WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude d'un projet de la mise en place d'une unité de production de pàąte chocolatée à  N'Djaména au Tchad

( Télécharger le fichier original )
par Faustin DJIMALDE
ISTA - DESS en Analyse et Evaluation de Projets 2004
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

DEDICACE :

A

Mon fils Djengömbété Djimaldé Césaire

Je dédie ce mémoire.

Remerciements :

Pendant la longue période nécessaire à la rédaction de ce présent mémoire, les personnes qui m'ont prêté leurs concours ont été si nombreuses qu'il serait pratiquement impossible de les citer toutes. Au risque d'en décevoir certaines, je me permettrai de mentionner celles envers lesquelles j'ai une dette de gratitude particulière.

Je remercie d'abord mon Directeur de mémoire, le Docteur YEMADJI NDIEKHOR, Maître Assistant à l'université de N'djaména et mon Encadreur Technique , Monsieur BEKOUTOU TAINGAM, Directeur Général de la Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat du Tchad, ainsi que Monsieur NDOUBA KAMIDJO Félix, Directeur de la Planification du Développement, qui m'a apporté un concours de tous les instants, dont la valeur fut inappréciable et sans lequel je n'aurais jamais écrit à temps ce mémoire.

J'éprouve ensuite une grande fierté à remercier toute l'Administration et le Personnel d'appui de l'ISTA pour avoir su mener à terme le programme de formation, notamment :

· Monsieur Hervé Pascal N'DONGO : Directeur Général de l'ISTA ;

· Monsieur Innocent MOKOGON : Directeur Administratif et Financier de l'ISTA.

Je dois, sur le plan intellectuel, une reconnaissance particulière à tous mes professeurs qui ont apporté une contribution de premier plan dans ma formation d'Analyste et Evaluateur de Projets grâce à leurs mirobolants enseignements. Je citerai :

· Messieurs NGATTAI - LAM Merdan et MEYE Frank Olivier, experts principaux à l'ISTA ;

· Madame Hélène SICOTTE, Maître de conférences à l'université de Québec à Montréal ;

· Messieurs MOWANGUE Placide, Gabriel ZOMO YEBE, Grégoire PEDRO, professeurs à l'université OMAR BONGO de Libreville au Gabon ;

· Dr Ange NAMBILA, professeur à l'Institut Africain d'Informatique ( IAI ) de Libreville au Gabon ;

· Monsieur noël MBEGA MOZOGO, Ingénieur Production à la cimenterie du Gabon (CIMGABON) ;

· Messieurs Jean Pierre FOIRRY et Claudio ARAUJO, respectivement professeur et Maître de Conférences à CERDI, université de Clermont Ferrand (France) ;

· Monsieur Jean Emmanuel SOMDA, Directeur Financier du CAMPC d'Abidjan. Ma reconnaissance s'adresse aussi à ceux de mes collègues et amis qui ont bien voulu apporté une contribution, grâce à leurs remarques percutantes, sur diverses parties de ce mémoire, notamment à Messieurs DJIMSANAN Bacré, BENDOUNGA Patrice ainsi qu'aux Messieurs MBAIONDOUM Benjamin et REOUBO Zachée qui ont parcouru et enrichi le manuscrit dans son intégralité.

En outre, je garde un souvenir durable de mes entretiens avec Messieurs LAMENE OUYA Job et DJEMIL MALLOUA puis de l'aide que Monsieur SAAD CHERIF Ahmed m'a fourni au début de mes travaux.

Je ne saurais non plus oublier Madame SALWA Allamine, qui a fait face, avec tant de bonne volonté, aux difficiles problèmes d'organisations posés par les rédactions successives d'un manuscrit de ce genre ; ainsi que Madame Félicité ALI DABYO et Monsieur MINGANODJI JOHER dont les compétences m'ont été précieuses aux derniers stades de l'entreprise.

Enfin j'ai bénéficié dans mes travaux de l'appui de tous les membres de ma famille, qui ont manifesté une patience à toute épreuve, en une période où j'ai dû faire passer au second plan les préoccupations familiales. Qui plus est ma femme ZENABA Younous, mon fils DJENGOMBETE DJIMALDE Césaire, mon cadet DATOLOUMBEYE Chrispin, mon neveu DOGLORABE Nicolas, n'ont pas hésité à prendre sur leur temps pour lire et commenter le premier jet du mémoire.

Que ma mère SOUREL THERESE et toutes mes soeurs qui ont contribué efficacement à ma formation et à mon éducation trouvent ici l'expression de mes vifs et ultimes remerciements.

A tous et à bien d'autres encore j'adresse ma profonde reconnaissance.

Mais il va sans dire que je suis seul responsable du contenu du présent mémoire.

LISTE DES TABLEAUX

N° Pages.

1 Evolution du PIB 9

2. a Structure de la population 10

2. b Evolution de la population 10

3 Répartition de la population par zone géo- climatique 11

4 Dynamique de la population 12

5 Evolution des importations officielles de pâte chocolatée 21

6 Evolution des importations informelles 21

7 Evolution de l'offre globale de pâte chocolatée 22

8 Extrapolation de l'évolution de l'offre (2005- 2014) 24

9 Prix moyens des produits chocolatés consommés sur le marché 25

10 Répartition de la population par milieu de résidence 26

11 Extrapolation de l'évolution de la demande future 26

12 Confrontation de l'offre et de la demande 27

13 Evolution de la demande non satisfaite 28

14 Répartition de la population par grandes villes 34

15 Teneur minimale en cacao 37

16 Besoins en cacao, sucre et arachide (variantes A et B) 39

17 Equipements de production nécessaires 41

18 Choix des équipements de production 48

19 Equipements électriques 49

20 Equipements de bureau 49

21 Equipements de transport 49

22 Programme de production (variante 1) 51

23 Programme de production (variante 2 ) 52

24 Besoins en ressources humaines 54

25 Echéancier des investissements et renouvellement 65

26 Coûts de cacao, sucre et arachide (variante A1 ) 66

27 Echéancier des amortissements 72

28 Détermination du prix de revient prévisionnel (variante A1 ) 73

29 Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel (variante A1 ) 73

30 Comptes d'exploitation prévisionnels sans conditions de financement 74

31 Echéancier des besoins en fonds de roulement 76

32 Echéancier des flux nets de liquidité 77

33 Détermination du prix de revient prévisionnel (variante A2) 79

34 Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel (variante A2) 80

35 Comptes d'exploitation prévisionnels (variante A2) 81

36 Echéancier des BFR (variante A2) 82

37 Echéancier des FNL (variante A2) 82

38 Coûts de cacao, sucre et arachide (variante B) 83

39 Détermination du prix de revient prévisionnel (variante B) 84

40 Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel (variante B) 85

41 Comptes d'exploitation prévisionnels (variante B) 86

42 Echéancier des BFR (variante B) 87

43 Echéancier des FNL (variante B) 87

44 Remboursement de l'emprunt 89

45 Nouveaux comptes d'exploitation prévisionnels (avec FF) 90

46 Echéancier du plan de trésorerie .91

47 Calcul de la rentabilité des fonds propres 92

48 Echéancier des FNL (baisse du prix de vente de 5% ) 94

49 Echéancier des FNL (baisse du prix de vente de 10% ) 95

50 Devis des dépenses d'investissements 97

51 Evaluation des effets directs de la phase d'investissement 98

52 Comptes d'exploitation prévisionnels 101

53 TES de l'année 2003 103

54 TES modifié 104

55 Reconstitution du TES 105

Liste des schémas

N° pages

1 Circuit de distribution de pâte chocolatée de la société 30

2 Organigramme de la société " La chocolaterie N'djaménoise " 53

3 Processus de production de pâte chocolatée 58

4 processus de production de pâte d'arachide chocolatée 59

ABREVIATIONS et SIGLES

ASTBEF : Association Tchadienne pour le Bien-Etre Familial

BCR : Bureau Central de Recensement

BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

BFR : Besoins en Fonds de Roulement

CAF : Capacité d'Autofinancement

CAMPC : Centre Africain de Management et de Perfectionnement des Cadres. CCIAMA : Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat.

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale.

CERDI : Centre d'Etudes et de Recherche sur le Développement International.

CI : Consommations Intermédiaires

CII : Consommations Intermédiaires importées

CNAR : Centre National d'Appui à la Recherche

CNPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale

DCAP : Direction de la coordination des Activités en matière de Population

DD : Droit de Douane

DRC : Délai de Récupération du Capital.

DSEED : Direction de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques.

EBE : Excédent Brut d'Exploitation.

ECOSIT : Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad

EDST : Enquête Démographique sur la Santé au Tchad

ETS : Etablissement

FNL : Flux Nets de Liquidité

INSEED : Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques MCI : Ministère du Commerce et de l'Industrie

MEDC : Ministère de l'Economie, du Développement et de la Coopération

MFEPAT : Ministère des Finances, de l'Economie, du Plan et de l'Aménagement du Territoire

MP : Matières Premières

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement.

PF : Produit Fini

PIB : Produit Intérieur Brut

RGPHT : Recensement Général de la Population et de l'Habitat au Tchad.

SDEA : Schéma Directeur de l'Eau et de l'Assainissement

SNRP : Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté

STEE : Société Tchadienne d'Eau et d'Electricité

TES : Tableau Entrée - Sortie

TRI : Taux de Rendement Interne

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VA : Valeur Ajoutée

VAN : Valeur Actuelle Nette

Z : Somme

? : variation

Résumé de l'étude

De nos jours, la pâte chocolatée constitue un aliment à part entière qui participe au bien- être et recèle des trésors de bienfaits pour notre santé.

En effet, pour leurs gâteaux d'anniversaires ou de mariages, pour leurs repas quotidiens ou par simples habitudes alimentaires, les ménages ont de plus en plus besoin de pâte chocolatée ; tant, elle est nourrissante, stimulante, digestive (...) et peut tout à fait être intégrée dans un bon équilibre alimentaire global.

La présente étude de faisabilité pour la mise en place d'une unité de production de pâte chocolatée dans la ville de N'DJAMENA apparaît comme l'une des solutions aux différents maux qui minent le secteur industriel tchadien et s'inscrit dans la droite ligne de la stratégie nationale de développement.

Elle répond au souci du gouvernement d'implanter une " chocolaterie " en vue de satisfaire la demande du marché tchadien.

L'analyse du marché a permis de constater que l'offre de pâte chocolatée est assurée par des flux d'importations en provenance du Cameroun, du Nigeria, de la France...

En 2005, l'offre de pâte chocolatée s'élève à 10251 tonnes. La demande est estimée à 16 000 tonnes grâce à une enquête auprès des ménages (laquelle enquête a estimé la consommation actuelle du pays à 6,8 kg par habitant et par an); d'où un déficit de 5749 tonnes.

L'estimation de l'offre* et celle de la demande futures ont permis de dégager une demande non satisfaite se situant en moyenne autour de 3 201 tonnes et qui reste importante d'année en année. Cette demande va continuer par s'agrandir davantage lorsque le milieu rural regagnera le marché de pâte chocolatée.

La demande de pâte chocolatée est donc forte ; la société se propose de la satisfaire entièrement étant entendu que le projet est un projet de substitution aux importations.

Les prix de vente sont de 325 FCFA et 60 FCFA, respectivement pour les pâtes en pots de 500 g et 90 g.

Sur le plan technique, l'unité de production de pâte chocolatée projetée aura une
capacité de production de 3,75 tonnes par heure et sera localisée à N'DJAMENA : choix

* L'offre future ( Y ) est estimée à partir de l'équation de régression Y = 1135,38X +759,53 ( où x désigne le nombre d'années ).

justifié par la qualité des moyens de communication et de transport, l'importance du marché et la disponibilité des infrastructures.

Pendant les deux premières années d'exploitation, l'usine ne fonctionnera que 8 h par jour ; c'est à partir de la 3ème année qu'elle atteindra sa pleine capacité de production et fonctionnera 16 h par jour pendant 300 jours.

La pâte chocolatée sera fabriquée à base de cacao (pâte et beurre de cacao), du sucre et d'arachide. Le sucre et l'arachide existent sur le marché local et en quantité suffisante, nécessaire à la production ; quant au cacao, il sera importé du Cameroun et/ ou de la Côte d'Ivoire.

Deux variantes du projet liées à la composition (production de pâte chocolatée plus cacaotée et production de pâte d'arachide chocolatée) et deux variantes liées au conditionnement (production des pots de 500 g uniquement et production des pots de 500 g et 90 g ) ont été examinées.

La production se fera avec les équipements propres aux pâtes.

Les aspects environnementaux ne sont pas perdus de vue.

Dans le domaine financier, les investissements initiaux prévus sont de l'ordre de 1007,84 millions de FCFA.

La rentabilité intrinsèque du projet est déterminée à travers deux variantes de composition et deux variantes d'emballages.

La production de pâte d'arachide chocolatée dans des pots de 90 g et 500 g présente de meilleures perspectives de rentabilité et de viabilité que la production de pâte chocolatée plus cacaotée.

Le TRI avant la prise en compte des conditions de financement est de 36,35% et celui après la prise en compte des schémas de financement est de 41,2%, ce qui prouve que cette entreprise peut supporter valablement le taux d'intérêt de 14%, pratiqué par une banque locale.

Le délai de récupération du capital investi est de 4 ans : les fonds initialement investis dans ce projet seront récupérés au courant de la 4ème année ; la durée de vie du projet est de 10 ans.

Pour financer le projet, le promoteur apportera 1500 millions de FCFA et 500 millions de FCFA seront financés par un emprunt bancaire au taux de 14% avec un différé partiel de 2 ans.

L'étude avec prise en compte des conditions de financement a donné une trésorerie assez équilibrée et un TRI de 41,21%, soit une relative augmentation des fonds propres par rapport au taux de rentabilité économique (TRI du projet).

Le ratio d'indépendance financière est faible (33,3%) : la capacité d'endettement de l'entreprise est forte et sa dépendance avec les partenaires extérieurs est plus faible. L'étude de sensibilité a montré que la rentabilité financière de ce projet est sensible à la variation du prix de vente. Une baisse du prix de vente de 5% fait passer le TRI de 36,35% à 21,49%, soit une diminution du TRI de 40,88% et une chute de la VAN (à 14% ) de 65,8%.

Ce projet ne serait rentable que si la baisse du prix de vente n'atteigne pas 10%.

Au point de vue des avantages socio-économiques, le présent projet permet de :

· Créer 27 emplois directs et plusieurs emplois indirects grâce aux effets d'entraînement qu'il exercera sur d'autres secteurs de l'économie nationale ;

· Distribuer des salaires de l'ordre de 60 millions de FCFA au cours de la 3ème année d'exploitation, réputée être année de croisière pour le projet ;

· Contribuer à la formation du personnel travaillant à la chocolaterie. Cette formation devrait se dérouler en même temps que l'exécution des travaux du projet pour pouvoir contribuer à l'amélioration rapide de la production et l'efficacité dans l'exploitation ;

· D'augmenter la production locale et accroître la valeur ajoutée nationale ;

· D'engendrer pour les finances publiques, la rentrée des gains nets en devise grâce aux droits de douane sur les équipements et matières premières importés et des gains dus à l'arrêt des importations, c'est-à-dire la valeur de la production de chaque année. Ce qui améliorera la balance des paiements.

· Payer annuellement à l'Etat l'impôt sur les bénéfices mais aussi les autres impôts notamment la TVA, la patente....

INTRODUCTION GENERALE

Les pâtes alimentaires en général et la pâte chocolatée en particulier, occupent une place primordiale dans la consommation non seulement des ménages mais aussi des restaurants de la sous- région.

De plus en plus sollicitée par toutes les couches sociales soit pour leur cérémonie, soit pour les repas quotidiens, la pâte chocolatée est consommée tantôt par habitudes alimentaires, tantôt pour des raisons d'hygiènes.

C'est un aliment1 à part entière, elle participe au bien-être et à la santé. Au 17ème siècle, la pâte chocolatée (ou le chocolat en général) a gagné tous les coeurs à travers le monde : on la considérait comme nourrissante, stimulante, digestive voire aphrodisiaque2.

Quoi qu'il en soit, la pâte chocolatée procure des bienfaits et donne ainsi raison aux passions qu'elle engendre.

Au Tchad, la pâte chocolatée est très consommée dans les milieux à revenu élevé ; elle est plus consommée dans les zones urbaines que rurales. C'est ainsi que les villes comme N'Djaména, Moundou, Sarh, Abéché, Bongor, Kélo, (...), constituent une part non négligeable de la clientèle de ce produit ; tant son importation est massive et souvent très onéreuse. Le volume des importations est resté croissant ces dernières années (il est de 10251 tonnes environ en 2005), mais ne satisfait pas la demande locale étant entendu qu'il faut produire en moyenne 18000 tonnes de pâtes chocolatées par an pour pouvoir satisfaire cette demande.

En dépit de tout cela, le pays ne dispose d'aucune unité de production de cette pâte chocolatée et demeure tributaire de l'extérieur, notamment le Cameroun. Pourtant, le besoin à satisfaire est immense et grandiose, rien que dans les grandes villes nationales.

Fort de ce constat et dans son cadre de politique économique de développement industriel notamment la création des petites et moyennes industries, le Gouvernement tchadien, à travers la Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat (CCIAMA), décide de réaliser une étude de faisabilité pour l'implantation d'une unité de production de pâte chocolatée à N'djaména (la capitale) en vue de minimiser les importations.

1 Source : www.inbp.com dans sommaire n°61

2 Ibid. On la prescrivait même comme remède au rhume, la phtisie, la diarrhée ou le choléra !

Notre projet a pour objectifs essentiels :

- La réduction des importations de la pâte chocolatée et la contribution à la croissance de l'économie nationale ;

- La fourniture de la pâte chocolatée de meilleure qualité et de meilleur prix à la population tchadienne ;

- L'assurance de l'autosuffisance par rapport à ce produit.

La méthodologie utilisée pour la réalisation de cette étude consiste à :

-La recherche et l'analyse documentaire ;

-La recherche des informations complémentaires par le biais des sources orales et des entretiens avec les personnes ressources notamment les responsables de la Douane ; de l'Industrie ; de la Statistique, des Etudes Economiques et Démographiques; du ministère du plan, du commerce, ...) ;

-L'exploitation des résultats des enquêtes sur consommation et le secteur informel réalisées par le Ministère du Plan et de l'Aménagement du territoire ;

-L'exploitation des résultats de l'enquête légère sur les conditions de vie des ménages à N'Djaména de 1998 réalisée par le Ministère du Plan et de la Coopération;

-La consultation des sites Internet ;

-Des enquêtes réalisées sur le marché et auprès des ménages. Lesquelles enquêtes ont permis d'une part de relever les prix des différentes gammes de la pâte chocolatée sur le marché local et d'autre part d'estimer la consommation de ladite pâte par habitant et par an, etc...

Obéissant au souci de commodité, de logique et de cohérence, cette présente étude3 de faisabilité comporte deux parties essentielles (hormis le cadre général de l'étude qui regroupe les caractéristiques physiques, climatiques, économiques du Tchad et les perspectives du secteur industriel au Tchad) :

- La première partie dite d'étude de marché et étude technique (les toutes premières
phases de la faisabilité d'un projet), permet d'apprécier le marché réel et éventuellement
le marché potentiel de la pâte chocolatée. L'étude du marché sert également à prévoir

3 La durée de l'étude (stage pratique) proposée par l'ISTA (Institut Sous-Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de Planification et d'Evaluation de projets dont le siège est à Libreville au Gabon) est de cinq ( 05 ) mois. La présente n'a pratiquement duré que trois (03) mois ; période durant laquelle nous avons rencontré moult difficultés auxquelles nous mirons longtemps pour en surmonter certaines.

l'évolution future de la demande en vue de mettre en place une stratégie adéquate pour faire face à la concurrence éventuelle.

L'analyse de l'offre et de la demande, l'existence et la nature du marché à satisfaire sont les points forts de l'analyse du marché d'une part ; la disponibilité des matières premières à utiliser, le choix de la technologie et les équipements nécessaires à déployer, la détermination du procédé de fabrication, les ressources humaines, le processus et programme de production constituent, d'autre part, la trame de l'étude technique;

- La seconde partie dénommée l'analyse financière et socio-économique, permet d'apprécier la rentabilité et la viabilité du projet en vue de confirmer ou d'infirmer la décision d'investir.

Cette appréciation financière se fait grâce aux calculs de certains indicateurs tels que le Taux de Rentabilité Interne (TRI), le délai de récupération du Capital investi, la Valeur Actuelle Nette (VAN). L'analyse socio-économique identifie les aspects économiques et sociaux du projet en analysant la contribution du projet à l'ensemble de l'économie nationale et en précisant son intérêt social, ses effets sur la création d'emplois et de devises, sur la balance des paiements et les finances publiques, sur l'aménagement du territoire et la création de la valeur ajoutée nationale, etc.

En outre, les conclusions générales et les recommandations ne sont pas perdues de vue par cette présente étude.

Chapitre préliminaire : Cadre général de l'étude

Section I : Généralités sur le TCHAD

Tout projet de développement est conçu pour supprimer ou atténuer diverses contraintes physiques, institutionnelles, financières, économiques etc. de façon à réaliser une série hiérarchisée d'objectifs mesurables comme l'augmentation de la production en vue de fournir un flux continu d'avantages à des bénéficiaires clairement identifiés tout au long d'une période de temps donnée.

Il importe donc, dans ce chapitre préliminaire, de savoir les caractéristiques physiques, climatiques, démographiques, administratives et économiques du Tchad.

I.1 GEOGRAPHIE

Le Tchad est un vaste pays, d'une superficie de 1.284.000 Km2 dont 560 km2 sont à vocation agricole. Il est situé entre le 8e et le 14e parallèle de latitude Nord et entre le 14e et le 24e parallèle de longitude Est. Le Tchad est limité :

Au Nord par la Libye (1055 kilomètres) ;

Au Sud par la République Centrafricaine (1197 kilomètres) ;

A l'Est par le Soudan (1360 kilomètres) ;

Et à l'ouest par les Républiques du Niger (1175 Kilomètres) ; du Nigeria (87 Kilomètres) et du Cameroun (1094 Kilomètres).

Traversé par le 167e parallèle, trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique noire, carrefour des caravanes transsahariennes et berceau des civilisations nomades, le Tchad est éloigné de 800 Kilomètres de l'équateur. Le pays est enclavé et sans ouverture sur la mer : le port le plus proche est celui de Douala au Cameroun à 1700 Kilomètres.

Vingtième pays au monde et cinquième pays Africain par sa superficie, le Tchad fait partie de l'Afrique Centrale et de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) dont il partage le franc CFA.

Du Nord au sud, il s'étend sur 1700 Kilomètres et de l'Est à l'Ouest, sur 1000 Kilomètres. Le relief est cependant très accidenté au Nord avec les massifs montagneux de l'EmiKoussi, du Tarso-Emissi et du Pic du Toussidé où les altitudes atteignent les 3414 mètres. Le point le plus bas se situe à une altitude de 160 m dans le Djourab où arrivent les eaux du Lac Tchad à une altitude de 282 mètres.

Sur le plan climatique, on y distingue trois zones :

La zone Saharienne au Nord qui s'étend sur environ 780.000 Km2, c'est la zone désertique avec une faible pluviométrie, moins de 100 mm par an ;

La zone Sahélienne, au centre et au sud qui couvre environ 374 000 Km2 avec une pluviométrie avoisinant 700 mm par an ;

La zone Soudanienne à l'extrême Sud avec une superficie proche de 130.000 Km2 et une pluviométrie annuelle se situant entre 700 et 1200 mm.

Le territoire compte 600 000 hectares de forêts classées et 400 000 hectares de parcs nationaux.

Les deux parcs les plus importants offrant le plus de variétés d'espèces sont le célèbre parc national de Zakouma dans le Salamat et celui de Manda dans le département de Sarh.

I.2 Situation administrative

L'organisation administrative du Tchad est fortement marquée par la colonisation Française avec une forte centralisation des services de l'Etat dans la Capitale : N'Djaména. La quasi-totalité des services publics est concentrée dans la capitale, notamment les organes de décision et les infrastructures sociales et sanitaires. Néanmoins, le pays s'est engagé récemment dans la déconcentration des services sociosanitaires et économiques vers des grandes agglomérations telles que Moundou, Sarh et Abéché. Le nouveau découpage administratif du 1er septembre 1999 a organisé le territoire national en 28 départements. La capitale du pays, N'djaména, elle, est, subdivisée en huit (8) arrondissements4.

Cependant dans la pratique, les anciennes divisions administratives, constituées de 14 préfectures, restent encore la base de la planification des activités de développement par le gouvernement.

I.3 Situation politique :

Ancien territoire de l'Afrique Equatoriale Française proclamé République le 28 Novembre 1958, le Tchad a accédé à l'indépendance le 11 Août 1960.

4 Actuellement la capitale compte dix (10 ) arrondissements.

Très vite le pays a connu trois (3) décennies de guerre civile et d'interventions militaires étrangères qui ont eu des effets négatifs et retardé le développement de l'économie. Néanmoins, depuis 1990, le pays jouit d'une relative stabilité politique grâce à l'amorce d'une politique de paix et de réconciliation nationale et d'un processus de transition démocratique, dont les effets sur le développement économique se manifestent par un lent redressement des indicateurs.

Cette évolution politique a aussi constitué le point de départ du développement des mouvements associatifs et des initiatives privées.

I.4. Cadre économique

L'économie du Tchad est pour le moment essentiellement primaire, basé sur l'agriculture et l'élevage qui contribuent à environ 40% du PIB en 19985. Ce secteur occupe encore 80% de la population totale du pays. Le secteur tertiaire, bien que, en progression sensible, n'a assuré que 47% du PIB en 1998.

La prédominance des secteurs primaire et tertiaire dans l'économie tchadienne a pour conséquence la relative stagnation du secteur secondaire autour de 14%.

La faiblesse de l'économie est fortement marquée par les aléas climatiques qui déterminent le niveau de production du secteur.

Le pays est considéré comme l'un des pays les plus pauvres du monde avec, en 1999, un PIB par tête de 254 $US.

Seulement 1% de la population a accès à l'électricité et 30% à l'eau potable.

Le Tchad est classé au 167ème rang sur les 177 pays selon l'indice de développement humain en 2004. Eligible à l'Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE), le pays a élaboré une Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP ) dont l'ambition, conformément aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD ), est de réduire l'extrême pauvreté de moitié d'ici 2015.

La productivité de l'économie est faible notamment dans le secteur primaire qui participe pour environ 40% dans la formation du PIB où l'agriculture vient en tête avec 45% à 62% du secteur primaire, ensuite l'élevage avec 30% à 35%, puis viennent la sylviculture, la pêche et les mines à 7%.

5 Source: plan stratégique 2002- 2006. ASTBEF.

Le coton occupe une place prépondérante dans l'économie Tchadienne. Le secteur secondaire qui, avons-nous dit, représente 14% du PIB, est dominé par quelques entreprises agroalimentaires, notamment la Compagnie Sucrière du Tchad, les brasseries du Logone, la Manufacture des Cigarettes du Tchad, la Société Tchadienne d'Eau et d'Electricité, l'Huilerie - Savonnerie. En dehors du coton qui est exporté, la faible compétitivité des unités industrielles du pays, l'essentiel des productions ne sont vendues que sur le marché national.

L'artisanat qui a un poids de 45% à 47% du secteur secondaire relève surtout du secteur informel. Le secteur des bâtiments et des travaux publics est encore très faible.

D'une manière générale, l'économie tchadienne est dominée par le secteur informel, qui en constitue enfin de compte son poumon. Cette économie est aussi caractérisée par une très faible productivité.

Mais avec la montée en puissance de la production pétrolière (celle de Doba ), la structure de l'économie devrait subir de profondes mutations. Les prévisions6 pour 2004 tablent sur une croissance réelle de 56%, tirée notamment par le secteur pétrolier (+50,2% de contributions), le commerce (+1,4%) et dans une certaine mesure, le coton(+0,7%).

Selon les estimations de la BEAC, le secteur pétrolier comptera pour 37% du PIB à partir de 2004, et supplantera de facto le secteur primaire.

Par ailleurs, la mise en exploitation de la zone pétrolière de Sédigui, pour une période de 13 ans, permettra au Tchad de produire du pétrole raffiné et de disposer d'importantes ressources énergétiques pour ses besoins internes.

A l'évidence, la position du Tchad sera renforcée au sein de la sous- région du fait du rôle qu'il sera appelé à jouer dans le processus de l'intégration économique.

I.4.1. Finances Publiques :

Les recettes budgétaires, estimées à 110 milliards de FCA en 2003, ont progressé de 11,8% par rapport à 2002 et gardent les mêmes proportions du PIB qu'en 2002 (9,1%). Avec la comptabilisation des recettes pétrolières dans les finances publiques, (5,5% des recettes totales), la structure des contributions aux finances publiques ne subira de

6 Source: les économies de l'Afrique Centrale 2004.

modifications qu'à partir de 2004, avec l'augmentation de la production pétrolière (+ 42,2%). Source: BEAC.

Les dépenses publiques (142,8 milliards en 2003 contre 142,2 milliards en 2002) représenteront 21,6% du PIB nominal en 2003 contre 24% en 2002. Cette baisse relative est notamment due à un recul des dépenses liées à l'organisation des élections (2,2% en 2003 contre 3,1% en 2002). Il en résulte une légère amélioration du solde primaire en 2003 (- 2,5% du PIB contre -3,6% en 2002).

I.4.2 Commerce extérieur

La structure des échanges du Tchad avec les pays tiers sera également affectée par les activités du secteur pétrolier, mais elle restera peu diversifiée. En 2002, les fibres de coton et le bétail ont rapporté respectivement 28,13% et 44,1% des recettes totales à l'exportation et ont généralement contribué pour un minimum de 72% à l'entrée des ressources par le biais du commerce international. Cette contribution est retombée à 44,8% en 2003 du fait des exportations du pétrole (+38,6%) et de l'érosion des cours du coton- fibre. Cette tendance devrait s'accentuer en 2004, avec une contribution du pétrole aux recettes d'exportations qui avoisineraient les 87,4%.

La part revenant aux autres produits serait encore plus faible avec 3,9% pour le coton et 5,4% pour le bétail.

Tableau n°1 : Evolution du PIB.

Année

PIB réel (en milliards de F CFA)

Taux de croissance du PIB (%)

PIB réel par

habitant (en milliers de F CFA)

Taux de croissance du PIB par habitant (%)

1995 (1)

722

1,5

109,4

- 1

1996 (1)

822

2,2

121,6

- 0,3

1997 (1)

902

5,6

130,1

3

1998 (1)

1029

6,9

144,8

4,3

2001 (*)

1244

10,4

162,1

7,6

2002 (2)

1398

9,3

177,5

6,5

2003 (2)

1506

9,5

186,3

6,7

2004 (3)

2349

35,9

283,2

32,4

2005 (3)

2844

14,3

334,0

11,3

2006 (3)

2825

5,4

323,1

2,6

2007 (3)

2864

3,4

319,1

0,7

 

Source: INSEED/comptes nationaux.

(1)= révisé (2)= estimé (3)= prévisionnel (*) provisoire.

I.5 Situation démographique

La population globale du Tchad est estimée à 7 942 621 habitants en 20017, dont 4.104.529 femmes et 3.838.091 hommes. Cette population est jeune, puisque 48% de la

7 Projection de la division de population. Ministère de la promotion économique et du développement.

population a moins de 15 ans. Les personnes âgées de plus de 64 ans ne représentent que 3,5% de la population totale.

La répartition de cette population sur le territoire national est très inégale. Environ 47% de la population est concentrée sur seulement 10% de la superficie totale du pays. La densité moyenne est très faible, soit 4,9 habitants au Km2 et varie énormément d'une région à une autre. Elle est de 0,1 habitant au Km2 dans le BET à 65 habitants au Km2 dans le Logone occidental.

La structure de la population de 2001 est la suivante :

Tableau N°2.a. Structure de la population.

Population totale (2001)

7.942.621

Population urbaine

1.874.459

Population rurale

6.068.162

Nombre des femmes

4.104.529

Nombre des personnes âgées de 10 à 24 ans

2.639.911

 

Source : Plan stratégique 2002-2006. ASTBEF.

Selon cette même source, La population du Tchad est estimée en 2002 à 7,84 millions d'habitants et en 2003 à 8,1 millions d'habitants.

L'évolution de la population tchadienne est la suivante :

Tableau N° 2.b : Evolution de la population

Années

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

 

(1)

(1)

(1)

(1)

(1)

(1)

(2)

(3)

(3)

(4)

Population (en milliers)

6596

6761

6932

7108

7290

7478

7672

7873

8080

8294

 

Source:Ministère du Plan et de la Coopération/INSEED dans" comptes et agrégats de la nation 1995 - 2004" (1)=Données révisées ; (2)= provisoire ; (3)= estimation et (4)= prévisionnel

De même, sa répartition par zone géo- climatique est comme suit :

Tableau n°3 : répartition de la population par zone géo- climatique en 2000.

Zone géo- climatique

Population

Pourcentage

Saharienne

219.480

2,81

Sahélienne

2.694.760

34,55

Soudanienne

4.246.008

54,44

N'djaména

639.000

8,19

Total

7.799.248

100.00

 

Source : SDEA 2001.

Remarquons que la ville de N'Djaména fait partie de la zone sahélienne.

1.5.1. Natalité - fécondité

Le niveau de la natalité est élevé au Tchad avec un taux brut de 41 pour 1000. Sur le plan de fécondité, le comportement du tchadien est procréateur. Le taux global de fécondité générale (TGFG) est de 174,5 pour 1000 en milieu urbain contre 176,1 pour 1000 en milieu rural. L'indice synthétique de fécondité (ISF) est de 5,6 enfants par femme.

La fécondité des jeunes et des adolescents est un sérieux problème du fait des pratiques coutumières qui autorisent le mariage des jeunes filles précocement (12-16 ans). Les adolescents qui représentent environ 30% des femmes en âge de procréer contribuent pour 15,3% au niveau de la natalité et pour 13% environ au niveau de la fécondité totale.

1.5.2. Espérance de vie

Le taux brut de mortalité (TBM) est de 16,3 pour mille. Elle est de 18,6 pour mille chez les hommes contre 14,2 pour mille chez les femmes.

L'espérance de vie à la naissance est de 50,3 ans. Elle varie selon les sexes et le milieu de résidence. Elle est de 47 ans pour les hommes et 54,5 ans pour les femmes. Cette espérance de vie est de 50,8 ans en milieu rural contre 49,8 ans en milieu urbain.

Tableau n°4 : Dynamique de la population.

Taux d'accroissement annuel 2,5 %

Taux brut de natalité 16,3%

Indice synthétique de fécondité (enfants par femme) 5,6

Espérance de vie à la naissance (hommes en 1997) 47 ans

Espérance de vie à la naissance (femmes en 1997) 54,4 ans

Espérance de vie (les deux sexes) 50,3 ans

Taux de mortalité infantile (0 - 1 an) 132

Taux de mortalité infanto - juvénile (0 à 5 ans) 222

Taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances) 837

Source : EDST

1.6 Situation sanitaire

La situation sanitaire de la population tchadienne est l'une des plus précaires en Afrique. La pauvreté, le manque d'eau potable et l'insalubrité, les maladies endémiques et épidémiques sont les principales causes de la morbidité et de la mortalité au Tchad.

Chaque jour, des dizaines de personnes meurent du fait des maladies évitables comme le paludisme, la fièvre typhoïde, les infections intestinales, les infections respiratoires, la déshydratation et le IST/VIH/SIDA.

Section II : SITUATION DU SECTEUR INDUSTRIEL AU TCHAD

La réalisation d'un projet suppose une étude effectuée sous divers angles complémentaires. Nous situons, dans cette section, la place qu'occupe le secteur industriel du Tchad, les contraintes et politiques de son développement.

II.1 Place de l'industrie dans l'économie Tchadienne


II.1.1 Etats des lieux :

Le secteur secondaire a connu une évolution globalement négative de 1991 à 1995 avec une baisse annuelle moyenne de sa valeur ajoutée de 4%. Cette contre-performance résulte de la chute de la valeur ajoutée des industries manufacturières de 4,8% par an. Le coton fibre et l'huile de la CotonTchad constituent le facteur principal de cette baisse, avec un taux d'accroissement annuel moyen de 2,8% en termes réels. Pour la branche d'électricité, le taux de croissance moyen a été de -0,3%.

La part du secteur primaire dans le PIB a été en moyenne de 43,2%. La contribution au PIB du secteur secondaire a été en moyenne de 13,5% sur la période 1991 - 1995. Ce secteur est dominé par cinq entreprises d'économie mixte ( Cf I.4) qui concentrent la quasi-totalité (92%) de la valeur ajoutée des emplois modernes.

En 2003, l'activité pétrolière a participé pour 6,7 points8 au PIB, compensant ainsi les contributions négatives des industries manufacturières, de l'eau, de l'électricité et des Bâtiments et Travaux publics ( BTP ).

Grâce à l'augmentation de la production pétrolière en 2004 sur les gisements de Miandoum et Koba, 9,9 millions de tonnes seraient extraites contre 1,8 millions de tonnes en 2003.

8 Source : Répertoire des opérateurs économiques du Tchad, éditions 2005, p.38

II.1.2 Industries et secteur minier

De nombreux indices minéralogiques ont été signalés sur le territoire tchadien au cours des dernières décennies, dont certains très prometteurs et d'autres en attente d'être valorisés par un éventuel développement.

Il s'agit notamment des métaux précieux (or, argent, platine ), des minerais métalliques ( chrome, fer , titane, manganèse ), des matières radioactives ( uranium ), des substances minérales industrielles ( calcaires ), des marbres et pierres ornementales ( marbre, graphite, kaolin ,sable...), des formations salines ( natron, dépôt du sel gemme...).

II.1.3. Contraintes au développement du secteur industriel

Au Tchad, la croissance du secteur manufacturier est entravée par les coûts élevés de production et limitée par la faiblesse de la demande intérieure.

Parmi les facteurs qui font incontestablement augmenter les coûts, citons : - Le coût de l'énergie ;

- La déficience des communications et du réseau routier ;

- La fiscalité;

- Les formalités administratives;

- L'intervention de l'Etat et la lourdeur administrative ;

- La faiblesse du pouvoir d'achat ;

- Les contraintes de financement ;

- L'absence des structures d'encadrement, d'informations et de formation des opérateurs économiques ;

- Le manque des infrastructures routières adéquates; etc.

II.1.4 Politique actuelle de développement :

Depuis 1986, dans le cadre du Programme d'Ajustement Structurel, le Tchad s'est résolument engagé dans la voie de la libéralisation et de son dégagement progressif des entreprises publiques et parapubliques. Les faits qui en témoignent sont :

- La révision du code des investissements en 1987 ;

- Le plan intérimaire de 1986 - 1988 ;

- Le programme national de la Deuxième Décennie d'Industrialisation de l'Afrique (DDIA) en 1991 ;

- Le cadre de base du Schéma Directeur d'industrialisation en 1992.

- La stratégie de Bonne Gouvernance ;

- La Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté ; etc.

II.2 Liaison entre l'industrie, l'alimentation et la production agricole.


II.2.1 Lien entre ces différentes branches :

Le Tchad dispose de potentialités énormes en matière de développement industriel, notamment dans le domaine de la transformation des produits agro-sylvo- pastoraux et dans le domaine des industries liées aux mines.

La superficie des terres cultivables est de l'ordre de 39 millions d'hectares. Les seules terres irrigables sont évaluées à 5,6 millions d'hectares. Il s'agit donc de plus important potentiel du sahel. Un développement significatif de l'agriculture exige la mise en oeuvre d'une stratégie de commercialisation et, en même temps, le développement du réseau et des services de transport.

Par ailleurs, la carte géographique du sous- sol tchadien révèle d'importantes ressources minières. Outre le pétrole dont les gisements sont de mieux en mieux connus, des indices d'or, de tungstène, de bauxite, de diamant, etc.... ont été découverts.

Le problème capital consiste actuellement à assurer l'autosuffisance en matière de production alimentaire.

L'importance et le rôle capital de l'industrie doivent être reconnus lors de l'élaboration des stratégies et des politiques visant à susciter la reprise économique. On voit que tout progrès décisif réalisé dans le développement agricole d'un pays dépend en grande partie de son niveau d'industrialisation. Ainsi, on estime que l'industrie fournit au moins 50% de tous les intrants directs à l'agriculture.

Les données économiques montrent que l'efficacité du secteur agricole et la production de produits alimentaires dans des proportions exigées pour nourrir des gens sont liées à l'existence d'une économie industrielle bien développée.

La modernisation de l'agriculture, condition essentielle à l'autosuffisance de la production alimentaire, dépend de l'industrie qui doit produire des intrants pour l'agriculture, comme des engrais, des machines et instruments agricoles et pour d'autres secteurs clefs de l'économie comme les transports, la production d'énergie et les communications.

A cette fin, on a besoin d'industries légères, mais aussi d'industries motrices (chimiques, métallurgiques, mécaniques, de matériaux de construction et électrique).

Cette structure de l'industrie exige la mise en valeur des ressources humaines et en particulier le renforcement de capacités scientifiques et technologiques.

II.2.2 Défis actuels du Tchad

Les défis actuels à faire face sont :

- Développer les potentialités du pays de manière à accroître le revenu par habitant et à baisser la pauvreté ;

- Développer les industries à vocation exportatrice ;

- Développer la production manufacturière nationale non seulement pour le marché

mais aussi pour l'exportation en profitant des avantages de l'intégration sousrégionale.

La nouvelle politique énergétique du pays est articulée autour de la nouvelle donne qu'est la mise en exploitation des gisements de pétrole et les indices sérieux de réserves de pétrole dans les autres régions du pays. Elle vise à :

· Promouvoir le secteur des hydrocarbures afin de dégager de nouvelles ressources publiques ;

· Désenclaver le pays avec l'extérieur ;

· Valoriser le plus rapidement possible, les réserves déjà découvertes à l'instar du projet de Doba (au sud du pays ) ;

· Mettre en place une législation pétrolière favorable à l'investissement privé dans le domaine de l'exploitation -production et adopter un nouveau code pétrolier ;

· Sauvegarder l'environnement ;

· Pourvoir les services spécialisés du gouvernement des compétences et des moyens matériels nécessaires à la réalisation de leurs missions ;


· Privilégier la coopération régionale et sous - régionale par l'échange des données et informations géologiques.

La mise en place de cette politique implique une répartition des tâches entre l'Etat, régulateur, et le secteur privé, investisseur.

Le Tchad doit rentrer rapidement dans le camp des pays à revenu intermédiaire grâce au dynamise de son secteur industriel.

Il appartient au secteur privé de relever les défis compte tenu de la volonté du désengagement de l'Etat du secteur productif.

Ce secteur doit pouvoir saisir toutes les opportunités ; et pour cela, tout doit être mis en oeuvre pour lui permettre de jouer véritablement le rôle de décollage industriel.

L'Etat, plus que jamais, doit être un facilitateur en ce qui concerne les infrastructures, garantir une bonne gouvernance et un cadre macro-économique sain et mettre en place les infrastructures de base.

Une attention particulière doit être accordée aux problèmes des infrastructures de base, des textes réglementaires, à la concurrence, à la promotion des exportations, à la normalisation et du contrôle de la qualité, à la fraude, au développement technologique, à la formation, etc.

1ère PARTIE : ETUDE DE MARCHE ET ANALYSE TECHNIQUE

Cette première partie est scindée en deux chapitres dont le premier se focalise sur l'étude de marché tandis que le second est consacré à l'étude technique du projet.

L'étude de marché consiste en un ensemble de méthodes et d'instruments permettant de connaître et de comprendre le marché sur lequel l'entreprise envisage d'entrer.

Elle permet d'analyser l'importance, la structure et l'évolution du marché visé en dégageant les taux de croissance de l'offre et de la demande, la part du marché potentiel et la part du marché escompté.

L'étude de marché sert également à prévoir l'évolution future de la demande à satisfaire en vue de mettre en place la stratégie adéquate et réaliste (le marketing mix) pour faire face à la concurrence éventuelle. Elle analyse l'évolution du marché des produits substituts ou similaires importés en faisant ressortir pour lesdits produits :

Les prix hors taxes ;

Les prix CAF (coûts, assurances, frets) ;

Les prix de gros, les marques commerciales appliquées ;

Les prix de détail.

Etc.

La confrontation de l'offre et de la demande n'en est pas du reste.

Ainsi, notre étude se résume à l'évaluation :

Du marché de pâte chocolatée ;

Des prix pratiqués ;

Du circuit de distribution, afin de déterminer la politique commerciale à pratiquer par l'unité projetée.

L'étude technique est la deuxième phase d'une étude de faisabilité d'un projet. Après une analyse profonde du marché, il est indispensable de savoir:

-Le lieu d'implantation de l'unité de production (localisation); -Les matières premières à utiliser et les produits finis à produire; -Le procédé de fabrication;

-Le choix technologique et l'identification des équipements à déployer; -Les ressources humaines nécessaires

-La capacité et le programme de production.

CHAPITRE I : ETUDE DE MARCHE

Ce Chapitre comporte deux sections. La première section parle de l'analyse de l'offre et la seconde traite la demande de la pâte chocolatée au Tchad.

SECTION I : Analyse de l'offre

De manière générale, l'offre est constituée de la production locale9 et des importations. I.1. Définition de la pâte chocolatée

Le terme « pâte chocolatée » vient de deux mots essentiels : pâte et chocolat.

Brun rouge plus ou moins foncé, le chocolat désigne, selon le dictionnaire Grand Robert de la langue française, une substance alimentaire (pâte solidifiée) faite d'amandes de cacao grillées, broyées, avec du sucre, de la vanille ou d'autres aromates.

Le dictionnaire le petit Larousse illustré de 1993 le définit comme une pâte de cacao préparée avec du sucre, mélangée ou non avec d'autres produits (beurre de cacao, par exemple) et consommée sous diverses formes (tablette, bonbons, boisson, etc.).

En France, le décret chocolat 76- 692 du 13 juillet 1976 donne la définition suivante au chocolat: "produit obtenu à partir de cacao en grains, de cacao en poudre ou de cacao maigre en poudre et saccharose, avec ou sans addition de beurre de cacao "

S'agissant de la pâte, (du grec pastê « sauce mêlée de farine », le Grand Robert de la langue française parle d'une préparation plus ou moins consistante, à base de farine délayée dans l'eau ou du lait, additionnée ou non de levain, d'oeufs, d'aromates, de beurre... et que l'on consomme après cuisson.

C'est une préparation, mélange ou substance de consistance plus ou moins molle.

De même, le petit Larousse illustré de 1993 définit la pâte comme une préparation à base de farine délayée (à l'eau, au lait), pétrie le plus souvent avec d'autres ingrédients (levure, sel, sucre, etc.) et destinée à être consommée cuite, principalement sous forme de pain ou de gâteau.

Elle est une préparation de composition variable, de consistance intermédiaire entre le liquide et le solide, et destinée à des usages divers.

Ainsi donc, la pâte chocolatée peut être définie comme le chocolat de consistance intermédiaire entre le liquide et le solide.

On distingue plusieurs formes de chocolats : chocolat mousseux, onctueux, crémeux, velouté, vanillé, parfumé.

Le chocolat peut être en poudre et granulé, pour la cuisson.

Plusieurs dénominations sont données aux produits chocolatés existant actuellement sur le marché tchadien et qui sont en général importés ; TARTINA, MATINAL...

Le premier est une pâte tandis que le second est en poudre. Et puisque notre étude porte essentiellement sur la pâte chocolatée, nous allons nous cantonner à la fabrication de chocolat sous forme de pâte et exclure donc celle des autres produits chocolatés, notamment ceux en poudre.

9 Il n'existe pas de production locale de pâte chocolatée

I.2. L'Offre des produits.

L'offre totale de pâte chocolatée au Tchad est essentiellement constituée des importations officielles faisant l'objet d'enregistrement en douane, et les importations informelles ou parallèles émanant de la contrebande sinon de la fraude fiscale.

I.2.1 Les importations officielles

Ce sont les importations déclarées en douane et enregistrées dans les statistiques douanières d'importations.

Elles sont analysées en volume (quantité) et en valeur. Les principaux importateurs (et les principaux pays fournisseurs) ne sont pas perdus de vue.

I.2.1.1 Les principaux pays fournisseurs

Les pâtes chocolatées que l'on trouve sur le marché national proviennent de diverses origines. Elles sont importées principalement de la France, du Cameroun, du Nigeria, de l'Afrique du sud, etc.

I.2.1.2 le volume des importations

Il s'agit des importations de pâte chocolatée année par année (toutes dimensions confondues : 90g, 500g, 5,7 kg, 900g, ... et tous pays confondus).

I.2.1.3. Les pays producteurs de chocolat en général (en 1993 et en 1997)

Pays, pourcentage du marché mondial en 1993 et pourcentage du marché mondial en 1997:

Côte d'Ivoire 32,1% et 40% -Ghana 8,9% et 13% - Indonésie 9,1% et 11% -Brésil 14,3% et 5,8% - Nigeria 5,8%et 5,3% -Cameroun donnée inconnue (4,2% ? ) -Malaisie 9,4% et 4%-Equateur 3,1% et 3,3% -République Dominicaine 1,9% et 2,1% -Colombie 2,3% et 1,7% -Mexique 1,8% et 1,4% - Papouasie 1,5% et 1,3% - autres pays 9,8% et 6,9%.

I.2.1.4 les importations officielles

Les statistiques douanières des importations de pâte chocolatée ne sont pas tenues depuis 1997 ; par conséquent, seules les données antérieures à cette date existent. Pour une bonne étude de marché, nous les avons jugées vieilles et avions préféré faire des recherches documentaires dans les registres d'importations des gros des

marchandises auprès des différents bureaux de la douane de Nguéli et ceux de quelques grandes villes du pays pour pouvoir déterminer le volume des importations de la période 1998 - 2005.

De telles données peuvent certainement comporter des erreurs, mais elles reflètent sensiblement la réalité actuelle, étant entendu que la presque totalité de la pâte chocolaté provient du Cameroun et/ou du Nigeria dont Nguéli, Bongor, Pala, Léré, Moundou et Doba (...) constituent les principales barrières douanières.

De 1998 à 2005, les importations sont en forte croissance. Le tableau suivant résume cette évolution.

Tableau n° 5 : Evolution des importations de pâte chocolatée10

Années

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Importations (en tonne)

1521

1920

2245

2584

3462

4639

5216

6060

Valeur (en

milliards de

FCFA)

3,2

4,04

4,72

5,44

7,28

9,73

10,94

12,64

 

Source : Notre étude.

Remarquons que les données de 2005 ne concernent que les deux premiers trimestres de ladite année.

I.2.2 les importations informelles

Le secteur informel est très développé au Tchad. On remarque sur le marché tchadien des produits de contrebande issus des importations frauduleuses, donc non déclarées en douane et non enregistrées officiellement.

C'est le cas surtout des produits transitant par voie terrestre et qui proviennent du Cameroun et du Nigeria.

Compte tenu de leur nature frauduleuse, leur évaluation s'avère difficile ; leur présence influence négativement sur les activités des établissements de distribution et perturbe le marché par leurs prix.

Toutefois, une enquête sur le terrain, auprès des bureaux de la douane de Nguéli et auprès des personnes ressources a permis d'estimer que les importations informelles11 peuvent représenter 70%, sinon plus, des importations officielles, année par année.

Tableau n° 6 : Evolutions des importations informelles.

Années

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Quantités (en tonne)

1065

1344

1572

1809

2423

3248

3651

4221

 

Source : Notre analyse.

10 Il s'agit de nos recherches et analyses documentaires dans les registres d'importations de la douane.

11 D'ailleurs le secteur informel représente 70% de l'économie Tchadienne.

I.3 La concurrence

Sur le marché tchadien, il existe plusieurs entreprises qui commercialisent la pâte chocolatée. Ce sont :

· Les grandes alimentations telles que : Alimentation d'Afrique, Alimentation du Sao, Alimentation La rotative, Alimentation Européenne etc. ;

· Les grands magasins;

· Les boutiques;

· Les restaurants....

Il faut ajouter à cette liste les vendeurs ambulants qui peuplent les rues et quartiers des grandes villes du pays avec ce produit.

I.4. Offre globale actuelle

L'offre actuelle de pâte chocolatée est la somme des importations officielles et celles informelles, année par année.

I.4.1 Evolution de l'offre globale de pâte chocolatée :

Le tableau suivant résume l'évolution de la pâte chocolatée entre 1998 et 2005.

Tableau n°7 : Evolution de l'offre globale de pâte chocolatée (en tonne).

Années

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

Offre globale

2586

3264

3817

4393

5885

7887

8867

10251

Variation en %

-

26,2

16,9

15,1

34,0

35,0

12,4

15,6

 

Source : Synthèse des tableaux n°5 et 6.

Le volume des importations est resté non seulement croissant mais aussi important durant la période considérée.

Tenant compte des estimations de l'offre informelle, on note une variation positive de l'offre en moyenne de l'ordre de 22,17%. Cette variation change d'une année à une autre.

I.4.2 Estimation de l'offre future

L'offre a évolué de façon croissante entre 1998 et 2005.

Tout porte à croire que l'offre de pâte chocolatée est fonction de la démographie qui, ellemême , évolue à travers le temps.

Utilisions les méthodes des moindres carrées pour estimer l'offre future. La droite de régression est de la forme : y= BX + A ;

Y= l'offre de la pâte chocolatée (en tonne)

Où : X= nombres d'années (1= année 1998 ; 2= année 1999 ; etc....)

Si nous nous servons de cette équation pour faire des prévisions, des assertions ou affirmations sur le futur, nous faisons l'hypothèse que :

- Le passé se reproduira dans l'avenir ;

- L'environnement ne va guère se modifier.

Les estimations nous donnent :

- Le coefficient de régression : B= 1135,38 ;

- La valeur constante : A=759,53 ;

- Le coefficient de corrélation : r = 0,98 ;

- Le coefficient critique : r2 = 0,96 ;

- Le coefficient d'amélioration A= 0,81.

Le coefficient critique indique que la corrélation est forte entre le volume de l'offre et les années. Nous pouvons donc valablement estimer l'offre future à partir de l'équation de régression : Y= 1135,38X + 759,53.

Le coefficient d'amélioration A =1- V1 -- r2 fixe le taux de probabilité de la liaison entre deux phénomènes donnés et permet de déterminer le degré de confiance que l'on peut accorder, dans les conditions habituelles, au coefficient de corrélation linéaire.

A partir du moment où il est supérieur à 0,5 (0,81 dans notre étude), il est possible de présumer une corrélation linéaire réelle entre le volume de l'offre et les années.

Tableau n°8 : Extrapolation de l'évolution de l'offre (2005-2014.)

Année

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Offre

(en tonne)

10251

10998

12113

13249

14384

15519

16655

17790

18926

20061

 

Source : Notre étude

L'offre va rester, sur la base de nos estimations, croissante durant la période 2005-2004.

SECTION II : ANALYSE DE LA DEMANDE DE PATE CHOCOLATEE

Il s'agit de déterminer, dans cette section, le volume de la consommation de pâte chocolatée. L'étude doit prendre en compte les informations suivantes :

- L'estimation de la consommation nationale ;

- L'analyse succincte du comportement du consommateur ;

- L'estimation de la demande future et potentielle ;

- L'estimation du prix acceptable c'est-à-dire se conformer au prix actuel ; - Les exportations de pâte chocolatée, etc.

II.1 Les consommateurs et leurs comportements

Les pâtes chocolatées sont sollicitées par toutes les couches sociales lors de leur cérémonie ou de leur repas quotidien. Mais force est de constater que cette sollicitation est assez perturbée par les facteurs tels que la qualité, le prix et le pouvoir d'achat.

Les ménages en consomment tantôt par habitudes alimentaires, tantôt pour des raisons d'hygiène. De même, les restaurants constituent une part non négligeable de la clientèle de ce produit.

La pâte chocolatée est bien indiquée pour les personnes très occupées ayant peu de temps à consacrer à la cuisine, cette préférence est aussi constatée chez les célibataires, les étudiants et chez les ménages où l'homme et la femme sont occupés par les multiples travaux.

Les pâtes chocolatées12 sont beaucoup plus consommées dans les milieux à revenu élevé ; remarquons aussi qu'elles sont plus consommées dans les zones urbaines que rurales.

II.2 Prix de pâte chocolatée à la consommation.

Les relevés des prix sur le marché de N'Djaména ont conduit aux prix ci-après : Tableau n°9 : Les prix moyens des produits consommés sur le marché

Désignation

Gamme (en gramme)

Prix (en FCFA)

Tartina

90

250

Tartina

500

1000

Tartina

900

1500

Tartina

913

1650

Tartina

916

1750

Mambo (bonbon)

25

150

Mambo

100

500

 

Source : résultat de l'enquête réalisée sur le marché central de N'Djaména.

II.3 Détermination de la demande actuelle

Notre enquête réalisée auprès des consommateurs13 a permis d'estimer la consommation moyenne de pâte chocolatée à 6,8 kg par an et par habitant.

Comme la consommation de pâte chocolatée est fonction du pouvoir d'achat et qu'elle est plus consommée dans le milieu urbain, faisons l'hypothèse que seulement toute la population urbaine consomme celle-ci en même quantité ; ce qui est d'ailleurs raisonnable.

12 Consommation de chocolat (en général et confiseries chocolatées): pays, consommation par habitant et par an:

Allemagne: 10,12 kg ; Belgique: 10,06 kg ; Autriche: 9,52 kg ;Irlande: 8,76 kg ; Danémark: 8,28 kg ; Suisse:

5,21 kg ; Espagne: 5,21 kg ; Pays-Bas: 4,54 kg ; Finlande: 3,60 kg ; Italie: 3,29 kg ; Grèce: 2,84 kg ; Portugal:

1,93 kg.

Pendant la période des fêtes de fin d'années 2000 (entre le 24 décembre et le 01 janvier ), 35.000 tonnes de chocolat furent consommées en France! (source: www.inbp.com dans sommaire n° 61 ).

13 Il s'agit de 100 ménages pris au hasard à N'djaména pendant la 2ème moitié du mois d'août 2005. Les 100 ménages interviewés constituent un échantillon de 540 personnes, soit en moyenne 5,4 personnes par ménage. Les résultats du dépouillement du questionnaire sont tels que chaque ménage consomme en moyenne 3,1 kg de pâte chocolatée par mois, soit 0,57 kg par personne et par mois. Ceci conduit à une estimation de la consommation annuelle par habitant de 6,8 kg environ.

Vu l'accroissement du pouvoir d'achat, la population rurale regagnera le marché réel de cette pâte chocolatée.

Tableau n°10 : Répartition de la population par milieu de résidence.

Années\ Indicateurs

2000

2005

2010

2015

Population totale (en milliers)

7.916

9.275

10.747

12.267

Population urbaine (en milliers)

1.859

2.353

2.986

3.751

Population rurale (en milliers)

6.058

6.919

7.762

8.516

Taux d'accroissement naturel (en %)

3,2

3,1

2,8

2,6

 

Source : DCAP 2004, hypothèse moyenne.

D'après ce tableau ci-dessus, la population urbaine Tchadienne est de 2.353.000 personnes en 2005. Ainsi, la consommation nationale de pâte chocolatée peut être évaluée à 16.000 tonnes en 2005.

II.4 Estimation de la demande future :

En considérant que cette demande de pâte chocolatée va évoluer proportionnellement au taux d'accroissement naturel « moyen » de la population durant les années à venir (2,8%)14 et, en prenant 2005 comme année de base, on peut estimer cette demande suivant le tableau ci-après :

Tableau n°11 : Extrapolation de l'évolution de la demande future(2005 - 2014)

Année

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Population Urbaine ( milliers)

2353

2419

2487

2556

2628

2702

2777

2855

2935

3017

Demande (en tonnes)

16000

16449

16912

17381

17870

18367

18884

19618

19958

20516

 

Source : estimation de l'étude.

14 Moyenne de 3,1; 2,8 et 2,6.

Il ressort de ce tableau que la consommation locale estimée sera en nette croissance de 2005 à 2014.

En tenant compte de l'évolution prévisionnelle de la population au Tchad et dans l'hypothèse où toute la population urbaine consomme en moyenne 6,8 Kg par habitant et par an, la demande future peut être estimée en moyenne à plus de 18.156 tonnes par an.

II.5 Offre et demande futures

En supposant que la population urbaine va évoluer de la même manière dans les années à venir, la confrontation de l'offre et de la demande nous donne le tableau suivant :

Tableau n°12 : confrontation de l'offre et de la demande futures année par année ( en tonne)

Année

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Offre

10251

10998

12113

13249

14384

1519

16655

17790

18926

20061

Demande

16000

16449

16912

17381

17870

18367

18884

19618

19958

20516

Conclusion

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

0<D

 

Source : Synthèse des tableaux n°8 et ni1. Légende : 0 =offre ; D=demande

De ce tableau précédent, il en résulte que la demande est supérieure à l'offre sur la période 2005 -2014 ; il existe donc pour le projet, un marché potentiel très important qu'il faut savoir exploiter.

En effet, rien ne permet d'exclure l'éventualité d'une évolution très rapide de la demande à cause de la conjoncture économique générale du pays plus ou moins favorable ou de l'amélioration du niveau de vie de la population (2,3% l'an).

II.6 Estimation de la demande non satisfaite

On entend par demande non satisfaite, la différence entre l'offre et la demande année par année. Elle est résumée dans le tableau suivant :

Tableau n°13 : Evolution de la demande non satisfaite (en tonne)

Année

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Demande

5749

5451

4799

4132

3486

2848

2229

1828

1032

455

 

Source : Nos analyses.

Cette demande ira encore grandissante lorsque la zone rurale regagnera le marché réel de pâte chocolatée.

II.7 Stratégie commerciale

La Stratégie commerciale est une partie très importante d'une étude de marché car elle consiste à mettre en oeuvre les différentes stratégies pour la mise en place de l'unité de production de pâte chocolatée.

Il s'agit d'apprécier la qualité du produit, le prix envisagé, les canaux de distribution, la communication, etc.

II.7.1 Politique du produit

Les produits doivent être de bonne qualité et la société optera pour une stratégie indifférenciée avec une gamme de produits restreinte visant une cible large.

La protection des produits vis-à-vis de la contrefaçon par le dépôt de la marque et l'appellation d'origine est nécessaire, voire impérative.

Le produit de la société sera présenté en pots de 500g et 90g selon la préférence des consommateurs et surtout au pouvoir d'achat des Tchadiens.

II.7.2 Politique des prix

Le prix en Afrique est souvent déterminé par le jeu de la négociation. La fixation des prix est relativement nouvelle et répond essentiellement aux besoins des entreprises ayant un vaste éventail de produits dans le but de simplifier la gestion des ventes.

Pour notre société, les prix devront être accessibles et préférentiels par rapport aux prix du marché. Le prix à fixer doit être en parfaite adéquation avec les autres variables stratégiques (distribution, produit, promotion) afin d'atteindre efficacement le marché cible.

Pour cela, il sera judicieux d'adopter la stratégie de prix égal au coût majoré d'une marge. Et pour amoindrir les coûts, le projet mettra à profit les avantages du code des investissements au Tchad15

Conformément à cette politique, les prix de vente qui seront appliqués sont les suivants :

Gammes de produits

Prix moyen de vente (en FCFA)

500 g

325

90 g

60

 

II.7.3 politique de distribution

Une organisation rationnelle et judicieuse de la distribution s'avère nécessaire pour couvrir tout le marché visé (territoire national) et alimenter les centres de consommations constitués des grandes agglomérations (Moundou, Sarh, Abéché, Doba ).

Aussi faudra t-il recenser les principaux grossistes et en même temps créer un réseau de distribution dans les provinces.

A partir du magasin de la société, deux véhicules Toyota 7 tonnes vont assurer la distribution dans les magasins des grossistes, lesquels se chargeront de la distribution aux détaillants qui, à leur tour vont assurer le contact avec le consommateur final.

En outre, la mise en place des crédits clients devrait être minutieusement étudiée pour faire face à la concurrence des produits importés.

Pour assurer les ventes, il est nécessaire :

- De s'assurer des débouchés permanents grâce à la tenue d'un fichier souple des
dépositaires et de participer à la promotion des petits détaillants dans le secteur ;

- De mettre l'entreprise en relation permanente avec ses différents partenaires commerciaux crédibles et voués aux techniques modernes de transactions commerciales ;

- De réduire les frais de distribution.

Le schéma du circuit de distribution se présente de la manière suivante :

15 Art 11 aliéna 1.1 Exemption temporaire et réduction pour entreprise ou activités nouvelles, industrielles, agro- sylvopastorales, minières, forestières touristiques ou hôtelières. Exonération de l'impôt sur les bénéfices réalisés jusqu'à la fin de la 5ème année civile qui suit celle du début de l'exploitation.

Magasin usine

Grossistes

 

Grossistes

 

Grossistes

 

Grossistes

 

Grossistes

N'Djamena

 

Moundou

 

Sarh

 

Abeche

 

Doba

 

Detai!!ants N'Djamena

Detai!!ants

 

Detai!!ants

 

Detai!!ants

 

Detai!!ants

Moundou

 

Sarh

 

Abeche

 

Doba

 

Consommateur Final

Schéma n°1 : circuit de distribution de pâte chocolatée de la « chocolaterie N'Djaménoise »

II.7.4 la publicité

Il importe de faire connaître la société, ses points de vente et les produits qu'elle compte commercialiser.

Ainsi, l'étude préconise des campagnes de sensibilisation, des spots publicitaires sur la production, la qualité, les différents prix pratiqués et les lieux de vente.

A travers les médias (radio, télévision, journaux locaux, revus) les consommateurs seront
avisés de la qualité de pâte chocolatée et les différentes gammes mises à leur disposition.

Ils seront informés de la date de péremption des produits (3 mois au plus)afin qu'ils échappent aux risques de maladie et autres intoxications.

Le contact avec les détaillants sera assuré aussi longtemps que possible par une équipe d'agents commerciaux recrutés à cet effet.

De nombreux tee-shirts seront distribués ainsi que des pancartes publicitaires seront affichées dans les milieux publics stratégiques.

Conclusion du chapitre 1

La pâte chocolatée, contrairement aux autres pâtes alimentaires dont certaines sont produites au niveau national, est un produit relativement nouveau que les consommateurs tchadiens commencent à découvrir.

Très timidement consommée à ses débuts, sa consommation est allée en croissance à partir des années 2000 ; tant on peut la consommer à tout moment de la journée. En outre, le volume des importations est resté croissant ces dernières années compte tenu de la démographie galopante et de l'exploitation du pétrole au sud du pays où les travailleurs consomment énormément ce produit.

La demande de pâte chocolatée est très importante et est largement supérieure à l'offre. En moyenne 18156 tonnes de pâtes chocolatées sont à produire par an.

Cette demande était satisfaite par les importations. Le projet étant un projet de substitution aux importations, la production annuelle du projet couvrira cette demande.

CHAPITRE II : ETUDE TECHNIQUE

L'étude technique, avons-nous dit, est la deuxième phase d'une étude de faisabilité d'un projet. Après une analyse profonde du marché, il est indispensable de savoir:

-Le lieu d'implantation de l'unité de production (localisation);

-Les matières premières à utiliser et les produits finis à produire;

-Le procédé de fabrication;

-Le choix technologique et l'identification des équipements à déployer;

-Les ressources humaines nécessaires

-La capacité et le programme de production.

Ce présent chapitre est articulé autour de deux sections. La première traite de la localisation de l'unité de production et disponibilité des matières premières tandis que les équipements, les ressources humaines et le procédé de fabrication font l'objet de la seconde section.

SECTION I : LOCALISATION DE L'UNITE DE PRODUCTION ET

DISPONIBILITE DES MATIERES PREMIERES.

Cette section se scinde en deux paragraphes : le premier est consacré au choix du lieu d'implantation de l'usine de transformation ; le second met l'emphase sur l'approvisionnement en matières premières.

I.1. Localisation de l'unité de production

I.1.1. Variantes liées à la localisation de l'usine

Il s'agit de savoir le lieu d'implantation de l'unité de fabrication de la pâte chocolatée. Celle -ci peut être installée à MOUNDOU, SARH, ABECHE ou N'DJAMENA, principales villes du pays. En d'autres termes, on peut installer soit:

-Une unité de production de pâte chocolatée à MOUNDOU;

-Une unité de fabrication de pâte chocolatée à SARH;

-Une unité de fabrication de pâte chocolatée à ABECHE;

-Une unité de fabrication de pâte chocolatée à N'DJAMENA.

Choix de la variante

- Installation d'une unité de fabrication de pâte chocolatée à N'DJAMENA.

I.1.2 justification du choix de N'DJAMENA.

Le projet de création de l'unité de production de pâte chocolatée sera localisé à N'DJAMENA, capitale politique et administrative du TCHAD.

Le choix de ce site obéit aux critères d'existence et d'importance du marché où les produits finis sont demandés (considérations commerciales), à la disponibilité des infrastructures et à la qualité des moyens de communication et de transport dont dispose la ville de N'DJAMENA.

I.1.2.1 Existence du marché

La population Tchadienne active des grandes villes est estimée en 2005 à 522320 individus. Selon le RGPHT de 1993, il apparaît que la capitale concentre presque la moitié (40% ) de la population urbaine du Tchad; étant entendu qu'on désigne par centre urbain au Tchad les chefs-lieux des préfectures, sous-préfectures et postes administratifs.

Selon cette source, la population de N'DJAMENA pourra doubler son effectif tous les dix(10) ans avec son taux de croissance actuelle : 851000 habitants en l'an 2000 et

1 702 400 habitants en 2010.

Ce qui représente 12% de la population totale du pays en l'an 2000, et 19% en 2010. Cette dernière est projetée selon un taux d'accroissement de 2,36% par an (Cf. "statistiques démographiques du Tchad", DSEED, Septembre 1991, polycopie). Rappelons que la population de N'DJAMENA dénombrée par le recensement administratif de 1968 était de 132 502 habitants, et les résultats du premier Recensement Général donnent un effectif de 529 555 habitants (Avril 1993).

Il apparaît un taux d'accroissement démographique de 5% de la ville de N'DJAMENA entre 1968 et 1984, de 6,7% entre 1984 et 1990 et encore de 6,7% entre 1990 et 1993. Par rapport à la croissance des villes en Afrique Centrale (5% par an), N'DJAMENA dénote une expansion plus rapide avec probablement un apport notable d'exode rural, mais aussi des migrations urbaines par étapes.

La consommation de la pâte chocolatée est fonction du revenu, de la démographie et des habitudes alimentaires.

En effet, la pâte chocolatée est beaucoup plus consommée dans les zones urbaines que rurales.

N'DJAMENA, une capitale à forte croissance démographique, aux revenus de ménages relativement moyens, peut constituer un marché potentiel pour ce produit.

Tableau n° 14 : Répartition de la population par grandes villes.

villes

N'DJAMENA

MOUNDOU

SARH

ABECHE

RESTE
DU PAYS

TOTAL

Population en
%

5,5

1,1

0,8

0,7

91,9

100

Population en
2004

28027

5605

4076

3567

468303,8

509580

Population en
2005

28728

5745

4178

3656

480011,4

522320

Consommation
en kg

195350,4

39066

28410,4

24861

3264078

3551776

 

Source:BCR et nos analyses.

Il en résulte de ce tableau que la consommation de la pâte chocolatée (6,8 kg par habitant du milieu urbain et par an) est très élevée dans la ville de N'DJAMENA.

On peut donc retenir la ville de N'DJAMENA comme le lieu d'implantation du projet.

I.1.2. 2 Existence du réseau routier.

La qualité insuffisante des communications routières constitue un obstacle au décollage économique du Tchad. Certaines régions sont isolées du reste du pays par manque d'infrastructures routières.

Les principaux axes routiers sont:

N'DJAMENA - ABECHE: 872 kilomètres dont 80 kilomètres de route bitumée. N'DJAMENA - SARH: route non bitumée: 819 kilomètres.

MOUNDOU- DOBA: route non bitumée: 105 kilomètres. N'DJAMENA- MOUNDOU: route bitumée: 525 kilomètres. MOUNDOU- SARH: route non bitumée: 607 kilomètres.

N'DJAMENA paraît ainsi être une localité à partir de laquelle on peut desservir les autres centres urbains provinciaux du pays.

I.1.3. Le génie-civil.

I.1.3.1. Le site :

L'unité de production de pâte chocolatée sera localisée à N'DJAMENA, ville en plein développement économique et en pleine expansion démographique.

Tenant compte des avantages que procureront la disponibilité d'eau, d'électricité, de raccordement téléphonique, de télex, nous préférons que cette unité soit installée au bord du fleuve Chari à Farcha.

I.1.3.2. La superficie :

Une superficie de 3000m2 est nécessaire pour l'installation des machines, la construction des bureaux, des salles de stockage, des laboratoires d'analyse, etc.

De plus, il judicieux d'affecter une superficie de l'ordre de 600m2 pour le stationnement des engins. En somme, une superficie de 3600m2 serait envisageable.

I.2. Les matières premières et les produits finis.
I.2.1. Les matières premières.

La pâte chocolatée est produite à base de cacao additionnée au sucre, aux matières grasses, à l'arachide.

Le sucre, les matières grasses16 et l'arachide peuvent être trouvés sur le marché local et leurs quantités disponibles seraient suffisantes pour l'approvisionnement de cette unité de production de pâte chocolatée.

A contrario, le cacao, principale matière première n'existe pas sur le marché local tchadien: il est totalement importé de l'extérieur et principalement du Cameroun.

I.2.2. Produits finis.

L'unité à créer se focalisera sur la production de pâtes chocolatées; elles seront conditionnées dans des pots puis des caisses en carton.

Ces produits peuvent être obtenus à partir des matières premières et intrants susmentionnés. Le choix de la composition17 de la pâte revient bien sûr à l'artisan qui doit répondre à l'attente de sa clientèle.

16 On utilisera le beurre de cacao contenu déjà dans le cacao.

17 Source : www.inbp.com (sommaire n°61 ).

En effet, la pâte chocolatée (ou le chocolat en général) est fabriquée à partir d'ingrédients en proportions variables: pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, arachide.

I.2.2.1. la pure pâte de cacao

La pure pâte de cacao est composée pour moitié de beurre de cacao. C'est le chocolat brut qui ne peut pas être consommé en l'état. Son goût est très fort et son âcreté prononcée.

Elle ne contient pas du sucre mais comporte des protéines, de l'eau, des fibres, des minéraux et quelques autres molécules.

I.2.2.2. Le beurre de cacao

Pur, il a peu de goût. Il contient trois acides gras prépondérants: acides stéarique, palmitique et oléique.

On conçoit donc que plus il y a de beurre de cacao dans un chocolat et plus celui-ci est liquide.

Pour proposer une couverture plus liquide, les fabricants jouent sur la proportion de beurre de cacao. Ils gardent la même proportion de pâte de cacao et de sucre (goût identique) mais ils incorporent plus de beurre de cacao.

Le chocolat devient liquide par liquéfaction du beurre de cacao vers 30-35°c. Inversement, il se solidifie par cristallisation du beurre de cacao, vers 20-27°c.

I.2.2.3. Le sucre

Au niveau technologique, il ne joue apparemment aucun rôle. Son rôle est gustatif. Il contre l'amertume du chocolat.

I.2.2.4. L'arachide

Complément nutritionnel capital, l'arachide est non seulement l'oléagineux par excellence, elle fournit un apport protidique providentiel. Sa pâte, son huile et ses tourteaux sont aujourd'hui sur les étals de tous les marchés.

I.3 Composition du chocolat (pour 100 grammes)

- Théobromine (alcaloïde stimulant proche de la caféine) : 0,4 grammes. - Glucides : 64 grammes.

- Lipides : 22 grammes.

-Protides : 6 grammes.

-vitamines A : 0,02 milligrammes.

- Vitamines B : 0,07 milligrammes. - Vitamines B2 : 0,24 milligrammes. -Vitamines PP : 1,1 milligrammes.

-sels minéraux: 4grammes.

-Valeur calorique totale: 500 kilo calories.

I.4. Dénominations et législations

Concernant le chocolat, la législation française impose des contraintes relatives à sa composition et à ses différentes appellations.

En France, c'est le décret chocolat 76-692 du 13 juillet 1976 qui en fixe les principales bases. Des modifications ou ajouts ont eu lieu depuis.

Les teneurs minimales en composants pour chacune des appellations sont reprises dans le tableau suivant :

Tableau n°15 : Teneur minimale en cacao.

Appellations

Teneur minimale en....

 

Cacao sec dégraissé

Beurre de cacao

chocolat

35%

14%

18%

Chocolat de ménage

30%

12%

18%

Chocolat "extra ", "supérieur"

43%

-

26%

Chocolat amer

43%

-

50%

Chocolat noir

43%

-

26%

 

Source: www.inbp.com

Remarquons qu'à chaque teneur en beurre correspond une utilisation spécifique.

Les pourcentages de sucre et pâte de cacao dépendent du goût plus ou moins cacaoté désiré.

Les chocolats de laboratoires sont plus basiques. Ils présentent une très faible proportion de beurre de cacao. On les mélange avec d'autres ingrédients pour fabriquer la pâte chocolatée (faible teneur en beurre).

Les chocolats les plus cacaotés contiennent 60%,65%, , 70% de cacao.

Pour un chocolat de 70% de cacao, le pourcentage du sucre est de 30% (source citée cihaut). Modifier la proportion de pâte de cacao et donc du sucre permet ainsi de jouer sur les caractéristiques gustatives du chocolat.

I.5. Variantes de la composition de la pâte chocolatée pour le présent projet Compte tenu du fait que la loi ne fixe que la teneur minimale en cacao ( pâte et beurre de cacao ) et la concordance entre ce dernier et le sucre (70% de cacao pour 30% de sucre), on peut, sur cette base, proposer des compositions suivantes pour la pâte chocolatée ( uniquement pour ce présent projet ).

Variante n° 1 : Variante n° 2 :

50% de cacao (pâte et beurre de cacao) 30% de cacao

21% de sucre 13% de sucre

29% d'arachide 57% d'arachide

Variante n° 3 : Variante n° 4 :

40% de cacao 60%de cacao

17% de sucre 26% de sucre

43% d'arachide 14% d'arachide

I.5.1. Choix des variantes liées à la composition

Deux variantes peuvent être retenues. Il s'agit de la fabrication de pâte chocolatée: - Qui incorpore plus de cacao que d'arachide (variante A);

- Ou qui incorpore plus d'arachide que de cacao (variante B).

C'est ainsi que les variantes n°1 et n° 2 sont rete nues pour la suite de l'étude et seront désormais nommées variantes A et B respectivement.

Variante A

Pour 100 g de pâte chocolatée, il nous faut: 50g de cacao ; 21 g de sucre et 29 g

d'arachide. Par contre, pour la variante B, il faut : 30 g de cacao; 13 g de sucre et 57 g d'arachide.

Tableau n° 16 : Besoins en cacao, sucre et arachide (en tonne)

Variante A Variante B

Désignation

Années 1et

2

Années 3et

Désignation

Années 1

et 2

Années 3

et plus

 
 

4

 
 
 

Production(en tonne)

9000

18000

Production(en tonne)

9000

18000

Cacao

4500

9000

Cacao

2700

5400

Sucre

1890

3780

Sucre

1170

2340

Arachide

2610

5220

Arachide

5130

10260

 

Source : analyse de l'étude

SECTION II: IDENTIFICATION DES EQUIPEMENTS, CHOIX DU

PROCEDE DE FABRICATION ET DES RESSOURCES HUMAINES.

La localisation de l'usine et l'approvisionnement en matières premières étant connus, il convient ici de définir les équipements à installer et les potentialités humaines nécessaires pour le bon fonctionnement du projet.

II.1. Les équipements à déployer
II.1.1. Généralités

En chocolaterie, il faut distinguer le petit matériel (moules, spatules...) du gros matériel (tempéreuses, trempeuses...). L'investissement initial pour réaliser des bonbons ou des moulages est faible. Le seul équipement lourd est la tempéreuse. Lorsque les quantités produites augmentent, il est alors nécessaire de s'équiper en matériel plus conséquent.

Au niveau du laboratoire, la seule contrainte est de disposer d'un tour réfrigéré.

II.1.1.1 Le petit matériel:

Il comprend le matériel indispensable au travail du chocolat et le matériel spécifique à certaines appellations.

Les culs de poule sont employés pour faire fondre et stocker le chocolat liquide en étuve. Spatules et triangles servent à le travailler.

Pour faire fondre le chocolat et pour le stocker une fois tempéré après tablage, deux matériels s'offrent au professionnel: le bac chauffant électrique calorifugé dont la contenance est faible (3,5 l ) mais d'un coût très accessible (moins de 200 000 FCFA ) ou la trempeuse à chocolat, dont la contenance est importante ( jusqu'à 10 kg de chocolat ) mais d'un prix deux à trois fois supérieur.

Le bac chauffant a pour avantage de pouvoir servir à d'autres utilisations: sauce, nappage, fondant...

La trempeuse peut être équipée de deux bacs différents voire plus. C'est intéressant lorsque l'on veut travailler en même temps avec plusieurs qualités de chocolat.

Deux types de trempeuses sont disponibles: à eau ou à air chaud. Il n'existe pas de réelle différence entre les deux, si ce n'est que les trempeuses à air ne génèrent pas d'éclaboussures d'eau lorsqu'on enlève les bacs.

Or, on sait que l'eau est l'ennemie du chocolat.

Dernier avantage des trempeuses: on peut les équiper d'un distributeur à chocolat.

Dans tous les cas, il est indispensable de disposer de ce genre de matériel pour travailler le chocolat. En effet, une fois tempéré, le chocolat doit être à la bonne température d'utilisation. Si la température descend, le chocolat se solidifie, si elle est trop élevée, il se détempère. Le distributeur ou fontaine à chocolat consiste en un disque qui plonge dans la masse de chocolat tempéré et le racle. Il assure un brassage permanent et une distribution régulière.

Les moules servent à réaliser les produits variés (tablettes, bonbons, figurines,....). Ils existent en différents matériaux: inox, métal argenté, macrolon, poly carbonate ....

Le choix du matériel importe peu. Préférez simplement les moules transparents qui permettent de visualiser le travail.

Pour projeter le chocolat, on emploie un pistolet. Il en existe deux types: pistolet électrique ou pistolet à compresseur d'air. Préférez le pistolet à compresseur d'air qui permet aussi le séchage des moules avant utilisation et qui est plus fiable.

II.1.1.2 Le gros matériel

Lorsque les quantités de chocolat travaillé augmentent, il n'est plus possible de tempérer manuellement par tablage . Il est nécessaire de s'équiper d'une tempéreuse. La tempéreuse permet la fonte du chocolat, son refroidissement et son tempérage. La régulation de température s'effectue dans une double enveloppe remplie d'eau qui est soit chauffée, soit vidangée et complétée par de l'eau froide. Le coût d'une tempéreuse est le double de celui d'une trempeuse: comptez environ 1000 000FCFA.

L'enrobeuse à bonbons est indispensable si on les fabrique en grande quantité.

Elle remplace le trempage manuel. En général, la qualité visuelle des enrobages réalisés avec ce matériel est supérieure à celle obtenue manuellement. Son coût est très élevé : 5000 000FCFA. D'un coût plus important, les vraies tempéreuses réalisent elles- mêmes le tempérage du chocolat. Ce genre de matériel est prévu pour être couplé à une enrobeuse. (Source: supplément technique INBP n° 61 du premier avril 1998).

II.1.2. Identification du matériel

Tableau n° 17 : Equipements de production nécessaires:

Nom de l'opération

Machines

Quantité

Triage et nettoyage des fèves

Nettoyeur ; Séparateur

2

Torréfaction des fèves

Torréfacteur -refroidisseur

2

Concassage

Casse-cacao-tarare

1

Dégermage

Dégermeuse

1

Pressage

Presse

1

Pétrissage

Pétrin- malaxeur

1

Broyage-désaération

Broyeur - désaérateur

2

Conchage

Conche

1

Tempérage

Tempéreuse

1

Dosage- conditionnement

Doseur des produits pâteux

1

Total

 

13

 

Source: estimation de l'étude

II.1.3 Description et caractéristiques des équipements18 :
II.1.3.1.Epierreur de graines et fèves

· Utilisation :

Ces équipements de type industriel sont utilisés pour éliminer les pierres et autres produits lourds des graines ou fèves.

· Descriptif :

Les épierreurs travaillent sur le principe de la vibration- fluidisation. Ils comprennent une trémie de réception du produit permettant de réguler le débit. Les grains ou fèves sont répartis sur toute la largeur de la surface de travail. Le fond de traitement, sur le lequel les grains sont fluidisés, est entraîné en vibration. Les produits les plus lourds remontent la pente pour atteindre la sortie haute ; les grains plus légers sont fluidisés et s'écoulent vers la sortie basse.

· Performances :

Les capacités de traitement vont de 1 à 4t/h de produit.

Les performances d'épierrage sont excellentes ; aucune matière lourde ne sort avec le produit fini.

· Avantages

- Différentes possibilités de réglage (amplitude et fréquence de la vibration, vitesse de l'air permettant la fluidisation, inclinaison de la table, etc....) assurent une bonne qualité d'épierrage et une adaptation des réglages à chaque type de produit.

- L'homogénéité des vitesses d'air sur la surface de traitement, paramètre déterminant quant à la qualité de la séparation, est pré-réglée en usine.

- Le bâti de la machine est calculé pour absorber les vibrations causées par son fonctionnement.

- Les pièces d'usure et éléments de transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.

· Caractéristiques techniques

Type

Capacité

Dimension (mm)

Poids

Puissance

EPR 1000

1t/h

3000 x 1200 x 1700

500 Kg

5,5 KW

EPR 2000

2t/h

3800 x2400 x 2100

800 Kg

11 KW

EPR 4000

4t/h

4000 x 3800 x2100

1500 Kg

22 KW

 

18 Source : Gauthier AGRO - INDUSTRIES 34397 MONTPELLIER CEDEX / France du 19 janvier 1996

II.1.3.2. Calibreur de graines et fèves

· Utilisation

Ces équipements, de type industriel, sont utilisés pour le triage ou le calibrage de toutes sortes de graines ou fèves, et plus particulièrement du café et du cacao.

· Descriptif

Chaque module de calibrage est standard et comprend :

- Une trémie de réception avec une trappe de réglage du débit.

- Un crible rotatif comprenant 4 ou 5 compartiments de tamisage avec des

perforations rondes ou oblongues. A l'intérieur du crible, des pâtes d'orientation

réglages permettent une réparation du produit et une régulation parfaite du débit. - Un système de décollage des grilles par rouleaux en bois.

- Des sorties équipées au choix de dispositifs d'ensachage direct ou de raccords tubulaires.

- Un groupe de commande par moto réducteur avec variateur de vitesse. - Un châssis support et un capotage complet pour plus de sécurité.

Un ensemble complet de calibrage est composé de plusieurs modules superposés, connectés en série ou en parallèle suivant la capacité désirée et le nombre de grades.

· Performances

Le calibreur rotatif assure une excellente classification de graines ou fèves pour un rendement horaire élevé. Les grades de graines ou fèves obtenus sont exempts d'impuretés.

Les capacités de traitement vont de 0,5 à 6t/h suivant le montage réalisé.

· Avantages

Les nombreuses possibilités de réglage ou d'installation (débit, inclinaison des pales, vitesse de rotation du crible, grilles interchangeables, superposition de modules,...) assurent une qualité parfaite du triage. Le calibrage est doux, le colmatage inexistant et la force motrice faible.

Les perforations des grilles de criblage correspondent aux normes internationales en vigueur. Le système d'attache rapide des grilles est simple et efficace.

Les pièces d'usure et éléments de transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.

· Caractéristiques techniques

Type

Capacité ( graines ou fèves )

Nombre de modules

Nombre de compartiments de tamisage

Diamètre du crible ( mm)

Poids (

en kg )

Puissance

CAL 1000/4

0,5 à 1 t/h

1

4

630

700

1,5 KW

CAL 2000/4

1,2 à 2 t/h

1

4

900

900

1,5 KW

CAL 200/5

1,2 à 2 t/h

1

5

900

1100

1,5 KW

CAL 4000/8

2,4 à 4 t/h

2

8

900

1800

3 KW

CAL 6000/12

3,6 à 6 t/h

3

12

900

2700

4,5 KW

 

II.1.3.3. Torréfacteur- refroidisseur de graines et fèves

· Utilisation

Ces équipements, sont utilisés pour le grillage en discontinu de graines ou fèves : arachides, café, cacao, noix de cajou, pistaches, amandes, niebe, soja...

· Descriptif

De conception robuste, les torréfacteurs sont composés d'un cylindre tournant à l'intérieur d'un bâti. L'alimentation se fait par une trémie dans laquelle est intégrée l'évacuation des fumées par un ventilateur. Le chauffage peut être électrique ou à gaz.

Le bâti mécano- soudé est calorifugé de façon à augmenter le rendement de la machine. Un brassage est effectué à l'intérieur du tambour par un système de pales spéciales assurant une répartition optimale du produit. Ces mêmes pales permettent une vidange rapide du tambour. La température est programmée par un régulateur électronique. Une prise d'échantillon permet de vérifier le degré de torréfaction.

Un bac refroidisseur, muni d'une forte ventilation, bloque la torréfaction au niveau désiré.

· performances

Les torréfacteurs-refroidisseurs ont un excellent rendement thermique. Ils garantissent un produit torréfié de première qualité, une régularité et une précision de torréfaction pour le développement optimal des arômes.

Les capacités de traitement vont de 15 à 500 Kg/cycle. Suivant le produit traité, on peut effectuer 1 à 4 cycles par heure.

· Avantages

- Les torréfacteurs à tambour associés aux refroidisseurs à air s'adaptent à tous les types de torréfaction et à toutes les qualités de graines ou fèves.

- La consommation d'énergie est minime.

- Les pièces d'usure et éléments de transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.

· Caractéristiques techniques

Type

capacités

Dimension (mm)

Poids

Puissance totale

installée

TR -RF 15

15 Kg/cycle

850x750 x 1200

80 Kg

8 KW

TR- RF 50

50 Kg/cycle

1100x800x1400

110 Kg

18 KW

TR- RF 100

100 Kg/cycle

3000x1500x2000

450 Kg

26 KW

TR-RF 250

250 Kg/cycle

3500x2000x2350

800 Kg

38,5 KW

TR-RF 500

500 Kg/cycle

4000x3000x2600

950 Kg

72 KW

 

II.1.3.4 Broyeur - Désaérateur

· utilisation

Cet équipement est conçu pour produire une pâte et/ou beurre de qualité, prête à être conditionnée.

· Descriptif

Le broyeur- déséarateur assure plusieurs fonctions :

- Il broye, par principe colloïdal (Rotor/Stator), la graine grillée en pâte et/ou beurre à la finesse et la viscosité désirées.

- Il désaère la pâte ainsi produite afin d'extraire les micro- bulles d'air incluses dans la pâte, et la rendre plus onctueuse.

- Il malaxe la pâte sous-vide lors de l'incorporation d'additifs.

- Il maintient la pâte à une température constante et respecte des paliers de refroidissement/cristallisation.

· performances

Les capacités de traitement vont de 0,25 à 2t/h de graines d'arachides grillées et dépelliculées (ou autres graines). Les performances sont excellentes : finesse homogène de la pâte car possibilité de recirculation dans le broyage, onctuosité et viscosité désirées obtenues grâce à la désaération et à l'incorporation sous- vide des additifs.

· Avantages

- les broyeurs- désaérateurs sont modulables, pour une production de pâte naturelle le broyeur seul peut être installé.

- Les contenances des cuves sont choisies en fonction du travail à réaliser.

- Les broyeurs - désaérateurs permettent l'incorporation d'additifs dans les

meilleures conditions, et ainsi éliminent la séparation pâte/huile du produit fini

conditionné.

- Les pièces d'usure et éléments de transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.

· Caractéristiques techniques

Type

Capacité

Dimension (mm sur plate-

forme)

Capacité totale

des cuves

Poids (Kg)

Puissance totale

BD 250

250 Kg/h

250x1800x 1500

2 x 300 l

1100

Broyeur : 7,5 KW Désaérateur-mélange 7,6KW

BD 500

500 Kg/h

3000 x2000 x 1800

2 x 600l

1300

Broyeur : 12 KW Désaérateur-mélange 12,5KW

BD 1000

1000 Kg/h

4000 x 2400 x 2300

2 x1200l

1700

Broyeur : 18 KW Désaérateur-mélange 18,5KW

BD 2000

2000 Kg/h

6000 x3200 x 2800

2 x 2400l

2400

Broyeur : 27 KW Désaérateur-mélange 28
KW

 

II.1.3.5. Doseur de produits pâteux

· utilisation

Cet équipement de type industriel est utilisé pour le conditionnement pondéral ou volumétrique des produits pâteux tels que la pâte de manioc, la pâte d'arachide, la confiture, la margarine...

· Descriptif

L'unité de dosage de pâte comprend :

- Une trémie de réception rectangulaire avec vis de gavage ;

- Un châssis et support inox sur pieds réglables ;

- Une vanne trois voies pneumatique ;

- Une pompe à vis excentrée ou une pompe à lobes (suivant la composition du produit) ;

- Une balance en version pondérale ou un débitmètre en version volumétrique ; - Une armoire électrique de programmation et réglage.

En option, le système peut être livré avec un coupe goutte. Le dosage s'effectue en deux temps :

- Un débit soutenu assure le début de l'empotage ;

- En fin de mise en pot, un débit plus faible optimise la précision du conditionnement.

Une vanne trois voies pneumatique commande le recyclage du produit dans la trémie entre deux manipulations évitant ainsi des arrêts fréquents et brutaux de la pompe et des surpressions du produit dans le circuit.

· performances

Cet équipement autorise une large plage de conditionnement, de 50g à 30 Kg avec une précision de +/- 2g en version pondérale.

La cadence va dépendre du produit à traiter et de la tare sélectionnée. Par exemple, dans le cas d'un conditionnement de pâte d'arachide en pots de 800g, on peut réaliser jusqu'à 360 pots en une heure.

· Avantages

Les avantages de cette unité de dosage sont nombreux :

- Le dosage peut être pondéral ou volumétrique,

- La vitesse du dosage est réglable, on peut augmenter la cadence de conditionnement grâce au variateur de vitesse,

- Sa trémie rectangulaire et sa vis de gavage permettent son utilisation pour des produits très visqueux.

- La doseuse peut être équipée d'une trémie de grande capacité,

- Sur le plan hygiénique, les raccords SMS facilitent le nettoyage du circuit. D'autre part, il est possible d'intégrer au système le " nettoyage en place " (NEP ),

- Possibilité de conditionnement avec présentation automatique des boîtes,

- Les parties électroniques sont étanches pour permettre un nettoyage de l'ensemble,

- Les pièces d'usure et éléments de transmission sont standards, la maintenance en est facilitée.


· Caractéristiques techniques

Type

Mode

Caractéristiques

Dimension(mm)

Poids (kg)

puissance

DPP 500

Pondéral

Portée balance

30 kg +/- 2 g

1900x800x1300

350

1,5 KW

DPV 500

Volumétrique

Capacité max.

500 l

1900x800x1300

310

1,5 KW

II.1.4 Choix des équipements.

La capacité des principaux équipements se trouvant dans le circuit suivant le diagramme de fabrication étant connue. Pour amoindrir les coûts d'entretien, des travaux d'installation et les coûts de main-d'oeuvre, nous retenons les équipements suivants pour la suite de notre étude.

Tableau n° 18 : Choix des équipements de production

Nom de l'opération

Machines

Quantité

Type

Capacité

puissance

Triage

Calibreur

1

CAL 4000

4 t/h

3 KW

Nettoyage

Epierreur

1

EPR 4000

4 t/h

22 KW

Torréfaction- refroidissement

Torréfacteur- refroidisseur

2

TR- RF

500 kg/ cycle; nombre
de cycles par heure : 4

72 KW

Concassage

Casse-cacao- tarare

1

-

4 t/h

 

Dégermage

Dégermeuse

1

 

4t/h

 

Pressage

Presse hydraulique

1

 

4 t/h

 

Pétrissage

Pétrin-malaxeur

1

 

4 t/h

 

Broyage- Désaération

Broyeur- Désaérateur

2

BD 2000

2000 kg/h

27 KW +

28KW=55KW

Conchage

Conche

1

 

4 t/h

 

Tempérage

Tempéreuse

1

 

4 t/h

 

Dosage- conditionnement

Doseuse

automatique à

vitesse réglable.

1

BPP

Portée balance: 3750 kg +/-2 g.

Puissance mini :1,5 KW

Total

 

13

 
 
 

Source : notre étude

Tableau n° 19 : Equipements électriques

Installation électrique

1

Groupe électrogène

1

Source : notre étude

Tableau n° 20 : Equipements de bureau

Ref

Nature

Quantité

01

Matériel Informatique

6

02

Bureaux

10

03

Chaises

30

04

Armoires

08

05

Coffre fort

01

06

Salon complet

01

07

Fauteuils

10

Source : notre étude

Tableau n°21 : Equipements de transport

Ref

Nature

Caractéristiques

Quantité

01

Véhicule

Mitsubishi pick up L200 4x4 double cabine

02

02

Mercedes

7 tonnes

02

03

Motocycles

CGL 125

02

Source : notre étude

Les consommations en carburant et lubrifiants sont estimées de la façon suivante: -Mitsubishi pick up L200 4x4 double cabine: 10 l pour 100km et lubrifiant 10 l par mois. - Mercedes 7 tonnes: 15 l pour 100 km, lubrifiant: 8 l par mois.

- Motos: 100l par mois et lubrifiant: 4 l par mois.

II. 1.5. La capacité de production

La capacité de production des machines se situe à 4 tonnes par heure. La ligne de fabrication proposée pour notre projet aura une capacité de production de 3,75 tonnes par heure. Elle fonctionnera 16 heures par jour pendant 300 jours19. La production annuelle sera donc de : 3,75 t x 16 h x 300 j =18000 tonnes de pâtes chocolatées par an.

Ce niveau de production sera atteint à partir de la 3ème année d'exploitation.

Une seconde équipe de production sera recrutée à cet effet. Le travail sera organisé de manière à réaliser deux fois 8 heures par jour avec un temps d'arrêt entre 14 heures et 15 heures pour le refroidissement du groupe électrogène.

S'agissant de deux premières années, on pourra commencer avec une équipe qui travaillera 8 h par jour, le temps de pénétrer d'abord le marché.

II.1.5.1. Variantes techniques du projet:

Plusieurs possibilités s'offrent à nous pour la production de pâte chocolatée. Il s'agit de la production de pâte chocolatée de:

1. 90 grammes et 500 grammes alternativement sur une même chaîne;

2. 90 grammes et 500 grammes sur deux chaînes différentes;

3. 500 grammes et 900 grammes alternativement sur une même chaîne;

4. 500 grammes et 900 grammes sur deux chaînes différentes;

5. 3,3 kg et 5,7 kg alternativement sur une même chaîne;

6. 3,3 kg et 5,7 kg sur deux chaînes différentes;

7. 500 grammes uniquement;

8. 90 grammes uniquement ;

9. 900 grammes uniquement;

10. 3,3 kg uniquement;

11. 5,7 kg uniquement.

II.1.5.2. Choix des variantes

Compte tenu du pouvoir d'achat des consommateurs tchadiens et surtout de leurs préférences, nous retenons comme variantes les options ci-dessous pour la suite de l'étude:

19 Le calcul des heures et jours est fait sur la base de 6 jours par semaine, 8h par jour avec 15 jours fériés dans l'année, un mois de vacance pour le personnel (31j) et 14 jours d'arrêts supplémentaires.

Variante n° 1 : Production de pâte chocolatée de 500 grammes uniquement ;

Variante n° 2 : production de pâte chocolatée de 90 grammes et 500 grammes alternativement sur une même chaîne, répartie entre les deux catégories d'emballages à raison de 40% pour les pâtes en pots de 90 grammes et 60% pour les pâtes en pots de 500 grammes.

II.1.5.3. Programme de production (variante 1)

Ce programme consiste à produire les pots de 500 grammes uniquement.

Années 1 et 2:

Production en tonne: 3,75 x 8 x 300j = 9000t =9000 000 000 grammes(g). Pots de 500 g: 9000 000 000/500 =18 000 000 de pots.

Années 3 et plus:

Production en tonne: 3,75 x 16h x300j = . 18 000t= 18 000 000 000g.

Pots de 500g: .. 18 000 000 000/500 = . 36 000 000 de pots.

Tableau n° 22 : Programme de production (variante 1)

Désignation

Années 1 et 2

Années 3 et plus

Production (en tonne)

9000

 

18000

 

Quantité de pots de 500g

18 000

000

36 000

000

Source: estimation de l'étude

II.1.5.4. Programme de production (variante 2)

La production, avons-nous dit, sera répartie entre les deux catégories d'emballages à raison de 40% pour les pots de 90g et 60% pour les pots de 500g.

Pour les années 1 et 2:

- production de 90g: 9000 t x 0,4/90g =40 000 000 pots. - pots de 500g: 9000 t x 0,6/500g =10 800 000 pots.

Pour les années 3 et plus

-pots de 90g: 18000t x 0,4/ 90g =80 000 000 pots

- pots de 500g: 18000 t x 0,6/500g =21 600 000 pots.

Tableau n° 23 : programme de production (variante 2)

Désignation

Années 1 et 2

Années 3 et plus

Production (en t)

9000

 

18000

 

Quantité de pots de 90g

40 000

000

80 000

000

Quantité de pots de 500g

10 800

000

21 600

000

Source: estimation de l'étude

II.1.6. La consommation d'énergie:

Il s'agit de la consommation du carburant par le groupe électrogène, connecté automatiquement au réseau de distribution électrique de la STEE .

II.2. Le procédé de fabrication et les ressources humaines.
II.2.1. Les ressources humaines.

Elles se résument par un ensemble de potentialités humaines ou moyens humains dont dispose l'entreprise pour fonctionner.

II.2.1.1. L'organigramme de la société

Les différentes tâches de l'entreprise sont réparties selon l'organigramme suivant:

Direction

Secrétariat

 
 
 
 
 

Service

 
 
 

administratif et financier

Service production

 
 
 
 
 
 

Service

commercial

 

Comptable

 

Laborantin

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chargé du personnel

 

Opérateurs machines

Agents commerciaux

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Gardiens

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Magasiniers

Schéma n° 2 : Organigramme de la société "La chocolaterie N'djaménoise".

II.2.1.2. Besoins en ressources humaines

Les ressources humaines nécessaires pour la société sont résumées dans le tableau ciaprès:

Tableau n°24 : Besoins en ressources humaines.

Service

Fonction

Qualification

Nombre

Direction

Directeur

Economiste

1

Secrétaire

Connaissance en bureautique

1

Chef de bureau

Administrateur

1

Planton

Niveau secondaire

1

Chauffeur

-

1

Sous-total

5

Service de
production

Chef de service production

Electro- mécanicien

1

Laborantin

Chimiste

1

Opérateurs machines

Electriciens et mécaniciens

2

Manoeuvres

-

2

Sous-total

6

Service commercial

Chef de service

Connaissances en marketing

1

Magasinier

Connaissances en gestion

1

Agents commerciaux

-

3

Manoeuvres magasin

-

2

Sous- total

7

Service administratif et financier

Chef de service

Gestionnaire

1

Comptable

Connaissances en comptabilité

1

Chargé du personnel

Juriste

1

Chauffeurs

-

4

Gardiens

-

2

Sous-total

9

Total

27

Source : nos estimations.

II.2.2. Procédé technologique

En général, un procédé technologique se traduit par une chaîne de production constituée de sous -ensembles plus ou moins interconnectés, chacun d'entre eux ayant une fonction bien particulière.

II.2.2.1. Les étapes du procédé technologique

Le passage en chocolaterie est une étape obligatoire et primordiale pour les fèves de cacao. Les fèves vont être soumises à de nombreuses manipulations délicates.

Elles doivent passer un contrôle de qualité: -ne pas présenter d'odeurs -être dépourvus de tout corps étranger (insectes....) - Ne pas dépasser une certaine teneur en eau.

NETTOYAGE DES FEVES DU CACAO

En fonction du type de chocolat désiré, les fèves de différentes origines sont triées et mélangées. Puis elles sont nettoyées, ceci afin de les débarrasser des corps étrangers et des impuretés (pierres, poussières ...).

TORREFACTION DES FEVES

Chauffées à 150°c, les fèves sont torréfiées. Elles sont rôties (par air chaud ) dans des sphères métalliques, animées d'un mouvement rotatif. La torréfaction permet de moduler le corsé du cacao.

En sortie du torréfacteur, la fève s'appelle "nib"; elle a perdu son enveloppe et perdra ainsi 5 à 15% de son poids.

CONCASSAGE

Le concassage se fait à l'aide d'une machine appelée "casse-cacao-tarare " qui provoque l'éclatement des fèves, mais aussi la séparation des graines et des coques.

DEGERMAGE

Il reste encore dans chaque fève de cacao un germe qui n'est pas comestible. Une autre machine, la dégermeuse, munie d'un tamis cylindrique, parvient à l'éliminer.

MOUTURE DES NIBS

Broyés et concassés, les nibs sont moulus entre de puissants cylindres pour obtenir une pâte appelée "pure pâte de cacao " ou " liqueur de cacao" (nom scientifique).

La matière grasse, qui constitue plus de la moitié de la fève, se liquéfie sous l'effet de la chaleur engendrée par l'éclatement.

Pure pâte de cacao: ce produit naturel, contient environ 50% de beurre de cacao (matières grasses), à ce stade la pure pâte de cacao peut être utilisée tel quel, mais son amertume (très intense), oblige à ne l'utiliser que pour la coloration ou à l'aromatisation des produits en pâtisserie.

EXTRACTION OU PRESSAGE DE LA PATE DE CACAO

La pâte de cacao est la matière première principale du chocolat. pressée, la pâte libère sa matière grasse sous forme de beurre de cacao et donne un résidu sec, appelé tourteau.

Le beurre de cacao est principalement utilisé pour la préparation des couvertures de chocolat (tablettes). Le tourteau de cacao quant à lui sert de base à la préparation des poudres de cacao lorsqu'il est finement broyé.

PETRISSAGE

Les ingrédients (pâte de cacao, beurre de cacao, sucre, ....) sont mélangés dans un malaxeur. On ajoute du lait en poudre pour le chocolat au lait; le chocolat blanc est un mélange de beurre de cacao, de lait en poudre et du sucre.

La pâte chocolatée est un mélange de cacao, du sucre, des matières grasses et de l'arachide.

Selon le produit qu'il veut obtenir (chocolat de ménage, amer, de couverture ...) le fabricant joue sur les proportions.

· BROYAGE

Afin d'affiner le chocolat, le mélange est très finement broyé par passages successifs entre les rouleaux dont l'écartement est de plus en plus réduit. La pâte qui en résulte gagne en finesse et la granulométrie des particules, de l'ordre de 20 micron mètres est agréable au palais.

CONCHAGE

Pour renforcer l'arôme du chocolat, il reste une opération primordiale: le conchage.

La pâte est malaxée et chauffée de longues heures dans une cuve à l'air libre: la conche. C'est une machine (cuve à double paroi) qui permet la circulation de l'eau chaude et froide et d'un ensemble de mécaniques qui permettent la création d'un mouvement de la masse, broyant et mélangeant sans arrêt.

Le conchage va permettre l'élimination de l'humidité et de certaines mauvaises odeurs; mais il va surtout permettre la modification du goût , le raffinage et l'homogénéisation ( c'est là que le chocolat acquiert toute sa finesse et son onctuosité ) de la pâte de chocolat.

TEMPERAGE

Les qualités organoleptiques du chocolat sont atteintes. Le chocolat doit être ramené à une température déterminée pour le moulage (température qui permet la cristallisation du beurre de cacao, ce qui est essentiel si l'on veut obtenir un joli brillant).

Cette opération se fait entièrement et automatiquement dans une machine appelée "tempéreuse ".

Le chocolat est refroidi doucement puis très légèrement réchauffé.

La maîtrise du tempérage assure au chocolat une fluidité maximale et un aspect brillant, stable dans le temps.

MOULAGE ET EMBALLAGE

Une fois tempéré, le chocolat est moulé puis emballé afin de le protéger de l'air et de la lumière qui pourraient l'altérer.

Le moulage comporte les différentes étapes suivantes: distribution des moules, dosage du chocolat et/ou pâte chocolatée, tapotage, passage au tunnel de refroidissement, démoulage.

Notre société utilisera les pots et caisses en carton comme emballages, selon la préférence des consommateurs.

· STOCKAGE

Des convoyeurs sont prévus pour le transport de ces caisses en carton vers le magasin.

II.2.2.2. Processus de production

Le processus de production peut être schématisé, d'après les étapes du procédé de fabrication, de la manière suivante :

Dégermage

Concassage - dépelliculage

Mouture : Premier broyage

Triage (calibrage)
et nettoyage

Torréfaction -
refroidissement

Pressage

Pétrissage

sucre

Conchage

Tempérage

Stockage

Dosage - Conditionnement

Broyage -
Désaération

Fèves de cacaos

Graines d'arachide

Schéma n°3 : Processus de production de pâte Chocolatée de la « chocolaterie N'Djamènoise »

En supposant que cette société opte pour la variante « fabrication de pâte d'arachide chocolatée », le processus de production sera le suivant :

Graine d'arachide

Réception

Nettoyage - épierrage

Stockage

Calibrage

Torréfactionrefroidissement

Dépelliculage

Triage colorimétrique

Broyage

Formulation

Homogénéisation

Dosage- conditionnement

Schéma n°4 : processus de production de pâte d'arachide chocolatée.

II.3 Aspects environnementaux :

Le site du projet est situé au bord du fleuve Chari. Les machines de production seront installées dans des salles spécifiques à l'exception du groupe électrogène.

Il n'y aura pas des effets de nuisance causés par le bruit de moteurs sur la population située à proximité de l'usine.

De même la pollution de l'air ou de l'eau sera dans des proportions moindres.

Les emballages déjà utilisés seront récupérés par les vendeurs et vendeuses détaillants de sésame, de courge, d'arachide, etc.... qui en font des instruments de mesure et par les ménagères pour la conservation du sel gemme ainsi que du sucre en poudre.

De la sorte, il n'y aura pas de pollution de l'environnement par les emballages perdus abandonnés.

Conclusion du chapitre 2

L'analyse technique très sommaire a permis de :

- Justifier le choix de N'DJAMENA comme site du projet ;

- Déterminer les conditions d'approvisionnement des matières premières ;

- Choisir le procédé et les équipements nécessaires en fonction de leur disponibilité, la

qualité de la pâte chocolatée produite, et les moyens dont dispose le promoteur pour

la réalisation de ce projet ;

- Répertorier les ressources humaines nécessaires à la fabrication de la pâte chocolatée.

Le projet est donc techniquement réalisable.

SECONDE PARTIE : ANALYSES FINANCIERE ET SOCIO-ECONOMIQUE

Notre seconde partie du travail est subdivisée en deux chapitres notamment l'étude financière au premier chapitre et l'étude socio-économique au second chapitre.

L'étude financière, la troisième phase d'une étude de faisabilité du projet, est celle qui permet d'apprécier la rentabilité du projet en vue de confirmer ou d'infirmer la décision d'investir.

Elle constitue en effet le principal niveau de synthèse dont l'objet est d'évaluer la rentabilité dégagée finalement par le projet, à partir des résultats d'analyse obtenus lors de l'analyse technique et de l'étude de marché.

Il s'agit particulièrement:

- De calculer le coût des investissements du projet ;

- De calculer le coût de production ;

- D'évaluer les résultats prévisionnels d'exploitation ;

- D'évaluer la rentabilité intrinsèque du projet ;

- D'apprécier le niveau de risque encouru ;

- D'élaborer le plan de financement du projet ;

- D'analyser l'équilibre financier du projet ;

- D'évaluer la rentabilité des fonds propres.

Pour ce qui est de l'étude socio-économique, il s'agit, au-delà de l'objectif de

maximisation des bénéfices pour l'entreprise, d'évaluer la contribution du projet à l'ensemble de l'économie nationale et de préciser son intérêt social; ses effets sur la création d'emplois et de devises, la balance des paiements et les finances publiques, l'aménagement du territoire, etc.

CHAPITRE 1 : ETUDE FINANCIERE

L'analyse financière, convient-il de rappeler, s'est conduite en deux temps: une première analyse est faite sans les conditions de financement (c'est l'objet de la section 1), et une seconde inclue les conditions de financement et s'est faite tout le long de la section 2.

SECTION I : ANALYSE FINANCIERE SANS PRISE EN COMPTE DES CONDITIONS DE FINANCEMENT

L'analyse financière sans prise en compte des conditions réelles de financement du projet vise notamment à évaluer la rentabilité intrinsèque du projet.

De façon pratique, cette analyse s'est faite en six phases:

- Elaboration de l'échéancier des investissements et des amortissements ;

- Etablissements des comptes prévisionnels d'exploitation ;

- Evaluation des besoins en fonds de roulement ;

- Etablissement de l'échéancier des flux nets de liquidité du projet ;

- Evaluation de la rentabilité intrinsèque du projet ;

- Appréciation du niveau de risque encouru.

I.1 Echéancier des investissements

L'échéancier des investissements est un document prévisionnel établi sur toute la durée de vie du projet et qui permet de présenter le planning des investissements.

I.1.1. Planning des investissements

I.1.1.1 Investissements fixes

Ils comprennent les investissements physiques (terrain, bâtiments, équipements ) et les frais d'établissements.


· Terrain

L'implantation de l'unité projetée nécessite un terrain d'une superficie d'environ 3 600m2 ; ce qui pourrait être évaluée à: 600 m2 x 1000F/ m2 = 3 600 000FCFA.

· Bâtiment:

Le bâtiment qui abritera les installations, les dépôts, les travaux, etc., serait d'une superficie de 3000 m2, le coût de celui-ci serait de: 3000 m2 x 150000FCFA le m2 = 450 000 000FCFA.

· Equipements de Bureau ( Cf facture pro forma en annexe ) Leur coût es évalué à : 33 052 980 FCFA

· Matériel roulant (Cf. facture pro forma en annexe) -Deux véhicules Mitsubishi pick up 4x4: 20 178 719 x 2 = 40 357 438 FCFA

-Deux Mercedes 7 tonnes 1017: 22 632 000 x 2 -Deux motocycles CGL 125: 649 000 x 2 = Total:

= 45 264 000 FCFA

1 947 000 FCFA

87 568 438


·

Frais d'établissement

-Frais d'ouverture du dossier:

 

50 000 F

-Dépôt à la STEE:

 

25 000 F

-Frais d'installation téléphonique:

 

200 0000 F

-Notaire:

 

15 000 F

-Droit d'enregistrement:

 

10 000 000 F

-Intérêts intercalaires (14% x 500 000

000 ):

70 000 000 F

 

- Frais de formation et essais de fonctionnement: 7 500 000 F

Total: 87 790 000 FCFA

· Equipements de production

Nous ne disposons que la facture pro forma de 1996; néanmoins, nous pouvons l'actualiser connaissant le taux d'inflation moyen en France ces dix dernières années qui est de 1,5%.

-Machines : prix total rendu, monté HT: 1122100 FFx100 FCFA x(1,05)1° =182 778 266 FCFA

-Prix total rendu, monté TTC : 215 678 354FCFA

-Groupe électrogène: 38 527 767 FCFA.

Total: 254 206 1231 FCFA

Les équipements sont amortis selon les taux usuels suivants:

Rubriques

Taux (en % )

Durée (en années )

Bâtiments

5

20

Machines

20

5

Matériel roulant

25

4

Matériel de Bureau

20

5

Frais d'établissement

20

5

Imprévus

20

5

Tableau récapitulatif des investissements

Désignation

Coûts ( en FCFA)

Frais d'établ.

87 790 000

Terrain

3 600 000

Bâtiments

450 000 000

Machines

254 206 121

Matériel roulant

87 568 438

Matériel de bureau

33 052 980

Total

916 217 539

Imprévus (10% du total )

91 621 754

Total investissement

1. 007.839.293

I.1.2. Echéancier des investissements L'échéancier des investissements est établi dans le tableau suivant :

Tableau n°25 : Echéancier des investissements et renouvellement ( en millions de FCFA )

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

VR

Frais d'Ets

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Terrain

3,6

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3,6

Bâtiment

450

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

225

Mat. Lourd

254,21

 
 
 
 

254,21

 
 
 
 
 
 

Equip. Bureau

33,05

 
 
 
 

33,05

 
 
 
 
 
 

Mat. roulant

87,57

 
 
 

87,57

 
 
 

87,57

 
 

43,78

Imprévus

91,62

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total invest

1007,84

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

272,38

Source : notre étude

Tout au long de l'étude, nous examinerons:

- Deux variantes de composition en matières premières et fournitures consommées : produire la pâte chocolatée plus cacaotée (beaucoup de cacao que d'arachide; dans ce cas le cacao est la matière première principale) en variante A et produire la pâte d'arachide chocolatée (plus d'arachide que de cacao; l'arachide est la matière première) en variante B ;

- Deux variantes d'emballages ou de gammes: il s'agit de la production de pâte chocolatée en pots de 500 g uniquement en variante 1 et de la production de pâte chocolatée en pots de 90 g et 500 g en variante 2.

I.2. Variante A.1: Production des pots de 500 g uniquement.

I.2.1.Détails des charges d'exploitation

Les charges d'exploitation englobent les matières premières et fournitures consommées, les transports consommés, les impôts et taxes, les charges de personnel, les frais financiers (cas du chapitre 2) et les amortissements.

60. Matières et fournitures consommées:

Ce poste concerne le coût de cacao (principale matière première), du sucre et celui d'arachide que la société utilisera pour pouvoir produire la pâte chocolatée.

Sachant que:

n 1 tonne de cacao vaut 1536 dollar en moyenne à la bourse, 1 dollar vaut 600 FCFA environ et le droit de douane sur les importations est de 25%.

Ainsi, 1 tonne de cacao peut coûter: 1536 x 600 x1,25=1 152 000 FCFA.

n 1 kg de sucre coûte sur le marché local 750 FCFA, soit 750 000 FCFA la tonne;

n 100 kg d'arachide graine valent 15 000 FCFA sur le marché local et pendant la récolte, soit 150 000FCFA la tonne, on peut établir le tableau des coûts des matières et fournitures consommées comme suit:

Tableau n°26 : coûts de cacao, sucre et arachide pour la variante A1

Désignation

Années 1 et 2

Années 3 et plus

Quantité en tonne

Coûts en

millions de

FCFA

Quantité en

tonne

Coûts en millions

de FCFA

Cacao

4500

5184

9000

10368

Sucre

1890

1417,5

3 780

2835

Arachide

2 610

391,5

5 220

783

Source : notre étude

60.4. Fournitures de bureau:

Il s'agit du coût des consommables de bureau, des imprimés, nécessaires au fonctionnement de la société.

Frais de fournitures (forfait): 10 800 000 FCFA

Total: 10 800 000 FCFA

60.5. Carburant
L'accent est ici mis sur la consommation du groupe électrogène. Ce qui remplacera
l'électricité de la STEE étant entendu qu'il y a constamment délestage à N'djaména, site

du projet.

 
 
 
 

Années 1 et 2: 8h x 300 j x500 FCFA x15 litres

=

18

000

000

Années 3 et plus: 16 h x 300 j x 500 FCFA x15 litres

=

36

000

000

60.8 Achat d'emballages

Le conditionnement des pâtes nécessite des pots, des caisses en carton, du ruban adhésif.

Les pâtes finies seront emballées dans des pots de 500 g (variante 1) ; 90 g et 500 g (variante 2) selon la préférence du marché.

Achat d'emballages (variante1):

· Pots

Si l'on veut emballer toute la production de la première ou de la deuxième année dans des pots de 500 g, il faut 18 millions de pots valant 194 310 000 FCFA sachant que le prix de 1000 pots de 500 g est de 10 795 FCFA TTC.

· Caisses en carton

Les pâtes seront emballées dans des caisses à raison de 96 pots de 500 g; il faut donc 187 500 caisses en carton. Cela correspond à un coût de 13 500 000 FCFA; le prix d'une caisse étant de 72 F.

· Ruban adhésif

Les caisses en carton seront fermées par des rubans adhésifs. IL faudra : 187 500 m de ruban valant 937 500 FCFA.

Le coût des emballages des deux premières années serait de 208 747 500 FCFA. De façon analogue, celui des années 3 et plus serait de 417 495 000 FCFA.

Sur cette base, nous pouvons évaluer à 24 194 FCFA le coût de conditionnement d'une tonne.

Achat d'emballages (variante 2)

o Pots

La production des deux premières années étant de 9000 tonnes chacune. Et puisqu'il nous faut emballer 40% de la production totale dans des pots de 90 g et 60% dans des pots de 500 g, un approvisionnement de 40 millions de pots de 90 g et 10,8 millions de pots de 500 g est indispensable.

Le prix de 1000 pots de 90 g étant de 1944 F et celui de 1000 pots de 500 g, de 10 795 FCFA ; le coût des pots serait de 194 346 000 FCFA pour les deux premières années.

o Caisses en carton

En supposant que les pâtes sont emballées à raison de 96 pots de 90 g et 96 pots de 500 g, il faudra 416 667 caisses pour les pots de 90 g et 112 500 caisses pour ceux de 500 g. Ce qui correspond à une charge de 12 266 670 FCFA quand on sait qu'une caisse de 90 g coûte 10 F et celle de 500 g coûte 72 F.

o Ruban adhésif

Dans l'hypothèse que l'on utilise les rubans adhésifs pour fermer les caisses en carton, il faudra 529 167 m de ruban qui s'élèveront à 2 645 835 F.

Le coût des emballages pour les deux premières années s'élève ainsi à : 209 258 505 FCFA ; celui des années 3 et plus serait de : 418 517 010 FCFA.

Le coût de conditionnement d'une tonne est, dans ces conditions, de 23 252 FCFA.

61. Transport consommé. 11 485 000

L'utilisation des véhicules nécessite la consommation d'essence et de lubrifiant. Elle sera
déterminée en fonction des distances parcourues pour faire des achats ou livrer le produit

fini.

 
 
 

Essence:

 
 
 

2 véhicules Mitsubishi 4 x4 : 20 000 km/100 x10litres x550 FCFA x2

= 2

200

000.

2 Mercedes: 25 000 km/100 x15 litres x550 FCFA x2

=4

125

000

2 motos: 100 litres x 550 F x 12 mois x 2

=1

320

000

 

Lubrifiant:

 
 
 

Mitsubishi: 10 litres x2 x900 F x 12 mois

=

2 160 000

 

Mercedes: 8 litres x 8000F x2 x 12 mois

=

1 536 000

 

Motos: 4 litres x 1500 F x2 x12 mois

=

144 000

 

60. services extérieurs A

 

46 124

942

 

62.4. Entretien, réparation et maintenance.
Il s'agit de l'entretien et des réparations des machines, des véhicules et des bâtiments; en

général 1% de leur valeur.

 
 

Entretien véhicules

1% x 87 568 438

=875 684

Entretien bâtiments:

1% x 450 000 000

=4 500 000

Entretien machines:

1% x 254 206 121

=2 542 061

 

Réparation mat. et Mob.de Bureau : 1% x 33 052 980 =330 530

Total 1: 8 248 275

625. Primes d'assurances

Assurances incendie, dégâts: 3 378 700

Assurances machines: 1 453 807

Assurances Mat. de tport: 97140 x 4 +24940 x2 = 244 160

Total 2: 5 276 667

627. Publicité, publication, relation publique:

Frais de support publicitaire (forfait ): 6 000 000

Frais de publicité Télévision: 350 000 x 2 j/ mois x 12 mois =8 400 000

Frais d'affichage: 500 000F x 28 panneaux =14 000 000

Frais de publicité radio: 175 000F x2 j/mois x 12 mois =4 200 000

Total 3 32 600 000

63 Services extérieurs B

 

16

500

000

632. Rémunérations d'intermédiaires (forfait)

=14

500

000

 

Total 1:

 

14

500

000

 

633. Logiciel

Publisher 300 000

Antivirus 200 000

Office 2000 1 500 000

Total 2 2 000 000

64. Impôts et taxes 13 500 000

646 Droits d'enregistrement 10 000 000

348 Autres impôts 3 500 000

Total: 13 500 000

66. Charges de personnel: années 1 et 2

Personnel

Nombre

Salaire unitaire

Salaire total

Direction

 
 
 
 
 

1

350 000

350 000

Secrétaire

1

120 000

120 000

Chef de bureau

1

200 000

200 000

Chauffeur

1

70 000

70 000

Planton

1

65 000

65 000

Sous- total

5

 

805 000

Service de production

 
 
 

Chef de production

1

200 000

200 000

Laborantin

1

170 000

170 000

Opérateurs Machines

2

150 000

300 000

Manoeuvres

2

70 000

140 000

Sous- total

6

 

810 000

Autres services

 
 
 
 
 

2

200 000

400 000

Comptable

1

170 000

170 000

Chargé du personnel

1

170 000

170 000

Magasinier

1

120 000

120 000

Agents commerciaux

3

100 000

300 000

chauffeurs

4

70 000

280 000

Manoeuvres

2

70 000

140 000

Gardiens

2

60 000

120 000

Sous- total

16

 

1 700 000

Total (1 )

27

 

3 315 000

Charges patronales

 
 
 

· Taxe forfaitaire 7,5%

· Taxe d'apprentissage1,2%

· CNPS 12,5%

 

248 625

 
 

Total (2 )

 
 

702 780

Salaire mensuel (1) +(2)

 
 

4 017 780

Salaire annuel (années 1 et 2)

 
 

48 213 360

 

Années 3 et plus :

A partir de la 3ème année d'exploitation, le niveau de production va augmenter; ce qui entraînera une hausse du niveau de salaire du service de production de l'ordre de 50%. Le niveau général de salaire va, par ricochet, se présenter comme suit:

Direction:

Service de production:

Autres services:

Total (1):

805 000 1 620 000 1 700 000 4 125 000

Taxe forfaitaire 7,5%:

309

375

Taxe d'apprentissage 1,2%:

49

500

CNPS 12,5%:

515

625

Total (2):

874

500

Salaire mensuel (1) + (2):

-4 999 500

Salaire annuel (années 3 et plus):

59 994 000

68. Dotation aux amortissements:

 
 

L'échéancier des amortissements est établi comme suit :

 
 
 

Tableau n°27 : Echéancier des amortissements (en millions de FCFA )

Rubriques

Années

 
 

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Frais d'ETS

87,79

17,56

17,56

17,56

17,56

17,56

 
 
 
 
 

Terrain

3,6

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Bâtiment

450

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

22,5

Mat.lourd

254,21

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

50,84

Mat.roulant

87,57

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

21,89

Mat.de Bur.

33,05

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

6,61

Imprévus

91,62

18,32

18,32

18,32

18,32

18,32

 
 
 
 
 

Total

1.007,84

137,72

137,72

137,72

137,72

137,72

101,84

101,84

101,84

101,84

101,84

 

Source : notre étude

Le calcul du prix de revient prévisionnel s'effectue dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°28 : Détermination du prix de revient prévisionnel

Eléments

Années

 

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Production (en millions de pots)

18

18

36

36

36

36

36

36

36

36

Coût de

production

7504

7492,1

14725,6

14723,6

14723,6

14687,8

14687,8

14687,8

14687,8

14687,8

Coût

unitaire de

revient

416,9

416,2

409,1

409,0

409,0

408,0

408,0

408,0

408,0

408,0

 

Source : notre étude

De même, le chiffre d'affaires prévisionnel est déterminé comme suit :

Tableau n°29 : Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel:

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Production(en millions)

18

18

36

36

36

36

36

36

36

36

P.R unitaire.

416,9

416,2

409,1

409,0

409,0

408,0

408,0

408,0

408,0

408,0

Marge indust.

(10% )

41,7

41,6

40,9

40,9

40,9

40,8

40,8

40,8

40,8

40,8

Prix de vente unitaire

458,6

457,8

450

449,9

449,9

448,8

448,8

448,8

448,8

448,8

Prix de vente retenu

460

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chiff.d'affaires (en millions )

8280

8280

16560

16560

16560

16560

16560

16560

16560

16560

 

Source : notre étude

I.2.2. Etablissements des comptes prévisionnels d'exploitation

Le tableau des comptes prévisionnels d'exploitation a pour objet de calculer les résultats d'exploitation du projet à partir des produits et des charges de l'entreprise.

Tableau n°30 : Comptes d'exploitation prévisionnels sans conditions de financement (en millions)

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9 et 10

Chiff.d'aff

8280

8280

8280

8280

8280

8280

8280

8280

8280

Cons.interm

7318,2

7306,2

14527,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

Mat.et fourn.

cons.

7230,6

7230,6

14527,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

14525,9

Tp.cons.

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

Serv. ext. A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv. Ext. B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

Impôts et

taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

Val.ajoutée

961,8

973,8

2032,1

2034,1

2034,1

2034,1

2034,1

2034,1

2034,1

Frais de

persnl

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

913,6

925,6

1972,1

1974,1

1974,1

1974,1

1974,1

1974,1

1974,1

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

Résult.d'activit é

775,9

787,9

1834,4

1836,4

1836,4

1872,3

1872,3

1872,3

1872,3

Impôt sur les Stés (IS )

310,4

315,2

733,8

734,6

734,6

748,9

748,9

748,9

748,9

Résultat net

465,5

472,7

1100,6

1101,8

1101,8

1123,4

1123,4

1123,4

1123,4

Amort.

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

CAF

603,2

610,4

1238,3

1239,5

1239,5

1225,2

1225,2

1225,2

1225,2

 

Source : notre étude

Remarquons que la valeur ajoutée (VA), l'excèdent Brut d'Exploitation (EBE), le résultat d'activité (RA), le résultat net (RN ) et la capacité d'autofinancement (CAF ) sont calculés comme suit:

VA= production - Consommations Intermédiaires.

EBE= VA -frais de personnel.

RA =EBE -Amortissements.

RN =RA - impôts sur les sociétés (dont le taux en vigueur au Tchad est de 40% ). CAF =RN + Amortissements.

I.2.3. Evaluation des besoins en fonds de roulement.

La matière première à savoir le cacao étant importée, l'étude prévoit la constitution des stocks à hauteur de trois (3) mois de production.

Les clients paieront à 45 jours et les fournisseurs accorderont un délai de paiement de deux mois.

Un stock de produits finis sera constitué au magasin pour un délai de quinze (15 ) jours de production.

Le bilan matière est établi en annexe 4. Quant aux calculs, ils sont effectués sur la base des formules ci-dessous20

Stock Mp= Consommation annuelle de MP x durée de stockage x coût unit. d'achat

12 mois

Stock PF=production annuelle de PFx durée de stockage en mois x coût unit de prod

12 mois

Crédits clients=Qtités annuelles vendues de PFx durée crédit en mois x prix de vente

12 mois

Crédit Fournis = Qtités annuelles achetées de MP x durée de crédit x prix unit d'achat

12 mois

Achat Mp21 = Consommation MP - stock initial + stock Final.

Ventes PF = production annuelle de PF + stock initial de PF - stock Final PF.

MP consommées = Achat de MP - (SF - SI)

Production = ventes + SF -SI

20 MEYE Frank Olivier, Analyse Financière de projets, précis de cours, ISTA 2005, pages 56 à 57

21 Ibid. Pages 38 à 39.

Tableau n° 31 : Echéancier des besoins en fonds de roulement ( en millions de FCFA)

Rubriques

Années

 

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Stock MP(90j)

1296

1296

2592

2592

2592

2592

2592

2592

2592

2592

Stock PF(15j)

312,7

312,2

613,7

613,5

612

612

612

612

612

612

Clients(45j)

988,9

1030,1

1982,8

2024,6

2024,6

2019,6

2019,6

2019,6

2019,6

2019,6

Autres(2mois)

20,6

20,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

Fournis.(60j)

864

691,2

1555,2

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

BFR

1754,2

1967,7

3658,9

3873,3

3873,3

3866,8

3866,8

3866,8

3866,8

3866,8

Variation BFR

1754,2

213,5

1691,2

214,4

 
 
 
 
 
 
 

Source : notre étude

Les autres besoins concernent les charges de fonctionnement des deux premiers mois (novembre, décembre) d'exercice. Ils sont calculés comme suit:

Années 1 et 2 :

Salaire (2) mois : 4 017 780 x 2

Transport consommé : 11 485 000/12 x 2

Service extérieur A: 46 124 942/12 x2 Carburant pour groupe: 18 000 000/12 x2
Total:

=

8

035 =1 =7 =3

560.

914 167 687 490 000 000 20 637 217

 

Années 3 et plus:

Salaire: 4 999 500 x2

 

=9

999

000

Transport consommé:

 

1

914

167

Service ext. A:

 

7

687

490

Carburant pour groupe: 36 000

000/12 x2

6

000

000

Total:

 

25

600

657

 

I.2.4. Echéancier des flux nets de liquidité

L'échéancier des flux nets de liquidité est un tableau de synthèse qui confronte l'ensemble des emplois et des ressources du projet.

Tableau n°32: Echéancier des flux nets de liquidité (en millions de FCFA)

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1.Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frais d'ETS

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest.phys

920,05

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Vrariations BFR.

 

1754,2

213,5

1691,2

214,0

 
 
 
 
 
 

Total Empois (1 )

1007,8

1754,2

213,5

1691,2

301,57

287,26

 
 

87,57

 
 

2.Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

603,2

610,4

1238,3

1239,5

1239,5

1225,2

1225,2

1225,2

1225,2

1225,2

VR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Récupération BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3866,8

Total

ressources (2)

0

603,2

610,4

1238,3

1239,5

1239,5

1225,2

1225,2

1225,2

1225,2

5364,4

FNL

(2)-(1)

-1007,8

-1151

396,9

-452,9

937,93

952,24

1225,2

1225,2

1137,63

1225,2

3564,4

FNLC

-1007,8

-2159

-

1761,9

-2214,8

-1276,9

-324,7

900,53

2125,73

3263,36

4488,6

9852,9

 

Source : notre étude

TRI =27,86% ; VAN à 14% =2302,5 millions de FCFA ; DRC=6ans (6ème année d'exploitation).

La méthodologie retenue pour les calculs ci-dessus consiste à prendre les emplois d'une part et les ressources d'autre part, exercice par exercice et d'en déterminer les soldes.

Lesquels soldes annuels sont appelés flux nets de liquidité (FNL) et qui traduisent en termes de trésorerie, les coûts et avantages du projet indépendamment de sa source de financement.

En outre, ils permettent d'apprécier le besoin de financement et la décision d'investir.

Le délai de récupération du capital investi (DRC) est la période au bout de laquelle les cumuls des flux nets de liquidité du projet deviennent positifs ou nuls.

Il correspond au nombre d'années requis par un projet d'investissement pour récupérer la mise de fonds initiale.

n

DRC = n tel que ?

t=0

FNL

t

= 0.

 

Son calcul obéit à la formule suivante:

La Valeur Actuelle Nette (VAN) est la somme des flux nets de liquidité actualisée au taux prédéterminé (ici 14%). Elle est calculée de la façon suivante:

n

VAN = -Io + ? FNL t (1 + i)-t , t = périodes. Ce qui s'écrit également :

t=0

VAN = -Io + FNL1 (1 ) 1

+ i - + FNL2 (1 ) 2

+ i - + FNL3 (1 + 0- 3+.... + FNLn (1 i ) n

+ -

Le Taux de Rentabilité Interne (TRI) du projet est le taux pour lequel la valeur des encaissements est égale à la valeur des décaissements. C'est la valeur du taux d'actualisation qui annule la VAN et indique le coût maximum de financement (taux d'intérêt) que le projet supporterait en cas de financement assuré par des emprunts.

n

TRI = i tel que Io = EFNLt (l+i)--t où Io = investissement d'origine.

t=0

I.3 Variante A.2 : production des pots de 90 g et 500 g alternativement sur une
même chaîne avec plus de cacao.

Concernant cette variante, le coût des emballages 22 a subi une modification du fait qu'elles sont de deux catégories; quant aux autres charges, leur coût reste inchangé. Le tableau des coûts de revient prévisionnel est établi en annexe 5 ainsi que le bilan matière.

22 Le calcul du coût des emballages est effectué en I.2.1 de cette partie.

Tableau n° 33 : Détermination du prix de revient prévisionnel (en millions)

· Pots de 500 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité produite

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

Coût de production

4502,76

4495,58

8835,97

8834,77

8834,77

8813,3

8813,3

8813,3

8813,3

8813,3

Coût unitaire de revient

416,92

416,26

409,07

409,02

409,02

408,02

408,02

408,02

408,02

408,02

 

· Pots de 90 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité produite

40

40

80

80

80

80

80

80

80

80

Coût de

production

3001,84

2997,06

5890,65

5889,85

5889,85

5875,5

5875,5

5875, 5

5875, 5

5875, 5

Coût unitaire de revient

75,05

74,93

73,63

73,62

73,62

73,44

73,44

73,44

73,44

73,44

 

Source : notre étude

Le chiffre d'affaires prévisionnel pour la variante A2 est déterminé dans le tableau ciaprès :

Tableau n° 34 : Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel (en millions de FCFA)

· Pots de 500 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Production(en millions)

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

Prix de
revient

416,9

416,3

409,1

409,0

409,0

408,0

408,0

408,0

408,0

408;0

(PR)unitaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Marge indust.

41,7

41,6

40,91

40,9

40,9

40,8

40,8

40,8

40,8

40,8

(10%)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Prix de vente

458,6

457,8

450,1

449,9

449,9

448,8

448,8

448,8

448,8

448,8

(PV)unitaire

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Prix de vente retenu

460

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chiff. d'aff.

4968

4968

9936

9936

9936

9936

9936

9936

9936

9936

En millions

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· Pots de 90 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Production (en

millions)

40

40

80

80

8

80

80

80

80

80

PR unitaire

75,05

74,9

73,6

73,6

73,6

73,4

73,4

73,4

73,4

73,4

Marge ind.(10%)

7,5

7,49

7,36

7,36

7,36

7,34

7,34

7,34

7,34

7,34

PV unitaire

82,6

82,4

80,96

80,96

80,96

80,7

80,7

80,7

80,7

80,7

PV retenu

85

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Chiffre d'affaires en millions

3400

3400

6800

6800

6800

6800

6800

6800

6800

6800

Source : notre étude

Les comptes d'exploitation prévisionnels sans frais financiers sont établis comme suit :

Tableau n° 35 : Comptes d'exploitation prévisionnels sans conditions de
financement

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Pots de 500g

4968

4968

9936

9936

9936

9936

9936

9936

9936

9936

Pots de 90 g

3400

3400

6800

6800

6800

6800

6800

6800

6800

6800

Chiffre d'affaires

8368

8368

16736

16736

16736

16736

16736

16736

16736

16736

Consint.

7318,69

7306,75

14528,9

14526,9

14526,9

14526,9

14526,9

14526,9

14526,9

14526,9

Mat 1ères et F cons.

7231,11

7231,11

14451,3

14451,3

14451,3

14451,3

14451,3

14451,3

14451,3

14451,3

Trport.cons

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

Serv.ext.A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv.ext.B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

Impôts et Taxes.

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

Valeur Ajoutée

1049,3

1061,3

2207,1

2209,1

2209,1

2209,1

2209,1

2209,1

2209,1

2209,1

Frais de personnel

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

1001,1

1013,06

2147,1

2149,1

2149,1

2149,1

2149,1

2149,1

2149,1

2149,1

Dot aux amort.

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

Résultat d'activité

863,4

875,36

2009,4

2011,4

2011,4

2047,3

2047,3

2047,1

2047,1

2047,1

Impôt

345,4

350,1

803,8

804,6

804,6

818,9

818,9

818,9

818,9

818,9

Résultat Net

518,0

525,2

1205,6

1206,8

1206,8

1228,4

1228,4

1228,4

1228,4

1228,4

Amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

CAF

655,7

662,9

1343,3

1344,5

1344,5

1330,2

1330,2

1330,2

1330,2

1330,2

Source : notre étude

De même le tableau suivant résume les besoins en fonds de roulement.

Tableau n° 36 : Echéancier des besoins en fonds de roulement(en millions de FCFA)

Rubriques

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

StkMP(90j)

1296

1296

2592

2592

2592

2592

2592

2592

2592

2592

Stock PF(15j)

315,19

314,72

611,17

611,05

611,05

609,55

609,55

609,55

609,55

609,55

500g

187,6

187,34

368,19

368,1

368,1

367,2

367,2

367,2

367,2

367,2

90g

127,59

127,38

242,98

242,95

242,95

242,35

242,35

242,35

242,35

242,35

Clients (45j)

988,76

1030,03

2066,1

2024,3

2024,3

2018,76

2018,76

2018,76

2018,76

2018,76

500g

593,31

618,03

1240,31

1214,73

12314,73

1211,76

1211,76

1211,76

1211,76

1211,76

90g

395,45

412,0

825,79

809,6

809,6

807

807

807

807

807

Autres

20,6

20,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

Fournisseurs 60j)

864

691,2

1555,2

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

1382,4

BFR

1756,55

1970,15

3739,67

3870,55

3863,51

3863,51

3863,51

3863,51

3863,51

3863,51

Variation de BFR

1756,55

213,6

1630,4

240,15

0

0

0

0

0

0

Source : notre étude

Les flux nets de liquidité son calculés dans le tableau ci-après :

Tableau n° 37: Echéancier des flux nets de liquidit é (en millions FCFA): variante A2

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

FFRAIS d'ETS

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest. physiques

920,05

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Variation BFR

 

1756,55

213,6

1630,4

240,15

 
 
 
 
 
 

Total emplois(1)

1007,84

1756,55

213,6

1630,4

327,7

287,26

 
 

87,57

 
 

Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

655,7

662,9

1343,3

1344,5

1344,5

1330,2

1330,2

1330,2

1330,2

1330,2

Valeur résiduelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Récupération BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3863,51

Total ressources(2)

0

655,7

662,9

1343,3

1344,5

1344,5

1330,2

1330,2

1330,2

1330,2

5466,09

FNL(2)-(1)

-1007,8

-1100,9

449,3

-286,1

1016,8

1057,24

1330,2

1330,2

1242,6

1330,2

5466,1

FNLC

-1007,8

-2108,7

-

1659,4

1945,5

-928,7

128,55

1458,8

2788,9

4031,6

5361,8

10828

Source : notre étude

TRI =30,97%; DRC =5ans; VAN à 14% =2 786,96 millions de FCFA.

Analyse : La variante A1 (500g uniquement) présente une VAN à 14% de 2 302,5 millions de FCFA et un TRI de 27,86%.

La variante A2 (500 g et 90 g) a une VAN à 14% de 2 786,96 millions de FCFA et un TRI de 30,97%.

Les deux variantes ont des valeurs actuelles nettes positives mais la variante A2 semble plus avantageuse en ce sens qu'elle présente plus de perspectives de rentabilité grâce à ses deux gammes de produits.

Nous l'adoptons pour la suite de l'étude.

I.4 Variante B : Production de la pâte d'arachide chocolatée.

Il s'agit de produire la pâte chocolatée qui contient plus d'arachide dans des pots de 90 g et 500 g.

Le tableau suivant résume les coûts des matières premières et fournitures consommées (l'arachide sera supposée être la principale matière première):

Tableau n°38 : Coûts de cacao, arachide, sucre pour la variante B

Désignation

Années 1 et 2

Années 3 et plus

Quantité en tonne

Coûts en millions de FCFA

Quantité en tonne

Coûts en millions de FCFA

Cacao

2700

3110,4

5400

6220,8

Arachide

5130

769,5

10260

1 539

Sucre

1170

877,5

2340

1 755

Source: Nos analyses.

L'échéancier des coûts de revient prévisionnels est établi en annexe 7 et le coût de revient prévisionnel est calculé de la manière suivante :

Tableau n 39°: Détermination du prix de revient prévisionnel ( variante B ) en FCFA

Pots de 500 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité produite

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

Coût de production

3161,4

3154,2

6153,3

6153,3

6153,3

6130,5

6130,5

6130,5

6130,5

6130,5

Coût unitaire de revient

292,72

292,06

284,88

284,88

284,88

283,82

283,82

283,82

283,82

283,82

Pots de 90 g

Quantité produite

40

40

80

80

80

80

80

80

80

80

Coût de prod.

2107,6

2102,8

4102,2

4102,2

4102,2

4087

4087

4087

4087

4087

Coût unit. de revient

52,69

52,57

51,28

51,28

51,28

51,09

51,09

51,09

51,09

51,09

Source : notre étude

Le tableau qui suit contient le chiffre d'affaire prévisionnel :

Tableau n°40: Détermination du chiffre d'affaires prévisionnel Pots de 500 g

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Production (en

millions)

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

21,6

PR unitaire

292,72

292,06

284,88

284,88

284,88

283,82

283,82

283,82

283,82

283,82

Marge ind(10%)

29,27

29,21

28,49

28,49

28,49

28,38

28,38

28,38

28,38

28,38

Prix de vente unitaire

322,0

321,3

313,4

313,4

313,4

312,2

312,2

312,2

312,2

312,2

PV retenu

325

 
 
 
 
 
 
 
 
 

CA en millions

3510

3510

7020

7020

7020

7020

7020

7020

7020

7020

Pots de 90 g

Production
en millions

40

40

80

80

80

80

80

80

80

80

PR unitaire

52,69

52,57

51,28

51,28

51,28

51,09

51,09

51,09

51,09

51,09

Marge ind

(10%)

5,27

5,26

5,13

5,13

5,13

5,11

5,11

5,11

5,11

5,11

PV unitaire

57,96

57,83

56,41

56,41

56,41

56,2

56,2

56,2

56,2

56,2

PV retenu

60

 
 
 
 
 
 
 
 
 

CA en millions

2400

2400

4800

4800

4800

4800

4800

4800

4800

4800

Source : notre étude

Les Comptes d'exploitation prévisionnels sont établis dans le tableau suivant :

Tableau n° 41 : Comptes d'exploitation prévisionnels (en millions ): Variante B

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Pots de 500 g

3510

3510

7020

7020

7020

7020

7020

7020

7020

7020

Pots de 90 g

2400

2400

4800

4800

4800

4800

4800

4800

4800

4800

Chiffre d'affaires

5910

5910

11820

11820

11820

11820

11820

11820

11820

11820

Cons. Int

5083,1

5071,1

10057,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

Mat &FC

4995

4995,5

9980,1

9980,1

9980,

9980,1

9980,1

9980,1

9980,1

9980,1

Tpt cons

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

Serv ext

A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv ext

B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

Impôts et taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

VA

826,92

838,92

1762,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

Frais de personnel

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

778,71

790,71

1702,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

RA

641,01

653,01

1564,6

1566,6

1566,6

1602,5

1602,5

1602,5

1602,5

1602,5

Impôt (IS)

256,4

261,2

625,8

626,6

626,6

641

641

641

641

641

RN

384,6

391,8

938,8

940

940

961,5

961,5

961,5

961,5

961,5

Amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

CAF

522,3

529,5

1076,5

1077,7

1077,7

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

Source : notre étude

De même, l'échéancier des besoins en fonds de roulement est établi comme suit :

Tableau n° 42: Echéancier des besoins en fonds de roulement

Rubriques

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Stock MP

192,3

192,38

384,75

384,75

384,75

384,75

384,75

384,75

384,75

384,75

(90j)

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stock PF

221,3

220,8

425,6

425,6

425,6

424

424

424

424

424

(15j)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Clients(45j)

694,1

722,9

1363

1410,3

1410,3

1404,9

1404,9

1404,9

1404,9

1404,9

Autres

20,6

20,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

25,6

(2mois)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Fournisseur s (60j)

160,3

64,1

288,6

256,5

256,5

256,5

256,5

256,5

256,5

256,5

BFR

968,0

1092,5

1910,3

1989,7

1989,7

1989,7

1989,7

1989,7

1989,7

1989,7

 

8

8

5

5

5

5

5

5

5

5

Variation du

968,0

124,5

817,8

79,4

 
 
 
 
 
 

BFR

8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : notre étude

Quant aux flux nets de liquidité, ils sont calculés dans le tableau suivant : Tableau n° 43 : Echéancier des flux nets de liquidité (en millions) :Variante B

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frais d'ETS

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest. Physiques

920,05

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Variation du BFR

 

968,08

124,5

817,8

79,4

 
 
 
 
 
 

Total emplois (1)

1007,8

968,08

124,5

817,8

166,97

287,26

 
 

87,57

 
 

Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

522,3

529,5

1076,5

1077,7

1077,7

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

Valeur résiduelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Récup. du BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1989,75

Total ressources (2)

0

522,3

529,5

1076,5

1077,7

1077,7

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

3325,43

FNL (2) -

(1)

-1007,8

-445,78

405

258,73

910,73

790,34

1063,3

1063,3

957,73

1063,3

3325,43

FNL cumulés

-1007,8

-1453,6

-1048,6

--789,9

120,8

911,2

1974,5

3037,9

4013,5

5076,8

8402,2

TRI =36,35% ; DRC =4 ans ; VAN à 14% = 2 512,5 millions de FCFA.

Pr6sent6e par DJIMALDE FAUSTIN DESS en Analyse et Evaluation de Projets 2eme promotion ISTA Libreville 2005 Page 87

La variante A2 (production de pâte chocolatée plus cacaotée dans des pots de 90 g et 500 g) a une VAN de 2 786,96 millions de FCFA, un TRI de 30,67% et un DRC de 5 ans.

La variante B (production de pâte d'arachide chocolatée) a une VAN de 2 512,5 millions de FCFA, un TRI de 36,35% et un DRC de 4 ans.

La variante B présente un TRI élevé et un délai de récupération23 du capital investi très court (donc un risque moins élevé) par rapport à la variante A2.

Nous la choisissons finalement pour la suite de l'étude.

SECTION II: ANALYSE FINANCIERE AVEC PRISE EN COMPTE DES

CONDITIONS DE FINANCEMENT

La rentabilité intrinsèque du projet ayant été déterminée et la décision d'investissement prise, il convient maintenant de mettre en place le plan de financement le plus adéquat aux caractéristiques du projet et d'évaluer la rentabilité définitive du projet pour les ultimes propriétaires, à savoir les actionnaires.

L'analyse du projet avec prise en compte des conditions de financement s'effectuera donc suivant la méthodologie pratique suivante basée sur cinq(5) phases d'étude:

- Elaboration du plan de financement des investissements du projet ;

- Elaboration des échéanciers de remboursements d'emprunt ;

- Elaboration de nouveaux comptes d'exploitation prévisionnels ;

- Elaboration du plan de trésorerie du projet ;

- Evaluation de la rentabilité des fonds propres.

23 En effet, nous sommes dans le cas où il y a divergence entre le TRI et la VAN mais un décideur prudent ne peut choisir que le projet dont le délai de récupération est court pour récupérer vite sa mise de fonds initiale.

II.1: Plan de financement des investissements :

Le plan de financement des investissements est un document prévisionnel établi sur la période de constructions du projet et qui a pour objet de mettre en place les sources nécessaires et suffisantes au financement des besoins d'investissement du projet. Pour notre présent projet, le plan de financement des investissements est le suivant:

- Apport du promoteur:

· Montant: 1 500 000 000FCFA mis en place année 0

· Dividendes: 8% du capital dès la première année d'exploitation.

- Emprunt auprès d'une banque locale: La Banque Commerciale du Chari.

· Montant: 500 millions de FCFA mis en place année 0

· Taux d'intérêt: 14%

· Durée: 7 ans, remboursement constant avec 2 ans de différé sur le capital. L'échéancier de remboursement de l'emprunt est le suivant :

Tableau n° 44 : Remboursement de l'emprunt (en millions de FCFA)

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

Total

Capital dû

500

500

500

400

300

200

100

2500

Intérêts

70

70

70

56

42

28

14

350

Remboursements

 
 

100

100

100

100

100

500

Annuités

70

70

170

156

142

128

114

850

Source : notre étude

II.2. Etablissement des comptes d'exploitation prévisionnels

La prise en compte des conditions réelles de financement du projet et notamment les conditions de l'emprunt, nous conduit à élaborer de nouveaux comptes d'exploitation en intégrant les frais financiers précédemment calculés.

Tableau n° 45 : Nouveaux comptes d'exploitation prévisionnels

Eléments

1

2

3 4 5 6 7 8 9 10

 

Chiffre d'affaires

5910

5910

11820

11820

11820

11820

11820

11820

11820

11820

Cons. Int

5083,1

5071,1

10057,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

Mat &FC

4995,5

4995,5

9980,1

9980,1

9980,

9980,1

9980,1

9980,1

9980,1

9980,1

Tpt cons

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

Serv ext A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv ext B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

Impôts et taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

VA

826,92

838,92

1762,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

1764,26

Frais de personnel

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

778,71

790,71

1702,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

1704,3

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

Frais financiers

70

70

56

42

28

14

 
 
 
 

Résultat
d'activité

571,0

583,0

1508,6

1524,6

1538,6

1588,5

1602,5

1602,5

1602,5

1602,5

Impôt(IS)

228,4

233,2

603,4

609,8

615,4

635,4

641

641

641

641

Résultat net

342,6

349,8

905,2

914,8

923,2

953,1

961,5

961,5

961,5

961,5

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

101,8

101,8

101,8

CAF

480,3

487,5

1042,9

1052,5

1060,9

1054,9

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

Source : notre étude

II.3 Plan de trésorerie

Le plan de trésorerie du projet, appelé également plan de financement du projet, est un échéancier de flux nets de liquidité établi sur toute la durée du projet avec pour objet de confronter l'ensemble des emplois aux ressources du projet.

Ce plan va permettre à l'entreprise de vérifier l'adéquation des ressources aux besoins et de s'assurer en définitive que sa politique d'investissement et de financement est cohérente.

Tableau n°46 : Echéancier du plan de trésorerie(en millions)

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest. initiaux et renouv.

1007,8

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Variation du BFR

 

968,08

124,5

817,8

79,4

 
 
 
 
 
 

Remboursements

 
 

100

100

100

100

100

 
 
 
 

Dividendes

 

120

120

120

120

120

120

120

120

120

120

Intérêts intercalaires

70

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total emplois(1)

1007,8

1088,08

344,5

1037,8

386,97

507,26

220

120

207,57

120

120

ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

480,3

487,5

1042,9

1052,5

1060,9

1054,9

1063,3

1063,3

1063,3

1063,3

Capital social

1500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Emprunts

500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Récup.BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1989,75

Valeur résiduelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Total ressources(2)

2000

480,3

487,5

1042,9

1052,5

1060,9

1054,9

1063,3

1063,3

1063,3

3325,43

Soldes annuels

922,2

-607,8

143

5,13

665,5

553,6

834,9

943,3

855,7

943,3

3205,4

Soldes cumulés

922,2

314,4

454,4

462,6

1128

1681,7

2516,6

3459,9

4315,6

5258,9

8434,3

Ce tableau permet d'apprécier l'équilibre financier du projet. Tous les soldes nets de trésorerie cumulés sont positifs, le projet est en situation d'équilibre financier.

En effet, un solde de trésorerie cumulé positif représente l'excédent de trésorerie constaté au 31 décembre de l'année considérée.

II.4 Rentabilité des fonds propres

La rentabilité des fonds propres sera calculée sur un échéancier de flux nets de liquidité qui sera établi en confrontant le capital propre investi par le promoteur du projet aux soldes de trésorerie qui leur reviennent (augmentés des dividendes).

Tableau n° 47 : calcul de la rentabilité des fonds propres(en millions de FCFA)

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Apport
propre

1500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Total (1)

1500

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Soldes annuels de trésorerie

922,2

-

607,8

143

5,13

665,5

553,6

834,9

943,3

855,7

943,3

3205,4

Dividendes

 

120

120

120

120

120

120

120

120

120

120

Total ressources(2)

922,2

-

487,8

263

125,13

785,5

673,6

954,9

1063,3

975,7

1063,3

3325,4

FNL(2)-(1)

-

577,8

-

487,8

263

125,13

785,5

673,6

954,9

1063,3

975,7

1063,3

3325,4

TRI= 41,2% ; VAN à 14% = 2 515,7 millions de CFA

Source : notre étude

Il y a une relative augmentation de la rentabilité des fonds propres par rapport au taux de rentabilité économique: cela serait dû à l'effet de levier financier.

En effet, il y a effet de levier financier c'est- à dire que la rentabilité des fonds propres devient supérieure à la rentabilité économique (TRI du projet) :

- Lorsqu'on fait recours à de l'emprunt;

- Lorsque le coût de l'emprunt est inférieur au TRI du projet.

Les actionnaires ont ainsi, dans le cadre de ce projet, intérêt à emprunter; ce qui augmentera leur rentabilité.

Le ratio d'indépendance financière (RIF) ou ratio de solvabilité à long terme est: Ressources d'emprunt 500 millions

X 100 = 33,3%

=

RIF =

Ressources propres 1500 millions

Ce ratio plus faible explique que l'endettement extérieur est faible, c'est -à -dire que plus faible est la dépendance de l'entreprise avec les partenaires financiers extérieurs, et donc plus forte est sa capacité d'endettement.

II.5. Appréciation du niveau général du risque encouru: analyse de sensibilité.

L'analyse de sensibilité consiste à modifier sur une base plus ou moins subjective, certaines variables du projet, puis à déterminer les variations relatives induites sur le TRI ou la VAN. C'est une technique qui a essentiellement pour but d'identifier les variables qui pourraient le plus compromettre la rentabilité du projet.

Supposons une baisse du prix de vente de 5% puis de 10% afin de tester l'influence du prix sur la rentabilité du projet.

Les comptes d'exploitation prévisionnels sont établis en annexes 9 et 10. Les échéanciers des flux nets de liquidité sont les suivants:

Tableau n°48 : Echéancier des flux nets de liquidité (baisse du prix de vente de 5%)

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frais d'ETS

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest. Physiques

920,05

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Variation du BFR

 

968,1

124,5

817,8

79,4

 
 
 
 
 
 

Total emplois(1)

1007,8

968,1

124,5

817,8

166,97

287,26

 
 

87,57

 
 

Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

330

310,2

688,3

697,9

706,3

700,3

708,7

708,7

708,7

708,7

Valeur résiduelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Récupération du BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1989,75

Total ressources(2)

0

330

310,2

688,3

697,9

706,3

700,3

708,7

708,7

708,7

2970,83

FNL (2)-(1)

-

1007,8

-638,1

185,7

-129,5

530,93

419,04

700,3

708,7

6211,13

708,7

2970,83

FNL cumulés

-

1007,8

-

1645,9

-

1460,2

-

1589,7

-

1058,8

-639,7

60,57

769,3

6980,4

7689,1

10660

TRI =21,49%

VAN à 14% =859,24 millions de FCFA.

 

Source : notre étude

La rentabilité financière de ce projet est sensible à une variation du prix de vente. En effet, une baisse de 5% des ventes fait passer le TRI de 36,35% à 21,49%, soit une diminution du TRI de 40,88% et une chute de la VAN à 14% de 65,8%.

Tableau n° 49 : Echéancier des flux nets de liquidité (baisse du prix de vente de 10%) en millions.

Rubriques

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Emplois

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frais d'ETS

87,79

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Invest. Physiques

920,05

 
 
 

87,57

287,26

 
 

87,57

 
 

Variation du BFR

 

968,1

124,5

817,8

79,4

 
 
 
 
 
 

Total emplois(1)

1007,8

968,1

124,5

817,8

166,97

287,26

 
 

87,57

 
 

Ressources

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAF

 

125,7

132,9

333,7

343,3

351,7

345,7

354,1

354,1

354,1

354,1

VR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

272,38

Récup. BFR

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1989,75

Total ressources(2)

0

125,7

132,9

333,7

343,3

351,7

345,7

354,1

354,1

354,1

2616,23

FNL(2)-(1)

-

1007,8

-842,4

8,4

-484,1

176,33

64,44

345,7

354,1

266,5

354,1

2616,23

FNLC

-

1007,8

-

1850,2

-

184,8

-

2325,9

-

2149,57

-

2085,13

-

1739,4

-

1385,3

-

1118,8

-

764,7

-1851,5

TRI =7,78% ; VAN à 14% = -722,13 millions de FCFA.

 

Source : notre étude

Il en résulte de ce tableau que si les prix de vente baissent de 10%, le bénéfice net actualisé au taux de 14% est négatif. Le Taux de Rentabilité Interne du projet devient inférieur au coût d'emprunt : le projet n'est donc plus rentable lorsque les prix de vente baissent simultanément de 10%.

Conclusion du chapitre 1

L'étude financière a examiné successivement :

> Deux variantes liées à la composition de la pâte chocolatée à savoir : -Production de pâte chocolatée plus cacaotée (variante A) ;

-Production de pâte d'arachide chocolatée (variante B).

Selon les critères du TRI et du délai de récupération du capital investi, les deux projets sont réalisables.

Cependant, la variante B présente un TRI plus élevé, un DRC court. Elle est donc plus avantageuse que la variante A.

En outre, elle utilise en grande partie la matière première locale.

> Deux variantes de gammes (ou d'emballages) :

- Production de 500 g uniquement (variante 1) ;

- Production de 90 g et 500 g alternativement sur une même chaîne (variante2). Les deux variantes sont financièrement rentables d'après les critères de la VAN et du TRI, mais la variante 2 est plus intéressante que la première, étant entendu que le prix de vente retenu est égal au coût majoré d'une marge.

L'étude financière avec prise en compte des conditions de financement révèle que le projet est en situation d'équilibre financier car tous les soldes nets de trésorerie cumulés sont positifs. La rentabilité des fonds propres est supérieure au taux de rentabilité économique du projet. Le délai de récupération du capital investi est de 4 ans: le niveau du risque encouru par ce projet est donc acceptable.

Le projet de production de pâte d'arachide chocolatée est financièrement rentable et viable.

CHAPITRE 2 : ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE

Ce chapitre comporte deux sections "les effets directs du projet "sont traités par la première section; "ceux indirects "relèvent de la seconde section.

SECTION I: LES EFFETS DIRECTS DU PROJET

La réalisation et le fonctionnement d'un projet engendrent un certain nombre d'externalités (ou effets); ces externalités affectent l'appareil productif, la balance des paiements ainsi que les structures d'échange et de revenu

I.1 Effets liés à l'investissement

L'investissement agit sur le développement par son volume et par son orientation. Il agit sur la croissance et surtout sur la production qui est à la base même de l'activité économique.

Reprenons le tableau récapitulatif des investissements20 et tâchons de voir les effets directs du projet induits par les investissements.

Tableau n° 50 : Devis des dépenses d'investissement

Nature des investissements

Montant (en millions)

Terrain

3,6

Bâtiments

450

Frais d'ETS

87,79

Equipements de bureau

33,05

Equipements de production

254,21

Matériel roulant

87,57

Imprévus

91,62

Total

1007,84

Source : notre étude

20 Ce tableau est dressé au point I.1 du chapitre précédent

I.1.1 Hypothèse de base

· Le terrain nécessaire à l'implantation de l'usine est une simple rente. Sa surface est inutilisée, aucune production n'y est obtenue. Le terrain a une durée de vie infinie.

· Génie-civil et constructions: pour l'aménagement du site et la construction des bâtiments industriels, seuls les inputs locaux seront utilisés.

· Equipement: les machines de production sont importées en totalité. La valeur imposable de cet investissement sera le montant FOB Marseille au taux de 25%.

· Frais d'établissement: D'un montant total de 87,79 millions de CFA, 60% de ces frais seront consacrés à rémunérer les experts étrangers assurant l'assistance technique (ils rapatrient 50% de leur revenu salarial), le reste, à la formation du personnel.

I.1.2 Evaluation des effets directs de la phase d'investissement

Tableau n°51 : Evaluation des effets directs de la phase d'investissement.(en millions)

Poste

Augmentation de la Production locale

Augmentation des importations ou diminutions des exportations

Droits et taxes de la douane

Valeur ajoutée

Bâtiments

450

 
 
 

Frais d'établissement

 

39,5

13,17

35,12

Machines de production

 

102,8

25,7

 

Equip.bureau

33,05

 
 
 

Matériel roulant

87,57

 
 
 

Imprévus

91,62

 
 
 

Total

662,24

142,31

38,87

35,12

Source : notre étude

Il résulte, de ce tableau, que lors de la phase d'investissement, il y a :

- Augmentation de la production locale de 662,24 millions de FCFA ;

- Augmentation des importations (ou diminutions des exportations) de 142,31 millions de FCFA en prix CAF ;

- Création de la valeur ajoutée (38,87 +35,12) égale à 73,99 millions de FCFA.

I.2 Effets directs du projet sur l'emploi

Grâce à la réalisation de ce projet, vingt-sept (27) personnes seront embauchées; beaucoup des ouvriers vont avoir de formation et seront expérimentés en matière de technologies nouvelles. La qualification professionnelle va donc s'observer au bout de 10 ans que durera le projet.

Dans la ville de N'djaména, site du projet, la distribution de nouveau salaire va accroître la consommation globale. Ce projet exercera un effet d'entraînement sur d'autres secteurs: l'agriculture, le commerce, la pêche et d'autres activités y afférentes seront, de ce fait, stimulés.

Le projet va contribuer ainsi à la réduction du chômage car beaucoup de jeunes pourront trouver du travail.

I.3. Effets directs du projet sur les finances publiques :

Le présent projet de production de pâte d'arachide chocolatée aura un impact direct sur les finances publiques. Il va engendrer une rentrée d'argent pour le trésor public grâce aux droits de douane sur les équipements importés de l'ordre de 25,7 millions de FCFA dès la première année. Les importations des matières premières et emballages vont assurer régulièrement des entrées de 830 millions l'année 1 et l'année 2; laquelle entrée va se doubler à partir de la 3ème année, année de plein régime.

Au nombre des effets directs positifs sur les finances publiques, il faut aussi noter les autres impôts tels que la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), la patente, (...), que la société va payer ainsi que les bénéfices distribués à l'Etat.

De même les recettes fiscales, les cotisations sociales et les redevances constituent des entrées de ressources importantes pour les finances publiques.

I.4. Effets primaires directs liés au projet

Le calcul des effets primaires directs liés au projet peut se faire en ventilant les consommations intermédiaires en consommations intermédiaires locales et consommations intermédiaires importées.

Pour cela, nous utilisons le compte prévisionnel d'exploitation pour pouvoir les calculer et le niveau de production du projet est ramené à 1000.

Pour ce niveau de production de 1000, les droits et taxes à l'importation sont de 25%.

I.4.1. Présentation du Compte prévisionnel d'exploitation.(en millions de FCFA)

Emplois

Montant

Ressources

montant

1. Cacao et emballages (import)

3319,66

Production

5910

2. Sucre et arachide

1647

 
 

3. Ccarburant

18

 

10,8

 

5 Transports consommés

11,49

6. Services extérieurs A

46,13

7. Services extérieurs B

16,5

 

48,21

 

269,9

 

137,7

 

5525,39

 

384,6

 

Source : notre étude

I.4.2.Détermination des effets primaires directs du projet

La production étant ramenée à 1000; les augmentations des importations sont au prix CAF et constituent une sortie de devises.

L'objectif est de faire ressortir dans le tableau suivant les augmentations des importations et les taxes et droits de douane afin de calculer la valeur ajoutée et ses composantes.

Tableau n° 52 : compte d'exploitation prévisionnel (en valeur CAF; année 1):

N° d'ordre

Eléments

Production
en millions

Production en 1000

Augmentation de la

production locale

CAF

Droits et taxes de douane

1

Cacao et emballages

3319,66

561,7

 

449,4

112,4

2

Arachide et sucre

1647

278,68

278,68

 
 

3

Carburant

18

3,05

3,05

 
 

4

Fournitures de bureau

10,8

1,83

1,83

 
 

5

Transport consommé

11,49

1,94

1,94

 
 

6

Services extérieurs A

46,13

7,81

7,81

 
 

7

Services extérieurs B

16,5

2,79

2,79

 
 
 

Total

5069,58

857,8

296,1

449,4

112,4

8

Salaires

48,21

8,16

 

9

Impôts

269,9

45,67

 

Total (2)

5387,77

911,63

10

Résultat d'exploitation (RE)

522,3

88,38

11

Valeur ajoutée

840,3

142,21

12

Amortissement

137,7

 

13

Résultat Net

384,6

 
 
 
 
 

13

Production

5910

 

Source: analyse de l'étude

De ce tableau d'exploitation prévisionnel de la première année du projet (production ramenée à 1000), on note:

· Un accroissement des importations ou diminutions des exportations (prix CAF) 449, 4

· Une augmentation de la production locale 296,1

· Une création de la valeur ajoutée égale à (112,4 +142) 254,6

Total 1000

En tenant compte du niveau de production de la première année du projet, on déduit:

n Un accroissement des importations ou une diminution des exportations de 2655,95 millions de FCFA.

n Une augmentation de la production locale de 1749,95 millions de FCFA.

n Une valeur ajoutée de 1504,69 millions de FCFA.

Une telle situation va doubler à partir de la 3ème année au même titre que le niveau de la production.

I.5.Autres effets directs du projet sur la balance des paiements

Les effets directs sur la balance des paiements sont les gains nets en devises que la réalisation de ce projet peut engendrer pour le pays. Ces effets peuvent être des gains de devises dus à l'arrêt des importations c'est- à- dire la valeur de la production de chaque année qui se chiffre à 5910 millions pour les années 1 et 2 et à 11820 millions pour les années 3 et plus.

Eléments

Années 1 et 2

Années 3 à 10

Gains nets en devises (en millions : valeur de la production de chaque année)

5910

11820

SECTION II: EFFETS INDIRECTS DU PROJET

La détermination des effets indirects du projet de production de pâte d'arachide chocolatée peut se faire à l'aide du Tableau d'Entrée et Sortie (TES) par une ventilation des accroissements de la production locale engendrée soit directement, soit indirectement par le projet.

Autrefois appelé Tableau d'Echange Interindustriel (TEI) car ne comportant pas les services non marchands, ce tableau est basé sur le modèle de Leontief et donne une grille d'analyse de l'économie, de la richesse créée et consommée.

Il permet la comptabilisation la plus complète possible de toutes les ressources et de tous les emplois des biens et services.

II.1. Présentation du Tableau Entrée- Sortie(TES)

Dans l'hypothèse d'une économie à trois branches, ce tableau21 de la Comptabilité Nationale se présente comme suit:

Tableau n° 53: TES de l'année 2003 (en milliards de FCFA)

Secteurs

Primaire

Secondaire

Tertiaire

Total

Cons. finale

FBCF

A stock

Export

Total emplois

Ménage

Adm

Primaire

368

48

178

594

549

368

208

11

733

2463

Second.

46

6

22

74

69

46

26

1

92

308

Tertiaire

180

20

86

286

264

177

100

5

353

1185

Total

594

74

286

954

882

591

334

17

1178

3956

Compte de production

Cons. Interm

594

74

286

954

PIB =2324

Valeur ajoutée

1446

181

697

2324

Production

2040

255

983

3278

Ressources en produits

 
 
 

983

3278

 

Importations

382

48

184

614

DD et taxes

41

5

18

64

Total ressources

2463

308

1185

3956

Source : MPED - INSEED

21 C'est un tableau produit par l'Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED).

II.2 Modification à apporter au TES

Le TES donne de façon cohérente les comptes de production des différents agents économiques.

Tel qu'il se présente de façon classique, il ne permet pas d'atteindre l'objectif recherché c'est-à-dire la ventilation des accroissements de production locale engendrée directement ou indirectement par le projet (ou la grappe de projets) entre un accroissement des importations ou une diminution des exportations et un accroissement de la valeur ajoutée.

Le TES classique ne distingue pas en effet les consommations intermédiaires (CI) produites localement et les consommations intermédiaires importées (CII).

C'est donc cette distinction qu'il faut faire apparaître. Pour cela, nous nous intéresserons seulement à la partie du tableau relative aux CI des trois (3) secteurs.

Les droits de douane sur les importations sont de l'ordre de 25%.

Dans le secteur primaire, les importations représentent 62% du total et la production locale représente 38%.

Au niveau secondaire, ces importations représentent 8% contre 92% de production locale.

Dans le secteur tertiaire, les importations sont estimées à 30% tandis que la production locale représente 70%.

Une analyse de la nature de ces consommations intermédiaires pour chacun des postes du tableau précédent donne le TES modifié suivant:

Tableau n° 54: TES modifié (en milliards de FCFA)

Secteurs

Primaire

Secondaire

tertiaire

Production locale

Importations

DD

Prod. locale

Import

DD

Prod. locale

Import

DD

Primaire

140

171

57

44

3

1

125

40

13

Secondaire

18

21

7

5,5

0,4

0,1

15

5

2

Tertiaire

68

84

28

18

1,5

0,5

60

19,5

6,5

Source : analyse de l'étude

Une fois la ventilation des consommations intermédiaires faite, on peut reconstituer le TES. Celui-ci reconstitué est le suivant:

Tableau n° 55: Reconstitution du TES (en milliards de FCFA)

Rubriques

Primaire

Secondaire

Tertiaire

Total CI

Primaire

140

44

125

309

Secondaire

18

5,5

15

38,5

Tertiaire

68

18

60

146

Total CI

226

67,5

200

493,5

Compte de production

Total CI

226

67,5

200

493,5

CII

276

4,9

64,5

345,4

VA

1579

187,6

736,5

2503,1

Production finale

2081

260

1001

3342

Compte de ressources

Production finale

2081

260

1001

3342

Importations

382

308

1185

3956

Ressources

2463

308

1185

3956

Source : analyse de l'étude du projet.

Remarquons que : Production = VA + CI + CII ou encore production = ressources- importations VA = production - CI (locales) -CII.

II.3 Détermination des effets indirects du projet

Les consommations intermédiaires importées ne donnent pas lieu à des effets indirects.

Elles ne comportent pas de la valeur ajoutée car elles sont exonérées de droits d'entrée.

Il faut donc rechercher seulement les effets indirects des consommations intermédiaires locales (c'est-à-dire de produits locaux).

Ces consommations intermédiaires locales (notées Cij) sont les suivantes:

140

44

125

18

5,5

15

68

18

60

Cij =

La matrice des coefficients techniques A s'obtient en divisant chaque consommation intermédiaire locale du secteur par la production correspondante.

0,07

0,17

0,13

0,01

0,02

0,02

0,03

0,07

0,06

A =

La matrice des coefficients techniques A est supposée constante à court et moyen terme puisqu'à court et moyen terme, le progrès technique ne varie pas.

L'équilibre emploi -ressource se traduit par le TES modifié et peut être écrit sous la forme:

X = AX + Y.

X (premier membre: variable expliquée) = Production locale totale.

Où : X (second membre: variable explicative) =Consommations intermédiaires.

Y = Demandes finales sur la production locale.

 

-1

I -A

Y

On tire de cette relation: X =

Le calcul du déterminant et du cofacteur de (I - A) donne:

Det (I -A) = 0, 85.

0, 92 0, 01 0, 03

Cof (I - A) =

0,17 0,87 0,07

0, 13 0, 02 0, 91

1,08 0,2 0,15

-1

0,01 1,02 0,02

0,04 0,08 1,07

=

I - A

Quant à l'inverse de la matrice (I - A), elle est la suivante:

Les éléments de la première colonne de cette dernière matrice, relatifs au secteur secondaire, signifient que, pour satisfaire une demande finale nouvelle de produits du secteur secondaire de valeur ajoutée égale à 1, il faut une production locale nouvelle:

- de produits du secteur primaire égale à: 0,2

- de produits du secteur secondaire égale à: 1,02

- de produits du secteur tertiaire égale à: 0,08.

0,2

En effet, pour Y =

-1

0

1

Y =

,

0

X =

I- A

1,02

0;08

La production moyenne du projet est de 10,638 milliards de FCFA. Elle correspond à la demande finale.

En supposant que les coefficients techniques vont rester constants durant les périodes à venir, on peut écrire la relation matricielle suivante dite de formulation matricielle des modèles de Leontief :

-1

Ay ; où : Ax = variation de la production finale.

Ay = variation de la demande finale

Ax =

I -A

 
 

=

; Ax =

0

Ay =

106,38

0

1,08 0,2 0,15

0,01 1,02 0,02

0

10,638

2,128

10,851

0,04 0,08 1,07 0 0,851

2,13

Ax =

10,85

0,85

Ainsi donc, l'augmentation de la demande du secteur secondaire de 10,638 milliards a provoqué une augmentation sur tout le reste de l'économie en termes de variation de la production finale, conformément aux liaisons traduites par la matrice A.

Cette augmentation est de l'ordre de :

· 2,13 milliards de FCFA dans le secteur primaire;

· 10,85 milliards de FCFA dans le secteur secondaire;

· 0,85 milliards de FCFA dans le secteur tertiaire.

Rappelons que les prévisions d'activités à l'aide du TES sont faites avec l'hypothèse des coefficients techniques constants et à prix constants.

En conséquence, elles ne permettent pas de prévoir les répercussions des avancées technologiques qui seront mises en oeuvre par tel ou tel secteur.

C'est là également l'une des faiblesses du modèle de Leontief car il y a de forte chance que dans une perspective dynamique, un secteur ou une branche ait pris en compte le changement technologique en introduisant un nouveau matériel constitué d'équipements. Ceci entraînera une augmentation de la productivité et une diminution des charges.

Dans de telles conditions, le coefficient technique va changer : l'hypothèse de constance du coefficient technique est à rejeter.

Cependant, à court et moyen terme, le modèle de Leontief a permis de prévoir la réponse d'une variation de la production finale ( Ax ) suite à une variation de la demande finale (Ay) et de calculer les répercussions de la production moyenne du projet de production de pâte d'arachide chocolatée sur les autres secteurs de l'économie.

Nous constatons, ce modèle aidant, que grâce à ce projet, les autres branches de l'économie seront stimulées du fait des effets d'entraînement qu'il exercera.

Conclusion du chapitre 2

L'analyse socio- économique sommaire a permis de constater que le projet de mise en place d'une unité de production de pâte d'arachide chocolatée aura des effets positifs tant directs qu'indirects pour le pays, et partant la collectivité toute entière :

-Les effets directs liés à l'investissement et à la production locale ;

-Les effets directs positifs en termes de création d'emplois et de la valeur ajoutée, en termes d'amélioration des finances publiques et du solde de la balance des paiements ; -Les effets directs positifs sur l'aménagement du territoire ;

-Des effets positifs indirects seront aussi observés dans les autres branches de l'économie nationale ainsi que d'autres effets qualitatifs divers.

Conclusions générales

Il ressort au terme de cette étude que le Tchad est un immense territoire dont la plus grande consommation de la pâte chocolatée s'observe dans les grandes agglomérations. Elle est considérée dans le milieu rural comme un aliment "plaisir ". Pourtant, la pâte chocolatée est un aliment à part entière qui participe au bien-être et à la santé.

Le Gouvernement tchadien a mis en place une politique de la promotion des industries agroalimentaires et de l'autosuffisance alimentaire. Mais de grands efforts restent à fournir, car aucune unité de production de pâte chocolatée n'a encore vu le jour.

La consommation de pâte chocolatée est estimée, grâce à une enquête auprès des ménages à 6,8 kg par habitant (du milieu urbain) et par an.

Très timidement acceptée à ses débuts, la pâte chocolatée est aujourd'hui de plus en plus sollicitée par les ménages pour les gâteaux de mariage et d'anniversaire; pour les repas quotidiens ou par simples habitudes alimentaires.

Le volume des importations n'a pas cessé de croître depuis 1997. La demande actuelle de pâte chocolatée se situe en moyenne à 18 000 tonnes par an. Le projet étant un projet de substitution aux importations, la production annuelle du projet couvrira cette demande.

Compte tenu de la capacité des équipements sollicités et des moyens dont dispose le promoteur, cette société ne peut envisager répondre à 100% de la demande qu'à partir de la 3ème année d'exploitation.

La société "La chocolaterie N'djaménoise " sera localisée à N'djaména, plus précisément à Farcha.

Un choix justifié par l'importance du marché, la disponibilité des infrastructures et la qualité des moyens de communications dont dispose la ville de N'djaména.

La production se fera avec les équipements appropriés aux genres de pâtes et répondant à la réglementation sanitaire en vigueur.

Deux variantes liées à la composition ont été proposées ; il s'agit de la :

e Production de la pâte chocolatée qui incorpore plus de cacao en variante A ( le cacao étant importé ) ;

e Production de pâte chocolatée incorporant beaucoup d'arachide ( celui-ci existe sur le marché local et en quantité suffisante ), ou pour ainsi dire la "pâte d'arachide chocolatée " en variante B.

De même, deux variantes d'emballages ont été examinées:

n Production des pots de 500 g uniquement;

n Production des pots de 90 g et 500 g dans des proportions respectives de 40% et 60%.

Financièrement, la variante B présente de meilleures perspectives de rentabilité et surtout de viabilité étant entendu que son coût de production est faible et l'approvisionnement en matières premières se fait en grande partie au niveau local, donc relativement facile.

La production des pots de 500 g et 90 g s'avère indispensable pour la société.

Recommandations

Il sera souhaitable cependant que :

> L'Etat assure les missions suivantes :

e Renforcement de la barrière douanière pour limiter les importations

frauduleuses qui constituent une concurrence déloyale au détriment des

sociétés locales et aussi un manque à gagner pour le trésor public ; e Réduction du taux d'impôt sur le bénéfice ;

e Révision de la taxe douanière sur les matières premières nécessaires à la production de la pâte chocolatée.

> Le promoteur22 :

· Choisisse la variante qui consiste à fabriquer la pâte d'arachide chocolatée s'il veut absolument réaliser son projet ;

· Pense à une possibilité de fabrication des emballages (pots et cartons) sur place à partir de la gomme arabique ou des débris du pétrole ;

· Sache que ce projet comporte quelques facteurs de risque compte tenu du fait que l'un des ingrédients (le cacao ) est totalement importé : sa rupture ou l'augmentation brusque de son prix sur le marché va faire capoter le projet.

22 Celui-ci n'est rien d'autre que la Chambre de Commerce, donc l'Etat.

D'ailleurs, le Cameroun voisin qui produisait le même type du produit et qui dispose même de la matière première n'a-t-il pas de problème de production? A fortiori, ce projet n'en aura -t-il pas plus?

Ne fallait-il pas orienter les investissements dans d'autres projets productifs à matière première entièrement locale tels que les confiseries (de mangues, de tomates, d'autres fruits...) ou n'est-il pas judicieux de créer une unité de transformation de la peau animale? de la gomme arabique?

Liste des Personnes rencontrées

1. Mr RIRADJIM MAMADJI, Chef de Département de la Coordination et de la diffusion. Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), N'djaména.

2. Mr AMADOU, Directeur de la Réglementation Douanière. Direction Générale des Douanes et Droits indirects, N'djaména.

3. Mme Fatimé Ahmat, secrétaire à la Direction Générale des Douanes et Droits
indirects, N'djaména.

4. Mr MAHAMAT SALEH, Directeur de la Promotion des Entreprises.Centre de Développement des Entreprises ( CDE ), N'djaména.

5. Mr AHAMAT Fachir Hassan, chef de la Division de l'Informatique et des Statistiques Douanières. Direction générale des Douanes et Droits indirects.

6. Mr ALI Hissein, Chef de Département des Ressources Humaines, des Affaires Administratives et du Matériel. Institut National des Statistiques, des Etudes Economiques et Démographiques.

7. Messieurs YOUSSOUF Abdoulaye et KOUKA Jean Roger, respectivement chef de service de la Diffusion Sélective de l'Information (DSI ) et chef de service de la Documentation au CNAR, N'djaména.

8. Mmes NELKEM GAKINA et NODJIMGOTO PHILOMENE , contrôleurs des Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

9. Monsieur MALLO FLO, contrôleur principal des Douanes, chef du bureau section recevabilité des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

10. Monsieur DINGAMNODJI MBAIOULAM : contrôleur des Douanes, section recevabilité du bureau des Douanes et Droits indirects de Nguéli.

11.Monsieur DJEMIL MALLOUA, chef de service des Bâtiments et Travaux Publics ; Chambre de Commerce du Tchad, N'djaména.

12. Monsieur LAMENE OUYA Job, Analyste et Evaluateur de projets, première promotion au DESS, ISTA 2004.

13. Monsieur GUERINGUE DJIMBANGAR, Directeur de l'Industrie, Ministère de l'Industrie, du commerce et de l'Artisanat du Tchad, N'djaména.

14. Mr SAAD CHERIF Ahmed, Directeur du Centre de Formation et de perfectionnement professionnel, N'djaména.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A .Ouvrages spécialisés

1. Bridier Manuel, Michailof serge, Guide Pratique d'analyse de projets, édition Economica, 1984 Paris France. 294 pages.

2. Claudio ARAUJO, Gestion de projets et Management des risques, dossier de cours - I, ISTA Avril 2005, 47 pages.

3. Hélène Sicotte, Ingénierie de projets d'investissements, dossiers de cours, ISTA Novembre 2004, mult. Pages.

4. Jean Pierre FOIRRY, Evaluation du développement, précis de cours, ISTA Avril 2005, 32 pages.

5. MBEGA MOZOGO Noël, Analyse technique de projet, ISTA décembre 2004, Précis de cours, 116 pages.

6. MEYE Frank Olivier, Evaluation Financière de Projet, ISTA février 2005 précis de cours, 142 pages.

7. MOWANGUE Placide, Méthodologie de la recherche scientifique, ISTA Mars 2005, précis de cours, 62 pages.

Statistique descriptive, ISTA Novembre 2004, précis de cours, mult pages.

8. NGATTAI - LAM Merdan , Etudes de marché, ISTA décembre 2004, précis de cours, 139 pages.

9. PEDRO Grégoire, Planification régionale et sectorielle, ISTA Janvier 2005, précis de cours, 46 pages.

10. WALDER Masiéri, Mathématiques Financières, édition Dalloz, Paris 1994, 222 pages.

11. ZOMO YEBE Gabriel, Analyse socio-économique des Projets : méthode des prix de références, ISTA février 2005, 42 pages

B. Ouvrages généraux

12. ASTBEF, plan stratégique 2002 - 2006, 59 pages

13. Banque mondiale, Guide pour l'analyse des impacts sur la pauvreté et le social, extrait de cours de Jean pierre FOIRRY, ISTA 2005, 42 pages.

14. BEAC, Etudes et statistiques n°280 - février 2004, 76 pages

15. Conso pierre, Gestion Financière, tome 2, 4è édition, Dunod 1975.

16. Bourgeois C.M ; J. Y Leveau, Techniques d'analyse et de contrôle dans les industries agro-alimentaires (collection sciences et techniques agro-alimentaires, tome 3), 454 pages.

17. DSEED, Enquête sur les conditions de vie des ménages à N'djaména en Février 1991, 172 pages.

Enquête légère sur les conditions de vie des ménages à N'djaména, 19 mars - 18 avril 1998, mult pages.

18.Gérard Herniaux, organiser la conduite de projet, INSEP éditions, paris 1992.

19. Godon. B, William. C, les Industries de première transformation des céréales (collection sciences et techniques agro alimentaires), mult pages.

20. Henri-pierre Maders, conduire un projet d'organisation : Guide méthodologique, éditions d'organisations, 1998.

21. J. Favier ; S.Gau; D. Gavet, Dictionnaire de technologie industrielle, collection Plein Pot Dico, édition foucher, paris 1996, 384 pages.

22. Jean-jacques Lambin, le marketing stratégique ( fondements, méthodes et applications ), paris, Mc Graw-hill, 1986

23. KEISSER, Anne Marie, Gestion Financière, édition ESKA, 1994.

24. MARC Chervel et LE-GALL, Manuel d'évaluation des projets « méthode des effets », 2e édition, Paris 1989.

25. MCI, code des investissements, 1987, 31 pages.

26. MFEPAT, enquête sur la consommation et le secteur informel au Tchad (ECOSIT 1995 - 1996, synthèse des résultats, juillet 1997), 38 pages.

27. MPDC/INSEED, Indicateurs de suivi de la SNRP et des OMD, décembre 2004, 31 pages.

Comptes et agrégats de la Nation 1995 - 2004, Septembre 2004, 65 pages.

28. René GASCHET, Le management socio-économique des collectivités territoriales. Editions de " La Lettre du cadre Territorial ", Voiron cedex, juin 1998, 373 pages.

29. Vincent Giard, statistique appliquée à la gestion, 4e éd, paris, économisa, 1985.

30. VIZZAVONA, Patrice, Gestion Financière (ATOL éditions, 8ème, ,tome 1, 92 - 93), 692 pages.

Sites Internet consultés et Annexes
1. Sites consultés

- WWW. jekoo.com

- WWW. ebay.fr

- WWW. inbp.com

- WWW. industrialmachines.net - WWW. planet-chocolate.com - WWW. cho-club. com

- WWW. alterafrica. com - WWW. chococam. Com - WWW. bienvenue - a - la - ferme. com

- WWW. recettes- et- terroirs. com - WWW. surplex. com

- WWW. price minister. com - WWW. choco- france. com - WWW. chocolat. nestle.fr - WWW. europe.yahoo.com - WWW.annuaire- bleu. com - WWW. terre.net.fr

2. Annexes

Annexe n° 1 : Termes de référence du stage pratique de Monsieur DJIMALDE FAUSTIN sur le Thème : Etude d'un projet de la mise en place d'une unité de Production de pâte chocolatée à N'djaména.

I. Introduction et contexte

I.1. Introduction

Créé en 1980 par le Conseil des Chefs d'Etat de l'ex Union Douanière Economique de l'Afrique Centrale(UDEAC) devenue la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale(CEMAC) dont le siège est à Libreville au Gabon, l'Institut Sous-Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de Planification et d'Evaluation de Projets(ISTA) est l'instrument devant permettre aux Etats membres de la sous-région de mieux maîtriser leurs projets de développement à caractère socio-économique dans le cadre des objectifs définis par leurs plans et programmes de développement nationaux.

Organisme spécialisé de la CEMAC, l'ISTA a pour principales missions :

-La réalisation des études de projets de développement ;

-La promotion des opérations industrielles par des actions diverses portant sur l'identification des partenaires techniques et financiers ;

-La gestion d'un centre sous-régional d'Information et de Documentation permettant de diffuser les informations technologiques, économiques et industrielles.

-La formation Universitaire des cadres des administrations, entreprises publiques, parapubliques et privées es Etats membres de la CEMAC aux techniques d `Analyse et d'Evaluation de projets, sanctionnée par un Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées (D.E.S.S).

Se déroulant sur douze(12) mois, cette formation dont l'entrée sur concours concerne les titulaires de Maîtrise, comprend deux(02) phases :

-Une phase théorique de sept(07) mois permettant aux étudiants d'acquérir des outils d'Analyse et d'Evaluation de Projets ;

-Une phase pratique de cinq(05) mois au cours de laquelle l'étudiant est tenu de réaliser une étude de pré faisabilité, de création d'une PME, ou d'évaluation d'un projet ou encore le diagnostic d'une entreprise existante.

C'est ainsi qu'après admissibilité à la phase théorique de la deuxième Promotion au D.E.S.S, le thème suivant m'a été attribué :<< Etude d'un projet de la mise en place d'une Unité de Production de Pâte Chocolatée à N'djaména >>.

I.2 Contexte de l'étude

La consommation de la pâte chocolatée dans les activités économiques sans cesse croissantes au Tchad en général et à N'djaména en particulier a suscité de massives importations souvent très onéreuses de ce produit en provenance des autres pays En effet, la République du Tchad ne dispose d'aucune unité de production de pâte chocolatée et dépend de ce fait totalement de l'extérieur.

Fort de ce constat et dans le cadre de politique économique de développement industriel notamment la création de petites industries, le gouvernement tchadien, à travers la Chambre de Commerce, d `Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat, décide de réaliser une étude de marché sur les possibilités de la mise en place d'une Unité de production de pâte chocolatée à N'djaména en vue de minimiser les importations.

II. Objet de l'étude

L'objet de cette étude (de faisabilité) est d'analyser et d'étudier le marché de la pâte chocolatée à N'djaména en vue de la mise en place d'une unité de production.

III. Contenu de l'étude

L'étude devra s'articuler autour des phases suivantes :

Une étude de marché dont le but est d'apprécier le marché réel et éventuellement le marché potentiel de la pâte chocolatée ; l'existence du marché futur en projetant l'offre et la demande de la pâte chocolatée grâce à des techniques appropriées ; la stratégie commerciale à mettre en oeuvre pour la commercialisation de la pâte chocolatée.

Une étude technique qui permet de vérifier la disponibilité des matières premières à utiliser, de choisir les équipements nécessaires et les ressources humaines, de déterminer le procédé de fabrication et le programme de production.

Une étude financière qui permet d'apprécier la rentabilité du projet en vue de confirmer ou d'infirmer la décision d'investir. Cette appréciation se fait grâce à la détermination de certains indicateurs tels que le taux de rentabilité des fonds propres, le délai de récupération du capital investi, etc.

Elle mettra l'emphase sur les différents échéanciers (amortissements, investissements, flux nets de liquidité . . . )

Une étude socio-économique permettant d'évaluer la contribution du projet à l'ensemble de l'économie nationale et de préciser son intérêt social, ses effets sur la valeur ajoutée nationale, sa contribution à la réduction de la pauvreté, etc.

IV. Rapport à produire par le stagiaire

Le stagiaire produira à la fin de son stage un mémoire dont le volume minimum est de soixante(60) pages, hors annexes. Le document se structurera de la façon suivante (structure non obligatoire proposée par l'ISTA) :

.Une page de couverture ;

. Une page de garde ;

. Une page des dédicaces ;

. Les remerciements ;

. Une table des matières ;

. Une liste des tableaux ;

. Une liste des schémas ;

. Une liste des abréviations ;

. Un résumé de l'étude ;

. Une introduction générale ;

. Le corps du mémoire ;

. Les annexes ;

. Les sources d'informations.

V. Encadrement et moyens à mettre à la disposition du Stagiaire Pendant la durée du stage, le Stagiaire est placé sous la direction de deux responsables : -Un Directeur de Mémoire ;

-Un Encadreur Technique désigné au sein de la structure d `accueil

Les deux responsables apportent leurs concours dans la limite de leur disponibilité au stagiaire pour évaluer et corriger, au besoin, le travail du stagiaire sur le plan de fond et de forme. Il serait préférable que le stagiaire bénéficie, au sein de l'organisme hôte, des moyens logistiques durant la période du stage.

VI .Lieu et durée de stage

Le stage se déroulera à la Chambre de Commerce, d'Industrie, d'Agriculture, des Mines et d'Artisanat pour une durée de cinq() mois.

VII. Planning des activités

Le calendrier de déroulement du stage est établi comme suit :

· Approbation des termes de référence par le Directeur de mémoire et l'Encadreur technique le 15-07-05.

· Recherche et analyse documentaire : du 19-07-05 au 20-08-05

· .Enquête sur le terrain : 21-08-05 au 31-08-05

· Rédaction du mémoire : 01- 09-05 au 24-09-05

· Lecture et correction : du 25-09-05 au 28-09-05

· Tirage première version le 28-09-05

· Relecture et tirage du document final : du 29-09-05 au 20-10-05.

VIII. Liste des documents à mettre à la disposition du Stagiaire

· Données statistiques sur la population tchadienne ;

· Les Statistiques Douanières d'importations ;

· Les annuaires statistiques du Tchad ;

· Les économies de l'Afrique Centrale 2004 ou 2005 ;

· Autres documents utiles relevant du domaine d'étude présente.

IX. Responsabilité du document

Les arguments développés dans le mémoire ne pourront en aucun cas engager l'organisme hôte, pas plus qu'ils ne reflètent la position de l'ISTA. L'auteur du document(le stagiaire) sera le seul responsable des propos qu'il aura développés.

Le Stagiaire L'Encadreur Technique

DJIMALDE FAUSTIN Mr BEKOUTOU TAINGAM

Directeur Général de la CCIAMA

Le Directeur de Mémoire Dr. YEMADJI NDIEKHOR Maître Assistant à l'Université de N'djaména

Annexe n° 2 : Enquête auprès des consommateurs

sur la consommation de pâte chocolatée (au Tchad).

Questionnaire

Nom du chef de ménage

Adresse

Nombre de personnes dans le ménage (en chiffres)

1. Avez -vous entendu parler de la pâte chocolatée ? [ ] oui [ ] non

2. Dans l'affirmative, combien de fois l'avez-vous goûtée ?

[ ] Une seule fois [ ] rarement

[ ] Souvent [ ] Le plus souvent

3. Parmi les pâtes alimentaires suivantes, laquelle consommez-vous la plus ? [ ] Mayonnaise [ ] Beurre [ ] Pâte d'arachide

[ ] Pâte chocolatée [ ] Margarine

4. Comment trouvez-vous la pâte chocolatée ? [ ] Bonne [ ] Excellente

[ ] Très bonne [ ] Autres (à préciser)

4. A quelle occasion achetez-vous de la pâte chocolatée ?

[ ] Pour les cérémonies [ ] Pour les repas quotidiens [ ] Autres (à

préciser)

5. Pourquoi préférez-vous consommer de la pâte chocolatée ?

[ ] Par habitudes alimentaires [ ] Autres (à préciser)

[ ] Pour des raisons d'hygiène [ ] Meilleur prix

6. Quel budget consacrez-vous à l'achat de pâte chocolatée par mois ?

[ ] 1.000 F [ ] 2.000 F

[ ] 10.000 F [ ] Autres (à préciser)

7. Où achetez-vous la pâte chocolatée ?

[ ] Boutiques [ ] Grandes alimentations [ ] Autres

8. Quelles quantités achetez-vous par mois ?

[ ] 90g [ ] 500g [ ] 1 Kg [ ] 1,5 Kg [ ] 5,7 Kg [ ] Autres

9. A quel prix achetez-vous les quantités précitées ?

10. A combien préférez-vous les achetez ?

11. Quelles formes d'emballages préférez-vous ?

[ ] Pots [ ] Matières plastiques [ ] Autres

Annexe n° 3 : Echéancier des coûts de revient prévi sionnels (variante A1) en millions de FCFA

Eléments

1

2

3

4

5

6 à10

M&FC

7242,04

7242,04

14461,79

14461,79

14461,79

14461,79

cacao

5184

5184

10368

10368

10368

10368

sucre

1417,5

1417,5

2835

2835

2835

2835

Arachide

391,5

391,5

783

783

783

783

carburant(électricité)

18

18

36

36

36

36

Fournit. bur.

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

Emballages

208,75

208,75

417,5

417,5

417,5

417,5

Tranp. Cons.

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

Serv.ext. A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Entretien.Rép

8,25

8,25

8,25

8,25

8,25

8,25

primesd'assur.

5,28

5,28

5,28

5,28

5,28

5,28

Pub.Rel.pub

32,6

32,6

32,6

32,6

32,6

32,6

Serv.ext B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

Rémun.int.

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

14,5

logiciel

2

 

2

 
 
 

Impôts et taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

Droit d'enreg

10

 
 
 
 
 

Autres impôts

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

charges de pers

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

total charges d'expl

7366,38

7354,38

14587,91

14585,91

14585,91

14585,91

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

Coût de prod.total

7504,08

7492,08

14725,61

14723,61

14723,61

14687,71

Annexe n° 4 : Bilan matière (variante A1)

Eléments

1

2

3

4

5

6 à 10

Cons.MP(en t)

4500

4500

9000

9000

9000

9000

Stock MP(90j)

1125

1125

2250

2250

2250

2250

Achat MP en t

5625

4500

10125

9000

9000

9000

EN valeur(millions)

 
 
 
 
 
 

prod.pots500g

18

18

36

36

36

36

StockPF(15j)

0,75

0,75

1,5

1,5

1,5

1,5

Ventes

17,25

18

35,25

36

36

36

Annexe n°5 : Echéancier des coûts de revient prévisionnels (variante A2)

Eléments

1

2

3

4

5

6 à10

Mat.et F.cons

7242,55

7242,55

14462,81

14462,81

14462,81

14462,81

cacao

5184

5184

10368

10368

10368

10368

sucre

1417,5

1417,5

2835

2835

2835

2835

Arachide

391,5

391,5

783

783

783

783

carburant(électricité)

18

18

36

36

36

36

Fournit. bur.

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

Emballages

209,26

209,26

418,52

418,52

418,52

418,52

Tranp.cons

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

serv.ext A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv.ext B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

Impôts&taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

charges de pers

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

Total charges d'expl

7366,89

7354,89

14588,93

14586,93

14586,93

14586,93

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

Coût de prod.

7504,59

7492,59

14726,63

14724,63

14724,63

14688,73

coût pour 500g

4502,754

4495,554

8835,978

8834,778

8834,778

8813,238

Coût pour 90g

3001,836

2997,036

5890,652

5889,852

5889,852

5875,492

Annexe n° 6 : Bilan matière ( Variante A2)

Eléments

1

2

3

4

5

6 à 10

pour 500g en quantié

 
 
 
 
 

cons MP en t

2700

2700

5400

5400

5400

5400

StockMP(90j)

675

675

1350

1350

1350

1350

Achat MP en t

3375

2700

6075

5400

5400

5400

En valeur

 
 
 
 
 
 

Prod.

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

Stock PF(15j)

0,45

0,45

0,9

0,9

0,9

0,9

Ventes

10,35

10,8

20,7

21,6

21,6

21,6

Pour 90 g en quantité

 
 
 
 

cons MP en t

1800

1800

3600

3600

3600

3600

Stock MP(90j)

450

450

900

900

900

900

Achat MP en t

2250

1800

4050

3600

3600

3600

En valeur

 
 
 
 
 
 

Prod.

40

40

80

80

80

80

Stock PF(15j)

1,7

1,7

3,3

3,3

3,3

3,3

Ventes

38,3

40

78,3

80

80

 

Annexe n° 7 : Echéancier de coûts de revient prévis ionnels

Eléments

1

2

3

4

5

6 à10

Mat.et F.cons

5006,95

5006,95

9991,61

9991,61

9991,61

9991,61

cacao

3110,4

3110,4

6220,8

6220,8

6220,8

6220,8

sucre

877,5

877,5

1755

1755

1755

1755

Arachide

769,5

769,5

1539

1539

1539

1539

carburant

18

18

36

36

36

36

Fourn.de Bur.

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

10,8

Emballages

209,26

209,26

418,52

418,52

418,52

418,52

tranport cons

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

11,49

serv.ext. A

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

46,13

Serv.ext B

16,5

14,5

16,5

14,5

14,5

14,5

Impôts et taxes

13,5

3,5

3,5

3,5

3,5

3,5

charges de pers

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

total ch.d'expl

5131,29

5119,29

10117,73

10115,73

10115,73

10115,73

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

coût de prod.

5268,99

5256,99

10255,43

10253,43

10253,43

10217,53

coût pour 500g

3161,394

3154,194

6153,258

6152,058

6152,058

6130,518

coût pour 90g

2107,596

2102,796

4102,172

4101,372

4101,372

4087,012

Annexe n° 8 : Bilan matière (variante B)

Eléments

1

2

3

4

5

6 à 10

Pour 500 g en quantité (tonne)

 
 
 
 
 

Cons MP

3078

3078

6156

6156

6156

6156

Stock MP(90j)

769,5

769,5

1539

1539

1539

1539

Achat MP

3847,5

3078

6925,5

6156

6156

6156

En valeur (millions de FCFA)

 
 
 
 
 
 

poroduction

10,8

10,8

21,6

21,6

21,6

21,6

StockPF(15j)

0,45

0,45

0,9

0,9

0,9

0,9

Ventes

10,35

10,8

20,7

21,6

21,6

21,6

 
 
 
 
 
 
 

Pour 90 g en quantité

 
 
 
 
 
 

cons MP

2052

2052

4104

4104

4104

4104

Stock MP(90j)

513

513

1026

1026

1026

1026

Achat MP

2565

2052

4617

4104

4104

4104

En valeur(millions)

 
 
 
 
 
 

production

40

40

80

80

80

80

Stock PF (15j)

1,7

1,7

3,3

3,3

3,3

3,3

ventes

38,3

40

78,3

80

80

80

Annexe n° 9: Comptes d'exploitation prévisionnels pour une baisse du prix de 5% (en millions)

Eléments

1

2

3

4

5

6

7

Pots de 500g

3334,5

3334,5

6669

6669

6669

6669

6669

Pöts de 90 g

2280

2280

4560

4560

4560

4560

4560

Chiff.d'affaires

5614,5

5614,5

11229

11229

11229

11229

11229

Cons. Interméd

5083,1

5071,1

10057,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

VA

531,4

543,4

1171,3

1173,3

1173,3

1173,3

1173,3

frais de personnel

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

483,19

495,19

1111,31

1113,31

1113,31

1113,31

1113,31

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

Frais financiers

70

70

56

42

28

14

 

RA

275,49

287,49

917,61

933,61

947,61

997,51

1011,51

Impôt

110,2

115

367

373,4

379

399

404,6

R N

165,3

172,5

550,61

560,21

568,61

598,51

606,91

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

CAF

303

310,2

688,31

697,91

706,31

700,31

708,71

Annexe n° 10 : Comptes d'exploitation prévisionnels pour une baisse du prix de 10% en millions de FCFA

Eléments

1

2

3

4

5

6

7 à10

pots de 500g

3159

3159

6318

6318

6318

6318

318

pots de 90g

2160

2160

4320

4320

4320

4320

4320

Chiff.d'affair es

5319

5319

10638

10638

10638

10638

10638

Cons. Int.

5083,1

5071,1

10057,7

10055,7

10055,7

10055,7

10055,7

VA

235,9

247,9

580,3

582,3

582,3

582,3

582,3

frais de pers.

48,21

48,21

59,99

59,99

59,99

59,99

59,99

EBE

187,69

199,69

520,31

522,31

522,31

522,31

522,31

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

Frai financiers

70

70

56

42

28

14

 

RA

-20,01

-8,01

326,61

342,61

356,61

406,51

420,51

Impôt

8

3,2

130,6

137

142,6

162,6

168,2

RN

-12

-4,8

196,01

205,61

214,01

243,91

252,31

Dot aux amort

137,7

137,7

137,7

137,7

137,7

101,8

101,8

CAF

125,7

132,9

333,71

343,31

351,71

345,71

354,11

Les impôts des deux premières années sont considérés comme des économies d'impôt car les résultats sont négatifs.

Annexe 11 :

u caractéristiques du secteur informel au Tchad en 1993, par les méthodes indirectes de comparaison des sources.

 

N'djaména

Urbain

Rural

 

Total

 
 

Effe ct

%

% branche

Effect if

%

% branche

Effectif

%

% branche

Effectif

%

% branche

Industrie

10480

13,4

68,7

22903

13,0

66,4

16438

12,0

85,6

38145

12,3

72,6

Commerce

44756

57,2

97,8

105637

60,1

98,6

78983

57,6

99,9

184016

59,2

99,2

Services

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

23532

30,0

63,8

48163

27,4

69,1

42966

31,4

82,0

90487

29,2

74,5

Total

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

78212

100

64,2

175658

100

68,6

137049

100

83,5

310626

100

74,2

Source : charmes J. (1994) : le secteur informel dans l'économie Tchadienne (DSEED. DDSMS). U Dépenses moyennes annuelles par ménage, par poste et par produit unité : en FCFA

Revenu

Secteur d'emploi

Céréales et

féculents

Poissons

Oléagineux

Sucreries chocolat

Public

Moderne Privé

Informel

Sans travail

Ensemble

234352

45797
51396
69601

246446

63256 100188 84952

177824

17070 37896 44881

162123

23553
40720
57197

190762

29408
47624
57696

Source : DSEED dans l'enquête sur les conditions de vie des ménages à N'Djamèna

U Distribution des ménages selon les dépenses annuelles par secteur d'emploi. Unité : nombre de ménages

Revenu

Secteurs d'emploi

 

Public

Moderne privé

Informel

Sans travail

Ensemble

Céréales et

féculents

152

77

296

250

775

Poissons

110

56

173

163

502

Chocolats sucreries

149

73

291

242

755

Source : DSEED dans enquête sur les conditions de vie des ménages.

TABLE DES MATIERES

Pages

Dédicace i

Remerciements ii

Liste des tableaux iV

Liste des schémas V

Liste des abréviations Vi

Résumé de l'étude Viii

Introduction générale 1

Chapitre Préliminaire : Cadre général de l'étude 4

Section I : Généralités sur le Tchad -4

I.1. Géographie -4

I.2. Situation administrative 5

I.3.Situation politique 5

I.4. Cadre économique 6

I.4.1. Finances Publiques 7

I.4.2. Commerce extérieur 8

I.5. Situation démographique 9

I.5.1. Natalité -fécondité 11

I.5.2. Espérance de vie 11

I.6. Situation sanitaire 12

Section II : Situation du secteur industriel au Tchad 13

II.1.Place de l'industrie dans l'économie Tchadienne 13

II.1.1. Etats des lieux 13

II.1.2.Industrie et secteur minier 14

II.1.3. Contraintes au développement du secteur industriel 14

II.1.4. Politique actuelle de développement 14

II.2. Liaison entre l'industrie, l'alimentation et la production agricole 15

II.2.1. Lien entre ces différentes branches 15

II.2.2. Défis actuels du Tchad 16

1ère PARTIE : ETUDE DE MARCHE ETUDE TECHNIQUE 18

Chapitre 1 : ETUDE DE MARCHE 19

SECTION I : ANALYSE DE L'OFFRE 19

I.1. Définition de la pâte chocolatée 19

I.2. L'offre de produits 20

I.2.1. Les importations officielles 20

I.2.1.1. Les principaux pays fournisseurs de pâte chocolatée 20

I.2.1.2. Le volume des importations 20

1.2.1.3. Les pays producteurs de chocolat en général dans le monde 20

I.2.1.4. Les importations officielles de pâte chocolatée 20

I.2.2.Les importations informelles 21

I.3. La concurrence 22

I.4. Offre globale de pâte chocolatée 22

I.4.1. Evolution de l'offre globale de pâte chocolatée 22

I.4.2. Estimation de l'offre future 23

SECTION II : Analyse de la demande de pâte chocolatée 24

II.1. Les consommateurs et leurs comportements 24

II.2. Prix de pâte chocolatée à la consommation 25

II.3. Détermination de la demande actuelle 25

II.4. Estimation de la demande future 26

II.5. Offre et demande futures 27

II.6. Estimation de la demande non satisfaite 27

II.7. Stratégie commerciale 28

II.7.1. Politique de produit 28

II.7.2. Politique des prix 28

II.7.3. Politique de distribution 29

II.7.4. La publicité 30

Conclusion 31

CHAPITRE II : ETUDE TECHNIQUE 32

SECTION I: Localisation de l'unité de production et disponibilité des matières premières32

I.1. Localisation de l'unité de production 32

I.1.1. Variantes liées à la localisation de l'usine 32

I.1.2. Justification du choix de N'djaména 33

I.1.2.1. Existence du marché 33

I.1.2.2. Existence du réseau routier 34

I.1.3. Le génie - civil 35

I.1.3.2. Site 35

I.1.3.3. Superficie 35

I.2. Les matières premières et les produits finis 35

I.2.1. Les matières premières 35

I.2.2. Produits finis 35

I.2.2.1. La pure pâte de cacao 36

I.2.2.2. Le beurre de cacao 36

I.2.2.3. Le sucre 36

I.2.2.4. L'arachide 36

I.3. Composition du chocolat pour 100 grammes 36

I.4. Dénominations et législations 37

I.5. Variantes de la composition de la pâte chocolatée pour le présent projet 38

I.5.1. Choix des variantes liées à la composition 38

SECTION II: Identification des équipements, choix du procédé de fabrication et des

ressources humaines 39

II.1. Les équipements à déployer 39

II.1.1. Généralités 39

II.1.2. Identification 41

II.1.3. Description et caractéristiques des équipements 42

II.1.3.1. Epierreur des graines et fèves 42

II.1.3.2. calibreur des graines et fèves 43

II.1.3.3. Torréfacteur -Refroidisseur des graines et fèves 44

II.1.3.4. Broyeur - Désaérateur 45

II.1.3.5. Doseur de produits pâteux 46

II.1.4. Choix des équipements -48

II.1.5. La capacité de production 50

II.1.5.1. variantes techniques du projet (variantes de conditionnement) 50

II.1.5.2. Choix des variantes 50

II.1.5.3. Programme de production (variante 1) 51

II.1.5.4. programme de production (variante 2) 51

II.1.6. La consommation d'énergie 52

II.2. Le procédé de fabrication et les ressources humaines 52

II.2.1. Les ressources humaines 52

II.2.1.1. L'organigramme de la société 52

II.2.1.2. Besoins en ressources humaines 53

II.2.2. Le procédé technologique 55

II.2.2.1. les étapes du procédé technologique 55

II.2.2.2. processus de production 58

II.3. Aspects environnementaux 60

Conclusion 60

SECONDE PARTIE : ETUDE FINANCIERE ET SOCIO-ECONOMIQUE 61

Chapitre I : ETUDE FINANCIERE 62

Section I : Analyse financière sans prise en compte des conditions de financement 62

I.1. Echéancier des investissements 62

I.1.1. Planning des investissements 62

I.1.1.1. Investissements fixes 62

I.1.1.2. Echéancier des investissements 65

I.2. Variante A1 : production de pâte chocolatée plus cacaotée (pots de 500 g

uniquement) 65

I.2.1. Détails des charges d'exploitation 65

I.2.2. Etablissements des comptes prévisionnels d'exploitation 74

I.2.3. Evaluation des besoins en fonds de roulement 75

I.2.4. Echéancier des flux nets de liquidité 77

I.3. variante A2 : Production des pots de 500 g et 90 g alternativement sur une chaîne 78

I.4. Variante B : production de la pâte d'arachide chocolatée 83

Section II : Analyse financière avec prise en compte des conditions de financement 88

II.1. Plan de financement des investissements 88

II.2. Etablissements des comptes d'exploitation prévisionnels 89

II.3. Plan de trésorerie 90

II.4. Rentabilité des fonds propres 91

II.5. Appréciation du niveau général du risque encouru 93

Conclusion 95

Chapitre II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE 97

Section I: Effets directs du projet 97

I.1. Effets liés à l'investissement 97

I.1.1. hypothèse de base 98

I.1.2. Evaluation des effets directs de la phase d'investissement 98

I.2. Effets directs du projet sur l'emploi 99

I.3. Effets directs du projet sur les finances publiques 99

I.4. Effets primaires directs liés au projet 100

I.4.1. Présentation du compte prévisionnel d'exploitation (année 1) 100

I.4.2. Détermination des effets primaires directs du projet 100

I.5. Autres effets directs sur la balance des paiements 102

Section II : Effets indirects du projet 103

II.1. Présentation du tableau Entrée - Sortie 103

II.2. Modification à apporter au TES 104

II.3. Détermination des effets indirects du projet. 105

Conclusion 110

CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS 111

Conclusions générales 111

Recommandations 112

Liste des personnes rencontrées 114

Références bibliographiques 115

Sites Internet consultés et annexes 117

Annexe 1 : Termes de références

Annexe 2 : Questionnaire

Annexe 3 : Echéancier des coûts de revient prévisionnels (variante A1) Annexe 4 : Bilan matière (variante A1)

Annexe 5 : Echéancier des coûts de revient prévisionnels (variante A2) Annexe 6 : bilan matière (variante A2)

Annexe 7 : Echéancier des coûts de revient prévisionnels (variante B) Annexe 8 : Bilan matière (variante B)

Annexe 9 : comptes d'exploitation prévisionnels (baisse du prix de vente de 5%) Annexe 10 : Comptes d'exploitation prévisionnels (baisse du prix de vente de 10%) Annexe 11 : Caractéristiques du secteur informel au Tchad

Annexe 12: Lettre de recommandation, factures et photos diverses






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams