http://pagesperso-orange.fr/qualazur/chron_ml.htm#chron88
S'il y a aujourd'hui des concepts ou des pratiques plus
importants qui entrent en ligne de compte dans l'atteinte des objectifs
fixés par l'organisation, le leadership en est un.
En effet, ce concept se présente comme un besoin non
négligeable au changement organisationnel. Car il implique les trois
facteurs clés au sein d'une organisation : homme, influence et
exercice du pouvoir et l'atteinte des objectifs.
La question de leadership, son orientation, ses styles, ses
présuppositions et ses formes. Convenables pour les exigences du monde
d'aujourd'hui, de plus en plus interconnecté, reçoit de plus en
plus d'attention mondialement et presque à tous les niveaux.
Dans les entreprises transnationales, dans les institutions
internationales, dans les institutions politiques nationales, dans les
institutions éducationnelles, et j'en passe, la question de leadership
se pose avec force. La littérature, sur cette question est vaste.
Il est pratiqué sur les hommes, son influence est
exercée pour l'atteinte des objectifs.
L'influence et l'exercice du pouvoir signifient que la
relation interpersonnelle n'est pas passive et unilatérale mais active
et réciproque.
La notion même du leadership ne se laisse pas saisir
facilement. Un accord unanime est difficile à trouver sur sa
définition, même si la plupart des gens croient savoir le
définir en le voyant à l'oeuvre.
Autrement dit, il n' y a pas une définition absolue de
leadership mais nous allons donner les traits communs qui caractérisent
sa définition.
Selon HOUSE « le leadership est la capacité
d'un individu à influencer, à motiver, et à rendre les
autres capables de contribuer à l'efficacité et au succès
de l'organisation. ».1(*)
A en croire RICHARD L. DAFT « le leadership est
l'aptitude, le talent, l'art d'influencer les hommes vers l'atteinte des
objectifs fixés. Il est l'activité des
hommes. »2(*)
Le leadership va au-delà du management traditionnel et
positionne l'homme au centre, pour qu'une fois motivé et
écouté qu'il mette la main à la pâte pour l'atteinte
des objectifs.
Le leadership est donc en définitive l'exercice du
pouvoir et l'influence en appliquant une communication et une motivation
appropriées auprès des hommes qu'on conduit.
Parmi tous les biens que possède l'humanité, le
leadership est certainement le plus rare et le plus précieux.
Il suffit de penser à toutes les entreprises
engagées sur une mauvaise pente malgré une succession de
consultants appelés à leur rescousse, de nouveaux plans et
de nouvelles politiques il suffit que l'on nomme quelqu'un qui est à
l'écoute du personnel, qui a une vision, qui motive tout court un leader
pour qu'elles se redressent comme par magie. Le leadership impose une
philosophie morale suffisamment humaine à une époque
dominée par le progrès technique. Il a une vision homocentrique
c'est-à-dire centrée sur l'homme.
Il faut noter aussi que les crises de civilisations se
succèdent en se multipliant presque toujours, presque partout, elles
passent du niveau d'une allergie aigue aux manifestations conservatrices d'une
autorité archaïque et de la résistance au changement qui
l'accompagne. Il ne s'agit pas nullement de substituer l'anarchie ou la
démagogie à l'autorité traditionnelle, car la discipline
reste la règle qui guide chacun à l'accomplissement d'un devoir.
Il s'agit donc en reconnaissant la crise de l'autorité née de
bouleversement humain, psychologiques et sociaux, des mutations scientifiques
et technologiques et la place importante qu'occupe l'homme dans l'organisation
d'y répondre et de les dépasser en dégageant un nouveau
style de leadership et de commandement plus adapté à la
complexité des exigences et à la difficulté des relations
humaines dans la conjoncture actuelle.
A cet effet, le rôle fondamental du dirigeant
apparaît ainsi comme l'administrateur du changement dans une perspective
de développement de la valeur humaine dans l'organisation. Toute
entreprise qui refuse ce changement et développement est
inévitablement vouée à disparaître. Nous
évertuerons dans ce travail à donner l'importance du leadership
au sein d'une organisation, nous identifierons les styles du leadership qui
existe.
LE CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE
Dans un monde qui bouge constamment, qui est en pleine
mutation, il est temps de faire le point sur le sujet essentiel qui
intéresse l'organisation et l'atteinte de ses objectifs. Il est à
noter qu'à nos jours les compétences managériales ne
suffisent plus. Le monde est trop imprévisible, trop changeant pour
cette approche peu inspirée.
Maintenant, ce qui s'avère nécessaire est bien
plus profond que le management traditionnel. Ce dont les organisations ont
besoin, c'est le leadership.
Aider chacun à réussir ce qu'il est capable de
faire, établir une vision pour l'avenir, encourager, guider,
établir et entretenir des relations humaines sérieuses et
réussies.
Il est animé par une vision. Visionnaire, il
procède par des essaies et erreurs, s'adapte mais ne déroge
jamais à son encrage intérieur. Il anime les hommes et les sert,
ils les sentent. Il a pour projet la verticalisation humaine. Son but c'est de
faire cheminer des êtres humains, il gère le chaos et est à
la recherche au sens qui alimente un projet avec les rêves humains, la
vie en mieux.
A la pyramide, il préfère le réseau, la
construction d'un être ensemble.
Ce levier organisationnel est un principe d'action et une
valeur forte qui considère l'homme comme le pivot moteur de
l'organisation. Il s'agit de ici de considérer l'organisation et
l'économie au service de l'homme et non le contraire. Certes les deux
sont liés car l'homme est aussi au service du développement
économique. Il s'agit de ne plus voir les choses en sens unique mais
selon un processus circulaire avec une forte priorité donné
à l'humain. Cet élément mérite une véritable
réflexion dans les organisations. Celles-ci ont souvent tendance
à ne considérer que les seuls critères économiques
au détriment de l'homme.
Il est alors impérieux de nous poser cette
question :
Quels sont les enjeux et acquis majeurs du leadership au sein
d'une organisation ?
Nous avons d'autres préoccupations qui gravitent
autour. C'est cette question centrale qui est la plaque tournant de notre
étude :
Le leadership est corollaire à l'influence et
l'exercice du pouvoir dans l'organisation ?
Qu'est ce que le leader à mieux par rapport au manager
(la différence entre le leader et le manager) ?
Quels sont les outils clés de leader ?
En effet, notre étude consistera à
répondre à ces préoccupations et donnera des
réponses appropriées et soutenues.
SECTION 2 : OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
A travers cette étude, nous voulons démontrer
que sans le leadership tel que définit actuellement au sein d'une
organisation en prenant en compte la dimension humaine, il est pratiquement
impossible d'atteindre le but fixé en amont.
Nous voulons ensuite faire voir clairement la
différence entre un leader et un manager. Nous réalisons
l'unité entre le leadership et le phénomène du pouvoir
dans l'organisation. Enfin nous identifierons les outils nécessaires du
leader.
SECTION 3 : HYPOTHESE DE TRAVAIL
Le leadership incarne l'humanisme. Il fait promouvoir les
valeurs humaines (Motivation, Communication). Et cette attitude est
indispensable, c'est de surcroît qui peut faire réussir
l'organisation.
SECTION 4 : PERTINENCE DU SUJET
Partant de cette étude, nous voulons faire comprendre
aux dirigeants le bien fondé du leadership dans l'organisation et le
phénomène du pouvoir.
Conscient de l'immense responsabilité de dirigeants
à s'affranchir et à affranchir les travailleurs à sortir
de leurs prisons de leur Egypte intérieure, nous devons introduire une
rupture dans l'exercice de l'autorité et offrir le leadership une
alternative au pouvoir.
Cela veut dire que les dirigeants doivent adopter le
leadership qui gère par les valeurs, par la cohérence entre ce
qu'il dit et ce qu'il fait. C'est la base dynamique. Le leadership qui
démocratise la parole, qui libère le dire, qui crée des
lieux d'expression et de sens pour éviter la souffrance du silence.
Les dirigeants doivent interrompre, transcender à nos
jours le management pharaonique et adopter pour le succès de
l'organisation une vision mosaïque de la conduite des hommes.
C'est la vraie source du pouvoir. Une mondialisation à
visage humain comme disait KOFFI ANNAN l'ancien secrétaire de Nations
unies au forum de Davos, cette évolution de l'humanisation de
l'entreprise dans les esprits n'est pas utopique mais une
réalité.
SECTION 5: REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE
Pour prouver la véracité de cette étude,
nous allons nous appuyer sur certains ouvrages :
ALAIN DULUC (2003) dans son livre
« Leadership et confiance » développer le
capital humain pour des organisations performantes. Selon lui les
entreprises sont de plus en plus conscientes de l'importance du capital
intellectuel et humain. La coopération entre les acteurs au sein
d'équipes pluridisciplinaires, transversales ou en mode projet est
devenue centrale. Dans ce contexte ou l'humain est le pivot de
l'évolution des organisations, le leadership et la confiance sont deux
vecteurs qui permettent de développer le capital humain.
La confiance est au coeur des enjeux personnels et
organisationnels. Elle repose sur des fondements rationnels et
émotionnels, sur des échanges contractuels et affectifs.
Le leader est pleinement concerné par ces aspects. Pour
devenir un leader, la clé est de se connaître soi-même,
d'être conscient de ses forces, de ses faiblesses et de comprendre les
autres. Le développement du leadership est un processus de
développement de soi.
Il continue en disant que l'enjeu du leadership et de la
confiance ne se situe plus seulement dans la maîtrise de techniques et de
savoir faire managériaux rationnels. Bien sur, il convient toujours de
connaître son métier, les techniques, la gestion, la
stratégie et bien d'autres savoirs. Mais la capacité de à
entraîner les autres avec soi, à leur donner envie d'avancer
constitue un plus qui fait la différence. Mais cela ne se résume
pas à une vision bien communiquée, il y a encore un autre plus.
Il consiste à bien comprendre les hommes, leurs motivations profondes et
à tisser avec eux des relations humaines plus riche. Cette
évolution suppose des leaders capables de s'affirmer pleinement.
DALE CARNEGIE dans son livre
« comment trouver le leader en vous ». Son
approche est que les relations humaines sont probablement le problème le
plus important à résoudre, particulièrement dans les
affaires.
La réussite d'une organisation est due pour 15% aux
compétences techniques et pour 85% aux compétences humaines,
à la personnalité et aux qualités de leader.
HELLRIEGEL, SLOCUM, WOODMAN dans le
« Management des organisations » cet ouvrage
montre que la qualité du leadership, a toujours et sera probablement
toujours un élément important pour les organisations.
Le leadership est le processus qui consiste à donner
une vision des choses à autrui et à pouvoir traduire cette vision
dans la réalité et l'y maintenir. Les façons dont les
leaders tentent d'influencer les autres dépendent en partie du pouvoir
dont ils disposent et de leur talent. Les leaders peuvent s'appuyer sur cinq
modes de pouvoirs correspondant ç autant de sources : leur
légitimité, leur droit de récompenser, le droit de
contraindre, le respect qui leur est du et la compétence dont ils font
preuve.
Les outils de leader, ce qui aide les dirigeants à
devenir plus efficaces c'est leurs capacités de voir plus loin, la
détention du pouvoir, la maîtrise de la communication et la
compréhension qu'ils manifestent envers ceux qui travaillent avec
eux.
Ils ont expliqué 3 méthodes pour définir
les leaders :
· Méthode de trait de caractère met
l'accent sur les qualités personnelles des leaders et attribue la
réussite d'un dirigeant à ses qualifications, talents et les
caractéristiques personnelles, toutes fois cette méthode est
incapable de signifier pourquoi certaines personnes échouent et d'autres
réussissent dans leurs rôles de direction.
· Méthode du comportement privilégie les
actions des leaders et non leurs traits personnels. Ils se sont penchés
sur deux aspects que présente le comportement d'un leader : les
capacités d'initiation de celui-ci et la considération dont il
fait montre envers ses collaborateurs et sur la manière dont il
influence la prestation fournie par son personnel, toutefois beaucoup
d'études indiquent qu'il convient de prendre également en compte
la situation dans laquelle le leader agit.
ARMAN DAYAN, Manuel de gestion, volume 1,
deuxième partie, chapitre 1 : les phénomènes du
pouvoir.
Il dit que les jeux du pouvoir sont essentiels au bon
fonctionnement d'une organisation. Ce sont eux, en effet, qui assure le respect
des mécanismes de coordination et le suivi quotidien des méthodes
de spécialisation des taches. Sans l'ascendance de certains niveaux
hiérarchiques ou certaines fonctions, sans légitimité de
l'autorité du sommet stratégique ou des différents
managers, aucune organisation ne peut correctement remplir sa tache.
Pour autant, les phénomènes de pouvoir
perturbent également le fonctionnement normal de l'organisation, et font
qu'elle ne comporte généralement pas comme ses concepteurs
l'avaient prévu. Il est naturel que certains individus ou certains
groupes cherchent à s'opposer aux autorités officiellement en
place, voire tentent de dominer tout ou partie de l'organisation, au
détriment des mécanismes de spécialisation et de
coordination sensés réguler les comportements.
Ce double rôle du pouvoir, à la fois moteur et
perturbateur, en fait l'un des aspects les plus fondamentaux du management.
Là réside d'ailleurs la différence
profonde entre le manager et le joueur d'échecs : aux
échecs, les pièces n'ont pas la volonté de contester les
décisions du joueurs, voire l'ambition de prendre sa place.
C'est une des raisons pour lesquelles il ne suffit pas
d'être un excellent technicien pour faire un bon management. Il convient
également d'exceller dans l'art difficile de la politique du
leadership.
C'est pourquoi Michel CROIZIER et Erhard
FRIEDBERG disent que le phénomène du pouvoir est simple
et universel, mais le concept de pouvoir est fuyant et multiforme.
Manfred KETS de Vries « les
mystères du leadership » Mondial édition
2002
Ils découvrent un paradoxe dans la littérature
sur le leadership, d'un coté un grand nombre d'ouvrage
révèlent un cynisme grandissant à l'égard de la vie
dans l'entreprise, ils offrent des conseils éclairs pour survivre dans
la jungle des organisations.
De l'autre, on remarque la réaction opposée, ils
tentent de trouver un sens dans un monde de plus en plus déroutant.
STEVEN SAMPLE « Devenez un grand
leader » éditions d'organisation, 2005 c'est un ouvrage
unique, d'une rare sincérité, d'une lucidité implacable et
d'une grande valeur morale. Les idées et les enseignements qu'il propose
sont davantage destinés à soulever des questions difficiles
qu'à offrir des réponses simples.
Et à une époque ou beaucoup aimeraient croire
que les bonnes intentions suffisent pour réussir. Il rappelle que le
véritable leadership est une vocation exigeante pour laquelle les futurs
leaders doivent mobiliser ce qu'ils ont de meilleur et de plus fort en eux.
Pour lui un grand leader est d'abord un esprit ouvert,
indépendant. C'est ensuite une personne qui sait border les
problèmes de face et qui ne recule pas devant la difficulté ni
devant la tache ingrate. C'est enfin quelqu'un qui se donne une ligne de
conduite avec ses collaborateurs.
Il dit que le vrai leader sait que c'est à lui d'y
répondre, de savoir ce qu'il doit faire sur les plans pratiques et
moral. Pour lui, il n'existe pas de recette miracle pour devenir un leader
efficace et encore moins un bon leader. Mais il donne 15 PRINCIPES qui aident
à affranchir du conformisme ambiant et avoir le courage
d'expérimenter de nouvelles voies.
VIVIANE AMAR « Pouvoir et leadership le
sens retrouvé du travail » Edition Village mondial, Paris,
2000.
Cette consultante internationale démontre dans son
ouvrage que le travail, entre servitude et capacité de transformer le
monde, est une préoccupation majeure de notre époque. Dans quelle
direction la nouvelle économie, celle des réseaux et des
technologies nous entraîne-t-elle ? Comment la rendre humaine et non
pas aliénante ?
3500 ans après Moise et Pharaon, le débat reste
d'actualité : si les pyramides ont quitté les bords du Nil
pour s'installer dans les organigrammes, elles assujettissent toujours ceux qui
y travaillent ; et si la marche à travers le désert a
été remplacée par le dépassement de soi, les hommes
aspirent toujours à leurs accomplissement.
Elle dit que notre culture nous transmis deux
archétypes du management, PHARAON et MOISE.
Le premier, certain de sa puissance et de son omniscience,
asservit, comptabilise, conquiert, monopolise.
Le second fait sortir les personnes de leurs prisons
intérieures, transmet du sens, cherche l'action juste.
Lorsque l'ego laisse un peu de place à autrui, c'est
une étincelle d'humanité qui se perpétue en lui. Il n'est
pas demandé à chacun d'être Moise, mais de devenir
lui-meme.
Il ya un leadership possible : celui de l'homme
verticalisé, qui se met et met autrui sur une voie d'accomplissement. Le
leader a une responsabilité civilisatrice.
Cette femme interpelle les dirigeants, tout en disant qu'il
n'y a plus de place dans le monde actuel pour les pharaons, ils se trompent
d'époque. Selon Viviane, gérer les hommes selon la structure
pharaonique est un anachronisme par rapport aux évolutions
technologiques et aux besoins de pro activité des marchés, des
clients et des actionnaires.
Elle poursuit que le manager sera payé pour être.
Ni privé, ni cloné, ni administrateur, ni gestionnaire de boite
d'outils. Celui qui sera recherché dans un monde en réseau, c'est
l'homme, avec ses qualités morales psychologiques et psychiques, avec sa
puissance intérieure.
Thomas Gordon, dans son livre
« Leaders efficaces : l'efficacité
par la collaboration » Les Éditions de l'Homme,
2005 »
Dans le premier chapitre intitulé « que
font les leaders efficaces ? » Gordon insiste sur la
différentiation entre les besoins du leader et de l'entreprise et ceux
des membres de son équipe puis il constate que son défi principal
réside dans la satisfaction de ces deux ordres de besoins. Les leaders
efficaces sont à la fois des spécialistes des relations humaines,
qui savent satisfaire les besoins de leurs collaborateurs et des
spécialistes de la productivité, qui savent satisfaire les
besoins de l'entreprise.
CHAPITRE 2: LE CADRE METHODOLOGIQUE
SECTION 1 : CADRE DE L'ETUDE
L'étude porte sur tous les dirigeants qui pensent que
la réussite ou l'atteinte des objectifs de l'organisation
nécessite la prise en compte les valeurs humaines, une gestion de
ressources humaines commode et appropriée à cette époque.
La hiérarchie et le sommet stratégique, mais aussi les dirigeants
potentiels ont constitué notre cible.
SECTION 2 : DELIMITATION DU SUJET
Comme susmentionné, notre étude porte sur
«le leadership et les phénomènes du pouvoir »
En le voyant, ce sujet est standard, il s'applique à
toutes les organisations, c'est un problème d'ordre
général et sensible au sein d'une structure. Raison pour la
quelle nous nous abstenons de donner une organisation type.
SECTION 3 : TECHNIQUES D'INVESTIGATION
Pour les techniques d'investigations nous avons eu à
élaborer un guide d'entretien que nous avons administré
auprès des différents dirigeants de différentes
organisations, nous nous sommes basés d'abord sur les techniques
fondées sur la recherche du sens, et c'est l'étude documentaire
ou recherche documentaire.
Mais, nous avons procédé aussi aux techniques
fondées sur l'interrogation, dans notre cas nous avons ciblé
certains chefs d'entreprises en place et à l'étranger pour qu'ils
nous livrent leurs impressions et leurs expériences. A cet effet nous
avons élaboré un guide d'entretien pour la collecte des
informations et tester la significativité et la
représentativité de ces informations à notre
étude.
CADRE CONCEPTUEL :
LEADERSHIP ET LES PHENOMENES DU POUVOIR DANS
L'ORGANISATION
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DU LEADERSHIP
Section 1 : APERCU HISTORIQUE DE L'ORGANISATION
La réflexion sur l'organisation des entreprises a
débuté avec l'avènement de l'ère industrielle
dès le 19è siècle. La volonté de rationalisation
s'est véritablement accrue au tournant du siècle et a
intégré progressivement la dimension des relations humaines.
L'entreprise, institution économique et sociale majeure
de notre ère matérialiste, fait l'objet de théories riches
sur les problèmes liés à l'organisation des hommes en
collectivité de production.
Dans cette première tentative d'organiser
rationnellement les entreprises, le rôle de l'ingénieur fut
prépondérant. Le plus connu demeure encore de nos jours
l'Américain FREDERICK W. TAYLOR. Il a
développé l'organisation scientifique du travail en s'appuyant
sur des recherches menées dans les entreprises sidérurgiques.
Taylor prône l'organisation scientifique des taches de tout le personnel.
L'organisation est pour lui fondée sur la division verticale du travail
et repose sur la répartition scientifique des ouvriers et des taches.
En France, Henri FAYOL théorise sur la
direction des entreprises. Il propose une définition simple de celle
-ci : Planifier, organiser, commander, coordonner et
contrôler. On retrouve dans cette formalisation les bases du
management.3(*)
Max Weber, sociologue, est le
troisième personnage influant dans cette volonté de
rationalisation. Il s'attache à définir l'administration
bureaucratique idéale. Strictement hiérarchisée elle tire
son efficacité des règles impersonnelles, transparentes,
applicables à tous pour permettre de prendre les décisions.
L'approche rationaliste transforme l'entreprise en un lieu
d'échanges rationalisés entre les individus. Les règles,
les procédures et les structures sont définies pour permettre une
efficacité maximale dans l'atteinte des objectifs. L'ingénieur
est le représentant de la pensée et l'ouvrier la force de
production.
Dès les années trente, aux Etats-Unis, se
développe un nouveau courant fondamental pour le développement de
l'efficacité des entreprises et des personnes.
ELTON MAYO, professeur à
l'université de Harvard, inscrit dans le courant de l'organisation
scientifique du travail, est un personnage clé dans le
développement de cette approche. De 1927 à 1932, il mène
des expériences dans les ateliers de la Western Electric à
HAWTHORNE.
Elles sont destinées à déterminer les
motivations réelles des travailleuses afin de modifier leurs conditions
de travail dans le but d'améliorer la productivité. Les
Américains toujours très pragmatiques n'hésitent pas
à réaliser ce genre de recherches. L'équipe d'Elton Mayo
met en évidence que l'attention portée aux relations humaines
permet l'accroissement de la productivité.
La prise en compte du phénomène humain en
organisation débute, de manière scientifique, à cette
époque. Désormais les travaux s'orientent vers la recherche de
l'adéquation entre les objectifs organisationnels et ceux des hommes.
Dans cette optique les buts et les motivations personnelles vont prendre une
place prépondérante.
Dans le même temps, un autre personnage clé,
KURT LEWIN, réalise des travaux sur les groupes
restreints et les formes de pouvoir en leur sein, ce sont les théories
du LEADERSHIP.
Les résultats de ces recherches convergent, elles
mettent en évidence l'avantage de la coopération sur la division
du travail, pendant que le leadership et les formes de commandement se
développent, il travaille avec Ronald Lipitt et Ralph White et met en
évidence les premier styles de management.
Ensuite vers les années soixante-dix, l'approche
sociologique des organisations est développée par MICHEL CROISIER
et ERHARD FRIEDBERG, ils montrent comment chaque acteur élabore une
stratégie personnelle dans le but d'accroître son influence,
sachant que l'approche sociologique permet de comprendre comment les hommes
agissent dans l'organisation à travers l'analyse
stratégique4(*).
Elle permet aussi de comprendre le comportement des acteurs
à partir du rôle central des relations de pouvoir, c'est pourquoi
ce qui s'échange et se négocie c'est le pouvoir. Elle
considère l'organisation comme un lieu ou s'exercent des tensions
internes dues pour la plupart aux stratégies des différents
acteurs. L'organisation se comprend comme le résultat d'un processus
permanent de négociation du pouvoir. Les individus ne sont pas des
exécutants mais les acteurs ayant des comportements stratégiques
pour maintenir ou accroître le pouvoir.
SECTION 2 : CARACTERISTIQUES ET STYLES DU
LEADERSHIP
Le leader dispose normalement d'une grande faculté de
communication et une aptitude à comprendre intimement toutes sortes de
gens.
Voici les caractéristiques du leadership selon
Collerette5(*)
-Le leadership est un phénomène qui
émerge du groupe ou du milieu et qui est attribué plutôt
que confié comme c'est le cas pour l'autorité (adhésion
volontaire)
-Comme le leadership émerge du groupe ou du milieu, il
en résulte que l'individu exerçant ce leadership le
contrôle relativement peu, car les membres du groupe peuvent le lui
retirer en tout temps.
Il s'agit donc d'un phénomène très
volatile qui peut augmenter, diminuer, se renforcer,
s'effriter selon la volonté des membres du groupe.
-En plus d'être volatile, le leadership
est volage. Il peut circuler d'une personne à l'autre.
En effet, il n'est pas forcément l'apanage d'un seul
individu, comme c'est le cas de l'autorité. Ainsi, selon les groupes, le
leadership est plus ou moins distribué entre les membres. Il peut
même être difficile de désigner dans un groupe une personne
ayant plus de leadership que les autres.
- L'effet du leader sur les autres peut se traduire par
un degré de motivation élevé chez les gens en regard des
tâches qui leur sont attribuées, ou encore par un degré
élevé d'adhésion aux objectifs et aux normes
véhiculées par le leader dont voici quelques valeurs
véhiculées par les leaders efficaces :
-Une connaissance du groupe et de son secteur
d'activité
-Des relations dans la société et dans le
secteur
-Une réputation et des antécédents
Des aptitudes et des compétences : bonne
capacité d'analyse, jugement sûr, aptitude à penser de
façon stratégique, excellentes aptitudes relationnelles,
faculté de créer rapidement de bonnes relations de travail, de
l'empathie, de la sensibilité envers autrui et envers la nature humaine.
Valeurs individuelles : une grande
intégrité, s'intéresse sincèrement à toutes
les personnes et à tous les groupes.
Section 2.1 : LES STYLES DU LEADERSHIP DANS
L'ORGANISATION
Le facteur le plus important pour déterminer la
qualité du travail dans une organisation est la manière
dont son leader opère. Le leadership, comme la vertu, est
difficile à identifier; et, paradoxalement, il est surtout
évident lorsqu'il est absent. Un leader qui n'est pas disposé
à utiliser une approche d'équipe ou qui n'a pas
les compétences nécessaires pour acquérir un
style de management se fondant sur l'équipe, fera capoter toute
initiative de renforcement de l'équipe.
La question de style de leadership a été
abondamment étudiée par les théoriciens et les
praticiens du management des organisations. La question principale
posée dans ce domaine est de savoir sur quoi s'exerce le leadership.
Quel est le style qu'utilise un chef pour diriger ses collaborateurs, style
qui est déterminant dans les réactions et l'efficacité de
son travail.
Les catégories de Mac Gregor : style x et y
Des vieilles explications du style de leadership avait
été donnée par Douglas Mac Gregor. Selon lui, on
distingue généralement deux styles de leadership ou de
direction : le style X et le style Y.
Le style X
La supposition à la base du style X est celle selon
laquelle la personne moyenne n'aime pas le travail et fera tout pour
l'éviter. Elle doit donc être contrôlée de
près, dirigée et punie s'il le faut pour qu'elle travaille.
Elle n'aime pas avoir des responsabilités.
Donc, il faut surveiller ses collaborateurs d'une
façon permanente, avoir une conduite autoritaire et ne pas les faire
participer aux décisions.
Le style Y
Selon les suppositions à la base du style Y,
la personne moyenne par nature ne déteste pas le travail,
celui-ci peut être une source de satisfaction. La personne ne
doit pas être contrôlée pour faire des efforts, elle
peut se diriger et se contrôler elle -même. Elle
s'attache aux objectifs de l'organisation, si ses besoins
d'actualisation personnelle sont satisfaits. La personne moyenne est
disposée à accepter et à rechercher la
responsabilité.
Selon Mac Grégor, le style du leadership le plus
efficace est celui du style Y. Cette explication des styles de leadership a
été utilisée pendant longtemps.
Elle implique qu'il faut faire participer les
collaborateurs au processus de gestion, leur donner l'occasion
de venir avec leurs propres initiatives et moyens pour qu'ils
puissent les mettre en oeuvre en vue de satisfaire leurs besoins.
Cette responsabilité ne s'affirme que si
l'homme peut se libérer des préjugés traditionnels,
des fonctions routinières et des barrières que la
société a établies et qui l'ont empêché
pendant longtemps de participer activement au processus de
développement.
Style Z
Ce style développé par WILLIAM OUCHI dans son
ouvrage « la dimension humaine dans
l'entreprise » est une référence
explicite à la distinction établie par Douglas Ma Gregor
entre l'homme naturellement fainéant et (théorie x) et l'homme
naturellement travailleur (théorie Y). Mais il n'est pas question ici
d'analyser les motivations profondes de l'individu, ce que cherche à
démontrer OUCHI, c'est que le problème de la motivation ne se
plus à partir du moment ou l'on considère l'entreprise comme une
communauté d'homme au travail auxquels on peut faire confiance.
L'entreprise Z, l'entreprise idéale, es donc une
communauté d'égaux qui coopèrent pour atteindre des
objectifs communs.
Le poids de la hiérarchie, la surveillance tatillonne
et le contrôle incessant, apanages des sociétés classiques,
n'ont ici plus lieu d'être, et s'effacent pour laisser la place à
des valeurs telles que l'engagement, la fidélité, et la confiance
mutuelle bien plus motivantes. Dans cette entreprise, de fait, un
véritable esprit de corps existe, les groupes de travail sont
solidaires, la coopération remplace la compétition et les
salariés se sentent bien intégrés dans leur firme.
Fainéant ou travailleur, l'homme es naturellement
motivé car la firme a enfin pris conscience de la dimension humaine, son
importance et sa contribution à l'organisation.
Section 2.2 : LE CHOIX DE STYLE DU LEADERSHIP
Il n'y a pas qu'une façon de choisir un style
de leadership ou de direction. Le style de direction s'exerce toujours en
fonction d'une situation. Or, les situations dans les organisations sont
multiples et variées. Les principaux facteurs qui
déterminent le choix du style de leadership sont : les individus
auxquels il s'applique,la nature des tâches,la situation en
elle-même.
Tous les leaders d'équipes n'abordent pas la
tâche du renforcement de l'équipe de la même
façon. Sur ce plan on peut identifier neuf styles principaux de
leadership de l'équipe, à savoir :
1. Le style qui privilégie la valeur
Ce leader a des convictions marquées à propos du
bien et du mal, de ce qui est important et ce qui ne l'est pas. En exprimant
ces valeurs, il capte l'intérêt des autres et leur bonne
volonté. Le leader motivé par la valeur sait rallier les
autres à ses convictions et il suscite respect et admiration.
Ce type de leader excelle à clarifier les
valeurs, à faire des exposés efficaces, à
approfondir les questions et à parvenir jusqu'au coeur des choses. Ce
leader attire les gens en faisant appel à leur sens moral.
2. Le style qui fixe des objectifs
Le leader qui fixe des objectifs veille à ce que ses
buts et objectifs soient bien compris de toutes les parties
concernées. Ses efforts sont axés sur l'accomplissement;
la performance des subordonnés est suivie, les objectifs sont
fixés et des plans coordonnés sont fournis. En établissant
des jalons et en évitant de s'écarter de la bonne piste, il a un
impact sur les situations. Le style de ce leader est administratif dans la
meilleure acception du terme. Il utilise des techniques de management
pour canaliser les efforts des autres. Les compétences du
leader qui fixe des objectifs comprennent l'établissement
d'objectifs, l'organisation de l'action, l'évaluation des
performances, le contrôle et l'apport d'une rétroaction. Ce
leader dirige les autres en obtenant leur engagement en faveur
d'objectifs et en veillant à ce qu'il n'y ait pas de relâchement
dans les performances.
3. Le style qui répond aux besoins
Ce leader est utile d'une manière pratique. Il
identifie les besoins des autres et montre comment ils peuvent être
satisfaits. L'utilité de ce leader comme ressource pour résoudre
les problèmes est à la base de sa crédibilité e t
de son influence.
Le leader qui répond aux besoins est un auditeur
sensible et actif, il est axé sur le personnel, il organise l'action et
il est coopératif dans la fourniture de conseils. Ce type de leader
attire les gens en gagnant leur confiance et en étant un collègue
de valeur.
4. Le style visionnaire
La manière dont ce leader envisage l'avenir, c'est
comme une philosophie selon laquelle il existe des stratégies plus
performantes et des solutions permettant de remédier aux
problèmes, il apporte aux autres participants une motivation,
une direction et un sentiment que la réussite est possible. En
plus de cette aptitude à exprimer des images fortes, le leader
visionnaire est imaginatif, optimiste, avisé et pratique.
C'est un architecte de l'avenir. Ce leader attire les
autres en apportant une orientation positive.
5. Le style rationnel/persuasif
Ce leader est persuasif dans ses arguments et dans le
débat. Les faits sont valables. Il collecte des données,
évalue les informations, il bâtit une théorie logique
et présent et des arguments sains. Le leader rationnel/persuasif
s'adresse à la raison et à l'intelligence d'autrui, et sa
position est défendable et raisonnable.
Les points forts de ce leader sont : l'analyse, la
formulation de concepts, la logique de sa pensée et ses exposés
formels. Il attire les autres par ses arguments et sa logique.
6. Le style tire-pousse
Ce genre de leader est influent car il utilise son poids pour
cajoler, exiger, insister ou pousser les gens afin qu'ils agissent de la
manière souhaitée. Il a un style puissant, qui contrôle et
qui domine, même si ces caractéristiques ne s'expriment que de
manière subtile. Le leader de style tire/pousse est prêt à
faire un esclandre pour parvenir à ses objectifs. Il sait comment
travailler avec les gens, il sait s'imposer et il utilise le conflit de
manière constructive. Il influence les autres par sa
volonté personnelle.
7. Le style institutionnel
L'autorité officielle de ce leader est à la base
de son pouvoir. Il obtient des postes influents et il se ménage un
rôle au sein de l'organisation. Le leader institutionnel cherche à
obtenir l'autorité pour allouer les ressources de manière
à promouvoir les causes auxquelles il tient. Il se concentre sur la
mise en place des fondations des projets.
Le leader institutionnel excelle dans la conception, la
planification, les performances, le contrôle et l'administration
d'organisations.
Toutes les organisations, même les plus petites,
ont des hiérarchies , des gens qui sont chargés d'autres
gens. Les administrateurs doivent rendre des comptes
à leurs patrons pour le comportement et les performances des
subordonnés qui sont sous leurs ordres.
Certaines fonctions de leadership, telles que rendre des
comptes au nom du groupe et décider des résultats à
atteindre, sont intimement liées au rôle de l'administrateur.
Bien que le pouvoir inhérent à un
poste d'administrateur ne soit utilisé que rarement, il est
omniprésent et permanent. Ainsi, le leader institutionnel dirige
les autres en s'appuyant sur un pouvoir légitime.
8. Le style éducatif
Ce leader présente aux participants des
idées, des expériences, des concepts et des
possibilités nouveaux, et il se comporte à la manière
d'un enseignant, d'un éducateur, d'un agent de catalyse, d'un
conseiller et d'un guide pour enrichir l'expérience des autres en leur
ouvrant l'esprit. Il amène les gens à se rendre compte que leurs
pensées ou leurs comportements actuels sont insuffisants à
certains égards. Le leader éducatif excelle dans le diagnostic
des forces et des faiblesses d'autrui, il conçoit des principes
d'apprentissage, de communication et d'enseignement. Il attire les gens en les
amenant à réévaluer le monde qui les entoure.
9. Le style de soutien
Ce leader qui apporte un soutien encourage et amène les
gens à identifier leurs besoins, à évaluer leurs options,
à formuler des plans d'action et à aller de l'avant.
Il a une attitude positive, il apporte un surcroît
d'énergie, il donne aux gens confiance en eux-mêmes et il
leur prodigue un soutien moral. Un tel leader ne guide pas ou ne
gère pas les autres; au contraire, il leur donne les moyens
d'agir.
Il sait écouter, dispenser des conseils, apporter une
rétroaction positive et des recommandations. Un leader efficace de ce
style sait équilibrer les sentiments des gens et le processus de
l'équipe. Il motive les autres en leur apportant de l'énergie.
Les neuf styles de leadership au sein d'une équipe
constituent un cadre utile que les leaders d'équipes peuvent utiliser
pour évaluer leurs propres approches du leadership. Il est important que
les leaders se souviennent que l'aptitude à agir avec habileté
sur plusieurs registres est le test véritable de leurs
capacités.
Section 2.3 LE STYLE DE LEADERSHIP EFFICACE
Perception et écoute active
Un bon leader doit constamment décoder son
environnement autant interne qu'externe. Il donne à chaque membre de son
équipe la possibilité de faire sa part. Il identifie les besoins
personnels de chacun des membres de l'équipe ainsi que les besoins de
l'équipe dans son ensemble. Le leader tient compte des ressources et de
l'énergie disponible. Il aide aussi son équipe à se
définir et à réaliser les objectifs communs. Il doit
également comprendre que chaque personne aura des motivations
différentes et ce, dans des situations différentes.
Un bon leader fait sentir aux membres de son équipe
qu'il a confiance en eux et que chacun des membres est important, unique et
respecté pour ce qu'il réalise.
Il favorise la plus grande participation possible et permet
également à chacun de s'épanouir et de
bénéficier du travail d'équipe.
Responsabilisation et prise de décision
Une des principales activités du leader est de
favoriser la participation interactive et judicieuse et, souvent par
l'entremise du travail d'équipe.
Le leader envisage l'avenir facilement et transmet sa vision
des choses à accomplir et les objectifs à atteindre. Il sait
comment motiver, orienter et soutenir les membres de son équipe
grâce à son efficacité, même si des
difficultés ou des obstacles surgissent.
Être un bon leader, ce n'est pas mobiliser des personnes
par la contrainte. Cela consiste plutôt à appuyer sa
capacité de persuasion sur des éléments qui sont à
la fois rationnels et émotifs. Le leader prend les décisions qui
s'imposent et les concrétise après avoir consulté son
équipe. Plus les membres de son équipe pourront participer
à la prise de décision, plus ils seront motivés. Cela
permettra également de créer un climat sain, de favoriser un
sentiment d'unité et de prendre de meilleures décisions.
Motivation
Comme chacun le sait, il n'existe aucune recette miracle pour
motiver les gens. La motivation vient d'une source intérieure. Le leader
doit créer une ambiance qui saura répondre aux besoins de son
équipe. Il est préférable pour le leader de comprendre ce
qui motive les membres de son équipe et comment ces motivations
s'articulent. Les membres de son équipe, en sentant leurs besoins
comblés, développeront alors un sentiment d'appartenance. Pour ce
faire, le leader doit créer une ambiance de travail dynamique, où
chacun peut canaliser son énergie en vue d'assurer le succès de
ses actions individuellement.
Résolution de conflits
Le leader joue également un rôle de
médiateur. Il devra faire face à différents types de
conflits au sein de son équipe. Des conflits peuvent aussi survenir
à la suite d'une décision concernant les moyens à prendre
pour atteindre les objectifs ou la répartition des ressources. Ces
tensions peuvent aussi découler d'un conflit de personnalité
entre certains membres de l'équipe.
Dans son rôle de médiateur, le leader se rend
compte, premièrement, qu'une situation problématique existe.
Ensuite, il l'analyse et l'évalue, afin de déterminer si la cause
du problème est externe ou interne.
Le leader doit faire attention à la manière
dont il intervient. En se concentrant sur la personne elle-même, il
devient alors sensible aux perceptions et aux réactions émotives
à son égard des personnes impliquées dans le conflit.
Par contre, s'il se concentre sur le processus plutôt
que sur la personne, il contribue au succès de son équipe et
permet à chacun d'être objectif et de trouver une solution.
Communication
L'art de communiquer et de s'orienter est des
éléments importants. Le leader doit exprimer facilement et
efficacement les décisions, les idées et les projets. Il alloue
du temps au partage de l'information. Il devient alors plus facile pour lui de
persuader son entourage de collaborer dans le sens voulu. De leur
côté, les membres de son équipe doivent également
apprendre à écouter et à s'exprimer clairement.
Honnêteté et intégrité
Un bon leader ne met jamais son intégrité en
jeu. Il est jugé sur ses actes. Il doit faire attention de ne pas
promettre plus que ce qu'il peut offrir, car cela amènerait alors les
membres de son équipe à douter de leur leader et à
commencer à remettre en question son intégrité et sa bonne
foi.
Les personnes préfèrent en général
suivre un individu à qui ils peuvent se fier, même s'ils ne sont
pas toujours d'accord avec lui, plutôt que de suivre quelqu'un avec qui
ils sont d'accord, mais qui change fréquemment d'idée.
Un bon leader sait ce qu'il veut, communique efficacement ses
intentions, transmet sa force et son dynamisme aux autres. Il sait
également s'il doit poursuivre son action ou bien se réorienter
pour améliorer le bien-être de son équipe.
Les styles de leadership sont tournés vers les
tâches à accomplir.
Le leader contribue à l'efficacité de son
équipe. Il est habituellement plus conscient des exigences de la
tâche ; il est donc plus facile pour lui d'évaluer le chemin
à parcourir et de concentrer les efforts de l'équipe sur ce qu'il
reste à faire.
Il pose des questions qui stimulent la
créativité et ajoute une cohérence à l'effort
collectif. Il organise les tâches et les distribue de façon
à ce qu'elles répondent aux besoins de chacun.
Il n'oublie pas qu'une tâche toujours accomplie par la
même personne devient rapidement monotone pour cette dernière.
Section 2.4 : LES QUALITES DU LEADERSHIP EFFICACE
Capter l'attention de l'entourage :
le charisme du leader est important. Le leader réussit
à attirer les gens, davantage pour l'engagement dont il fait preuve et
auquel il convie son entourage à participer, plutôt que pour les
idées qu'il véhicule. Il doit donc savoir clairement quels sont
ses objectifs et savoir comment il va les atteindre.
Communiquer l'essentiel de la situation: en plus d'être
conscient de ses objectifs, le leader doit aussi savoir les exprimer
clairement. Il faut vraiment qu'il réussisse à faire partager sa
vision de ce qu'il faudrait mettre en place. Les membres de son équipe
doivent non seulement connaître le comment, mais aussi le qui, le quoi et
le quand du projet. Le leader combine faits, concepts et images et leur donne
une signification qui peut être perçue, sentie, partagée
par différentes personnes.
Entretenir la confiance des gens :
le leader inspire confiance non pas en recherchant un
consensus mais en se montrant clair et constant dans ses principales
orientations. Il fait preuve d'une certaine forme de régularité,
de fiabilité et de détermination. La confiance est le
déterminant principal d'une collaboration qui amène à
poser des gestes d'envergure.
Se maîtriser : le leader est
conscient de ses propres atouts, les exploite efficacement et les
maîtrise. Pour lui, le mot échec n'existe pas. Il parlera
plutôt d'erreur, de lacune, de leçons apprises où de faux
départ. Il perçoit tout ce qui ne va pas comme une source
d'apprentissage, une leçon à tirer. Il n'a pas peur des critiques
mais, au contraire, il met ces expériences à profit pour
améliorer son style de leadership.
Un leader efficace ne laisse pas le hasard
décider à sa place :
Le leader, comme toute autre personne est vulnérable
à la surprise. En laissant le hasard décider pour lui, le leader
perd le contrôle de la situation.
Il concentre son attention sur les objectifs de son
équipe sans perdre de vue le but ultime. La facilité à
envisager l'avenir aide à concevoir puis à transmettre la vision
des choses à accomplir et des buts à atteindre.
Il varie ses stratégies d'influence :le leader
doit rester imprévisible. Des habitudes connues de tous sont
limitatives. Elles réduisent l'impact de son attention. En variant ses
comportements d'influence, le leader conserve et obtient l'attention des
autres. Il adopte des stratégies d'intervention en fonction du contexte
et des personnes de façon à maintenir leur attention.
Il tient compte des intérêts des personnes et des
objectifs de son équipe.
Le leader cherche une manière acceptable de mettre les
ambitions et les ressources personnelles de chacun au service de
l'équipe.
Il souligne la contribution de chacun : Il n'y a rien de
plus motivant pour les membres d'une équipe que de constater que leurs
efforts sont reconnus au même titre que les tâches qu'ils ont
correctement accomplies.
Le leader s'assure d'être perçu comme une
personne qui ne fait pas d'erreur lorsque vient le moment d'attribuer le
crédit pour ce qui a été fait. À long terme, il en
sort gagnant car sa crédibilité au sein de son équipe et
la confiance qu'on lui accorde, augmenteront.
Le leader, agent de changement : le changement, c'est
la vie. Il est impossible de l'éviter ou de le précipiter sans se
buter contre certains obstacles. Comme dans la nature, le changement peut
être brutal et avoir des conséquences surprenantes, qui peuvent
aller jusqu'à remettre en cause sa raison d'être même. Cet
effort conscient de destruction est nécessaire afin d'assurer la survie
d'un projet ou de l'organisme, selon le cas.
Le changement rend le leadership encore plus
important.
Au cours de ce genre de périodes transitoires, le
leadership est nécessaire pour aider les gens concernés à
accepter et à apprivoiser le changement. Le rôle du leader est
alors d'encourager tant le désapprentissage que l'apprentissage. Ses
tâches sont reliées de près à l'éducation, la
stimulation et l'acceptation du changement par les personnes concernées.
Le leader doit préparer la voie du changement et gérer habilement
ce changement afin de mieux le faire accepter.
Il crée pour cela des conditions qui vont aider les
personnes à surmonter les obstacles qui se dressent sur leur route, au
cours du processus d'adaptation.
Le leader aborde le changement comme une occasion d'apprendre
quelque chose de nouveau.
Le leader envisage l'avenir, tient compte du présent et
sait tirer les leçons du passé. Les problèmes qui
surgissent sont pour lui des occasions de faire preuve de
créativité. Cette démarche peut changer la manière
de voir les choses et ainsi transformer les dilemmes en défis
stimulants.
Le leader élargit sa propre perspective : le
leader analyse les changements dans l'optique globale de l'organisme afin de
mieux comprendre comment tous les volets s'agenceront. Il se demande qui sera
affecté et par quoi.
Le leader est innovateur : l'innovation est une des
formes du changement et le leader doit en être conscient.
Il essaie de nouvelles manières de faire les choses
car des solutions trop évidentes souvent amènent d'autres
problèmes aussi évidents. Il cherche et expérimente des
démarches qui renforceront le caractère unique des
capacités de son organisme.
Le leader planifie la réussite : le leader exerce
ses capacités à diriger afin de créer une ambiance qui
favorisera les chances de succès. Il se concentre sur ce qu'il faut
faire et non sur ce qu'il doit faire, de ce fait, il amorce le changement et en
assume la responsabilité.
Le leader ajuste les changements prévus selon le
système de valeurs que préconise l'organisme, en gardant
continuellement ces valeurs à l'esprit pendant l'élaboration de
la marche à suivre pour atteindre les objectifs fixés.
Le leader travaille avec ses
partenaires : au sein du contexte que nous vivons à
l'heure actuelle, il faut s'ouvrir à la collaboration et à
l'entraide pour arriver à survivre. Le leader repère ceux qui
sont vraiment motivés et engagés à mener à bien le
changement proposé et qui partagent ses valeurs.
SECTION 3 : LES FONCTIONS DU LEADERSHIP
Nous voulons montrer que la qualité de la direction a
toujours et sera probablement une plaque tournante pour la reusite d'une
organisation.
Pour une direction, relever les défis lancés par
la concurrence intense, maintenir les coûts au niveau le plus bas,
accroître la qualité, améliorer le service rendu à
la clientèle et imposer rapidement de nouveaux produits sur le marche
n'est pas facile.
Pour faire face à ces problèmes il faut qu'on
ait modifié la manière de faire et de se comporter.
Il est observé que lors de situations de conflits
intergroupes ou de crise dans l'organisation, le leadership tend à se
concentrer autour d'un petit nombre de personnes alors qu'en situation moins
menaçante, le leadership tend à être plus
dispersé.
Un leader sert essentiellement à assumer cinq fonctions
dont une organisation a besoin pour d'une part atteindre ses objectifs et
d'autre part procurer un niveau de satisfaction suffisant à ces membres
afin de les motiver à investir leurs énergies.
Si ces fonctions ne sont pas assurées, nous faisons
l'hypothèse que le groupe ou l'organisation sera réduit à
un niveau de fonctionnement minimal ou il sera difficile pour cette
organisation d'atteindre les objectifs avec efficacité et efficience.
FONCTIONS FONDAMENTALES DU LEADERSHIP:
Fournir une vision prospective au groupe.
En effet, un groupe ne doit pas adopter une vision à
court terme. Il faut que des orientations soient proposées afin de
donner une direction au groupe. Les leaders reçoivent leur
autorité d'un groupe parce que ce groupe les a accepté comme
dirigeants.
C'est pourquoi pour demeurer en situation de leadership, une
personne doit permettre aux membres du groupe d'obtenir des satisfactions qui
se trouveraient autrement, hors d'atteinte pour eux.
En retour, le groupe satisfait le besoin de pouvoir et
d'importance qu'éprouve le dirigeant, en lui apportant l'appui
nécessaire pour qu'il atteigne les objectifs de l'organisation
Donner une signification aux évènements.
Les membres d'un groupe ont besoin de trouver un sens à
leur existence, à leurs gestes et aux évènements qui ont
cours autour d'eux. Les individus qui apportent des réponses à ce
besoin se placent en posture pour acquérir du leadership.
En fait, chaque fois qu'ils proposent une
interprétation des choses qui est ensuite accréditée par
leurs collègues, ils exercent un certain leadership. Toutefois, il faut
être vigilant car si cette compréhension s'avère profitable
pour le groupe, son leadership ne sera que renforcé, à l'inverse
si cette compréhension entraîne des difficultés pour le
groupe, son leadership sera diminué.
Assurer une régulation des processus internes.
C'est-à-dire que la personne ayant du leadership agira
tantôt comme arbitre pour tenter de régler des différents,
tantôt comme conseiller pour aider ses collègues à faire
des choix appropriés, ou encore elle prendra des initiatives qui
serviront d'exemples. Quel que soit le moyen utilisé, elle tentera
d'assurer une régulation des processus internes.
Entretenir l'interface avec l'environnement.
Le leader doit aider l'organisation à s'adapter aux
contraintes, à tirer profit des occasions qui se présentent et,
en même temps, à agir sur l'environnement pour atténuer
l'impact des contraintes ou pour susciter des opportunités.
Utiliser et développer de façon optimale les
ressources des membres du groupe.
L'une des fonctions des leaders consiste à percevoir
les compétences spécifiques des individus, à les utiliser
optimalement, à fournir aux membres du groupe des occasions de
développer leurs ressources et, en conséquence, à enrichir
leur contribution envers l'organisation6(*).
Un autre type de fonction de leadership existe en effet, nous
pouvons remarquer qu'il y a des leaders charismatiques. Ces leaders sont
surtout présents lorsque nous sommes en présence de situations de
turbulence. Ainsi, il faut réussir à mobiliser et à
concerter les personnes vers une cible commune et c'est le leader charismatique
qui fournira l'inspiration et la stimulation nécessaires. Cela fera
l'objet d'une autre section.
Il est important de mentionner ici les maîtrises
auxquelles le leader doit posséder au sein d'une organisation pour son
exercice :
Maîtrise personnelle
Au coeur du leadership se trouve la compréhension de
soi en relation avec le rôle que l'on est sensé jouer. Le
leadership suppose que l'on a une vision, que l'on connaît ses valeurs et
que l'on comprend clairement notre cadre d'éthique. Il suppose un
processus d'apprentissage continu. Cela signifie que l'on reconnaît les
attributs personnels essentiels au leadership et que l'on évalue ses
compétences personnelles par rapport à ce cadre.
Maîtrise interpersonnelle
Le leadership porte essentiellement sur les relations. Les
leaders doivent posséder une vaste gamme d'habiletés
interpersonnelles qu'ils utilisent auprès de ceux qu'ils dirigent
formellement et avec ceux avec qui ils entrent en relation à tous les
niveaux et au-delà de tous les cadres établis.
Maîtrise de gestion
Pour réussir, le leader doit aussi posséder des
habiletés et des connaissances lui permettant de diriger les processus
de gestion afin d'assurer que l'on obtient des résultats constants qui
permettront de mettre en oeuvre la vision de l'organisation. Ces
activités comprennent les domaines de la planification, de
l'organisation, de l'évaluation et de l'aide aux ressources.
Maîtrise organisationnelle
Les leaders doivent comprendre le contexte organisationnel
interne au sein desquels ils évoluent et reconnaître les
dynamiques de la culture organisationnelle. Les leaders doivent comprendre la
nature unique et complexe des organisations et savoir s'y épanouir. Ils
doivent comprendre les priorités et la culture de l'organisation, et
ainsi être en mesure d'apporter une différence positive.
Le leader, c'est l'homme de la situation.
Dans une organisation, la fonction de leader est
déterminée par des règles de caractère juridique.
Mais cela ne suffit pas. Encore faut-il que s'ajoute un caractère
d'efficacité, d'influence effective. C'est pourquoi, la plupart des
auteurs définissent la fonction de leader sur la base de son acceptation
par les autres. Le rôle de leader n'est pas forcément lié
à un statut officiel dans le groupe; pour que le leader exerce son
rôle efficacement, il doit aussi être accepté. Il
apparaît bien dans la vie courante que certains individus se retrouvent
plus facilement que d'autres en situation de leader. C'est une banalité
de le relever.
Mais cette facilité n'est pas universelle. Tel qui se
retrouve leader dans un groupe de discussion politique, jouera un tout autre
rôle dans une réunion scientifique. C'est qu'outre les
caractères psychologiques du leader, interviennent les problèmes
de compétences. Mais d'autres phénomènes
interfèrent également.
Tel qui était leader dans un parti hier, apparaît
aujourd'hui archaïque et supplanté par un autre leader. En pareil
cas, le leader a le sentiment de n'avoir pas démérité et
d'être resté fidèle à lui même, ce qui est
vrai ! Il vivra donc son rejet comme une terrible injustice. En effet,
tel leader, perçu comme parfaitement capable d'affronter une situation
particulière à un moment donné n'aura plus
forcément la même capacité à faire face à une
situation nouvelle. Le leader doit pouvoir changer, sinon il sera
évincé au profit d'un nouveau leader qui semblera plus efficace.
En ce sens, l'adaptabilité prend une grande importance.
De façon générale, on identifie le
leadership à l'exercice de l'autorité d'une personne ou d'un
groupe sur une autre personne ou un autre groupe. En effet, être leader
signifie exercer une influence sur les autres. Il ne s'agit pas d'une
qualité propre à un chef, car n'importe quelle personne peut la
posséder : le véritable leader est celui qui en dispose dans
une large mesure
CHAPITRE 2 : LES ROLES DES
LEADERS DANS L'ORGANISATION
Nous voulons analyser les rôles que les leaders jouent
dans l'exercice de leurs fonctions de meneurs d'hommes, qui consiste à
inciter les autres à donner le meilleur d'eux-mêmes.
Mais avant d'en arriver, nous réfléchirons sur
la différence qui existe entre le leader et management.
SECTION 1 : DIFFERENCE ENTRE LEADER ET MANAGER
La relation entre le leadership et le management a largement
alimenté la littérature sur l'entreprise. Elle a aussi
contribué à entretenir la confusion, à la fois dans
l'enseignement et dans l'entreprise elle- même.
George Mac Gregor BURNS, le politologue, fut l'un des
à relever le défi qui consistait à analyser ce sujet en
profondeur. Il a développé la réflexion de Max WEBER
sur les sources de l'autorité et du charisme en opérant une
distinction entre le leadership transactionnel et transformationnel.
Alors que le leadership transactionnel peut être vu
comme un banal échange contractuel fondé sur
l'intérêt égoïste qui se confond souvent avec ce
qu'on appelle le rôle du manager. Le leadership transformationnel cherche
à satisfaire les attentes supérieurs des
subordonnés ; à la dimension humaine aspirant à
s'engager dans un processus de stimulation et de développement mutuels
dans lequel les intérêts égoïstes sont
transcendés au bénéfice du bien commun.
Abraham ZALEZNIK, a écrit un article
intitulé : « Managers et leaders, sont-ils
différents ? »7(*) Il conclut par l'affirmative. Selon lui, le
comportement des managers est dicté par le consensus ; ils sont
davantage motivés par les problèmes de procédures que par
les questions de pouvoir, alors que les leaders suivent leur propre vision sans
rechercher le compromis avec le groupe.
Les leaders ont un courage de leurs convictions. Zaleznik
montrait en outre clairement que les leaders possèdent une vie
intérieure plus riche, les véritables leaders inspirent parfois
une crainte mêlée de fascination et de dévouement, mais ils
font avancer les choses ; ils créent la différence dans
l'entreprise voire dans le monde.
Les managers, eux, se contentent d mettre en application la
vision du leader.
Warren Bennis, qui a longtemps étudié les
dirigeants d'entreprise, distingue le leader du manager avec beaucoup d'esprit,
le premier « faisant des choses bien », le second
« faisant bien les choses ».
D'autres auteurs expriment cette distinction en
précisant que l'on gère les choses mais que l'on
guide les hommes.
De manière générale on tient les leaders
supérieurs aux managers. De fait, ces derniers ont plutôt
mauvaises presses.
Il est encore important de donner certains
éléments qui différencient ces hommes :
· Les leaders sont tournés vers l'avenir, alors
que les managers se concentrent sur le présent.
· Les leaders apprécient le changement, alors que
les managers préfèrent la stabilité.
· Les leaders privilégient le long terme, alors
que les managers s'orientent sur le court terme.
· Les leaders sont engagés dans une vision, alors
que les managers soucieux des règles et des réglementations, sont
centrés sur la procédure.
· Les leaders cherchent à connaître le
pourquoi et les managers le comment.
· Les leaders savent déléguer, alors que
les managers veulent contrôler.
· Les leaders simplifient, alors que les managers se
plaisent dans la complexité.
· Les managers se fient à leur intuition, alors
que les managers s'appuient sur le raisonnement logique.
· Les leaders tiennent compte dans leur vision de
l'environnement social au sens large, alors que les managers se limitent
davantage à ce qui se passe dans l'entreprise.
Nous avons pu relever une autre dimension de différence
dans la manière de travailler :
· FAIRE UN PROGRAMME
Le manager fait un plan et un budget: il fixe les
étapes détaillées et les calendriers pour parvenir aux
résultats recherchés. Il attribue ensuite les ressources
nécessaires pour que les choses se réalisent.
Le leader fixe l'orientation : il développe
une vision de l'avenir, souvent d'un avenir lointain .Développer
les stratégies permettant de parvenir aux changements nécessaires
à la concrétisation de cette vision
DEVELOPPER UN RESEAU RELATIONNEL POUR QUE LE PROGRAMME
SE REALISE
Le manager fait l'Organisation et dotation en effectifs :
il met en place des structures pour la réalisation du plan, dotation
des structures en effectifs, délégation de responsabilité
et d'autorité pour l'exécution du plan, il fourni des,
méthodes et de procédures pour aider le personnel dans son
action, il crée des systèmes pour surveiller la mise la place.
Le leader fait l'adaptation du personnel : par des
paroles et des actes, il fait prendre conscience du cap qui a été
pris à tous ceux dont la coopération peut être
nécessaire, pour favoriser la création d'équipes et de
groupes qui comprennent et acceptent la vision et les stratégies de
l'organisation.
L' EXECUTION
Le manager contrôle et résout des
problèmes : il fait l'examen assez détaillé des
résultats, par rapport au plan .Il analyse des, écarts, il
Planifie et prépare des réponses aux problèmes
identifiés.
Le leader stimule les gens pour qu'ils triomphent des
principaux obstacles politiques, bureautiques et humains et qu'ils fassent
évoluer, en les satisfaisant, les aspirations du personnel qui sont
élémentaires mais souvent insatisfaites.
RESULTAT : le manager améliore
les prévisions et l'organisation. Il est en mesure d'obtenir les
résultats-clés attendus par les différentes parties
prenantes par exemple, pour les clients, fournir à temps ; pour les
actionnaires, respecter le budget.
Le leader réalise le changement, souvent radicalement.
Il est en mesure d'apporter des changements extrêmement utiles ; par
exemple des nouveaux produits désirés par les clients, des
nouvelles approches dans les relations de travail, qui aident l'entreprise
à être plus compétitive.
Nous sommes en droit d'affirmer avec VIVIANE AMAR
que : « le leadership se perçoit dans la
capacité à prévenir les changement inéluctables,
à les affronter courageusement et à agir pour
l'intérêt collectif en comblant les écarts entre
réalité et vision »8(*)
Tous les leaders de notre monde s'entendent pour créer
un monde meilleur une société dont le principal but de la
société, comme le disait le grand Aristote, est que ses membres
puissent, tant collectivement qu'individuellement, vivre une vie pleine.
L'équilibre : Management et Leadership
varie avec le temps
L'entreprise a besoin du leadership et du management à
différents moments de sa vie. Quand il s'agit d'une entreprise
naissante, le leadership joue un grand rôle. Le rôle du fondateur
d'une entreprise ne consiste à convaincre les gens à consacrer du
temps et des ressources à un projet ou un produit pas convaincant. Il
est le prototype de celui-là même capable de bâtir une
équipe solide et efficace à partir de cinq ou six employés
travaillant ensemble dans un petit espace. Les besoins en compétences
managériales sont ici minimes.
La communication est ici très informelle, et la vision
partagée des objectifs aident les gens à converger vers le
même but, à rester sur la même piste. Quand l'entreprise
commence à se développer les structures s'accumulent.
L'augmentation des ventes, des clients potentiels et actuels, des fournisseurs,
du nombre des employés signifie un plus grand besoin d'organisation. Il
faut tout réorganiser ou périr.
Si la clientèle se développe sur la base d'un
réseau d'amis, des tout premiers clients, un service plus rapide, plus
répété et de qualité devient important. Le
management entre en jeu pour aider l'entreprise à réaliser ce
qu'elle a toujours cherché à réaliser.
Puis on en arrive à un point où l'entreprise
devient si grande que plus personne ne sent engagée individuellement. De
plus en plus d'employés considèrent leur emploi comme «
juste un travail». Les employés sont répartis suivant les
départements, et les tâches quotidiennes deviennent
routinières et procédurales. Le management a fait son travail et
bien, cependant l'entreprise s'est tellement développée que la
contribution individuelle est devenue si petite.
Les gens ne voient plus la relation directe qui existe entre
ce qu'ils font et la bonne marche de l'entreprise, et certainement aucune
relation entre leur travail et la vision de l'entreprise.
C'est ici que le leadership réapparaît. Pendant
qu'il est normal de dire que les mécanismes de
rémunérations, les règles bien définies et
adéquates, et un grand Manuel de Procédure suffisent à
faire avancer des centaines de gens dans la même direction, cela n'est
pas vrai. Il faut un leader pour décider de la vision de l'entreprise,
et aider chaque membre de l'entreprise à supporter et se sentir
supporté par cette vision.
De grandes qualités de leadership et de management
renforcées aideront l'entreprise à prospérer. Pour la
plupart du temps, leur deux caractères ne coexistent jamais de
façon optimale. Si l'entreprise maîtrise les mécanismes de
gestion, mais pas les relations interpersonnelles, elle doit s'atteler à
devenir un centre de meilleur management possible, tout en développant
un partenariat avec un manager expérimenté disposant de grandes
qualités de leadership. Il est bon pour l'entreprise de choisir ce
dernier en se basant sur sa capacité à l'aider de définir
sa vision et à développer une culture susceptible à
atteindre les objectifs.
Si par contre l'entreprise possède un leader
visionnaire, elle a déjà une vision et une culture, trouver un
partenaire capable de l'aider à rendre sa vision opérationnelle.
Quoiqu'il en soit, l'entreprise doit se préparer
à gérer l'équilibre. Le manager établit les
systèmes plus ou moins stables, sa tâche est en quelque sorte
empirique. Le leader coordonne les émotions, il définit des
objectifs grandioses et audacieux. Trop de management et l'entreprise stagne.
Trop de leadership et l'entreprise ne réalise rien. Un grand
défi, arriver à un équilibrage.
Nous pouvons dire en ramasser que le leadership
diffère du management mais pas pour les raisons que l'on croit
généralement. Il n'est ni meilleur ni pire que le management et
ne saurait d'avantage le remplacer, ils sont complémentaires, le
leadership complète le management mais il ne le remplace pas, chacun a
ses fonctions et ses activités propres, tous deux sont importants
à la réussite de l'organisation.
Mais nous remarquons que la plupart des organisations
aujourd'hui sont sur managées et sous- dirigées, elles doivent
développer leur pratique du leadership.
En perfectionnant leur aptitude au leadership, les
organisations ne doivent pas oublier qu'un leadership fort, couplé
à un management faible n'est guère préférable, si
ce n'est pire que l'inverse. La vraie gaguère est de coupler un
leadership fort à un management fort, chacun servant à
équilibrer l'autre.
SECTION 2 : LE MYSTERE DU CHARISME
Les leaders, tout le monde le sait, ont du charisme ce don
mystérieux émanant de DIEU, une singularité qu'à
l'origine seule les prophètes possédaient.
L'élément charismatique chez un leader est ce
qui galvanise les gens ; il est à la base de l'influence
qu'exercent les véritables leaders ; par opposition, le pouvoir et
l'autorité des managers reposent sur leur position dans la
hiérarchie
Il est à noter que le charisme se fonde sur la
volonté de défier le statu quo.
Les individus charismatiques éprouvent et expriment
sans relâche un sentiment d'insatisfaction par rapport à la
situation existante, les personnalités vraiment charismatiques ne
tiennent jamais les choses pour acquises. Les leaders dotés de charisme
donnent l'espoir en créant un nouveau point de focalisation qui parle
à l'imagination collective lors d'un problème.
En fournissant des solutions de rechange, les leaders qui
possèdent de réelles qualités de charisme montrent qu'ils
maîtrisent l'heure et le temps.
Ils savent qu'existent des moments historiques et savent les
reconnaître lorsqu'ils arrivent.
Martin Luther, par exemple lorsqu'il clouait ses thèses
sur la porte de l'église de Wittenberg, savait que l'Eglise Catholique
avait sérieusement besoin de réforme. Il sentait que la pratique
des indulgences, la rémission des péchés que l'Eglise
accordait contre l'argent pourrissait celle-ci de l'intérieur. Devant la
Diète de Worms ; il prononça sa phrase célèbre
à l'encontre des autorités
ecclésiastiques : « Voici ce que je défends,
je ne peux agir autrement »
Et parce que ses théories arrivaient au moment
opportun, elles amenèrent la Réforme.
On retrouve le même sens de l'instant historique chez
Mahatma Gandhi lorsqu'il comprit que l'époque du British Raj touchait
à sa fin. Là encore, c'est le moment opportun qu'il
déclencha son célèbre mouvement de la Satyâgraha ou
lutte par la non violence.
Sa campagne contre l'impôt sur le sel, qui frappait les
couches les plus pauvres de la communauté, constitua un
événement clé qui transforma la psyché du peuple
Indien9(*).
Selon Collerette10(*), un leader charismatique présente les
caractéristiques suivantes;
-Ils proposent des buts qui transcendent les
intérêts immédiats des individus, donc une cause à
laquelle se vouer;
-Ils expriment des attentes élevées à
l'endroit des partisans;
-Ils expriment leur confiance dans la capacité des
partisans de réussir;
-Ils expriment leur sympathie, leur sensibilité
à l'égard des besoins des partisans;
-Ils offrent une image de dynamisme, de détermination,
de confiance (symbole de puissance);
-Ils adoptent habituellement un style théâtral
(éloquence, gestes recherchés, voix captivante et ton engageant);
leur message est conçu pour toucher émotivement les partisans.
LA PENSEE NUANCEE ET AFFRANCHIE
Selon STEVEN SAMPLE11(*), les vrais leaders ont une pensée
différente de celle de leur entourage. Nuancée, elle leur permet
de garder leur indépendance intellectuelle, affranchie, elle stimule
leur activité mentale.
Emettre un jugement le plus rapidement possible est
d'ordinaire considéré comme une qualité fort
appréciable. Appliquée aux managers, elle peut l'être, en
effet. Mais le leader, lui, doit se prononcer sur la véracité ou
la fausseté d'une information ou sur la valeur d'idées nouvelles
le plus lentement et le plus prudemment possible, voire dans bien des cas,
s'abstenir de juger.
La pensée nuancée est extrêmement rare, et
ne s'acquiert progressivement que par des efforts aussi intenses et soutenus.
Pour le leader, il s'agit d'une qualité essentielle à
développer.
La plupart des individus portent des jugements
manichéens et immédiats sur les choses, les cataloguant
aussitôt bonnes ou mauvaises, vraies ou fausses, favorables ou
défavorables. Contrairement au vrai leader qui se doit
d'apprécier les situations aussi finement et subtilement que possible en
vue de prendre des décisions sages.
La pensée nuancée doit aller de paire avec la
pensée affranchie. On parle beaucoup actuellement des idées qui
sortent de l'ordinaire ou du brainstorming, mais la pensée affranchie
franchit une étape supérieure dans le processus créatif.
La clé de la pensée affranchie est de commencer par se laisser
aller aux idées les plus extravagantes avant de les soumettre à
des critères de faisabilité (aspects techniques, et financiers,
délai) de légalité et d'éthique.
SECTION 3 : ENJEUX DU LEADERSHIP
Le management du futur est déjà
d'actualité. Il vient après un XX siècle qui fut du
ressort du rationalisme et du matérialisme lies aux conditions
économiques, sociales et politiques.
Des milliers d'entreprises ont vu le jour, d'autres ont
disparu. Le travail est une préoccupation qui concerne désormais
la quasi totalité des citoyens du monde moderne.
Ce siècle turbulent s'est achevé après
avoir connu de fortes préoccupations sociales notons les crises
économiques de 1929, n'oublions pas sur le plan politique les deux
guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945.
Dans ce contexte, les entreprises ont connu des multiples
mutations organisationnelles. Le rythme de ces évolutions
s'accélère de plus en plus. Tout d'abord, Taylor a perçu
la nécessité de la préparation du travail par une analyse
préalable et minutieuse de celui-ci. Ses conceptions reposaient sur une
certaine idéologie du pouvoir scientifique de la direction. Dans ce
mouvement la science Taylorienne eut l'ambition utopique de réguler les
rapports humains de manière rationnelle par les détenteurs du
pouvoir.
Nous pensons que cela était possible en s'appuyant sur
une vision de l'homme uniquement motivé par l'argent.
En effet, après avoir retiré à l'ouvrier
le pouvoir d'organiser son travail, et donc son intérêt, l'argent
semble le moteur principal de la motivation et ce d'autant plus qu'à
cette époque les gens étaient dans une situation
matérielle plutôt difficiles.
Or les ouvriers semblent s'opposer à cette conception
du travail, ce qui renforce encore chez Taylor l'idée de leur enlever
tout pouvoir de décision et de collaboration.
Tous ces principes appliques par les successeurs de Taylor
eurent comme conséquences l'émergence de dysfonctionnements et
conflits sociaux dans les organisations.
Pour y faire face, la volonté de rationaliser le
facteur humain est alors apparue.
Mais le courant des relations humaines et de ses conceptions
humanistes, les directions n'ont gardé que le strict minimum, les
individus et les groupes sont considérés comme des rouages et on
doit pouvoir prévoir et orienter leurs comportements.
Avec ce schémas de pensée, à aucun
moment, on ne donne pas aux opérateurs une quelconque capacité de
décision et de pouvoir. On ne change donc pas beaucoup la conception
Taylorienne et on continue d'observer que la vie quotidienne de l'organisation
est toujours constituée de conflits d'une nature particulière et
ont des sources identifiées.
Aujourd'hui nous sommes dans une phase ou l'ensemble des
changements sollicite fortement l'individu. Son travail en est modifié,
ses relations professionnelles évoluent et changent de contenu.
La source de réussite et de développement d'une
organisation réside en la capacité des personnes à
coopérer en transversale. Le succès des opérations
dépend d'employés autonomes, responsables et motivés.
Le rôle de l'homme est désormais capital pour
permettre aux organisations d'être encore plus efficaces. Les dirigeants
doivent responsabiliser les employés en ayant une confiance en eux.
LA CONFIANCE EN L'HOMME
La confiance et la peur sont à l'origine des
expériences primaires de tout être humain. Elles constituent les
clés essentielles pour comprendre les personnes et les systèmes
sociaux. Quand la confiance est élevée par rapport à la
peur, les individus et systèmes fonctionnent bien, en revanche quand la
peur prend le dessus, ils tombent en panne.
La confiance favorise l'ensemble des processus vitaux, mentaux
et comportementaux. Et on note que les possibilités créatives de
la personne ou du groupe se développent. Avec la confiance, les gens
agissent selon des voies beaucoup directes et efficaces. Grâce à
elle, les personnes repoussent leurs limites et découvrent alors des
nouvelles possibilités méconnues jusqu'à présent.
Par contre, quand la peur prend le pas sur la confiance, il se
passe tout le contraire. L'énergie est alors mobilisée pour
défendre plutôt que pour créer.
Dans ce cas, les individus se figent ou deviennent agressifs
ou destructifs.
La peur contraint et inhibe, elle ralentit les processus
mentaux, l'imagination, la créativité, l'ouverture, le courage,
l'intuition et la conscience de soi.
La confiance quand à elle libère la
créativité et permet de focaliser son énergie sur la
création et la découverte de soi et des autres plutôt que
sur les défenses.
`La confiance me donne la liberté et la peur la
dissout'12(*)
Lorsque la confiance se retire les individus sont beaucoup
moins ouverts et indépendants avec les autres. Ils ne peuvent pas plus
avoir accès à un niveau profond et sincère
d'échange.
Les défenses personnelles prennent de la vigueur par
peur de ne pouvoir faire confiance. En se retirant, la confiance laisse la
place à la peur avec les risques de l'aliénation et de
l'hostilité. Plus la confiance est élevée plus la peur
diminue et inversement.
C'est pourquoi pour le philosophe PAUL RICOEUR, la confiance
c'est la confiance de pouvoir dire, de pouvoir faire, de pouvoir se
reconnaître personnage de récit et de pouvoir s'affirmer.
L'affirmation est liée à la conscience de soi ou assurance
d'être soi-même agissant et souffrant13(*).
Cette réflexion est à mettre en relation avec
les dimensions de la prise de conscience pour ce qu'il fait.
La confiance est le baromètre de la santé
individuelle et de la réussite de l'organisation.
Une conception pertinente de la confiance est celle qui permet
d'unir les fondements rationnels et affectifs.
Aussi, l'enjeu du leadership ne se situe plus seulement dans
la maîtrise de techniques et de savoir-faire managériaux
rationnels.
Bien sur il convient de toujours de connaître son
métier, les techniques, la gestion, la stratégie et bien d'autres
savoirs. Mais la capacité à entraîner les autres avec soi,
à leur donner envie d'avancer constitue le plus qui fait la
différence. Cela ne se résume pas non plus à avoir une
vision et à bien communiquer, il existe encore un autre plus. Il
consiste à bien comprendre les hommes, leurs motivations profondes et
à tisser avec eux des relations humaines plus riches pour le
succès de l'organisation.
Section 3.1: DEVELOPPER SON LEADERSHIP
Il n'existe pas de recette miracle pour devenir un leader
efficace et encore moins bon leader. Mais voici quelques principes qui aideront
les dirigeants à affranchir du conformisme ambiant et à avoir le
courage d'expérimenter des nouvelles voies.
Ces principes sont élaborés par Steven
SAMPLE13(*)
· Adopter la pensée nuancée : essayer
de ne pas porter un jugement tranché et définitif sur telle
personne ou telle idée si rien ne l'oblige.
· Pratiquer la pensée affranchie : c'est
exercer d'aller au-delà du brainstorming habituel en considérant
des approches et des solutions vraiment extravagantes.
· Ecouter avant de parler ; et savoir écouter
avec sagacité.
· Dans cette approche les experts sont utiles pour les
leaders mais ils ne peuvent pas remplacer leur esprit de discernement et leur
sens critique.
· Se méfier des théories soi-disant
scientifiques qui énoncent des faits soi-disant indéniables et
des vérités soi-disant inattaquables, elles ne serviront les
leaders ni les intérêts de l'organisation qu'ils dirigent.
· Avancer en lisant les grands textes et en
découvrant les trésors qu'ils recèlent pendant que les
concurrents font du sur-place en feuilletant la presse professionnelle et
d'autres publications éphémères. Les collaborateurs
peuvent leur tenir au courant des nouvelles importantes.
· Les leaders ne peuvent pas prendre une décision
qu'ils peuvent raisonnablement déléguer à l'un de leurs
collaborateurs et ne peuvent jamais prendre le jour même une
décision qu'ils peuvent raisonnablement remettre au lendemain.
· Les leaders doivent oublier leurs échecs et
erreurs du passé ; les décisions qu'ils prennent ici et
maintenant ne peuvent que sur l'avenir.
· Ne pas humilier inutilement un adversaire vaincu
· Ils doivent savoir pour quelle cause ils sont
prêt à mourir, c'est-à-dire à céder sur tout
le reste
· Travailler pour ceux qui travaillent pour eux ;
engager les meilleurs collaborateurs disponibles, puis consacrer l'essentiel de
leur temps et de leur énergie à les aider à
réussir
· Nombreux sont des individus à vouloir être
des leaders, mais rares sont ceux à vouloir exercer le métier de
leader, s'ils appartiennent à la première catégorie,
qu'ils laissent le leadership aux autres.
· Savoir qu'un leader ne peut pas vraiment être aux
commandes de son organisation, mais seulement diriger de individus qui,
ensemble, constituent cette organisation et la font fonctionner.
· Ne pas se faire des idées en pensant que les
êtres humains sont intrinsèquement meilleurs ou pires qu'ils sont
en réalité, qu'ils s'efforcent plutôt de valoriser ce
qu'ils ont de meilleur en eux et de neutraliser ce qu'ils ont de moins bon, et
appliquer à eux même.
· Ne pas chercher ailleurs que dans des idées
neuves et des approches originales le moyen d'atteindre l'excellence.
Tous ces principes se fondent sur une vision situationnelle du
leadership à savoir ce qui réussit dans un contexte donné
à un moment donné ne réussit pas forcément dans un
autre contexte au même moment ou dans le même contexte à un
autre moment. Ainsi, tout dirigeant doit faire avec le contexte qui est le sien
au moment ou il agit, ce qui peut l'amener à se demander s'il est
vraiment le maître de la situation et de sa destinée. Et nous
même, pouvons nous demander si les leaders font l'histoire ou si
l'histoire qui fait les leaders.
CHAPITRE 3 : PHENOMENES DU POUVOIR DANS
L'ORGANISATION
SECTION 1 : APPROCHE CONCEPTUEL DU POUVOIR
Dès lors que les acteurs unissent leurs efforts dans le
cadre d'une entreprise, il y a création d'interactions entre eux et
apparition du pouvoir. Ce pouvoir s'exprime d'abord sous une forme
particulière l'autorité qui n'est autre que la
légitimité du pouvoir du point de vue de l'organisation. Parmi
tous les modes d'influence, l'autorité occupe une place
particulière, puisqu'elle trace la ligne de démarcation entre le
comportement des individus en tant que membres de l'organisation et leur
comportement en dehors de celle-ci.
C'est l'autorité qui confère à
l'organisation sa structure formelle. La hiérarchisation pyramidale
articule un ensemble de positions statutaires subordonnées, l'effectif
par rang croissant en raison inverse du statut. Cette configuration
résultante possède des propriétés formelles et
porte des fonctions.
L'ancêtre de l'organigramme est la structure
représentée traditionnellement par un tableau que Fayol
, appelait «tableau d'organisation». Il n'y a pas
d'entreprise sans structure, c'est à dire qui ne présente pas une
division en organes distincts auxquels sont confiés des fonctions ou des
groupes de fonction exceptée dans l'artisanat. Or la structure est
étroitement liée au commandement. Elle est l'apanage de la
direction, elle résulte en partie de la volonté des dirigeants
d'obtenir certains résultats en appliquant certains principes. Ainsi, la
structure apparaît avant tout comme la division du commandement de
l'entreprise, la répartition des fonctions entre les chefs, le
pouvoir.
La représentation habituelle de la structure prenait
à l'époque de Fayol volontiers la forme
pyramidale d'un arbre généalogique dont le sommet est
occupé par celui en qui repose l'autorité finale. De ce sommet
découlent les divisions qui constituent l'ordre hiérarchique de
l'autorité.
Ainsi, une organisation se caractérise par un
système de statuts, ou de positions dans la structure de l'organisation,
qui peut être fondé sur un principe hiérarchique qui
précise les relations de supériorité ou de subordination
dans une chaîne de commandement ou sur un principe fonctionnel qui
définit un domaine de juridiction. Le statut est alors affecté
d'un indice hiérarchique et prend sa place dans une échelle de
prestige et de pouvoir, sinon dans une chaîne d'autorité.
Nous avons vu que l'autorité est une forme de pouvoir
particulière qui confère à celui qui en use le droit de
commander ou de se faire obéir.
Mais limiter le concept de pouvoir à la seule
autorité serait bien trop restrictif. Nous allons voir, que, dans
l'organisation, le pouvoir n'est pas réservé aux seuls
détenteurs de l'autorité; il peut émaner de structures
informelles et donc appartenir à chacun des acteurs de
l'organisation.
Section 1.1 : DEFINITION DE CONCEPTS
Le pouvoir est la faculté et la possibilité dont
un ou plusieurs individus ou groupes d'individus disposent pour appliquer,
faire accepter, faire exécuter ou imposer fût-ce par la force des
décisions d'ordre physique, moral, intellectuel ou psychologique,
à un ou plusieurs individus ou groupes d'individus.
Dans des domaines variés tels que la culture,
l'économie (finances, industrie, sociotechnique) ou la politique, soit
dans un secteur spécifique, soit dans un ensemble de secteurs, soit dans
tous les secteurs subissant leur autorité physique, morale,
intellectuelle, économique, politique ou psychologique.
Les termes autorité et pouvoir éveillent une
foule d'images associées aux personnes comme parents, enseignants,
gendarmes, chefs de bureau et aux manifestations qu'ils évoquent
telles que abus, dictature, force, violence,..Une confusion entoure la
signification de ces termes que plusieurs auteurs utilisent d'ailleurs
indistinctement.
Les définitions qu'en donnent les dictionnaires sont
très générales et ne permettent pas toujours de les
différencier ainsi qu'en témoignent les extraits suivants
du dictionnaire Le Petit Robert :
Autorité
Droit de commander, pouvoir (reconnu ou non) d'imposer
l'obéissance. Organe du Pouvoir : gouvernement, conseil
d'administration,... Attitude autoritaire.
Supériorité de mérite ou de
séduction (ascendant).
Pouvoir
Possibilité d'agir sur quelqu'un, sur quelque chose.
Fonction : le Pouvoir législatif, le Pouvoir
exécutif, le Pouvoir judiciaire. Manifestation : le pouvoir
disciplinaire. Un troisième terme est apparu depuis une trentaine
d'années : leadership qui, dans son acception
courante, est l'influence bénéfique exercée par un
individu sur d'autres.
En fait, selon les circonstances et les applications,
chacun de ces termes peut avoir une connotation positive ou négative.
- Le pouvoir peut être considéré
comme une relation d'échanges entre deux individus, entre deux
groupes (conception positive) ou comme une contrainte par celui sur lequel
il s'exerce, comme un droit incontestable par celui qui l'exerce (conception
négative).
L'autorité ou la manière dont elle est
exercée (il abuse de son autorité ) sont souvent
contestées mais, lorsqu'on est confronté à une
situation anarchique, qu'on s'estime lésé dans ses
intérêts, qu'on se sent en insécurité, on
déplore l'absence ou l'insuffisance de l'autorité, on la
réclame.
Dans les expressions, il fait autorité ou il
a de l'autorité, le terme se réfère à
une qualité personnelle.
- Le leadership porte en lui-même le ferment de
la réussite comme celui de l'échec. On trouve des
illustrations de ce propos dans l'histoire politique, mais aussi dans le
domaine économique où des entrepreneurs arrivés au sommet
des affaires n'ont pas pu s'y maintenir.
Pour comprendre les sources et la nature du pouvoir au sein
d'une organisation,
il est nécessaire d'approfondir, dans une perspective
managériale, les définitions succinctes relevées dans
les dictionnaires, de mieux identifier et de différencier les
trois termes précités :pouvoir, autorité et leadership.
Les définitions que nous proposons ci-dessous
sont largement inspirées des travaux de nombreux chercheurs en
management qui ont développé ces thèmes.
Pouvoir : Capacité qu'a un individu
(ou un groupe) d'influencer le comportement ou la pensée d'un autre
individu (ou d'un autre groupe).
Autorité : droit qu'a un individu,
au sein d'une organisation, de
Diriger le comportement et les activités d'autres
individus qui sont subordonnés, en vertu d'un mandat qui lui
été confié et en ayant la possibilité de recourir
à des sanctions.
Leadership : comme nous l'avons
prédéfini c'est une capacité qu'a un individu d'obtenir
l'adhésion active et enthousiaste d'autres individus à ses
convictions
Le pouvoir recouvre partiellement l'autorité et le
leadership. Il peut découler du statut du directeur,
contremaître, infirmière en chef mais aussi de la
personnalité, d'une fonction non hiérarchique. L'influence ou la
pression qui en résulte peut se situer dans le sens descendant, du
supérieur vers le subordonné, dans le sens ascendant la
secrétaire de direction indispensable et performante mais
surchargée de travail qui menace son chef de prendre un congé de
maladie,
L'autorité correspond à l'aspect formel du
pouvoir. Son détenteur bénéficie d'un statut qui
l'habilite à commander, à être obéi par les
subordonnés.
Celui qui est investi de cette autorité peut,
dans le cas échéant, s'appuyer sur des sanctions qui sont
proportionnelles au poste occupé. Il s'agit de mesures coercitives :
contravention, blâme, mutation, licenciement; ou d'avantages
matériels, symboliques, psychologiques : félicitations,
augmentation de salaire, distinction honorifique, promotion.
Si le détenteur du pouvoir outrepasse ses
droits, verse dans l'arbitraire, son autorité devient
illégitime ce qui ne signifie pas qu'on ne lui obéira
pas.
Cette autorité de coercition qui peut aussi se
manifester par le regard, le langage, l'attitude est celle qui
suscite généralement le plus de résistances personne
n'aime travailler sous la menace de la répression ou de la
réprobation. Elle peut aussi entraîner des effets pervers. Il ne
faut cependant pas se voiler la face.
La coercition est parfois nécessaire, surtout
lorsque les écarts sont dus à une mauvaise volonté
évidente davantage qu'à un manque d'habileté. Une
autorité mal perçue, contestée par ceux qui y sont
soumis est souvent inopérante au contraire de l'autorité
reconnue, acceptée tacitement ou ouvertement.
Le leadership s'apparente à une influence
informelle exercée délibérément ou
inconsciemment. Il peut être le fait du détenteur de
l'autorité qui conforte ainsi sa position ou d'autres individus de
l'organisation qui s'appuie sur leur prestige, leurs compétences
spécifiques, leurs qualités personnelles : un
employé chevronné, d'humeur toujours égale dont
la sagesse permet d'atténuer les tensions, un collègue
doué en informatique qui peut résoudre les petits
problèmes dans ce domaine au sein du service.
Le leadership n'explique cependant pas à lui seul
l'influence informelle. Celle-ci peut être liée à la
position qu'occupe un individu au sein d'une organisation. Il en est ainsi du
pouvoir de celui qui sait.
Un agent peut être seul à détenir de
l'information. Il peut décider de l'accaparer, de la diffuser
parcimonieusement ou sélectivement et devient souvent le point de
passage obligé de démarches, sans pour autant être investi
de l'autorité formelle.
D'autres situations sont génératrices de pouvoir
informel : la secrétaire qui peut faire progresser ou retarder
l'acheminement d'un dossier, l'huissier qui facilite une entrevue avec un
mandataire politique , l'occupation d'un poste -clé comme la
détention de l'information ne valent cependant que par l'usage qui en
est fait. Il n'en est pas moins vrai que toutes ces situations
peuvent être génératrices de pouvoir.
Section 2 : LEGITIMITE DU POUVOIR DANS
L'ORGANISATION
Le pouvoir est considéré comme légitime
lorsque les personnes reconnaissent à celui qui l'exerce le droit de
commander et lui obéissent. Cela signifie que sa volonté
rencontre l'obéissance chez autrui et a des chances d'être
exécutée. Mais dans le cas contraire, le pouvoir est un attribut
sans efficacité dans la mesure ou son titulaire s'expose à la
contestation plutôt qu'à l'acceptation et l'obéissance.
WEBER distingue trois types de domination fondés sur
des sources différentes de légitimation. La validité de
cette légitimité peut principalement revêtir :
· Un caractère
rationnel :reposant sur la croyance en la légalité
des règlements arrêtés et du droit de donner des directives
qu'ont ceux qui sont appelés à exercer la domination par ces
moyens c'est la domination légale.
· Un caractère
traditionnel : reposant sur la croyance quotidienne en la
sainteté des traditions valables de tout temps et en la
légitimité de ceux qui sont appelés à exercer
l'autorité par ces moyens c'est la domination traditionnelle.
· Un caractère
charismatique : reposant sur la soumission extraordinaire au
caractère sacré, à la vertu héroïque ou
à la valeur exemplaire d'une personne ou encore émanant d'ordres
révèles ou émis par celle-ci c'est la domination
charismatique.
DIFFERENTES FORMES DU POUVOIR
Le pouvoir de gratification
Le pouvoir de gratification est la capacité
du leader d'influencer le comportement de ses subordonnés
en récompensant leurs comportements satisfaisants. Dans
la mesure ou les félicitations, promotions, primes ou
augmentations de salaire, congés etc. Ils peuvent se soumettre aux
demandes et aux ordres qui leurs sont adressés. Par exemple, un manager
dont dépendent les augmentations de salaire attribuées au
mérite, au sein d'un département, détient un
pouvoir de gratification sur les employés de ce
département. Les employés peuvent se soumettre à
certaines tentatives d'influence de la part du manager parce qu'il
espèrent en être récompensés. Les
subordonnés accordent de l'importance aux gratifications
que le leader peut octroyer.
Le pouvoir de coercition
Le pouvoir de coercition est la capacité
du leader d'influencer le comportement de ses subordonnés
en punissant leurs comportements indésirables. Les
subordonnés peuvent s'y soumettre parce qu'ils savent qu'ils seront
sanctionnés pour avoir omis de répondre favorablement aux
tentatives d'influence du directeur. La punition peut se traduire
par une réprimande,l'attribution d'un travail indésirable,
un renforcement de la surveillance, une application plus
sévère des règlements de travail, une mise à pied
sans salaire, ou toutes autres mesures du même ordre.
La punition ultime, du point de vue de l'organisation,
est le licenciement de l'employé. Il faut cependant noter que
l'employé qui reçoit une réprimande officielle pour un
travail mal fait, par exemple, peut trouver le moyen d'éviter la
sanction sans du tout réagir comme le souhaiterait
l'organisation en refusant d'accomplir sa tâche, en falsifiant les
comptes-rendus de sa performance, ou en s'absentant fréquemment.
Le pouvoir légitime
Le pouvoir légitime est la capacité du
leader d'influencer le comportement de ses subordonnés de par
la position qu'il occupe dans la hiérarchie de l'organisation.
Les subordonnés peuvent réagir positivement aux tentatives
d'influence du leader parce qu'ils admettent le droit légitime
de celui - ci de prescrire certains comportements.
Le concept de pouvoir légitime est important en
matière de management. Chaque manager a le pouvoir légitime
de prendre des décisions dans un dom aine précis de
responsabilité. Ce champ de responsabilité, en effet,
définit les activités sur lesquelles le manager peut s'attendre
à exercer un pouvoir légitime pour influencer le comportement de
ses subordonnés. Plus un manager s'éloigne de ce domaine
précis de responsabilité, plus son pouvoir légitime
devient faible. Il existe chez les employés une zone
d'indifférence en ce qui concerne l'exercice du pouvoir du
leader. A l'intérieur de cette zone d'indifférence,
les employés acceptent certaines instructions sans mettre
consciemment en question le pouvoir du leader ; par conséquent,
le manager peut bénéficier d'un pouvoir légitime
considérable pour influencer le comportement de ses
subordonnés.
Pourtant à l'extérieur de cette zone son
pouvoir légitime s'évanouit rapidement. Par exemple, une
secrétaire saisira des lettres, répondra au
téléphone, ouvrir le courrier et accomplira d'autres tâches
similaires sans se poser des questions.
Cependant, si le manager lui demande d'aller prendre un
verre après le travail, la secrétaire peut refuser. La
demande du manager tombe manifestement en dehors de la zone
d'indifférence de la secrétaire.
Le pouvoir de compétence
Le pouvoir de compétence concerne la capacité
du manager d'influencer le comportement de ses subordonnés en raison de
ses compétences, qualités ou connaissances particulières.
Dans la mesure où les managers pourront prouver
leur compétence en exécutant, analysant, évaluant et
dirigeant les tâches de leurs subordonnés, ils acquerront
le pouvoir de la compétence. Le pouvoir de la compétence
s'exerce dans un domaine très étroit. Par exemple, on
admet la compétence des dentistes en ce qui concerne la
santé des dents et par conséquent on accepte qu'ils
influencent le comportement de leurs patients quant à l'hygiène
dentaire. Ils auront moins d'influence quand ils donnent des conseils sur
des questions fiscales, domaine où leurs connaissances sont en
principe moins complètes.
Le pouvoir de l'exemple
Le pouvoir de l'exemple est la capacité
du manager d'influencer le comportement de ses subordonnés
grâce à l'estime ou à l'admiration que ces derniers
lui portent ou encore à son magnétisme personnel
(charisme). La manière dont les subordonnés s'identifient
au manager constitue souvent la base du pouvoir de l'exemple. Dans cette
identification, il peut y avoir le désir du subordonné
d'imiter le manager. Par exemple, un jeune manager peut copier le
style de direction d'un cadre plus âgé qu'il admire et qui
possède une plus grande expérience. Le manager le plus
âgé possède donc une certaine influence, un certain pouvoir
d'exemple sur la conduite du manager plus jeune. Le pouvoir de l'exemple
émane généralement d'individus qui possèdent
des traits de caractère et une personnalité admirée, un
certain magnétisme ou une bonne réputation.
Relations entre les diverses sources interpersonnelles
du pouvoir
Les managers utilisent à des degrés divers
ces sources interpersonnelles de pouvoir. La manière dont les
managers utilisent un certain type de pouvoir peut soit accroître soit
limiter l'efficacité du pouvoir provenant d'une autre source.
Par exemple, le manager qui distribue des
gratifications à ses subordonnés est également
capable d'éveiller en eux des sentiment favorables et semble
posséder un plus grand pouvoir d'exemple. Néanmoins, le
recours au pouvoir de coercition peut réduire le pouvoir
d'exemple.
Aux yeux des employés, les managers
dotés d'un savoir tenu pour précieux semblent souvent
détenir un surcroît de pouvoir légitime, en plus du pouvoir
que leur vaut leur compétence.
Ces cinq sources du pouvoir d'un individu sur l'autre
peuvent être réparties en deux grandes catégories :
organisationnelle et personnelle. Le pouvoir de gratification, le pouvoir de
coercition et le pouvoir légitime ont des bases
organisationnelles ; en d'autres termes, la direction supérieure
peut donner ou enlever aux managers d'un niveau moins
élevé le droit d'administrer des récompenses et
des sanctions. L'organisation peut modifier le pouvoir
légitime de certains managers en déplaçant ceux -ci
sur l'échelle hiérarchique officielle ou en
altérant la définition de leur poste de travail, voire
certaines règles ou procédures.
Quant aux pouvoirs de l'exemple et le pouvoir de
compétence, ils dépendent bien plus des
caractéristiques personnelles des managers, leur
personnalité, leur style de direction et la connaissance qu'ils
ont du travail. A long terme, l'organisation peut influencer le
pouvoir de compétence des managers, par exemple, en les faisant
bénéficier d'une formation complémentaire.
Section 3 : LES SOURCES DU POUVOIR DANS
L'ORGANISATION
En général, les sources structurelles et
conjoncturelles du pouvoir découlent de la division du travail et
de la départementalisation qui entraînent, naturellement, des
inégalités quant à l'accès des
intéressés à l'information, aux ressources, aux prises
de décision, voire à diverses personnalités et à
différents groupes. Presque tous les facteurs conjoncturels
particuliers, dans leur infinie variété, pourraient se muer
en sources de pouvoir dans une organisation.
Le savoir en tant que pouvoir
Les organisations sont des consommatrices
d'information qui doivent utiliser le savoir pour produire des
biens et des services. Le concept du savoir en tant que pouvoir
signifie que les individus, les groupes ou les départements
dotés de certaines connaissances sans lesquelles les buts de
l'organisation ne seraient pas atteints, détiennent un certain
pouvoir.
Les personnes et les groupes qui peuvent, en raison de
leurs fonctions, accéder à l'information disponible au sujet des
opérations courantes, présenter toute documentation concernant
les options existantes, ou acquérir une connaissance anticipée
des événements et projets futurs, ces personnes et
ces groupes détiennent un énorme pouvoir qui leur permet
d'influencer le comportement d'autrui. C'est ainsi que certains
départements destinés à prêter leur concours aux
autres, en matière de services ou de personnel semblent parfois
exercer une influence disproportionnée par rapport à ce
que sont les buts et activités essentiels de l'organisation.
On pourrait considérer que le pouvoir des
managers est la somme des pouvoirs issus des diverses sources dont ils
disposent multipliée par leur aptitude à utiliser le savoir avec
compétence.
Les ressources en tant que pouvoir
Les organisations ont besoin de ressources pour
survivre, et notamment de personnel, d'argent, d'équipement, de
matériel, de fournitures et de clients. L'importance de
certaines ressources particulières pour le succès d'une
entreprise peut varier, de même que la difficulté de se
les procurer.
Le concept des ressources en tant que pouvoir suppose que des
départements, groupes ou individus qui peuvent fournir des ressources
vitales ou difficiles à obtenir, acquièrent un certain pouvoir
dans l'organisation.
Quant aux ressources qui sont les plus importantes, elles
dépendent de la conjoncture, des objectifs de l'organisation, du
climat économique et des biens ou services produits.
Le vieux dicton selon lequel `'qui tient l'or fait la
loi'' résume l'idée que les ressources sont porteuses de
pouvoir.
La prise de décision en tant que pouvoir
Dans les organisations, les décisions sont
souvent prises en séries, avec la participation de
nombreux individus ou groupes.
Le processus de prise de décision accentue les
écarts entre les pouvoirs respectifs dont disposent les groupes ou
les individus. Le concept de prise de décision en tant que pouvoir
suppose que les individus ou les groupes détiennent un certain
pouvoir dans la mesure où ils peuvent affecter certaines
parties du processus.
Ils pourraient influencer en effet le choix des objectifs,
la formulation des prémisses sur lesquelles repose une décision
(par exemple, les estimations faites quant à la
disponibilité d'une ressource), la liste des options, les
résultats prévisionnels, etc.
Par exemple, un groupe de travail chargé
d'étudier un problème et de recommander un mode
d'action peut disposer d'un grand pouvoir.
La capacité d'influer sur le processus de prise
de décision est une source de pouvoir subtile et souvent
négligée. Le pouvoir du décideur n'appartient pas
nécessairement à celui qui prendra la décision
finale dans une organisation ou dans la vie sociale.
Les réseaux en tant que pouvoir
L'existence d'un pouvoir structurel et conjoncturel
ne dépend pas seulement de l'accès à
l'information, aux ressources et aux prises de décision, mais
aussi d'une certaine habileté à faire participer autrui
à l'exécution d'une tâche. Pour être efficaces, les
managers et les départements ont besoin d'entretenir des liens avec
d'autres individus et départements dans l'organisation.
Le concept des réseaux en tant que pouvoir implique
que des affiliations variées, à la fois à
l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation,
constituent des sources de pouvoir. Par exemple, un certain pouvoir
peut découler des connexions entre les contacts suivants, dont chacun
est lié aux facteurs déjà examinés :
Les contacts qui procurent les informations : pour
être efficaces, les managers doivent être au courant de
tout, tant de manière officielle qu'informelle (savoir c'est pouvoir).
Les contacts qui procurent les fournitures : les managers
qui exercent une influence à l'extérieur de l'organisation, sur
d'autres personnes et sur l'environnement, peuvent se procurer ce
dont ils ont besoin dans leur propre domaine organisationnel ; par
exemple : des matières premières, des crédits,
des ressources à distribuer comme gratifications, voire du
prestige posséder les ressources c'est un pouvoir.
Les contacts qui procurent un soutien :
Officiellement, la fonction d'un cadre lui vaut une certaine latitude
en matière de prise de décision il doit être capable
d'exercer son propre jugement dans certaines circonstances. Les managers
doivent savoir qu'ils peuvent prendre des décisions ou des
initiatives novatrices et risquées sans avoir à soumettre
chacune d'entres elles à une procédure d'approbation
paralysante, à plusieurs niveaux.
Officiellement, les managers ont besoin d'être
soutenus par d'autres personnalités importantes de l'organisation,
dont l'approbation tacite devient une autre ressource qu'ils apportent
à leur propre unité de travail. La participation à
la prise de décision confère un pouvoir et constitue un
indicateur important de l'existence de contacts qui vous épaulent.
CADRE ANALYTIQUE
APPROCHE DE USAID SUR LE LEADERSHIP ET LE POUVOIR
L'approche USAID de leadership confirme notre
hypothèse. Le leader au sein de USAID trace la voie, conseille et il a
tout le temps le sens de progrès.
Il réoriente le management. La vision fait partie
intégrante du leadership.
CARACTERISTIQUES DU LEADERSHIP
Le leadership c'est la caractéristique du leader. Les
caractéristiques sont les attributs du leader.
En principe, il doit avoir :
· Du courage d'affronter les difficultés, et le
courage de donner sa position dire non à la place de non et oui à
la place de oui de ne pas inverser
· De la patience,
· De l'intelligence
· De l'écoute
· De l'humilité
· Le sens de communication.
· Charisme
· Vision
Le dirigeant quelqu'il soit doit avoir un minimum des
attributs pour guider le personnel afin d'atteindre les objectifs. A tout
moment il doit être informé de ce qui se passe dans l'organisation
pour avoir une vision de ce qui se passe au sein de celle-ci.
A cet effet, il doit aussi mettre à jour les
compétences de ses personnels par la formation.
Dans USAID le chef est au service de l'organisation et non le
contraire.
OUTILS DE LEADER
Etant un dirigeant, le leader à USAID dispose des
outils pour mener à terme sa mission.
ECOUTE : le dirigeant doit avoir une
grande oreille et une petite bouche. En développant cette
qualité, le dirigeant acquiert l'observation continuellement il est
informé de l'évolution de l'organisation et de personnel.
DIAGNOSTIC : le leader fait le
diagnostic à tout moment à travers l'évaluation pour
découvrir les points forts et faibles. Cet outil permet également
de faire un plan, une stratégie d'ensemble avec toute l'équipe,
en outre cela facilite le partage de vision de leader auprès de membres
de l'équipe. L'objectif est d'améliorer la condition de travail
de l'employé.
COMMUNICATION : Au sein de USAID la
communication occupe une place de choix, d'autant plus qu'elle est l'organe de
régulation et de partage de l'information.
Le mode de communication beaucoup utilisé à
USAID est la communication horizontale, car cela permet de mettre tout le monde
à même pied d'égalité du point de vu de partage de
l'information.
MOTIVATION : ce n'est pas toujours
facile de gérer les hommes, pour gérer 100 hommes, il faut 100
méthodes car chacun est différent de l'autre. Tout de même,
il est important de souligner que la motivation est un élément
déterminant d'un bon leader.
Compte tenu de caractère fuyant de la motivation, il
est difficile de déceler en quoi ou sur quel élément
motivationnel l'employé se fonde. Par rapport à cet aspect USAID
se fonde sur trois piliers de la motivation à savoir :
Bien payer les employés : cela
implique une bonne rémunération de salaire et les accessoires du
salaire au temps convenu ou stipulé dans le contrat.
Etablir un plan de carrière
clair : en intégrant l'organisation, l'employé est
parfois motivé à partir de plan de carrière qu'on lui
propose et c'est en effet le souci de tout individu de se voir un jour
progresser.
Cultiver le climat de confiance : le
facteur de bonne attente au sein d'une organisation permet de comprendre que
l'atteinte des objectifs est un principe sacré de toute organisation, de
cet effet, il est bon que les gens se sentent en famille, savoir partager la
vision commune, résoudre à l'amiable les problèmes, savoir
être positif avec les employés, ne jamais critiquer
l'employés devant les autres(la façon de parler), tout ceci entre
en ligne de compte pour l'atteinte des objectifs de l'organisation.
PLANIFIER AUTOUR DES PRIORITES
Parmi tous les outils du leader au monde de l'entreprise,
l'outil le plus utile pour atteindre les objectifs et pour être efficace
est de planifier autour des priorités et USAID a quatre
niveaux de planification : planification annuelle, planification
mensuelle( trimestrielle), planification hebdomadaire et planification
journalière.
La planification hebdomadaire est la plus importante et
déterminante entre toutes les autres planifications. Car c'est au bout
de sept jours de la semaine que toutes les activités de l'entreprise se
déroulent et le leader ne doit pas faire cadeau avec la planification,
elle doit être rigoureusement suivi, car c'est le manuel de
procédure de l'entreprise. Dans cet angle, il faut résoudre les
problèmes les plus difficiles et prioritaires, le pire serait de les
éviter.
GESTION DE TEMPS : Le leader doit
gérer bien son temps et éviter la gestion par la crise ou
management par la crise (management by crises), le leader est sensé
gérer le temps plutôt qu'être géré par les
événements. C'est le manque de l'organisation.
STYLE DE LEADER : il n'y a pas un style
approprié pour la conduite au sein de USAID mais le style qu'on adopte
souvent est le style démocratique comparable à la théorie
Y de MC GREGOR. Ils sont convaincu qu'en forçant l'homme à
travailler il n'y a pas des résultats convenables attendus.
LIMITE DE LEADERSHIP : à force de
compter beaucoup sur un individu, il développe l'orgueil et centralise
le pouvoir, il n'écoute personne, car il sait qu'il est incontournable
dans l'organisation, il utilise ses privilèges non pas pour le bien de
l'organisation mais pour renforcer l'égoïsme.
POUVOIR
Pour USAID le pouvoir commence avec l'humilité, le
consensus c'est le vrai pouvoir.
Il faut que le pouvoir soit reconnu, respecté et
validé par les collaborateurs. Pour arriver à satisfaire ses
collaborateurs, il y a le système de délégation de pouvoir
pour bien manier cette machine organisationnelle
FORMES DE POUVOIR
Il est important de relever ici les formes de pouvoir qui
existe dans cette organisation, il s'agit notamment :
Pouvoir de décision
Pouvoir de recruter,
Pouvoir de finances,
Pouvoir de renvoyer et de punir.
JEUX DU POUVOIR
Certaines personnes possédant le pouvoir l'utilisent
pour des fins personnelles comme susmentionné.
Etant dans une position élevée, la personne
écrasé et menace les collaborateurs. Un leader doit toujours
utiliser le pouvoir pour servir le bien commun.
APPROCHE DE PAM (ONU)
Dans le système de l'Organisation des Nations Unies, il
y a deux approches du leadership à savoir le leadership au sens de Max
weber et le leadership naturel.
Mais il est important de mentionner que c'est le leadership au
sens de Weber qui est beaucoup plus utilisé dans le système de
Nations Unies. La personne est désignée pour accomplir une tache,
un rôle, une fonction de prise de décision.
A ce niveau, le personnel ne s'adresse pas au leader pour ses
qualités d'homme mais pour avoir de l'argent et accomplir les taches.
Quant au leadership naturel, il sied de souligner que les
personnes se réfèrent à lui pour ses qualités
d'homme, même si on enlève les fonctions les gens vont le suivre,
naturellement il attire les autres.
STYLES
Au sein de l'ONU il y a deux styles de commandement ou de
conduite des hommes à savoir :
- Le style dictatorial : les
procédures managériales sont observées à la loupe,
le chef donne les taches et les objectifs à atteindre.
- Le style démocratique ou
collégial : au-delà des principes managériaux, le
leader cherche à promouvoir les compétences de collaborateurs par
une sensibilisation de la prise de conscience de service humanitaire. Au lieu
de donner des ordres à exécuter, la personne à des
objectifs à atteindre, c'est la facilitation des objectifs et aider
à débloquer les obstacles.
Le chef d'unité avec ses collaborateurs, à tout
moment il évite de diriger avec les détails car cela freine la
créativité, il encourage les collaborateur en montrant le bien
fondé de la réussite de l'unité (groupe).
La réalisation de la capacité de l'individu ne
peut pas être atteint par le style dictateur ou à travers une
pression.
ROLE DU LEADER
Le leader a le rôle de facilitateur et non de donneur
des ordres. Il veille à ce que les objectifs soient atteint en suivant
le TDR (termes de référence) ; à cet effet ; il
donne la division de direction stratégique de l'organisation pour
éclaircir et articuler comment atteindre les objectifs. En le faisant,
le leader doit voir le problème de jour à jour, en planifiant, en
gérant le conflit et en débloquant les obstacles.
Avec son inspiration, il est le veilleur de la motivation de
personnel, il facilite que le personnel obtienne la satisfaction chacun, car
tout le monde est différent de l'autre.
OUTILS DE LEADER
La motivation : s'il s'agit de motiver
le personnel c'est le leadership inspirationnel, le dictatorial est
limité. Mais il y a un aspect important à soulever ici, il ne
faut pas motiver car c'est difficile de comprendre ce que l'homme pense mais il
faut gérer la motivation de personnel du jour au jour.
La communication : la communication est
un outils essentiel du leader, il établit le plan de travail qui fait un
feed back sur les compétences de personnel, l'appréciation,
l'encouragement par mails.
Si on veut aider le personnel à être
compétent et efficace il faut tomber d'accord avec une bonne
manière de communication pour débloquer le problème
Organisation : le leader doit planifier
autour des objectifs prioritaires, il développe les outils de
l'organisation.
POUVOIR
A l'ONU le concept de pouvoir renvoie à l'approche de
MAX WEBER c'est la hiérarchie, c'est l'autorité, c'est le pouvoir
légitime reconnu par tous et tout le monde fait
référence.
Les sources ou la manifestation de ce pouvoir autoritaire ou
désigné se fait voir à travers : les ressources
à louer, la force morale, la capacité de persuasion, la
capacité d'influencer les autres à travers le discours, la
connexion avec les autres qui ont le pouvoir, évidemment la connaissance
et la compétence.
Cependant, il y a un aspect abusif, les personnes
possédant le pouvoir parfois n'arrivent pas à partager les
informations, c'est le pouvoir informel. Ils abusent de leur pouvoir pour les
objectifs qui ne sont pas valides pour l'organisation, la confirmation de soi,
on utilise le pouvoir pour satisfaire les intérêts personnels.
LIEN ENTRE LE POUVOIR ET LE LEADERSHIP
Le leader ou le détenteur du pouvoir est
considéré dans son rôle légitime d'exercer le
pouvoir, il le fait selon les normes établies, sa capacité et sa
volonté de poursuivre les objectifs. Cela suppose un management d'une
manière stratégique, donner les orientations nécessaires.
En dehors de cet aspect c'est le leadership et le pouvoir illégitime car
on essaie d'exercer une influence négative qui cherche à
détourner l'organisation. Le pouvoir se situe aux jeux de
décision.
LEADERSHIP ET MANAGEMENT
Le leadership désigné est management par
excellence, sauf qu'on peut se trouver aussi devant un leadership moral qui va
au-delà de management, il s'agit des sages qui sont les ressources qu'on
peut consulter qui ne prennent pas de décisions. Le leadership est la
lumière du management, il faut un bon niveau de leadership pour faire le
management efficace. Le management se limite aux procédures mais le
leadership transcende ce niveau et touche l'emotionalité,
l'affectivité du personnel. Le leadership éclaire le
management.
POUVOIR ET MANAGEMENT
Le management est le leadership légitime, il
possède le pouvoir acquis, cela peut se renforcer par le leadership
moral et peut être affaibli par manque de moralité. Le pouvoir
peut être fort et faible, car il y a des sources informelles de pouvoir
qui peuvent déstabiliser l'organisation que le management doit
gérer. A ce propos nous illustrons le groupe syndical.
C'est la raison pour la quelle à un moment de la vie de
l'organisation on décide de revoir les objectifs fixés car les
pouvoirs illégitimes sont plus forts que le pouvoir légitime.
APPROCHE DE ACI SUR LE LEADERSHIP
(ACI : Africain Consultants International)
FONCTIONS DE LEADER AU SEIN DE ACI
Le leader efficace au sein d'une organisation a la
connaissance intime de la vision et de la mission de celle-ci
c'est-à-dire la direction dont l'entreprise vise aller.
Contrairement à la vision dictatoriale, le leader
efficace vérifie la vision de l'organisation avec ses collaborateurs, il
les fait participer à cette vision, c'est l'approche de management
team.
Si s'avère que tout le monde parvient à valider
la mission et la vision de l'organisation, on arrive au processus
d'enrôlement.
Si c'est le contraire, c'est difficile d'atteindre les
objectifs. La raison pour la quelle au sein de cette organisation le leader
crée le système dans lequel des acteurs participent activement
sans contrainte et intimidation.
La raison pour la quelle, il doit en tout moment monitorer
l'accomplissement des objectifs, évaluer d'où on vient et ou on
va. Ce rôle de savoir inspirer les collaborateurs en partageant avec
affection et passion la vision de l'organisation est le coeur du leadership.
STYLE
Il n' y a pas un style linéaire pour le leadership au
sein d'une organisation, cela dépend de la situation et de la phase
à la quelle l'entreprise se trouve. Mais d'une manière
générale, les styles démocratique et participatif sont
vivement souhaités.
Le leader doit prendre conscience qu'il n'est pas
éternel d'où il est censé préparer la relève
pour la survie de l'organisation, à cet effet, il met en place un
système ouvert qui invite la participation, la prise de conscience et la
prise de responsabilité de tous les membres de l'organisation à
travers une consultation transparente qui se matérialise à la
délégation du pouvoir. Le leader n'est plus le haut perché
qui fait descendre des ordres pour qu'on exécute, mais il devient le
facilitateur, le flambeau de l'organisation.
Au-delà de définir la mission et de la
clarifier, de la partager et de faire enrôler les collaborateurs, de
faciliter et d'évaluer ou monitorer, le leader doit à tout moment
éviter le micro management. Le micro management consiste à
gérer en détail et faire trop de leadership ce qui n'amène
pas l'esprit de créativité et d'innovation auprès des
collaborateurs.
Par contre, il doit s'assurer que le travail s'accompli avec
le sens de qualité professionnelle, d'où la
nécessité de management par la qualité totale.
S'être sur que le fonctionnement est transparent, efficace et efficient
selon l'ordre systémique.
OUTILS DE LEADER
Pour son travail le leader a besoin de se munir des outils
capables de l'aider à accomplir sa mission. La planification est un
outil essentiel du leader, en effet cet élément résume
l'activité de l'organisation, c'est pourquoi un bon leader doit
connaître et suivre l'application de calendrier des activités de
l'organisation. Communication revêt aussi un aspect incontournable pour
un leader efficace.
Car comme le personnel est le premier vecteur d'image
d'entreprise vers l'extérieur, il devient logique de communiquer vers
lui afin que cette image ne soit pas détériorée par des
propos négatifs. Le leader doit planifier les réunions pour
comprendre le fonctionnement de l'entreprise, il doit ensuite mettre à
la disposition des collaborateurs les supports de communication
appropriés pour la bonne marche de l'organisation, sachant que s'il y a
un défaut de communication, l'entreprise freine son allure. La gestion
de la motivation du personnel constitue aussi un outil par excellence.
POUVOIR
Le pouvoir est un terme qui génère parfois la
peur, parfois l'affirmation de soi, la raison pour la quelle certains leaders
se réservent d'en parler.
Tout de même, il est bon de mentionner que pour le cas
de ACI le pouvoir est relatif et non absolu.
Le pouvoir de décision : est une affaire de
management team, c'est l'équipe de management qui assiège pour
statuer les décisions importantes à prendre pour le bien de
l'organisation et non pour la satisfaction personnelle du leader.
Pouvoir de signature : le directeur détermine
comment l'argent est dépensé, cela constitue un pouvoir
réel. Qui tient la signature détient l'organisation.
Pouvoir de décision : il est conseillé au
leader de prendre une décision qui engage l'entreprise par consensus ou
encore étroitement avec le management team, mais dans certaines
situations le leader peut utiliser son veto sans consulter l'équipe pour
l'intérêt de l'organisation.
Les phénomènes du pouvoir sont changeants et
fuyants, car le pouvoir peut avoir un caractère volage attendu que les
employés peuvent aller en grève, cela veut dire que le directeur
n'a pas tout le pouvoir. Un réseau de pouvoir informel peut se
développer dans l'organisation.
LIEN ENTRE POUVOIR ET LEADERSHIP
Quand on opte pour le leadership démocratique ou le
style participatif, le pouvoir devient décentralisé, c'est le
style de leadership qui détermine le pouvoir dans l'organisation,
supposé que le leader a un style autoritaire, le pouvoir suivra le style
de leadership ou management.
LIEN ENTRE LEADERSHIP ET MANAGEMENT
Le leadership permet d'enrôler le personnel dans une
vision commune de la mission de l'organisation, dans le processus d'atteinte
des objectifs, à cet effet le leader doit créer les conditions de
travail et c'est le management. Dans l'activité quotidienne le
leadership, le pouvoir et le management sont liés mais
théoriquement ils sont partagés.
SYNTHESE
Considérant tout ce qui est susmentionné, nous
sommes en droit de confirmer que les organisations qui progressent ont compris
qu'il n'existent pas de recettes miracles ou clés pour
l'efficacité de l'organisation, pour mieux appréhender le
changement, elles vont à la source du sens des attentes de personnel et
règlent le dysfonctionnement qui perdurent en instaurant le processus de
management par la qualité totale ou la dimension humaine est
inévitable et incontournable.
Ces organisations font bouger ce qui bloque le progrès,
elles répondent aux attentes réciproques et aux aspirations
humaines, libèrent la parole, instaurent la transparence. Elles
clarifient la vision, les rôles, et les missions, favorisent la
transversalité et résolution des problèmes, accompagnent
ceux qui freinent. Ces organisations forment le personnel au management de
proximité et au sens du leadership.
C'est avec ces éléments qu'elles mettent
véritablement le personnel au coeur de l'entreprise. De plus en plus les
dirigeants sont réceptifs à l'idée d'évoluer. Cette
nouvelle culture devient ainsi un avantage compétitif majeur pour ces
organisations qui ont compris que leur performance de groupe passe par
l'accomplissement de personnel. Le résultat est efficace et positif,
cette génération de patrons humbles et courageux ouvre des
opportunités.
Ainsi, les dirigeants ont compris que pour être
efficace, ils doivent se désaliéner de leur ego, l'organisation
devient le lieu de transition démocratique du leadership. Lorsque
l'affirmation de soi laisse un peu la place à autrui c'est une
étincelle d'humanité qui se perpétue.
Le leadership est possible avec le pouvoir si l'homme se
verticalise s'il se met et met autrui à une voie d'accomplissement. Il a
alors la responsabilité civilisatrice.
Chaque jour, le monde de l'entreprise connaît de
nombreux paradoxes. Parmi ceux-ci la place accordée à l'homme,
est fortement tiraillée entre des positions extrêmes. La
capacité à travailler avec d'autres, de les enrôler dans la
mission de l'entreprise est un enjeu déterminant. Dans ce contexte, la
dimension humaine est un véritable capital, celui-ci repose sur les
valeurs de l'organisation, sur le leadership des dirigeants et de chaque
manager, sur le développement des personnes et sur des relations de
confiance entre les acteurs.
A cet effet, l'enjeu du leadership ne se situe plus seulement
dans la maîtrise de techniques et de savoir faire managériaux
rationnel ; bien sur il convient toujours de connaître son
métier, les techniques, la gestion, la stratégie et bien d'autres
savoirs. Mais la capacité à entraîner les autres avec soi,
à leur donner envie d'avancer constitue un plus qui fait la
différence comme nous l'avons dit dans le travail.
Les dirigeants sont aujourd'hui en quête d'un nouveau
modèle du management. Les pyramides ont quitté les bords du Nil
pour s'installer dans les organigrammes de l'organisation, ces pyramides qui se
manifestent par un pouvoir autoritaire et dictatorial de certains dirigeants,
assujettissent toujours ceux qui y travaillent, nonobstant cet aspect pourrait
être remplacé par le dépassement de soi car les hommes
aspirent toujours à leur accomplissement. Les pyramides certaines de
leur puissance et de leur omniscience, asservissent, comptabilisent,
conquièrent, monopolisent au lieu de chercher une action juste
socialement acceptable.
Donc nous pouvons dire que le leader a un rôle
fondamental à jouer pour favoriser le climat dans le quel la confiance
est possible. Les systèmes de gestion des ressources humaines et de
management par la qualité totale sont concernés. Il est
absolument nécessaire de traduire ces intentions en valeurs
concrètes en actions et critères inscrits dans l'organisation.
L'atteinte des objectifs en dépend.
L'ensemble des leviers organisationnels, relationnels,
personnels et du leadership concourent à la mise en oeuvre du climat de
confiance. Dans cet ensemble, le développement de soi, des autres et de
l'organisation sont intimement noués. A l'organisation incombe le
développement des personnes et des leaders à tous les niveaux.
Quand aux leaders, il leur revient de déployer la confiance autour
d'eux.
.
* 1 House, RJ 2004 Pages 15
* 2 DAFT Management 4è
édition pages 494
* 3 Henry FAYOL, Administration
industrielle et générale, Dunod, 1918
* 4 Michel Croisier et Erhard
Friedberg, l'acteur et le système, seuil, 1977
* 5 Collerette, 1991 pages
157
* 6 Collerette 1991 P 171-172
* 7 Manfred Kets de vries, les
mystères du leadership, village mondial éd 2002 P294
* 8 Pouvoir et leadership, le
sens retrouvé du travail,éd. Village Mondial, Paris 2000 P 57
* 9 Manfred Kets de vries, les
mystères du leadership, village Mondial éd. 2002 p 303
* 10 Collerette, 1991 p 179
* 11 Steven Sample, devenez un
grand leader, nouveaux horizon édition d'organisation p19
* 12 Alain DuLuc, leadership et
confiance
* 13 Steven Sample, Devenez un
grand leader; éd. D'organisation 2005 Nouveaux horizon P 231
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