DEDICACE
A mes Parents bien aimés,
A mes Frères et Soeurs,
A mes Oncles et Tantes,
A la compagnie des Jésus,
A tous mes amis de la vie de tous les jours ;
Que ce travail soit pour vous la matérialisation de la
récolte d'un grain que vous avez planté avec tant d'amour,
entretenu avec patience et qui, enfin de compte, porte des fleurs.
Ad majorem Dei Gloriam
« En tout aimer est servir »
Avant- propos
Au moment où nous voulons rendre cette oeuvre publique
pour justifier la fin du premier cycle de nos études, nous avons un
agréable devoir de remercier tous ceux qui, de près ou de loin
d'une façon ou d'une autre, nous ont assisté durant notre
formation afin de faciliter la rédaction de ce travail.
Nous sommes grandement redevables à tous nos
professeurs, chefs des travaux et assistants de la section de
Kinésithérapie et de l'Institut Supérieur des Techniques
Médicales Kinshasa (ISTM en sigle), pour leur dévouement et
l'amour du travail bien fait pour notre apprentissage.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent à
l'Assistante Hortense SHEKA pour avoir accepté de prendre la direction
de ce travail, malgré ses nombreuses occupations, Ses remarques et
sages conseils, combien pertinents, nous ont aidé dans la
réalisation de ses pages.
Nos remerciements vont également à
l'égard du Dr Aimée MUPUALA pour ses conseils et son encadrement
scientifique en dépit de ses multiples occupations.
Enfin, notre gratitude va à l'endroit de tous les amis
de la promotion, que nous remercions pour leur amour.
Paul UKONDAYANGA UDILANFUMU
INTRODUCTION
0.1. Problématique
Au cours de ces dernières années, l'approche
diagnostique des hémiplégiques consécutifs à
l'oedème cérébral s'est considérablement
simplifiée grâce à l'apport du scanner et de l'imagerie
par résonance magnétique. Ainsi il est aisé pour le
médecin de poser le diagnostic, mais le problème se situe au
niveau des traitements qu'il faut adapter à chaque cas,
c'est-à-dire le traitement médical, chirurgical et
Kinésithérapique.
Pour notre travail qui s'intitule la prise en charge
Kinésithérapique des cas d'hémiplégies
consécutives à l'oedème cérébral, nous
localisons d'abord l'oedème au niveau de la circonvolution frontale
ascendante où est situé le centre de la motricité.
L'hémiplégie qui est définie comme une
paralysie de la moitié du corps. Le manque de la motricité d'une
moitié du corps perturbe la personne et le rend handicapée. La
fonction locomotrice est compromise et l'autonomie fonctionnelle du sujet est
mise en jeu. Considérant tous ces problèmes, quelques questions
de recherche méritent d'être posées à
savoir :
- Qu'arrive-t-il à un malade atteint de
l'hémiplégie consécutive à l'oedème
cérébral en près ou post opératoire?
- Est-ce qu'une prise en charge kinésithérapique
correcte peut ré donner encore au sujet l'autonomie
fonctionnelle?
Voilà quelques interrogatoires auxquelles nous
tenterons de répondre tout au long de la recherche.
0.2. Hypothèse
Une prise en charge Kinésithérapique correcte de
l'hémiplégie consécutive à un oedème
cérébral peut améliorer l'état du sujet dans la
rééducation des fonctions perdues et permettre aussi une
autonomie fonctionnelle.
0.3. But et objectif
Le but de cette étude est de mettre sur pied un
programme de la prise en charge Kinésithérapique de
l'hémiplégie consécutive à l'oedème
cérébral afin d'améliorer dans la mesure du possible,
l'état fonctionnel du patient hémiplégique.
Pour atteindre ce but, nous nous sommes assignés les
l'objectifs suivant :
- Examiner correctement le patient présentant
l'hémiplégie due à l'oedème
cérébral ;
- Elaborer les directives de la prise en charge
Kinésithérapique et les appliquer précocement et
correctement ;
- Evaluer les résultats obtenus afin de dégager
l'efficacité de la prise en charge.
0.4. Choix et intérêt du sujet
Depuis des années, les spécialistes de la
santé publique ont toujours cherché comment réduire le
taux de la mortalité et de l'handicap, afin de permettre à
l'homme d'être en bonne santé physique, morale et mentale pour
participer au développement de notre continent en général
et en particulier de notre pays, la République démocratique du
congo.
En voyant ce cas au sein de nos sociétés, nous
avons choisi ce sujet afin de trouver des voies et moyens pour améliorer
l'état de nos sujets hémiplégiques et apporter notre
contribution aux prestations des soins en général et en mettant
à la dispositions des kinésithérapeutes un document
scientifique qui servira de guide.
0.5. Méthodologie de la recherche
Pour réaliser ce travail, nous avons opté pour
deux méthodes à savoir :
- la méthode d'analyse documentaire qui nous permettra
de rédiger la partie théorique de ce travail en consultant des
ouvrages d'anatomie et physiologie, de pathologie, de neurologie, de chirurgie,
de kinésithérapie et de rééducation; en plus
consulter quelques sites Web; voire des travaux de fin d'études ayant
trait à notre sujet.
- La méthode expérimentale nous permettra de
réaliser la prise en charge de quelques cas d'hémiplégies
consécutives à l'oedème cérébral afin de
démontrer l'efficacité de la prise en charge
Kinésithérapique.
0.6. Délimitation et subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comportera
quatre chapitres dont :
Le premier chapitre concerne le rappel anatomophysiologique du
cerveau ;
Le deuxième chapitre abordera
l'étude clinique de l'hémiplégie consécutive
à l'oedème cérébral ;
Le troisième Chapitre sera consacré
à un traitement Kinésithérapique pré et
post-opératoire et enfin, Le quatrième s'articule au tour des
présentations des cas cliniques suivis et traités.
Chapitre I : RAPPEL ANATOMOPHYSIOLOGIQUE DU CERVEAU
Dans ce chapitre, nous allons parler de L'anatomie et de la
physiologie du cerveau, cela pour nous permettre de comprendre les
différentes structures et fonctions de ce dernier.
Il nous s'avère important dans la mesure où la
pathologie qui fait l'objet de notre étude siège à ce
niveau.
I.1. Le cerveau
Le cerveau est une masse nerveuse située à
l'intérieur de la voûte du crâne, et constituant la partie
principale de l'encéphale. Il est situé dans la partie
antérieure et moyenne de la boite crânienne, en forme d'une masse
ellipsoïdale pesant environ 1400 g et occupe un volume de 1200 cm3. Il est
séparé par un sillon antéropostérieur faisant les
hémisphères gauche et droit, et sont reliés par le corps
calleux, La surface de chaque hémisphère est parcourue par
quatre petits sillons les séparant en 6 lobes :
- lobe frontal ;
- lobe pariétal ;
- lobe occipital ;
- lobe temporal ;
- lobe de l'insula ;
- lobe du corps calleux.
Ce sont des scissures qui divisent le
cerveau en plusieurs lobes.
Les trois principales scissures des hémisphères
sont :
- la scissure de ROLANDO
- la scissure de SYLVIUS
- la scissure perpendiculaire externe (1(*))
Embryologiquement, les hémisphères
cérébraux sont développés au dépend du
télencéphale et ils sont constitués par une masse de
substance nerveuse (blanche et grise) disposée autour d'une
cavité représentée par les ventricules moyens
développés au dépend de diencéphale lequel à
été intégré au cours de son développement
aux hémisphères cérébraux.
I.2. Hémisphères du cerveau
Le cerveau comprend deux hémisphères dont l'un
à droite et l'autre à gauche, reliés entres eux par deux
points de substance blanche : Le corps calleux et le trigone.
Chaque hémisphère cérébral a trois
faces : une supéro-externe, une interne et une
inférieure.
- la face supéro-externe est large, convexe, elle est
protégée par la voûte crânienne sus-jacente et par
les côtes de la boite crânienne ;
- la face interne est plate ; située contre le
plan sagittal médian, elle est séparée de son homologue de
côté par le font du cerveau. Elle est séparée de la
face supéro-externe par le bord supérieur.
La face inférieure ou base est située sur deux
niveaux, son tiers antérieur étant plus élevé que
ses deux tiers postérieurs.
Le tiers antérieur repose sur les planches de
l'étage antérieur du crâne et le tiers moyen sur celui
de l'étage moyen.
Le tiers postérieur est sur le même niveau que le
tiers moyen puis il repose non pas sur la planche, mais sur le toit de
l'étage postérieur.
Ce toit est présenté par la tente du cervelet en
dessous de laquelle se trouve le cervelet.
La face inférieure est séparée de la face
supéro-externe par le bord inférieur, elle est
séparée de la face interne par le bord interne qui dans son tiers
moyen s'étend autour du tronc cérébral.
L'extrémité antérieure pleine et arrondie
de l'hémisphère est le pole frontal. L'extrémité
postérieure plus pointue que le pole occipital.
I.3. Sillons et circonvolution des hémisphères.
Chaque hémisphère du cerveau comprend cinq
sillons qui ont une importance particulière puisqu'ils servent à
délimiter les circonvolutions dont la fonction est commune.
Nous pouvons citer :
- Le sillon latéral à la scissure de la Sylvius
qui est un sillon profond qui se découpe et s'étend vers
l'arrière en dessous du pôle temporal, puis constitué en
arrière presque horizontalement sur la face supéro-externe un
peu plus bas que sa moitié supérieure ;
- Le sillon central au scissure de Rolando naît
près du milieu du bord supérieur puis s'étend obliquement
vers le bas et en avant à travers la face supéro - externe vers
le sillon latéral ;
- Scissure calloso-marginal : c'est une scissure
importante sur la face interne qui s'étend d'avant en arrière, en
dessous et parallèlement au corps calleux ;
- Scissure calcarine : c'est un sillon court et profond
qui prend son origine juste derrière l'extrémité
postérieure du corps calleux et qui se dirige en arrière
jusqu'à la face interne ;
- Sillon collatéral ; Il s'étend
parallèlement au bord interne là où il dessine sur la
surface inférieure le bord externe de la circonvolution de l'hippocampe
qui lui est interne.
I.4. La circonvolution frontale ascendante
Elle se situe en avant de la scissure de Rolando dans le lobe
frontale ; c'est une aire motrice primaire où l'on trouve la
projection motrice des différentes parties de l'organisme.
Cette région est la base fondamentale de notre modeste
travail du simple fait que l'oedème se localise à cet endroit.
Dans cette partie, la circonvolution frontale ascendante, nous nous limiterons
seulement sur la projection des différentes parties du corps :
- la motilité de tous les membres inférieurs est
contrôlée par la face interne du frontal ascendant,
représentée par le lobule para central ;
- la motilité du tronc, du thorax et de l'abdomen est
contrôlée par la partie supérieure de la face interne de la
circonvolution frontale ascendante ;
- la motilité des membres supérieurs est
contrôlée par la partie moyenne de la face externe de la
circonvolution frontale ascendante.
I.5. Lobe et lobule du cerveau
Les faces des hémisphères comprennent chacune le
lobe frontal, parental, temporal et occipital sur la face interne, on admet
souvent trois lobules qui sont le cuneus, le lobule quadrilatère et le
lobule para central.
1.6. Le cervelet
Il est constitué à la partie postérieure
et inférieure du crâne, dans les fosses
cérébelleuses de l'occipital sous le cerveau derrière le
tronc cérébral.
Il a la forme d'un coeur de carte à jouer ; il est
formé de deux hémisphères cérébelleux
séparés en lobules lames et lamelles par des sillons nombreux.
La substance grise occupe la périphérie et donne
un aspect arborescent d'où le nom de l'arbre de vie (2(*))
Le cervelet est en connexion avec les autres parties de
l'encéphale par des pédoncules :
- les pédoncules cérébelleux
inférieurs l'unissent au bulbe ;
- les pédoncules moyens l'unissent à la
protubérance annulaire ;
- les pédoncules cérébelleux
supérieurs se dirigent vers les tubercules quadrijumeaux.
I.7. Le tronc cérébral
Ayant dépassé la région du noyau basal,
les fibres descendantes de projection quittent le cerveau en entrant dans le
tronc cérébral. Là, dans les pédoncules
cérébraux, elles apparaissent sur la face antérieure au
ventrale du tronc cérébral sous la forme de deux larges faisceaux
qui se rapprochent l'un de l'autre pour finir par s'enfoncer dans la
protubérance.
Le tronc cérébral est une petite région
mais importante, on y trouve deux noyaux qui, à cause de leurs couleurs
rougeâtres, sont appelés les noyaux rouges. La
« cavité » du cerveau intermédiaire est le
petit canal connu sous le nom d'aqueduc de Sylvius (aqueduc tus cerebri).
Il est entouré par une couche de matière grise
contenant d'important noyau sur la face dorsale du tronc cérébral
se trouvent deux paires d'éminences arrondies qui sont les tubercules
quadrijumeaux supérieures et inférieures qui contiennent des
noyaux jouant un rôle dans la vue.
I.8. Fonction du cerveau
C'est le centre de commande du corps humain où est
élaboré tout le mouvement volontaire et automatique du corps.
Toutes les informations y parviennent et y sont
analysées. Le cerveau est en relation avec tous les organes par
l'intermédiaire des éléments du système nerveux
central. Une fois les informations analysées, la réponse repart
vers les organes appropriés.
Le cerveau est divisé en plusieurs parties : les
aires qui reçoivent chacune des informations caractéristiques et
envoient des réponses adaptées. Chaque
hémisphérique commande une moitié du corps humain.
L'hémisphère droit est responsable de la
moitié gauche et vice-versa. Cette répartition est due au
croisement des fibres nerveuses dans le tronc cérébral, le corps
calleux est composé de substance blanche.
C'est donc une voie de passage ; c'est à ce niveau
que les informations passent d'un hémisphère à l'autre.
Chaque hémisphère est divisé en zone
spécifique :
- les aires cérébrales : chaque aire est
responsable d'une fonction ;
- l'aire sensitive : analyse des fonctions sensitives
(superficielles, et profondes) elle se situe dans la région
pariétale;
- L'aire auditive et de compréhension du langage :
analyse les sons captés par l'oreille et permet de comprendre ce que
l'on entend. Elle siège dans le lobe temporal.
- L'aire du langage : permet à la fonction du
langage, elle est présente dans l'hémisphère gauche chez
le droitier et dans l'hémisphère droit chez le gauche. (3(*))
= les principales fonctions du cerveau peuvent être
résumées ainsi :
· Recevoir tous les stimulus et les amènent pour
la plupart d'être eux à une sensation consciente ;
· Provoquer tous les mouvements volontaires ;
· Réunir et retenir tous les influx reçus
formant ainsi les bases de la mémoire
· Formuler et associer les idées donnant naissance
à l'intelligence ;
· Exercer un contrôle sur la partie
inférieure de l'encéphale;
· Exercer un contrôle inconscient sur plusieurs
*-fonctions de l'organisme.
Chapitre II : ETUDE CLINIQUE DE L'HEMIPLEGIE CONSECUTIVE
A L'OEDEME CEREBRAL
II.1. Définition de l'hémiplégie
L'hémiplégie est l'abolition plus au moins
complète de la motilité volontaire dans une moitié du
corps gauche ou droit, consécutive à une lésion
unilatérale de la voie motrice principale au niveau de son neurone
moteur central.
L'hémiplégie est un ensemble des symptômes
liés à l'atteinte partielle d'un ou des deux faisceaux
pyramidaux, support de la motricité volontaire. Elle se manifeste
essentiellement par des troubles de la commande motrice et des réflexes
avec le plus souvent une perte plus au moins complète de la
motricité volontaire d'un hémicorps.(4(*))
II.2. Etiologie
Si le côté gauche est paralysé
(hémiplégie gauche), c'est le côté droit du cerveau
qui est atteint. Les causes de l'hémiplégie sont
essentiellement :
· Oedème cérébral :
l'hémiplégie est souvent progressive , elle s'étend
à des régions de plus en plus étendues
précédées parfois des crises d'épilepsie, les
signes d'hypertension intracrânienne surtout le stade papillaire sont
habituels;
· Vasculaire : l'hémiplégie qui
apparaît brusquement est souvent due à un accident vasculaire
cérébral, surtout chez les sujets âgés ou
hypertendus. Chez le sujet jeune, il peut s'agir de la rupture d'un
anévrisme congénital d'un vaisseau cérébral,
accompagnée d'hémorragie sous arachnoïdienne (syndrome
méningé).
· Traumatisme : l'hémiplégie peut
être immédiate par une lésion directe de l'écorce
cérébrale motrice ou bien peut survenir après un certain
temps en cas d'hématome extradural et sous dural. Elle peut aussi
apparaître lors- que le patient sort du coma ;
· Infection : on peut obtenir une
hémiplégie dans certaines méningites surtout dans la
méningite tuberculeuse de l'adulte ainsi que dans l'abcès
cérébral et certaine encéphalite.
· Les lésions congénitales : dans les
affections congénitales l'hémiplégie est rare
· Causes diverses: intoxication à l'oxyde de
carbone, choc anaphylactique, transfusion incomplète, embolie gazeuse
etc ...
II.3. Clinique
Dans le cas typique d'un patient qui vient de faire une
hémiplégie consécutive à l'oedème
cérébral, l'hémiplégie est facile à
reconnaître. Elle s'installe brutalement, faisant parfois chuter le
malade ; le patient est vigilant, il tourne volontairement la tête
du côté opposé à l'hémiplégie, son
bras et sa jambe sont flasques, hypotoniques et la bouche asymétrique
essentiellement déviée du côté sain par hypotonie
des muscles du visage du côté atteint (5(*)).
Lorsque la paralysie est incomplète, elle
prédomine sur les allongeurs au membre supérieur et sur les
raccourcisseurs aux membres inférieurs. Les réflexes
ostéo-tendineux sont abolis au début, mais la survenue d'une
extension du gros orteil lorsqu'on gratte le bord externe de la plante du pied
(signe de Babinski) permet d'affirmer l'origine pyramidale de la paralysie.
Du fait de la décussation des fibres pyramidales dans
le tronc cérébral, l'hémiplégie est en
général contre latérale à la lésion
cérébrale,
Il existe souvent des signes neurologiques associés,
qui permettent de préciser le niveau de la lésion atteinte du
cortex cérébral, entraîne souvent un trouble du langage
(aphasie) ; un trouble du sensibilité de l'hémicorps
hémiplégique ; un trouble du champ visuel du
côté de l'atteinte de déficitaire.
Lorsque l'atteinte siège dans le tronc
cérébral, on peut observer un déficit des nerfs
crâniens par exemple de l'oculomotricité faciale ou une
anesthésie du visage, tous ces signes associés étant
situés du côté opposé à
l'hémiplégie vont devenir spasmodique ; non seulement
l'atteinte du faisceau pyramidal entraîne un déficit moteur qui
constitue l'hémiplégie, mais encore on constate la spasmodique
qui traduit la libération d'activités motrices réflexes
normalement inhibées par le système pyramidal.
Certaines formes d'hémiplégies, beaucoup plus
frustre sont parfois difficiles à reconnaître ; il s'agit
soit d'accidents vasculaires cérébraux d'importance minime soit
de déficit peu important lié à l'évolution d'un
processus expansif intra crânien.
La reconnaissance de l'hémiplégie repose sur
l'interrogation (notion d'un gène motrice en particulier pour les
mouvements fins et la marche) mais elle repose aussi sur l'examen de la marche
qui permet de constater un discret fauchage, une usure anormale des chaussures
du côté paralysé, une diminution du balancement du bras
à la marche du côté atteint, une asymétrie de
contactions de la bouche lors de la grimace.
Dans cette dernière situation,
l'hémiplégie consécutive à l'oedème
cérébral ne pose plus un problème de diagnostique qu'un
problème de nursing.
Les déficiences de perceptions spatiales sont souvent
négligées notamment à cause de l'accent parlé sur
la communication et la parole. Les personnes ayant souffert d'une
attaque ; capables de parler et de comprendre la parole, ne sont souvent
pas considérées comme diminuées.
Les capacités de perception spatiale sont cependant
importantes et les personnes souffrant d'un déficit dans ce domaine ont
souvent plus de difficultés à apprendre à être
autonomes que celle qui souffrent d'un déficit équivalent dans le
domaine oral.
Le comportement des hémiplégiques gauches peut
conduire à surestimer leur capacité tandis que les
hémiplégies droits ont tendance à être lent et
prudent, les hémiplégiques gauches ont tendance à
être impulsifs et trop rapide.(1)
II.4. Types d'hémiplégie
Nous distinguons
· l'hémiplégie frustre : où
après la paralysie flasque apparaîtra rapidement une
spasticité modérée, elle est même rapidement
remplacée par les mouvements volontaires. Un traitement neuromusculaire
bien appliqué permettra une récupération complète
au bout de quelque mois et la réintégration du membre
supérieur dans les mouvements globaux du corps devant retenir
particulièrement l'attention.
· L'hémiplégie de la gravité
intermédiaire ou la période de spasticité avec
ébauche de mouvement volontaire sera beaucoup plus longue mais, une
rééducation longue et régulière permettra une
reprise presque totale des fonctions, seule la main restant souvent mal
contrôler
· L'hémiplégie profonde : due le plus
souvent à une atteinte importante du territoire sylvien avec
spasticité importante ou de la récupération se fera sur un
mode essentiellement syncinétique et marche difficile seront en
général le début final de la rééducation qui
évitera à ces malades de devenir grabataires
II.5. OEdème cérébral
C'est une accumulation anormale de liquide dans un tissu en
particulier dans la circonvolution provoquant alors un gonflement qui
nécessite une opération (craniotomie).
Si l'oedème est localisé à une
région du corps, on observe une tuméfaction de cette
région.
II.5.1. Symptomatologie de l'oedème
cérébral
Les signes cliniques sont très variables,
essentiellement fonction de siège original de la lésion et de
l'extension de la masse de l'oedème. Le signe de compréhension
des éléments environnants tels que le cerveau, le tronc
cérébral, l'hypophyse et autre, se répercute sur les
différents membres ou organes suivant le degré d'atteinte et en
traînant ainsi les complications diverses.
En effet les oedèmes intra crânien se traduisent
en deux groupent des symptômes.
II.5.1.1. Signes locaux les plus
habituels
En rapport avec le foyer, l'oedème de la zone motrice
donne le plus souvent les signes ci-après :
· symptôme d'excitation corticale,
caractérisé par l'épilepsie bravais Jacksoniens.
· Symptôme de déficit moteur
caractérisé par l'épilepsie de plusieurs formes :
hémiplégie, monoplégie et tétraplégie.
II.5.1.2. Les symptômes d'hypertension intra
crânienne :
Sont dans la plupart des cas très prononcé
surtout pour les oedèmes à développement rapide qui se
caractérise en trois stades symptomatiques :
1. Les céphalées intenses : non
calmées par les analgésiques , accompagnées d'une
augmentation de la tension du liquide céphalo- rachidien
2. vomissement en Jet ;
3. La stase papillaire qui relève au fond d'oeil, un
oedème lors de l'examen ophtalmoscopique.
N. B : L'oedème de la zone motrice débute plus
fréquemment par une crise d'épilepsie bravais Jacksonienne sans
aucune symptôme dans l'intervalle de la crise.
II.5.2. Diagnostic différentiel
Les circonstances de découverte et les
éléments du diagnostic sont en règle simple, il s'agit en
premier lieu d'une céphalée vue au moins localisée,
spontanée ou provoquée c'est-à-dire occasionnée par
un oedème d'apparition progressive, la découverte due à
l'occasion d'un traumatisme que dans le cadre d'une maladie en
général. L'examen clinique apporte souvent peu de renseignement,
mais alors le diagnostic de certitude porte sur les examens para
médicaux ci-après :
II.5.2.1. Examen radiologique
Est de première importance à réaliser par
le scanner en utilisant la fenêtre osseuse et tissulaire, très
indispensable car il permet de préciser l'extension de lésion au
niveau des parties molles du plan méningé et des structures
cérébrales.
II.5.2.3. L'imagerie par résonance
magnétique (Scanner)
A comme avantage d'étudier l'extension intra
crânienne, le rapport de la taille avec les structures
cérébrales et les sinus de la dure mère ; elle permet
d'évaluer :
- l'image de l'oedème
-Le degré d'hydrocéphalie
II.5.2.4. Electro encéphalogramme
Révèle le plus souvent l'oedème primitif
de la méninge, plus particulièrement de la méningé
molle. Elle intéresse l'étude de notre travail, s'est
localisé à la circonvolution frontale ascendante le
méningiome de développer aux dépends de cellules
arachnoïdiennes aberrante qui pénètrent la dure -
mère.
L'oedème de la portion supérieure de la
circonvolution frontale ascendante comporte' atteinte des membres contro
latéraux ; celle qui atteigne un lobule para centrale en comprimant
souvent la zone homologue et produisant ainsi une paralysie de la moitié
du corps.
En effet, l'oedème cérébral est curable
chirurgicalement
CHAPITRE III TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE PRE ET POST
OPERATOIRE
III. 1. ASPECT THERAPEUTIQUE DE L'OEDEME CEREBRAL
Dans ce chapitre nous allons aborder les différents
aspects thérapeutiques de l'oedème cérébral et ses
complications à savoir :
1. Traitement médical
2. Traitement chirurgical
3. Traitement Kinésithérapique
III.
1.1. Traitement médical
En ce qui concerne le traitement médical, nous n'allons
pas entrer dans la profondeur du traitement, nous nous contenterons à
énumérer les anti-inflammatoires et analgésiques qui
pourront éventuellement calmer les douleurs pour permettre au
kinésithérapeute de soigner les malades, nous citerons les
analgésiques et les anti-inflammatoires ci-après :
Anti - inflammatoires
Analgésiques
- Diclofenac - Aspirine
- Indométacine - Paracétamol
- Dolocide - Kinal
- Voltarene
III.
1.2. Traitement chirurgical
Dés que le diagnostic de processus expansif
intracrânien est connu, le traitement chirurgical intervient et
comprend :
- l'exérèse de l'oedème
- la mise en place d'une dérivation de liquide
rachidien, utilisé en période péri opératoire.
Cet acte ou technique opératoire, appelée
communément craniotomie consiste à ouvrir le crâne pour
accéder à la partie atteint. cette technique vise
à :
- définir la meilleure voie ;
- apprécier les possibilités
d'exérèse ;
- appréhender les éventuelles complications et
leurs prises en charges ;
- prévoir les possibilités de reconstruction.
III.1.3 Traitement Kinésithérapique
III.1.3.1 Traitement
Kinésithérapique pré opératoire
Ce traitement consiste surtout au changement de position pour
éviter l'apparition des escarres.
Des massages doux pour améliorer la circulation
sanguine du coté atteint.
Des mobilisations passives prudentes sur toutes les
articulations pour assouplir et entretenir les articulations.
III.1.3.2 Traitement
Kinésithérapique post opératoire
1° le patient alité et presque
inconscient
Nous pouvons trouver aussi quelques cas ou les malades sont en
coma.
Dans ce stade, nous allons ; suivant l'importance de la
lésion, selon qu'il peut être profond ou non, tout en tenant
compte du degré d'atteinte et de la tolérance de l'organisme,
imposer la position de correction pour prévenir les déformations
toujours par le changement de position (6(*))
- posture en couché dorsal
- pour les membres inférieurs : ils sont tendus,
un coussin entre les cuisses, un sac de sable (poids) placé sur le bord
externe du pied pour éviter la rotation externe du membre
inférieur. On place les membres inférieurs en
décline ; c'est-à-dire soulevé, les membres
inférieurs à l'aide d'un coussin sous les talons.
- Pour la tête : un petit coussin plat sous la
tête.
- Pour les membres supérieurs : épaules en
abduction, main en supination; reposant sur un coussin ;
- Posture en couché latéral; le patient en
couché latéral sur le coté sain.
2° le patient alité et conscient
L'accent sera fixé toujours sur ;
- le changement de position ;
- les exercices respiratoires ;
- le massage doux (d'appel) pour améliorer la
circulation sanguine et éviter les oedèmes des mains e t des
pieds.
- La mobilisation passive des toutes les articulations,
ensuite le Kinésithérapeute peut faire de mobilisation active
prudente au membre inférieur atteint en faisant la triple
flexion ; et au membre supérieur atteint, on fait la triple
extension.
III.1.3.3 la rééducation
fonctionnelle
Le but poursuivi est la récupération de
déficits moteurs occasionnés par oedème
cérébral, voir même par l'intervention. Comme nous en avons
parlé au chapitre précédent, cette affection provoque
aussi une paraplégie de la moitié du corps et nous allons nous
attelés à remédier aux complications de cette
dernière pathologie.
- Principes généraux
Le traitement sera exécuté très
prudemment de manière à ne pas réveiller les douleurs ou
à augmenter la tension artérielle
- Les mobilisations prudentes et des massages de courte
durée,
- Le traitement se fera beaucoup plus avec le patient en
couché dorsal et latéral de coté sain, suivis de la
position assise au bord du lit mais après une certaine
évolution.
Avant d'entreprendre le traitement, nous allons tout d'abord
établir un schéma qui nous permettra à bien suivre
l'évolution.
Nous allons commencer par élaborer un bilan complet
c'est-à-dire ; musculaire, de la sensibilité proprioceptive,
morpho statique et fonctionnel.
III.1.3.4 Bilan
C'est une étape très importante et indispensable
pour déterminer dans les méthodes classiques facilitatrices
inhibitrices, le type de traitement adéquat pour chaque cas, aucune
méthode n'est totalement adaptée à toutes les formes
d'hémiplégie
- Examen Kinésithérapique : C'est dans cet
examen que le kinésithérapeute effectuera le bilan et adoptera
une conduite à tenir appropriée.
- Bilan musculaire : consiste à déceler
toute anomalie au niveau des membres et du tronc autre l'atrophie, l'hypotonie
...ainsi les mensurations périmétriques seront prises au niveau
des membres pour comparer l'état musculaire ;
- Bilan articulaire : du point vue articulaire,
nous constatons souvent les douleurs et parfois des raideurs articulaires dues
à l'alitement prolongé ;
- Bilan de la sensibilité : dans ce bilan nous
remarquons une paralysie axiale, c'est-à-dire le malade ne peut
s'asseoir ni se tenir debout, Il est dans un état grabataire, nous
assistons aussi à une attitude vicieuse de la main et du pied ;
- Bilan fonctionnel : le malade est grabataire et
l'hypotonie musculaire est très importante et les muscles sont flasques
ou spastiques. (7(*))
· Rééducation
- le mouvement d'opposition du pouce aux quatre derniers
doigts ;
- exercices de pronation et supination de la main, en
supination le patient saisi un objet ;
- la stimulation électrique qui consiste à
stimuler les muscles ou les points moteurs paralysés afin de les
tonifier. Nous allons stimulés les membres supérieur, le membres
inférieurs et la face côté atteint. L'application sera
longitudinale. L'intensité dépendra de l'apparition des
contractions ; la durée pour les points moteurs sera de 15
contractions par points moteurs ; pour un muscle simple 3' et pour un
groupe musculaire 5' (8(*))
- l'ionisation médicamenteuse ou KI à 1%, s'il y
a épaule douloureuse de l'hémiplégique. La durée
sera 15' et l'intensité de 3mA, pour ses effets sédatifs et
sclérolytique (9(*)) ;
- la thermothérapie aux infrarouges pour
améliorer la circulation sanguine.
L'application sera d'une distance de 30 cm et d'une
durée de 15' à 20 minutes pour toute la partie atteinte, nous
allons protégé les yeux du patient avec soit une lunette
fumée ou soit une étoffe couvrant les yeux.
-Le massage :
Le massage sera tonifiant pour les muscles paralysés et
relâchant pour Les muscles sains qui attirent les parties malades.
Nous commençons toujours avec l'effleurage et
ensuite :
· Pour le membre supérieur et le membre
inférieur : pétrissage, percussion et vibration.
· Pour le tronc : pétrissage et percussion
· Pour la face : pianotage, et à la fin, nous
terminons par l'effleurage
-Exercices respiratoires :
En cas de l'insuffisance respiratoire liée à
l'encombrement, le traitement consiste à désencombrer le malade
par :
°les exercices de ventilation
°l'inspiration profonde par le nez ;
°l'expiration par la bouche, ces exercices peuvent
être accompagnés de mouvement du corps ou du segment
corporel :
°le drainage postural ;
°l'aérosolthérapie avec les broncho-
dilatateurs (10(*))
Exemple :
- salbutamol
- bricanylle
- atrouvent
-Exercices de mimique : face sur le miroir
orthopédique.
-Mobilisation :
· Membre supérieur :
Triple flexion et extension du bras et de la main ;
Elévation du bras ;
Rotations externe et interne ;
Préhension qui sera faite par le mouvement d'opposition du
pouce aux quatre derniers doigts.
· Membre inférieur :
Triple flexion et triple extension de la jambe ;
Rotation interne et externe du pied
Position assise
Station debout
Marche sur les barres parallèles
Marche sur terrain varié
o Marche sur terrain plat
o Marche sur l'escalier
o Marche avec obstacle.
III.1.3.4. ASPECTS PSYSCHOLOGIQUES DU
TRAITEMENT
Les gestes techniques de l'équipe soignante contribuent
à la qualité des soins ; c'est ainsi qu'à travers un
nursing curatif, les situations stimulantes ont un rôle d'activer les
structures cérébrales. Ainsi les mobilisations, le retournement,
les soins cutanés, permet d'apporter des informations sensitives et
motrices en développant à partir du message des points d'appui
par exemples lors :
- des sensations tactiles et des mobilisations ;
- une participation active du patient.
Chapitre IV : ETUDE DES CAS CLINIQUES
Pendant notre stage de vacance, nous avons eu l'occasion de
suivre un cas clinique à l'hôpital général de
référence de KIKWIT (Bandundu) et pendant notre stage de fin
d'études, nous avons suivi deux cas à l'hôpital Saint
joseph de Limete à Kinshasa. Il s'agit des trois malades dont
l'âge varie entre 55 et 60 ans.
IV.1. Premiers cas suivi et traité
IV.1.1. Identité de la patiente
Nom : L
Post nom : M
Age : 55 ans
Sexe : F
Etat civil : Religieuse
Adresse : commune de KAZAMBA, Av : BULUEME n°25
Q/ Plateau (KIKWIT)
IV.1.2. Renseignements complémentaires
- Neuro- Chirurgien : Dr KUNGI
- Kinésithérapeute traitant : Fr Hiller
KASI
- Kinésithérapeute stagiaire : Paul
UKONDAYANGA
- Lieu : hôpital général de
référence de KIKWIT Bandundu
- N° dossier : 0017/07
- Fréquence des séances : 18 séances
par mois, 4 séances par semaine
- Début du traitement : le 19 octobre 2007
IV.1.3. Anamnèse
Patiente âgée de 55 ans qui avait fait
l'épilepsie. Après sa crise, elle a présenté une
paralysie de l'hémicorps gauche, suivi et soigné à
l'hôpital général de référence de KIKWIT
pendant 2 mois sans succès. Après l'examen de scanner
demandé par le neurochirurgien, on a découvert qu'elle
présentait un oedème cérébral du lobe frontal,
c'est ainsi que la patiente avait subi une craniotomie. Après cette
intervention, le neurochirurgien a orienté la patiente au service de
Kinésithérapie pour une meilleure prise en charge.
IV.1.4. Examen Kinésithérapique
L'Examen Kinésithérapique nous aide à
établir les différents bilans afin de déceler les
différents déficits moteurs, sensitifs. Et d'autres anomalies et
nous permet après la consultation de bien diagnostiquer le cas.
1° patiente dans l'état grabataire
2° impotence fonctionnelle de l'hémicorps
gauche
3° dyspnée à chaque tentative de
mouvement
4° sonde à demeure
· BILAN MUSCULAIRE
- hypotonie musculaire
- Amyotrophie de l'hémicorps gauche
Mensuration perimetrique
|
Gauche
|
Droite
|
Cuisse
|
46 cm
|
48 cm
|
Jambe
|
26 cm
|
29 cm
|
Bras
|
31 cm
|
34 cm
|
Avant bras
|
27 cm
|
30 cm
|
Conclusion :
- atrophie cuisse gauche avec une différence de 2 cm
par rapport à la cuisse normale ;
- atrophie jambe gauche différence de 3 cm ;
- atrophie bras différence de 3 cm ;
- atrophie avant bras différence de 2 cm
· BILAN ARTICUALIRE
- triple flexion du membre supérieur gauche
- triple extension du membre inférieur gauche
· BILAN SENSITIF
- Hypoesthésie de l'hémicorps gauche
IV.1.5. DIAGNOSTIC
Hémiplégie gauche consécutive à
l'oedème cérébral.
IV.1.6. DIRECTIVE DE TRAITEMENT
- stimulation hémiface gauche 15 contractions par point
moteur
- stimulation électrique du membre inférieur
gauche segment par segment (jambe, cuise) pendant 3 minutes avec une
application des électrodes longitudinales ;
- thermothérapie aux infrarouges de l'hémicorps
gauche pendant 15 minutes pour son effet circulatoire ;
- massage général de l'hémicorps gauche
pendant 15 minutes pour son effet circulatoire
- posture :
° De l'hémiface gauche (posture avec sparadrap 15
minutes au
Début)
° Du membre supérieur gauche (posture
mécanique avec sangles
Pendant 15 minutes, au début) ;
° Tonification du membre inférieur
gauche en faisant le
Mouvement de triple flexion
- exercice de mimique pour la face
IV.1.7. EVOLUTION
Le 19 novembre 2007, nous avons fait un examen
Kinésithérapique pour évaluer notre patiente, après
un mois du traitement dont la première séance a eu lieu le 19
octobre 2007.
- patiente lucide
- marche en Todd
- membre supérieur en légère flexion
- épaule douloureuse de l'hémiplégique
- légère amélioration de la
sensibilité de l'hémicorps gauche.
DIRECTIVES DE TRAITEMENT
- Ionisation au KI solution a 1% à l'épaule
gauche pour ses effets sédatifs et sclérolytiques pendant 15
minutes, électrode - KI
Electrode + de l'eau, les deux sur l'épaule
- Dia dynamique de Bernard avec ses 3 courants sur
l'épaule.
· diphasé fixe pendant 1 minute pour son effet
dynamogénique ;
· Courte période pendant 3 minutes pour son effet
trophique ;
· Longue période pendant 5 minutes pour son effet
inhibiteur de douleur.
- Thermothérapie aux infrarouges pendant 15 minutes sur
l'hémicorps pour ses effets analgésiques pour
l'épaule et circulatoire pour l'hémicorps ;
- massage général pendant 15 minutes sur
l'hémicorps ;
- exercices de mimiques ;
- pouliethérapie pendant 15 à 20
minutes ;
- vélo ergométrique sans résistance en
faisant pédaler en avant et en arrière pour assouplir les
articulations des membres inférieurs 15 à 20 minutes ;
- rééducation de la marche :
· marche sur le terrain plat
· marche sur le terrain varié
· marche sur le terrain avec obstacle
IV.1.8. Conclusion
Vu l'efficacité du traitement
Kinésithérapique, nous avons laissé notre patiente en
très bonne évolution et elle suivait le traitement en
ambulatoire.
IV.2 Deuxième cas suivi et traité
IV.2.1. Identité de la patiente
Nom : M
Post nom : N
Age : 57 ans
Sexe : F
Etat civil Veuve
Adresse : 7ème rue LIMETE
résidentiel Av : tropique n°48 c/ LIMETE
IV.2.2. Renseignement complémentaire
- chirurgien : Dr KAMBA
- Kinésithérapeute traitant : NGYAMA
Ephrem
- Kinésithérapeute stagiaire : Paul
UKONDAYANGA
- Lieu : hôpital Saint joseph de LIMETE
N° dossier 0645/2008
Début du traitement : le 23 juin 2008
Nombre des séances 15 séances par mois
Fréquences 3 séances par semaine.
IV.2.3. Anamnèse
Suite a des céphalées intenses et des migraines
localisées soignées sans succès, la patiente a fait un
examen de scanner qui a révélé un oedème
cérébral du lobe frontal droit , opérée et
après elle a présentait une impotence fonctionnelle de
l'hémicorps gauche.
IV.2.4. Examen Kinésithérapique
- Patiente grabataire
- Membre supérieur en triple flexion
- Epaule douloureuse de l'hémiplégique
- Impotence fonctionnelle du membre inférieur gauche
qui est en triple extension
- Hypertonie musculaire.
· BILAN MUSCULAIRE
Hypertonie musculaire
· BILAN ARTICULAIRE
- triple flexion du membre supérieur
- triple extension du membre inférieur.
· BILAN SENSITIF
- douleur à l'épaule gauche
- hypoesthésie de l'hémicorps gauche
IV.2.5. Diagnostic
Hémiplégie gauche consécutive à
l'oedème cérébral
IV.2.6. DIRECTIVES DE TRAITEMENT
- ionisation au KI solution 1% pendant 15 minute pour ses
effets sédatifs et sclérolytique sur l'épaule.
électrode négative : KI
électrode Positive : H20
- Dia dynamique de Bernard avec ses 3 courants sur
l'épaule :
· diphasé fixe pendant une minute pour son effet
dynamogénique
· courte période pendant 3 minutes pour son effet
trophique
· longue période pendant 5 minutes pour son effet
inhibiteur de douleurs.
- thermothérapie aux infrarouges pendant 15 minutes sur
l'hémicorps pour ses effets analgésiques sur l'épaule et
circulatoires pour l'hémicorps ;
- massage général pendant 15 minutes sur
l'hémicorps ;
- posture:
· hémiface gauche avec sparadrap pendant 15
à 20 minutes
· membre supérieur gauche, posture
mécanique avec sangles pendant 15 à 20 minutes (triple
flexion)
- tonification manuelle au membre inférieur
gauche
- exercice de mimique pour la face
IV.2.7 EVOLUTION
Le 21 juillet 2008, nous avons fait un examen
Kinésithérapique pour évaluer notre patiente :
- patiente lucide
- marche en Todd
- membre supérieur en légère flexion
- légère diminution de la douleur à
l'épaule gauche
- sensibilité de l'hémicorps gauche
· DIRECTIVES DE TRAITEMENT
- ionisation au KI solution 1% pendant 15 minutes pour ses
effets sédatif et sclérolytique sur l'épaule ;
- Dia dynamique avec ses 3 courants sur l'épaule
· diphasé fixe 1 minute pour son effet
dynamogénique
· courte période 3 minutes pour son effet
trophique
· longue période 5 minutes pour son effet
inhibiteur de douleur
- thermothérapie aux infrarouges 15 minutes sur
l'hémicorps gauche pour ses effets analgésiques à
l'épaule et circulatoires à l'hémicorps gauche ;
- massage général pendant 15 minutes sur
l'hémicorps gauche
- exercice de mimique 15 minutes
- Pouliethérapie pendant 15 à 20 minutes
- Vélo ergométrique sans résistance pour
pédaler en avant et en arrière pour assouplir les articulations
des membres inférieurs 15 à 20 minutes
- Rééducation de la marche :
· marche sur le terrain plat
· marche sur le terrain varié
· marche sur le terrain avec obstacle
IV.2.8. Conclusion
Avec les techniques de la Kinésithérapie et
après une série des séances de
Kinésithérapie, la patiente a récupéré ses
fonctions malgré la lourdeur du membre supérieur et la marche en
Todd, les séances continuent pour une meilleure
récupération.
IV.3. Troisième cas suivi et traité
IV.3.1. Identité du patient
Nom : L
Post nom : E
Age : 59 ans Sexe : M
Etat civil : marié
Adresse: Av: LUTIMA n° 14/15 C/ LEMBA Q/ LEMBA terminus/
Kinshasa
IV.3.2. Renseignement complémentaire
- Chirurgien: Dr KAMBA
- Kinésithérapeute traitant: NGYAMA
- Kinésithérapeute stagiaire: Paul
UKONDAYANGA
- Lieu: hospital Saint Joseph de LIMETE/Kinshasa
- N° dossier: 0570/2008
- Nombre des séances : 15 séances par mois
- Fréquence de séance: 3 séances par
semaine
- Début du traitement le 25 juillet 2008
IV.3.3. Anamnèse
Ancien cas d'hypertension qui a présenté des
très fortes céphalées pendant plus au moins 42 jours
soigné sans succès, le patient a présenté une
impotence fonctionnelle de l'hémicorps droit, l'examen de scanner
demandé et fait, montre un oedème cérébral du lobe
frontal droit, opéré et après orienté par le
chirurgien en Kinésithérapie pour une meilleure prise en
charge.
IV.3.4. EXAMEN KINESITHERAPIQUE
- patient grabataire
- membre supérieur en triple flexion
- membre inférieur en triple extension
· BILAN MUSCULAIRE
Rien n'a signalé
· BILAN ARTICULAIRE
- triple flexion du membre supérieur
- triple extension du membre inférieur
· BILAN SENSITIF
Hypoesthésie de l'hémicorps droit
IV.3.5. DIAGNOSTIC
Hémiplégie droite consécutive à
l'oedème cérébral.
IV.3.6. DIRECTIVES DE TRAITEMENT
- stimulation de l'hémiface droite : 15
contractions par point moteur ;
- stimulation électrique du membre inférieur
droit segment par segment (jambe, cuisse) pendant 3 minutes avec une
application des électrodes longitudinales ;
- thermothérapie aux infrarouges de l'hémicorps
pendant 15 minutes pour son effet circulatoire ;
- massage général de l'hémicorps droit
pendant 15 minutes pour son effet circulatoire.
- Posture :
° De l'hémiface droite (posture avec
sparadrap 15 minutes au
Début)
° Du membre supérieur droit (posture
mécanique avec sangles
Pendant 15 minutes au début)
° Tonification du membre inférieur
droit en faisant le
mouvement de la triple flexion
° Exercice de mimique
- Thermothérapie aux infrarouges pendant 15 minutes sur
l'hémicorps pour son éffet circulatoire pour
l'hémicorps ;
- massage général pendant 15 minutes sur
l'hémicorps ;
- posture :
· hémiface droite avec sparadrap pendant 15
à 20 minutes
· membre supérieur droit, posture mécanique
avec sangle pendant 15 à 20 minutes (triple flexion)
· tonification manuelle au membre inférieur
droit
· exercice de mimique pour la face
IV.3.7. EVOLUTION
Le 25 Août 2008, nous avons fait un examen
Kinésithérapique pour évaluer notre patient, après
un mois de traitement dont la première séance a eu lieu le 25
juillet 2008 :
- patient lucide
- marche en Todd mais avec appui
- membre supérieur en légère triple
flexion
- légère amélioration de la
sensibilité de l'hémicorps droit.
DIRECTIVES DE TRAITEMENT
- thermothérapie aux infrarouges de l'hémicorps
droit pour son effet circulatoire pendant 15 minutes
- massage général de l'hémicorps droit
pendant 15 minutes pour son effet circulatoire
- exercices de mimiques
- pouliethérapie pendant 15 à 20 minutes aux
membres supérieurs pour la mobilité articulaire
- vélo ergométrique sans résistance pour
pédaler en avant et en arrière pour assouplir les articulations
pendant 15 à 20 minutes
- rééducation à la marche :
· marche sur le terrain plat
· marche sur le terrain varié
· marche sur le terrain avec obstacle.
IV.3.8. Conclusion
Nous avons été heureux de voir la
récupération spectaculaire de notre patient, nous avons
terminé notre stage le 16 septembre et nous avons laissé notre
patient qui suivait quelques séances pour une nette
amélioration.
CONCLUSION
Notre étude a porté sur la prise en charge
Kinésithérapique des hémiplégies
consécutives à l'oedème cérébral ; le
but poursuivi dans notre travail était de mettre sur pied un programme
de traitement enfin d'améliorer dans la mesure du possible,
l'état fonctionnelle du patient hémiplégique, d'où
nous nous sommes fixées les objectifs suivants:
- Examiner correctement le patient présentant
l'hémiplégie consécutive à l'oedème
cérébral ;
- Elaborer les directives de la prise en charge
Kinésithérapique, les appliquer précocement et
correctement ;
- Evaluer les résultats obtenus afin de dégager
l'efficacité de la prise en charge.
Pour concrétiser notre démarche, nous avons
procédé
Au rappel anatomophysiologie du cerveau,
A l'étude clinique d'hémiplégie
consécutive à l'oedème cérébral ;
A l'aspect thérapeutique de l'oedème
cérébral et
A la présentation des cas cliniques suivis et
traités
Pour bien vérifier notre hypothèse, nous avons
suivi et traité 3 cas d'hémiplégie sur lesquels nous avons
appliqué nos directives de traitement susmentionnés. Les
résultats attestent une bonne évolution du Premier cas avec cette
possibilité de se tenir débout et de marcher seul d'après
le rapport reçu de l'hôpital général de
référence de KIKWIT.
Pour le deuxième cas, l'évolution était
bonne malgré son épaule douloureuse ;
Pour le troisième cas, nous avons constaté une
bonne évolution. En voyant ces résultats, nous pouvons dire
qu'une prise en charge précoce et correcte rend l'autonomie aux
hémiplégiques consécutifs à l'oedème
cérébral et notre hypothèse est vérifiée
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. BARBANGEL (C), Manuel de médecine à l'usage
des infirmières,
Flammarion médecine
sciences, Paris, 1984
2. BISSCHOP (G) et DUMOULIN (J) Electrothérapie
appliquée en
Kinésithérapie et rééducation, en
Rhumatologie et en médecine du
sport, Masson et Cie, Paris 1984
3. BLANCHARD (M), Vade-mecum de médecine pratique,
8ème
édition, Masson et Cie,
Paris, 2002
4. BOUREAU (P) Pratique du traitement de la douleur,
Masson, Paris
1979
5. HEULEU (JN) et SIMON (L), Muscles et
rééducation, Dior édition,
Paris, 1988
6. LEQUESNE (M) et ALGILLE (D), Elément de pratique
de
pathologie médicale, 5ème édition,
Flammarion, 1971
7. PASTEUR VALLERY, RADOT et Autre, Pathologie
médicale, 5ème
édition, Flammarion médicale,
Paris,
1963
8. PAQUIGNOT (H), Manuel de médecine,
2ème édition, Masson et
Cie, Paris 1998
9. ROUVIERE (H), Atlas d'anatomie, 5ème
édition, Masson et Cie,
Paris 1985
II.NOTES DE COURS
ASSISTANT KULUMBA Yves : Cours
d'Electrothérapie 2ème Graduat Kiné
ISTM-
KINSHASA
TABLE DES MATIERS
DEDICACE
I
AVANT- PROPOS
II
INTRODUCTION
1
0.1. PROBLÉMATIQUE
1
0.2. HYPOTHÈSE
2
0.3. BUT ET OBJECTIF
2
0.4. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
2
0.5. MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3
0.6. DÉLIMITATION ET SUBDIVISION DU
TRAVAIL
3
CHAPITRE I : RAPPEL
ANATOMOPHYSIOLOGIQUE DU CERVEAU
4
I.1. LE CERVEAU
4
I.2. HÉMISPHÈRES DU CERVEAU
5
I.3. SILLONS ET CIRCONVOLUTION DES
HÉMISPHÈRES.
7
I.4. LA CIRCONVOLUTION FRONTALE ASCENDANTE
8
I.5. LOBE ET LOBULE DU CERVEAU
8
1.6. LE CERVELET
9
I.7. LE TRONC CÉRÉBRAL
10
I.8. FONCTION DU CERVEAU
10
CHAPITRE II : ETUDE CLINIQUE DE
L'HEMIPLEGIE CONSECUTIVE A L'OEDEME CEREBRAL
12
II.1. DÉFINITION DE
L'HÉMIPLÉGIE
12
II.2. ETIOLOGIE
12
II.3. CLINIQUE
13
II.4. TYPES D'HÉMIPLÉGIE
15
II.5. OEDÈME CÉRÉBRAL
16
II.5.1. Symptomatologie de l'oedème
cérébral
16
II.5.2. Diagnostic différentiel
17
CHAPITRE III TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE
PRE ET POST OPERATOIRE
19
III. 1. ASPECT THERAPEUTIQUE DE L'OEDEME
CEREBRAL
19
III. 1.1. Traitement médical
19
III. 1.2. Traitement chirurgical
20
III.1.3 Traitement
Kinésithérapique
20
CHAPITRE IV : ETUDE DES CAS
CLINIQUES
27
IV.1. PREMIERS CAS SUIVI ET TRAITÉ
27
IV.1.1. Identité de la patiente
27
IV.1.2. Renseignements
complémentaires
27
IV.1.3. Anamnèse
28
IV.1.4. Examen
Kinésithérapique
28
IV.1.5. DIAGNOSTIC
29
IV.1.6. DIRECTIVE DE TRAITEMENT
29
IV.1.7. EVOLUTION
30
IV.1.8. Conclusion
32
IV.2 DEUXIÈME CAS SUIVI ET TRAITÉ
32
IV.2.1. Identité de la patiente
32
IV.2.2. Renseignement complémentaire
32
IV.2.3. Anamnèse
32
IV.2.4. Examen
Kinésithérapique
33
IV.2.5. Diagnostic
33
IV.2.6. DIRECTIVE DE TRAITEMENT
33
IV.2.7 EVOLUTION
34
IV.2.8. Conclusion
35
IV.3. TROISIÈME CAS SUIVI ET
TRAITÉ
36
IV.3.1. Identité du patiente
36
IV.3.2. Renseignement complémentaire
36
IV.3.3. Anamnèse
36
IV.3.4. EXAMEN KINESITHERAPIQUE
37
IV.3.5. DIAGNOSTIC
37
IV.3.6. DIRECTIVES DE TRAITEMENT
37
IV.3.7. EVOLUTION
38
IV.3.8. Conclusion
39
CONCLUSION
40
BIBLIOGRAPHIE
42
TABLE DES MATIERS
43
* 1 Rouvier ; atlas
d'anatomie, 5ème édition, Masson et cie, Paris,
1985, p.256.
* 2 GUY de CHES :
élément de neurologie UNIKIN 1998-1999
* 3 BARBANGEL (C), Manuel de
médecine à l'usage des infirmières, Flammarion
médecine sciences, Paris 1984,
p44
* 4 LEQUESNE (M) et ALGILLE (D),
Elément de pathologie médicale, 5ème
éd. Flammarion, 1971, p.399
* 5 PEQUIGNOT (H), manuel de
médecine, 2ème édition, Masson et Cie,
Paris 1998, p 595
* 6 BLANCHARD (M) Vade- mecum
de médecine pratique, 8ème édition, Masson
rt Cie, 2002, p 61
* 7 HEULEU (JN) et SIMON (L),
muscle et rééducation, Dior édition Paris, 1988, P321
* 8 BISSCHOP (G) et DUMOULIN
(J), électrothérapie appliquée en
Kinésithérapie et rééducation, en
Rhumatologie et en médecine du sport, Masson et Cie, Paris 1984
P42
* 9 BOUREAU (P), Pratique du
traitement de la douleur, Masson, Paris 1979, p62
* Assistant KULUMBA : cours
de l'électrothérapie G II Kiné ( ISTM-KIN)
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