5.1.- Conclusion
Les résultats obtenus dans le cadre de cette
étude témoignent bien l'extrême gravité de la
dégradation du bassin versant de la rivière Coupe à
l'Inde. Cette situation trouve son origine dans l'exploitation irrationnelle
des ressources naturelles, influencée par les mauvaises conditions
socioéconomiques des habitants du BV. Le commerce du charbon de bois est
pratiqué par plus de 60 % des exploitants agricoles
enquêtées, ce qui donne une certaine véracité
à la première hypothèse. Le problème foncier est
crucial ; la taille des parcelles est très réduite , car 67%
des E.A ne dispose que d'une superficie inférieure à un (1)
carreau et 64 % des terres sont en Faire valoir indirect. De plus, les
mauvaises pratiques agricoles sur des versants abrupts se font sans aucun
souci de préservation et de conservation des ressources naturelles. La
géomorphologie du bassin versant atteint des pentes jusqu'à 60%.
Ce sont autant de facteurs qui contribuent à la dégradation du
Bassin versant de la rivière Coupe à l'Inde..
Le niveau de risque élevé d'érosion
accuse une superficie de 4094.0 ha soit 51.2% du BV , le risque grave et
très grave d'érosion occupe une superficie totale de 2023 ha,
soit 25.2 %. L'agriculture, considérée comme la principale
activité économique dans le BV est plutôt est
aléatoire dans la partie sèche à cause des contraintes
hydriques.
D'une manière globale, les faibles moyens de production
dont disposent les agriculteurs ne leur permettent pas de tirer des revenus
suffisants. L'élevage, malgré son caractère extensif,
constitue l'une des activités génératrices de revenu
agricole, fait face à de sérieux problèmes de maladie, le
cheptel porcin en particulier connaît un déclin presque total.
Cette situation difficile ne fait qu'aggraver les conditions
socioéconomiques de cette population rurale, privée des besoins
les plus élémentaires comme l'accès à la
santé, à l'eau potable... Voilà donc, comment se
présente la situation des habitants du bassin versant de la
rivière Coupe à l'Inde.
En effet, les arguments qui viennent d'être
avancés, prouvent bien que le bassin versant présente un tableau
inquiétant en terme de dégradation de l'environnement physique et
socioéconomique. Et, en raison de cette dégradation
exagérée, il n'est plus temps de tergiverser, la situation de
l'heure réclame des mesures urgentes en vue de procéder à
un aménagement approprié.
Cependant, tout n'est pas perdu, car il y a sur place, des
organisations sociales assez intéressantes. Dans plusieurs
localités, des groupements d'agriculteurs se sont formés dans le
but de rechercher des solutions aux différents problèmes
soulevés. De ce fait, la présence de ces organisations est
déjà un acquis du fait qu'elle suppose d'une part , une prise de
conscience collective de la dégradation de l'environnement physique et
socioéconomique et d'autre part , un niveau de structure social assez
prometteur. Ainsi, on peut les intégrer dans des travaux de conservation
de sol, de reboisement et d'autres activités extra agricoles
susceptibles de générer des revenus.
Enfin, pour arriver à atteindre ce but,
l'exécution de ce plan d'aménagement proposé dans ses
grandes lignes en vue d'apporter des solutions devient une
nécessité impérieuse.
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