3. Problématique
En France, une disposition législative du 17 juillet
2001 a ouvert la voie à l'utilisation, dans les salles de spectacles,
d'appareils permettant de rendre inopérants les téléphones
mobiles, tant pour l'émission que pour la réception [2]. Le
développement de ces équipements a dès lors fait l'objet
de la normalisation de leur production en vue de résoudre certains
litiges générés par l'inondation des pollueurs sur le
marché, qui ne respectaient a priori aucune règle de
l'art. Dans le contexte d'un brouilleur GSM, les critères visant
à préserver les libertés et intérêts des
citoyens, puis des opérateurs doivent répondre aux contraintes
ci-dessous :
· Blocage des SMS et des appels entrant ou sortant (tous
susceptibles de faire sonner un mobile) ;
· Maitrise du rayon de brouillage ;
· Préservation de l'environnement par utilisation
contrôlée de l'énergie électrique;
3.1. Blocage des
SMS et des appels entrant/sortant
S'il est vrai qu'un brouilleur doive systématiquement
interdire toute communication entre mobile et réseau, il n'en demeure
pas moins que certains échanges privilégiés devraient en
être épargnés. Ce critère permet en effet
d'établir la différence entre un brouilleur
« intelligent » et un pollueur qui ne porte aucun
intérêt à cet aspect.
Les messages échangés entre un mobile et un
réseau GSM relèvent des procédures GSM parmi
lesquelles on pourrait citer:
· La mise à jour de localisation
(périodique, IMSI attach/Detach,...) ;
· La sélection et la resélection ;
· L'établissement d'appels
entrant/sortant ;
· Les HandOvers,...
Pour chacune de ces procédures, le mobile
reçoit du réseau un canal de signalisation et au besoin un canal
de trafic.
Si plusieurs mobiles géographiquement proches, sont
coupés d'une cellule pendant une très longue période suite
à l'activation du brouillage sur la fréquence serveuse, alors
dès arrêt du brouilleur, tous ces mobiles vont
simultanément initiés l'une des deux premières
procédures précédemment citées. La
conséquence coté réseau se manifeste par une importante
congestion des canaux de signalisation qui, pour l'opérateur
téléphonique, exprime une dégradation de la QoS
(Quality of Service) rendue à la clientèle et par
ricochet une perte de son chiffre d'affaires.
3.2. Maitrise du
rayon de brouillage
L'agilité du rayonnement produit par un brouilleur peut
être à l'origine d'interférences fréquentielles en
dehors de sa zone d'action. Un fois de plus, l'opérateur aura du mal
à maintenir une bonne qualité de communication dans la zone
affectée si le brouillage n'est pas uniquement confiné dans la
zone ciblée à dessein. La figure 12 en fait une
illustration plus explicite.
Figure 12 :
Nécessité de maitriser le rayon d'action du
brouilleur
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