Troisième Partie :
LES PISTES D'ACTION
ET LES PERSPECTIVES POUR OFFRIR UN SERVICE DURABLE ET DE QUALITÉ AUX
POPULATIONS DES SOUS-PRÉFECTURES DE GLAZOUÉ ET OUESSÈ
La gestion des services d'intérêt collectif
offerts par les sous-préfectures de Glazoué et Ouessè pose
d'énormes problèmes soulevés
précédemment.
Pour résoudre ces problèmes, des propositions
d'actions sont faites dans cette partie.
Ensuite, en fonction des différentes phases du projet,
quelques points sur lesquels il faudrait veiller pour garantir la
qualité du service à offrir ont été
identifiés.
Chapitre V : LES PISTES
D'ACTION POUR RESOUDRE LES PROBLEMES IDENTIFIES.
Les solutions et propositions identifiées sont
liées à chaque type d'ouvrage et par conséquent à
chaque type de service.
I- LES SERVICES A CARACTERE
SOCIAL
Il s'agit ici des services offerts par les citernes d'eau.
1-1 CLARIFIER LA PLACE DE CHAQUE ACTEUR DE LA
GESTION
1-1-1 Les rôles du régisseur et du
comité de suivi
Il est proposé une répartition des rôles
dans le tableau suivant. Ce tableau des rôles pourra être
validé par tous les acteurs au cours d'une réunion.
Tableau 7: Répartition des
rôles entre les différents acteurs de la gestion des
citernes d'eau
Acteurs
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Outils
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Rôle
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Sous-préfecture
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contrat
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- Signer un contrat avec le comité de suivi
- Contrôler la gestion financière
- Assumer les gros entretiens
- Avaliser le règlement intérieur du comité
de suivi
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Comité de suivi de la gestion
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- Cahier de recettes-dépenses
- Cahier de réunion
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- Elaborer un règlement intérieur de la citerne
d'eau en y intégrant: les horaires d'ouverture, les périodes de
vente, les règles de comportement à tenir , les sanctions...
- Recruter et rémunérer le régisseur
- Assumer les décisions concernant les dépenses de
petites réparations
- Informer les usagers sur les périodes de vente et les
sensibiliser sur les règles d'usage
- Assurer le nettoyage de la citerne et ses alentours
- Suivre l'ouvrage et détecter les problèmes
- Encaisser les recettes
- Informer les populations des recettes et dépenses
- Rendre compte à la sous-préfecture
- Régler les différends entre usagers et
régisseur
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Agent d'hygiène
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- Assurer le contrôle de la potabilité de l'eau
- Former un membre du comité à la javellisation de
l'eau
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Régisseur
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-Cahier de recettes
-Instrument de mesure
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- Accueillir les usagers
- Vendre l'eau
- Percevoir les recettes et les verser au C/BAE
-Régler les différends entre usagers
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Source : Enquête
Du fait de la situation enclavée des citernes et du peu
de recettes générées
(4 500 F à 16 000 F par an), on ne peut demander aux
sous-préfectures d'assurer une présence et un contrôle
régulier du service rendu. Il devrait obligatoirement y avoir
délégation de la maîtrise d'ouvrage au comité de
suivi. Pour clarifier la situation, on suggère:
1-1-2 Un contrat entre ''le comité'' et la
sous-préfecture
Dans ce scénario, le comité de suivi pourrait:
* proposer le niveau d'organisation du service à la
sous-préfecture,
* assumer les décisions concernant les dépenses
de petites réparations et de salaire. Les recettes des citernes sont
gardées dans une caisse au niveau du village comme c'est le cas
actuellement à Sowé et à Tchatchégou.
Toutefois, la sous-préfecture continue d'assumer sa
responsabilité dans les gros entretiens. Elle contrôle la gestion
financière.
1-1-3 La rédaction d'un règlement
intérieur par le comité ou l'association
d'usagers.
L'association d'usagers devra proposer à la
sous-préfecture le règlement intérieur des citernes de
façon à préciser la nature du service apporté.
Ce règlement pourra indiquer les horaires d'ouverture,
les dates d'ouverture (saison sèche, saison des pluies....), les
modalités de publicité autour des jours d'ouverture, les
règles de comportement à tenir dans la file d'attente et les
éventuelles sanctions...
1-2 UN ENGAGEMENT DES SERVICES DECONCENTRES
DE L'ETAT
Le contrôle de la qualité de l'eau est vital. Il
est indispensable de s'assurer de la collaboration des agents d'hygiène
pour ce contrôle . On devra également déterminer les
coûts afférents à un tel contrôle.
Au cas où les coûts de contrôle serait trop
élevés, on pourrait envisager la formation d'un membre du
comité à la javellisation de l'eau.
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