2.
Modèles de base de propagation dans les environnements picocellulaires
[3].
Lorsqu'une antenne émettrice est située dans un
bâtiment, une pico cellule se constitue (figure 1).
Figure 1 :
picocellule
Les domaines d'application sont multiples;
· La téléphonie cellulaire pour les zones
à fort trafic telles que les stations ferroviaires, les bâtiments
de bureaux et les aéroports ;
· Les forts débits requis pour les réseaux
locaux sans fils réduisent les dimensions des cellules à celles
des pico cellules.
· Le brouillage de fréquences non
autorisées par les agences de régulation des
télécommunications
La propagation à l'intérieur des bâtiments
doit tenir compte des systèmes à macro cellules et micro
cellules, qui peuvent agir comme une source d'interférence à
l'entrée des cellules ou comme un moyen d'obtenir une grande couverture
sans augmentation de la capacité.
2.1. Modèles tenant compte des murs
et des étages
Deux approches distinctes sont abordées ici :
· La première est la modélisation de la
propagation par une loi de perte en chemin, comme dans les macro et micro
cellules, en déterminant les paramètres à partir des
mesures.
· Mais une meilleure approche consiste à
caractériser la perte de chemin intérieure par un exposant de
perte égale à 2 (comme en espace libre), plus un facteur de perte
additionnel en relation avec le nombre de planchers nf et
de murs nw qui est rencontré (par le rayon direct r)
entre les terminaux.
Ainsi on a la relation :
(1.1)
Où af et
aw sont les facteurs d'atténuation
(en dB) par plancher et par mur respectivement.
L1 est la perte
à r = 1m.
Un exemple de prédiction utilisant ce modèle est
illustré à la figure 2 pour une série de
bureaux donnant sur un corridor, avec une station de base à
l'intérieur de l'un des bureaux.
Figure 2 : simulation
des pertes en chemin
Une approche similaire est faite par le modèle ITU-R,
sauf que seules les pertes sur l'étage sont explicitement prises en
compte, donnant ainsi le modèle suivant de perte totale (en dB) :
(1.2)
Où n est l'exposant de perte (Tables 1
et 2) et la
perte de pénétration au niveau de l'étage qui varie avec
le nombre d'étages pénétrés
nf.
Table 2 : exposant de
perte en chemin Table 2 : facteur de pénétration pour le
plancher
2.1.1. Modèle
multi mur COST231
Ce modèle de propagation entre les bâtiments
incorpore une composante linéaire de perte, proportionnelle au nombre de
murs pénétrés, plus des termes complexes qui
dépendent du nombre de planchers pénétrés,
produisant une perte qui augmente plus doucement au fur et à mesure que
des planchers additionnels sont ajoutés au premier :
(1.3)
· LF est la perte en espace libre pour
le chemin en visibilité directe entre l'émetteur et le
récepteur;
· nwi est le nombre de murs
traversés par le chemin de type i;
· w est le nombre de types de murs;
· Lwi est la perte de
pénétration pour un mur de type i;
· nf est le nombre de planchers
traversés par le chemin;
· b et Lc sont des constantes
déduites empiriquement;
· Lf est la perte par plancher.
Quelques valeurs recommandées pour 1800MHz
· Lw = 3.4 dB pour les murs
légers.
· Lw = 6.9 dB pour ceux qui sont lourds.
· Lf = 18.3 dB et b = 0.46.
La perte sur l'étage (c'est-à-dire le dernier
terme dans (1.3))
est présentée à la figure 3.
Figure 3 : pertes dus
au nombre d'etages
|