La prise en charge des hémiplégies consécutive a l'oedeme cérébral( Télécharger le fichier original )par Paul Ukondayanga udilamfumu Institut supérieur des techniques médicales de Kinshasa (R.D.C.) - Gradué en kinésitherapie 2008 |
CHAPITRE III TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE PRE ET POST OPERATOIREIII. 1. ASPECT THERAPEUTIQUE DE L'OEDEME CEREBRALDans ce chapitre nous allons aborder les différents aspects thérapeutiques de l'oedème cérébral et ses complications à savoir : 1. Traitement médical 2. Traitement chirurgical 3. Traitement Kinésithérapique III. 1.1. Traitement médicalEn ce qui concerne le traitement médical, nous n'allons pas entrer dans la profondeur du traitement, nous nous contenterons à énumérer les anti-inflammatoires et analgésiques qui pourront éventuellement calmer les douleurs pour permettre au kinésithérapeute de soigner les malades, nous citerons les analgésiques et les anti-inflammatoires ci-après : Anti - inflammatoires Analgésiques - Diclofenac - Aspirine - Indométacine - Paracétamol - Dolocide - Kinal - Voltarene III. 1.2. Traitement chirurgicalDés que le diagnostic de processus expansif intracrânien est connu, le traitement chirurgical intervient et comprend : - l'exérèse de l'oedème - la mise en place d'une dérivation de liquide rachidien, utilisé en période péri opératoire. Cet acte ou technique opératoire, appelée communément craniotomie consiste à ouvrir le crâne pour accéder à la partie atteint. cette technique vise à : - définir la meilleure voie ; - apprécier les possibilités d'exérèse ; - appréhender les éventuelles complications et leurs prises en charges ; - prévoir les possibilités de reconstruction. III.1.3 Traitement KinésithérapiqueIII.1.3.1 Traitement Kinésithérapique pré opératoire Ce traitement consiste surtout au changement de position pour éviter l'apparition des escarres. Des massages doux pour améliorer la circulation sanguine du coté atteint. Des mobilisations passives prudentes sur toutes les articulations pour assouplir et entretenir les articulations. III.1.3.2 Traitement Kinésithérapique post opératoire
1° le patient alité et presque inconscient Nous pouvons trouver aussi quelques cas ou les malades sont en coma. Dans ce stade, nous allons ; suivant l'importance de la lésion, selon qu'il peut être profond ou non, tout en tenant compte du degré d'atteinte et de la tolérance de l'organisme, imposer la position de correction pour prévenir les déformations toujours par le changement de position (6(*)) - posture en couché dorsal - pour les membres inférieurs : ils sont tendus, un coussin entre les cuisses, un sac de sable (poids) placé sur le bord externe du pied pour éviter la rotation externe du membre inférieur. On place les membres inférieurs en décline ; c'est-à-dire soulevé, les membres inférieurs à l'aide d'un coussin sous les talons. - Pour la tête : un petit coussin plat sous la tête. - Pour les membres supérieurs : épaules en abduction, main en supination; reposant sur un coussin ; - Posture en couché latéral; le patient en couché latéral sur le coté sain. 2° le patient alité et conscient L'accent sera fixé toujours sur ; - le changement de position ; - les exercices respiratoires ; - le massage doux (d'appel) pour améliorer la circulation sanguine et éviter les oedèmes des mains e t des pieds. - La mobilisation passive des toutes les articulations, ensuite le Kinésithérapeute peut faire de mobilisation active prudente au membre inférieur atteint en faisant la triple flexion ; et au membre supérieur atteint, on fait la triple extension. III.1.3.3 la rééducation fonctionnelle Le but poursuivi est la récupération de déficits moteurs occasionnés par oedème cérébral, voir même par l'intervention. Comme nous en avons parlé au chapitre précédent, cette affection provoque aussi une paraplégie de la moitié du corps et nous allons nous attelés à remédier aux complications de cette dernière pathologie. - Principes généraux Le traitement sera exécuté très prudemment de manière à ne pas réveiller les douleurs ou à augmenter la tension artérielle - Les mobilisations prudentes et des massages de courte durée, - Le traitement se fera beaucoup plus avec le patient en couché dorsal et latéral de coté sain, suivis de la position assise au bord du lit mais après une certaine évolution. Avant d'entreprendre le traitement, nous allons tout d'abord établir un schéma qui nous permettra à bien suivre l'évolution. Nous allons commencer par élaborer un bilan complet c'est-à-dire ; musculaire, de la sensibilité proprioceptive, morpho statique et fonctionnel.
III.1.3.4 Bilan C'est une étape très importante et indispensable pour déterminer dans les méthodes classiques facilitatrices inhibitrices, le type de traitement adéquat pour chaque cas, aucune méthode n'est totalement adaptée à toutes les formes d'hémiplégie - Examen Kinésithérapique : C'est dans cet examen que le kinésithérapeute effectuera le bilan et adoptera une conduite à tenir appropriée. - Bilan musculaire : consiste à déceler toute anomalie au niveau des membres et du tronc autre l'atrophie, l'hypotonie ...ainsi les mensurations périmétriques seront prises au niveau des membres pour comparer l'état musculaire ; - Bilan articulaire : du point vue articulaire, nous constatons souvent les douleurs et parfois des raideurs articulaires dues à l'alitement prolongé ; - Bilan de la sensibilité : dans ce bilan nous remarquons une paralysie axiale, c'est-à-dire le malade ne peut s'asseoir ni se tenir debout, Il est dans un état grabataire, nous assistons aussi à une attitude vicieuse de la main et du pied ; - Bilan fonctionnel : le malade est grabataire et l'hypotonie musculaire est très importante et les muscles sont flasques ou spastiques. (7(*))
- le mouvement d'opposition du pouce aux quatre derniers doigts ; - exercices de pronation et supination de la main, en supination le patient saisi un objet ; - la stimulation électrique qui consiste à stimuler les muscles ou les points moteurs paralysés afin de les tonifier. Nous allons stimulés les membres supérieur, le membres inférieurs et la face côté atteint. L'application sera longitudinale. L'intensité dépendra de l'apparition des contractions ; la durée pour les points moteurs sera de 15 contractions par points moteurs ; pour un muscle simple 3' et pour un groupe musculaire 5' (8(*)) - l'ionisation médicamenteuse ou KI à 1%, s'il y a épaule douloureuse de l'hémiplégique. La durée sera 15' et l'intensité de 3mA, pour ses effets sédatifs et sclérolytique (9(*)) ; - la thermothérapie aux infrarouges pour améliorer la circulation sanguine. L'application sera d'une distance de 30 cm et d'une durée de 15' à 20 minutes pour toute la partie atteinte, nous allons protégé les yeux du patient avec soit une lunette fumée ou soit une étoffe couvrant les yeux. -Le massage : Le massage sera tonifiant pour les muscles paralysés et relâchant pour Les muscles sains qui attirent les parties malades. Nous commençons toujours avec l'effleurage et ensuite :
-Exercices respiratoires : En cas de l'insuffisance respiratoire liée à l'encombrement, le traitement consiste à désencombrer le malade par : °les exercices de ventilation °l'inspiration profonde par le nez ; °l'expiration par la bouche, ces exercices peuvent être accompagnés de mouvement du corps ou du segment corporel : °le drainage postural ; °l'aérosolthérapie avec les broncho- dilatateurs (10(*)) Exemple : - salbutamol - bricanylle - atrouvent -Exercices de mimique : face sur le miroir orthopédique. -Mobilisation :
Triple flexion et extension du bras et de la main ; Elévation du bras ; Rotations externe et interne ; Préhension qui sera faite par le mouvement d'opposition du pouce aux quatre derniers doigts.
Triple flexion et triple extension de la jambe ; Rotation interne et externe du pied Position assise Station debout Marche sur les barres parallèles Marche sur terrain varié
III.1.3.4. ASPECTS PSYSCHOLOGIQUES DU TRAITEMENT Les gestes techniques de l'équipe soignante contribuent à la qualité des soins ; c'est ainsi qu'à travers un nursing curatif, les situations stimulantes ont un rôle d'activer les structures cérébrales. Ainsi les mobilisations, le retournement, les soins cutanés, permet d'apporter des informations sensitives et motrices en développant à partir du message des points d'appui par exemples lors : - des sensations tactiles et des mobilisations ; - une participation active du patient. * 6 BLANCHARD (M) Vade- mecum de médecine pratique, 8ème édition, Masson rt Cie, 2002, p 61 * 7 HEULEU (JN) et SIMON (L), muscle et rééducation, Dior édition Paris, 1988, P321 * 8 BISSCHOP (G) et DUMOULIN (J), électrothérapie appliquée en Kinésithérapie et rééducation, en Rhumatologie et en médecine du sport, Masson et Cie, Paris 1984 P42 * 9 BOUREAU (P), Pratique du traitement de la douleur, Masson, Paris 1979, p62 * Assistant KULUMBA : cours de l'électrothérapie G II Kiné ( ISTM-KIN) |
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