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INTRODUCTION GENERALE
D'après LEVY-LEBOYEUR(1998), si la
compétition dans le secteur pétrolier se joue à
l'échelle mondiale, convenons que la productivité et la
qualité y ont un rôle central. De ce fait, la motivation des
hommes au travail représente un facteur capital de la réussite
des entreprises. La signification du travail et son caractère
d'obligation sont tributaires de la culture, des structures, sociales, et des
réalités économiques.
L'implication et la motivation ne peuvent donc
être obtenues partout et toujours par les mêmes moyens. Les
théories et les méthodes utilisées par les chefs
d'entreprise et les cadres pour stimuler la motivation datent du lendemain de
la deuxième guerre mondiale, alors que les conditions du travail, la
nature du travail et des compétences nécessaires ainsi que le
contexte socio-économique ont profondément changé et
changent encore.
L'analyse théorique des motivations, comme le
bilan des diverses stratégies motivationnelles ont fait l'objet de
recherches surtout réalisées dans les pays anglo-saxons. Leurs
résultats permettent de mieux comprendre les processus complexes qui
déterminent la motivation, et donc de mieux analyser les situations afin
de choisir des solutions adaptées.
Dans le cadre de nos activités quotidiennes
comme personnel d'encadrement dans cette multinationale filiale Tchad notamment
la préparation de série d'outils qui permettront de
caractériser le réservoir pétrolier et le type
d'hydrocarbure présent, il nous a été donné
d'observer quelques manquements : absence de couverture sanitaire, de plan de
carrière et promotion sur la base d'une évaluation.
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Allant dans le sens de la motivation des
opérateurs d'équipement, la société SCHLUMBERGER
offre un salaire décent. Mais cela semble insuffisant au regard des
observations relevées. Au risque de voir cette entreprise
connaître une baisse de performance conséquente à un
relâchement des opérateurs, il nous a paru nécessaire par
le biais de cette étude, d'interpeller la direction de cette entreprise
à cet effet.
La question centrale de recherche qui naît de ce
constat est la suivante : comment SCHLUMBERGER pourrait-elle procéder
pour motiver ses opérateurs d'équipement afin de rendre efficace
son unité organisationnelle ? Il ressort de celle-ci, les interrogations
suivantes :
- Quels sont les facteurs de motivation du personnel dans
l'entreprise ?
- Comment sont-ils appliqués au personnel de
SCHLUMBERGER ?
- Quelle perception les opérateurs
d'équipement ont-ils de ces
pratiques de motivation ?
L'objectif de cette étude est :
- apporter notre modeste contribution quant à
l'amélioration de la
motivation des opérateurs d'équipement
à SCHLUMBERGER ;
- présenter les facteurs de motivation du
personnel dans l'entreprise ;
- identifier les pratiques de motivation existantes au
sein de
SCHLUMBERGER ;
- recueillir la perception des opérateurs
d'équipement sur les pratiques de motivation à SCHLUMBERGER et
les freins à la motivation
Notre travail de recherche va s'appuyer sur une
étude qualitative qui devrait nous permettre de nous inspirer des
travaux des autres chercheurs notamment MASLOW et HERZBERG(1970) sur la
question, bien évidemment d'avoir une meilleure compréhension du
fonctionnement et de
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l'organisation de SCHLUMBERGER, et sur la pratique de la
motivation dans cette entreprise.
Pour y parvenir, il nous a paru nécessaire dans
la première partie, de nous intéresser au cadre théorique
de la motivation du personnel et efficacité de l'organisation. Et dans
une seconde partie, nous nous étendrons à la motivation des
opérateurs d'équipement de la société
SCHLUMBERGER.
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PREMIERE PARTIE
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CADRE THEORIQUE DE LA MOTIVATION DU PERSONNEL ET
EFFICACITE ORGANISATIONNELLE
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D'après un rapport du département
Américain de l'énergie publié en 20051, le
secteur pétrolier de l'Afrique sub-saharienne représente moins de
0.9% en terme d'exploration mondiale hors mis le Nigeria. Il engorge
près d'une dizaine d'entreprises ouvertes à la concurrence et
à la mondialisation du marché. Etant donné que c'est un
secteur assez vaste, SCHLUMBERGER reste néanmoins le point central de
notre étude, nous allons lui accorder une description plus en
profondeur.
Pour mener à bien notre étude, nous
essayerons dans cette première partie, qui présente le cadre
théorique de la motivation du personnel et d'efficacité de
l'organisation, de définir le concept de motivation, ses applications
dans l'entreprise et la recherche de l'efficacité dans
l'entreprise.
Ainsi, notre chapitre I se proposera d'expliquer le
concept de motivation et ses applications dans l'entreprise. Dans notre
chapitre II, nous avons jugé utile de présenter la motivation et
recherche de l'efficacité dans l'entreprise.
1 1 Source : Secrétariat du Département
américain de l'énergie, International Energy Annual 2005 (World
Petroleum Consumption (Btu), 1980-2005)
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CHAPITRE I CONCEPT DE MOTIVATION ET SES
APPLICATIONS
DANS L'ENTREPRISE
Définir la motivation au travail relève
du défi tant les avis, les opinions, les analyses, les pratiques
managériales divergent sur un sujet combien important pour l'entreprise.
Autant les chercheurs que les managers s'opposent entre courants de
pensée, jusqu'à créer des antagonismes. Chacun a son avis
sur la définition de la motivation au travail et ses recettes pour la
renforcer dans l'entreprise.
Mais en quoi la motivation du personnel est-elle
nécessaire dans l'entreprise ? Pour tenter de répondre à
cette interrogation, il nous parait indiqué d'entamer ce chapitre par le
concept de la motivation (section1). Et de terminer par ses applications dans
l'entreprise (section2).
SECTION I : CONCEPT DE LA MOTIVATION
Dans cette section, nous essayerons de définir le
concept de la motivation d'une part, et de préciser ses
caractéristiques d'autre part.
1.1- HISTORIQUE DU CONCEPT DE LA MOTIVATION
L'idée de motivation est déjà
présente dans la division tripartite de l'âme chez Platon. Le
point de vue général de la philosophie antique, exprimé
particulièrement par l'eudémonisme, considère que la
recherche du bonheur est l'exigence impérative à la base de la
motivation ; les autres attentes n'en étant que des objectifs partiels
et isolément insuffisants.
Il est difficile de retracer l'histoire du concept
général de motivation, du fait qu'il n'a pas vraiment
été étudié entre l'antiquité et le XXe
siècle. Cependant, nous pouvons faire un parallèle avec
l'histoire de
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l'organisation du travail, qui utilise (pas toujours de
façon directe) le concept restreint de motivation au
travail.
Au Moyen Âge comme aujourd'hui, le type
d'organisation est en relation avec le type de métier
considéré. Ainsi, on peut prendre l'exemple de l'artisan. Le
savoir-faire artisanal, lui donnait la possibilité d'organiser son
travail comme il le souhaitait. On peut penser que la motivation était
donc relativement importante, de par le fait que l'artisan menait son oeuvre du
début à la fin, et cela à son rythme (motivation
intrinsèque). Plus tard, à la fin du Moyen Âge, on assiste
à la création d'ateliers et de grandes entreprises, ce qui
coïncide au passage à l'époque moderne. Dès lors, le
mode d'organisation change, et ainsi on peut concevoir que la motivation des
salariés diminue en conséquence. À partir de ce moment,
l'art de l'organisation et du management deviendra rapidement une
nécessité.
Au XVIIIe siècle, Jeremy Bentham conçoit
l'individu comme répondant à l'utilitarisme, en particulier en se
livrant à une subtile arithmétique des plaisirs. Kant exprime
deux origines de la motivation. La première étant le devoir,
tandis que la seconde est la satisfaction du désir ou motivation
sensible.
Dans son journal, MAINE DE BIRAN semble
considérer la liberté intérieure comme la
caractéristique d'une motivation fondamentale ; motivation sans objet
particulier mais avec laquelle toutes les autres devraient entretenir des
rapports de dépendance ou de conciliation. Il écrit : « Il
est vrai qu'il y a en nous une force propre qui se donne à
ellemême sa direction et ne la reçoit qu'autant qu'elle le veut
», de nombreuses pages après avoir utilisé une
métaphore de circonstance : « L'homme vertueux porte en
lui-même une monarchie où toutes les forces sont
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soumises à une seule ; où tout
fléchit devant la liberté intérieure ». Cette «
force propre » et en quelque sorte « royale » n'est autre que
l'âme ; celle-ci ayant pour vassales les différentes puissances de
l'être et ses motivations.
Dans sa conception de rivalité des motifs
d'action, Arthur Schopenhauer qualifie le motif vainqueur comme celui qui
répond le mieux au vouloir vivre de la personne. Au début du XXe
siècle, le taylorisme, et un peu plus tard le fordisme, ont mis en place
l'OST (organisation scientifique du travail). Pour Taylor, la motivation est la
conséquence du salaire, et il ne tient pas compte des motivations
intrinsèques du salarié, ce qui déshumanise le
travail.
Au milieu du XXe siècle, la motivation a
été étudiée en France par la « psychologie des
tendances » ou « inclinations » : « tendances primitives
» voisines de l'instinct, « tendances sociales », «
tendances idéales », etc.
1.2- LE BESOIN : SOURCE DE LA MOTIVATION
Ce genre de motivations, est vu comme telle, par la
théorie de la pulsion de Hull (1943, 1952). Les plus faciles à
analyser, au moins superficiellement, sont celles basés sur des besoins
physiologiques évidents. Cela inclut la faim, la soif et le désir
d'échapper à la douleur.
L'analyse des processus qui sous-tendent de telles
motivations peut utiliser les recherches sur les animaux, en éthologie,
en psychologie comparative et en psychologie physiologique, et celle des
processus hormonaux et du cerveau dans ce qui semble commun au moins pour tous
les mammifères et probablement tous les vertébrés.
Cependant :
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· chez les humains, ces motivations de bases
sont modifiées et transformées par des influences sociales et
culturelles de plusieurs genres : par exemple, aucune analyse de la faim chez
les humains ne peut ignorer le problème des troubles de l'appétit
comme l'anorexie et l'obésité, pour lesquels les
parallèles chez les autres animaux est peu clair ;
· même chez les animaux, il est clair que
les modèles antérieurs homéostasies «
manque-approvisionnement » ne sont plus adéquats car de nombreux
animaux se nourrissent par précaution plutôt que sur la base de
réactions, le cas le plus évident étant celui de la
préparation à l'hibernation.
Ainsi, l'activation de l'hypothalamus, qui
déclenche des comportements innés, ne peut se faire que par la
présence de stimuli intérieurs, couplés à des
stimuli environnementaux. Cependant, ces derniers peuvent prendre des formes
très complexes (culture...), ce qui démontre que la motivation
même des comportements innés n'est pas si simple qu'on pourrait le
croire au premier abord.
À un autre niveau, on trouve d'autres
motivations ayant une base biologique évidente mais qui ne sont pas
nécessaires pour autant à la survie immédiate de
l'organisme. Cela inclut les motivations puissantes pour le sexe, le soin
parental et l'agression : là encore, les bases physiologiques sont
similaires chez les humains et les autres animaux, mais les complexités
sociales sont plus grandes chez les humains (ou peut-être comprenonsnous
mieux ceux de notre propre espèce).
Dans ces domaines, des analyses à partir de
l'écologie comportementale et de la sociobiologie ont offert de
nouvelles approches
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dans les dernières décennies du
XXe siècle, mais restent controversées.
Peut-être similaire, mais à un autre niveau, est la motivation
pour rechercher une stimulation nouvelle appelée exploration,
curiosité ou recherche d'une excitation.
Un problème crucial dans l'analyse de telles
motivations se pose quand elles ont un composant homéostatique, qui peut
augmenter avec le temps s'il n'est pas déchargé ; cette
idée fut un composant clé des analyses du début du
XXe siècle comme, par exemple, chez Freud et Konrad Lorenz,
et elle est un facteur important de la psychologie populaire de la motivation.
« La perspective psycho dynamique cherche à découvrir les
motifs et les influences inconscientes qui s'organisent autour des pulsions
sexuelles et agressives pour orienter le comportement (Freud 1915)
».
Les décennies ultérieures, mieux
informées au niveau biologique cependant, impliquent que de telles
motivations sont situationnelles et apparaissent quand elles sont (ou semblent
être) nécessaires pour assurer la bonne forme de l'animal ; elles
se résorbent sans conséquence quand leur occasion
passe.
Les besoins biologiques secondaires importants
tendent à engendrer des émotions plus puissantes et donc des
motivations plus importantes que d'autres besoins. L'une des études les
plus connues est celle d'ABRAHAM MASLOW avec sa célèbre pyramide
des besoins. Une distinction peut être faite entre motivation directe et
indirecte. C'est par exemple le cas entre un cadre de travail agréable
et la rémunération liée à cette
activité
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1.3- DEFINITION DE LA MOTIVATION
Pour définir le concept de motivation, nous
allons nous référer à la définition qui ressort du
modèle de MASLOW et celui de HERZBERG.
1.3.1 Le concept de la motivation selon MASLOW
MASLOW(1954) définit la motivation comme
« un processus de satisfaction des besoins ». Pour MASLOW,
l'être humain connait cinq grands types de besoins2, que l'on
peut classer de manière hiérarchique :
Ce modèle part du principe que l'ensemble de
nos conduites serait guidé par la satisfaction de besoins qui
caractérisent tous les êtres humains. Il distingue cinq groupes de
besoins :
· Besoins physiologiques, qui visent à
assurer la survie et le gîte ;
· Besoins de sécurité, d'être
protégé ;
· Besoins sociaux, appartenir à un groupe,
avoir des amis ;
· Besoins d'estime, d'être
apprécié et respecté par les autres ;
· Besoins de se réaliser, de "devenir de
plus en plus ce qu'on est, de devenir tout ce qu'on est capable d'être"
selon l'expression de MASLOW.
Il est représenté sous forme de
pyramide (cf. Schema 1) à la base de laquelle on retrouve les besoins
physiologiques et de sécurité qui constituent les besoins
fondamentaux. Puis dans un ordre croissant, les besoins sociaux, d'estime et
tout en haut de la hiérarchie l'actualisation de soi. Cette structure
permet de concrétiser l'idée selon laquelle chaque besoin est
motivant jusqu'à sa satisfaction et cède alors son tour au besoin
suivant, en allant vers le sommet de la pyramide. Les différences entre
les individus apparaîtraient du fait que leurs besoins sont situés
à des niveaux
2 A. Maslow, motivation and personality, New York, 1954
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différents de la pyramide avec cependant
l'existence de besoins fondamentaux identiques et organisés selon la
même séquence pour tous. Ce modèle repose sur trois
hypothèses.
- Tout comportement est déterminé par la
recherche de satisfactions concernant les besoins fondamentaux.
- Tous les individus commencent par chercher à
satisfaire les besoins les plus élémentaires et passent au besoin
suivant une fois satisfait le besoin situé plus bas.
- Les besoins fondamentaux ont une priorité
absolue sur tous les autres.
A la suite de cette analyse nous pouvons faire cette
observation : Si ce modèle se vérifiait, il fournirait une
manière ingénieuse de concilier l'existence de besoins identiques
pour tous et de source de motivations différentes pour chacun, en
fonction de sa situation personnelle. D'un point de vue expérimental,
les très nombreuses recherches effectuées n'ont pas validé
ce modèle et n'ont pas prouvé que ces cinq besoins suffisent
à faire le tour des sources de la motivation au travail. Ce
modèle n'était à l'origine pas conçu pour
être appliqué aux situations professionnelles et ne permet pas
d'expliquer comment se développe la motivation au travail. En outre, il
ne prend pas en compte les différences interindividuelles.
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Schéma 1 la pyramide des besoins de
MASLOW
Source : A. H MASLOW, motivation and
personnality, 2è édition, 1970
1.3.2 Le concept de la motivation selon HERZBERG
La motivation3 est ce qui met l'individu
en mouvement. Pour motiver les employés, Herzberg recommande de mettre
l'accent sur les facteurs moteurs, qui augmentent la satisfaction.
Dans la théorie de Herzberg, la motivation
désigne certains facteurs liés au contenu même du travail,
tels que la reconnaissance, le développement personnel, le travail, la
responsabilité, la promotion, qui augmentent la satisfaction
personnelle.
HERZBERG a fait une analyse thématique
à partir d'entretien. Il a recueilli bons et mauvais souvenirs
concernant la vie au travail d'individus. Ceci lui a permis d'opposer les
sources de motivation à ce qu'il définit comme simples
remèdes à l'insatisfaction, d'où le non de modèle
bi-
3 Repris par Philippe GABILLET, management, 6è
édition, 2008
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factoriel. Les "motivateurs" sont liés au
contenu des tâches, alors que les remèdes à
l'insatisfaction. Les facteurs d'hygiène, se rassemblent sous le nom de
"contexte" du travail. En pratique, on devrait pouvoir stimuler la motivation
en accroissant le contenu significatif de la tâche et en modifiant la
nature même du travail. L'échange travail / récompenses
externes permettrait de réduire l'insatisfaction mais n'aurait pas de
fonction motivante. Du fait de sa simplicité et de l'originalité
de sa formulation, ce modèle a connu un fort succès auprès
des dirigeants. Cependant de nombreuses objections ont été
émises. Les recherches ont montré clairement que les facteurs
d'hygiène et les facteurs "motivateurs" constituent des sources
potentielles de motivation. On peut donc retenir que ces facteurs ne
résistent pas à l'examen.
HERZBERG a montré que le travail n'est pas
seulement l'objet d'un échange marchand et a mis l'accent sur le contenu
du travail comme facteur de motivation. Enfin, il a permis de soulever le
problème du statut et du poids respectif des sources internes et
externes de motivations. Il a cependant sous-estimé les
différences interindividuelles.
L'effort impliqué par le travail peut soit
venir de sources de motivation interne (nature et signification du travail)
soit de sources de motivation externes (échange travail /
récompenses). Ces deux sources résultent de processus
psychologiques nettement différenciés par DECI (1965). Il met en
garde sur le fait que le passage d'une motivation interne à une
motivation externe aurait des effets négatifs. En pratique, cette
analyse conduit à énoncer qu'un système de salaire
à l'intéressement ne peut pas toujours être efficacement
concilié avec un climat de management participatif.
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Par ailleurs, FISHER (1962) a montré que les
récompenses financières n'affectent pas le rôle des
motivations internes seulement si elles sont cohérentes avec les normes
de l'organisation et qu'elles sont appliquées à l'ensemble du
personnel de façon régulière.
1.4- FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
MOTIVATION
La globalisation4 de la
compétitivité a fait de la productivité un
élément capital, donc de la motivation un facteur clé de
la gestion des ressources humaines. Il s'agit d'une des préoccupations
qui ont entraîné la création de stratégies complexes
telles que la gestion de la qualité totale, le juste à temps. Ces
dernières impliquent un effort pour stimuler la motivation et font appel
à des processus cognitifs qui facilitent l'apprentissage de nouvelles
compétences :
- La ré-humanisation du travail ;
- La complexité ;
- Le contrôle et autonomie ;
- La communication et accès aux
informations.
- La ré-humanisation du travail
Les effets démotivants de ce qu'on a
nommé le "travail en miette" ont renouvelé la recherche de
l'efficacité et de la qualité. Deux types d'interventions sont
devenus populaires : l'enrichissement des tâches qui consiste à
augmenter le contrôle de chacun sur l'organisation de son travail et sur
les décisions qui le concernent, et l'élargissement des
tâches, qui consiste à accroître le nombre et la
variété des opérations exécutées par
un
4 Hackman, J.R. et Oldham, G.R., « Development
of the Job Diagnostic Survey », Journal of Applied Psychology,
vol.60, p.159-170, 1975
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même employé. L'enrichissement et
l'élargissement des tâches peuvent être
considérés aussi bien comme une amélioration des
conditions de travail que comme une charge supplémentaire qui
mérite compensation. Faire appel à plus de compétences
sans les rétribuer risque alors de créer un sentiment
d'iniquité. Changer le travail pour le rendre stimulant peut donc
créer une nouvelle représentation de l'échange entre
l'individu et l'entreprise.
Les résultats des recherches de terrain se
sont révélés difficiles à interpréter.
L'intérêt des chercheurs et praticiens s'est donc tourné
vers l'identification de caractéristiques spécifiques des
tâches, et des postes susceptibles d'avoir une influence positive sur la
motivation. Ainsi, changer le travail peut permettre, d'une manière
générale, de stimuler la motivation, cela ne constitue pas une
stratégie également efficace pour tous. D'où la
nécessité d'identifier les individus susceptibles d'être
motivés par des postes enrichis et stimulants. Sur le terrain, il est
important de tenir compte de ces différences individuelles et de se
donner les moyens de les tester.
Hackman et Oldha (1975) ont proposé une liste
de caractéristiques du travail sur lesquelles il serait possible d'agir
pour influencer la motivation. Cette liste comprend cinq dimensions
:
· La variété, c'est
à dire le nombre d'activités différentes ainsi que la
diversité des aptitudes et des compétences qu'elles
requièrent.
· L'identité de la tâche, c'est
la possibilité pour celui qui effectue un travail d'en identifier les
résultats.
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· La signification de la tâche,
indique une "identité de la tâche" claire, et des informations et
témoignages qui démontrent la valeur sociale du travail
accompli.
· L'autonomie, c'est à dire
l'indépendance et la liberté dont jouit la personne, ainsi que
les possibilités de décider du choix des procédures
à utiliser et de leur organisation dans le temps.
· L'information sur le travail
effectué, c'est à dire la possibilité d'avoir
accès à des informations précises sur la qualité et
la quantité du travail effectué.
Les trois premières dimensions contribuent
à donner un sens au travail. Leurs rôles sont interchangeables,
l'insuffisance de l'une peut être compensée par la présence
d'une des deux autres. En revanche, les deux autres dimensions seraient
irremplaçables. Car pour l'autonomie, elle représente une
condition essentielle pour qu'on éprouve le sentiment d'être
responsable et pour l'information, elle permet à chacun de suivre
directement ses résultats. Ces deux aspects sont nécessaires
à la motivation, si l'un d'eux est absent, l'autre ne peut le
compenser.
- La complexité
Nous pouvons dire avec DUNHAM, qu'une tâche
enrichie ou élargie est plus complexe qu'une tâche de routine,
elle fait appel à un plus de compétences et implique plus
d'autonomie. Ce n'est pas la complexité dans l'absolu, mais le fait de
l'accroître qui rende la tâche plus motivante. Les attributs qui
rendent la tâche plus motivante varient à mesure que changent les
rôles professionnels. La motivation est soumise à l'érosion
du temps et de l'habitude. Ce qui rend utopique l'idée d'un tableau de
correspondance précis entre le niveau de complexité et la
motivation.
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- Contrôle et autonomie
En accroissant le contrôle dont dispose
l'individu sur la mission, c'est à dire en lui donnant plus d'autonomie
pour organiser son travail et pour prendre certaines décisions le
concernant, donc une plus grande responsabilité sur le travail à
accomplir, on intensifie l'implication vis-à-vis de
l'organisation.
- Communication et accès aux informations
En organisant de manière systématique
une communication d'information sur les objectifs attendus, les performances
effectuées et leurs évolutions, voire sur les positions de ses
résultats par rapport à ceux atteints par d'autres, on donne
à chaque individu des moyens de situer les résultats de ses
efforts, d'évaluer ses chances de les améliorer. Ceci met
l'individu en position d'acteur et lui donne une marge d'initiative même
si celle-ci est limitée par les contraintes
organisationnelles.
- La compétence
Les stratégies telles que le JAT (juste
à temps), le TQM (gestion de la qualité totale), l'AMT
(informatisation des techniques de production) sont destinées à
répondre aux nouvelles exigences du monde du travail. Toutes conduisent
à demander plus au personnel concerné. Et pas seulement en leur
donnant plus de complexité, plus de contrôle et plus de
communication mais en modifiant les caractéristiques du travail sur
trois autres points qui déclinent la notion de
Compétence.
Le premier concerne la nature de la demande cognitive
active. Il y a une différence importante entre exercer une attention
vigilante, mais passive et avoir à résoudre activement les
problèmes qui se posent. Le progrès technique a multiplié
les situations où le recours à l'initiative individuelle est
nécessaire. Les responsabilités sont donc accrues et
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incluent un appel à l'initiative destinée
à savoir résoudre des dysfonctionnements ou à maintenir
sans faille la qualité requise.
Le deuxième concerne la nature des
interactions sociales. L'enrichissement du travail est alors dû à
la multiplication des occasions de travailler en commun ou d'avoir recours
à des échanges rendus nécessaires par la structure en
réseau et par la spécialisation qui créent un contexte de
dépendance réciproque, ce qui implique la l'existence de clients
internes et externes.
La troisième caractéristique du
"nouveau" travail est liée au fait que la contribution de chacun
à la production et aux autres activités est plus clairement mise
en évidence. La perception directe des résultats de ses fautes ou
de la qualité de sa contribution donne une visibilité nouvelle.
Tout responsable peut estimer la gravité de ses erreurs et l'importance
de sa contribution.
Sur le terrain, les enquêtes soulignent le fait
que les changements, lors de l'application de stratégie telle que le JAT
ou le TQM, sont plus sensibles au niveau de la satisfaction que de la
performance. Les relations ne sont pas systématiques entre la mise en
oeuvre de ces stratégies et l'évolution des attributs du
travail.
Le changement du travail lié au progrès
technique n'est pas le résultat d'une recherche de motivation, cependant
il impose de développer l'expertise au niveau du terrain. Tout
équipement, même sophistiqué pose des problèmes que
seuls les hommes peuvent résoudre. Donner plus de contrôle et
d'autonomie est une conséquence inévitable de nouvelles
conditions de travail qui n'affectent pas de la même manière les
différents secteurs de l'économie ni toutes les
entreprises.
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Les changements du travail liés au
progrès technique et au contexte économique sont susceptibles
dans certaines conditions, de créer une nouvelle forme de motivation
parce qu'ils impliquent la mise en oeuvre de mécanismes essentiels pour
l'apprentissage, en même temps qu'ils accroissent
l'implication.
Le développement personnel est
conditionné par l'existence de situations qui présentent des
challenges donc qui demandent beaucoup d'initiatives aux acteurs et qui
garantissent une réelle liberté pour prendre des
décisions. La possibilité pour l'individu d'acquérir de
nouvelles compétences et de se sentir armé devant les
décisions à prendre crée à la fois la satisfaction,
la réduction du stress et l'implication.
La possibilité de mieux comprendre le lien qui
existe entre ce qu'on fait et ce qui en résulte constitue l'essentiel de
l'activité cognitive qui permet de développer de nouvelles
compétences. Se développer, c'est le maître mot qui aide
à comprendre et éventuellement, à accroître les
qualités motivantes des nouvelles formes de travail.
SECTION II : LES APPLICATIONS DE LA MOTIVATION
DANS L'ENTREPRISE
Depuis plusieurs décennies et encore
aujourd'hui, la motivation dans l'entreprise suscite de nombreuses discussions
et la littérature sur le sujet est florissante. A l'heure où la
compétition se joue à l'échelle mondiale et que les
entreprises atteignent des dimensions prodigieuses par le jeu des
fusions-acquisitions, la motivation des salariés reste l'un des domaines
privilégiés de la gestion des ressources humaines. Pour y
parvenir, nous allons présenter la motivation des salaries dans le
contexte des emplois précaires ; la motivation des salaries dans le
contexte accentué du turn-over
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2.1- LA MOTIVATION DES SALARIES DANS LE
CONTEXTE
DES EMPLOIS PRECAIRES
La multiplication des emplois précaires et de
faible durée; les cycles de travail de plus en plus flexibles, tout cela
engendre de nouvelles problématiques de la motivation des
salariés. L'économie en plein essor relance le "turn-over" et
pose de nombreux problèmes de main d'oeuvre au sens large du terme.
Stimuler la motivation d'un personnel salarié ou temporaire, qui n'est
pas rattaché à l'organisation pose un réel
problème.
Le niveau "scolaire" des nouvelles recrues est de
plus en plus élevé alors que les pyramides hiérarchiques
s'écrasent et s'aplatissent. La décennie précédente
en proie au chômage avait placé les individus salariés dans
une position fébrile face aux organisations.
Le 21ème siècle redistribue
les cartes et cette fois-ci inverse les rôles : Les entreprises
atteignent des dimensions prodigieuses, le nombre d'individus attachés
à une même organisation augmente. La recherche de
compétitivité, les besoins de se rapprocher des marchés,
imposent une grande disparité géographique.
Pourtant, le modèle d'Adams SMITH concernant
l'équité permet de poser l'interrogation suivante : "De
nombreuses organisations utilisent ce type d'intéressement, est-ce que
si nous ne le pratiquons pas, les salariés de notre entreprise ne vont
pas trouver cela injuste et inéquitable par rapport à leur
environnement ?".
En outre, si la pratique est en place, elle aura sans
doute beaucoup plus de chance d'avoir une influence sur la satisfaction que sur
la motivation au quotidien. Alors la motivation stimulée par
l'intéressement aux résultats dans une multinationale, rêve
ou réalité ? Ce propos est tout
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de même à modérer, en prenant
comme postulat que la motivation est stimulée par le fait d'avoir une
influence sur ses résultats, et que les récompenses soient
associées en conséquence de ces derniers. Ainsi,
l'intéressement aux résultats aura sans doute un effet
"motivateur" sur les couches les plus hautes de la hiérarchie, sur les
individus qui pilotent l'entreprise et qui peuvent constater directement les
résultats de leurs décisions.
Dans une société de consommation, avec
une économie en plein essor, les loisirs prennent une place très
importante. Les entreprises se sont adaptées, et intègrent ce
paramètre dans leur gestion du temps.
Deux phénomènes sont observables : d'un
coté les loisirs se multiplient et le temps pour s'y adonner augmente ;
de l'autre la frontière entre vie privée et vie professionnelle
s'estompe. Le travail n'est plus seulement cantonné dans une plage
horaire et un endroit déterminé. Ceci implique d'être
"intéressé" par son travail. Les emplois sont de plus en plus
complexes, ils présentent un contenu de plus en plus riche. Les
différences individuelles font que cette richesse stimulera chez
certaines personnes la motivation. Par contre, elle provoquera chez d'autres
soit la démotivation soit le besoin de s'échapper par les
"Loisirs".
Peut être, parce qu'il y a dix ans la
conjoncture provoquait chez les individus la peur d'être parmi les trois
millions de chômeurs. Les dirigeants n'avaient pas forcément le
souci de garder leur ressource vitale : Le personnel.
2.2- LA MOTIVATION DES SALARIES DANS LE
CONTEXTE
D'ACCENTUALISATION DU TURN-OVER
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 24
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 26
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 28
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 30
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Aujourd'hui, le turn-over s'est accentué et
pour pouvoir garder ses salariés, les dirigeants déploient des
trésors d'imaginations et le font savoir par les médias. Le
phénomène de la démultiplication des avantages prend une
telle ampleur qu'il se banalise. L'impression est qu'il ne stimule pas la
motivation mais augmente encore la satisfaction.
La réduction du temps de travail
associée à une conjoncture favorable provoque le besoin d'une
augmentation de la polyvalence des salariés dans les entreprises. Ces
dernières réduisent ainsi les risques dus au turn-over important
et minimisent les incertitudes. Cette polyvalence aura sans doute un effet
positif sur la motivation à condition qu'elle ne soit pas
interprétée par les individus comme une charge
supplémentaire sans contreparties.
La multiplication des emplois précaires et de
faibles durées, et les cycles de travail de plus en plus flexibles
engendrent de nouvelles problématiques de la motivation des
salariés. L'un des moyens de disposer d'une main d'oeuvre flexible fut
de développer "l'intérim" et stimuler la motivation de cette
population est très difficile pour les managers.
En effet, il est difficile de provoquer la motivation
d'un personnel qui n'est pas forcément impliqué au niveau des
résultats de l'organisation. De nombreux stages pour manager avec
efficacité et augmenter la motivation se sont développés,
mais ils ne différencient pas nécessairement les populations. Il
ne traite que rarement de l'intégration et du développement de
l'implication du personnel temporaire. De plus, ce personnel n'étant
présent que provisoirement, le manager lui-même ne s'implique pas
réellement dans son intégration.
Le discours tenu est en général
simpliste : "Pourquoi perdre du temps, cette personne ne sera plus là
demain". Au bilan, pour motiver son personnel, un "bon" manager doit être
capable de prendre en compte les
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différences inhérentes à chaque
population. Puisque motiver ses salariés est un art subtil
caractérisé par la Mission, la Vision, l'Objectif et la
Stratégie5. Les salariés sont de plus en plus
exigeants, la signification des activités prend une place importante
dans les explications données par le manager à ses
subordonnées. La distance "intellectuelle" entre ces derniers est de
plus en plus courte. Les managers doivent être reconnus et avoir des
qualités intrinsèques tel que l'énergie, l'ambition,
l'intégrité, la confiance en soi, le contrôle
émotionnel, des qualités cognitives qui sont utiles pour traiter
une grande quantité d'informations. De ce fait, ils seront sans doute
capables de stimuler la motivation.
Au terme de ce chapitre, Nous retenons que la
motivation des salariés reste au coeur des préoccupations
malgré les changements opérés. Par conséquent, la
compétitivité des entreprises restera encore d'actualité
pendant de nombreuses années par la motivation des Hommes. Dans le
chapitre suivant, nous parlerons de la motivation et de la recherche de
l'efficacité dans l'entreprise.
5 Fayol, Henri (1918), Notice sur les travaux scientifiques
et techniques, Gauthier,
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CHAPITRE II MOTIVATION ET RECHERCHE DE L'EFFICACITE
DANS
L'ENTREPRISE
Il parait indiqué d'entamer ce chapitre par la
motivation comme un choix rationnel dans la section 1. Et nous terminerons par
la motivation comme un outil d'autorégulation dans la section
2.
TAYLOR(1974) en parlant de la relation «
Motivation - Efficacité », pensait que la motivation naîtrait
de l'intéressement financier et du fait de bien faire son travail, mais
l'histoire a prouvé la défaillance de ce
raisonnement.
SECTION I : MOTIVATION : UN CHOIX RATIONNEL ET UN
OUTIL D'AUTOREGULATION POUR RECHERCHER L'EFFICACITE
La motivation est un processus actif, ce qui
amène à essayer de comprendre comment l'environnement conduit
l'individu à construire ses motivations et ensuite à analyser la
manière dont il perçoit et comprend son environnement de travail
; c'est tout l'intérêt des modèles "cognitifs". Ils partent
du principe que chacun d'entre nous réagit non pas à un
environnement objectif, mais à celui qu'il perçoit et
l'interprétation qu'il en fait.
Le point de départ est que nous choisissons
d'adopter des comportements dont nous pensons que les résultats auront
du prix pour nous.
1.1- MOTIVATION : UN CHOIX RATIONNEL
Trois concepts servent de nom à ce
modèle (valence, instrumentalité, expectation) qui postule que
les choix individuels dépendent du produit de ces derniers.
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- La valence
Elle est la caractérisation affective
attachée par chacun aux résultats de ces activités. Il
s'agit d'une relation entre les individus et le résultat du travail. On
ne peut donc pas parler de valence générale indépendante
des individus et du moment des résultats.
La caractéristique la plus importante de ce
concept, c'est le fait qu'il est fondé sur la manière dont chacun
d'entre nous se représente les résultats de la performance qu'il
est en train de réaliser ou qu'il va réaliser. La valence peut
être positive ou négative. Une valence négative peut
être consécutive au stress induit par le travail, la fatigue qui
le suit, les reproches encourus.
Elle est liée à la hiérarchie de
valeur individuelle et à ses besoins instantanés. C'est ce qui
donne son importance à la dimension cognitive. Chacun d'entre nous a des
représentations différentes liées à son
expérience et à sa manière de traiter les
informations.
- L'instrumentalité
Elle est la représentation des relations entre
la performance et les résultats de second niveau tel que, le salaire,
les primes, le sentiment d'avoir accompli quelque chose de valable. Des
systèmes de récompenses pour lesquels la performance
récompensée est décrite de manière claire au
personnel concerné, et qui sont précisés en détail
à chaque attribution créent une instrumentalité fortement
positive et de ce fait, ont des chances d'atteindre leurs
objectifs.
- L'expectation
Elle est l'opinion que chacun a de lui-même et de
ses possibilités d'atteindre un but donné, dès lors qu'il
fait les efforts nécessaires.
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L'expectation peut aller de 0 (mes efforts ne serviront
à rien) à +1 (mes efforts seront très fructueux
grâce aux qualités que je possède).
L'expectation implique l'image de soi, les
données caractérisant la situation actuelle et les
expériences antérieures, ainsi que les exigences de la
tâche. Ces trois paramètres constituent la source d'une motivation
qui vise à la satisfaction des besoins à valence positive et
à l'évitement des événements à valence
négative.
La motivation n'est donc plus vue comme une
caractéristique stable de l'individu mais comme une interaction individu
/ situation en évolution constante puisque l'expérience acquise
contribue à la modifier.
1.2- LA VALIDITE DU CONCEPT DE
MOTIVATION
Les recherches sur le modèle de Victor VROOM
(1988) et les développements apportés par PORTER et LAWLER ont
démontré la validité du concept. Toutes les recherches qui
tentent de prédire des décisions vérifient parfaitement le
modèle.
En revanche, le modèle est beaucoup moins
efficace quand il s'agit de prédire le niveau de performance atteint par
chacun des individus d'un même groupe. Toute performance est
déterminée par la motivation, mais également par beaucoup
d'autres paramètres tels que : l'aptitude et la qualité des
moyens disponibles.
Le modèle précédent ne prend pas
en compte le fait que tout individu ait des plans d'avenir, une idée
plus vaste de ce qu'il attend de son travail et de ce qu'il cherche à
accomplir. RAYNOR tente de combler cette lacune en situant la motivation pour
une tâche immédiate par rapport à l'ensemble des choix et
des aspirations d'avenir de l'individu.
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Il suggère que la motivation pour une
activité est déterminée en partie par la manière
dont l'individu perçoit l'importance de cette tâche
immédiate pour atteindre ses buts plus éloignés. La
motivation dépend des paramètres cognitifs mais aussi du nombre
d'étapes à parcourir en vue de réaliser des objectifs plus
lointains, et de la position de la tâche actuelle par rapport à ce
parcours.
RAYNOR nomme "effet de tâche" cette relation
complexe entre motivation, distance de la tâche par rapport à un
objectif plus ou moins éloigné, et désir de
réussir. Il nomme "effet de temps", la relation qui joue un rôle
opposé. Si le temps qui sépare la tâche immédiate du
but final à atteindre est important, la motivation concernant la
tâche immédiate s'en trouve réduite.
Plusieurs recherches de laboratoire confortent le bien
fondé de ce modèle. On peut donc affirmer que la motivation varie
selon les caractéristiques de la situation qui relient succès ou
échec à cette tâche précise et aux aspirations plus
générales et plus éloignées des
personnes.
Un autre développement du modèle
cognitif est fondé sur l'utilisation par Bernard WEINER de la
théorie de l'attribution. Il y a "attribution" lorsque nous
interprétons un comportement en lui donnant des causes.
Les analyses de WIENER montrent que les explications que
nous donnons à nos comportements passés, mettent en jeu trois
dimensions :
- Le "lieu de causalité" ;
- La stabilité des résultats ;
- La contrôlabilité.
Ces différentes manières d'attribuer des
causes aux résultats de son travail ont une influence directe sur la
façon dont évoluent les expectations. Il
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souligne l'importance de la perception de la
stabilité des résultats. En outre, les processus d'attribution
ont un effet direct sur l'affectivité
ADAMS SMITH a cherché à préciser
dans quelles conditions le rapport entre ce qu'on fait comme travail et ce que
le travail vous apporte est jugé comme équitable ou non. Il
suggère que le sentiment d'équité résulte d'un
processus d'échange marchand entre l'organisation et ses
membres.
En outre, cette comparaison met en jeu ce que
l'individu apporte à l'organisation et ce qu'il reçoit de
l'organisation. Cette comparaison entre les "inputs" (ce que l'individu apporte
à l'organisation) et les "outputs" (ce que l'individu en reçoit)
ne peut être réalisée par l'individu de manière
directe.
Le sentiment d'iniquité existe lorsque le
rapport entre les deux ratios paraît déséquilibré
par comparaison avec le même rapport concernant d'autres personnes. Dans
le cas où cette comparaison serait jugée non équitable, il
se crée une tension négative qui déclenche
différents comportements destinés à rétablir
l'équilibre.
Certaines recherches confortent le modèle
d'ADAMS pour une très large part. Lorsqu'on crée artificiellement
une situation d'iniquité en faisant croire à des sujets qu'ils
sont trop ou qu'ils sont trop peu payés, il ajuste la quantité et
la qualité de leur travail de manière à rétablir ce
qui leur paraît juste. En réalité, si les résultats
des recherches concernant le sentiment d'être sous-payé sont
concordants, il n'en pas tout à fait de même pour le cas inverse,
probablement parce que les procédés utilisés pour induire
le sentiment d'être surpayé représentent également
une menace pour l'estime de soi et pour la sécurité de
l'emploi.
LOCKE fait remarquer combien ces recherches qui ont
confirmé ce modèle sont irréalistes. On ne fait pas
facilement croire sur le terrain à des
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employés qu'ils sont surpayés ou
incompétents et il est vraisemblable que le processus cognitif est
inverse. La réalité de la vie de travail est certainement plus
complexe que les simulations grâce auxquelles le modèle
d'équité a été testé. D'où
l'intérêt des développements théoriques qui ont
suivi et qui concernent de manière plus proche du terrain les points
suivants :
· le choix des comparaisons sociales qui fondent
l'équité ressentie ;
· les divers comportements qui visent à
rétablir l'équité et le rôle des différences
individuelles sur les choix de ces comportements ;
· les notions même de justice et l'existence
de normes sociales d'équité.
Les recherches les plus récentes se sont
centrées sur la perception de l'équité et sur sa valeur
instrumentale au niveau des attitudes et des comportements. Dans cette
perspective, plusieurs auteurs insistent sur la différence qui existe
entre deux aspects de la justice ressentie, "la justice procédurale" qui
concerne les procédures de décision relatives à
l'attribution et la répartition des "outputs", et la "justice
distributive" qui implique ce qu'ADAMS à décrit sous le terme
d'équité ressentie.
Les recherches ont démontré qu'il faut
tenir compte des deux, sans donner plus d'importance à l'une ou à
l'autre, alors que le modèle d'Adams ne s'intéresse
réellement qu'à la justice distributive, et à ses
effets.
LANDY a montré qu'on accepte une
évaluation même sévère, lorsqu'on comprend comment
elle a été faite, et lorsqu'on peut y participer. Les recherches
menées par CROPANZANO et FOLGER, sur les effets de la justice
procédurale dans le monde du travail ont montré que les membres
du personnel à qui est donnée la possibilité de participer
aux évaluations et qui jugent celles-ci comme résultant d'un
processus équitable, sont mieux intégrés dans
l'entreprise, plus stables et plus loyaux vis à vis de
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l'organisation. Il faut cependant garder en
mémoire la possibilité que la participation aux
évaluations soit démotivante, parce qu'elle conduit à se
contenter d'une performance médiocre mais justifiable.
Nous pouvons retenir que le sentiment
d'équité est un aspect important de la relation entre l'individu
et l'organisation. Mais ses effets sont bien plus complexes que la notion d'un
simple rééquilibrage de la répartition de
récompenses. Notamment, si l'organisation et ses décideurs sont
perçus comme agissant avec justice, les employés qui s'y
trouvent, réagiront de manière constructive. En pratique des
injustices procédurales déclencheront des réactions
collectives, alors que des injustices distributives déclencheront des
réactions individuelles.
1.3 MOTIVATION : UN OUTIL D'AUTOREGULATION
La capacité d'un individu à se
présenter de manière symbolique ses objectifs sous la forme d'un
but précis est essentielle pour qu'il puisse exercer un contrôle
efficace sur ses comportements.
L'analyse des processus motivationnels qui
mène jusqu'à l'action et ce qui la soutient montre l'importance
des aspects de la personnalité et de toutes les facettes des
interactions entre l'individu et son environnement. Comme outil
d'autorégulation, nous nous focaliserons sur trois points :
- Hard -Goal Effect ; -
L'autorégulation
- La personnalité
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 32
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 34
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MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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1.2.1- Hard-Goal Effect
LOCKE a mis en évidence l'importance du but et
du "hard-goal effect" (effet de la difficulté du but). Pas de motivation
sans objectifs. Plus le but est difficile, plus les conduites qu'il
déclenche sont motivées.
Le point de départ est que l'intention doit
précéder l'action, cette intention doit être précise
et concrète.
Le modèle de LOCKE peut se résumer en deux
phrases :
- Il définit le but comme le désir
d'atteindre un certain niveau de performance.
- Il démontre que les buts sont de puissants
déterminants de l'effort et de l'activité qui conduisent à
cette performance.
Les résultats de 25 ans de recherche de LOCKE
et d'une équipe de chercheurs ont permis de définir les deux
principaux attributs des buts : le contenu et l'intensité.
- Le contenu concerne l'objet ou le résultat
recherché.
- L'intensité varie selon le degré de
réflexion mis en jeu pour
conceptualiser et élaborer un plan d'action en
vue d'atteindre un but. La difficulté du but joue un rôle central,
mais inattendu. Les recherches en laboratoire et sur le terrain ont
démontré qu'à partir du moment où un but difficile
est accepté en tant qu'objectif, le niveau de performance qui suit est
proportionnel au niveau de difficulté. Cette relation n'est
modifiée que dans le cas où les faibles compétences de
l'individu limitent sa performance, au point de rendre sa motivation sans
effet.
Le fait de donner un objectif difficile
représente un message de confiance envoyé par la personne qui
propose le but, en d'autres termes il renforce l'image de soi et stimule la
motivation.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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En outre, l'étude des mécanismes
cognitifs mis en jeu par l'effet de but permet de constater que les
stratégies diffèrent en fonction de la complexité de la
tâche. L'autorégulation ne rentre pas en jeu au début de
l'apprentissage, c'est plus tard qu'elle se produit grâce à la
perception des premiers résultats. Lorsque l'apprentissage progresse, la
présence d'un but facilite l'activité cognitive parce que celui
ci permet à l'individu de situer son effort par rapport à un
objectif précis.
Un autre aspect concerne la spécificité
du but, c'est-à-dire la précision avec laquelle la cible de
l'action à entreprendre est définie. Un but précis est
motivant, ce qui n'est pas le cas d'un objectif vague, du genre "faites de
votre mieux".
Dans l'analyse du rôle du but et des situations
de travail qui y sont associées, deux aspects semblent
particulièrement intéressants : le fait que les buts soient
assignés ou soient définis par un processus participatif et le
fait donner des informations aux individus concernés sur leur
performance au cours de leur travail.
Le but n'est motivant que s'il est accepté. La
participation au choix du but devrait donc faciliter son acceptation et, par
conséquent son rôle motivateur. Les recherches existantes montrent
qu'on obtient une corrélation appréciable entre le but
assigné et le but que l'individu accepte et se fixe à
lui-même, mais pas une similitude totale. Ce qui signifie qu'il reste une
variance individuelle importante des buts acceptés indépendamment
de la norme définie par l'autorité extérieure.
L'acceptabilité d'un but est assez fortement
déterminée par ces facteurs sociaux que représentent les
objectifs définis par la hiérarchie et les buts acceptés
collectivement comme norme.
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LATHAM, EREZ ET LOCKE ont conduit ensemble plusieurs
expériences qui permettent de conclure qu'un but assigné
autoritairement et accompagné d'explications claires, déclenche
une implication individuelle aussi forte que si le but avez été
élaboré en participation. En d'autres termes "vendre" l'objectif
est plus efficace que simplement donner un ordre.
Le rôle du but et celui de l'information
reçue au cours de l'effort, sont complémentaires. L'effet
motivateur tient essentiellement à la possibilité de comparer des
informations sur ses performances avec un standard externe constitué par
le but qui représente une norme acceptée. Sans but, impossible
d'évaluer la performance. Sans informations, pas de résultats
à évaluer ; donc rien pour guider l'effort et
l'action.
Ces analyses dépeignent la motivation non plus
comme la résultante mécanique de forces génétiques
et environnementales, mais comme un processus actif, constitué par des
régulations successives qui permettent à l'individu de choisir
des comportements adaptés au but qu'il poursuit et à la
manière dont il perçoit et interprète les contraintes de
la situation.
1.2.2- L'autorégulation
Différents modèles ont en commun trois
idées fondamentales :
- Le fait que la régulation des comportements
dirigés vers un but mette
en jeu toutes les ressources et les
caractéristiques de l'individu.
- Le rôle central joué par le traitement
des informations sur le travail
exécuté et son
évaluation.
- Le fait que ces informations font l'objet de
comparaisons aussi bien avec les objectifs à atteindre qu'avec les
performances antérieures.
La première concerne la capacité plus ou
moins grande des individus
à neutraliser le rôle perturbateur des
déterminants environnementaux
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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grâce à la représentation symbolique
des conséquences de leur comportement.
La seconde concerne la possibilité
d'acquérir des compétences essentiellement grâce à
l'observation des autres et de leur savoir-faire. Dans les deux cas, la
régulation de ces conduites se fait selon trois modalités
principales :
- L'auto-observation ;
- L'auto-évaluation ;
- L'auto-analyse de ses réactions.
L'auto-observation désigne l'attention
sélective que chacun d'entre nous apporte à un aspect
précis de son comportement. Il ne nous est en effet pas possible de
consacrer constamment toute notre attention à tous les aspects de nos
comportements.
L'auto-évaluation concerne le processus par
lequel chacun d'entre nous compare ses résultats avec le but qu'il s'est
assigné. Cette autoévaluation nous amène à
rectifier la représentation que nous avons de nos compétences et
notre efficacité.
L'auto-analyse concerne les réponses affectives
qui résultent des comparaisons résultantes des deux
modalités précédentes :
- Le sentiment de satisfaction parce que nous pensons
être sur une voie qui va nous mener à l'objectif poursuivi
;
- Le sentiment d'insatisfaction parce que nous avons
l'impression, au vue de nos résultats, d'avoir surestimé nos
compétences.
De nombreuses recherches ont permis de montrer que la
motivation est bien la résultante d'expectation, et de réactions
individuelles aux résultats atteints, comparés à des buts
et des normes acceptées.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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CARVER et SCHEIRER ont souligné le fait que
lorsque la distance entre le but espéré et la
réalité est forte, l'attention est dirigée vers des
objectifs relais, moins difficiles à atteindre. Dès que ceux-ci
sont satisfaits, l'attention et l'effort s'orientent à nouveau vers des
buts plus élevés. Les processus cognitifs d'autorégulation
peuvent entraîner trois types de réactions :
- Conserver le même objectif et
persévérer dans l'effort ;
- Adopter un objectif plus modeste et continuer son
effort ;
- Renoncer et abandonner tout espoir d'atteindre
l'objectif qu'on avait adopté.
1.2.3- La personnalité
L'effet de but est généralisable
à toute sorte de situations et d'individus. A partir du moment où
on admet que chacun d'entre nous assume sa motivation à travers des
processus cognitifs et des réactions affectives aux informations qu'il
reçoit. Les variables individuelles doivent être
considérées comme des paramètres affectant indirectement
la motivation.
Plusieurs variables de personnalité peuvent
moduler l'effet qu'exerce la situation sur le comportement et déterminer
la manière dont chacun agit pour dominer les difficultés et
également pour accroître ses compétences. Notamment
interviennent de cette façon : la valeur accordée à la
réussite, le niveau d'estime de soi, la recherche volontariste du
succès. Peut-être ces variables affectent-elles plus la
disposition à se fixer des objectifs que la capacité à les
réaliser, et ceci d'autant plus souvent qu'il s'agit de situations
relativement peu claires et mal structurées.
C'est alors la personnalité qui fait la
différence. WEISS et ADLER ont montré que la personnalité
joue un rôle plus important sur la motivation
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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dans les situations caractérisées par
la liberté laissée aux sujets de faire des choix personnels
concernant la nature, la direction, l'intensité des efforts et leur
persistance dans le temps.
Une autre manière d'identifier l'influence de
la personnalité sur la motivation consiste à envisager son
rôle dans les processus de traitement de l'information.
HUMPHREY et COLL ont proposé trois variables de
personnalités modulant les processus cognitifs :
- L'impulsivité,
- La motivation à réussir
- L'anxiété.
L'impulsivité encourage l'éveil de
l'activité qui à son tour, stimule la mémoire
immédiate et le transfert de l'information.
La motivation à réussir exerce un
rôle facilitateur sur tous les processus de transfert d'informations en
accroissant la vigilance et en diminuant le temps de
réaction.
L'anxiété dramatise la crainte de
l'échec et réduit de ce fait, le déclenchement de l'effort
et sa persévérance. La motivation n'est pas un trait de
personnalité mais elle n'en est pas indépendante. La
personnalité joue un rôle sur la manière dont se construit
l'évaluation de soi et, de ce fait, détermine la motivation, donc
les résultats de l'activité.
SECTION II : NOTION D'EFFICACITE
Dans cette section qui porte sur la notion
d'efficacité, nous allons définir l'efficacité. Ensuite
nous nous intéresserons à la pluralité des buts qui la
caractérise.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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2.1 DEFINITION DE L'EFFICACITE
Nous nous appuyons sur l'assertion de Luc Brunet
(2001) qui dit : « L'efficacité6 est un construit qui
n'est qu'une abstraction de la réalité. Il existe seulement parce
qu'on l'infère à partir de phénomènes observables
». Un des éléments susceptibles d'influencer cette
efficacité est la perception du climat de travail. La perception
entretenue par les personnels de façon dont ils sont traités sert
de référents aux comportements qu'ils vont adopter. Le type de
climat perçu serait donc responsable d'une partie de l'efficacité
de l'école.
Soulignons aussi que les élèves sont
aussi sensibles au climat de travail qui règne dans leur école et
la perception qu'ils en ont, peut non seulement influencer leurs comportements
en classe mais aussi leurs résultats scolaires. D'ailleurs pour pallier
cela, les directions d'école doivent pouvoir diagnostiquer le climat de
leur établissement et tenter de le modifier si possible pour le
bien-être de tous.
De nombreuses notions sont utilisées pour
expliquer l'efficacité: productivité, rendement, efficience,
etc.
Pour certaines (distinctions anglo-saxonnes) :
l'efficience (efficiency) est définie par un ratio input/output, un
rapport entre l'effort accompli et le résultat recherché, alors
que l'efficacité (effectiveness) serait le degré d'atteinte des
objectifs de l'organisation par rapport à ce qu'en attendent ses parties
prenantes.
D'autres (en français), «
efficacité » au sens global, désigne le jugement que porte
un individu ou un groupe sur les activités, produits ou effets de
l'organisation par rapport à ce qu'il attend d'elle. Dès lors se
pose
6 Luc Brunet, Climat organisationnel et
efficacité scolaire, 2001
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
le problème des critères de jugement
directement reliés aux types de résultats
recherchés.
La question de l'efficacité organisationnelle
est comprise en tenant
compte de la pluralité des buts de l'organisation
et de la pluralité des acteurs qui peuvent avoir à formuler une
évaluation sur elle.
2.1 BUTS CARACTERISTIQUES DE LA NOTION
D'EFFICACITE
Toute organisation7 peut être vue
comme poursuivant diverses natures de buts liés certes à sa
« production », mais aussi à sa volonté de survie ou
aux effets indirects qu'elle peut obtenir.
Ces buts peuvent être présents
simultanément, et l'un des enjeux de la direction d'une organisation est
de mettre en évidence l'importance de l'un ou de l'autre :
- Buts de production : fournir des produits et des
services adaptés à ses clients ou au marché ;
- Buts de société : répondre
à un besoin public et/ou à un intérêt
général ;
- Buts « systématiques » : faire
fonctionner l'organisation de manière à ce qu'elle puisse
atteindre ses buts principaux (recherche de stabilité, de
contrôle...)
- Buts « dérivés » : viser
d'autres buts que l'atteinte des buts de production permet d'obtenir de
surcroît (buts culturels dérivés, politiques ou sociaux)
;
7 Perrow and al, Organizational analysis : a sociological View,
Londres, Tavistock, 1970
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- Les buts officiels sont en général
vagues et généraux. Ce sont ceux qui figurent dans les
déclarations officielles, les chartes, les rapports annuels.
- Les buts opératoires sont ceux qui apparaissent
en relation avec le
fonctionnement concret de l'organisation. Ils sont
spécifiques et reliés
à une action quotidienne. Ils font l'objet d'une
mesure précise.
En théorie, les buts opératoires
devraient être la conséquence logique des buts officiels. Mais
dans la réalité, l'articulation peut être difficile
à établir...
Pour juger de l'efficacité d'une organisation,
outre l'analyse des buts, il faut examiner le fonctionnement de l'organisation
et en déduire les buts qu'elle semble poursuivre. Souvent, la
pluralité des buts renvoie à la pluralité des parties
prenantes de l'organisation.
Chaque partie prenante va avoir un type de jugement
spécifique sur l'efficacité de l'organisation en fonction des
critères qui sont les siens:
- L'actionnaire et la rentabilité des capitaux
investis ;
- Le personnel regardant sur le niveau des salaires et
des conditions de travail ;
- Le client intéressé par la
qualité du produit, etc.
Toute organisation a donc à résoudre la
question de sa relation avec les différents partenaires, en choisissant
ceux des objectifs qu'elle cherche à satisfaire, en distribuant des
« résultats » aux différents groupes de partenaires, et
en assurant un certain équilibre entre ces « demandes »
à travers le temps.
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Tableau 1 : différents groupes de
partenaires
Externes
|
- Clients/usagers
-Fournisseurs
- Public
- État
- Syndicats
- Milieu local Internes
|
|
- Actionnaires
- Dirigeants - Encadrants - Personnel - Syndicats
|
|
Source : Livian, Les « parties prenantes » de
l'organisation, 2008
Toute organisation peut avoir à résoudre
les problèmes suivants :
- Quel compromis établir entre les
résultats espérés par chacune des parties
prenantes?
- Comment et dans quels ordres fournir à chacun
ce qu'il attend ?
Cet ensemble de questions pose la question de
l'efficacité
organisationnelle qu'on peut décrire à
l'aide de quatre composantes : - L'efficacité
économique (dimension économique) ;
- La valeur des ressources humaines (dimension
psychosociale) ;
- La légitimité de l'organisation
auprès des groupes externes (dimension politique) ;
- La pérennité de l'organisation
(dimension systémique).
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 42
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Tableau 2: Dimensions et critères de
l'efficacité organisationnelle
VALEUR DES RESSOURCES HUMAINES
|
EFFICIENCE ECONOMIQUE
|
Mobilisation du personnel
Degré d'intérêt manifesté
par les employés pour leur travail et pour l'organisation ainsi que
l'effort fourni pour atteindre les objectifs.
Moral du personnel
Degré auquel l'expérience du travail
est
évaluée positivement par
l'employé.
Développement du personnel
Degré auquel les compétences s'accroissent
chez les membres de l'organisation
|
Économie des ressources
Degré auquel l'organisation réduit la
quantité des ressources utilisées tout en assurant le bon
fonctionnement du système.
Productivité
Quantité ou qualité des biens et
services
produits par l'organisation par rapport à la
quantité des ressources utilisées pour leur production durant une
période donnée.
|
LEGITIMITE DE L'ORGANISATION
AUPRES DES GROUPES EXTERNES
|
PERENNITE DE L'ORGANISATION
|
Satisfaction des bailleurs de fonds
Degré auquel les bailleurs estiment que leurs
fonds sont utilisés de façon optimale.
Satisfaction de la clientèle
Jugement que porte le client sur la façon dont
l'organisation a su répondre à ses besoins
Satisfaction des organismes
régulateurs
Degré auquel l'organisation respecte les lois et
les règlements qui régissent ses activités.
Satisfaction de la communauté
Appréciation que fait la
communauté
élargie des activités et des effets de
l'organisation.
|
Qualité du produit
Degré auquel le produit répond aux besoins
de la clientèle.
Rentabilité financière
Degré auquel certains indicateurs financiers
(par exemple la rentabilité) de l'organisation augmentent ou diminuent
par rapport aux exercices précédents, ou par rapport à un
objectif fixé.
Compétitivité
Degré auquel certains indicateurs
économiques se comparent favorablement ou
défavorablement avec ceux de l'industrie ou des concurrents.
|
|
Source : Morin, Savoie et Baudin,
1994
Chacune de ces dimensions peut faire l'objet
d'indicateurs, permettant ainsi de disposer d'une grille d'analyse
complète.
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On voit à travers ces dimensions qu'en fait
les trois concepts distingués plus haut sont mobilisés
(Entreprise - organisation - Institution) ; Il y a des critères
d'évaluation qui se rapportent autant à l'entreprise proprement
dite (dimension économique) qu'à l'organisation elle-même
(dimension systémique) et à « l'institution »
(dimension psychosociale et politique).
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 44
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En guise de conclusion à la première
partie, il a été question de répondre à une
exigence majeure de la recherche. Celle de définir un cadre
théorique de la motivation du personnel et l'efficacité
organisationnelle. Définir ce cadre a nécessité une
connaissance des travaux de recherche menés par d'autres chercheurs sur
la motivation du personnel.
Ainsi, nous nous sommes référés
aux travaux D'Abraham MASLOW et de Frederick HERZBERG pour définir le
concept de la motivation. Pour le premier, la motivation est « un
processus de satisfaction des besoins ». S'agissant du deuxième, la
motivation est ce qui met l'individu en mouvement.
Nous avons retenu comme éléments
explicatifs : la nécessité d'une ré-humanisation du
travail, d'enrichir les tâches, d'assurer un contrôle et d'accorder
plus d'autonomie, de communiquer et de faciliter l'accès aux
informations, et de développer la compétence.
S'agissant de la motivation et la recherche de
l'efficacité dans l'entreprise, la motivation comme un choix rationnel
et la motivation comme un outil d'autorégulation ont fait l'objet de
notre préoccupation.
Pour y parvenir, les travaux de Luc BRUNET(2001) et
ceux de LIVAN(2008) respectivement sur la motivation dans l'entreprise et
l'efficacité organisationnelle nous ont servi de support.
La seconde partie de notre travail de recherche porte
sur le cadre pratique de la motivation des operateurs d'équipements de
la société SCLHUMBERGER SEACO TCHAD.
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DEUXIEME PARTIE
CADRE PRATIQUE DE LA MOTIVATION DES
OPERATEURS
D'EQUIPEMENT A LA SOCIETE SCHLUMBERGER
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 46
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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La première partie consacrée au cadre
théorique de la motivation des opérateurs d'équipement et
efficacité de l'organisation, l'objet de notre d'étude a
été de montrer la nécessité du concept de
motivation et ses applications dans l'entreprise, de ressortir la relation
entre la motivation et la recherche de l'efficacité dans
l'entreprise.
Dans cette seconde partie qui porte sur le cadre
pratique de la motivation des opérateurs d'équipements à
la société Schlumberger, nous allons tester ce cadre
théorie. L'objectif principal est d'identifier les freins à la
motivation des opérateurs d'équipement et de proposer des
suggestions en contribution à l'amélioration de ces
derniers.
Pour y parvenir, nous allons présenter la
société Schlumberger et l'approche méthodologique
(chapitre III). Ensuite les déterminants de la motivation des
opérateurs d'équipement à Schlumberger (chapitre
IV).
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CHAPITRE III PRESENTATION DE LA SOCIETE SCHLUMBERGER
ET
DE L'APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans le cadre de nos activités quotidiennes
comme personnel d'encadrement à Schlumberger filiale Tchad notamment la
préparation de série d'outils qui permettront de
caractériser le réservoir pétrolier et le type
d'hydrocarbure présent, il nous a été donné
d'observer: l'absence de couverture sanitaire, ainsi que de carrière et
promotion sur la base d'une évaluation, ce constat nous amène
à réfléchir sur la question suivante : Comment cette
entreprise pourrait-elle procéder pour améliorer son cadre
motivationnel?
A cet effet, nous devrons prendre connaissance de
l'historique, de l'organisation, du fonctionnement et les outils de collecte et
d'analyse de l'information recueillie.
Pour cela, nous allons présenter dans la
première section la société Schlumberger (section1), et
dans une seconde section la démarche méthodologique
(section2).
SECTION I : PRESENTATION DE LA SOCIETE SCHLUMBERGER
L'industrie pétrolière mondiale a connu
beaucoup de difficultés a l'aube de l'année 2009 à cause
de la crise financière qui a secoue les Etats Unis d'Amérique.
Pour rester compétitives et faire face à la concurrence sans
cesse croissante, les entreprises de ce secteur d'activités doivent
revoir la politique interne de motivation de leur ressource
humaine.
Dans cette section, nous allons commencer par
l'historique de l'entreprise SCHLUMBERGER et son organisation. Puis, nous
conclurons avec son fonctionnement.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 48
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1.1- Historique et organisation de
Schlumberger
Dans ce paragraphe, il s'agira de parler de l'origine de
Schlumberger et son évolution. Ensuite, nous nous pencherons sur son
organisation.
1.1.1 - Origine et évolution de la
société Schlumberger
L'aventure commence en 1912, lorsque deux
frères Marcel et Conrad
Schlumberger8 font des essais en
laboratoire sur la résistivité électrique de la «
roche à huile » basés sur les formules géophysiques
afin de déterminer la lithologie de tel ou tel sous-sol. Quinze
années plus tard (1927), ils vont appliquer les résultats de leur
recherche dans un réel puits pétrolier pour le compte de
`Pechelbronn Oil Company'. C'est la naissance du Wireline Logging de
Schlumberger (ANNEXE No 4).
SCHLUMBERGER Limited est une société
à capitaux privés cotée à la bourse de New-York
(NYSE) depuis 1962 avec plus de 19,23 milliards de dollars américains de
chiffre d'affaires en revenus des opérations ; ce qui la classe à
la 2ème place mondiale des compagnies de services
pétroliers (Oilfield) derrière son concurrent direct HALLIBURTON
Energy Services (HES). SLB a ses principaux bureaux à Houston pour
l'Oilfield et à Paris pour le développement et la recherche
(SRPC). Aujourd'hui, il est présent dans 80 pays et îles dans le
monde entier, parmi lesquels le Tchad ; et il emploie plus de 70.000 personnes
issues de 140 nationalités différentes.
Avec le temps, SLB a su diversifié son
activité et est devenu quasiment le leader dans chacun des trois (3)
secteurs suivants :
- Oilfield Services,
8 Schlumberger in first day, Oilfield Service (OFS1) Cape town,
edition August 2004
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 49
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 51
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 53
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 55
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- Integrated Project Management
- Schlumberger Information Services.
La fourniture des services techniques
pétroliers (Oilfield Services) :
SLB fournit pratiquement tous types de services
d'exploitations et de production requise durant la vie d'un puits de
pétrole et/ou de gaz. Dans ce domaine, le travail est réparti en
deux (2) divisions : Les Opérations et la Technologie.
La division des Opérations s'organise par
secteurs d'activités géographiques « GeoMarkets » pour
mettre en place, développer et vendre des solutions
personnalisées à ses Clients.
La division des Technologies est chargée du
développement et la recherche des solutions technologiques dans
l'organisation ainsi que du support technique (Formations) dans tous les types
de services.
La gestion des projets intégrés (IPM)
IL fournit une combinaison de compétences et
d'expertise en tenant compte des contraintes et des conditions locales
liées à chaque Client. Il assure la gestion des projets complexes
pour des clients « nouveaux » dans le secteur
pétrolier.
Schlumberger Information Solutions (SIS)
Ce dernier s'occupe des infrastructures IP
sécurisées, connexion sans fils et à distance ; et des
services contrôlés par des réseaux complets aux entreprises
à travers son système « DeXa Suite ».
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La société SLB démarre ses
activités au Tchad en Octobre 2001 après avoir remporté
l'appel d'offre lancé par le « consortium » d'exploitation du
pétrole tchadien, constitué de trois multinationales (Exxon
Mobil, Pétronas, Chevron) d'une part et le gouvernement Tchadien d'autre
part.
SCHLUMBERGER Tchad a sa direction
générale sise au quartier Béguinage 4, rue du Havre ; BP
1221 Ndjamena et est enregistrée sous la dénomination :
Schlumberger Seaco Incorporate, société des services
pétroliers. Elle possède deux sites d'opérations et de
maintenance dans deux régions (bases) et pour deux Clients
différents : Le premier est situé au Sud du pays dans la
localité de Komé, pour le compte du consortium, dirigé par
Exxon Mobil, actionnaire majoritaire. Et l'autre se trouve au Sudouest de la
Capitale politique dans la région de Bongor pour l'exploitation du brut
par la société China National Petroleum Company
(CNPC).
1.2- Organisation de Schlumberger
TCHAD
La société Schlumberger Tchad est en
fait, une succursale du groupe Schlumberger Limited. Elle a un capital social
de 566 millions de dollars Américain avec un effectif total de 432
personnes employés et contractuels confondus. Elle a une structure
organisationnelle de type hiérarchique par fonction (voir organigramme
à la page 56). Elle est composée comme suit :
- Une Direction Générale
- Une Direction Administrative et Financière
- Une Direction des Opérations
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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1.2.1- La Direction Générale de
Schlumberger TCHAD
Elle s'occupe du volet d'application de la politique
générale du groupe dans les pays d'accueil et coordonne toutes
les activités de la filiale.
1.2.2- La Direction Administrative et Financière
de
Schlumberger TCHAD
Elle est chargée :
- De la gestion financière ;
- Des analyses des profits et perte ;
- De la tenue des documents comptables et fiscaux
;
- De la gestion du personnel locale dans le respect des
règles en vigueur dans le pays.
Elle partage sa tâche avec la centrale des
gestion du personnel expatrié basée à Douala. La centrale
SSPC est garante de la politique de gestion des ressources humaines dans toute
la région NGA.
1.2.3- La Direction des Opérations de
Schlumberger TCHAD
Elle est la pièce essentielle de
l'organisation de la société, puis que c'est grâce à
elle que la l'entreprise vit. Elle regroupe tous les « Products lines
» et est placée sous l'autorité d'un directeur des
opérations :
- Service gestion des Fluide et des outils
- Service construction des puits
- Service production des puits
- Service logistique et transport
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- Service essai et mesure des puits
- Service évaluation des
réserves
1.2.4- Les opérateurs d'équipement de
Schlumberger TCHAD
La direction du personnel a
délégué le service de recrutement des opérateurs
des équipements à une entreprise de placement du personnel
nommée : SNI (société de nettoyage
industriel).
A cet effet, la SNI recrute les opérateurs
qu'elle met à la disposition des segments de Schlumberger pour une
période d'essai de six mois ; après quoi en fonction de leur
performance, ils seront intégrés dans l'effectif du personnel
SLB. Toutefois, il est important de rappeler que les clauses ne se passent pas
toujours comme prévues.
Ainsi un opérateur pourrait se voir renouveler
son contrat à l'essai plusieurs fois alors qu'il est
apprécié par son supérieur pour la qualité de
travail qu'il produit.
Les opérateurs d'équipements comme leur
nom l'indique sont ceux qui opèrent et conduisent presque tous les
équipements(machines et engins) que possède la SLB. Ils sont
également chargés de la maintenance préventive ainsi que
de l'entretien des machines mise à leur disposition.
La complexité de leur tâche
réside dans le fait qu'elle demande beaucoup de flexibilité
technique. En fait, il existe des superviseurs par services mais les
opérateurs doivent être capables d'opérer les
équipements appartenant à tous les services de leur «
Product line ».
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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1.3- Le fonctionnement de Schlumberger
TCHAD
Schlumberger offre plusieurs services techniques et
technologiques à ses deux clients ExxonMobil et CNPC. Parmi ces
différentes activités, les plus courantes sont :
- La cimentation des puits
- La stimulation de la production
- La complétion des puits
- L'analyse et l'évaluation des
réservoirs
La cimentation des puits :
Avant de détailler cette partie, rappelons
sommairement le procédé de forage, qui est le premier pas de la
naissance d'un puits de pétrole.
Plusieurs techniques ont existé dans le
passé ; mais de nos jours, le forage s'effectue à l'aide des
plateformes appelées « rigs ». Elles sont constituées
des trépans fixés à l'extrémité de sections
de tubes d'acier. Chaque section d'environ 9m est vissée à la
section précédente. Le trépan, la masse tige (qui alourdit
le trépan) et les sections de tubes forment le « train de tiges
», dont la rotation est assurée par une table de rotation. Le
trépan en rotation coupe et broie les formations rocheuses tout en
étant lubrifié et refroidi par la « boue de forage »,
un mélange d'eau ou d'huile, d'argile et de produits
chimiques.
Le forage terminé, le puits est
sécurisé par des tuyaux qui conduiront l'effluent en surface,
lesquels doivent être consolidé pour éviter les
écroulements, c'est ici qu'intervient la cimentation.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
La cimentation consiste à mixer en continu du
ciment, de l'eau et des produits chimiques à l'aider des appareils
spéciaux (CPT), puis pomper le mélange dans l'intervalle
formé par le tuyau et la parois du puits. Pour ce faire, SLB a besoin
des hommes dont, un Superviseur qui se charge d'expliquer les processus au
Client avant et pendant l'opération et des operateurs des
équipements, qui opèrent les différents appareils et
engins afin de réaliser le travail.
La stimulation des puits :
Après la cimentation, les tuyaux, le ciment et
les parois doivent être percés pour permet à l'effluent de
remonter en surface. La plupart de temps, les impuretés de la
perforation et la pression hydrostatique du fluide de forage et de
complétion empêchent l'effluent de couler. Dans ce cas, il est
nécessaire de stimuler le puits. Il s'agit d'injecter à pression
et débit constants des produits chimiques et parfois même de
l'acide chloridrique pour nettoyer les parois et ouvrir les poires et les
perforations, afin que le pétrole puisse couler librement. Ici aussi, le
service a besoin d'un chef d'équipe avec des operateurs des
équipements.
La complétion des puits :
Les foreurs surveillent constamment la progression du
forage pour être en mesure de décider rapidement d'abandonner ou
d'achever un puits. Pendant le forage, on analyse les débris de roche
pour déceler des traces d'hydrocarbures. D'autres évaluations et
analyses sont également réalisées. Si les résultats
indiquent qu'il s'agit d'un puits sec, on lui injecte du ciment et on
l'abandonne. Toutefois, si les résultats semblent positifs, on
procède à la complétion du puits.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
La première étape de la
complétion est l'installation d'une colonne de production,
c'est-à-dire qu'on fixe solidement un tube d'acier jusqu'au fond du
puits. La colonne de production est perforée pour permettre la
circulation des liquides et des gaz issus de la production dans le puits.
Grâce aux techniques de complétion devenues rentables, en raison
du prix du pétrole et du gaz ou de l'amélioration de la
technologie, on peut maintenant obtenir une production intéressante en
exploitant des formations dont le potentiel était
considéré comme étant minimal il y a quelques
années. La fracturation est la technique de complétion la plus
courante. Selon ce procédé, on injecte des matières sous
haute pression dans le puits pour créer des fissures dans la
roche-réservoir et permettre au pétrole ou au gaz de circuler
plus facilement.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 56
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Schéma n°2 : Organigramme de Schlumberger
TCHAD
Direction Générale
Direction Administrative et Financière
Direction des Opérations
Service Gestion
|
|
Service
|
Service
|
Service Logistique
|
Service Essai
|
|
Service Evaluation
|
des Fluides et
|
|
Cimentation
|
Production
|
et Transport
|
et Mesure
|
|
des réserves
|
des Outils
|
|
des puits
|
des puits
|
|
des puits
|
|
|
|
- Ingénieurs
- Techniciens
- Opérateurs d'équipement
Source:
www.hub.slb.com/Chad
Organizational chart
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 57
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 59
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 61
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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SECTION II : L'APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE
A chaque problématique correspond une
réponse méthodologique différente. Chaque étude
implique une démarche adaptée et sur-mesure. Dans notre cas, nous
allons commencer cette partie consacrée à la démarche
méthodologique par le rappel du contexte, Ensuite nous nous
intéresserons à la description de notre étude
empirique.
2.1- RAPPEL DU CONTEXTE, DE LA PROBLEMATIQUE, DE
L'OBJECTIF ET DE L'INTERET DE LA RECHERCHE Nous envisageons
procéder à ce rappel selon l'ordre ci-après :
· Rappel du Contexte
· Problématique
· Objectifs De La Recherche
· Intérêt de la Recherche
2.1.1- Rappel du contexte,
Le fondement de l'étude est dû au fait
que la concurrence pressante dans le secteur pétrolier. Les entreprises
qui y opèrent, sont soumises à des contraintes notamment
respecter l'environnement, garantir la sécurité des personnes et
des biens, offrir des services de qualité meilleure, maîtriser les
coûts et offrir des conditions de travail attrayantes.
Pour répondre à ces exigences et rester
compétitives, les structures comme SCHLUMBERGER doivent relever un
certains nombre de défis en interne tel que la motivation de son
personnel.
Dans le cadre de nos activités quotidiennes
comme personnel d'encadrement dans cette multinationale filiale Tchad, il nous
a été donné
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
d'observer quelques manquements : absence de
couverture sanitaire, de plan de carrière et promotion sur la base d'une
évaluation. Au risque de voir cette entreprise connaître une
baisse de performance individuelle conséquente à un
relâchement des opérateurs d'équipement, il nous a paru
nécessaire par le biais de cette étude, d'interpeller la
direction de cette entreprise à cet effet.
2.1.2- Problématique de
l'étude,
La question centrale de recherche qui naît de ce
constat est la suivante : comment SCHLUMBERGER pourrait-elle procéder
pour motiver ses opérateurs d'équipement afin de rendre efficace
son unité organisationnelle ? Il ressort de celle-ci, les interrogations
suivantes :
1- Quels sont les facteurs de motivation du personnel
dans l'entreprise ?
2- Comment sont-ils appliqués au personnel
de SCHLUMBERGER ?
3- Quelle perception les opérateurs
d'équipement ont-ils de ces pratiques de motivation ?
2.1.3- Objectif de l'étude, Le but de cette
étude est :
- apporter notre modeste contribution quant à
l'amélioration de
la motivation des opérateurs d'équipement
à SCHLUMBERGER ;
- présenter les facteurs de motivation du
personnel dans
l'entreprise ;
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
- identifier les pratiques de motivation existantes au
sein de
SCHLUMBERGER ;
- recueillir la perception des opérateurs
d'équipement sur les
pratiques de motivation à SCHLUMBERGER et les
freins à la motivation
2.1.4- Intérêt de l'étude,
Du point de vue académique, cette étude
aide l'étudiant à se forger une culture de chercheur en apportant
sa contribution quant à la motivation des opérateurs
d'équipement à SCHLUMBERGER. C'est aussi l'occasion pour le
chercheur en herbe d'allier la théorie à la pratique.
Du point de vue professionnel, ce travail offre
l'opportunité à la SCHLUMBERGER de confirmer sa présence
devant la tribune de l'Ecole Supérieure des Sciences Economiques et
Commerciales (ESSEC). En outre, les recommandations issues de cette
étude aideront en temps utile les managers de SCHLUMBERGER à
prendre des décisions quant à la maîtrise des freins
à la motivation des opérateurs d'équipements.
2.2- DEMARCHE METHODOLOGIQUE
D'après ERNEST DICHTER (1940) L'entretien de type
qualitatif (entretien en profondeur) vise à recueillir des
informations.
Historiquement, les premiers entretiens qualitatifs
appliqués au marketing l'ont été dans le domaine des
études de motivation (recherches). Cette technique permet en effet de
dépasser le discours rationnel pour aboutir aux pensées
inconscientes ou «motivations» profondes, moteur fondamental des
discours et des comportements. La population cible (opérateurs
d'équipement) de Schlumberger est une centaine. Mais au
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
regard de l'indisponibilité des un et des
autres; soixante douze agents ont répondu à notre demande ; c'est
avec cette population que nous avons travaillé pour nos
enquêtes.
2.2.1- Besoins en information
Pour apporter notre contribution quant à la
maîtrise des freins à la motivation des opérateurs
d'équipement à SCHLUMBERGER, nous aurons besoin des informations
suivantes :
- Les facteurs de motivation dans l'entreprise
;
- Les pratiques de motivation notamment les conditions
de
travail ;
- La politique de promotion du personnel ;
- L'historique, l'organisation, le fonctionnement et les
objectifs
de SCHLUMBERGER.
2.2.1- Collecte de l'information
Le principal instrument de collecte des données
est le guide d'entretien. Nous avons opté pour un entretien
semi-directif.
Il a été personnalisé suivant le
domaine d'activité de l'interlocuteur, tout en préservant sa
structure de base. Les centres d'intérêt spécifiques
à chaque fonction ont été intégrés en
prélude à l'entretien correspondant dans le respect de
l'exhaustivité et de la qualité de toutes les composantes de
l'étude, à l'exception de la perception client.
En outre d'autres sources d'information ont
été mobilisées. Revue documentaire
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
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- avoir des connaissances pratiques de motivation
existante
dans cette entreprise.
Revue littéraire
- rechercher les travaux antérieurs des chercheurs
sur la
question et leur apport quant à la maîtrise
des freins à la motivation du personnel
L'entretien libre
- recueillir au maximum quelques éléments
de réponses aux
interrogations soulevées dans la question de
recherche auprès des personnes ressources de SCHLUMBERGER
2.2.2- Analyse de l' information
Les documents relatifs à toutes les composantes
sont sollicités auprès du service compétent et un
traitement minutieux est réalisé afin de présenter chaque
dimension. Les informations qui nous ont semblées nécessaires,
mais non explorées dans le cadre de l'analyse documentaire ou celles
pour lesquelles un complément d'informations était
nécessaire, ont été la priorité dans le cadre des
entretiens et ont permis de compléter les données traitées
par l'analyse documentaire.
Il s'agira pour nous de transformer la masse de
données inexploitables non significative en une véritable
information pour les décideurs. A cet effet, nous assurer le
dénombrement des réponses et le calcul des
pourcentages.
Il s'agira dans le cas d'espèce de faire
:
- Le dénombrement des réponses
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
|
Le calcul des pourcentages
|
- Des conclusions
Au terme de ce chapitre sur la présentation de
la société Schlumberger et de l'approche méthodologique de
recherche, Nous retenons que L'industrie pétrolière mondiale a
connu beaucoup de difficultés a l'aube de l'année 2009 à
cause de la crise financière qui a secoue les Etats Unis
d'Amérique.
C'est dans ce contexte que Schlumberger qui occupe
2ème place mondiale des compagnies de services
pétroliers contenu son aventure débutée en 1912. Restant
dans sa stratégie expansion et recherche de la position de leader, elle
s'installe au Tchad en Octobre 2001. Pour mener bien son activité, elle
emploi de façon permanente les personnel local notamment les
opérateurs des équipement qui constituent l'objet de notre
étude.
Pour réaliser notre étude, nous avons
choix une approche qualitative. A cet effet, nous avons recensé les
besoins en information. Notre outils de collecte de l'information est le guide
d'entretien semi directif. Les données recueillies ont été
analysée de façon ordinaire. A cet effet, nous avons eu besoin
des blocs et stylo pour le dénombrement des réponse ; d'un
ordinateur pour la saisie des donnée et le calcul des
pourcentages.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 63
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 65
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 67
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
CHAPITRE IV DETERMINANTS DE LA MOTIVATION DES
OPERATEURS D'EQUIPEMENTS A SCHLUMBERGER
L'objet de tous les efforts fournis
précédemment notamment l'exposé sur la
nécessité de la motivation du personnel dans l'entreprise,
l'interrelation entre la motivation et la recherche de l'efficacité, la
présentation de Schlumberger et les outils de collecte et analyse de
l'information, est d'aboutir à un résultat probant. La question
qui intéresse les analystes est la suivante : quels sont les
déterminants de la motivation des opérateurs d'équipement?
Pour tenter de donner suite à ce questionnement, nous devrons identifier
des freins à la motivation des opérateurs d'équipement
(section1), et les suggestions en vue d'une amélioration de la
motivation des opérateurs d'équipements (section2)
SECTION I : IDENTIFICATION DES FREINS A LA MOTIVATION
DES
OPERATEURS D'EQUIPEMENT
Dans cette partie consacrée à
l'identification des obstructions à la motivation des opérateurs
d'équipement, nous allons présenter les résultats de
l'entretien. Ensuite nous nous attèlerons à la prélude des
résultats de l'enquête.
1.1 PRESENTATION DU RESULTAT DE
L'ENTRETIEN
Les informations sollicitées auprès de la
population cible émeuvent les deux axes principaux des actions de la
motivation suivantes :
. Les pratiques de motivation à
Schlumberger
. Les besoins des opérateurs d'équipement
à Schlumberger
Pour apprécier le modèle de Gestion de la
motivation en application à Schlumberger, nous avons recueilli les
données primaires.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
A / Identification des pratiques de motivation
à Schlumberger Nous leur avons posé la question suivante
:
Question1 :
Depuis que vous êtes à Schlumberger,
avez-vous déjà été motivé Réponses
proposées
· oui
· non Le tableau 3 : être
motivé
Libelles
|
réponse
|
%
|
Oui
|
109
|
90%
|
Non
|
11
|
10%
|
|
Graphique 1 : représentation graphique
sur être motivé
A titre explicatif, sur les cent vingt personnes
interrogées, 11 n'ont jamais été motivées contre
109 qui ont été motivés.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Nous pouvons dans ce cas admettre l'option de
Schlumberger sur la motivation de son personnel.
Question2:
Si oui, combien de fois l'avez-vous été ?
Réponses proposées
· 1 fois
· 2 fois
· Plus de 2fois
Le tableau :4 quantification de la
motivation
Libelles
|
réponse
|
%
|
1 fois
|
10
|
8,5%
|
2 fois
|
10
|
8,5%
|
Plus de 2 fois
|
100
|
83%
|
|
Graphique 2 : représentation graphique
sur le nombre de fois être motivé
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
A titre explicatif, sur les cent vingt personnes
interrogées, 10 ont été motivées une fois, 10 ont
été motivé deux fois, contre 100 qui ont été
motivés plus de deux fois. Nous pouvons dans ce cas accepter que
Schlumberger motive son personnel.
Question3 :
Avez-vous déjà été pris
connaissance des critères de motivation à Schlumberger
?
Réponses proposées
· oui
· non Le tableau 5 : Connaissance des
critères de motivation
Libelles
|
réponse
|
%
|
Oui
|
80
|
75%
|
Non
|
40
|
25%
|
|
Graphique 3 : représentation graphique
sur la connaissance des critères de motivation
A titre explicatif, sur les cent vingt personnes
interrogées, 40 n'ont jamais pris connaissance des critères de
motivation contre 80 qui en ont connaissance. Nous pouvons dans ce cas accepter
que la non connaissance des critères de motivation par prêt de
deux tiers de la population interrogée puisse constituer un
problème à Schlumberger sur la motivation de son
personnel.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Cependant, sur les 80 qui ont connaissance des
critères de motivation, 10 personnes ne les approuvent pas du tout. Ce
qui met en évidence un manque d'adhésion aux critères de
motivation appliqués.
Au terme de cet entretien sur l'identification des
pratiques de motivation, le problème qui naît est celui d'une
connaissance insuffisante des critères de motivation à
Schlumberger.
B / Identification des besoins des opérateurs
d'équipement à Schlumberger
Question4 :
Avez-vous connaissance des objectifs à
réalisés ? Réponses proposées
· oui
· non Le tableau 6 : Connaissance des
objectifs
Libelles
|
réponse
|
%
|
Oui
|
120
|
100%
|
Non
|
00
|
00%
|
|
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Graphique 4 : représentation graphique
sur la connaissance des objectifs à réaliser
A titre explicatif, sur toute la population
interrogée est unanime sur les objectifs à
réaliser
Question5 :
Dans l'affirmative, comment les appréciez-vous ?
Réponses proposées
· réalisable
· non réalisable
Le tableau 7 : appréciation des objectifs
a réaliser
Libelles
|
réponse
|
%
|
réalisable
|
77
|
64%
|
Non réalisable
|
43
|
36%
|
|
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 69
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Graphique 5 : représentation graphique
sur l'appréciation des objectifs à réaliser
A titre explicatif, sur les cent vingt personnes
interrogées, 43 aperçoivent que les objectifs sont non
réalisables contre 77 qui sont opposées à cette
perception.
Nous pouvons dans ce cas admettre des efforts sont fait
allant dans ce sens. Seulement, beaucoup reste à faire.
Question6 :
Dans le cas où ils sont réalisables,
êtes-vous satisfait de la stimulation? Réponses
proposées
· oui
· non Le tableau 8 : satisfaction de la
stimulation
Libelles
|
réponse
|
%
|
Oui
|
30
|
38%
|
Non
|
47
|
62%
|
|
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Graphique 6 : représentation graphique sur
la satisfaction de la stimulation
A titre explicatif, sur les 77 personnes qui voient les
objectifs réalisables, 30 sont satisfait de la stimulation contre 43 qui
ne le sont pas.
Nous pouvons dans ce cas admettre des efforts demande
à être fait sur la stimulation des opérateurs
d'équipement.
Question7 :
Si non, comment appréciez-vous cette stimulation?
Réponses proposées
· compatible
· demande à être
améliorée
Le tableau 9 : Appréciation de la
stimulation
Libelles
|
réponse
|
%
|
compatible
|
03
|
07%
|
Demande à être
améliorée
|
40
|
93%
|
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 71
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Graphique 7 : représentation graphique
sur l'appréciation de la stimulation
A titre explicatif, sur les 43 personnes non satisfait de
la
stimulation, 40 pensent que la stimulation actuelle
demande à être améliorée.
Nous pouvons dans ce cas exiger des efforts allant dans
le sens de la stimulation des opérateurs
d'équipement.
Question8 :
Les facteurs suivants régulent le processus de
satisfaction des besoins. Comment aimeriez-vous qu'ils soient priorisés
pour satisfaire vos besoins ?
Facteurs
|
Priorité
|
Points
|
Ré-humanisation du travail
|
1
|
11
|
Enrichir les tâches
|
2
|
10
|
D'accorder plus d'autonomie
|
3
|
9
|
Communiquer régulièrement
|
4
|
8
|
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
Faciliter l'accès aux informations
|
5
|
7
|
Développer la compétence
|
6
|
6
|
Promotion
|
7
|
5
|
Reconnaissance des efforts
|
8
|
4
|
Couverture sanitaire
|
9
|
3
|
Plan de carrière
|
10
|
2
|
Salaire
|
11
|
1
|
(1) le tableau ci-dessus a trois colonnes :
- La première colonne présente les
différents facteurs qui
régulent le processus de satisfaction des
besoins.
- La seconde colonne dénommée «
priorité » est un exemple
présenté de choix de priorité des
facteurs ; lequel doit éclairer l'agent(opérateur
d'équipement)
- La dernière colonne intitulée «
points » permet de quantifier
les choix opérés en fonction des
priorités . A titre d'exemple, si le salaire est la priorité
numéro 1, on lui affecte 11 points.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 73
Le tableau n°10: choix de priorité des
facteurs
FACTEURS
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
H
|
I
|
J
|
K
|
*
|
**
|
Ordre de priorité
|
Ré-humanisation du travail
|
8
|
8
|
11
|
4
|
8
|
1
|
1
|
9
|
9
|
11
|
9
|
79
|
7,2
|
7
|
Enrichir les tâches
|
7
|
7
|
10
|
8
|
10
|
10
|
11
|
10
|
10
|
9
|
10
|
102
|
9,3
|
11
|
D'accorder plus d'autonomie
|
6
|
9
|
9
|
11
|
9
|
8
|
5
|
11
|
8
|
10
|
11
|
97
|
8,8
|
10
|
Communiquer régulièrement
|
9
|
11
|
7
|
9
|
11
|
9
|
6
|
2
|
7
|
7
|
8
|
86
|
7,8
|
8
|
Faciliter l'accès aux informations
|
5
|
10
|
8
|
10
|
7
|
11
|
7
|
8
|
11
|
8
|
7
|
92
|
8,4
|
9
|
Développer la compétence
|
10
|
6
|
6
|
7
|
5
|
3
|
8
|
3
|
5
|
5
|
2
|
60
|
5,5
|
6
|
Promotion
|
4
|
2
|
5
|
6
|
4
|
6
|
9
|
5
|
4
|
6
|
1
|
52
|
4,7
|
5
|
Reconnaissance des efforts
|
1
|
4
|
1
|
5
|
6
|
7
|
2
|
4
|
3
|
4
|
3
|
40
|
3,6
|
2
|
Couverture sanitaire
|
2
|
5
|
2
|
2
|
2
|
4
|
10
|
6
|
6
|
2
|
6
|
47
|
4,3
|
3
|
Plan de carrière
|
11
|
3
|
4
|
3
|
3
|
5
|
3
|
7
|
2
|
3
|
5
|
49
|
4,5
|
4
|
Salaire
|
3
|
1
|
3
|
1
|
1
|
2
|
4
|
1
|
1
|
1
|
4
|
22
|
2
|
1
|
Le tableau ci-dessus représente la somme des choix
entièrement exprimés sur les 80 recueillis sur la connaissance
des critères de motivation.
Le tableau n°11: affectation de points de
priorité des facteurs
FACTEURS
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
H
|
I
|
J
|
K
|
*
|
Ordre de priorité
|
Ré-humanisation du travail
|
4
|
4
|
1
|
5
|
5
|
11
|
11
|
3
|
3
|
1
|
3
|
51
|
7
|
Enrichir les tâches
|
5
|
5
|
2
|
4
|
2
|
2
|
1
|
2
|
2
|
3
|
2
|
30
|
11
|
D'accorder plus d'autonomie
|
6
|
3
|
3
|
1
|
3
|
4
|
7
|
1
|
4
|
2
|
1
|
35
|
10
|
Communiquer régulièrement
|
3
|
1
|
5
|
3
|
1
|
3
|
6
|
10
|
5
|
5
|
4
|
46
|
8
|
Faciliter l'accès aux informations
|
7
|
2
|
4
|
2
|
5
|
1
|
5
|
4
|
1
|
4
|
5
|
40
|
9
|
Développer la compétence
|
2
|
6
|
6
|
5
|
7
|
9
|
4
|
9
|
7
|
7
|
10
|
72
|
6
|
Promotion
|
8
|
10
|
7
|
6
|
8
|
6
|
3
|
7
|
8
|
6
|
11
|
80
|
5
|
Reconnaissance des efforts
|
11
|
8
|
11
|
7
|
6
|
5
|
10
|
8
|
9
|
8
|
9
|
92
|
2
|
Couverture sanitaire
|
10
|
7
|
10
|
10
|
10
|
8
|
2
|
6
|
6
|
10
|
6
|
85
|
3
|
Plan de carrière
|
1
|
9
|
8
|
9
|
9
|
7
|
9
|
5
|
10
|
9
|
7
|
83
|
4
|
Salaire
|
9
|
11
|
9
|
11
|
11
|
10
|
8
|
11
|
11
|
11
|
8
|
110
|
1
|
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 75
Graphique 7: Représentation graphique sur
la priorité des facteurs
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 76
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
A titre explicatif, le tableau de priorité des
facteurs est le résultat des attentes des opérateurs
d'équipement sur la satisfaction des besoins visant à les
stimuler. L'ordre ci-après représente ce qui leur permettrait de
rester motiver.
1. Salaire
2. Reconnaissance des efforts
3. Couverture sanitaire
4. Plan de carrière
5. Promotion
6. Développer la compétence
7. Ré-humanisation du travail
8. Communiquer régulièrement
9. Faciliter l'accès aux informations
10. D'accorder plus d'autonomie
11. Enrichir les tâches
Au terme de cette analyse des données
recueillies sur l'identification des besoins des opérateurs
d'équipement à Schlumberger, les résultats ciaprès
posent un problème de stimulation qu'il faut nécessairement
améliorée.
En définitive, nous avions identifié deux
problèmes majeurs :
- Non connaissance des critères de motivation ;
- Insuffisance des besoins de stimulation ;
1.2- INCIDENCE DES OBSTACLES DE LA
MOTIVATION
Les obstacles à la motivation des
opérateurs d'équipement de Schlumberger Seaco, sont susceptibles
de générés si rien n'est fait, des incidences diverses sur
:
· l'entreprise
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
· Les partenaires de l'entreprise
1.2.1 indécences des obstacles a la motivation
sur l'entreprise
L'Entreprise est une activité
économique dont le but est de réaliser le profit à travers
l'économie des coûts et l'augmentation des gains. Pour qu'elle
puisse être performante, elle doit offrir des meilleures conditions de
travail et cadre normatif allégeant.
La société Schlumberger va voir sa
production baisser en cas de démotivation des opérateurs
d'équipement. Etant donné que la vente des produits et services
repose à 90% sur la production du pétrole.
Toute fois, rester en marge des exigences de la
mondialisation ainsi que de l'environnement concurrentiel expose cette
entreprise à la méfiance des clients sur la
qualité.
1.2.2 indécences des obstacles à la motivation
sur les partenaires de l'entreprise
Comme toute entreprise, Schlumberger a des partenaires.
Toute décision prise par cette entreprise influence sur ses
partenaires.
C'est ainsi que la baisse de la production née de
la démotivation de ses opérateurs d'équipement va mettre
l'entreprise dans incapacité de:
· payer le personnel ;
· répondre aux engagements fiscaux
;
· passer des commandes auprès des
fournisseurs ;
· rembourser les emprunts ;
· répondre au défi qualité
service.
Cependant, cette situation va entrainer en
défaveur de l'entreprise des:
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 78
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
· interrogations sur la déontologie de
l'entreprise ;
· licenciements ;
· grèves.
SECTION II SUGGESTIONS EN VUE DE L'AMELIORATION DE
LA
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENT
Suite aux entretiens présentés, et au
regard les insuffisances que rencontre la société Schlumberger
Tchad en matière de motivation du personnel en général et
des opérateurs d'équipements en particulier, nous allons
suggérer dans le premier paragraphe de cette section le
développement des principes de base sur la motivation du personnel. Dans
le deuxième, nous allons suggérer des mesures spécifiques
pour remédier aux freins à la motivation
identifiés.
2.1/- DEVELOPPEMENT DES PRINCIPES DE BASE SUR LA
MOTIVATION DU PERSONNEL
Le développement des principes de base sur la
motivation du personnel est favorable à une forte implication de l'agent
au travail. Cela suppose pour l'employeur :
- Une nécessité de donner un sens
au travail en consolidant le caractère interchangeable des notions
ci-après :
· La variété qui exprime le nombre
d'activités différentes ainsi que la diversité des
aptitudes et des compétences qu'elles requièrent.
· L'identité de la tâche qui la
possibilité pour celui qui effectue un travail d'en identifier les
résultats.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
· La signification de la tâche, qui
indique une "identité de la tâche" claire, et des informations et
témoignages qui démontrent la valeur sociale du travail
accompli.
- Nécessité organiser de manière
systématique une communication d'information sur les objectifs attendus.
Une telle initiative donne à chaque individu des moyens de :
· situer les résultats de ses
efforts,
· d'évaluer ses chances de les
améliorer.
· D'être en position d'acteur
· Avoir une marge d'initiative
- Nécessité d'adapter le traitement des
agents aux nouvelles exigences du monde du travail notamment l'avènement
des stratégies de juste à temps, le gestion de la qualité
totale, informatisation des techniques de production. Avec ce changement, les
agents doivent :
· Faire recours à l'initiative
individuelle destinée à savoir résoudre des
dysfonctionnements ou à maintenir sans faille la qualité requise
;
· S'arrimer à des échanges rendus
nécessaires par la structure en réseau et par la
spécialisation qui créent un contexte de dépendance
réciproque.
- La nécessité de développer les
plans de formation en fonction des situations qui présentent des
challenges. Cette initiative permet à l'agent :
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 80
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
· d'acquérir de nouvelles
compétences et de se sentir armé devant les décisions
à prendre générant à la fois la satisfaction, la
réduction du stress et l'implication.
· de comprendre le lien qui existe entre ce
qu'on fait et ce qui en résulte, d'accroître les qualités
motivantes des nouvelles formes de travail
2.2/- MESURES SPECIFIQUES POUR ATTENUER LES
INSUFFISANCES LIEES A LA GESTION MOTIVATION A SCHLUMBERGER
TCHAD.
Dans le but d'améliorer la gestion de la
motivation des opérateurs d'équipements à Schlumberger,
les propositions formulées ci-dessous ne garantissent pas un
succès total de l'administration du personnel mais sont susceptibles
d'améliorer et de faciliter la gestion de la motivation au sein de cette
organisation. Les recommandations portent sur :
- l'absence de communication sur des critères de
motivation ; - l'insuffisance des besoins de stimulation
;
A/ En résolution du problème de l'absence
d'une politique efficace de communication sur les critères de
motivation, Nous suggérons :
· de revoir sa stratégie gestion de la
motivation lui permettant d'atteindre les objectifs du management ;
· de réorganiser les rapports avec ces
agents (direct, web)
· de développer l'esprit collaboratif dans
la mise à la disposition des moyens utilisables pur l'atteinte des
objectifs.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
B/ En résolution du problème
d'insuffisance des besoins de stimulation Nous suggérons la prise en
compte des attentes des operateurs d'équipements recueillies pendant les
entretiens et classées par ordre d'importance:
~ Le respect mutuel entre les chefs et les
subordonnés
~ La reconnaissance de l'effort que fourni
l'employé
~ La récompense des meilleurs travailleurs
(cadeaux de
valeur, certificat de compétence, argent liquide,
groupe électrogène, climatiseur, voiture à reformer,
ordinateur...)
· Augmentation des bonus de travail
· Développement de la compétence et
plan de travail
· Traitement salariale équitable entre tout
le personnel
· Mise en place des techniques de contrôle
des superviseurs et responsable dont la tache incombe de motiver les
operateurs.
Au terme de ce chapitre qui porte sur les
déterminants de la motivation des opérateurs
d'équipements. L'identification des freins a fait l'objet de notre point
d'intéressement. A cet effet, nous présenté et
analysé le résultat de l'entretien mené.
Cette analyse a permis de relever des
difficultés notamment l'absence d'une politique efficace de
communication sur les critères de motivation des opérateurs
d'équipement ; et l'insuffisance des besoins de stimulation. A chacune
de ces difficultés une avons suggéré quelques
recommandations.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 82
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
En guise de conclusion dans cette deuxième
partie qui porte sur le cadre pratique de la motivation des opérateurs
d'équipements à SCHLUMBERGER, la présentation de cette
entreprise, la méthodologie de recherche, la recherche des
difficultés pratiques à la motivation et des solutions à
cet effet ont fait l'objet de toute notre attention.
Nous avons retenu que Schlumberger qui occupe
2ème place mondiale des compagnies de services
pétroliers continu son aventure débutée en 1912. Restant
dans sa stratégie d'expansion et recherche de la position de leader,
elle s'installe au Tchad en Octobre 2001.
Les opérateurs d'équipements comme leur
nom l'indique sont ceux qui opèrent et conduisent presque tous les
équipements (machines et engins) que possède la SLB. Ils sont
également chargés de la maintenance préventive ainsi que
de l'entretien des machines mise à leur disposition. Pour
réaliser notre étude, nous avons choix une approche
qualitative.
Nous avons opté pour un entretien semi
directif, avec comme instrument de collette de l'information le guide
d'entretien. Les difficultés relevées sont communes à
toutes les entreprises du secteur pétrolier et les solutions
suggérées reflètent les attentes des opérateurs
d'équipements.
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
CONCLUSION GENERALE
L'objet de notre étude a été de
répondre à un besoin d'actualité. Celui de contribuer
à l'amélioration des pratiques en matière de gestion de la
motivation du personnel dans l'entreprise notamment à SCHLUMBERGER.
Cette contribution a nécessité la Connaissance pratiques de
motivation a Schlumberger et des besoins des opérateurs
d'équipements a Schlumberger
Les problèmes soulevés dans le cadre de
notre étude sont liés à délégation du
service de recrutement des opérateurs des équipements à
une entreprise de placement du personnel ; la partialité recrutement les
opérateurs mit à la disposition des segments de Schlumberger ; le
non respect des clauses du contrat de travail ; le contrat à l'essai
peut être renouvelles plusieurs fois alors qu'il est
apprécié par son supérieur pour la qualité de
travail qu'il produit.
Penser qu'il existe un remède miracle des
freins à la gestion de la relation client et une recette infaillible
pour tenir une gestion efficace peut être mis sur un compte
d'incompréhension. Cependant, il importe de jeter un regard positif sur
les propositions suivantes :
- Revoir sa stratégie gestion de la motivation lui
permettant d'atteindre les objectifs du management ;
- Réorganiser les rapports avec ces agents
(direct, web,) ;
- Développer l'esprit collaboratif dans la mise
à la disposition des moyens utilisables pur l'atteinte des
objectifs.
La gestion de la motivation du personnel
soulève beaucoup de faiblesses. C'est pour dire que notre travail de
recherche ne saurait être la solution définitive à
celles-ci, mais plutôt qu'une fine contribution car mieux vaut allumer sa
petite bougie que de maudire les ténèbres. Ceci étant,
d'autres travaux dans la même logique pourraient intéresser la
recherche.
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 84
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
BIBLIOGRAGHIE
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efficacité scolaire, Paris, 2001
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édition d'organisation, Paris, 1997
4. CROPANZANO, Evaluation dynamic performance, New York,
2007
5. DEPELTEAU F, La démarche d'une recherche en
science humaine et de la question de départ à la communication
des résultats, Paris, 2000
6. FAYOL HENRI, Notice sur les travaux scientifiques et
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7. GABILLET P, management « essentiels des
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8. HERZBERG F, motivation to work, New York,
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10. LEVY-LEBOYER Claude, la motivation dans
l'entreprise, New York, 1998
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2ème édition, Economica, 1997
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15. MARCH J. SIMON H, Les organizations Dunod, New York,
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16. MAINE DE BIRAN, Essai sur les fondements de la
psychologie et sur les rapports avec l'étude de la nature, Paris,
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19. PORTER ET LAWLER, Managerial attitude and
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de base en sciences sociales, individu et organisation, Université
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21. THEVENET M, impliquer les personnes dans
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22. TAYLOR K F, a valence expectancy approach to work
motivation, 1974
23. VROOM V H, work and motivation, 1964
24.
www.hub.slb.com
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
ANNEXES
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
TABLE DES MATIERES
Dédicace I
Remerciements II
Avant propos III
Liste des tableaux IV
Résumé V
Sommaire VI
INTRODUCTION GENERALE 01
Ière PARTIE CADRE THEORIQUE DE LA MOTIVATION DU
PERSONNEL ET EFFICACITE 04
ORGANISATIONNEL
CHAPITRE I CONCEPT DE MOTIVATION ET SES APPLICATIONS DANS
L'ENTREPRISE 06
SECTION I CONCEPT DE MOTIVATION 06
1.1 HISTORIQUE DU CONCEPTDE MOTIVATION 06
1.2 LE BESOIN : SOURCE DE MOTIVATION 08
1.3 DEFINITION DE LA MOTIVATION 11
1.4 FACTEURS EXPLICATFS DE MOTIVATION 15
SECTION II
2.1
|
LES APPLICATIONSDE LA MOTIVATION DANS
L'ENTREPRISE
|
|
20
|
|
MOTIVATION DES SALARIES DANS LE CONTEXTE DES EMPLOIS
PRECAIRES
|
20
|
Préparé et soutenu par : Isaac DIBOUE 86
2.2
|
MOTIVATION DES SALARIES DANS LE CONTEXTE D'ACCENTUATION
DU TURN NOVER
|
22
|
CHAPITRE II MOTIVATION ET RECHERCHE DE L'EFFICACITE DANS
L'NTREPRISE 25
SECTION I
|
|
MOTIVATION : UN CHOIX RATIONNEL ET UN OUTIL
L'AUTOREGULATION POUR LA RECHERCHE D'EFFICACITE
|
25
|
|
1.1 1.2 1.3
|
MOTIVATION : UN CHOIX RATIONNEL
LA VALIDITE DU CONCEPT DE MOTIVATION
MOTIVATION : UN OUTIL D'AUTOREGULARISATION
|
26
27 31
|
SECTION II NOTION D'EFFICACITE 37
2.1 DEFINITION DE L'EFFICACITE 38
2.2 PLURALITE DES BUTS QUI CARACTERISENT LA OTION
D'EFFICACITE 39
IIème PARTIE CADRE PRATIQUE DE LA OTIVTION DES
OPERATEURS D'EQUIPEMENTS A LA SOCIETE SCHLUMBERGER 45
MOTIVATION DES OPERATEURS D'EQUIPEMENTS ET EFFICACITE DE
L'ORGANISATION: CAS DE SCHLUMBERGER SEACO TCHAD
CHAPITRE III PRESENTATION DE LA SOCIETE SCHLUMBERGER ET
L'APPROCHE 47
METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE
SECTION I PRESENTATION DE LA SOCIETE SCHLUMBERGER
47
1.1 HISTORIQUE 48
1.2 ORGANISATION DE SCHLUMBERGER 50
1.3 FONCTIONNEMENT 59
SECTION II APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE
57
2.1 RAPPEL DU CONTEXTE 57
2.2 DEMQRCHE METHODOLOGIQUE 59
DETERMINANTS DE LA MOTIVATION DES OPERATEURS
D'EQUIPEMENTS A CHAPITRE IV 63
SCHLUMBERGER
SECTION I IDENTIFICATION DES FREINS A LA MOTIVATION
63
1.1 PRESENTATION DU RESULTAT DE L'ENTRETIEN
63
1.2 INCIDENCES DES OBSTACLES DE LA MOTIVATION
75
SECTION II
2.1 2.2
|
SUGGESTION
DEVELOPPEMENT DES PRINCIPES DE BASE SUR LA MOTIVATION
MESURES SPECIFIQUES POUR ATTENUER LES INSUFFISANCES LIEES
A LA GESTION DE LA MOTIVATION A SCHLUMBERGER TCHAD
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
TABLE DE MATIERES
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76
77
78
82
83
84 89
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