Liste des
abréviations
ACT Administration Centrale
Tibétaine
AFT Association des Femmes
Tibétaines
CAPT Caisse d'Aide au Prisonniers
Tibétains
CDHNU Conseil des Droits de l'Homme des Nations
Unies
CIT Campagne Internationale pour le Tibet
CSPT Comité de soutient au Peuple
Tibétain
CTDDH Centre Tibétain pour la
Démocratie et les Droits de l'Homme
CTS Comité Tibétaine de
Solidarité
ETL Etudiants pour un Tibet Libre
FHB Fondation Heinrich Böll
FTC Free Tibet Champaign
HRW Human Rights Watch
JO Jeux Olympiques
ONG Organisation non gouvernementale
RFA Radio Free Asia
RPC République Populaire de Chine
RTFC Raise Tibetan Flags Campaign
TCHRD Tibetan Centre for Human Rights and
Democracy
TIN TibetInfoNetRemerciements
Ce voyage et la fin de mes études de droit sont
l'aboutissement d'un vieux rêve d'enfance qui n'aurait jamais pu se
réaliser sans l'aide précieuse de nombreux amis comme: Bernard et
Jacqueline qui m'ont accueillis comme leur fille pendant mes années les
plus difficiles en France, Thierry qui a toujours réussi à me
redonner courage et sourire lorsque je les avais perdus, la famille
Lecarpentier qui m'a pris sous son aile protectrice dans l'amitié et la
bonne humeur, Pauline qui est devenue ma meilleur amie, François qui me
donnait confiance en moi lorsque j'en avais le plus besoin, et la liste est
tellement longue que je devrait peut être écrire un autre rapport
pour essayer d'exprimer toute la gratitude que je ressens envers ces personnes
et bien d'autres, qui par leur amour et par leur soutient m'ont amené
petit à petit à considérer la France comme mon chez moi.
De plus, l'aventure de mon intégration en France a
culminé par une dernière année universitaire que je
considère sans le moindre doute comme la meilleure de mes longues
études et cela grâce à l'équipe
dévouée et l'enseignement de qualité de l'IDHL,
grâce aux rencontres inoubliables que j'ai pu faire en son sein et
grâce aux possibilités qu'ils m'ont offert en m'accordant leur
confiance. Je tiens ainsi particulièrement à remercier Laurent
GEDEON pour son ouverture d'esprit, André DIZDAREVIC pour sa rigueur de
"militaire", Mme LORCHEL pour sa patience et tout le corps professoral pour le
professionnalisme dont ils ont fait preuve durant l'année.
Je tiens enfin à remercier Michael KÖBERLEIN de la
Fondation Heinrich Boll pour sa diligence et l'équipe du CTDDH pour leur
accueil et le partage de leur savoir. Je tiens particulièrement à
remercier Tenzin URGEN pour sa disponibilité, Tashi CHOEPHEL pour ses
conseils éclairants, Tashi PHUNTSOK pour ses leçons sur
l'histoire de son peuple, Lobsang TSULTRIM pour son humour mais
également toute l'équipe pour m'avoir appris comment garder
espoir et bonne humeur dans les moments les plus difficiles que la vie peut
nous réserver.
Avant propos
Deux principales raisons m'ont conduit à chercher et
à trouver un stage à Dharamsala. La première était
ma curiosité relative à la culture tibétaine
éveillée il y a très longtemps par Alexandre Csoma Koros,
un hongrois de Roumanie comme moi. Cet illustre scientifique, homme remarquable
et auteur du premier dictionnaire tibétain-anglais ainsi que de nombreux
autres travaux sur le Tibet est le fondateur de la tibétologie. La chose
qui m'a beaucoup touché c'est qu'on trouve encore ses travaux sur les
étages des librairies et des bibliothèques de Dharamsala.
La deuxième raison est bien sur le stage qu'on est tenu
à effectuer dans le cadre du Master 2 de Théorie et pratique des
Droits de l'Home et dont l'objectif est d'acquérir une expérience
professionnelle dans la pratique des organisations internationales et la
protection des droits humains. J'aurais bien sur préféré
trouver une organisation au Tibet mais puisqu'il est devenu une destination
difficilement accessible aux étrangers je n'avais d'autre choix que de
trouver des tibétains ailleurs qui en plus travaillent dans le domaine
de la protection des droits humains. Le stage au sein du Centre Tibétain
pour la Démocratie et les Droits de l'Homme (CTDDH) réunit
parfaitement tant mes objectifs personnels que mes objectifs professionnels.
Le défi a été rendu encore plus
intéressant par deux facteurs. Le premier est le fait que le Centre se
trouve à Dharamsala en Inde ce qui m'a permis de découvrir en
même temps deux cultures totalement différentes, celle des
tibétains et celle des indiens ainsi que leur cohabitation. Le
deuxième est le fait que je me suis retrouvée en
quasi-première loge du jeu politique international qui a suivi la
réaction chinoise aux soulèvements tibétains du mois de
Mars 2008. Ce contexte m'a offert une lumière particulièrement
éclairante sur la place du concept des droits de l'homme dans les
nouvelles relations internationales et m'a donné le cadre d'analyse de
mon rapport de stage.
Contrairement aux autres régions du monde, l'Asie ne
dispose d'aucun système régional de protection des droits humains
même si la plupart des pays asiatiques ont ratifié une grande
partie des instruments internationaux de protection des droits humains. La
raison en est probablement parce que les systèmes de protection
nationaux eux même ne sont qu'à un état embryonnaire, voir
inexistants selon les critères internationales.
L'absence d'un système régional de protection
des droits humains et les aléas de la diplomatie internationale rendent
le travail des protecteurs des droits humains encore plus ardu. On peut donc se
poser la question comment et dans quelle mesure arrivent ces derniers à
faire avancer la lutte pour l'accomplissement des Droits de l'Homme. Promouvoir
et protéger les droits humains en France ou un autre pays occidental ne
demande pas les mêmes investissements et n'a pas les mêmes effets
que dans un pays asiatique.
Ma curiosité était donc impatiente, les
intérêts en jeu importants et ce que j'ai trouvé a
dépassé tout ce que j'ai imaginé même si j'ai
essayé de mettre à coté tous mes préjugées
pour pouvoir mieux accueillir les nouvelles expériences. Le stage au
CTDDH était non seulement une première expérience
professionnelle importante mais aussi un voyage déroutant dans
l'inconnu, l'incompréhensible, l'inédit qu'est l'Inde. Juste
avant de partir quelqu'un m'avait conseillé de profiter de cette
occasion pour déconstruire et reconstruire les représentations
que j'ai pu accumuler au fil des années. A présent je ne suis que
dans la phase de déconstruction et il me reste encore beaucoup à
faire.
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