1.1.2
Sensibiliser la communauté tibétaine en exil sur les concepts des
droits de l'homme et de la démocratie.
Le CTDDH organise des ateliers, des débats publics et
des campagnes visant à susciter une culture des droits de l'homme et de
la démocratie au sein de la communauté tibétaine en exil.
Deux ateliers ont lieu par an pour les étudiants et les
différents publics cibles en même temps que le personnel du CTDDH
visite les écoles, les institutions et les différents
établissements pour donner des conférences. Le CTDDH organise
également diverses activités de campagne et de programmes de
sensibilisation afin d'élargir et d'approfondir les connaissances du
public cible et afin d'obtenir leur soutien.
De mon expérience personnelle ce volet
d'activité du Centre semble s'amoindrir dans le sens ou certes les
travaux du Centre sont reconnus comme référence par les
différentes ONG et les instances internationales mais très
souvent lorsque je discutai avec les tibétains, ils ne savaient pas de
quoi il s'agissait. Lorsque j'en ai parlé au directeur il a admis que
ces dernières années, ils se sont plus concentrés sur la
recherche et la publication sur les violations des droits humains des
tibétains au Tibet que sur l'éducation de la communauté en
exil. Ils ne se définissent pas comme une organisation activiste mais
plutôt comme un groupe de recherche, un travail qui demande
déjà beaucoup de ressources. Certes ils vont dans les
écoles, des écoliers visitent le Centre, ils donnent des
conférences à des occasions particulières mais ces
activités sont devenues secondaires parmi les priorités du
Centre.
J'ai discuté avec le directeur sur les
possibilités de rendre plus visible leurs travaux au sein de la
communauté à Dharamsala et j'ai proposé d'instaurer un
espace d'affichage à l'entrée du temple principal. Tout en
admettant que c'était une bonne idée il a émis l'objection
que s'ils demandent un espace spécial à l'administration du
temple toutes les autres associations vont faire de même. Je trouve que
l'idée n'est pas à jeter et qu'un tel espace serait vraiment
utile puisque, même si toutes leurs publications se trouvent sur
Internet, je doute que la plupart des tibétains aient l'argent suffisant
de passer des heures dans les cafés Internet pour les lire.
Ce qui me réjouit par contre c'est que j'ai
rencontré une jeune tibétaine qui a l'intention de créer
des espaces réels de discussion et de débat pour la
communauté. Ce n'est pour l'instant qu'une idée mais cela prouve
qu'une nouvelle génération émerge qui est consciente des
lacunes de ce système semi-démocratique qu'à adopté
le gouvernement tibétain et qui ont des idées pour amener
progressivement des changements réels.
|