République Du Sénégal
Ministère
De L'éducation Nationale
Université Cheikh Anta Diop De
Dakar
École Supérieure Polytechnique Centre De
Thiès
Département De Génie Mécanique
Mémoire de travail de fin d'études
En
vue de l'Obtention du Diplôme d'Ingénieur de Conception
Option
électromécanique
Titre :
ÉTUDE TECHNICO -ÉCONOMIQUE DES
SYSTÈMES D'ENTRAÎNEMENT
POUR LA COMMANDE DU SHREDDER ET DU
6ème MOULIN
DE LA COMPAGNIE SUCRIERE
SENEGALAISE(CSS)
Présenté et Soutenu par :
M. Mouhamadou NIANG
Email :
quassnia@yahoo.fr
Tel
: (+221) 77 528 87 38
Directeurs de projet : Membres du
jury :
Interne: Dr. Ousmane Sow (EPT) M. Paul Demba (coordonnateur,
EPT)
Externe: M. Mor Guéye (CSS) Dr. Ngor Sarr (examinateur,
EPT) M. Alassane Diène (examinateur, EPT) M. Gérard Domaingue
(CSS)
Année Académique 2007-2008
ÉTUDE TECHNICO -ÉCONOMIQUE DES
SYSTÈMES
D'ENTRAINEMENT POUR LA COMMANDE DU
SHREDDER ET DU
6ème MOULIN DE LA COMPAGNIE
SUCRIERE
SENEGALAISE
Mémoire de travail de fin d'études
En
vue de l'Obtention du
Diplôme d'ingénieur de
Conception
Titre :
ÉTUDE TECHNICO
-ÉCONOMIQUE DES SYSTÈMES D'ENTRAINEMENT
POUR LA COMMANDE DU
SHREDDER ET DU 6ème MOULIN DE LA
COMPAGNIE SUCRIERE
SENEGALAISE
Par :
M. Mouhamadou NIANG
Email :
quassnia@yahoo.fr
Tel
: (+221) 77 528 87 38
École Supérieure Polytechnique Centre De
Thiès
Département De Génie
Électromécanique
Année scolaire 2007-2008
DEDICACE
A M. Hugot
(Spécialiste de sucrerie)
RESUME
ÉTUDE TECHNICO -ÉCONOMIQUE DES SYSTÈMES
D'ENTRAINEMENT POUR LA
COMMANDE DU SHREDDER ET DU 6ème
MOULIN
Le but de ce travail consiste à faire une étude
pour le choix de l'entraînement le mieux adapté pour le Shredder
et le 6ème moulin de la Compagnie sucrière
sénégalaise (CSS), à établir les
spécifications techniques des appareils choisis et à
vérifier enfin la rentabilité économique de la
substitution des commandes actuelles. En ce sens, ce projet vise à
moderniser les équipements d'entraînement du broyeur de cannes et
du moulin d'extraction de jus de cannes.
Dans les sucreries, le service moulin occupe la
première place dans la chaîne de fabrication du sucre, d'obtention
de la bagasse et de la mélasse. Du choix judicieux des ses appareils de
commande, dépend la continuité de la production, objet de toute
entreprise dans cette économie de marché.
Nos recherches et calculs sont basés sur l'exploitation
de formules empiriques disponibles dans la documentation, et l'exploitation des
paramètres de fonctionnement des appareils de commande actuels
(grandeurs thermodynamiques des turbines à vapeur). Par la suite, des
extrapolations ont permis d'obtenir des résultats, tenant compte des
objectifs de production fixés par la direction de la CSS. Ainsi, nous
avons pu obtenir une formule nous donnant l'énergie consommée par
le Shredder en fonction du tonnage de canne broyé.
Après calculs et exploitation des résultats,
notre choix est porté essentiellement sur l'utilisation d'une commande
par moteur électrique asynchrone à cage équipé d'un
variateur électronique de vitesse. Les puissances des moteurs seront
respectivement comprises entre 880 et 1000kW pour le moulin (selon celle
disponible), et de 2600kw ou 3500kW pour le Shredder, selon le type de pilotage
(pilotage par convertisseur statique ou pilotage directe).
En ce qui concerne la rentabilité économique,
l'amortissement du capital investi est estimé à moins d'une
année pour les investissements sur le Shredder, et de moins de trois ans
pour le moulin.
De ces résultats obtenus, nous avons pu conclure sur la
nécessité pour la compagnie de remplacer les appareils de
commande actuels.
Mots - clés : Shredder - Moulin - Dimensionnement -
Entraînement- Moteurs asynchrone à cages - Etude économique
- Thermodynamique - Commande électromécanique.
REMERCIEMENTS
Tout d'abord, je dis Alhamdoulilah, et rend grâce à
Allah le tout puissant.
Ce mémoire a été préparé au
sein de la Compagnie Sucrière Sénégalaise à cette
occasion, je tiens à témoigner ma reconnaissance à toute
personne ayant aidé, de près ou de loin, à l'aboutissement
de ce travail. Mes remerciements vont à :
· Monsieur le Directeur Général de la
Compagnie Sucrière Sénégalaise.
· Mon encadreur interne Monsieur Ousmane Sow, enseignant
à l'EPT, pour avoir accepté de suivre mes travaux.
· Monsieur Mor Guéye, mon encadreur (à la
CSS) pour les nombreux encouragements et l'accueil chaleureux qui m'a
été réservé au niveau du bureau d'étude de
la CSS.
· Monsieur Magib Diagne, Directeur des Ressources Humaines
de la CSS, pour m'avoir accueilli
dans son entreprise et pour avoir
accepté de subventionner mes déplacements sur Richard Toll.
· Monsieur Cyril Pointu, Directeur du département
usine pour le choix du sujet.
· Monsieur Coly, pour sa disponibilité dans la
consultation des plans et tout le personnel du bureau d'étude et
d'ordonnancement de la CSS.
Mes remerciements vont aux Messieurs : Alassane Diène,
professeur à l'EPT, pour m'avoir trouvé un poste de stage
à la CSS, et Salif Gaye, chef du département génie
mécanique pour les encouragements.
J'adresse également mes remerciements à M.
SENEQUE, à M. Wadji, M. Vincent, et à M. Dieng ; avec eux, j'ai
eu des discussions intéressantes.
Je tiens à remercier également tous les membres du
jury, pour avoir accepté d'évaluer ce travail.
Table des matières
RESUME iv
Liste des Tableaux x
Liste des Figures xi
Liste des symboles et des abréviations
xii
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
CHAPITRE 1 : A LA DÉCOUVERTE DES SUCRERIES
3
1.1. Généralités sur la canne
à sucre et les sucreries 3
1.1.1. Introduction 3
1.1.2. Histoire de Ia canne a sucre 3
1.1.3. Description de Ia canne a sucre 5
1.1.4. CuIture 6
1.1.5. Processus de fabrication du sucre de canne 6
1.1.6. Aspects écono miques 9
1.2. La Compagnie Sucrière
Sénégalaise (CSS) 9
1.2.1. Historique de Ia CSS 9
1.2.2. Présentation de Ia CSS 9
1.2.3. Organigra mme de Ia C.S.S. 10
1.3. Conclusion 11
CHAPITRE 2 : DESCRIPTION TECHNIQUE DES INSTALLATIONS DU
SERVICE MOULIN 12
2.1. Introduction 12
2.1.1. GénéraIités et
présentation du service mouIin 12
2.1.2. Etude de Ia partie préparation de canne
15
2.1.3. Machines de preparation de la canne 15
2.1.4. Indice de preparation 15
2.2. Description du Shredder du service Moulin de la CSS
16
2.2.1 Mise en situation (voir figure 2-1) 16
2.2.2. Fonction du Shredder 17
2.2.3. Les co mposants du Shredder (voir figure 2.5)
18
2.2.4. Principe de fonctionne ment du Shredder type FCB de
la CSS 20
2.3. Caractéristiques et performance du Shredder
22
2.4. Description technique de la turbine
d'entraînement du Shredder 23
2.5. Description du 6e moulin 24
2.6. Turbine d'entraînement du 6e moulin
25
2.7. Conclusion 27
CHAPITRE 3 : ETUDE ET COMPARAISON DES ACTIONNEURS POUR
LA COMMANDE DES BROYEURS
DE CANNE 28
3.1. Généralités 28
3.1.1. Objectifs 28
3.1.2. Principe d'un entrainement d'une machine 28
3.2. Description d'un groupe d'entraînement
29
3.3. Modes de fonctionnement d'une machine
30
3.3.1. Types de machines ou de charges 30
3.3.2. Charges actives 30
3.3.3. Analyse des quadrants de fonctionne ment 30
3.4. Différents types de combinaisons
32
3.5. Mode d'entraînement des broyeurs dans les
sucreries 33
3.5.1. Par turbine a vapeur 33
3.5.2. Par moteur hydraulique 35
3.5.3. Par moteur electrique 36
3.6. Tableau comparatif pondéré de la
solution électrique et la solution hydraulique 37
3.6.1. Criteres 37
3.7. Conclusion 39
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT ET SPECIFICATIONS
TECHNIQUES DES APPAREILS DE
COMMANDE DES BROYEURS 40
4.1. Introduction 40
4.2. Eléments de références du
dimensionnement 40
4.2.1. Cahier de charges de l2entraîne ment
40
4.2.2. Caractéristiques et prévisions de
broyage de la CSS 41
4.3. Dimensionnement du moteur du Shredder
43
4.3.1. Généralités 43
4.3.2. Méthode théorique 43
4.3.3. Méthodes e mpiriques 53
4.4. Dimensionnement du moteur du 6e moulin
55
4.4.1. Généralités 55
4.4.2. Calcul de la puissance du moulin a partir de la
charge hydraulique 56
4.4.3. Calcul de la puissance du moulin en fonction du
tonnage 60
4.4.4 Méthode expérimentale de calcul de la
puissance du moulin 60
4.4.5. Synthèse du calcul de la puissance du moulin
61
4.5. Spécifications techniques des moteurs
62
4.5.1. Introduction 62
4.5.2. Spécifications techniques du moteur du
Shredder 64
4.5.3. Spécifications techniques du moteur du moulin
65
4.6. Spécifications techniques du
réducteur de vitesse du moulin 65
4.7. Spécifications techniques des variateurs de
vitesse 66
4.7.1. Introduction 66
4.7.2. Propriétés générales de
la variation de vitesse des machines électriques 66
4.7.3. Spécifications techniques du variateur de
vitesse du moteur du 6e me moulin [5]
67
4.7.4. Spécifications techniques du variateur de
vitesse du moteur du Shredder [5]...69
4.8. Conclusion 72
CHAPITRE 5 : ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ DU
PROJET 73
5.1. Étude économique des solutions de
substitution retenues pour le service moulin 73
5.1.1. Introduction 73
5.1.2. Calcul de l'investisse ment total 74
5.1.3. A mortisse ment des investisse ments 75
5.1.4. CoOt d'exploitation en énergie 76
5.1.5. Calcul des écono mies de coOt 78
5.2. Évaluation de la rentabilité
économique des solutions de substitution 78
5.2.1. Rentabilité du change ment de la co mmande du
Shredder 79
5.2.2. Rentabilité du change ment de la co mmande du
6e me Moulin. 81
5.3. Conclusion 83
CONCLUSION GÉNÉRALE. 85
RECOMMANDATIONS 87
Bibliographie 88
Wébliographie 89
Annexes 90
Liste des Tableaux
TABLEAU 1- 1 : COMPOSITION MOYENNE DE LA CANNE À SUCRE
6
TABLEAU 2- 1 : RÉCAPITULATIF DU CALCUL DES MOMENTS
D'INERTIE. 23
TABLEAU 4- 1 : DENSITÉ DES TYPES DE CANNE. 45
TABLEAU 4- 2 : CALCUL RAPPORT RÉDUCTION PRIMAIRE DU
CONDUCTEUR DE CANNE 46
TABLEAU 4- 3 : CALCUL RAPPORT RÉDUCTION SECONDAIRE ET
GLOBAL DU CONDUCTEUR DE CANNE. 46
TABLEAU 4- 4 : ETAT THERMODYNAMIQUE NOMINAL DE LA VAPEUR
D'ALIMENTATION DE LA TURBINE DU SHREDDER.48 TABLEAU 4- 5 : ETAT THERMODYNAMIQUE
DE LA VAPEUR FOURNIE PAR LA CSS 48 TABLEAU 4- 6 : PUISSANCE ET COUPLE
ABSORBÉS PAR LE SHREDDER NON CHARGÉ (À VIDE) POUR UN
TONNAGE DE
250TCH. 50
TABLEAU 4- 7 : PUISSANCE ET COUPLE ABSORBES PAR LE
SHREDDER EN SURCHARGE (À PIC) POUR UN TONNAGE DE
250TCH. 50
TABLEAU 4- 8 : PUISSANCE ET COUPLE ABSORBÉS
PAR LE SHREDDER EN MARCHE NORMALE POUR UN TONNAGE DE
250TCH. 50
TABLEAU 4- 9 : TABLEAU DONNANT LES DIFFÉRENTS
PARAMÈTRES DU MODÈLE À DÉBIT CONSTANT. 52
TABLEAU 4- 10 : PUISSANCE DU SHREDDER PAR LA FORMULE DE
CRAWFORD. 54
TABLEAU 4- 11 : TABLEAU RÉCAPITULATIF DE CALCUL DES
PUISSANCES ABSORBÉES PAR LE SHREDDER 55
TABLEAU 4- 12 : CALCUL DE LA PUISSANCE ABSORBÉE PAR LE
MOULIN POUR LE TONNAGE DE 250TCH 61
TABLEAU 4- 13 : RÉCAPITULATIF DU CALCUL DE LA PUISSANCE
DU MOULIN 62
TABLEAU 4- 14 : CLASSIFICATION DES DIFFÉRENTS TYPES DE
MOTEUR. 63
TABLEAU 5 - 1 : INVESTISSEMENT TOTAL POUR LE PROJET DU SHREDDER
74
TABLEAU 5 - 2 : INVESTISSEMENT TOTAL POUR LE PROJET DU MOULIN.
75
TABLEAU 5 - 3 : PÉRIODE D'AMORTISSEMENT DES
IMMOBILISATIONS. 75
TABLEAU 5 - 4 : AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS POUR LE
SHREDDER 76
TABLEAU 5 - 5 : AMORTISSEMENT DES INVESTISSEMENTS POUR LE
MOULIN. 76
TABLEAU 5 - 6 : PRIX MOYEN D'UNE TONNE DE FUEL ET
ÉQUIVALENCE TONNE FUEL ET TONNE DE VAPEUR. 77
TABLEAU 5 - 7 : COÛT MOYEN DE L'ÉNERGIE
CONSOMMÉE PAR LE SHREDDER. 77
TABLEAU 5 - 8 : COÛT MOYEN DE L'ÉNERGIE
CONSOMMÉE PAR LE MOULIN. 77
TABLEAU 5 - 9 : ECONOMIE DE COÛT DES PROJETS PAR AN 78
TABLEAU 5 - 10 : CALCUL DES BÉNÉFICES NETS ANNUELS
ET DU CASH FLOW ANNUEL POUR LE SHREDDER 80
TABLEAU 5 - 11 : RÉSUMÉ DU CASH FLOW ANNUEL POUR
LE SHREDDER 80
TABLEAU 5 - 12 : VALEUR ACTUELLE NETTE DU PROJET DU SHREDDER.
81
TABLEAU 5 - 13 : CALCUL DES BÉNÉFICES NETS ANNUELS
ET DU CASH FLOW ANNUEL POUR LE MOULIN. 81
TABLEAU 5 - 14 : RÉSUMÉ DU CASH FLOW ANNUEL ET DES
CUMULS POUR LE SHREDDER. 82
TABLEAU 5 - 15 : VALEUR ACTUELLE NETTE DU PROJET DU MOULIN.
82
TABLEAU 5 - 16 : RÉSUMÉ SUR L'ÉTUDE
FINANCIÈRE 83
Liste des Figures
FIGURE 1- 1 : CANNE À SUCRE. 5
FIGURE 1- 2 : CHAMPS DE CANNE À SUCRE. 6
FIGURE 1- 3 : PROCESSUS DE FABRICATION DE SUCRE À PARTIR
DE LA CANNE. 8
FIGURE 1- 4 : ORGANIGRAMME DE LA COMPAGNIE SUCRIÈRE
SÉNÉGALAISE 10
FIGURE 2- 1 : CYLINDRE DE MOULIN 14
FIGURE 2- 2 : SCHÉMA GLOBAL DU PROCESSUS DE BROYAGE 14
FIGURE 2- 3 : SCHÉMA DE PRINCIPE ENTRAÎNEMENT
SHREDDER. FIGURE 2- 4 : PHOTO DU SHREDDER
DE LA CSS 17
FIGURE 2- 5 : LES COMPOSANTS SHREDDER. 19
FIGURE 2- 6 : PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT DU SHREDDER. 21
FIGURE 2- 7 : SCHÉMA D'ENTRAÎNEMENT DU
6E MOULIN 26
FIGURE 3- 1 : SCHÉMA SYNOPTIQUE D'UN ENTRAÎNEMENT
28
FIGURE 3- 2 : LES QUADRANTS DE FONCTIONNEMENT. 31
FIGURE 3- 3 : TYPES DE CHARGE RÉSISTANTE 32
FIGURE 3- 4 : SCHÉMA FONCTIONNEL D'UNE TRANSMISSION
HYDROSTATIQUE 35
FIGURE 4- 1 REPRÉSENTATION LA CHAÎNE
CINÉMATIQUE D'ENTRAÎNEMENT DU CONDUCTEUR 45
FIGURE 4- 2 : PUISSANCE DU MOULIN PAR LA MÉTHODE DE LA
CHARGE HYDRAULIQUE. 60
FIGURE 4- 3 : SCHÉMA CYCLOCONVERTISSEUR. 68
FIGURE 4- 4 : CONVERTISSEUR DE FRÉQUENCE À
COMMUTATEUR DE COURANT ASSISTÉ POUR MOTEUR ASYNCHRONE
DE FORTE PUISSANCE. 69
FIGURE 4- 5 : SCHÉMA DE LA SOLUTION DE SUBSTITUTION DE
L'ENTRAÎNEMENT DU MOULIN. 71
FIGURE 4- 6 : SCHÉMA DE LA SOLUTION DE SUBSTITUTION DE
L'ENTRAÎNEMENT DU SHREDDER 71
Liste des symboles et des
abréviations
-
|
VAN
|
Valeur actuelle nette.
|
-
|
TRI
|
Taux de rendement interne.
|
-
|
TRC
|
Taux de rendement comptable.
|
-
|
DRC
|
Délai de récupération du capital
investi.
|
-
|
tch
|
tonne de canne par heure.
|
-
|
tfh
|
tonne de fibre par heure.
|
-
|
A
|
travail de canne (t/h).
|
-
|
P
|
puissance en kW ou en MW.
|
-
|
C
|
Couple (m.daN)
|
-
|
Ns
|
Vitesse de rotation entrée transmission conducteur de
canne.
|
-
|
Ne
|
vitesse tambour d'entraînement du conducteur de canne.
|
-
|
N ou n
|
Vitesse de rotation en tour par minute, ou nombre
d'année.
|
-
|
V
|
Vitesse périphérique en mètre par
minute.
|
-
|
rpm
|
Rotation par minute ou tour par minute.
|
-
|
t
|
Capacité du Shredder en 1 tour en kg.
|
-
|
F
|
Charge hydraulique.
|
-
|
r
|
Coefficient de survitesse.
|
-
|
K
|
Charge ligneuse ou coefficient de calcul du couple
résistant.
|
-
|
å
|
Ouverture du moulin.
|
-
|
L
|
Longueur (m).
|
-
|
l
|
Largeur (m).
|
-
|
h
|
Enthalpie massique (kJ/kg).
|
-
|
H
|
Hauteur (m).
|
-
|
Qm
|
Débit massique (t/h).
|
|
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Dans les sucreries, le service moulin occupe une place de
premier plan dans le processus de production. Il fournit en effet : le jus de
sucre destiné à la production du sucre, et la bagasse, servant de
combustible pour les chaudières. Les principales fonctions qui sont
réalisées au niveau de ce service sont : la fonction
Stockage de cannes, la fonction Transport de
cannes, la fonction Préparation de cannes pour
le broyage, la fonction Extraction de jus de canne, et enfin la
fonction Filtration du jus de sucre.
Traditionnellement, l'entraînement et la commande des appareils Moulin se
font en utilisant une solution mécanique. Celle-ci est
généralement composée de turbine à
vapeur, couplée à une série de
réducteurs de vitesse. Elle fournit la puissance
nécessaire à l'entraînement, avec modification du couple et
de la vitesse de rotation. Parmi ces appareils, deux nous intéressent
particulièrement : le Shredder, dont le rôle est de
défibriser la canne, réalisant ainsi la fonction
préparation, et les moulins chargés d'extraire le jus de
sucre contenu dans la canne.
L'exploitation et la maintenance des commandes
mécaniques par turbine à vapeur posent souvent d'énormes
problèmes tant techniques qu'économiques : canalisations
encombrantes, démarrage difficile, régulation imparfaite,
maintenance spécialisée fréquente,
consommation non maîtrisée etc. De plus, ces
appareils (à la CSS) sont amortis à 90% ;
d'oüleurs états de vétusté. Il se pose
donc le problème du renouvellement des appareils
d'entraînement et des technologies de commande. La
question est de savoir s'il est envisageable, aujourd'hui, par rapport à
l'avancement des technologies d'entraînement et de commandes notamment
avec le développement de l'électronique de puissance et la
naissance de nouvelles générations de convertisseurs statiques,
d'utiliser encore des commandes mécaniques sur ces machines .
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la
C.S.S.
Introduction générale
Depuis une dizaine d'années, la Compagnie
Sucrière Sénégalaise (C.S.S), envisage une étude
pour le remplacement de la solution de commande mécanique par une
commande électrique, ou hydraulique. C'est ainsi qu'à la fin de
notre stage de maîtrise passé au niveau de celle-ci et plus
particulièrement au service moulin, l'idée de mettre cette
réflexion en projet est née.
Ainsi, ce présent travail entre dans le cadre des
projets de fin d'études du second cycle pour l'obtention du
Diplôme d'Ingénieur de Conception. Le sujet s'intitule :
Etude technicoéconomique des systèmes d'entrainement pour
la commande du Shredder et du 6ème moulin. Dans ce travail,
deux objectifs ont été fixés.
- Le premier objectif étant de faire, dans un premier
temps l'état des lieux sur les technologies des machines
utilisées pour l'entraînement du Shredder et du moulin en vue d'en
faire le meilleur choix, et par la suite au dimensionnement des composants de
substitution.
- Le deuxième objectif étant d'évaluer la
rentabilité de la solution de substitution par
rapport à la solution actuelle.
Ainsi, le travail est divisé en cinq grandes parties :
Dans la première partie nous ferons découvrir à nos
lecteurs et lectrices les sucreries d'une manière générale
et aussi de leur présenter la société hôte à
savoir la CSS. Dans la deuxième partie, une description sera faite sur
le Shredder, et le moulin. La troisième partie nous permettra de faire
une étude comparative entre les types d'entraînement
utilisés pour la commande des broyeurs de canne qui sera suivi du
dimensionnement des moteurs de substitution à la quatrième
partie. Enfin, la cinquième concerne l'étude économique
visant à calculer les coûts de changement de technologies. Dans
cette dernière partie, nous utiliserons l'analyse différentielle
comme démarche d'évaluation de la rentabilité de ce
projet.
Les critères utilisés seront : la valeur
actuelle nette et le taux de rendement externe.
CHAPITRE 1 : A LA DÉCOUVERTE DES SUCRERIES
1.1. Généralités sur la canne
à sucre et les sucreries
1.1.1. Introduction
Ce projet porte essentiellement, comme dit dans l'introduction
générale sur une étude technico-économique pour le
remplacement des commandes mécaniques actuelles.
Cette première partie, permettra au lecteur de
comprendre les sucreries et la canne à sucre d'une manière
générale. En effet, nous allons faire l'historique sur les
sucres, puis une description du processus d'obtention du sucre à partir
de la canne à sucre. Enfin, nous terminerons par la présentation
de la société hôte.
1.1.2. Histoire de la canne à
sucre
La canne à sucre est connue depuis la
préhistoire (néolithique), et serait originaire de
Nouvelle-Guinée ou d'Indochine. Sa culture s'est progressivement
étendue aux îles avoisinantes, puis a gagné l'Inde et la
Chine. L'extraction de sucre de canne est attestée en Chine environ six
siècles avant Jésus-Christ. C'est l'expédition d'Alexandre
le Grand jusqu'à l'Indus aux alentours de -325 qui la fit
connaître pour la première fois aux Européens, on en
retrouve la trace dans les écrits de Néarque. Elle fut
importée en Perse vers le Vie siècle. À partir du VIIe
siècle, les Arabes l'introduisirent depuis la Perse dans l'ensemble des
territoires qu'ils occupèrent, notamment à Chypre, en
Crète, et jusqu'en Mexique au cours du VIIIe siècle.
L'exploitation de ces grandes plantations est réalisée par des
esclaves, mode de production qui persistera jusqu'à l'abolition de
l'esclavage. L'Occident va redécouvrir le sucre avec les croisades : la
première apparition du mot en français date du XIIe
siècle, chez Chrétien de Troyes, et il est emprunté
à l'arabe.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
Ce produit reste dans un premier temps en Europe vendu par les
apothicaires (d'où il tire son nom latin Saccharum officinarum).
À partir du XIIIe siècle, l'intensification du
commerce ; le goût du luxe et l'ascension de
la nouvelle classe bourgeoise dans les villes ; répand
son usage.
Ce sont les villes marchandes italiennes, Venise et
Gênes en premier, qui se livrent à ce fructueux commerce avec
l'Orient. Le sucre y est acheté dans les comptoirs du Levant mais les
commerçants italiens implantent aussi des colonies de plantation sur les
bords de la mer Noire et dans les îles méditerranéennes.
La prise de Constantinople par les Turcs donne un coup
d'arrêt au commerce avec la mer Noire et les villes italiennes se
tournent alors vers d'autres centres de production et d'approvisionnement : la
canne déjà cultivée dans les possessions
méditerranéennes, Îles Baléares, Sud de l'Mexique et
du Mexique est introduite dans les Nouvelles Îles atlantiques
récemment découvertes (Îles Canaries) puis dans les
conquêtes des Indes occidentales.
La canne à sucre fut introduite dans les Antilles par
Christophe Colomb lors de son second voyage en 1493 où grâce au
climat favorable sa culture a rapidement prospéré. Cette culture
qui nécessite une abondante main d'oeuvre a alimenté le trafic
des esclaves en provenance d'Afrique puis, une fois l'abolition de l'esclavage
prononcée, le recours à l'engagisme.
La propagation de la canne, qui se fait très
facilement par boutures, atteint rapidement toute l'Amérique centrale,
notamment Saint-Domingue, Cuba, le Mexique et la Louisiane. Tous les clones
initialement introduits provenaient du bassin méditerranéen, mais
au cours du XIXe siècle de nouvelles introductions ont été
faites depuis Tahiti et Java. La fameuse expédition du Bounty
commandée par le capitaine Bligh en 1787-1789 avait pour objectif de
rapporter de Tahiti jusqu'à la Jamaïque des boutures de canne
à sucre et d'arbre à pain.
Au XVIIe siècle, la culture de la canne est
généralisée dans les colonies françaises.
Montesquieu, dans De l'esprit des lois, justifie avec sarcasme l'utilisation
des esclaves par : « Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait
cultiver la plante par des esclaves. »
La révolution française perturba le transport
maritime du sucre issu de la canne avec les colonies. Puis au début du
XIXe siècle, le Blocus continental instauré par l'empire
napoléonien contre l'Angleterre provoqua une flambée des prix. Le
sucre de betterave fut alors développé et concurrence depuis la
canne à sucre. Aujourd'hui, elle est cultivée dans tous les pays
tropicaux ou tempérés chauds.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
1.1.3. Description de la canne à
sucre
La canne à sucre est un ensemble d'espèces de
plantes de la famille des Poaceae et du genre Saccharum. Elle est
cultivée pour ses tiges, dont on extrait du sucre. Avec un volume annuel
de production supérieur à 1,6 milliards de tonnes (selon la FAO
en 2008), c'est la première plante cultivée au plan mondial avec
près de 23% de la masse totale produite en agriculture dans le monde.
Elle fut jusqu'au début du XIXe siècle la seule source importante
de sucre et représente toujours actuellement 65 à 70% de la
production de sucre.
La canne à sucre est une grande graminée
tropicale herbacée à port de roseau, d'une hauteur allant de 2,5
à 6 mètres. Les tiges, d'un diamètre de 1,5 à 6 cm,
sont pleines. Les feuilles, alternes, sont réparties en deux files
opposées et ont un limbe de 1 m de long environ sur 2 à 10 cm de
large. Elles sont au nombre de dix sur les plantes en pleine croissance, la
partie inférieure de la tige se dénudant au fur et à
mesure que les feuilles basses se dessèchent
.
|
|
|
Figure 1- 1 : Canne à sucre.
|
|
L'inflorescence est une panicule terminale de cinquante
centimètres à un mètre de long. En culture, la canne est
généralement coupée avant floraison. C'est une plante
vivace par sa souche rhizomateuse.
Les principaux constituants de la canne à sucre sont le
sucre et les fibres. Au suivant la Composition moyenne de la canne à
sucre est présentée. Selon l'état de maturité de la
plante, La teneur en fibre peut varier de 10 % à 18 %, la
quantité d'eau de 72 % à 77 % et le Saccharose de 12 % à
16 %.
Après extraction, une tonne de canne produite environ 250
à 300 kg de débris, soit entre 25 % et 30 % de la matière
première.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
Tableau 1- 1 : Composition moyenne de la canne à
sucre.
Composition
|
Pourcentage (%)
|
Eau
|
70
|
Fibres Ligneuses
|
14
|
Saccharose
|
14
|
Impuretés
|
2
|
Total
|
100
|
|
1.1.4. Culture
L'aire de culture de la canne à sucre s'étend
de 35° de latitude nord à 30° de latitude sud. La
multiplication se fait par boutures. Ces boutures sont des morceaux de cannes
de 30 centimètres de long environ portant plusieurs noeuds avec des
bourgeons bien constitués. La récolte intervient au bout de onze
mois après la plantation, avant la floraison.
Les cannes sont coupées au ras du sol, la
concentration en sucre étant maximale dans la partie basse de la tige.
La partie supérieure est éliminée sur le champ (on peut y
tailler des boutures), ainsi que les feuilles. Les souches émettant de
nouvelles tiges, une seconde récolte est possible au bout d'un an, voire
une troisième, mais la teneur en sucre à tendance à
diminuer.
Figure 1- 2 : Champs de canne à sucre.
1.1.5. Processus de fabrication du sucre de
canne
La figure 1.1 (à la deuxième page suivante)
donne le processus d'obtention du sucre à partir de la canne. Elle est
récoltée, sous forme de tronçons de tiges, est
transportée dans une unité de transformation, le plus souvent une
sucrerie, pour être traitée. Pour extraire et concentrer ce sucre,
la canne doit être soumise à un traitement qui s'est
complexifié avec les années. Aujourd'hui, le processus s'est
grandement mécanisé et permet d'obtenir un produit d'une grande
pureté. Voici les principales opérations pour extraire le sucre
de la canne :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
Généralités
· Préparation : d'abord, les cannes sont
déchiquetées mécaniquement afin de faciliter le
broyage.
· Extraction : Le jus est extrait par broyage
ou par diffusion. Dans le cas du broyage, on utilise des moulins dits «
conventionnels » ou des Mill Max. Dans le cas de la diffusion, on
opère par lixiviation.
· Clarification : le vesou qui contient un grand
nombre d'impuretés est épuré par tamisage, par chauffage
et par ajout de chaux (chaulage).
· Évaporation : le jus clair est
chauffé à différentes températures dans des
évaporateurs à pression réduite. L'eau s'élimine
sous forme de vapeur et on obtient le sirop.
· Cristallisation : dans des chaudières,
le sirop est chauffé à 55 °C et à pression
réduite. Il se transforme en masse pâteuse, la masse cuite qui
renferme des cristaux de sucre et un liquide visqueux appelé liqueur
mère.
· Malaxage Turbinage : la masse cuite est
malaxée et turbinée dans une centrifugeuse afin de séparer
les cristaux de sucre et le sirop d'égout. On obtient le sucre de
premier jet.
· Première reprise des égouts : les
sirops d'égout sont malaxés et turbinés à nouveau
pour obtenir le sucre de deuxième jet.
· Deuxième reprise des égouts :
les sirops d'égout sont malaxés et turbinés une seconde
fois. On obtient le sucre de troisième jet et la mélasse. Le
sucre de troisième jet peut être refondu pour être
mélangé en premier jet.
· Séchage : les cristaux de sucre sont
séchés.
· Emballage : les cristaux de sucre sont
finalement mis dans des sacs. Dans les pays producteurs, le sucre roux obtenu
est souvent vendu et consommé tel quel. Pour obtenir le sucre blanc, le
sucre roux doit subir une série d'opérations de raffinage en
usine.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la
C.S.S.
Figure 1- 3 : Processus de fabrication de sucre
à partir de la canne.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.1.6. Aspects économiques
Plus de cent pays sur 130 000 km2 en font pousser. Les vingt
premiers ont récolté 1 218 millions de tonnes en 2003, soit 91%
du total. Les plus gros producteurs sont le Brésil, l'Inde et la Chine.
En Afrique, l'Afrique du sud (20 millions de tonnes par an) est le premier pays
producteur, suivi de l'Égypte (plus de 16 millions de tonnes par an).en
Afrique de l'ouest on trouve, le Sénégal, le Cameroun, la
Côte-D'ivoire, le Gabon dans la filière
1.2. La Compagnie Sucrière
Sénégalaise (CSS)
1.2.1. Historique de la CSS
La C.S.S, a été lancée au début
des années 70, grâce à l'audacieux projet de Monsieur
Jacques MIMRAN, alors à la tête d'un important groupe
agroalimentaire implanté au Maroc, à Dakar et à Abidjan.
Son idée de créer une exploitation agricole de canne à
sucre aux portes du désert, dans le Nord du Sénégal,
était un incroyable défi où dans cette zone, la
pluviométrie est faible et les terres bordant le Fleuve
Sénégal sont réputées salées et acides. Les
résultats concluants des études réalisées ont
convaincu quelques hommes d'affaires de la faisabilité du projet,
pourtant taxé jadis, de canne à sel par ses détracteurs.
Monsieur Jacques MIMRAN, homme d'affaires français hérita du
projet en 1971 et, ainsi l'histoire de la Compagnie Sucrière
Sénégalaise est née.
1.2.2. Présentation de la
CSS
La Compagnie Sucrière Sénégalaise est
une Société anonyme sénégalaise au capital de 14.6
Milliards Francs CFA. Son Siège Social et l'Usine sont situés
à Richard-Toll, à 400 km de Dakar au nord du pays, dans la
région de Saint Louis. Avec une capacité de 1 million de tonnes
de canne à sucre, selon les rendements agricoles actuels, et de 100.000
tonnes de sucre par an qui a généré un chiffre d'affaires
de 60 milliards de FCFA en 2006, la C.S.S continue à accroître sa
capacité de production lui conférant ainsi une position de leader
dans l'industrie sucrière en Afrique de l'Ouest. La compagnie compte en
2007 :5800 employés (dont 2700 permanents) pour une masse salariale de
plus de 12 milliards par an (y compris les charges). L'ensemble industriel
regroupe notamment une unité de broyage de cannes, une sucrerie, une
raffinerie, une Agglomérerie et une distillerie pour la production
d'Éthanol.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.2.3. Organigramme de la C.S.S.
Gestion de la Qualité
Formation Informatique
Distillerie
Département Usine
Département Exploitation Agricole
Services : Administratif, Commercial, général et
de Direction
Fabrication
Agglomérerie
Chaufferie
Bureau d'Etude
Maintenance
Ordonnancement
Laboratoire Usine
Entretien Mécanique
Electrique
Chaudronnerie
Régulation
Energie
Figure 1- 4 : Organigramme de la Compagnie Sucrière
Sénégalaise
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 1 : A la découverte des sucreries
La Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS)
1.3. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait un rappel sur l'historique
de la canne à sucre et des sucreries. Nous avons aussi décrit le
processus de fabrication du sucre de canne. Enfin, Nous avons terminé
par la présentation de la compagnie sucrière
sénégalaise (CSS) ou s'est déroulé ce travail.
Par ailleurs, ce chapitre a permis de mesurer l'importance la
CSS dans le tissu industriel du Sénégal. En effet, en Gestion de
la Production, on apprend que, depuis l'antiquité, la richesse d'une
nation a toujours été déterminée en premier lieu
par la capacité qu'a cette nation de produire (ou créer) des
objets ayant une certaine utilité. Ainsi Adam Smith écrivait au
XVIIème siècle dans Wealth of Nations que `'la richesse provient
de la production `'. Ainsi, nous pensons que la Compagnie Sucrière
Sénégalaise participe pleinement à la richesse du
Sénégal.
CHAPITRE 2 : DESCRIPTION TECHNIQUE DES INSTALLATIONS DU
SERVICE MOULIN
2.1. Introduction
Dans cette partie nous abordons une présentation
détaillée du service où se déroule le travail
c'est-à-dire le service moulin. Cette description permet de comprendre
globalement le processus de broyage de la canne et d'extraction du jus. Par la
suite, nous ferons la description du Shredder et du moulin, ainsi que leur
commande.
2.1.1. Généralités et
présentation du service moulin
Le service moulin est le lieu où se fait le
broyage l'extraction du jus à partir de la canne venant des champs.
Le schéma global du processus de broyage de canne et d'extraction du jus
est schématisé sur la figure 2-1.
A partir des champs cultivés aux alentours de Richard
Toll (ville et villages environnants) et à Richard Toll, la canne,
prêt pour la récolte, est mise en feu, coupée par des
coupeurs de cannes, et acheminée vers l'usine par des camions
transporteurs de canne. Les camions chargés, sont pesés à
l'entrée de l'usine. De là, ils sont déchargés sur
les TABLES A CANNE et dans la cour à canne par les ponts bascules
mobiles ou fixes, se situant à l'extérieur du dit bâtiment.
Les tables à cannes sont contrôlées par un agent de
conduite.
Venant du conducteur à canne (un couloir ; de base des
profils IPE, soutenus par des profils IPE, sur lequel on met une chaîne
animée d'un mouvement de translation rotative), la canne se dirige vers
le bâtiment moulins, rencontrant tour à tour sur son passage :
Niveleur, Bourreur, et enfin,
Shredder (voir figure). A sa sortie du Shredder, la canne est
transportée par le transporteur de canne puis vers les moulins. Elle
rencontre Sur son passage le niveleur du transporteur et le séparateur
magnétique (non représentés), pour débarrasser la
bagasse des morceaux de métaux. Enfin la bagasse entre dans le premier
moulin. Celui-ci est chargé de broyer la canne, quittant le Shredder ;
ou de la bagasse intermédiaire quittant un moulin amont, pour presser le
jus contenu dans celle-ci.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de
la C.S.S. Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Généralités et présentation
du service moulin
Au sortir du premier moulin, le jus est
récupéré dans un bac, quant à la bagasse, elle est
envoyée au deuxième moulin par le transporteur
intermédiaire. Le même processus se passe 2 au 6e
moulin. Cependant, le jus sortant du 2ième moulin est
mélangé avec celui du 1èr moulin, filtré avant
d'être envoyée vers la sucrerie, celui sortant de chacun des
autres moulins sert d'imbibition au moulin qui le précède. Notons
par ailleurs que les résidus de fine bagasse
récupérées au niveau du filtre tamiseur, rejoint la
bagasse intermédiaire sortant du premier moulin à l`aide de la
vis d`Archimède.
A la sortie du 6e moulin la bagasse est
envoyée directement à la chaudière, par
l`intermédiaire du transporteur de bagasse, pour
servir de combustible aux chaudières. C'est pour cette raison qu'elle
doit être bien sèche pour une bonne combustion. La vapeur produite
par les chaudières permet d'entraîner les turbines de commande.
Nous présentations dans la page suivante le schéma
global du processus de broyage de la canne et d'extraction de jus.
Figure 2- 1 : Cylindre de Moulin
Figure 2- 2 : schéma global du processus de broyage
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Etude de la partie préparation de
canne
2.1.2. Étude de la partie préparation
de canne
La préparation de la canne joue un rôle
important dans tout travail de canne. L'efficacité de tout moulin se
mesure par le tonnage et plus particulièrement par le pourcentage
d'extraction de la canne. La préparation a pour principal objectif de
faciliter le travail des Moulins. La canne à l'état brute est
très résistante. Pour pouvoir presser la canne pour faire
ressortir le jus, la canne doit arriver au moulin à l'état de
fibre, de ce fait les moulins pourront facilement faire leur travail
Dans toute sucrerie la préparation occupe une place de
premier plan. Et la première partie de ce chapitre est consacrée
à la description des appareils de préparation plus
particulièrement le Shredder. Cette description nous aidera dans les
prochains chapitres au moment du dimensionnement de la solution de
substitution.
2.1.3. Machines de préparation de la
canne
Les machines de préparation de canne sont
généralement des broyeurs ou des tronçonneuses. On
distingue deux principales machines : les coupes cannes et les Shredders. Les
coupe canne sont les premières générations de machine de
préparation ; et les Shredder les dernières. Les
différentes associations possibles sont :
· 1 coupe cannes à large pas ;
· 2coupe-cannes à large pas ;
· 1coupe-cannes à pas serré ;
· 2coupe-cannes, 1er à large pas, 2nd
à pas serre ;
· 2 coupe-cannes et 1 Shredder ;
· Shredder seul.
2.1.4. Indice de préparation
On mesure l'état de désintégration de la
canne par « « l'indice de rupture » » appeler en anglais
(« displaceability in dex » = D.I.), c'est-à-dire le % de Pol
dans les cellules ouvertes , ou « l'indice de préparation » =
I.P. En déterminant au laboratoire la proportion de Pol libre obtenable
à froid par rapport au saccharose total obtenu à chaud ou par
broyage à froid à 100%.
La valeur de l'indice de préparation est de 65 à
70% d'IP c'est-à-dire de cellules ouvertes après les coupes
cannes. Après un Shredder classique elle varie de 78 à 85 %.
Tandis
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Etude de la partie préparation de
canne
que, après un Shredder grande puissance, elle varie de 86
à 92 %. Exceptionnellement on peut atteindre 94-95 %.
A cause de sa grande valeur d'indice de préparation, le
Shredder constitue pratiquement
aujourd'hui, la seule machine
utilisée pour la préparation.
2.2. Description du Shredder du service Moulin de la
CSS
2.2.1 Mise en situation (voir figure
2-1)
Le système étudié dans cette première
partie est constitué du Shredder proprement dit, de son groupe
d'entraînement et du système d'alimentation d'énergie
(vapeur).
Parmi les types de Shredder, on peut citer :
a) le Shredder Searby, répandu surtout aux Hawaï et
dans les territoires britanniques, ayant beaucoup de marteaux qui sont de
petites barres rectangulaires
b) le Shredder Gruendler, qui a des marteaux moins nombreux et
plus lourds ;
c) Le shredder type Sullivan;
d) Shredder Tongaat;
e) Shredder type F.C.B. (CSS).
Le schéma suivant situe également le Shredder et sa
commande par rapport à la chaîne au niveau du service moulin.
Le Shredder constitue à vide (rotation sans broyage de
canne), la charge entraînée par la machine motrice et en charge,
il forme avec la canne entraînée la charge. La maîtrise
parfaite des composants et du mode de fonctionnement du Shredder nous permettra
de bien dimensionner notre machine motrice
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
Figure 2- 3 : Schéma de principe entraînement
Shredder. Figure 2- 4 : photo du Shredder de la CSS
2.2.2. Fonction du Shredder
Le Shredder est un appareil destiné à la
préparation de la canne avant broyage au niveau des moulins, en
éclatant les fibres de la canne ; il permet un travail plus efficace des
moulins en facilitant l'extraction du jus. Son nom lui vient du verbe anglais
« «to shred » qui signifie : couper en petits morceaux,
déchiqueter, mettre en lambeaux. La nomenclature française est
d'ailleurs plutôt malheureuse pour ce qui concerne la préparation
de la canne, car l'appareil qu'on appelle « défibreur » a
plutôt un effet de broyage et c'est au contraire le Shredder qui produit
un effet de défibrage.
Le Shredder doit son existence et son utilité au fait
que le tissu des membranes des cellules de la canne est très
résistant : le simple écrasement entre les cylindres, même
sous très forte pression, ne suffit pas pour faire éclater toutes
les cellules et en extraire le jus. Par contre, si l'on réussit à
défibrer et désintégrer les cellules, le travail
d'extraction du jus par le moulin devient très aisé. Pour obtenir
un tel effet, il faut déchirer les tissus, et cela s'obtient en
forçant les morceaux de canne à passer dans un espace très
étroit, en les bloquant d'un coté et en les frappant de l'autre
en déployant un grande puissance de frappe. C'est le broyeur à
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
marteaux qu'on a choisi dans ce but. On lui a laissé en
sucrerie son nom anglais de « Shredder ».
Le tissu de la canne étant fait de longues fibres et de
pulpe, la matière obtenue à la sortie du Shredder est une masse
de cellules tendres ou de moelle mélangée à de longue
fibres filiformes qui feutrent l'ensemble et contribuent à
l'entraîner lorsqu'il parvint dans la prise des cylindres de moulins.
Le Shredder remplit donc un rôle que ni les coupe cannes
ni les moulins ne peuvent jouer. Il établit en même temps un
état de division de la canne qui facilite grandement le travail des
moulins.
2.2.3. Les composants du Shredder (voir figure
2.5)
Le Shredder de préparation est du type Sullivan
fabriqué par la société FCB. Le Shredder proprement dit
compris entre deux flancs latéraux renforcés, formant carter se
compose d'un rotor (association de plusieurs pièces) et d'une
enclume.
Le rotor : il constitue la partie tournante du Shredder. Il est
composé de :
1) L'arbre central sur lequel sont, empilés les
disques supports ;
2) Les disques support marteaux : nombre de disques 36
;
3) Les tirants de serrage et de fixation des disques
support marteaux ;
4) De marteaux : nombre de marteaux 108 (3 marteaux par
disque) ;
5) Les axes d'articulations des marteaux (6 axes) ;
6) Deux flancs circulaires latéraux
renforcés ;
Le rotor est monté sur deux paliers à roulement sur
rotules, lubrifiés à l'huile à partir de la centrale de
lubrification
Figure 2- 5 : Les composants Shredder.
2.2.4. Principe de fonctionnement du Shredder type
FCB de la CSS
Le principe de fonctionnement tel que décrit à
la figure 2.5 de la page suivante, se présente comme suit
l'épaisseur du lit de canne sur le transporteur (conducteur persienne)
est ramenée à 1000 mm par un NIVELEUR, situé en
amont du Shredder. Le lit de canne est ensuite pincé entre le tablier du
conducteur de canne et le TAMBOUR D'ALIMENTATION
(communément appelé Bourreur) qui assure une alimentation
positive et continue du rotor du Shredder. Le rotor contrarotatif relève
le lit de canne qui est, une première fois, coupé à
longueur entre les marteaux et les barres de traction du tambour d'alimentation
avant de passer sous la pièce d'entrée, d'enclume. Les cannes
sont ensuite fibrisées aux passages successifs des poches et des barres
d'enclume dont l'espace vis à vis du diamètre décrit par
les marteaux, diminue progressivement. La canne ainsi déchiquetée
est alors projetée sur le tablier (transporteur à bande) en une
couche dense.
.
Figure 2- 6 : Principe de fonctionnement du
Shredder.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
2.3. Caractéristiques et performance du
Shredder
La capacité de broyage du Shredder installé est
de 300 tonnes de cannes par heures, d'où une capacité
journalière de 7200 tonnes de cannes broyées. Le taux de fibre
(ligneux de canne) varie entre 16 et 18 %. Ses dimensions principales sont :
2000x1680.
Le calcul du moment d'inertie total du Shredder est
nécessaire. Il permet une meilleure maîtrise des paramètres
de fonctionnement de celui-ci.
Nous présentons ci-dessous les méthodes et les
formules de calcul des moments d'inertie des composants du Shredder.
· Les moments d'inertie des marteaux, assimilés
à petites barres parallélépipédiques de dimensions
: 150x450x50, par rapport à leur centre d'inertie, se calculent par la
formule :
( )
a 2 b 2
+
I M
= ×
12
|
(2. 1)
|
|
L'application du théorème de Huygens donne ces
moments par rapport à l'axe du rotor.
· Pour ce qui des flancs latéraux, ils sont
considérés comme des plaques circulaires (rayon de 585mm et
épaisseur de 30mm). Le moment d'inertie par rapport à son axe se
calcul par la formule :
I =M R 2 (2. 2)
2
· Le moment d'inertie des disques supports marteaux par
rapport à l'axe du rotor, a été calculé avec le
logiciel Solidworks. (forme hexagonale, dimensions consécutives : 2600mm
et 880mm, épaisseur : 30mm, hauteur 1170mm)
· Le moment d'inertie de l'arbre central (diamètre
245mm et longueur 2500mm) a été calculé en utilisant la
formule 2.2
Le Shredder étant en acier, la masse volumique de toutes
ses pièces est égale à 7800kg/m3.
Les résultats sont présentés dans le
tableau suivant :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
Tableau 2- 1 : Récapitulatif du calcul des
moments d'inertie.
2540
Moment d'inertie total
Moment d'inertie par rapport à l'axe du rotor (en
kg.m2)
Pièces
10,48 x 1
22,86 x 36
15 x 108
43 x 2
L'arbre central
Disques support marteaux (36)
Marteaux (108)
Flancs latéraux (2)
2.4. Description technique de la turbine
d'entraînement du
Shredder
La turbine installée est du type multi
étagée, à contre-pression, c'est-à-dire la pression
d'échappement est égale ou plus grande que la pression
atmosphérique.
Une turbine à action transforme l'énergie
calorifique de la vapeur qui lui est fournie en travail utilisable sur l'arbre.
Cette transformation n'est cependant pas faite directement, l'énergie
calorifique étant tout d'abord convertie en énergie
cinétique par détente de la vapeur, dans un aubage, d'une
pression à une autre plus faible. Il en résulte un jet de vapeur
sortant de l'aubage à une très grande vitesse. Cet aubage, de par
sa construction, dirige la vapeur de telle sorte qu'elle attaque celui de la
roue sous un angle convenable permettant d'obtenir le meilleur rendement
possible.
Un étage Curtis contient deux rangées
d'ailettes sur deux roues. Un aubage redresseur est placé entre les deux
rangées d'ailettes mobiles, de sorte que la vapeur à la sortie de
la première rangée soit redressée pour permettre son
passage dans la deuxième rangée d'ailettes avec la direction
convenable
Les spécifications techniques de la turbine du Shredder
sont données ci-dessous : - Marque: WORTHINGTON TURBO-DYNE.
- type: S6;
- puissance : 2 700kw ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du Shredder et de l'ensemble
commande
- vitesse : 6000 tr/min ;
- pression vapeur admission. : 39 bars abs ;
- température vapeur admission. : 390 °C ;
- pression vapeur échappement. : 2.5 Bars abs ; - sens de
rotation : à droite vue du régulateur ;
- commande : mcu 3370 n°série B.I 043 964 ;
- commande Worthington : 70/37 982 ;
- clapet admission : HP 5 `' taille 3» 1/4 Double
siège ; - déclenchement survitesse : 6600 rpm ;
- vitesse critique1 : 3215 rpm.
2.5. Description du 6e moulin
L'entraînement du 6e moulin est décrit
sur la figure 2.6. Le moulin constitue l'appareil chargé de l'extraction
du jus à partir de la canne Shredder .Un moulin est composé :
o d'un cylindre supérieur ;
o d'un cylindre de sortie ;
o d'un cylindre d'entrée et ;
o du bourreur ou cylindre d'alimentation
o de 6 coussinets (2 par cylindre) ;
o d'un jeu de couteaux MESSCHAERT et d'un jeu de peignes pour
rainures circulaires ;
o d'un système de pression hydraulique ;
Les 3 cylindres, le peigne, les couteaux et la
bagassière sont disposés de façon triangulaire. Les
cylindres supérieurs des moulins ayant un lever de plusieurs
millimètres, leurs entraînements doivent prévoir et
permettre ce mouvement. A cet effet on termine le bout d'arbre du dernier
engrenage par une partie carrée ; on donne la même forme au bout
d'arbre du cylindre qui lui fait face, et on interpose entre les deux bouts une
pièce de même section, à laquelle on a laisse son nom
anglais « Tail-bar ». Le Tail-bar est rendu solidaire des deux bouts
d'arbre, qu'il sert à relier, au moyen de deux manchons.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
On appelle « couronnes », les pignons fixés
sur les arbres des cylindres et permettant l'entraînement des deux
cylindres inférieurs par le supérieur. Les couronnes
normales doivent permettre d'obtenir dans un moulin le même
réglage relatif pour une usure de cylindres de 6 à 7 % du
diamètre. La capacité des moulins est proportionnelle à
leur vitesse de rotation. Cette dernière est de varie de 3.5 à
6,5rpm. Les ouvertures d'entrées et de sorties diminuent de moulin en
moulin dans la batterie et la pression exercée sur ces derniers augmente
dans la batterie.
En sortie les ouvertures d'entrées et de sorties
moulins diminuent ; leur rapport augmente ; la pression du dernier moulin est
la plus grande de la batterie d`où une pression et une extraction de jus
maximales ce qui permet d'avoir une bagasse sèche offrant une meilleure
combustible.
Rappel : pouvoir calorifique inférieur
P.C.I. de la bagasse à 50 % d'eau d'où 1850 kcal/kg.
2.6. Turbine d'entraînement du 6e
moulin
La turbine du moulin date des années 70 et est
très vielles. Elle est fabriquée par la société
Worthington Turbodyne. Les spécifications techniques de la turbine sont
données ci après.
- Constructeur : WORTHINGTON CORPORATION
- Serial : 29572
- Puissance : 670HP ;
- Pression admission : 40bar
- Pression échappement : 1.5bar
- Température admission : 734°F=390°C
- Température échappement : 395 °F=201°C
- Trip speed : 5940 ;
- Max cont RPM : 5400 ;
- Steam rate : 9.83.
- Form : 283 WHB.
- Vitesse de rotation : 4500rpm.
- Inst Book : U-17526.
Le schéma d'entraînement du 6e moulin
est présenté dans la page suivante.
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
Figure 2- 7 : schéma d'entraînement du
6e moulin.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 2 : Description technique des installations du service
moulin
Description du 6e moulin et de l'ensemble
commande
2.7. Conclusion
Cette partie nous a permis de comprendre l'architecture puis
le fonctionnement des moulins et du Shredder. Ceci, nous permettra d'avoir
vision réelle du problème au moment de dimensionner notre moteur
d'entraînement.
Nous avons noté au cours de cette analyse du
système que le système est composé d'une série de
quatre réducteurs : deux réducteurs sous carter et deux
réducteurs sous capot fermé.
Cette succession de réduction a un inconvénient
majeur : le rendement du système
devient relativement faible du fait de la mauvaise
lubrification du système et de l'emploid'engrenages dont le
rendement est assez médiocre. Ce constat est important
particulièrement
pour le calcul de l'énergie à fournir au
système. Par ailleurs, la description technique des
installations du
service moulin abordée au chapitre 2, permet par la suite d'entreprendre
une
étude comparative des actionneurs compatibles aux broyeurs
utilisés
CHAPITRE 3 : ETUDE ET COMPARAISON DES
ACTIONNEURS
POUR LA COMMANDE DES BROYEURS DE
CANNE
3.1. Généralités
3.1.1. Objectifs
Cette partie permet a pour but :
· choisir le type de moteur selon la source
d'énergie ;
· choisir le type de transmission et définir ses
caractéristiques principales.
· faire une étude comparative de différentes
solutions
3.1.2. Principe d'un entraînement d'une
machine
La figure suivante représente le synoptique d'un groupe
d'entraînement couplé à une machine. Le moteur
entraîne la machine par l'intermédiaire d'une transmission
mécanique chargée d'adapter les caractéristiques du moteur
à celles de l'organe considéré. Il est alimenté par
des appareils de commande qui assurent selon le procédé le
réglage de la vitesse et du couple. Le moteur
et sa commande constituent un tout qu'on appelle
actionneur. Il est alimenté en
énergie et reçoit les ordres de
pilotage. L'actionneur et la transmission forment le groupe
d'entraînement
Groupe d'entraînement
Actionneur
Transmission
Commande
Moteur
Machine
Réglage
Figure 3- 1 : Schéma synoptique d'un
entraînement.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Description d'un groupe d'entraînement
3.2. Description d'un groupe
d'entraînement
Un groupe d'entraînement est constitué :
> D'un moteur dont le rôle est de
fournir la puissance et le couple nécessaire à tous les
régimes de fonctionnement. Le moteur doit avoir une puissance
nécessaire pour vaincre le couple résistant lors des
différents régimes de fonctionnement.
Les moteurs peuvent être classés, selon
l'énergie mise en jeu :
1. Mécanique ;
2. Hydraulique ;
3. Pneumatique ;
4. Thermique ;
5. Éolienne ;
6. Électrique. > D'une transmission,
dont le rôle est d'adapter les caractéristiques du moteur par
rapport à
celles de la machine entraînée.
Généralement, la transmission sert à augmenter le couple
moteur.
· Transmission directe : dans ce cas, le récepteur
est directement relié au moteur.
· Transmission indirecte : on intercale entre le
récepteur et le moteur un appareil chargé d'adapter les
caractéristiques du moteur à la machine. La transmission
indirecte est généralement réalisée par un
réducteur de vitesse.
Parmi les différentes transmissions, on peut citer :
o Renvois d'angle ;
o Coupleurs ;
o Réducteurs à couples spiro-coniques ;
o Réducteurs à couples roue et vis sans fin ;
o Réducteurs à roue à chevrons ;
o Réducteurs épicycloïdaux ;
o Réducteurs planétaires ;
o Réducteurs d'éoliennes ;
o Multiplicateur.
> D'une commande qui donne des ordres aux
moteurs et permet l'alimentation correcte du moteur en fonction de la charge et
de la consigne.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
3.3. Modes de fonctionnement d'une machine
3.3.1. Types de machines ou de
charges
La machine est considérée comme le
récepteur ou la charge à entraîner. Elle peut être
classée dans deux familles :
· les charges motrices qui mettent en mouvement un
mobile, un fluide ou crée un changement d'état de fluide. Ce sont
: les pompes, les ventilateurs, les ascenseurs, les broyeurs, etc....
· les charges passives qui ne procurent pas de force
motrice comme l'éclairage ou le chauffage. Celles-ci ne sont pas tenues
en compte dans l'étude.
3.3.2. Charges actives
Sous cette domination, sont regroupés tous les
systèmes qui permettent de mettre en mouvement un mobile ou un fluide ou
l'association de mobile fluide. Le mouvement d'un mobile requiert de modifier
sa vitesse ou sa position ce qui implique de lui fournir un couple qui
permettra de vaincre la résistance au mouvement ainsi que
d'accélérer l'inertie de la charge. La mise en vitesse est une
conséquence directe du couple appliqué.
3.3.3. Analyse des quadrants de
fonctionnement
Il existe quatre situations possibles dans le diagramme couple
vitesse d'une machine. Elles sont résumées dans le tableau
associé.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
Figure 3- 2 : les quadrants de fonctionnement.
3.3.4. Mode de fonctionnement d'une machine selon la
nature du couple
> Fonctionnement à couple
constant
Le fonctionnement est dit à couple constant quand les
caractéristiques de la charge sont telles qu'en régime
établi, le couple demandé est sensiblement le même quelle
que soit la vitesse. Ce mode de fonctionnement se retrouve sur des machines de
type convoyeur, broyeurs (concasseur) ou engins de levage. Pour ce type
d'application, le dispositif de démarrage doit avoir la capacité
de fournir un couple de démarrage important (1.5 fois ou plus le couple
nominal) pour vaincre les frottements statiques et pour accélérer
la machine (inertie).
Remarque : Les moulins sont considérés
comme des machines à couple constant. >
Fonctionnement avec couple croissant avec la
vitesse
Les caractéristiques de la charge sont telles que le
couple demandé croît avec la vitesse. C'est en particulier le cas
des pompes volumétriques à vis d'Archimède dont le couple
croit linéairement avec la vitesse ou les machines centrifuges (pompes
et ventilateurs) dont le couple varie comme le carré de la vitesse.
Quant à leurs puissances, elles varient respectivement avec le
carré de la vitesse et avec le cube de la vitesse. Un démarreur
destiné à ce type d'application aura un couple de
démarrage plus faible.
Remarque : Les Shredders sont considérés
comme des machines à couple croissant avec la vitesse. Leur puissance
varie comme le cube de la vitesse.
> Fonctionnement avec couple décroissant
avec la vitesse
Pour certaines machines, le couple demandé par la
charge diminue quand la vitesse augmente. C'est le cas en particulier pour le
fonctionnement, dit à puissance constante, quand le moteur fournit un
couple inversement proportionnel à la vitesse angulaire. C'est le cas,
par exemple, pour un enrouleur dont la vitesse angulaire doit diminuer au fur
et à mesure que croît le diamètre d'enroulement par
accumulation du matériau. C'est également le cas des moteurs de
broche des machines outils. La plage de fonctionnement à puissance
constante est par nature limitée : en basse vitesse par le courant
fourni par le variateur et en grande vitesse par le couple disponible du
moteur. En conséquence, le couple moteur disponible avec les moteurs
asynchrones et la capacité de commutation des machines à courant
continu doivent être bien vérifiés.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Mode de fonctionnement d'une machine
k = Constante
Tr
Ù Ù Ù
Tr
Tr
Tr = k.Ù Tr = k / Ù
Tr
Tr = k . Ù2
Ù
Tr = Cste
Machines utilisées pour le Agitateurs, pompes doseuses,
Machines utilisées Ventilateur
Levage, le broyage, le convoyage. Mixeurs industriels. Pour le
tournage, les pompes
fraisage et le perçage centrifuges
Figure 3- 3 : Types de charge résistante.
3.4. Différents types de combinaisons
Dans ce schéma d'entraînement un ou plusieurs
appareils peuvent ne pas figurer dans la disposition. Les différentes
combinaisons possibles sont :
a. Machine à Entraînement Directe
MOTEUR MACHINE
MACHINE
MOTEUR
RÉDUCTEUR
c.
VARIATEUR
MOTEUR
RÉDUCTEUR
MACHINE
Moto Variateur Électronique
d.
VARIATEUR MOTEUR MACHINE
Moto Variateur Réducteur
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
3.5. Mode d'entraînement des broyeurs dans les
sucreries
Dans les sucreries trois principaux types de moteurs
d'entraînement des Shredders et des moulins existent.
o Entraînement par turbine à vapeur ;
o entraînement par moteur hydraulique ;
o entraînement par moteur électrique.
Dans les points qui suivent, nous allons donner les avantages et
les inconvénients de chaque type de moteur lorsqu'il est utilisé
dans une sucrerie pour la commande des broyeurs.
3.5.1. Par turbine à vapeur
L'entraînement des broyeurs se fut par turbine à
vapeur. Ce mode de commande fut essayé pour la première fois en
1947 en Louisiane. Il donna satisfaction et se répandit très
rapidement. C'est aujourd'hui, de loin, le système le plus
utilisé, comme le cas du service moulin de la CSS.
Ile présente des avantages importants.
+ Avantages de la turbine à
vapeur
- il évite la double transformation de l'énergie
exigée par les moulins électriques, on y
réalise ainsi une économie de 10 à 15 % de
l'énergie absorbée par les moulins ;
- il permet une grande échelle de variation de vitesses
des moulins, sans inconvénient
majeur sur le rendement ;
- par rapport à la batterie électrifiée,
il économise le turboalternateur, le tableau de la centrale et les
câbles électriques de telle sorte que l'installation
complète soit moins onéreuse ;
- par rapport aux machines à vapeur, nous avons les
mêmes avantages que les moulins électriques : bon couple de
démarrage, vapeur d'échappement non souillée d'huile,
encombrement plus faible, personnel de surveillance et d'entretien
réduit.
L'entraînement par turbine à vapeur présente
aussi des inconvénients :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
+ Inconvénients de la turbine à
vapeur
- Poussée axiale ;
- Maintenance spécialisée très
fréquente ; - Conduite très délicate ;
- Contrôle de la vitesse très délicate
(emballement possible) ;
- Conduite de vapeur très longue ; - Pièces de
rechanges très chères ; - Chaleur dégagée
très grande ;
- Bruit ;
- Problème d'étanchéité ;
- Changement fréquent des carbones et des garnitures ;
- Main d'oeuvre qualifiée pour la conduite et la
surveillance ;
- Démarrage très long (1heure à 2 heures)
;
- Connaissance très difficile des paramètres de
fonctionnement notamment de la puissance consommée ;
- Fonctionnement à de très grande vitesse
d'où problème de sécurité ;
- Impossibilité de change le sens de rotation ;
- Régulation très difficile ;
- Usure fréquente de pièces mécaniques.
Certains de ces inconvénients sont quantifiables, d'autres
ne le sont pas.
Les turbines à vapeur sont souvent pilotées par
des régulateurs mécaniques. Ceux ci causent d'énormes
problèmes de maintenance et de réglage et ne fournissent pas une
lecture directe de la grandeur réglée.
Parmi les autres problèmes de ce type de commande, on peut
citer :
· Régulation incomplète ;
· Usure des pièces mécaniques ;
· Maintenance spécialisée ;
· Le régulateur de marque Woodward à des
filiales seulement en occident.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
3.5.2. Par moteur hydraulique
Une transmission hydrostatique est, comme son nom l'indique,
un ensemble d'éléments qui permettent de transmettre une
énergie hydraulique, la transmission se faisant à basse vitesse 5
à 6 m/s. Par contre, dans les transmissions hydro cinétiques
(convertisseur de couple) la vitesse est bien plus élevée
(supérieure à 80 m/s).
Figure 3- 4 : Schéma fonctionnel d'une transmission
hydrostatique
Un moteur thermique ou hydraulique entraîne une pompe
transformant son énergie mécanique en énergie hydraulique.
A l'autre bout de la transmission, un moteur hydraulique retransforme cette
énergie en énergie mécanique
+ Avantages d'une transmission
hydrostatique
Elle est d'abord utilisée pour sa compacité et
surtout pour sa très grande souplesse d'exploitation. En effet, la
transmission hydrostatique permet :
1. Une grande variation de vitesse, de façon continue et
sans laminage de l'huile, par simple variation du débit de la pompe ;
2. L'inversion du sens de rotation du moteur hydraulique par
inversion du débit de la pompe ;
3. Un contrôle continu du couple dans les deux sens de
rotation ;
4. Un rendement global élevé ;
5. En supprimant la cavitation, l'utilisation de la pompe
à des régimes plus élevés ;
6. L'obtention de puissance massique élevée
supérieures à celle fournies par les moteurs électriques
ou thermiques ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
7. Couple élevé à basse vitesse ;
8. Des temps de réponse très courts.
+ Inconvénients de la transmission
hydrostatique
1. Utilisation de la très haute pression (pouvant
atteindre 200bars) ;
2. Double transformation de l'énergie ;
3. Utilisation de machine mécanique ;
4. Problème d'étanchéité ;
5. Problème de gavage (risque de cavitation). ;
6. Niveau sonore élevé ;
7. Maintenance très spécialisée ;
8. Utilisation d'un fluide en plus de l'énergie
électrique ;
9. Problème d'encombrement (présence de la
centrale de graissage).
3.5.3. Par moteur électrique
+ Avantages de commande
électrique
1. Propreté et netteté : une salle de
moulins électriques est beaucoup plus propre qu'une salle de moulins
conduits par turbine à vapeur : pas de joints de vapeur fuyant ou
égouttant, pas d'huile giclant, pas de tuyaux de vapeur encombrant
2. Contrôle plus complet et permanent : la
puissance consommée est connue à tout moment par simple lecture
d'un ampèremètre : on est ainsi renseigné sur le
résultat d'une modification de réglage. c'est un gros point en
faveur des moulins électriques, qui se traduit par une meilleure
extraction.
3. Aisance de mise en route et d'arrêt : la
mise en route des moulins se fait par pression sur un bouton. L'arrêt
s'obtient de même immédiatement, ainsi que le renversement de
marche, pour « faire arrière » lors d'un engorgement
(bourrage).
4. Frais de marche et d'entretien plus faible. Les
frais de graissage des moteurs électriques sont beaucoup plus faibles
que ceux exigés par la turbine à vapeur. De même, les frais
d'entretien sont bien moindres : pas de segments à changer,
d'ovalisation à corriger, de jeux à reprendre, de vannes à
roder, de distributeurs à changer, de réglages délicats
à effectuer.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Avantages et inconvénients des machines
d'entraînement de broyeurs
5. Accident moins fréquents pas de coup d'eau à
craindre ni de rupture de bouton manivelle.
6. Vapeur échappement sans huile.
7. Avec l'avance de l'électronique de puissance ;
possibilité d'utilisation de variateur électronique de
puissance.
+ Inconvénients du moteur
électrique
Parmi les inconvénients du moteur électrique, on
peut citer :
1. Double transformation supplémentaire de
l'énergie.
2. Accidents plus graves. S'ils sont rares, les accidents
susceptibles de survenir dans une installation électrique sont plus
graves et nécessitent un matériel de secours judicieusement
prévu.
3. L'installation électrique nécessite un
personnel plus spécialisé.
3.6. Tableau comparatif pondéré de la
solution électrique et la solution hydraulique
Les inconvénients notés sur l'entrainement par
turbine à vapeur nous amènent à l'écarter du choix
au profit des solutions hydrauliques.
3.6.1. Critères
Les critères retenus pour la comparaison de la solution
électrique avec la solution hydraulique sont :
1. Sécurité.
2. Fiabilité.
3. Simplicité.
4. Maintenance spécialisée.
5. Consommation énergétique.
6. Salubrité.
7. Main d'oeuvre (coûts).
8. Régulation.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Tableau croisé
9. Facilité démarrage et d'arrêt.
10. Refroidissement.
11. Huile de lubrification.
12. Robustesse.
13. Encombrement.
14. Rendement
Ces critères ont été fixés, suite
à une l'exploitation de la littérature et par une enquête
effectuée au niveau du service moulin.
Ils ont été par la suite soumis à des
personnes ressources, pour l'établissement d'un tableau croisé.
Les notes varient entre 0 et 5, selon que l'entraînement utilisé,
réponde au critère à évaluer.
Nous présentations les résultats dans le tableau
ci-dessous :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 3 : Etude et comparaison des actionneurs pour la commande des broyeurs
de canne
Tableau croisé
3.6.2. Tableau
croisé
Tableau 3- 1 : Transmission hydrostatique et transmission
électrique.
|
|
MOTEUR
|
CRITÈRES
|
ÉLECTRIQUE ASYNCHRONE
AVEC VARIATEUR DE VITESSE
|
TRANSMISSION HYDROSTATIQUE
PAR MOTEUR HYDRAULIQUE AVEC VARIATEUR DE VITESSE
|
1
|
sécurité
|
4
|
2
|
2
|
fiabilité
|
3
|
3
|
3
|
simplicité
|
4
|
3
|
4
|
maintenance spécialisée
|
4
|
2
|
5
|
consommation énergétique
|
4
|
3
|
6
|
salubrité
|
5
|
1
|
7
|
main d'oeuvre (coûts)
|
3
|
3
|
8
|
régulation
|
4
|
3
|
9
|
facilité de démarrage et d'arrêt
|
3
|
4
|
10
|
refroidissement
|
4
|
2
|
11
|
robustesse
|
3
|
4
|
12
|
durée de vie
|
4
|
3
|
13
|
encombrement
|
4
|
2
|
14
|
rendement
|
4
|
3
|
total
|
53
|
38
|
L'analyse du tableau croisé nous montre que la solution
électrique avec variateur électronique de vitesse est plus
rentable que celle hydraulique.
3.7. Conclusion
Ce chapitre, intitulé : Etude et comparaison des
actionneurs pour la commande des broyeurs de canne, a permis de dégager
les avantages et les inconvénients de chaque type de moteurs pour
commande des broyeurs. Il s'agit, des moteurs électriques, des turbines
à vapeur et des moteurs hydrauliques. De même, un tableau
croisé comparatif a été refait dans la dernière
partie. Suite à une première approche qualitative, la solution
électrique a été retenue, comme solution de substitution
des commandes mécaniques actuelles.
Dans le chapitre suivant, nous ferons le dimensionnement des
moteurs électriques pour l'entraînement du Shredder et du moulin,
ainsi que leurs spécifications techniques.
CHAPITRE 4 : DIMENSIONNEMENT ET
SPECIFICATIONS
TECHNIQUES DES APPAREILS DE
COMMANDE DES BROYEURS
4.1. Introduction
La conception des systèmes d'entraînement est une
tache assez exigeante. Ceci s'explique non seulement par une grande
diversité des procédés industriels, mais aussi par la
nature distincte et souvent non linéaire des éléments
entrant dans la structure. La conception d'un entraînement fiable exige
une analyse globale du système. Les connaissances nécessaires
pour cela sont issues de domaines assez distincts de l'ingénierie
moderne : machines électriques, électronique de puissance,
logique et électronique de commande, mécanique, etc.
Le processus de conception des systèmes
d'entraînement de machines électriques nécessite un choix
stratégique des principaux éléments, à savoir le
moteur électrique, le convertisseur statique de puissance et le
système de commande, à partir de cahier de charges et des
spécifications techniques des mécanismes
entraînés.
Dans ce chapitre nous allons dans un premier temps au
dimensionnement du moteur du Shredder et du moulin dénommés
broyeurs. Dans un second temps, nous établirons les
spécifications techniques des moteurs, des transmissions et des
commandes devant assurer la substitution.
4.2. Eléments de références du
dimensionnement
4.2.1. Cahier de charges de
l'entraînement
La machine à entraîner pose un certain nombre
d'exigences qui constituent le cahier des charges de l'entraînement. Sur
le plan mécanique, ce sont principalement :
1. la vitesse nominale et la plage de variation de la vitesse
;
2. le couple nominal et la caractéristique du couple
d'entraînement en fonction de la vitesse ;
3. le couple résistant de démarrage ;
4. la durée des cycles de fonctionnement et la
fréquence des démarrages ;
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
5. la durée maximale admissible du démarrage et du
freinage ;
6. l'inertie ;
7. la précision du positionnement et de la vitesse ;
8. l'environnement : température, atmosphère
particulière, humidité, vibrations ;
9. la masse du dispositif d'entraînement acceptable,
l'encombrement admissible, la disposition géométrique ;
10. la source d'énergie disponible.
4.2.2. Caractéristiques et prévisions
de broyage de la CSS
On représente dans le tableau 4.1 de la page suivante, le
tonnage de la C.S.S pendant les six dernières années. Il donne
:
- La campagne (année d'exploitation) ;
- La quantité de canne broyée (en tonne) ;
- Le nombre de jour de campagne ;
- La durée totale de la campagne (en heures) ;
- Le nombre d'heure d'arrêts pour maintenance et panne ;
- Le nombre d'heure de travail effectif ;
- Et enfin le travail moyen de canne.
Nous constatons à la lecture du tableau 4.1 que pour
une production moyenne annuelle de 886 681,36 tonnes de canne, ce qui
correspond à un travail de canne est de 199t/h. Les prévisions
pour 2015 se situent à 1 500 00 tonnes de canne, c'est-à-dire une
production moyenne de 336,28t/h. Nous notons également que la
durée moyenne effective d'une campagne est de 4460,61 heures.
Tableau 4- 1 : Tableau de broyage de canne et
de la capacité du moulin.
Campagne
|
Canne broyée
en tonne (T)
|
Nombre jour de campagne
|
Durée campagne
en heures (H)
|
Arrêt maintenance et
pannes en heures (H)
|
Nombre d'heures de
travail effectif (H)
|
Travail moyen de canne (T/H)
|
2007-2008
|
1 007
923,62
|
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
225,96
|
2006-2007
|
921
145,34
|
201,00
|
4 824,00
|
612,40
|
4 211,60
|
218,72
|
2005-2006
|
922
882,12
|
214,00
|
5 136,00
|
422,25
|
4 713,75
|
195,79
|
2004-2005
|
818
819,58
|
219,00
|
5 256,00
|
760,22
|
4 495,78
|
182,13
|
2003-2004
|
829
604,20
|
200,00
|
4 800,00
|
351,53
|
4 448,47
|
186,49
|
2002-2003
|
819
713,30
|
201,00
|
4 824,00
|
390,55
|
4 433,45
|
184,89
|
moyenne
|
886
681,36
|
207,00
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
199,00
|
|
Prévision
de broyage (T)
|
|
Durée moyenne d'une campagne (H)
|
Arrêt maintenance moyen (H)
|
Durée moyen de travail effectif (H)
|
Capacité de broyage du Shredder (T/H)
|
Shredder dans les
conditions idéales
|
1 500
014,00
|
|
4 968,00
|
507,39
|
4 460,61
|
336,28
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
La production de canne (broyage) dépend en premier lieu
des performances de broyage du Shredder puis du moulin. Cependant, le Shredder
travaillant à charge variable, nous nous fixons comme tonnage horaire
maximal la valeur voisine arbitraire de 350t/h. ce qui permet de compenser les
sous productions dues à la baisse de régime, arrivant par
moment.
4.3. Dimensionnement du moteur du Shredder
4.3.1.
Généralités
Le dimensionnement est réalisé d'après des
prévisions de broyage (voir tableau 4.1). Nous allons utiliser pour cela
3 méthodes de calcul des puissances :
- L'une basée sur l'hypothèse d'un mode de
fonctionnement à charge constante du Shredder, sera associé
à l'exploitation des données de la turbine. Elle prend
en compte deux modes de fonctionnement. Le fonctionnement à vitesse
constante et le fonctionnement à charge constante.
- Les deux autres, essentiellement empiriques, sont basées
sur des formules tirées de la littérature des sucreries :
1' Formule de la puissance absorbée en fonction du tonnage
de canne broyée ;
1' Formule donnant la puissance en fonction des paramètres
du Shredder. (méthode de Crawford)
4.3.2. Méthode
théorique
> Marche à vitesse constante
Ce mode de marche est celui de la CSS. Appliqué au
Shredder, celui-ci donne un broyage à vitesse constante, avec une
alimentation variable de canne. À la CSS, la vitesse est environ
1000tr/min.
Malgré la simplicité de ce mode de
fonctionnement, l'inconvénient est qu'il est ainsi très difficile
de prédire le tonnage mais aussi la puissance consommée par le
Shredder en fonction de ce dernier (du tonnage). De même, s'il arrive que
le tonnage change et que la vitesse ne change pas, il y'a risque de
modification de la préparation. Ce mode de fonctionnement entraîne
par ailleurs des surcharges, des vides du moteur, ou un broyage
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
irrégulier dû à l'irrégularité
de l'alimentation. Il n'est pas utilise ici à cause de certaines
données manquantes utiles pour le développer cette
méthode.
> Fonctionnement à charge constante
Il permet de résoudre les problèmes
soulevés dans le cas précédant (marche à vitesse
constante), mais aussi de calculer la puissance absorbée par le Shredder
pour n'importe quel tonnage de canne. Pour ce faire nous posons comme
hypothèse suivante : La vitesse du Shredder doit pouvoir être
variée de 500tr/min à 1500tr/min selon le tonnage
utilisé.
Cependant, La difficulté de la mise en application de
ce mode de fonctionnement à charge constante est due à
l'ignorance de la relation liant la vitesse de rotation du Shredder ; l'indice
de préparation et le tonnage.
C'est pour cette raison que nous avons pensé utilise le
principe de conservation du débit de canne pour avoir la relation
manquante.
Formulation : Quantité de canne
introduite par le conducteur = quantité de canne broyée par le
Shredder. C'est-à-dire :
60× Vc ×l× h
× d =1000×A (4. 1)
Avec :
- A = travail de canne en t/h
- Vc=vitesse du conducteur de canne en m/min.
Cette vitesse est asservie par rapport au niveau de la chute Donnelly du
1èr moulin.
- l = largeur du conducteur de canne. Elle est
de 2m.
- h = hauteur de canne dans le conducteur de
canne, fixe une fois réglée. Elle est de 1m.
- d = densité de la canne (masse
volumique) dans le conducteur. Elle dépend de son mode de
préparation avant son arrivée au niveau du Shredder. Elle peut
arriver enchevêtrée, parallèle ou hachée. Les
valeurs des densités de la canne en fonction du mode de
préparation et de la condition d'alimentation sont données dans
le tableau suivant :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
Tableau 4- 1 : densité des types de canne.
Type de canne
|
Densité de canne (Kg/m3)
|
Condition d'alimentation
|
cannes enchevêtrées
|
125
|
Depuis les champs sans précaution particulière.
|
cannes parallèles
|
150
|
Passage sous le niveleur. Utilisé par la CSS.
|
cannes hachées (tranchées)
|
300
|
Arrivée très régulière, utilisation
de coupe canne.
|
La relation (4.1) peut également s'exprimer par :
(4. 2)
n (tr / min)×t= V
c ×l× h × d
- t étant la quantité de canne que le Shredder est
capable de broyer en un tour, sans bourrage ni surcharge
- n étant la vitesse de rotation du Shredder
D'où :
V l h d
c × × ×
n tr
t
( /min) =
> Calcul de Vc
La vitesse du conducteur de canne est calculée à
partir la chaine cinématique d'entrainement comme indiquée par le
schéma ci après
Translation du conducteur de canne entrainant la canne brute
(non encore hachees.
Moteur
|
|
Réduction1
|
|
Réduction2
|
|
Tambour
|
Moteur
|
|
Réducteur
|
|
Roue et pignon
|
|
Longueur
|
électrique
|
|
sous carter
|
|
denture double
|
|
L=2000
|
P=90kW
|
|
Wéco
|
|
|
|
|
Figure 4- 1 Représentation la chaîne
cinématique d'entraînement du conducteur.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement électrique
du Shredder
· Réduction primaire 1 :
Réducteur sous carter Wéco Tableau 4- 2 :
calcul rapport réduction primaire du conducteur de canne
grande vitesse
|
1447,00
|
petite vitesse
|
35,27
|
rapport de réduction=r 1
|
41,02
|
|
· Réduction secondaire 2 : Roue
et pignon Tableau 4- 3 : calcul rapport réduction secondaire et
global du conducteur de canne.
diamètre pignon en (mm)
|
340,000
|
diamètre roue en (mm)
|
1525,000
|
rapport de réduction =r2
|
1/4,485
|
|
réduction total=r1xr2
|
1/184,000
|
|
· Formule donnant la vitesse sortie arbre
réducteur2 en fonction de la vitesse du moteur du conducteur
(4. 3)
o N exprimé en tour par minute
· Formule donnant la vitesse du conducteur de
canne
× Ns × 60
30
(4. 4)
V R ð
c = ×
o R exprimé en mètre (m)
o Vc exprimée en mètre par minute (m/min)
> Calcul du couple résistant
Le couple résistant du Shredder varie en fonction de sa
vitesse. De l'analyse de son
fonctionnement, nous constatons que celui ci démarre
à vide jusqu'à une vitesse donnée (à
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
régler) puis il est chargé. La formule du
couple contient donc une grandeur qui varie en fonction de sa vitesse, et une
grandeur fixe. Le calcul de ce dernier se fera en exploitant les conditions de
fonctionnement actuelles, notamment des données thermodynamiques sur la
turbine d'entraînement de Shredder.
Par ailleurs rappelons que le fonctionnement du Shredder est
assimilable à une masse tournante. Sous l'effet centrifuge la force est
proportionnelle au carrée de la vitesse. Par conséquent, le
couple, également proportionnelle au carrée de la vitesse
s'exprime par :
C = k× n 2 +
C1 (4. 5)
o -k étant une constante donnée à partir du
fonctionnement à vide du Shredder à la vitesse de 992rpm.
o C1 étant le couple résistant constant de la
charge pour le modèle à débit constant. Sa valeur est
donnée par la différence entre le couple pour le fonctionnement
à la charge de 250tch, et le couple pour lequel le Shredder n'est pas
chargé. Il ne tient pas compte de l'effet centrifuge et quadratique du
Shredder.
|
Calcul des constantes k et C1
|
|
Ces grandeurs seront calculées d'après des
observations sur le fonctionnement du Shredder pour la détermination des
caractéristiques des 3 points de fonctionnement suivante, pour un
tonnage moyen considéré de 250tch (pris comme
référence au moment de relever les valeurs) :
· le fonctionnement à vide du Shredder (Shredder non
chargé) ;
· le fonctionnement à charge nominale du Shredder
;
· le fonctionnement correspondant aux pics du Shredder
(états passagers de surcharges). Remarque : Les paramètres
thermodynamiques des tableaux pour le calcul des puissances ont
été relevés le 36 février 2008 à 8h 42min
30.
3600
Ä h
P q m
= ×
(4. 6)
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
> Dispositifs expérimentaux de
mesures :
La turbine est équipée de :
· 2 capteurs de pression : à
l'entrée de la turbine et à la sortie de la turbine
· 4 capteurs de température : à
l'entrée de la turbine et à la sortie de la turbine ; à
l'entrée et à la sortie du réfrigèrent d'huile de
lubrification.
· 1 capteur de débit : donnant le
débit de vapeur admis dans la turbine.
· 2 capteurs de vitesse : donnant la vitesse de la
turbine et du Shredder.
Les deux tableaux suivants donnent respectivement les
caractéristiques nominales de la vapeur devant alimentée la
turbine du Shredder et celles fournies par les chaudières.
Tableau 4- 4 : Etat thermodynamique nominal de la vapeur
d'alimentation de la turbine du
Shredder.
|
Entrée
|
Sortie
|
Pression (bars)
|
39
|
2,5
|
Température (°C)
|
390
|
150
|
|
Tableau 4- 5 : Etat thermodynamique de la vapeur fournie par
la CSS.
|
Entrée
|
Sortie
|
Pression (bars)
|
40
|
1,5
|
Température (°C)
|
400
|
150
|
|
La température et la pression et le débit varient
comme suit en admission.
· 39<P (bars) <43 ;
· 350<T (°C) <400 ;
· 1<Qm (t/H) <22 ;
> calcul de la puissance de la turbine.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
Avec
· P : puissance absorbée par la turbine en MW
· Qm : débit massique vapeur sèche
en T/h
· h : Différence d'enthalpie massique en kJ / kg
Enfin, connaissant la puissance à partir de l'expression
(4.5), nous avons :
D'où k donnée par la relation (4.7) ci dessous
C0
2
n
(4. 7)
C = k × n 2 k
= 0
L'application numérique donne :
68 ,94 1 10
k
= 0,00070057 5
×
992 2
C1( m. daN)=1215-69=1146
Enfin, les résultats de calcul pour chaque point de
fonctionnement considéré sont présentés dans les
tableaux (4.6), (4.7), (4.8).
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
·
· Turbine Shredder à
vide (Shredder non chargé) :
Tableau 4- 6 : Puissance et couple absorbés par le
Shredder non chargé (à vide) pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée
|
40,700
|
354,000
|
3103,089
|
Sortie
|
1,000
|
215,300
|
2904,764
|
Différence d'enthalpie (kJ/Kg)
|
|
|
198,325
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
1,300
|
Puissance (kW)
|
|
|
71,617
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue par le Shredder (kW)
|
|
|
67,320
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
992,000
|
Couple (m.daN) (C0)
|
|
|
68,941
|
|
·
· Turbine Shredder en
surcharge
Tableau 4- 7 : Puissance et couple absorbes par le Shredder en
surcharge (à pic) pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ /kg)
|
Entrée
|
39,070
|
366,100
|
3136,268
|
Sortie
|
1,310
|
150,000
|
2776,000
|
Différences d'enthalpie (kJ/kg)
|
|
|
360,268
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
21,660
|
Puissance (MW)
|
|
|
2,168
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue par le Shredder
|
|
|
2,038
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
959,600
|
Couple (m.daN)
|
|
|
2027,639
|
|
·
· Turbine de Shredder en
marche nominale
Tableau 4- 8 : Puissance et couple absorbés par le
Shredder en marche normale pour un tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°C)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée
|
40,660
|
375,130
|
3155,984
|
Sortie
|
0,700
|
150,000
|
2776,041
|
Différence d'enthalpie (kJ/kg)
|
|
|
379,943
|
Débit de vapeur (t/H)
|
|
|
12,720
|
Puissance (kW)
|
|
|
1342,47
|
Rendement global
|
|
|
0,94
|
Puissance reçue (kW)
|
|
|
1261,92
|
Vitesse de rotation (tr/min)
|
|
|
992,3
|
couple (m.daN)
|
|
|
1215,009
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entraînement
électrique du Shredder
· Calcul de la puissance absorbée par le
Shredder
Les résultats précédents sont valables
pour un tonnage de 250tch. Par exploitation de la méthode
précédente, nous déterminons la puissance absorbée
par le Shredder pour des tonnages compris entre 350 et 135 tch,
c'est-à-dire pour des vitesses comprises entre 500 et 1500tr/min. Ce qui
nous amène à utiliser la formule ci-dessous (4.8) :
P kW C
( ) = × ×
10
|
ð× n
|
(4. 8)
|
|
|
Nous présentons les résultats obtenus dans le
tableau 4.9 de la page suivante. Celui-ci fait apparaitre, pour chaque objectif
de tonnage :
· la vitesse linéaire du conducteur de canne ;
· la vitesse de rotation du Shredder ;
· le couple moteur (ou résistant) ;
· la puissance consommée ;
· le tonnage journalier pour une marche continue (T) :
T= A × 23 , 75
(4. 9
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
Shredder
Tableau 4- 9 : Tableau Donnant les différents
paramètres du modèle à débit constant.
Ne (tr/min)
|
1 447
|
1 400
|
1 300
|
1 250
|
1 110
|
1 100
|
900
|
800
|
700
|
600
|
560
|
Ns (tr/min)
|
7,86
|
7,61
|
7,07
|
6,79
|
6,03
|
5,98
|
4,89
|
4,35
|
3,80
|
3,26
|
3,04
|
|
Vc (m/min)
|
19,4
|
18,8
|
17,4
|
16,8
|
14,9
|
14,7
|
12,1
|
10,7
|
9,4
|
8,0
|
7,5
|
|
d (kg/m3)
|
150
|
h (m)
|
1
|
l (m)
|
2
|
t (kg)
|
4,5
|
|
N (tr/min)
|
1293
|
1251
|
1162
|
1117
|
992
|
983
|
804
|
715
|
625
|
536
|
500
|
C (m.N)
|
12632
|
12557
|
12406
|
12335
|
12150
|
12137
|
11914
|
11819
|
11735
|
11662
|
11636
|
P (kW)
|
1710
|
2937
|
2544
|
2363
|
1906
|
1876
|
1347
|
1126
|
930
|
756
|
692
|
A (tch)
|
349
|
338
|
314
|
302
|
268
|
265
|
217
|
193
|
169
|
145
|
135
|
T (t)
|
8291
|
8022
|
7449
|
7162
|
6360
|
6303
|
5157
|
4584
|
4011
|
3438
|
3209
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
Shredder
En conclusion partiel, nous pouvons dire ce modèle de
fonctionnement à charge constante nous a permis de déterminer les
paramètres des éléments de substitution :
· la vitesse nécessaire pour atteindre un objectif
de production de 350tch : n=1300tr/min ;
· La puissance absorbée nécessaire pour ce
tonnage : P= 1710 kW ;
· La vitesse linéaire du conducteur : Vc
19,4m/min.
Remarque :
Les résultats précédents sont valables
pour un mode de fonctionnement à charge constante. En considérant
la même puissance absorbée pour le modèle à vitesse
constante, le couple peut être déterminé car la vitesse de
rotation du Shredder étant fixée à 1000tr/min par le
constructeur.
4.3.3. Méthodes empiriques
> Calcul Puissance en fonction du tonnage de
canne
Ce premier calcul utilise une valeur moyenne extraite de la
littérature [7]. Ainsi, la puissance absorbée par le Shredder
pendant le broyage est estimée à 30kw/tfh.
Si P est la puissance du moteur capable d'entraîner le
Shredder, pour une production de 350tch et une charge ligneuse de canne est de
0,16, nous avons :
P = 30 ×350×0,1 6 =1680kW
> Calcul de la puissance absorbée par
le Shredder par la méthode de Crawford
M. Crawford, spécialiste des sucreries, donne une formule
estimant la puissance du moteur capable d'entraîner le Shredder pendant
le broyage. Celle-ci est fonction des caractéristiques du Shredder et de
la vitesse à laquelle la machine est entraînée. Nous
présentons la méthode dans le tableau de la page suivante. Les
calculs sont effectués pour une vitesse de 1000 et de 1300rpm.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
formule empirique de M.
Crawford
Pth = 91×Mm× R× h× n3 × N
× (ø + 2ä) ×è.
Pth : puissance théorique en kW.
Mm : masse d'un marteau en kg (25 kg).
R : distance de l'axe au pivot des marteaux en mètre
h : distance du centre de gravité du marteau à son
pivot en mètre.
n : vitesse nominale du moteur d'entraînement en milliers
de tours par minute.
N : nombre de marteaux.
ø : angle balayé par les marteaux entre le premier
contact avec les cannes et l'entrée à l'enclume en radian,
correspondant à l'angle existant entre trois séries de marteaux
pour ce
Shredder.
ä : angle balayé par les marteaux en passant sur
l'enclume en radian, égal au précédent.
è : angle dont le marteau est repoussé en
arrière dans son passage sur l'enclume, estimé à
0,02radian.
Tableau 4- 10 : Puissance du Shredder par la formule de
Crawford.
Paramètres
|
Valeur
|
unités
|
Mm=
|
25,000
|
kg
|
h
|
0,150
|
m
|
R=
|
0,480
|
m
|
n3=
|
1 ou 2,16
|
|
N=
|
108,000
|
marteaux
|
ø=
|
1,571
|
radians
|
ä=
|
1,571
|
radians
|
è=
|
0,020
|
radians
|
|
Pth (pour 1000 tr/min)
|
1 667,281
|
kW
|
Pth (pour 1293 tr/min)
|
3 604,162
|
kW
|
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Le tableau 4-11 donne une synthèse des résultats
obtenus.
Tableau 4- 11 : Tableau récapitulatif de calcul des
puissances absorbées par le Shredder.
Méthode
|
puissance du Shredder (kW)
|
observation
|
puissance en fonction tonnage
|
1680 (absorbée)
|
Formule empirique, tenant
en compte le débit de canne mais pas de la vitesse du
Shredder.
Ne tient pas compte du type de
Shredder utilisé.
Résultat pour un débit de 350tch
|
puissance par la méthode
d'extrapolation thermodynamique
|
1710 (absorbée)
|
Tient compte de la vitesse du Shredder et du débit de
canne.
Choix des paramètres très Discutable.
Jamais implémentée.
Etabli pour 1293rpm et 350tch.
|
puissance par la formule empirique de
M. Crawford
|
1667,281 pour une vitesse de 1000 tr/min
3604 pour une vitesse de 1293 tr/min (à
installer)
|
Ne tient pas compte du débit de
canne travaillé.
Tient compte du type de Shredder
et de la vitesse de celui-ci.
|
Commentaires : pour un fonctionnement à vitesse
constante, nous retenons une puissance absorbée de 1710kW, et pour un
fonctionnement à vitesse variable une puissance à
installée de 3600kW.
|
|
4.4. Dimensionnement du moteur du 6e moulin
4.4.1.
Généralités
La détermination de la puissance absorbée par un
moulin est assez complexe parce qu'il dépend de nombreux facteurs.
En effet cette puissance tient compte de :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
- la puissance absorbée par la compression de la bagasse
;
- la puissance absorbée par les frottements entre
fusées et coussinets des cylindres ;
- la puissance absorbée par le frottement entre bagasse
et bagassière ;
- la puissance absorbée par le frottement des raclettes
et du bec de la bagassière
contre les cylindres, auquel s'ajoute le travail de
décollement de la bagasse en
ces points ;
- la puissance absorbée dans les engrenages.
D'autres parts, ces cinq (5) puissances composantes
dépendent aussi de facteurs dont la mesure et l'estimation sont
relativement difficiles :
· variété de la canne (à poids de
ligneux égal, le broyage de deux variétés
différentes peut exiger des puissances sensiblement
différentes) ;
· Etat de surface en frottement, qualité et maintien
de graissage ;
· Réglage des ouvertures et de la
bagassière.
Nous utilisons pour le calcul de la puissance, comme
précédemment, 3 méthodes :
· Calcul de la puissance par la méthode de la charge
hydraulique ;
· Calcul de la puissance en fonction du tonnage de canne
;
· Calcul de la puissance du moulin par la méthode
expérimentale.
4.4.2. Calcul de la puissance du moulin à
partir de la charge hydraulique
Une formule empirique tirée de la somme des cinq
puissances constituantes de celle absorbée par le moulin est par la
formule suivante [7] :
6 5
r -
= 0,4 5. å + + L
( ) . A 0. 06 4
1 + -
r 1
P nD F
r
(4. 10)
Avec :
- r=coefficient de survitesse à la sortie du moulin (varie
de 1 à 2 par pas de 0,1) - F=charge hydraulique du moulin, en tonnes,
- n=vitesse de rotation des cylindres, en tours/minutes,
- D=diamètre moyen des cylindres, en mètres,
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
- åA=ouverture spécifique de la sortie du moulin =
eA
D
- L= largeur des cylindres
La Formule empirique simplifiée est donnée par
:
P =kFnD (4. 11)
Le coefficient k est donné pour une puissance normale
et une puissance de pointe. Il dépend de la préparation de la
canne et aussi du mode d'alimentation des moulins (régulation manuelle,
tâteur de couche, chute Donnelly). La valeur retenue est de 0.16.
> Calcul de la pression hydraulique maximale
exercée sur le cylindre supérieure
La pression hydraulique est exprimée en tonne. Celle
exprimée en bars varie de 135 bars à 200 bars et dépasse
rarement 220 bars.
Pour nos calculs nous considérerons 220 bars comme la
valeur maximale de pression hydraulique à ne pas dépasser.
Le diamètre du piston hydraulique sur lequel s'exerce
la pression est constante est égal à 361mm. La pression
hydraulique est exercée du coté transmission (Tail-bar) et du
coté opposé. Le plus souvent les pressions exercées ne
sont pas égales. Celles sur le coté opposé sont moins
élevées que celles sur le coté transmission, mais dans nos
calculs nous prendrons ces valeurs égales.
F1
|
P S P
× = ×
|
ð
|
×D
|
2
|
(4. 12)
|
|
4
|
|
ð ( )
0. 3 6 1 2
×
5 6
F = × ×
220 10 = 2 . 25 2 10
× N
1 4
1 kN = 0. 1 02 tonnes _ poids
(4. 13)
D'où la pression hydraulique sur un piston en tonne est
égale à
F = 1 ×
F 0,1 02 230
tonnes
1000
8
vE
1
ðD
=
D+
(4. 18)
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
La pression hydraulique totale sur un moulin est égale
à Fth = 2 × F1
Finalement F th = 460 tonnes
> Estimation de la vitesse de rotation
La vitesse v représente la vitesse de progression de la
canne dans le conducteur de cannes, de la bagasse dans les conducteurs
intermédiaires et dans les moulins. Elle une très grande
influence sur l'extraction. Elle est donnée par la l'équation
suivante
v = ðDn
(4. 14)
- V= vitesse périphérique, en
mètres/minute,
- D = diamètre moyen des cylindres, en mètre,
- n = vitesse de rotation, en tours/minute.
v (4. 15)
ð D
Dans la pratique la vitesse maximale est estimée à
:
(4. 16)
vm =1 8 D
Certaine sucrerie atteignant aujourd'hui des vitesses
périphériques de l'ordre de 18 à 20 m/min.
Alors que les vitesses habituelles pratiquées tournent
autour de :
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Tenant compte des calculs précédents, et des
expressions empiriques de la vitesse cidessus, la vitesse optimale de rotation
du moulin retenue dans cette étude sera comprise entre : 3.5 et
6.5 tr/min.
> Estimation du diamètre des
cylindres.
Le diamètre moyen des cylindres peut varier de 1010 mm
à 950 mm en fonction de l'usure du cylindre. Pour atteindre des tonnages
importants il peut être nécessaire d'avoir des cylindres de
diamètre allant jusqu'à 1170 millimètres.
Le calcul de la puissance se fera pour ce diamètre.
> Application numérique
P =k× F ×n ×
D
P = 0 . 1 6 × 460 × 6, 5 × 1 ,1 7 =
560KW
La puissance exigée par un moulin est relativement
stable. Toutefois, ce dernier est soumis à des variations d'alimentation
amenant des surcharges momentanées. Il est donc nécessaire de
prévoir avec une certaine réserve de puissance que nous fixons
à 20%.Donc cette grandeur est estimée à 672kW. De plus la
prise en compte des rendements de la transmission nous donne une puissance
effective de 878kW.
NB : L'utilisation d'un variateur de vitesse pour le moulin
évite le surdimensionnement par réglage de la vitesse.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Moteur Variateur : I Pu=878kW
Réducteur planétaire : I
ç=0,85
TransmissionTail-Bar : I ç=0,9
Moulin :
I Pu=672kW
Figure 4- 2 : Puissance du moulin par la méthode de la
charge hydraulique.
4.4.3. Calcul de la puissance du moulin en fonction
du tonnage
La formule adaptée est de l'ordre 15W/tfh.
Soit :
|
P= × ×
15 3500. 1 6
|
P=840kW
|
Cette valeur empirique de la puissance en fonction du tonnage
correspond à la puissance du moteur installé.
4.4.4 Méthode expérimentale de calcul
de la puissance du moulin
Le moulin actuel est entraîné par turbine
à vapeur. L'exploitation des paramètres thermodynamiques à
l'entrée et à la sortie de la turbine nous permet d'avoir une
idée sur la puissance absorbée par le moulin actuel pour le
tonnage moyen actuel et la vitesse moyenne actuelle.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Exploitation des relevés
thermodynamiques
Tableau 4- 12 : Calcul de la puissance absorbée par le
moulin pour le tonnage de 250tch.
|
Pression (bar)
|
Température (°c)
|
Enthalpie (kJ/kg)
|
Entrée Sortie
Différence d'enthalpie (kJ/kg)
Débit de vapeur (T/H)
Puissance (kW)
Rendement global
Puissance reçue par le moulin (kW)
Vitesse de rotation (tr/min) Couple
(m.daN)
|
40,660 0,700
|
375,130 150,000
|
3155,984
2776.041
379.943 6,200 654.35 0,6
392.61
3,5 107172.275
|
La puissance moyenne reçue par le moulin est de
392.61kW. Si nous supposons que la puissance consommée par le moulin est
proportionnelle au tonnage. On aura avec l'objectif de production de 350tch
:
3 92,6 1 350 =
×
P = 549, 6554kW
250
Il est nécessaire de prévoir une certaine
réserve de puissance que nous fixons à 20%. L'utilisation d'un
variateur de vitesse pour le moulin écarte toute idée de
surdimensionnement. La puissance absorbée sera de 659,58kW. De plus la
prise en compte des rendements de la transmission nous donne une puissance
effective de 840kW.
4.4.5. Synthèse du calcul de la puissance du
moulin
Trois méthodes de calculs ont été faits pour
déterminer la puissance nécessaire à l'entraînement
du moulin pour un objectif à atteindre de 350tch.
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de commande des broyeurs
Dimensionnement de l'entrainement électrique du
moulin
Tableau 4- 13 : Récapitulatif du calcul de la puissance du
moulin.
Puissance à installer (kW)
Empirique 878
Méthode de calcul
Thermodynamique 862
Tonnage de canne 840
La puissance minimale proposée pour le
6e moulin est de 880kW
4.5. Spécifications techniques des
moteurs
4.5.1. Introduction
Le moteur électrique constitue l'élément
structurel fondamental d'un système d'entraînement. Le tableau de
la page suivante présente les différents types de moteurs
à courant électrique. Les deux grands groupes de moteurs
électriques sont : les moteurs à courant continu et les moteurs
à courant alternatif.
Pour satisfaire aux exigences élevées des
mécanismes entraînés, le moteur à courant continu
(cc) a été longtemps utilisé dans les sucreries pour
l'entraînement des moulins et des Shredders.
Étant donné la bonne performance des
systèmes d'entraînement des machines à courant continu, on
peut se demander pourquoi on emploi aussi les machines à courant
alternatif, en voici les principales raisons.
1) Les machines à courant alternatif n'ont pas de
collecteur par conséquent elle nécessite moins d'entretien.
2) Pour une puissance et une vitesse données, les
machines à courant alternatifs sont moins chères et moins lourdes
que celle à courant continu.
3) Les machines à courant alternatifs sont plus robustes
et travaillent mieux dans un environnement difficile, ce qui le cas au niveau
des sucreries.
4) A cause du collecteur, la tension des machines à
courant continu est limitée à environ 1500V. Par contre la
tension des machines à courant alternatifs peut atteindre plusieurs
milliers de volt, ce qui permet pour les grosses moteurs une diminution
importante du courant du courant.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
5) La puissance des moteurs à courant alternatifs peut
dépasser 50 000kw, alors que celle des machines à courant continu
est limite à 2000kw environ.
6) La vitesse des moteurs a courant alternatifs peut atteindre
100 000tr/min, tandis celle des machines a c.c.p. à cause de la
commutation est limitée à environ 3000tr/min.
Tableau 4- 14 : Classification des différents types de
moteur.
Synchrones
Rotor bobiné
Monophasés
Induction
Cage d'écureuil
Moteurs AC
(À courant alternatif)
Synchrones
Moteurs électriques
Rotor bobiné
Polyphasés
Induction
Cage d'écureuil
Aimant
Série
Moteurs DC
(À courant continu)
Shunt
Grâce aux progrès réalisés en
électronique de puissance et en microélectronique,
l'entraînement à moteur à courant alternatif (c.a.) sont
aujourd'hui d'utilisation courante. Ils peuvent désormais fournir des
performances dynamiques aussi bonnes que celles des entraînements
classiques à courant continu tout en étant plus robustes et de
moindre entretien.
Parmi les moteurs à courant alternatif, le moteur
asynchrone à cage se distingue par sa simplicité et sa
robustesse. Ce moteur est aujourd'hui utilisé dans toutes les gammes de
puissance tant pour les entraînements haute performance que pour les
applications industrielles courantes.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.5.2. Spécifications techniques du moteur du
Shredder
Quoi que l'on puisse dire sur l'inertie du Shredder, celui-ci
absorbe à vide une puissance de moins de 5% de la puissance en charge au
tonnage maximal. De plus, avec le développement de l'électronique
de puissance, les moteurs asynchrones à cage, même standard sont
capables d'entraîner presque toutes les charges possibles, à tous
les régimes de fonctionnement. Pour cela il suffit juste de lui associer
un convertisseur statique compatible avec les caractéristiques de la
charge entraînée.
Spécifications techniques du moteur du Shredder pour le
fonctionnement à charge constante
· Type de moteur : asynchrone à cage.
· Puissance : 3600kW.
· Vitesse de rotation : 1500rpm.
· Tension d'alimentation : 5500V.
· Commande : par variateur de vitesse électronique
(en asservissement)
Spécifications technique du moteur du Shredder
pour le fonctionnement à vitesse constante :
+ Proposition 1 :
· Type de moteur : asynchrone à rotor bobiné
;
· Puissance : 2565kW ;
· Vitesse de rotation : 1000rpm ;
· Tension d'alimentation : 5500V ;
· Démarrage par démarreur
électrolytique.
+ Proposition 2 :
· Type de moteur : asynchrone à cage ;
· Puissance : 2565kW ;
· Vitesse de rotation : 1000rpm ;
· Tension d'alimentation : 5500V ;
· Commande : par variateur de vitesse électronique
(en régulation).
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de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.5.3. Spécifications techniques du moteur du
moulin
· Type : moteur asynchrone à cage ;
· Puissance : 880 à 1000kW ;
· Tension : 5500V ;
· Vitesse de rotation : 500tr/min, ou 750 tr/min, ou 1000
tr/min ;
· Commande : variateur de vitesse électronique.
4.6. Spécifications techniques du
réducteur de vitesse du moulin
Notre choix s'est porté sur le réducteur
CANEFLEX, qui a été spécialement
étudié pour le broyage de la canne à sucre. Le
réducteur CANEFLEX standard est conçu
pour des vitesses d'entrée de 600 tr/min à 1 800 tr/min et des
vitesses de sortie d'environ 3 tr/min à 7 tr/min. L'arbre et le
roulement de sortie sont étudiés pour accepter les charges
induites par le Tail-bar. L'installation du réducteur
CANEFLEX est aisée.
Spécifications techniques :
· Puissance du moteur : 1000 kW :
· Vitesse d'entrée de 500tr/min, ou 750 tr/min, ou
1000 tr/min
· Vitesse de sortie de 6,5 ou 7rpm :
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.7. Spécifications techniques des variateurs de
vitesse
4.7.1. Introduction
Pour augmenter ou diminuer la capacité d'une batterie
de moulin, le changement de la vitesse des moulins est souvent
nécessaire. De même pour augmenter leur capacité
d'extraction on est souvent amené à faire varier la vitesse du
moulin. La vitesse des moulins comme nous l'avons dit varie de 3.5 à 6.5
tr/min. Or, les moteurs d'induction sont à vitesse presque constante
d'où la nécessité d'équiper nos moulins de
variateur de vitesse.
Le Shredder fonctionne dans presque la totalité des
cas à une vitesse constante. Cependant, avec le modèle à
charge constante, on est obligé, pour changer le tonnage, de varier sa
vitesse en fonction de celui du conducteur de canne.
Cependant, le variateur de vitesse, en plus de leur
rôle premier de faire varier la vitesse d'un entraînement est de
plus en plus utilisé dans les systèmes où la charge varie
énormément, comme le cas des Shredder et des moulins, pour
obtenir des économies d'énergies et des gains en performance.
4.7.2. Propriétés
générales de la variation de vitesse des machines
électriques
Avantages
Les variateurs de vitesse ont des avantages aussi bien pour la
charge entraînée que pour le moteur d'entraînement et la
machine (Shredder, moulin).
> Au niveau du moteur :
· faire des économies d'énergie en diminuant
les pertes propres et la dissipation d'énergie ;
· supprimer les surintensités de démarrage
;
· faciliter le démarrage charge de forte inertie
;
· obtenir un couple de démarrage supérieur au
couple minimal ;
· éliminer les démarrages brusques ;
· diminuer les bruits acoustiques.
> Au niveau de la charge
entraînée
· Meilleur adaptation de la vitesse au travail
effectué ;
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
· Modification rapide de la vitesse et/ou du couple ;
· Suppression des à-coups de couple au
démarrage ou en cas de défauts momentanés du
réseau.
4.7.3. Spécifications techniques du variateur
de vitesse du moteur du 6ème moulin
[5]
Ci-dessous les spécifications techniques du variateur de
vitesse du moulin
· le moulin est une charge nécessitant une variation
de vitesse : la vitesse varie de 3.5 à 6.5tr/min.
· Il sera entraîné par un moteur asynchrone
à cage de puissance comprise entre 880kW et 1000kW.
· Technologie d'entraînement : Cycloconvertisseur
pour moteur asynchrone.
· Nature du moteur : moteur asynchrone.
· Nature du convertisseur : convertisseur direct de
fréquence à commutation assisté.
· Composants du convertisseur réseau (redresseur) :
thyristors.
· Composants du convertisseur moteur (onduleur) :
thyristors.
· Puissance : entre 880 et 1000kW.
· Tension du variateur et du moteur : 5500V
· Gamme de vitesse nominale (ou de fréquence) :
500tr/min, ou 750 tr/min, ou 1000 tr/min.
· Plage de variation de vitesse. 50 à 100%
· Domaine de fonctionnement : 1 quadrant.
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d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
Schéma de principe
.
Figure 4- 3 : Schéma Cycloconvertisseur.
> Description du convertisseur
Le Cycloconvertisseur à commutation naturelle est
constitué de deux ponts de Graetz par phase et nécessite donc, en
triphasé, 36 soupapes. En commutant les angles de retard des
différents thyristors, on peut, par un procédé
d'échantillonnage, obtenir une tension de sortie qui soit, en moyenne,
sinusoïdale. À cause des difficultés dues aux harmoniques et
à la commutation, la fréquence maximale que peut délivrer
le Cycloconvertisseur est de l'ordre du tiers de la fréquence
d'entrée. La vitesse d'un moteur asynchrone ainsi alimenté ne
peut dépasser 1000tr/min.
En pratique d'ailleurs, les Cycloconvertisseur sont
employés pour entraîner des moteurs plutôt lents, tournant
au plus à 600tr/min ou moins, mais avec des puissances qui peuvent
atteindre 10MW.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.7.4. Spécifications techniques du variateur
de vitesse du moteur du Shredder [5]
Pour le fonctionnement à charge constante, une
variation de vitesse du Shredder est nécessaire. La vitesse va varier de
500tr/min à 1300tr/min. Technologie d'entraînement : commutateur
de courant assisté pour moteur asynchrone.
· Nature du moteur : moteur asynchrone à cage.
· Nature du convertisseur : redresseur onduleur courant
à commutation assistée (filtre).
· Composants du convertisseur réseau (redresseur) :
thyristors.
· Composants du convertisseur moteur (onduleur) :
thyristors.
· Puissance : 3600kw.
· Tension du variateur et du moteur : 5500V.
· Vitesse nominale (ou de fréquence) : 1000tr/min,
pour le fonctionnement à vitesse constante et de 500 à 1300tr/min
pour le fonctionnement à charge constante.
· Plage de variation de vitesse : 10 à 100%.
· Domaine de fonctionnement : 2 quadrants.
Schéma de principe
Figure 4- 4 : Convertisseur de fréquence à
commutateur de courant assisté pour moteur
asynchrone de forte
puissance.
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Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
> Description du
convertisseur
Ce convertisseur, dont le schéma de principe est
illustré par la figure ci dessus, et est constitué d'un
redresseur triphasé à thyristor commandé en courant, d'un
étage de filtrage à courant continu et d'un onduleur de cornant
à thyristors fonctionnant en commutation assistée par la charge.
Des condensateurs de forte valeur sont placés en sortie de l'onduleur et
connectés en parallèle sur les enroulements du moteur de
façon à fournir la puissance réactive de
magnétisation du moteur et celle nécessaire de la commutation
naturelle du pont onduleur. Ces condensateurs constituent un filtre à
basse fréquence, ills permettent ainsi de délivrer au moteur des
tensions et des courants presque sinusoïdaux. Un convertisseur
supplémentaire, de type hacheur, est placé sur la boucle à
courant continu pour assurer le fonctionnement du convertisseur aux
fréquences faibles pendant le démarrage.
Cette technologie est disponible pour des puissances
atteignant 20MW à des tensions de 7kV voire davantage par l'utilisation
d'un transformateur élévateur de tension en sortie de l'onduleur.
Elle est adaptée à l'entraînement de machines centrifuges
(pompes, ventilateurs, et compresseurs), avec une plage de variation de vitesse
usuelle de 60 à 100% de la vitesse nominale.
Nous présentons dans la page suivante, respectivement, le
schéma des solutions de substitution pour le moulin et le Shredder.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
Figure 4- 5 : Schéma de la solution de substitution de
l'entraînement du moulin.
Figure 4- 6 : Schéma de la solution de substitution de
l'entraînement du Shredder.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 4 : Dimensionnement et spécifications techniques des appareils
de commande des broyeurs
Spécifications techniques des appareils de
substitution
4.8. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons :
· décrit les modes de fonctionnement du Shredder
;
· décrit les modes de fonctionnement du moulin ;
· déterminé les puissances absorbées
par le Shredder et le moulin en fonction des objectifs de production
fixés ;
· déterminé les spécifications
techniques des moteurs, variateurs de vitesse et réducteurs des broyeurs
(moulin et Shredder ;
· enfin, en dernière partie, donné les
schémas des solutions de substitution retenues.
L'analyse des schémas des figures 4.6 et 4.7 nous permet
de noter la simplicité de ces derniers. En effet les systèmes
sont devenus moins encombrants et plus propres.
Autres avantages notés :
· non nécessité d'affecter du personnel pour
la conduite des moteurs ;
· facilité de maintenance ;
· bâtiment du moulin moins chaud et plus propre ;
· contrôle de l'énergie consommée.
Dans le prochain chapitre, nous étudierons la
rentabilité de la substitution des commandes mécaniques actuelles
par les commandes préconisées dans ce chapitre.
CHAPITRE 5 : ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ DU
PROJET
5.1. Étude économique des solutions de
substitution retenues pour le
service moulin
5.1.1. Introduction
L'analyse différentielle pour le remplacement des
immobilisations prend en compte ce quisuit :
- coûts variables annuels des nouveaux et des anciens
équipements ;
- durée de vie prévue du nouvel équipement
;
- coût du nouvel équipement ;
- montant de la vente du vieil équipement ;
- le flux monétaire annuel en coût.
Cette partie nous permet de calculer les coûts
économiques de la solution mécanique et de la solution
électrique.
Les immobilisations consistent essentiellement au remplacement
:
· pour le Shredder : de la turbine, du réducteur et
des accessoires
· pour le 6e moulin : de la turbine, des réducteurs
et des accessoires.
Les coûts sont essentiellement de deux natures. Nous avons
les coûts fixes et les coûts variables
a) Coûts fixes
Ce sont surtout les coûts d'investissements.
1. Coût d'achat des moteurs, réducteur et variateur
(y compris le coût du transport ; stock de pièces de rechanges non
compris) ;
2. Coût du génie civil ;
Etude technico-économique des systèmes
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Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Etude économique des solutions
3. Couts divers
· Coût d'installation ;
· Coût pour le démarrage et le test.
· Coût formation personnel d'exploitation et
d'entretien éventuel
b) Coûts variables
1. Coût de consommation d'énergie (vapeur) ;
2. Coût consommation d'huile ;
3. Coût de maintenance annuelle ;
4. Coût pièces de rechanges et d'usure ;
5. Coût de maintenance spécialisée.
Cette étude sera faite d'après pour un
tonnage égal à la moyenne des tonnages annuels des cinq
dernières années : 199tch.
La partie théorique a été mise dans les
annexes pour ne pas encombrer le document. On y retrouve aussi les tableaux des
états des sorties de pièces de rechanges, des états des
coûts de maintenances réalisées au niveau des moulins.
Les valeurs monétaires sont évaluées en
Franc CFA. Pour ne pas encombrer les tableaux nous avons décidé
d'omettre ces unités.
5.1.2. Calcul de l'investissement
total
Shredder
Tableau 5 - 1 : Investissement total pour le projet du
Shredder.
ELEMENT
|
MONTANT
|
POURCENTAGE (%)
|
moteur et démarreur
|
116 768 000
|
82
|
génie civil
|
5 000 000
|
4
|
Divers
|
20 000 000
|
14
|
total investissement pour Shredder
|
141 768 000
|
100
|
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Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Etude économique des solutions
Moulin
Tableau 5 - 2 : Investissement total pour le projet du
moulin.
ELEMENT
|
MONTANT
|
POURCENTAGE (%)
|
Moteur
|
39
|
819
|
200
|
9
|
Réducteur
|
262
|
400
|
000
|
61
|
Variateur
|
101
|
024
|
000
|
23
|
génie civil
|
10
|
000
|
000
|
2
|
Divers
|
20
|
000
|
000
|
5
|
total investissement pour moulin
|
433
|
243
|
200
|
100
|
5.1.3. Amortissement des
investissements
L'amortissement comptable d'un bien d'investissement est
la répartition systématique de son montant amortissable en
fonction de sa durée d'utilisation.
Tableau 5 - 3 : Période d'amortissement des
immobilisations.
|
Catégorie d'amortissement
|
Période d'amortissement minimale (en années)
|
1
|
ordinateurs et matériel de bureau, appareils de mesure et
de contrôle, etc.
|
4
|
1.a)
|
voitures de tourisme
|
4
|
2
|
autobus, machines et équipement, camions et tracteurs
|
5
|
3
|
structures métalliques, moteurs,
produits métallurgiques, machines et équipement
pour la métallurgie, navires, monte-charge, moteurs électriques,
etc.
|
10
|
4
|
oléoducs et gazoducs, conduites d'eau, piliers,
cheminées
|
20
|
5
|
bâtiments (usines), ponts, routes, tunnels, stations
hydrauliques, téléphériques
|
30
|
6
|
bâtiments (hôtels, centres administratifs,
d'affaires, commerciaux)
|
50
|
Donc la période d'amortissement de nos machines sera de
10ans, d'où un taux d'amortissement de 0,1%, si nous utilisons
l'amortissement linéaire. Cette méthode d'amortissement permet de
répartir équitablement dans le temps la charge de notre achat.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Etude économique des solutions
Pour le Shredder
Tableau 5 - 4 : Amortissement des investissements pour le
Shredder.
ANNEE
|
Annuité
|
cumul des annuités
|
coût comptable non amorti
|
2009
|
14
|
176
|
800
|
14
|
176
|
800
|
127
|
591
|
200
|
2010
|
14
|
176
|
800
|
28
|
353
|
600
|
113
|
414
|
400
|
2011
|
14
|
176
|
800
|
42
|
530
|
400
|
99
|
237
|
600
|
2012
|
14
|
176
|
800
|
56
|
707
|
200
|
85
|
060
|
800
|
2013
|
14
|
176
|
800
|
70
|
884
|
000
|
70
|
884
|
000
|
2014
|
14
|
176
|
800
|
85
|
060
|
800
|
56
|
707
|
200
|
2015
|
14
|
176
|
800
|
99
|
237
|
600
|
42
|
530
|
400
|
2016
|
14
|
176
|
800
|
113
|
414
|
400
|
28
|
353
|
600
|
2017
|
14
|
176
|
800
|
127
|
591
|
200
|
14
|
176
|
800
|
2018
|
14
|
176
|
800
|
141
|
768
|
000
|
|
0
|
|
Pour le moulin
Tableau 5 - 5 : Amortissement des investissements pour le
moulin.
ANNEE
|
Annuité
|
|
cumul des annuités
|
|
coût comptable non amorti
|
2009
|
43
|
324
|
320
|
43
|
324
|
320
|
389 918
|
880
|
2010
|
43
|
324
|
320
|
86
|
648
|
640
|
346 594
|
560
|
2011
|
43
|
324
|
320
|
129
|
972
|
960
|
303 270
|
240
|
2012
|
43
|
324
|
320
|
173
|
297
|
280
|
259 945
|
920
|
2013
|
43
|
324
|
320
|
216
|
621
|
600
|
216 621
|
600
|
2014
|
43
|
324
|
320
|
259
|
945
|
920
|
173 297
|
280
|
2015
|
43
|
324
|
320
|
303
|
270
|
240
|
129 972
|
960
|
2016
|
43
|
324
|
320
|
346
|
594
|
560
|
86 648
|
640
|
2017
|
43
|
324
|
320
|
389
|
918
|
880
|
43 324
|
320
|
2018
|
43
|
324
|
320
|
433
|
243
|
200
|
0
|
|
5.1.4. Coût d'exploitation en
énergie
L'énergie consommée par les machines est
constituée essentiellement d'une énergie de vapeur. Celle est
produite (comme nous l'avons déjà dit plus haut) par la compagnie
grâce à une chaufferie alimentée par la bagasse issue du
broyage de canne.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Etude économique des solutions
Tableau 5 - 6 : Prix moyen d'une tonne de fuel et
équivalence tonne fuel et tonne de vapeur.
prix maxi tonne de fuel
|
325000
|
prix mini tonne
|
210000
|
moyenne
|
267500
|
1 Tonne de vapeur=
|
0,07
|
Tonne de fuel
|
Pour le Shredder
Tableau 5 - 7 : Coût moyen de l'énergie
consommée par le Shredder.
Année
|
débit moyen de vapeur
en (T/H)
|
durée de campagne (h)
|
consommation moyenne annuelle de vapeur en (T)
|
équivalent en fuel (T)
|
prix d'une tonne
de fuel
|
|
total coût
|
|
2006-2007
|
12
|
4
|
212
|
50539
|
3
|
610
|
267500
|
965
|
659
|
714
|
2005-2006
|
11
|
4
|
714
|
51851
|
3
|
704
|
267500
|
990
|
729
|
241
|
2004-2005
|
10
|
4
|
496
|
44958
|
3
|
211
|
267500
|
859
|
015
|
871
|
2003-2004
|
9
|
4
|
448
|
40036
|
2
|
860
|
267500
|
764
|
977
|
450
|
2002-2003
|
8
|
4
|
433
|
35468
|
2
|
533
|
267500
|
677
|
684
|
500
|
moyenne
|
851 613 355
|
Pour le 6e moulin
Tableau 5 - 8 : Coût moyen de l'énergie
consommée par le moulin.
année
|
débit moyen de vapeur
en (T/H)
|
durée de campagne (h)
|
consommation moyenne annuelle de vapeur en (T)
|
équivalent en fuel (T)
|
prix d'une tonne
de fuel
|
coût total
|
2006-2007
|
5
|
4 212
|
21058
|
1 504
|
267500
|
402 358 214
|
2005-2006
|
4,5
|
4 714
|
21212
|
1 515
|
267500
|
405 298 326
|
2004-2005
|
4,4
|
4 496
|
19781
|
1 413
|
267500
|
377 966 983
|
2003-2004
|
4,3
|
4 448
|
19128
|
1 366
|
267500
|
365 489 226
|
2002-2003
|
4
|
4 433
|
17734
|
1 267
|
267500
|
338 842 250
|
moyenne
|
377 991 000
|
On estime que le rendement actuel du système du moulin et
du Shredder est de l'ordre de :
· Pour le Shredder et le moulin avec entraînement par
turbine : 60%
· Pour le Shredder et le moulin avec entraînement par
moteur : 95%
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Etude économique des solutions
Nous allons ainsi faire une économie d'énergie
de l'ordre de 40%. Ceci va se traduire par une économie de coût de
40% sur le coût d'exploitation. Donc dans la partie de coût
d'exploitation on aura un vide qui se traduit par l'analyse
différentielle affectant ses sorties par une économie par rapport
à l'ancien système.
5.1.5. Calcul des économies de
coût
Tableau 5 - 9 : Economie de coût des projets par an.
|
montant
|
|
|
ensemble moulin bw5
|
économie d'énergie
|
340 645 342
|
151 196 400
|
consommation d'huile
|
1 968 628,00
|
-
|
dépense pour pièces de rechanges
|
1 896 600,00
|
1 182 979,18
|
dépense de maintenance spécialisée
|
5 271 686,43
|
5 535 270,75
|
Somme
|
349 782 256,59
|
157 914 649,92
|
|
Nous considérons que les deux alternatives (solutions
actuelles et solutions de substitution) ont le même rendement de
production
5.2. Évaluation de la rentabilité
économique des solutions de
substitution
Dans les projets d'investissement où il est difficile,
voire impossible de connaitre les recettes additionnelles
générées par les nouvelles immobilisations, les
méthodes traditionnelles ne sont pas pertinentes. Tout en sachant ces
manquements, nous avons tenus à calculer les valeurs des taux de
rendement comptable (TRC) et le délai de récupération du
capital investi (DRC), pour avoir des ordres de grandeurs ; maximales dans le
cas des DRC et minimales dans le cas des TRC.
Seuls les résultats des calculs de la VAN et des TRE,
permettrons vraiment de conclure sur la rentabilité des projets.
Ainsi, le calcul des valeurs des critères pour le
Shredder sera fait en un premier lieu, par la suite nous ferons les calculs
pour le moulin. Nous donnons ci-dessous les formules des différents
critères, dont les explications se trouvent dans les annexes [3].
· Taux de rendement moven (TRC)
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la rentabilité
n
TRC= 1 t =
|
B t
n
|
(5. 1)
|
|
Imoyen
· Délai de
récupération (DRC)
DRC
Investissement total
-
cash flow actuel
- -
(5. 2)
· Valeur actuelle nette (VAN)
VAN = ( _
cash flow actualisés investisse ment
_ ) -
(5. 3)
· Taux de rentabiité interne ou
externe (TRI, TRE) T.R.I = i
...tel...que ...VAN=0
|
(5. 4)
|
5.2.1. Rentabiité du changement de la commande
du Shredder
A. Méthodes traditionnelles de calcul de la
rentabilité du projet du Shredder.
Les méthodes traditionnelles ne tiennent pas compte de
l'effet du temps sur les flux. Le tableau suivant nous permet grâce
à la méthode du cash flow, de déterminer les
bénéfices nets et le cash flow. Les résultats seront
utilisés pour le calcul du taux de rendement comptable et du
délai de récupération du capital investi.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la
rentabilité
Tableau 5 - 10 : Calcul des bénéfices nets annuels
et du cash flow annuel pour le Shredder
|
Elément
|
Montant année1
|
montant année 2 à 10
|
+ +
|
économie de coût
|
349
|
782
|
257
|
349
|
782
|
257
|
valeur de revente
|
65
|
400
|
000
|
|
0
|
|
-
|
amortissement
|
14
|
176
|
800
|
14
|
176
|
800
|
=
|
bénéfice imposable
|
401
|
005
|
457
|
335
|
605
|
457
|
-
|
Impôt
|
100
|
251
|
364
|
83
|
901
|
364
|
=
|
Bénéfice net
|
300
|
754
|
092
|
251
|
704
|
092
|
+
|
amortissement
|
14
|
176
|
800
|
14
|
176 800
|
=
|
Cash flow
|
314
|
930
|
892
|
265
|
880 892
|
a) Taux de rendement comptable du projet pour le
Shredder
Le taux de rendement comptable peut être maintenant
calculé par la formule (5.1). Nous obtenons :
b) Délai de récupération du capital
investi pour le Shredder
Avec un investissement de 141 768 000
Nous pouvons résumer dans le tableau suivant le calcul du
DRC
Tableau 5 - 11 : Résumé du cash flow annuel pour
le Shredder.
Année
|
cash flow total
|
cash flow cumulé
|
|
I non récupéré
|
1
|
314 930 892
|
314 930
|
892
|
|
2
|
|
|
|
|
Le délai de récupération du capital investi
peut maintenant être calculé par la formule (5.2). Nous
obtenons :
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la rentabilité
B. Méthodes dynamiques de calcul de la
rentabilité du projet de Shredder.
Nous utiliserons la méthode fiscale pour ce calcul. Le
taux d'actualisation considéré est de 10% et l'impôt de
25%, pour une durée d'étude du projet de 10ans.
Tableau 5 - 12 : Valeur actuelle nette du projet du Shredder.
|
ELEMENTS
|
MONTANT
|
MONTANT NET
|
VALEUR ACTUELLE
|
ENTREES
|
économie de cout
|
349 782 257
|
262 336 692
|
1 611 945 411
|
valeur de revente
|
65 400 000
|
65 400 000
|
65 400 000
|
EI(A)
|
12 376 800
|
3 094 200
|
19 012 520
|
SORTIES
|
investissement
|
|
141 768 000
|
141 768 000 141 768 000
|
|
Van
|
1
|
554 589 931
|
|
coût annuel équivalent (économisé)
|
|
97 543 359
|
Le taux de rendement externe se calcule avec le tableau de la
méthode des cash flow et à l'aide de la formule (5.4). Nous
trouvons un TRI de l'ordre de 347,57%. Il s'agit en fait d'un
taux de rendement externe.
5.2.2. Rentabilité du changement de la
commande du 6ème Moulin.
La démarche sera identique à celle suivie pour
les calculs de rentabilité du Shredder
A. Méthodes
traditionnelles de calcul de la rentabilité du projet du moulin.
Tableau 5 - 13 : Calcul des bénéfices nets annuels
et du cash flow annuel pour le moulin.
|
élément
|
Montant année1
|
montant année 2 à 10
|
+ +
|
économie de coût
|
157
|
914
|
650
|
157
|
914
|
650
|
valeur de revente
|
98
|
100
|
000
|
|
0
|
|
-
|
amortissement
|
43
|
324
|
320
|
43
|
324
|
320
|
=
|
bénéfice imposable
|
212
|
690
|
330
|
114
|
590
|
330
|
-
|
impôt
|
53
|
172
|
582
|
28
|
647
|
582
|
=
|
Bénéfice net
|
159
|
517
|
747
|
85
|
942
|
747
|
+
|
amortissement
|
43
|
324
|
320
|
43
|
324
|
320
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la rentabilité
=
|
|
Cash flow
|
202 842 067
|
129 267 067
|
|
|
|
|
|
a) Taux de rendement comptable du projet pour le
moulin
Le taux de rendement comptable peut être maintenant
calculé par la formule (5.1). Nous obtenons :
b) Délai de récupération du capital
investi pour le moulin
Avec un investissement de 433 243 200
Nous pouvons résumer dans le tableau suivant le calcul du
DRC
Tableau 5 - 14 : Résumé du cash
flow annuel et des cumuls pour le Moulin.
Année
|
cash flow total
|
cash flow cumulé
|
|
I non récupéré
|
|
1
|
202 842 067
|
202 842
|
067
|
230 401
|
133
|
2
|
129 267 067
|
332 109
|
135
|
101 134
|
065
|
3
|
129 267 067
|
|
|
|
|
Le délai de récupération du capital investi
peut être calculé par la formule (5.2). Nous obtenons
:
DRC 2 ANS IO MOIS
B. Méthodes dynamiques de calcul de la
rentabilité du projet de moulin.
Nous utiliserons la méthode fiscale pour ce calcul. Le
taux d'actualisation considéré est de
10% et l'impôt de 25%, pour une durée d'étude
du projet de 10ans.
Tableau 5 - 15 : Valeur actuelle nette du projet du moulin.
ELEMENTS
|
MONTANT
|
MONTANT NET
|
VALEUR ACTUELLE
|
économie de cout
|
157 914 650
|
118 435 987
|
727 737 873
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la rentabilité
ENTREES
|
valeur de revente
|
98 100 000
|
98 100 000
|
98 100 000
|
EI(A)
|
41 644 320
|
10 411 080
|
|
SORTIES
|
investissement
|
433
|
243
|
200
|
433 243 200 433 243 200
|
|
Van
|
392
|
594
|
673
|
|
coût annuel équivalent (économisé)
|
24
|
633
|
508
|
Le taux de rendement externe se calcule en utilisant le tableau
de la méthode du cash flow et tout en s'appuyant sur la formule 5.2.
Nous trouvons un TRE de l'ordre de 33,352%.
Tableau 5 - 16 : Résumé sur
l'étude financière
CRITERE D'EVALUATION
|
PROJET DE REMPLACEMENT DE LA TECHNOLOGIE D'ENTRAÎNEMENT
DU
|
méthodes dynamiques
|
SHREDDER
|
MOULIN
|
VAN
|
1 554 589 931
|
392 594 673
|
coût annuel équivalent (économisé)
|
97 543 359
|
24 633 508
|
5.3. Conclusion
Cette partie nous a permis de calculer les économies de
coût apportées par les solutions de substitution. Ainsi, le projet
pour le remplacement des commandes actuelles du Shredder et du moulin par des
Commandes électriques, permet d'économiser respectivement par an
: 97 543 359 et 24 633 508. Cependant, ils existent d'autres coûts
économisés qu'il est difficile d'évaluer : ils s'agissent
des coûts de rémunération des personnels de conduite, des
gains de temps, et des gains d'espace.
L'utilisation de la méthode traditionnelle de calcul de
rentabilité, bien que donnant ici des résultats très
intéressants n'est pas pertinent dans ce genre de projet de changement
d'immobilisations. Car on n'est pas en mesure de connaitre les recettes
générées par les nouvelles machines.
Nous nous contenterons cependant des résultats des VAN et
des TRE qui sont ici de bonnes valeurs et qui nous permette de conclure que le
projet est rentable.
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5 : Etude de rentabilité
Evaluation de la rentabilité
CONCLUSION GÉNÉRALE.
Aujourd'hui, le monde est marqué, sur le plan
commercial, par un fort taux d'échange de biens et de services. On parle
de villages planétaires.
Depuis une dizaine d'années, avec la notion
d'économie de marché et l'ouverture presque totale des
frontières, les industriels sont de plus en plus en face d'une rude
concurrence venant de tous les horizons. Pour qu'une entreprise puisse survivre
dans cette sphère, elle est obligée d'être
compétitive. Cela passe en grande partie par une augmentation de la
production, à moindre coût, en agissant sur toutes les composantes
de la chaîne de production. Ainsi, nous parlerons de l'efficience globale
d'une entreprise.
Ce projet de fin d'études intitulé : «
Etude technico économique des systèmes d'entraînement pour
la commande du Shredder et du moulin », est né principalement dans
le but de contribuer à l'accroissement de l'économie de la
Compagnie Sucrière du Sénégalaise (CSS). L'objectif majeur
concerne : l'étude des technologies d'entraînement des moulins et
du Shredder en vue d'un meilleur choix, à partir du dimensionnement des
puissances nécessaires.
Le stage s'est déroulé dans les installations du
service moulin de la Compagnie Sucrière du Sénégal.
Le processus de fabrication au niveau de la CSS est vieux
d'une trentaine d'années. En effet, l'entraînement des moulins et
du Shredder se fait respectivement par l'intermédiaire de turbine
à vapeur, couplée à une série de quatre (4)
réducteurs puis, un réducteur à engrenages. Ce
système est devenu obsolète. Cela est dû principalement
à la disponibilité sur le marché, actuellement, des
systèmes d'entraînements robustes et compacts à haut
rendement remplissant les conditions de fonctionnement
préconisées. Ce constat nous a poussé à aborder
cette étude pour montrer la faisabilité technique et la
rentabilité économique.
Au début de notre étude, nous sommes revenus sur
l'histoire de la canne et sur une présentation de la CSS. Ce qui est
essentiel pour nous imprégner des spécificités des
entreprises sucrières. Ainsi, nous avons fait l'état des lieux
sur les techniques d'entraînement existantes. Notons pour information que
le moteur d'entraînement, constitue l'appareil le plus important dans la
chaîne cinématique d'entraînement.
Conclusion générale
De cette étude il est ressorti que les moteurs
asynchrones à cage constituent de loin la
référence en matière d'entraînement au
niveau des moulins, surtout dans les domaines oün'existaient
que les turbines à vapeur et les moteurs à courant continu. Cela
est düprincipalement au développement fulgurant de
l'électronique de puissance et des
convertisseurs statiques.
Le chapitre quatre, pilier du projet, a permis de recalculer
les puissances nécessaires à fournir. En effet face à un
programme d'augmentation de la production de canne et du sucre établi
par le CSS, ce redimensionnement en énergie s'avérait
nécessaire.
Par ailleurs, l'établissement du modèle de
fonctionnement à charge constante (débit constant) pour le
Shredder a permis, du fait de la non disponibilité d'indicateurs des
puissances consommées, de déterminer la production réelle.
Les tables récapitulatives de puissances obtenues par les
méthodes empiriques et les méthodes expérimentales ont
permis de faire un choix sécuritaire et optimal.
La finalité de ce projet étant sa
réalisation, les spécifications techniques des appareils de
commande du service moulin ont été données : celles-ci
concernent le moteur, le variateur et le réducteur de vitesse.
L'étude se termine par un calcul de rentabilité
économique. Elle est basée sur des commandes de matériels
déjà faites par l'entreprise, mais aussi sur la documentation
existante et sur des estimations. L'exploitation des résultats a
confirmé que le projet de remplacement des commandes mécaniques
actuelles par une commande électrique est plus rentable.
Nous terminerons nos conclusions sur une série de
recommandations pour contribuer à la bonne marche de la Compagnie
Sucrière Sénégalaise.
RECOMMANDATIONS
1. Procéder au remplacement de la technologie de commande
du Shredder et du moulin par la technologie préconisée dans le
document.
2. Procéder à l'augmentation de la capacité
du moulin, notamment en augmentant les dimensions des cylindres.
3. Procéder à la régulation de la commande
assurant l'entraînement du Shredder.
4. Prévoir la mise en place d'appareils de mesure
permettant d'indiquer les consommations d'énergie.
5. Mettre en place une stratégie visant à diminuer
le recours externe de `'spécialistes moulins».
6. Appliquer de manière stricte les procédures
de conduite et de maintenance des appareils du service Moulin
préconisées par les constructeurs, les fabricants ou les
fournisseurs.
Bibliographie
[1] AZILINON, D. (2004). Thermodynamique Classique.
Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar.
[2] BOURGEOIS, R. Memotech electrotechnique. collection
a.capliez 6e edition educalivre.
[3] BÜHLER, H. réglage de systemes
d'electronique de puisssance (éd. volume1 theorie). Presse
Polytechnique et Universitaire Romande.
[4] DEME, S. (2007). Hydraulique et lubrification.
Notes de cours, EPT Thiés.
[5] DESSOUDE, M. Moteurs asynchrones. Choix et problémes
connexes. Dans Techniques de l'ingénieur,traité Génie
électrique (pp. D 3 490,22pages).
[6] DIAGNE, B. (2002). Etude des Conditions d'exploitation
des moteurs electriques sur le site acides Darou1 des Industries Chimiques du
Sénégal (ICS). Projet de Fin d'Etudes, ESP Thiés.
[7] E.HUGOT. La sucrerie de cannes. Technique
et Document Lavoisier.
[8] GROUPE FCB. (1994, juillet). Notice de Maintenance et
d'Exploitation d'un Shredder Type Sullivan.
[9] NIANG, M. (2007). Specification technique des appareils
moulin. Rapport de Stage de maîtrise, ESP Thiés.
[10] SARR, N. (2007). Gestion de projets
d'Ingenierie:Méthodes et Outils. Notes de Cours, EPT
Thiés.
[11] SOW, O. (2006). Thermodynamique Appliquée.
Notes de cours, EPT Thiés.
Wébliographie
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Récupéré sur Wikipedia,l'encyclopedie libre:
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[2] Canne à Sucre. (s.d.).
Récupéré sur Wikipédia logiceil libre:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canne_%C3%A0_sucre.
[3] Electrotechnique et Electronique de Puissance,Etude d'un
Systéme Industriel:Sucrerie de Bois de Rouge, agrégation session
2004. (2004). Consulté le 12 2007, sur Reseau National des
Ressources en Electrotechnique:
http://www.iufmrese.cict.fr/concours/2004/AgInt/AgInt2004SujetESIoptionBannexes1_9.pdf.
[4] Institut Francais du Pétrole. (s.d.). Economies
d'énergie en raffinage et pétrochimie.
Récupéré sur e-book:
http://books.google.com/books?id=o9up7XL8encC&pg=PA35&lpg=PA35&dq=equivalence+tonn
e+vapeur+et+tonne+de+fuel&source=web&ots=enJo41KcgV&sig=KNXlLuz93xRx8ptkssYcGQKzm0.
[5] La sucre à canne. (s.d.). Consulté en
avril 2008, sur
http://pagespersoorange.fr/lameca/dossiers/canne/.
[6] Le choix des investissements. (s.d.).
Récupéré sur
Missimo.com:
http://www.missimi.com/spip/IMG/pdf/VANetTRI_RB.pdf.
[7] Moteurs et charges. (s.d.).
Récupéré sur scheneider automation:
http://www.automation.schneider-electric.com/as-guide/FR/pdf_files/asg-3-moteurs-etcharges.pdf.
[8] Train épicycloïdal. (s.d.).
Récupéré sur Wikipedia logiciel libre:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Train_%C3%A9picyclo%C3%AFdal.
[9] Variateur de vitesse. (s.d.).
Récupéré sur energie.arch:
http://www-
energie.arch.ucl.ac.be/CDRom/ascenseurs/equipements/ascequvariateurvitesse.htm.
Annexes
ANNEXE 1 : DESCRIPTION DU PROCESSUS PAR L'IMAGE. I
ANNEXE 2 : EPURE ROTOR - TAMBOUR - TRANSPORTEUR II
ANNEXE 3 : CRITÈRE DE RENTABILITÉ DE PROJET DE
CHANGEMENT DE MACHINE III
ANNEXE 4 : COÛT MOYENS PIÈCES DE RECHANGE DE LA
TURBINE DU MOULIN VIII
ANNEXE 5 : COÛT MOYEN PIÈCES DE RECHANGE DE LA
TURBINE SHREDDER IX
ANNEXE 6 : COÛT DE MAINTENANCE SPECIALISEE AU NIVEAU DU
SERVICE MOULIN XI
ANNEXE 7 : RÉPARTITION DES COÛTS DE MAINTENANCE
SPÉCIALISÉE XIII
Annexe 1 : description du processus par l'image.
Figure 1 : champ de canne
|
Figure 2 : Canne à sucre
|
Figure 3 ; Décharge de canne
|
Figure 4 : Chargement des Tables
|
Figure 5.a : le Shredder
|
Figure 5.b : le Shredder
|
Figure 6 : réducteur du Shredder
|
Figure 7 : vue des réductions
|
Figure 8 : vue de la turbine mouli
|
Figure 9 : cylindre de moulin
|
Figure 10 : le filtre contreshear
|
|
|
Annexe 2 : Epure rotor - tambour - transporteur
III
-
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilité
Critères de rentabilité d'un projet
d'investissement
Annexe 3 : Critère de rentabilité de projet
de changement de machine > Introduction
Cette partie concerne l'étude des coûts de
fonctionnement actuel et d'investissement sur la technologie
utilisée.
Lors des décisions d'investissement, l'information
nécessaire pour le choix entre plusieurs solutions de rechange, va au
delà des données fournies dans les états financiers, et
implique les revenus et les coûts prévisionnels.
Dans cette analyse des chiffres prévisionnels, seuls
certains changements sont à prendre en compte : on considère que
ce qui ne change pas n'est pas pertinent. Aussi, on a donné le nom
d'analyse différentielle ou marginale à cette
analyse Notons également que les coûts antérieurs ne sont
pas pertinents à l'analyse d'investissement : on les appelle les
coûts irrécupérables.
Par ailleurs, les décisions d'investissement en capital
affectent généralement les opérations qui
s'étendent sur un certain nombre d'années et exigent un
engagement des fonds à long terme.
Pour qu'une décision d'investissement soit
«rentable», la somme des surplus monétaires
dégagés par l'investissement (cash flow) doit permettre de :
· récupérer la mise de fonds initiale ;
· rémunérer le capital investi,
c'est-à-dire découvrir les intérêts des capitaux
engagés selon la méthode des intérêts
composés.
> Les méthodes et les critères
d'évaluation de la rentabilité d'un projet
Parmi les méthodes de calcul de rentabilité nous
avons la méthode du cash flow et la
méthode fiscale. De même, dans les calculs pour
le choix des investissements, deux méthodes sont
régulièrement utilisées par les entreprises :
1. Des méthodes traditionnelles ou statiques
;
Elles ne prennent pas en considération du temps,
paramètre essentiel de la décision d'investissement. Il s'agit
:
IV
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilité
Critères de rentabilité d'un projet
d'investissement
a. Méthode du taux moyen de rentabilité,
appelée aussi méthode comptable ;
b. Méthode du délai de récupération
du capital investi.
2. Des méthodes dynamiques.
Elles sont aussi appelées : méthodes des flux
monétaire actualisés. Il s'agit :
a. Valeur Actuelle Nette ;
b. Taux de Rentabilité Interne ou externe (TRI, TRE).
A. Descriptif sur les méthodes traditionnelles de
calcul de rentabilité
1. Méthode du taux de rendement moyen
(TRC)
Le taux de rendement moyen est calculé en divisant le
revenu net annuel moyen par l'investissement moyen. On accepte les projets dont
le taux de rendement comptable est supérieur à une norme (souvent
le rendement sur les actifs totaux de la compagnie).
En comparant des projets, le taux de rendement moyen le plus
élevé est choisi, mais la considération pour le risque est
faible. Cette méthode est généralement employée
pour déterminer des propositions d'investissement dont la durée
de vie est courte, par conséquent, il n'est pas essentiel d'utiliser la
valeur actuelle nette. L'avantage de cette méthode est sa
simplicité, mais ignorer la valeur de l'argent dans le temps est son
inconvénient majeur de même, elle n'est pas très pertinente
dans l'évaluation de la rentabilité d'un projet ou on ne connait
pas les recettes.
Imoyen
(A.1)
2. Délai de récupération
(DRC)
Le délai de récupération ou la
méthode de remboursement de la mise de fonds mesure le nombre
d'années nécessaires à la récupération d'un
investissement en capital. Il est calculé en divisant l'investissement
original par les flux monétaires cumulatifs net annuels, ou, si ces flux
sont inégaux, on ajoute les flux nécessaires jusqu'à
atteindre le montant de l'investissement initial. D'une façon
générale, plus la période de remboursement est courte plus
l'investissement est meilleur. Un inconvénient de cette méthode
est qu'il ne tient pas
V
-
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilité
Critères de rentabilité d'un projet
d'investissement
compte des flux monétaires au delà de la
période de remboursement puisque les propositions avec de plus longues
périodes de récupération peuvent s'avérer plus
profitables à long terme. La méthode est employée par des
entreprises avec des problèmes de liquidité ou de gros risque.
Elle n'est pas non plus, comme la méthode du taux de rendement
comptable, très pertinent dans les projets ou on ne connait pas
recettes.
Investissement total
DRC
-
(A.2)
cash flow actuel
- -
B. Descriptif sur les méthodes dynamiques (ou
méthodes des flux monétaires actualisés)
La valeur actuelle nette et le taux de rentabilité
interne sont toutes les deux des méthodes où les flux
monétaires résultant d'un investissement sont actualisés
et prennent ainsi en compte la valeur de l'argent dans le temps en actualisant,
c.-à-d., en prenant la valeur actuelle de tous les futurs flux
monétaires. Les deux méthodes exigent un taux
d'actualisation ou un coût du capital. Ce taux est influencé
par un certain nombre de facteurs tels que la présence du risque, de la
possibilité d'emprunter, de la rentabilité relative, du taux
moyen de rentabilité désiré, de la nature du projet et du
but des investissements en immobilisations ou en capital.
1. Valeur actuelle nette (VAN)
La valeur actuelle nette est la somme des flux monétaires
futurs actualisés moins l'investissement initial.
VAN = ( _
cash flow actualisés investisse ment
_ ) -
|
(B.1)
|
Tous les projets dont la valeur actuelle nette (VAN) est
positive sont acceptables. Lorsque des projets alternatifs sont en concurrence,
on opte pour celui qui a la plus forte valeur nette actuelle. Un index ou ratio
est déterminé en divisant la valeur actuelle nette par
l'investissement initial afin de comparer des projets de tailles
différentes avec l'investissement initial.
VI
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilité
Critères de rentabilité d'un projet
d'investissement
2. Taux de rentabiité interne ou externe
(TRI, TRE)
Le taux de rentabilité interne, également
appelé le taux d'actualisation, est le taux pour lequel la valeur
actuelle nette est gale zéro ; c'est-à-dire, que la somme des
flux monétaires futurs actualisés pour prendre en compte la
valeur de l'argent dans le temps est égale à l'investissement
initial pour ce taux particulier. Ce taux de rentabilité interne est
comparé au taux d'emprunt des capitaux ou au taux minimal
toléré. S'il est supérieur à ces taux, le projet
est accepté. Lorsque des projets alternatifs sont comparés avec
le projet dont le taux de rentabilité interne est le plus
élevé, ce dernier est choisi. Le calcul du taux interne (externe)
exige une approximation et en général, on l'obtient par
interpolation grâce au calcul de différentes valeurs actuelles
nettes, ou grâce à l'utilisation d'une calculatrice
financière ou d'un ordinateur.
. TR . I = i ... tel ...
que ... VAN = 0
(B.2)
C. Problèmes de l'analyse de l'investissement en
capital
Un certain nombre de facteurs compliquent l'analyse des
investissements en capital. Il s'agit notamment de l'inflation, des
impôts, d'évaluations incorrectes des flux monétaires et de
la possibilité d'opter pour le crédit-bail au lieu d'acheter.
1. Rationnement du capital
Le rationnement du capital ou contrainte de capital signifie
qu'il n'y a de capital suffisant que pour les projets avec le plus grand
potentiel de bénéfices. Les projets sont initialement
évalués pour voir s'ils rencontrent le premier critère du
délai de récupération minimum ou le taux moyen de
rendement exigé. Si les résultats ne sont pas
déterminants, les projets sont soumis à la technique de la valeur
actuelle nette. Les propositions qui ont répondues à tous les
critères financiers sont alors soumises à une analyse non
financière.
VII
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilité
Critères de rentabilité d'un projet
d'investissement
2. Budget des dépenses
d'investissement
Une fois que les propositions de dépenses
d'investissement ont été approuvées, un budget de
dépenses d'investissement est préparé. Des
procédures pour contrôler et faire le suivi des dépenses
devraient également être mises en place. Les budgets de
dépenses d'investissement permettent de comparer les résultats
réels aux prévisions.
3. Type d'investissement du
projet
Les investissements peuvent être classés selon leur
objectif.
a) L'investissement de capacité ou d'expansion, a pour
but d'augmenter la capacité de production de l'entreprise en ajoutant
par exemple des unités de production que ce soit d`un produit
déjà existant et dans ce cas c'est une expansion quantitatives ou
d`un nouveau produit et dans ce cas c`est une expansion qualitative.
b) L'investissement de remplacement ou de renouvellement, a
pour but est de maintenir l'activité à son niveau actuel. C'est
l'investissement de prédilection en période de crise en
remplaçant par exemple un équipement usé ou
obsolète par un autre nouveau.
c) L'investissement de modernisation ou de productivité,
a pour but est d'accroître la productivité en introduisant des
équipements modernes et perfectionnés.
d) Il peut aussi prendre une forme stratégique, son but
est alors d'assurer le développement de l'entreprise
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilitéTableaux des
dépenses d'exploitation et de maintenance
Annexe 4 : Coût moyens pièces de rechange
de la turbine du moulin
DATE
|
DESIGNATION
|
QTE
|
MONTANT (en euro)
|
14/01/2002
|
SET SCREW SECU
|
1
|
77
|
15/01/2002
|
VERROU DE DECLENCH
|
1
|
112,81
|
08/09/2002
|
CARBON RING STOP RE
|
6
|
15,82
|
29/10/2002
|
GOUPILLE FENDUE, ACI
|
2
|
12
|
29/10/2002
|
VIS SIX PAN CREUX SA
|
4
|
67
|
SOMME
|
|
|
284,63
|
05/11/2003
|
ELEMENT DE MESURE P
|
1
|
48,272
|
24/12/2003
|
SET SCREW SECU
|
1
|
77
|
SOMME
|
|
|
125,272
|
23/09/2004
|
CARBONE D'ECHAPPEM
|
5
|
122,765
|
23/09/2004
|
RESSORT DE CBN ECHAP
|
10
|
89,866
|
23/09/2004
|
RLT BIL, 1 RG (55X12
|
1
|
6,46
|
28/09/2004
|
VIS TH ACIER CLASS
|
24
|
1,637
|
28/09/2004
|
ECROU H, ACIER CLASS
|
24
|
359
|
SOMME
|
|
|
579,728
|
22/03/2005
|
ROULEMENT (28996350
|
2
|
4,16
|
22/03/2005
|
ROULEMENTS
|
1
|
10,016
|
22/03/2005
|
VIS SANS FIN REP 49
|
1
|
632,551
|
22/03/2005
|
CARBONE D'ECHAPPEM
|
5
|
122,765
|
29/03/2005
|
ARBRE CLAPET CANEL
|
1
|
442,37
|
29/09/2005
|
COUSSINET ADMISSION
|
1
|
823,155
|
29/09/2005
|
COUSSINET ECHAPPEM
|
1
|
355,019
|
29/09/2005
|
COARBOE D'ECHAPE
|
10
|
256,054
|
29/09/2005
|
COUSSINET ADMISSION
|
1
|
823,155
|
29/09/2005
|
COUSSINET ECHAPPEME
|
1
|
355,019
|
28/11/2005
|
COUVERT.I/P 4/20MA-
|
1
|
306,59
|
27/12/2005
|
COUSSINET ADMISSION
|
1
|
823,155
|
27/12/2005
|
COUSSINET ECHAPPEME
|
1
|
355,019
|
somme
|
|
|
5309,028
|
10/09/2006
|
TRIP FINGER REP 196
|
1
|
29,58
|
10/09/2006
|
VERROU DE DECLENCH
|
1
|
1112,81
|
10/09/2006
|
JEUX DE JOINTS POUR
|
1
|
35,441
|
14/09/2006
|
GOUPILLE ELASTIQUE
|
10
|
133
|
14/09/2006
|
GOUPILLE ELASTIQUE
|
10
|
140
|
24/09/2006
|
VIS TH ACIER CLASS
|
20
|
1,118
|
24/09/2006
|
ECROU H, ACIER CLASS
|
20
|
232
|
09/10/2006
|
JOINT DE BRIDE 1MM
|
14
|
182,804
|
11/10/2006
|
VIS TH ACIER CLASS
|
10
|
197
|
SOOME
|
|
|
2063,753
|
20/03/2007
|
JOINT DE BRIDE 1MM
|
14
|
182,804
|
13/06/2007
|
KLINGERIT 1500X1000
|
1
|
62,649
|
13/06/2007
|
KLINGERIT 1500X1001
|
1
|
76,53
|
13/06/2007
|
VIS TH INOX
|
16
|
1,712
|
13/06/2007
|
ECROU H, INOX
|
16
|
963
|
20/06/2007
|
JOINT SPITRAL PN64 V
|
14
|
19,034
|
25/06/2007
|
BANDE LATTYGRAF E2
|
1
|
15,516
|
18/09/2007
|
CARBONE ADMISSION
|
5
|
186,127
|
18/09/2007
|
CARBONE ECHP
|
5
|
135,487
|
21/09/2007
|
HUILE SUPER ROUTE
|
10
|
13,75
|
23/09/2007
|
TRESSE LATTYGRAPH69
|
1
|
60
|
23/09/2007
|
TRESSE LATTYGRAPH69
|
1
|
40
|
20/10/2007
|
VIS TH ACIER CLASSE
|
20
|
734
|
SOMME
|
|
|
2490,609
|
TOTAL
|
|
|
10853,02
|
moyenne
|
|
|
1808,836667
|
IX
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilitéTableaux des
dépenses d'exploitation et de maintenance
Annexe 5 : Coût moyen pièces de rechange
de la turbine Shredder
JEU DE JOINT POUR
|
41,5
|
VIS 6 PANS CREUX TE
|
29,375
|
RONDELLE GROWER, ACI
|
4
|
COUSSINET D'ECHAPPEMENT
|
1156
|
GARNITURE D'ARRET
|
1965,573
|
RESSORT ANNEAU CARBONE
|
52,6119
|
RESSORT DE CARBONE ECHAPPEMENT
|
8,9865
|
CARBONE DIAPHRAGME1
|
42,6875
|
TETON D'ARRET ECHAPPEMENT
|
7,5
|
CARBONE D'ECHAPPEMENT
|
20,32175
|
ANNEAU D'ETENCHEITE
|
39,60166667
|
CARBONE DIAPHRAGME
|
41,056
|
BLOC TIGE DE CLAPET
|
821,341
|
AXE LEVIER REGULATEUR PN
|
21,35
|
ACCOUPLEMENT FLEXIBLE
|
137,137
|
RONDELLE PLATE, ACIER
|
6
|
CLAVETTE VIS SANS FIN
|
55,333
|
VIS CARREE HEXAGONALE
|
44,7
|
DEGRIPOIL
|
3,5915
|
PATE A RODER FINE
|
5,899
|
TUBE COLLE CYANOACR
|
7,964
|
HUILE DTE HEAVY MEDIUM
|
197,184
|
POCHETTE DE RECHANG
|
35,736
|
ROULEAU DE TOILE VO
|
6,6485
|
TOLE STRIEE 3000X15
|
58,551
|
TUBE NOIR S/SDURE L
|
1,66 ou 0,85216
|
RECHARGE BOUTEILLE
|
15,287
|
RECHARGE BOUTELLE AC
|
21,157
|
CIRCLIPS
|
4
|
ACCOUPLEMENT TSCHAN C
|
46,533
|
TRESSES LATTYGRAF 6
|
77,178
|
TRESSES LATTYGRAF 61
|
102,119
|
BTE TRESSE LAT DIAM
|
121,255
|
TUBE DE PATE SILVER
|
41,817
|
JOINT KLINGERITE AR
|
3,6801
|
RUBAN ADHESIF PEINT
|
1,07
|
CARBONE ADMISSION
|
66,022
|
BANDE LATTYGRAF E2
|
18,17
|
CONNECTING OD REP9
|
138,93
|
PATTE DE LIAISON
|
359,761
|
VIS TH INOX
|
0,400766667
|
VIS TH ACIER CLASSE
|
0,053866667
|
ECROU H, INOX
|
0,1004
|
ECROU H, ACIER CLASS
|
11,6
|
JOINT SPIRALE PN64
|
2,327325581
|
JOINT SPIRALE VTF 3
|
10,17336
|
KLINGERIT 1500X1000
|
46,813
|
TIGE DE SOUPAPE/PLA
|
348,478
|
PISTON REP, 08
|
1050,766
|
TIGE FILETEE, ACIER
|
1,082
|
COUDE 90 FF 1»
|
397
|
RACCORD UNION FF 1»
|
1,208
|
ROULEAU TEFLON
|
138,3333333
|
COUDE MF 90° 1''
|
0,517666667
|
JEU DE JOINT TORIQUE
|
62,527
|
COUSSINET BUTEE GV
|
2066,2645
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilitéTableaux des
dépenses d'exploitation et de maintenance
ANNEE
|
DEPENSE
|
2002
|
6394,596
|
2003
|
1175,124
|
2004
|
1324,338
|
2005
|
2200,137
|
2006
|
1792,285
|
2007
|
2277,109
|
2008
|
5818,025
|
moyenne
|
2997,373429
|
en moyenne on dépense chaque année sur la
turbine
en pièces de rechanges une somme de 2997,373429 euros
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilitéTableaux des
dépenses d'exploitation et de maintenance
Annexe 6 : COÛT de maintenance
spécialisée au niveau du service moulin.
DA
|
PRESTATAIRE
|
MONTANT
|
DATE
|
prestation
|
101672
|
Alain merveille
|
1033132,28
|
30/09/2007
|
révision et entretien turbine Shredder moulin
|
101996
|
Alain merveille
|
12053209,9
|
30/09/2007
|
révision et entretien turbine Shredder moulin
|
101672
|
fcb
|
6461176,45
|
20/07/2007
|
prestation spécialiste moulin
|
101485
|
fcb
|
5842609
|
20/03/2007
|
prestation d'un spécialiste pour l'expertise batterie des
moulins
|
101218
|
fcb
|
7329007,56
|
31/01/2007
|
prestation d'un spécialiste moulins pour la supervision du
démarrage de la campagne 2006/2007
|
100951
|
fcb
|
6612046
|
10/11/2006
|
prestation d'un spécialiste moulin pour la supervision du
démarrage de la campagne
|
100764
|
fcb
|
4972154,06
|
10/09/2006
|
prestation évolution de batterie de moulins fcb
|
100477
|
gemco
|
19678710
|
10/07/2006
|
travaux effectués sur les turbos t38 et Worthington s6
|
96563
|
fcb
|
21121815
|
10/08/2003
|
prestation d'un spécialiste entretien préventif et
audit
|
96246
|
fcb
|
3737642,99
|
10/05/2003
|
réparation ensemble servo moteur
|
96155
|
fcb
|
3323734,12
|
10/03/2003
|
mission préventif audit externe de la batterie moulins
|
95927
|
fcb
|
4257160,93
|
20/02/2003
|
ensemble servo moteur à réparer
|
95926
|
fcb
|
1849798,74
|
10/01/2003
|
boite étanche à réparer
|
94515
|
fcb
|
15510103,3
|
31/05/2002
|
mission d'assistance technique et de supervision de travaux de
réhabilitation de moulins BW
|
94402
|
fcb
|
145048904
|
20/01/2002
|
rechem de 07 arbres moulin bw, jeu de 3 rechemis fcb, rechemis
d'un bourreur P/moulins,rechea
|
94523
|
fcb
|
1630053,15
|
10/12/2001
|
montage roue ailetee s/arbre pignon
|
93842
|
fcb
|
26590500
|
30/06/2001
|
mission d'assistance technique de mr.joel Legrand
|
93798
|
fcb
|
5796000
|
10/06/2001
|
recha pour turbo reduc t38 demi cyl sup ref.15708-25 demont des
redres existants
|
92833
|
dresser rand
|
7851805,29
|
10/04/2001
|
remise en etat worthington type s6-s/n us - 29567ctu-17525
|
93151
|
fcb
|
2397000
|
10/02/2001
|
prestat de service M.Legrand spécialiste pour expertise et
mise au point de la batterie de moulins
|
93152
|
fcb
|
34260000
|
20/01/2001
|
enchemisage de 3 cylindres de moulin bw
|
93080
|
fcb
|
88000000
|
31/12/2000
|
rechem s/arbres comprenant l'expertise de l'arbre fourn et
emmanchement d'une che en fon
|
92316
|
fcb
|
2098000
|
20/12/2000
|
rep roue turb fcb t38 roue double ailetee endom 1° r confect
et mont. De ailettes neuves equil dyn
|
92441
|
dresser rand
|
1710000
|
30/09/2000
|
remise en état d'un redresseur pour turbine type t2ra ref,
r630773
|
Etude technico-économique des systèmes
d'entraînement pour la commande du Shredder et du 6e moulin de la C.S.S.
Chapitre 5-Annexe : Etude de rentabilitéTableaux des
dépenses d'exploitation et de maintenance
|
|
|
|
prestation de service atelier de broyage+formation personnel
d'encadrement et celui de
|
92526
|
fcb
|
32108000
|
30/06/2000
|
l'alimen
|
|
somme
|
461272563
|
|
|
moyenne
|
65896080,4
|
|
Annexe 7 : Répartition des coûts de
maintenance spécialisée.
turbo réducteur Shredder
|
8
|
%
|
|
5 271 686,43
|
turbos réducteurs
|
|
|
|
27 676
|
moulins (5)
|
42
|
%
|
|
353,76
|
|
|
|
|
3 294
|
turbo réducteur fcb
|
5
|
%
|
|
804,02
|
|
|
|
|
23 063
|
batterie moulin
|
35
|
%
|
|
628,14
|
|
|
|
|
6 589
|
autres
|
10
|
%
|
|
608,04
|
|
-
|
|
|
|
|
65 896
|
somme
|
100
|
%
|
|
080,39
|
XIV