chocolat.
TEMPERAGE
Les qualités organoleptiques du chocolat sont
atteintes. Le chocolat doit être ramené à une
température déterminée pour le moulage (température
qui permet la cristallisation du beurre de cacao, ce qui est essentiel si l'on
veut obtenir un joli brillant).
Cette opération se fait entièrement et
automatiquement dans une machine appelée "tempéreuse ".
Le chocolat est refroidi doucement puis très
légèrement réchauffé.
La maîtrise du tempérage assure au chocolat une
fluidité maximale et un aspect brillant, stable dans le temps.
MOULAGE ET EMBALLAGE
Une fois tempéré, le chocolat est moulé
puis emballé afin de le protéger de l'air et de la lumière
qui pourraient l'altérer.
Le moulage comporte les différentes étapes
suivantes: distribution des moules, dosage du chocolat et/ou pâte
chocolatée, tapotage, passage au tunnel de refroidissement,
démoulage.
Notre société utilisera les pots et caisses en
carton comme emballages, selon la préférence des
consommateurs.
· STOCKAGE
Des convoyeurs sont prévus pour le transport de ces
caisses en carton vers le magasin.
II.2.2.2. Processus de production
Le processus de production peut être
schématisé, d'après les étapes du
procédé de fabrication, de la manière suivante :
Dégermage
Concassage - dépelliculage
Mouture : Premier broyage
Triage (calibrage) et nettoyage
Torréfaction - refroidissement
Pressage
Pétrissage
sucre
Conchage
Tempérage
Stockage
Dosage - Conditionnement
Broyage - Désaération
Fèves de cacaos
Graines d'arachide
Schéma n°3 : Processus de production de
pâte Chocolatée de la « chocolaterie N'Djamènoise
»
En supposant que cette société opte pour la
variante « fabrication de pâte d'arachide chocolatée »,
le processus de production sera le suivant :
Graine d'arachide
Réception
Nettoyage - épierrage
Stockage
Calibrage
Torréfactionrefroidissement
Dépelliculage
Triage colorimétrique
Broyage
Formulation
Homogénéisation
Dosage- conditionnement
Schéma n°4 : processus de production de
pâte d'arachide chocolatée.
II.3 Aspects environnementaux :
Le site du projet est situé au bord du fleuve Chari. Les
machines de production seront installées dans des salles
spécifiques à l'exception du groupe électrogène.
Il n'y aura pas des effets de nuisance causés par le
bruit de moteurs sur la population située à proximité de
l'usine.
De même la pollution de l'air ou de l'eau sera dans des
proportions moindres.
Les emballages déjà utilisés seront
récupérés par les vendeurs et vendeuses détaillants
de sésame, de courge, d'arachide, etc.... qui en font des instruments de
mesure et par les ménagères pour la conservation du sel gemme
ainsi que du sucre en poudre.
De la sorte, il n'y aura pas de pollution de l'environnement par
les emballages perdus abandonnés.
Conclusion du chapitre 2
L'analyse technique très sommaire a permis de :
- Justifier le choix de N'DJAMENA comme site du projet ;
- Déterminer les conditions d'approvisionnement des
matières premières ;
- Choisir le procédé et les équipements
nécessaires en fonction de leur disponibilité, la
qualité de la pâte chocolatée produite, et
les moyens dont dispose le promoteur pour
la réalisation de ce projet ;
- Répertorier les ressources humaines nécessaires
à la fabrication de la pâte chocolatée.
Le projet est donc techniquement réalisable.
SECONDE PARTIE : ANALYSES FINANCIERE ET
SOCIO-ECONOMIQUE
Notre seconde partie du travail est subdivisée en deux
chapitres notamment l'étude financière au premier chapitre et
l'étude socio-économique au second chapitre.
L'étude financière, la troisième phase
d'une étude de faisabilité du projet, est celle qui permet
d'apprécier la rentabilité du projet en vue de confirmer ou
d'infirmer la décision d'investir.
Elle constitue en effet le principal niveau de
synthèse dont l'objet est d'évaluer la rentabilité
dégagée finalement par le projet, à partir des
résultats d'analyse obtenus lors de l'analyse technique et de
l'étude de marché.
Il s'agit particulièrement:
- De calculer le coût des investissements du projet ;
- De calculer le coût de production ;
- D'évaluer les résultats prévisionnels
d'exploitation ;
- D'évaluer la rentabilité intrinsèque du
projet ;
- D'apprécier le niveau de risque encouru ;
- D'élaborer le plan de financement du projet ;
- D'analyser l'équilibre financier du projet ;
- D'évaluer la rentabilité des fonds propres.
Pour ce qui est de l'étude socio-économique, il
s'agit, au-delà de l'objectif de
maximisation des bénéfices pour l'entreprise,
d'évaluer la contribution du projet à l'ensemble de
l'économie nationale et de préciser son intérêt
social; ses effets sur la création d'emplois et de devises, la balance
des paiements et les finances publiques, l'aménagement du territoire,
etc.
CHAPITRE 1 : ETUDE FINANCIERE
L'analyse financière, convient-il de rappeler, s'est
conduite en deux temps: une première analyse est faite sans les
conditions de financement (c'est l'objet de la section 1), et une seconde
inclue les conditions de financement et s'est faite tout le long de la section
2.
SECTION I : ANALYSE FINANCIERE SANS PRISE EN COMPTE DES
CONDITIONS DE FINANCEMENT
L'analyse financière sans prise en compte des conditions
réelles de financement du projet vise notamment à évaluer
la rentabilité intrinsèque du projet.
De façon pratique, cette analyse s'est faite en six
phases:
- Elaboration de l'échéancier des investissements
et des amortissements ;
- Etablissements des comptes prévisionnels d'exploitation
;
- Evaluation des besoins en fonds de roulement ;
- Etablissement de l'échéancier des flux nets de
liquidité du projet ;
- Evaluation de la rentabilité intrinsèque du
projet ;
- Appréciation du niveau de risque encouru.
I.1 Echéancier des investissements
L'échéancier des investissements est un document
prévisionnel établi sur toute la durée de vie du projet et
qui permet de présenter le planning des investissements.
I.1.1. Planning des investissements
I.1.1.1 Investissements fixes
Ils comprennent les investissements physiques (terrain,
bâtiments, équipements ) et les frais d'établissements.
· Terrain
L'implantation de l'unité projetée
nécessite un terrain d'une superficie d'environ 3 600m2 ; ce
qui pourrait être évaluée à: 600 m2 x
1000F/ m2 = 3 600 000FCFA.
· Bâtiment:
Le bâtiment qui abritera les installations, les
dépôts, les travaux, etc., serait d'une superficie de 3000
m2, le coût de celui-ci serait de: 3000 m2 x
150000FCFA le m2 = 450 000 000FCFA.
· Equipements de Bureau ( Cf facture pro
forma en annexe ) Leur coût es évalué à : 33
052 980 FCFA
· Matériel roulant (Cf. facture pro
forma en annexe) -Deux véhicules Mitsubishi pick up 4x4: 20 178 719 x 2
= 40 357 438 FCFA
-Deux Mercedes 7 tonnes 1017: 22 632 000 x 2 -Deux motocycles
CGL 125: 649 000 x 2 = Total:
|
= 45 264 000 FCFA
1 947 000 FCFA
87 568 438
|
·
|
Frais d'établissement
|
-Frais d'ouverture du dossier:
|
|
50 000 F
|
-Dépôt à la STEE:
|
|
25 000 F
|
-Frais d'installation téléphonique:
|
|
200 0000 F
|
-Notaire:
|
|
15 000 F
|
-Droit d'enregistrement:
|
|
10 000 000 F
|
-Intérêts intercalaires (14% x 500 000
|
000 ):
|
70 000 000 F
|
|
- Frais de formation et essais de fonctionnement: 7 500 000 F
Total: 87 790 000 FCFA
· Equipements de production
Nous ne disposons que la facture pro forma de 1996;
néanmoins, nous pouvons l'actualiser connaissant le taux d'inflation
moyen en France ces dix dernières années qui est de 1,5%.
-Machines : prix total rendu, monté HT: 1122100 FFx100
FCFA x(1,05)1° =182 778 266 FCFA
-Prix total rendu, monté TTC : 215 678 354FCFA
-Groupe électrogène: 38 527 767 FCFA.
Total: 254 206 1231 FCFA
Les équipements sont amortis selon les taux usuels
suivants:
Rubriques
|
Taux (en % )
|
Durée (en années )
|
Bâtiments
|
5
|
20
|
Machines
|
20
|
5
|
Matériel roulant
|
25
|
4
|
Matériel de Bureau
|
20
|
5
|
Frais d'établissement
|
20
|
5
|
Imprévus
|
20
|
5
|
Tableau récapitulatif des
investissements
Désignation
|
Coûts ( en FCFA)
|
Frais d'établ.
|
87 790 000
|
Terrain
|
3 600 000
|
Bâtiments
|
450 000 000
|
Machines
|
254 206 121
|
Matériel roulant
|
87 568 438
|
Matériel de bureau
|
33 052 980
|
Total
|
916 217 539
|
Imprévus (10% du total )
|
91 621 754
|
Total investissement
|
1. 007.839.293
|
I.1.2. Echéancier des investissements
L'échéancier des investissements est établi dans
le tableau suivant :
Tableau n°25 : Echéancier des
investissements et renouvellement ( en millions de FCFA )
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
VR
|
Frais d'Ets
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Terrain
|
3,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3,6
|
Bâtiment
|
450
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
225
|
Mat. Lourd
|
254,21
|
|
|
|
|
254,21
|
|
|
|
|
|
|
Equip. Bureau
|
33,05
|
|
|
|
|
33,05
|
|
|
|
|
|
|
Mat. roulant
|
87,57
|
|
|
|
87,57
|
|
|
|
87,57
|
|
|
43,78
|
Imprévus
|
91,62
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total invest
|
1007,84
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
272,38
|
Source : notre étude
Tout au long de l'étude, nous examinerons:
- Deux variantes de composition en matières
premières et fournitures consommées : produire la pâte
chocolatée plus cacaotée (beaucoup de cacao que d'arachide; dans
ce cas le cacao est la matière première principale) en variante A
et produire la pâte d'arachide chocolatée (plus d'arachide que de
cacao; l'arachide est la matière première) en variante B ;
- Deux variantes d'emballages ou de gammes: il s'agit de la
production de pâte chocolatée en pots de 500 g uniquement en
variante 1 et de la production de pâte chocolatée en pots de 90 g
et 500 g en variante 2.
I.2. Variante A.1: Production des pots de 500 g
uniquement.
I.2.1.Détails des charges
d'exploitation
Les charges d'exploitation englobent les matières
premières et fournitures consommées, les transports
consommés, les impôts et taxes, les charges de personnel, les
frais financiers (cas du chapitre 2) et les amortissements.
60. Matières et fournitures
consommées:
Ce poste concerne le coût de cacao (principale
matière première), du sucre et celui d'arachide que la
société utilisera pour pouvoir produire la pâte
chocolatée.
Sachant que:
n 1 tonne de cacao vaut 1536 dollar en moyenne à la
bourse, 1 dollar vaut 600 FCFA environ et le droit de douane sur les
importations est de 25%.
Ainsi, 1 tonne de cacao peut coûter: 1536 x 600 x1,25=1
152 000 FCFA.
n 1 kg de sucre coûte sur le marché local 750 FCFA,
soit 750 000 FCFA la tonne;
n 100 kg d'arachide graine valent 15 000 FCFA sur le
marché local et pendant la récolte, soit 150 000FCFA la tonne, on
peut établir le tableau des coûts des matières et
fournitures consommées comme suit:
Tableau n°26 : coûts de cacao, sucre
et arachide pour la variante A1
Désignation
|
Années 1 et 2
|
Années 3 et plus
|
Quantité en tonne
|
Coûts en
millions de
FCFA
|
Quantité en
tonne
|
Coûts en millions
de FCFA
|
Cacao
|
4500
|
5184
|
9000
|
10368
|
Sucre
|
1890
|
1417,5
|
3 780
|
2835
|
Arachide
|
2 610
|
391,5
|
5 220
|
783
|
Source : notre étude
60.4. Fournitures de bureau:
Il s'agit du coût des consommables de bureau, des
imprimés, nécessaires au fonctionnement de la
société.
Frais de fournitures (forfait): 10 800 000 FCFA
Total: 10 800 000 FCFA
60.5. Carburant L'accent est ici mis sur la
consommation du groupe électrogène. Ce qui
remplacera l'électricité de la STEE étant entendu qu'il
y a constamment délestage à N'djaména, site
du projet.
|
|
|
|
|
Années 1 et 2: 8h x 300 j x500 FCFA x15
litres
|
=
|
18
|
000
|
000
|
Années 3 et plus: 16 h x 300 j x 500 FCFA
x15 litres
|
=
|
36
|
000
|
000
|
60.8 Achat d'emballages
Le conditionnement des pâtes nécessite des pots, des
caisses en carton, du ruban adhésif.
Les pâtes finies seront emballées dans des pots de
500 g (variante 1) ; 90 g et 500 g (variante 2) selon la
préférence du marché.
Achat d'emballages (variante1):
· Pots
Si l'on veut emballer toute la production de la
première ou de la deuxième année dans des pots de 500 g,
il faut 18 millions de pots valant 194 310 000 FCFA sachant que le prix de 1000
pots de 500 g est de 10 795 FCFA TTC.
· Caisses en carton
Les pâtes seront emballées dans des caisses
à raison de 96 pots de 500 g; il faut donc 187 500 caisses en carton.
Cela correspond à un coût de 13 500 000 FCFA; le prix d'une caisse
étant de 72 F.
· Ruban adhésif
Les caisses en carton seront fermées par des rubans
adhésifs. IL faudra : 187 500 m de ruban valant 937 500 FCFA.
Le coût des emballages des deux premières
années serait de 208 747 500 FCFA. De façon analogue, celui des
années 3 et plus serait de 417 495 000 FCFA.
Sur cette base, nous pouvons évaluer à 24 194 FCFA
le coût de conditionnement d'une tonne.
Achat d'emballages (variante 2)
o Pots
La production des deux premières années
étant de 9000 tonnes chacune. Et puisqu'il nous faut emballer 40% de la
production totale dans des pots de 90 g et 60% dans des pots de 500 g, un
approvisionnement de 40 millions de pots de 90 g et 10,8 millions de pots de
500 g est indispensable.
Le prix de 1000 pots de 90 g étant de 1944 F et celui de
1000 pots de 500 g, de 10 795 FCFA ; le coût des pots serait de 194 346
000 FCFA pour les deux premières années.
o Caisses en carton
En supposant que les pâtes sont emballées
à raison de 96 pots de 90 g et 96 pots de 500 g, il faudra 416 667
caisses pour les pots de 90 g et 112 500 caisses pour ceux de 500 g. Ce qui
correspond à une charge de 12 266 670 FCFA quand on sait qu'une caisse
de 90 g coûte 10 F et celle de 500 g coûte 72 F.
o Ruban adhésif
Dans l'hypothèse que l'on utilise les rubans
adhésifs pour fermer les caisses en carton, il faudra 529 167 m de ruban
qui s'élèveront à 2 645 835 F.
Le coût des emballages pour les deux premières
années s'élève ainsi à : 209 258 505 FCFA ; celui
des années 3 et plus serait de : 418 517 010 FCFA.
Le coût de conditionnement d'une tonne est, dans ces
conditions, de 23 252 FCFA.
61. Transport consommé. 11 485
000
L'utilisation des véhicules nécessite la
consommation d'essence et de lubrifiant. Elle sera déterminée
en fonction des distances parcourues pour faire des achats ou livrer le
produit
fini.
|
|
|
|
Essence:
|
|
|
|
2 véhicules Mitsubishi 4 x4 : 20 000 km/100 x10litres
x550 FCFA x2
|
= 2
|
200
|
000.
|
2 Mercedes: 25 000 km/100 x15 litres x550 FCFA x2
|
=4
|
125
|
000
|
2 motos: 100 litres x 550 F x 12 mois x 2
|
=1
|
320
|
000
|
|
Lubrifiant:
|
|
|
|
Mitsubishi: 10 litres x2 x900 F x 12 mois
|
=
|
2 160 000
|
|
Mercedes: 8 litres x 8000F x2 x 12 mois
|
=
|
1 536 000
|
|
Motos: 4 litres x 1500 F x2 x12 mois
|
=
|
144 000
|
|
60. services extérieurs A
|
|
46 124
|
942
|
|
62.4. Entretien, réparation et
maintenance. Il s'agit de l'entretien et des réparations des
machines, des véhicules et des bâtiments; en
général 1% de leur valeur.
|
|
|
Entretien véhicules
|
1% x 87 568 438
|
=875 684
|
Entretien bâtiments:
|
1% x 450 000 000
|
=4 500 000
|
Entretien machines:
|
1% x 254 206 121
|
=2 542 061
|
|
Réparation
mat. et Mob.de Bureau : 1% x 33 052 980 =330
530
Total 1: 8 248 275
625. Primes d'assurances
Assurances incendie, dégâts: 3 378 700
Assurances machines: 1 453 807
Assurances Mat. de tport: 97140 x 4 +24940 x2 = 244 160
Total 2: 5 276 667
627. Publicité, publication, relation
publique:
Frais de support publicitaire (forfait ): 6 000 000
Frais de publicité Télévision: 350 000 x 2
j/ mois x 12 mois =8 400 000
Frais d'affichage: 500 000F x 28 panneaux =14 000 000
Frais de publicité radio: 175 000F x2 j/mois x 12 mois =4
200 000
Total 3 32 600 000
63 Services extérieurs B
|
|
16
|
500
|
000
|
632. Rémunérations
d'intermédiaires (forfait)
|
=14
|
500
|
000
|
|
Total 1:
|
|
14
|
500
|
000
|
|
633. Logiciel
Publisher 300 000
Antivirus 200 000
Office 2000 1 500 000
Total 2 2 000 000
64. Impôts et taxes 13 500 000
646 Droits d'enregistrement 10 000 000
348 Autres impôts 3 500 000
Total: 13 500 000
66. Charges de personnel:
années 1 et 2
Personnel
|
Nombre
|
Salaire unitaire
|
Salaire total
|
Direction
|
|
|
|
|
|
1
|
350 000
|
350 000
|
Secrétaire
|
1
|
120 000
|
120 000
|
Chef de bureau
|
1
|
200 000
|
200 000
|
Chauffeur
|
1
|
70 000
|
70 000
|
Planton
|
1
|
65 000
|
65 000
|
Sous- total
|
5
|
|
805 000
|
Service de production
|
|
|
|
Chef de production
|
1
|
200 000
|
200 000
|
Laborantin
|
1
|
170 000
|
170 000
|
Opérateurs Machines
|
2
|
150 000
|
300 000
|
Manoeuvres
|
2
|
70 000
|
140 000
|
Sous- total
|
6
|
|
810 000
|
Autres services
|
|
|
|
|
|
2
|
200 000
|
400 000
|
Comptable
|
1
|
170 000
|
170 000
|
Chargé du personnel
|
1
|
170 000
|
170 000
|
Magasinier
|
1
|
120 000
|
120 000
|
Agents commerciaux
|
3
|
100 000
|
300 000
|
chauffeurs
|
4
|
70 000
|
280 000
|
Manoeuvres
|
2
|
70 000
|
140 000
|
Gardiens
|
2
|
60 000
|
120 000
|
Sous- total
|
16
|
|
1 700 000
|
Total (1 )
|
27
|
|
3 315 000
|
Charges patronales
|
|
|
|
· Taxe forfaitaire 7,5%
· Taxe d'apprentissage1,2%
· CNPS 12,5%
|
|
248 625
|
|
|
Total (2 )
|
|
|
702 780
|
Salaire mensuel (1) +(2)
|
|
|
4 017 780
|
Salaire annuel (années 1 et 2)
|
|
|
48 213 360
|
|
Années 3 et plus :
A partir de la 3ème année
d'exploitation, le niveau de production va augmenter; ce qui entraînera
une hausse du niveau de salaire du service de production de l'ordre de 50%. Le
niveau général de salaire va, par ricochet, se présenter
comme suit:
Direction:
Service de production:
Autres services:
Total (1):
|
805 000 1 620 000 1 700 000 4 125 000
|
Taxe forfaitaire 7,5%:
|
309
|
375
|
Taxe d'apprentissage 1,2%:
|
49
|
500
|
CNPS 12,5%:
|
515
|
625
|
Total (2):
|
874
|
500
|
Salaire mensuel (1) + (2):
|
-4 999 500
|
Salaire annuel (années 3 et plus):
|
59 994 000
|
68. Dotation aux amortissements:
|
|
|
L'échéancier des amortissements est établi
comme suit :
|
|
|
|
Tableau n°27 : Echéancier des
amortissements (en millions de FCFA )
Rubriques
|
Années
|
|
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
17,56
|
17,56
|
17,56
|
17,56
|
17,56
|
|
|
|
|
|
Terrain
|
3,6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Bâtiment
|
450
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
22,5
|
Mat.lourd
|
254,21
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
50,84
|
Mat.roulant
|
87,57
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
21,89
|
Mat.de Bur.
|
33,05
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
6,61
|
Imprévus
|
91,62
|
18,32
|
18,32
|
18,32
|
18,32
|
18,32
|
|
|
|
|
|
Total
|
1.007,84
|
137,72
|
137,72
|
137,72
|
137,72
|
137,72
|
101,84
|
101,84
|
101,84
|
101,84
|
101,84
|
|
Source : notre étude
Le calcul du prix de revient prévisionnel s'effectue dans
le tableau ci-dessous :
Tableau n°28 :
Détermination du prix de revient prévisionnel
Eléments
|
Années
|
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Production (en millions de pots)
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
Coût de
production
|
7504
|
7492,1
|
14725,6
|
14723,6
|
14723,6
|
14687,8
|
14687,8
|
14687,8
|
14687,8
|
14687,8
|
Coût
unitaire de
revient
|
416,9
|
416,2
|
409,1
|
409,0
|
409,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
|
Source : notre étude
De même, le chiffre d'affaires prévisionnel est
déterminé comme suit :
Tableau
n°29 : Détermination
du chiffre d'affaires prévisionnel:
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Production(en millions)
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
36
|
P.R unitaire.
|
416,9
|
416,2
|
409,1
|
409,0
|
409,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
Marge indust.
(10% )
|
41,7
|
41,6
|
40,9
|
40,9
|
40,9
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
Prix de vente unitaire
|
458,6
|
457,8
|
450
|
449,9
|
449,9
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
Prix de vente retenu
|
460
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chiff.d'affaires (en millions )
|
8280
|
8280
|
16560
|
16560
|
16560
|
16560
|
16560
|
16560
|
16560
|
16560
|
|
Source : notre étude
I.2.2. Etablissements des comptes prévisionnels
d'exploitation
Le tableau des comptes prévisionnels d'exploitation a
pour objet de calculer les résultats d'exploitation du projet à
partir des produits et des charges de l'entreprise.
Tableau n°30 : Comptes
d'exploitation prévisionnels sans conditions de financement (en
millions)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9 et 10
|
Chiff.d'aff
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
8280
|
Cons.interm
|
7318,2
|
7306,2
|
14527,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
Mat.et fourn.
cons.
|
7230,6
|
7230,6
|
14527,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
14525,9
|
Tp.cons.
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
Serv. ext. A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv. Ext. B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts et
taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
Val.ajoutée
|
961,8
|
973,8
|
2032,1
|
2034,1
|
2034,1
|
2034,1
|
2034,1
|
2034,1
|
2034,1
|
Frais de
persnl
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
913,6
|
925,6
|
1972,1
|
1974,1
|
1974,1
|
1974,1
|
1974,1
|
1974,1
|
1974,1
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
Résult.d'activit é
|
775,9
|
787,9
|
1834,4
|
1836,4
|
1836,4
|
1872,3
|
1872,3
|
1872,3
|
1872,3
|
Impôt sur les Stés (IS )
|
310,4
|
315,2
|
733,8
|
734,6
|
734,6
|
748,9
|
748,9
|
748,9
|
748,9
|
Résultat net
|
465,5
|
472,7
|
1100,6
|
1101,8
|
1101,8
|
1123,4
|
1123,4
|
1123,4
|
1123,4
|
Amort.
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
603,2
|
610,4
|
1238,3
|
1239,5
|
1239,5
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
|
Source : notre étude
Remarquons que la valeur ajoutée (VA),
l'excèdent Brut d'Exploitation (EBE), le résultat
d'activité (RA), le résultat net (RN ) et la capacité
d'autofinancement (CAF ) sont calculés comme suit:
VA= production - Consommations Intermédiaires.
EBE= VA -frais de personnel.
RA =EBE -Amortissements.
RN =RA - impôts sur les sociétés (dont le
taux en vigueur au Tchad est de 40% ). CAF =RN + Amortissements.
I.2.3. Evaluation des besoins en fonds de
roulement.
La matière première à savoir le
cacao étant importée, l'étude prévoit la
constitution des stocks à hauteur de trois (3) mois de production.
Les clients paieront à 45 jours et les fournisseurs
accorderont un délai de paiement de deux mois.
Un stock de produits finis sera constitué au magasin pour
un délai de quinze (15 ) jours de production.
Le bilan matière est établi en annexe 4. Quant aux
calculs, ils sont effectués sur la base des formules
ci-dessous20
Stock Mp= Consommation annuelle de MP x durée de stockage
x coût unit. d'achat
12 mois
Stock PF=production annuelle de PFx durée de stockage en
mois x coût unit de prod
12 mois
Crédits clients=Qtités annuelles vendues de PFx
durée crédit en mois x prix de vente
12 mois
Crédit Fournis = Qtités annuelles achetées
de MP x durée de crédit x prix unit d'achat
12 mois
Achat Mp21 = Consommation MP - stock initial + stock
Final.
Ventes PF = production annuelle de PF + stock initial de PF -
stock Final PF.
MP consommées = Achat de MP - (SF - SI)
Production = ventes + SF -SI
20 MEYE Frank Olivier, Analyse Financière de
projets, précis de cours, ISTA 2005, pages 56 à 57
21 Ibid. Pages 38 à 39.
Tableau n° 31 : Echéancier
des besoins en fonds de roulement ( en millions de FCFA)
Rubriques
|
Années
|
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Stock MP(90j)
|
1296
|
1296
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
Stock PF(15j)
|
312,7
|
312,2
|
613,7
|
613,5
|
612
|
612
|
612
|
612
|
612
|
612
|
Clients(45j)
|
988,9
|
1030,1
|
1982,8
|
2024,6
|
2024,6
|
2019,6
|
2019,6
|
2019,6
|
2019,6
|
2019,6
|
Autres(2mois)
|
20,6
|
20,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
Fournis.(60j)
|
864
|
691,2
|
1555,2
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
BFR
|
1754,2
|
1967,7
|
3658,9
|
3873,3
|
3873,3
|
3866,8
|
3866,8
|
3866,8
|
3866,8
|
3866,8
|
Variation BFR
|
1754,2
|
213,5
|
1691,2
|
214,4
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre étude
Les autres besoins concernent les charges de fonctionnement des
deux premiers mois (novembre, décembre) d'exercice. Ils sont
calculés comme suit:
Années 1 et 2 :
Salaire (2) mois : 4 017 780 x 2
Transport consommé : 11 485 000/12 x 2
Service extérieur A: 46 124 942/12 x2 Carburant pour
groupe: 18 000 000/12 x2 Total:
|
=
|
8
|
035 =1 =7 =3
|
560.
914 167 687 490 000 000 20 637 217
|
|
Années 3 et plus:
Salaire: 4 999 500 x2
|
|
=9
|
999
|
000
|
Transport consommé:
|
|
1
|
914
|
167
|
Service ext. A:
|
|
7
|
687
|
490
|
Carburant pour groupe: 36 000
|
000/12 x2
|
6
|
000
|
000
|
Total:
|
|
25
|
600
|
657
|
|
I.2.4. Echéancier des flux nets de
liquidité
L'échéancier des flux nets de liquidité est
un tableau de synthèse qui confronte l'ensemble des emplois et des
ressources du projet.
Tableau n°32: Echéancier des flux
nets de liquidité (en millions de FCFA)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
1.Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest.phys
|
920,05
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Vrariations BFR.
|
|
1754,2
|
213,5
|
1691,2
|
214,0
|
|
|
|
|
|
|
Total Empois (1 )
|
1007,8
|
1754,2
|
213,5
|
1691,2
|
301,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
2.Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
603,2
|
610,4
|
1238,3
|
1239,5
|
1239,5
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
VR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Récupération BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3866,8
|
Total
ressources (2)
|
0
|
603,2
|
610,4
|
1238,3
|
1239,5
|
1239,5
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
1225,2
|
5364,4
|
FNL
(2)-(1)
|
-1007,8
|
-1151
|
396,9
|
-452,9
|
937,93
|
952,24
|
1225,2
|
1225,2
|
1137,63
|
1225,2
|
3564,4
|
FNLC
|
-1007,8
|
-2159
|
-
1761,9
|
-2214,8
|
-1276,9
|
-324,7
|
900,53
|
2125,73
|
3263,36
|
4488,6
|
9852,9
|
|
Source : notre étude
TRI =27,86% ; VAN à 14% =2302,5 millions de FCFA ;
DRC=6ans (6ème année d'exploitation).
La méthodologie retenue pour les calculs ci-dessus
consiste à prendre les emplois d'une part et les ressources d'autre
part, exercice par exercice et d'en déterminer les soldes.
Lesquels soldes annuels sont appelés flux nets
de liquidité (FNL) et qui traduisent en termes de
trésorerie, les coûts et avantages du projet indépendamment
de sa source de financement.
En outre, ils permettent d'apprécier le besoin de
financement et la décision d'investir.
Le délai de récupération du capital
investi (DRC) est la période au bout de laquelle les cumuls des
flux nets de liquidité du projet deviennent positifs ou nuls.
Il correspond au nombre d'années requis par un projet
d'investissement pour récupérer la mise de fonds initiale.
n
DRC = n tel que ?
t=0
|
FNL
|
t
|
= 0.
|
|
Son calcul obéit à la formule suivante:
La Valeur Actuelle Nette (VAN) est la somme
des flux nets de liquidité actualisée au taux
prédéterminé (ici 14%). Elle est calculée de la
façon suivante:
n
VAN = -Io + ? FNL t (1 +
i)-t , t = périodes.
Ce qui s'écrit également :
t=0
VAN = -Io + FNL1 (1 ) 1
+ i - + FNL2 (1 ) 2
+ i - + FNL3 (1 + 0- 3+.... + FNLn (1 i
) n
+ -
Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) du
projet est le taux pour lequel la valeur des encaissements est égale
à la valeur des décaissements. C'est la valeur du taux
d'actualisation qui annule la VAN et indique le coût maximum de
financement (taux d'intérêt) que le projet supporterait en cas de
financement assuré par des emprunts.
n
TRI = i tel que Io = EFNLt
(l+i)--t où Io = investissement
d'origine.
t=0
I.3 Variante A.2 : production des pots de 90 g et 500
g alternativement sur une même chaîne avec plus de
cacao.
Concernant cette variante, le coût des emballages
22 a subi une modification du fait qu'elles sont de deux
catégories; quant aux autres charges, leur coût reste
inchangé. Le tableau des coûts de revient prévisionnel est
établi en annexe 5 ainsi que le bilan matière.
22 Le calcul du coût des emballages est
effectué en I.2.1 de cette partie.
Tableau n° 33 : Détermination du
prix de revient prévisionnel (en millions)
· Pots de 500 g
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Quantité produite
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
Coût de production
|
4502,76
|
4495,58
|
8835,97
|
8834,77
|
8834,77
|
8813,3
|
8813,3
|
8813,3
|
8813,3
|
8813,3
|
Coût unitaire de revient
|
416,92
|
416,26
|
409,07
|
409,02
|
409,02
|
408,02
|
408,02
|
408,02
|
408,02
|
408,02
|
|
· Pots de 90 g
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Quantité produite
|
40
|
40
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Coût de
production
|
3001,84
|
2997,06
|
5890,65
|
5889,85
|
5889,85
|
5875,5
|
5875,5
|
5875, 5
|
5875, 5
|
5875, 5
|
Coût unitaire de revient
|
75,05
|
74,93
|
73,63
|
73,62
|
73,62
|
73,44
|
73,44
|
73,44
|
73,44
|
73,44
|
|
Source : notre étude
Le chiffre d'affaires prévisionnel pour la variante A2
est déterminé dans le tableau ciaprès :
Tableau n° 34 : Détermination du
chiffre d'affaires prévisionnel (en millions de FCFA)
· Pots de 500 g
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Production(en millions)
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
Prix de revient
|
416,9
|
416,3
|
409,1
|
409,0
|
409,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408,0
|
408;0
|
(PR)unitaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Marge indust.
|
41,7
|
41,6
|
40,91
|
40,9
|
40,9
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
(10%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prix de vente
|
458,6
|
457,8
|
450,1
|
449,9
|
449,9
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
448,8
|
(PV)unitaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prix de vente retenu
|
460
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chiff. d'aff.
|
4968
|
4968
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
En millions
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
· Pots de 90 g
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Production (en
millions)
|
40
|
40
|
80
|
80
|
8
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
PR unitaire
|
75,05
|
74,9
|
73,6
|
73,6
|
73,6
|
73,4
|
73,4
|
73,4
|
73,4
|
73,4
|
Marge ind.(10%)
|
7,5
|
7,49
|
7,36
|
7,36
|
7,36
|
7,34
|
7,34
|
7,34
|
7,34
|
7,34
|
PV unitaire
|
82,6
|
82,4
|
80,96
|
80,96
|
80,96
|
80,7
|
80,7
|
80,7
|
80,7
|
80,7
|
PV retenu
|
85
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Chiffre d'affaires en millions
|
3400
|
3400
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
Source : notre étude
Les comptes d'exploitation prévisionnels sans frais
financiers sont établis comme suit :
Tableau n° 35 : Comptes
d'exploitation prévisionnels sans conditions
de financement
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Pots de 500g
|
4968
|
4968
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
9936
|
Pots de 90 g
|
3400
|
3400
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
6800
|
Chiffre d'affaires
|
8368
|
8368
|
16736
|
16736
|
16736
|
16736
|
16736
|
16736
|
16736
|
16736
|
Consint.
|
7318,69
|
7306,75
|
14528,9
|
14526,9
|
14526,9
|
14526,9
|
14526,9
|
14526,9
|
14526,9
|
14526,9
|
Mat 1ères et F cons.
|
7231,11
|
7231,11
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
14451,3
|
Trport.cons
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
Serv.ext.A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv.ext.B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts et Taxes.
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
Valeur Ajoutée
|
1049,3
|
1061,3
|
2207,1
|
2209,1
|
2209,1
|
2209,1
|
2209,1
|
2209,1
|
2209,1
|
2209,1
|
Frais de personnel
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
1001,1
|
1013,06
|
2147,1
|
2149,1
|
2149,1
|
2149,1
|
2149,1
|
2149,1
|
2149,1
|
2149,1
|
Dot aux amort.
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
Résultat d'activité
|
863,4
|
875,36
|
2009,4
|
2011,4
|
2011,4
|
2047,3
|
2047,3
|
2047,1
|
2047,1
|
2047,1
|
Impôt
|
345,4
|
350,1
|
803,8
|
804,6
|
804,6
|
818,9
|
818,9
|
818,9
|
818,9
|
818,9
|
Résultat Net
|
518,0
|
525,2
|
1205,6
|
1206,8
|
1206,8
|
1228,4
|
1228,4
|
1228,4
|
1228,4
|
1228,4
|
Amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
655,7
|
662,9
|
1343,3
|
1344,5
|
1344,5
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
Source : notre étude
De même le tableau suivant résume les besoins en
fonds de roulement.
Tableau n° 36 : Echéancier des
besoins en fonds de roulement(en millions de FCFA)
Rubriques
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
StkMP(90j)
|
1296
|
1296
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
2592
|
Stock PF(15j)
|
315,19
|
314,72
|
611,17
|
611,05
|
611,05
|
609,55
|
609,55
|
609,55
|
609,55
|
609,55
|
500g
|
187,6
|
187,34
|
368,19
|
368,1
|
368,1
|
367,2
|
367,2
|
367,2
|
367,2
|
367,2
|
90g
|
127,59
|
127,38
|
242,98
|
242,95
|
242,95
|
242,35
|
242,35
|
242,35
|
242,35
|
242,35
|
Clients (45j)
|
988,76
|
1030,03
|
2066,1
|
2024,3
|
2024,3
|
2018,76
|
2018,76
|
2018,76
|
2018,76
|
2018,76
|
500g
|
593,31
|
618,03
|
1240,31
|
1214,73
|
12314,73
|
1211,76
|
1211,76
|
1211,76
|
1211,76
|
1211,76
|
90g
|
395,45
|
412,0
|
825,79
|
809,6
|
809,6
|
807
|
807
|
807
|
807
|
807
|
Autres
|
20,6
|
20,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
Fournisseurs 60j)
|
864
|
691,2
|
1555,2
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
1382,4
|
BFR
|
1756,55
|
1970,15
|
3739,67
|
3870,55
|
3863,51
|
3863,51
|
3863,51
|
3863,51
|
3863,51
|
3863,51
|
Variation de BFR
|
1756,55
|
213,6
|
1630,4
|
240,15
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Source : notre étude
Les flux nets de liquidité son calculés dans le
tableau ci-après :
Tableau n° 37: Echéancier des flux nets de
liquidit é (en millions FCFA): variante A2
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FFRAIS d'ETS
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest. physiques
|
920,05
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Variation BFR
|
|
1756,55
|
213,6
|
1630,4
|
240,15
|
|
|
|
|
|
|
Total emplois(1)
|
1007,84
|
1756,55
|
213,6
|
1630,4
|
327,7
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
655,7
|
662,9
|
1343,3
|
1344,5
|
1344,5
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
Valeur résiduelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Récupération BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3863,51
|
Total ressources(2)
|
0
|
655,7
|
662,9
|
1343,3
|
1344,5
|
1344,5
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
1330,2
|
5466,09
|
FNL(2)-(1)
|
-1007,8
|
-1100,9
|
449,3
|
-286,1
|
1016,8
|
1057,24
|
1330,2
|
1330,2
|
1242,6
|
1330,2
|
5466,1
|
FNLC
|
-1007,8
|
-2108,7
|
-
1659,4
|
1945,5
|
-928,7
|
128,55
|
1458,8
|
2788,9
|
4031,6
|
5361,8
|
10828
|
Source : notre étude
TRI =30,97%; DRC =5ans; VAN à 14% =2 786,96 millions de
FCFA.
Analyse : La variante A1 (500g
uniquement) présente une VAN à 14% de 2 302,5 millions de FCFA et
un TRI de 27,86%.
La variante A2 (500 g et 90 g) a une VAN à 14% de 2 786,96
millions de FCFA et un TRI de 30,97%.
Les deux variantes ont des valeurs actuelles nettes positives
mais la variante A2 semble plus avantageuse en ce sens qu'elle
présente plus de perspectives de rentabilité grâce à
ses deux gammes de produits.
Nous l'adoptons pour la suite de l'étude.
I.4 Variante B : Production de la pâte d'arachide
chocolatée.
Il s'agit de produire la pâte chocolatée qui
contient plus d'arachide dans des pots de 90 g et 500 g.
Le tableau suivant résume les coûts des
matières premières et fournitures consommées (l'arachide
sera supposée être la principale matière
première):
Tableau n°38 : Coûts de cacao,
arachide, sucre pour la variante B
Désignation
|
Années 1 et 2
|
Années 3 et plus
|
Quantité en tonne
|
Coûts en millions de FCFA
|
Quantité en tonne
|
Coûts en millions de FCFA
|
Cacao
|
2700
|
3110,4
|
5400
|
6220,8
|
Arachide
|
5130
|
769,5
|
10260
|
1 539
|
Sucre
|
1170
|
877,5
|
2340
|
1 755
|
Source: Nos analyses.
L'échéancier des coûts de revient
prévisionnels est établi en annexe 7 et le coût de revient
prévisionnel est calculé de la manière suivante :
Tableau n 39°: Détermination du prix
de revient prévisionnel ( variante B ) en FCFA
Pots de 500 g
|
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Quantité produite
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
Coût de production
|
3161,4
|
3154,2
|
6153,3
|
6153,3
|
6153,3
|
6130,5
|
6130,5
|
6130,5
|
6130,5
|
6130,5
|
Coût unitaire de revient
|
292,72
|
292,06
|
284,88
|
284,88
|
284,88
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
Pots de 90 g
|
Quantité produite
|
40
|
40
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Coût de prod.
|
2107,6
|
2102,8
|
4102,2
|
4102,2
|
4102,2
|
4087
|
4087
|
4087
|
4087
|
4087
|
Coût unit. de revient
|
52,69
|
52,57
|
51,28
|
51,28
|
51,28
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
Source : notre étude
Le tableau qui suit contient le chiffre d'affaire
prévisionnel :
Tableau n°40: Détermination du
chiffre d'affaires prévisionnel Pots de 500 g
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Production (en
millions)
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
PR unitaire
|
292,72
|
292,06
|
284,88
|
284,88
|
284,88
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
283,82
|
Marge ind(10%)
|
29,27
|
29,21
|
28,49
|
28,49
|
28,49
|
28,38
|
28,38
|
28,38
|
28,38
|
28,38
|
Prix de vente unitaire
|
322,0
|
321,3
|
313,4
|
313,4
|
313,4
|
312,2
|
312,2
|
312,2
|
312,2
|
312,2
|
PV retenu
|
325
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CA en millions
|
3510
|
3510
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
Pots de 90 g
|
Production en millions
|
40
|
40
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
80
|
PR unitaire
|
52,69
|
52,57
|
51,28
|
51,28
|
51,28
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
51,09
|
Marge ind
(10%)
|
5,27
|
5,26
|
5,13
|
5,13
|
5,13
|
5,11
|
5,11
|
5,11
|
5,11
|
5,11
|
PV unitaire
|
57,96
|
57,83
|
56,41
|
56,41
|
56,41
|
56,2
|
56,2
|
56,2
|
56,2
|
56,2
|
PV retenu
|
60
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CA en millions
|
2400
|
2400
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
Source : notre étude
Les Comptes d'exploitation prévisionnels sont
établis dans le tableau suivant :
Tableau n° 41 : Comptes d'exploitation
prévisionnels (en millions ): Variante B
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Pots de 500 g
|
3510
|
3510
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
7020
|
Pots de 90 g
|
2400
|
2400
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
4800
|
Chiffre d'affaires
|
5910
|
5910
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
Cons. Int
|
5083,1
|
5071,1
|
10057,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
Mat &FC
|
4995
|
4995,5
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
Tpt cons
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
Serv ext
A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv ext
B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts et taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
VA
|
826,92
|
838,92
|
1762,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
Frais de personnel
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
778,71
|
790,71
|
1702,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
RA
|
641,01
|
653,01
|
1564,6
|
1566,6
|
1566,6
|
1602,5
|
1602,5
|
1602,5
|
1602,5
|
1602,5
|
Impôt (IS)
|
256,4
|
261,2
|
625,8
|
626,6
|
626,6
|
641
|
641
|
641
|
641
|
641
|
RN
|
384,6
|
391,8
|
938,8
|
940
|
940
|
961,5
|
961,5
|
961,5
|
961,5
|
961,5
|
Amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
522,3
|
529,5
|
1076,5
|
1077,7
|
1077,7
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
Source : notre étude
De même, l'échéancier des besoins en fonds de
roulement est établi comme suit :
Tableau n° 42: Echéancier des besoins
en fonds de roulement
Rubriques
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Stock MP
|
192,3
|
192,38
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
384,75
|
(90j)
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stock PF
|
221,3
|
220,8
|
425,6
|
425,6
|
425,6
|
424
|
424
|
424
|
424
|
424
|
(15j)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Clients(45j)
|
694,1
|
722,9
|
1363
|
1410,3
|
1410,3
|
1404,9
|
1404,9
|
1404,9
|
1404,9
|
1404,9
|
Autres
|
20,6
|
20,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
25,6
|
(2mois)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fournisseur s (60j)
|
160,3
|
64,1
|
288,6
|
256,5
|
256,5
|
256,5
|
256,5
|
256,5
|
256,5
|
256,5
|
BFR
|
968,0
|
1092,5
|
1910,3
|
1989,7
|
1989,7
|
1989,7
|
1989,7
|
1989,7
|
1989,7
|
1989,7
|
|
8
|
8
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
5
|
Variation du
|
968,0
|
124,5
|
817,8
|
79,4
|
|
|
|
|
|
|
BFR
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : notre étude
Quant aux flux nets de liquidité, ils sont calculés
dans le tableau suivant : Tableau n° 43 :
Echéancier des flux nets de liquidité (en millions) :Variante
B
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest. Physiques
|
920,05
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Variation du BFR
|
|
968,08
|
124,5
|
817,8
|
79,4
|
|
|
|
|
|
|
Total emplois (1)
|
1007,8
|
968,08
|
124,5
|
817,8
|
166,97
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
522,3
|
529,5
|
1076,5
|
1077,7
|
1077,7
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
Valeur résiduelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Récup. du BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1989,75
|
Total ressources (2)
|
0
|
522,3
|
529,5
|
1076,5
|
1077,7
|
1077,7
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
3325,43
|
FNL (2) -
(1)
|
-1007,8
|
-445,78
|
405
|
258,73
|
910,73
|
790,34
|
1063,3
|
1063,3
|
957,73
|
1063,3
|
3325,43
|
FNL cumulés
|
-1007,8
|
-1453,6
|
-1048,6
|
--789,9
|
120,8
|
911,2
|
1974,5
|
3037,9
|
4013,5
|
5076,8
|
8402,2
|
TRI =36,35% ; DRC =4 ans ; VAN à 14% = 2 512,5 millions de
FCFA.
Pr6sent6e par DJIMALDE FAUSTIN DESS en Analyse et Evaluation de
Projets 2eme promotion ISTA Libreville 2005 Page 87
La variante A2 (production de pâte chocolatée plus
cacaotée dans des pots de 90 g et 500 g) a une VAN de 2 786,96 millions
de FCFA, un TRI de 30,67% et un DRC de 5 ans.
La variante B (production de pâte d'arachide
chocolatée) a une VAN de 2 512,5 millions de FCFA, un TRI de 36,35% et
un DRC de 4 ans.
La variante B présente un TRI élevé et un
délai de récupération23 du capital investi
très court (donc un risque moins élevé) par rapport
à la variante A2.
Nous la choisissons finalement pour la suite de
l'étude.
SECTION II: ANALYSE FINANCIERE AVEC PRISE EN COMPTE DES
CONDITIONS DE FINANCEMENT
La rentabilité intrinsèque du projet ayant
été déterminée et la décision
d'investissement prise, il convient maintenant de mettre en place le plan de
financement le plus adéquat aux caractéristiques du projet et
d'évaluer la rentabilité définitive du projet pour les
ultimes propriétaires, à savoir les actionnaires.
L'analyse du projet avec prise en compte des conditions de
financement s'effectuera donc suivant la méthodologie pratique suivante
basée sur cinq(5) phases d'étude:
- Elaboration du plan de financement des investissements du
projet ;
- Elaboration des échéanciers de remboursements
d'emprunt ;
- Elaboration de nouveaux comptes d'exploitation
prévisionnels ;
- Elaboration du plan de trésorerie du projet ;
- Evaluation de la rentabilité des fonds propres.
23 En effet, nous sommes dans le cas où il y a
divergence entre le TRI et la VAN mais un décideur prudent ne peut
choisir que le projet dont le délai de récupération est
court pour récupérer vite sa mise de fonds initiale.
II.1: Plan de financement des investissements
:
Le plan de financement des investissements est un document
prévisionnel établi sur la période de constructions du
projet et qui a pour objet de mettre en place les sources nécessaires et
suffisantes au financement des besoins d'investissement du projet. Pour notre
présent projet, le plan de financement des investissements est le
suivant:
- Apport du promoteur:
· Montant: 1 500 000 000FCFA mis en place année 0
· Dividendes: 8% du capital dès la première
année d'exploitation.
- Emprunt auprès d'une banque locale: La Banque
Commerciale du Chari.
· Montant: 500 millions de FCFA mis en place année
0
· Taux d'intérêt: 14%
· Durée: 7 ans, remboursement constant avec 2 ans de
différé sur le capital. L'échéancier de
remboursement de l'emprunt est le suivant :
Tableau n° 44 : Remboursement de l'emprunt
(en millions de FCFA)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Total
|
Capital dû
|
500
|
500
|
500
|
400
|
300
|
200
|
100
|
2500
|
Intérêts
|
70
|
70
|
70
|
56
|
42
|
28
|
14
|
350
|
Remboursements
|
|
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
500
|
Annuités
|
70
|
70
|
170
|
156
|
142
|
128
|
114
|
850
|
Source : notre étude
II.2. Etablissement des comptes
d'exploitation prévisionnels
La prise en compte des conditions réelles de financement
du projet et notamment les conditions de l'emprunt, nous conduit à
élaborer de nouveaux comptes d'exploitation en intégrant les
frais financiers précédemment calculés.
Tableau n° 45 : Nouveaux
comptes d'exploitation prévisionnels
Eléments
|
1
|
2
|
3 4 5 6 7 8 9 10
|
|
Chiffre d'affaires
|
5910
|
5910
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
11820
|
Cons. Int
|
5083,1
|
5071,1
|
10057,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
Mat &FC
|
4995,5
|
4995,5
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
9980,1
|
Tpt cons
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
Serv ext A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv ext B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts et taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
VA
|
826,92
|
838,92
|
1762,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
1764,26
|
Frais de personnel
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
778,71
|
790,71
|
1702,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
1704,3
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
Frais financiers
|
70
|
70
|
56
|
42
|
28
|
14
|
|
|
|
|
Résultat d'activité
|
571,0
|
583,0
|
1508,6
|
1524,6
|
1538,6
|
1588,5
|
1602,5
|
1602,5
|
1602,5
|
1602,5
|
Impôt(IS)
|
228,4
|
233,2
|
603,4
|
609,8
|
615,4
|
635,4
|
641
|
641
|
641
|
641
|
Résultat net
|
342,6
|
349,8
|
905,2
|
914,8
|
923,2
|
953,1
|
961,5
|
961,5
|
961,5
|
961,5
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
480,3
|
487,5
|
1042,9
|
1052,5
|
1060,9
|
1054,9
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
Source : notre étude
II.3 Plan de trésorerie
Le plan de trésorerie du projet, appelé
également plan de financement du projet, est un échéancier
de flux nets de liquidité établi sur toute la durée du
projet avec pour objet de confronter l'ensemble des emplois aux ressources du
projet.
Ce plan va permettre à l'entreprise de vérifier
l'adéquation des ressources aux besoins et de s'assurer en
définitive que sa politique d'investissement et de financement est
cohérente.
Tableau n°46 : Echéancier du plan de
trésorerie(en millions)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest. initiaux et renouv.
|
1007,8
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Variation du BFR
|
|
968,08
|
124,5
|
817,8
|
79,4
|
|
|
|
|
|
|
Remboursements
|
|
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
|
|
|
|
Dividendes
|
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
Intérêts intercalaires
|
70
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total emplois(1)
|
1007,8
|
1088,08
|
344,5
|
1037,8
|
386,97
|
507,26
|
220
|
120
|
207,57
|
120
|
120
|
ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
480,3
|
487,5
|
1042,9
|
1052,5
|
1060,9
|
1054,9
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
Capital social
|
1500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Emprunts
|
500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récup.BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1989,75
|
Valeur résiduelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Total ressources(2)
|
2000
|
480,3
|
487,5
|
1042,9
|
1052,5
|
1060,9
|
1054,9
|
1063,3
|
1063,3
|
1063,3
|
3325,43
|
Soldes annuels
|
922,2
|
-607,8
|
143
|
5,13
|
665,5
|
553,6
|
834,9
|
943,3
|
855,7
|
943,3
|
3205,4
|
Soldes cumulés
|
922,2
|
314,4
|
454,4
|
462,6
|
1128
|
1681,7
|
2516,6
|
3459,9
|
4315,6
|
5258,9
|
8434,3
|
Ce tableau permet d'apprécier l'équilibre financier
du projet. Tous les soldes nets de trésorerie cumulés sont
positifs, le projet est en situation d'équilibre financier.
En effet, un solde de trésorerie cumulé positif
représente l'excédent de trésorerie constaté au 31
décembre de l'année considérée.
II.4 Rentabilité des fonds propres
La rentabilité des fonds propres sera calculée sur
un échéancier de flux nets de liquidité qui sera
établi en confrontant le capital propre investi par le promoteur du
projet aux soldes de trésorerie qui leur reviennent (augmentés
des dividendes).
Tableau n° 47 : calcul de
la rentabilité des fonds propres(en millions de FCFA)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Apport propre
|
1500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total (1)
|
1500
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Soldes annuels de trésorerie
|
922,2
|
-
607,8
|
143
|
5,13
|
665,5
|
553,6
|
834,9
|
943,3
|
855,7
|
943,3
|
3205,4
|
Dividendes
|
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
120
|
Total ressources(2)
|
922,2
|
-
487,8
|
263
|
125,13
|
785,5
|
673,6
|
954,9
|
1063,3
|
975,7
|
1063,3
|
3325,4
|
FNL(2)-(1)
|
-
577,8
|
-
487,8
|
263
|
125,13
|
785,5
|
673,6
|
954,9
|
1063,3
|
975,7
|
1063,3
|
3325,4
|
TRI= 41,2% ; VAN à 14% = 2 515,7 millions
de CFA
|
Source : notre étude
Il y a une relative augmentation de la rentabilité des
fonds propres par rapport au taux de rentabilité économique: cela
serait dû à l'effet de levier financier.
En effet, il y a effet de levier financier c'est- à dire
que la rentabilité des fonds propres devient supérieure à
la rentabilité économique (TRI du projet) :
- Lorsqu'on fait recours à de l'emprunt;
- Lorsque le coût de l'emprunt est inférieur au TRI
du projet.
Les actionnaires ont ainsi, dans le cadre de ce projet,
intérêt à emprunter; ce qui augmentera leur
rentabilité.
Le ratio d'indépendance financière (RIF) ou ratio
de solvabilité à long terme est: Ressources d'emprunt 500
millions
X 100 = 33,3%
=
RIF =
Ressources propres 1500 millions
Ce ratio plus faible explique que l'endettement
extérieur est faible, c'est -à -dire que plus faible est la
dépendance de l'entreprise avec les partenaires financiers
extérieurs, et donc plus forte est sa capacité d'endettement.
II.5. Appréciation du niveau
général du risque encouru: analyse de
sensibilité.
L'analyse de sensibilité consiste à modifier sur
une base plus ou moins subjective, certaines variables du projet, puis à
déterminer les variations relatives induites sur le TRI ou la VAN. C'est
une technique qui a essentiellement pour but d'identifier les variables qui
pourraient le plus compromettre la rentabilité du projet.
Supposons une baisse du prix de vente de 5% puis de 10% afin de
tester l'influence du prix sur la rentabilité du projet.
Les comptes d'exploitation prévisionnels sont
établis en annexes 9 et 10. Les échéanciers des flux nets
de liquidité sont les suivants:
Tableau n°48 : Echéancier des flux
nets de liquidité (baisse du prix de vente de 5%)
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest. Physiques
|
920,05
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Variation du BFR
|
|
968,1
|
124,5
|
817,8
|
79,4
|
|
|
|
|
|
|
Total emplois(1)
|
1007,8
|
968,1
|
124,5
|
817,8
|
166,97
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
330
|
310,2
|
688,3
|
697,9
|
706,3
|
700,3
|
708,7
|
708,7
|
708,7
|
708,7
|
Valeur résiduelle
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Récupération du BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1989,75
|
Total ressources(2)
|
0
|
330
|
310,2
|
688,3
|
697,9
|
706,3
|
700,3
|
708,7
|
708,7
|
708,7
|
2970,83
|
FNL (2)-(1)
|
-
1007,8
|
-638,1
|
185,7
|
-129,5
|
530,93
|
419,04
|
700,3
|
708,7
|
6211,13
|
708,7
|
2970,83
|
FNL cumulés
|
-
1007,8
|
-
1645,9
|
-
1460,2
|
-
1589,7
|
-
1058,8
|
-639,7
|
60,57
|
769,3
|
6980,4
|
7689,1
|
10660
|
TRI =21,49%
VAN à 14% =859,24 millions de FCFA.
|
|
Source : notre étude
La rentabilité financière de ce projet est
sensible à une variation du prix de vente. En effet, une baisse de 5%
des ventes fait passer le TRI de 36,35% à 21,49%, soit une diminution du
TRI de 40,88% et une chute de la VAN à 14% de 65,8%.
Tableau n° 49 : Echéancier des flux
nets de liquidité (baisse du prix de vente de 10%) en
millions.
Rubriques
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Emplois
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Invest. Physiques
|
920,05
|
|
|
|
87,57
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Variation du BFR
|
|
968,1
|
124,5
|
817,8
|
79,4
|
|
|
|
|
|
|
Total emplois(1)
|
1007,8
|
968,1
|
124,5
|
817,8
|
166,97
|
287,26
|
|
|
87,57
|
|
|
Ressources
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CAF
|
|
125,7
|
132,9
|
333,7
|
343,3
|
351,7
|
345,7
|
354,1
|
354,1
|
354,1
|
354,1
|
VR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
272,38
|
Récup. BFR
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1989,75
|
Total ressources(2)
|
0
|
125,7
|
132,9
|
333,7
|
343,3
|
351,7
|
345,7
|
354,1
|
354,1
|
354,1
|
2616,23
|
FNL(2)-(1)
|
-
1007,8
|
-842,4
|
8,4
|
-484,1
|
176,33
|
64,44
|
345,7
|
354,1
|
266,5
|
354,1
|
2616,23
|
FNLC
|
-
1007,8
|
-
1850,2
|
-
184,8
|
-
2325,9
|
-
2149,57
|
-
2085,13
|
-
1739,4
|
-
1385,3
|
-
1118,8
|
-
764,7
|
-1851,5
|
TRI =7,78% ; VAN à 14% = -722,13 millions de
FCFA.
|
|
Source : notre étude
Il en résulte de ce tableau que si les prix de vente
baissent de 10%, le bénéfice net actualisé au taux de 14%
est négatif. Le Taux de Rentabilité Interne du projet devient
inférieur au coût d'emprunt : le projet n'est donc plus rentable
lorsque les prix de vente baissent simultanément de 10%.
Conclusion du chapitre 1
L'étude financière a examiné successivement
:
> Deux variantes liées à la composition de la
pâte chocolatée à savoir : -Production de pâte
chocolatée plus cacaotée (variante A) ;
-Production de pâte d'arachide chocolatée (variante
B).
Selon les critères du TRI et du délai de
récupération du capital investi, les deux projets sont
réalisables.
Cependant, la variante B présente un TRI plus
élevé, un DRC court. Elle est donc plus avantageuse que la
variante A.
En outre, elle utilise en grande partie la matière
première locale.
> Deux variantes de gammes (ou d'emballages)
:
- Production de 500 g uniquement (variante 1) ;
- Production de 90 g et 500 g alternativement sur une même
chaîne (variante2). Les deux variantes sont financièrement
rentables d'après les critères de la VAN et du TRI, mais la
variante 2 est plus intéressante que la première, étant
entendu que le prix de vente retenu est égal au coût majoré
d'une marge.
L'étude financière avec prise en compte des
conditions de financement révèle que le projet est en situation
d'équilibre financier car tous les soldes nets de trésorerie
cumulés sont positifs. La rentabilité des fonds propres est
supérieure au taux de rentabilité économique du projet. Le
délai de récupération du capital investi est de 4 ans: le
niveau du risque encouru par ce projet est donc acceptable.
Le projet de production de pâte d'arachide
chocolatée est financièrement rentable et viable.
CHAPITRE 2 : ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE
Ce chapitre comporte deux sections "les effets directs du projet
"sont traités par la première section; "ceux indirects
"relèvent de la seconde section.
SECTION I: LES EFFETS DIRECTS DU PROJET
La réalisation et le fonctionnement d'un projet engendrent
un certain nombre d'externalités (ou effets); ces externalités
affectent l'appareil productif, la balance des paiements ainsi que les
structures d'échange et de revenu
I.1 Effets liés à
l'investissement
L'investissement agit sur le développement par son volume
et par son orientation. Il agit sur la croissance et surtout sur la production
qui est à la base même de l'activité économique.
Reprenons le tableau récapitulatif des
investissements20 et tâchons de voir les effets directs du
projet induits par les investissements.
Tableau n° 50 : Devis des dépenses
d'investissement
Nature des investissements
|
Montant (en millions)
|
Terrain
|
3,6
|
Bâtiments
|
450
|
Frais d'ETS
|
87,79
|
Equipements de bureau
|
33,05
|
Equipements de production
|
254,21
|
Matériel roulant
|
87,57
|
Imprévus
|
91,62
|
Total
|
1007,84
|
Source : notre étude
20 Ce tableau est dressé au point I.1 du
chapitre précédent
I.1.1 Hypothèse de base
· Le terrain nécessaire à
l'implantation de l'usine est une simple rente. Sa surface est
inutilisée, aucune production n'y est obtenue. Le terrain a une
durée de vie infinie.
· Génie-civil et constructions:
pour l'aménagement du site et la construction des bâtiments
industriels, seuls les inputs locaux seront utilisés.
· Equipement: les machines de production
sont importées en totalité. La valeur imposable de cet
investissement sera le montant FOB Marseille au taux de 25%.
· Frais d'établissement: D'un
montant total de 87,79 millions de CFA, 60% de ces frais seront
consacrés à rémunérer les experts étrangers
assurant l'assistance technique (ils rapatrient 50% de leur revenu salarial),
le reste, à la formation du personnel.
I.1.2 Evaluation des effets directs de la phase
d'investissement
Tableau n°51 : Evaluation des
effets directs de la phase d'investissement.(en millions)
Poste
|
Augmentation de la Production locale
|
Augmentation des importations ou diminutions des
exportations
|
Droits et taxes de la douane
|
Valeur ajoutée
|
Bâtiments
|
450
|
|
|
|
Frais d'établissement
|
|
39,5
|
13,17
|
35,12
|
Machines de production
|
|
102,8
|
25,7
|
|
Equip.bureau
|
33,05
|
|
|
|
Matériel roulant
|
87,57
|
|
|
|
Imprévus
|
91,62
|
|
|
|
Total
|
662,24
|
142,31
|
38,87
|
35,12
|
Source : notre étude
Il résulte, de ce tableau, que lors de la phase
d'investissement, il y a :
- Augmentation de la production locale de 662,24 millions de FCFA
;
- Augmentation des importations (ou diminutions des exportations)
de 142,31 millions de FCFA en prix CAF ;
- Création de la valeur ajoutée (38,87 +35,12)
égale à 73,99 millions de FCFA.
I.2 Effets directs du projet sur
l'emploi
Grâce à la réalisation de ce projet,
vingt-sept (27) personnes seront embauchées; beaucoup des ouvriers vont
avoir de formation et seront expérimentés en matière de
technologies nouvelles. La qualification professionnelle va donc s'observer au
bout de 10 ans que durera le projet.
Dans la ville de N'djaména, site du projet, la
distribution de nouveau salaire va accroître la consommation globale. Ce
projet exercera un effet d'entraînement sur d'autres secteurs:
l'agriculture, le commerce, la pêche et d'autres activités y
afférentes seront, de ce fait, stimulés.
Le projet va contribuer ainsi à la réduction du
chômage car beaucoup de jeunes pourront trouver du travail.
I.3. Effets directs du projet sur les finances
publiques :
Le présent projet de production de pâte d'arachide
chocolatée aura un impact direct sur les finances publiques. Il va
engendrer une rentrée d'argent pour le trésor public grâce
aux droits de douane sur les équipements importés de l'ordre de
25,7 millions de FCFA dès la première année. Les
importations des matières premières et emballages vont assurer
régulièrement des entrées de 830 millions l'année 1
et l'année 2; laquelle entrée va se doubler à partir de la
3ème année, année de plein régime.
Au nombre des effets directs positifs sur les finances publiques,
il faut aussi noter les autres impôts tels que la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA), la patente, (...), que la société va payer
ainsi que les bénéfices distribués à l'Etat.
De même les recettes fiscales, les cotisations sociales et
les redevances constituent des entrées de ressources importantes pour
les finances publiques.
I.4. Effets primaires directs liés au
projet
Le calcul des effets primaires directs liés au projet peut
se faire en ventilant les consommations intermédiaires en consommations
intermédiaires locales et consommations intermédiaires
importées.
Pour cela, nous utilisons le compte prévisionnel
d'exploitation pour pouvoir les calculer et le niveau de production du projet
est ramené à 1000.
Pour ce niveau de production de 1000, les droits et taxes
à l'importation sont de 25%.
I.4.1. Présentation du Compte prévisionnel
d'exploitation.(en millions de FCFA)
Emplois
|
Montant
|
Ressources
|
montant
|
1. Cacao et emballages (import)
|
3319,66
|
Production
|
5910
|
2. Sucre et arachide
|
1647
|
|
|
3. Ccarburant
|
18
|
|
10,8
|
|
5 Transports consommés
|
11,49
|
6. Services extérieurs A
|
46,13
|
7. Services extérieurs B
|
16,5
|
|
48,21
|
|
269,9
|
|
137,7
|
|
5525,39
|
|
384,6
|
|
Source : notre étude
I.4.2.Détermination des effets primaires directs
du projet
La production étant ramenée à 1000; les
augmentations des importations sont au prix CAF et constituent une sortie de
devises.
L'objectif est de faire ressortir dans le tableau suivant les
augmentations des importations et les taxes et droits de douane afin de
calculer la valeur ajoutée et ses composantes.
Tableau n° 52 : compte d'exploitation
prévisionnel (en valeur CAF; année 1):
N° d'ordre
|
Eléments
|
Production en millions
|
Production en 1000
|
Augmentation de la
production locale
|
CAF
|
Droits et taxes de douane
|
1
|
Cacao et emballages
|
3319,66
|
561,7
|
|
449,4
|
112,4
|
2
|
Arachide et sucre
|
1647
|
278,68
|
278,68
|
|
|
3
|
Carburant
|
18
|
3,05
|
3,05
|
|
|
4
|
Fournitures de bureau
|
10,8
|
1,83
|
1,83
|
|
|
5
|
Transport consommé
|
11,49
|
1,94
|
1,94
|
|
|
6
|
Services extérieurs A
|
46,13
|
7,81
|
7,81
|
|
|
7
|
Services extérieurs B
|
16,5
|
2,79
|
2,79
|
|
|
|
Total
|
5069,58
|
857,8
|
296,1
|
449,4
|
112,4
|
8
|
Salaires
|
48,21
|
8,16
|
|
9
|
Impôts
|
269,9
|
45,67
|
|
Total (2)
|
5387,77
|
911,63
|
10
|
Résultat d'exploitation (RE)
|
522,3
|
88,38
|
11
|
Valeur ajoutée
|
840,3
|
142,21
|
12
|
Amortissement
|
137,7
|
|
13
|
Résultat Net
|
384,6
|
|
|
|
|
|
13
|
Production
|
5910
|
|
Source: analyse de l'étude
De ce tableau d'exploitation prévisionnel de la
première année du projet (production ramenée à
1000), on note:
· Un accroissement des importations ou diminutions des
exportations (prix CAF) 449, 4
· Une augmentation de la production locale 296,1
· Une création de la valeur ajoutée
égale à (112,4 +142) 254,6
Total 1000
En tenant compte du niveau de production de la première
année du projet, on déduit:
n Un accroissement des importations ou une diminution des
exportations de 2655,95 millions de FCFA.
n Une augmentation de la production locale de 1749,95 millions
de FCFA.
n Une valeur ajoutée de 1504,69 millions de FCFA.
Une telle situation va doubler à partir de la
3ème année au même titre que le niveau de la
production.
I.5.Autres effets directs du projet sur la balance des
paiements
Les effets directs sur la balance des paiements sont les gains
nets en devises que la réalisation de ce projet peut engendrer pour le
pays. Ces effets peuvent être des gains de devises dus à
l'arrêt des importations c'est- à- dire la valeur de la
production de chaque année qui se chiffre à 5910
millions pour les années 1 et 2 et à 11820 millions pour les
années 3 et plus.
Eléments
|
Années 1 et 2
|
Années 3 à 10
|
Gains nets en devises (en millions : valeur de la production de
chaque année)
|
5910
|
11820
|
SECTION II: EFFETS INDIRECTS DU PROJET
La détermination des effets indirects du projet de
production de pâte d'arachide chocolatée peut se faire à
l'aide du Tableau d'Entrée et Sortie (TES) par une ventilation des
accroissements de la production locale engendrée soit directement, soit
indirectement par le projet.
Autrefois appelé Tableau d'Echange Interindustriel (TEI)
car ne comportant pas les services non marchands, ce tableau est basé
sur le modèle de Leontief et donne une grille d'analyse de
l'économie, de la richesse créée et consommée.
Il permet la comptabilisation la plus complète possible de
toutes les ressources et de tous les emplois des biens et services.
II.1. Présentation du Tableau Entrée-
Sortie(TES)
Dans l'hypothèse d'une économie à trois
branches, ce tableau21 de la Comptabilité Nationale se
présente comme suit:
Tableau n° 53: TES de
l'année 2003 (en milliards de FCFA)
Secteurs
|
Primaire
|
Secondaire
|
Tertiaire
|
Total
|
Cons. finale
|
FBCF
|
A stock
|
Export
|
Total emplois
|
Ménage
|
Adm
|
Primaire
|
368
|
48
|
178
|
594
|
549
|
368
|
208
|
11
|
733
|
2463
|
Second.
|
46
|
6
|
22
|
74
|
69
|
46
|
26
|
1
|
92
|
308
|
Tertiaire
|
180
|
20
|
86
|
286
|
264
|
177
|
100
|
5
|
353
|
1185
|
Total
|
594
|
74
|
286
|
954
|
882
|
591
|
334
|
17
|
1178
|
3956
|
Compte de production
|
Cons. Interm
|
594
|
74
|
286
|
954
|
PIB =2324
|
Valeur ajoutée
|
1446
|
181
|
697
|
2324
|
Production
|
2040
|
255
|
983
|
3278
|
Ressources en produits
|
|
|
|
983
|
3278
|
|
Importations
|
382
|
48
|
184
|
614
|
DD et taxes
|
41
|
5
|
18
|
64
|
Total ressources
|
2463
|
308
|
1185
|
3956
|
Source : MPED - INSEED
21 C'est un tableau produit par l'Institut National
des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED).
II.2 Modification à apporter au TES
Le TES donne de façon cohérente les comptes de
production des différents agents économiques.
Tel qu'il se présente de façon classique, il ne
permet pas d'atteindre l'objectif recherché c'est-à-dire la
ventilation des accroissements de production locale engendrée
directement ou indirectement par le projet (ou la grappe de projets) entre un
accroissement des importations ou une diminution des exportations et un
accroissement de la valeur ajoutée.
Le TES classique ne distingue pas en effet les consommations
intermédiaires (CI) produites localement et les consommations
intermédiaires importées (CII).
C'est donc cette distinction qu'il faut faire apparaître.
Pour cela, nous nous intéresserons seulement à la partie du
tableau relative aux CI des trois (3) secteurs.
Les droits de douane sur les importations sont de l'ordre de
25%.
Dans le secteur primaire, les importations représentent
62% du total et la production locale représente 38%.
Au niveau secondaire, ces importations représentent 8%
contre 92% de production locale.
Dans le secteur tertiaire, les importations sont estimées
à 30% tandis que la production locale représente 70%.
Une analyse de la nature de ces consommations
intermédiaires pour chacun des postes du tableau précédent
donne le TES modifié suivant:
Tableau n° 54: TES modifié (en
milliards de FCFA)
Secteurs
|
Primaire
|
Secondaire
|
tertiaire
|
Production locale
|
Importations
|
DD
|
Prod. locale
|
Import
|
DD
|
Prod. locale
|
Import
|
DD
|
Primaire
|
140
|
171
|
57
|
44
|
3
|
1
|
125
|
40
|
13
|
Secondaire
|
18
|
21
|
7
|
5,5
|
0,4
|
0,1
|
15
|
5
|
2
|
Tertiaire
|
68
|
84
|
28
|
18
|
1,5
|
0,5
|
60
|
19,5
|
6,5
|
Source : analyse de l'étude
Une fois la ventilation des consommations intermédiaires
faite, on peut reconstituer le TES. Celui-ci reconstitué est le
suivant:
Tableau n° 55: Reconstitution du TES (en
milliards de FCFA)
Rubriques
|
Primaire
|
Secondaire
|
Tertiaire
|
Total CI
|
Primaire
|
140
|
44
|
125
|
309
|
Secondaire
|
18
|
5,5
|
15
|
38,5
|
Tertiaire
|
68
|
18
|
60
|
146
|
Total CI
|
226
|
67,5
|
200
|
493,5
|
Compte de production
|
Total CI
|
226
|
67,5
|
200
|
493,5
|
CII
|
276
|
4,9
|
64,5
|
345,4
|
VA
|
1579
|
187,6
|
736,5
|
2503,1
|
Production finale
|
2081
|
260
|
1001
|
3342
|
Compte de ressources
|
Production finale
|
2081
|
260
|
1001
|
3342
|
Importations
|
382
|
308
|
1185
|
3956
|
Ressources
|
2463
|
308
|
1185
|
3956
|
Source : analyse de l'étude du
projet.
Remarquons que : Production = VA + CI + CII ou encore production
= ressources- importations VA = production - CI (locales) -CII.
II.3 Détermination des effets indirects du
projet
Les consommations intermédiaires importées ne
donnent pas lieu à des effets indirects.
Elles ne comportent pas de la valeur ajoutée car elles
sont exonérées de droits d'entrée.
Il faut donc rechercher seulement les effets indirects des
consommations intermédiaires locales (c'est-à-dire de produits
locaux).
Ces consommations intermédiaires locales (notées
Cij) sont les suivantes:
140
|
44
|
125
|
18
|
5,5
|
15
|
68
|
18
|
60
|
Cij =
La matrice des coefficients techniques A s'obtient en divisant
chaque consommation intermédiaire locale du secteur par la production
correspondante.
0,07
|
0,17
|
0,13
|
0,01
|
0,02
|
0,02
|
0,03
|
0,07
|
0,06
|
A =
La matrice des coefficients techniques A est supposée
constante à court et moyen terme puisqu'à court et moyen terme,
le progrès technique ne varie pas.
L'équilibre emploi -ressource se traduit par le TES
modifié et peut être écrit sous la forme:
X = AX + Y.
X (premier membre: variable expliquée) = Production locale
totale.
Où : X (second membre: variable explicative)
=Consommations intermédiaires.
Y = Demandes finales sur la production locale.
I -A
Y
On tire de cette relation: X =
Le calcul du déterminant et du cofacteur de (I - A)
donne:
Det (I -A) = 0, 85.
0, 92 0, 01 0, 03
Cof (I - A) =
0,17 0,87 0,07
0, 13 0, 02 0, 91
1,08 0,2 0,15
-1
0,01 1,02 0,02
0,04 0,08 1,07
=
I - A
Quant à l'inverse de la matrice (I - A), elle est la
suivante:
Les éléments de la première colonne de cette
dernière matrice, relatifs au secteur secondaire, signifient que, pour
satisfaire une demande finale nouvelle de produits du secteur
secondaire de valeur ajoutée égale à 1, il faut
une production locale nouvelle:
- de produits du secteur primaire égale à: 0,2
- de produits du secteur secondaire égale à:
1,02
- de produits du secteur tertiaire égale à:
0,08.
0,2
En effet, pour Y =
-1
0
1
Y =
,
0
X =
I- A
1,02
0;08
La production moyenne du projet est de 10,638 milliards de FCFA.
Elle correspond à la demande finale.
En supposant que les coefficients techniques vont rester
constants durant les périodes à venir, on peut écrire la
relation matricielle suivante dite de formulation matricielle des
modèles de Leontief :
-1
Ay ; où : Ax = variation de la production finale.
Ay = variation de la demande finale
=
; Ax =
0
Ay =
106,38
0
1,08 0,2 0,15
0,01 1,02 0,02
0
10,638
2,128
10,851
0,04 0,08 1,07 0 0,851
2,13
Ax =
10,85
0,85
Ainsi donc, l'augmentation de la demande du secteur secondaire
de 10,638 milliards a provoqué une augmentation sur tout le reste de
l'économie en termes de variation de la production finale,
conformément aux liaisons traduites par la matrice A.
Cette augmentation est de l'ordre de :
· 2,13 milliards de FCFA dans le secteur primaire;
· 10,85 milliards de FCFA dans le secteur secondaire;
· 0,85 milliards de FCFA dans le secteur tertiaire.
Rappelons que les prévisions d'activités à
l'aide du TES sont faites avec l'hypothèse des coefficients techniques
constants et à prix constants.
En conséquence, elles ne permettent pas de prévoir
les répercussions des avancées technologiques qui seront mises en
oeuvre par tel ou tel secteur.
C'est là également l'une des faiblesses du
modèle de Leontief car il y a de forte chance que dans une perspective
dynamique, un secteur ou une branche ait pris en compte le changement
technologique en introduisant un nouveau matériel constitué
d'équipements. Ceci entraînera une augmentation de la
productivité et une diminution des charges.
Dans de telles conditions, le coefficient technique va changer :
l'hypothèse de constance du coefficient technique est à
rejeter.
Cependant, à court et moyen terme, le modèle de
Leontief a permis de prévoir la réponse d'une variation de la
production finale ( Ax ) suite à une variation de la
demande finale (Ay) et de calculer les répercussions de
la production moyenne du projet de production de pâte d'arachide
chocolatée sur les autres secteurs de l'économie.
Nous constatons, ce modèle aidant, que grâce
à ce projet, les autres branches de l'économie seront
stimulées du fait des effets d'entraînement qu'il exercera.
Conclusion du chapitre 2
L'analyse socio- économique sommaire a permis de constater
que le projet de mise en place d'une unité de production de pâte
d'arachide chocolatée aura des effets positifs tant directs qu'indirects
pour le pays, et partant la collectivité toute entière :
-Les effets directs liés à l'investissement et
à la production locale ;
-Les effets directs positifs en termes de création
d'emplois et de la valeur ajoutée, en termes d'amélioration des
finances publiques et du solde de la balance des paiements ; -Les effets
directs positifs sur l'aménagement du territoire ;
-Des effets positifs indirects seront aussi observés dans
les autres branches de l'économie nationale ainsi que d'autres effets
qualitatifs divers.
Conclusions générales
Il ressort au terme de cette étude que le Tchad est un
immense territoire dont la plus grande consommation de la pâte
chocolatée s'observe dans les grandes agglomérations. Elle est
considérée dans le milieu rural comme un aliment "plaisir ".
Pourtant, la pâte chocolatée est un aliment à part
entière qui participe au bien-être et à la santé.
Le Gouvernement tchadien a mis en place une politique de la
promotion des industries agroalimentaires et de l'autosuffisance alimentaire.
Mais de grands efforts restent à fournir, car aucune unité de
production de pâte chocolatée n'a encore vu le jour.
La consommation de pâte chocolatée est
estimée, grâce à une enquête auprès des
ménages à 6,8 kg par habitant (du milieu urbain) et par an.
Très timidement acceptée à ses
débuts, la pâte chocolatée est aujourd'hui de plus en plus
sollicitée par les ménages pour les gâteaux de mariage et
d'anniversaire; pour les repas quotidiens ou par simples habitudes
alimentaires.
Le volume des importations n'a pas cessé de
croître depuis 1997. La demande actuelle de pâte chocolatée
se situe en moyenne à 18 000 tonnes par an. Le projet étant un
projet de substitution aux importations, la production annuelle du projet
couvrira cette demande.
Compte tenu de la capacité des équipements
sollicités et des moyens dont dispose le promoteur, cette
société ne peut envisager répondre à 100% de la
demande qu'à partir de la 3ème année
d'exploitation.
La société "La chocolaterie N'djaménoise "
sera localisée à N'djaména, plus précisément
à Farcha.
Un choix justifié par l'importance du marché, la
disponibilité des infrastructures et la qualité des moyens de
communications dont dispose la ville de N'djaména.
La production se fera avec les équipements
appropriés aux genres de pâtes et répondant à la
réglementation sanitaire en vigueur.
Deux variantes liées à la composition ont
été proposées ; il s'agit de la :
e Production de la pâte chocolatée qui incorpore
plus de cacao en variante A ( le cacao étant importé ) ;
e Production de pâte chocolatée
incorporant beaucoup d'arachide ( celui-ci existe sur le marché local et
en quantité suffisante ), ou pour ainsi dire la "pâte d'arachide
chocolatée " en variante B.
De même, deux variantes d'emballages ont été
examinées:
n Production des pots de 500 g uniquement;
n Production des pots de 90 g et 500 g dans des proportions
respectives de 40% et 60%.
Financièrement, la variante B présente de
meilleures perspectives de rentabilité et surtout de viabilité
étant entendu que son coût de production est faible et
l'approvisionnement en matières premières se fait en grande
partie au niveau local, donc relativement facile.
La production des pots de 500 g et 90 g s'avère
indispensable pour la société.
Recommandations
Il sera souhaitable cependant que :
> L'Etat assure les missions suivantes :
e Renforcement de la barrière
douanière pour limiter les importations
frauduleuses qui constituent une concurrence déloyale au
détriment des
sociétés locales et aussi un manque à gagner
pour le trésor public ; e Réduction du taux
d'impôt sur le bénéfice ;
e Révision de la taxe douanière
sur les matières premières nécessaires à la
production de la pâte chocolatée.
> Le promoteur22 :
· Choisisse la variante qui consiste à fabriquer la
pâte d'arachide chocolatée s'il veut absolument réaliser
son projet ;
· Pense à une possibilité de fabrication des
emballages (pots et cartons) sur place à partir de la gomme arabique ou
des débris du pétrole ;
· Sache que ce projet comporte quelques facteurs de
risque compte tenu du fait que l'un des ingrédients (le cacao ) est
totalement importé : sa rupture ou l'augmentation brusque de son prix
sur le marché va faire capoter le projet.
22 Celui-ci n'est rien d'autre que la Chambre de
Commerce, donc l'Etat.
D'ailleurs, le Cameroun voisin qui produisait le même
type du produit et qui dispose même de la matière première
n'a-t-il pas de problème de production? A fortiori, ce projet n'en aura
-t-il pas plus?
Ne fallait-il pas orienter les investissements dans d'autres
projets productifs à matière première entièrement
locale tels que les confiseries (de mangues, de tomates, d'autres fruits...) ou
n'est-il pas judicieux de créer une unité de transformation de la
peau animale? de la gomme arabique?
Liste des Personnes rencontrées
1. Mr RIRADJIM MAMADJI, Chef de Département de la
Coordination et de la diffusion. Institut National des Statistiques, des Etudes
Economiques et Démographiques (INSEED), N'djaména.
2. Mr AMADOU, Directeur de la Réglementation
Douanière. Direction Générale des Douanes et Droits
indirects, N'djaména.
3. Mme Fatimé Ahmat, secrétaire à la
Direction Générale des Douanes et Droits indirects,
N'djaména.
4. Mr MAHAMAT SALEH, Directeur de la Promotion des
Entreprises.Centre de Développement des Entreprises ( CDE ),
N'djaména.
5. Mr AHAMAT Fachir Hassan, chef de la Division de
l'Informatique et des Statistiques Douanières. Direction
générale des Douanes et Droits indirects.
6. Mr ALI Hissein, Chef de Département des Ressources
Humaines, des Affaires Administratives et du Matériel. Institut National
des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques.
7. Messieurs YOUSSOUF Abdoulaye et KOUKA Jean Roger,
respectivement chef de service de la Diffusion Sélective de
l'Information (DSI ) et chef de service de la Documentation au CNAR,
N'djaména.
8. Mmes NELKEM GAKINA et NODJIMGOTO PHILOMENE ,
contrôleurs des Douanes, section recevabilité du bureau des
Douanes et Droits indirects de Nguéli.
9. Monsieur MALLO FLO, contrôleur principal des Douanes,
chef du bureau section recevabilité des Douanes et Droits indirects de
Nguéli.
10. Monsieur DINGAMNODJI MBAIOULAM : contrôleur des
Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects
de Nguéli.
11.Monsieur DJEMIL MALLOUA, chef de service des Bâtiments
et Travaux Publics ; Chambre de Commerce du Tchad, N'djaména.
12. Monsieur LAMENE OUYA Job, Analyste et Evaluateur de projets,
première promotion au DESS, ISTA 2004.
13. Monsieur GUERINGUE DJIMBANGAR, Directeur de l'Industrie,
Ministère de l'Industrie, du commerce et de l'Artisanat du Tchad,
N'djaména.
14. Mr SAAD CHERIF Ahmed, Directeur du Centre de Formation et de
perfectionnement professionnel, N'djaména.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES A .Ouvrages
spécialisés
1. Bridier Manuel, Michailof serge, Guide Pratique
d'analyse de projets, édition Economica, 1984 Paris France. 294
pages.
2. Claudio ARAUJO, Gestion de projets et Management des
risques, dossier de cours - I, ISTA Avril 2005, 47 pages.
3. Hélène Sicotte, Ingénierie de
projets d'investissements, dossiers de cours, ISTA Novembre 2004,
mult. Pages.
4. Jean Pierre FOIRRY, Evaluation du
développement, précis de cours, ISTA Avril 2005, 32
pages.
5. MBEGA MOZOGO Noël, Analyse technique de
projet, ISTA décembre 2004, Précis de cours, 116
pages.
6. MEYE Frank Olivier, Evaluation Financière de
Projet, ISTA février 2005 précis de cours, 142 pages.
7. MOWANGUE Placide, Méthodologie de la recherche
scientifique, ISTA Mars 2005, précis de cours, 62 pages.
Statistique descriptive, ISTA Novembre 2004,
précis de cours, mult pages.
8. NGATTAI - LAM Merdan , Etudes de
marché, ISTA décembre 2004, précis de cours, 139
pages.
9. PEDRO Grégoire, Planification régionale
et sectorielle, ISTA Janvier 2005, précis de cours, 46
pages.
10. WALDER Masiéri, Mathématiques
Financières, édition Dalloz, Paris 1994, 222 pages.
11. ZOMO YEBE Gabriel, Analyse socio-économique
des Projets : méthode des prix de références,
ISTA février 2005, 42 pages
B. Ouvrages généraux
12. ASTBEF, plan stratégique 2002 -
2006, 59 pages
13. Banque mondiale, Guide pour l'analyse des impacts
sur la pauvreté et le social, extrait de cours de Jean pierre
FOIRRY, ISTA 2005, 42 pages.
14. BEAC, Etudes et statistiques n°280 -
février 2004, 76 pages
15. Conso pierre, Gestion Financière, tome 2, 4è
édition, Dunod 1975.
16. Bourgeois C.M ; J. Y Leveau, Techniques d'analyse
et de contrôle dans les industries agro-alimentaires (collection
sciences et techniques agro-alimentaires, tome 3), 454 pages.
17. DSEED, Enquête sur les conditions de vie des
ménages à N'djaména en Février 1991, 172
pages.
Enquête légère sur les conditions de
vie des ménages à N'djaména, 19 mars - 18 avril
1998, mult pages.
18.Gérard Herniaux, organiser la conduite de
projet, INSEP éditions, paris 1992.
19. Godon. B, William. C, les Industries de
première transformation des céréales (collection
sciences et techniques agro alimentaires), mult pages.
20. Henri-pierre Maders, conduire un projet
d'organisation : Guide méthodologique, éditions
d'organisations, 1998.
21. J. Favier ; S.Gau; D. Gavet, Dictionnaire de
technologie industrielle, collection Plein Pot Dico, édition
foucher, paris 1996, 384 pages.
22. Jean-jacques Lambin, le marketing
stratégique ( fondements, méthodes et applications ),
paris, Mc Graw-hill, 1986
23. KEISSER, Anne Marie, Gestion
Financière, édition ESKA, 1994.
24. MARC Chervel et LE-GALL, Manuel d'évaluation
des projets « méthode des effets », 2e
édition, Paris 1989.
25. MCI, code des investissements, 1987, 31
pages.
26. MFEPAT, enquête sur la consommation et le
secteur informel au Tchad (ECOSIT 1995 - 1996, synthèse des
résultats, juillet 1997), 38 pages.
27. MPDC/INSEED, Indicateurs de suivi de la SNRP et des
OMD, décembre 2004, 31 pages.
Comptes et agrégats de la Nation 1995 - 2004,
Septembre 2004, 65 pages.
28. René GASCHET, Le management
socio-économique des collectivités territoriales.
Editions de " La Lettre du cadre Territorial ", Voiron cedex, juin 1998, 373
pages.
29. Vincent Giard, statistique appliquée à
la gestion, 4e éd, paris, économisa, 1985.
30. VIZZAVONA, Patrice, Gestion
Financière (ATOL éditions, 8ème, ,tome
1, 92 - 93), 692 pages.
Sites Internet consultés et Annexes
1. Sites consultés
-
WWW. jekoo.com
-
WWW. ebay.fr
-
WWW. inbp.com
-
WWW.
industrialmachines.net -
WWW. planet-chocolate.com
-
WWW. cho-club. com
-
WWW. alterafrica. com -
WWW. chococam. Com - WWW.
bienvenue - a - la -
ferme. com
- WWW. recettes- et-
terroirs. com -
WWW. surplex. com
- WWW. price
minister. com - WWW. choco-
france. com -
WWW. chocolat. nestle.fr -
WWW. europe.yahoo.com -
WWW.annuaire-
bleu. com -
WWW. terre.net.fr
2. Annexes
Annexe n° 1 : Termes de
référence du stage pratique de Monsieur DJIMALDE FAUSTIN sur le
Thème : Etude d'un projet de la mise en place d'une unité de
Production de pâte chocolatée à N'djaména.
I. Introduction et contexte
I.1. Introduction
Créé en 1980 par le Conseil des Chefs d'Etat de
l'ex Union Douanière Economique de l'Afrique Centrale(UDEAC) devenue la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale(CEMAC)
dont le siège est à Libreville au Gabon, l'Institut
Sous-Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de
Planification et d'Evaluation de Projets(ISTA) est l'instrument devant
permettre aux Etats membres de la sous-région de mieux maîtriser
leurs projets de développement à caractère
socio-économique dans le cadre des objectifs définis par leurs
plans et programmes de développement nationaux.
Organisme spécialisé de la CEMAC, l'ISTA a pour
principales missions :
-La réalisation des études de projets de
développement ;
-La promotion des opérations industrielles par des actions
diverses portant sur l'identification des partenaires techniques et financiers
;
-La gestion d'un centre sous-régional d'Information et de
Documentation permettant de diffuser les informations technologiques,
économiques et industrielles.
-La formation Universitaire des cadres des administrations,
entreprises publiques, parapubliques et privées es Etats membres de la
CEMAC aux techniques d `Analyse et d'Evaluation de projets, sanctionnée
par un Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées
(D.E.S.S).
Se déroulant sur douze(12) mois, cette formation dont
l'entrée sur concours concerne les titulaires de Maîtrise,
comprend deux(02) phases :
-Une phase théorique de sept(07) mois permettant aux
étudiants d'acquérir des outils d'Analyse et d'Evaluation de
Projets ;
-Une phase pratique de cinq(05) mois au cours de laquelle
l'étudiant est tenu de réaliser une étude de pré
faisabilité, de création d'une PME, ou d'évaluation d'un
projet ou encore le diagnostic d'une entreprise existante.
C'est ainsi qu'après admissibilité à la
phase théorique de la deuxième Promotion au D.E.S.S, le
thème suivant m'a été attribué :<< Etude d'un
projet de la mise en place d'une Unité de Production de Pâte
Chocolatée à N'djaména >>.
I.2 Contexte de l'étude
La consommation de la pâte chocolatée dans les
activités économiques sans cesse croissantes au Tchad en
général et à N'djaména en particulier a
suscité de massives importations souvent très onéreuses de
ce produit en provenance des autres pays En effet, la République du
Tchad ne dispose d'aucune unité de production de pâte
chocolatée et dépend de ce fait totalement de
l'extérieur.
Fort de ce constat et dans le cadre de politique
économique de développement industriel notamment la
création de petites industries, le gouvernement tchadien, à
travers la Chambre de Commerce, d `Industrie, d'Agriculture, des Mines et
d'Artisanat, décide de réaliser une étude de marché
sur les possibilités de la mise en place d'une Unité de
production de pâte chocolatée à N'djaména en vue de
minimiser les importations.
II. Objet de l'étude
L'objet de cette étude (de faisabilité) est
d'analyser et d'étudier le marché de la pâte
chocolatée à N'djaména en vue de la mise en place d'une
unité de production.
III. Contenu de l'étude
L'étude devra s'articuler autour des phases suivantes :
Une étude de marché dont le but
est d'apprécier le marché réel et éventuellement le
marché potentiel de la pâte chocolatée ; l'existence du
marché futur en projetant l'offre et la demande de la pâte
chocolatée grâce à des techniques appropriées ; la
stratégie commerciale à mettre en oeuvre pour la
commercialisation de la pâte chocolatée.
Une étude technique qui permet de
vérifier la disponibilité des matières premières
à utiliser, de choisir les équipements nécessaires et les
ressources humaines, de déterminer le procédé de
fabrication et le programme de production.
Une étude financière qui permet
d'apprécier la rentabilité du projet en vue de confirmer ou
d'infirmer la décision d'investir. Cette appréciation se fait
grâce à la détermination de certains indicateurs tels que
le taux de rentabilité des fonds propres, le délai de
récupération du capital investi, etc.
Elle mettra l'emphase sur les différents
échéanciers (amortissements, investissements, flux nets de
liquidité . . . )
Une étude socio-économique
permettant d'évaluer la contribution du projet à l'ensemble de
l'économie nationale et de préciser son intérêt
social, ses effets sur la valeur ajoutée nationale, sa contribution
à la réduction de la pauvreté, etc.
IV. Rapport à produire par le
stagiaire
Le stagiaire produira à la fin de son stage un
mémoire dont le volume minimum est de soixante(60) pages, hors annexes.
Le document se structurera de la façon suivante (structure non
obligatoire proposée par l'ISTA) :
.Une page de couverture ;
. Une page de garde ;
. Une page des dédicaces ;
. Les remerciements ;
. Une table des matières ;
. Une liste des tableaux ;
. Une liste des schémas ;
. Une liste des abréviations ;
. Un résumé de l'étude ;
. Une introduction générale ;
. Le corps du mémoire ;
. Les annexes ;
. Les sources d'informations.
V. Encadrement et moyens à mettre à la
disposition du Stagiaire Pendant la durée du stage, le
Stagiaire est placé sous la direction de deux responsables : -Un
Directeur de Mémoire ;
-Un Encadreur Technique désigné au sein de la
structure d `accueil
Les deux responsables apportent leurs concours dans la limite
de leur disponibilité au stagiaire pour évaluer et corriger, au
besoin, le travail du stagiaire sur le plan de fond et de forme. Il serait
préférable que le stagiaire bénéficie, au sein de
l'organisme hôte, des moyens logistiques durant la période du
stage.
VI .Lieu et durée de stage
Le stage se déroulera à la Chambre de Commerce,
d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat pour une durée de
cinq() mois.
VII. Planning des activités
Le calendrier de déroulement du stage est établi
comme suit :
· Approbation des termes de référence par le
Directeur de mémoire et l'Encadreur technique le 15-07-05.
· Recherche et analyse documentaire : du 19-07-05 au
20-08-05
· .Enquête sur le terrain : 21-08-05 au 31-08-05
· Rédaction du mémoire : 01- 09-05 au
24-09-05
· Lecture et correction : du 25-09-05 au 28-09-05
· Tirage première version le 28-09-05
· Relecture et tirage du document final : du 29-09-05 au
20-10-05.
VIII. Liste des documents à mettre à la
disposition du Stagiaire
· Données statistiques sur la population tchadienne
;
· Les Statistiques Douanières d'importations ;
· Les annuaires statistiques du Tchad ;
· Les économies de l'Afrique Centrale 2004 ou 2005
;
· Autres documents utiles relevant du domaine
d'étude présente.
IX. Responsabilité du document
Les arguments développés dans le mémoire
ne pourront en aucun cas engager l'organisme hôte, pas plus qu'ils ne
reflètent la position de l'ISTA. L'auteur du document(le stagiaire) sera
le seul responsable des propos qu'il aura développés.
Le Stagiaire L'Encadreur Technique
DJIMALDE FAUSTIN Mr BEKOUTOU TAINGAM
Directeur Général de la CCIAMA
Le Directeur de Mémoire Dr. YEMADJI
NDIEKHOR Maître Assistant à l'Université de
N'djaména
Annexe n° 2 : Enquête
auprès des consommateurs
sur la consommation de pâte chocolatée (au
Tchad).
Questionnaire
Nom du chef de ménage
Adresse
Nombre de personnes dans le ménage (en chiffres)
1. Avez -vous entendu parler de la pâte chocolatée
? [ ] oui [ ] non
2. Dans l'affirmative, combien de fois l'avez-vous
goûtée ?
[ ] Une seule fois [ ] rarement
[ ] Souvent [ ] Le plus souvent
3. Parmi les pâtes alimentaires suivantes, laquelle
consommez-vous la plus ? [ ] Mayonnaise [ ] Beurre [ ] Pâte d'arachide
[ ] Pâte chocolatée [ ] Margarine
4. Comment trouvez-vous la pâte chocolatée ? [ ]
Bonne [ ] Excellente
[ ] Très bonne [ ] Autres (à préciser)
4. A quelle occasion achetez-vous de la pâte
chocolatée ?
[ ] Pour les cérémonies [ ] Pour les repas
quotidiens [ ] Autres (à
préciser)
5. Pourquoi préférez-vous consommer de la
pâte chocolatée ?
[ ] Par habitudes alimentaires [ ] Autres (à
préciser)
[ ] Pour des raisons d'hygiène [ ] Meilleur prix
6. Quel budget consacrez-vous à l'achat de pâte
chocolatée par mois ?
[ ] 1.000 F [ ] 2.000 F
[ ] 10.000 F [ ] Autres (à préciser)
7. Où achetez-vous la pâte chocolatée ?
[ ] Boutiques [ ] Grandes alimentations [ ] Autres
8. Quelles quantités achetez-vous par mois ?
[ ] 90g [ ] 500g [ ] 1 Kg [ ] 1,5 Kg [ ] 5,7 Kg [ ] Autres
9. A quel prix achetez-vous les quantités
précitées ?
10. A combien préférez-vous les achetez ?
11. Quelles formes d'emballages préférez-vous ?
[ ] Pots [ ] Matières plastiques [ ] Autres
Annexe n° 3 : Echéancier des coûts de revient
prévi sionnels (variante A1) en millions de FCFA
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à10
|
M&FC
|
7242,04
|
7242,04
|
14461,79
|
14461,79
|
14461,79
|
14461,79
|
cacao
|
5184
|
5184
|
10368
|
10368
|
10368
|
10368
|
sucre
|
1417,5
|
1417,5
|
2835
|
2835
|
2835
|
2835
|
Arachide
|
391,5
|
391,5
|
783
|
783
|
783
|
783
|
carburant(électricité)
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
Fournit. bur.
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
Emballages
|
208,75
|
208,75
|
417,5
|
417,5
|
417,5
|
417,5
|
Tranp. Cons.
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
Serv.ext. A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Entretien.Rép
|
8,25
|
8,25
|
8,25
|
8,25
|
8,25
|
8,25
|
primesd'assur.
|
5,28
|
5,28
|
5,28
|
5,28
|
5,28
|
5,28
|
Pub.Rel.pub
|
32,6
|
32,6
|
32,6
|
32,6
|
32,6
|
32,6
|
Serv.ext B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Rémun.int.
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
logiciel
|
2
|
|
2
|
|
|
|
Impôts et taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
Droit d'enreg
|
10
|
|
|
|
|
|
Autres impôts
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
charges de pers
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
total charges d'expl
|
7366,38
|
7354,38
|
14587,91
|
14585,91
|
14585,91
|
14585,91
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
Coût de prod.total
|
7504,08
|
7492,08
|
14725,61
|
14723,61
|
14723,61
|
14687,71
|
Annexe n° 4 : Bilan matière (variante A1)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à 10
|
Cons.MP(en t)
|
4500
|
4500
|
9000
|
9000
|
9000
|
9000
|
Stock MP(90j)
|
1125
|
1125
|
2250
|
2250
|
2250
|
2250
|
Achat MP en t
|
5625
|
4500
|
10125
|
9000
|
9000
|
9000
|
EN valeur(millions)
|
|
|
|
|
|
|
prod.pots500g
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
StockPF(15j)
|
0,75
|
0,75
|
1,5
|
1,5
|
1,5
|
1,5
|
Ventes
|
17,25
|
18
|
35,25
|
36
|
36
|
36
|
Annexe n°5 : Echéancier des
coûts de revient prévisionnels (variante A2)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à10
|
Mat.et F.cons
|
7242,55
|
7242,55
|
14462,81
|
14462,81
|
14462,81
|
14462,81
|
cacao
|
5184
|
5184
|
10368
|
10368
|
10368
|
10368
|
sucre
|
1417,5
|
1417,5
|
2835
|
2835
|
2835
|
2835
|
Arachide
|
391,5
|
391,5
|
783
|
783
|
783
|
783
|
carburant(électricité)
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
Fournit. bur.
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
Emballages
|
209,26
|
209,26
|
418,52
|
418,52
|
418,52
|
418,52
|
Tranp.cons
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
serv.ext A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv.ext B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts&taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
charges de pers
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
Total charges d'expl
|
7366,89
|
7354,89
|
14588,93
|
14586,93
|
14586,93
|
14586,93
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
Coût de prod.
|
7504,59
|
7492,59
|
14726,63
|
14724,63
|
14724,63
|
14688,73
|
coût pour 500g
|
4502,754
|
4495,554
|
8835,978
|
8834,778
|
8834,778
|
8813,238
|
Coût pour 90g
|
3001,836
|
2997,036
|
5890,652
|
5889,852
|
5889,852
|
5875,492
|
Annexe n° 6 : Bilan matière (
Variante A2)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à 10
|
pour 500g en quantié
|
|
|
|
|
|
cons MP en t
|
2700
|
2700
|
5400
|
5400
|
5400
|
5400
|
StockMP(90j)
|
675
|
675
|
1350
|
1350
|
1350
|
1350
|
Achat MP en t
|
3375
|
2700
|
6075
|
5400
|
5400
|
5400
|
En valeur
|
|
|
|
|
|
|
Prod.
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
Stock PF(15j)
|
0,45
|
0,45
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Ventes
|
10,35
|
10,8
|
20,7
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
Pour 90 g en quantité
|
|
|
|
|
cons MP en t
|
1800
|
1800
|
3600
|
3600
|
3600
|
3600
|
Stock MP(90j)
|
450
|
450
|
900
|
900
|
900
|
900
|
Achat MP en t
|
2250
|
1800
|
4050
|
3600
|
3600
|
3600
|
En valeur
|
|
|
|
|
|
|
Prod.
|
40
|
40
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Stock PF(15j)
|
1,7
|
1,7
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
Ventes
|
38,3
|
40
|
78,3
|
80
|
80
|
|
Annexe n° 7 : Echéancier de coûts de revient
prévis ionnels
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à10
|
Mat.et F.cons
|
5006,95
|
5006,95
|
9991,61
|
9991,61
|
9991,61
|
9991,61
|
cacao
|
3110,4
|
3110,4
|
6220,8
|
6220,8
|
6220,8
|
6220,8
|
sucre
|
877,5
|
877,5
|
1755
|
1755
|
1755
|
1755
|
Arachide
|
769,5
|
769,5
|
1539
|
1539
|
1539
|
1539
|
carburant
|
18
|
18
|
36
|
36
|
36
|
36
|
Fourn.de Bur.
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
10,8
|
Emballages
|
209,26
|
209,26
|
418,52
|
418,52
|
418,52
|
418,52
|
tranport cons
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
11,49
|
serv.ext. A
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
46,13
|
Serv.ext B
|
16,5
|
14,5
|
16,5
|
14,5
|
14,5
|
14,5
|
Impôts et taxes
|
13,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
3,5
|
charges de pers
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
total ch.d'expl
|
5131,29
|
5119,29
|
10117,73
|
10115,73
|
10115,73
|
10115,73
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
coût de prod.
|
5268,99
|
5256,99
|
10255,43
|
10253,43
|
10253,43
|
10217,53
|
coût pour 500g
|
3161,394
|
3154,194
|
6153,258
|
6152,058
|
6152,058
|
6130,518
|
coût pour 90g
|
2107,596
|
2102,796
|
4102,172
|
4101,372
|
4101,372
|
4087,012
|
Annexe n° 8 : Bilan matière
(variante B)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6 à 10
|
Pour 500 g en quantité (tonne)
|
|
|
|
|
|
Cons MP
|
3078
|
3078
|
6156
|
6156
|
6156
|
6156
|
Stock MP(90j)
|
769,5
|
769,5
|
1539
|
1539
|
1539
|
1539
|
Achat MP
|
3847,5
|
3078
|
6925,5
|
6156
|
6156
|
6156
|
En valeur (millions de FCFA)
|
|
|
|
|
|
|
poroduction
|
10,8
|
10,8
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
StockPF(15j)
|
0,45
|
0,45
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
0,9
|
Ventes
|
10,35
|
10,8
|
20,7
|
21,6
|
21,6
|
21,6
|
|
|
|
|
|
|
|
Pour 90 g en quantité
|
|
|
|
|
|
|
cons MP
|
2052
|
2052
|
4104
|
4104
|
4104
|
4104
|
Stock MP(90j)
|
513
|
513
|
1026
|
1026
|
1026
|
1026
|
Achat MP
|
2565
|
2052
|
4617
|
4104
|
4104
|
4104
|
En valeur(millions)
|
|
|
|
|
|
|
production
|
40
|
40
|
80
|
80
|
80
|
80
|
Stock PF (15j)
|
1,7
|
1,7
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
3,3
|
ventes
|
38,3
|
40
|
78,3
|
80
|
80
|
80
|
Annexe n° 9: Comptes d'exploitation
prévisionnels pour une baisse du prix de 5% (en millions)
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
Pots de 500g
|
3334,5
|
3334,5
|
6669
|
6669
|
6669
|
6669
|
6669
|
Pöts de 90 g
|
2280
|
2280
|
4560
|
4560
|
4560
|
4560
|
4560
|
Chiff.d'affaires
|
5614,5
|
5614,5
|
11229
|
11229
|
11229
|
11229
|
11229
|
Cons. Interméd
|
5083,1
|
5071,1
|
10057,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
VA
|
531,4
|
543,4
|
1171,3
|
1173,3
|
1173,3
|
1173,3
|
1173,3
|
frais de personnel
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
483,19
|
495,19
|
1111,31
|
1113,31
|
1113,31
|
1113,31
|
1113,31
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
Frais financiers
|
70
|
70
|
56
|
42
|
28
|
14
|
|
RA
|
275,49
|
287,49
|
917,61
|
933,61
|
947,61
|
997,51
|
1011,51
|
Impôt
|
110,2
|
115
|
367
|
373,4
|
379
|
399
|
404,6
|
R N
|
165,3
|
172,5
|
550,61
|
560,21
|
568,61
|
598,51
|
606,91
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
303
|
310,2
|
688,31
|
697,91
|
706,31
|
700,31
|
708,71
|
Annexe n° 10 : Comptes d'exploitation prévisionnels
pour une baisse du prix de 10% en millions de FCFA
Eléments
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7 à10
|
pots de 500g
|
3159
|
3159
|
6318
|
6318
|
6318
|
6318
|
318
|
pots de 90g
|
2160
|
2160
|
4320
|
4320
|
4320
|
4320
|
4320
|
Chiff.d'affair es
|
5319
|
5319
|
10638
|
10638
|
10638
|
10638
|
10638
|
Cons. Int.
|
5083,1
|
5071,1
|
10057,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
10055,7
|
VA
|
235,9
|
247,9
|
580,3
|
582,3
|
582,3
|
582,3
|
582,3
|
frais de pers.
|
48,21
|
48,21
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
59,99
|
EBE
|
187,69
|
199,69
|
520,31
|
522,31
|
522,31
|
522,31
|
522,31
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
Frai financiers
|
70
|
70
|
56
|
42
|
28
|
14
|
|
RA
|
-20,01
|
-8,01
|
326,61
|
342,61
|
356,61
|
406,51
|
420,51
|
Impôt
|
8
|
3,2
|
130,6
|
137
|
142,6
|
162,6
|
168,2
|
RN
|
-12
|
-4,8
|
196,01
|
205,61
|
214,01
|
243,91
|
252,31
|
Dot aux amort
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
137,7
|
101,8
|
101,8
|
CAF
|
125,7
|
132,9
|
333,71
|
343,31
|
351,71
|
345,71
|
354,11
|
Les impôts des deux premières années sont
considérés comme des économies d'impôt car les
résultats sont négatifs.
Annexe 11 :
u caractéristiques du secteur informel au Tchad en
1993, par les méthodes indirectes de comparaison des
sources.
|
N'djaména
|
Urbain
|
Rural
|
|
Total
|
|
|
Effe ct
|
%
|
% branche
|
Effect if
|
%
|
% branche
|
Effectif
|
%
|
% branche
|
Effectif
|
%
|
% branche
|
Industrie
|
10480
|
13,4
|
68,7
|
22903
|
13,0
|
66,4
|
16438
|
12,0
|
85,6
|
38145
|
12,3
|
72,6
|
Commerce
|
44756
|
57,2
|
97,8
|
105637
|
60,1
|
98,6
|
78983
|
57,6
|
99,9
|
184016
|
59,2
|
99,2
|
Services
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
23532
|
30,0
|
63,8
|
48163
|
27,4
|
69,1
|
42966
|
31,4
|
82,0
|
90487
|
29,2
|
74,5
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
78212
|
100
|
64,2
|
175658
|
100
|
68,6
|
137049
|
100
|
83,5
|
310626
|
100
|
74,2
|
Source : charmes J. (1994) : le secteur
informel dans l'économie Tchadienne (DSEED. DDSMS). U
Dépenses moyennes annuelles par ménage, par poste et par
produit unité : en FCFA
Revenu
|
Secteur d'emploi
|
Céréales et
féculents
Poissons
Oléagineux
Sucreries chocolat
|
Public
|
Moderne Privé
|
Informel
|
Sans travail
|
Ensemble
|
234352
45797 51396 69601
|
246446
63256 100188 84952
|
177824
17070 37896 44881
|
162123
23553 40720 57197
|
190762
29408 47624 57696
|
Source : DSEED dans l'enquête sur
les conditions de vie des ménages à N'Djamèna
U Distribution des ménages selon les
dépenses annuelles par secteur d'emploi. Unité : nombre de
ménages
Revenu
|
Secteurs d'emploi
|
|
Public
|
Moderne privé
|
Informel
|
Sans travail
|
Ensemble
|
Céréales et
féculents
|
152
|
77
|
296
|
250
|
775
|
Poissons
|
110
|
56
|
173
|
163
|
502
|
Chocolats sucreries
|
149
|
73
|
291
|
242
|
755
|
Source : DSEED dans enquête sur les conditions de vie des
ménages.
TABLE DES MATIERES
Pages
Dédicace i
Remerciements ii
Liste des tableaux iV
Liste des schémas V
Liste des abréviations Vi
Résumé de l'étude Viii
Introduction générale 1
Chapitre Préliminaire : Cadre général de
l'étude 4
Section I : Généralités sur le Tchad -4
I.1. Géographie -4
I.2. Situation administrative 5
I.3.Situation politique 5
I.4. Cadre économique 6
I.4.1. Finances Publiques 7
I.4.2. Commerce extérieur 8
I.5. Situation démographique 9
I.5.1. Natalité -fécondité 11
I.5.2. Espérance de vie 11
I.6. Situation sanitaire 12
Section II : Situation du secteur industriel au Tchad 13
II.1.Place de l'industrie dans l'économie Tchadienne 13
II.1.1. Etats des lieux 13
II.1.2.Industrie et secteur minier 14
II.1.3. Contraintes au développement du secteur industriel
14
II.1.4. Politique actuelle de développement 14
II.2. Liaison entre l'industrie, l'alimentation et la production
agricole 15
II.2.1. Lien entre ces différentes branches 15
II.2.2. Défis actuels du Tchad 16
1ère PARTIE : ETUDE DE MARCHE ETUDE TECHNIQUE 18
Chapitre 1 : ETUDE DE MARCHE 19
SECTION I : ANALYSE DE L'OFFRE 19
I.1. Définition de la pâte chocolatée 19
I.2. L'offre de produits 20
I.2.1. Les importations officielles 20
I.2.1.1. Les principaux pays fournisseurs de pâte
chocolatée 20
I.2.1.2. Le volume des importations 20
1.2.1.3. Les pays producteurs de chocolat en
général dans le monde 20
I.2.1.4. Les importations officielles de pâte
chocolatée 20
I.2.2.Les importations informelles 21
I.3. La concurrence 22
I.4. Offre globale de pâte chocolatée 22
I.4.1. Evolution de l'offre globale de pâte
chocolatée 22
I.4.2. Estimation de l'offre future 23
SECTION II : Analyse de la demande de pâte
chocolatée 24
II.1. Les consommateurs et leurs comportements 24
II.2. Prix de pâte chocolatée à la
consommation 25
II.3. Détermination de la demande actuelle 25
II.4. Estimation de la demande future 26
II.5. Offre et demande futures 27
II.6. Estimation de la demande non satisfaite 27
II.7. Stratégie commerciale 28
II.7.1. Politique de produit 28
II.7.2. Politique des prix 28
II.7.3. Politique de distribution 29
II.7.4. La publicité 30
Conclusion 31
CHAPITRE II : ETUDE TECHNIQUE 32
SECTION I: Localisation de l'unité de production et
disponibilité des matières premières32
I.1. Localisation de l'unité de production 32
I.1.1. Variantes liées à la localisation de l'usine
32
I.1.2. Justification du choix de N'djaména 33
I.1.2.1. Existence du marché 33
I.1.2.2. Existence du réseau routier 34
I.1.3. Le génie - civil 35
I.1.3.2. Site 35
I.1.3.3. Superficie 35
I.2. Les matières premières et les produits finis
35
I.2.1. Les matières premières 35
I.2.2. Produits finis 35
I.2.2.1. La pure pâte de cacao 36
I.2.2.2. Le beurre de cacao 36
I.2.2.3. Le sucre 36
I.2.2.4. L'arachide 36
I.3. Composition du chocolat pour 100 grammes 36
I.4. Dénominations et législations 37
I.5. Variantes de la composition de la pâte
chocolatée pour le présent projet 38
I.5.1. Choix des variantes liées à la composition
38
SECTION II: Identification des équipements, choix du
procédé de fabrication et des
ressources humaines 39
II.1. Les équipements à déployer 39
II.1.1. Généralités 39
II.1.2. Identification 41
II.1.3. Description et caractéristiques des
équipements 42
II.1.3.1. Epierreur des graines et fèves 42
II.1.3.2. calibreur des graines et fèves 43
II.1.3.3. Torréfacteur -Refroidisseur des graines et
fèves 44
II.1.3.4. Broyeur - Désaérateur 45
II.1.3.5. Doseur de produits pâteux 46
II.1.4. Choix des équipements -48
II.1.5. La capacité de production 50
II.1.5.1. variantes techniques du projet (variantes de
conditionnement) 50
II.1.5.2. Choix des variantes 50
II.1.5.3. Programme de production (variante 1) 51
II.1.5.4. programme de production (variante 2) 51
II.1.6. La consommation d'énergie 52
II.2. Le procédé de fabrication et les ressources
humaines 52
II.2.1. Les ressources humaines 52
II.2.1.1. L'organigramme de la société 52
II.2.1.2. Besoins en ressources humaines 53
II.2.2. Le procédé technologique 55
II.2.2.1. les étapes du procédé
technologique 55
II.2.2.2. processus de production 58
II.3. Aspects environnementaux 60
Conclusion 60
SECONDE PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET SOCIO-ECONOMIQUE 61
Chapitre I : ETUDE FINANCIERE 62
Section I : Analyse financière sans prise en compte des
conditions de financement 62
I.1. Echéancier des investissements 62
I.1.1. Planning des investissements 62
I.1.1.1. Investissements fixes 62
I.1.1.2. Echéancier des investissements 65
I.2. Variante A1 : production de pâte chocolatée
plus cacaotée (pots de 500 g
uniquement) 65
I.2.1. Détails des charges d'exploitation 65
I.2.2. Etablissements des comptes prévisionnels
d'exploitation 74
I.2.3. Evaluation des besoins en fonds de roulement 75
I.2.4. Echéancier des flux nets de liquidité 77
I.3. variante A2 : Production des pots de 500 g et 90 g
alternativement sur une chaîne 78
I.4. Variante B : production de la pâte d'arachide
chocolatée 83
Section II : Analyse financière avec prise en compte des
conditions de financement 88
II.1. Plan de financement des investissements 88
II.2. Etablissements des comptes d'exploitation
prévisionnels 89
II.3. Plan de trésorerie 90
II.4. Rentabilité des fonds propres 91
II.5. Appréciation du niveau général du
risque encouru 93
Conclusion 95
Chapitre II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE 97
Section I: Effets directs du projet 97
I.1. Effets liés à l'investissement 97
I.1.1. hypothèse de base 98
I.1.2. Evaluation des effets directs de la phase
d'investissement 98
I.2. Effets directs du projet sur l'emploi 99
I.3. Effets directs du projet sur les finances publiques 99
I.4. Effets primaires directs liés au projet 100
I.4.1. Présentation du compte prévisionnel
d'exploitation (année 1) 100
I.4.2. Détermination des effets primaires directs du
projet 100
I.5. Autres effets directs sur la balance des paiements 102
Section II : Effets indirects du projet 103
II.1. Présentation du tableau Entrée - Sortie
103
II.2. Modification à apporter au TES 104
II.3. Détermination des effets indirects du projet.
105
Conclusion 110
CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS 111
Conclusions générales 111
Recommandations 112
Liste des personnes rencontrées 114
Références bibliographiques 115
Sites Internet consultés et annexes 117
Annexe 1 : Termes de références
Annexe 2 : Questionnaire
Annexe 3 : Echéancier des coûts de revient
prévisionnels (variante A1) Annexe 4 : Bilan matière (variante
A1)
Annexe 5 : Echéancier des coûts de revient
prévisionnels (variante A2) Annexe 6 : bilan matière (variante
A2)
Annexe 7 : Echéancier des coûts de revient
prévisionnels (variante B) Annexe 8 : Bilan matière (variante
B)
Annexe 9 : comptes d'exploitation prévisionnels (baisse du
prix de vente de 5%) Annexe 10 : Comptes d'exploitation prévisionnels
(baisse du prix de vente de 10%) Annexe 11 : Caractéristiques du secteur
informel au Tchad
Annexe 12: Lettre de recommandation, factures et photos
diverses
|
|