1.4. Chaine de
brouillage
Ce bloc permet d'entrevoir les perturbations telles qu'elles
seront perçues par un mobile situé dans la zone de service du
brouilleur. En effet, dans ce module, les signaux normalement attendus de la
station de base sont superposés à ceux provenant du brouilleur
avant d'être reçus par le mobile (figure 52).
Figure 52 : chaine de
brouillage
Dans le montage, on distingue :
· Une première chaine (en rouge)
qui reproduit le comportement d'une station de base qui émet directement
vers les mobiles;
· Ensuite une deuxième chaine (en
bleue) qui simule la superposition du signal émis du
brouilleur (simulé par un émetteur M-FSK avec M=1 prenant
à son entrée un train binaire toujours à
« 1 ») avec celui reçu de la première chaine
de brouillage. Nous modélisons la superposition par la somme des 2
signaux.
Il est ensuite représenté le diagramme de l'oeil
de la séquence binaire reçue d'une part directement de la station
de base et d'autre part, de la résultante de la superposition des
signaux de la station et du brouilleur. Cette représentation permet
d'avoir une idée sur la différence entre les deux trains
binaires reçus en termes de possibilité de
récupération de l'information originale. En même temps, il
est calculé le taux d'erreurs binaires reçus dans le cas de la
chaine brouillée, qui mieux que la représentation graphique,
pourra quantifier plus explicitement le niveau de déformation du signal
original. La simulation que nous avons lancée nous présente les
résultats suivants :
Figure 53 :
évaluation du taux d'erreurs binaires reçus
Le diagramme de l'oeil du signal reçu ne
présente manifestement pas de transition; aucune possibilité de
récupération d'informations ne peut être envisageable. De
toute évidence, le taux d'erreurs binaires résultant est
d'environ 50%. Le même constat peut également
être fait au vu du train binaire reçu et représenté
par l'oscilloscope du montage ;
Figure 54 :
comparaison des bits émis avec les bits reçus après
brouillage.
En moyenne 1 bit émis sur 2 est erroné à
la réception. Le standard GSM prévoit des erreurs de
réception au niveau des mobiles et en définissent le niveau de
qualité de service correspondant. Les différentes plages de BER
(Bit error Rate) sont regroupées dans le tableau ci-dessous :
Table 11 : taux
d'erreurs binaires en fonction du service
Les opérateurs utilisent ces données afin
d'estimer le ressenti client d'un point de vue qualité de service. Dans
notre contexte, il permet de nous rassurer que le brouillage
précédemment réalisé est assez efficace. En effet,
d'après la norme GSM, le décodage de l'information n'est plus
certain lorsque le BER dépasse 12,8% et pourtant
notre chaine de brouillage en produit un qui soit supérieure à
50%. Cette dernière information nous permet d'affirmer
que le train binaire qui sera reçu par un mobile se trouvant dans la
zone de service du brouilleur sera irrémédiablement hors
d'état d'usage. On peut dès lors envisager une maquette de ce
brouilleur en montant bout à bout tous les éléments qui le
constituent.
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