INTRODUCTION
L'insuffisance d'hygiène et d'assainissement constitue
un problème de santé publique dans les pays en voie de
développement.
Beaucoup de populations se rendent compte qu'une
défaillance en matière d'hygiène et d'assainissement est
une source de nombreuses maladies mais elles ne comprennent pas le mode de
transmission.
En effet, le problème de la santé peut
être influencé par plusieurs facteurs à travers le monde,
parmi lesquels nous pourrions citer : une mauvaise condition
d'hygiène du milieu, de l'environnement, de l'habitat,
l'insécurité alimentaire, la survenue de nouvelles pathologies
épidémiques, les catastrophes naturelles, les guerres et les
conflits armés sans oublier le problème de la salubrité
qui est un facteur favorisant la contamination et la transmission de plusieurs
pathologies.
La situation s'aggrave lorsqu'on parle de prisons. Toutefois,
l'impact de la salubrité sur la santé des détenus n'est
pas une préoccupation récente, déjà en 1999, les
représentants des nations parties à l'assemblée de Kampala
sur le thème : « santé dans les prisons en
Afrique » étaient conscients que ce problème ne pouvait
être invoqué pour justifier des situations souvent
catastrophiques. Certaines mesures simples et peu coûteuses telles que
l'information et la sensibilisation sont susceptibles de contribuer à
une amélioration [1].
De même, la société civile et la
communauté doivent être activement impliquées dans le
processus conduisant à une meilleure prise en charge en matière
d'hygiène et sanitaire des prisonniers
Les personnes emprisonnées sont appelées
à sortir un jour de derrière les murs ; ceux qui travaillent
en prison retrouvent chaque jour leurs familles et leurs amis. Autant de
vecteurs de transmission des maladies qui peuvent avoir des conséquences
graves sur les communautés.
Les bouleversements des croyances religieuses ou des
idées philosophiques, les mutations politiques ont eu une grande part
dans la connaissance de l'hygiène.
Dans l'antiquité, l'hygiène se manifeste
dans les règles de vie :
Moise, législateur d'Israël a inclus des
directives d'hygiène dans le thora.
Dans la Grèce antique, Hygie était
considérée comme la déesse de la santé. Elle
devrait chasser les maux pour les éloigner des humains. C'est de
là que vient le mot « hygiène ». Elle
était donc chargée de la prévention des maladies.
Hippocrate a apporté à l'hygiène ses
premières bases scientifiques. Ses écrits sont le fruit non
seulement des disciplines philosophiques mais également d'une somme
d'observations et d'expériences. Il comprend la réalité
épidémique des maladies infectieuses, mais il lui manque trop de
renseignements sur l'élément
essentiel : « l'agent infectieux »
Néanmoins, il comprend le rôle de l'environnement
et l'influence de l'atmosphère sur les maladies infectieuses. Il
écrit et donne des éléments permettant de définir
les bases scientifiques de l'hygiène individuelle et apporte des
balbutiements de l'hygiène publique et des populations.
L'hygiène du milieu débute avec la civilisation
romaine. C'est à cette période que sont construits les aqueducs,
que sont installés les égouts, que surgissent les fameux thermes
dont certains ont été conservés jusqu'à ce jour.
L'hygiène publique et l'hygiène du milieu vont faire
naître une nouvelle science « l'urbanisme ».
A la fin du XIX ème siècle, Pasteur comprend les
mécanismes de la transmission des maladies infectieuses. En 1865, il
ouvre l'ère de la microbiologie en découvrant l'existence
d'éléments vivants microscopiques : les microbes [2].
Pendant la guerre de Crimée, en 1854, Florence
Nightingale, aidée par une petite escorte d'infirmières, va
oeuvrer sans relâche pour améliorer la convalescence des soldats,
en apportant des changements radicaux et parfois très mal vus.
En effet la jeune femme a introduit des concepts
inconnus : elle parlait d'hygiène, de repas
équilibré, d'accompagnement lorsque la dernière heure des
hommes arrive.
Elle refusait qu'on utilise les mêmes instruments d'un
blessé à l'autre, sans qu'ils ne soient nettoyés. Elle
insistait pour que les hommes soient lavés tous les jours, pour que
leurs douleurs soient considérées à leurs justes valeurs.
Elle a apporté de l'humanité dans un lieu où on sciait des
jambes à la vue de tous, ne réalisant pas une seconde que le
spectacle pouvait choquer les hommes qui occupaient les lits à
proximité [3].
Au niveau international, l'OMS est devenue le centre
d'initiative dans la médecine sociale. Ainsi , la nutrition, le logement
et l'hygiène en milieu rural sont devenus une question majeure suivie
des débats politiques sur le sport [4].
Intérêt du sujet
Intérêt personnel
Vu l'impact d'une hygiène précaire sur la
santé, nous avons choisi ce sujet pour nous rendre compte de ce qui se
passe en milieu carcéral en matière d'hygiène où
la surpopulation, la proximité, l'exigüité des espaces de
détention, l'insuffisance des repas, de lumière, de lits, le
manque d'hygiène et des produits d'hygiène sont une
réalité.
Intérêt scientifique
Les germes ne viennent pas de façon spontanée,
il existe des moyens pour lutter contre l'infection.
Mais les détenus sont-ils bien préparés
pour cette lutte ? S'appuyant sur des mauvaises conditions de vie
rencontrées dans les prisons, les prisonniers semblent délaisser
les règles élémentaires et de la sorte se privent des
jouissances d'une hygiène formelle. Le message que nous voulons faire
passer est « Pas d'hygiène pas de bonne
santé »
Aussi, nous espérons que les résultats de ce
travail pourraient servir de documents de référence pour des
études de ce genre qui seront menées dans les jours à
venir.
Problématique
Les conditions de détention dans les prisons du monde
représentent une menace pour la vie et la santé de la population
carcérale et de la société dans son ensemble.
Les taux de mortalité et de morbidité sont
élevés ; l'état sanitaire des prisons est sans
commune mesure avec celui prévalent à l'extérieur.
Ces conditions s'expliquent par : la surpopulation.
Au monde, les Etats ayant un nombre plus élevé
des détenus sont les Etats-Unis d'Amérique, suivi de la Chine et
de la Russie [5].
Selon Jean Max Hoarau et coll., l'étude faite dans 112
pays offre des taux de densité carcéral supérieur à
100%. Les premiers dans ce classement sont la Barbade avec un taux de 302%
suivi du Cameroun et du Bangladesh avec des taux respectifs de 296% et 288%
[5].
En revanche au Burundi cette situation se voit dans toutes ses
prisons. Selon un rapport de la Health African Prison de 1999, l'état
des lieux observé dans les trois grandes prisons dénonce combien
l'état sanitaire, la disponibilité en médicament et la
facilité d'accès aux soins de santé occupent une place
importante pour la survie des détenus car à Mpimba environ 36
décès avaient été enregistrés contre 199
à Gitega et 379 à Ngozi [1].
Selon l'O.B.P. cette dernière possédait un taux
d'occupation carcéral parmi les plus élevés avec 519,75%
en 2004 [6].
Objectifs
Objectif général
Contribuer à l'amélioration de la
salubrité en milieu carcéral.
Objectifs spécifiques
· Déterminer les
conséquences de l'hygiène précaire en milieu
carcéral ;
· Evaluer
l'état des lieux de la salubrité dans la prison centrale de
Ngozi ;
· Amener les prisonniers à prendre conscience de
l'importance des règles d'hygiène à
travers l'EPS ;
· Identifier les causes de morbi-mortalité dues
à l'insalubrité en milieu carcéral ;
· Identifier les cas référés de
l'infirmerie de la prison centrale de Ngozi à l'hôpital autonome
de Ngozi.
But
Réduire sensiblement la morbi-mortalité
liée à l'hygiène précaire en milieu
carcéral.
CHAPITRE I : GENERALITES
I.
Définition de certains concepts
I .1. Hygiène
Etymologiquement, le mot hygiène vient du
grec « hygieinon » qui signifie santé [2].
Selon l'OMS, elle est un ensemble d'activités qui
permettent d'éviter que les microbes ne pénètrent dans le
corps. Ces activités demandent la participation du village, de la
famille et de chaque personne chez elle [7].
L'hygiène se base essentiellement sur trois
actions :
· le nettoyage et la détersion
· la désinfection
· la conservation.
Par extension, on parle aussi d'hygiène de vie et
d'hygiène mentale pour des actions permettant de prévenir
l'apparition de troubles comme la pratique de sport, l'abstention de fumer ou
de boire de l'alcool, et des addictions [8].
I .2. Santé
La santé selon l'OMS est définie comme un
état complet de bien être physique, mental et social et non
l'absence de la maladie ou de l'infirmité [9]. C'est l'idéal pour
lequel nous luttons tous depuis des années.
I .3. Assainissement
Selon l'OMS, il s'agit d'une action visant à
l'amélioration de toutes les conditions qui dans le milieu de la vie
humaine influent ou sont susceptibles d'influer défavorablement sur le
bien être physique, mental et social [10].
Selon Manuila et al. cité par MUSIBONO en 2004,
l'assainissement est un ensemble de mesures propres à assurer les
conditions favorables à la santé [11].
I .4. Règles d'hygiène
Ce sont des conseils à appliquer au quotidien pour
améliorer notre hygiène de vie :
· se laver les mains au savon
· laver et éplucher les fruits
· avoir une excellente hygiène corporelle et
dentaire
· baisser le couvercle des toilettes
· n'utiliser son mouchoir qu'une fois [12].
I .5. Salubrité
Caractère de ce qui est sain pour la santé [13].
Selon l'OMS cité par Kifuani, la salubrité est
un état de l'habitat dont les services ci-après sont
assurés avec efficacité :
· évacuation régulière des
déchets ménagers, des immondices, des excrétas, des eaux
usées ;
· traitements réguliers des affluents des eaux
usées et de divers déchets, y compris les déchets
radioactifs [9].
· désinsectisation et dératisation de tous
les vecteurs de maladies et des agents de nuisance notamment les moustiques,
les rats, les mollusques, les mouches, les glossines, les simulies, les
cafards, etc....
I .6. Salubrité publique
Contrôle de l'hygiène d'un milieu de
manière à éradiquer toute forme de maladies [13].
I .7. Eau
Substance liquide et naturelle.
Elle constitue actuellement 60% du corps et recouvre 70% de la
surface de la terre.
L'eau domestique saine prévient des maladies et sauve
des vies [14].
I .8. Eaux usées
Ce sont des eaux provenant des maisons ou des industries
collectées et évacuées par les égouts [13].
I .9. Egout
Conduit souterrain par où s'écoulent les eaux
sales et les immondices.
I .10. Immondice
Chose très sale, dégoûtante.
I .11. Bruit
Phénomène sonore, audible, produit par des
vibrations très irrégulières en fréquence, en
rythme et en intensité et qui provoque une sensation
agréable, neutre, gênante, désagréable ou
douloureuse [2].
I .12. Nuisance
Tout facteur de vie urbaine ou industrielle qui constitue une
gêne, un préjudice, un obstacle, un danger pour la santé et
pour l'environnement [13].
La nuisance caractérise généralement un
fait perceptible, provoquant une souffrance vécue ou subie.
Le bruit est la première source de nuisance et de
plaintes dans de nombreux pays.
D'autres nuisances communes sont l'exposition à la
poussière, à des vibrations, aux dérangements de jour ou
de nuit, à des mauvaises odeurs, à des déjections, des
boues, des déchets divers, à l'exposition à des eaux
usées, ou à l'air pollué, ou encore à
l'éclairage nocturne indésirable ou intrusif [11 ; 15].
I .13. Déchet
D'après le dictionnaire de l'environnement, le
déchet est tout résidu d'un processus de production, de
transformation ou d'utilisation : toute substance, matériau ou
produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou
que son détenteur condamne à l'abandon [11].
I.14.
Aération
L'aération dans un logement a pour but principal
d'éviter que des substances dangereuses soient dans l'air et puissent
nuire à la santé, soit immédiatement, soit en
s'accumulant. Elle réduit aussi, au minimum la teneur de l'air en
substance qui pourra provoquer des réactions physiologiques
désagréables [15].
Dans les régions tempérées, une bonne
aération doit renouveler l'air à raison de 0.030 mètres
cube par minute et par occupant.
Il faut faire entrer de l'air frais de
préférence en ouvrant une porte ou une fenêtre. Ouvrir
plusieurs fenêtres est encore plus efficace car on peut ainsi
établir le courant d'air.
I .15. Décharge libre des
déchets
Il s'agit d'un dépôt sauvage des ordures dans un
trou ou sur le sol [16].
I .16. Décharge contrôlée des
déchets
C'est une technique qui repose sur l'enfouissement des
déchets [16].
Ceux-ci sont répandus en couches successives sur la
terre puis recouverts d'une couche de terre qui limite le dégagement des
gaz de fermentation ainsi que les pullulations animales [2].
I .17. Combustible : textiles, plastique,
composite
La combustion dans les foyers fixes à partir des
combustibles fossiles (gaz, pétrole, charbon) produit d'importantes
émissions polluantes.
Cette pollution est essentiellement carbonée (monoxyde
et dioxyde de carbone), soufrée (le soufre étant une
impureté majeure des combustibles) et particulaires (cendre et
résidus non brûlés) [2].
I .18. Prison
Selon Valéry Giscard d'Estaing, il s'agit d'une
privation d'aller et venir.
I.19.
Condamné
Personne contre qui a
été prononcée une condamnation.
I .20. Prévenu
Personne poursuivie pour une infraction et qui n'a pas encore
été jugée.
I . 21. Cellule
Pièce généralement individuelle,
où l'on vit isolé, particulièrement dans un
monastère, une prison.
I .22. Mauvais état de
salubrité
Est considérée comme impropre à
l'habitation, un logement qui constitue une menace pour la santé ou la
sécurité de ses occupants. Il y a des mauvaises odeurs et des
vapeurs toxiques, le logement est infesté de vermine ou est
particulièrement en ruine [16].
I.2.
Hygiène des bâtiments
I .2.1. Rapport construction et
hygiène
Par habitation, on entend tout local servant de jour et
de nuit au logement, ainsi qu'au travail, au repos, au sommeil, à
l'agrément ou aux loisirs lorsque les activités
spécifiques s'exercent au moins partiellement dans le même
ensemble de pièce que la vie familiale [2 ; 16].
La notion essentielle du local salubre correspond à un
local :
· exempt d'humidité ;
· alimenté en eau potable ;
· avec une aération convenable ;
· avec orientation de la maison par rapport aux quatre
points cardinaux :
· avec orientation de la façade principale vers le
nord cardinal ;
· avec orientation des façades du vent en se
référant à la direction du vent, les orienter
perpendiculairement à cette direction [17].
· avec résistance du terrain : le sol doit
être suffisamment solide pour supporter la
construction.
I .2.2. Toiture et couverture
La charpente qui peut être en bois ou en métal
soutient la couverture du toit suivant une pente qui permet l'écoulement
des eaux de pluie et du poids de la couverture.
Le toit : la couverture du toit est la partie qui est en
contact avec l'extérieur. Elle doit donc avant tout être
imperméable [17].
Les autres caractéristiques :
· résistances aux intempéries ;
· isolation thermique
· poids
· coût.
I .2.3. Les murs
Les murs peuvent être faits en briques cuites ou en
blocs de béton [17].
A la campagne, ils peuvent être faits en briques
à daubes ou en bois.
Les caractéristiques des murs : lisses, isolation
thermique, verticaux, solides, résistants.
I .2.4. Pavement
Les pavements sont faits de dalle, de carreaux.
Les caractéristiques des pavements : lisses,
solides [18].
I .2.5. Trottoir
Aucun égout, aucune gouttière ne peut avoir sa
décharge par le trottoir, aucune rigole ne peut être
creusée à la surface du trottoir. Les eaux fluviales, si elles
ne sont pas conduites dans les citernes ou à l'égout public,
prendront, mais seulement dans le cas où les immeubles ne sont pas
raccordés à l'égout public, leur écoulement sous le
dallage du trottoir, au moyen des gargouilles en fer ou en fonte,
représentant des ouvertures permettant d'en assurer un nettoyage
aisé.
Ces gargouilles devront être adoptées par
l'administration. On ajustera aux gargouilles les tuyaux de descente
appliqués au long des murs de face et servant à
l'évacuation des eaux pluviales. Ces tuyaux devront être en fer ou
en fonte de leur orifice inférieur jusqu'à la hauteur d'un
mètre mais au dessus du niveau du trottoir.
L'établissement et l'entretien des gargouilles seront
à la charge des propriétaires [18].
De droite vers la gauche :
Photo de type K illustrant la construction insalubre
d'une douche sur l'avenue Itaga, dont les eaux usées sont guidées
par une rigole le long de la voirie en RDC ; photo de type K illustre
l'image d'une douche sur la rivière Btshaku-tshaku dont les eaux
usées y sont raccordées directement [19]. I.2.6. Hygiène
à l'intérieur des bâtiments
I.2.6.1. Propreté rétrograde
Il existe une aérobiocontamination [2].
Les germes sont soulevés avec la poussière, on
dit qu'ils sédimentent sur les surfaces. C'est-à-dire murs, sols
et mobiliers. La propreté rétrograde consiste à nettoyer
le bâtiment de haut en bas, c'est-à-dire commencer par le plafond,
puis les murs et finir par le pavement.
I.2.6.2. Plafond
Le lavage du plafond se fait par une action mécanique
de brossage et de frottement permettant de décoller la salissure [16].
Le plafond sera débarrassé chaque jour de la
poussière à l'aide d'un balai brosse.
I.2.6.3. Murs
Les revêtements des murs lisses et résistants
seront brossés, puis lavés au moins une fois les quatre à
six mois.
Les trous et fissures seront rebouchés puis
rafraîchis de peinture [17].
I.2.6.4. Fenêtres
Par un frottement mécanique, les traverses dormantes,
les montants des fenêtres, les vitres et les transverses de base seront
nettoyés quotidiennement de la poussière à l'aide d'un
chiffon humide puis rincés.
Les vitrines et nacco cassés ainsi que les
moustiquaires déchirées seront démontés puis
remplacés.
I.2.6.5. Le sol
Par la méthode, dite « des deux
seaux » les sols seront balayés puis lavés.
Le torchon est trempé dans l'eau savonneuse, on lave,
puis le torchon est rincé dans de l'eau claire, après on pratique
un deuxième,...lavage.
Si la chape est détruite, il est
préférable de procéder à sa réfection
[17].
But de l'eau savonneuse :
· propreté (détersion, plus ou moins
désinfection, pouvoir insecticide)
· augmentation du pouvoir mouillant de l'eau.
I.3.
Collecte des déchets et des eaux usées.
On peut distinguer trois grandes catégories de
déchets et des eaux usées :
· les excrétas humains : matières
fécales et urines
· les eaux ménagères de lessive et de
lavage corporel
· les ordures ménagères qui posent un
problème de collecte, de transport et de destruction [10 ;
20 ; 21].
Les tas d'ordures deviennent des gîtes à rats et
autres arthropodes.
Photo de type k illustrant la dégradation d'une
rivière et des dépôts d'ordures gênant son
écoulement, en RDC [19].
Comment traiter les eaux usées ?
Toutes ces eaux usées doivent retourner dans la nature
après traitement.
o Eaux de toilette : fosse septique ;
o Eaux des ménages : envoie dans un centre de
traitement s'il y en a un.
S'il n'y en a pas, on les traite de la façon
suivante :
· Collecte des eaux usées
· envoie dans un centre de décantation ;
· envoie dans un bac bactérien ;
· envoie dans un bac de précipitation ;
· eau épurée dans un lac [10 ; 16].
Comment traiter les ordures
ménagères ?
Dans les pays en voie de développement,
l'élimination adéquate n'est pas toujours perçue par la
population.
L'élimination est en général la plus
simple possible : entassement des déchets dans un trou ou
carrément rejet dans la rue.
Dans les grandes villes en PVD, une partie
défavorisée de la population vit de la
récupération d'objets : des métaux, des
végétaux découverts en fouillant dans les décharges
[19].
De droite vers la gauche :
Photo de type K illustrant l'entassement des déchets
et leur évacuation par la PAUK en RDC [19].
Importance de l'évacuation des
déchets
Selon MUSIBONO en 2004, l'évacuation des déchets
est nécessaire car les déchets peuvent entraîner plusieurs
phénomènes néfastes [9].
En effet, les déchets attirent les mouches, les rats,
les chats, les chiens errants et en se putréfiant dégagent des
odeurs nauséabondes.
I.4.
Hygiène de l'eau
I .4.1. Propreté
L'eau de boisson doit provenir de la source la plus propre
possible.
A moins d'être certain que l'eau est potable, il faut la
faire bouillir. Cette eau sera conservée dans un récipient propre
et couvert, elle est utilisée uniquement pour la boisson [7].
La toilette, le lavage et la vaisselle ne se feront pas
à la source d'eau potable.
L'urine et les selles seront évacuées loin de la
source d'eau potable.
La sécurité de l'approvisionnement en eau saine
et des systèmes d'assainissement sont déterminants pour la
santé, la réduction de la pauvreté et le
développement [14].
Pour rendre l'eau domestique pure, des filtres de bonne
qualité sont utilisés pour retenir les impuretés et les
bactéries.
Autres méthodes de traitement de l'eau à
domicile :
· ébullition ;
· chloration et floculation ;
· sûr' eau.
I .4.2. Potabilité
Toute eau livrée à la consommation humaine doit
être potable.
Est potable une eau qui n'est pas susceptible de porter
atteinte à la santé de ceux qui la consomment.
L'ensemble de l'eau doit pour cela répondre à un
grand nombre d'exigences réglementaires.
Les normes européennes relatives à la
qualité des eaux destinées à la consommation fixent des
teneurs en différents éléments [2].
Les paramètres de contrôle se répartissent
en sept groupes :
· Paramètres organoleptiques : ils fixent les
seuils de coloration, de turbidité, d'odeur et de saveur qui ne doivent
pas être dépassés.
· Paramètres physicochimiques : ils fixent
les concentrations en résidus secs et en différentes substances
qui ne doivent pas être dépassés : (aluminium,
chlorure, sulfate, magnésium, sodium, potassium). En outre, il est
indiqué que la température ne doit pas excéder 25° et
que le pH doit être compris entre 6.5 et 9.
· Substances indésirables : les seuils de
concentration en différentes substances sont fixés. Parmi elles
on trouve les nitrates, les nitrites, l'ammonium, l'azote, hydrogène
sulfuré, les hydrocarbures, les phénols, le fer, le
manganèse, le zinc, le phosphore, l'argent et le fluor.
· Substances toxiques : les concentrations maximales
par litre sont données pour l'arsenic, le cadmium, les cyanures, le
chrome, le mercure, le nickel, le plomb, l'antimoine, le sélénium
et les hydrocarbures polycycliques insaturés.
· Paramètres microbiologiques : l'eau doit
être exempte de germes pathogènes : salmonelles,
staphylocoques pathogènes, bactériophages fécaux,
bactéries anaérobies sulfato-réductrices, bactéries
aérobies révivifiables, pseudomonas aeruginosa.
· Pesticides et produits apparentés : il
s'agit des insecticides, herbicides et fongicides mesurés à
partir des taux d'aldrine, de dialdrine et d'hexa chlorobenzène.
· Paramètres concernant les eaux adoucies :
ces paramètres se rapportent à la dureté et à
l'alcalinité des eaux.
I .4. 3. Les maladies hydriques
Selon Diane Baines Ward, plus de 40% de la population
mondiale souffre d'un manque flagrant d'eau potable et un tiers de la
population mondiale est sérieusement touchée par une crise
sanitaire liée à l'eau [14].
Les principales maladies à transmission hydriques
sont : choléra, fièvre typhoïde, shigella, parasitose
intestinale, poliomyélite, méningite, hépatite A et E,
hydatidose, trachome [22].
Les maladies transmises par les arthropodes comme le
paludisme, la bilharziose, la schistosomiase, la leishmaniose, la
dengue,...posent un problème de la gestion de l'environnement :
création des barrages en zones peuplées, création de
périmètres irrigués en zone sylvatique.
En pratique, on utilise des insecticides comme méthodes
biologiques de lutte contre les insectes [22]. Ce qui pollue des cours d'eau
et des sources si elles sont superficielles.
La prévention de ces maladies passe par un
approvisionnement en eau potable, une amélioration de l'assainissement
et le respect des conditions d'hygiène [14 ; 23].
I.5.
Hygiène environnementale
I .5.1. Les allées
Les allées sont source de pollution chronique de
l'environnement.
La fonction que remplissent les allées est celle de
passage [18].
Elles doivent être faites en dalle ou pavées
(ciment, briques cuites, cailloux,...) ou en terre battue de façon
à ne pas servir de gîtes ni aux arthropodes, ni autres insectes ni
de lieux de stagnation d'eau.
I .5.2. La
cour
Les cours communes, allées, impasses ou passage
existants ou à établir, doivent être dallés ou
pavés sur toute l'étendu.
On aménagera dans les paysages des rigoles qui
conduiront les eaux pluviales et ménagères à travers le
trottoir ou l'accolement jusqu'au filet d'eau de la rue, si celle-ci n'a pas
d'égout. Dès que l'égout sera construit dans la rue, les
propriétaires des cours seront tenus de canaliser et de faire effectuer
les travaux nécessaires pour conduire les eaux dans l'égout
public [18].
I .5.3. Le jardin
Dans les jardins, l'environnement devient un outil au service
de l'insertion.
Travailler la matière permet de reprendre contact avec
des choses de la vie, de découvrir une certaine réalité.
On travaille le sol, on plante une graine, on obtient une floraison puis un
fruit [18].
L'environnement est alors un moyen pour elle de se
reconstruire, de trouver des repères.
But : le jardin sert d'esthétique et de loisir.
I.6.
Hygiène alimentaire
I .6.1. Les infections d'origines
alimentaires
I .6.1.1. Mécanisme
Lors des contaminations alimentaires, le malade affaibli par
sa maladie, voit ses défenses immunitaires abaissées.
Il devient ainsi plus vulnérable aux agressions
microbiennes. Son intestin sera plus facilement colonisé, ce qui
entraînera des complications digestives [2].
Il est primordial de faire appliquer scrupuleusement tout au
long des maillons de la chaîne de restauration collective des mesures
d'hygiène spécifiques et de garder à l'esprit le danger
que représente toute infection d'origine alimentaire sur des personnes
rendues plus vulnérables soit par l'âge, soit par la maladie, et
parfois par les deux à la fois [2].
I .6.1.2. Les différentes formes
d'intoxications alimentaires
Il existe différentes formes d'intoxication alimentaire
notamment [2 ; 23 ; 24]:
Les contaminations d'origine virale :
· poliomyélite ;
· hépatite A ;
· rota virus (eau).
Les contaminations d'origine parasitaire :
· Amibiase ;
· infection à ver ou à
protozoaire ;
· helminthiases (ascaris, ténia, oxyure).
Les contaminations d'origine bactérienne :
· shigellose ;
· bacille diphtérique ;
· streptocoque hémolytique ;
· salmonellose paratyphique et typhique ;
· mucobactérium tuberculeux ;
· etc...
Les toxi-infections alimentaires collectives
[2 ; 23]:
En cas de toxi-infections alimentaires collectives, on
suspecte :
· les bactéries mésophiles qui se
développent à des températures comprises entre plus de
20° et plus de 40°C ;
· les bactéries psychrophiles ou cryophiles qui
se développent à des températures de 0°C ;
· les bactéries thermophiles qui se multiplient
à plus de45°C et plus de 65°C ;
· les bactéries psychotropes qui se
développent à des températures basse plus de10°C et
aussi à températures moyennes, plus de 20° à
30°C ;
· les bactéries aérobies qui ont besoin
d'oxygène et qui se multiplient au contact de l'air ;
· les bactéries thermolabiles qui sont sensibles
à la chaleur ;
· les bactéries thermorésistantes qui sont
comme leur nom l'indique résistantes à la chaleur ;
· les bactéries sporulées qui
résistent à des conditions de vie hostiles et restent sous forme
végétatives.
La cuisson ne résout pas tout car les bactéries
peuvent développer des toxines qui résisteront et contamineront
l'aliment. Les aliments cuits sont conservés dans des casseroles
fermant hermétiquement et pouvant garder la chaleur le plus longtemps
possible. Les crudités doivent être désinfectées
avant leur consommation.
I .6.2. La démarche qualité
Citée par l'OMS dans l'arrêté de la
directive 93/43 du Codex Aliment Arius du 14 juin 1993, la communauté
européenne a introduit l'utilisation du système HACCP relative
à l'hygiène des denrées alimentaires [2 ; 28].
La méthode HACCP, correspond à une
démarche rigoureuse, organisée, spécifique et
responsabilisant.
Elle prend en compte :
· les produits ;
· les moyens utilisés (matériels,
techniques et humains)
· les procédés et
activités ;
· les dangers qui leur sont associés [28].
Dans les pays en voie de développement, cette
méthode semble moins connue dans les restaurations collectives.
La sécurité alimentaire et l'hygiène
alimentaire ne sont pas à confondre avec l'hygiène et la
sécurité des aliments .
En effet, la sécurité alimentaire est
expression qui désigne la sécurité des approvisionnements
alimentaires en quantité et en qualité alors que dans le langage
courant ce terme est utilisé pour désigner l'assurance que les
aliments ne causeront pas de dommage au consommateur quand ils sont
préparés et/ou consommés conformément à
l'usage auquel ils sont destinés [29].
I.6.2.1. Bonnes conditions de réception des
aliments
Le but est de limiter au départ l'apport des germes
microbiens dans les aliments.
Ceci en exigeant des fournisseurs des produits sains
grâce à un cahier des charges dûment établi et
respecté.
Dès la réception des denrées, on doit
effectuer d'abord le contrôle du véhicule de livraison : son
bon état, son entretien et surtout sa réfrigération.
La température de conservation des aliments doit
être conforme à celle fixée par la loi pour tout ce qui est
viande, poisson, laitages et oeufs.
La vérification se fait grâce au cadran de
température à coeur des produits grâce à des thermo
sondes [2; 28.29].
La tenue du livreur est également à prendre en
compte.
La marchandise, quant à elle, doit être conforme
à la commande.
On doit vérifier :
· l'état de fraîcheur ;
· le marquage ; l'espèce ou calibre ;
· l'espèce net ou le nombre de
pièce ;
· le poids net de fabrication et celle de
péremption ;
· la date limite d'utilisation optimum.
Tout aliment non conforme doit être retourné. Les
aliments livrés ne doivent pas rester en attente, ils doivent être
immédiatement stockés dans un local prévu.
I .6.2.2. Stockage des aliments
La loi spécifie, par type d'aliment, la
température et la durée maximum du stockage ;
Les aliments doivent être stockés par
catégorie sans les mélanger :
Par exemple : une pièce pour les quartiers viande
à dissocier de celle des produits de la mer, une pour l'épicerie,
une pour les conserves et semi conserves, une pour les laitages, une autre pour
les légumes,...
Les températures doivent être conformes à
chaque pièce de stockage et on ne doit jamais interrompre le maintien
des températures. La lecture de la température des chambres
froides doit être facile depuis le couloir.
L'étanchéité des portes doit être
vérifiée.
On ne doit jamais interrompre la chaîne du froid... Les
locaux doivent être propres, aérés et traités afin
d'éliminer les insectes et rongeurs [2 ; 29]
Leur nettoyage est quotidien.
I .6.2.3. Hygiène des ustensiles
Il faut mettre un produit lessiviel agrée pour
l'alimentaire qui ne mousse pas.
La vaisselle doit être débarrassée des
détritus ; du plus propre au plus sale. Puis la vaisselle est
soigneusement rangée dans les paniers. La vaisselle terminée, on
doit la laisser séchée sans l'essuyer : si des pièces
sont longues à sécher ; on utilise alors un torchon propre
qui sera mis dans le panier à linges sales immédiatement
après [2]
Bien nettoyer le plan de travail, les doigts,...
Dans les temps anciens, ils brûlaient des feuilles de
bananiers, une manière de stérilisation par la chaleur avant d'y
mettre de la nourriture.
I.7.
Hygiène corporelle et vestimentaire
I .7.1. Hygiène corporelle
L'hygiène corporelle se base avant tout sur la
propreté méticuleuse et aussi raisonnée [15]
Elle est une pratique essentielle qui contribue à
réduire les infections par des microorganismes pathogènes
notamment en limitant les contaminations interindividuelles [2]
Elle doit donc être équilibrée
c'est-à-dire qu'elle doit permettre de limiter les contaminations inter
individus des organismes pathogènes tout en respectant les flores
microbiologiques qui nous entourent ainsi que celles que nous hébergeons
[12].
Hygiène des mains
Il faut toujours se laver les mains après avoir
été à la selle, avant de préparer les repas, avant
de manger ou de nourrir un enfant [12 ; 2 4].
Se laver les mains doit devenir un reflexe intelligent pour
les enfants.
Pour que les ongles aient le plus de chances de rester
propres, il est préférable qu'ils soient coupés courts,
mais pas ras [12].
L'importance de cette pratique en milieu carcéral est
la prévention contre les infections dues aux mains sales.
Hygiène buccale
Elle doit quant à elle tourner autour de
l'élimination des résidus des repas, de la plaque dentaire, le
soin des gencives au quotidien, ainsi que des visites régulières
chez le dentiste [12].
Les dents devraient être brossées après
chaque repas, et au minimum deux fois par jour, suivant une technique efficace
à l'aide d'un dentifrice.
Hygiène du corps
Un corps sale est un formidable terrain de
développement microbiologique.
Les poussières, la chaleur, les sueurs et les autres
sécrétions biologiques sont des facteurs favorisants la
multiplication microbienne [2 ; 12].
Toute activité physique doit donc être suivie par
une douche ou un bain, avec utilisation efficace de détergent. Les
seules sécrétions quotidiennes, sans même avoir fait
d'effort physique suffisent à favoriser la croissance des
microorganismes [12].
La douche quotidienne pour tous doit donc devenir une
réalité
Bien que le coupage des cheveux fasse partie des gestes
courantes observés dans notre pays, la pédiculose du cuir chevelu
sévit de façon permanente en milieu carcéral.
Les poux : le pou mesure 2 à 3mm. La femelle pond
une douzaine d'oeufs par jour à la racine d'un cheveu. Ils peuvent
vivre 2 mois et provoquent de fortes démangeaisons.
Pour éviter les poux ; il faut :
· laver, brosser et peigner chaque jour les cheveux
· laver les habits, écharpes, chapeaux et literie
[2].
Hygiène nasale
Les notions d'auto contaminations et de contamination
aéroportées doivent s'ancrer dans les esprits avec l'image du
nez.
Un nez qui coule, un éternuement constituent une
importante dissémination microbienne, car le pouvoir de contamination
des sécrétions nasales est élevé.
La solution est pourtant simple et à portée de
toutes les poches : le mouchoir en papier jetable. Un vidange
fréquent des narines permet l'élimination du trop plein et limite
la dissémination des microbes.
Mais même ce geste simple demande un minimum
d'éducation.
· placer le mouchoir sur le nez,
· boucher une narine avec un doigt et souffler de
l'autre,
· recommencer l'opération jusqu'à ce que la
narine soit vide,
· changer de narine,
· essuyer le nez,
· jeter le mouchoir rempli de microbes,
Et attention aux irritations dues aux mouchages
répétés. Toujours le faire avec un mouchoir en papier ou
en tissu [12].
Hygiène des pieds
Elle consiste à :
· se laver les pieds régulièrement en
insistant sur les espaces interdigitaux
· les sécher le plus soigneusement possible afin
d'éviter les champignons et les mycoses.
Exercice physique
Un exercice physique suffisant devra être pris
quotidiennement : un quart d'heure de marche en plein air suffit à
la rigueur [15].
Un corps surmené ne peut travailler qu'à faible
rendement, le système de pause de quelques minutes qui coupent en deux
la matinée et l'après midi de travail constitue donc une mesure
excellente.
Cette pause peut être consacrée à des
mouvements de détente, soit une gymnastique, soit une agréable
conversation autour d'une tasse de thé ou de café ou bien de
bière.
Le manque de sommeil
Il constitue l'une des plaies de notre civilisation.
On préviendra le manque du sommeil en rendant la
chambre à coucher aussi silencieuse et obscure que possible et en
tentant d'éliminer de l'activité nocturne tous les facteurs
susceptibles de procurer de l'énervement [2 ; 15].
I .7.2. Hygiène vestimentaire
L'habillement désigne l'ensemble des vêtements
dont l'homme se recouvre afin de se protéger contre une perte de
chaleur excessive ou pour se défendre contre les ardeurs du soleil.
Les vêtements sont fabriqués au moyen de peaux de
bêtes( cuir, fourrures), de fibres tissées d'origine animale(
laine ,soie), végétale( lin, coton , jute ) ou
synthétique( fibranne, viscose etc...[7].
La peau doit néanmoins s'acquitter de ses fonctions
excrétoires. L'habillement est donc fait de plusieurs couches de
vêtements afin de permettre à la peau de transpirer à son
aise, le tissu qui se trouve en contact avec elle sera suffisamment poreux pour
laisser circuler l'air et absorber la moiteur du corps.
Les vêtements excessivement isolants sont malsains, ils
ne doivent être portés que dans des circonstances exceptionnelles
et pendant le moins de temps possible. On évitera également les
vêtements excessivement serrant dont le port ne se justifie que dans
certaines circonstances exceptionnelles ainsi que des ceintures, gaines, qui
entravent la circulation sanguine et risquent de troubler la digestion [15].
De toute façon enfants et adultes quitteront toujours
aussi rapidement que possible des vêtements humides, lesquels en se
séchant par évaporation ne manqueraient pas de refroidir celui
qui les porte.
La couleur joue un rôle important dans
l'habillement :
· pour se protéger contre la chaleur, on portera
des tissus clairs qui reflètent les rayons solaires,
· les tissus sombres par contre absorbent la chaleur
solaire
Le lavage des vêtements, leur repassage ainsi que le
changement systématique de la literie sont des actions importantes. Dans
les prisons, un lit individuel et une literie appropriée doivent
être mis à la disposition de chaque détenu [2 ; 26].
Ils sont en principe entretenus et renouvelés de manière à
assurer la propreté.
Les souliers
Les souliers que l'on porte couramment doivent laisser le pied
à l'aise sans le forcer ; les talons très hauts ne sont pas
favorables à la statique générale du pied [12].
Une bonne chaussure doit être :
· confortable et faite de matériau souple,
· son revêtement interne (doublure) lisse et sans
couture,
· le talon large, stable, bien ajusté, pas
très haut,
· la semelle épaisse et antidérapante,
· le renfort flexible et ferme.
I.8.Les sanitaires
Le problème est particulièrement grave en
Afrique où six habitants sur dix n'ont même pas de
véritables toilettes . Un facteur qui selon l'OMS contribue au
transfert des bactéries, des virus et des parasites que l'on trouve dans
les excréments humains et qui contaminent les sources d'eau, le sol et
la nourriture [4 ; 11 ; 14].
Les différents types de latrines :
· le simple feuillet : il s'agit d'une petite
tranchée de trente centimètres de largeur sur quarante
mètres de profondeur et permet un enfouissement indispensable.
· latrine pit : il s'agit d'un simple creuset dans
le sol. Les excrétas sont décomposés en gaz qui
s'échappent dans l'atmosphère, en liquide qui est absorbé
dans le sol latéralement et au fond de la fosse et en solide qui
s'accumule progressivement.
· latrine à trou foré : elle ne peut
être envisagée que si la nappe phréatique est très
profonde. Le diamètre est de quarante centimètres et la
profondeur peut aller jusqu'à vingt mètres. La filtration se fait
bien.
· latrine VIP : il s'agit d'une latrine pit
améliorée afin d'éviter les odeurs et la multiplication
des mouches. Elle a été conçue au Zimbabwe dans des
laboratoires de recherche [16].
Figure d'une latrine amélioré :
latrine VIP : fr source
· latrine à composte ou à double
fosse : il s'agit d'une latrine à fosse sèche qui est
destinée à récupérer les excrétas comme
engrais sans risque. Une année après sa condamnation à
l'aide de l'herbe et de la couche de terre.
· latrine à siphon hydrique : ce type de
latrine est utilisé par une population qui utilise l'eau pour la
toilette anale. La fosse doit être adaptée pour collecter une
quantité très importante de liquide qu'il faut pouvoir
évacuer facilement dans le sol via l'infiltration [14].
Ce type de latrine est utilisé en prison centrale de
Ngozi.
· le cabinet à eau : les excrétas sont
évacués dans un réservoir rempli d'eau dans lequel on
plonge un tuyau d'amené suspendue au plancher de la latrine. Ils
subissent une décomposition anaérobie.
· toilette turque : les toilettes à la turque
sont un type de toilette destiné à la défécation ou
à la miction ne comportant pas de cuvette et dont l'utilisation se fait
debout ou accroupi. Elles consistent en un trou dans le sol plus ou moins
agencé d'une dalle en faïence ou autre matière,
rehaussée de marche pieds selon le modèle. Les toilettes turques
sont équipées d'un système de chasse d'eau [14].
L'utilisation systématique d'une latrine permet
d'éviter un cas de diarrhée sur trois [7]
I.9.Conséquences d'une hygiène précaire
en milieu carcéral
I.9.1.Les conséquences spontanées :
facteurs favorisants
La surpopulation, l'insuffisance de la nourriture, les
mauvaises conditions d'hygiène, la présence des insectes,
l'humidité, l'absence de ventilation, le mode de vie des détenus
ont de graves conséquences sur la santé des
détenus :
Conséquences de la surpopulation des salles de
séjour et de repos :
· promiscuité et accidents domestiques ;
Oisiveté ;
Infections transmises par l'air ;
Maladies respiratoires aigues ;
Pneumonie et tuberculose
· crachats dans les logements et dans les
passages :
Nuisances ;
Transmission d'infection par des vecteurs ;
· conséquence d'une utilisation de latrines non
hygiéniques :
Risque de pollution ; pullulation de mouches et autres
insectes ;
Transmission des maladies comme fièvre typhoïde,
etc...
· conséquences liées au manque d'eau
potable : affection par des maladies à contamination hydrique comme
poliomyélite, infections cutanées, trachome ; [8]
Vers intestinaux qui peuvent entraîner la malnutrition
et l'anémie.
La persistance des maladies comme le choléra, la
dysenterie bacillaire et les diarrhées démontrent un manque
d'hygiène individuelle et collective à savoir l'utilisation des
latrines et le lavage des mains après cette utilisation pour les
détenus qui le font et de préparer les aliments ou avant de
manger .
I.9.2.Conséquences prises en charge à
l'infirmerie de la prison
· pathologies de l'oreille :
antibiothérapie
· algies dentaires : antibiothérapie,
anti-inflammatoire, extraction, ...
· parasitoses : déparasitage
· gastroentérites : antibiothérapie,
plus traitement symptomatique
· dermatoses : antibiothérapie selon les cas,
anti-inflammatoire selon les cas, anti-allergiques selon les cas.
· Gastrite : traitement symptomatique,
antiacides.
I.9.3.
Les cas référés de l'infirmerie de la prison à
l'hôpital autonome de Ngozi
Parmi les cas référés de l'infirmerie de
la prison à l'hôpital autonome de Ngozi, nous citerons :
· Maladies de la sphère stomatologique :
bucco-dentaire.
· Maladies mentales : troubles mentaux,
épilepsie.
· Les cas de syndrome
d'immunodépression,
· Les cas graves d'autres pathologies : diabète,
ulcère gastroduodénal, maladies chirurgicales, hypertension
artérielle, infection urinaire,...
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
II.1.
Description du milieu d'étude
La prison centrale de Ngozi pour homme a commencé ses
activités en 198. Construite pour une capacité d'accueil de 400
détenus, elle abritait 1887 détenus durant la période de
notre enquête ; période du 22 juin au 7 août 2009.
La promiscuité est qu'on ne sépare pas les
prévenus des condamnés et des détenus malades. Hormis les
cas référés, les malades sont
hospitalisées dans un mini hôpital.
Ses services comprennent :
· un bloc administratif ;
· une infirmerie munie d'une pharmacie et de deux salles
d'hospitalisation, dont une pour les maladies épidémiques.
· un stock pour la conservation des denrées ;
· des dortoirs au nombre de cinq : D1, D2, D3, D4,
D5 possédant des chambres chacun.
· le bloc cachot qui comporte vingt et six salles
d'incarcération
L'équipe médicale est insuffisante du point de
vue ressource humaine.
II.2.
Type d'étude
Nous avons fait une étude descriptive portant sur une
période de quarante et cinq jours.
II.3.
Choix et taille de l'échantillon
Notre échantillon est constitué par 142
prisonniers condamnés.
II.4.
Matériel
Au moment de la réalisation de notre travail, la
collecte des données a été faite grâce
à la grille de collecte des données complétée
d'après les informations reçues auprès des
condamnés enquêtés, des registres des détenus
malades de l'infirmerie. Le dépouillement des résultats a
été fait manuellement et le texte a été
traité avec le logiciel Word.
II.5.Méthodologie
Pour vérifier notre hypothèse et l'atteinte de
nos objectifs spécifiques, nous avons procédé de la
manière suivante :
Pour arriver aux objectifs 1 et 2, nous avons mené une
observation du milieu accompagnée par les informations reçues
auprès des enquêtés : la fiche de collecte des
données a été complétée à cet effet
et nous avons enrichi les connaissances des prisonniers en matière
d'hygiène par l'EPS,
Pour déterminer les conséquences de
l'hygiène précaire en milieu carcéral, nous avons
consulté le registre des prisonniers malades pèle mêle
durant la période d'étude.
Pour identifier les causes de morbidité et de
mortalité dues à l'insalubrité en milieu carcéral,
nous avons regroupé les facteurs de risque en facteurs biologiques,
comportementaux et environnementaux.
Pour identifier les cas référés de
l'infirmerie de la prison à l'hôpital autonome de Ngozi, nous nous
sommes contentés d'écrire « oui » sur la
partie transfert quand il s'agissait d'un transfert et le contraire
était « non »
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
III.A.1. Variable relative à l'identification des
enquêtés
Tableau 1.Répartition des répondants
selon l'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
18ans
|
5
|
3.5
|
18 ans -36 ans
|
89
|
62.7
|
36 ans
|
48
|
33.8
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
enquêtés 62.7% ont la tranche d'âge comprise entre 18 ans et
36ans, 33.8% affirment avoir un âge supérieur ou égal
à 36 ans, 3.5% ont un âge inférieur ou égal à
18 ans.
Tableau 2. Répartition des répondants
selon la province d'origine
Province d'origine
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Kayanza
|
25
|
17.6
|
Kirundo
|
45
|
31.6
|
Muyinga
|
21
|
14.7
|
Ngozi
|
48
|
33.8
|
Ailleurs
|
3
|
2.1
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
enquêtés 33.8% proviennent de la province de Ngozi, les
ressortissants de Kirundo se groupent à 31.6%, ceux de Kayanza et
Muyinga totalisent respectivement 17.6% et 14.7%.
Tableau 3. Répartition des répondants
selon le niveau d'instruction
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Analphabète
|
70
|
49.3
|
Primaire
|
64
|
45.1
|
Secondaire
|
6
|
4.2
|
Supérieur
|
2
|
1.4
|
Total
|
142
|
100
|
Le tableau ci-dessus nous montre que la majorité des
enquêtés sont des analphabètes à 49.3%, ceux qui
ont un niveau primaire viennent en second lieu avec 45.1%, les niveaux
secondaire et supérieur totalisent ensemble 5.6% des
enquêtés.
III.A.2. Variable par rapport à la ventilation et
à l'éclairage au sein des bâtiments
Tableau 4. Résultat à la question
relative à la ventilation et à l'éclairage au sein des
bâtiments.
Ventilation et éclairage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
67
|
47.1
|
Non
|
75
|
52.9
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau il ressort que 52.9% des enquêtés
ont des difficultés de ventilation et d'éclairage contre 47.1%
qui affirment n'avoir pas de difficultés de ventilation et
d'éclairage.
III.A.3. Variable par rapport à la salubrité des
bâtiments
Tableau 5: Résultat de la question relative
à l'état de salubrité des bâtiments
Salubrité des
bâtiments
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bon état
|
2
|
25
|
Mauvais état
|
6
|
75
|
Total
|
8
|
100
|
Ce tableau montre que sur huit bâtiments visités
,75% des bâtiments sont en mauvais état, contre 25% des
bâtiments qui sont en bon état.
Mauvais état : Est considéré comme
impropre à l'habitation, un bâtiment qui constitue une menace pour
la santé de ses occupants.
III.A.4. Variable par rapport à la présence des
déchets dans les logements
Tableau.6. Résultat de la question relative
à la présence des déchets dans
les logements
Présence de déchets
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
142
|
100
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, il résulte que tous les
enquêtés reconnaissent à 100% qu'il ya des déchets
dans leur logement.
III.A.5. Variable par rapport au nettoyage et à
l'entretien des
bâtiments
Tableau 7. Résultat à la question
relative au nettoyage et entretien des
bâtiments
Nettoyage des bâtiments
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
10
|
7
|
Non
|
132
|
93
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ces résultats, nous constatons
que 93% des enquêtés nettoient rarement et superficiellement les
logements de séjour contre 7% qui nettoient leur logement.
III.A.6. Variable par rapport au nombre de détenus par
cellule
Tableau 8. Résultat de la question relative au
nombre de prisonniers dans
une cellule
Nombre de prisonniers dans la
cellule
|
Effectif des
enquêtés
|
Pourcentage
|
50-99 prisonniers
|
29
|
20.4
|
100-149 prisonniers
|
36
|
25.4
|
150 prisonniers
|
77
|
54.2
|
Total
|
142
|
100
|
Ce tableau nous montre que 54.2% des enquêtés
partagent une cellule à plus de 150, contre 45.8% qui affirment
être à 100 et plus dans une cellule.
III.A.7. Variable par rapport à la connaissance sur la
promiscuité
au sein des logements
Tableau 9. Résultat à la question
relative à la connaissance ou non de nos
enquêtés sur la
promiscuité au sein des logements.
Connaissance
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
19
|
13.4
|
Non
|
123
|
86.6
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 86.6% ne se rendent pas compte de
la promiscuité dans les logements contre 13.4% qui se rendent compte
de la promiscuité au sein des logements.
III.A.8. Variable par rapport à la connaissance sur
l'impact de la
promiscuité sur la santé des
populations.
Tableau 10. Résultat à la question
relative à la connaissance ou non de nos
enquêtés sur
l'impact de la promiscuité et la santé de la
population
carcérale.
Connaissance de son impact
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
8
|
5.6
|
Non
|
134
|
94.4
|
Total
|
142
|
100
|
A partir de ce tableau, nous constatons que 94.4% ne
connaissent pas l'impact de la promiscuité sur la santé, contre
5.6% qui ont une connaissance sur l'impact de la promiscuité sur la
santé.
III.A.9.Variable en rapport avec la présence des
acariens dans
les logements
Tableau.11. Résultat de la question relative
à la présence des acariens dans les logements
Acariens
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Poux
|
36
|
25.4
|
Chiques
|
28
|
19.7
|
Tics
|
15
|
10.5
|
Punaises de lits
|
63
|
44.4
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons qu'il ya
des acariens dans les logements ; 44.4% parlent de punaises de lits, 25.4%
parlent de poux, 19.7% parlent de chiques et 10.5% parlent de tics.
III.A.10. Variable relative à la présence de
poubelle dans les établissements pénitentiaires.
Tableau.12. Résultat de la question relative
à la présence de poubelle dans
les établissements
pénitentiaires.
Présence de poubelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
24
|
17
|
Non
|
118
|
83
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 83% de nos enquêtés
affirment ne pas avoir vu de poubelle, contre 17% qui affirment avoir vu de
poubelle dans leur établissement mais mal entretenues.
III.A.11. Variable par rapport au moyen d'élimination
des déchets
Tableau.13. Résultat de la question relative au
moyen d'élimination des
déchets
Moyen utilisé
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Décharge contrôlée
|
35
|
24.6
|
Incinération
|
0
|
0.0
|
Enfouissement
|
0
|
0.0
|
Décharge libre
|
107
|
75.4
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, nous remarquons que 75.4% des prisonniers
enquêtés font la décharge libre comme moyen
d'élimination des déchets contre 24.6% qui parlent de la
décharge contrôlée
III.A.12. Variable par rapport à la présence ou
non de latrines
dans les logements
Tableau.14. Résultat de la question relative
à la présence ou non de
latrines dans les
logements
Présence de latrines
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
142
|
100
|
Total
|
142
|
100
|
Ce tableau montre que tous les enquêtés
reconnaissent l'existence des latrines dans les logements à 100%.
III.A.13. Variable par rapport à la protection de
l'hygiène des
latrines
Tableau.15. Résultat de la question relative
à la protection de l'hygiène des
latrines
Hygiène et protection des
latrines
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Latrines en bon état de salubrité
|
7
|
19.5
|
Latrines en mauvais état de salubrité
|
29
|
80.5
|
Total
|
36
|
100
|
Il ressort de ce résultat que sur 36 latrines
retrouvées dans la prison centrale de Ngozi, 80,5 % sont en mauvais
état contre 19.5% qui sont en bon état de salubrité.
Mauvais état : Est considéré comme
impropre à l'utilisation, une toilette qui constitue une menace pour la
santé de ses usagers.
III.A.14. Variable par rapport aux latrines et le lieu de
réfectoire
Tableau.16. Résultat de la question relative
aux latrines proche du lieu de
réfectoire
Latrines proche du lieu de
réfectoire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
100
|
70.4
|
Non
|
42
|
29.6
|
Total
|
142
|
100
|
Ce tableau nous montre que 70.4% des condamnés
enquêtés affirment que les latrines sont proches du
réfectoire, contre 29.6% qui répondent
« non »
III.A.15. Variable par rapport à l'hygiène de
l'eau
Tableau 17. Résultat de la question relative
à l'hygiène de l'eau
Source d'eau
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Château d'eau
|
14
|
9.8
|
Robinet
|
123
|
86.6
|
Pluie
|
5
|
3.6
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que les prisonniers utilisent l'eau
de robinet et du château d'eau à 96.4%.
III.A.16. Variable par rapport à la salubrité de
l'eau domestique de
consommation
Tableau.18. Résultat de la question relative
à la salubrité de l'eau
domestique
Eau pour consommation domestique
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Eau de robinet plus le château d'eau
|
137
|
96.4
|
Eau de pluie
|
5
|
3.6
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 96.4% d'eau consommée
à domicile par les détenus provient de l'eau des robinets, 3.6%
des détenus utilisent de l'eau de pluie.
III.A.17. Variable par rapport à la salubrité
de conservation de
l'eau
Tableau.19. Résultat de la question relative
à la conservation de l'eau
Moyen de conservation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Sans
|
45
|
31.7
|
Bidon
|
21
|
14.8
|
Bouteille en plastique
|
66
|
46.5
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, il ressort que 46.5% des
enquêtés conservent de l'eau pour usage domestique dans des
petites bouteilles en plastique, 14.8% disent qu'ils possèdent des
bidons au moment où 31.7% n'ont pas de moyen de conservation de l'eau
pour usage domestique
III.A.18.. Variable par rapport à l'insalubrité
de la cour
Tableau 20. Résultat de la question relative
à l'insalubrité de la cour
Insalubrité de la cour
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Eaux usées
|
73
|
51.4
|
Immondice et ordures
|
69
|
48.6
|
Total
|
142
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que les
prisonniers sont en exposition permanente à des agents de
nuisances : 51.4% parlent des eaux usées mal évacuées
tandis que 48.6% parlent de la permanence de l'immondice et des ordures.
III.A.19. Variable par rapport à la présence ou
non des odeurs
nauséabondes
Tableau.21. Résultat de la question relative
aux odeurs nauséabondes
Odeurs nauséabondes
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
129
|
90.8
|
Non
|
13
|
9.2
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 90.8% de nos
enquêtés affirment être envahis par des odeurs
nauséabondes, contre 9.2% qui
répondent « non »
III.A.20. Variable par rapport à l'utilisation du
combustible
Tableau 22. Résultat de la question relative
à l'utilisation du combustible
Combustible
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Solide
|
136
|
95.8
|
Fuel et gaz
|
6
|
4.2
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, il ressort que 95.8.% des
enquêtés utilisent du combustible solide contre 4.2% qui utilisent
du fuel et du gaz.
III.A.21. Variable par rapport aux conséquences
provoquées par
les lacunes en matière
d'hygiène
Tableau 23. Résultat à la question
relative aux conséquences provoquées
par les lacunes en
matière d'hygiène
Conséquences
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Maladie
|
82
|
58
|
Pollution
|
60
|
42
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 58% des répondants
pensent que les lacunes observées en matière d'hygiène
entraînent des maladies, au moment où 42% parlent de la pollution
environnementale.
III.A.22.Variable par rapport à la
quantité des aliments
Tableau 24.Résultat de la question relative
à la quantité des aliments
Alimentation suffisante
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Non
|
142
|
100
|
Total
|
142
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que les
prisonniers répondent « non » quand il s'agit de
l'alimentation suffisante, les statistiques sont maximales à 100%.
III.A.23. Variable par rapport à la salubrité
des ustensiles
Tableau 25.Résultat de la question relative ou
non à la salubrité des ustensiles
Vaisselle propre
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
79
|
55.6
|
Pas de vaisselle
|
63
|
44.4
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 55.6%
de nos enquêtés tiennent leurs ustensiles propres contre 44.4%
qui ne font pas de vaisselle correctement ou qui n'ont même pas
d'ustensiles.
III.A.24.Variable par rapport au souci de l'hygiène
corporelle
Tableau.26. Résultat à la question
relative ou non des enquêtés à la
propreté
corporelle
Connaissance sur l'hygiène
corporelle
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
64
|
45.1
|
Non
|
78
|
54.9
|
Total
|
142
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que seuls 45.1%
des enquêtés se soucient de l'hygiène corporelle contre
54.9% qui ne se soucient pas de l'hygiène corporelle.
III.A.25. Variable par rapport à la possession d'un
savon le jour de
l'entretien
Tableau 27. Résultat de la question relative
à la possession d'un savon
Savon
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
35.2
|
Non
|
92
|
64.8
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 64.8%
de nos enquêtés répondent négativement à une
question surprise de posséder un savon contre 35.2% qui
répondent « oui » à la question.
III.A.26. Variable par rapport à la prise de douche
à volonté
Tableau 28. Résultat de la question relative
à la prise de douche
La prise de douche
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
125
|
88.1
|
Non
|
17
|
11.9
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 88.1%de
nos enquêtés peuvent prendre une douche par semaine contre 11.9 %
qui disent ne jamais prendre de douche.
III.A.27.Variable par rapport à la
malpropreté des personnes en
contact.
Tableau 29.Résultat de la question relative
à la malpropreté des personnes en contact
Malpropreté des personnes en
contact
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
110
|
77.5
|
Non
|
32
|
22.5
|
Total
|
142
|
100
|
Ce tableau nous montre que 77.5% des condamnés sont
toujours en contact avec des personnes malpropres contre 22.5% qui
répondent « non »
III.A.28. Variable par rapport au lavage des
habits
Tableau 30.Résultat de la question relative au
lavage des habits
Lavage des habits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
53
|
37.3
|
Non
|
89
|
62.7
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, le constat est que 62.7%
de nos enquêtés ne lavent pas leurs habits contre 37.3% qui
affirment avoir lavé leurs habits.
Tableau 31.Résultat de la question relative au
changement des habits
Changement d'habits
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
51
|
35.9
|
Non
|
91
|
64.1
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 64.1%
de nos enquêtés ne changent pas de vêtement contre 35.9% qui
affirment avoir des habits de rechange.
III.A.29. Variable par rapport aux détenus qui
n'ont pas de matériel de couchage.
Tableau 32. Résultat de la question relative
aux détenus qui n'ont pas de
matériel de
couchage.
détenus sans matériel de
couchage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
58
|
40.8
|
Non
|
84
|
59.2
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 40.8% des enquêtés
n'ont pas de véritables matériels de couchage, contre 59.2% ont
dit « oui » c'est-à-dire qu'ils ont leur propre
matériel de couchage.
III.A.30. Variable par rapport aux détenus qui
passent la nuit
couchés par terre
Tableau 33. Résultat à la question
relative aux détenus qui passent la nuit
couchés par
terre
Passe la nuit couché par
terre
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
23
|
16.2
|
Non
|
119
|
83.8
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 16.2%
de nos enquêtés affirment qu'ils passent la nuit couchés
par terre contre 83.8% qui dorment sur les lits.
III.A.31. Variable par rapport au changement de la literie
Tableau 34.Résultat de la question relative au
changement de la literie
Changement de la literie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
4
|
2.8
|
Non
|
138
|
97.2
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 97.2% de nos
enquêtés répondent « non » quand il
s'agit de changer la literie contre 2.8% qui répondent
« oui »
III.A.32.Variable par rapport à la pratique du sport
physique
Tableau 35. Résultat de la question relative
à la salubrité du sport physique
Pratique du sport physique
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
15
|
10.5
|
Non
|
127
|
89.5
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 89.5% de nos enquêtes ne
pratiquent pas de sport physique contre 10.5% qui pratiquent le sport.
III.A.33. Variable par rapport à la connaissance ou
non des règles d'hygiène
Tableau 36. Résultat de la question sur la
connaissance des règles d'hygiène
Règles d'hygiène
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
101
|
71.1
|
Non
|
41
|
28.9
|
Total
|
142
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 71.1% de nos
enquêtés ont une connaissance sur les règles
d'hygiène tandis que 28.9% ignorent les règles
d'hygiène.
Tableau 37.Résultat de la question relative au
nombre minimum de règles d'hygiène connues par nos
enquêtés.
Règles d'hygiène
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Aucune règle
|
41
|
28.9
|
Une seule règle
|
48
|
33.8
|
Deux règles
|
20
|
14.1
|
Trois règles et plus
|
33
|
23.2
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, nous constatons que 33.8% de nos
enquêtés reconnaissent une seule règle d'hygiène,
14.1% reconnaissent deux règles, 23.2% reconnaissent jusqu'à
trois règles et plus, au moment où 28.9% ne reconnaissent aucune
règle.
III.A.
34.Variable par rapport à la fréquence ou non des nuisances
sonores
Tableau 38.Résultat de la question relative
aux nuisances sonores
Nuisance sonore (bruit)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
142
|
100
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, il ressort que 100% des enquêtés
affirment que les nuisances sonores sont fréquentes.
III.A.35. Variable par rapport à la facilité
d'avoir facilement
sommeil
Tableau 39. Résultat de la question relative
ou non à la facilité d'avoir
sommeil
Facilité d'avoir sommeil
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
19
|
13.4
|
Non
|
123
|
86.6
|
Total
|
142
|
100
|
De ce tableau, nous constatons que 86.6% de nos
enquêtés disent que c'est difficile de trouver sommeil la nuit
contre 13.4% qui répondent « oui »
III.A.36. Variable par rapport à la nuisance
olfactive
Tableau 40. Résultat de la question relative
à la nuisance olfactive
Nuisance olfactive
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
37
|
26.1
|
Non
|
105
|
73.9
|
Total
|
142
|
100
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que 26.1%
de nos enquêtés se plaignent de nuisances olfactives contre 73.9%
qui reconnaissent ne pas avoir de nuisances olfactives.
III.B. Variable par rapport aux conséquences
d'une hygiène
précaire en milieu
carcéral
Les chiffres ci-dessous concernent les données de
l'infirmerie : il s'agit de 153 cas de maladies survenus durant la
période du 22 juin au 7 août 2009.
III.B.1. Les affections digestives
Tableau 41. Résultat relatif à la
fréquence des affections digestives
Affection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Gastrite
|
16
|
32
|
Parasitoses intestinales
|
34
|
68
|
Total
|
50
|
100
|
A la lumière de ce tableau, les parasitoses dominent
les affections digestives à une fréquence très
élevée à 68% par rapport à la fréquence de
la gastrite dont la fréquence est de 32%
III.B.2. L es diarrhées
infectieuses
Tableau 42. Résultat relatif à la
fréquence des diarrhées infectieuses
Affection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Diarrhée
|
11
|
45.8
|
Salmonellose
|
7
|
29.2
|
Dysenterie
|
6
|
25
|
Total
|
24
|
100
|
A la lumière de ce tableau, la fréquence de la
diarrhée est la plus élevée 45.8%, tandis que la
salmonellose et la dysenterie se départagent respectivement à la
fréquence de 29.2% et 25% des diarrhées infectieuses
rencontrées dans la prison.
III.B.3. Les affections respiratoires
Tableau 43 : Résultat relatif à la
fréquence des affections respiratoires
Affection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Asthme
|
2
|
8.7
|
Pneumonie
|
11
|
47.8
|
Tuberculose
|
10
|
43.5
|
Total
|
23
|
100
|
Il est à signalé que la fréquence de la
pneumonie est plus élevée avec 47.8%, suivie de la tuberculose
à 43.5%.L'asthme se retrouve à la fréquence de 8.7%
III.B.4. Les affections buccodentaires et
ORL
Tableau 44 : Résultat relatif à la
fréquence des affections dentaires et ORL
Affection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Algies dentaires
|
15
|
78.95
|
Infection Orl
|
4
|
21.05
|
Total
|
19
|
100
|
A la lumière de ce tableau, il est à
signalé que la fréquence des algies dentaires est plus
élevée dont 78.95% contre 21.05% des infections Orl.
III.B.5. Les autres infections
Tableau 45. Résultat relatif à d'autres
formes d'infections rencontrées dans la
prison centrale de
Ngozi
Affection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Paludisme simple suspecté
|
14
|
37.8
|
Paludisme simple confirmé
|
8
|
21.6
|
Infection de la peau
|
5
|
13.5
|
Infection urinaire
|
10
|
27.1
|
Total
|
37
|
100
|
A La lumière de ce tableau, le constat est que le
paludisme est très fréquent à 59.4%, la fréquence
des infections urinaires est de 27.1% celle des infections de la peau est de
13.5%.
III.B.6. Variable par rapport à la situation globale
des cas maladies rencontrés
Tableau 46. Résultat de la situation globale
relative aux différents cas
maladies rencontrés en
milieu carcéral de Ngozi
Pathologies
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Paludisme
|
22
|
14.3
|
Affection buccodentaires et Orl
|
19
|
12.4
|
Affections digestives
|
50
|
32.7
|
Affections respiratoires aigues
|
23
|
15
|
Diarrhées infectieuses
|
24
|
15.9
|
Infections de la peau
|
5
|
3.2
|
Infections urinaires
|
10
|
6.5
|
Total
|
153
|
100
|
A la lecture de ce tableau, nous constatons que la
fréquence des affections digestives vient en tête avec 32.7%,
suivies des diarrhées infectieuses et des affections respiratoires
aiguës respectivement à 15.9%et 15%, le paludisme se rencontre
à 14.3%, les affections buccales et ORL à 12.4%. La
fréquence des infections urinaires et des infections de la peau se
rencontrent respectivement à 6.5% et 3.2%.
III .B.7. Variable par rapport aux cas
référés du centre de santé de la prison centrale
vers l'hôpital de Ngozi
Tableau 47. Résultats de la question relative
aux cas référés
Cas référés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Carie dentaire
|
8
|
17.8
|
Epilepsie
|
16
|
35.5
|
Epigastralgie +hématémèse
|
2
|
4.4
|
Troubles mentaux
|
8
|
17 .8
|
PVVS
|
4
|
8.9
|
Hypoglycémie
|
1
|
2.2
|
Brûlure
|
1
|
2 .2
|
Arthralgie + frissons
|
1
|
2.2
|
Suspicion de fracture
|
1
|
2.2
|
Toux forte +point de côté
|
1
|
2.2
|
Viol
|
1
|
2.2
|
Test HIV
|
1
|
2.2
|
Total
|
45
|
100
|
A la lumière de ce tableau, le constat est que
l'épilepsie domine les cas référés du centre de
santé de la prison centrale de Ngozi vers l'hôpital de Ngozi avec
35.5% de transferts, suivie des caries dentaires et des troubles mentaux avec
chacun 17 .8%, puis les PVVS avec 8.9%, les épigastralgies avec
hématémèse se trouvent à 4.4%. Ces chiffres
comptent seulement pour le mois de Juillet 2009
CHAPITRE IV : COMMENTAIRES ET DISCUSSION DES
RESULTATS
IV.1.
Profil identification des enquêtés
IV.1.a. L'âge des condamnés
Il ressort du tableau 1 que la majorité des
enquêtés, 62.7% ont la tranche d'âge comprise entre 18 ans
et 36 ans, 33.8% affirment avoir un âge supérieur ou égal
à 36 ans, 3.5% ont un âge inférieur ou égal
à 18 ans.
IV.1.b. La provenance des condamnés
Il ressort du tableau 2 que la majorité des
enquêtés 33.8% proviennent de la province de Ngozi, les
ressortissants de Kirundo se groupent à 31.6%, ceux de Kayanza et
Muyinga totalisent respectivement 17.6% et 14.7%.
IV.1.c. Le niveau d'instruction
Le tableau 3 nous montre que la majorité des
enquêtés sont des analphabètes soit à 49.3%, ceux
qui ont un niveau primaire viennent en second lieu avec 45.1%, les niveaux
secondaires et supérieurs totalisent ensemble 5.6% des
enquêtés.
Les raisons sont expliquées par le fait que cet
établissement pénitentiaire est réservé pour des
détenus adultes, et sa situation géographique dans le nord du
pays fait qu'il soit considéré comme une unité
pénitentiaire de référence.
IV.2. Profil surpopulation
et promiscuité dans les cellules
IV.2.a. Nombre de détenus par cellule
Selon les renseignements recueillis, 54.2% de nos
enquêtés affirment être à plus de cent et cinquante
dans la cellule, 25.4% affirment être à plus de cent prisonniers
dans leur cellule, et 20.4% partagent la cellule à plus de cinquante
(Tableau 8).
IV.2.b. Dimensions des cellules
Les cellules sont de types collectifs. Elles sont au nombre de
trois par dortoir. Celles qui sont indiquées ici se trouvent dans cet
état : la surface de la première est de quatre vingt
mètres carrés avec deux cents détenus, celle de la
seconde est de cinquante et cinq mètres carrés avec 105
prisonniers et celle de la troisième est de cinquante mètres
carrés avec nonante détenus. Ces cellules sont
équipées en lits et en matelas.
Pratiquement, il n'existe pas de cachots pour isoler les
prisonniers. Ceux-ci ayant été transformés en dortoirs
dans lesquels on entasse le plus de détenus possible.
IV.2.c. Matériel de couchage
16.2% des répondants sont contraints de passer la
nuit sans matériel de couchage approprié ou carrément se
couchent par terre contre 83.8% qui peuvent solliciter et trouver un endroit
pour se coucher (Tableau 32, 33).
L'insuffisance de lits, l'exiguïté des espaces de
détention ainsi que la pauvreté en sont les raisons
particulières.
IV.2.d. Conscience de la promiscuité vécue par
les prisonniers
86.6 % des détenus sont conscients de la
promiscuité vécue et répondent reconnaître les
conditions de promiscuité dans lesquelles ils vivent contre 13.4% qui
ne le sont pas (Tableau 9)
Cet établissement pénitentiaire de Ngozi n'a
cependant pas le monopole de la surpopulation carcérale malgré
son taux d'occupation qui est plus élevé avec 519.75% en 2004
[11].
Un rapport de la direction générale des
affaires pénitentiaires du ministère de la justice fait
état de quelques 9254 détenus dans les prisons du Burundi alors
que la capacité d'accueil réelle, au niveau national ne
dépasse pas 4050 places.
La prison centrale de Bujumbura accueillerait aujourd'hui 2619
détenus pour une capacité d'accueil de 800 places.
La prison de Gitega, compte actuellement 1183 détenus
pour une capacité d'accueil acceptable de 400 places [32].
Ainsi, les prisons les plus peuplées au monde sont
selon un rapport de la CICR, cité par l'OIP en 2003, celles des Etats
unis d'Amérique avec plus de deux millions de détenus, suivie de
Chine et de Russie avec respectivement un million et demie et huit cents mille
détenus [5].
Les délais très longs dans l'administration de
la justice et des peines excessivement longues pour des délits mineurs
aggravent la surpopulation, sans parler de l'incapacité de la police de
prévenir les crimes plutôt qu'à les détecter et les
sanctionner. Nous avons maintenant un aperçu de la surpopulation et ses
conséquences dans la prison centrale de Ngozi, c'est une institution
où des hommes sont et doivent partager l'espace avec des rats, des
chauves souris, des cafards, des mouches, des moustiques et beaucoup d'autres
choses vivantes visibles ou invisibles. Nombreuses d'entre elles sont
extrêmement pathogènes.
En effet, le risque le plus grave d'exposition à ces
agents de nuisance est notamment qu'ils sont vecteurs de nombreuses maladies
infectieuses, mais également à l'origine de certains incidents
techniques : incendie, court circuit, ..., ils peuvent également
altérer la qualité des denrées alimentaires.
L'étude montre des punaises de lit dans 44.4% des cas,
des poux dans 25.4% des cas, de chiques et de tics respectivement dans 19.7%
et 10.5% des cas (Tableau 11). Par ailleurs, comme les autres insectes
piqueurs, ils affectent le confort et l'efficacité des individus par
l'irritation, les démangeaisons, la perte de sommeil et
l'énervement dont ils sont la source.
Bien que beaucoup de prisonniers aient entendu ce
problème, ils en ignorent peut être les conséquences et les
implications sanitaires. Il est admis que la surpopulation de cette prison est
largement due à l'incarcération des personnes accusées de
délits graves comme les attaques à mains armées, des
meurtres, des viols, du trafic des stupéfiants...et auxquels il est
difficile d'obtenir des libérations sous caution ou de transferts et par
conséquent sont obligés de purger de longues peines.
IV.2.e. Impact de la promiscuité sur la santé
et le cadre de vie
La plus grande partie soit 94.4% ignorent l'impact de la
promiscuité sur la santé et le cadre de vie, seuls 5.6% ont
quelques connaissances sur l'impact de la promiscuité sur leur
santé (Tableau 8, 9).
Lorsqu'elle est contrainte et durable comme le cas d'une
prison de Ngozi, elle est un puissant facteur de transmission de maladies, des
symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de
dépression et souvent d'agressivité (violence, vandalisme).
L'individu contraint par la proximité de ses voisins
devient moins libre de ses mouvements, de sa sexualité et de ses dires.
Il est soumis à une condition de vie non favorable et à
l'impossibilité de s'isoler pour des actes intimes [19].
IV.3.
Profil salubrité des bâtiments
Dans cette prison, les toilettes et les fosses septiques
débordent, les douches sont cassées et sont confondues aux
latrines, les vitres sont brisées. L'observation menée au cours
de cette étude a permis de constater que sur huit bâtiments
visités, l'état de la protection de la salubrité est
précaire dans 75% des cas contre 25% des cas où la protection de
l'hygiène des bâtiments est plus ou moins bonne (Tableau 5), et
93% des détenus s'estiment menacés par la qualité des
bâtiments (les fentes de murs, plafond vétuste, pavement
inexistant ou délabré, la taille des locaux, le manque
d'aération et des locaux qui ne sont pas nettoyés (Tableau 7) .
100% se plaignent de la présence des déchets dans les
bâtiments (Tableau 6).
IV.4.
Profil éclairage et ventilation
L'éclairage est assuré par
l'électricité. Les cellules disposent de fenêtres
placées suffisamment hauts et qui sont aérées pour
permettre aux détenus de lire et de travailler à la
lumière naturelle dans 47.1% des cas, cependant, l'autre partie des
prisonniers soient 52.9% des cas parlent de l'insuffisance de
l'éclairage et de l'entrée de l'air frais au sein des
bâtiments (Tableau 4), notamment dans certains quartiers comme le bloc
cachot qui souffre d'exiguïté et où l'aération reste
insuffisante, ce qui accentue le malaise psychologique des pensionnaires sans
oublier le risque de développer des affections des yeux et respiratoires
aigues.
Cette diversité d'opinion s'explique par le fait que
l'éclairage et la ventilation sont des concepts à connotation
subjective et dépendent également des milieux de provenance
urbain ou rural, de même les locataires de la cellule disciplinaire
plaident pour que la barre de métal obstruant la fenêtre soit
enlevée afin que l'air et la lumière puissent
pénétrer dans la cellule.
IV.5.
Profil assainissement de l'eau
L'étude a montré que les détenus
disposent de sources d'eau à tout moment pour la consommation et pour
l'assainissement dans 96.4% des cas, grâce à un château
d'eau installé à l'extérieur de la prison d'une
capacité de quarante mille litres (Tableau 11, 21).
A la lumière du tableau 19, il ressort que 46.5% des
enquêtés conservent de l'eau pour usage domestique dans des
petites bouteilles en plastique, 14.8% disent qu'ils possèdent des
bidons au moment où 31.7% n'ont pas de moyen de conservation de l'eau
pour usage domestique
Selon le Docteur Pandya, le manque d'eau courante saine, le
manque d'hygiène, de sanitaires et un contrôle insuffisant de
facteurs de transmission constituent un environnement favorable au
développement des maladies infectieuses et contagieuses [12].
IV.6.
Profil latrines
La salubrité de la protection des latrines n'est pas
assurée dans 80.5% des cas (Tableau 15) car celles-ci servent
également de douche contre 19.5% où les latrines sont maintenues
en parfaite état de propreté, ces mêmes latrines sont
proches du lieu de consommation dans 70.4% (Tableau 16).
En effet, les installations sanitaires ne permettent pas aux
détenus de satisfaire aux besoins naturels au moment voulu dans des
conditions décentes car elles sont peu nombreuses.
IV.7.
Profil salubrité de la cour, et élimination des
déchets
La cour intérieure de cet établissement
pénitentiaire est dépourvue de flore. Les détenus crachent
par terre dans les allées. Les vendeurs des divers articles qui animent
le petit marché de la prison jettent des débris.
51.4% des prisonniers sont préoccupés par la
permanence et la mauvaise évacuation des eaux usées, 48.6%
parlent de la décharge de l'immondice (Tableau 20). Ceci s'explique par
la présence d'immondice devant les dortoirs et dans certains coins.
Les problèmes liés à l'hygiène des
bâtiments sont les mêmes que ce soit au niveau des dortoirs ou de
la cour, ils se dessinent en la présence de déchets dans 100% des
cas(Tableau 12) , dans 83% des cas il se manifeste un manque de poubelles dans
les lieux de séjour contre 17% où les poubelles sont
présentes (Tableau 14), les moyens d'élimination des
déchets vont de la décharge libre dans 75.4% des cas à la
décharge contrôlée dans 24.6% des cas (Tableau13). C'est
aux condamnés sous escortés que cette décharge est
confiée.
IV.8.
Profil utilisation des combustibles
A la lumière du tableau 22, il ressort que 95.8.% des
enquêtés utilisent du combustible solide contre 4.2% qui utilisent
du fuel et du gaz.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a
procédé à une évaluation du rôle joué
par différents facteurs de risque dans la charge de morbidité; il
en est ressorti que la pollution de l'air à l'intérieur des
habitations figure au huitième rang des facteurs de risque les plus
importants et qu'elle est responsable de 2,7% de la charge mondiale de
morbidité [32].
La pollution de l'air à l'intérieur des
habitations due à l'utilisation de combustibles solides est responsable
de 1,6 million de décès dans le monde, imputables à la
pneumonie (Tableau 43), aux maladies chroniques des voies respiratoires et au
cancer du poumon. La charge mondiale de morbidité qui lui est
attribuable (calculée en années de vie corrigées de
l'incapacité ou AVCI, une mesure associant les années de vie
perdues en raison de l'incapacité et en raison du décès)
étant cinq fois supérieure à la charge de morbidité
due à la pollution de l'air extérieur.
Dans les pays en développement où la
mortalité est élevée, la fumée à
l'intérieur des maisons est responsable de quelque 3,7% de la charge
mondiale de morbidité, ce qui en fait la cause de décès la
plus meurtrière après la malnutrition, les rapports sexuels non
protégés et l'absence d'eau salubre et d'assainissement
[10 ; 16].
IV. 9.
Profil hygiène générale
IV.9.1. Hygiène corporelle et vestimentaire
Les causes de non respect des règles d'hygiène
générale évoquées par les prisonniers de cette
unité de détention sont de trois types : l'ignorance des
textes de règles d'hygiène (71.1%), le refus volontaire de ces
derniers (28.9% des cas) et le manque de contrôle de la part des
responsables (Tableau 33).
Les problèmes liés à l'insuffisance en
hygiène corporelle tels que évoqués par les
détenus dans l'étude sont le refus de garder la propreté
corporelle dans 54.9% alors que 45.1% des enquêtés sont capables
de garder et de protéger leur propreté corporelle (Tableau 26),
le manque de moyen en monnaie pour l' achat de savon (64.8%) et autres
produits pour la toilette corporelle contre 35.2% qui peuvent disposer du
savon à tout moment (Tableau 27), quant à la lessive 62.7% des
cas ne lavent pas contre 37.3% des cas qui peuvent laver leurs vêtements
(Tableau 30) ,
le manque des habits de rechange dans 64.1% des cas tandis que
35.9% des cas changent leurs habits au besoin (Tableau 31), le manque de
matériel de couchage dans 59.2% des cas tandis que 40.8% des
condamnés affirment avoir du matériel de couchage, le manque de
literie pour rechange dans 97.2% des cas (Tableau 32).
Comparativement à l'effectif des détenus, les
installations de bain et de douches sont suffisantes pour que les
détenus puissent à même les utiliser à
volonté au moins une fois par semaine dans 88.1% des cas contre 11.9%
des cas qui refusent volontairement de prendre douche au moins une fois par
semaine (Tableau 28).
Les raisons de refus de prise de douche à
volonté telles que évoquées par les détenus sont le
voyeurisme et la lenteur provoquée par le surnombre des utilisateurs qui
doivent se tenir en longue file d'attente.
Les visites limitées des proches, le manque
d'assistance en matériel et la pauvreté sont les principaux
facteurs de dégradation de la maîtrise d'hygiène
générale dans cette unité pénitentiaire:
Les ONG qui pourvoyaient cette assistance n'étaient
pas opérationnelles sur terrain durant la période de notre
étude. Il faut ajouter que le fait de fabriquer du savon et
confectionner les habits pour les détenus serait d'une grande aide, et
fournir des balais leur permettrait de nettoyer les lieux.
IV.9.2. Profil malpropreté des personnes en contact et
pratique de sport
77.5% des cas affirment côtoyer des personnes soient
malades soient malpropres contre 22.5% des cas qui disent qu'ils ne sont pas en
contact permanente avec des personnes plus ou moins malpropres ceci s'explique
par la pauvreté des prisonniers, et le fait que des détenus
dorment serrés et transpirent à flot pendant la saison
sèche (Tableau 29).
L'étude a permis de signaler combien de fois les
détenus pouvaient faire de l'exercice physique, soit 10.5% des cas
enquêtés, contre 89.5% de refus volontaire de pratiquer le
sport.
IV.9.3. Profil nuisances olfactives et sonores
Les détenus se plaignent de nuisances olfactives dans
90.8% des cas (Tableau 21) et sonores dans tous les cas (100%). Le risque
sanitaire d'un appartement bruyant est notamment les réactions
physiologiques, gêne de l'intelligibilité, risque
cardio-vasculaire, atteinte de l'oreille interne et perturbation du sommeil.
IV.9.4. Profil hygiène des ustensiles
Notre étude a montré que 55.6%
des détenus tiennent leurs ustensiles propres tandis que 44.4% des
détenus ne font pas de vaisselle correctement ou qui n'ont même
pas d'ustensiles (Tableau 25).
IV.9.
5. Profil salubrité du sommeil et respiration
Le manque de sommeil soit 86.6% (Tableau 39). Le manque de
sommeil a des impacts sur l'état émotionnel et les
capacités mentales.
Le manque du sommeil affecte la capacité de l'organisme
à métaboliser le glucose qui peut chuter de 40 % chez des gens
qui dorment moins de six heures et demie (ce qui conduit à des
symptômes correspondant au premier stade de diabète).
Selon Rex Banza Katshekewa, plus de 10% de la population
adulte souffre de troubles chroniques de sommeil nécessitant un
traitement et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes de
sommeil et de troubles occasionnels la nuit [9].
Les raisons majeures de perturbation du sommeil telles que
évoquées par les détenus enquêtés
sont essentiellement le bruit (Tableau 38), la chaleur et les morsures des
punaises de lits (Tableau 11).
Selon Virginia Henderson, la respiration constitue le premier
besoin fondamental, il est indispensable pour chaque individu de disposer d'une
oxygénation cellulaire satisfaisante [27]. L'étude a
montré que 73.9% des enquêtés sont victimes de
l'insalubrité respiratoire (Tableau 40) contre 26.1% qui peuvent
supporter.
Une gêne respiratoire entraîne une augmentation
des maladies respiratoires (comme l'asthme, angines, bronchite ou insuffisance
respiratoire) et cardio-vasculaires et est source de mortalité.
IV.9.6. Profil hygiène alimentaire
Notre étude a montré que les détenus de
la prison de Ngozi pour hommes mangent un seul repas par jour à 16
heures 30 min, ce repas composé de pate de manioc et de haricots est
dépourvu de légumes et de fruits.
Pris avec retard et de façon monotone, maladroitement
trillé et mal préparée, avec probabilité de
présence de cailloux ou de sable, ce repas a des effets néfastes
sur la santé des reclus et peut entraîner des ulcères
(4.4%), de la gastrite (32%) et de la malnutrition. Seuls les prisonniers qui
travaillent ou à qui leurs proches apportent de la nourriture peuvent
espérer bénéficier d'un régime alimentaire
suffisant.
IV .10. Profil lacunes de l'hygiène
générale
Les problèmes majeurs provoqués par les lacunes
d'hygiène et d'assainissement relevés ci-dessus sont au nombre de
deux, d'après les informations recueillies auprès des
détenus. Il s'agit par ordre d'intensité d'occurrence
décroissant des risques accrus de maladies et de la pollution.
D'après l'enquête, 58% des détenus s'estiment
menacés par les insectes et animaux nuisibles pour la santé,
à cause des maladies dont ils sont vecteurs. 42% décrient la
gestion des ordures et des excrétas dans les logements et dans la
cour (Tableau 23);
Dans les prisons du Mali, les pathologies les plus
rencontrées sont les dermatoses liées au manque d'hygiène,
les crises de paludisme à un niveau endémique et les
épidémies de diarrhées dues à une mauvaise
hygiène alimentaire [5].
L'absence des pathologies des mains sales durant la
période d'étude n'exclut pas le risque.
Cela s'explique par le fait que ces maladies sévissent
à rythme épidémique. Et en cette période
(juin-août 2009) l'épidémie des mains sales n'a pas
été observée. Cette longue durée d'absence
d'épidémie est aussi expliquée par l'existence des
séances d'EPS en matière d'hygiène au sein des prisonniers
animées par des prisonniers volontaires formés.
De plus, une réorganisation des différents
acteurs d'activités, des campagnes de sensibilisation et
d'éducation, la mise sur pied d'un manuel d'hygiène, une
amélioration du code d'hygiène et un travail synergique
entre les différents intervenants conduiraient à l'atteinte des
objectifs.
IV.11.
Profil conséquences d'une hygiène précaire en milieu
carcéral
Selon l'étude de Dr Pandya dans les prisons du
Malawi en 1996, la surpopulation est le premier facteur qui permet aux
maladies contagieuses de se répandre comme un feu de forêt [12].
Pendant notre étude, nous avons constaté que la
fréquence des affections digestives vient en tête avec 32.7%,
suivies des diarrhées infectieuses et des affections respiratoires
aiguës respectivement à 15.9%et 15%, le paludisme se rencontre
à 14.3%, les affections buccales et ORL à 12.4%. Les
fréquences des infections urinaires et des infections de la peau se
rencontrent respectivement à 6.5% et 3.2% (Tableau 46).
Ces résultats comparés à ceux de
Médard Voho, dans les établissements pénitentiaires
d'Ouagadougou et Bobo Dioulasso en 1998 montrent des prévalences
différentes [12]:
- affections digestives 26%
- affections de la peau 25%
- affections uro-génitales 16%
- affections respiratoires et ORL 16%
- paludisme 10%
- divers 7%
Les statistiques ci-dessus montrent que le régime
alimentaire insuffisant, la mauvaise hygiène, le manque de couvertures
et l'infestation par des insectes sont autant de vecteurs qui contribuent
à la dégradation rapide des détenus les plus
résistants, sans parler des plus vulnérables comme les
très vieux, les séropositifs et les détenus qui
étaient déjà malades avant leur incarcération.
La surpopulation est un autre facteur qui contribue à
la propagation des maladies contagieuses comme :
la tuberculose : 10 cas sur 23 soit 43.5% (Tableau 43),
la pneumonie : 11 cas sur 23 soit 47.8% l'asthme : 2 cas sur 23 soit
8.7% , la diarrhée : 11 cas sur 24 cas soit 45.8% , la
salmonellose : 7 cas sur 24 soit 29.2% , la dysenterie : 6 cas sur 24
soit 25%(Tableau 42) ou la gale, dans la mesure où elle implique une
difficulté à fournir de l'eau en quantité suffisante pour
permettre à tous d'assurer la propreté de leur corps et de leur
environnement. De plus, l'évacuation des eaux usées et des
excréments peut s'avérer problématique.
La persistance des symptômes comme des algies
dentaires : 15 cas sur 19 cas soit 75.95% et des pathologies ORL :
4 cas sur 19 soit 21.05% et des parasitoses : 68% démontrent un
manque d'hygiène individuelle et collective à savoir la
protection de l'hygiène buccodentaire ,l'utilisation des latrines et le
lavage des mains après cette utilisation pour les détenus qui le
font et de préparer les aliments ou avant de manger [2 ;5].
Par ailleurs, la surpopulation a un effet direct sur le taux
élevé d'homosexualité car dans certaines cellules les
hommes dorment très rapprochés les uns des autres, ce qui
démontre l'existence d'une potentielle éruption d'infections par
des virus véhiculés par le sang : virus de l'hépatite
B, de l'hépatite C et de l'infection par le VIH.
IV.12.
Profil cas référés
A la poursuite de notre étude, nous avons pu relever
les quelques cas référés du centre de santé vers
l'hôpital autonome de Ngozi, les consultations ont fait apparaître
la prévalence des maladies référés de la prison
vers l'hôpital dans l'ordre suivant :
A la lumière du Tableau 47, le constat est que
l'épilepsie domine les cas référés du centre de
santé de la prison centrale de Ngozi avec 35.5% de transferts, suivie
des caries dentaires et des troubles mentaux avec chacun 17 .8%, puis les
PVVS avec 8.9%, les épigastralgies avec hématémèse
se trouvent à 4.4%.
Ces résultats comparés à ceux de Isabelle
Chauvin nous montrent que les pathologies spécifiques en prison sont les
caries qui arrivent en tête : 11% du reste de la population
carcérale du reste. L'asthme affecte davantage ces prisonniers 10.4%
dans la prison de Rouen [28].
L'administration pénitentiaire met beaucoup de retard
à envoyer les malades à l'hôpital, de sorte que les
détériorations deviennent irréversibles. Le transfert
lui-même une fois accordé peut durer plusieurs jours. Ainsi, avant
d'arriver à l'hôpital autonome de Ngozi, les détenus
restent en attente plusieurs jours, pendant lesquels ils sont menottés
et entravés. Cet hôpital a la réputation auprès des
prisonniers d'être plus pénible que la cellule. Les interventions
chirurgicales toujours remises à plus tard.
CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
V.1.
Conclusion
Etymologiquement, le mot hygiène vient du
grec « hygieinon » qui signifie santé.
Cela étant l'entretien de l'hygiène signifierait
bonne santé.
L'hygiène se base essentiellement sur trois
actions :
-Le nettoyage et la détersion, la désinfection,
la conservation.
L'assainissement fait partie intégrante de
l'hygiène.
En milieu carcéral et essentiellement à la
prison centrale de Ngozi, l'hygiène laisse à désirer comme
le prouvent nos résultats.
En effet, l'hygiène en prison de Ngozi concerne :
L'hygiène des bâtiments, l'hygiène
alimentaire, l'hygiène des latrines, l'hygiène corporelle.
Nos résultats prouvent que les bâtiments sont en
bon état dans 25% contre 75% en mauvais état ; les
prisonniers mangent une fois par jour en qualité et en quantité
insuffisante ; les latrines sont en bon état dans 19.5% contre
80.5% en mauvais état ; l'hygiène corporelle est bonne dans
45.1% contre 54.9%.
Ces conditions d'hygiène précaires à la
prison centrale de Ngozi entraînent des conséquences
suivantes : maladies dans 58% et pollution dans 42%. Toutefois, les cas de
paludisme, des affections buccodentaires, les affections digestives, la
diarrhée sont bien pris en charge au poste de soins de la prison de
Ngozi.
Les cas de caries dentaires, d'épilepsie, de troubles
mentaux, de PVVS sont transférés à l'Hôpital
autonome de Ngozi.
Réduire sensiblement la morbi-mortalité due
à l'insalubrité serait un idéal.
V.2.Suggestions
V.2.1.Au gouvernement
A. Le gouvernement doit s'assurer de la bonne gestion des
établissements,
Les normes et règles nationales et
internationales doivent être respectées :
B. Le gouvernement doit s'assurer de la mise en application
d'un certain nombre de bonnes pratiques dans chaque prison :
· les soins en prison devraient être une
priorité et les détenus devraient pouvoir assumer la
responsabilité de leur santé dans de bonnes conditions ;
· chaque détenu doit avoir un dossier
médical comportant les informations essentielles sur son état de
santé. Ce dossier devrait mentionner les maladies contractées et
les traitements reçus, ainsi qu'un certificat de santé
délivré au moment de la mise en liberté ;
· les examens de santé et les traitements doivent
être prescrits en toute confidentialité ;
· le personnel paramédical et de l'assistance
sociale devraient être associés au programme de santé
publique en prison.
V.2.2. Aux ONG et aux groupes de la
société civile
Prêter assistance aux programmes d'information et
d'éducation des détenus sur la santé.
S'engager de manière constructive en incluant les
prisons dans leur activité lorsque cela est possible.
V.2.3. Aux donateurs
S'assurer que le bénéfice de leurs aides va bien
aux personnes ciblées ;
Encourager le développement des programmes dans le
domaine de la santé en prison ;
Soutenir les administrations et les systèmes de justice
pénale pour l'amélioration de l'hygiène dans les
prisons.
V.2.4. A l'administration
pénitentiaire
Promouvoir le droit des détenus à la
dignité, à la santé et à l'intimité avec sa
famille.
Parfois recourir à la force pour contrôler les
prisonniers violents
V.2.5. Aux détenus
Nous souhaitons que chaque détenu sache
que « l'hygiène commence par la propreté
corporelle » [15]
Suivi rigoureux des règles d'hygiène.
RESUME
Il s'agit d'une étude descriptive sur « La
contribution à l'étude de la salubrité en milieu
carcéral », menée à la prison centrale de Ngozi
pour hommes, sur une période de quarante et cinq jours allant du 22
juin au 7 août 2009.
L'étude porte sur 142 condamnés. Notre objectif
général était de :
· contribuer à l'amélioration de
l'état de salubrité en milieu carcéral.
Les principaux résultats sont les suivant :
L'état des bâtiments se présente en bon
état dans 25% des cas contre 75% en mauvais état de
salubrité durant la période de l'étude.
La connaissance de l'impact de la promiscuité par les
détenus au sein des logements représente 5.6% de réponses
affirmatives des cas contre 94 .4% de réponses négatives.
La présence des acariens dans les logements
représente 44.4% des punaises de lit, 25.4% des poux, 19.7% des chiques
ainsi que des tics à 10.5%.
L'assainissement et l'hygiène dans les logements
représente que l'eau consommée dans la prison provient des
robinets et du château dans 96.4% des cas contre 3.6% qui provient de la
pluie.
La présence des déchets dans les logements et
dans les lieux de consommation représente 100% des cas.
Les latrines ne sont pas protégées
hygiéniquement dans 80.5% des cas contre 19.5% de cas où les
latrines sont plus protégées.
La connaissance des règles par les détenus
représente 71.1% des cas contre 28.9% des détenus qui ignorent
les textes en rapport avec les règles d'hygiène.
Les détenus sont conscients de l'ampleur des
conséquences sur l'environnement, la santé et le cadre de vie due
à un mauvais système d'hygiène et d'assainissement. Les
solutions préconisées vont des fosses septiques modernes aux
stations d'épuration des eaux usées par voie naturelle.
Cependant, le meilleur système de gestion de la
salubrité passe par la connaissance des paramètres socio
culturelles, économiques et environnementaux dans lequel il sera
installé.
A l'issue de notre étude, nous avons tenté
d'apporter notre modeste contribution dans l'étude de la
salubrité en milieu carcéral par la formulation de quelques
recommandations envers le gouvernement, les ONG et les groupes de la
société civile, les donateurs, l'administration
pénitentiaire, le personnel soignant, aux détenus.
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Tome III , Editeur Gérard 1978, page
68-79-86-94-100-108
16. . Patrice BOULLEYS : Contribution à
la maîtrise d'hygiène et d'assainissement dans les bâtiments
classés de Yaoundé : 2ie d'Ouagadougou- Master
spécialisé, Traductions : Original : fr source, page
43-44-45
17. Livre de l'élève de Technologie
5ème : page 15-16
18. Règlement général sur les
lotissements, logements et bâtisses (Articles 138,
139,150).
19. Thina VONDO VANGU : Impact du programme
d'assainissement de la PAUK sur l'environnement/ Cas de la commune de
Barumbu, mai 2007 : Institut Supérieur Pédagogique de
GOMBE : Traductions : Original : fr source page 24, 25, 27,
28.
20. NYASSOGBO K : Accumulation des ordures
ménagères et dégradation de l'environnement urbain :
Quelques pistes pour viabilité environnementale dans le processus de
développement en Afrique : LOME 2005, page 42
21. Christian NGÔ, Alain REGENT :
Déchets et pollution : Impact sur l'environnement et la
santé ; Librairie Environnement, janvier 2006, page
36
22. Mr. M. MEDHIF : Eau, environnement et
santé humaine : Direction de l'hygiène MSP/Tunis
23. Mathieu REVEST, Stéphane JAUREGUIBERRY,
Pierre TATTEVIN : Maladies infectieuses : Ellipse
marketing 25 juillet 2008, page 267-268
24. A. VAN der HEYDEN, J. COURTEJOIE, I Rotstart de
HERTAING: Vers intestinaux ; Bureau d'étude s et de
recherches pour la promotion de la santé 1978 : page
168
25. Docteur PANDYA : Les minimas sociaux en
prison, juillet 1999
26. Jean François RENUCCI :
Médecine générale : Code de procédure
pénale, Article 352, page 271, Editions 46-2005
27. Virginia HENDERSON, Marie Françoise
COLLIERE : La nature des soins infirmiers, Inter
Editions 1994 page 65 sur 235
28. Isabelle CHAUVIN : La santé en
prison : Les enjeux d'une véritable réforme de
santé publique, 2000 ESF, Editeur Paris, page 14
29.
http://www.afssa.fr/la méthode-haccp/liste des
bonnes pratiques hygiéniques
30.
http://www.hygiène-educ.com/fr/profs/alimentaire/sci-data/frame1htm
31. http://
www.wikipédia.org/wiki/portail-sécurité-hygiène-alimentaire
32. http://
www.aribinfo.org
Site web de l'ARIB a.s.b.l : source PANA : août
2008
33. http://
www.who.int./fr
TABLE DES MATIERES
LISTE DES
PROFESSEURS...................................................................................................................................i
DEDICACE.........................................................................................................................................iv
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................v
SIGLES ET
ABREVIATIONS..............................................................................................................................vi
LISTE DES
TABLEAUX.....................................................................................................................................vii
TABLE DE
MATIERES.......................................................................................................................................ix
0. INTRODUCTION
1
DANS L'ANTIQUITÉ, L'HYGIÈNE SE MANIFESTE
DANS LES RÈGLES DE VIE :
2
INTÉRÊT DU SUJET
3
Intérêt personnel
3
Intérêt scientifique
3
PROBLÉMATIQUE
4
OBJECTIFS
4
Objectif général
4
Objectifs spécifiques
4
BUT
5
CHAPITRE I : GENERALITES
6
I. DÉFINITION DE CERTAINS CONCEPTS
6
I .1. Hygiène
6
I .2. Santé
6
I .3. Assainissement
6
I .4. Règles
d'hygiène
7
I .5. Salubrité
7
I .6. Salubrité publique
7
I .7. Eau
7
I .8. Eaux usées
8
I .9. Egout
8
I .10. Immondice
8
I .11. Bruit
8
I .12. Nuisance
8
I .13. Déchet
9
I .14. Aération
9
I .15. Décharge libre des
déchets
9
I .16. Décharge contrôlée des
déchets
9
I .17. Combustible : textiles, plastique,
composite
9
I . 18. Prison
10
I .19. Condamné
10
I .20. Prévenu
10
I . 21. Cellule
10
I .22. Mauvais état de
salubrité
10
I.2. HYGIÈNE DES BÂTIMENTS
10
I .2.1. Rapport construction et
hygiène
10
I .2.2. Toiture et couverture
11
I .2.3. Les murs
11
I .2.4. Pavement
11
I .2.5. Trottoir
12
I.2.6. Hygiène à l'intérieur
des bâtiments
13
I.2.6.1. Propreté
rétrograde
13
I.2.6.2. Plafond
13
I.2.6.3. Murs
13
I.2.6.4. Fenêtres
13
I.2.6.5. Le sol
13
I.3. COLLECTE DES DÉCHETS ET DES EAUX
USÉES.
14
I.4. HYGIÈNE DE L'EAU
16
I .4.1. Propreté
16
I .4.2. Potabilité
17
I .4. 3. Les maladies hydriques
18
I.5. HYGIÈNE ENVIRONNEMENTALE
18
I .5.1. Les allées
18
I .5.3. Le jardin
19
I.6. HYGIÈNE ALIMENTAIRE
19
I .6.1. Les infections d'origines
alimentaires
19
I .6.1.1. Mécanisme
19
I .6.1.2. Les différentes formes d'intoxications
alimentaires
20
I .6.2. La démarche qualité
21
I.6.2.1. Bonnes conditions de réception des
aliments
22
I .6.2.2. Stockage des aliments
23
I .6.2.3. Hygiène des ustensiles
23
I.7. HYGIÈNE CORPORELLE ET VESTIMENTAIRE
24
I .7.1. Hygiène corporelle
24
Hygiène des mains
24
Hygiène buccale
24
Hygiène du corps
25
Hygiène nasale
25
Hygiène des pieds
26
Exercice physique
26
Le manque de sommeil
26
I .7.2. Hygiène
vestimentaire
27
LES SOULIERS
28
I.8.LES SANITAIRES
28
FIGURE D'UNE LATRINE AMÉLIORÉ :
LATRINE VIP : FR SOURCE
29
I.9.CONSÉQUENCES D'UNE HYGIÈNE
PRÉCAIRE EN MILIEU CARCÉRAL
30
I.9.1.Les conséquences spontanées
30
I.9.2.Conséquences prises en charge à
l'infirmerie de la prison
30
I.9.3.Les cas référés de
l'infirmerie de la prison à l'hôpital autonome de
Ngozi
31
CHAPITRE II. MATERIELS ET METHODES
32
II.1. DESCRIPTION DU MILIEU D'ÉTUDE
32
II.2. TYPE D'ÉTUDE
32
II.3. CHOIX ET TAILLE DE L'ÉCHANTILLON
32
II.4. MATÉRIEL
32
II.5.MÉTHODOLOGIE
33
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
34
CHAPITRE IV : COMMENTAIRES ET DISCUSSION
DES
57
RESULTATS
57
IV.1. PROFIL IDENTIFICATION DES
ENQUÊTÉS
57
IV.1.a. L'âge des
condamnés
57
IV.1.b. La provenance des
condamnés
57
IV.1.c. Le niveau d'instruction
57
IV.2.a. Nombre de détenus par
cellule
57
IV.2.b. Dimensions des cellules
58
IV.2.c. Matériel de couchage
58
IV.2.d. Conscience de la promiscuité
vécue par les prisonniers
58
IV.2.e. Impact de la promiscuité sur la
santé et le cadre de vie
60
IV.3. PROFIL SALUBRITÉ DES
BÂTIMENTS
60
IV.4. PROFIL ÉCLAIRAGE ET VENTILATION
60
IV.5. PROFIL ASSAINISSEMENT DE L'EAU
61
IV.6. PROFIL LATRINES
61
IV.7. PROFIL SALUBRITÉ DE LA COUR, ET
ÉLIMINATION DES DÉCHETS
62
IV.8. PROFIL UTILISATION DES COMBUSTIBLES
62
IV. 9. PROFIL HYGIÈNE
GÉNÉRALE
63
IV.9.1. Hygiène corporelle et
vestimentaire
63
IV.9.2. Profil malpropreté des personnes en
contact et pratique de sport
64
IV.9.3. Profil nuisances olfactives et
sonores
64
IV.9.4. Profil hygiène des
ustensiles
64
IV.9. 5. Profil salubrité du sommeil et
respiration
65
IV.9.6. Profil hygiène
alimentaire
65
IV .10. PROFIL LACUNES DE L'HYGIÈNE
GÉNÉRALE
66
IV.11. PROFIL CONSÉQUENCES D'UNE HYGIÈNE
PRÉCAIRE EN MILIEU
67
CARCÉRAL
67
IV.12. PROFIL CAS RÉFÉRÉS
68
CHAPITRE V. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
70
V.1.CONCLUSION
70
V.2.SUGGESTIONS
71
RESUME
73
BIBLIOGRAPHIE
74
ANNEXES..........................................................................................................................................I
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