Communauté Économique et monétaire
de l'Afrique centrale
(C.E.M.A.C)
Institut Sous régional de Statistique et
d'Économie Appliquée
(I.S.S.E.A)
Organisation Internationale
B.P. 294 Yaoundé, Tel. (237) 222 01 34, Fax. (237) 222
95 21 E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
(Rép. du Cameroun)
Sur le thème :
Commerce POTENTIEL entre le Cameroun et ses partenaires
frontaliers
(En vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur
d'Application de la Statistique)
Rédigé par :
Loudine BESSONG à BEYECK
Élève Ingénieur d'Application de la
Statistique en 4ème année
Option gestion
Soutenu publiquement le 13 juin 2006 devant le jury
composé de :
Dr. Marcel OPOUMBA :
Président
Dr. ès Sciences Économiques,
Professeur permanent à l'ISSEA
Dr. Wilfrid GRANGER :
Rapporteur
Dr. ès Sciences Économiques,
Conseiller du Directeur de l'ISSEA
M. Samuel YEMENE : Directeur de
Mémoire
Ingénieur Statisticien Économiste, Chef
Centre d'Information et de Documentation Économique à la chambre
de Commerce, de l'Industrie, des Mines et de l'Artisanat
Juin 2006Dédicace
Je dédie ce travail à mes parents,
M. et Mme BEYECK à NGAM
----===oooo===----
Remerciements
La réalisation du présent mémoire de fin
d'études à l'ISSEA en vue de l'obtention du diplôme
d'Ingénieur d'Application de la Statistique n'a été
possible que grâce aux efforts conjugués et à la
participation de nombreuses personnes à qui nous adressons nos
sincères remerciements. Il s'agit :
F de Monsieur Samuel YEMENE, Directeur de
mémoire pour toute sa sollicitude, son soutien, sa sympathie et ses
précieux encouragements ;
F de Monsieur Samuel MUNYANEZA,
Administrateur de la base TRAINS en service à la CNUCED, qui a bien
voulu mettre à notre disposition un code d'accès au
système WITS nous permettant ainsi de disposer de données sans
lesquelles nous n'aurions pu effectuer les estimations
économétriques;
F de MM. Jean-Michel PASTEELS et
Christophe DURAND de la Section de l'Analyse des
Marchés du CCI, Mademoiselle Sylvie COCHIN du Bureau
pour les Programmes Interrégionaux de la même institution, et de
Mademoiselle Christelle TOQUEBOEUF de la Section des Accords
Régionaux de l'OMC pour la documentation, les éclaircissements et
indications fournis ;
F de Monsieur Dieudonné KINKIELELE,
Directeur des Etudes des 1er et 2ème cycles, qui
nous a non seulement inculqué rigueur, travail et discipline, mais aussi
pour son soutien, ses conseils et ses encouragements tout au long de notre
cursus;
F de Monsieur Robert NGONTHE, Directeur des
Etudes du 3ème cycle pour ses nombreux conseils, son soutien
et ses encouragements ;
F de Monsieur Marcel OPOUMBA qui a mis
à notre disposition une documentation édifiante ;
F du corps enseignant de l'ISSEA pour
l'enseignement de qualité prodigué et pour lequel se
justifie dans une grande mesure ce mémoire ;
F de mes parents,
frères et soeurs qui consacrent sans
hésitation aucune, tous leurs efforts et toute leur attention à
mes études et qui de leur indéfectible soutien ont
contribué à la confection de ce mémoire ;
F de Edouard AYIWOUE, Christophe
KANA, Alain C. TOCHE, Francis ZAMBO ZAMBO et
Fatima N. MBOMBOA qui ont fait preuve de beaucoup de
sollicitude, de sympathie et d'amitié pour les
relectures malgré leurs occupations;
F des tous mes camarades de promotion en particulier
Alain S. AZEUFOUET et Edouard TSAGUE.
Table des matières
Avant-propos
vii
Sigles et abréviations
viii
Liste des illustrations
x
Résumé
xi
Abstract
xii
Introduction générale
1
Première partie :
Eléments généraux d'analyse du commerce potentiel
5
Chapitre 1 : Enjeux et
Moyens du commerce Sud-Sud
6
1. Les gains potentiels à
l'échange
6
1.1. La théorie du commerce
international
6
1.2. Les effets d'une
coopération économique régionale
8
2. La place de l'Afrique dans le commerce
international
11
2.1. La marginalisation de
l'Afrique
11
2.2. Les causes de la
marginalisation
14
3. Vers une solution : négociation
ou promotion?
15
3.1. Les préférences
commerciales
15
3.2. Les moyens en faveur du commerce
Sud-Sud
17
Chapitre 2 : Les instruments d'analyse du
commerce potentiel
19
1. Les modèles de gravité
19
1.1. Présentation et fondements
théoriques
19
1.2. Applications des modèles
de gravité et travaux empiriques
22
1.3. Les limites du
modèle
23
2. La méthodologie du Centre du Commerce
International
24
2.1. Principe et
méthodologie
24
2.2. Applications
26
2.3. Les limites de
l'approche
27
3. Choix méthodologique : approche
gravitaire ou méthode du CCI ?
28
3.1. Analyse comparative des deux
approches
28
3.2. Objectifs et méthodologie
de travail
29
Deuxième partie : Le commerce
potentiel du Cameroun sur le marché des pays frontaliers
31
Chapitre 3 : Les relations
commerciales entre le Cameroun et ses pays limitrophes
32
1. Caractéristiques
socio-économiques
32
2. Les instruments institutionnels de la
promotion du commerce
34
3. Le commerce du Cameroun avec les pays
frontaliers
36
Chapitre 4 : Potentiels de
commerce entre le Cameroun et ses pays limitrophes
40
1. Les données
40
1.1. Echantillon des pays
40
1.2. Les variables et leurs
sources
42
2. Procédures
économétriques et estimation du modèle
43
2.1. Procédures
économétriques
43
2.2. Estimation et qualité du
modèle
45
3. Analyse et évaluation des potentiels
de commerce
45
3.1. Interprétation
économique
45
3.2. Evaluation des potentiels de
commerce
46
Chapitre 5 : Identification
des complémentarités commerciales entre le Cameroun et ses
partenaires frontaliers
50
1. Présentation des données
utilisées
50
1.1. Sources des
données
50
1.1.1. Les données issues du site
Trademap.org
51
1.1.2. Les statistiques du commerce
extérieur du Cameroun
52
1.2. Le système
harmonisé de désignation et de codification des
marchandises
53
2. Le potentiel d'exportation indicatif entre
le Cameroun et ses pays limitrophes
53
2.1. Résultats
généraux
53
2.1.1. Les exportations du Cameroun vers ses
pays frontaliers
54
2.1.2. Les importations du Cameroun en
provenance des pays frontaliers
54
2.2. Analyse par pays
55
2.2.1. Le Nigeria
55
2.2.2. Le Tchad
56
2.2.3. La République
centrafricaine
57
2.2.4. Le Congo
58
2.2.5. Le Gabon
58
2.2.6. La Guinée
équatoriale
59
Conclusion générale
61
Références
bibliographiques
64
Documents annexes
67
Avant-propos
Le programme de formation académique des
élèves Ingénieurs d'Application de la Statistique à
l'Institut Sous régional de Statistique et d'Economie Appliquée
(ISSEA) enjoint chaque étudiant, au sortir de la quatrième
année, à produire un mémoire de fin d'études. Le
but est de permettre aux étudiants de s'initier à la recherche,
et de mettre en pratique les outils d'analyse acquis tout au long de leur
scolarité.
C'est dans ce contexte que s'inscrit le présent
mémoire dont le thème est « Commerce
Potentiel entre le Cameroun et ses Pays Limitrophes ».
Le choix de ce thème s'inscrit dans un contexte global de promotion du
commerce entre pays en développement dans le souci de relancer le
développement économique et de lutter contre la pauvreté.
Le mémoire vise ainsi à fournir une information statistique sur
les potentialités et les complexités du commerce entre le
Cameroun et ses pays limitrophes, ainsi que sur les
complémentarités commerciales existantes.
Ce travail de recherche ne saurait être une oeuvre
parfaite ; aussi le soumettons nous aux critiques et suggestions en vue de
l'améliorer.
Sigles et
abréviations
ACP : Groupe des Etats d'Afrique, des
Caraïbes et du Pacifique
ACR : Accords Commerciaux
Régionaux
AEF : Afrique Equatoriale
Française
AGOA : African Growth Opportunity Act
AIR : Accord d'Intégration
Régionale
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale
BM : Banque Mondiale
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CEDEAO : Communauté Economique Des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
CCI : Centre du Commerce International
CEPII : Centre d'Etudes Prospectives et
d'Informations Internationales
CNUCED : Conférence des Nations
Unies sur le Commerce et le Développement
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
FCFA : Franc de la Coopération
Financière en Afrique centrale
GATT : General Agreement on Tariffs and
Trade
IZF : Investir en Zone Franc
MCO : Moindres Carrés Ordinaires
NBER : National Bureau of Economic
Research
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economiques
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMD : Organisation Mondiale des Douanes
OMC : Organisation Mondiale du
Commerce
ONU : Organisation des Nations Unies
PIB : Produit Intérieur Brut
ICRIER : Indian Council for Research on
International Economic Relations
PMA : Pays les Moins
Avancés
PED : Pays en Développement
PVD : Pays en Voie de
Développement
SACU : Union Douanière d'Afrique
Australe
SGP : Système
Généralisé de Préférences
SGPC : Système Global de
Préférences Commerciales
SH : Système Harmonisé
de Désignation et de Codification de Marchandises
TEC : Tarif Extérieur Commun
UDE : Union Douanière Equatoriale
UDEAC : Union Douanière des Etats de
l'Afrique Centrale
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest-africaine
UE : Union Européenne
UEAC : Union Economique d'Afrique Centrale
UMA : Union du Maghreb Arabe
UMAC : Union Monétaire d'Afrique
Centrale
UNSD : Division Statistique des Nations
Unies
USA : United States of America
US $ : Dollar américain
WITS : World Integrated Trade System
Liste des
illustrations
Liste des tableaux
Tableau 1-1 :
Évolution de la part des régions dans les exportations mondiales
(en %)
12
Tableau 1-2 :
Évolution de la part des régions dans les importations mondiales
(en %)
12
Tableau 1-3 :
Composition des exportations et des importations africaines par produit en 2003
(en %)
13
Tableau 1-4 :
Evolution des exportations africaines par orientation géographique (en
%)
13
Tableau 2-1 :
Commerce potentiel intra et inter-régional de la CEMAC et l'UEMOA en
2000 (en milliers de US $)
27
Tableau 3-1 :
Indicateurs socio-économiques des pays de l'ensemble
(CEMAC+Nigéria) en 2002
34
Tableau 3-2 :
Tarif extérieur commun de la CEMAC
35
Tableau 3-3 :
Evolution du commerce du Cameroun avec les partenaires frontaliers de 2001
à 2003 (en millions de F CFA)
37
Tableau 3-4 :
Répartition géographique des échanges du Cameroun (en
millions de FCFA)
38
Tableau 4-1 :
Potentiel de commerce de l'ensemble CEMAC + Nigéria (2002)
47
Tableau 4-2 :
Potentiel de commerce du Cameroun sur le marché des pays frontaliers
48
Tableau 5-1 :
Potentiel d'exportation indicatif à l'exportation et à
l'importation entre le Cameroun et ses pays frontaliers (en milliers de US $,
2004)
54
Liste des graphiques
Graphique 3-1
: Répartition du PIB de l'ensemble (CEMAC+Nigéria) en
2002
33
Graphique 3-2
: Répartition de la population de l'ensemble (CEMAC+Nigéria) en
2002
33
Graphique 5-1
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations du
Nigéria
55
Graphique 5-2
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations du
Tchad
56
Graphique 5-3
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations de la
Rép. Centrafricaine
57
Graphique 5-4
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations du
Congo
58
Graphique 5-5
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations du
Gabon
59
Graphique 5-6
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des importations de la
Guinée équatoriale
60
Résumé
Le but de ce mémoire est double :
déterminer les potentiels de commerce existants du Cameroun sur
les marchés des partenaires frontaliers ; identifier les
complémentarités commerciales réciproques entre
le Cameroun et ces pays. Une telle entreprise s'inscrit dans la perspective
globale de promotion du commerce entre pays en développement qui
apparaît comme une des solutions aux problèmes de
développement, de l'accès au marché des pays
industrialisés, de lutte contre la pauvreté, etc. La promotion du
commerce pourrait en effet aider à un meilleur positionnement de ces
pays sur le système commercial multilatéral tout en favorisant le
décollage économique et la création d'emplois.
Pour ce faire, une double approche a été
entreprise pour l'analyse des flux d'échanges commerciaux entre les pays
de la région considérée : l'utilisation en premier
lieu d'un modèle de gravité pour prédire
les échanges (potentiels de commerce) de l'ensemble CEMAC+Nigéria
à partir d'un échantillon de 43 pays africains dont 38 d'Afrique
subsaharienne, ensuite la méthode du calcul du potentiel
d'exportation indicatif du Centre du Commerce International (CCI) pour
identifier les produits à l'exportation présentant les
complémentarités les plus élevées.
Si les opportunités commerciales intra-africaines
restent faibles en général comme l'ont trouvés FOROUTAN et
PRITCHETT (1993), elles le sont davantage à l'échelle de
l'ensemble CEMAC+Nigéria pris globalement. Les deux approches convergent
car elles prédisent pour le Cameroun l'existence de potentiels de
commerce à l'exportation avec le Nigéria, la Guinée
équatoriale et le Congo, et à l'importation avec le Gabon, la
Guinée équatoriale, le Congo et le Tchad par ordre d'importance
décroissante. Le marché du Nigéria est de loin le plus
important sur lequel le Cameroun pourrait davantage exporter. Malgré
l'existence d'énormes complémentarités commerciales
entre ces pays mises en exergue par la méthode du CCI, l'approche
gravitaire révèle l'existence d'énormes
complexités au commerce; les freins potentiels mis en
évidence sont notamment la petitesse des populations,
l'éloignement géographique des pays, leurs diversités
linguistique et monétaire.
Mots clés : Potentiels de
commerce, Complémentarités commerciales, Modèle de
gravité, Potentiel d'exportation indicatif.
Abstract
In this work, we try to assess firstly trade
potentials and trade barriers, secondly trade complementarities
among a set of countries in Africa: Cameroon, Chad, Central African Republic,
Congo, Gabon, Equatorial Guinea, and Nigeria.
In order to realise it, we analyse trade flows with a two-step
methodological approach; we estimate in the first step a gravity model
in order to predict whether or not Cameroon may improve his exports (imports)
to (from) other countries in the region considered; this is done with a sample
of 43 countries in Africa. Then we compute the indicative export
potential in the second step in finding trade complementarities; this
method is the one of International Trade Centre (ITC).
If FOROUTAN and PRITCHETT's results in 1993 are confirmed that
intra-african trade is greater than predicted, analyses show that if anything,
even among the countries above cited, trade potentials are low although ITC's
approach shows too much trade complementarities. For Cameroon, it appears some
potential export markets in Nigeria, Equatorial Guinea, and Congo, and import
markets in Gabon, Equatorial Guinea, Congo and Chad. Nigeria seems to be the
biggest export market. Analysis also shows that many trade barriers are
reducing opportunities; the main founded are smallness, proximity and
linguistic monetary diversity.
Keywords: Trade potentials, Trade
complementarities, Gravity model, Indicative export potential.
Introduction
générale
Dans une interview récente de Marchés
Tropicaux1(*), le
Directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
affirmait : « la question de l'accès aux
marchés ne doit pas se limiter à la réduction des tarifs
appliqués par les pays développés sur les produits des
pays en développement. Les échanges Sud-Sud en sont
également une composante essentielle. Il existe d'ailleurs un potentiel
à ce niveau encore non exploité. N'oublions pas que 70% des
droits de douane sont payés pour le commerce entre pays en
développement ». Pascal LAMY introduit ainsi la question
de la promotion du commerce Sud-Sud généralement fondée
sur l'hypothèse sous-jacente de l'existence de potentialités
inexploitées entre pays en développement (PED);
parallèlement aux négociations sur l'accès au
marché et la concession de traitements préférentiels dans
les échanges avec des pays ou ensembles économiques plus
puissants, les PED (en particulier les pays africains) devraient promouvoir les
échanges sur le plan régional.
En effet, le problème de l'insertion des PED dans un
système multilatéral absolument dominé par des
super-entités (USA, UE et Japon) reste au coeur des débats et
négociations à l'OMC (accès aux marchés des
produits agricoles, suppression des subventions agricoles, etc.). Malgré
de nombreuses mesures appliquées en vue de réduire l'ampleur de
ce problème notamment la mise en place de systèmes de
préférences commerciales comme les accords ACP-UE ou l'initiative
« Tout sauf les armes », le déséquilibre
entre le Nord et le Sud se creuse davantage. Les solutions les plus
adéquates à l'échelle multilatérale, les compromis
possibles entre les différents protagonistes (le Nord dominant et le Sud
dominé) font l'objet de nombreuses recherches.
A de nombreux égards, la promotion d'échanges
entre PED apparaît dans un tel contexte comme une solution porteuse.
C'est dans cet optique que LAMY, de même que nombre d'auteurs dont
certains organismes internationaux comme le Centre du Commerce International
CNUCED/OMC (CCI) ou l'Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE), ramènent le débat au
niveau régional et dénoncent la faiblesse (et les entraves
à l'initiative) d'une coopération commerciale Sud-Sud
(intégration des marchés), entraves d'autant plus fortes et
nuisibles que les droits de douane de ces pays sont les plus
élevés et les potentialités commerciales
inexploitées. La coopération pourrait d'ailleurs favoriser un
développement interne et une plus grande compétitivité des
marchés du Sud relativement plus exigus. L'accès aux
marchés des pays industrialisés doit être
complété par des politiques intérieures et un renforcement
des capacités commerciales. Par potentialité commerciale, on peut
comprendre deux choses :
F il peut s'agir des potentiels de commerce qui prennent en
compte les éléments explicatifs du commerce extérieur
afin de déterminer et prédire le niveau théorique des
échanges. Ces potentiels sont généralement estimés
par les modèles de gravité ;
F il peut également s'agir des
complémentarités commerciales sous-régionales entre pays
en développement, c'est-à-dire les produits communément
importés et exportés avec succès par les PED, et qui
peuvent faire l'objet d'échanges horizontaux2(*).
Dans une telle optique, plusieurs questions se posent à
savoir : pourquoi les PED ne commercent-ils pas suffisamment entre
eux ? Existe-il des potentialités commerciales encore non
exploitées entre eux comme l'affirment les auteurs susmentionnés,
ou au contraire est-ce la faible diversité de la structure de leur
commerce extérieur ainsi que la petitesse des économies du Sud
qui justifient les performances commerciales médiocres
observées tant dans leurs relations avec le Nord qu'avec le Sud ?
Quel est le niveau de ce commerce potentiel et surtout comment
l'évaluer ? Existe-il des complémentarités
commerciales ? Quels produits seraient alors à promouvoir en
priorité ? Quelles sont les entraves au commerce Sud-Sud ?
L'objectif de ce mémoire est de répondre
à cet ensemble de questions en étudiant les flux commerciaux
existants entre un ensemble de pays d'Afrique subsaharienne. Plus
spécifiquement, nous déterminerons les potentiels de commerce et
les complémentarités commerciales réciproques du Cameroun
sur le marché de ses partenaires frontaliers : Nigéria, Tchad,
République centrafricaine, Congo, Gabon et Guinée
équatoriale. Ces pays se caractérisent en effet par leurs
économies de taille relativement petite (à l'exception du
Nigéria qui est l'un des plus grands partenaires commerciaux en
Afrique), un commerce extérieur presque tourné vers le Nord (les
plus grands partenaires à l'importation sont l'Europe et les Etats-Unis)
tandis que la composante intra-régionale reste très faible, en
dépit des flux frontaliers non déclarés
(contrebande)3(*).
Cette étude pourrait largement contribuer à
fournir de plus amples informations sur les perspectives et les efforts de
coopération sous-régionale entrepris comme instruments de
développement économique et de lutte contre la pauvreté.
Plus précisément, il s'agit de permettre aux opérateurs
économiques de disposer d'informations actualisées sur la
tendance des complémentarités commerciales régionales et
les réelles potentialités existantes entre le Cameroun et ses
pays limitrophes.
Plusieurs études sur l'évaluation du commerce
potentiel et l'identification des complémentarités commerciales
ont été effectuées de par le monde ; le CCI a
entrepris des études sur l'évaluation des opportunités
commerciales intra et inter-régionales en Afrique, notamment entre la
CEMAC et l'UEMOA (CCI, 2003). L'approche adoptée pour ce faire repose
sur le calcul d'indicateurs de potentialités. Ces indicateurs ont
cependant des limites et sont discutables : ils prédisent mal les
potentiels de commerce, mais sont particulièrement adaptés
à l'identification des produits à forte
complémentarité régionale. D'autres études faites
en Europe et en Amérique (FONTAGNE et MIMOUNI, 2002 ; ANDERSON et Van
WINCOOP, 2003) utilisent l'approche par les modèles de
gravité ; ceux-ci sont des modèles de commerce
bilatéral dont les applications sont nombreuses et le succès
empirique avéré ; ces modèles ont la
réputation de prédire plus efficacement les potentiels de
commerce bilatéral entre pays car ils tiennent compte des conditions du
marché et des grandeurs macroéconomiques. D'après
ACCOMINOTTI (2005), l'équation de gravité « s'est
en effet révélée être le cadre d'analyse le plus
explicatif et le plus universellement admis pour l'étude empirique du
commerce international ». Les travaux qui utilisent ce
modèle en Afrique subsaharienne, incluant ou pas les Etats de l'actuel
CEMAC et le Nigéria ne sont pas très nombreux ; nous citons
les travaux de ELBADAWI (1997)4(*), et ceux de FOROUTAN et PRITCHETT (1993). Ces derniers
ont montré que globalement, le Cameroun5(*) importait et exportait moins que
ne le prédisait leur modèle de gravité sur le
marché des autres pays d'Afrique subsaharienne ; il pourrait donc
augmenter ses échanges sur le marché africain. Cependant,
cette étude ne révèle pas nommément les niches
potentielles (les pays) vers lesquelles le Cameroun peut exporter ou importer
davantage. Notre contribution portera spécifiquement sur ce point en
vérifiant les potentialités du Cameroun sur le marché des
partenaires frontaliers.
La démarche adoptée dans ce mémoire
consiste à concilier et à intégrer les deux approches
méthodologiques précédentes. Quelques hypothèses de
recherche doivent préalablement être explicitées de prime
abord, afin de constituer les axes de recherche : existence de
potentialités commerciales non exploitées (potentiels de commerce
et complémentarités commerciales) entre le Cameroun et les pays
frontaliers ; existence d'entraves au commerce sous-régional
notamment les obstacles culturels (linguistiques), monétaires et la
proximité ; existence de plus d'opportunités commerciales
pour le Cameroun sur le marché du Nigéria plutôt que sur
celui des autres pays de la CEMAC.
Ce mémoire comporte deux parties. La première
présente les éléments généraux d'analyse du
commerce potentiel. Il est question de préciser dans un premier temps
les enjeux du commerce et les relations commerciales des pays du Sud
(chapitre 1). Ensuite seront présentés
les instruments de mesure empirique du commerce potentiel (chapitre
2). Après une brève présentation des
caractéristiques socio-économiques du Cameroun et de ses
partenaires frontaliers (chapitre 3), ces instruments
sont mis en application dans la deuxième partie pour l'analyse empirique
des performances commerciales de cet ensemble de pays en vue de la
détermination des niveaux potentiels des échanges et des entraves
au commerce à travers l'estimation d'un modèle de gravité
(chapitre 4) d'une part, et la détermination
des complémentarités commerciales sous-régionales
existantes d'autre part (chapitre 5).
« C'est par des
actes exemplaires et positifs de ce genre, en offrant à nos
frères africains et au monde le spectacle d'une collaboration
réaliste, franche et confiante dans un cadre régional original et
adapté à nos problèmes, que nous pourrons neutraliser
efficacement les forces de résistance qui, à l'intérieur
comme à l'extérieur, tendent à empêcher notre cher
continent de trouver son équilibre »
Extrait du discours du Président de la
République Unie du Cameroun, Son Excellence Ahmadou Ahidjo,
prononcé à la conférence constitutive de l'UDEAC le 8
décembre 1964 à Brazzaville au Congo.
Première partie :
Eléments généraux d'analyse du
commerce POTENTIEL
Première partie : Eléments
généraux d'analyse du commerce potentiel
Chapitre 1 : Enjeux et Moyens du commerce Sud-Sud
L'analyse du potentiel de commerce et des
complémentarités commerciales que nous entreprenons dans ce
mémoire s'inscrit dans le contexte global de promotion du commerce
Sud-Sud. L'idée de promouvoir le commerce entre pays en
développement (PED)6(*) est très ancienne. De nombreux auteurs la
proposent comme alternative aux problèmes économiques et
d'insertion des PED dans un système multilatéral de plus en plus
unifié, problèmes nuisibles à l'émergence
(processus du développement) de ceux-ci, particulièrement des
pays les moins avancés (PMA).
Sans prétendre à l'exhaustivité,
l'objectif de ce chapitre est de présenter la problématique
générale de l'insertion des PMA en prenant le cas des pays
africains ; tout en rappelant les gains potentiels (théoriques)
à l'échange (Section 1), nous
montrerons la faible participation aux échanges multilatéraux et
intra-communautaires des pays d'Afrique (Section 2),
avant de présenter les moyens et les solutions envisagées
(Section 3).
1. Les gains potentiels à
l'échange
Nous présentons brièvement la théorie du
commerce international et les effets d'une intégration économique
comme instrument de croissance économique.
1.1. La théorie du commerce international
D'une manière générale, la théorie
du commerce international traite de trois questions fondamentales (AUBIN et
NOREL, 2000) : les fondements de l'échange, le sens de
l'échange et les termes de l'échange. Partant de modèles
théoriques et sur la base d'hypothèses parfois très
restrictives, nombre d'auteurs se sont évertués à montrer
les gains de l'échange. Trois grandes étapes du
développement de la théorie du commerce international (AUBIN et
NOREL, 2000) sont généralement retenues : l'approche dite
classique (SMITH, RICARDO), l'approche néoclassique (HECKSCHER, OHLIN,
SAMUELSON) et les prolongements contemporains (HUFBAEUR, KRUGMAN) dus aux
limites mises en exergue à partir de nombreux travaux empiriques et dont
la plus célèbre est le paradoxe de LEONTIEF (1953).
Parlant des gains, MUCCHIELLI (1990) relève que trois
conceptions de l'intérêt de participer à l'échange
international se sont successivement développées, en marquant
à chaque fois une progression dans l'analyse : d'abord la
conception des mercantilistes, puis la théorie des avantages absolus de
SMITH (1776), complétées par la théorie des avantages
comparatifs de RICARDO (1817). Les autres développements
néoclassiques et les prolongements contemporains de la théorie du
commerce international s'attardent non plus à démontrer les gains
à l'échange et les bienfaits de la libéralisation, mais
plutôt à expliquer la structure et le sens de l'échange.
Pour les mercantilistes, l'échange est un jeu à
somme nulle (MUCCHIELLI, 1990), ce que gagne un pays est perdu par
l'autre ; le commerce international n'est profitable que pour les pays qui
réussissent à obtenir des surplus à l'exportation,
augmentant ainsi leurs devises étrangères ou en or et
enrichissant de ce fait le pays. Cette conception montre bien pourquoi les
mercantilistes sont plus portés vers le protectionnisme. Ici il faut
encourager les exportations et décourager les importations à
cause de leurs effets `négatifs' sur la balance des paiements.
A contrario, les auteurs classiques d'obédience
libérale voient plutôt dans l'échange une source de
richesse commune (MUCCHIELLI, 1990). Pour ceux-ci, l'échange est
mutuellement bénéfique et chaque pays a avantage à y
participer dès lors qu'il produit relativement mieux que ses
concurrents. Pour A. SMITH (1776), un pays doit développer la production
d'un bien pour lequel il a un avantage absolu, c'est-à-dire qu'il
fabrique à moindre coût que ses concurrents. SMITH prône les
vertus de la spécialisation et de la division internationale du
travail : meilleure allocation des ressources productives, acquisition de
biens à moindres coûts (ce qui entraîne un surplus du
consommateur), développement technologique, etc. Cependant, son analyse
est très restrictive dans le cas où elle exclut les pays n'ayant
pas d'avantages absolus. C'est RICARDO (1817) qui généralise le
raisonnement avec la théorie des avantages comparatifs : ici un
pays améliore la productivité d'un bien qu'il fabrique
relativement mieux que les concurrents. Ces avantages comparatifs
peuvent être mis en exergue en comparant les prix relatifs des biens
potentiels à l'exportation. KRUGMAN (2001) fait assez bien ressortir la
perception intuitive des gains et le raisonnement classique des
théoriciens du commerce international en ces termes :
« Tout le monde sait qu'un certain commerce
international peut être utile ; personne ne suggérerait que
la Norvège fasse pousser ses propres oranges. Beaucoup de personnes sont
cependant sceptiques quant à l'utilité pour un pays
déterminé d'obtenir par l'échange des biens qu'il pourrait
produire lui-même ».
Il précise même que
l'« éventail des circonstances dans lesquelles le commerce
international apporte un enrichissement est beaucoup plus large que la plupart
des personnes ne pensent ».
Selon KRUGMAN (2001) les échanges peuvent être
bénéfiques de deux manières :
F Ils peuvent être considérés comme un
détour ou une méthode indirecte et plus optimale de
production : plutôt que de produire chez soi de manière plus
coûteuse certains biens, les pays peuvent les acquérir en
échangeant d'autres biens ; cette production indirecte exigeant
moins de ressources que la production directe ;
F Par ailleurs, les échanges ont des effets sur la
consommation : en l'absence de ceux-ci, les pays n'ont d'autre
possibilité de consommation que ce qu'ils produisent ; dès
que s'établit l'échange, chaque pays peut consommer une
combinaison différente de biens que celle qui est produite en situation
d'autarcie. L'échange élargit ainsi la marge de choix des
consommateurs de sorte qu'ils aient un surplus (surplus du consommateur).
1.2. Les effets d'une coopération économique
régionale
L'analyse du paragraphe précédent s'est
évertuée à montrer les gains théoriques à
l'échange et les vertus de la libéralisation ; ceux-ci
justifient les efforts de coopération et d'intégration à
l'échelle mondiale depuis la seconde guerre mondiale (DUROUSSET, 2005),
coopération fondée sur le principe de non-discrimination.
Cependant, certaines mesures discriminatoires s'imposent en matière de
politique commerciale et conduisent à l'établissement
d'accords préférentiels notamment les regroupements
régionaux; la coopération Sud-Sud revêt pleinement cette
dimension préférentielle et régionale. C'est pourquoi il
serait intéressant de rappeler les avantages des regroupements
régionaux.
Il existe plusieurs formes de coopération
(intégration) économique entre Etats selon le degré
d'intégration. Pour arriver à une véritable
intégration économique, BALASSA (1965) cité par MUCCHIELLI
(1990) fait état d'un processus en cinq étapes :
F la constitution d'une zone de
libre-échange suppose la libre circulation des biens entre
les Etats de l'union ;
F l'union douanière ajoute
à la zone de libre-échange l'établissement d'une
barrière extérieure commune7(*) appliquée aux importations en dehors de
l'union ;
F le marché
commun conduit à une abolition des restrictions ne
concernant pas seulement les échanges de produits et de biens, mais
également les mouvements des facteurs de production ;
F l'union économique exige en
plus une harmonisation des politiques économiques nationales sur les
plans politique, monétaire, financier, commercial et social, ce afin
d'éliminer les discriminations pouvant naître des mesures de
libéralisation ;
F enfin, l'intégration économique
parfaite qui devrait reposer sur l'unification des politiques
monétaire, fiscale, commerciale, sociale et être régie par
une autorité supranationale dont les décisions lient les
Etats-membres.
Parlant des effets des regroupements régionaux, VINER
(1950)8(*) est sans doute le
premier à avoir montré les avantages et inconvénients de
regroupements régionaux constitués en union
douanière9(*). Il met
en exergue les effets de création et de détournement de commerce
(MUCCHIELLI, 1990).
Une union douanière d'après lui doit remplir les
trois conditions suivantes :
F une complète élimination des tarifs entre les
membres de l'union ;
F l'établissement d'un tarif uniforme sur les
importations en provenance des pays extérieurs à
l'union ;
F une redistribution concertée des revenus douaniers
entre les pays membres. Nombre d'auteurs à la suite des travaux de VINER
se sont attelés à analyser les effets sur les courants
d'échanges dus à la création d'unions douanières.
Ceux-ci peuvent se manifester tant au niveau de la production que de la
consommation.
Au niveau de la production, on peut avoir les effets de
création de commerce et les effets de détournement des
échanges. Suite à une meilleure allocation des ressources
productives10(*), à
la spécialisation et à l'innovation technologique, l'on pourrait
s'attendre à un surplus de production. Ce surplus ne pourra augmenter
les recettes à l'exportation et le bien-être des
populations contrairement à une situation de protection
générale que si les prix des partenaires à l'union sont
compétitifs par rapport aux prix sur le marché
international : il s'agit de l'effet de création de commerce qui se
manifeste par le remplacement d'une production domestique à coût
élevé par des importations venant de l'union, plus
compétitives que celles de l'extérieur (KRUGMAN, 2001).
D'un autre côté, la création de l'union
peut s'accompagner plutôt d'une détérioration dans le cas
où les prix des partenaires de l'union ne sont pas plus
compétitifs que ceux sur le marché international. Il y a dans ce
cas détournement de commerce, c'est-à-dire remplacement
d'importations à faible coût de l'extérieur de l'union par
des importations plus coûteuses de l'intérieur de l'union
(KRUGMAN, 2001), et par suite diminution du bien-être pour l'ensemble du
monde.
LIPSEY (1960) et JOHNSON (1960)11(*) ont indiqué que pour
évaluer correctement l'impact de la formation d'une union
douanière, il fallait également considérer les effets sur
la consommation donnant également lieu à des effets de
création et de détournement. D'abord, il peut y avoir
augmentation du surplus du consommateur puisqu'il va substituer à des
produits domestiques des produits moins coûteux, en provenance d'un des
partenaires de l'union ; ce surplus peut également diminuer dans la
mesure où les agents consomment des produits en provenance des
partenaires de l'union, au détriment des produits substituables ou
identiques pouvant être moins chers en provenance du reste du monde, mais
qui ne sont pas compétitifs du fait du tarif extérieur commun
à l'union.
On voit en conclusion que tout système de
réduction préférentielle a ses avantages et ses
inconvénients (KRUGMAN, 2001) ; un pays peut aussi bien
améliorer que détériorer sa situation en rejoignant
l'union douanière ; la réduction
préférentielle est bénéfique si les effets de
création de commerce sont supérieurs aux effets de
détournement, c'est-à-dire si les effets conjugués sont
globalement satisfaisants.
Le CCI (2003) en introduction à l'étude sur les
complémentarités commerciales entre la CEMAC et l'UEMOA
résume en ces termes les avantages théoriques de la
coopération économique régionale :
« L'intégration économique
régionale est supposée, selon la théorie
économique, favoriser le développement, grâce notamment
à l'allocation efficace des ressources au sein de la région, la
réduction des coûts de transaction dans les échanges
régionaux suite à l'élimination progressive des
barrières tarifaires, l'augmentation des économies
d'échelle, la diminution du commerce illégal associée aux
activités improductives et coûteuses qui sont soutenues par la
politique des prix divergents, l'utilisation efficiente et de façon
optimale des facteurs de production, l'accélération du rythme
d'investissement, l'élargissement du marché et la création
des institutions communes ».
2. La place de l'Afrique dans le commerce
international
Le degré d'ouverture et le niveau de participation aux
échanges permettent d'apprécier la capacité des pays
à tirer partie des gains théoriques présentés
ci-dessus. En évoquant le cas des PED, la géographie actuelle des
échanges internationaux semble ne laisser aucune chance à ces
pays ; le cas particulier des pays d'Afrique est encore plus patent. C'est
pourquoi nous restreignons l'analyse de ce paragraphe à cet ensemble de
pays.
2.1. La marginalisation de l'Afrique
Nous distinguons trois aspects : le niveau des
échanges, la structure par produit et l'orientation
géographique.
F Selon le niveau des
échanges
La marginalisation de l'Afrique dans le système
commercial multilatéral est un fait chronique qui s'est accentué
au cours des deux dernières décennies. Que ce soit sur la
scène mondiale ou au plan intracommunautaire, les exportations ou les
importations, les résultats sont en baisse (HAMMOUDA, 2005). Cette
dégradation s'est accompagnée de la création d'autres
pôles d'exportation et d'importation et l'émergence d'une triade
(Europe de l'Ouest, Asie et Amérique du nord) qui dominent les
échanges internationaux. Les tableaux 1-1 et 1-2 suivants montrent
l'évolution de la structure mondiale des échanges par grandes
régions, et la part de l'Afrique dans le commerce international.
Tableau 1-1 :
Évolution de la part des régions dans les
exportations mondiales (en %)
|
1948
|
1953
|
1963
|
1973
|
1983
|
1993
|
2003
|
Amérique du Nord
|
27,3
|
24,2
|
19,3
|
16,9
|
15,4
|
16,6
|
13,7
|
Amérique latine
|
12,3
|
10,5
|
7
|
4,7
|
5,8
|
4,4
|
5,2
|
Europe
|
38,8
|
41,4
|
47,1
|
50,2
|
43,4
|
46,5
|
45,5
|
Afrique
|
7,3
|
6,5
|
5,7
|
4,8
|
4,5
|
2,5
|
2,4
|
Moyen Orient
|
2
|
2,7
|
3,2
|
4,1
|
6,8
|
3,4
|
4,1
|
Asie
|
13,6
|
13,1
|
12,4
|
14,9
|
19,1
|
26,1
|
26,1
|
Ensemble
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : OMC,
Statistiques du commerce international 2004
Tableau 1-2 : Évolution de la
part des régions dans les importations mondiales (en %)
|
1948
|
1953
|
1963
|
1973
|
1983
|
1993
|
2003
|
Amérique du Nord
|
19,8
|
19,7
|
15,5
|
16,7
|
17,8
|
19,7
|
20,5
|
Amérique latine
|
10,6
|
9,3
|
6,8
|
5,1
|
4,5
|
5,1
|
4,8
|
Europe
|
46,2
|
47
|
55,7
|
56,3
|
48,5
|
45,9
|
47
|
Afrique
|
7,6
|
7
|
5,5
|
4
|
4,6
|
2,6
|
2,2
|
Moyen Orient
|
1,7
|
2
|
2,3
|
2,8
|
6,2
|
3,3
|
2,5
|
Asie
|
14,2
|
15,1
|
14,2
|
15,1
|
18,5
|
23,3
|
23
|
Ensemble
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : OMC,
Statistiques du commerce international 2004
L'on remarque à partir de ces tableaux que les
échanges internationaux (exportations et importations) sont
effectivement dominés par trois grandes entités :
l'Amérique du Nord, l'Europe (de l'Ouest) et l'Asie qui en 2003 ont
participé à hauteur de 13,7%, 45,5% et 26,1% respectivement dans
les exportations, et 20,5%, 47% et 23% dans les importations.
La part de l'Afrique entière n'a cessé de se
détériorer progressivement et est restée en dessous de 5%
depuis les années 70. Elle est principalement due à la
contribution de quelques grands marchés notamment le Nigéria, le
Maroc, ou l'Afrique du Sud.
F Selon la structure par produits
La composition par produit montre comme le dit HAMMOUDA (2005)
« l'enfermement du continent dans la trappe de l'insertion
rentière » où les produits agricoles et miniers
représentent près de 70% du total des exportations (tableau 1-3),
alors que la structure de la demande mondiale évolue en sens inverse et
donc de manière défavorable aux exportations africaines. Les
importations sont à l'opposé essentiellement constituées
de produits manufacturés.
Tableau 1-3 : Composition des
exportations et des importations africaines par produit en 2003 (en %)
|
Exportations
|
Importations
|
Produits agricoles
|
13,9
|
15,9
|
Produits miniers
|
54,9
|
10,1
|
Produits manufacturés
|
26,9
|
71,2
|
Source : OMC,
Statistiques du commerce international 2004
F Selon l'orientation
géographique
Un dernier aspect du commerce africain est l'orientation
géographique des importations et des exportations. Les exportations par
exemple (tableau 4) sont principalement dirigées vers l'Europe de
l'Ouest (48,4% en 2003); une grande fraction va également vers
l'Amérique du nord (18,9%), et l'Asie (17,7%) au détriment des
échanges intra-africains qui constituent 2,5% du total. Pour signifier
cette faiblesse des échanges intra-africains, FOROUTAN et PRITCHETT
(1993) affirment que : « le commerce intra-africain ne
représente qu'une faible part des échanges totaux de chaque
pays ».
Tableau 1-4 : Evolution des
exportations africaines par orientation géographique (en %)
|
1995
|
2003
|
Europe de l'Ouest
|
53,9
|
48,4
|
Amérique du Nord
|
14,2
|
18,9
|
Asie
|
13,8
|
17,7
|
Amérique latine
|
9,8
|
10,2
|
Intra-africain
|
2,2
|
2,5
|
Source : OMC,
Statistiques du commerce international 2004
D'après HAMMOUDA (2005), cette orientation
géographique serait intimement liée à la structure par
produit des échanges extérieurs africains qui
« reproduit le schéma d'insertion hérité de
la colonisation avec une orientation des exportations de matières
premières et de produits agricoles vers les pays européens et
l'importation des produits manufacturés ». Malgré
les politiques d'import-substitution adoptées par les pays africains
dans les années 60 et 70 afin de mettre fin à ce schéma en
fabriquant sur place les produits manufacturés, l'éclatement de
la crise de la dette des années 80 est venu renforcer l'échec des
stratégies entreprises dans ce sens, l'abandon de ces politiques
d'import-substitution et la « survivance du modèle
agro-exportateur ».
2.2. Les causes de la marginalisation
Le phénomène de mondialisation n'est donc pas
profitable à tous ; il est d'ailleurs dit à cet effet dans
la déclaration du millénaire que les avantages et les coûts
de la mondialisation sont très inégalement
répartis12(*). Les
causes de cette marginalisation sont donc à rechercher. Selon HAMMOUDA
(2005) les causes possibles de cette marginalisation peuvent être
classées en deux catégories : endogènes et
exogènes.
Les causes endogènes sont celles inhérentes aux
pays africains et à la faiblesse de leurs économies. Il s'agit
de :
F l'échec des politiques commerciales : les
tentatives de diversification et de modernisation entamées au cours des
années 70 n'ont pas pris en compte le fait que le
développement passe par la croissance industrielle (CROZET et al.,
2001) ;
F les faibles progrès en matière
d'intégration régionale ;
F la faiblesse des performances et de la
compétitivité des économies africaines ;
F la déficience des structures de facilitation du
commerce et les droits de douane élevés.
Les causes exogènes quant à elles sont
liées à l'évolution de la structure du commerce
international et aux conditions internationales. On a à ce sujet :
F l'évolution et la transformation des structures du
commerce international, ce qui a entraîné la dégradation
des prix des produits de base13(*) dont les exportations africaines sont essentiellement
constituées ; cette dégradation est due entre autres
à l'arrivée sur les marchés mondiaux de nouveaux
producteurs notamment les pays asiatiques ;
F les facteurs coloniaux : ONIMODE (1992) cité par
CROZET et al. (2001) affirme à cet
effet : « Economiquement, le colonialisme a appris aux pays
africains à consommer ce qu'ils ne produisent pas et à produire
ce qu'ils ne consomment pas » ;
F l'incapacité à tirer profit des
préférences commerciales pour l'accès aux
marchés des pays développés et l'érosion des
préférences;
F la crise de la dette des années
80 s'étant traduite par une récession économique et
un impact négatif sur les échanges internationaux d'Afrique;
F le protectionnisme des pays du Nord à travers les
politiques de soutien interne à la production et les subventions aux
exportations des produits agricoles.
3. Vers une solution :
négociation ou promotion?
Le problème de l'insertion des pays du Sud, en
particulier les PMA dont ceux de l'Afrique subsaharienne peut se résumer
en deux questions : faudrait-il poursuivre les négociations et
revendiquer davantage de concessions et une plus grande souplesse des pays du
Nord en faveur du Sud, ou alors faudrait-il prioritairement axer le processus
de développement et d'émergence sur la composante Sud-Sud du
commerce international ? Les deux solutions sont simultanément
envisageables, et de nombreux arguments vont en faveur de la seconde solution.
Quels sont alors pour chacune d'elles les moyens et les enjeux ?
3.1. Les préférences commerciales
Les principaux objectifs de la signature de l'Accord
Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce (GATT) en 1947
à Genève sont :
F l'abaissement progressif des droits de douane et de toute
autre barrière au commerce (tarifaire et non tarifaire) ou toute mesure
d'effet équivalent ;
F la facilitation des règlements de différends
commerciaux internationaux. Ceci dans le but de favoriser l'expansion du
commerce et la coopération multilatérale (DUROUSSET, 2005).
Un des principes fondamentaux permettant d'atteindre ces
objectifs est celui de la non-discrimination des relations commerciales entre
parties contractantes, principe incarné par la clause de la nation la
plus favorisée (NPF) qui stipule que tout avantage ou privilège
accordé à tout partenaire au commerce doit être
étendu à toutes les parties contractantes de l'Accord. Cependant,
l'on s'est très rapidement rendu compte du cas particulier des PED et
des PMA, et des négociations ont été entreprises dans le
but d'obtenir des exemptions. A cet effet, en 1964 la CNUCED14(*) obtient au niveau du GATT une
exemption de l'obligation de réciprocité pour les pays en
développement (PVD) ; ces derniers peuvent mutuellement s'accorder
des avantages non étendus aux pays développés (DUROUSSET,
2005, p.96).
Depuis lors, de nombreuses dérogations et mesures
d'exception ont été admises par l'Accord. En octobre 1970,
l'approche du Système généralisé de
préférences (SGP) est adoptée dans un accord de la CNUCED
(TANGERMANN, 2001). Le SGP est un système préférentiel non
réciproque en vertu duquel les pays développés appliquent
des préférences tarifaires aux importations des PED, ce en vue de
l'accroissement de leurs exportations15(*). Il se caractérise par l'adoption des taux de
douane réduits ou nuls et par sa non réciprocité.
Lors du Tokyo Round, l'on est parvenu à la
mise en place d'une dérogation permanente au principe de non
discrimination appelé clause d'habilitation.
Avec l'avènement de l'OMC, les
préférences commerciales ont été conservées
en un ensemble de clauses et dérogations aux textes basés sur le
principe de non discrimination appelé Traitement spécial et
différencié en faveur des PED. Ces dispositions
spécifiques confèrent un cadre juridique permettant aux pays
développés d'accorder aux PED des avantages non étendus
aux autres membres de l'OMC.
C'est dans le cadre de ce corpus institutionnel et juridique
de clauses et dérogations que les PED bénéficient des
accords préférentiels tels que : les Accords ACP-Union
européenne, l'initiative « Everything But Arms », la
loi américaine « AGOA », ainsi que les nombreux
schémas de SGP16(*).
3.2. Les moyens en faveur du commerce Sud-Sud
Déçus par leur incapacité à
obtenir une plus grande ouverture des marchés des pays industriels ou
à améliorer les termes de l'échange de leurs produits avec
ceux-ci, les PED, en particulier les pays d'ASS se sont mutuellement
incités à former des regroupements régionaux plus
importants et plus incitatifs (GILLIS M. et al, 1998). Cette alternative est
d'ailleurs généralement proposée par de nombreux auteurs
en faveur du commerce Sud-Sud.
Plus généralement, les partisans en faveur du
commerce Sud-Sud (CCI, CNUCED, etc.) évoquent les raisons
suivantes :
F existence de potentialités commerciales non
exploitées ;
F manque d'informations statistiques sur les
complémentarités commerciales régionales ;
F croissance et lutte contre la pauvreté en vue
d'atteindre les Objectifs du Millénaire (OMD) ;
F existence d'importantes barrières au commerce
Sud-Sud.
Afin de favoriser l'intégration des pays du Sud en
général dans l'économie mondiale, plusieurs instruments
ont été mis en place notamment les regroupements
régionaux dont le bilan en Afrique est très souvent
mitigé, et le système global de préférences
commerciales (SGPC). L'accord relatif au SGPC est institué en 1988
sous l'égide de la CNUCED afin de promouvoir exclusivement les
échanges entre PED ; son objectif est de promouvoir et de
régulariser le commerce mutuel et le développement de la
coopération économique entre les PED (voir Article 2 de l'Accord
sur le SGPC16(*)).
Au terme de ce chapitre, plusieurs questions se posent et
justifient l'entreprise d'une étude sur les potentialités
commerciales interrégionales. Pour ce faire, il convient au
préalable de maîtriser les instruments de mesure empirique du
commerce potentiel interrégional, lesquels nous présentons dans
le chapitre suivant.
1.1. Chapitre 2 : Les
instruments d'analyse du commerce potentiel
Le terme `potentiel de commerce' est largement et
indifféremment traité dans la littérature ; pour le
définir, il convient de passer en revue la littérature y
afférente et de présenter les différentes méthodes
et les principes de son calcul.
Deux méthodologies sont généralement
utilisées : les modèles dits `de gravité' et
la méthode développée par le Centre du Commerce
International (CCI) que nous présentons respectivement en
première et deuxième section de ce chapitre; les
différences ou similitudes entre ces méthodes seront
précisées en dernière analyse (à partir desquelles
des définitions claires pourraient se dégager), ainsi que la
méthodologie de ce mémoire.
1. Les modèles de
gravité
1.1. Présentation et fondements théoriques
Originellement, les modèles dits `de
gravité' ont été déduits intuitivement pour
l'analyse des flux d'échanges bilatéraux entre pays ;
Tinbergen (1962) et Poyhonen (1963) sont généralement
présentés comme les premiers à utiliser ce type de
modèle dans des travaux scientifiques. Ces modèles tiennent leurs
noms par leur analogie à la loi d'attraction universelle de NEWTON, et
sont fondés sur l'idée selon laquelle le volume des
échanges bilatéraux entre deux territoires économiques est
fonction de la taille ou encore la puissance économique des pays, de
leur richesse, et augmente avec la proximité géographique. Le
modèle primitif de gravité tel qu'utilisé dans les travaux
précurseurs, et généralement appelé
modèle standard de gravité s'exprime par la relation
suivante :
Avec :
une constante de proportionnalité ;
le PIB du pays exportateur ;
le PIB du pays importateur ;
la distance géographique entre les deux ;
le flux total de marchandises entre les deux pays ;
et les élasticités partielles.
Cette équation est généralement
exprimée et estimée économétriquement sous la forme
logarithmique suivante : , étant le terme d'erreur.
Les modèles de gravité ont connu sans conteste
un remarquable succès empirique pour la prédiction du volume
naturel ou potentiel ou encore théorique des
échanges bilatéraux entre Etats encore appelé
potentiel de commerce. Le commerce potentiel estimé
correspondant tient compte des variables structurelles et
macroéconomiques, et comme nous le verrons plus tard, des entraves au
commerce introduites dans le modèle sous forme de variables muettes
(dummies). Cette valeur théorique est alors comparée à
celle observée : si elle est plus grande, on en déduit
l'existence de potentialités réelles de commerce entre les pays
concernés.
Cependant, la question de la justification et des fondements
théoriques du modèle est apparue primordiale et a fait l'objet de
plusieurs travaux de recherche. Comme le soulignent PIERMARTINI et TEH (2005),
un manque de fondements théoriques solides serait préjudiciable
et estomperait la crédibilité du modèle ; l'omission
de variables explicatives et une mauvaise spécification
entraîneraient un biais énorme et l'arbitraire dans les
estimations.
Une longue lignée de chercheurs a donc participé
au développement et à la justification théoriques des
modèles de gravité ; selon nombre d'auteurs17(*), y ont contribué
LINNEMAN (1966), LEAMER (1970, 1974), ANDERSON (1979), BERGSTRAND (1985, 1989),
DEARDORFF (1995), EVENNETT et KELLER (1998). PIERMARTINI et TEH (2005) citent
les travaux plus récents de EATON et KORTUM (2002), ANDERSON et van
WINCOOP (2003). Les différences entre les approches théoriques
utilisées par chacun d'eux justifient la variété des
formes (variables explicatives retenues) des équations de
gravité ; toutefois, ils obtiennent tous après
démonstration des modèles augmentés du
modèle standard.
Selon GBETNKOM (2004), on peut regrouper en quatre les
différentes approches de justification des modèles de
gravité :
F l'approche par les lois physiques de gravitation (LEAMER,
1970) dans laquelle les variables explicatives retenues et mesurant la taille
des économies et les coûts de transport des marchandises sont
respectivement les PIB des coéchangistes et la distance
géographique (modèle standard) ;
F l'approche par le modèle d'équilibre
général où chaque pays a ses fonctions de demande et
d'offre de tous les biens, la distance capte les coûts de transport qui
établissent un pont entre l'offre et la demande ; cette approche
inclut aussi la taille des populations comme variable exogène ; A
cet égard on peut citer les travaux de ANDERSON (1979). Celui-ci se
fonde sur deux hypothèses fondamentales : (1) chaque pays est
spécialisé dans la production d'un seul bien, celui pour lequel
il a le plus grand avantage au sens de la théorie de
HECKSHER-OHLIN ; (2) les préférences des consommateurs sont
homothétiques et identiques à travers les pays; il les prend
comme des fonctions de type COBB-DOUGLAS18(*). BERGSTRAND (1989, 1990) et DEARDORFF (1995)
utilisent également des fonctions de préférence de type
CES et tiennent compte soit de la concurrence monopolistique, soit de la
théorie de HECKSHER-OHLIN pour justifier la spécialisation.
F l'approche basée sur les modèles de
probabilité où les flux sont considérés comme des
phénomènes stochastiques ; GBETNKOM cite à ce propos
SAVAGE et DUETSCH (1960), LEAMER et STERN (1970) ou encore SATTINGER
(1978) ;
F enfin une justification plus récente qui critique les
trois premières et introduit les prix relatifs (indices de prix) sans
lesquels il y aurait une erreur de spécification. ANDERSON et Van
WINCOOP (2003) ont particulièrement insisté sur l'importance de
ce point qui leur a permis de résoudre le fameux problème de
l'effet-frontière entre les Etats-Unis et le Canada communément
connu sous l'appellation `puzzle de McCALLUM'. Cependant, au vue de
nombreuses difficultés de prises en compte de ces variables devant
capturer les prix sur le plan pratique, ANDERSON et Van WINCOOP proposent
qu'une solution alternative et valable serait l'introduction lors des
estimations économétriques d'effets fixes19(*) dans le modèle
estimé en données de panel.
Quelle que soit l'approche théorique
considérée, les modèles de gravité diffèrent
par les grandeurs macroéconomiques retenues pour mesurer la taille (PIB,
Population, ou même la surface), la richesse (PIB par tête), les
barrières au commerce (prix, autres variables dummies). Ils s'expriment
généralement sous la forme standard ci-dessus augmentée de
variables indicatrices destinées à capturer les effets des
politiques commerciales notamment la formation d'unions douanières, la
mise en place d'accords préférentiels, etc. de sorte que le
modèle s'écrit généralement : , où les sont un ensemble de variables explicatives quantitatives (PIB, PIB par
tête, Population, Surface), et les sont des variables « dummies » destinées
à capturer l'effet des politiques commerciales, notamment les accords
d'intégration régionaux, la diversité culturelle ou
linguistique, etc.
1.2. Applications des modèles de gravité et
travaux empiriques
A ce jour, les applications du modèle de gravité
sont nombreuses et sont surtout marquées par leurs succès
empiriques. Elles couvrent des domaines très divers allant
jusqu'à l'analyse spatiale en statistique, mais c'est en économie
qu'il en est fait grand usage.
D'après FONTAGNE et al. (2002), les modèles de
gravité sont utilisés pour de nombreux types
d'études :
F analyse des politiques commerciales et des effets du
régionalisme notamment les effets de création et
détournement de commerce au sein des unions douanières ;
F mise en exergue des barrières aux
échanges ;
F analyse du commerce potentiel.
En Afrique subsaharienne, deux grands travaux sont
généralement cités concernant l'application des
modèles de gravité à l'évaluation des potentiels de
commerce : ceux de FOROUTAN et PRITCHETT en 1993 et ELBADAWI en 199720(*).
Au moyen d'un échantillon de 19 pays d'ASS21(*), FOROUTAN et PRITCHETT (1993)
entre 1980 et 1983 trouvent que le niveau potentiel moyen des
échanges intra-communautaires (8,1 % en moyenne et en pourcentage du
commerce total) des pays d'ASS est au dessus de ceux prédits par le
modèle (qui s'établit à 7,5% du total). Une telle
conclusion n'est cependant qu'une généralisation à l'ASS
toute entière ; les résultats individuels par pays montrent
que 10 des 19 pays de l'échantillon de FOROUTAN et PRITCHETT (dont le
Cameroun, le Congo et le Gabon) importent et exportent moins que prédit
et donc pourraient augmenter leurs échanges en ASS. ELBADAWI (1997)
cité par LONGO et SEKKAT (2001) a couvert un échantillon de 28
pays d'ASS sur deux périodes de temps : 1980-84 et 1986-90. Son
principal résultat est que les accords d'intégration
régionaux (AIR) ont eu un impact négligeable sur la suppression
des entraves au commerce intra-communautaire d'ASS.
1.3. Les limites du modèle
Si le succès empirique du modèle de
gravité est avéré (ACCOMINOTTI, 2005), il est important de
noter ses limites. En effet, de nombreuses difficultés inhérentes
à plusieurs facteurs ont surgi des différents travaux
empiriques ; PIERMARINI et TEH (2005) insistent sur la
nécessité de tenir compte de celles-ci dans l'estimation des
modèles de gravité ; les principales sont les
suivantes :
F l'introduction des variables muettes destinée
à capturer les effets des politiques commerciales et d'autres facteurs
peut entraîner des problèmes de multicolinéarité, de
sorte qu'il apparaisse difficile de mesurer la contribution véritable de
chaque variable explicative (les coefficients peuvent être
biaisés). Ce problème survient surtout lorsqu'on évalue le
modèle en données de panel avec effets fixes individuels ;
il convient alors dans ce cas d'éliminer toutes les variables "dummies"
qui sont implicitement prises en compte par les effets fixes ;
F l'introduction de ces effets fixes est cependant
nécessaire comme le montre ANDERSON et Van WINCOOP (2003) car ils
permettent non seulement de corriger les éventuelles
omissions22(*) de
variables explicatives qui peuvent se traduirent sur le plan empirique par une
grande part de variabilité due aux résidus, mais également
de prendre en compte `les spécificités inobservables'
(SEVESTRE, 2002) liées à chaque couple de pays ;
l'estimation en données de panel a ainsi l'avantage de bien
prédire les valeurs du commerce potentiel.
Généralement, l'échantillon des pays de
référence ne fait pas l'objet d'un sondage ; l'impact sur
les estimations `peut' être considérable car pouvant
entraîner un biais de sélectivité. L'effet de ce biais peut
augmenter avec le nombre de valeurs manquantes de la variable endogène
et il convient dans ces cas d'entreprendre les méthodes de correction de
ce biais notamment la procédure de HECKMAN (1976) en deux
étapes; ce qui permet d'obtenir des estimations sans biais des
élasticités partielles (contributions) de chaque variable
explicative.
2. La méthodologie du Centre du
Commerce International
2.1. Principe et méthodologie
Le CCI a développé une méthodologie
d'identification (approche par produits) d'opportunités commerciales
basée sur le calcul d'indicateurs de potentialité à partir
de l'analyse des flux commerciaux (CCI, 2003). La méthodologie consiste
« à identifier les produits complémentaires,
exportés avec succès par un ou plusieurs pays de la région
considérée vers le reste du monde et pour lesquels il existe une
demande importante dans d'autres pays de cette région (potentiel
intra-régional) ou dans une autre région (potentiel
inter-régional) ». Cet indicateur s'appelle
« potentiel d'exportation indicatif » et se
définit comme « le minimum entre les exportations d'un pays ou
d'une région X vers le monde et les importations d'un pays ou d'une
région Y en provenance du monde » (CCI, 2003).
D'autres instruments comme la matrice statique et la matrice
dynamique permettent de représenter les groupes de produits qui
présentent un potentiel indicatif élevé (Voir les
encadrés 1 et 2 suivants).
ENCADRÉ 1 : La Matrice
statique
Il est possible de représenter à l'aide d'une
matrice les groupes de produits dont le potentiel d'exportation est le plus
élevé (fig. 1). L'axe vertical de la matrice représente le
niveau des importations par rapport à celui des exportations. A
l'inverse, l'axe horizontal représente le niveau des exportations par
rapport à celui des importations. Les produits situés dans le
cadre en haut et à gauche de la matrice sont caractérisés
par un haut niveau d'importation, qui dépasse celui des exportations.
Ainsi, les opportunités d'exportation régionales pour ces
produits sont stimulées par la demande. Les produits situés dans
le cadre en bas et à droite de la matrice ont des niveaux d'exportation
supérieurs à ceux des importations. Dans ce cas, les
opportunités commerciales sont stimulées par l'offre. Enfin, les
produits situés dans le cadre en haut et à droite de la matrice,
ayant des niveaux d'exportation et d'importation proches, représentent
les opportunités commerciales intra ou inter-régionales les plus
importantes.
Figure 2-1 : Matrice statique des
exportations et des importations
Source : CCI (2003),
Analyse statistique des flux des échanges commerciaux intra- et
inter-régionaux de la CEMAC et de l'UEMOA
ENCADRÉ 2 : La Matrice
dynamique
La division en quatre cadres de la figure 2, qui
présente sous forme de matrice la croissance des flux commerciaux, est
réalisée en fonction de la variation positive ou négative
des exportations et des importations. Le cadre situé en haut et à
droite de la matrice regroupe les produits qui, caractérisés
à la fois par une croissance des exportations et des importations, ont
le meilleur positionnement et offrent les opportunités commerciales les
plus prometteuses. Les produits situés en bas et à gauche de la
matrice sont considérés comme étant en déclin ou
stagnants du point de vue des exportations et des importations. Enfin, les
produits positionnés dans les cadres en bas à droite et en haut
à gauche de la matrice, sont caractérisés par des
exportations ou des importations en croissance. Dans ce cas, les
opportunités commerciales indicatives dépendent, selon les
produits, de dynamiques de marché stimulées soit par l'offre soit
par la demande. Elles peuvent ainsi être favorisées soit par des
stratégies de marketing plus agressives (afin d'accroître la
demande), soit par une dynamisation et une augmentation des capacités de
production (afin d'accroître l'offre).
Figure 2-2 : La matrice dynamique
des exportations et des importations
Source : CCI (2003),
Analyse statistique des flux des échanges commerciaux intra- et
interrégionaux de la CEMAC et de l'UEMOA
2.2. Applications
A travers son programme de coopération en faveur du
commerce Sud-Sud (voir CCI, 2003), le CCI a appliqué sa
méthodologie à l'identification des opportunités
commerciales intra et interrégionales de plusieurs pays et regroupements
régionaux concernant la plupart des PED. Ces travaux ont presque tous
révélé d'énormes potentialités.
En Afrique sub-saharienne, l'Analyse statistique des flux
des échanges commerciaux intra et inter-régionaux de la CEMAC et
de l'UEMOA (CCI, 2003) utilise les données du commerce
extérieur de chacun des pays de la CEMAC et l'UEMOA en 2000 et ressort
un énorme potentiel intra et inter régional comme on peut le
constater à travers le tableau 2-1 suivant :
Tableau 2-1 : Commerce potentiel
intra et inter-régional de la CEMAC et l'UEMOA en 2000 (en milliers de
US $)
|
Commerce actuel
|
Potentiel d'exportation total
|
Principaux groupes de produits
complémentaires
|
Commerce intra-régional de la
CEMAC
|
124
|
489
|
Produits agroalimentaires, Tissus de coton et coton brut,
ouvrages en métaux
|
Commerce intra-régional de
l'UEMOA
|
847
|
903
|
Produits agroalimentaires, Bois d'oeuvre, Produits de l'industrie
chimique, Tissus de coton
|
Source : CCI, 2003.
La même méthodologie est appliquée pour le
cas de l'Union du Maghreb arabe (UMA) réalisée en 2002 et aussi
entre l'Inde et l'Union Douanière d'Afrique australe (SACU) en 2001.
2.3. Les limites de l'approche
Le CCI présente un certain nombre de limites
inhérentes au calcul des indicateurs qu'il propose.
F plusieurs facteurs importants ne sont pas pris en compte
dans l'analyse ; en effet la compétitivité à
l'exportation, les préférences à la consommation locale,
les coûts de transports, les barrières commerciales tarifaires et
non tarifaires ou même les évènements politiques peuvent
grandement limiter les échanges entre entités et donner lieu
à l'observation d'un potentiel très élevé ;
l'interprétation des résultats doit donc s'effectuer avec la plus
grande attention.
F le potentiel de commerce obtenu par cette méthode est
généralement surestimé du fait de nombreux facteurs :
la nature agrégée des flux analysés (même au niveau
le plus désagrégé, les produits inclus au sein des
différents groupes de la nomenclature SH ne sont pas des substituts
parfaits) ; les statistiques commerciales contiennent des réexportations
(biens réexpédiés, matériels envoyés pour
réparation) et des accumulations de stocks des années
précédentes.
De plus, les données du commerce extérieur sont
rarement exhaustives ; le commerce informel (contrebande) ainsi que
certains services (le commerce des services n'est disponible que sous forme
agrégée et peu précise) ne peuvent malheureusement pas
être saisis.
3. Choix méthodologique :
approche gravitaire ou méthode du CCI ?
3.1. Analyse comparative des deux approches
Les analyses précédentes nous montrent que le
terme commerce potentiel ou potentialité commercial
utilisé par LAMY est utilisé dans plusieurs
contextes, et qu'il est nécessaire d'en préciser à chaque
fois le sens.
La prédiction par le modèle de gravité
est non seulement scientifique, mais sans doute la plus réaliste ;
elle tient compte des facteurs économiques théoriques et des
entraves éventuelles qui déterminent le niveau des
échanges. Lorsqu'il est bien spécifié
(théoriquement), et que les contributions relatives de chacun des
facteurs explicatifs sont mises en évidence, le modèle de
gravité permet de prédire le niveau de commerce
d'équilibre, considéré comme `vrai' ou
`potentiel', c'est-à-dire le commerce qui aurait dû
être compte tenu des considérations liées à la
structure d'offre, de demande et surtout en tenant compte des prix et des
autres facteurs limitatifs qui influencent considérablement le niveau
des échanges. Le potentiel prédit est donc un niveau optimal et
d'équilibre. Par comparaison avec le commerce observé, l'on peut
alors conjecturer s'il existe des potentialités réelles à
l'exportation, ou si au contraire les performances commerciales sont
dépassées.
A contrario, s'il est possible d'identifier les produits
à forte complémentarité commerciale entre Etats à
travers la méthode du CCI, il serait malaisé d'agréger les
différents montants correspondants à ces potentiels et de s'en
servir pour prédire le commerce réellement possible. En effet,
par construction, le potentiel d'exportation indicatif est supérieur au
commerce actuel pour un produit donné et a tendance à
prédire des niveaux potentiels très
élevés pour peu que les structures d'offre et de demande sur
le marché mondial de chacun des partenaires soient
élevées23(*); le niveau potentiel ainsi évalué n'est
réellement possible qu'en la seule présence des régions
considérées, et en l'absence de barrières de toutes sortes
aux échanges. En ce sens, le terme potentiel de commerce utilisé
par le CCI fait référence à la part de marché
disponible commune ou encore marché potentiel. L'analyse se
trouve ainsi extrêmement limitée, et nécessite des
approfondissements. Dans son programme de promotion du commerce Sud-Sud, le CCI
prévoit d'ailleurs une démarche en plusieurs étapes qui
commence par la détermination des produits à forte
complémentarité régionale et se poursuit par les
études sur les structures d'offre et de demande.
Dans ce contexte, notre choix est guidé par les
objectifs méthodologiques de notre recherche et inclut les deux
méthodes : le modèle de gravité est utilisé
dans un premier temps pour décrire les échanges actuels entre le
Cameroun et ses pays limitrophes et conjecturer de manière
réaliste et globale les potentialités commerciales existantes
ainsi que leurs principaux facteurs explicatifs; le modèle nous
permettra aussi de tester l'existence d'entraves au commerce. Ensuite, nous
appliquerons la méthode du CCI pour déterminer les produits pour
lesquels l'offre et la demande sont élevées, et qui peuvent
prioritairement faire l'objet d'une promotion.
3.2. Objectifs et méthodologie de travail
Il convient au vu de la littérature
précédente de préciser nos objectifs de recherche.
L'objectif global de ce mémoire est de fournir une information
statistique sur les opportunités commerciales inexploitées du
Cameroun vers ses pays limitrophes. Plus précisément, il s'agit
(tour à tour) de :
F déterminer les potentiels de commerce
intra-régional de l'ensemble (CEMAC + Nigéria) ;
F déterminer de manière équivalente les
potentiels de commerce du Cameroun sur le marché des partenaires
frontaliers; ces deux premiers objectifs seront atteints par l'estimation d'un
modèle de gravité ;
F identifier et hiérarchiser ensuite à un niveau
désagrégé (par produit) et par la méthode du CCI
les produits à forte complémentarité, c'est-à-dire
ayant un potentiel indicatif élevé entre le Cameroun et chacun
des pays limitrophes afin d'orienter les opérateurs économiques
vers les produits potentiels à forte complémentarité sur
le marché régional ;
F déterminer les entraves au commerce.
Ce chapitre met un terme à la première partie de
ce mémoire qui a eu pour objectif d'établir une revue de question
sur les problèmes du commerce Sud-Sud ainsi que sur les instruments
d'analyse du commerce potentiel. Aussi convient-il dans la seconde partie de
mettre en oeuvre ces derniers afin d'atteindre les objectifs que nous nous
sommes assignés pour l'analyse des potentiels de commerce du Cameroun
sur le marché de ses pays frontaliers.
Deuxième
partie :
Le commerce potentiel du Cameroun sur le marché
des pays frontaliers
Deuxième partie : Le commerce potentiel du
Cameroun sur le marché des pays frontaliers
Chapitre 3 : Les relations commerciales entre le Cameroun et ses
pays limitrophes
Avant d'évaluer le commerce potentiel du Cameroun sur
le marché des pays frontaliers, il est nécessaire de faire un
état des lieux des échanges commerciaux entre le Cameroun et ses
voisins frontaliers. A cet effet, l'objectif de ce chapitre est de mettre en
lumière les éléments de promotion du commerce entre le
Cameroun et ses pays limitrophes. Nous présentons d'abord les
caractéristiques socio-économiques de ces pays, ensuite les
instruments institutionnels de promotion du commerce notamment le traité
de la CEMAC avant d'évaluer la structure du commerce actuel du Cameroun
avec ses partenaires frontaliers.
1. Caractéristiques
socio-économiques
Les caractéristiques socio-économiques des
entités (Nigéria et pays de la CEMAC) sont très
divergentes et contrastées. D'une manière générale,
on comparera Nigéria d'une part et pays de la CEMAC d'autre part.
Situé sur la côte occidentale de l'Afrique dans
le golfe de Guinée, le Nigéria est une fédération
de 36 Etats. Ce pays anglophone est considéré comme le moteur
économique de l'Afrique de l'Ouest et un marché incontournable
pour l'Afrique. Sur le plan régional, le Nigéria appartient
à la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui est
la seule organisation ayant tenté de regrouper des Etats anglophones et
francophones ; mais la perspective d'établissement d'une union
douanière (avec mise en place du TEC) dans cette communauté
prévue pour 1990 a échoué (DUROUSSET, 2005). Sa monnaie
est le Naira.
La CEMAC quant à elle est constituée de six pays
d'Afrique centrale : le Cameroun, le Tchad, le Congo, le Gabon, la
République centrafricaine, et la Guinée équatoriale. Leur
monnaie commune est le franc CFA24(*).
Tandis que les six pays de la CEMAC regroupent environ 33
millions d'habitants (2002), le Nigéria à lui seul
représente près du quadruple, soit 132 millions d'habitants. Son
PIB en 2002 s'élève à 43 540 millions de dollars, ce
qui représente près du double de celui de la CEMAC entière
(graphiques 3-1 et 3-2).
Graphique 3-1 :
Répartition du PIB de l'ensemble
(CEMAC+Nigéria) en 2002
Source : Nos calculs
à partir des données de la World Bank Indicators 2004
Au sein de la CEMAC, le Cameroun représente près
de la moitié de la population avec près de 15 millions
d'habitants, suivi du Tchad, de la République centrafricaine, du Congo,
du Gabon et de la Guinée équatoriale ayant respectivement plus ou
moins de 8, 4, 3, 1, et 0,4 millions d'habitants.
Graphique 3-2 :
Répartition de la population de l'ensemble
(CEMAC+Nigéria) en 2002
Source : Nos calculs
à partir des données de la World Bank Indicators 2004
Le tableau 3-1 suivant donne quelques indicateurs
socio-économiques de l'ensemble considéré (CEMAC +
Nigéria).
Tableau 3-1 :
Indicateurs socio-économiques des pays de l'ensemble
(CEMAC+Nigéria) en 2002
|
Cameroun
|
Congo
|
Gabon
|
Guinée équatoriale
|
Rép. Centrafricaine
|
Tchad
|
Nigéria
|
PIB prix courants (millions de $)
|
9060
|
3017
|
4971
|
2118
|
1046
|
2002
|
43540
|
PIB par tête (constant 1995 $)
|
700
|
700
|
4323
|
2444
|
332
|
232
|
248
|
Indice annuel des prix à la consommation (%)
|
2,80
|
4,61
|
n.d
|
n.d
|
3,39
|
5,19
|
12,88
|
Exportation de biens et services (en % du PIB)
|
27,20
|
80,67
|
59,48
|
n.d
|
12,07
|
12,24
|
37,68
|
Importation de biens et services (en % du PIB)
|
27,97
|
53,99
|
39,46
|
n.d
|
16,61
|
64,67
|
43,59
|
Taux de croissance de la population (en %)
|
2,07
|
2,89
|
2,15
|
2,52
|
1,45
|
2,93
|
2,22
|
Service de la dette (en % du revenu national)
|
4,13
|
1,09
|
9,84
|
n.d
|
0,09
|
1,48
|
3,67
|
Taux d'urbanisation annuel (%)
|
3,57
|
3,82
|
3,04
|
4,61
|
2,62
|
4,51
|
4,04
|
Espérance de vie à la naissance
(années)
|
48
|
52
|
53
|
52
|
42
|
48
|
45
|
n.d : non
déclaré
Source: World Bank, World
Development Indicators 2004
L'analyse des indicateurs du commerce extérieur du
tableau précédent permet de remarquer que seules les exportations
du Congo et du Gabon couvrent largement leurs importations. En effet, les
exportations représentent près de 81% et 60% du PIB
respectivement pour le Congo et le Gabon contre presque 54% et 40% du PIB pour
les importations. Les autres pays enregistrent donc au cours de cette
année un déficit commercial moins marqué pour le Cameroun,
mais important pour le Tchad et le Nigéria.
Bien qu'étant le plus grand pays de cet ensemble, le
Nigéria a le plus petit PIB par tête (en dollars constants). A
l'opposé, le Gabon présente la valeur la plus
élevée (4323 $). Ceci est sans doute le fait de leurs populations
respectives.
2. Les instruments institutionnels de la
promotion du commerce
En dehors du traité de la CEMAC qui est la mesure de
promotion du commerce au plan régional, il existe des accords
bilatéraux entre les pays de la sous-région
considérée avec le Nigéria. Nous ne présenterons
ici que la CEMAC.
La coopération économique au sein des pays
d'Afrique centrale remonte à la période coloniale lorsque la
France crée l'Afrique Equatoriale Française (AEF). Au
début de leurs indépendances, les quatre pays de l'AEF25(*) vont instituer l'Union
Douanière Equatoriale (UDE) en 1959 dans le but de construire un
ensemble économique intégré et de mettre en place une
approche collective du développement (DOUYA et al. 2006). Le Cameroun
rejoindra l'UDE en 1962 et en 1964, l'ensemble des cinq pays de l'union
institue l'Union Douanière des Etats de l'Afrique centrale
(UDEAC)26(*) à
laquelle adhère la Guinée équatoriale en 1984.
Les objectifs de l'UDEAC sont entre autres, la promotion et
l'établissement graduel d'un marché commun par
l'intégration des marchés nationaux, et l'élimination de
toutes les entraves au commerce intra-régional.
Malgré l'adoption depuis lors de nombreux textes visant
le renforcement de la coopération27(*), les objectifs sont loin d'être atteints, ceci
du fait de la diversité des politiques économiques
empêchant le développement des échanges et l'absence
d'harmonisation des règles juridiques (DOUYA, 2006). C'est dans ce
contexte que naît en 1994 la Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) traduisant la volonté
réitérée des Etats d'Afrique centrale de promouvoir un
espace économique intégré. Parmi les réformes
attendues et entreprises, la réforme fiscalo-douanière permettait
l'instauration d'un tarif extérieur commun (TEC) et d'un
véritable marché commun. Le TEC appliqué pour tous les
produits rentrant dans l'espace de la CEMAC comprend quatre catégories
données par le tableau 3-2 ci-après.
Tableau 3-2
: Tarif extérieur commun de la CEMAC
Types de biens
|
Droits de douane
|
Biens de première nécessité
|
5%
|
Matières premières et biens d'équipement
|
10%
|
Biens de consommation intermédiaire
|
20%
|
Biens de consommation finale
|
30%
|
Source :
www.izf.net
Les missions de la CEMAC sont les suivantes :
F réaliser et présenter les grands
équilibres macro-économiques ;
F réaliser un véritable marché commun;
F poursuivre un développement durable par des
politiques macro-économiques et sectorielles communes
appropriées ;
F établir une union de plus en plus étroite
entre les peuples des Etats membres pour raffermir leurs solidarités
géographique et humaine ;
F promouvoir les marchés nationaux par
l'élimination des entraves au commerce intercommunautaire, la
coordination des programmes de développement, l'harmonisation des
projets industriels ;
F développer la solidarité des pays membres au
profit des pays et des régions défavorisés ;
F créer un véritable marché commun
africain.
La CEMAC est composée de deux Unions :
F l'Union Economique de l'Afrique Centrale (UEAC) ;
F l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC).
3. Le commerce du Cameroun avec les pays
frontaliers
L'étude du commerce actuel du Cameroun avec ses
partenaires commerciaux frontaliers concerne deux aspects : le commerce
officiel et les échanges informels.
Le tableau ci-après donne l'évolution des
transactions du Cameroun avec les partenaires frontaliers telle que
présentée par l'Institut National de la Statistique (INS).
Tableau 3-3 :
Evolution du commerce du Cameroun avec les partenaires
frontaliers de 2001 à 2003 (en millions de F CFA)
|
Exportations
|
Importations
|
2001
|
2002
|
2003
|
2001
|
2002
|
2003
|
Rép. Centrafricaine
|
3 812
|
9 905
|
7 580
|
15
|
2
|
1
|
Congo
|
13 817
|
14 775
|
11 813
|
3 623
|
7 057
|
8 656
|
Gabon
|
11 477
|
12 994
|
24 866
|
2 520
|
2 181
|
1 317
|
Guinée équatoriale
|
7 328
|
6 881
|
17 646
|
29 277
|
12 096
|
15 270
|
Tchad
|
8 502
|
27 001
|
26 509
|
77
|
225
|
50
|
Total autres pays de la CEMAC
|
44 936
|
71 556
|
88 414
|
35 512
|
21 561
|
25 294
|
Nigéria
|
9 846
|
10 504
|
9 669
|
189 559
|
139 084
|
158 372
|
Total
|
54 782
|
82 060
|
98 083
|
225 071
|
160 645
|
183 666
|
Source : INS, Annuaire statistique du
Cameroun 2004
La lecture de ce tableau nous permet d'affirmer que le
Nigéria est le pays en provenance duquel le Cameroun importe le plus
dans la région considérée (CEMAC + Nigéria) ;
en 2003, ses importations qui s'élèvent à 158 372 millions
de FCFA représentent six fois plus celles en provenance des autres pays
de la CEMAC. Au sein de cette dernière, les importations proviennent
essentiellement de la Guinée et du Gabon à hauteur de 15270 et
1317 millions de FCFA respectivement en 2003.
Les exportations du Cameroun avec les pays frontaliers sont
principalement dirigées vers la CEMAC. Elles vont essentiellement vers
le Tchad, le Gabon et la Guinée équatoriale (à hauteur de
26 509, 24 866, et 17 646 millions de FCFA en 2003 respectivement). Avec le
Nigéria, elles sont relativement faibles et représentent
seulement un montant de 9 669 millions de FCFA en 2003 neuf fois plus petit que
celui des autres pays de la CEMAC.
L'analyse de la répartition géographique des
échanges du Cameroun montre le faible niveau des échanges
à l'échelle sous-régional (tableau 3-4).
Tableau 3-4 :
Répartition géographique des échanges du
Cameroun (en millions de FCFA)
Zones géographiques
|
2001
|
2003
|
|
Exportation
|
Part (%)
|
Importation
|
Part (%)
|
Exportation
|
Part (%)
|
Importation
|
Part (%)
|
Union européenne
|
885 311
|
69,1
|
665 728
|
49,1
|
829 389
|
63,7
|
609 109
|
48,7
|
Autres pays d'Europe
|
6 086
|
0,5
|
40 625
|
3,0
|
10 309
|
0,8
|
48 532
|
3,9
|
Afrique du nord
|
12 562
|
1,0
|
7 062
|
0,5
|
10 565
|
0,8
|
11 651
|
0,9
|
Afrique occidentale
|
28 662
|
2,2
|
250 922
|
18,5
|
24 958
|
1,9
|
215 659
|
17,2
|
Afrique centrale
|
64 805
|
5,1
|
35 516
|
2,6
|
104 971
|
8,1
|
25 370
|
2,0
|
Afrique australe et orientale
|
13 769
|
1,1
|
28 437
|
2,1
|
36 310
|
2,8
|
28 924
|
2,3
|
Amérique du Nord
|
31 863
|
2,5
|
121 397
|
8,9
|
98 550
|
7,6
|
68 731
|
5,5
|
Amérique latine
|
3 718
|
0,3
|
13 739
|
1,0
|
18 308
|
1,4
|
25 744
|
2,1
|
Asie occidentale
|
4 602
|
0,4
|
18 088
|
1,3
|
6 374
|
0,5
|
5 642
|
0,5
|
Asie orientale
|
219 499
|
17,1
|
151 222
|
11,1
|
128 274
|
9,9
|
189 383
|
15,1
|
Océanie
|
84
|
0,0
|
1 703
|
0,1
|
197
|
0,0
|
1 301
|
0,1
|
Reste du monde
|
10 942
|
0,9
|
22 328
|
1,6
|
33 688
|
2,6
|
21 514
|
1,7
|
Total
|
1 281 903
|
100,0
|
1 356 767
|
100,0
|
1 301 893
|
100,0
|
1 251 560
|
100,0
|
Source : INS, Annuaire statistique du
Cameroun 2004
Il ressort de ce tableau que les échanges du Cameroun
à l'échelle de la sous-région d'Afrique centrale
constituent seulement près de 8% du total des exportations totales en
2003 et 2% du total des importations. Les principaux partenaires sont l'Union
européenne et l'Asie orientale et l'Amérique du Nord.
En ce qui concerne les échanges informels, notons aussi
l'existence d'un grand flux d'échanges frontaliers très souvent
non déclaré de marchandises illicites entre le Cameroun et les
différents pays limitrophes. Ces échanges sont
particulièrement marqués au Sud avec le Gabon et à l'Ouest
avec le Nigéria (Cahiers de Mutations, Novembre 2005). De plus, ils sont
favorisés par le fait des similitudes culturelles et linguistiques des
populations frontalières. En effet, la zone anglophone du Cameroun
frontalière avec le Nigéria, et les populations Fangs du Sud
frontalières avec celles du Gabon et de la Guinée.
Les échanges clandestins de marchandises avec le
Nigéria (ustensiles de cuisine, laits sucré et dangereux,
médicaments non contrôlés, CD issus de la piraterie et la
contrefaçon, cigarette etc.) ont pour effet la perte de recettes
douanières, mais semblent également favorisés par
l'augmentation de la pression fiscale intérieure et la corruption
(Cahiers de Mutations, Novembre 2005) ; ceux avec le Gabon concernent
principalement les produits vivriers avec les populations locales. L'importance
de ce commerce reste cependant mal connue et non estimée.
Après cette brève présentation des
relations commerciales entre le Cameroun et ses partenaires frontaliers, nous
allons entreprendre dans le chapitre suivant, ce conformément à
notre méthodologie, l'étude des potentiels de commerce des pays
de l'ensemble CEMAC + Nigéria.
Chapitre 4 : Potentiels de commerce entre le Cameroun et ses pays
limitrophes
Suivant la méthodologie présentée au
chapitre 2, nous entreprenons ici l'estimation d'un modèle de
gravité afin de déterminer les potentialités et
les entraves commerciales existantes entre les pays de la zone
CEMAC+Nigéria.
A cet effet, ce chapitre comporte trois sections ; nous
présenterons d'abord (Section 1) les
données utilisées, ensuite (Section 2)
les procédures économétriques envisagées de
même que l'estimation du modèle ; enfin nous
consacrerons-nous (Section 3) à l'analyse et
l'évaluation potentiels de commerce entre le Cameroun et ses pays
limitrophes.
1. Les données
1.1. Echantillon des pays
Le modèle de gravité étant un
modèle de commerce bilatéral qui fait intervenir des variables
macroéconomiques, il est nécessaire pour l'estimer de disposer
d'un échantillon de pays ainsi que des données à la fois
bilatérales et individuelles sur cet ensemble de pays. Le choix de
l'échantillon et de sa taille dépend en grande partie de la
disponibilité et l'accès aux données.
Quoi qu'il en soit, la sélection des pays de
l'échantillon ne fait très souvent pas l'objet d'un
échantillonnage aléatoire à la manière des
techniques de sondage lors des enquêtes. Il en découle des
problèmes (statistiques) de biais de sélection que l'on peut
corriger par des techniques d'estimation adéquates comme nous le verrons
dans le paragraphe suivant.
Au demeurant, FONTAGNE et al. (2001) montrent par exemple
qu'une estimation du modèle de gravité entre économies
hétérogènes comprenant par exemple les pays en
développement et les pays industrialisés déboucherait sur
des résultats erronés. De même, si l'échantillon
d'estimation ne comprenait que les pays industrialisés (l'auteur prend
le cas des pays de l'OCDE), il serait impossible d'utiliser les
élasticités obtenues en dehors de cet échantillon. Il est
ainsi mis en exergue la nécessité de disposer d'un
échantillon de pays assez homogène et conforme à
l'étude ; PIERMARTINI et TEH (2005) admettent d'ailleurs à
cet effet le principe général selon lequel les résultats
de chaque étude empirique dépendent de la méthodologie et
des données utilisées. Pour le cas des modèles de
gravité, l'échantillon de pays, la taille, les variables
retenues, la qualité des données et surtout les procédures
d'estimation influencent les résultats obtenus. La plus grande attention
doit donc être portée dans une telle entreprise afin d'assurer la
robustesse des résultats.
Etant donné que la détermination des potentiels
de commerce que nous entreprenons porte essentiellement sur un sous-ensemble
spécifique de pays pouvant être différent de
l'échantillon-test permettant d'estimer les coefficients du
modèle, la question qui se pose généralement est celle de
savoir quelle serait la composition de l'échantillon d'estimation. A
cette question, EGGER (2002) cité par BENEDICTIS et al. (2005) donne une
réponse quant aux « méthodes de
sélection » des pays de l'échantillon.
Dans la première, l'on détermine les
coefficients du modèle à partir d'un échantillon de pays
(out-of-sample) tous distincts de ceux pour lesquels
on cherche à déterminer les potentiels de commerce ; les
coefficients obtenus leur sont appliqués par la suite28(*) pour déterminer d'abord
les valeurs prédites des exportations, et ensuite le potentiel
commercial égal à la différence entre les valeurs des
échanges observées et celles prédites.
Dans la seconde méthode, l'on introduit directement les
pays pour lesquels on recherche les potentiels de commerce dans
l'échantillon d'estimation (in-sample);
les potentiels commerciaux correspondent alors dans ce cas aux valeurs des
résidus estimés29(*).
Pour le cas qui nous concerne, l'accès à la base
COMTRADE de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à travers le
système World Integrated Trade System (WITS) conçu conjointement
par la Banque mondiale et la CNUCED a permis de disposer des données du
commerce extérieur de 43 pays d'Afrique dont 38 d'ASS. La liste de ces
pays est donnée en annexe 1.
Les données sont disponibles sur la période de
1996 à 2003, ce qui nous permet d'envisager les estimations en coupe
transversale et/ou en données de panel.
1.2. Les variables et leurs sources
La revue du deuxième chapitre a mis en exergue les
principales variables utilisées dans la plupart des travaux empiriques
pour l'estimation des modèles de gravité. Aussi avons-nous
regroupés les variables suivantes pour l'estimation du
modèle ; i étant l'indice du pays exportateur, et
j celui du pays importateur :
F le flux de marchandises de i vers j () mesuré par le niveaux des exportations : c'est la
variable endogène ou variable à expliquer ; les
données miroirs30(*) proviennent de la base de données COMTRADE de
l'Organisation des Nations Unies31(*). Elles ne sont donc pas exhaustives et exemptes
d'inexactitudes. De plus, il existe de nombreuses lignes de flux manquants.
F la taille des économies mesurées par leurs
produits intérieurs bruts respectifs (en US $) et ; il s'agit des PIB exprimés en dollars courants mis à
disposition par la Banque mondiale32(*). Le PIB du pays exportateur mesure l'offre et celui
du pays importateur la demande (CEPII, 2002); en effet, un PIB
élevé accroît la disponibilité de biens à
exporter, et indique un pouvoir d'achat élevé et une aptitude
à absorber des quantités d'importations importantes (GBETNKOM,
2004) ; une influence positive sur la variable endogène est donc
attendue sur la variable à expliquer ;
F les populations extraites CD-ROM de la Banque mondiale
(World Development Indicators 2004) et ;
F la distance géographique entre les principales villes des pays exportateurs et importateurs; les
données sont celles mises à disposition par le Centre d'Etudes
Prospectives et d'Informations Internationales (CEPII)33(*) (fichier dist_cepii.xls).
Cette variable mesure le coût des échanges ; c'est donc une
barrière artificielle et son effet attendu est négatif.
D'autres variables indicatrices sont aussi introduites afin de
capturer l'effet des politiques commerciales et de certains facteurs
particuliers qui entravent les échanges; il s'agit de :
F prenant la valeur 1 si les pays constituant le couple ont une
frontière terrestre commune et 0 sinon ; le fichier de
données (source : fichier dist_cepii.xls);
F prenant la valeur 1 si les pays constituant le couple ont la
première langue officielle commune et 0 sinon (source :
fichier dist_cepii.xls);
F si les pays appartiennent à un même accord
régional (CEMAC) et 0 sinon ; l'interprétation du
coefficient de cette variable est importante car elle permet de mesurer les
effets de création de commerce de la CEMAC sur les courants
d'échanges des pays membres. Dans son estimation d'un modèle de
gravité en ASS, GBETNKOM (2004) crée deux variables et capturant respectivement les effets de création et de
détournement d'échanges suivants la création de l'espace
CEMAC ; prend la valeur 1 si les deux pays appartiennent au groupement, tandis
que prend la valeur 1 uniquement lorsque le pays importateur (j)
est membre du groupement.
2. Procédures
économétriques et estimation du modèle
2.1. Procédures économétriques
La méthode de sélection, l'omission de variables
explicatives, les données manquantes ou censurées ou même
l'endogénéité34(*) de certaines variables explicatives ainsi que
l'omission des variables explicatives sont autant de problèmes
généralement rencontrés lors des estimations des
modèles de gravité, et de ce fait, il faut en tenir grand compte
en envisageant les méthodes d'estimation les plus adéquates.
En effet, comme évoqué
précédemment, l'échantillon des pays participant à
l'estimation ne fait pas l'objet d'un échantillonnage
aléatoire (sondage); de plus certaines valeurs de la variable
endogène sont non renseignées, d'où les éventuels
problèmes de biais de sélection qui peuvent survenir conduisant
à des estimations biaisées des effets des variables explicatives.
L'omission des variables explicatives peut conduire à de mauvaises
estimations des modèles de gravité.
Pour pallier à ces différents problèmes,
des procédures économétriques spécifiques existent.
Pour l'omission des valeurs explicatives35(*), ANDERSON et Van WINCOOP (2003) proposent
l'introduction d'effets fixes individuels dans un modèle estimé
en données de panel afin de capturer non seulement ces variables omises
mais aussi les facteurs non observables liés à chaque
couple de pays. Concernant le problème du biais de sélection
dû à plusieurs causes (sélection non aléatoire,
endogénéité des variables explicatives, données
manquantes, etc.), la méthode d'estimation en deux étapes de
HECKMAN s'avère adéquate puisqu'elle permet d'introduire un
facteur de correction (inverse du ratio de MILLS ou Lambda) dans la
régression, facteur sans lequel les estimateurs des moindres
carrés ordinaires (MCO) seraient fortement biaisés et qui peut
aussi prendre en compte l'effet des variables omises.
Pour le cas qui nous concerne, c'est cette dernière
procédure que nous adoptons, qui se rapproche un peu du modèle
TOBIT utilisé par FOROUTAN et PRITCHETT (1993) et même par
GBETNKOM (2004).
F Modèles à effets
fixes
L'estimation en données de panel permet l'introduction
d'effets individuels ou temporels, fixes ou aléatoires. Ceux-ci sont en
fait des variables dummies destinées à capter certaines
caractéristiques individuelles ou temporelles (SEVESTRE, 2002). Les
effets fixes individuels proposés par ANDERSON et Van WINCOOP (2003)
permettent de prendre en compte les spécificités non observables
individuelles et l'effet des variables omises. Ces effets sont des variables
indicatrices et le modèle de gravité s'écrit de la
manière suivante : , où les sont les effets fixes, etles variables explicatives classiques.
F Modèles TOBIT et HECKIT
Ce sont des modèles où la variable explicative
est censurée : dans le cas du modèle TOBIT, toutes les
valeurs sont observées mais ont un plancher ; par contre dans le
cas du modèle HECKIT plus général, toutes les valeurs de
la variable explicative ne sont pas observées et peuvent avoir des
planchers.
Dans les deux cas, on estime un modèle PROBIT servant
à déterminer le ratio de MILLS appelé modèle
de sélection; le ratio de MILLS est ensuite calculé pour chaque
individu, et intégré comme variable explicative avec les autres
régresseurs pour l'estimation en seconde étape d'un modèle
de régression simple. Ces modèles fournissent des estimateurs
robustes des élasticités partielles de chacune des variables
explicatives.
2.2. Estimation et qualité du modèle
Le tableau 1 de l'annexe 1 fournit les résultats des
estimations de l'équation de gravité par la méthode de
HECKMAN. Ce modèle est globalement significatif et bien
spécifié au vu de la statistique de Wald (Prob > Chi 2). Il
est estimé sous le logiciel STATA, qui performe en option les
problèmes statistiques rencontrés :
hétéroscédasticité,
multicolinéarité36(*) et même l'auto-corrélation des termes
d'erreurs et l'endogénéité des variables. Ainsi les
coefficients estimés sont significatifs et sans biais pouvant être
utilisés pour la prédiction des potentiels de commerce. A
l'exception de la population du pays importateur j, toutes les autres variables
du modèle ont des coefficients significatifs. Le coefficient du ratio de
Mills (lambda) est également significatif, preuve qu'il y a eu
correction du biais de sélection dû à de nombreuses
données manquantes.
3. Analyse et évaluation des
potentiels de commerce
3.1. Interprétation économique
Il convient avant de mesurer les potentiels de commerce
d'analyser le niveau d'influence des variables explicatives retenues en Afrique
en général.
F Les PIB des pays exportateurs () et importateurs () semblent influencer positivement les échanges commerciaux. Une
augmentation de l'offre37(*) de 10% augmenterait les échanges d'à
peu près 14,3% en moyenne ; l'effet de la demande est aussi positif
mais moindre : son élasticité partielle est de 8,7%.
GBETNKOM (2004) a trouvé des résultats très similaires
(12% et 8% respectivement). Ce résultat est aussi conforme à
celui de FOROUTAN et PRITCHETT (1993).
F La population du pays importateur a un coefficient non
significatif : la taille du pays importateur semble ne pas influencer le
niveau d'échanges. Par ailleurs, les pays exportent moins dès
lors qu'ils sont larges : si la population du pays exportateur variait de
10% sur une période de temps donnée, les échanges de ce
pays pourraient varier en moyenne de 4,5% dans le sens contraire ; l'effet
est cependant moindre que la variation qui le cause.
F Nos hypothèses sur la proximité et les
affinités linguistiques sont vérifiées : un pays
échange en moyenne 1,6 fois plus avec les partenaires frontaliers
qu'avec les partenaires commerciaux non frontaliers. De même le fait
d'avoir une langue commune améliore de 7,8% le niveau des
échanges.
F En plus de la variable dummy pour capter l'éloignement, la distance a également
été utilisée ; son signe est lui aussi conforme aux
attentes : celle-ci a une influence négative sur les
échanges (18%) : les pays éloignés échangent
moins que ceux qui sont rapprochés.
F La variable CEMAC semble affecter négativement les
échanges, ce qui peut s'interpréter comme un manque d'effet de
création de commerce suite à la mise en place de la CEMAC. Ici,
le résultat est contraire à celui GBETNKOM (2004) sur la
période 1995-1997 qui a trouvé un coefficient significatif et
positif, l'interprétant comme une mesure de création effective de
courants d'échanges additionnels au sein de la CEMAC expliqués
par des vagues de réformes unilatérales et
préférentielles.
3.2. Evaluation des potentiels de commerce
L'estimation du modèle de gravité venant
d'être faite est utilisée en simulation dans le but de
prédire les niveaux potentiels des échanges (potentiel de
commerce) qui seront comparés aux flux effectifs afin de
déterminer les marges de progression possibles et existantes de ces
échanges. Le ratio des seconds aux premiers constitue
l'évaluation du « potentiel de commerce de long
terme » (FONTAGNE et al., 1999). Les valeurs obtenues permettent
de faire les observations suivantes :
F Concernant les échanges intra-africains, le tableau 1
de l'annexe 2 nous montre que le niveau des exportations effectives
intra-communautaires en Afrique semble 2 fois supérieur au niveau
prédit38(*). En
effet, les échanges réciproques observés
s'établissent à environ 74 049 010 millions de dollars pour le
cas des pays de l'échantillon, tandis que le modèle prédit
un montant approximatif de 36 839 171 millions de dollars. Ce chiffre
agrégé cache cependant quelques particularités et des
opportunités certaines : l'Algérie, le Bénin, le Burundi,
le Botswana, le Cameroun, l'Egypte, la Guinée équatoriale, la
Libye, le Maroc, le Soudan, le Tchad et la Tunisie ont leurs exportations
actuelles avec les autres pays d'Afrique inférieures au niveau
prédit par le modèle. De même Seul l'Algérie, le
Bénin, le Congo, l'Egypte, la Libye, le Maroc, le Nigéria, le
Soudan, le Tchad et la Tunisie ont leurs importations actuelles en Afrique
inférieures aux valeurs prédites.
F Au niveau de l'ensemble (CEMAC+Nigéria), le tableau
4-1 suivant donne également les potentiels de commerce
sous-régionaux.
Tableau 4-1 : Potentiel de commerce
de l'ensemble CEMAC + Nigéria (2002)
Pays
|
Exportation (en millions de dollars
US)
|
Importation (en millions de dollars
US)
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Ratio
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Ratio
|
Cameroun
|
260 294
|
301 608
|
19,554
|
48,376
|
86%
|
1 022 766
|
273 526
|
76,833
|
43,872
|
374%
|
Congo
|
14
|
1 446
|
0,001
|
0,232
|
1%
|
98
|
2 084
|
0,007
|
0,334
|
5%
|
Gabon
|
61 297
|
69 827
|
4,605
|
11,2
|
88%
|
159 163
|
27 641
|
11,957
|
4,433
|
576%
|
Guinée équatoriale
|
102
|
5 587
|
0,008
|
0,896
|
2%
|
99
|
4 153
|
0,007
|
0,666
|
2%
|
Nigéria
|
999 014
|
242 936
|
75,049
|
38,965
|
411%
|
129 410
|
312 043
|
9,722
|
50,05
|
41%
|
Rép. Centrafricaine
|
10 427
|
1 579
|
0,783
|
0,253
|
660%
|
19 523
|
2 647
|
1,467
|
0,425
|
738%
|
Tchad
|
2
|
485
|
0
|
0,078
|
0%
|
91
|
1 374
|
0,007
|
0,22
|
7%
|
Total
|
1 331 150
|
623 468
|
100
|
100
|
214%
|
1 331 150
|
623 468
|
100
|
100
|
214%
|
Obs. : Commerce
observé ; Pred. : Commerce
prédit.
Source : Nos calculs
à partir des résultats du modèle
Le ratio du commerce observé au commerce simulé
donne la part du commerce potentiel couverte par les échanges
actuels.
Il apparaît globalement que les échanges actuels
à l'intérieur de l'ensemble CEMAC + Nigéria constituent un
pourcentage de 214% de leur niveau potentiel, preuve que des
potentialités intra-régionales sont dépassées pour
certains de ces pays. Les importations observées (1 331 150 millions de
dollars) sont supérieures au niveau prédit (623 468 millions de
dollars). Cependant, l'exception du Nigéria et de la République
centrafricaine, tous les autres pays ont des opportunités à
l'exportation sur le marché commun ; De manière similaire,
seuls, le Congo, la Guinée équatoriale, le Nigéria et le
Tchad ont des opportunités à l'importation.
En effet, les exportations du Cameroun, du Congo, du Gabon et
de la Guinée équatoriale sur le marché commun39(*) correspondent respectivement
à 86%, 1%, 88%, et 2% de leur niveau potentiel ; les importations
du Congo, de la Guinée et du Tchad de ce marché
représentent respectivement 5%, 2% et 7% de leurs niveaux potentiels.
F Les deux observations précédentes sont
grossières et incomplètes car elles ne précisent pas
nommément quels sont les marchés potentiels de chaque pays. A cet
effet, notre étude s'intéresse particulièrement au cas du
Cameroun. Le tableau 4-2 suivant montre que le Cameroun peut exporter davantage
vers quelques-uns des autres pays de l'ensemble CEMAC+Nigéria.
Tableau 4-2 : Potentiel de commerce
du Cameroun sur le marché des pays frontaliers
Pays
|
Exportation (en millions de dollars
US)
|
Importation (en millions de dollars
US)
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Ratio
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Ratio
|
Congo
|
98
|
2 084
|
0,038
|
0,691
|
5%
|
14
|
1 446
|
0,001
|
0,529
|
1%
|
Gabon
|
149 779
|
15 376
|
57,542
|
5,098
|
974%
|
22 902
|
35 548
|
2,239
|
12,996
|
64%
|
Guinée équatoriale
|
99
|
4 153
|
0,038
|
1,377
|
2%
|
102
|
5 587
|
0,01
|
2,043
|
2%
|
Nigéria
|
93 155
|
277 233
|
35,788
|
91,918
|
34%
|
990 707
|
229 664
|
96,865
|
83,964
|
431%
|
Rép. Centrafricaine
|
17 072
|
1 388
|
6,559
|
0,46
|
1230%
|
9 039
|
796
|
0,884
|
0,291
|
1136%
|
Tchad
|
91
|
1 374
|
0,035
|
0,456
|
7%
|
2
|
485
|
0
|
0,177
|
0%
|
Total
|
260 294
|
301 608
|
100
|
100
|
86%
|
1 022 766
|
273 526
|
100
|
100
|
374%
|
Obs. : Commerce
observé ; Pred. : Commerce
prédit.
Source : Nos calculs
à partir des résultats du modèle
Du côté des exportations, le niveau du commerce
actuel sur le marché commun ne représente globalement que 86% du
niveau potentiel. Les pays vers qui ces exportations du Cameroun peuvent
s'accroître sont le Congo, la Guinée équatoriale, et le
Nigéria et le Tchad respectivement à hauteur de 95%, 98%, 66% et
93% des niveaux potentiels. En d'autres termes, le Cameroun pourrait exporter
15, 42, 3 et 15 fois plus qu'actuellement avec respectivement le Congo, la
Guinée équatoriale, le Nigeria et le Tchad. Le Nigéria
constitue le plus grand marché potentiel à l'exportation pour le
Cameroun puisque le niveau potentiel des exportations en provenance de ce
pays représente 91% de l'ensemble.
Cependant, il n'apparaît pas évident de
manière globale que le Cameroun puisse recevoir davantage des autres
partenaires. En effet les importations potentielles du Cameroun sur ses
marchés frontaliers sont largement dépassées (les
importations observées constituent 374% du niveau potentiel). Cela peut
traduire globalement les faibles capacités productives des pays
frontaliers. Toutefois, les importations potentielles supérieures
à celles observées proviendraient du Congo, du Gabon, de la
Guinée équatoriale, et du Tchad. Les importations en provenance
du Nigéria constituent 431% de leur niveau potentiel.
Au terme de ce chapitre, on constate que contrairement aux
propos de LAMY sur l'existence de potentialités commerciales
inexploitées entre PED, le modèle de gravité prédit
des potentiels de commerce en Afrique inférieurs au commerce
actuel40(*). Cela laisse
penser que les opportunités commerciales entre pays sont largement
couvertes en moyenne. Cependant ceci est un résultat global qui cache
des spécificités propres à chaque pays. L'étude met
en évidence pour le cas du Cameroun l'existence d'opportunités
certaines à l'importation et à l'exportation sur le marché
des certains partenaires frontaliers.
Pour approfondir ces analyses qui ne s'intéressent
qu'aux volumes des échanges, il est important d'étudier la nature
des échanges et déterminer les complémentarités
commerciales.
Chapitre 5 : Identification des complémentarités
commerciales entre le Cameroun et ses partenaires frontaliers
Après avoir déterminé les potentiels de
commerce (trade potential) entre le Cameroun et chacun des partenaires
frontaliers à travers un modèle de gravité, il importe
suivant notre méthodologie d'étudier la structure du commerce
extérieur et de mettre en exergue les principaux produits constituant le
marché potentiel des échanges entre le Cameroun et chacun de ses
partenaires commerciaux frontaliers, et sur lesquels les promoteurs pourraient
prioritairement intervenir. La démarche que nous adoptons dans ce
chapitre est conforme à la méthodologie du CCI et consiste
à calculer le `potentiel indicatif' de commerce pour chaque
groupe de produits et par couple de pays.
La première section de ce chapitre est consacrée
à la présentation de la structure des données
utilisées ainsi que de leurs sources ; ces données sont
utilisées pour extraire les produits complémentaires et obtenir
les résultats présentés dans la seconde section pour
chaque pays partenaire.
1. Présentation des
données utilisées
Les données nécessaires à cette analyse
doivent être constituées par l'ensemble des produits à
l'exportation et à l'importation de chacun des pays pour lesquels nous
voulons déterminer le marché potentiel. Dans cette section, nous
présenterons les sources de données utilisées
(1.1) ainsi que la nomenclature du système harmonisé de
désignation et de codification des marchandises servant à
l'élaboration des statistiques du commerce extérieur
(1.2).
1.1. Sources des données
Deux sources de données ont été
utilisées pour l'analyse de ce chapitre : les données issues
du site
www.trademap.org et les
statistiques du commerce extérieur du Cameroun (2004).
1.1.1. Les
données issues du site Trademap.org
Les données préalables à la
détermination du marché potentiel par l'approche du CCI doivent
être constituées par l'ensemble des produits exportés et
importés de chacun de l'ensemble constitué par le Cameroun et les
pays frontaliers, vers et en provenance du monde.
Ces données ont été extraites du site
officiel de la CNUCED
www.trademap.org/cameroun/connexion.htm
dont l'accès est disponible sur abonnement. Ce site utilise les
données de la base COMTRADE (CCI, 2004)41(*), la plus grande base de données mondiales sur
les flux commerciaux de produits, gérée par la Division de
Statistique des Nations Unies (UNSD). COMTRADE couvre plus de 90% du commerce
mondial, permettant à Trademap d'inclure plus de 200 pays et
territoires et 5300 produits définis aux niveaux 2, 4 ou 6 chiffres de
la nomenclature SH (Système Harmonisé de désignation et de
codification des marchandises) que nous présentons au paragraphe
suivant. Ces données excluent donc le commerce des services et sont
exprimées en milliers de dollars US.
Trademap fournit aux utilisateurs des indicateurs sur la
performance d'un pays ou d'un produit, la demande, les marchés possibles
et le rôle des concurrents. Il présente l'information à la
fois sous forme de tables et de graphiques, et permet des recherches
basées sur le produit, le pays, et/ou le pays partenaire pour des
exportations ou des importations.
Les données sont disponibles non seulement pour les
pays rapportant leurs propres données en matière de commerce,
mais également pour plus de cent pays à faible revenu qui ne
rapportent pas leurs statistiques commerciales. Les échanges commerciaux
de ces pays ont été reconstitués à partir des
données fournies par les pays partenaires (statistiques miroirs). C'est
le cas des exportations et importations disponibles sur le Cameroun, le Congo,
la Guinée équatoriale, le Nigéria, la République
centrafricaine et le Tchad en 2004 (Nos estimations se font sur cette
année et pour le niveau SH4). Malgré les imperfections de cette
approche, elle génère selon le CCI (2004) une somme
d'informations, non disponibles autrement. Ce mélange de statistiques
directes et miroirs donne la meilleure estimation possible du marché
mondial pour tous les produits.
De plus, le site trademap.org rend les
barrières tarifaires et non tarifaires plus transparentes pour 133 pays
et fournit des informations détaillées sur les conditions
d'accès aux marchés, que ce soit les tarifs ad valorem
et spécifiques, les quotas et les mesures antidumping.
Cette source de données n'étant pas
complète (accès limité) dans la mesure où l'on ne
pouvait disposer des flux actuels par destination et par produits, une
deuxième source a été également utilisée.
1.1.2. Les
statistiques du commerce extérieur du Cameroun
Il importe également pour l'analyse de disposer des
exportations (respectivement des importations) actuelles (année
2004) par ligne de produits et par destination du Cameroun vers
(respectivement en provenance de) ses partenaires frontaliers :
Nigéria, Tchad, République centrafricaine, Congo, Gabon et
Guinée équatoriale.
Ces données ont été obtenues à
partir des statistiques du commerce extérieur du Cameroun, statistiques
établies par les services de douane du Cameroun exprimées en
dollars US après conversion42(*) en dollars. Notons que pour chaque partenaire, le
montant global du commerce actuel est celui correspondant à l'ensemble
des produits qui font l'objet du calcul du potentiel d'exportation avec le
Cameroun (en utilisant la première source des données), ceci afin
d'éviter d'éventuelles incohérences et par souci de
comparaison et de rapprochement (comparabilité) avec les montants
potentiels obtenus à partir de la première source.
En effet, si l'on prend les valeurs totales des exportations
et importations sans restriction aux produits ayant strictement
participé au calcul du potentiel global43(*), la base de produits ne serait pas la même. Il
n'y aurait pas ainsi comparabilité entre les deux sources et on pourrait
se retrouver avec des valeurs du commerce actuel supérieures au
potentiel indicatif, ce qui est impossible puisque ce dernier par construction
prend déjà en compte les flux réels actuels.
1.2. Le système harmonisé de désignation
et de codification des marchandises
Les données précédemment
présentées sont conformes à la présentation de la
nomenclature du Système Harmonisé de désignation et de
codification des marchandises, raison pour laquelle il est important de la
présenter.
Le SH a été établi sous les auspices de
l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) afin de faciliter le recouvrement des
droits de douane ou l'établissement des statistiques relatives aux
échanges internationaux de marchandises. Cette nomenclature est
entrée en vigueur le 1er janvier 1988 et a connu deux grands
amendements : celui de 1996 et plus récemment celui de 2002. Elle
comporte les désignations, appellations commerciales des marchandises
ainsi que leurs codes SH. Selon le degré de profondeur, les codes SH
peuvent avoir 2, 4, 6, 8 ou 10 chiffres correspondant respectivement aux
chapitres, positions, sous-positions, numéros tarifaires, et annotations
statistiques.
Ainsi nous sommes-nous intéressés aux groupes de
produits du système à quatre chiffres (SH4) encore appelés
positions ; cela implique la nécessité (CCI, 2003)
de désagréger les chiffres obtenus car les produits à
l'intérieur ne sont pas des substituts parfaits. Les deux premiers
chiffres du SH4 font référence au chapitre père, et les
deux derniers à la variété des produits dans la
position.
2. Le potentiel d'exportation indicatif
entre le Cameroun et ses pays limitrophes
2.1. Résultats généraux
Une lecture globale des tableaux 1 à 12 de l'annexe 3
montre le volume et la nature de l'ensemble des produits complémentaires
entre chaque couple de pays constitué par le Cameroun et ses partenaires
frontaliers. Seul le groupe des 30 premiers produits en terme de potentiel
indicatif le plus élevé a été retenu. Pour la
plupart, ces produits sont des constitués de réexportations,
c'est-à-dire des produits importés par les pays qui dans le cadre
de cette étude paraissent les exporter.
Du fait de nombreuses omissions et de la non-concordance entre
les deux principales sources de données utilisées, les valeurs
relatives au commerce actuel pour chacun de ces produits ne seront pas
présentées.
2.1.1. Les
exportations du Cameroun vers ses pays frontaliers
Concernant les exportations, il en ressort un énorme
potentiel indicatif s'élevant au total à 377 146 000
dollars US (tableau ci-après). Ce potentiel est principalement dû
aux opportunités commerciales présentes sur le marché du
Nigeria, du Congo et de la Guinée équatoriale qui y contribuent
à hauteur de 57%, 16% et 11% respectivement.
Les autres pays offrent des opportunités moindres.
Ainsi le Tchad, la République centrafricaine et le Gabon contribuent
respectivement pour 7%, 5% et 3% à ce potentiel. Ce potentiel est
quelque peu conforme aux résultats obtenus à partir du
modèle de gravité du chapitre précédent surtout si
l'on se limite aux quatre premiers pays.
Tableau 5-1
: Potentiel d'exportation indicatif à l'exportation et
à l'importation entre le Cameroun et ses pays frontaliers (en milliers
de US $, 2004)
Pays
|
Importation
|
Pourcentage
|
Exportation
|
Pourcentage
|
Congo
|
38 824
|
14%
|
60 622
|
16%
|
Gabon
|
81 911
|
29%
|
12 487
|
3%
|
Guinée équatoriale
|
25 510
|
9%
|
43 042
|
11%
|
Nigeria
|
112 402
|
40%
|
216 740
|
57%
|
RCA
|
4 955
|
2%
|
18 240
|
5%
|
Tchad
|
15 930
|
6%
|
26 015
|
7%
|
Total
|
279 532
|
100%
|
377 146
|
100%
|
Source : Nos calculs à partir des
données des différentes sources mentionnées
2.1.2. Les
importations du Cameroun en provenance des pays frontaliers
Côté importation, le potentiel indicatif montre
l'existence d'importantes opportunités sur les marchés du
Nigeria, du Gabon et du Congo. Ces derniers contribuent pour environ 40%, 29%
et 14% au potentiel total qui s'élève à
279 532 000 dollars US. Ce dernier est cependant plus faible que le
potentiel à l'exportation. La guinée équatoriale, le Tchad
et la république centrafricaine y contribuent très faiblement
(cf. Tableau ci-dessus).
Une bonne appréciation de ce potentiel indicatif passe
par l'évaluation du différentiel de celui-ci avec les niveaux
d'échanges actuels afin de voir dans quelle proportion les
échanges pourraient évoluer. Pour les raisons
évoquées plus haut, nous nous limiterons ici à l'analyse
par pays des principaux groupes de produits complémentaires.
2.2. Analyse par pays
Dans cette section, nous n'analyserons que les produits
potentiels du Cameroun vers les autres pays de la CEMAC et le Nigeria.
2.2.1. Le
Nigeria
Le potentiel d'exportation indicatif du Cameroun vers le
Nigeria s'élève à 205 602 milliers de dollars US. Il est
dû aux complémentarités existantes pour certains produits
présentés dans le tableau 2 de l'annexe 3. Certains de ces
produits44(*) peuvent
être représentés dans la matrice statique suivante.
Graphique 5-1 :
Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations du Nigéria
Source : Nos calculs à
partir des données de Trademap.org
Dans ce graphique, on constate que les huiles de
pétrole, minéraux et bitumeux (SH 27.10) sont
caractérisés par une demande et une offre relativement
élevées45(*). Pour cela ils se situent en haut et à droite
du graphique. Ces produits contribuent pour 52% au potentiel indicatif total.
L'aluminium (SH 76.01) constituant 15% du potentiel total se caractérise
plutôt par une demande relativement faible au Nigéria et une offre
relativement élevée du Cameroun.
Les autres produits comme les huiles de palme (SH 15.11), les
légumes (SH 20.05), ou les bonbonnes et emballages (SH 70.10) ont des
contributions plus faibles au potentiel total (4%, 2,5%, et 1,5%
respectivement) du fait de la faiblesse de l'offre et de la demande.
2.2.2. Le Tchad
Le potentiel indicatif total s'élève à
22 310 milliers de dollars. Les principaux produits champions sont les
préparations alimentaires (SH 21.06), les parties de bouteurs pour
bulldozers (SH 84.29), les huiles de pétrole (SH 27.10), les extraits de
malt, semoules (SH 19.01), les tissus de coton (SH 52.08) qui contribuent
respectivement pour 8%, 5%, 4%, 3% et 2,4% au potentiel total (graphique
5-2).
Graphique 5-2 :
Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations du Tchad
Source : Nos calculs à
partir des données de Trademap.org
2.2.3. La
République centrafricaine
Le potentiel d'exportation indicatif du Cameroun sur le
marché de la République centrafricaine s'élève
à 15 479 milliers de dollars US. Il est dû à la
contribution de beaucoup de produits dont quelques-uns sont
représentés dans le graphique 5-3 suivant.
Graphique 5-3 :
Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations de la Rép. Centrafricaine
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap.org
Les huiles de palme (SH 15.11) qui constituent 16% du
potentiel total se caractérisent par une demande faible et une offre
relativement grande. Les huiles de pétrole (SH 27.10) par contre,
exportés à hauteur de 1 821 milliers de dollars par le
Cameroun (Tableau 6, annexe 3) et importés par la Centrafrique à
près de 1 055 milliers de dollars en 2004 présentent une
position assez équilibrée et un potentiel modeste contribuant
pour près de 7% au potentiel total. Les laits et crèmes (SH
04.02) et les extraits de malt (SH 19.01) peuvent également être
davantage exportés : ils constituent respectivement 3% et 2,3% du
potentiel indicatif.
2.2.4. Le Congo
Le potentiel indicatif du Cameroun vers ce pays est de 51 557
milliers de dollars en 2004. Quelques produits champions sont
représentés sur le graphique suivant.
Graphique 5-4
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations du Congo
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap.org
Comme par ailleurs, les huiles de pétrole (SH 27.10)
constituent 17% du potentiel total et un niveau d'offre et demande relativement
équilibré ; ils sont suivis des huiles de palme (SH 15.11),
des savons (SH 34.01), ou du Tabac brut (SH 24.01) ayant un niveau d'offre
relativement plus faible que le niveau de demande.
2.2.5. Le Gabon
Ici, aucun produit ne domine. La plupart contribue pour au
plus 4,4% au potentiel total estimé à environ 12 487
milliers de dollars US.
Dans le graphique suivant, en dehors des bois
transformés (SH 44.12) qui présentent une offre relativement plus
élevée que la demande de ce même produit au Gabon, les
animaux vivants de l'espèce bovine (SH 01.02), les allumettes (SH
36.05), les légumes non cuits ou cuits (SH 07.10) et les animaux vivants
des espèces ovine ou caprine (SH 01.04) sont stimulées par la
demande.
Graphique 5-5 :
Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations du Gabon
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap.org
2.2.6. La
Guinée équatoriale
Le graphique 5-6 suivant montre que les huiles de
pétrole (SH 27.10) font l'objet d'une demande et d'une offre
relativement très élevées. Pour cela, ils se positionnent
en haut et à droite du graphique et constituent près de 32% du
potentiel total. Ce potentiel s'élève à 32 985
milliers de dollars.
Les machines automatiques de traitement de l'information, les
préparations alimentaires (SH 21.06), le bois et les
contre-plaqués (SH 44.12) ainsi que les laits et crèmes de lait
concentrés (SH 04.02) sont des produits stimulés par la demande.
Ils se situent pour cela très proches de l'axe des ordonnées.
Leurs contributions respectives au potentiel total sont les suivantes :
5,5%, 2%, 1,4%.
Graphique 5-6
: Matrice statique des exportations du Cameroun et des
importations de la Guinée équatoriale
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap.org
Conclusion
générale
L'objectif de ce mémoire a été la
détermination des potentialités du commerce intra-communautaire
de la zone CEMAC+Nigéria, en particulier les opportunités
existantes pour le Cameroun sur les marchés des pays frontaliers. Les
objectifs poursuivis ont été atteints à travers le
modèle de gravité mis en oeuvre à partir des diverses
sources de données sur 43 pays africains, et l'indicateur de
potentialité du Centre du Commerce International servant à
l'identification des complémentarités commerciales
sous-régionales. Il ressort de ces analyses les résultats
suivants :
F les potentialités commerciales intra-africaines sont
en dessous des niveaux réels des échanges ; ce
résultat est conforme à celui de FOROUTAN et PRITCHETT en 1993 et
montre l'existence d'entraves au commerce ;
F la même conclusion peut être tirée pour
le cas de la zone CEMAC+Nigéria globalement, mais avec des
spécificités propres à chacun des pays ; le
Nigéria et la République centrafricaine n'ont pas un niveau
potentiel élevé à l'exportation sur l'ensemble des autres
partenaires de la zone. De plus, seul le Congo, la Guinée
équatoriale, le Nigéria et le Tchad ont des opportunités
à l'importation ;
F le Cameroun pourrait étendre ses exportations
principalement sur le Nigéria, le Congo et la Guinée
équatoriale ; les potentiels prédits sont déjà
dépassés dans le cas des autres pays ; a contrario, les pays
suivants peuvent davantage exporter vers le Cameroun : Congo, Gabon,
Guinée équatoriale, Tchad ;
F comme posé en hypothèse, le Nigéria est
le plus grand partenaire à l'exportation du Cameroun, tandis que le
Gabon est le partenaire à l'importation le plus important.
Des analyses plus poussées ont été
effectuées dans le but de déterminer les
complémentarités commerciales, c'est-à-dire les produits
qui présentent les potentiels indicatifs les plus élevés.
Il ressort de celles-ci qu'il existe des complémentarités
commerciales entre le Cameroun et chacun des pays frontaliers. Ce
résultat confirme les propos de LAMY et des autres organisations sur les
potentialités inexploitées du commerce Sud-Sud. Elles sont
cependant moins diversifiées pour le cas du Gabon.
Au vu de ces résultats, l'on peut faire quelques
recommandations dans le but d'améliorer les échanges avec les
partenaires frontaliers, ayant en vue les questions de
développement ; à cet effet nous
suggérons :
F qu'il soit mis en oeuvre des politiques de promotion et
d'intensification du commerce entre les pays de la région
CEMAC+Nigéria, en tenant compte des résultats
précédents qui montrent l'existence de potentialités
et surtout de complémentarités commerciales;
F dans cet ordre d'idées, des réunions doivent
être entreprises au cours desquelles l'on devra étudier la
faisabilité de l'élargissement des relations
commerciales tout en tenant compte des politiques commerciales et des axes
prioritaires de développement propres à chacun de ces pays;
F les produits s'étant révélés
dans le cadre de notre étude comme offrant les potentiels indicatifs les
plus élevés doivent constituer les priorités des
négociations ;
F l'étude ayant relevé de nombreuses entraves au
commerce, des mesures adéquates doivent être entreprises en vue
d'éliminer progressivement les entraves au commerce à tous les
échelons possibles, aussi bien au niveau inter-Etats ou institutionnel
(accords commerciaux tout au moins bilatéraux), national
(intensification de la production) que frontalier avec notamment la
sensibilisation des populations locales, le développement des
infrastructures, et la lutte contre la corruption et la contrebande.
L'interprétation des résultats de cette
étude présente cependant quelques limites qu'il convient de
souligner. La qualité des données peut avoir
déformé certains effets et résultats obtenus. En
particulier l'utilisation des statistiques miroirs, c'est-à-dire des
données fournies par les pays partenaires, comporte un grand nombre
d'inconvénients comme les omissions ou les mauvaises
déclarations, et donc les produits complémentaires obtenus
peuvent ne pas être exhaustifs. Le modèle de gravité
estimé à partir d'un si grand échantillon peut n'avoir pas
permis de mettre en exergue certaines caractéristiques propres à
l'ensemble des pays étudiés notamment l'influence des similitudes
culturelles des populations frontalières sur le niveau des
échanges ; en effet, le fait pour ces pays d'avoir des ethnies
ayant les mêmes langues maternelles peut accroître le niveau des
échanges qui se traduit d'ailleurs par d'intenses échanges
frontalières informelles.
Cependant, les conclusions de cette étude peuvent faire
l'objet d'une recherche encore plus poussée concernant les impacts
socio-économiques d'une plus grande intégration des
marchés du Cameroun et des pays limitrophes.
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développement et le nouveau cycle de négociations à l'OMC
sur l'agriculture, FAO, Rome
28. UNCTAD (2005), TradeSim (third
version), a gravity model for the calculation of trade potentials for
developing countries and economies in transition, Market Analysis Section
of UNCTAD, Geneva: May 2005, 37p.
SITES WEB
BM :
www.worldbank.org
CCI :
www.intracen.org
CEPII :
www.cepii.fr
OMC :
www.wto.org
ONU :
www.un.org
IZF :
www.izf.net
Documents
annexes
Annexe 1 : Eléments du
modèle de régression
Tableau 1 :
Liste des pays de l'échantillon utilisé pour la
régression
Afrique du Sud
|
Maroc
|
Algérie
|
Mauritanie
|
Bénin
|
Mozambique
|
Burkina faso
|
Namibie
|
Burundi
|
Niger
|
Botswana
|
Nigéria
|
Cameroun
|
Ouganda
|
Cap vert
|
République centrafricaine
|
Congo
|
Rwanda
|
Côte d'Ivoire
|
Sao Tomé et Principe
|
Egypte
|
Sénégal
|
Ethiopie
|
Seychelles
|
Gabon
|
Sierra Leone
|
Gambie
|
Soudan
|
Ghana
|
Swaziland
|
Guinée
|
Tanzanie
|
Guinée équatoriale
|
Tchad
|
Kenya
|
Togo
|
Libye
|
Tunisie
|
Madagascar
|
Zambie
|
Malawi
|
Zimbabwe
|
Mali
|
|
Tableau 2 : Coefficients de
régression du modèle de Heckman
Annexe 2 : Potentiels de
commerce intra africain (en millions de $ US en 2002)46(*)
Pays
|
Exportation
|
Importation
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Obs.
|
Pred
|
% Obs.
|
% Pred
|
Afrique du Sud
|
27 738 891
|
2 583 396
|
37,460
|
7,013
|
7 648 567
|
1 389 680
|
10,329
|
3,772
|
Algérie
|
1 383 795
|
6 807 200
|
1,869
|
18,478
|
985 655
|
7 462 083
|
1,331
|
20,256
|
Bénin
|
396 601
|
1 673 752
|
0,536
|
4,543
|
1 434 163
|
1 902 562
|
1,937
|
5,165
|
Burkina Faso
|
445 737
|
96 026
|
0,602
|
0,261
|
1 317 836
|
143 771
|
1,780
|
0,390
|
Burundi
|
40 263
|
21 966
|
0,054
|
0,060
|
145 137
|
38 494
|
0,196
|
0,104
|
Botswana
|
171 199
|
852 600
|
0,231
|
2,314
|
3 016 446
|
939 612
|
4,074
|
2,551
|
Cameroun
|
599 707
|
371 490
|
0,810
|
1,008
|
1 619 507
|
370 501
|
2,187
|
1,006
|
Cap vert
|
20 152
|
3 582
|
0,027
|
0,010
|
60 133
|
4 039
|
0,081
|
0,011
|
Congo
|
14
|
1 446
|
0,000
|
0,004
|
98
|
2 084
|
0,000
|
0,006
|
Côte d'Ivoire
|
6 178 659
|
419 611
|
8,344
|
1,139
|
4 563 084
|
310 004
|
6,162
|
0,842
|
Egypte
|
1 126 110
|
1 784 826
|
1,521
|
4,845
|
1 828 152
|
2 180 177
|
2,469
|
5,918
|
Ethiopie
|
112 345
|
45 428
|
0,152
|
0,123
|
391 273
|
108 761
|
0,528
|
0,295
|
Gabon
|
469 741
|
145 619
|
0,634
|
0,395
|
514 225
|
71 572
|
0,694
|
0,194
|
Gambie
|
37 402
|
23 231
|
0,051
|
0,063
|
294 649
|
36 889
|
0,398
|
0,100
|
Ghana
|
833 865
|
356 786
|
1,126
|
0,968
|
3 275 064
|
445 553
|
4,423
|
1,209
|
Guinée
|
222 533
|
94 259
|
0,301
|
0,256
|
770 803
|
104 748
|
1,041
|
0,284
|
Guinée équatoriale
|
102
|
5 587
|
0,000
|
0,015
|
99
|
4 153
|
0,000
|
0,011
|
Kenya
|
3 932 348
|
380 976
|
5,310
|
1,034
|
2 116 457
|
348 945
|
2,858
|
0,947
|
Libye
|
2 870 038
|
8 621 906
|
3,876
|
23,404
|
1 822 628
|
5 078 009
|
2,461
|
13,784
|
Madagascar
|
43 668
|
9 550
|
0,059
|
0,026
|
296 194
|
23 133
|
0,400
|
0,063
|
Malawi
|
644 335
|
35 084
|
0,870
|
0,095
|
1 660 688
|
66 839
|
2,243
|
0,181
|
Mali
|
1 340 839
|
72 161
|
1,811
|
0,196
|
1 910 277
|
131 601
|
2,580
|
0,357
|
Maroc
|
1 734 559
|
2 083 638
|
2,342
|
5,656
|
2 114 662
|
2 490 894
|
2,856
|
6,762
|
Mauritanie
|
628 545
|
20 139
|
0,849
|
0,055
|
460 766
|
37 786
|
0,622
|
0,103
|
Mozambique
|
604 191
|
101 404
|
0,816
|
0,275
|
3 879 179
|
308 035
|
5,239
|
0,836
|
Namibie
|
1 064 151
|
387 016
|
1,437
|
1,051
|
3 640 676
|
623 689
|
4,917
|
1,693
|
Niger
|
1 477 601
|
69 829
|
1,995
|
0,190
|
542 128
|
154 576
|
0,732
|
0,420
|
Nigéria
|
7 717 396
|
2 335 795
|
10,422
|
6,341
|
3 371 358
|
2 250 861
|
4,553
|
6,110
|
Ouganda
|
673 883
|
236 343
|
0,910
|
0,642
|
2 265 768
|
289 771
|
3,060
|
0,787
|
Rep. Centrafricaine
|
50 294
|
6 629
|
0,068
|
0,018
|
33 873
|
14 249
|
0,046
|
0,039
|
Rwanda
|
184 131
|
86 919
|
0,249
|
0,236
|
345 387
|
101 776
|
0,466
|
0,276
|
Sao Tomé et P.
|
16 839
|
597
|
0,023
|
0,002
|
18 031
|
1 851
|
0,024
|
0,005
|
Sénégal
|
1 143 354
|
116 651
|
1,544
|
0,317
|
1 841 279
|
113 914
|
2,487
|
0,309
|
Seychelles
|
40 553
|
10 909
|
0,055
|
0,030
|
202 045
|
5 633
|
0,273
|
0,015
|
Sierra Léone
|
30 834
|
10 122
|
0,042
|
0,027
|
145 097
|
22 479
|
0,196
|
0,061
|
Soudan
|
328 852
|
297 424
|
0,444
|
0,807
|
644 825
|
646 728
|
0,871
|
1,756
|
Swaziland
|
2 082 457
|
211 008
|
2,812
|
0,573
|
2 600 939
|
258 709
|
3,512
|
0,702
|
Tanzanie
|
527 889
|
191 741
|
0,713
|
0,520
|
2 358 975
|
248 844
|
3,186
|
0,675
|
Tchad
|
2
|
485
|
0,000
|
0,001
|
91
|
1 374
|
0,000
|
0,004
|
Togo
|
665 322
|
226 639
|
0,898
|
0,615
|
1 228 249
|
280 921
|
1,659
|
0,763
|
Tunisie
|
1 977 337
|
5 475 427
|
2,670
|
14,863
|
2 877 454
|
6 910 354
|
3,886
|
18,758
|
Zambie
|
1 209 151
|
168 324
|
1,633
|
0,457
|
3 762 416
|
264 738
|
5,081
|
0,719
|
Zimbabwe
|
3 283 323
|
395 649
|
4,434
|
1,074
|
6 044 676
|
648 778
|
8,163
|
1,761
|
Total
|
74 049 010
|
36 839 171
|
100
|
100
|
74 049 010
|
36 839 171
|
100
|
100
|
Source : Nos calculs
à partir des résultats du modèle
Annexe 3 : Potentiel d'exportation
indicatif entre le Cameroun et ses partenaires frontaliers en 2004
Tableau 1 : Potentiel
d'exportation indicatif du Nigéria vers le Cameroun (le groupe des 30
premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation du Nigéria vers le
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
16 781
|
585 394
|
16 781
|
16,9%
|
16,9%
|
85.17
|
Appareils electr. pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
16 399
|
8 707
|
8 707
|
8,8%
|
25,6%
|
73.08
|
Constructions et parties de constructions (ponts) etc.
|
6 959
|
36 109
|
6 959
|
7,0%
|
32,6%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
5 426
|
3 681
|
3 681
|
3,7%
|
36,3%
|
40.11
|
Pneumatiques neufs, en caoutchouc
|
19 008
|
3 319
|
3 319
|
3,3%
|
39,7%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
54 926
|
3 285
|
3 285
|
3,3%
|
43,0%
|
48.18
|
Papier hygiénique, mouchoirs, serviettes, couches, etc.,
en papier, ouate...
|
2 939
|
5 651
|
2 939
|
3,0%
|
45,9%
|
12.07
|
Autres graines et fruits oléagineux, même
concasses
|
2 515
|
34 782
|
2 515
|
2,5%
|
48,5%
|
34.02
|
Agents de surface organiques (savons exclus); preparat. pour
lessives...
|
5 672
|
2 304
|
2 304
|
2,3%
|
50,8%
|
39.23
|
Articles de transport/emballage, en matières plastiques;
bouchons, etc.
|
9 744
|
2 173
|
2 173
|
2,2%
|
53,0%
|
85.29
|
Parties destinées aux appareils des nos. 8525 a 8528
|
5 018
|
1 977
|
1 977
|
2,0%
|
55,0%
|
84.11
|
Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines a
gaz
|
1 887
|
2 514
|
1 887
|
1,9%
|
56,9%
|
30.04
|
Médicaments constitues par des prod .mélanges entre
eux, vente au détail
|
65 489
|
1 434
|
1 434
|
1,4%
|
58,3%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
19 769
|
1 416
|
1 416
|
1,4%
|
59,7%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
13 207
|
1 343
|
1 343
|
1,4%
|
61,1%
|
70.10
|
Bonbonnes, bouteilles, etc. emballages tubulaires, en verre
|
1 256
|
5 198
|
1 256
|
1,3%
|
62,3%
|
90.26
|
Instruments, appareils pour la mesure/contrôle du
débit, etc.
|
1 012
|
1 052
|
1 012
|
1,0%
|
63,4%
|
17.04
|
Sucreries sans cacao (y compris le chocolat blanc)
|
921
|
2 518
|
921
|
0,9%
|
64,3%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
2 215
|
916
|
916
|
0,9%
|
65,2%
|
88.03
|
Parties des appareils des n 8801 ou 8802
|
6 038
|
888
|
888
|
0,9%
|
66,1%
|
18.06
|
Chocolat et autres préparations alimentaires contenant du
cacao
|
852
|
910
|
852
|
0,9%
|
67,0%
|
34.01
|
Savons; produits organiques tensio-actifs a usage de savon, en
pains.
|
2 386
|
845
|
845
|
0,8%
|
67,8%
|
85.23
|
Supports prépares pour l'enregistrement du son, etc.
|
898
|
811
|
811
|
0,8%
|
68,6%
|
64.02
|
Autres chaussures a semelles ext. et dessus en caout., /plast.
|
19 457
|
748
|
748
|
0,8%
|
69,4%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
21 627
|
729
|
729
|
0,7%
|
70,1%
|
84.73
|
Parties et accessoires (autres que les coffrets, housses,
etc.)
|
1 224
|
726
|
726
|
0,7%
|
70,8%
|
33.06
|
Préparations pour l'hygiène buccale ou dentaire
|
619
|
3 786
|
619
|
0,6%
|
71,5%
|
87.03
|
Voitures de tourism. et autres véhicules automobiles
etc.
|
48 779
|
589
|
589
|
0,6%
|
72,0%
|
84.81
|
Articl.de robinetterie, organes similair. pour tuyauterie,
etc.
|
6 654
|
575
|
575
|
0,6%
|
72,6%
|
84.80
|
Châssis de fonderie; plaques de fond pour moules; etc.
|
1 099
|
569
|
569
|
0,6%
|
73,2%
|
Sous total (30 premiers
produits)
|
360 776
|
714 949
|
72 776
|
73,2%
|
73,2%
|
Total
|
891 228
|
1 957 412
|
99 420
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 2 : Potentiel
d'exportation indicatif du Cameroun vers le Nigéria (le groupe des 30
premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation du Nigéria en provenance du
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
106 877
|
1 039 777
|
106 877
|
52,0%
|
52,0%
|
76.01
|
Aluminium sous forme brute
|
112 376
|
31 343
|
31 343
|
15,2%
|
67,2%
|
15.11
|
Huile de palme et ses fractions, non chimiquement
modifiées
|
9 564
|
8 551
|
8 551
|
4,2%
|
71,4%
|
20.05
|
Autres légumes prépares/conserves sans
vinaigre/acide acétique, n/cong.
|
5 054
|
7 212
|
5 054
|
2,5%
|
73,8%
|
70.10
|
Bonbonnes, bouteilles, etc. emballages tubulaires, en verre
|
2 986
|
6 653
|
2 986
|
1,5%
|
75,3%
|
76.06
|
Tôles et bandes en aluminium, d'une épaisseur
excédent 0, 2 mm
|
2 857
|
23 317
|
2 857
|
1,4%
|
76,7%
|
24.01
|
Tabacs bruts ou non fabriques; déchets de tabac
|
2 802
|
23 696
|
2 802
|
1,4%
|
78,0%
|
34.01
|
Savons; produits organiques tensio-actifs a usage de savon, en
pains.
|
1 909
|
22 443
|
1 909
|
0,9%
|
79,0%
|
52.01
|
Coton, non carde ni peigne
|
137 854
|
1 876
|
1 876
|
0,9%
|
79,9%
|
21.06
|
Préparations alimentaires non dénommées ni
comprises ailleurs
|
1 825
|
4 781
|
1 825
|
0,9%
|
80,8%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
1 821
|
135 692
|
1 821
|
0,9%
|
81,7%
|
21.04
|
Préparations pour soupes, potages/bouillons; soupes,
potages/bouillons
|
1 526
|
5 426
|
1 526
|
0,7%
|
82,4%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
1 215
|
69 679
|
1 215
|
0,6%
|
83,0%
|
42.02
|
Malles, valises et mallettes, serviettes, cartables, en toutes
matières
|
1 024
|
30 298
|
1 024
|
0,5%
|
83,5%
|
18.05
|
Poudre de cacao, sans addition de sucre ou d'autres
édulcorants
|
1 471
|
805
|
805
|
0,4%
|
83,9%
|
84.41
|
Autr. machines, appareils pour le travail de la pâte a
papier,
|
779
|
1 175
|
779
|
0,4%
|
84,3%
|
95.03
|
Autres jouets; modèles réduits et similaires pour
le jeu, etc.
|
734
|
2 892
|
734
|
0,4%
|
84,6%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
708
|
48 849
|
708
|
0,3%
|
85,0%
|
84.82
|
Roulements a billes, a galets, a rouleaux ou a aiguilles
|
677
|
7 152
|
677
|
0,3%
|
85,3%
|
19.01
|
Extraits de malt; préparations aliment. de farines,
semoules, amidons...
|
661
|
91 265
|
661
|
0,3%
|
85,6%
|
13.01
|
Gomme laque; gommes, résines, gommes-résines et
baumes, naturels
|
641
|
865
|
641
|
0,3%
|
85,9%
|
09.01
|
Café; coques, pellicules de café;
succédanés du café, contenant du café
|
50 801
|
624
|
624
|
0,3%
|
86,2%
|
12.11
|
Plantes, parties de plantes, etc., des espèces
utilisées en parfumerie...
|
1 253
|
495
|
495
|
0,2%
|
86,5%
|
48.19
|
Boite, sacs, pochettes, cornets, autres emballages en papier,
carton...
|
493
|
2 417
|
493
|
0,2%
|
86,7%
|
85.17
|
Appareils electr. pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
484
|
283 687
|
484
|
0,2%
|
86,9%
|
85.04
|
Transformateurs électriques, convertisseurs
électriques etc.
|
475
|
78 045
|
475
|
0,2%
|
87,2%
|
76.10
|
Constructions et parties de constructions, etc. en aluminium
|
964
|
468
|
468
|
0,2%
|
87,4%
|
04.02
|
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de
sucre/autres edulc.
|
462
|
247 317
|
462
|
0,2%
|
87,6%
|
85.16
|
Chauffe-eau et thermoplongeurs électriques; etc.
|
459
|
23 934
|
459
|
0,2%
|
87,9%
|
22.02
|
Eaux, eaux minérales et les eaux gazéifiées,
additionnées de sucre.
|
439
|
8 085
|
439
|
0,2%
|
88,1%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
451 191
|
2 208 819
|
181 070
|
88,1%
|
88,1%
|
Total
|
1 083 681
|
8 387 843
|
205 602
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 3 : Potentiel
d'exportation indicatif du Tchad vers le Cameroun (le groupe des 30 premiers
produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation du Tchad vers le monde
|
Potentiel indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
16 781
|
9 319
|
9 319
|
71,8%
|
71,8%
|
88.02
|
Autres véhicules aériens
(hélicoptères, avions, par exemple);
|
1 916
|
37 345
|
1 916
|
14,8%
|
86,5%
|
88.03
|
Parties des appareils des n 8801 ou 8802
|
6 038
|
269
|
269
|
2,1%
|
88,6%
|
84.11
|
Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines a
gaz
|
1 887
|
163
|
163
|
1,3%
|
89,8%
|
52.01
|
Coton, non carde ni peigne
|
120
|
74 795
|
120
|
0,9%
|
90,8%
|
90.14
|
Boussoles, y compris les compas de navigation; etc.
|
431
|
91
|
91
|
0,7%
|
91,5%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
2 215
|
83
|
83
|
0,6%
|
92,1%
|
09.01
|
Café; coques, pellicules de café;
succédanés du café, contenant du café
|
75
|
218
|
75
|
0,6%
|
92,7%
|
85.29
|
Parties destinées aux appareils des nos. 8525 a 8528
|
5 018
|
74
|
74
|
0,6%
|
93,3%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
21 627
|
74
|
74
|
0,6%
|
93,8%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
119
|
72
|
72
|
0,6%
|
94,4%
|
85.17
|
Appareils electr. pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
16 399
|
55
|
55
|
0,4%
|
94,8%
|
85.36
|
Appareillage pour la coupure, le sectionnement, etc.
|
939
|
54
|
54
|
0,4%
|
95,2%
|
52.10
|
Tissus de coton, <85% de coton, melang. avec fibres
synth.<=200g/m2
|
2 683
|
48
|
48
|
0,4%
|
95,6%
|
39.25
|
Articles d'équipement pour la construction, en mat.
plastiques, ndnca
|
2 435
|
40
|
40
|
0,3%
|
95,9%
|
27.11
|
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux
|
165
|
40
|
40
|
0,3%
|
96,2%
|
90.22
|
Appareils a rayons x et utilisant les radiations alpha, etc.
|
1 629
|
37
|
37
|
0,3%
|
96,5%
|
84.81
|
Articl. de robinetterie, organes similair. pour tuyauterie,
etc.
|
6 654
|
36
|
36
|
0,3%
|
96,8%
|
85.04
|
Transformateurs électriques, convertisseurs
électriques etc.
|
7 967
|
36
|
36
|
0,3%
|
97,1%
|
90.32
|
Instruments et appareils pour la régulation/contrôle
etc.
|
1 288
|
35
|
35
|
0,3%
|
97,3%
|
32.04
|
Matières colorantes organiques synthétiques
|
2 759
|
31
|
31
|
0,2%
|
97,6%
|
62.12
|
Soutiens-gorge, gaines, etc., même en bonneterie
|
89
|
26
|
26
|
0,2%
|
97,8%
|
94.05
|
Appareils d'éclairage (y.c. projecteurs) et leurs parties,
etc.
|
3 719
|
26
|
26
|
0,2%
|
98,0%
|
90.24
|
Machines, appareils d'essais de dureté, de traction,
etc.
|
176
|
25
|
25
|
0,2%
|
98,2%
|
48.12
|
Blocs filtrants et plaques filtrantes, en pâte a papier
|
173
|
24
|
24
|
0,2%
|
98,3%
|
85.40
|
Lampes, tubes et valves électroniques a cathode chaude,
etc.
|
230
|
20
|
20
|
0,2%
|
98,5%
|
90.27
|
Instruments, appareils pour analyses physiques/chimiques etc.
|
1 871
|
20
|
20
|
0,2%
|
98,6%
|
87.08
|
Parties et accessoir.des véhicules automob. des n8701 a
8705
|
19 538
|
17
|
17
|
0,1%
|
98,8%
|
85.01
|
Moteurs et machines génératrices,
électriques, etc.
|
335
|
16
|
16
|
0,1%
|
98,9%
|
85.26
|
Appareils de radiodétection et de radiosondage (radar),
etc.
|
589
|
16
|
16
|
0,1%
|
99,0%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
125 865
|
123 105
|
12 858
|
99,0%
|
99,0%
|
Total
|
211 835
|
123 328
|
12 985
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 4 : Potentiel
d'exportation indicatif du Cameroun vers le Tchad (le groupe des 30 premiers
produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation du Tchad en provenance du
monde
|
Potentiel indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
21.06
|
Préparations alimentaires non dénommées ni
comprises ailleurs
|
1 825
|
2 579
|
1 825
|
8,2%
|
8,2%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
1 821
|
2 167
|
1 821
|
8,2%
|
16,3%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
1 215
|
2 837
|
1 215
|
5,4%
|
21,8%
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
106 877
|
919
|
919
|
4,1%
|
25,9%
|
19.01
|
Extraits de malt; préparations aliment.de farines,
semoules, amidons...
|
661
|
1 639
|
661
|
3,0%
|
28,9%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
708
|
531
|
531
|
2,4%
|
31,3%
|
85.04
|
Transformateurs électriques, convertisseurs
électriques etc.
|
475
|
719
|
475
|
2,1%
|
33,4%
|
04.02
|
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de
sucre/autres edulc.
|
462
|
2 173
|
462
|
2,1%
|
35,5%
|
22.02
|
Eaux, eaux minérales et les eaux gazéifies,
additionnées de sucre.
|
439
|
846
|
439
|
2,0%
|
37,4%
|
39.26
|
Autres ouvrages en matières plastiques
|
435
|
519
|
435
|
1,9%
|
39,4%
|
85.17
|
Appareils electr.pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
484
|
434
|
434
|
1,9%
|
41,3%
|
22.03
|
Bières de malt
|
370
|
615
|
370
|
1,7%
|
43,0%
|
94.03
|
Autres meubles et leurs parties
|
349
|
1 525
|
349
|
1,6%
|
44,5%
|
21.03
|
Préparations pour sauces, sauces prépares;
condiments, assaisonnements.
|
341
|
540
|
341
|
1,5%
|
46,1%
|
48.19
|
Boite, sacs, pochettes, cornets, autres emballages en papier,
carton...
|
493
|
325
|
325
|
1,5%
|
47,5%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
319
|
36 109
|
319
|
1,4%
|
49,0%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
307
|
2 162
|
307
|
1,4%
|
50,3%
|
20.05
|
Autres légumes prépares/conserves sans
vinaigre/acide astique, n/cong.
|
5 054
|
298
|
298
|
1,3%
|
51,7%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
295
|
4 887
|
295
|
1,3%
|
53,0%
|
85.42
|
Circuits intègres et micro-assemblages
électroniques
|
294
|
305
|
294
|
1,3%
|
54,3%
|
39.23
|
Articles de transport/emballage, en matières plastiques;
bouchons, etc.
|
300
|
291
|
291
|
1,3%
|
55,6%
|
88.02
|
Autres véhicules aériens
(hélicoptères, avions, par exemple);
|
265
|
38 646
|
265
|
1,2%
|
56,8%
|
85.06
|
Piles et batteries de piles électriques
|
291
|
264
|
264
|
1,2%
|
58,0%
|
07.13
|
Légumes a cosse sèche, écosses, même
décortiques ou casses
|
222
|
633
|
222
|
1,0%
|
59,0%
|
84.11
|
Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines a
gaz
|
214
|
954
|
214
|
1,0%
|
59,9%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
206
|
997
|
206
|
0,9%
|
60,9%
|
44.18
|
Ouvrages de menuiserie et pièces de charpente pour
construction
|
364
|
185
|
185
|
0,8%
|
61,7%
|
76.01
|
Aluminium sous forme brute
|
112 376
|
180
|
180
|
0,8%
|
62,5%
|
85.40
|
Lampes, tubes et valves électroniques a cathode chaude,
etc.
|
177
|
174
|
174
|
0,8%
|
63,3%
|
85.29
|
Parties destinées aux appareils des nos. 8525 a 8528
|
174
|
1 236
|
174
|
0,8%
|
64,1%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
237 813
|
105 689
|
14 290
|
64,1%
|
64,1%
|
Total
|
361 978
|
212 840
|
22 310
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 5 : Potentiel
d'exportation indicatif de la République centrafricaine vers le Cameroun
(le groupe des 30 premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation de la RCA vers le
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
71.13
|
Articl.de bijouterie/de joaillerie, etc. en métaux
précieux
|
828
|
689
|
689
|
14,3%
|
14,3%
|
90.31
|
Instruments, appareils et machines de mesure/de contrôle,
etc.
|
2 049
|
455
|
455
|
9,5%
|
23,8%
|
72.14
|
Barres en fer/en aciers non allies, simplement forgées,
etc.
|
6 991
|
207
|
207
|
4,3%
|
28,1%
|
39.23
|
Articles de transport/emballage, en matières plastiques;
bouchons, etc.
|
9 744
|
165
|
165
|
3,4%
|
31,6%
|
62.03
|
Costumes, ensembles, etc., pour hommes ou garçonnets
|
1 271
|
140
|
140
|
2,9%
|
34,5%
|
87.02
|
Véhicules automobiles pour le transport en commun de
person.
|
3 069
|
130
|
130
|
2,7%
|
37,2%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
21 627
|
128
|
128
|
2,7%
|
39,8%
|
40.16
|
Autres ouvrages en caoutchouc vulcanise non durci
|
992
|
122
|
122
|
2,5%
|
42,4%
|
52.01
|
Coton, non carde ni peigne
|
120
|
13 222
|
120
|
2,5%
|
44,9%
|
42.03
|
Vêtements et accessoires du vêtement en cuir naturel
ou reconstitue
|
445
|
100
|
100
|
2,1%
|
47,0%
|
84.32
|
Machines, appareils et engins agricoles, horticoles/sylvicoles
|
364
|
95
|
95
|
2,0%
|
48,9%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
13 207
|
93
|
93
|
1,9%
|
50,9%
|
40.02
|
Caoutchouc synthétique pour caoutchouc dérive des
huiles, f.primaires
|
92
|
131
|
92
|
1,9%
|
52,8%
|
40.01
|
Caoutchouc naturel, balata, gutta-percha, guayule.formes
primaires.
|
350
|
91
|
91
|
1,9%
|
54,7%
|
61.12
|
Survêtements de sport (trainings), etc. en bonneterie
|
957
|
85
|
85
|
1,8%
|
56,5%
|
54.02
|
Fils de filaments synthétiques (sauf a coudre), non
cond.pour le détail
|
516
|
84
|
84
|
1,7%
|
58,2%
|
84.55
|
Laminoirs a métaux et leurs cylindres
|
91
|
78
|
78
|
1,6%
|
59,8%
|
09.01
|
Café; coques, pellicules de café;
succédanés du café, contenant du café
|
75
|
712
|
75
|
1,6%
|
61,4%
|
73.26
|
Autres ouvrages en fer ou en acier
|
3 471
|
73
|
73
|
1,5%
|
62,9%
|
18.05
|
Poudre de cacao, sans addition de sucre ou d'autres
édulcorants
|
72
|
147
|
72
|
1,5%
|
64,4%
|
73.17
|
Pointes, clous, punaises, etc. ondulées ou
biseautées, etc.
|
850
|
68
|
68
|
1,4%
|
65,8%
|
89.03
|
Yachts et autres bateaux et embarcat.de plaisance/sport; etc.
|
175
|
64
|
64
|
1,3%
|
67,2%
|
87.08
|
Parties et accessoir.des véhicules automob. des n8701 a
8705
|
19 538
|
64
|
64
|
1,3%
|
68,5%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
54 926
|
63
|
63
|
1,3%
|
69,8%
|
84.60
|
Machines à ébarber, affûter, meuler,
rectifier, roder, etc.
|
441
|
61
|
61
|
1,3%
|
71,1%
|
38.14
|
Solvants, diluants organiques composites; prepa.pour ôter
la peinture...
|
626
|
57
|
57
|
1,2%
|
72,3%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
19 769
|
55
|
55
|
1,1%
|
73,4%
|
84.66
|
Parties destinées aux machines des nos. 8456 a 8465
|
256
|
53
|
53
|
1,1%
|
74,5%
|
71.02
|
Diamants, même travailles, mais non montes ni sertis
|
48
|
60 774
|
48
|
1,0%
|
75,5%
|
38.10
|
Préparations pour le décapage des métaux;
flux a souder/braser, etc.
|
355
|
46
|
46
|
1,0%
|
76,5%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
163 315
|
78 252
|
3 673
|
76,5%
|
76,5%
|
Total
|
331 100
|
83 194
|
4 804
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 6 : Potentiel
d'exportation indicatif du Cameroun vers la République centrafricaine
(le groupe des 30 premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation de la RCA en provenance du
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
15.11
|
Huile de palme et ses fractions, non chimiquement
modifiées
|
9 564
|
2 514
|
2 514
|
16,2%
|
16,2%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
1 821
|
1 055
|
1 055
|
6,8%
|
23,1%
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
106 877
|
645
|
645
|
4,2%
|
27,2%
|
48.19
|
Boite, sacs, pochettes, cornets, autres emballages en papier,
carton...
|
493
|
685
|
493
|
3,2%
|
30,4%
|
21.06
|
Préparations alimentaires non dénommées ni
comprises ailleurs
|
1 825
|
463
|
463
|
3,0%
|
33,4%
|
04.02
|
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de
sucre/autres edulc.
|
462
|
927
|
462
|
3,0%
|
36,4%
|
85.17
|
Appareils electr.pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
484
|
373
|
373
|
2,4%
|
38,8%
|
19.01
|
Extraits de malt; préparations aliment.de farines,
semoules, amidons...
|
661
|
360
|
360
|
2,3%
|
41,1%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
1 215
|
346
|
346
|
2,2%
|
43,4%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
319
|
8 908
|
319
|
2,1%
|
45,4%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
295
|
706
|
295
|
1,9%
|
47,3%
|
88.02
|
Autres véhicules aériens
(hélicoptères, avions, par exemple);
|
265
|
5 137
|
265
|
1,7%
|
49,0%
|
49.11
|
Autres imprimes, y.c.les images, les gravures et les
photographies
|
267
|
261
|
261
|
1,7%
|
50,7%
|
34.01
|
Savons; produits organiques tensio-actifs a usage de savon, en
pains.
|
1 909
|
230
|
230
|
1,5%
|
52,2%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
206
|
231
|
206
|
1,3%
|
53,5%
|
94.03
|
Autres meubles et leurs parties
|
349
|
204
|
204
|
1,3%
|
54,9%
|
52.01
|
Coton, non carde ni peigne
|
137 854
|
195
|
195
|
1,3%
|
56,1%
|
85.29
|
Parties destinées aux appareils des nos. 8525 a 8528
|
174
|
1 075
|
174
|
1,1%
|
57,2%
|
39.26
|
Autres ouvrages en matières plastiques
|
435
|
171
|
171
|
1,1%
|
58,3%
|
39.23
|
Articles de transport/emballage, en matières plastiques;
bouchons, etc.
|
300
|
160
|
160
|
1,0%
|
59,4%
|
87.08
|
Parties et accessoir.des véhicules automob. des n8701 a
8705
|
151
|
1 381
|
151
|
1,0%
|
60,4%
|
73.01
|
Palplanches en fer/en acier, même percées, etc.
|
149
|
496
|
149
|
1,0%
|
61,3%
|
88.03
|
Parties des appareils des n 8801 ou 8802
|
135
|
390
|
135
|
0,9%
|
62,2%
|
85.02
|
Groupes électrogènes et convertisseurs rotatifs
électriques
|
131
|
141
|
131
|
0,8%
|
63,0%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
708
|
128
|
128
|
0,8%
|
63,9%
|
49.01
|
Livres, brochures et imprimes similaires, même sur
feuillets isoles
|
128
|
152
|
128
|
0,8%
|
64,7%
|
84.81
|
Articl.de robinetterie, organes similair.pour tuyauterie, etc.
|
127
|
344
|
127
|
0,8%
|
65,5%
|
84.73
|
Parties et accessoires (autres que les coffrets, housses,
etc.)
|
125
|
1 247
|
125
|
0,8%
|
66,3%
|
85.07
|
Accumulateurs électriques, y.c.leurs séparateurs,
etc.
|
122
|
625
|
122
|
0,8%
|
67,1%
|
87.04
|
Véhicules automobiles pour le transport de marchandises
|
121
|
1 354
|
121
|
0,8%
|
67,9%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
267 672
|
30 904
|
10 508
|
67,9%
|
67,9%
|
Total
|
765 025
|
59 672
|
15 479
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 7 : Potentiel
d'exportation indicatif du Congo vers le Cameroun (le groupe des 30 premiers
produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation du Congo vers le monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes exclusses)
|
16 781
|
153 436
|
16 781
|
44,2%
|
44,2%
|
17.01
|
Sucres de canne/betterave, saccharose chimiquement pur, a
l'état solide
|
6 698
|
13 633
|
6 698
|
17,7%
|
61,9%
|
73.08
|
Constructions et parties de constructions (ponts) etc.
|
6 959
|
1 946
|
1 946
|
5,1%
|
67,0%
|
24.01
|
Tabacs bruts ou non fabriques; déchets de tabac
|
1 712
|
3 594
|
1 712
|
4,5%
|
71,5%
|
38.24
|
Liants préparés pour moules ou noyaux de fonderie;
produits chimiques et préparations des
|
5 536
|
839
|
839
|
2,2%
|
73,7%
|
84.13
|
Pompes pour liquides, même comportant 1 dispositif
mesureur;
|
11 395
|
537
|
537
|
1,4%
|
75,1%
|
25.23
|
Ciments hydrauliques (y compris non pulvérises dits
clinkers)
|
10 627
|
490
|
490
|
1,3%
|
76,4%
|
87.01
|
Tracteurs (a l'exclusion des chariots tracteurs du n 8709)
|
7 787
|
481
|
481
|
1,3%
|
77,7%
|
44.21
|
Autres ouvrages en bois
|
446
|
810
|
446
|
1,2%
|
78,9%
|
73.09
|
Réservoirs, foudres, cuves, récipients similaires,
etc., >300l
|
2 816
|
444
|
444
|
1,2%
|
80,0%
|
84.09
|
Parties destinées aux moteurs des nos. 8407 ou 8408
|
8 127
|
363
|
363
|
1,0%
|
81,0%
|
93.06
|
Bombes, grenades, torpilles, mines, missiles, cartouches etc.
|
1 058
|
351
|
351
|
0,9%
|
81,9%
|
40.01
|
Caoutchouc naturel, balata, gutta-percha, guayule.formes
primaires.
|
350
|
692
|
350
|
0,9%
|
82,9%
|
90.27
|
Instruments, appareils pour analyses physiques/chimiques etc.
|
1 871
|
337
|
337
|
0,9%
|
83,7%
|
85.01
|
Moteurs et machines génératrices,
électriques, etc.
|
335
|
950
|
335
|
0,9%
|
84,6%
|
35.07
|
Enzymes; enzymes préparées non dénommes ni
comprises ailleurs
|
984
|
309
|
309
|
0,8%
|
85,4%
|
84.81
|
Articl.de robinetterie, organes similair.pour tuyauterie, etc.
|
6 654
|
264
|
264
|
0,7%
|
86,1%
|
84.30
|
Autres machines/appareils de terrassement, nivellement, etc.
|
2 252
|
261
|
261
|
0,7%
|
86,8%
|
87.16
|
Remorques et semi-remorques pour tous véhicules; etc.
|
4 687
|
234
|
234
|
0,6%
|
87,4%
|
13.02
|
Sucs et extraits végétaux; matières
pectiques, pectinates, pectates...
|
850
|
222
|
222
|
0,6%
|
88,0%
|
30.04
|
Médicaments constitues par des prod.melanges entre eux,
vente au détail
|
65 489
|
199
|
199
|
0,5%
|
88,5%
|
82.07
|
Outils interchangeab.pour outillage a main, mécanique/non,
etc.
|
1 419
|
179
|
179
|
0,5%
|
89,0%
|
90.26
|
Instruments, appareils pour la mesure/contrôle du
débit, etc.
|
1 012
|
177
|
177
|
0,5%
|
89,5%
|
27.11
|
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux
|
165
|
29 626
|
165
|
0,4%
|
89,9%
|
88.02
|
Autres véhicules aériens
(hélicoptères, avions, par exemple);
|
1 916
|
164
|
164
|
0,4%
|
90,4%
|
20.05
|
Autres légumes prépares/conserves sans
vinaigre/acide astique, n/cong.
|
757
|
120
|
120
|
0,3%
|
90,7%
|
84.85
|
Parties de machines/d'appareils, non dénommes/comprises
ailleurs
|
2 557
|
115
|
115
|
0,3%
|
91,0%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
54 926
|
114
|
114
|
0,3%
|
91,3%
|
12.09
|
Graines, fruits et spores a ensemencé
|
923
|
98
|
98
|
0,3%
|
91,5%
|
87.08
|
Parties et accessoir.des véhicules automob. des n8701 a
8705
|
19 538
|
95
|
95
|
0,3%
|
91,8%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
246 627
|
211 080
|
34 826
|
91,8%
|
91,8%
|
Total
|
672 548
|
347 413
|
37 945
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 8 : Potentiel
d'exportation indicatif du Cameroun vers le Congo (le groupe des 30 premiers
produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation du Congo en provenance du
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
106 877
|
8 828
|
8 828
|
17,1%
|
17,1%
|
15.11
|
Huile de palme et ses fractions, non chimiquement modifies
|
9 564
|
5 621
|
5 621
|
10,9%
|
28,0%
|
34.01
|
Savons; produits organiques tensio-actifs a usage de savon, en
pains.
|
1 909
|
7 494
|
1 909
|
3,7%
|
31,7%
|
21.06
|
Préparations alimentaires non dénommes ni comprises
ailleurs
|
1 825
|
2 451
|
1 825
|
3,5%
|
35,3%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
1 215
|
5 761
|
1 215
|
2,4%
|
37,6%
|
42.02
|
Malles, valises et mallettes, serviettes, cartables, en toutes
matières
|
1 024
|
3 406
|
1 024
|
2,0%
|
39,6%
|
71.08
|
Or (y.c. l'or platine), sous formes brutes ou mi-ouvrées,
etc.
|
834
|
3 885
|
834
|
1,6%
|
41,2%
|
24.01
|
Tabacs bruts ou non fabriques; déchets de tabac
|
2 802
|
819
|
819
|
1,6%
|
42,8%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
1 821
|
717
|
717
|
1,4%
|
44,2%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
708
|
14 602
|
708
|
1,4%
|
45,6%
|
84.82
|
Roulements a billes, a galets, a rouleaux ou a aiguilles
|
677
|
856
|
677
|
1,3%
|
46,9%
|
19.01
|
Extraits de malt; préparations aliment.de farines,
semoules, amidons...
|
661
|
14 382
|
661
|
1,3%
|
48,2%
|
76.06
|
Tôles et bandes en aluminium, d'une épaisseur
excèdent 0, 2 mm
|
2 857
|
574
|
574
|
1,1%
|
49,3%
|
20.05
|
Autres légumes prépares/conserves sans
vinaigre/acide astique, n/cong.
|
5 054
|
574
|
574
|
1,1%
|
50,4%
|
17.04
|
Sucreries sans cacao (y compris le chocolat blanc)
|
559
|
4 699
|
559
|
1,1%
|
51,5%
|
48.19
|
Boite, sacs, pochettes, cornets, autres emballages en papier,
carton...
|
493
|
3 122
|
493
|
1,0%
|
52,4%
|
85.17
|
Appareils electr.pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
484
|
8 139
|
484
|
0,9%
|
53,4%
|
85.04
|
Transformateurs électriques, convertisseurs
électriques etc.
|
475
|
2 283
|
475
|
0,9%
|
54,3%
|
04.02
|
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de
sucre/autres edulc.
|
462
|
23 834
|
462
|
0,9%
|
55,2%
|
95.03
|
Autres jouets; modèles réduits et similaires pour
le jeu, etc.
|
734
|
461
|
461
|
0,9%
|
56,1%
|
85.16
|
Chauffe-eau et thermoplongeurs électriques; etc.
|
459
|
1 678
|
459
|
0,9%
|
57,0%
|
84.41
|
Autr.machines, appareils pour le travail de la pâte a
papier,
|
779
|
448
|
448
|
0,9%
|
57,9%
|
22.02
|
Eaux, eaux minérales et les eaux gazéifies,
additionnées de sucre.
|
439
|
809
|
439
|
0,9%
|
58,7%
|
09.01
|
Café; coques, pellicules de café;
succédanés du café, contenant du café
|
50 801
|
435
|
435
|
0,8%
|
59,5%
|
39.26
|
Autres ouvrages en matières plastiques
|
435
|
3 135
|
435
|
0,8%
|
60,4%
|
44.12
|
Bois contre-plaqués, bois plaques et bois stratifies
similaires
|
6 394
|
412
|
412
|
0,8%
|
61,2%
|
76.10
|
Constructions et parties de constructions, etc.en aluminium
|
964
|
410
|
410
|
0,8%
|
62,0%
|
62.04
|
Costumes tailleurs, etc., pour femmes ou fillettes
|
402
|
999
|
402
|
0,8%
|
62,8%
|
64.03
|
Chaussures a semelles extérieures en caouane. plastique,
cuir, etc.
|
401
|
1 833
|
401
|
0,8%
|
63,5%
|
72.04
|
Déchets, débris de fonte, de fer/d'acier
(ferrailles); etc.
|
661
|
394
|
394
|
0,8%
|
64,3%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
202 770
|
123 061
|
33 155
|
64,3%
|
64,3%
|
Total
|
596 297
|
619 473
|
51 557
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 9 : Potentiel
d'exportation indicatif du Gabon vers le Cameroun (le groupe des 30 premiers
produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation du Gabon vers le monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
16 781
|
38 801
|
16 781
|
22,3%
|
22,3%
|
49.01
|
Livres, brochures et imprimes similaires, même sur
feuillets isoles
|
7 049
|
7 295
|
7 049
|
9,3%
|
31,6%
|
88.03
|
Parties des appareils des n 8801 ou 8802
|
6 038
|
10 609
|
6 038
|
8,0%
|
39,6%
|
48.20
|
Registres, livres comptables, carnets (de notes, commandes...),
agendas...
|
5 267
|
16 074
|
5 267
|
7,0%
|
46,6%
|
25.23
|
Ciments hydrauliques (y compris non pulvérises dits
clinkers)
|
10 627
|
3 709
|
3 709
|
4,9%
|
51,5%
|
84.81
|
Articl.de robinetterie, organes similair.pourim tuyauterie,
etc.
|
6 654
|
3 085
|
3 085
|
4,1%
|
55,6%
|
32.08
|
Peintures, vernis a base de polymères en milieu non
aqueux
|
3 057
|
2 607
|
2 607
|
3,5%
|
59,1%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
2 215
|
3 796
|
2 215
|
2,9%
|
62,0%
|
87.05
|
Véhicules automobiles a usages spéciaux, etc.
|
2 119
|
2 317
|
2 119
|
2,8%
|
64,8%
|
24.02
|
Cigares, cigarillos, cigarettes, en tabac/en
succédanés de tabac
|
4 421
|
2 043
|
2 043
|
2,7%
|
67,5%
|
88.02
|
Autres véhicules aériens
(hélicoptères, avions, par exemple);
|
1 916
|
18 943
|
1 916
|
2,5%
|
70,1%
|
17.01
|
Sucres de canne/betterave, saccharose chimiquement pur, a
l'état solide
|
6 698
|
1 662
|
1 662
|
2,2%
|
72,3%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
54 926
|
1 591
|
1 591
|
2,1%
|
74,4%
|
90.31
|
Instruments, appareils et machines de mesure/de contrôle,
etc.
|
2 049
|
1 208
|
1 208
|
1,6%
|
76,0%
|
93.06
|
Bombes, grenades, torpilles, mines, missiles, cartouches etc.
|
1 058
|
1 219
|
1 058
|
1,4%
|
77,4%
|
85.44
|
Fils, câbles (y.c.cables coaxiaux), autres conducteurs,
etc.
|
6 444
|
980
|
980
|
1,3%
|
78,7%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
13 207
|
803
|
803
|
1,1%
|
79,7%
|
03.03
|
Poissons congelés, excepte les filets de poissons, etc.,
du 03.04
|
767
|
2 361
|
767
|
1,0%
|
80,8%
|
90.26
|
Instruments, appareils pour la mesure/contrôle du
débit, etc.
|
1 012
|
718
|
718
|
1,0%
|
81,7%
|
73.04
|
Tubes, tuyaux et profiles creux, sans soudure, en fer/acier
|
10 462
|
639
|
639
|
0,8%
|
82,6%
|
84.79
|
Machines, appareils mécaniques ayant une fonction propre,
ncda
|
15 081
|
625
|
625
|
0,8%
|
83,4%
|
87.03
|
Voitures de tourism. et autres véhicules automobiles
etc.
|
48 779
|
608
|
608
|
0,8%
|
84,2%
|
87.08
|
Parties et accessoir.des véhicules automob. des n8701 a
8705
|
19 538
|
592
|
592
|
0,8%
|
85,0%
|
84.08
|
Moteurs a piston, a allum.par compression (moteur diesel/semi
|
1 465
|
447
|
447
|
0,6%
|
85,6%
|
84.22
|
Machines a lavé la vaisselle; appareils servant a
nettoyé,
|
8 046
|
431
|
431
|
0,6%
|
86,1%
|
84.13
|
Pompes pour liquides, même comportant 1 dispositif
mesureur;
|
11 395
|
411
|
411
|
0,5%
|
86,7%
|
84.41
|
Autr.machines, appareils pour le travail de la pâte a
papier,
|
402
|
566
|
402
|
0,5%
|
87,2%
|
82.07
|
Outils interchangeab.pour outillage a main, mécanique/non,
etc.
|
1 419
|
390
|
390
|
0,5%
|
87,7%
|
87.04
|
Véhicules automobiles pour le transport de marchandises
|
26 175
|
362
|
362
|
0,5%
|
88,2%
|
28.04
|
Hydrogène, gaz rares et autres éléments non
métalliques
|
377
|
340
|
340
|
0,5%
|
88,7%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
295 444
|
125 232
|
66 863
|
88,7%
|
88,7%
|
Total
|
873 948
|
285 352
|
75 402
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 10 : Potentiel d'exportation
indicatif du Cameroun vers Gabon (le groupe des 30 premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation du Gabon en provenance du
monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
01.02
|
Animaux vivants de l'espèce bovine
|
547
|
547
|
547
|
4,4%
|
4,4%
|
85.16
|
Chauffe-eau et thermoplongeurs électriques; etc.
|
459
|
947
|
459
|
3,7%
|
8,1%
|
36.05
|
Allumettes, autres que les articles de pyrotechnie du n 36.04
|
347
|
409
|
347
|
2,8%
|
10,8%
|
07.10
|
Légumes, non cuits ou cuits a l'eau où a la vapeur,
congelés
|
329
|
444
|
329
|
2,6%
|
13,5%
|
01.04
|
Animaux vivants des espèces ovine ou caprine
|
303
|
303
|
303
|
2,4%
|
15,9%
|
44.12
|
Bois contre-plaqués, bois plaques et bois stratifies
similaires
|
6 394
|
297
|
297
|
2,4%
|
18,3%
|
85.06
|
Piles et batteries de piles électriques
|
291
|
640
|
291
|
2,3%
|
20,6%
|
07.14
|
Racines de manioc, d'arrow-root/de salep, topinambours, patates
douces.
|
695
|
285
|
285
|
2,3%
|
22,9%
|
64.02
|
Autres chaussures a semelles ext.et dessus en caout., /plast.
|
281
|
678
|
281
|
2,3%
|
25,1%
|
44.18
|
Ouvrages de menuiserie et pièces de charpente pour
construction
|
364
|
273
|
273
|
2,2%
|
27,3%
|
09.01
|
Café; coques, pellicules de café;
succédanés du café, contenant du café
|
50 801
|
268
|
268
|
2,1%
|
29,5%
|
67.03
|
Cheveux remis, amincis, blanchis/autrement prépare;
etc.
|
245
|
253
|
245
|
2,0%
|
31,4%
|
52.08
|
Tissus de coton, contenant >=85% en poids de coton, poids
<=200 g/m 2
|
708
|
235
|
235
|
1,9%
|
33,3%
|
86.09
|
Cadres et conteneurs (y compris les conteneurs citernes etc.
|
211
|
751
|
211
|
1,7%
|
35,0%
|
12.02
|
Arachides non grillées ni autrement cuites, même
décortique /concassées
|
234
|
209
|
209
|
1,7%
|
36,7%
|
13.02
|
Sucs et extraits végétaux; matières
pectiques, pectines, pestâtes...
|
207
|
596
|
207
|
1,7%
|
38,3%
|
07.13
|
Légumes a cosse sèche, écosses, même
décortiques ou casses
|
222
|
190
|
190
|
1,5%
|
39,9%
|
28.28
|
Hypochlorites; hypochlorite de calcium du commerce; chlorites;
hypobrom.
|
182
|
976
|
182
|
1,5%
|
41,3%
|
85.40
|
Lampes, tubes et valves électroniques a cathode chaude,
etc.
|
177
|
203
|
177
|
1,4%
|
42,7%
|
07.01
|
Pommes de terre, a l'état frais ou
réfrigère
|
172
|
406
|
172
|
1,4%
|
44,1%
|
85.31
|
Appareils électriques de signalisation
acoustique/visuelle
|
171
|
568
|
171
|
1,4%
|
45,5%
|
95.05
|
Articles pour fêtes, carnaval/autres divertissement,
etc.
|
170
|
183
|
170
|
1,4%
|
46,8%
|
64.04
|
Chaussures a semelles ext., en caout., plast.cuir etc.
|
164
|
454
|
164
|
1,3%
|
48,2%
|
07.12
|
Légumes secs, même coupes en morceaux/en tranches/
broyés/pulvérises
|
160
|
224
|
160
|
1,3%
|
49,4%
|
73.01
|
Palplanches en fer/en acier, même percées, etc.
|
149
|
777
|
149
|
1,2%
|
50,6%
|
62.03
|
Costumes, ensembles, etc., pour hommes ou garçonnets
|
146
|
544
|
146
|
1,2%
|
51,8%
|
11.08
|
Amidons et recules; inuline
|
136
|
159
|
136
|
1,1%
|
52,9%
|
67.04
|
Perruques, barbes, etc., articles analogues en cheveux
|
172
|
124
|
124
|
1,0%
|
53,9%
|
33.06
|
Préparations pour l'hygiène buccale ou dentaire
|
122
|
830
|
122
|
1,0%
|
54,9%
|
67.02
|
Fleurs, feuillages et fruits artificiels et leurs parties
|
111
|
123
|
111
|
0,9%
|
55,7%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
64 670
|
12 896
|
6 961
|
55,7%
|
55,7%
|
Total
|
505 564
|
55 498
|
12 487
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 11 : Potentiel d'exportation
indicatif de la Guinée équatoriale vers le Cameroun (le groupe
des 30 premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Importation du Cameroun en provenance du
monde
|
Exportation de la Guinée équatoriale
vers le monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
73.04
|
Tubes, tuyaux et profiles creux, sans soudure, en fer/acier
|
10 462
|
4 113
|
4 113
|
32,8%
|
32,8%
|
84.81
|
Articl.de robinetterie, organes similair.pour tuyauterie, etc.
|
6 654
|
994
|
994
|
7,9%
|
40,8%
|
87.03
|
Voitures de tourism.et autres véhicules automobiles
etc.
|
48 779
|
893
|
893
|
7,1%
|
47,9%
|
29.05
|
Alcools acycliques, leurs dérives halogènes,
sulfones, nitres/nitrosés
|
693
|
140 631
|
693
|
5,5%
|
53,4%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
54 926
|
521
|
521
|
4,2%
|
57,6%
|
40.16
|
Autres ouvrages en caoutchouc vulcanise non durci
|
992
|
454
|
454
|
3,6%
|
61,2%
|
82.07
|
Outils interchangeab.pour outillage a main, mécanique/non,
etc.
|
1 419
|
449
|
449
|
3,6%
|
64,8%
|
84.85
|
Parties de machines/d'appareils, non dénommes/comprises
ailleurs
|
2 557
|
432
|
432
|
3,4%
|
68,2%
|
84.79
|
Machines, appareils mécaniques ayant une fonction propre,
ncda
|
15 081
|
410
|
410
|
3,3%
|
71,5%
|
84.84
|
Joints metalloplastiq.; jeux/assortiments de joints etc.
|
482
|
366
|
366
|
2,9%
|
74,4%
|
90.26
|
Instruments, appareils pour la mesure/contrôle du
débit, etc.
|
1 012
|
341
|
341
|
2,7%
|
77,2%
|
84.12
|
Autres moteurs et machines motrices
|
514
|
304
|
304
|
2,4%
|
79,6%
|
84.21
|
Centrifugeuses, y compris les essoreuses centrifuges; etc.
|
5 709
|
231
|
231
|
1,8%
|
81,4%
|
84.30
|
Autres machines/appareils de terrassement, nivellement, etc.
|
2 252
|
223
|
223
|
1,8%
|
83,2%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
2 215
|
179
|
179
|
1,4%
|
84,6%
|
87.04
|
Véhicules automobiles pour le transport de marchandises
|
26 175
|
173
|
173
|
1,4%
|
86,0%
|
27.11
|
Gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux
|
165
|
5 757
|
165
|
1,3%
|
87,3%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
119
|
804
|
119
|
0,9%
|
88,3%
|
84.18
|
Réfrigérateurs, congelateurs-conservateurs,
autr.materiel, etc.
|
7 203
|
111
|
111
|
0,9%
|
89,2%
|
73.26
|
Autres ouvrages en fer ou en acier
|
3 471
|
87
|
87
|
0,7%
|
89,9%
|
03.06
|
Crustacés, même décortiques, vivants, frais,
réfrigères, cong., sèches, etc.
|
84
|
214
|
84
|
0,7%
|
90,5%
|
90.27
|
Instruments, appareils pour analyses physiques/chimiques etc.
|
1 871
|
78
|
78
|
0,6%
|
91,2%
|
29.33
|
Comp.heterocycliques a heteroatome(s) d'azote exclusvt;
acid.nucleiques
|
66
|
92
|
66
|
0,5%
|
91,7%
|
44.08
|
Feuilles de placage et feuilles pour contre-plaqués,
épaisseur <=6mm
|
62
|
8 857
|
62
|
0,5%
|
92,2%
|
90.22
|
Appareils a rayons x et utilisant les radiations alpha, etc.
|
1 629
|
60
|
60
|
0,5%
|
92,7%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
19 769
|
59
|
59
|
0,5%
|
93,1%
|
84.82
|
Roulements a billes, a galets, a rouleaux ou a aiguilles
|
1 566
|
58
|
58
|
0,5%
|
93,6%
|
44.12
|
Bois contre-plaqués, bois plaques et bois stratifies
similaires
|
49
|
105
|
49
|
0,4%
|
94,0%
|
84.13
|
Pompes pour liquides, même comportant 1 dispositif
mesureur;
|
11 395
|
45
|
45
|
0,4%
|
94,3%
|
44.07
|
Bois scies/adosses longitudinalement, tranches/déroules,
épais.>6mm
|
43
|
448
|
43
|
0,3%
|
94,7%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
227 414
|
167 489
|
11 862
|
94,7%
|
94,7%
|
Total
|
330 291
|
168 162
|
12 528
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
Tableau 12 : Potentiel d'exportation
indicatif du Cameroun vers la Guinée équatoriale (le groupe des
30 premiers produits)
SH4
|
Produits
|
Exportation du Cameroun vers le
monde
|
Importation de la Guinée équatoriale
en provenance du monde
|
Potentiel Indicatif
|
Pourcentage du total
|
Cumul (%)
|
27.10
|
Huiles de pétrole/de minéraux bitumineux (huiles
brutes excluses)
|
106 877
|
10 619
|
10 619
|
32,2%
|
32,2%
|
84.71
|
Machines automatiques de traitement de l'information, etc.
|
1 821
|
3 617
|
1 821
|
5,5%
|
37,7%
|
84.29
|
Bouteurs (bulldozers), bouteurs biais (angledozers), etc.
|
1 215
|
11 558
|
1 215
|
3,7%
|
41,4%
|
76.10
|
Constructions et parties de constructions, etc.en aluminium
|
964
|
978
|
964
|
2,9%
|
44,3%
|
21.06
|
Préparations alimentaires non dénommes ni comprises
ailleurs
|
1 825
|
695
|
695
|
2,1%
|
46,4%
|
44.12
|
Bois contre-plaqués, bois plaques et bois stratifies
similaires
|
6 394
|
626
|
626
|
1,9%
|
48,3%
|
85.17
|
Appareils electr.pour la
téléphonie/télégraphie par fil, etc.
|
484
|
1 167
|
484
|
1,5%
|
49,8%
|
85.04
|
Transformateurs électriques, convertisseurs
électriques etc.
|
475
|
1 051
|
475
|
1,4%
|
51,2%
|
04.02
|
Lait et crème de lait, concentres ou additionnes de
sucre/autres edulc.
|
462
|
2 443
|
462
|
1,4%
|
52,6%
|
22.02
|
Eaux, eaux minérales et les eaux gazéifies,
additionnées de sucre.
|
439
|
3 348
|
439
|
1,3%
|
54,0%
|
39.26
|
Autres ouvrages en matières plastiques
|
435
|
430
|
430
|
1,3%
|
55,3%
|
22.03
|
Bières de malt
|
370
|
1 376
|
370
|
1,1%
|
56,4%
|
44.18
|
Ouvrages de menuiserie et pièces de charpente pour
construction
|
364
|
394
|
364
|
1,1%
|
57,5%
|
94.03
|
Autres meubles et leurs parties
|
349
|
2 379
|
349
|
1,1%
|
58,6%
|
15.11
|
Huile de palme et ses fractions, non chimiquement modifies
|
9 564
|
348
|
348
|
1,1%
|
59,6%
|
21.03
|
Préparations pour sauces, sauces prépares;
condiments, assaisonnements.
|
341
|
393
|
341
|
1,0%
|
60,6%
|
84.31
|
Parties destinées aux machines/appareils des no.8425 ou
8430
|
319
|
10 654
|
319
|
1,0%
|
61,6%
|
19.01
|
Extraits de malt; préparations aliment.de farines,
semoules, amidons...
|
661
|
316
|
316
|
1,0%
|
62,6%
|
90.15
|
Instruments et appareils de géodésie, de
topographie, etc.
|
307
|
8 473
|
307
|
0,9%
|
63,5%
|
85.25
|
Appareils d'émission pour la
radiotéléphonie, etc.
|
295
|
1 455
|
295
|
0,9%
|
64,4%
|
85.42
|
Circuits intègres et micro-assemblages
électroniques
|
294
|
574
|
294
|
0,9%
|
65,3%
|
85.06
|
Piles et batteries de piles électriques
|
291
|
787
|
291
|
0,9%
|
66,2%
|
85.16
|
Chauffe-eau et thermoplongeurs électriques; etc.
|
459
|
268
|
268
|
0,8%
|
67,0%
|
94.01
|
Sièges (a l'exclusion de ceux du n9402), transformables
etc.
|
228
|
632
|
228
|
0,7%
|
67,7%
|
17.04
|
Sucreries sans cacao (y compris le chocolat blanc)
|
559
|
224
|
224
|
0,7%
|
68,3%
|
39.23
|
Articles de transport/emballage, en matières plastiques;
bouchons, etc.
|
300
|
214
|
214
|
0,6%
|
69,0%
|
84.11
|
Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines a
gaz
|
214
|
18 874
|
214
|
0,6%
|
69,6%
|
84.14
|
Pompes a air/a vide, compresseurs d'air/autres gaz, etc.
|
206
|
5 728
|
206
|
0,6%
|
70,3%
|
39.24
|
Vaisselle, autres articles de ménage, hygiène...en
matières plastiques
|
187
|
346
|
187
|
0,6%
|
70,8%
|
84.80
|
Châssis de fonderie; plaques de fond pour moules; etc.
|
180
|
178
|
178
|
0,5%
|
71,4%
|
Sous total (30 premiers produits)
|
136 879
|
90 145
|
23 543
|
71,4%
|
71,4%
|
Total
|
527 058
|
285 725
|
32 985
|
100,00
|
|
Source : Nos calculs
à partir des données de Trademap
* 1 Pascal LAMY dans
Marchés tropicaux N°3136 du 20 janvier 2006.
* 2 CCI, 2003.
* 3 Les CAHIERS de Mutations,
Bulletin mensuel, Vol 032 de Novembre 2005 ;
* 4 Cité par GBETNKOM
(2004) ;
* 5 Même le Congo et le
Gabon.
* 6 Commerce Sud-Sud
* 7 Tarif extérieur
commun (TEC) ;
* 8 Cité par MUCCHIELLI
(1990) ;
* 9 Par extension, ce terme
désigne généralement tous les accords commerciaux
régionaux préférentiels ; l'analyse faite par VINER
(1950) s'étend également aux autres formes de regroupements
puisqu'ils satisfont aux conditions d'une Union douanière (GILLIS M. et
al, 1998). Ce terme utilisé par la suite renverra donc par extension
à tout accord régional préférentiel.
* 10 Dans la production de
biens offrant un avantage comparatif ;
* 11 Cités par
MUCCHIELLI (1990).
* 12 CNUCED TD/410 du 25 juin
2004, p.1
* 13 CNUCED TD/410 du 25 juin
2004, p.5
* 14 La CNUCED est le
principal organe des Nations Unies en charge du traitement
intégré du commerce et du développement, et des questions
connexes concernant le financement, la technologie, l'investissement et le
développement durable (CNUCED TD/410 du 25 juin 2004, p.1) ;
* 15 Il existe actuellement
16 schémas nationaux de préférences notifiés au
secrétariat de la CNUCED. Se sont dotés d'un schéma SGP
les pays ci-après : Australie, Belarus, Bulgarie, Canada,
Communauté européenne, États-Unis d'Amérique,
Fédération de Russie, Hongrie, Japon, Norvège,
Nouvelle-Zélande, Pologne, République slovaque, République
tchèque, Suisse et Turquie.
* 16 UNCTAD/DITC/Misc.57 du 12
avril 1988, p.7
* 17 Dont GBETNKOM (2005).
* 18 Anderson déduit
un modèle de gravité en supposant la fonction de type CES
(Constant Elasticity Substitution) ;
* 19 Dans les modèles
économétriques estimés avec les données de panel,
les effets sont des variables indicatrices additionnels destinés
à corriger certains problèmes (voir SEVESTRE, 2002) ; ils
peuvent être fixes, ou aléatoires, individuels ou temporels.
Lorsqu'ils sont fixes, il y en a autant que d'individus du panel.
* 20 GBETNKOM (2005) ;
* 21 Il s'agit des pays
suivants : Côte d'Ivoire, Cameroun, Congo, Ethiopie, Gabon, Ghana,
Kenya, Liberia, Madagascar, Nigéria, Niger, Soudan,
Sénégal, Somalie, Togo, Tanzanie, Zaïre, Zambie, Zimbabwe
(FOROUTAN et PRITCHETT, 1993).
* 22 Nous rappelons que la
variable destinée à capturer les prix est
généralement omise ; d'après ANDERSON et Van WINCOOP
(2003), celle-ci explique une part de variabilité du
phénomène. Comme elle est difficile à mettre en oeuvre
(Voir UNCTAD, 2005) sur le plan empirique, ANDERSON et Van WINCOOP proposent
l'évaluation en données de panel avec introduction d'effets fixes
par pays ;
* 23 Le potentiel indicatif
prédirait par exemple d'énormes potentialités (des
complémentarités en fait) pour deux pays très
éloignés comme le Cameroun et l'Australie, alors que les
modèles de gravité prédiraient des échanges presque
nuls du fait de l'éloignement et les entraves naturelles.
* 24 Franc de la
Coopération Financière en Afrique Centrale
* 25 Ces quatre pays
sont : le Tchad, le Gabon, la République centrafricaine et le
Congo ;
* 26 DUFLY et al. (2002)
cité par DOUYA et al. (2006) ;
* 27 Convention sur les
investissements régissant les conditions fiscales, financières et
économiques d'installation des entreprises dans l'espace de l'Union
(SADOS (2002) cité par DOUYA (2006)) ; convention sur la libre
circulation des personnes et le droit d'établissement signé en
1972 (DOUYA, 2006).
* 28 BENEDICTIS et al.
citent à cet effet les travaux de WANG et WINTERS (1992) ; HAMILTON
et WINTERS (1992), et BRULHART et KELLY (1999) ;
* 29 On a l'exemple des
travaux de BALDWIN (1994), NILSSON (2000), MARTINEZ-ZARZOSO et LEHEMANN (2003)
cités par BENEDICTIS et al.
* 30 Les statistiques miroirs
sont des données reconstituées à partir des
déclarations des pays partenaires ;
* 31 Ces données sont
exprimées en US $ ;
* 32 World Development
Indicators 2004 (CD-ROM).
* 33
www.cepii.fr
* 34 Une variable explicative
est dite endogène si elle est corrélée au terme
d'erreur ;
* 35 Les variables
destinées à capturer les prix (indices de prix
multilatéraux) sont souvent omises parce qu'elles sont difficiles
à mettre en oeuvre, alors qu'elles expliquent une grande part des
exportations.
* 36 Le logiciel STATA
supprime automatiquement les variables susceptibles d'introduire l'effet de la
multicolinéarité par la méthode des corrélations
partielles ;
* 37 Rappelons que le PIB du
pays exportateur (i) mesure l'offre, et celui du pays importateur
(j) la demande (GBETNKOM, 2004).
* 38 Ce résultat est
conforme à celui de FOROUTAN et PRITCHETT (1993).
* 39 Ce terme se
réfère à chaque aux marchés de l'ensemble des pays
faisant l'objet de notre étude : pays de la CEMAC et Nigeria.
* 40 Résultat conforme
à celui de FOROUTAN et PRITCHETT (1993).
* 41 CCI, Guide de
l'utilisateur Trademap, Section de l'Analyse des Marchés, Janvier
2004 disponible sur «
www.trademap.org ».
* 42 Elles sont
rapportées en F. CFA ;
* 43 Rappelons qu'à
l'exception du Gabon, les données des autres pays sont des statistiques
miroirs qui ne sont donc pas forcément exhaustives ; nous avons
d'ailleurs vérifié ce point et il est apparu de nombreuses
omissions.
* 44 Nous n'analysons que ceux
qui peuvent être produits au niveau du Cameroun. La plupart des produits
sont en effet des produits de réexportations.
* 45 L'axe des abscisses
représente l'offre du Cameroun l'axe des ordonnées la demande des
autres pays.
* 46 Ce tableau donne pour
chaque pays de l'échantillon le niveau observé et prédit
par le modèle de gravité des exportations/importations vers et en
provenance des autres de l'échantillon.
|
|