UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG
***************
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL
SCIENCES
**************
DEPARTEMENT DE FORESTERIE
DEPARTMENT OF FORESTRY
**************
ELABORATION DU PLAN SIMPLE DE GESTION DE LA FORET
COMMUNAUTAIRE DU GIC SOLIB DANS L'ARRONDISSEMENT DE MESSONDO, DEPARTEMENT DU
NYONG ET KELLE, REGION DU CENTRE
Mémoire de fin d'études
présenté en vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses
Par : TUETE Achille
Matricule : 03 A 094
Janvier 2010
UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG
***************
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL
SCIENCES
**************
DEPARTEMENT DE FORESTERIE
DEPARTMENT OF FORESTRY
**************
ELABORATION DU PLAN SIMPLE DE GESTION DE LA FORET
COMMUNAUTAIRE DU GIC SOLIB DANS L'ARRONDISSEMENT DE MESSONDO, DEPARTEMENT DU
NYONG ET KELLE, REGION DU CENTRE
Mémoire de fin d'études
présenté en vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur des Eaux, Forêts et Chasses
Par : TUETE Achille
Matricule : 03 A 094
Encadreur
M. MESSANGA MBIDA Alain Bertin
Ingénieur de Sciences Forestières -
Aménagiste
REPAR - Cameroun
Superviseur
Pr. ONGLA Jean
Maître de Conférences
Université de Dschang
Janvier 2010
DEDICACE
A
Mon père M. TOKO Donatien et mon oncle M. GOUPAYOU
NGUETTE : que ce mémoire qui est aussi le fruit de vos efforts,
puisse vous rendre satisfaction et traduire le juste résultat de vos
longues années de sacrifices.
REMERCIEMENTS
Mes remerciements les plus sincères vont à
l'endroit des personnes qui ont contribué de diverses manières et
sous différentes formes à la production de ce document. Je pense
notamment :
- au Pr ONGLA Jean, Maître de Conférences
à l'Université de Dschang qui, malgré ses multiples
occupations a bien voulu superviser les travaux ayant abouti à la
production de ce mémoire ;
- à M. MESSANGA MBIDA Alain Bertin, Ingénieur de
Sciences Forestières et consultant auprès du REPAR - Cameroun,
à qui j'adresse un sincère remerciement pour l'opportunité
qu'il m'a accordée d'effectuer mon stage au sein de son cabinet et pour
avoir accepté d'encadrer ce travail ;
- à M. LAKOA Jean-Patrice, responsable technique du GIC
- EFE pour l'appui technique qu'il m'a apporté durant toute la
période qu'a duré le stage ;
- à toute l'équipe qui a effectué la
descente en forêt, sous la coordination de M. NGOMO Richard,
environnementaliste du GIC - EFE ;
- à tous les enseignants de la FASA, en particulier le
Dr TOMEDI EYANGO Minette, Chef du Département de Foresterie, dont
j'apprécie l'attention particulière qu'elle a porté
à mes études durant ma formation ;
- à tous les étudiants de la onzième
promotion de la FASA, avec qui j'ai vécu cinq années de partages
enrichissants ;
- à tous les habitants du village Libock, pour la
merveilleuse expérience qu'ils m'ont accordée de vivre chez
eux ;
- à tous les membres de la Communauté
Missionnaire Chrétienne Internationale de l'Assemblée de Dschang,
pour leurs encouragements, prières et conseils ;
- à la famille NKENGFUA dont l'assistance
financière, logistique et spirituelle m'a été d'un
très grand secours ;
- à M. POUNDE René, pour sa riche contribution
bibliographique et ses multiples conseils qui m'ont orienté dans mon
travail ;
- à Mlle SOUOB ONOSARE Annick, pour l'encouragement et
le soutien qu'elle m'a apporté.
Pages
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ...i
REMERCIEMENTS ...ii
TABLE DES MATIERES ..........iii
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES FIGURES, PHOTOGRAPHIES ET ANNEXES
vi
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS ....vii
RESUME. ix
ABSTRACT ...x
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION 1
1.1 Contexte 1
1.2 Problématique 2
1.3 Ojectifs de l'étude 2
1.4 Importance de l'étude 3
CHAPITRE 2 : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE LA
LITTERATURE 4
2.1 Définition des concepts 4
2.2 Revue de la littérature 6
2.2.1 Foresterie communautaire en Afrique 6
2.2.2 Evolution de la foresterie communautaire au Cameroun 7
2.2.3 Procédure d'obtention d'une forêt
communautaire 8
2.2.4 Etats des lieux de la foresterie communautaire au Cameroun
8
CHAPITRE 3: MATERIELS ET METHODE 12
3.1 Présentation de la zone d'étude
12
3.1.1 Localisation et superficie de la forêt 12
3.1.2 Milieu biophysique 14
3.1.2.1 Relief 14
3.1.2.2 Climat 14
3.1.2.3 Hydrographie 14
3.1.2.4 Pédologie 14
3.1.2.5 Végétation 15
3.1.2.6 Faune 15
3.1.2.7 Produits forestiers non ligneux 15
3.2 Matériels 16
3.3 Méthode 17
3.3.1 Enquêtes socio-économiques 17
3.3.2 Inventaire multi-ressources 18
3.3.3 Propositions d'aménagement 19
3.3.4 Analyse et traitement des données 19
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSIONS 20
4.1 Résultats 20
4.1.1 Diagnostic socio-économique 20
4.1.1.1 Caractéristiques démographiques 20
4.1.1.2 Organisation socio-politique et culturelle 21
4.1.1.3 Infrastructures de développement 21
4.1.1.4 Activités de la population 23
4.1.2 Inventaire forestier 30
4.1.2.1 Dispositif de sondage et stratification de la
forêt 30
4.1.2.2 Effectif et volume 33
4.1.2.3 Inventaire faunique 38
4.1.3 Propositions d'aménagement ......38
4.1.3.1 Droits d'usage et affectation des terres 38
4.1.3.2 Régimes sylvicoles et mesures de protection
39
4.1.3.3 Essences à exclure de l'exploitation 39
4.1.3.4 Possibilité forestière et division de
la forêt en secteurs 46
4.1.3.5 Compte d'exploitation et affectation des
bénéfices 50
4.2 Discussions 55
CHAPITRE 5: CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 59
5.1 Conclusions 55
5.2 Recommandations 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 62
ANNEXES 64
Pages
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 Evolution de la législation
en matière de foresterie communautaire au Cameroun 7
Tableau 2 Répartition des FC par zone
écologique 9
Tableau 3 Données mensuelles sur la
température et la pluviométrie (1995-2004) 14
Tableau 4 Matériel utilisé et
distribution des tâches durant l'inventaire 16
Tableau 5 Répartition de la
population par sexe et par classes d'âge 20
Tableau 6 Activités de la population
et leur importance 23
Tableau 7 Grille des prix des cultures
à Libock 25
Tableau 8 Produits médicinaux les
plus sollicitées par les populations 26
Tableau 9 Principaux produits ramassés
dans la FC - SOLIB 27
Tableau 10 Contribution des secteurs
d'activités aux revenus des 30 ménages enquêtés
29
Tableau 11 Résultats du dispositif de
sondage 30
Tableau 12 Table de contenance 33
Tableau 13 Table de peuplement 34
Tableau 14 Table de stock 36
Tableau 15 Espèces fauniques
inventoriées 38
Tableau 16 Taux de reconstitution des
essences principales 45
Tableau 17 Essences retenues pour le calcul
de la possibilité 47
Tableau 18 Salaire du personnel 50
Tableau 19 Compte d'exploitation annuel de
la FC - SOLIB 52
Tableau 20 Plan de
dévéloppement de Libock 54
Tableau 21 Données de quelques
forêts communautaires 56
LISTE DES FIGURES, PHOTOGRAPHIES ET ANNEXES
Pages
FIGURES
Figure 1 Carte de localisation de la FC -
SOLIB 13
Figure 2 Plan de sondage de la FC GIC SOLIB
31
Figure 3 Carte de stratification de la FC
GIC SOLIB 32
Figure 4 Distribution numérique des
tiges inventoriées par essence toutes strates forestières
confondues 35
Figure 5 Distribution des volumes des
essences inventoriées toutes strates forestières confondues 37
Figure 6 Structure diamétrique
générale de la forêt 40
Figure 7 Division de la forêt en
secteurs 49
PHOTOGRAPHIES
Photo 1 Quelques habitants de Libock suivant
les explications des experts 17
Photo 2 Transport de grumes par la
société MMG le long de la voie traversant le village Libock 22
Photo 3 Aperçu des salles de classe
de l'école publique de Libock 22
Photo 4 Triage de citrons destinés
à la vente 24
Photo 5 Piège tendu par les habitants
de Libock au sein de la FC 26
ANNEXES
Annexe 1 Fiche de synthèse du
recensement des ménages 73
Annexe 2 Questionnaire individuel 74
Annexe 3 Fiche de description des points de
départ des layons 77
Annexe 4 Exemplaire de fiche de comptage
79
Annexe 5 Groupes d'essences
rencontrées dans la FC - SOLIB 82
Annexe 6 Distribution des effectifs par
classe de diamètre 85
Annexe 7 Distribution des volumes par classe
de diamètre 86
LISTE DES ABREVIATIONS
ANAFOR
APV
|
: Agence Nationale d'Appui au Développement
Forestier
: Accord de Partenariat Volontaire
|
CAM - ECO
CC
COBABO
|
: Cameroun Ecologie
: Coefficient de Commercialisation
: Communauté Baka de Moangué le Bosquet
|
DHP
DME
|
: Diamètre à Hauteur de Poitrine
: Diamètre Minimum d'Exploitabilité
|
EFE
ENEF
F CFA
FAO
FASA
FC
|
: Expertise-Forêt-Environnement
: Ecole Nationale des Eaux et Forêts
: Franc de la Communauté Française d'Afrique
: "Food and Agriculture Organisation"
: Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
: Forêt Communautaire
|
GIC
|
: Groupe d'Initiative Commune
|
GPS
|
: " Global Positionning System "
|
MMG
MINEF
|
: Mba Mba Grégoire
: Ministère de l'Environnement et des Forêts
|
MINFOF
|
: Ministère des Forêts et de la Faune
|
MINESUP
ONADEF
|
: Ministère de l'Enseignement Supérieur
: Office National de Développement des Forêts
|
ONG
|
: Organisation Non Gouvernementale
|
PAFT
PFAB
|
: Plan d'Action Forestier Tropical
: Produits Forestiers Autres que le Bois
|
PFNL
PPTE
PSFE
PSG
|
: Produits Forestiers Non Ligneux
: Pays Pauvre Très Endetté
: Programme Sectoriel Forêt Environnement
: Plan Simple de Gestion
|
RDPC
|
: Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais
|
Forestières et Fauniques
: Renforcement des Initiatives de Gestion Communautaire des
Ressources
|
|
SDFC
SFAB
SNV
|
: Sous - Direction des Forêts Communautaires
: Société Forestière Aba Barak
: " Schwerzerische Normen - Vereingung ", Coopération
Néerlandaise pour le Développement
|
SOLIB
TIAMA
|
: Solidarité de Libock
: Traitement des Inventaires Appliqués à la
Modélisation des Aménagements
|
UAG
|
: Unité Annuelle de Gestion
|
UE
UFA
|
: Union Européenne
: Unité Forestière d'Aménagement
|
WWF
|
: " World Wide Fund for Nature "
|
RESUME
La présente étude portant sur
l'élaboration du plan simple de gestion de la forêt communautaire
de SOLIB dans la localité de Messondo s'est déroulée de
Mars à Aout 2009. Elle avait pour objectifs d'effectuer un diagnostic
socio-économique de la communauté, d'inventorier les ressources
forestières et enfin d'apporter des propositions d'aménagement.
Les données des enquêtes socio-économiques ont
été obtenues à travers le recensement de la population,
les réunions publiques et les enquêtes des ménages. Un plan
de sondage avec un taux de sondage de 4 % a été
élaboré pour l'inventaire des produits forestiers ligneux et non
ligneux de la forêt. Les essences à aménager ont
été déterminées sur la base de la densité,
de la structure diamétrique et du calcul du taux de reconstitution.
Cette étude a révélé que Libock compte 255
personnes reparties dans 43 foyers. La population toute entière vit
principalement des revenus de l'agriculture ; l'huile de palme et le
cacao contribuent respectivement à 49, 84 % et 11,81 % des revenus du
village. Le revenu moyen a été estimée à
572 962 FCFA / an / foyer, soit 95 495 FCFA / an / personne. La
forêt, qui s'étend sur 1 742 ha, est répartie en deux
séries : la série de production (1 248,20 ha) et la
série agro-forestière (250,20 ha). L'on a identifié 132
espèces d'arbres dont 101 du groupe 5 (Abam, Lati, Kumbi, Limbali,
Angueuk) et 31 du groupe 2 dont les plus représentées sont le
Dabéma, le Fromager, le Fraké, l'Ilomba et l'Azobé. Les
essences de ce dernier groupe ont une densité de 27, 38 tiges à
l'ha. Le volume exploitable total de bois de la forêt est estimé
à 80 531 m3. Au total, 23 essences pourront être
soumises à l'exploitation. Le volume commercialisable sera d'environ
34 773,25 m3 avec une possibilité annuelle de 1 391
m3, assurée notamment par le Dabéma, l'Ilomba,
l'Emien, le Fromager et l'Azobé. Cette forêt renferme des PFNL
tels que la mangue sauvage, le Moambé jaune, le rotin et l'Essessang. En
ce qui concerne l'inventaire faunique, exception faite des rongeurs et des
serpents, les lièvres, les biches et les singes tendent à
disparaitre. Les charges annuelles liées à la production du bois
sont estimées à 63 453 500 FCFA contre 85 515 000
FCFA pour les revenus. Ce qui donne une marge bénéficiaire de
22 061 500 FCFA. La population de Libock souffre d'un manque criard de
services sociaux de base (eau potable, électricité, dispensaire).
Elle est fortement dépendante de la forêt qui constitue pour elle
la seule source de ravitaillement en nourriture et médicaments. Ce plan
simple de gestion leur permettra ainsi de s'organiser pour tirer profit de la
forêt qu'elle devra gérer.
ABSTRACT
The present study which is the setting up of the simple
management plan of the SOLIB community forest in the locality of Messondo, took
place from March to August 2009. The objectives of this study were to carry out
a socio-economic diagnosis of the community, to conduct an inventory of the
timber and non timber products and to give a management proposal.
Socio-economic data were obtained through population census, public meetings
and household's investigation. Therefore, 30 of the 43 households that
constitute the village were investigated. A survey plan with a rate of 4 % was
used to identify and describe the encountered species. The trees to manage were
determined on the basis of the density, diametrical structure and the
calculation of the reconstitution rate. The study revealed that Libock has a
population of 255 persons distributed in 43 households. The income of the whole
population depends on agriculture; palm oil and cocoa provide more money (49.84
% and 11.81% of the sources of income respectively). This income was estimated
to be 572 962 FCFA / year / household, therefore, 95 495 FCFA / year /
person. The forest has a surface of 1,742 ha and is divided into two major
fields: the timbered field (1 248.20 ha) and the non wooded field (250.20
ha). The inventory identify 132 species of trees among which 101 belong to
group 5 (Abam, Lati, Kumbi, Limbali, Angueuk) and 31 stand under group 2
represented mostly by Dabéma, Fromager, Fraké, Ilomba and
Azobé. Those belonging to group 2 have a density of 27.38 stems per
ha. Total exploitable volume was estimated to be 80 531m3 and 23
species could meet the minimum of reconstitution rate of 50 % needed. The
commercial volume of wood is estimated to 34 773.25 m3 with an
annual possibility of 1 391 m3, the major productions being
Dabéma, Ilomba, Emien, Fromager and Azobé. The non timber
products present in the forest are wild mango, yellow Moambé, rattan and
Essessang. Apart from rodents and snakes, the game is about to disappear. The
annual cost of production was estimated to be about 63 453 500 FCFA and
the revenue obtained from the sale of timber and non timber products, evaluated
at 85 515 000 FCFA. This gives a profit margin of 22 061 500 FCFA.
There is an acute shortage of the supply of such basic necessities as potable
water, electricity or health care services. The population of Libock heavily
depends on the forest because it is their only source of food and medicine.
This simple management plan will enable them to meet their needs by exploiting
the forest.
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1.1 Contexte
Les récentes décennies ont vu l'apparition et le
développement du concept de gestion communautaire des forêts, qui
constitue une approche efficace de gestion des arbres et des forêts. Les
expériences de divers pays notamment en Asie et en Afrique de l'Est, ont
montré que lorsque les communautés sont investies du pouvoir, des
responsabilités et des droits de gestion de ces ressources, et qu'elles
perçoivent les bénéfices qui en découlent, le
rythme de dégradation de la forêt est sensiblement réduit
et, dans beaucoup de cas, la couverture forestière s'améliore
visiblement (FODAY, 1999).
Au cours des années 90, le Cameroun a
procédé, avec l'appui de la coopération internationale,
à une importante réforme du secteur forestier. Cette
réforme visait entre autres, à mettre en oeuvre une foresterie
communautaire que BIGOMBE LOGO (2000) défini comme « une
foresterie qui s'articule autour des organisations proactives
rencontrées surtout en milieu rural ». Ainsi, l'objectif
principal de la foresterie communautaire est d'assurer aux populations
riveraines desdites forêts l'accès aux ressources et de leur
donner le droit de propriété sur celles-ci et sur les
bénéfices y afférents, à travers un transfert de
pouvoir et le renforcement des capacités en matière de gestion
forestière au niveau national.
Le Cameroun, qui a adopté et défini ce
concept est avancé dans l'application de la réglementation
visant l'attribution des Forêts Communautaires (FC). Un maximum de cinq
mille (5 000) hectares de forêt peut être attribué
à une communauté qui en fait la demande et qui signe une
convention de gestion pour 25 ans renouvelable. A titre d'illustration en 2007,
51 FC remplissant les critères réglementaires étaient en
activité et couvraient une superficie totale de 190 852 ha environ
(PA'AH, 2008). La composante numéro 4 du Programme Sectoriel Forêt
Environnement (PSFE) identifie la foresterie communautaire comme une des
approches fiables d'implication et de participation communautaire à la
gestion des ressources forestières et fauniques. De même, le
document de stratégie de réduction de la pauvreté au
Cameroun a mentionné la foresterie communautaire comme un des outils
pertinents de réduction de la pauvreté en milieu forestier
Avec l'assistance technique de la Sous Direction des
Forêts Communautaires (SDFC) du Ministère des Forêts et de
la Faune (MINFOF), une collectivité rurale recherchant un titre
forestier détermine une zone et rédige un Plan Simple de Gestion
(PSG) qui est soumis à l'approbation du MINFOF (MERTENS et al,
2007).
1.2 Problématique
La consécration formelle de la FC remonte à la
promulgation de la loi N° 94/01 du 20 Janvier 1994 portant régime
des forêts, de la faune et de la pêche ; et à
l'adoption, en novembre 1995, de l'actuelle politique forestière
Camerounaise. En plus de reconnaître les droits d'usage coutumiers
notamment ceux ayant trait à l'autoconsommation, cette loi consacre
aussi le principe du bénéfice aux retombées
socio-économiques et financières de l'exploitation
forestière. BIGOMBE LOGO (2000), précise qu' « il y est
question d'aider les populations à créer elles-mêmes des
emplois et à générer des revenus à travers la mise
en valeur des ressources de la forêt qu'elles gèrent, de
façon à investir dans leur aménagement pour en tirer des
bénéfices durables afin d'améliorer leurs conditions de
vie ». On constate pourtant que l'initiative des politiques ne
s'accompagne pas spontanément des renforcements de capacités des
populations tant sur les plans organisationnel, humain, matériel que
financier. Plusieurs organismes ont assisté les communautés
à la phase de lancement et les ont abandonnées à la phase
active (KINGUE, 2003).
Aujourd'hui, le projet de Renforcement des Initiatives de
Gestion Communautaire des Ressources Forestières et Fauniques (RIGC)
à travers ses volets équipement, formation et rédaction
des PSG constitue un palliatif à ce problème. Ce projet
conçu par le MINFOF permet d'assister sur le plan technique et financier
un certain nombre de communautés. C'est dans ce cadre que le Groupe
d'Initiative Commune - Solidarité de Libock (GIC - SOLIB) de
l'arrondissement de Messondo dans le département du Nyong et
Kellé, région du Centre a sollicité son appui dans
l'élaboration du PSG de la FC dudit village. A cet effet, le GIC
Expertise - Forêt - Environnement (GIC - EFE) a été
mandaté par le projet RIGC pour faire office de facilitateur dans la
réalisation de cette étude.
1.3 Objectifs de l'étude
L'objectif général de cette étude est
d'élaborer le Plan Simple de Gestion (PSG) de la Forêt
Communautaire (FC) de SOLIB. Plus spécifiquement, il s'agit :
- de procéder à un diagnostic
socio-économique de la communauté ;
- d'évaluer le potentiel ligneux, non-ligneux et
faunique de la FC ;
- de faire des propositions d'aménagement.
1.4 Importance de l'étude
Notre étude revêt une double importance
théorique et pratique.
Sur le plan théorique, elle enrichira davantage la
littérature sur le concept de foresterie communautaire.
Sur le plan pratique, notre étude sera utile dans la
mesure où :
- le PSG assurera aux populations de Libock une gérance
rationnelle de leur forêt et l'acquisition des propositions techniques et
organisationnelles qui leur faciliteront le respect des prescriptions du PSG et
de la convention de gestion ;
- la population de Libock pourra planifier l'utilisation des
ressources et les activités de développement
communautaire ;
- le MINFOF connaitra davantage l'environnement social dans
lequel les projets de FC sont appelés à être
gérés, afin de pouvoir apporter des solutions appropriées
aux éventuels problèmes.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 Définition des concepts
Les définitions sont empruntées soit à
des auteurs, soit à des textes réglementaires.
- Aménagement
forestier:L'aménagement forestier réfère à
un processus de planification dans l'espace et dans le temps de toutes les
activités à réaliser à l'intérieur d'un
massif forestier suivant sa vocation prioritaire ; le document qui en
découle est alors le plan d'aménagement (MESSANGA, 2008). Le
Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF) le
définit comme un ensemble d'opérations à mettre en oeuvre
dans un massif forestier pour assurer son utilisation sur une base soutenue et
écologiquement durable (MINEF, 2001).
- Inventaire forestier: Un inventaire
forestier peut être défini comme une activité dont
l'objectif principal est d'évaluer les ressources forestières
afin d'apporter des informations qualitatives et quantitatives sur le statut de
ces ressources, leur utilisation, leur gestion et leur évolution
(MESSANGA, 2008).
- Foresterie communautaire: Selon la FAO
(1978), on parle de foresterie communautaire dans « toute situation
impliquant les populations locales dans les activités
forestières ; de l'établissement des parcelles
boisées dans les régions en déficit en bois pour les
besoins locaux aux activités d'arboricultures traditionnelles ».
- Forêt communautaire (FC) : La
loi N° 9:4/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts,
de la faune et de la pêche, définit une FC comme une forêt
du domaine forestier non permanent, faisant l'objet d'une convention de gestion
entre une communauté villageoise et l'administration chargée des
forêts.
- Convention de gestion: Selon l'article 3
(16) du Décret d'application de la loi N° 94/01 du 20 janvier 1994
portant régime des forêts, de la faune et de la pêche, la
convention de gestion d'une FC est définie comme « un contrat par
lequel l'administration chargée des forêts confie à une
communauté une portion de forêt du domaine national, en vue de sa
gestion, de sa conservation et de son exploitation pour l'intérêt
de cette communauté ». La convention de gestion est assortie d'un
PSG qui fixe les activités à réaliser.
- Gestion participative: Dans le contexte des
FC, la gestion participative peut être considérée comme une
forme de partenariat permettant aux différents acteurs forestiers
intéressés, de se partager les fonctions, les droits et les
responsabilités relatives à la gestion du terroir ou d'une gamme
de ressources (FETEKE, 2000).
- Plan simple de gestion (PSG) : Le plan
simple de gestion est un document technique élaboré par une
communauté avec l'appui de partenaires de projets et des services locaux
de l'administration en charge des forêts, en vue de planifier, dans le
temps et dans l'espace toutes les stratégies à mettre en oeuvre
pour une utilisation durable d'une ou de plusieurs ressources
forestières ou fauniques (MINEF, 1998).
- Développement durable: Le
développement durable est défini d'après EBA'A (2000),
comme un développement permettant de répondre aux besoins actuels
sans compromettre l'aptitude des générations futures à
répondre à leurs propres besoins.
Elle est également considérée par
certains auteurs tels que BIGOMBE LOGO (2000), comme l'ensemble des processus
dynamiques de responsabilisation des communautés rurales dans la gestion
des ressources forestières, pour contribuer à
l'amélioration de leurs conditions de vie et promouvoir le
développement local.
2.2 Revue de la littérature
2.2.1 Foresterie communautaire en
Afrique
L'organisation de discussions au niveau international sur les
forêts tropicales a entraîné la définition d'une
nouvelle orientation de la gestion des forêts en Afrique. C'est ainsi
qu'après le congrès forestier mondial de 1985, la plupart des
pays africains ont adopté le Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT).
Comme conséquence, au cours des années 90, ils ont
réexaminé leurs politiques et législations dans le but de
promouvoir la participation des populations locales à la gestion de ces
forêts. C'est à cette période que la notion de foresterie
communautaire a commencé à prendre de l'ampleur en Afrique.
Pourtant, le but visé par la gestion communautaire des forêts
varie d'un pays africain à un autre.
A Madagascar par exemple, la législation introduite en
1997 avait pour objectif de promouvoir l'utilisation des
bénéfices issus de la forêt par les populations locales,
sans toutefois leur accorder le droit d'appropriation des ressources
forestières (FODAY, 1999). En Tanzanie, bien que les populations
puissent être propriétaires des terres, ces dernières
restent toujours sous le contrôle de l'Etat, qui peut à sa
convenance, changer la nature de la propriété. Avec une telle
disposition, les populations courent le risque de perdre leurs droits sur les
terres. En Gambie, les populations ont signé des accords de gestion des
forêts avec le gouvernement, qui leur garantissent le droit de
propriété tant que les lois et les accords sont observés
(FAO, 2003).
Alors qu'il existe une littérature abondante sur les
expériences de gestion communautaire des ressources forestières
en Asie, les expériences africaines restent peu connues et peu
documentées. Néanmoins, des efforts énormes sont
aujourd'hui déployés en Afrique dans ce concept. Ainsi, des
initiatives sont actuellement en plein essor dans les pays africains suivants :
Burkina Faso, Cameroun, Ethiopie, Gambie, Ghana, Mozambique, Namibie, Niger,
Tanzanie, Ouganda et Zambie (MINSOUMA BODO, 2008). Toutefois, malgré un
intérêt accru pour la gestion communautaire des ressources
forestières, il existe des obstacles à une mise en oeuvre
étendue de la foresterie communautaire. Ces difficultés variant
d'un pays à un autre, il convient d'adapter les solutions en fonction de
la législation de chaque pays.
2.2.2 Evolution de la foresterie communautaire au
Cameroun
Après la signature par le Cameroun de la convention de
Rio en 1992, une réelle volonté politique a pris corps avec la
mise sur pied d'un cadre légal et réglementaire
favorable à la gestion communautaire des ressources
forestières (tableau 1).
Tableau 1 : Evolution de la
législation en matière de foresterie communautaire au Cameroun
Dates
|
Lois ou actions entreprises
|
Dispositions
|
1994
|
Art 37 de la loi N° 94/01 du 20 Janvier 1994 portant
régime des forêts, de la faune et de la pêche.
|
Confère aux communautés villageoises qui en
manifestent l'intérêt, la possibilité de solliciter et de
gérer pour leur propre développement des FC.
|
1998
|
Décret N° 98/345 du 21 Décembre 1998
portant organisation du MINEF.
|
Adoption du manuel de procédures d'attribution et des
normes de gestion des FC.
|
1999
|
Décret N° 99/196 du 10 Septembre 1999.
|
- création d'une cellule de FC au sein de la Direction
des Forêts ;
- complétant certaines dispositions du décret
N° 98/345 du 21 décembre 1998.
|
2001
|
Arrêté N° 518/MINEF/CAB du 21
Décembre 2001 sur le droit de préemption.
|
Permet aux riverains de se prononcer sur le type
d'exploitation qui leur conviendrait (droit de préemption).
|
2002
|
Décision N° 1985/D/MINEF/SG/DF/CFC du 26 Juin 2002
sur l'exploitation en régie des FC.
|
- décision sur l'exploitation en régie des
FC ;
- vise à encourager l'exploitation artisanale des FC
pour garantir un maximum de bénéfice aux communautés
villageoises.
|
2005
|
Décret N° 2005/099 du 06 Avril 2005 portant
organisation du MINFOF.
|
Crée au sein de la Direction des Forêts, une Sous
Direction des Forêts Communautaires.
|
Adapté de MINSOUMA BODO (2008).
Ainsi, la foresterie communautaire est effectivement mise en
oeuvre au Cameroun depuis les années 2000. Il s'agit en fait d'un
concept nouveau qui a pris corps grâce à une réelle
volonté politique et à un appui technique et financier de
certains partenaires au développement. Il faut associer à cela
l'engagement tant des ONG que de la société civile et
l'engouement des communautés désireuses de partager la gestion
des ressources forestières et fauniques dont elles n'ont jusque
là été que les gardiennes (MINSOUMA BODO, 2008).
2.2.3 Procédure d'obtention d'une forêt
communautaire
La création d'un cadre légal pour la foresterie
communautaire constitue une amélioration dans la législation
forestière de 1994. Les communautés peuvent signer un contrat
avec les autorités locales et faire une demande de plan de gestion
auprès du MINFOF. ROSSI (2008), identifie les quatre (4) principales
phases suivantes comme celles qui aboutissent à l'acquisition d'une FC
:
- la sensibilisation : réunions, création
de l'entité juridique, limites de la FC, réunions de concertation
(villages voisins, administration forestière...) ;
- la réservation de la FC : demande timbrée
précisant les objectifs assignés à la forêt (plan de
situation de la FC, description activités, procès verbal de la
réunion de concertation, statuts de l'entité juridique et liste
de membres) ;
- l'élaboration du PSG : collecte des
données sur ressources naturelles de la FC, collecte des données
socio-économiques, planification des activités dans le temps et
dans l'espace, division de la FC ;
- la mise en oeuvre du PSG: exploitation artisanale (pas
d'engins lourds, pas de pistes de débardage, utilisation de
matériels légers). Plan annuel d'opérations, rapport
d'activités.
Ainsi, compte tenu de la complexité de
l'exécution de ces phases, le MINFOF doit offrir une assistance
technique à la communauté qui s'organise en entité
officiellement reconnue. Tel que relevé par VERBELEN (1999), la
population rurale a en effet peu d'expérience dans les processus
décisionnels et dans la mise au point des structures pouvant
répercuter de manière honnête sur la communauté les
bénéfices ou avantages des opérations
forestières.
2.2.4 Etat des lieux de la foresterie communautaire au
Cameroun
Malgré un démarrage lent, la foresterie
communautaire est bien implantée au Cameroun. En Décembre 2001,
seules 17 FC étaient gérées par les communautés
locales conformément au Manuel de Procédures. BROWN et
al (2003), en ont dénombré 40 en Octobre 2002 (sur les 190
dossiers transmis). Des statistiques publiées par la cellule des FC du
MINEF datant de 2003, indiquent que 326 dossiers de demande d'attribution des
FC avaient déjà été examinés, avec 76 cas
d'attribution. En 2007, sur 382 dossiers introduits, 167 PSG ont
été approuvés et 110 étaient sous convention
(ASSEMBE et al, 2007).
La SDFC du MINFOF s'attelle à présenter la
situation des FC au Cameroun à travers le fichier des FC qui est
régulièrement actualisé. En 2006, ce fichier identifiait
les FC réparties par zone écologique sur l'ensemble du territoire
national. Le tableau 2 fait une synthèse du nombre de dossiers ainsi que
leur distribution.
Tableau 2 : Répartition des dossiers
de FC par zone écologique
Zone écologique
|
Régions
|
Nombre de
dossiers déposés
|
Superficies
(hectares)
|
Zone méridionale forestière
|
Centre
|
105
|
429 450
|
Est
|
125
|
414 021
|
Sud
|
71
|
222 481
|
Sud-ouest
|
14
|
44 610
|
Littoral
|
14
|
61 460
|
Sous-total 1 (St 1)
|
--
|
329
|
1 172 023
|
Zone des hauts plateaux
|
Nord-ouest
|
21
|
18 249
|
Ouest
|
2
|
7 020
|
Sous-total 2 (St 2)
|
--
|
23
|
25 269
|
Zone de savane
|
Adamaoua
|
1
|
5 000
|
Nord
|
0
|
0
|
Extrême-nord
|
6
|
17 167
|
Sous-total 3 (St 3)
|
--
|
7
|
22 167
|
Forêts sans repère *
|
--
|
19
|
--
|
Total
|
(St 1 + St 2 + St 3)
|
378
|
1 219 459
|
Adapté de MINFOF (2006)
(*) Pour ces forêts, il n'existe aucune indication ni
sur la localisation, ni sur leur superficie ou le niveau d'avancement.
Le tableau 2 montre que la foresterie communautaire
connaît beaucoup plus de succès dans la zone méridionale
forestière qui, à elle seule, détient 87,03 % de dossiers
déposés contre 6,08 % et 1,85 % respectivement pour les zones des
hauts plateaux et de savane soudano-sahélienne.
A ce jour, sur 404 demandes introduites par les
communautés, on compte 336 réservations dont 178 qui ont eu des
PSG approuvés et 147 dont les conventions ont été
signées pour une superficie totale de 636 752 ha. Les superficies
sollicitées s'élèvent quant à elles à plus
de 1 300 000 hectares (NDONGO, 2009). Ce qui
signifie que près de 50 % des forêts demandées ont
été attribuées. Ces chiffres traduisent le désir
des populations riveraines des différents massifs forestiers du Cameroun
à s'appuyer sur la foresterie communautaire pour enclencher le
développement durable de leur localité.
La problématique des FC varie en fonction de la zone
écologique. En zone méridionale forestière, la forêt
communautaire a pour objectif principal la production du bois d'oeuvre. Par
contre en zone de savane sèche et des hauts plateaux, elle a pour
objectifs la production des plantes médicinales, la conservation des
ressources ligneuses et la protection des bassins versants. Dans la publication
faite au MINFOF en 2008, MINSOUMA indique qu'il existe des contraintes et des
opportunités dans cette pratique. Comme contraintes, il a
cité :
- la faiblesse des institutions en charge de conduire le
processus de foresterie communautaire et les lenteurs administratives
relevées au niveau de certains responsables ;
- l'exploitation frauduleuse des FC et la participation
limitée des femmes ;
- la mise en valeur des ressources jusqu'ici centrée
sur la filière bois reléguant ainsi au second plan les
Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) ;
- une faible intégration de la foresterie communautaire
au processus de développement rural ainsi qu'une faible
capacité managériale de la part des
collectivités locales ;
- l'absence d'un esprit véritablement communautaire au
sein des communautés villageoises source de nombreux conflits intra
et inter communautaires ;
- une compréhension et une vision limitée du
concept de foresterie communautaire ;
- l'insuffisance d'appui du pouvoir public pour la mise en
place effective du processus ;
- le non respect des clauses par certains des partenaires des
communautés.
Par contre, il identifie également certaines des
opportunités qui encouragent l'évolution du concept de foresterie
communautaire à savoir :
- la présence d'ONG et projets ainsi que l'engagement
de la société civile ;
- la formation effective de certains membres de la
communauté (responsables de gestion forestière, pisteur,
tronçonneur, maires, élites, etc...) ;
- les opportunités de financement de certaines
étapes du processus par les exploitants industriels engagés dans
le processus de certification et soucieux d'instaurer une bonne cohabitation,
les domaines à gérer par ces derniers étant
permanents ;
- l'existence du projet RIGC, capable de lever certaines
contraintes techniques et financières auxquelles sont confrontées
les communautés rurales bénéficiaires des FC ;
- la signature de plusieurs conventions de collaboration qui
lient le MINFOF à d'autres structures (WWF, SNV, MINESUP etc...).
En définitive, l'on peut dire qu'au Cameroun le
caractère à la fois innovant et exogène du concept de
foresterie communautaire a rendu laborieux sa mise en oeuvre sur le terrain.
Malgré les difficultés, ce pays offre un ensemble de conditions
favorables qui lui valent le mérite d'être le premier dans la
sous-région Afrique Centrale à s'engager dans cette voie. Au
niveau politique, la lutte contre la pauvreté constitue un axe
majeur ; au niveau sectoriel, un ensemble de réformes
engagées et la mise sur pied du projet RIGC sur financement des fonds
« Pays Pauvre Très Endetté » (PPTE) a permis
l'opérationnalisation continue du concept ; au niveau
opérationnel, la foresterie communautaire a connu jusqu'ici, un
enthousiasme remarquable.
CHAPITRE 3 : MATERIELS ET METHODE
3.1 Présentation de la zone
d'étude
3.1.1 Localisation et superficie de la
forêt
La forêt communautaire de SOLIB est située
à environ 80 km de la ville d'Eséka, chef - lieu du
département du Nyong et Kellé dans la région du Centre.
Elle dépend du Poste de Contrôle Forestier et de Chasse de
Messondo. Sur le plan géographique, cette forêt est comprise entre
les latitudes 3° 26'et 10° 22' Nord et les longitudes 3° 24' et
10° 27' Est, du feuillet cartographique d'Edéa (NA-32-XXIII).
D'après le formulaire de réservation N°
0580/LR/MINFOF/SG/DF/SDFC/SRPSG du 12 Mai 2008, cette forêt couvre 1 742
ha (mille sept cent quarante et deux) hectares, sa localisation est
illustrée par la figure 1.
Figure 1 : Carte de localisation de la FC -
SOLIB (GIC - EFE, 2009)
3.1.2 Milieu biophysique
3.1.2.1 Relief
Le relief du Nyong et Kellé est dominé par des
plaines, entrecoupées par endroit par des chaînes de montagnes
dont la plus importante est le mont Kahn (1 120 m). L'altitude moyenne est
d'environ 444 m.
3.1.2.2 Climat
Le climat qui prévaut à Messondo est de type
équatorial avec quatre saisons (04) dont deux saisons des pluies (de
Mars à Mai puis d'Août à Novembre) et deux saisons
sèches (de Décembre à Février puis de Juin à
Juillet). Les données mensuelles sur la température et la
pluviométrie relevées à la station d'Edéa et
cumulées sur une période de 10 ans sont
répertoriées dans le tableau 3.
Tableau 3: Données mensuelles sur la
température et la pluviométrie (1995-2004)
|
Jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Jul
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Moy
|
T°
|
25,59
|
26,31
|
26,09
|
25,37
|
25,34
|
24,36
|
23,9
|
24,16
|
24,44
|
24,45
|
25,13
|
25,14
|
25,02
|
Pt°
|
8,8
|
39,5
|
106,8
|
192
|
141,4
|
143,9
|
121,5
|
127,8
|
217,3
|
283
|
99,8
|
14,9
|
124,7
|
Station météorologique d'Edéa
(2005)
Du tableau 3, il ressort que les mois d'Avril,
Septembre et Octobre sont les plus pluvieux car, totalisant près de 48 %
des précipitations annuelles. Les mois de Décembre, Janvier et
Février, qui ne représentent que 4 % constituent la
période sèche. La température annuelle moyenne est
d'environ 25 °C.
3.1.2.3 Hydrographie
La région présente une faible circulation des
eaux ainsi qu'une salinité peu élevée. Les
marées sont de type semi-diurne et atteignent parfois les amplitudes de
0,5 à 2,7 mètres. Le réseau hydrographique est
dominé par la Sanaga et ses nombreux affluents.
3.1.2.4 Pédologie
Les sols sont de deux types : sur les versants du massif,
on rencontre des sols peu profonds, avec une texture sablo-argileuse. Sur les
buttes tabulaires et les collines basses, on observe des sols ferralitiques et
profonds. Les parcelles de pentes supérieures à 15 % sont
rocailleuses et quasi-inutilisables par les paysans à cause de
l'instabilité des sols, les sites situés sur les pentes faibles
restent les plus exploités.
3.1.2.5 Végétation
Le sous-bois est majoritairement couvert de
Marantaceae et de Zingiberaceae. Cependant, il existe encore
quelques essences exploitables telles que l'Azobé (Lophira
alata), l'Ilomba (Pycnanthus angolensis),
l'Emien (Alstonia boonei), le Fraké (Terminalia
superba) et le Movingui (Distemonanthus benthamianus). La
zone est parcourue par un réseau de pistes envahies par des adventices
telles que Aframomum sp et Hepatorium odoratum.
En dehors des formations forestières sur sols fermes,
on y rencontre également des couvertures réduites de
marécages à raphiales le long de certains cours d'eau. Dans les
marécages, Pandanus sp est l'espèce la plus
représentée. On distingue deux types de paysage :
premièrement le paysage naturel constitué des forêts
secondaires et denses semi-décidues, des recrus forestiers et des
savanes arbustives ; et deuxièmement le paysage agricole ou
domestiqué qui se réfère à l'espace cultivé,
en jachère ou abritant des habitations.
3.1.2.6 Faune
La zone de Messondo abrite une riche faune mammalienne. On y trouve notamment le
lièvre (Lepus sp), la civette (Civettictis
civetta), le rat palmiste (Xerus erythropus), le porc-épic
(Hystricognatha sp), le hérisson (Atelerix frontalis),
le sanglier (Sus crofa), le gorille (Gorilla gorilla), le
chimpanzé (Pan troglodytes troglodytes), le mandrill
(Mandrillus sphinx), et l'Impala (Aepyceros mlampus). Parmi
les oiseaux, on rencontre le perroquet (Poicephalus senegalus), la
pintade (Numida meleagris), le francolin (Francolinus sp), le
touraco (Tauraco leucolophus), le calao (Tockus sp).
Près de cinquante espèces de reptiles incluant
les serpents, les lézards, les tortues, les crocodiles et les varans
sont connus dans la région. Quelques espèces de poissons tels que
les silures (Clarias gariepinus), les carpes (Ciprinus
carpio) et les Tilapia (Oreochromis niloticus) sont
présentes dans les cours d'eau de la localité.
3.1.2.7 Produits forestiers non
ligneux
Les habitants de la zone de Messondo récoltent de la
forêt, divers produits qui sont généralement
utilisés pour se soigner, se nourrir ou pour l'art. Cette
activité est surtout pratiquée par les femmes et les enfants, les
principaux produits cueillis ou ramassés sont les amandes de mangues
sauvages (Irvingia gabonensis), les fruits d'Essesang
(Ricinodendron heudelotii) et de Moabi (Baillonella
toxisperma), les écorces d'Olon (Fagara heitzii) et
d'Emien (Alstonia boonei), les feuilles de Marantacées et
d'okok (Gnetum africana).
3.2 Matériels
La préparation des travaux de terrain a permis de
concevoir et adapter des outils nécessaires à la collecte
des données socio-économiques. Il s'agit des fiches de
recensement pour en dénombrer tous les résidents (voir annexe 1),
des fiches d'enquête individuelle avec laquelle on devait collecter les
données individuelles au niveau des ménages (voir annexe 2), d'un
guide d'entretien semi structuré prévu pour la réunion
communautaire, qui permettra de définir les priorités de
développement des habitants.
Pour collecter les données d'inventaire, nous avons eu
besoin des fiches de comptage (voir annexe 4), des fiches de correction
des pentes, des normes d'inventaire d'aménagement et du manuel de
dendrologie. Les travaux de terrain ont été
réalisés pendant 26 jours par 27 personnes réparties en
deux équipes (layonnage et comptage). Les tâches de ces
équipes sont rapportées dans le tableau 4.
Tableau 4 : Matériel
utilisé et distribution des tâches durant l'inventaire
Etape
|
Membres de l'équipe
|
Matériels
|
Layonnage
|
- un boussolier (chef d'équipe) ;
- un traceur ;
- un co-traceur
- un chaîneur ;
- un aide chaîneur ;
- trois coupeurs de jalons;
- dix machetteurs;
|
- les boussoles (Topochaix);
- le GPS (Garmin 60 cx) ;
- les clisimètres (Suunto);
- la peinture à huile de couleur rouge ;
- les machettes et les limes ;
- les bottes ;
- les gants etc...
|
Comptage
|
- trois prospecteurs botanistes dont un chef
d'équipe ;
- un pointeur ;
- un porteur de câble.
|
- les câbles en acier, machettes;
- manuel de dendrologie et fiches de comptage ;
- un porte-documents, crayons et gommes.
|
La communauté de Libock a activement contribué
à la réalisation de ces travaux d'inventaire en mettant à
la disposition de la brigade 16 personnes dévouées dont 14 jeunes
gens et 02 femmes.
3.3 Méthode
Cette section explique la
méthodologie adoptée pour déceler les problèmes de
la communauté, les inventorier les différentes essences de la
forêt et déterminer les travaux d'aménagement.
3.3.1 Enquêtes
socio-économiques
Une réunion publique s'est tenue le 5 juin 2009
à partir de 15 heures précises (heure à laquelle tous les
habitants sont rentrés des champs), dans l'une des salles de
l'école primaire du village. La collecte des données s'est
effectuée à travers trois (3) étapes : la
réunion communautaire, le recensement de la population et les
enquêtes individuelles.
L'assemblée s'est subdivisée en trois
groupes : les jeunes, les femmes et les hommes. La matrice de comparaison
par paire a été utilisée pour catégoriser les
besoins de développement. Chaque groupe a énuméré
et classé par ordre de priorité au moins sept besoins. Une fois
cette classification achevée, ceux occupant le même ordre
hiérarchique ont été côtés par le même
nombre de points et de façon décroissante. Les projets qui
apparaissaient à la fois dans les 3 groupes, puis dans 2 groupes, et
affectés des plus petits nombres de points étaient retenus comme
étant les plus importants.
Photo 1 : Quelques habitants de Libock
suivant les explications de l'équipe
Le recensement a mobilisé quatre agents recenseurs
originaires de Libock qui ont préalablement subi une brève
formation menée par un membre de l'expédition avant leur
déploiement sur le terrain. Trente (30) des 43 ménages que compte
le village ont été enquêtés et repartis en tenant
compte des quatre (04) regroupements. Lors des entretiens, l'équipe
d'enquêteurs constituée d'un sociologue, du stagiaire de la FASA,
et d'un membre de la brigade d'inventaire a tenu à chaque fois à
faire participer le chef de famille. La durée moyenne d'un entretien
était de 45 minutes.
3.3.2 Inventaire multi-ressources
Une mission de reconnaissance, de sensibilisation, de
prospection et de cartographie des limites de la FC a été
organisée dans la zone en Novembre 2008 et a
permis d'établir le contact avec les autorités
administratives et traditionnelles ainsi que la communauté toute
entière, d'expliquer aux habitants du village Libock le but des travaux
d'inventaire multi-ressources, de prospecter la main d'oeuvre locale
disponible, d'évaluer les infrastructures existantes (routes
d'accès) et de repérer les points visibles pouvant servir
à fixer au moins le point de départ d'un layon.
Après la constitution de la brigade, les deux premiers
jours ont servi à former théoriquement la main d'oeuvre locale.
Un plan de sondage a été confectionné avec pour taux de
sondage (Ts) 4 %, la surface à sonder (s) a été
déterminée à partir de la superficie totale (S) de la FC
par la formule suivante :
s = Ts x S
s = 0,04 x 1 742 = 69,68 ha
Des parcelles rectangulaires de 0,5 ha (250 m x 20 m) ont
été considérées comme unités de comptage. Le
nombre de parcelles (N) à échantillonner a été
calculé à partir de la formule suivante :
N = s / A, où A est la surface d'une parcelle (0,5
ha).
N = 69,68 / 0,5 = 139,36 soit 139
parcelles
La longueur totale des layons (L) a été
donnée par la formule :
L = s / l, où l est la largeur d'un layon
L = 696800 / 20 = 34 840 m
L'équidistance (eq) entre les layons était
donc :
eq = S x l / s = 1 742 x 20 / 69,68 = 500 m
Les layons ont été calés SUD-EST -
NORD-OUEST et NORD-OUEST - SUD-EST, de part et d'autre de l'axe routier
traversant le village, choisi comme layon de base. La description des points de
départ des layons est présentée à l'annexe 3.
Les opérations conduites par l'équipe de
comptage concernaient les relevés dendrologiques et
dendrométriques des espèces ligneuses ; l'estimation quantitative
des autres ressources végétales non ligneuses (indices
d'abondance pour les PFNL); et l'identification des traces, des bruits et des
observations pour les ressources animales (indices de présence de
faune). Les essences inventoriées ont été
regroupées, selon leur Diamètre à Hauteur de Poitrine
(DHP) supérieur ou égal à 20 cm. Les gaulis ont
été dénombrés dans les parcelles floristiques (5
premiers mètres de chaque unité de comptage).
3.3.3 Propositions d'aménagement
A partir des résultats d'inventaire, nous avons
suggéré les décisions à envisager pour les essences
à aménager, les travaux sylvicoles à mener et les
différentes opérations propres à la gestion des PFNL et de
la faune.
Les essences faiblement représentées et celles
ayant une structure diamétrique limitée ont été
exclues. Nous avons aussi procédé au calcul du taux de
reconstitution à partir du rapport suivant :
% Re : pourcentage du nombre de tiges
immédiatement exploitables
Nr : nombre de tiges résiduelles après
exploitation
Np : nombre de tiges d'avenir
Pour déterminer la productivité de la
forêt, nous avons associé les Coefficients de Commercialisation
(CC) des essences concernées. La productivité connue, nous avons
évalué la possibilité annuelle et les charges
associées. Ceci a permis d'estimer les revenus et de dresser le compte
d'exploitation annuel de la forêt.
3.3.4 Analyse et traitement des
données
Le logiciel EXCEL a permis de traiter les données
socio-économiques et de réaliser certains tableaux et
figures. Le logiciel ARCVIEW a servi pour les travaux de cartographie
(localisation de la forêt, plan de sondage, stratification et division de
la forêt). Le logiciel TIAMA (Traitement des Inventaires Appliqués
à la Modélisation des Aménagements) a été
utilisé pour le traitement et la compilation des données de
l'inventaire.
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
4.1 Résultats
Cette section expose les données
socio-économiques (caractères démographiques, organisation
socio-politique, activités principales des habitants) et présente
les résultats de l'inventaire (stratification, PFNL, effectif et volume,
faune), ainsi que les différentes propositions d'aménagement
(affectation des terres, structures diamétriques, taux de
reconstitution, possibilité forestières...)
4.1.1 Diagnostic socio-économique
4.1.1.1 Caractéristiques
démographiques
A Libock, l'on a dénombré 255 personnes
réparties dans 43 ménages, la taille moyenne d'un ménage
étant de 6 individus. La répartition de la population par tranche
d'âge et par sexe est présentée
dans le tableau 5.
Tableau 5: Répartition de la
population par sexe et par classe d'âge
Sexe
|
Classes d'âge
|
|
0-15 ans
|
16-30 ans
|
31-50 ans
|
51-60 ans
|
>60 ans
|
Totaux
|
Hommes
|
44
|
33
|
19
|
12
|
12
|
120
|
Femmes
|
33
|
41
|
30
|
10
|
11
|
135
|
Totaux
|
87
|
74
|
49
|
22
|
23
|
255
|
(Enquêtes terrain, 2009)
Du tableau 5, il ressort que la population résidente
de Libock comprend 120 hommes (47,06 %) et 135 femmes (52,94 %). Elle est
constituée à 63,17 % de jeunes de moins de 30 ans et à
9,02 % de personnes de plus de 60 ans. La plupart des enfants sont de sexe
masculin ; à partir de 16 ans, c'est le sexe féminin qui
domine. Un certain équilibre est atteint chez les personnes de plus de
50 ans. Les habitants attribuent cette dominance des jeunes à leur
retour au village après avoir perdu leurs emplois en ville ou au
désir d'investir dans une exploitation agricole.
4.1.1.2 Organisation socio-politique et
culturelle
Le village Libock est dirigé par une chefferie de
3ème degré, du canton Yabii. Il est constitué
de quatre hameaux séparés entre eux par de longs bosquets et
s'étend sur près de 14 kilomètres le long de la route qui
la traverse. Les autochtones sont exclusivement constitués de Bassa,
regroupés en trois grandes familles : la famille Log Bii
(majoritaire), la famille Yagwand et la famille Log Enga. Les mariages entre
les différentes familles sont possibles. Parmi les étrangers, on
retrouve les Ewondo et les anglophones.
Le mode d'habitation de la zone est caractéristique des
régions forestières c'est-à-dire linéaire et
groupé, le long de l'axe routier principal qui traverse le village. Les
maisons sont construites en matériaux provisoires ou semi -
définitifs.
Le village est entièrement acquis au Rassemblement
Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Le Christianisme est la seule
tendance religieuse avec deux représentations : l'Eglise Catholique
Romaine et l'Eglise Presbytérienne du Cameroun.
Trois principaux acteurs de développement interviennent
dans ce village. Il s'agit du poste agricole et du poste forestier tous deux
situés à Ndong Leng, et de l'ONG Cameroun - Ecologie (CAM - ECO)
basée à Edéa. Cette ONG a accompagné la
communauté tout au long du processus d'acquisition de la FC. Les postes
agricole et forestier quant à eux, assurent l'encadrement des
activités agropastorales et forestières de la communauté.
Sept (07) regroupements (associations et GIC) ont été
identifiés à Libock, parmi lesquels 5
sont légalisés. Ils ont pour objectifs la promotion du travail
communautaire, l'entraide financiers lors des deuils et maladies et
l'épanouissement socio-culturel.
4.1.1.3 Infrastructures de
développement
Le village Libock n'est pas directement accessible à
partir de son chef lieu d'arrondissement Messondo. Pour s'y rendre, l'on doit
passer par Edéa ou Eséka par route. L'axe routier Libock -
Edéa est quelquefois aménagé par la société
d'exploitation forestière Mba Mba Grégoire (MMG), concessionnaire
de l'Unité Forestière d'Aménagement (UFA) 00 003 qui se
trouve à quelques kilomètres du village. Ceci expliquerait en
partie aussi bien l'exode des populations que leurs approvisionnements vers
Edéa et Kribi. La photo 2 montre la précarité de
l'état de cette route.
Photo 2 : Transport de grumes par la
société MMG le long de la voie traversant le village
Le village dispose d'une école primaire publique
à cycle complet, construite en matériaux provisoires par les
parents. C'est bâtiment qui compte deux salles de classe (photo 3) et un
espace polyvalent. La population résidente de Libock est fortement
scolarisée. Des personnes enquêtées, 90 % affirment avoir
fait le cycle primaire et 30 % le cycle secondaire. La proximité de
l'école primaire favorise cette forte scolarisation.
Photo 3 : Aperçu des salles de
classe de l'école publique de Libock
Cependant, on note l'incapacité des bacheliers à
approfondir leurs études (niveau supérieur). Ceci est dû
à la chute des prix des produits de rente (café, cacao),
principales sources de revenus des parents et au chômage que l'on
constate chez les jeunes diplômés.
Pour pallier au problème d'insuffisance d'enseignants,
les parents d'élèves ont décidé de contribuer de
l'argent pour la prise en charge des indemnités des maîtres
bénévoles. C'est ainsi que trois instituteurs (un fonctionnaire
et deux bénévoles) y travaillent.
Les ménages enquêtés s'éclairent
à la lampe tempête. On note cependant la présence de
quelques groupes électrogènes détenus par l'élite
locale ou par les grands planteurs. Les besoins en énergie pour la
cuisson des aliments sont assurés par le bois de chauffe collecté
en forêt. La communauté toute entière éprouve
d'énormes difficultés d'accessibilité à l'eau
potable. L'ensemble des points d'eau qui existent dans la communauté est
exclusivement constitué de sources aménagées et
entretenues par les villageois.
4.1.1.4 Activités de la
population
Les activités économiques du village
s'articulent autour de la production agricole qui assure la base de
l'alimentation des populations et génèrent quelques revenus. Les
principales activités sources de revenus pour la communauté
sont : l'agriculture, la chasse et la cueillette / ramassage (tableau
6).
Tableau 6 :
Activités de la population et leur importance
Activités
|
Nombre de familles (n = 30)
|
Pourcentage (%)
|
Agriculture
Chasse
Cueillette/ramassage Pêche
Artisanat
Commerçants
|
30
16
23
09
06
05
|
100,00
53,33
76,67
30,00
20,00
16,67
|
Le tableau 6 montre que l'agriculture est la principale
activité économique (100 % des membres de la communauté la
pratiquent). Chaque famille possède une parcelle de terre d'où
elle tire des produits pour soit subvenir à ses besoins nutritionnels,
soit les vendre. Toutefois on y rencontre quelques petits
commerçants.
- Agriculture
L'activité agricole des populations de Libock tourne
autour des cultures industrielles (cacaoyer et palmier à huile) et des
vergers (citronnier, mandarinier, oranger et cocotier), mais repose
principalement sur les cultures vivrières.
Pour les personnes enquêtées, les principales
cultures vivrières cultivées sont : le macabo (93,03 %), le
plantain (82,91 %), le manioc (77,82 %), l'arachide (67,17 %), le concombre
(44,78 %) et le maïs (43,04 %). Environ 12 % de la population pratiquent
les cultures maraîchères (tomate et piment). Toutes les personnes
enquêtées pratiquent une association de cultures. Les superficies
mises en culture varient en fonction de la taille du ménage (entre 0,5
et 2 ha / an / ménage avec une moyenne de 1 ha). La durée des
jachères varie de 4 à 5 ans.
Le verger constitue une importante source de revenus.
Près de 72 % de la population dispose d'un verger allant de quelques
centaines de mètres carrés à 2 ha.
Photo 4. Triage de citrons destinés
à la vente
Les arbres fruitiers les plus rencontrés sont : le
citronnier (Citrus limon), le cocotier (Cocos nucifera),
l'oranger (Citrus sinensis), le mandarinier (Citrus reculata) et le
safoutier (Dacryodes edulis).
Le cacaoyer et le palmier à huile sont les deux
cultures de rente qu'on trouve au sein de la communauté. Le tableau 7
donne les marges des prix de vente de quelques cultures produites et
commercialisées à Libock.
Tableau 7 : Grille
des prix des cultures à Libock
Cultures
|
Unité de mesure
|
Prix de vente (en F CFA)
|
Huile de palme
|
Litre
|
250-400
|
Plantain
Cacao
|
Régime moyen
Sac de 100 Kg
|
300 - 1 500
40 000 - 65 000
|
Pistache
|
Filet
|
18 000 - 35 000
|
Macabo
|
Filet
|
7 000 - 10 000
|
Manioc
|
Cuvette
|
2 500 - 3 000
|
Igname
|
Tas
|
15 000 - 20 000
|
Ananas
|
Unité
|
100 - 500
|
Citron
|
Filet
|
2 500 - 6 000
|
Mandarine
|
Cuvette
|
1 000 - 2 500
|
Orange
|
Cuvette
|
600 -1 500
|
Safout
|
Cuvette
|
3000 - 6000
|
Noix de coco
|
Tas de 12
|
600 - 1 000
|
Mangue sauvage
|
Seau de 5 litres
|
3 500 - 4 000
|
(Enquêtes terrain, 2009)
En rapport avec le tableau 7, les enquêtes ont
révélé que 78,46 % de ménages disposent d'une
cacaoyère et 69,86 % s'activent à la culture du palmier à
huile. La production annuelle varie en fonction des superficies et de
l'âge des plantations. Pour le cacao, celle-ci est comprise entre 200 Kg
et 2,5 tonnes / an avec une moyenne de 780 Kg / an / planteur ; pour
l'huile de palme, elle varie de 5 à 30 t par an avec une moyenne de 12 t
/ an / planteur.
- Pêche et chasse
Les méthodes de pêche utilisées sont le
barrage (30,43 %), pratiqué par les femmes ; alors que les hommes
s'exercent à la pêche à la ligne (17,39 %) et au filet
(8,68 %) dans les trois cours d'eau (Manyay, Boum Nack et Bock Lep) traversant
le village à savoir. Ils pêchent les silures (Clarias
gariepinus) et les carpes (Cyprinus carpio).
La chasse est pratiquée par 76,67 % de la
population ; elle se déroule essentiellement autour des champs et
dans les jachères. Le piège constitue la principale
méthode utilisée (voir photo 5). Les animaux capturés sont
surtout le lièvre (Lepus sp), le porc-épic
(Hystricognatha sp), l'impala (Aepyceros mlampus), le boa (Boa
constrictor), la vipère du Gabon (Bitis gabonica),
l'aulacode (Thryonomys swinderianus), le rat palmiste (Xerus
erythropus) et le pangolin (Manis javanica) rencontrés
autour des champs.
Photo 5 : Piège tendu par les
habitants de Libock au sein de la FC
Dû à la destruction de leur biotope, aux bruits
d'engins et à l'utilisation des fusils de chasse, certains animaux
(grands mammifères) sont en voie de disparition. L'élevage est
une activité dérisoire et qui tend à disparaître du
village.
- Produits forestiers non ligneux
Les populations locales collectent les PFNL tels que :
les plantes médicinales, les légumes / feuilles et le vin de
palme.
Le prélèvement des plantes médicinales
s'effectue partout. Des personnes interrogées, 73,33 % récoltent
régulièrement de la forêt les herbes, les écorces,
les racines et les feuilles pour se soigner. Le tableau 8 présente les
produits les plus sollicités dans la pharmacopée.
Tableau 8 :
Produits médicinaux les plus sollicitées par les populations
Nom local
|
Nom commun
|
Nom
scientifique
|
Répondants
(n=30)
|
Pourcentage
de familles (%)
|
Ekouk
|
Emien
|
Alstonia boonei
|
27
|
82,41
|
Abang
|
Iroko
|
Milicia excelsa
|
22
|
67,74
|
Mfo
|
Moambé jaune
|
Enantia chlorantha
|
16
|
51,61
|
Autres
|
--
|
--
|
10
|
35,48
|
Le ramassage des fruits est une activité très
importante et nourricière pour les habitants du village Libock. En
effet, 75,85 % des personnes enquêtées sont
régulièrement allées chercher des fruits en forêt au
cours des deux dernières années. Les femmes s'occupent de cette
tâche qui se fait par saison, le plus souvent de Juillet à
Octobre, parfois une année sur deux. Le ramassage est libre dans la
forêt où les arbres fruitiers ne font pas l'objet d'une
appropriation. Par contre ceux qu'on trouve dans les parcelles à
proximité du village (plantations, jachères) appartiennent aux
familles qui exploitent ces parcelles. Le tableau 9 présente les
principaux produits régulièrement ramassés.
Tableau 9 :
Principaux produits ramassés dans la FC - SOLIB
Nom local
|
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Répondants
(n = 30)
|
Ramassage (%)
|
Utilisation
|
Andok
|
Mangue sauvage
|
Irvingia gabonensis
|
18
|
60
|
Amande utilisée dans la
confection des sauces
|
Djansang
|
Essesang
|
Ricinodendron heudelotii
|
11
|
36,67
|
Graines utilisées dans la
confection des sauces
|
Amvout
|
Amvout
|
Trichoscypha acuminata
|
16
|
53,33
|
Pulpe sucée
|
Olon
|
Olon
|
Fagara heitzii
|
23
|
76,67
|
Ecorce utilisée dans la
confection des sauces
|
Autres
|
--
|
--
|
07
|
23,33
|
--
|
Le tableau 9 montre que l'Olon, les mangues sauvages et
l'Amvout sont les plus sollicités. D'autres fruits tels que les
noisettes (Coula edulis), la cola (Cola sp.), l'Avom
(Cleistopholis patens) sont également prélevés de
la forêt. A cela, il faut ajouter les épices du " mbongo tchobi ",
principal met de la localité. Toutefois, les quantités
ramassées ne sont destinées qu'à l'autoconsommation.
Des personnes interrogées, 83,26 % ont
régulièrement récolté des feuilles / légumes
sauvages en forêt, principalement l'okok. Les feuilles de
marantacées sont aussi utilisées par les femmes pour
emballer les bâtons de manioc, les " mintoumba
" et d'autres mets.
Au cours des deux dernières années, 23,47 % des
personnes enquêtées ont indiqué avoir été
amenées à couper du rotin, les branches de raphia et d'autres
lianes en forêt. Ces PFNL sont très sollicités comme
matériaux de construction pour l'habitat traditionnel et comme
matière première pour l'artisanat. La
récolte du vin de palme tient une place de choix dans la vie quotidienne
des populations de Libock. Environ 70 % des personnes interrogées en
récoltent pour l'usage individuel et pour la vente.
D'autres produits tels les termites, les escargots et les
champignons sont également ramassés dans la forêt lors du
défrichage des champs.
- Coupe et sciage artisanal
Les personnes enquêtées disent ne pas les
pratiquer à but lucratif. Il a été
révélé que les populations de Libock sont amenées
à couper des arbres en forêt, essentiellement à la hache /
machette. Elles le font pour diverses raisons :
· tout le monde (100 %) coupe les arbres pour
créer de nouvelles plantations ;
· certains (34,78 %) le font pour des besoins de
construction ;
· d'autres encore (13,02 %) le font pour favoriser
l'éclairement des champs.
- Revenus des ménages
L'estimation des revenus des
ménages a été faite sur la base des déclarations
d'entrées d'argent provenant de recettes générées
par la vente des produits issus des différentes activités du
ménage (tableau 10).
Tableau 10:
Contribution des secteurs d'activités aux revenus des 30 ménages
enquêtés
Domaine d'activité
|
Produit
|
Montant (F CFA)
|
Pourcentage (%)
|
|
Cacao
|
1 404 000
|
11,81
|
|
Plantain
|
360 000
|
3,03
|
|
Citron
|
882 000
|
7,42
|
|
Orange
|
138 600
|
1,17
|
Agriculture
|
Mandarine
|
38 500
|
0,32
|
|
Safout
|
405 000
|
3,41
|
|
Noix de coco
|
70 000
|
0,59
|
|
Macabo
|
510 000
|
4,23
|
|
Manioc
|
325 000
|
2,73
|
|
Igname
|
472 500
|
3,97
|
|
Concombre
|
967 500
|
8,14
|
|
Huile de palme
|
5 920 000
|
49,84
|
Sous - total 1 (St 1)
|
--
|
11 493 100
|
96,66
|
|
|
|
|
Chasse
|
Produits de la chasse
|
240 000
|
2,02
|
Sous - total 2 (St 2)
|
--
|
240 000
|
2,02
|
|
|
|
|
PFNL
|
Vin de palme
|
40 000
|
0,34
|
|
Mangue sauvage
|
48 000
|
0,40
|
|
Ecorce d'Olom
|
60 000
|
0,50
|
|
Amvout
|
10 000
|
0,08
|
Sous - total 3 (St 3)
|
--
|
158 000
|
1,32
|
|
|
|
|
Total général
|
(St 1 + St 2 + St 3)
|
11 891 100
|
100,00
|
(Enquêtes terrain, 2009)
Le tableau 10 montre qu'avec 96,66 % des revenus des
ménages, l'agriculture est la principale source d'argent dans le
village. Par ailleurs, l'huile de palme est de loin le produit rapportant le
plus d'argent (49,84 %), suivi du cacao (11,81 %) et du concombre (8, 14 %). Le
revenu moyen annuel par ménage (6 individus) est estimé à
572 962 F CFA, soit 95 493 F CFA par individu.
4.1.2 Inventaire forestier
4.1.2.1 Dispositif de sondage et stratification de
la forêt
Avant le début de l'inventaire, les paramètres
devant servir à son exécution ont été
calculés. Le tableau 11 donne les valeurs de ces paramètres avant
et après l'inventaire.
Tableau 11 :
Résultats du dispositif de sondage
Paramètres
|
Avant l'inventaire
|
Apres l'inventaire
|
Taux de sondage
|
4 %
|
3,76 %
|
Surface sondée
|
69,68 ha
|
65, 50 ha
|
Nombre de parcelles
|
139
|
131
|
Longueur totale des layons
|
34 840 m
|
32 835 m
|
Il ressort du tableau 11 que les valeurs des
paramètres avant l'inventaire ne correspondent pas à celles
après l'inventaire. Cette légère variation est due
à l'élimination de certaines parcelles parce qu'étant
inaccessibles. La figure 2 présente le plan de sondage de la FC -
SOLIB.
La photo-interprétation de la zone couverte par
la FC - SOLIB a permis d'identifier 09 différents types de strates
végétales qui sont mis en évidence par la figure 3.
Figure 3 : Carte de stratification de la FC
- SOLIB (EFE, 2009)
Toujours à laide de l'analyse
précédente, on a estimé la contenance de chaque strate
cartographique. Le tableau 12 représente la table de contenance qui
englobe la distribution des parcelles et le pourcentage de chaque strate.
Tableau 12 : Table de contenance
Dénomination des strates
|
Nombre de Parcelles
|
Superficies
|
% superficie totale
|
Forêt dense humide sempervirente de forte
densité
|
23
|
269,60
|
15,48
|
Forêt dense humide sempervirente de faible
densité
|
11
|
88,20
|
5,06
|
Forêt dense humide sempervirente de faible
densité à coupe partielle
|
19
|
229,90
|
13,20
|
Forêt secondaire adulte de forte densité
|
15
|
288,00
|
16,53
|
Forêt secondaire adulte de forte densité à
coupe partielle
|
5
|
91,00
|
5,22
|
Forêt secondaire jeune de forte densité
|
10
|
145,90
|
8,38
|
Marécage inondé temporairement
|
11
|
135,60
|
7,78
|
Marécage à raphiales
|
10
|
243,60
|
13,98
|
Zone dégradée (champs/plantations)
|
27
|
250,20
|
14,36
|
Total
|
131
|
1 742,00
|
100,00
|
Le tableau 12 indique que les forêts (primaires et
secondaires) occupent une superficie de 1 248,20 ha soit 71,65 % de la
superficie totale. Les zones de culture quant à elles, s'étendent
sur 250,20 ha soit 14,36 % de la surface de la forêt et le reste (243,6
ha) est occupé par les marécages.
Tous les arbres de diamètre supérieur ou
égal à 20 cm ont été recensés. Ceci nous a
permis d'identifier 132 essences reparties en deux catégories (voir
annexe 5). Il s'agit de 31 essences à valeur commerciale,
appartenant au groupe 2 et de 101 essences diverses du groupe 5.
4.1.2 .2 Effectif et volume
Les effectifs inventoriés pour toutes les classes de
diamètres, toutes strates forestières confondues, ont
été évalués pour les essences principales (voir
annexe 6). Le résumé est consigné dans la table de
peuplement (tableau 13).
Tableau 13 : Table de peuplement
Num.
|
Essence
|
Code
|
Tiges / ha
|
Total
|
Tiges = DME
|
1
|
Abam à poils rouge
|
1402
|
0,06
|
70
|
0
|
2
|
Acajou à Gf.
|
1101
|
0,19
|
232
|
100
|
3
|
Acajou Blanc
|
1102
|
0,09
|
111
|
73
|
4
|
Aiélé /Abel
|
1301
|
0,97
|
1 213
|
283
|
5
|
Alep
|
1304
|
0,58
|
727
|
373
|
6
|
Andoung brun
|
1305
|
0,08
|
95
|
48
|
7
|
Andoung rose
|
1306
|
0,17
|
212
|
0
|
8
|
Aningré A
|
1201
|
0,06
|
70
|
0
|
9
|
Azobé
|
1106
|
2,26
|
2 826
|
559
|
10
|
Bongo H (Olon)
|
1205
|
0,99
|
1 238
|
151
|
11
|
Bossé C
|
1108
|
0,02
|
25
|
0
|
12
|
Bossé F
|
1109
|
0,11
|
134
|
0
|
13
|
Dabéma
|
1310
|
3,03
|
3 783
|
1 759
|
14
|
Dibétou
|
1110
|
0,28
|
355
|
0
|
15
|
Ekop léké
|
1596
|
0,02
|
29
|
0
|
16
|
Ekop naga
|
1598
|
0,04
|
48
|
0
|
17
|
Emien
|
1316
|
1,72
|
2 146
|
882
|
18
|
Eyong
|
1209
|
0,22
|
269
|
49
|
19
|
Fraké /Limba
|
1320
|
4,91
|
6 127
|
1 541
|
20
|
Fromager
|
1321
|
1,14
|
1 429
|
928
|
21
|
Ilomba
|
1324
|
2,80
|
3 499
|
1 002
|
22
|
Iroko
|
1116
|
0,93
|
1 158
|
226
|
23
|
Koto
|
1326
|
0,03
|
38
|
0
|
24
|
Moabi
|
1120
|
0,46
|
579
|
70
|
25
|
Movingui
|
1213
|
1,22
|
1 521
|
377
|
26
|
Naga
|
1335
|
1,37
|
1 708
|
198
|
27
|
Niové
|
1338
|
0,80
|
998
|
242
|
28
|
Onzabili K.
|
1342
|
1,03
|
1 283
|
476
|
29
|
Padouk R.
|
1345
|
0,99
|
1 239
|
162
|
30
|
Tali
|
1346
|
0,77
|
960
|
811
|
31
|
Tiama
|
1124
|
0,04
|
48
|
0
|
--
|
Total
|
--
|
27,38
|
34 170
|
10 310
|
Le tableau 13 montre qu'avec une densité de 27,38 tiges
à l'hectare, les 31 essences principales comptent au total 34 170
tiges parmi lesquelles 10 310 sont exploitables. La figure 4 en donne la
répartition numérique.
Figure 4 : Distribution numérique des
tiges inventoriées
par essences toutes strates forestières
confondues
Il ressort de la figure 4 que près de 62 % des tiges
totales sont représentées par sept (07) essences qui sont par
ordre d'importance : le Fraké (18 %), le Dabéma (11 %),
l'Ilomba (10 %), l'Azobé (8 %), l'Emien (6 %), le Naga(5 %) et le
Movingui (4 %). Néanmoins, toutes ces tiges ne sont pas exploitables.
Les volumes inventoriés pour toutes les classes de
diamètres, toutes strates forestières confondues ont
été évalués pour les essences principales (voir
annexe 7). Le condensé est présenté dans la table de stock
(tableau 14).
Tableau 14 : Table de stock
N°
|
Essence
|
Code
|
Vol / ha
|
Total
|
Vol = DME
|
1
|
Abam à poils rouge
|
1402
|
0,10
|
125
|
0
|
2
|
Acajou à Gf.
|
1101
|
1,08
|
1 345
|
1 162
|
3
|
Acajou Bl.
|
1102
|
0,68
|
843
|
804
|
4
|
Aiélé /Abel
|
1301
|
2,16
|
2 691
|
1 572
|
5
|
Alep
|
1304
|
2,88
|
3 596
|
3 288
|
6
|
Andoung brun
|
1305
|
0,24
|
304
|
220
|
7
|
Andoung rose
|
1306
|
0,22
|
279
|
0
|
8
|
Aningré A
|
1201
|
0,05
|
67
|
0
|
9
|
Azobé
|
1106
|
6,29
|
7 846
|
5 043
|
10
|
Bongo H (Olon)
|
1205
|
1,53
|
1 907
|
698
|
11
|
Bossé C
|
1108
|
0,01
|
11
|
0
|
12
|
Bossé F
|
1109
|
0,07
|
85
|
0
|
13
|
Dabéma
|
1310
|
16,82
|
21 000
|
18 538
|
14
|
Dibétou
|
1110
|
0,75
|
933
|
0
|
15
|
Ekop léké
|
1596
|
0,04
|
52
|
0
|
16
|
Ekop naga
|
1598
|
0,04
|
50
|
0
|
17
|
Emien
|
1316
|
5,76
|
7 186
|
5 737
|
18
|
Eyong
|
1209
|
0,48
|
598
|
193
|
19
|
Fraké /Limba
|
1320
|
12,88
|
16 075
|
9 538
|
20
|
Fromager
|
1321
|
8,87
|
11 070
|
10 503
|
21
|
Ilomba
|
1324
|
6,85
|
8 556
|
6 307
|
22
|
Iroko
|
1116
|
3,85
|
4 812
|
2 530
|
23
|
Koto
|
1326
|
0,05
|
68
|
0
|
24
|
Moabi
|
1120
|
2,00
|
2 499
|
691
|
25
|
Movingui
|
1213
|
3,07
|
3 829
|
2 235
|
26
|
Naga
|
1335
|
1,78
|
2 226
|
950
|
27
|
Niové
|
1338
|
1,69
|
2 114
|
1 357
|
28
|
Onzabili K
|
1342
|
3,40
|
4 241
|
3 457
|
29
|
Padouk R
|
1345
|
1,81
|
2 258
|
793
|
30
|
Tali
|
1346
|
4,05
|
5 060
|
4 915
|
31
|
Tiama
|
1124
|
0,03
|
34
|
0
|
--
|
Total
|
--
|
89,53
|
111 760
|
80 531
|
Le tableau 14 montre qu'avec une densité de 89,53
m3 par ha, les 31 essences principales présentent un volume
total brut de 111 760 m3, dont 80 531 m3
sont exploitables. La figure 5 donne la répartition volumique des
essences inventoriées.
Figure 5 : Distribution des volumes des
essences inventoriées
toutes strates forestières confondues
La figure 5 montre que les sept essences suivantes
représentent 69 % du volume brut total : le Dabéma (19 %),
le Fraké (14 %), le Fromager (10 %), l'Ilomba (8 %), l'Emien (7 %),
l'Azobé (6 %) et le Tali (5 %).
4.1.2.3 Inventaire faunique
Les résultats présentés dans le tableau
15 ne constituent qu'une interprétation des indices
dénombrés.
Tableau
15 : Espèces fauniques inventoriées
Noms communs
|
Noms scientifiques
|
Indice de présence
|
Valeur indice
|
Civettes
|
Civettictis
civetta
|
Traces
|
++
|
Singes
|
--
|
Dans les plats de nourriture
|
+
|
Aulacodes
|
Thryonomys swinderianus
|
Empreintes et terriers
|
++
|
Rats palmistes
|
Xerus erythropus
|
Empreintes et terriers
|
++++
|
Porc-épics
|
Hytricognatha sp
|
Dans les plats
|
++
|
Sangliers
|
Sus crofa
|
Traces
|
++
|
Pangolins
|
Manis javanica
|
Traces
|
+++
|
Varans
|
Varanus varius
|
Dans les plats de nourriture
|
++
|
Lièvres
|
Lepus sp
|
Traces
|
+
|
Vipères
|
Bitis gabonica
|
Dans les plats de nourriture
|
+++
|
Biche
|
|
Empreintes
|
+
|
N.B : + Présent ++ : peu abondant
+++ : abondant ++++ : très abondant
Il ressort du tableau 15 que les principaux animaux les plus
abondants dans la forêt sont les rats palmistes, les vipères et
les pangolins. Par ailleurs les porcs-épics, les sangliers, les
aulacodes, les civettes et les varans sont peu abondants. Les biches, les
lièvres et les singes sont en voix d'extinction dans la zone. Ceci
s'explique par le fait que la forêt est la seule source de
protéines animales pour les populations de Libock.
4.1.3 Proposition d'aménagement
4.1.3.1 Droits d'usage et affectation des
terres
Les droits d'usage sont reconnus aux populations de Libock qui
peuvent prélever à des fins domestiques toutes les ressources
végétales, fauniques et halieutiques de la forêt.
Cependant, en plus du respect du code forestier, elles devront exercer ces
droits en se soumettant aux décisions proposées par le
présent PSG.
La FC - SOLIB est répartie en deux séries :
la série agro-forestière et la série de production.
La série agro-forestière, qui couvre 250,20 ha,
inclut les habitations, les jardins de case, les vergers et les plantations.
Cette série contribue à pérenniser les activités
traditionnelles des populations locales, afin de limiter leur pression sur la
série de production. Par ailleurs, l'introduction de légumineuses
(Calliandra calothyrsus, Leucaena leucocephala, et
Cajanus cajan) serait d'une grande utilité pour maintenir la
fertilité des sols.
La série de production quant à elle, couvre une
superficie de 1 248,20 ha. La production de bois d'oeuvre dans le temps sera
assurée en respectant la division de la forêt en secteurs et les
Diamètres Moyens d'Exploitabilité (DME).
4.1.3.2 Régimes sylvicoles et mesures de
protection
Les meilleurs sujets seront récoltés, les tiges
mal formées et malades devront être laissées sur pieds en
forêt. Ces mesures ont pour but d'assurer une exploitabilité
durable et utile de la forêt. Les régimes sylvicoles
s'articuleront également autour de deux principaux traitements, à
savoir le dégagement des tiges d'avenir et l'enrichissement.
Le dégagement des tiges d'avenir consiste à
éliminer les tiges de moindre valeur, qui gênent celles pouvant
être exploitées. Selon la densité, trois à cinq
arbres seront dégagés par ha. L'enrichissement consiste à
replanter les essences à valeur commerciale dans les trouées
d'abattage ou les chablis avec des essences à croissance rapide telles
que l'Emien, le Fromager, l'Ilomba ou le Dibétou. Le rythme de
reboisement dépendra essentiellement de l'organisation de la
communauté et des moyens dont elle disposera.
Au sein de la FC l'on devra se rassurer que l'exploitation
soit interdite dans les zones inaccessibles (à forte pente par exemple),
car elles sont plus exposées à l'érosion. Par ailleurs,
toute coupe dans une bande de 30 m le long des cours d'eau est à
censurer. Pour éviter la pollution de l'eau et de l'air, il faudra
sensibiliser les habitants sur les précautions à prendre lors de
la manipulation de produits toxiques tels que les hydrocarbures, les produits
phytosanitaires, les câbles d'aciers, les pneus, les batteries etc...
Les populations de Libock prélèvent de la
forêt une gamme variée de PFNL. Une bonne connaissance de ces
produits, de leur potentiel disponible, de leur distribution spatiale ainsi que
des techniques de conservation / transformation et des opportunités de
vente est indispensable pour une promotion et une gestion efficientes.
4.1.3.3 Essences à exclure de
l'exploitation
Une succession d'étapes permet
d'éliminer les essences qui ne peuvent être exploitées dans
la FC - SOLIB. Il s'agit tout d'abord des essences faiblement
représentées ; ensuite, de celles ayant une structure
diamétrique limitée et enfin de celles dont les taux de
reconstitution restent inférieurs à 50 % même après
trois remontées.
- Essences faiblement
représentées
L'administration forestière n'ayant pas
encore déterminée un seuil à partir duquel une essence est
dite faiblement représentée, nous avons adopter celui de 0,05
tige par ha déterminé lors des études
réalisées au projet forêt et terroir tel
qu'évoqué par MESSANGA (2008). Cette méthode permet
d'exclure l'Andoung rose, le Bossé claire, l'Ekop léké,
l'Ekop naga, le Koto et le Tiama.
- Structures diamétriques
L'allure de distribution de l'effectif général
des essences principales par classe de diamètre est
représentée par la figure 6.
Figure
6 : Structure diamétrique générale de la
forêt
La structure (J inversé, à forte pente) est
caractéristique d'un peuplement forestier supposé être en
équilibre, avec beaucoup de tiges de petit diamètre et peu de
tiges de gros diamètre. Les structures diamétriques
spécifiques aux essences de la FC - SOLIB peuvent être
classées en 4 catégories qui sont : la structure en
cloche, la structure exponentielle décroissante, la structure
étalée et la structure limitée.
· Structure en cloche : elle
présente une voûte et par conséquent, les essences qu'elle
caractérise présentent un effectif plus important de tiges
à diamètre moyen. Elles s'observent chez le Dibétou,
le Moabi, le Movingui et le Tali.
· Structure exponentielle
décroissante : elle caractérise les essences chez
lesquelles les tiges restent concentrées dans les classes de petit
diamètre dénotant ainsi une régénération
soutenue dans le temps ; elle est rencontrée
chez l'Aiélé, l'Azobé, le Bongo H., le Fraké,
l'Ilomba, le Naga, le Niové et le Padouk rouge.
· Structure étalée :
ici, la plupart des classes diamétriques sont suffisamment pourvues en
essences. Elle est plus étalée vers les gros diamètres
pour certaines essences tandis que d'autres présentent une allure
quelconque avec quelques classes diamétriques complètement vides.
Il s'agit de l'Acajou à grandes folioles, l'Acajou blanc, l'Alep ;
le Dabéma, l'Emien, l'Eyong, le Fromager, l'Iroko et l'Onzabili K.
· Structure limitée : dans
ce cas, les effectifs des essences sont concentrés dans des classes
diamétriques spécifiques. L'exploitation de telles essences
entrainera leur extinction. C'est le cas de l'Abam à poils rouge, de
l'Andoung rose, de l'Aningré A., du Bossé claire, du Bossé
foncé, de l'Ekop léké, de l'Ekop naga, du Koto et du
Tiama.
· Calcul du taux de reconstitution
Les essences seront exploitées en tenant compte du
diamètre d'aménagement (DME / AME) qui est fixé
lorsque le taux de reconstitution d'une essence n'atteindra pas le minimum de
50 % à la fin de la rotation. Dans ce cas, les diamètres
d'exploitabilité des essences concernées doivent être
remontés pour réduire les volumes de bois à
prélever et améliorer de ce fait leur possibilité de
reconstitution pour la rotation suivante. Le tableau 16 présenté
les résultats de ce calcul.
Tableau 16 : Taux de reconstitution des
essences principales
N°
|
NOM
|
Code
|
AAM
|
DME/ ADM
|
DME/ AME
|
%Re
|
1.
|
Acajou à Gf.
|
1101
|
0,70
|
80
|
80
|
78,564
|
2.
|
Aiélé /Abel
|
1301
|
0,70
|
60
|
60
|
81,690
|
3.
|
Alep
|
1304
|
0,40
|
50
|
50
|
141,442
|
4.
|
Azobé
|
1106
|
0,35
|
60
|
60
|
50,632
|
5.
|
Dabéma
|
1310
|
0,50
|
60
|
60
|
61,252
|
6.
|
Dibétou
|
1110
|
0,70
|
80
|
80
|
134,080
|
7.
|
Emien
|
1316
|
0,90
|
50
|
50
|
88,036
|
8.
|
Fraké /Limba
|
1320
|
0,70
|
60
|
60
|
89,236
|
9.
|
Fromager
|
1321
|
0,90
|
50
|
50
|
61,662
|
10.
|
Ilomba
|
1324
|
0,70
|
60
|
60
|
77,532
|
11.
|
Iroko
|
1116
|
0,50
|
100
|
100
|
92,462
|
12.
|
Moabi
|
1120
|
0,40
|
100
|
100
|
50,174
|
13.
|
Niové
|
1338
|
0,40
|
50
|
50
|
86,477
|
14.
|
Onzabili K
|
1342
|
0,60
|
50
|
50
|
97,944
|
15.
|
Padouk R
|
1345
|
0,45
|
60
|
60
|
116,272
|
16.
|
Tali
|
1346
|
0,40
|
50
|
50
|
56,259
|
17.
|
Bongo H (Olon)
|
1205
|
0,70
|
60
|
70
|
100,012
|
18.
|
Movingui
|
1213
|
0,50
|
60
|
70
|
117,353
|
19.
|
Naga
|
1335
|
0,50
|
60
|
70
|
72,381
|
20.
|
Acajou Bl.
|
1102
|
0,70
|
80
|
100
|
98,268
|
21.
|
Andoung brun
|
1305
|
0,50
|
60
|
80
|
122,910
|
22.
|
Eyong
|
1209
|
0,40
|
50
|
70
|
88,088
|
23.
|
Bossé F
|
1109
|
0,50
|
80
|
110
|
51,044
|
24.
|
Abam à poils rouge
|
1402
|
0,50
|
50
|
80
|
18,847
|
25.
|
Andoung rose
|
1306
|
0,50
|
60
|
90
|
37,022
|
26.
|
Aningré A
|
1201
|
0,50
|
60
|
90
|
11,790
|
27.
|
Bossé C
|
1108
|
0,50
|
80
|
110
|
44,088
|
28.
|
Ekop léké
|
1596
|
0,50
|
60
|
90
|
20,311
|
29.
|
Ekop naga
|
1598
|
0,50
|
60
|
90
|
45,853
|
30.
|
Koto
|
1326
|
0,50
|
60
|
90
|
49,735
|
31.
|
Tiama
|
1124
|
0,50
|
80
|
110
|
38,436
|
Du tableau 16, il ressort que :
- huit (08) essences (en rouge) ont un taux de reconstitution
inférieur à 50 % et ce, même après trois
remontées. Il s'agit de l'Abam à poils rouges, de l'Andoung
rose, de l'Aningré A, du Bossé clair, de l'Ekop
léké, de l'Ekop naga, du Koto et du Tiama ;
- une (01) essence (en bleu) connaît une
remontée de trois classes ; il s'agit du Bossé F ;
- trois (03) essences (en vert) à savoir :
l'Acajou blanc, l'Andoung brun et l'Eyong ont vue leur DME remontées de
deux classes ;
- trois (03) essences (en jaune) ont connue des
remontées d'une classe. Il s'agit du Bongo H, du Movingui et du Naga.
En définitive, la combinaison de ces trois approches
(densité numérique, structure diamétrique et taux de
reconstitution), abouti à l'exclusion de 8 essences qui sont :
l'Abam à poils rouges, l'Andoung rose, l'Aningré A, le
Bossé clair, l'Ekop léké, l'Ekop naga, le Koto et le
Tiama.
4.1.3.4 Possibilité forestière et
division de la forêt en secteurs
Tel que rapporté dans le tableau 17, vingt-trois (23)
essences sont retenues comme celles sur lesquelles devront porter les
décisions d'aménagement.
Tableau 17 : Essences retenues pour
le calcul de la possibilité
N°
|
Nom
|
DME / ADM
|
Variation
|
DME / AME
|
VEB
|
CC
|
VC
|
1.
|
Acajou à Gf.
|
80
|
00
|
80
|
1 162
|
0,55
|
639,10
|
2.
|
Acajou Bl.
|
80
|
20
|
100
|
308
|
0,70
|
215,60
|
3.
|
Aiélé /Abel
|
60
|
00
|
60
|
1 572
|
0,55
|
864,60
|
4.
|
Alep
|
50
|
00
|
50
|
3 288
|
0,50
|
1644
|
5.
|
Andoung B.
|
60
|
20
|
80
|
0
|
0,55
|
0
|
6.
|
Azobé
|
60
|
00
|
60
|
5 043
|
0,50
|
2 521,5
|
7.
|
Bongo H
|
60
|
10
|
70
|
0
|
0,55
|
0
|
8.
|
Bossé F
|
80
|
30
|
110
|
0
|
0,40
|
0
|
9.
|
Dabéma
|
60
|
00
|
60
|
18 538
|
0,55
|
10 192,60
|
10.
|
Dibétou
|
80
|
00
|
80
|
0
|
0,65
|
0
|
11.
|
Emien
|
50
|
00
|
50
|
5 737
|
0,55
|
3 155,35
|
12.
|
Eyong
|
50
|
20
|
70
|
0
|
0,55
|
0
|
13.
|
Fraké /Limba
|
60
|
00
|
60
|
9 538
|
0,25
|
2 384,50
|
14.
|
Fromager
|
50
|
00
|
50
|
10 503
|
0,30
|
3 150,90
|
15.
|
Ilomba
|
60
|
00
|
60
|
6 307
|
0,55
|
3 468,85
|
16.
|
Iroko
|
100
|
00
|
100
|
2 530
|
0,50
|
1 265
|
17.
|
Moabi
|
100
|
00
|
100
|
691
|
0,50
|
345,5
|
18.
|
Movingui
|
60
|
10
|
70
|
1164
|
0,55
|
640,2
|
19.
|
Naga
|
60
|
10
|
70
|
0
|
0,50
|
0
|
20.
|
Niové
|
50
|
00
|
50
|
1 357
|
0,55
|
746,35
|
21.
|
Onzabili K
|
50
|
00
|
50
|
3 457
|
0,50
|
1 728,5
|
22.
|
Padouk R
|
60
|
00
|
60
|
793
|
0,30
|
237,90
|
23.
|
Tali
|
50
|
00
|
50
|
4 915
|
0,32
|
1 572,80
|
--
|
Total
|
--
|
--
|
--
|
76 903
|
--
|
34 773,25
|
Devant être soumises aux DME / AME indiqués,
elles représentent un Volume Exploitable Brut (VEB) de 76 903
m3. Lorsqu'on multiplie le VEB par le Coefficient de
Commercialisation (CC), on obtient un Volume Commercialisable (VC) total de
34 773,25 m3 qui représente 45,21 % du VEB. La
possibilité annuelle est estimée à 1 390,93
m3, soit environ 1 391 m3. Cette production sera
assurée majoritairement par le Dabéma (407,704 m3),
l'Ilomba (138,754 m3), l'Emien (126,214 m3), le Fromager
(126,036 m3) et l'Azobé (100,860 m3). La somme des
productions de ces 5 essences représente 64,67 % du volume
commercialisable. Il faut rappeler que cette possibilité annuelle n'est
qu'indicative, le volume commercialisable de bois ne pouvant être mieux
déterminé qu'après l'inventaire d'exploitation. En
procédant à une division par contenance, l'on obtient la
distribution présentée à la figure 9.
Figure 7 : Division de la forêt en
secteurs (EFE, 2009)
4.1.3.5 Compte d'exploitation et affectation des
bénéfices
L'on a estimé les revenus que peut produire la
forêt et les dépenses nécessaires pour son exploitation. Le
bénéfice qui en résulte sera utilisé pour
satisfaire les besoins de la communauté.
- Compte d'exploitation
Le compte d'exploitation annuel de l'aménagement de la
FC a été dressé en supposant que les revenus et les
dépenses sont constants dans le temps.
Les coûts de production sont à prendre en
considération à trois niveaux, à savoir : le chantier
courant, la scierie et le marketing des produits. Ils englobent les coûts
fixes tels que l'acquisition des engins ; et les coûts variables
tels que le salaire du personnel, le carburant et la location des camions de
transport. Nous avons adopté le salaire du personnel de la
Société Forestière Aba Barak (SFAB), structure qui abrite
les services du GIC - EFE. Le tableau 18 donne une estimation du nombre de
personnes nécessaires et les salaires mensuels et annuels
correspondants.
Tableau 18 : Salaire du personnel
Postes de travail
|
Salaire mensuel
|
Nombre
|
Salaire annuel
|
Equipe de surveillance
|
60 000
|
2
|
1 440 000
|
Prospecteurs
|
70 000
|
2
|
1 680 000
|
Abatteurs
|
70 000
|
2
|
1 680 000
|
Scieur-affûteurs
|
60 000
|
4
|
2 880 000
|
Aide-scieurs
|
50 000
|
4
|
2 400 000
|
Déligneurs
|
60 000
|
4
|
2 880 000
|
Cubeurs
|
60 000
|
4
|
2 880 000
|
Aide-cubeurs
|
50 000
|
4
|
2 400 000
|
Manoeuvres
|
40 000
|
6
|
2 880 000
|
Gardiens
|
50 000
|
3
|
1 800 000
|
Agents commerciaux
|
70 000
|
3
|
2 520 000
|
Secrétaires
|
60 000
|
2
|
1 440 000
|
Total
|
--
|
40
|
26 880 000
|
Il ressort du tableau 18 que 26 880 000 FCFA seront
nécessaires pour payer annuellement les services d'une quarantaine
d'employés. A partir des entretiens avec de grandes quincailleries et
des ateliers de scierie, nous avons pu évaluer les prix moyens et les
durées de vie des différents équipements.
Pour ce qui est des charges variables, la consommation
journalière d'une scie mobile en carburant est de 13 litres, soit 3 900
litres annuellement. Une tronçonneuse quant à elle consomme en
moyenne 14 litres d'essence par jour, soit 4 200 litres par an (10 mois de
fonctionnement effectif). Les frais de location de camions pour le transport
des produits de sciages de la forêt vers Douala sont
évalués à 10 000 FCFA par m3 ; ce montant
inclut les différentes charges liées au camion (chauffeur,
carburant, etc...).
La vente des produits de sciage constitue l'essentiel des
revenus du projet de la FC. Les prix de vente du mètre cube de bois
varient de 50 000 FCFA à 90 000 FCFA, ce qui fait une moyenne
de 70 000 FCFA. Nous retenons pour une marge de sécurité, un prix
de 60 000 francs CFA par m3. Les prix de vente des PFAB
(mangues sauvages, Essesssang, charbon, etc...) correspondent à ceux du
marché d'Edéa.
Sur la base des coûts et revenus ainsi établis,
le compte d'exploitation annuel de la gestion de la forêt est
présenté dans le tableau 19.
Tableau 19 : Compte d'exploitation annuel
de la FC - SOLIB
Coûts de production
|
Revenus
|
Désignation
|
Quantité
|
Prix unitaire (FCFA)
|
Prix total (FCFA)
|
Durée de vie
|
Amortissement annuel ou coût annuel
|
Désignation
|
Quantité
|
Prix unitaire (FCFA)
|
Valeur totale (FCFA)
|
1. Charges fixes :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
· Tronçonneuses STHIL
|
13
|
750 000
|
9 750 000
|
2 ans
|
375 000
|
· Produits de la scierie
|
1 391 m3
|
60 000
|
83 460 000
|
· Boussoles TOPOCHAIX
|
5
|
400 000
|
2 000 000
|
5 ans
|
80 000
|
|
|
|
|
· GPS
|
5
|
400 000
|
2 000 000
|
5 ans
|
80 000
|
PFAB
|
|
|
|
· Scies LUCAS MILL
|
5
|
15 000 000
|
75 000 000
|
5 ans
|
3 000 000
|
· Mangues sauvages
|
20 sacs
|
40 000
|
800 000
|
|
|
|
|
|
|
· Essessang
|
10 sacs
|
2 000
|
200 0
|
2. Charges variables :
|
|
|
|
|
|
· Charbon
|
150 sacs
|
2 500
|
375 000
|
· Carburant
|
8 100 litres
|
600
|
|
|
4 860 000
|
· Huile de Moabi
|
80 litres
|
1 000
|
80 000
|
· Salaires
|
|
|
|
|
26 880 000
|
· Ecorce d'Olon
|
50 sacs
|
10 000
|
500 000
|
· Location des camions
|
1 391 m3
|
10 000
|
|
|
13 910 000
|
· Autres
|
Forfait
|
|
100 000
|
· Electricité
|
Forfait
|
|
|
|
2 500 000
|
|
|
|
|
· Entretien équipements
|
Forfait
|
|
|
|
1 000 000
|
|
|
|
|
· Travaux sylvicoles
|
Forfait
|
|
|
|
2 000 000
|
|
|
|
|
· Taxes (abattage, m3)
|
Forfait
|
|
|
|
3 000 000
|
|
|
|
|
Total :
57 685 000
|
|
Autres
frais (10 %) :
5 768 500
|
Total des revenus :
85 515 000
|
Total des dépenses :
63 453 500
|
|
Marge
bénéficiaire :
22 061 500
|
Du tableau 19, il ressort que l'exploitation des essences
retenues coûte annuellement 63 453 500 FCFA, soit 45 617 FCFA par
mètre cube ; et rapporte 83 460 000 FCFA soit un
bénéfice de 14 383 FCFA mètre cube. En y incluant les
revenus des PFAB, ils atteignent 85 515 000 FCFA. Ce qui donne un
bénéfice annuel d'environ 22 061 500 FCFA soit 14 383 FCFA
par mètre cube.
- Affectation des bénéfices
réalisés
Les objectifs de gestion de la FC - SOLIB ont
été unanimement adoptés par tous les membres du GIC -
SOLIB lors de l'Assemblée Générale tenue à Libock
le 13 Mai 2004. Ces objectifs étaient :
· de promouvoir le développement
économique ;
· d'encourager la scolarisation et la formation ;
· d'améliorer les activités de production,
de transformation et de commercialisation des produits issus de la FC ;
· de réaliser le plan de développement que
la communauté adoptera.
De manière spécifique, les
bénéfices générés pourront servir à
réaliser essentiellement des oeuvres sociales et des projets
générateurs de revenus (menuiserie artisanale, marché de
vivres, etc...). Plus de 40 personnes pourront bénéficier d'un
emploi stable et bien rémunéré, leur permettant de prendre
en charge leurs familles.
Au terme de la réunion communautaire tenue le 5 juin
2009, toutes les trois composantes de la communauté de Libock (les
femmes, les jeunes et les hommes) ont approuvé et adopté le plan
de développement du village (tableau 20). Les réalisations sont
classées par ordres de priorités (du plus important à
celui qui l'est le moins) comme suit :
1. construction de six salles de classe ;
2. construction d'une case de santé ;
3. construction d'un foyer culturel ;
4. aménagement de quatre puits ;
5. électrification du village ;
6. construction de deux ponts ;
7. acquisition de quatre moulins à écraser.
Tableau 20 : Plan de développement
de Libock
Projets
|
Localisation au sein de la
communauté
|
Activités
|
Période
|
Responsable
|
Coût
(FCFA)
|
Sources de financement
|
Prestataires
|
Construction de six salles de classe et d'un bureau
|
A l'école publique de Likouk Scierie
|
Achat du matériel et exécution des travaux
|
Année 1
|
Comité de gestion
|
9 000 000
|
Revenus de la F C (90%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens recrutés et la population
impliquée
|
Construction d'une case de santé
|
Au centre du village
|
Achat du matériel et exécution des travaux
|
Année 2
|
Comité de gestion
|
3 000 000
|
Revenus de la F C (90%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens recrutés et la population
impliquée
|
Construction d'un foyer culturel
|
Au centre du village
|
Achat du matériel et exécution des travaux
|
Année 2
|
Comité de gestion
|
3 000 000
|
Revenus de la F C (90%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens recrutés et la population
impliquée
|
Aménagement de 04 points d'eau potable
|
Un point d'eau dans chacun des quatre hameaux du village
|
Contact avec les ONGs compétentes, acquisition du
matériel et réalisation des travaux
|
Année 2 à année 5
|
Comité de gestion
|
8 000 000
|
Revenus de la F C (90%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens recrutés et les jeunes formés
|
Electrification villageoise
|
Tout le long du village
|
Achat du matériel, formation du personnel et
exécution des travaux
|
Année 2 à Année 5
|
Comité de gestion
|
25 000 000
|
Revenus de la F C (50%)
Etat ou autres ONG (40%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens payés et les jeunes formés et
motivés
|
Construction de deux ponts
|
A la traversée des rivières Manyaï et Boum
Nack
|
- Achat du matériel
- Exécution des travaux
|
Année 1 à Année 5
|
Comité de gestion
|
10 000 000
|
Revenus de la F C (50%)
Etat (Fonds routier) ou autres ONG (40%)
Apport des populations (10%)
|
Les techniciens payés et les jeunes formés et
motivés
|
Acquisition de quatre moulins
|
Un dans chaque hameau
|
- Achat des moulins
|
Année 3
|
Comité de gestion
|
10 000 000
|
Revenus de la F .C
|
Les gérants motivés
|
Le tableau 20 indique que 68 000 000 FCFA seront
nécessaires pour la réalisation du plan de développement
de Libock. Ce qui signifie qu'en principe, trois ans environ après le
début de l'exploitation de la FC - SOLIB, les habitants de Libock auront
réalisé leur plan de développement. En plus de l'argent
pour l'entretien de ces différentes structures, plusieurs
paramètres pourront considérablement majorer ce montant, parmi
lesquels :
· la transparence dans la gestion des fonds ;
· la vitesse et le respect des délais
d'exécution de ces projets ;
· la fluidité dans la vente des produits issus de
la forêt ;
4.2 Discussions
Pour discuter nos résultats, nous avons utilisé
ceux contenus dans le plan simple de gestion de la forêt de la
Communauté Baka de Moangué le Bosquet (COBABO) à l'Est du
Cameroun, rédiger par PA'AH (2002) et les resultats recement obtenus par
ROSSI (2008) pour les FC de Djouzé, Akom-Ndong et Nkolmenyeng dans la
région du Sud et celle de Covimof dans la région du Centre. Le
tableau 21 indique les données principales de six forêts
communautaires dont les résultats ont trait à ceux de notre
étude.
Tableau 21 : Données de quelques FC au
Cameroun
Forèt Communautaire (FC)
|
Oding
|
Akom-Ndong
|
Djouzé
|
Nkolmenyeng
|
Covimof
|
COBABO
|
Région
|
Sud
|
Sud
|
Sud
|
Sud
|
Centre
|
Est
|
Departement
|
Dja et Lobo
|
Dja et Lobo
|
Dja et Lobo
|
Dja et Lobo
|
Nyong et So`o
|
Haut - Nyong
|
Arrondissement
|
Meyomessi
|
Meyomessi
|
Djoum
|
Djoum
|
Mbalmayo
|
Lomié
|
Superficies (ha)
|
955
|
1 202,9
|
1 655
|
1 022
|
5 000
|
1 662
|
Nombre d'habitants impliqués
|
183
|
250
|
816
|
256
|
773
|
933
|
Principales essences (% du vol > DME)
|
Tali
|
26
|
Tali
|
29
|
Tali
|
22
|
Tali
|
14
|
Iroko
|
11
|
Tali
|
19
|
Dabéma
|
14
|
Dabéma
|
15
|
Dabéma
|
12
|
Fromager
|
19
|
Dabéma
|
16
|
Iroko
|
8,5
|
Fraké
|
11
|
Emien
|
12
|
Emien
|
11
|
Fraké
|
16
|
Fraké
|
13
|
Emien
|
32
|
Emien
|
9
|
Azobé
|
10
|
Azobé
|
9
|
Emien
|
12
|
Limbali
|
10
|
Moabi
|
12
|
Ayous
|
9
|
Ayous
|
10
|
Ayous
|
10
|
Ayous
|
8
|
Ayous
|
14
|
Ayous
|
16
|
Volume commercialisable total
(m3)
|
20 950
|
28 000
|
45 800
|
25 425
|
29 350
|
37 912
|
Possibilité annuelle par contenu
(m3)
|
838
|
1 120
|
1 832
|
1 017
|
1 174
|
1 517
|
Coût de production du m3
|
58 600
|
62 890
|
60 050
|
59 690
|
57 950
|
60 440
|
Adapté de ROSSI (2008)
Bénéfice par m3
|
11 400
|
9 110
|
9 950
|
10 310
|
12 050
|
9 560
|
La faible représentation des hommes (47,06 %) à
Libock est contraire à celle de la COBABO où le pourcentage
d'hommes (76,46 %) domine largement celui des femmes (PA'AH, 2002). Cette
différence est due au départ des jeunes hommes Libock pour la
ville dans l'espoir de trouver du travail, tandis que ceux de la COBABO
trouvent de l'emploi dans les exploitations forestières
présentent dans leur localité. La FC pourrait ainsi leur donner
l'occasion de revenir travailler au village.
La diversité ethnique de Libock est propre aux
régions forestières puisque la zone Moangue le Bosquet, bien que
peuplée essentiellement de Pygmées Baka compte également
quelques Bantou (Nzimé) et une minorité de soeurs religieuses
majoritairement d'origine européenne. L'autorité du Chef est
très souvent remise en cause, ce qui pourrait avoir pour
conséquence le non-respect des objectifs du GIC, chacun agissant pour
des intérêts personnels. Il faudrait donc promouvoir l'aspect
« communautaire » du PSG, surtout que le village Libock
compte de nombreux regroupements (7) de développement et d'entraide
contrairement à COBABO qui ne compte que trois groupes d'initiative
commune. Ceci traduit l'importante mobilisation et surtout les
velléités de développement des habitants de Libock.
Le problème de manque d'enseignants n'est pas propre
à l'école publique de Libcok puisque ROSSI (2008), le
considère comme la raison qui justifie les requêtes
récurrentes formulées par les populations des zones
forestières qui portent sur la dotation des établissements en
ressources humaines, en équipements et en matériels
didactiques.
Contrairement aux populations Baka de Moangue le Bosquet qui
pratiquent l'agriculture à faible échelle (21,08 %), celles de
Libock dependant totalement (97 %) des productions agricoles. Le cacao et le
palmier à huile qui y sont produits sont aussi les deux principaux
produits des 6 autres FC. Bien que les prix des denrées fluctuent en
fonction des saisons, ils obéissent cependant à des minima et des
maxima.
L'importance minime accordée à la pêche
justifie les résultats de ROSSI (2008) qui l'attribue à la faible
densité du réseau hydrographique des zones forestières. La
diminution et l'éloignement de ressources fauniques ne
prédisposent pas la zone aux activités de grande chasse. La
difficulté à scier artisanalement le bois à Libock
confirme celle des FC de Nkolmenyeng, Civimof et Oding (ROSSI, 2008). Ceci peut
s'expliquer soit par le manque de moyens pour acquérir le petit
équipement, soit par l'effet induit de la répression des agents
de l'administration forestière. Cependant, elles sont parfois
amenées à les vendre à ceux qui le pratiquent (PA'AH,
2002).
Le revenu mensuel d'un habitant de Libock (7 958 FCFA) est
3,89 fois celui d'un individu de la COBABO estimé être 2 045
FCFA (PA'AH, 2002). Ceci s'explique par la forte production agricole qui
permet de subvenir aux besoins immédiats contrairement à la
population Baka qui reste dépendante des étrangers chez qui elle
travaille en échange de produits tels que du vin, du tabac, du sel, des
vêtements et de l'argent. Néanmoins, ce revenu demeure insuffisant
puisqu'il est environ 3,76 fois plus petit que le Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti (SMIG) qui est d'environ 30 000 FCFA.
Dans l'ensemble, la composition de la végétation
de la FC - SOLIB se rapproche de celle trouvée par ROSSI (2008), dans de
la FC - Djouzé, qui sont toutes deux riches en essences exploitables
tels que le Dabéma, l'Emien et l' Azobé. Bien que d'autres
essences comme le Sapelli, le Tali, le Kossipo, le Doussié et l'Ayous
soient plus rependues dans la région du Sud Cameroun. Dans l'un ou
l'autre cas, l'on s'inquiète de la diminution voire de la disparition de
certaines espèces prisées à l'instar de
l'ébène (
Diospyros
crassiflora). Les essences du groupe 1 (à haute valeur
commerciale), du groupe 3 (essences de promotion) et du groupe 4 (à
régime sylvicole particulier) sont absentes. Ces PFNL de la FC - SOLIB
sont ceux qui se rencontrent dans les forêts de partie méridionale
du Cameroun.
La densité de la forêt (27,38 tiges / ha) se
rapproche de celle qu'a trouvée ROSSI (2008) dans la FC de Nkolenyeng
(27,62 tiges / ha). La distribution des essences principales confirme les
pourcentages enregistrés dans les forêts d'Oding et de Covimof qui
étaient de 69 % pour les deux FC. La différence se trouve
à la composition de ses essences ; l'Ilomba et le Fromager
étant remplacés par le Tali et l'Ayous dans ces deux FC. Nous
pensons que la forte corrélation entre ces différentes
forêts peut s'expliquer par le fait qu'elles soient toutes dans la zone
méridionale du pays.
Le volume commercialisable de la FC - SOLIB est presque
égale à celui trouvé par PA'AH (2002) dans la FC de COBABO
qui était de 37 912 m toutes espèces confondues. Cependant,
à cause de la petite taille de la forêt, des parcelles moyennes
qu'occupe chaque habitant de Libock (1 ha) et de la distribution des diverses
strates, il est préférable de procéder à une
division par contenu des secteurs, pour éviter les écarts de
production.
Le coût de production estimé à 45 617 FCFA
par mètre cube est plus petit que ceux des autres forêts,
ceci peut s'expliquer par la proximité du port de Douala qui est le
point de vente ou d'exportation des débités. Ce critère
explique aussi le montant de la marge bénéficiaire par
mètre cube (14 383 FCFA) ; car plus l'on s'éloigne de
Douala, moins cette marge est importante.
CHAPITRE 5 : CONCLUSIONS ET
RECOMMANDATIONS
L'avenir de la forêt communautaire de Libock repose
désormais sur un certain nombre d'éléments. Compte tenu
des objectifs fixés et des résultats obtenus, nous ressortons les
conclusions et proposons les recommandations suivantes.
5.1 Conclusion
L'objectif de cette étude était
d'élaborer le plan simple de gestion de la forêt communautaire de
SOLIB.
Le diagnostic socio-économique a
révélé que le village Libock compte 255 âmes
réparties dans 43 foyers, essentiellement jeunes et dynamiques. Des 30
ménages interviewés, il est établi que l'agriculture
constitue la principale source de revenus qui est de 95 493 FCFA / an /
personne). La forêt est d'une importance capitale dans le quotidien des
habitants de Libock, puisqu'ils y pratiquent l'agriculture, la chasse, la
pêche et la cueillette, nécessaires à leur subsistance. Les
besoins principaux des habitants de ce village sont : la construction
d'une école primaire, d'une case de santé, d'un foyer culturel,
de deux ponts ; l'aménagement des points d'eau et
l'électrification du village.
De l'inventaire multiressources réalisé à
un taux de sondage de 3,76 %, deux types de terrains ont été
identifiés : les terrains forestiers et les terrains
agro-forestiers qui couvrent respectivement 1 248,20 ha et 250,20 ha. La
forêt renferme 132 espèces d'arbres dont 101 du groupe 5 et 31 du
groupe 2. Le calcul du taux de reconstitution qui a porté sur ce dernier
groupe a permis d'éliminer 8 essences (l'Abam à poils rouges,
l'Andoung brun, l'Aningré A. le Bossé claire, l'Ekop
léké, l'Ekop naga, le Koto et le Tiama). Les 23 autres seront
soumises à l'exploitation et la production totale de la forêt est
estimée à 34 773,25 m3 avec une production
annuelle de 1 391 m3. Les essences les plus productives sont le
Dabéma, le Fromager, le Fraké, l'Ilomba et l'Azobé. Les
PFNL dominants sont les fruits de mangues sauvages, l'Essessang, l'Olon,
l'Amvout et le rotin. Les animaux tels que les lièvres, les biches, et
les singes sont en voie de disparition de la forêt qui présente
cependant une richesse relative en petits gibiers (aulacode, rat palmiste,
pangolin...).
Les charges annuelles liées à l'exploitation du
bois sont estimées à 63 453 500 FCFA (45 617 FCFA
/ m3), et les revenus à 85 515 000 FCFA
(61 477 FCFA / m3). Ce qui donne une marge
bénéficiaire de 22 061 500 FCFA (15 860 /
m3).
5.2 Recommandations
Au regard de ce qui précède, nous
recommandons.
Au GIC SOLIB :
1. de tenir régulièrement les Assemblées
prévues par les statuts du GIC pour éclairer les membres de la
communauté sur l'évolution du plan de gestion ;
2. de s'organiser en cinq comités qui seront
chargés respectivement de la surveillance de la forêt et de
la régénération forestière ; de la prospection
forestière et de l'exploitation du bois ; de la transformation du
bois ; du marketing et de la vente des produits de sciage ; de
l'exploitation et de la commercialisation des PFAB.
Ces cinq comités devront être placés sous
la coordination d'une cellule présidée par le
délégué du GIC.
Au Projet RIGC :
1. de réduire les délais d'obtention des
différents actes administratifs (formulaire de réservation,
certificat annuel d'exploitation, lettre de voiture etc...) qui sont trop long
et découragent de nombreuses communautés à poursuivre
leurs efforts pour acquérir ou gérer leur FC ;
2. de mettre sur pied un système d'information sur le
marché des PFNL, les radios communautaires peuvent être mises
à contribution dans cette perspective ;
3. de fournir au GIC - SOLIB l'accès aux financements
qui serviront de fonds déroulement et la prise en charge du renforcement
des capacités de ses adhérents ;
4. d'organiser des rencontres d'échanges entre les
membres du GIC - SOLIB et d'autres entités exerçant dans le
même domaine à la faveur des foires expositions des PFNL en leur
accordant des espaces appropriés ;
5. d'harmoniser leur banque de données avec celles de
la SDFC afin de produire des informations fiables dans le domaine de la
foresterie communautaire au Cameroun.
Aux acteurs de développement (postes agricole et
forestier, CAM - ECO) :
1. d'assurer une sensibilisation et une collaboration
poussées de la communauté toute entière sur la gestion de
leur FC, ses enjeux, ses attentes et ses perspectives à moyens et long
termes ;
2. d'apporter la bonne information aux communautés en
respect des lois et règlements en vigueur ;
3. de prendre les mesures suivantes pour la protection de la
faune (sensibiliser les populations sur les législations en
matière de chasse ; interdire la chasse professionnelle à
l'intérieur de la FC et monter une équipe de lutte
anti-braconnage au sein de Libock ; promouvoir la pratique de
l'élevage et de la pisciculture.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ASSEMBE S., BIGOMBE LOGO P., OYONO Phil R. et J. RIBOT, 2007.
Correctifs pour la gestion décentralisée des forêts au
Cameroun : options et opportunités de dix ans d'expérience.
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BIGOMBE LOGO P., 2000. Foresterie Communautaire et
Réduction de la Pauvreté rurale au Cameroun : Bilan et tendances
de la première décennie. World rainforest movement.
Yaoundé. 6 p.
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communautaire au Cameroun levier de la reforme du secteur forestier dans la
sous-région de l'Afrique centrale. Overseas Development Institute,
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EBA'A ATYI R., 2000. TROPFORMS, a decision support model for
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fin d'étude CRESA Forêts - Bois de Nkolbison, Yaoundé. 96
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(MINEF), 2001. Arrêté n° 0222 / A / MINEF / du 25 mai 2001
fixant les procédures d'élaboration, d'approbation, de suivi et
de contrôle de la mise en oeuvre des plans d'aménagement des
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Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF),
2006. Bilan des acquis de la foresterie communautaire au Cameroun et
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Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF),
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VERBELEN F., 1999. L'exploitation abusive des forêts
équatoriales du Cameroun. Grreen peace - World Resources Institute,
Washington. 14 p.
Annexe 1 : FICHE DE
SYNTHESE DU RECENSEMENT DES MENAGES
VILLAGE :...........................................Enquêteur :...................................................
Date............
N°
Ménage
|
Taille
|
Sexe
|
0 - 5 ans
|
6 - 10 ans
|
11 - 15 ans
|
16 - 20 ans
|
21 - 30 ans
|
31 - 40 ans
|
41 - 50 ans
|
51 - 60 ans
|
>60 ans
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Total
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M
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F
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|
|
Annexe 2 : QUESTIONNAIRE
INDIVIDUEL
Date :.................
Enquêteur :........................
N° :..............(ne pas remplir)
Enquêté :.........................
Village :.....................................
INFORMATIONS GENERALES
Ceci est un questionnaire relatif à la gestion
participative de la forêt communautaire du GIC SOLIB: ces informations
sont confidentielles et ne seront utilisées que dans le cadre de la
contribution à l'élaboration du Plan Simple de Gestion de cette
forêt.
Le questionnaire individuel concerne uniquement les
ménages, c'est-à-dire vous qui êtes le chef de
ménage et votre famille. Nous nous intéressons surtout aux
personnes qui passent au moins 6 mois au village.
IDENTIFICATION
Nom et Prénom :
_____________________________________________
Sexe :
Age :
Niveau de scolarisation : pas primaire
secondaire Université
Femme(s) :
Enfants
Autres personnes :
Autochtone Allochtone
Est-ce que vous avez déjà vécu en
ville ? Oui Non
IMPORTANCE DE LA FORET POUR LA POPULATION
1- Quelle est votre activité principale ?
1.1 Agriculture 1.2 Elevage 1.3 Chasse 1.4 Pêche 1.5
Commerce
1.6 Artisanat 1.7 Sciage de bois 1.8 Salarié 1.9
Cueillette 1.10 Autres (à préciser)
Agriculture
2- Faites-vous du cacao ? 2.1 Oui 2.2 Non
3- Quelle est votre production
annuelle ?........................................................................
4- Faites-vous du café ? 4.1 Oui 4.2
Non
5- Quelle est votre production annuelle ?
......................................................
6- Quelles sont les autres cultures
commercialisées ?
N°
|
Cultures pratiquées
|
Production annuelle
|
Quantité vendue
|
Montant annuel
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
7- Quelle est la superficie totale de vos champs de
cultures ?....................................................
8- Quelle superficie de forêt avez-vous
défriché l'année
dernière ?...........................................
9- Quelle est la durée de vos
jachères ?......................................................................................
Elevage
10- Faites-vous de l'élevage ? 10.1 Oui
10.2 Non
11- Quels types d'animaux élevez-vous ?
N°
|
Espèces
|
Effectif total
|
Vente annuelle
|
Montant annuel
|
1
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
Pêche
12- Pratiquez-vous de la pêche ? 12.1 Oui
12.2 Non
13- Quelles techniques utilisez-vous ? 13.1 Barrage 13.2
ligne 13.3 filet 13.4Nasse 13.5 Autres (à préciser)
14- Quelles espèces de poissons
pêchez-vous ?........................................................................................
15- Est-ce que vous avez constaté qu'il y a des
espèces de poissons qui ont disparus ou devenus rares ? 15.1 Oui
15.2 Non
16- Si oui
lesquelles ?..................................................................................................
Chasse
17- Pratiquez-vous la chasse ? 17.1 Oui 17.2 Non
18- Quelles techniques utilisez-vous ? 18.1 piège
18.2 fusil 18.3 Autres (à préciser)
19- Quelles espèces d'animaux tuez-vous ?
Animaux
|
Quantités prises
|
Quantités vendues
|
Montant annuel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20- Est - ce qu'il y a des espèces rares ou
disparues ? 20.1 Oui 20.2 Non
21- Quelles sont ces
espèces ?...................................................................................................................
22- Quelles sont les causes de cette disparition selon
vous ?
22.1 Défrichement (création des champs)
22.2 Chasse à but commercial
22.3 Bruit des engins des forestiers 22.4
Destruction de l'habitat 22.5 Autres (à préciser)
23- Où vendez-vous vos gibiers ? 23.1 Au village
23.2 En ville 23.3 les deux
24- Est-ce qu'il y a des gens qui pratiquent la chasse sur
commande ? 24.1 Oui 24.2 non
PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX
Pharmacopée Traditionnelle
25- Au cours de ces deux dernières années vous
êtes-vous rendu en forêt pour chercher des plantes
médicinales ? 25.1 Oui 25.2 Non
26- Quelles sont ces plantes ? (Préciser s'il s'agit
d'une liane, d'une herbe ou d'un arbre)................
27- À quelle fréquence prélevez-vous les
plantes médicinales ? 27.1 En cas de maladie
27.2 tout le temps 27.3 rarement
Cueillette / Ramassage des fruits sauvages
28- Au cours de ces deux dernières années
avez-vous été amené à chercher des fruits sauvages
en forêt: 28.1 Oui 28.2 non
29. Quels sont ces fruits ou les noms d'arbres qui les
produisent?.........................................................................
30 A quelle fréquence effectuez-vous le ramassage/
collecte des fruits ?
30.1 Tout le temps 30.2 rarement
30.3 par saison (préciser les mois)
Autres Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL)
31- Autres PFNL ?
Type de PFNL
|
Réponse
|
Fréquence/Période de collecte
|
Destination (vente, usage individuel)
|
Rotins
|
1. oui 0. non
|
|
|
Légumes/Feuilles
|
1. oui 0. non
|
|
|
Miel
|
1. oui 0. non
|
|
|
Champignons
|
1. oui 0. non
|
|
|
Lianes
|
1. oui 0. non
|
|
|
Chenilles
|
1. oui 0. non
|
|
|
Vin de palme
|
1. oui 0. non
|
|
|
Vers blancs
|
1. oui 0. non
|
|
|
Termites
|
1. oui 0. non
|
|
|
Autres...
|
1. oui 0. non
|
|
|
Artisanat
32- Fabriquez-vous des objets d'art à partir des produits
forestiers ? 32.1 Oui 32.2 Non
33. Si oui, quels sont les produits forestiers que vous utilisez
comme matière première ?
33.1 Feuilles de raphia 33.2 Bambou de raphia 33.3
Rotin 33.4 Bois 33.5 Liane
34. Quelle est la destination de vos produits ?
34.1 Besoins personnels 34.2 Vente 34.3 Besoins
personnels et vente
35- A qui vendez-vous vos objets?
35.1 Les gens du village 35.2 Les gens extérieurs
au village 35.3 Les deux
36- Qu'avez-vous vendu l'année dernière ?
N°
|
Produits
|
Quantités fabriquées
|
Quantités fabriquées
|
Prix unitaire
|
Montant
|
1
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
37- Quelles sont les espèces qui deviennent plus rares
ou qui ont disparu ?
.......................................................................................................................
Coupe des arbres et sciage de bois
38- Pour quelle(s) raison(s) êtes-vous souvent amené
à couper des arbres en forêt ?
38.1 Pour les besoins de construction 38.2 Pour ouvrir un
champ/plantation 38.3 Pour favoriser l'éclairement dans les
champs ou plantations existants 38.4 Pour d'autres raisons à
préciser :.......................................................................
39. Pratiquez-vous le sciage de bois à but commercial ?
39.1 Oui 39.2 Non
40. Combien d'arbres avez-vous abattus l'an dernier
? ..................................................
41. Par quel moyen faites-vous souvent le sciage ou la
coupe des arbres?
41. 1. une tronçonneuse en propriété
41. 2. accès à une tronçonneuse par location
41. 3. accès à une tronçonneuse
communautaire 41. 4. hache/ machette
42- Quelles sont les principales essences que vous sciez le
plus ? ...........................................
43- Combien un arbre exploité par le sciage artisanal
vous rapporte-t-il environ ?
...............................
44- Qui sont vos clients ?
44.1. Les gens du village 44.2. Les gens
extérieurs au village 44.3. Les deux
45- Est-ce que vous êtes le seul à faire le
sciage dans le village ? 45.1 Oui 45.2 Non
46- Est-ce que dans votre forêt il y a des arbres que
vous allez exploiter plus tard ? Et pourquoi faire ?
46.1 Oui 46.2 Non
47- Est-ce que dans la forêt il y a des arbres que vous
protégez ? 47.1 Oui 47.2 Non
48- Est-ce que votre portion de forêt est comprise dans
la forêt communautaire ?
48.1 Oui 48.2 Non
49- Quelles sont les essences de bois qui ont
disparu ?....................................................................
50- Quelles sont les causes de cette
disparition ?...........................................................................
COHESION DE LA POPULATION
51- Est ce que vous faites partie d'une association ?
51.1 Tontine 51.2 Groupe de travail 51.3 GIC
51.4 autres (à préciser)
52 - Est ce que vous avez des conflits de voisinage ?
52.1 Limites 52.2 Animaux en divagation
52.3 Sorcellerie
52.4 Approvisionnement en eau 52.5 Autres
(à préciser)
53- Quand vous avez un problème financier, quel recours
avez-vous?
53.1 Forêt 53.2 tontine 53.3
Crédit (coopératives) 53.4 Autres (à
préciser)
54- Qu'est ce qui est le plus difficile quand on fait un projet
en commun ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
55- Qu'est ce que vous redoutez le plus par rapport à la
forêt communautaire ?
..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
56- Quelles solutions personnelles ou collectives
envisagez-vous ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Annexe 3 : FICHE DE DESCRIPTION DES POINTS DE
DEPART DES LAYONS
N°
|
Coordonnées
UTM du point de départ
X : 32 N ; Y : E
|
Description du point de départ
|
Direction
|
Gisement
|
Distance
|
L-1
|
X : 660 122
Y : 379 339
|
Le point de départ du Layon n° 1 (L-1) est
situé sur la route Ntogo - Libock - Likouk, à 0,79 km
après la première rivière partant du village Ntogo.
|
SUD
|
173,5°
|
1 985 m
|
L-2
|
X : 660 122
Y : 379 339
|
Le point de départ du Layon n° 2 (L-2) est le
même que celui du layon n° 1, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
1 260 m
|
L-3
|
X : 659 669
Y : 378 990
|
Le point de départ du Layon n° 3 (L-3) est
situé sur la même route, à une distance de 0,57 km du point
de départ des layons n° 1 et 2.
|
SUD
|
173,5°
|
1 640 m
|
L-4
|
X : 659 669
Y : 378 990
|
Le point de départ du Layon n° 4 (L-4) est le
même que celui du layon n° 3, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
1 420 m
|
L-5
|
X : 659 199
Y : 378 696
|
Le point de départ du Layon n° 5 (L-5) est
situé sur une piste partant de la piste Ngoto - Likouk vers le sud,
à la distance de 0,13 km du point de leur croisement et à 0,57 km
du point de départ du layon n° 4.
|
SUD
|
173,5°
|
1 353 m
|
L-6
|
X : 659 199
Y : 378 696
|
Le point de départ du Layon n° 6 (L-6) est le
même que celui du layon n°5, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
139 m
|
L-7
|
X : 659 183
Y : 378 835
|
Le point de départ du Layon n° 7 (L-7) est
situé sur la route Ngoto - Libock - Likouk, il est aussi le point
d'arrivée du layon n° 6 dont le layon n° 7 est le
prolongement.
|
NORD
|
353,5°
|
1 315 m
|
L-8
|
X : 658 713
Y : 378 598
|
Le point de départ du Layon n° 8 (L-8) est
situé sur la même piste que celui du départ du layon
n° 6, à la distance de 0,52 km de ce dernier.
|
SUD
|
173,5°
|
1 270 m
|
L-9
|
X : 658 713
Y : 378 598
|
Le point de départ du Layon n° 9 (L-9) est le
même que celui du point de départ du layon n° 8, direction
opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
391 m
|
L-10
|
X : 658 667
Y : 378 987
|
Le point de départ du Layon n° 10 (L-10) est le
point d'arrivée du layon n° 9, il est situé sur la piste
Ngoto - Libock - Likouk, à 0,53 km du point de départ du layon
n° 7.
|
NORD
|
353,5°
|
897 m
|
L-11
|
X : 658 226
Y : 378 507
|
Le point de départ du Layon n° 11 (L-11) est
situé sur la même piste que celui des layons n° 8 et 9,
à 0,51 km de ce dernier.
|
SUD
|
173,5°
|
1 113 m
|
L-12
|
X : 658 226
Y : 378 507
|
Le point de départ du Layon n° 12 (L-12) est le
même que celui du layon n°11, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
408 m
|
L-13
|
X : 658 179
Y : 378 906
|
Le point de départ du Layon n° 13 (L-13) est aussi
le point d'arrivée du layon n° 13. Il est situé sur la piste
Ngoto - Libock - Likouk, à 0,51 km du point de départ du n°
10.
|
NORD
|
353,5°
|
907 m
|
L-14
|
X : 657 685
Y : 378 900
|
Le point de départ du Layon n° 14 (L-14) est
situé sur la piste Ngoto - Libock - Likouk, à 0,50 km du point de
départ des layons n° 12 et 13.
|
SUD
|
173,5°
|
1 343 m
|
L-15
|
X : 657 685
Y : 378 900
|
Le point de départ du Layon n° 15 (L-15) est le
même que celui du n° 14, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
1 120 m
|
L-16
|
X : 657 187
Y : 378 912
|
Le point de départ du Layon n° 16 (L-16) est
situé sur la même piste, à 0,50 km du point de
départ des n° 14 et 15.
|
SUD
|
173,5°
|
1 183 m
|
L-17
|
X : 657 187
Y : 378 912
|
Le point de départ du Layon n° 17 (L-17) est le
même que celui du layon n° 16, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
696 m
|
L-18
|
X : 656 688
Y : 378 859
|
Le point de départ du Layon n° 18 (L-18) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,52 km du point
de départ des n° 16 et 17.
|
SUD
|
173,5°
|
1 179 m
|
L-19
|
X : 656 688
Y : 378 859
|
Le point de départ du Layon n° 19 (L-19) est le
même que celui du point de départ du n° 18, direction
opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
593 m
|
L-20
|
X : 656 209
Y : 378 732
|
Le point de départ du Layon n° 20 (L-20) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,50 km du point
de départ des n° 18 et 19.
|
SUD
|
173,5°
|
1 270 m
|
L-21
|
X : 656 209
Y : 378 732
|
Le point de départ du Layon n° 21 (L-21) est le
même que celui du layon n° 20, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
565 m
|
L-22
|
X : 655 733
Y : 378 532
|
Le point de départ du Layon n° 22 (L-22) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,53 km du point
de départ des n° 20 et 21.
|
SUD
|
173,5°
|
1 298 m
|
L-23
|
X : 655 733
Y : 378 532
|
Le point de départ du Layon n° 23 (L-23) est le
même que celui du layon n° 22, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
607 m
|
L-24
|
X : 655 270
Y : 378 220
|
Le point de départ du Layon n° 24 (L-24) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,56 km du point
de départ des n° 22 et 23.
|
SUD
|
173 5°
|
1 210 m
|
L-25
|
X : 655 270
Y : 378 220
|
Le point de départ du Layon n° 25 (L-25) est le
même que celui du layon n° 24, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
764 m
|
L-26
|
X : 654 784
Y : 378 097
|
Le point de départ du Layon n° 26 (L-26) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,52 km du point
de départ des n° 24 et 25.
|
SUD
|
173,5°
|
1 308 m
|
L-27
|
X : 654 784
Y : 378 097
|
Le point de départ du Layon n° 27 (L-27) est le
même que celui du layon n° 26, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
733 m
|
L-28
|
X : 654 284
Y : 378 099
|
Le point de départ du Layon n° 28 (L-28) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,50 km du point
de départ des n° 26 et 27.
|
SUD
|
173,5°
|
1 235 m
|
L-29
|
X : 654 284
Y : 378 099
|
Le point de départ du Layon n° 29 (L-29) est le
même que celui du layon n° 28, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
569 m
|
L-30
|
X : 653 787
Y : 378 065
|
Le point de départ du Layon n° 30 (L-30) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,50 km du point
de départ des n° 28 et 29.
|
SUD
|
173,5°
|
1 088 m
|
L-31
|
X : 653 787
Y : 378 065
|
Le point de départ du Layon n° 31 (L-31) est le
même que celui du layon n° 30, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
743 m
|
L-32
|
X : 653 277
Y : 378 121
|
Le point de départ du Layon n° 32 (L-32) est
situé sur la même piste, à la distance de 0,52 km du point
de départ des n° 30 et 31.
|
SUD
|
173,5°
|
1 030 m
|
L-33
|
X : 653 277
Y : 378 121
|
Le point de départ du Layon n° 33 (L-33) est le
même que celui du layon n° 32, direction opposée.
|
NORD
|
353,5°
|
510 m
|
L-34
|
X : 652 754
Y : 378 335
|
Le point de départ du Layon n° 34 (L-34) est
situé sur le layon de la limite externe Ouest de la forêt, entre
la borne C et la borne B, à la distance de 0,23 km de la piste.
|
SUD
|
173,5°
|
1 137 m
|
L-35
|
X : 652 294
Y : 377 960
|
Le point de départ du Layon n° 35 (L-35) est
situé sur le cours de la rivière faisant limite externe Ouest de
la forêt, entre les bornes A et B, à la distance de 0,39 km en
aval de la borne B.
|
SUD
|
173,5°
|
656 m
|
LONGUEUR TOTALE DE LAYONNAGE SUR LE TERRAIN
|
34 840 m
|
Annexe 6 :
DISTRIBUTION DES EFFECTIFS PAR CLASSE DE DIAMETRE DES ESSENCES
PRINCIPALES
Essence
|
Code
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
TOTAL
|
Abam à poils R.
|
1402
|
0
|
0
|
70
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
70
|
Acajou à Gf.
|
1101
|
22
|
73
|
22
|
22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
36
|
57
|
0
|
0
|
0
|
0
|
232
|
Acajou Bl.
|
1102
|
0
|
38
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
111
|
Aiélé /Abel
|
1301
|
219
|
376
|
291
|
21
|
150
|
91
|
17
|
21
|
26
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1213
|
Alep
|
1304
|
76
|
204
|
14
|
63
|
18
|
45
|
88
|
14
|
109
|
96
|
0
|
0
|
0
|
0
|
727
|
Andoung brun
|
1305
|
0
|
0
|
48
|
0
|
23
|
24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
95
|
Andoung rose
|
1306
|
0
|
129
|
84
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
212
|
Aningré A
|
1201
|
0
|
70
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
70
|
Azobé
|
1106
|
1365
|
453
|
231
|
240
|
62
|
92
|
141
|
105
|
138
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2826
|
Bongo H (Olon)
|
1205
|
529
|
239
|
282
|
52
|
56
|
81
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1238
|
Bossé C
|
1108
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Bossé F
|
1109
|
97
|
37
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
134
|
Dabéma
|
1310
|
811
|
615
|
322
|
271
|
201
|
106
|
431
|
232
|
276
|
256
|
0
|
169
|
21
|
71
|
3783
|
Dibétou
|
1110
|
53
|
129
|
24
|
0
|
100
|
48
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
355
|
Ekop léké
|
1596
|
0
|
0
|
29
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
29
|
Ekop naga
|
1598
|
0
|
48
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
Emien
|
1316
|
403
|
315
|
555
|
85
|
331
|
121
|
152
|
79
|
21
|
0
|
0
|
45
|
39
|
0
|
2146
|
Eyong
|
1209
|
0
|
100
|
120
|
25
|
25
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
269
|
Fraké /Limba
|
1320
|
1045
|
1590
|
1163
|
859
|
355
|
543
|
269
|
214
|
88
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6127
|
Fromager
|
1321
|
32
|
387
|
106
|
120
|
63
|
66
|
43
|
301
|
21
|
0
|
34
|
84
|
21
|
150
|
1429
|
Ilomba
|
1324
|
1440
|
524
|
452
|
71
|
334
|
218
|
219
|
179
|
21
|
41
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3499
|
Iroko
|
1116
|
231
|
281
|
82
|
73
|
113
|
22
|
44
|
66
|
203
|
44
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1158
|
Koto
|
1326
|
0
|
0
|
38
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
38
|
Moabi
|
1120
|
51
|
132
|
46
|
36
|
18
|
77
|
55
|
98
|
36
|
18
|
0
|
0
|
0
|
14
|
579
|
Movingui
|
1213
|
281
|
518
|
328
|
36
|
48
|
145
|
144
|
21
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1521
|
Naga
|
1335
|
848
|
416
|
247
|
0
|
73
|
125
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1708
|
Niové
|
1338
|
230
|
368
|
152
|
85
|
72
|
22
|
0
|
32
|
36
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
998
|
Onzabili K
|
1342
|
293
|
383
|
152
|
0
|
44
|
168
|
0
|
221
|
22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1283
|
Padouk R
|
1345
|
438
|
202
|
219
|
241
|
66
|
53
|
20
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1239
|
Tali
|
1346
|
47
|
78
|
24
|
95
|
299
|
219
|
36
|
23
|
0
|
138
|
0
|
0
|
0
|
0
|
960
|
Tiama
|
1124
|
0
|
48
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
48
|
TOTAL
|
|
8537
|
7751
|
5102
|
2394
|
2453
|
2267
|
1659
|
1606
|
1080
|
676
|
34
|
298
|
81
|
234
|
34172
|
Annexe 7 :
DISTRIBUTION DES VOLUMES PAR CLASSE DE DIAMETRE DES ESSENCES
PRINCIPALES
Essence
|
Code
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
TOTAL
|
Abam à poils rouge
|
1402
|
0
|
0
|
125
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
125
|
Acajou à Gf.
|
1101
|
13
|
82
|
41
|
64
|
0
|
0
|
0
|
0
|
389
|
756
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1345
|
Acajou Bl.
|
1102
|
0
|
39
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
496
|
308
|
0
|
0
|
0
|
0
|
843
|
Aiélé /Abel
|
1301
|
106
|
379
|
505
|
57
|
579
|
478
|
115
|
185
|
287
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2691
|
Alep
|
1304
|
34
|
188
|
22
|
154
|
64
|
218
|
555
|
111
|
1081
|
1169
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3596
|
Andoung brun
|
1305
|
0
|
0
|
84
|
0
|
92
|
129
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
304
|
Andoung rose
|
1306
|
0
|
132
|
147
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
279
|
Aningré A
|
1201
|
0
|
67
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
67
|
Azobé
|
1106
|
944
|
621
|
528
|
824
|
302
|
595
|
1174
|
1094
|
1764
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7846
|
Bongo H (Olon)
|
1205
|
315
|
276
|
535
|
145
|
219
|
417
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1907
|
Bossé C
|
1108
|
11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Bossé F
|
1109
|
48
|
37
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
85
|
Dabéma
|
1310
|
404
|
636
|
574
|
747
|
796
|
573
|
3046
|
2091
|
3089
|
3481
|
0
|
3252
|
474
|
1837
|
21000
|
Dibétou
|
1110
|
29
|
146
|
47
|
0
|
431
|
279
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
933
|
Ekop léké
|
1596
|
0
|
0
|
52
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
52
|
Ekop naga
|
1598
|
0
|
50
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50
|
Emien
|
1316
|
193
|
312
|
951
|
224
|
1259
|
629
|
1031
|
679
|
230
|
0
|
0
|
826
|
852
|
0
|
7186
|
Eyong
|
1209
|
0
|
138
|
267
|
81
|
112
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
598
|
Fraké /Limba
|
1320
|
532
|
1678
|
2115
|
2413
|
1432
|
2987
|
1940
|
1969
|
1009
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16075
|
Fromager
|
1321
|
16
|
392
|
184
|
323
|
245
|
349
|
299
|
2644
|
227
|
0
|
542
|
1590
|
456
|
3803
|
11070
|
Ilomba
|
1324
|
706
|
533
|
793
|
191
|
1298
|
1156
|
1520
|
1580
|
226
|
551
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8556
|
Iroko
|
1116
|
120
|
294
|
144
|
195
|
432
|
113
|
294
|
557
|
2109
|
553
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4812
|
Koto
|
1326
|
0
|
0
|
68
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
68
|
Moabi
|
1120
|
16
|
92
|
58
|
72
|
53
|
323
|
309
|
717
|
329
|
204
|
0
|
0
|
0
|
325
|
2499
|
Movingui
|
1213
|
198
|
683
|
690
|
111
|
199
|
785
|
988
|
176
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3829
|
Naga
|
1335
|
417
|
424
|
435
|
0
|
284
|
666
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2226
|
Niové
|
1338
|
116
|
384
|
274
|
238
|
288
|
119
|
0
|
293
|
402
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2114
|
Onzabili K
|
1342
|
150
|
407
|
278
|
0
|
178
|
933
|
0
|
2046
|
248
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
4241
|
Padouk R
|
1345
|
227
|
217
|
406
|
691
|
271
|
298
|
148
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
2258
|
Tali
|
1346
|
23
|
79
|
43
|
258
|
1168
|
1166
|
254
|
208
|
0
|
1862
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5060
|
Tiama
|
1124
|
0
|
34
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
34
|
TOTAL
|
|
4619
|
8319
|
9366
|
6788
|
9702
|
12212
|
11674
|
14351
|
11886
|
8885
|
542
|
5667
|
1782
|
5964
|
111759
|