Situation des piqàğres et envenimations scorpioniques au Maroc : étude épidémiologique et analytique des facteurs de risque sur la période( Télécharger le fichier original )par Rachid HMIMOU Université Ibn Tofail - Kénitra - Doctorat 2009 |
II. Cartographie de l'incidence et de la mortalité dues aux piqûres de scorpions L'étude de la variabilité du nombre moyen des piqûres, du nombre moyen des décès, de l'incidence moyenne et de la mortalité moyenne en fonction des régions pendant la période 2002-2006 (Tableau VIII), nous a permis de réaliser des cartes mettant en évidence les régions à haut risque. On distingue trois zones d'endémicité variable (figures 15 et 16) : - une zone d'endémicité élevée avec mortalité élevée: Marrakech-Tensift-Al Haouz, Doukkala-Abda, Tadla-Azilal, Chaouia-Ouardigha et Souss-Massa-Darâa - une zone d'endémicité élevée avec mortalité faible: Mekhnès-Tafilelt, Guelmim-Es Semara, Fès-Boulmane et l'Oriental. - une zone de très faible endémicité avec mortalité nulle: Taza-Elhoucima, TangerTetouan, Gharb-Chrarda-Bnihssen, Rabat-Salé-Zemour-Zeir, Grand Casablanca, LaayouneBoujdour-Sakia-El Hamra et Oued Ed-Dahab-Lagouira. Figure 15 : Répartition géographique de l'incidence moyenne des piqûres de scorpions du Maroc (2002-2006). Figure 16 : Répartition géographique de la mortalité moyenne des piqûres de scorpions du Maroc (2002-2006). Ces résultats ont révélé cinq régions à haut risque de mortalité par piqûres scorpioniques qui sont respectivement Marrakech-Tensift-Al Haouz, Doukkala-Abda, Tadla-Azilal, ChaouiaOuardigha et Souss-Massa-Draa. Ceci nous a mené à pousser notre étude vers l'analyse comparative de toutes les caractéristiques épidémiologiques cliniques et évolutives au niveau de ces cinq régions, en vue de mettre en évidence la région la plus exposée au scorpionisme. CHAPITRE II :ANALYSE COMPARATIVE DES DONNEES
|
Eobs = |
4,99 |
*** |
Eobs = |
1,98 |
* |
Eobs = |
2,28 |
* |
Eobs = |
2,80 |
** |
II. Caractéristiques des patients piqués
1. Répartition des patients piqués selon le sexe
Le sex-ratio (M/F) des piqûres de scorpions dans les cinq régions étudiées était de 0,93. Il était en faveur du sexe féminin dans les régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz (SR = 0,93), Chaouia-Ouardigha (SR = 0,90), Tadla-Azilal (SR = 0,92) et Souss-Massa-Darâa (SR = 0,91) Cependant, le calcul des Chi-deux pour chaque région a révélé des différences significatives entre les deux sexes (respectivement 9,08 ; 9,99 ; 4,65 et 9,14). Il est sans différence significative entre les deux sexes dans la région de Doukkala-Abda (SR = 1,02) avec un Chi- deux de 0.14 (Figure 20). (Tableau XII).
Figure 20: Répartition du sex-ratio des piqûres de scorpions dans les cinq régions pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XII : Comparaison des pourcentages du sexe féminin piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-
Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
Tensift -Al Haouz
- Eobs = 0,73 Eobs = 1,51 Eobs = 0,32 Eobs = 0,93
Souss-Massa-Draa Eobs = 0,73 - Eobs = 1,86 Eobs = 0,29 Eobs = 0,19
Doukkala-Abda Eobs = 1,51 Eobs = 1,86 - Eobs = 1,55 Eobs = 1,98 **
Tadla-Azilal Eobs = 0,32 Eobs = 0,29 Eobs = 1,55 - Eobs = 0,46
Chaouia-Ouardigha Eobs = 0,93 Eobs = 0.19 Eobs = 1,98 ** Eobs = 0,46 -
Marrakech-Tensift - Al Haouz
2. Répartition des patients piqués selon l'âge
L'étude a montré que 30,22% des patients piqués dans les cinq régions étudiées étaient des enfants (<15 ans). Ce pourcentage allait de 25,52% à Souss-Massa-Darâa jusqu'à 33,24% à Tadla-Azilal (Figure 21). Dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, la proportion des enfants piqués était de 30,85%.
Figure 21 : Répartition du pourcentage des enfants piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XIII : Comparaison des taux des enfants piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-Tensift
-Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
- Eobs = 6,05 *** Eobs = 0,19 Eobs = 2,35 * Eobs = 0,45
Souss-Massa-Draa Eobs = 6,05 *** - Eobs = 4,03 *** Eobs = 6,91 *** Eobs = 5,56 ***
Doukkala-Abda Eobs = 0,19 Eobs = 4,03 *** - Eobs = 1,39 Eobs = 0,11
Tadla-Azilal Eobs = 2,35 * Eobs = 6,91 *** Eobs = 1,39 - Eobs = 1,69
Chaouia-Ouardigha Eobs = 0,45 Eobs = 5,56 *** Eobs = 0,11 Eobs = 1,69 -
Marrakech-Tensift - Al Haouz
III. Caractéristiques cliniques
1. Répartition des patients piqués selon la classe à l'admission
La région de Marrakech-Tensift Al Haouz a enregistré le maximum de cas envenimés (classe II et classe III) suivie de Tadla-Azilal, de Souss-Massa-Darâa et de Doukkala-Abda. Par ailleurs, les régions de Doukkala-Abda et Tadla-Azilal ont le taux d'envenimation le plus élevé avec 13,31% et 12,37% respectivement, la différence n'étant pas significative (p> 0.05) (Tableau XIV).
Les taux observés au niveau des régions de Marrakech-Tensift-Al Haouz, de ChaouiaOuardigha et de Souss-Massa-Darâa étaient respectivement de 11,18%, 9,21% et 4,62% (Figure 22).
Figure 22: Répartition des patients piqués par le scorpion selon les classes à l'admission dans les cinq régions pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XIV : Comparaison des taux d'envenimations des piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-
Tensift -Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
- bobs = 11,83 *** bobs = 2,29 * bobs = 1,68 bobs = 3,19 **
Souss-Massa-Draa bobs = 11,83 *** - bobs = 11*** bobs = 11,67 *** bobs = 7,94 ***
Doukkala-Abda bobs =2,29 * bobs = 11 *** - bobs = 0,86 bobs = 4,25 ***
Tadla-Azilal bobs = 1,68 bobs = 11,67 *** bobs = 0,86 - bobs = 4,05 ***
Chaouia-Ouardigha bobs = 3,19 *** bobs = 7,94 *** bobs = 4,25 *** bobs = 4,05 *** -
Marrakech-Tensift -Al Haouz
2. Répartition des patients piqués selon l'hospitalisation
Le nombre moyen des cas hospitalisés le plus
élevé a été observé dans la région
de
Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 456 cas contre 5850 cas non
hospitalisés, soit un taux
d'envenimation de 7,23%. Ce dernier
était moins important que ceux des autres régions qui
ont connu moins de cas hospitalisés mais des taux d'hospitalisation plus élevés, notamment la région de Tadla-Azilal avec 10,92% et Doukkala-Abda avec 9,66%.
Le taux moyen des patients référés vers ou par une autre structure sanitaire dans les cinq régions étudiées était de 11,32%. L'adéquation de référence moyenne était de 0,50, variant entre 0,33 à Chaouia-Ouardigha et 0,74 à Souss-Massa-Darâa (Figure 23). Cependant cette adéquation de référence montre que l'hospitalisation était importante dans les régions de Souss-Massa-Darâa et Marrakech-Tensift-Al Haouz avec respectivement 0.74 et 0.54. Ceci peut être expliqué par le faite que le professionnel de santé référent que les cas qui mérite d'être référés.
Figure 23: Répartition des patients piqués par le scorpion selon l'hospitalisation et l'évolution dans les cinq régions étudiées pendant la période 2002-2006.
Tableau XV : Comparaison des taux d'hospitalisation des piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-Tensift
-Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
Marrakech-Tensift - Al Haouz
- bobs = 7,37 *** bobs = 2,82 ** bobs = 5,28 *** bobs = 7,77 ***
Souss-Massa-Draa bobs = 7,37 *** - bobs = 8,11 *** bobs = 10,86 *** bobs = 1,03
Doukkala-Abda bobs = 2,82 ** bobs = 8,11 *** - bobs = 1,10 bobs = 8,59 ***
Tadla-Azilal bobs = 5,28 *** bobs = 10,86 *** bobs = 1,10 - bobs = 11,04 ***
Chaouia-Ouardigha bobs = 7,77 *** bobs = 1,03 bobs = 8,59 *** bobs = 11,04 *** -
D'autre part, la létalité hospitalière la plus élevée a été observée dans la région de DoukkalaAbda avec 14,18%, suivie de celle de Chaouia-Ouardigha (9,24%) et de Marrakech-TensiftAl Haouz (9,03%) (Figure 23). Celles-ci diffèrent significativement (p<0.05) des autres régions notamment Tadla-Azilal (3,99%) et Souss-Massa-Darâa (5,9 1%) (Annexe XVI).
Tableau XVI : Comparaison des taux de létalités hospitalière des piqués dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-Tensift
-Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
- Eobs = 1,11 Eobs =1,60 Eobs = 2,35 * Eobs = 0,06
Souss-Massa-Draa Eobs = 1,11 - Eobs =2,10 * Eobs = 0,81 Eobs = 0,91
Doukkala-Abda Eobs = 1,60 Eobs = 2,10 * - Eobs = 3,32 *** Eobs = 1,05
Tadla-Azilal Eobs = 2,35 *** Eobs = 0,81 Eobs = 3,32 *** - Eobs = 1,82
Chaouia-Ouardigha Eobs = 0,06 Eobs = 0,91 Eobs = 1,05 Eobs = 1,82 -
Marrakech-Tensift - Al Haouz
Cependant l'évolution est étroitement liée à l'hospitalisation. Ceci ne veut pas dire que le fait d'être hospitalisé aggrave l'évolution du patient, comme le cas de la région de Tadla-Azilal qui a connu une forte hospitalisations (10,92%) et une faible létalité hospitalière (3,99%), mais il est clair que seuls les patients dont l'état est grave (classes à l'admission II et III) sont logiquement hospitalisés.
IV. Caractéristiques thérapeutiques et évolutives
1. Répartition des cas de piqûres selon le taux de traitement
Le pourcentage moyen des patients ayant subi un traitement symptomatique dans les cinq régions étudiées était de 40,49%, allant de 23,74% à Marrakech-Tensift-Al Haouz jusqu'à 67,35% à Doukkala-Abda (Figure 24). Ceux de Chaouia-Ouardigha, de Tadla-Azilal et de Souss-Massa-Darâa étaient respectivement de 56,64%, de 48,93% et de 46,42%. Les différences entre les régions se sont révélées significatives (p< 0,05) (Tableau XVII).
Le taux faible de traitement dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz serait du à une meilleure prise en charge. En effet, suite à l'instauration du système d'information dans cette région (campagnes de sensibilisation des professionnels de santé), il y a eu une rationalisation de l'utilisation des médicaments en vue d'éviter les dépenses inutiles.
Figure 24: Répartition des cas de piqûres de scorpion selon le taux de traitement dans les cinq régions étudiées (2002-2006).
Tableau XVII : Comparaison des taux de traitement des piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-Tensift
-Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
- Eobs = 25,03 *** Eobs = 32,08 *** Eobs = 24,28 *** Eobs = 34,41 ***
Souss-Massa-Draa Eobs = 25,03 *** - Eobs = 13,21 *** Eobs = 2,02 * Eobs = 8,85 ***
Doukkala-Abda Eobs= 32,08 *** Eobs =13,21 *** - Eobs = 10,95 *** Eobs = 6,80 ***
Tadla-Azilal Eobs = 24,28 *** Eobs = 2,02 * Eobs = 10,95 *** - Eobs = 5,94 ***
Chaouia-Ouardigha Eobs = 34,41 *** Eobs = 8,85 *** Eobs = 6,80 *** Eobs = 5,94 *** -
Marrakech-Tensift - Al Haouz
2. Répartition selon pronostic vital des patients piqués
Le taux moyen de létalité générale dans les cinq régions étudiées était de 4,04%o. La létalité maximale a été enregistrée à Doukkala-Abda avec une valeur de 11 %o significativement supérieure à celles des autres régions (p< 0,01) (Annexe XVIII), notamment par rapport à la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz avec 5,2%o, Tadla-Azilal avec 3,1%o, ChaouiaOuardigha avec 2,2%o et Souss-Massa-Darâa avec 1 ,8%o (Figure 25).
Figure 25: Répartition de la létalité générale moyenne des patients piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées pendant la période 2002-2006.
Tableau XVIII : Comparaison de la létalité générale moyenne des patients piqués par le scorpion dans les cinq régions étudiées.
Marrakech-
Tensift -Al Haouz Souss-Massa-Draa Doukkala-Abda Tadla-Azilal Chaouia-Ouardigha
- Eobs = 2,73 ** Eobs = 2,59 ** Eobs = 1,35 Eobs = 2,30 *
Souss-Massa-Draa Eobs = 2,73 ** - Eobs = 4,58 *** Eobs = 1,12 Eobs = 0,38
Doukkala-Abda Eobs = 2,59 ** Eobs = 4,58 ** - Eobs = 3,16 ** Eobs = 4,12 ***
Tadla-Azilal Eobs = 1,35 Eobs = 1,12 Eobs = 3,16 ** - Eobs = 0,75
Chaouia-Ouardigha Eobs = 2,30 * Eobs = 0,38 Eobs = 4,12 *** Eobs = 0,75 -
Marrakech-Tensift - Al Haouz
Au terme de cette partie, nous avons pu constater que la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz est distinguée des autres régions par une forte incidence des piqûres, par la fréquence d'envenimations la plus élevée (Classe II et III), par le nombre d'hospitalisation le plus important ainsi que par une mortalité maximale. Toutes ces caractéristiques de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz nous ont mené à mieux caractériser cette région en dressant le profil évolutif des paramètres épidémiologiques et des indicateurs de suivi des piqûres et envenimations scorpioniques.
I. Caractéristiques des piqûres
Parmi les 123 018 cas de piqûres de scorpions ayant eu lieu au Maroc durant la période 2002- 2006, 39846 (soit 32,39%) se sont produit dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
1. Evolution annuelle du taux d'incidence et du nombre de piqûres (Figure 26) L'incidence des piqûres au niveau de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz a significativement augmenté entre 2002 avec 2.20%o et 2006 avec 2.75%o (p< 0.00 1), avec un pic d'incidence en 2003 (2.95%o). Cette augmentation serait due d'une part à la sensibilisation de la population aux méfaits du traitement traditionnel (Garrot, scarification, gaz...) et à l'utilité de la consultation immédiate des structures sanitaires et d'autre part à la déclaration au CAPM de tous les cas admis. (Annexe XIX).
Figure 26: Répartition annuelle de l'incidence des piqûres de scorpions dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002 - 2006).
Tableau XIX : Comparaison de l'incidence annuelle des cas de piqûres de scorpions dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 18,07 *** Eobs = 7,06 *** Eobs = 6,18 *** Eobs = 13,61***
2003 Eobs = 18,07 *** - Eobs =11,15 *** Eobs = 12,09 *** Eobs = 4,66 ***
2004 Eobs = 7,06 *** Eobs = 11,15 *** - Eobs = 0,91 Eobs = 6,58 ***
2005 Eobs = 6,18 *** Eobs = 12,09 *** Eobs = 0,91 - Eobs = 7,51***
2006 Eobs = 13,61*** Eobs = 4,66 *** Eobs = 6,58 *** Eobs = 7,51 *** -
2. Evolution annuelle de la mortalité par piqûres (Figure 27)
La mortalité par piqûres de scorpions a connu une augmentation significative allant de 0.0106%o en 2002 jusqu'à 0.0148%o en 2006 (p<0.001) (Tableau XX), avec un pic de 0.0157%o en 2003.
Figure 27: Répartition annuelle de la mortalité par envenimations scorpioniques dans la région Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002 - 2006).
Tableau XX : Comparaison de la mortalité annuelle des cas de piqûres de scorpions dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 1,73 Eobs = 0,23 Eobs = 1,62 Eobs = 1,47
2003 Eobs = 1,73 - Eobs = 1,97 * Eobs = 0,13 Eobs = 0,29
2004 Eobs = 0,23 Eobs = 1,97 * - Eobs = 1,86 Eobs = 1,70
2005 Eobs = 1,62 Eobs = 0,13 Eobs = 1,86 - Eobs = 0,16
2006 Eobs = 1,47 Eobs = 0,29 Eobs = 1,70 Eobs = 0,16 -
II. Caractéristiques des patients piqués
1. Evolution annuelle du sex-ratio des patients piqués (Figure 28)
Le sex-ratio des piqûres de scorpions était en faveur du sexe féminin pendant la période d'étude, fluctuant entre 0.78 et 0.99. Il était important en 2002 et 2003 avec respectivement 0.99 et 0.93, a chuté de manière significative (p<0.05) pour atteindre 0.90 en 2004 et 0.87 en 2005. En 2006, il a augmenté de nouveau d'une manière hautement significative (p<0.001) jusqu'à une valeur de 0.98 (Tableau XXI).
Figure 28: Répartition annuelle du sex-ratio dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002 - 2006).
Tableau XXI : Comparaison du pourcentage du sexe féminin piqués par le scorpion dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 1,85 Eobs = 2,75 ** Eobs = 3,69 *** Eobs = 0,17
2003 Eobs = 1,85 - Eobs = 1,04 Eobs = 2,05 * Eobs = 1,80
2004 Eobs = 2,75 ** Eobs = 1,04 - Eobs = 0,97 Eobs = 2,76 **
2005 Eobs = 3,69 *** Eobs = 2,05 * Eobs = 0,97 - Eobs =3,77 ***
2006 Eobs = 0,17 Eobs = 1,80 Eobs = 2,76 ** Eobs = 3,77 *** -
2. Evolution annuelle du taux d'enfants piqués (Figure 29)
Les enfants (<15 ans) représentaient 30,85% des patients piqués au niveau de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz pendant la période d'étude. La proportion annuelle des enfants piqués fluctuait autour de cette valeur avec un maximum de 33.67% en 2005 et un minimum de 28.72% en 2006. (Tableau XXII).
Figure 29: Répartition annuelle de la proportion des enfants piqués dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002 - 2006).
Tableau XXII : Comparaison du pourcentage des enfants piqués par le scorpion dans la région de MarrakechTensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 2,29 * Eobs = 2,36 * Eobs = 2,27 * Eobs = 4,28 ***
2003 Eobs = 2,29 * - Eobs = 0,16 Eobs = 4,88 *** Eobs = 2,17 *
2004 Eobs = 2,36 * Eobs = 0,16 - Eobs = 4,84 *** Eobs = 1,97 *
2005 Eobs = 2,27 * Eobs = 4,88 *** Eobs = 4,84 *** - Eobs = 6,96 ***
2006 Eobs = 4,28 *** Eobs = 2,17 * Eobs = 1,97 * Eobs = 6,96 *** -
III. Caractéristiques cliniques
1. Evolution annuelle du taux d'envenimation (Figure 30)
Le taux des envenimations dans la région étudiée allait de 10.14% en 2002 à 12.39% en 2006. La valeur maximale a été enregistrée en 2005 avec 14.42%. L'augmentation hautement significative du taux d'envenimation (Tableau XXIII) serait probablement due au taux élevé du nombre d'enfant dans cette année (figure 29).
Figure 30: Répartition annuelle du taux d'envenimation due aux piqûres de scorpions dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002-2006).
Tableau XXIII : Comparaison du taux d'envenimation des cas de piqûre de scorpion dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - bobs = 3,57 *** bobs = 1,18 bobs = 7,70 *** bobs = 4,34 ***
2003 bobs = 3,57 *** - bobs = 4,98 *** bobs = 12,10 *** bobs = 8,54 ***
2004 bobs = 1,18 bobs = 4,98 *** - bobs = 6,80 *** bobs = 3,26 ***
2005 bobs = 7,70 *** bobs = 12,10 *** bobs = 6,80 *** - bobs = 3,78 ***
2006 bobs = 4,34 *** bobs = 8,54 *** bobs = 3,26 *** bobs = 3,78 *** -
2. Evolution annuelle du taux d'hospitalisation (Figure 31)
L'adéquation de référence n'a cessé d'augmenter passant de 0.46 en 2002 à 0.65 en 2006. D'autre part, le taux moyen des hospitalisés dans la région étudiée était de 7.23%, fluctuant entre 5.51% et 8.58%. Il était de 8.33% en 2002, puis a diminué progressivement jusqu'à 5.51% en 2004 pour réaugmenter de nouveau en 2005 avec 7.25% et en 2006 avec 8.58%.
Figure 31: Répartition annuelle du taux d'hospitalisation suite aux piqûres de scorpions dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002-2006)
Tableau XXIV : Comparaison du taux d'hospitalisation des cas de piqûres de scorpion dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 2,62 ** Eobs = 5,30 *** Eobs = 1,90 Eobs = 0,41
2003 Eobs = 2,62 ** - Eobs = 3,27 ** Eobs = 0,90 Eobs = 3,89 ***
2004 Eobs = 5,30 *** Eobs = 3,27 *** - Eobs = 4,16 *** Eobs = 7,10 ***
2005 Eobs = 1,90 Eobs = 0,90 Eobs = 4,16 *** - Eobs = 2,99 ***
2006 Eobs = 0,41 Eobs = 3,89 *** Eobs = 7,10 *** Eobs = 2,99 *** -
IV. Caractéristiques thérapeutiques et évolutives
1. Evolution annuelle du taux de traitement (Figure 32)
Le pourcentage moyen des patients ayant subi un traitement symptomatique était de 23.85%, fluctuant entre 19.51% et 30.38%. En effet, ce pourcentage est passé de 23.18% en 2002 jusqu'à 25.21% en 2006, avec un pic de 30.38% en 2004, les différences étant significatives (Tableau XXV).
Figure 32: Répartition annuelle du taux de traitement dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002- 2006).
Tableau XXV : Comparaison du taux de traitement des cas de piqûres de scorpion dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 5,55 *** Eobs = 9,61 *** Eobs = 3,19 ** Eobs = 2,89 **
2003 Eobs = 5,55 *** - Eobs = 16,14 *** Eobs = 2,31 * Eobs = 9,06 ***
2004 Eobs = 9,61 *** Eobs = 16,14 *** - Eobs = 13,24 *** Eobs = 7,32 ***
2005 Eobs = 3,19 ** Eobs = 2,31 * Eobs = 13,24 *** - Eobs = 6,39 ***
2006 Eobs = 2,89 ** Eobs = 9,06 *** Eobs = 7,32 *** Eobs = 6,39 *** -
2. Evolution annuelle de la létalité générale (Figure 33)
Le taux moyen de létalité générale due aux piqûres et envenimations scorpioniques dans la région Marrakech-Tensift-Al Haouz était de 0.51%. Il était de 0.48% en 2002 et a augmenté considérablement pour atteindre son maximum en 2005 avec 0.62% et rediminuer légèrement en 2006 avec 0.54% (Tableau XXVI). La létalité élevée en 2005 est principalement due au nombre élevé d'envenimations (Figure 30) aussi du pourcentage d'enfant pendant cette année (Figure 29).
Figure 33: Répartition annuelle de la létalité générale due aux envenimations scorpioniques dans la région de Marrakech-Tensift Al Haouz (2002-2006).
Tableau XXVI : Comparaison de la létalité générale due aux envenimations scorpioniques dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 0,45 Eobs = 0,70 Eobs = 1,16 Eobs = 0,50
2003 Eobs = 0,45 - Eobs = 1,21 Eobs = 0,79 Eobs = 0,05
2004 Eobs = 0,70 Eobs = 1,21 - Eobs = 1,93 Eobs = 1,26
2005 Eobs = 1,16 Eobs = 0,79 Eobs = 1,93 - Eobs = 0,73
2006 Eobs = 0,50 Eobs = 0,05 Eobs = 1,26 Eobs = 0,73 -
3. Evolution annuelle du taux de létalité intra-hospitalière (Figure 34)
Le taux de létalité intra-hospitalière a connu une nette diminution passant de 12.36% en 2002 jusqu'à 7.06% en 2006, la différence étant très significative (p< 0.01) (Tableau XXVII). Malgré l'augmentation des taux d'hospitalisation et d'envenimation pendant la période d'étude (Figures 30 et 31), il y a eu une diminution de la létalité intra-hospitalière ce qui implique une amélioration importante de la prise en charge des envenimations scorpioniques.
Figure 34: Répartition annuelle du taux de létalité intra-hospitalière dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz (2002-2006).
Tableau XXVII : Comparaison de la létalité intra-hospitalière due aux envenimations scorpioniques dans la région de Marrakech-Tensift Al Haouz
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 0,99 Eobs = 1,53 Eobs = 1,30 Eobs = 2,59 **
2003 Eobs = 0,99 - Eobs = 0,69 Eobs = 0,34 Eobs = 1,77
2004 Eobs = 1,53 Eobs = 0,69 - Eobs = 0,38 Eobs = 0,88
2005 Eobs = 1,30 Eobs = 0,34 Eobs = 0,38 - Eobs = 1,43
2006 Eobs = 2,59 ** Eobs = 1,77 Eobs = 0,88 Eobs = 1,43 -
Dans cette partie de l'étude, nous nous sommes intéressés à l'étude détaillée des provinces de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz par la mise en évidence et la comparaison des profils évolutifs des paramètres épidémiologiques et des indicateurs de suivi des piqûres et envenimations scorpioniques au niveau de ces provinces.
I. Caractéristiques des piqûres
1. Nombre moyen des piqûres de scorpions
Le nombre annuel moyen de piqûres est maximal dans la province d'El Kelâa Des Sraghna avec 2204 cas (Figure 35) en comparaison avec celui des autres provinces est hautement significative (p<0.001) (Tableau XXVIII). Ceci est dû à l'intense activité des scorpions au sein de cette province.
Figure 35: Répartition du nombre annuel moyen des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XXVIII : Comparaison du nombre annuel moyen des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - X2 = 338,77 *** X2 = 53,02 *** X2 = 305,08 *** X2 = 6,10 **
Essaouira X2 = 338,77 *** - X2 = 127,53 *** X2 = 0,96 X2 = 256,47 ***
Al Haouz X2 = 53,017 *** X2 = 127,53 *** - X2 = 106,71 *** X2 = 23,25 ***
Chichaoua X2 = 305,08 *** X2 = 0,96 X2 = 106,71 *** - X2 = 227 ***
Marrakech X2 = 6,10 ** X2 = 256,47 *** X2 = 23,25 *** X2 = 227 *** -
2. Incidence moyenne des piqûres de scorpions
L'incidence moyenne des piqûres de scorpions dans les cinq provinces concernées est de 2,57%o, variant entre 1,87%o et 3,58%o (Figure 36). La province de Chichaoua a enregistré l'incidence la plus forte (3,58%o) et diffère des autres régions de manière hautement significative (p< 0.001) (Tableau XXIX).
Figure 36: Répartition de l'incidence moyenne des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XXIX : Comparaison de l'incidence moyenne des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées.
3.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - bobs = 3,32 ** bobs = 0,35 bobs = 5,86 *** bobs = 14,50 ***
Essaouira bobs = 3,32 ** - bobs = 3,33 ** bobs = 8,04 *** bobs = 8,71 ***
Al Haouz bobs = 0,35 bobs = 3,33 ** - bobs = 5,05 *** bobs = 13,17 ***
Chichaoua bobs = 5,86 *** bobs = 8,04 *** bobs = 5,05 *** - bobs = 18,19 ***
Marrakech bobs = 14,50 *** bobs = 8,71*** bobs = 13,17 *** bobs = 18,19 *** -
Mortalité moyenne par piqûres de scorpions
La mortalité moyenne due aux piqûres de
scorpions dans les cinq provinces de l'étude était de
0.013%o,
allant de 0,0025%o à 0,023%o (Figure 37). La mortalité maximale a
été observée dans
la province d'El Kelâa Des Sraghna avec une valeur de 0,023%o significativement supérieure à celle de Chichaoua et Al Haouz (p< 0.05) (Tableau XXX).
Figure 37: Répartition de la mortalité par piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XXX : Comparaison de la mortalité moyenne des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - Eobs = 1,49 Eobs = 2,84 ** Eobs = 2,33 * Eobs = 1,18
Essaouira Eobs = 1,49 - Eobs = 1,56 Eobs = 1,24 Eobs = 0,68
Al Haouz Eobs = 2,74 ** Eobs = 1,41 - Eobs = 0,13 Eobs = 2,18 *
Chichaoua Eobs = 2,33 * Eobs = 1,24 Eobs = 0,03 - Eobs = 1,76
Marrakech Eobs = 1,18 Eobs = 0,68 Eobs = 2,06 * Eobs = 1,76 -
II. Caractéristiques des patients piqués
1. Répartition des patients piqués selon le sexe
Le sex-ratio moyen des piqûres de scorpions dans les cinq provinces étudiées est de 0,93. Il était en faveur du sexe féminin dans les provinces d'Al Haouz (SR = 0,66), Chichaoua (SR = 0,85), El Kelâa Des Sraghna (SR = 0,92) et Marrakech (SR = 0.96), et en faveur du sexe masculin dans la province d'Essaouira (SR = 1,16) (Figure 38). Le calcul des Chi-deux a révélé des différences significatives entre les deux sexes pour toutes les provinces (Al Haouz :
66,99 ; Chichaoua : 36,76 ; El Kelâa Des Sraghna : 17,25 et Essaouira : 31,41) à l'exception de celle de Marrakech (÷2 = 3,17).
Figure 38: Répartition du sex-ratio des piqûres de scorpions dans les provinces pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XXXI: Comparaison du pourcentage du sexe féminin due aux piqûres scorpioniques dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
Sraghna
El Kelâa Des Sraghna - Bobs = 6,98 *** Bobs = 3,82 *** Bobs = 2,43 * Bobs = 1,60
Essaouira Bobs = 6,98 *** - Bobs = 9,65 *** Bobs = 8,25 *** Bobs = 5,56 ***
Al Haouz Bobs = 3,82 *** Bobs = 9,65 *** - Bobs = 1,09 Bobs = 5,18 ***
Chichaoua Bobs = 2,43 * Bobs = 8,25 *** Bobs = 1,09 - Bobs = 3,75 ***
Marrakech Bobs = 1,60 Bobs = 5,56 *** Bobs = 5,18 *** Bobs = 3,75 *** -
2. Répartition des patients piqués selon l'âge
L'étude a montré que 30,85% des patients piqués dans les cinq provinces étudiées étaient des enfants (<15 ans). Les taux d'enfants les plus élevés ont été enregistrés dans les provinces de Chichaoua 34,73%, d'El Kelâa avec 33,34% et d'Essaouira avec 32,32% (Figure 39). Ceux- ci étaient significativement supérieurs à ceux de Marrakech et d'Al Haouz (29,04% et 24,77% respectivement).
Figure 39: Répartition du pourcentage des enfants dans les cinq provinces étudiées pendant la période d'étude (2002 - 2006).
Tableau XXXII : Comparaison du pourcentage des enfants due aux piqûres scorpioniques dans les cinq provinces étudiées
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - Eobs = 0,60 Eobs = 5,46*** Eobs = 0,84 Eobs = 3,01 **
Essaouira Eobs = 0,60 - Eobs = 4,20*** Eobs = 1,26 Eobs = 1,97 *
Al Haouz Eobs = 5,46 *** Eobs = 4,20 *** - Eobs = 5,66 *** Eobs = 2,76 **
Chichaoua Eobs = 0,84 Eobs = 1,26 Eobs = 5,66 *** - Eobs = 3,46 **
Marrakech Eobs = 3,01 ** Eobs = 1,97 * Eobs = 2,76 ** Eobs = 3,46 ** -
III. Caractéristiques cliniques
1. Répartition des patients piqués selon la classe à l'admission
La province d'El Kelâa Des Sraghna a enregistré le maximum de cas envenimés (classe II et classe III) avec une moyenne annuelle de 274 cas suivie d'Essaouira (255 cas), Marrakech (175 cas), Al Haouz (121 cas) et Chichaoua (81 cas). Par ailleurs, les provinces d'Essaouira et d'El Kelâa Des Sraghna avaient les taux d'envenimation les plus élevés avec 22,39% et 12,54% respectivement (Figure 40), la différence entre ces taux étant significative (p< 0.05) (Tableau XXXIII). Le taux d'envenimation élevé à Essaouira est du à l'effectif faible des cas de classe I, ce qui serait principalement expliqué par une mauvaise classification étant donné
que la létalité générale était tout de même assez faible dans cette province par rapport à celles de Marrakech et d'El Kelâa (Figure 43).
Figure 40: Répartition des patients piqués par le scorpion selon le taux d'envenimation dans les cinq provinces étudiées pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XXXIII : Comparaison des patients piqués par le scorpion selon le taux d'envenimation dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - bobs = 7,36 *** bobs = 5,74 *** bobs = 4,75 *** bobs = 4,21 ***
Essaouira bobs = 7,36 *** - bobs = 11,97 *** bobs = 10,23 *** bobs = 10,94 ***
Al Haouz bobs = 5,74 *** bobs = 11,97 *** - bobs = 0,19 bobs = 1,79
Chichaoua bobs = 4,75 *** bobs = 10,23 *** bobs = 0,19 - bobs = 1,38
Marrakech bobs = 4,21 *** bobs = 10,94 *** bobs = 1,79 bobs = 1,38 -
D'autre part, le taux d'envenimation significativement plus faible dans la province de Marrakech (8,55%) est principalement dû au fait que le taux d'enfants est significativement plus faible dans cette province (Figure 39).
2. Répartition des patients piqués selon l'adéquation de référence
Le taux moyen des patients référés vers ou
par une autre structure sanitaire dans les cinq
provinces
étudiées était de 10,79%, l'adéquation de
référence moyenne étant de 0,58. La
province d'El
Kelâa Des Sraghna a connu l'adéquation de référence
la plus élevée (Figure 41)
ce qui implique que les cas qui y avaient été référés n'ont pas été tous hospitalisés. Il n'en demeure pas moins que la majorité des cas référés vers la province d'El Kelâa Des Sraghna ont été hospitalisés vu leur état à l'admission.
Figure 41: Répartition des patients piqués par le scorpion selon l'adéquation de référence dans les cinq provinces pendant la période 2002 - 2006
Tableau XXXIV : Comparaison du taux de référés des patients piqués par le scorpion selon l'adéquation de référence dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - Eobs = 8,68 *** Eobs = 6,96 *** Eobs = 8,40 *** Eobs = 1,49
Essaouira Eobs = 8,68 *** - Eobs = 0.40 Eobs = 2.20 * Eobs = 7,45 ***
Al Haouz Eobs = 6,96 *** Eobs = 0.40 - Eobs = 1,81 Eobs = 5,61***
Chichaoua Eobs = 8,40 *** Eobs = 2,20 * Eobs = 1,81 - Eobs = 8,54 ***
Marrakech Eobs = 1,49 Eobs = 7,45 *** Eobs = 5,61*** Eobs = 8,54 *** -
3. Répartition des patients piqués selon l'hospitalisation
Le nombre annuel d'hospitalisation le plus élevé a été observé dans la province d'El Kelâa Des Sraghna avec 282 cas contre 1464 cas non hospitalisés, soit un taux d'hospitalisation de 16,13%. Ce taux d'hospitalisation était significativement supérieur à ceux des autres provinces (p< 0.05) (Tableau XXXV), notamment Marrakech avec 7,70%, Chichaoua avec 2,10% et Al Haouz avec 1,04% (Figure 42), ce qui serait vraisemblablement dû aux taux d'envenimation plus faibles dans ces provinces par rapport à celui d'El Kelâa (Figure 40).
Il est à noter que le taux d'hospitalisation très faible au niveau de la province d'Essaouira (0,04% soit deux cas hospitalisés sur les cinq ans d'étude) en dépit du taux élevé d'envenimation, pourrait être expliqué par l'adéquation de référence faible témoignant d'un taux élevé de référés 15,16%.
Figure 42: Répartition des patients piqués par le scorpion selon le taux d'hospitalisation dans les cinq provinces étudiées pendant la période 2002-2006.
Tableau XXXVI : Comparaison des patients piqués par le scorpion selon le taux d'hospitalisation dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - Eobs = 12,82 *** Eobs = 12,09 *** Eobs = 11,24 *** Eobs = 7,89 ***
Essaouira Eobs = 12,82 *** - Eobs = 2,92 ** Eobs = 4,28 *** Eobs = 8,57 ***
Al Haouz Eobs = 12,09 *** Eobs = 2,92 ** - Eobs = 1,87 Eobs = 7,38 ***
Chichaoua Eobs = 11,24 *** Eobs = 4,28 *** Eobs = 1,87 - Eobs = 6,11 ***
Marrakech Eobs = 7,89 *** Eobs = 8,57 *** Eobs = 7,38 *** Eobs = 6,11*** -
IV. Caractéristiques thérapeutiques et évolutives
1. Répartition des cas de piqûres selon le taux de traitement
Le pourcentage moyen des patients ayant subi un traitement
symptomatique dans les cinq
provinces étudiées était de
23,74%, allant de 11,47% à Marrakech jusqu'à 43,3 0%
à
Essaouira (Figure 43). Ceux d'Al Haouz, de Chichaoua et d'El
Kelâa Des Sraghna étaient
respectivement de 33,25%, de 24,20% et de 19,25%. Les différences entre les provinces se sont révélées significatives (p< 0,05) à part entre la province d'Al Haouz et Chichaoua (Tableau XXXVII). Le taux faible de traitement dans les provinces de Marrakech et d'El Kelâa Des Sraghna serait dû à une meilleure prise en charge. En effet, suite à l'instauration du système d'information dans ces provinces par le CAPM (campagnes de sensibilisation des professionnels de santé...), il y a eu une rationalisation de l'utilisation des médicaments en vue d'éviter les dépenses inutiles.
Figure 43: Répartition des cas de piqûres de scorpions selon le taux de traitement dans les cinq provinces étudiées (2002-2006).
Tableau XXXVII : Comparaison des patients piqués par le scorpion selon le taux de traitement dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - bobs = 20,14 *** bobs = 11,32 *** bobs = 9,17 *** bobs = 2,89 ***
Essaouira bobs = 20,14 *** - bobs = 9,29 *** bobs = 9,54 *** bobs = 22,12 ***
Al Haouz bobs = 11,32 *** bobs = 9,29 *** - bobs = 1,13 bobs = 13,69 ***
Chichaoua bobs = 9,17 *** bobs = 9,54 *** bobs = 1,13 - bobs = 11,52 ***
Marrakech bobs = 2,89 ** bobs = 22,12 *** bobs = 13,69 *** bobs = 11,52 *** -
2. Répartition des cas de piqûres selon le taux de létalité générale
Le taux moyen de létalité générale
dans les cinq provinces étudiées était de 5,1 7%o. La
létalité
maximale a été enregistrée
à Marrakech, El Kelâa Des Sraghna et Essaouira avec 8,22%o,
7,90%o et 4,21 %o respectivement, ces valeurs étant significativement supérieures à celles des autres provinces (p< 0,01) (Tableau XXXVIII), notamment Al Haouz avec 0,86%o et Chichaoua avec 0,86%o, (Figure 44).
Figure 44: Répartition de la létalité générale moyenne des patients piqués par le scorpion dans les cinq provinces étudiées pendant la période 2002-2006.
Tableau XXXVIII : Comparaison des patients piqués par le scorpion selon la létalité générale moyenne dans les cinq provinces étudiées.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - Eobs = 1,24 Eobs = 3,18 ** Eobs = 2,67 ** Eobs = 0,12
Essaouira Eobs = 1,24 - Eobs = 1,89 Eobs = 1,63 Eobs = 1,32
Al Haouz Eobs = 3,18 ** Eobs = 1,89 - Eobs = 0,01 Eobs = 3,26 **
Chichaoua Eobs = 2,67 ** Eobs = 1,63 Eobs = 0,01 - Eobs = 2,73 **
Marrakech Eobs = 0,12 Eobs = 1,32 Eobs = 3,26 ** Eobs = 2,73 ** -
3. Répartition des cas de piqûres selon le taux de létalité intra-hospitalière
La létalité hospitalière la plus élevée a été observée dans la province de Marrakech avec 11,55%, suivie de celle d'El Kelâa Des Sraghna (6,18%) et de Chichaoua (4,8 1%) (Figure 33). Ces deux dernières diffèrent significativement (p<0.05) de la province de Marrakech (Tableau XXXIX). Nous n'avons pas pris en considération les provinces d'Al Haouz et d'Essaouira dans la comparaison des létalités hospitalières en raison du nombre très faible
d'hospitalisation et du fait que le nombre de décès dépasse parfois celui des hospitalisations vu que certains cas sont morts avant d'être hospitalisés (Figure 42).
On constate que la province d'El Kelâa Des Sraghna a enregistré une létalité inférieure à celle de Marrakech malgré le taux supérieur d'hospitalisation (Figure 42). Ceci montre que l'évolution ne dépend pas obligatoirement de l'hospitalisation mais plutôt de la prise en charge des hospitalisés qui était meilleure à El Kelâa dans ce cas.
Figure 45: Répartition de la létalité intra-hospitalière moyenne des patients piqués dans les cinq provinces étudiées pendant la période 2002-2006.
El Kelâa Des
Sraghna Essaouira Al Haouz Chichaoua Marrakech
El Kelâa Des Sraghna - --- Lobs = 7,55 *** Lobs = 1,49 Lobs = 5,67 ***
Essaouira --- - --- --- ---
Al Haouz Lobs = 7,55 *** --- - Lobs = 7,55 *** Lobs = 2,61**
Chichaoua Lobs = 1,49 --- Lobs = 7,55 *** - Lobs = 5,94 ***
Marrakech Lobs = 5,67 *** --- Lobs = 2,61** Lobs = 5,94 *** -
Tableau XXXIX : Comparaison des patients piqués par le scorpion selon la létalité hospitalière moyenne dans les cinq provinces étudiées.
Dans cette partie de l'étude, nous nous sommes limités à l'étude de la province d'El Kelâa Des Sraghna en suivant l'évolution des indicateurs de suivi durant les années d'étude.
I. Caractéristiques des piqûres
Durant les années d'étude de 2002 à 2006 nous avons colligé 11018 cas de piqûres avec une moyenne annuelle de 2204 cas dans la province d'El Kelâa Des Sraghna avec un pourcentage de 8,96% parmi un total de 123 018 cas de piqûres répertoriées à l'échelle nationale. La majorité des cas était survenue entre le mois d'avril et le mois d'octobre, avec un pic se situant durant les mois de juillet et août. (Tableau XIII).
1. Répartition du nombre des cas piqués selon les années d'étude (Figure 46)
La distribution des cas piqués selon les années dans la province d'El Kelâa Des Sraghna n'a montré aucune différence significative entre 2002 et 2006 avec 2244 et 2333 cas respectivement (p< 0.001) (Tableau XL).
Figure 46: Evolution annuelle du nombre de cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XL : Comparaison du nombre de cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - x2= 4,98 * x2= 16,12 *** x2= 7,69 ** x2= 1,73
2003 x2= 4,98 * - x2= 38,95 *** x2= 25,02 *** x2= 0,84
2004 x2= 16,12 *** x2= 38,95 *** - x2= 1,54 x2= 28,38 ***
2005 x2= 7,69 ** x2= 25,02 *** x2= 1,54 - x2 = 16,71 ***
2006 x2= 1,73 x2= 0,84 x2= 28,38 *** x2 = 16,71 *** -
2. Répartition de l'incidence selon les années d'étude (Figure 47)
L'incidence moyenne des piqûres de scorpion au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna était de 2,90%o. Son évolution annuelle a connu une diminution hautement significative entre 2003 et 2005 avec 3,1 9%o, 2,61 %o et 2,69%o respectivement. Toutefois, une augmentation significative d'incidence a été enregistrée en 2006 avec 3,02%o (Tableau XLI).
Figure 47: Evolution annuelle de l'incidence dans La province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
2002 - Eobs = 1,90 Eobs = 4,63 *** Eobs = 3,69 *** Eobs = 0,11
2003 Eobs = 1,90 - Eobs = 6,60 *** Eobs = 5,67 *** Eobs = 1,87
2004 Eobs = 4,63 *** Eobs = 6,60 *** - Eobs = 0,95 Eobs = 4,78 ***
2005 Eobs = 3,69 *** Eobs = 5,67 *** Eobs = 0,95 - Eobs = 3,84 ***
2006 Eobs = 0,11 Eobs = 1,87 Eobs = 4,78 *** Eobs = 3,84 *** -
3. Répartition de la mortalité selon les années d'étude (Figure 48)
La mortalité moyenne des piqûres de scorpion au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna était de 0.023%o, avec un minimum de 0.019%o en 2002 et un maximum de 0.028%o en 2006. La différence de mortalité entre les années s'est avérée non significative (p>0.05) (Tableau XLII).
Figure 48: Evolution annuelle de la mortalité dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLII : Comparaison de la mortalité due aux piqûres scorpioniques dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 0,52 Eobs = 0,05 Eobs = 0,95 Eobs = 1,23
2003 Eobs = 0,52 - Eobs = 0,57 Eobs = 0,43 Eobs = 0,71
2004 Eobs = 0,05 Eobs = 0,57 - Eobs = 1 Eobs = 1,28
2005 Eobs = 0,95 Eobs = 0,43 Eobs = 1 - Eobs = 0,28
2006 Eobs = 1,23 Eobs = 0,71 Eobs = 1,28 Eobs = 0,28 -
II. Caractéristiques des patients piqués
1. Répartition selon le sex ratio (Figure 49)
Le sex ratio annuel des piqûres dans la province étudiée était en faveur du sexe féminin, variant entre 0,87 et 0,99, la moyenne étant de 0,92. Les différences entre les années n'étaient tout de même pas significatives (p>0.05) (Tableau XLIII).
Figure 49: Evolution annuelle du sex ratio des piqûres de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLIII : Comparaison du pourcentage du sexe féminin piqué par le scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Bobs = 0,29 Bobs = 0,49 Bobs = 1,15 Bobs = 1,02
2003 Bobs = 0,29 - Bobs = 0,21 Bobs = 0,88 Bobs = 1,33
2004 Bobs = 0,49 Bobs = 0,21 - Bobs = 0,63 Bobs = 1,48
2005 Bobs = 1,15 Bobs = 0,88 Bobs = 0,63 - Bobs = 2,16 *
2006 Bobs = 1,02 Bobs = 1,33 Bobs = 1,48 Bobs = 2,16 * -
2. Répartition selon le taux des enfants (Figure 50)
Les enfants (<15 ans) représentaient 33,34% des patients piqués au niveau de la province d'El Kelâa pendant la période d'étude. La proportion annuelle des enfants piqués fluctuait autour de cette valeur avec un maximum de 36,01% en 2004 et un minimum de 30,75% en 2006, la diminution étant hautement significative après 2005 (Tableau XLIV).
Figure 50: Evolution annuelle du taux d'enfants piqués dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 --- 2006.
Tableau XLIV : Comparaison du pourcentage des enfants piqué par le scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 0,87 Eobs = 1,36 Eobs = 2,26 * Eobs = 2,35 *
2003 Eobs = 0,87 - Eobs = 0,54 Eobs = 3,14 ** Eobs = 3,27 **
2004 Eobs = 1,36 Eobs = 0,54 - Eobs = 3,53 Eobs = 3,66 ***
2005 Eobs = 2,26 * Eobs = 3,14 ** Eobs = 3,53 - Eobs = 0,02
2006 Eobs = 2,35 * Eobs = 3,27 ** Eobs = 3,66 *** Eobs = 0,02 -
III. Caractéristiques cliniques
1. Répartition selon le taux d'envenimation (Figure 51)
Le taux moyen des envenimés dans la province étudiée était de 12,54%. Il a augmenté de 10,96% en 2002 à 13,66% en 2006, la valeur maximale ayant été enregistrée en 2005 avec 15,58%.
Figure 51: Evolution annuelle du taux d'envenimation dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLV: Comparaison du taux d'envenimation des cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - bobs = 0,40 bobs = 1,31 bobs = 4,47 *** bobs = 2,74 **
2003 bobs = 0,40 - bobs = 1,72 bobs = 4,95 *** bobs = 3,19 **
2004 bobs = 1,31 bobs = 1,72 - bobs = 3,05 ** bobs = 1,35
2005 bobs = 4,47 *** bobs = 4,95 *** bobs = 3,05 ** - bobs = 1,78
2006 bobs = 2,74 ** bobs = 3,19 ** bobs = 1,35 bobs = 1,78 -
2. Répartition selon le taux d'hospitalisation (Figure 52)
Le taux moyen des hospitalisés dans la région
étudiée était de 16,13%, fluctuant entre 11,07%
et
47,35%. Il était de 47,35% en 2002, puis a chuté jusqu'à
11,07% en 2003 pour réaugmenter
significativement entre 2004 et 2006
avec 13,67% et 19,88% respectivement (Tableau XLVI).
Figure 52 : Evolution annuelle du taux d'hospitalisation dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLVI : Comparaison du taux d'hospitalisation des cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - bobs = 15,27 *** bobs = 13,13 *** bobs = 11,55 *** bobs = 9,77 ***
2003 bobs = 15,27 *** - bobs = 2,57 ** bobs = 4,92 *** bobs = 8,19 ***
2004 bobs = 13,13 *** bobs = 2,57 ** - bobs = 2,27 * bobs = 5,38 ***
2005 bobs = 11,55 *** bobs = 4,92 *** bobs = 2,27 * - bobs = 3,06 **
2006 bobs = 9,77 *** bobs = 8,19 *** bobs = 5,38 *** bobs = 3,06 ** -
Le nombre élevé des cas hospitalisés en 2002 pourrait être dû d'une part au nombre important d'enfants et d'autre part à la stratégie du CAPM qui n'était pas encore bien appliquée étant donné qu'elle ne s'est installée qu'en 2001.
IV. Caractéristiques thérapeutiques et évolutives
1. Répartition selon le taux de traitement (Figure 53)
Le taux moyen des patients ayant subi un traitement symptomatique était de 15,30%. Ce pourcentage est passé de 9,57% en 2002 jusqu'à 21,37% en 2005, les différences entre les années étant significatives (Tableau XLVII). On constate que l'évolution du taux de traitement suit celle du taux d'hospitalisation à partir de 2003 ce qui indique l'impact de la stratégie du CAPM ayant pour objectif la rationalisation de l'utilisation des médicaments en vue d'éviter les dépenses inutiles. En revanche, le taux faible de traitement en 2002, en dépit du taux élevé d'hospitalisation, pourrait être expliqué par le fait que le professionnel de santé n'accordait pas assez d'importance à la saisie complète des données concernant le traitement (fiches de surveillance).
Figure 53: Evolution annuelle du taux de traitement dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLVII : Comparaison du taux de traitement des cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 0 Eobs = 2,11 * Eobs = 5,86 *** Eobs = 10,75 *** Eobs = 9,24 ***
2003 Eobs = 2,11 * 0 Eobs = 3,93 *** Eobs = 8,97 *** Eobs = 7,38 ***
2004 Eobs = 5,86 *** Eobs = 3,93 *** 0 Eobs = 4,78 *** Eobs = 3,18 **
2005 Eobs = 10,75 *** Eobs = 8,97 *** Eobs = 4,78 *** 0 Eobs = 1,73
2006 Eobs = 9,24 *** Eobs = 7,38 *** Eobs = 3,18 ** Eobs = 1,73 0
2. Répartition selon le taux de létalité général (Figure 54)
Le taux moyen de létalité générale due aux piqûres et envenimations scorpioniques dans la province d'El Kelâa Des Sraghna était de 7,90%. Il était de 6,24% en 2002 et a augmenté considérablement pour atteindre son maximum en 2005 avec 9,70% (Tableau XLVIII). La létalité élevée en 2005 et 2006 est principalement due au nombre élevé des envenimés
pendant ces deux années, contrairement à l'an 2002 où le taux d'envenimation était faible (Figure 51) (Tableau XLV).
Figure 54 : Evolution annuelle du taux de létalité générale dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLVIII : Comparaison du taux de létalité générale des cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 0,36 Eobs = 0,33 Eobs = 1,28 Eobs = 1,22
2003 Eobs = 0,36 - Eobs = 0,01 Eobs = 0,96 Eobs = 0,89
2004 Eobs = 0,33 Eobs = 0,01 - Eobs = 0,92 Eobs = 0,85
2005 Eobs = 1,28 Eobs = 0,96 Eobs = 0,92 - Eobs = 0,09
2006 Eobs = 1,22 Eobs = 0,89 Eobs = 0,85 Eobs = 0,09 -
3. Répartition selon le taux de létalité intra-hospitalière (Figure 55)
Le taux de létalité intra-hospitalière a connu une nette diminution passant de 12,07% en 2002 jusqu'à 4,90% en 2006, la différence étant très significative (p< 0.01) (Tableau XLIX).
Malgré l'augmentation des taux d'envenimation et d'hospitalisation pendant la période d'étude (Figures 51 et 52), il y a eu une diminution de la létalité intra-hospitalière ce qui implique une amélioration importante de la prise en charge des envenimations scorpioniques.
Figure 55: Evolution annuelle du taux de létalité intra-hospitalière dans la province d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002 - 2006.
Tableau XLIX : Comparaison du taux de létalité intra-hospitalière des cas de piqûre de scorpion dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
2002 2003 2004 2005 2006
2002 - Eobs = 3,03 ** Eobs = 4,32 *** Eobs = 3,41 *** Eobs = 4,64 ***
2003 Eobs = 3,03 ** - Eobs = 2,20 * Eobs = 0,71 Eobs = 2,69 **
2004 Eobs = 4,32 *** Eobs = 2,20 * - Eobs = 1,44 Eobs = 0,40
2005 Eobs = 3,41 *** Eobs = 0,71 Eobs = 1,44 - Eobs = 1,89
2006 Eobs = 4,64 *** Eobs = 2,69 ** Eobs = 0,40 Eobs = 1,89 -
DISCUSSION ET CONCLUSIONS
L'étude du relevé mensuel des cas de piqûres et d'envenimations scorpioniques, a permis d'avoir une idée objective et générale sur cette pathologie. Les indicateurs choisis nous ont permis d'évaluer et de suivre les variations temporelles et spatiales de la morbidité et de la mortalité.
La piqûre de scorpion se présente ainsi comme une problématique sanitaire marocaine limitée dans le temps entre mai et septembre, et touchant préférentiellement les régions du Centre- Sud du pays :
- la limitation dans le temps s'explique par le caractère thermophile des scorpions (Soulaymani-Bencheikh R (a) et al. 1999) qui sont plus actifs pendant les mois les plus chauds. En effet, la majorité des cas de piqûres a été enregistrée durant les mois de juillet et août, ce qui rejoigne les données de la littérature (Abroug F et al. 1994, Hmimou R et al. 2008, Soulaymani R et al. 2007, Soulaymani R et al. 2002, Touloun O et al. 2001). Par conséquent, les autorités sanitaires dans notre pays sont appelées à renforcer les efforts de lutte contre ce fléau durant cette période estival surtout en mois de juillet et août.
- l'origine géographique des sujets piqués correspond à la distribution géographique des espèces venimeuses au Maroc comme décrite par Vachon (Vachon M 1952). Ces espèces se retrouvent dans les régions délimitées par la côte Atlantique à l'Ouest et par le versant du haut Atlas au centre (Soulaymani R et al. 2004). La comparaison de la répartition géographique des sujets piqués avec la carte de la répartition de quelques scorpions au Maroc (Vachon M 1952, Touloun O et al. 1997, Touloun O et al. 2001, Gantenbein B et al. 2003) révèle une concordance parfaite entre le noyau à forte incidence et mortalité et une importante agglomération des espèces scorpioniques au niveau de cette zone.
D'autre part, l'étude nous a permis de distinguer trois régions selon l'incidence et la mortalité: - régions d'endémicité élevée sans mortalité correspondant à la région Sud du Maroc;
- régions d'endémicité élevée avec risque de mortalité correspondant à la région Centre-Sud du Maroc;
- régions de faible endémicité avec absence de mortalité correspondant à la région Nord du Maroc. Ceci rejoint la répartition géographique tracée avant la campagne de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques.
Cette répartition concorde avec celle de la littérature (Soulaymani R et al. 2004).
L'incidence des piqûres scorpioniques diffère amplement d'un pays à l'autre et d'une région à l'autre mais le Maroc reste parmi les pays à forte incidence. De plus, les résultas du présent travail ont pu montrer cette forte incidence au niveau de la région d'étude et le tableau L donne une comparaison entre nos résultats et ceux de quelques régions du monde.
Tableau L : Comparaison des incidences des piqûres de scorpions entre notre région d'étude et différentes régions du monde.
Incidence (%o) Auteur (année)
Arabie Saoudite 0.90 Al-Sadoon M. K et al. 2003
Algérie 1.56 Laid Y et al 2000
Venezuela 0.18 Maradei- Irastorza 1999
Maroc 0.53 Soulaymani-Bencheikh R (b) et al
1999
Notre série : Maroc (Relevé mensuel) 0,83
Jalisco (Mexique) 4.28 Salazar-Lucia 2001
Tiznit (Maroc) 3.20 Soulaymani-Bencheikh R et al. 1999
Bechar (Algérie) 2.84 Laid Y et al 2000
Azilal (Maroc) 2.80 Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005
Khouribga (Maroc) 2.76 Soulaymani R et al. 2007
Taroudant (Maroc) 2.60 Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005
Beni Mellal (Maroc) 1.64 Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005
Notre série : Les provinces de la région de Marrakech-Tensift- Al Haouz (Relevé mensuel) |
Chichaoua 3.58 Al Haouz 2.94 Kelâa Des Sraghna 2.90 Essaouira 2.57 Marrakech 1.87 |
L'augmentation de l'incidence au cours de la période de l'étude s'expliquerait par l'augmentation des déclarations due à la sensibilisation de la population qui consultait plus en cas de piqûre est qui est devenue de plus en plus consciente de la gravité des envenimations scorpioniques et de l'inefficacité des méthodes traditionnelles. Aussi préfère-t-elle la prise en charge hospitalière au dépend des tradipraticiens et des herboristes dont les pratiques sont douteuses. Ceci grâce aux diverses campagnes de sensibilisation (émissions, radiotélévisées...) réalisées par le CAPM.
Cette augmentation serait aussi due à la mise en place du système d'information et à la formation et l'information du professionnel de santé sur ce système, mais aussi à la sensibilisation de toutes les provinces médicales pour la déclaration de leurs cas.
D'autre part, dans notre série toutes les tranches d'âge sont touchées par cette affection ce qui pourrait s'expliquer par le fait que les piqûres scorpioniques surviennent généralement de façon accidentelle (scorpion caché dans les chaussures ou les sacs...) ou par imprudence (soulever une pierre, mettre la main dans une anfractuosité, lors des labeurs aux champs, marcher pieds nus...). Nous rejoignons ainsi les résultats trouvés par d'autres études (Abroug F et al. 1994, Goyffon M 2002).
Aussi, le sexe féminin est significativement plus touché par les piqûres de scorpions dans certaines provinces de la région de Marrakech-Tensift Al Haouz (El Kelâa Des Sraghna, Al Haouz, Marrakech et Chichaoua) ce qui serait explicable par la supériorité des femmes au niveau de la pyramide des âges dans ces provinces.
En ce qui concerne l'état des piqués, et afin de comparer les données concernant les classes de gravité de notre série avec celles de la littérature, nous avons adopté la classification d'Abroug vue la facilité de son application dans le triage des victimes de cette intoxication. En effet, Les manifestations cliniques des piqûres de scorpion sont très disparates et elles varient d'un piqué à un autre suivant l'âge, le terrain et le scorpion en cause (Mebs D 2002). Ainsi, conformément à la littérature, la classe I a dominé le tableau clinique dans notre étude (El Amin E.O et al. 1995) et englobe la majorité des cas de piqûres (Abroug F et al. 1994, Roodt A.Ret al. 2003) suivie de la Classe II dont le passage éventuel à la classe III se produit de façon imprévisible et parfois brutale (Tableau LI).
Tableau LI: Comparaison des pourcentages des classes de gravité de notre série à ceux de la littérature.
Littérature |
Classe I |
Classe II |
Classe III |
Soulaymani R (Maroc) Soulaymani R et al. 2004 |
87.8% |
10,3% |
1,8% |
89,8% |
9% |
1,2% |
|
Soulaymani R (Marrakech-Tensift-Al Haouz) Soulaymani R et al.2004 Abroug ( ) |
90.1% |
8.7% |
1,2% |
Soulaymani R (Doukkala-Abda) Soulaymani R et al.2004 |
86.9% |
10.9% |
2.2% |
Soulaymani R (Tadla-Azilal) Soulaymani R et al.2004 |
67.9% |
22.3% |
9.8% |
Soulaymani R (Chaouia-Ouardigha) Soulaymani R et al.2004 |
92.6% |
6.2% |
1.2% |
Soulaymani R (Sous-Massa-Darâa) Soulaymani R et al.2004 |
86.8% |
11.3% |
1.9% |
Al Haouz |
93.02% |
6.21% |
0.77% |
Notre série : Chichaoua |
92.83% |
5.99% |
1.18% |
Les provinces de la région de Marrakech Marrakech-Tensift- Al Haouz |
91.45% |
8.47% |
0.09% |
(Relevé mensuel) El Kelâa Des Sraghna |
87.46% |
11.43% |
1.11% |
Essaouira |
77.61% |
20.66% |
1.72% |
Notre série : Maroc |
91.16% |
7.83% |
1.01% |
Le taux d'envenimation moyen au Maroc a connu une diminution après la mise en place de la stratégie du CAPM, passant de 10,16% avant la campagne (avant 2001) à 8,84% après la campagne (entre 2002 et 2006). Ce taux reste nettement inférieur à celui de plusieurs pays voisins à l'instar de l'Algérie dont le taux d'envenimation par piqûres de scorpion est de 17% (Triki D.H et al 2004). En revanche, l'augmentation annuelle du taux d'envenimation entre 2002 et 2006 dans les provinces de la région de Marrakech-Tensift Al Haouz témoigne du fait que les professionnels de santé, ainsi que la population, ont bien assimilé la différence entre une piqûre simple et une envenimation scorpionique. D'autre part, la légère diminution du
nombre d'hospitalisations reste encourageante et dénote une rationalisation de la prise en charge, ce qui a été confirmée par Soulaymani-Bencheikh R et al en 2004.
Si le nombre annuel des envenimations est presque identique à celui des hospitalisations, c'est par ce que le personnel médical serait conscient du fait que tout envenimé risque d'évoluer vers un décès et devrait donc être hospitalisé ou alors référé vers une structure plus performante. Par ailleurs, la référence semble augmenter d'année en année, en fait ce sont les déclarations qui ont augmenté. En effet, si la structure sanitaire ne possède pas de service de réanimation et qu'un patient arrive avec des signes prédictifs de gravité tels que : fièvre (>39°), âge = 15 ans, hypersudation, vomissement et priapisme (cf. arbre de décision), il est automatiquement envoyé vers une structure de référence car il risque d'évoluer vers une détresse vitale. La diminution du nombre des référés serait la conséquence de la formation des professionnels de santé sur la conduite à tenir devant une piqûre de scorpion contenant un arbre de décision clair et facile à appliquer par tout professionnel de santé.
Dans la province médicale d'El Kelâa Des Sraghna, le nombre de cas traités a suivi le nombre de cas hospitalisés entre 2002 et 2006 ce qui serait également du à la bonne application de la conduite à tenir permettant de distinguer entre une piqûre scorpionique et une envenimation scorpionique.
La diminution des taux de létalité après la stratégie du CAPM, passant de 1 5.4%o avant la compagne à 3.55%o après la campagne, témoigne d'une meilleure prise en charge. Cependant la létalité au Maroc reste importante par rapport aux autres pays (Goyffon M et al 1989, Soulaymani-Bencheikh R et al 2004, Goyffon M 1989).
Enfin, nous notons avec satisfaction que la létalité intra-hospitalière par envenimations scorpioniques n'a pas augmenté au cours de la période d'étude au niveau des régions à risque (Marrakech-Tensift-Al Haouz, Doukkala-Abda, Tadla-Azilal, Chaouia-Ouardigha et SoussMassa-Darâa), malgré le bannissement de l'utilisation de la sérothérapie antiscorpionique. Ceci montre que le personnel médical et paramédical commence à rationaliser la prise en charge. Cependant, cette dernière reste très limitée en raison de l'absence, dans certaines provinces, de réanimateurs, de médicaments nécessaires et de matériels de réanimation mais aussi en raison de l'insuffisance de formation du personnel dans le domaine de la réanimation et des soins intensifs.
Conclusions
Le système d'information sur les piqûres et les
envenimations scorpioniques a joué le rôle
d'un observatoire en
nous aidant à étudier le problème du scorpionisme au
Maroc. Ainsi
l'implantation du registre, premier en son genre au Maroc, et son exploitation à partir du relevé mensuel ont permis de collecter de façon exhaustive des données et de tracer la carte épidémiologique des piqûres de scorpion dans notre pays. Il ressort des différents éléments étudiés un impact positif de l'implantation de ce système.
L'exploitation des données a permis également de montrer que la piqûre de scorpion reste toujours un véritable problème de santé publique, à la fois par sa fréquence et par sa létalité élevées. Des efforts restent encore à fournir à la fois pour le renforcement en personnel spécialisé, et pour l'approvisionnement en médicaments et en matériel de réanimation afin de diminuer la mortalité qui reste encore élevée. Cependant, ce n'est là qu'un point de départ. Il faudra continuer la généralisation et le renforcement de la formation dans toutes les régions sont nécessaires, l'adhésion de toutes les provinces au système d'information est le seul garant pour pouvoir évaluer les résultats de la stratégie mise en place aussi il faut continuer cette surveillance dans les années à venir, afin de suivre les indicateurs de morbidité et de mortalité jusqu'à vaincre ce fléau qu'est le scorpionisme au Maroc.
RESULTATS ET
INTERPRETATIONS
Nous avons pu conclure à partir du premier volet des présents travaux que la province d'El Kelâa Des Sraghna était d'un intérêt particulier à cause de sa plus grande exposition au scorpionisme et vue la mortalité maximale qui y a été enregistrée (0,023%o). Pour ces raisons, cette partie du travail aura pour objectif de dresser le profil épidémiologique des envenimations scorpioniques et de déterminer leurs facteurs de risque au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna, et ce dans le but de diminuer la mortalité et la morbidité causées par cette pathologie au niveau de cette région du pays.
I. Caractéristiques de la population étudiée
Durant la période de l'étude, nous avons colligé 1387 cas de piqûres et envenimations scorpioniques dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
1. Résultats statistiques descriptifs
1.1. Analyse descriptive générale des cas hospitalisés
A la lumière des résultats du tableau LII, on peut tirer un certain nombre de points qui nous ont parus intéressants et méritent d'être signalés:
La majorité des piqûres surviennent au mois de juillet et d'août avec 30.1% et 24.4% respectivement. Ceci coïncide avec la période chaude où l'activité du scorpion est maximale. Concernant l'âge des patients, 63.60% des hospitalisés ont un âge inférieur ou égale à 15 ans. La moyenne d'âge est de 17.54 #177; 18.16, ce qui laisse penser que c'est la population jeune qui est la plus touchée.
Le sexe ratio (M/F) est de 0.94 en faveur des femmes avec, 48.30% des hospitalisés étant de sexe masculin. Par ailleurs, cette piqûre survient dans 68.9 % des cas durant la nuit entre 18 et 06 heures du matin et 74.76% des hospitalisés ont un TPP de moins de 3 heures.
Tableau LII : Caractéristiques de l'échantillon étudié
Mois de la
Piqûre
Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Total
3 32 39 77 133 417 338 226 103 14 2 1384
Age
= 15 ans
886 (64.60%)
> 15 ans
486 (35.40%) 1372
Sexe
Période de
La
piqûre
Masculin
669 (48.30%)
[6h à 18h[
361 (31.10%)
Féminin
717 (5 1.70%) 1386
[18h à 6h[
801 (68.90%) 1162
TPP
[0-1[
171 (15.15%)
[1-2[
368 (32.60%)
[2-3[
305 (27.02%)
[3-4[
192 (17.01%)
= 4 h
93 (8.24%) 1129
Classe à
l'admission
Classe I
37 1(29.30%)
Classe II
811 (64%)
Classe III
85 (6.70%) 1267
Evolution |
Guérison |
Létalité 87 (6.30%) 1367 |
Bien que les patients ne représentant aucun signe de gravité ne doivent pas être hospitalisés mais surveillés pendant une période ne dépassant pas 4 heures, 29.5% des cas d'hospitalisation sont de classe I. Cette tranche correspond aux individus piqués mais non envenimés ou à la limite piqués par des espèces scorpioniques non mortelles. En revanche, les classes II et III représentent 70.72% des cas. Cette fréquence correspond au taux d'envenimation qui devrait théoriquement se confondre avec le taux d'hospitalisation si la conduite à tenir conçue par le CAPM était respectée.
L'évolution des piqués par le scorpion est spontanément favorable pour la classe I, alors que 5.79% des cas de la classe II décèdent. Le risque d'évolution vers le décès est beaucoup plus important pour les patients de la classe III (47.06%).
Afin d'analyser les causes d'hospitalisation des cas de la classe I, nous avons dressé sur le tableau LIII la répartition des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et l'âge des patients. Les résultats montrent que 67.30% des hospitalisations en classe I sont des enfants de la classe d'âge ]0 - 1 0[, ce qui expliquerait leur rétention à l'hôpital.
Tableau LIII : répartition des hospitalisations en fonction de la classe d'admission et la clase d'âge
Classe I |
Classe II |
Classe III |
Total |
|
] 0 - 10[ |
247 (39.52%) |
314 (50.24%) |
64 (10.24%) |
625 |
[10 - 20[ |
77 (26.19%) |
210 (71.43%) |
7 (2.38%) |
294 |
[20 - 30[ |
10 (12.50%) |
66 (82.50%) |
4 (5%) |
80 |
[30 - 40[ |
13 (18.06) |
56 (77.78%) |
3 (4.17%) |
72 |
[40 - 50[ |
7 (12.07%) |
50 (86.21%) |
1 (1.72%) |
58 |
[50 - 60[ |
10 (21.28%) |
36 (76.60%) |
1 (2.13%) |
47 |
[60 - 70[ |
0 (0%) |
32 (96.97%) |
1 (3.03%) |
33 |
[70 - 80[ |
2 (7.69%) |
24 (92.30%) |
0 (0%) |
26 |
[80 - 90] |
1 (14.29%) |
6 (85.71%) |
0 (0%) |
7 |
Total |
367 |
794 |
81 |
1242 |
Afin de mettre en évidence les facteurs de risque qui agissent sur l'évolution des cas envenimés vers le décès, nous allons éliminer, dans les parties qui suivent, les cas de la classe I vue leur évolution nettement favorable.
1.2. Analyse descriptive des cas envenimés
1.2.1. Répartition temporelle des cas envenimés
Les résultats descriptifs concernant les patients envenimés au niveau de la province d'El Kelâa Des Sraghna sont présentés dans la figure 56.
2002 2003 2004 2005 2006
2,85
2,61
3,69
2,26
1,88
2,39
2,19
2,09
n = 329 n = 255 n = 215 n = 233 n = 355
pop = 746000 pop = 752000 pop = 760000 pop = 767000 pop = 773000
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
1,84
3,03
3,00
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
Figure 56: Répartition annuelle de la mortalité et de l'incidence des cas envenimé à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna pendant la période 2002-2006.
On constate que le taux d'incidence des envenimés a connu une diminution globale allant de 3.69 en 2002 à 2.09 en 2006, ce qui pourrait être expliqué par une meilleure sensibilisation de la population. D'autre part, il y a eu une nette augmentation du taux de mortalité chez les envenimés, allant de 1.88 en 2002 jusqu'à 2.85 en 2006.
1.2.2. Répartition des envenimés selon les mois
La figure 57 montre que les envenimations par les scorpions sont principalement observées entre les mois de mai et d'octobre avec un pic en mois de juillet et août qui présentent 55.08% des cas. Ceci coïncide avec la période chaude où l'activité du scorpion est maximale.
0,20%
Effectif |
N actif = 1013 |
30,50%
9,28%
24,58%
16,19%
7,70%
1,18%
350 300 250 200 150 100 50
0
2,27% 2,96%
5,13%
Figure 57: Répartition des cas envenimés selon les mois
1.2.3. Répartition des envenimés selon la période de piqûre
Les piqûres du scorpion dans la région étudiée peuvent survenir à n'importe quelle période de la journée ou de la nuit. Afin de déceler la période la plus sensible, nous avons subdivisé les 24 heures en 8 classes de trois heures et les résultats de la répartition temporelle des envenimations sont représentés dans la figure 58.
300
N actif = 822
34,06%
250
200
] 18 h - 6 h ]
70,92 % ( 583 cas )
] 6 h - 18 h ]
29,08 % ( 239 cas )
23,60%
150
8,76%
6,45% 5,35%
4,50%
0
]06-09] ]09-12] ]12-15] ]15-18] ]18-21] ]21-24] ]24-03] ]03-06]
8,52% 8,76%
100
50
Période (heure)
Figure 58: Répartition des envenimés selon le moment de la journée
Le maximum d'envenimations scorpioniques surviennent dans la plage horaire 18-24 heures (57.66%). La fréquence est moins importante en matinée (17.24%), et faible entre 12 et 18 heures (11.80%) et entre 24 et 6 heures (13.26%).
La différence est hautement significative (÷2 = 134.41; p = 4,44e-031) entre le nombre d'envenimations survenant pendant la journée ]06-1 8] et celui ayant lieu pendant le nuit ] 18 - 06]. Ceci est due au faite que le scorpion est un animal d'activité nocturne qui quitte son gîte à la tombée de la nuit à la recherche de la nourriture et de l'eau.
1.2.4. Répartition des envenimés selon le sexe
Parmi les 1015 cas envenimés suite à une piqûre de scorpion, 538 sont de sexe féminin (53% des cas) et 477 (47% des cas) de sexe masculin (Figure 59). Le sex-ratio (M/F) est de 0,89 et la différence entre les deux sexes n'est pas significative (÷2 = 3.67 ; p = 0.06).
N actif = 1015
Féminin
53 %
Masculin
47 %
Figure 59 : Répartition des envenimés selon le sexe
1.2.5. Répartition des envenimés selon les classes d'âge
L'âge moyen de la population envenimée est de 20.14 #177; 19.16 ans. La figure 5 montre que la proportion des envenimés diminue avec l'âge. En effet, le maximum d'envenimations a été observé chez la classe d'âge 0 - 15 ans avec 55.70% des cas, les autres classes sont représentées par des effectifs plus faibles. Les envenimations sont significativement plus fréquentes chez les enfants âgés de 15 ans et moins par rapport au patients âgés de plus de 15 ans (÷2 = 18.68 ; p = 1,55e-005) (Figure 60).
Classe d'age N actif = 1005
]40-45]
]35-40]
]30-35]
]25-30]
]20-25]
]15-20]
8,66%
4,48%
= à 15 ans
> à 15 ans
55,70%
44,30%
2,59%
5,27%
3,88%
5,47%
4,98%
7,86%
13,63%
16,62%
26,57%
Effectif
= 50
]45-50]
]10-15]
]5-10]
]0-5]
50 100 150 200 250 300
Figure 60 : Répartition des envenimés selon les classes d'âge
1.2.6. Répartition des envenimés selon la référence
Le taux de transfert des envenimés vers une autre structure sanitaire est de 54.87% avec 434 cas référés (figure 61), ce qui correspond à plus de la moitié des envenimés, la différence étant très significative (÷2 = 7.50 ; p = 0.001). La présence d'un facteur de risque chez les patients hospitalisés pourrait être l'un des causes du transfert à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna qui possède des services de soins intensifs pour la prise en charge des patients envenimés.
N actf = 791
54,87%
45,1 3%
Figure 61: Répartition des envenimés selon la référence
D'autre part, le taux des référés à chaque tranche d'âge (figure 62) révèle que la référence est plus importante chez les enfants âgés de 15 ans et moins avec 67.66%.
= À 15 ans > À 15 ans
N actif = 780
Non
n = 291
n = 154
n = 139
n = 196
32.33%
67.66%
44%
56%
Figure 62 : Répartition des référés selon les tranches d'âge
Pour voir la classe d'âge la plus sensible, on a procédé à faire une analyse de variance (Figure 63) qui donne un rapport de variance (F) de 2.55 très significatif (p = 0.005). La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes distincts (A et C) :
- Le groupe (A) correspondant aux cas les moins référés (]25-30]).
- Le deuxièmes groupe (C) correspondant aux cas les plus référés (]0-5], ]5-10] et ]15-20]).
Oui
Non0
F (10 - 769) |
||||
m2 |
m3 |
m5 |
||
m4 |
||||
C
AB
A
m1
m10
m11
m9
m7
m6
= 2.55; p = 0.005
m8
n = 32 n = 29 n = 16 n = 73 n = 23 n = 117 n = 28 n = 30 n = 62 n = 143 n = 227
]25-30] ]35-40] ]40-45] > 50 ]30-35] ]10-15] ]20-25] ]45-50] ]15-20] ]5-10] ]0-5]
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type
m11 = 0.63 #177; 0.48
m10 = 0.63 #177; 0.48
m9 = 0.58 #177; 0.50
m8 = 0.53 #177; 0.51
m7 = 0.50 #177; 0.51
m6 = 0.50 #177; 0.50
m5 = 0.48 #177; 0.51
m4 = 0.45 #177; 0.50
m3 = 0.44 #177; 0.51
m2 = 0.41 #177; 0.50
m1 = 0.31 #177; 0.47
Classe d'âge par an
Figure 63 : Répartition de la moyenne des cas référés selon les classes d'âge
1.2.7. Répartition des envenimés selon le temps post-piqûre
Afin d'analyser ce facteur, nous avons organisé nos données en cinq classes et les résultats obtenus sont schématisés dans la figure 64.
40
90
70
60
50
30
20
80
10
0
m = 2.57 #177; 2.56 heures
Nactif = 800; D = 0.20; p < 0.01; p Lilliefors < 0.009
20,25%
[ 3-4 [
= 4
9,75%
[ 2-3 [
32,13%
10,75%
] 0-1 [
28,12%
[ 1-2 [
N actif = 800
0,08 2,29 4,50 6,71 8,93 11,14 13,35 15,56 17,77 19,98 22,20 24,41 26,62 28,83 31,04
Temps post-piqûre
Figure 64: Répartition des envenimés selon le TPP
Ces résultats montrent que les patients piqués par le scorpion arrivent à l'hôpital dans un délai moyen de 2.57 #177; 2.56 heures avec un temps post-piqûre maximal allant de 2 à 3 heures (32. 13%).
D'autre part, la répartition des envenimés selon les classes d'âge (figure 65) montre que 42.01% des cas âgés de 15 ans et moins et 34.44% de ceux âgés de plus de 15 ans arrivent à l'hôpital dans un délai de moins de deux heures. Aussi, on peut constater que les enfants sont prédominants pour les temps post-piqûres inférieurs à 2 heures tandis que les adultes arrivent plus dans un délai dépassant les deux heures, les différences n'étant pas significatives (p> 0.05).
Pourcentage
35
30
E-reduit = 0,89
n = 224
30,53%
E-reduit = 0,39
n = 245
32,45%
30, 12%
N actif = 790
24,83%
E-reduit = 0,49
n = 128
18,2 1%
E-reduit = 0,30
n = 108
14,90%
12,91%
] 0-1 [ [ 1-2 [ [ 2-3 [ [ 3-4 [ = 4
14,96%
25
20
15
10
5
0
E-reduit = 0,26
n = 85
11,48%
9,60%
Temps post-piqure
Figure 65: Répartition des envenimés selon le TPP et l'âge
1.2.8. Répartition des envenimés selon les classes de gravité à l'admission
L'état à l'admission suite à une piqûre de scorpion diffère d'un individu à l'autre ; la figure 66 représente la répartition des patients en fonction des classes de gravité à l'admission.
Nactif = 896
Classe II
90,51%
Classe III
9,49%
Figure 66: Répartition des patients envenimés en fonction des classes de gravité à l'admission
La répartition des hospitalisations en fonction des classes d'admission montre que 90.51% des patients envenimés (811 cas) sont admis avec une classe II présentant des signes généraux d'envenimation tandis que 9.49% (85 cas) sont admis avec une classe III correspondant à des signes prononcés de détresse vitale.
D'autre part, la répartition des patients hospitalisés en fonction de la classe à l'admission et l'âge est donnée par la figure 67. Pour les deux classes de gravité II et III, les patients âgés de 15 ans et moins sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans avec 59.85% et 87.95% respectivement.
= À 15 ans > À 15 ans
N actif = 885
Classe II
59.85%
Classe III
n = 480
n = 73
87.95%
12.05%
n = 10
n = 322
40.15%
Figure 67: Répartition des patients envenimés en fonction de la classe à l'admission et l'âge
En ce qui concerne la référence, la figure 68 montre que le taux de référence est plus important chez la classe III avec 64.63% par rapport à la classe II où celui-ci est de 53.74%.
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Effectif
Non référé Référé
N actif = 778
46,26%
53,74%
35,37%
64,63%
Classe II Classe III
Figure 68 : Répartition des référés selon la classe à l'admission.
Détresse vitale cardiovasculaire Détresse vitale respiratoire Détresse vitale neurologique
non 845
oui 52 5.80 897
oui 41 4.60 897
non 856
oui 29
non 868
3.20 897
1.2.9. Répartition des envenimés selon les signes cliniques 1.2.9.1. Signes généraux
Les principaux signes cliniques survenant suite aux envenimations scorpioniques au niveau de la population étudiée sont consignés sur le tableau suivant:
Tableau LIV : Distribution des patients envenimés en fonction des signes généraux
Signes digestifs |
pourcentage |
Nactif |
||
Oui |
713 |
|||
Vomissement |
81.30 |
877 |
||
Non |
164 |
|||
Oui |
183 |
|||
Douleur digestive |
Non |
693 |
20.90 |
876 |
Oui |
691 |
|||
Sudation |
Non |
186 |
78.80 |
877 |
Oui |
148 |
|||
Tachycardie |
Non |
727 |
16.90 |
875 |
Oui |
279 |
|||
fièvre |
Non |
597 |
31.80 |
876 |
Priapisme |
Oui |
133 |
||
30.30 |
439 |
|||
Non |
306 |
La symptomatologie est très polymorphe et concerne principalement les signes neurovégétatifs, les changements physiopathologiques les plus fréquemment rapportés lors d'une envenimation scorpionique sont : vomissement (8 1.30%) et sudation (78.80%). La fièvre, la douleur digestive et la tachycardie quant à elles, elles se présentent avec des pourcentage respectifs de 3 1.80%, 20.90% et 16.90%. Le priapisme, qui est un signe masculin d'envenimation, est signalé chez 30.30% des hospitalisés.
1.2.9.2. Les détresses vitales
Le tableau LV présente les fréquences des différentes détresses, neurologiques respiratoires et cardiologiques.
Tableau LV : Répartition des envenimations selon les détresses vitales
Détresse vitale Fréquence Pourcentage Total
La répartition des détresses vitales montre une dominance des détresses vitales cardiovasculaires avec 5.80% des cas envenimés, suivies des détresses respiratoires avec 4.60% et des détresses neurologiques avec 3.20%.
Une forte corrélation a été notée entre les différentes détresses comme le montre la figure 69. En effet, ces détresses sont fortement liées (p < 0.001 hautement significatif) avec des coefficients de corrélations positifs.
r = 0.41 ; p = 2.68 e-038
r = 0.40 ; p = 2.88 e-036
Y = 0,025 + 0,36 X
Y = 0,014 + 0,31 X
845
DVC
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
52
856
DVR
r = 0.40 ; p = 2.88 e-036
Y = 0,037 + 0,45 X
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
41
r = 0.26 ; p = 1.60 e-015
Y = 0,022 + 0,22 X
r = 0.41 ; p = 2.68 e-038
r = 0.26 ; p = 1.60 e-015
Y = 0,040 + 0,55 X
Y = 0,036 + 0,31 X
6
D VN
N = 897; m = 0.06 #177; 0.23
29
Figure 69 : Corrélation entre les différentes détresses des cas envenimés.
1.2.10. Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation
Les résultats de l'étude de la répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation sont résumés dans le diagramme de la figure 70. D'après ces résultats, 40.76% des cas sont hospitalisés pendant moins de 24 heures, 33.25% sont retenus pendant 48 heures et 25.98% restent au delà de 2 jours.
Effectif
350
N actif = 812
6,28%
4,06%
300
250
200
150
100
50
0
[ 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [ = 96
Durée d'hospitalisation
Figure 70: Répartition des envenimés selon la durée d'observation.
D'autre part, l'étude de la relation entre la durée d'hospitalisation et l'âge des hospitalisés (Figure 71) montre que les enfants âgés de 15 ans et moins sont hospitalisés pour une durée largement plus longue que celle des patients de 15 ans et plus, avec des moyennes respectives de 36.43 #177; 27.61 et 22.85#177;17.59 heures. La différence entre ces deux moyenne est hautement significative (F = 57.04 ; p = 1.17e-013).
F = 27.54 ; p < 0.001
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
< à
15 ans
0 1
15 ans > =
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
-20
N actif = 801
m = 36,43 #177; 27,61
n = 511
m = 22,85 #177; 17,59
n = 290
Figure 71: Répartition de la durée d'hospitalisation en fonction de l'âge des envenimés.
Par ailleurs, la relation entre la durée d'hospitalisation et le temps post-piqûre montre que pour une moyenne de TPP égale à 2.57 #177; 2.56 heures, il y a une augmentation de la durée d'hospitalisation. Cependant, le calcul du coefficient de corrélation entre le temps post piqûre et la durée d'hospitalisation donne une valeur de 0.02 qui n'est pas significative avec un p = 0.54 (figure 72).
240,00
220,00
200,00
180,00
156,58
132,50
111,00
-20,00
70,36
35,00
89,00
53,00
17,50
0,00
r = 0.02; p = 0.54 Y = 0.24 X + 30.14
0,08 2,25 4,41 6,66 9,00 12,00 15,50 18,00 21,00 24,00 27,00
Temps post-piqûre
Figure 72: Répartition du temps post-piqûre selon la durée d'hospitalisation des cas envenimés.
1.2.11. Répartition des envenimés selon le traitement
Parmi les patients envenimés qui se sont présentés à l'hôpital, 92% ont reçu un traitement de tous types et 8% n'ont reçu aucun traitement.
p < 0,001
Non
traité
8%
N actf = 912
92%
Figure 73: Répartition des patients envenimés en fonction du traitement.
1.2.12. Répartition des envenimés selon les traitements préconisés
Parmi 1016 cas hospitalisé, 92% ont eu un traitement
symptomatique. Le tableau LVI
regroupe la répartition des traitements
préconisés aux cas hospitalisés. Selon ce tableau,
514
cas (56.54%) ont eu le sérum salé 9%o, 601 cas (66.19%)
ont eu un traitement par les
antalgiques, 602 cas (66.15%) ont eu pour traitement un antiémétique et 137 cas (15.34) ont été traité par un Anticonvulsivant.
Les analeptiques cardiaques comme le Dobutrex ont été préconisé dans 448 cas, par contre l'adrénaline a été administrée à 11 cas. Quant aux antihypertenseurs, ils ont été administrés à 11 cas présentant en général des signes prononcés de détresse vitale cardiologique. L'oxygénothérapie a été utilisée dans 61.39% des cas hospitalisés en réponse à des perturbations respiratoires.
On n'a pas noté de cas traités par le sérum anti-scorpionique. Toutefois, d'autres thérapeutiques non recommandé par le Centre Anti-Poisons du Maroc font toujours partie des traitements préconisés comme les anti-inflammatoires (18 cas).
Tableau LVI : Répartition des hospitalisés en fonction des traitements préconisés. |
|||
Famille thérapeutique |
Nom commercial |
Fréquence |
Pourcentage |
Antalgique |
Doliprane |
595 |
65.53 |
Aspegic |
6 |
0.66 |
|
Antiémétique |
Primperan |
602 |
66.15 |
Analeptique cardiaque |
Dobutrex |
448 |
49.34 |
Adrenaline |
11 |
1.21 |
|
Lasilix |
10 |
1.10 |
|
Antihypertenseur |
|||
Nepressol |
1 |
0.11 |
|
Antispasmodique |
Atropine |
1 |
0.11 |
Staphymicine |
0 |
0 |
|
Antibiotique |
|||
Penicilline-G |
0 |
0 |
|
Anticonvulsivant |
Hypnovel |
137 |
15.34 |
Anxiolytique |
Valium |
8 |
0.88 |
Antiépileptique |
Gardénal |
0 |
0 |
HSHC |
3 |
0.33 |
|
Anti inflammatoire |
Xylocaine |
15 |
1.65 |
Hydrocortisone |
0 |
0 |
|
Anesthésique |
Phenergan |
0 |
0 |
Sérum antitétanique |
0 |
0 |
|
Flebocar |
1 |
0.11 |
|
Hemacel |
0 |
0 |
|
Cetamyl |
0 |
0 |
|
Autres |
|||
Floxapen |
0 |
0 |
|
Serum salé 9%o |
514 |
56.54 |
|
Serum glucosé |
281 |
30.88 |
|
O2 |
558 |
61.39 |
1.2.13. Répartition des envenimés selon leur évolution
La distribution des patients envenimés en fonction de leur évolution a révélé 87 décès, soit un taux de létalité par envenimation de 8.56% (Figure 74).
Décès
87 cas
8.56 %
Guérison
91.44 %
929 cas
Figure 74: Répartition des envenimés selon leur évolution.
2. Répartition des différentes caractéristiques des envenimés selon l'évolution 2.1. Répartition annuelle selon l'évolution
La figure 75 présente l'évolution annuelle du nombre des cas de guérison et de décès. La fréquence de guérisons a connu un maximum en 2002 avec 261 cas, a diminué progressivement jusqu'à une valeur de 148 en 2005 pour augmenter de nouveau en 2006 pour atteindre 212 cas. En revanche, le nombre de décès a augmenté progressivement de 14 cas en 2002 jusqu'à 22 cas en 2006. L'analyse de la variance de l'évolution en fonction de l'année donne un rapport non significatif avec F= 1.12 (p = 0.34).
300
N = 1016
25
163
145
148
22
250
20
20
17
200
14
14
15
150
261
10
100
212
2002 2003 2004 2005 2006
1 2 3 4 5
50
0
5
0
Figure 75 : Répartition des cas de décès et de guérison selon les années
2.2. Répartition selon l'évolution et les mois
D'après la figure 76 (a), le maximum de létalité générale est enregistré en mois de juin, juillet et août avec un pic en mois de juillet (3.36%), ce qui serait du à l'activité intense des scorpions pendant ces mois.
4,00
3,50
3,00
2,50
2,00
0,50
0,00
1,50
1,00
0 0
N actif = 1013
0,30
0,6
1,09
,3
1,58
0,99
0,49
0,10
a
16
14
12
10
4
8
6
2
0
n = 2 n = 23
0 0
n = 30
10,00
13,46
n = 52
11,70 11,00
n = 94n = 309
n = 249n = 164 n = 78
6,43 6,10 6,41
n = 11
8,33
b
Figure 76 : Distribution de la létalité générale (a) et la létalité spécifique (b) selon les mois
Par ailleurs, le maximum de létalité spécifique (figure 76 (b)) est observé en mois d'avril, mai, juin et juillet avec un pic en mois de mai (13.45%).
Ces résultats constituent un signal d'alarme pour les professionnels de santé afin de prendre toutes précautions nécessaires avant l'arrivée des mois où l'activité des scorpions est intense (juin, juillet et août),
2.3. Répartition selon l'évolution et le sexe
La figure 77 représente la distribution des patients hospitalisés en fonction de leur évolution et de leur sexe.
Patients guéris Patients décédés Total
494 434 538
44 43 477
Féminin
Masc
lin
Féminin
Masculin Féminin
Masculin
Sexe ratio (M/F) = 0.88 Sexe ratio (M/F) = 0.98 Sexe ratio (M/F) = 0.89
2
÷1ddl
0.01
p =
÷ 1 ddl = p = 0049
2 3.88
÷ 1 ddl = p = 0057
2 3 . 67
Figure 77: Evolution des hospitalisés selon leur sexe.
A la lumière de ces résultats, on peut dire que le sex-ratio est en faveur du sexe féminin chez le total des hospitalisés mais sans différence significative ( 3 . 67
÷ 1 ddl = et p = 0.057), ceci
2
montre que les deux variables sexe et évolution sont indépendantes.
Par contre, Les patients à évolution favorable ont un sex-atio de 0.88 en faveur du sexe féminin avec une différence significative ( 3 . 8 8
÷ 1 ddl = ; p = 0.049). Aussi, les patientes
2
décédés sont plus fréquente mais sans différence significative ( 0 . 0 1
÷ 1 ddl = ; p = 0.91).
2
Pour savoir quelle est la cause de différence significative entre les deux sexes lors d'une évolution favorable, nous avons étudié ces variables en fonction de l'âge, la figure 78 en résume les résultats.
28
24
20
16
12
8
4
0
Age
Age
Masculin Féminin
Guérison
F = 17.96; p < 0,001
Masculin Féminin
Décès
F = 0.22; p >0,05 F = 17.19; p < 0,001
Masculin Féminin
Total
Figure 78: Evolution des hospitalisés selon le sexe et l'âge
On constate que les cas guéris de sexe féminin présentent une moyenne d'âge de 23.85 #177; 19.33 ans, significativement supérieure à celle des cas guéris de sexe masculin (18.43 #177; 19.37 ans), ce qui expliquerait la plus grande résistance des patientes envenimés.
Si on a plus de cas masculins de décès (44 décès contre 43 décès chez les le sexe féminin), cela serait probablement du à l'âge moyen du sexe féminin (7.59 #177; 5.92 ans) légèrement inférieur à celui du sexe masculin (8.38 #177; 9.48 ans), bien que la différence ne soit pas significative (F = 0.22; p > 0.05).
2.4. Répartition selon l'évolution et le service de soin
En se basant sur les mêmes codes
précédemment affectés à l'évolution, nous
avons présenté
sur la figure 79 la répartition de
l'évolution en fonction du service de soin. L'analyse de
variance de
l'évolution selon les services a révélé un rapport
de variance (F) de 4.59
hautement significatif (p = 0.0 1), ce qui montre que le service conditionne l'évolution des hospitalisés.
F(2 - 1000) = 4.59; p = 0.01
Décès
1
Groupe A
Groupe B
Groupe B
Guérison
0
reanimation medecine pediatrie
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Service
Figure 79 : Répartition de l'évolution selon les services de soin.
La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A) correspondant au service de réanimation, présente un taux de mortalité élevé, d'où l'importance de ce service dans la diminution de la létalité intrahospitalière
- Le deuxième groupe (B) correspondant aux services de pédiatrie et de médecine, présente un taux de mortalité faible ou nul.
2.5. Répartition selon l'évolution et l'âge
La figure 80 montre clairement que ce sont les patients ayant un âge ne dépassant pas 15 ans qui tendent le plus vers le décès.
Moyenne
M oyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Moyenne = 20.14 #177; 19.16 ans
Décès
Guérison
0 4 8 11 15 19 23 26 30 34 38 41 45 49 53 56 60 64 68 71 75 79 83 86 90
, 0
,1
Age
Figure 80 : Répartition de l'évolution en fonction de l'âge des hospitalisés.
Aussi, l'étude de l'évolution en fonction des classes d'âge (figure 81) montre que le nombre maximal des envenimés est observé chez les classes d'âge de ]0-5], ]5-10] et ]10-15] avec respectivement 267, 167 et 137 cas. Le maximum de décès est observé chez les classes d'âge de ]0-5] et ]5-10] avec respectivement 41 et 32 cas soit 83.91% du total des décès.
50
250
224
N actif = 1005
45
43
40
200
49 54
15
44
50
52
10
38
5
2
1
1
1
1
0
0
1
0
0
35
30
150
137
130
30
25
100
77
87
20
7
26
Figure 81: Evolution des hospitalisés en fonction des classes d'âge
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des classes d'âge donne un rapport F de 7.10 hautement significatif (p = 7.45 e-01 1). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan a révélé l'existence de 6 groupes. Les résultats sont présentés dans la figure 82.
,1
, 0
F(10 - 994) = 7.10; p = 7.45 e-011
Décès
B
A
Guérison
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Ty pe Moyenne#177;Ecart-Ty pe
Figure 82: Evolution des hospitalisés en fonction de la classe d'âge
Le groupe (A) qui englobe les classes d'âges ]40-45], = 50, ]25-30], ]35-40], ]20-25], ]45-50], ]15-20], ]30-35] et ]10-15] a tendance vers l'évolution favorable. Inversement, le groupe B qui regroupe les classes d'âges ]0-5] et ]5-10] évolue plus vers le décès. Ces résultats montrent qu'au delà de 15 ans il y a moins de risque d'évoluer vers le décès.
Par ailleurs, le taux de létalité spécifique aux classes d'âge s'est révélé maximal chez les patients de la classe d'âge ]5-10] avec 17.96%, celui de la classe [0-5[ étant 16.10% (Tableau LVII).
Tableau L VII: Répartition du taux de létalité spécifique et des risques relatifs (RR) selon les classes d'âges
Classe d'âge |
Effectif |
Taux de létalité spécifique (%) |
Risque relatif |
Intervalle de confiance (95%) |
|
Inférieur |
Supérieur |
||||
]0-5] |
267 |
16.10 |
3.03 |
1.94 |
4.73 |
]5-10] |
167 |
17.96 |
3 |
1.86 |
4.84 |
]10-15] |
137 |
5.11 |
0.53 |
0.24 |
1.17 |
]15-20] |
79 |
2.53 |
0.26 |
0.06 |
1.06 |
]20-25] |
50 |
2 |
0.21 |
0.03 |
1.51 |
]25-30] |
55 |
1.82 |
0.19 |
0.03 |
1.36 |
]30-35] |
39 |
2.56 |
0.27 |
0.04 |
1.99 |
]35-40] |
53 |
1.89 |
0.19 |
0.03 |
1.42 |
]40-45] |
26 |
0 |
- |
- |
- |
]45-50] |
45 |
2.22 |
0.23 |
0.03 |
1.70 |
= 50 ans |
87 |
0 |
- |
- |
- |
Afin de déceler la liaison entre le décès et les classes d'âge, nous avons étudié les risques relatifs (RR) du décès pour chaque classe d'âge (tableau LVII). Toutes les classes d'âges dont le RR est supérieur à 1 présentent plus de risque d'évoluer vers le décès tandis que celles dont le RR est inférieur à 1 en présentent moins de risque. Les résultats montrent que les classes d'âge ]0-5] et ]5-10] évoluent vers le décès de manière significative (IC95% : 1.94 - 4.73 ; 1.86 - 4.84 respectivement) avec des risques relatifs respectifs de 3.03 et 3.
Pour savoir plus sur la relation entre l'évolution et la tranche d'âge inférieure ou égale à 15 ans et celle supérieure à 15 ans, on a procédé à faire une analyse de variance qui a donné un rapport de variance de 50.23 (p = 1.63 e-022), Ceci montre que les deux tranches d'âges conditionne l'évolution des hospitalisés.
La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A) à taux de mortalité très élevé correspondant à la tranche d'âge inférieure ou égale à 15 ans
- Le deuxième groupe (B) à taux de mortalité faible et qui correspond à la tranche d'âge supérieure à 15 ans.
,1
,0
m = 6.72 #177; 4.11 n = 434
n = 571
Groupe A
Groupe B
m = 37.79 #177; 16.71
Gué rison
F (1 - 1003) = 50.23; p = 1.63 e-022
Décès
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
15 ans et moins Plus de 15 ans
0 1
Figure 83 : Décomposition des deux tranches d'âges (= 15 ans et > 15 ans) en fonction de l'évolution
Pour mettre le doigt sur la tranche d'âge qui a connu plus de létalité chez les enfants de 15 ans et moins, on a fragmenté cette tranche d'âge à des intervalles de 3 ans (Figure 84). L'évolution en fonction des classes d'âge montre que le nombre maximal de décès est observé chez les classes d'âge de ]0-3[, ]3-6] et ]6-9] avec respectivement 22 ; 25 et 20 cas.
30
25
20
15
10
5
0
]0-3] 1 2 3 4 6
]3-6] ]6-9] ]9-12] ]12-15] > 15 an
s
450
N actif = 1005
400
350
25
427
22
20
300
250
200
150
9
149
7
100
111
4
103
50
72
56
0
Figure 84: Evolution des hospitalisés en fonction de la classe d'âge
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des classes d'âge donne un rapport F de 8.47 (p = 6.61 e-0.08) hautement significatif. La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan a révélé l'existence de deux groupes distincts (A et B) avec trois groupes intermédiaires (AB, BC et CD). Les résultats sont présentés dans la figure 85.
1
AB
BC
F(5 - 999) = 14.41 ; p = 5.35 e -013
CD
Décès
0
A
m1
m2
m3
m4
m5
D
m6
Guérison
> 15 ans ]12 - 15] ]9 - 12] ]0 - 3] ]3 - 6] ]6 - 9]
1 2 3 4 5 6
Classe d'âge
m1 = 0.016
m2 = 0.067
m3 = 0.081
m4 = 0.13
m5 = 0.18
m6 = 0.22
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type Atypiques
Extrêmes
Figure 85: Répartition de l'évolution en fonction de la classe d'âge
Le groupe (A) qui englobe la classe d'âge > 15 ans ont
une tendance vers l'évolution
favorable, ce qui montre qu'au
delà de 15 ans il y a moins de risque d'évoluer vers le
décès.
Inversement, les patients du groupe le plus
éloigné (D) qui regroupe la classe d'âge ]6-9] ont
Moyenne
Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
plus de risque d'évoluer vers le décès. De même, le taux de létalité spécifique le plus élevé est observé chez les patients de la classe d'âge ]6-9] avec 21.74%, suivi de celui des patients de la classe [3-6[ avec 18.38% (Tableau LVIII).
Tableau LVIII : Répartition des décès chez les classes d'âge inférieures à 15 ans.
Classe d'âge |
Effectif |
Taux de létalité spécifique (%) |
Risque relatif |
Intervalle de confiance (95%) |
|
Inférieur |
Supérieur |
||||
]0-3] |
171 |
12,87 |
1.75 |
1.05 |
2.92 |
]3-6] |
136 |
18,38 |
2.93 |
1.77 |
4.86 |
]6-9] |
92 |
21,74 |
3.51 |
2.02 |
6.11 |
]9-12] |
112 |
8,04 |
0.91 |
0.44 |
1.88 |
]12-15] |
60 |
6,67 |
0.74 |
0.26 |
2.10 |
> 15 ans |
434 |
1,61 |
0.10 |
0.05 |
0.22 |
L'étude des risques relatifs (RR) de décès pour chaque classe d'âge a montré que les classes d'âge ]0-3]; ]3-6] et ]6-9] évoluent vers le décès de manière significative (IC95% : 1.05 - 2.92 ; 1.77 - 4.86 et 2.02 - 6.11 respectivement) avec des risques relatifs respectifs de 3.51 et 2.93.
2.6. Répartition de l'évolution en fonction du temps post-piqûre
La figure 86 montre que la majorité des décès concernent des hospitalisés admis dans un intervalle de temps (TPP) ne dépassant pas 5 heures.
m = 2.57 #177; 2.58 heures
Décès
10
Guérison
0 1 3 4 5 6 8 9 10 11 13 14 15 16 18 19 20 21 23 24 25 26 28 29 30 31
Temps post-piqûre (TPP)
Figure 86 : Répartition de l'évolution en fonction du TPP.
La figure 87 montre la répartition de l'évolution ainsi que la létalité spécifique au niveau de l'échantillon selon les différentes classes du TPP (organisé en 5 classes).
Guérison Décès Létalité spécifique N actif = 800
]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4 h
200
11,11
25
228
21
8,43
113
13,08
17
96
12,73
14
4
8
6
2
0
14
12
10
250
77
50
9
0
150
200
100
10,47
Temps post-piqûre (TPP)
Figure 87: Evolution favorable ou défavorable des patients en fonction du temps post-piqûre
On constate que la létalité spécifique augmente avec le temps post-piqûre. L'étude du risque relatif de décès pour les classes de TPP inférieure et supérieure à 2 heures n'a pas révélé des différences significatives entre ces classes et l'évolution des envenimés vers le décès (RR = 1.02 ; IC95% : 0.64 - 1.61). L'analyse de variance montre un rapport F de 0.01 (p = 0.94) non significatif, ce qui montre que les deux variables TPP et évolution sont indépendantes.
2.7. Répartition selon l'évolution et la référence
Le nombre de décès et la létalité spécifique sont supérieurs chez les patients référés avec 55 cas (12.67%), contre 31 cas (8.68%) chez les non référés. En effet, les cas référés ont 1.53 fois plus de risque de décès par rapport aux non référés (IC95% = 0.96 - 2.43).
Référé
Non référé
1
Groupe A
Groupe A
Guérison
0
ND = 31 cas
n = 357 cas
ND = 55 cas
n = 434 cas
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
F(1 - 781) = 3.22; p = 0.073
Décès
Figure 88 : Décomposition de l'évolution en fonction de la référence
L'analyse de variance de l'évolution en fonction de la référence donne un rapport F de 3.22 (p = 0.073) non significative (figure 88).
2.8. Répartition selon l'évolution et la classe à l'admission
La figure 89 montre que la létalité spécifique est beaucoup plus élevée chez les patients de classe III (47.06%) par rapport à ceux de classe II (5.80%). Le passage éventuel de la classe II à la classe III se produit de façon imprévisible et parfois brutale, ce qui augmente le risque de décès chez les patients hospitalisés en classe II surtout lors d'une prise en charge inadéquate.
Guérison Décès Létalité spécifique N actif = 896
900
800
700
n = 811
47,06
764
600
500
400
300
200
n = 85
100
5,80
0
47 45 40
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Classe II Classe III
Figure 89: Répartition des hospitalisés selon la classe à l'admission et l'évolution
L'analyse de variance montre un rapport F de 178.93 hautement significative (p = 2,49 e-037). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan nous a permis de distinguer deux groupes : le groupe A à létalité faible de la classe II et groupe B à létalité forte de la classe III (Figure 90).
F (1 - 894) = 178.93; p = 2.49 e - 037
Décès
1,1
Guérison
0,
Groupe B
Groupe A
Classe II Classe III
2 3
Classe à l'admission
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
Figure 90 : Décomposition des classes d'admission en fonction de l'évolution
L'analyse en composantes principales ACP des différents
signes cliniques selon l'évolution
des hospitalisés (Figure
91), montre que les deux premiers axes contribuent par 37.58% dans
la
variation totale des signes cliniques en fonction de l'évolution. Selon
le premier facteur
(20.15%), on constate que les détresses vitales (DVC, DVR, DVN), le signe général du priapisme (SGP) et l'évolution sont du côté (X -), alors que les autres signes généraux (SGT,SGF, SGV, SGS, SGD) sont du coté (X +) et suivant le deuxième axe qui représente 17.43% de la variabilité, on note une agglomération entre les signes généraux et ceux des détresses vitales avec le décès du côté (Y +).
1,0
Projection des individus sur le plan factoriel (1 x 2)
Nombre d'individus actif = 439
6
5
-4
-5
4
3
2
1
0
-1
-2
-3
-12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6
Facteur 1 : 20.15 %
SGD
SGF
Décès
DVC
DVR DVN
Guérison
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Facteur 1 : 20.15 %
0,4
0,2
0,0
-0,2
-0,4
SGP
SGV
SGS
SGT
0,8
0,6
-0,6
-0,8
-1,0
Figure 91: Représentation de l'ACP des signes cliniques en fonction de l'évolution des patients envenimés.
Ces résultats révèlent une affinité importante, d'une part entre l'évolution vers le décès et les signes de détresse vitale de la classe III (DVC, DVR, DVN) et d'autre part entre l'évolution vers le décès et le signe prédictible de gravité (SGP) qui est un signe de la classe II mais qui doit alerter d'une évolution imminente vers la classe III.
En outre, le calcul des coefficients de corrélation (r) montre que l'évolution vers le décès corrèle fortement avec toutes les détresses vitales et avec le signe général SGP (tableau LIX).
Tableau LIX : Répartition des différents signes cliniques en fonction de l'évolution
Signes cliniques
SGD SGS SGF SGT SGV SGP DVC DVR DVN
n
183 |
691 |
279 |
148 |
713 |
133 |
58 |
21 |
17 |
|
Décès |
9.29 % |
10.27 % |
11.83 % |
12.84 % |
10.66 % |
18.80 % |
55.17 % |
52.50 % |
58.62 % |
r |
- 0.01 |
0.03 |
0.05 |
0.05 |
0.06 |
0.22 |
0.34 |
0.31 |
0.30 |
p |
0.79 |
0.37 |
0.17 |
0.18 |
0.08 |
2.67 e- 006 |
2.10 e - 022 |
4.81 e - 021 |
2,14 e - 020 |
RR |
0.93 |
1.31 |
1.38 |
1.45 |
1.84 |
4.49 |
17.54 |
12.57 |
16.15 |
IC 95% |
0.53 - 1.62 |
1.69 - 5.21 |
0.87 - 2.18 |
0.84 - 2.50 |
0.93 - 3.63 |
2.28 - 8.84 |
9.77 - 31.50 |
6.48 - 24.36 |
7.42 - 35.17 |
En effet, les facteurs cliniques de risque potentiel de gravité retrouvés par l'analyse sont le signe général priapisme et les détresses vitales cardiovasculaire, respiratoire et neurologique avec des risques relatifs de 4.49, 17.54, 12.57 et 16.15 respectivement.
2.9. Evolution en fonction de la durée d'hospitalisation
La répartition des envenimés en fonction de la durée d'hospitalisation (figure 92) montre que parmi les 331 cas d'envenimations admis, 62 ont décédé pendant le premier jour d'hospitalisation, soit une létalité spécifique de 18.73%.
20
300
18
18,73
62
50
3,15
3,03
4
1,85
1,96
2
250
16
200
269
265
14
12
150
10
8
100
123
6
0
0
5 4 1 1
50 32
] 0 - 24 [ [24!48 [ [48!72 [ [72!96 [ = 96
guérison Décès Létalité spécifique N actif= 812
Figure 92: Répartition des hospitalisés selon la durée d'hospitalisation et l'évolution
Le nombre de décès a connu une diminution importante après le premier jour allant de 5 décès (1.85% de létalité) au deuxième jour jusqu'à un seul décès (3.03% de létalité) au cinquième jour.
Afin d'expliquer la létalité spécifique élevée durant le premier jour par rapport aux jours suivants, nous avons réparti les cas d'envenimation selon l'âge, le temps post-piqûre et les classes de gravité (Tableau LX).
Tableau LX : Répartition de l'âge, le TPP et la classe à l'admission en fonction de l'évolution.
]0 - 24[ |
[24 - 48[ |
[48 - 72[ |
[72 - 96[ |
= 96 |
Total |
|
Décès |
7,75 #177; 6,03 |
6 #177; 4,53 |
13,25 #177; 17,86 |
13 |
5 |
|
N = 62 |
N = 5 |
N = 4 |
N = 1 |
N = 1 |
73 |
|
Vivants |
26,68 #177; 21,44 |
17,90 #177; 19,35 |
13,89 #177; 16,35 |
10,74 #177; 11,20 |
8,70 #177; 9,29 |
|
N = 263 |
N = 162 |
N = 123 |
N = 50 |
N = 30 |
628 |
|
Décès |
2,86 #177; 2,31 |
2 #177; 0,71 |
4,10 #177; 3,31 |
2,5 |
1,75 |
|
N= 61 |
N = 4 |
N = 4 |
N = 1 |
N = 1 |
71 |
|
Vivants |
2.51 #177; 1,97 |
2,38 #177; 1,56 |
2,71 #177; 3,53 |
2,63 #177; 3,33 |
2,96 #177; 4,65 |
|
N = 251 |
N = 230 |
N = 101 |
N = 38 |
N = 31 |
651 |
|
Décès |
37 |
3 |
4 |
1 |
0 |
45 |
Vivants |
263 |
243 |
111 |
45 |
26 |
688 |
Décès |
25 |
2 |
0 |
0 |
1 |
28 |
Vivants |
5 |
16 |
11 |
5 |
6 |
43 |
Les résultats montrent que la moyenne d'âge au
premier jour d'hospitalisation était de
23.07 #177; 20.84 ans. Cette
moyenne diminue significativement d'un jour à l'autre (F = 11.15 ;
p = 8,42 e-009) jusqu'à arriver à 8.58 #177; 9.16 ans au cinquième jour, ce qui implique que les patients du plus jeune âge, notamment les enfants, résistent moins aux envenimations et sont par conséquent hospitalisés plus longtemps par rapport aux adultes. En effet, la moyenne d'âge des patients ayant décédé le premier jour était de 7,75 #177; 6,03 ans et celle des patients ayant succombés le deuxième jour était de 6 #177; 4,53 ans.
La répartition des patients selon la classe d'admission a montré que 12.88% des envenimés (30 cas) étaient admis avec une classe III, parmi lesquels 83.33% ont décédé le premier jour. A ces décès s'ajoutent 37 autres admis avec la classe II après avoir passé à la classe III. Ceci explique le risque de décès qui est 9.85 fois plus élevé au premier jour par rapport aux jours suivants (IC95% = 5.10 - 19.02).
Le nombre de décès diminue significativement à partir du deuxième jour d'hospitalisation ce qui reflète une amélioration de l'état des patients et une réponse au traitement. Les 5 cas de décès qui ont été enregistrés pendant le deuxième jour avaient un âge très bas (6 #177; 4,53 ans) et n'ont pas pu survivre. Aussi, les 4 cas de décès ayant eu lieu le troisième jour sont explicables par le fait qu'ils soient admis avec un TPP assez élevé (4,10 #177; 3,31 heures).
2.10. Répartition selon l'évolution et le traitement
La répartition des envenimés en fonction du traitement (figure 93) montre que le nombre de décès est plus important chez les patients traités, mais l'effectif de ces patients est aussi très élevé. Le taux de létalité spécifique selon l'existence d'un traitement ou non est respectivement de 10.29% et 1.37%, la différence étant significative avec un écart réduit de 2.48 (p<0.05). D'autre part, on peut constater que parmi les 73 cas non traités, il y a eu un seul décès.
750
Effectif
86
N actif = 909
Décès Guérison
LS = 10,29 %
LS = 1,37 %
1 72
800
700
600
500
400
300
200
100
0
Traité Non traité
Figure 93: Evolution des patients selon le traitement ou non traitement
3. Evolution annuelle des différentes caractéristiques des envenimés 3.1 .Caractéristiques générales
Le tableau LXI regroupe l'évolution annuelle de différentes caractéristiques étudiées ainsi que le rapport F calculé par analyse de variance et sa signification p ou le ÷2 observée et sa signification p.
A la lumière des résultats du tableau LXI, on constate que la différence entre les années est significative pour les caractéristiques suivantes: le nombre des envenimés, l'âge, le traitement, la référence, le sexe et la durée d'hospitalisation. En général, on observe une diminution des moyennes de la classe à l'admission, de la durée d'hospitalisation, du nombre des référés, du nombre des patients traités. En revanche, une augmentation importante a été observée pour les moyennes du temps post-piqûre et de la létalité spécifique.
Tableau LXI: Caractéristiques générales de la population des hospitalisés en fonction des années d'études et les tests de significations entre les années.
n |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
Test (p) |
|
Nombre des Pic au mois Sexe ratio Classe à TPP Durée Létalité |
1016 1005 896 799 909 791 812 929 |
275 Juillet- Août (n=78) (n=54) 22.59#177;18.58 0.67
|
180 Juillet- Août (n=44) (n=43) 15.51#177;16.13 1.31 2.09 #177; 0.29
37.25 #177; 29.73 9.44 |
159 Juillet- Août (n=63) (n=38) 18.83#177;19.69 1.04 2.04 #177; 0.21 (n=156) 2.42 #177; 1.62 (n=121) 0.99 #177; 0. 11 (n=156) 0.50 #177; 0.50 (n=1 18) 38.30 #177; 25.85 8.81 |
168 Juillet- Août (n=46) (n=70) 18.40#177;18.34 0.95 2.10 #177; 0.30
28 #177; 25.84 11.90 |
234 Juillet- Août (n=78) (n=44) 22.96#177;21.34 0.77 2.09 #177; 0.29 (n=354) 2.87 #177; 3.15 (n=222) 0.69 #177; 0.46 (n=354) 0.51 #177; 0.50 (n=234) 23.89 #177; 23.40 9.40 |
2 48 40 ÷ 4 = · dll p = 7.79 e-010 F = 5.62 p = 1.78 e-04 ÷2 = 14.23 4ddl p = 0.007 F = 2.03 p = 0.09 F = 1.67 p = 0. 16 F = 7.26 p = 9.27 e-006 F = 3. 10 p = 0.015 F = 11.524 p = 4.26 e-009 F = 1.76 |
P > 0.05 : différence non significative
0.05 = p > 0.01: différence significative (5%)
0.01 = p > 0.001 : différence très significative (1%) P =0.001 : différence hautement significative (1%o) n = nombre de fiches valides
TPP = temps post piqûre
3.2. Analyse en fonction des mois de piqûre et des années
Les résultats de la répartition des envenimations en fonction des mois de l'année montrent que la majorité des cas envenimés surviennent en mois de juillet et août.
2002 2003 2004 2005 2006
Effectif
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2
7 7
9
7 7
N actif = 1013
14
1 1
10
22 2
21 17
17 16
38
21
78
46
63
44 43
78
70
54
38
44
23
44
36
32
28
23
18
10
25
2
3
5
4
Figure 94: Répartition des hospitalisés selon les mois et les années
3.3. Analyse en fonction du sexe et des années
On observe une légère prédominance du sexe féminin par rapport au sexe masculin et cette prédominance paraît plus importante en 2002 et plus faible en 2004. Cependant, le test ÷2 de contingence donne une valeur observée de 4.28 (p< 0.05) significative, ce qui implique que les deux variables sexe et année sont dépendantes.
Masculin Féminin N actif = 1015
Effectif
180 160 140 120 100 80 60 40 20
0 |
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 95: Répartition des hospitalisés selon le sexe et l'année.
3.4. Distribution en fonction de la classe d'âge et de l'année
La répartition annuelle des envenimés selon les classes (Figure 96) montre que pour la majorité des classes d'âge, il y a eu une diminution du nombre des envenimés entre 2002 et 2003, suivie d'une stabilité entre 2003 et 2005 pour augmenter de nouveau entre 2005 et 2006.
Effectif
0 - 10 10 - 20 20 - 30 30 - 40 40 - 50 = 50
120
100
80
60
40
20
N actif = 1004
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 96 : Evolution annuelle de la fréquence des envenimations pour les différentes classes d'âge.
L'analyse de variance des classes d'âge en fonction des années donne un rapport de variance de 5.95 (p = 4,13 e-04) hautement significatif (figure 97). La comparaison multiple des moyennes montre que l'échantillon est composé de deux groupes :
- Le premier groupe (A), dont la moyenne d'âge est de 17.49 #177; 18.06 ans, correspond aux années de 2003, 2004 et 2005.
- Le deuxième groupe (B), dont la moyenne d'âge est de 22.76 #177; 19.86 ans, correspond aux années de 2002 et 2006.
2003 2004 2005 2006 20
1 2 3 4 5
Année
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
02
75
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
m4
m5
- 4
F (4 - 1000) = 5.62; p = 2 e
Groupe B (22.76 #177; 19.86)
Groupe A (17.49 #177; 18.06)
m1
n = 180 n = 159 n = 161 n = 230 n = 275
m2
m3
m5 = 22.59 #177; 18.58
m4 = 22.96 #177; 21.34
m3 = 18.40 #177; 18.34
m2 = 18.83 #177; 19.70
m1 = 15.51 #177; 16.13
Figure 97 : Répartition de l'âge des envenimés en fonction des années.
3.5.Distribution annuelle selon les tranches d'âge inférieure et supérieure à 15 ans
Nous avons représenté sur la figure 98 la répartition annuelle des patients envenimés appartenant aux tranches d'âge 15 ans et moins et plus de 15 ans.
Après le calcul du Chi-deux de contingence entre les deux tranches d'âge selon les différentes années d'étude, on constate que les patients âgés de 15 ans et moins sont plus fréquents que ceux âgés de plus de 15 ans pour les années 2003, 2004 et 2005, la différence étant très significative (p< 0.0 1). Par contre, en 2002 c'est la tranche d'âge des adultes (>15 ans) qui l'emporte d'une manière significative (p< 0.05).
2002 |
2003 |
2004 |
|||||||
= 15 ans |
> 15 ans |
= 15 ans |
> 15 ans |
= 15 ans |
> 15 ans |
||||
44% 2 ÷ 2 dll |
N = 275 56% * = 3 . 96 |
71.11% N = 180 28.89% |
66.26% N = 159 37.74% |
||||||
2 *** ÷ = 32.09 2dll |
2 ** ÷ = 9.57 2dll |
||||||||
2005 |
2006 |
||||||||
= 15 ans |
> 15 ans |
= 15 ans |
> 15 ans |
||||||
63.35% N = 161 |
36.65% . 48 * * * |
52.61% 2 ÷ 2 dll |
N = = |
230 47.39% |
|||||
0 . 62 |
|||||||||
2 ÷ = 1 1 2 dll |
Figure 98 : Répartition annuelle des envenimations pour les classes d'âge inférieure et supérieure à 15 ans.
3.6. Répartition annuelle des envenimés selon le TPP
La répartition des envenimés selon le TPP et l'année (Figure 99) montre une augmentation importante de la fréquence des envenimés entre 2005 et 2006, et ce pour toutes les classes de TPP.
2002 2003 2004 2005 2006
]0-1[ [1-2[ [2-3[ [3-4[ = 4 h
N actif = 800
Effectif
70
60
50
40
30
20
10
0
90
80
Figure 99 : Répartition des piqués selon le TPP et l'année
L'analyse de variance a révélé un rapport F non significatif (F = 1.67 ; p = 0.16) ce qui implique que le TPP n'a pas changé au fil des années (Figure 100).
Moyenne Moyenne#177;Erreur-T ype Moyenne#177;Ecart-Type
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
F(4 - 794) = 1.67; p = 0.156
n = 146 n = 148 n = 121 n = 162 n = 222
m2
m1
m3
m4
m5
2002 2003 2004 2005 2006
m5 = 2.87 #177; 3.15 m4 = 2.50 #177; 2.18 m3 = 2.43 #177; 1.62
m2 = 2.21 #177; 1.39
m1 = 2.67 #177; 3.41
Année
Figure 100 : Répartition du TPP en fonction des années
3.7. Répartition annuelle selon la classe d'admission
Le proportion de la classe II a augmenté en 2006 par rapport aux autres années avec un pourcentage de 23.55%. En revanche, la proportion de la classe III était maximal en 2002 et 2006 avec 2.57% et 2.46% respectivement (Figure 101)
2002 2003 2004 2005 2006
Effectif
Classe II Classe III
240
220
200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
16,18%
2,57%
17,41%
1,79%
N actif = 896
16,63%
0,78%
16,74%
1,90%
23,55%
2,46%
Figure 101: Répartition annuelle des envenimés en fonction de la classe à l'admission.
L'analyse de variance de la classe à l'admission en fonction des années donne un rapport de variance de 2.03 (p = 0.088) non significatif. Cependant, le test LSD a révélé une différence de moyennes significative au niveau 0.05 entre 2002 et 2004 avec p = 0.0047 (Figure 102).
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
8 3
0 2
F (4 - 891) = 2.03; p = 0.088 |
||||
C |
||||
AB |
||||
A |
||||
m3 |
m4 |
|||
m2 |
m1
m5
n = 156 n = 172 n = 233 n = 167 n = 168
2004 2003 2006 2005 2002
1 2 3 4 5
m5 = 2.14 #177; 0.34
m4 = 2.10 #177; 0.30
m3 = 2.09 #177; 0.29
m2 = 2.09 #177; 0.29
m1 = 2.04 #177; 0.21
Année
Figure 102 : Répartition annuelle selon les classes à l'admission.
La comparaison multiple des moyennes (Figure 39) montre que l'échantillon est composé de deux groupes distincts (A et B), un seul groupe intermédiaire (AB):
- Le premier groupe (A) avec une moyenne de classe de 2.04 #177; 0.21 correspondant à l'année 2004
- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de classe de 2.14 #177; 0.34 correspondant à l'année 2002.
3.8. Répartition annuelle selon la référence
Les résultats de la figure 103 montrent que le nombre des référés en 2002 et 2003 est plus important par rapport aux non référés, mais à partir de 2004 à 2006 le nombre des cas référés est comparable à celui des non référés.
Non référé Référé
7,59%
10,24%
5,31%
11,13%
N actif = 791
7,46%
7,46%
10,37%
10,87%
14,4 1%
15,17%
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 103 : Répartition annuelle des envenimés selon la référence.
Le calcul du rapport de variance F donne une valeur observée de 3.10 (p = 0,015) très significative et la comparaison des moyennes par le test Duncan (Figure 104) nous a permis de distinguer deux groupes (A et B), avec un seul groupe intermédiaire (AB):
- Le groupe (A) pour les années 2004, 2005 et 2006 avec une moyenne de 0.50 #177; 0.50 - Le groupe (C) pour l'année 2003 avec une moyenne de 0.68 #177; 0.47.
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
03
1
0
m3
m2
m1
F (4 - 786) = 3.10; p = 0.015 |
||||
C |
||||
AB |
||||
A |
||||
m4 |
m5
n = 118 n = 168 n = 234 n = 141 n = 130
2004 2006 2002 20
1 2 3 4 5
2005
m5 = 0.68 #177; 0.47
m4 = 0.57 #177; 0.50
m3 = 0.51 #177; 0.50
m2 = 0.51 #177; 0.50
m1 = 0.50 #177; 0.50
Année
Figure 104 : Répartition annuelle des moyennes de référence
3.9. Répartition annuelle selon la durée d'hospitalisation
La figure 105 présente l'évolution annuelle de la fréquence d'envenimations pour les différents intervalles de la durée d'hospitalisation. Celle-ci montre que la majorité des envenimations et l'année 2002 sont hospitalisés pendant une durée allant de 24 à 48 heures avec 67.97% (87 cas). Par contre, la majorité des envenimés de l'année 2006 sont hospitalisé dans un délai ne dépassant pas 24 heures avec 68.14% (154 cas).
] 0 - 24 [ [ 24-48 [ [ 48-72 [ [ 72-96 [ = 96
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
N actif = 812
2002 2003 2004 2005 2006
120
100
80
60
40
20
0
Figure 105 : Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation et l'année
Le calcul du rapport de variance F donne une valeur observée de 11.54 (p = 4.26 e-009) très significative, ce qui implique que la durée d'hospitalisation change à travers les années.
2002 2003 2004 2005 2006
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
m5 = 23.89 #177; 23.40
m4 = 28.00 #177; 25.84
m3 = 38.30 #177; 25.85
m2 = 37.25 #177; 29.73
m1 = 35.05 #177; 17.07
F (4 - 813) = 11.54; p = 4.26 e -009
Groupe A (3 6.87 #177; 24.22)
Groupe B (25.94 #177; 24.62)
m2
m3
m4
m5
m1
n = 128 n = 159 n = 142 n = 157 n = 226
Année
Figure 106 : Répartition des envenimés selon la durée d'hospitalisation et l'année
La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan (Figure 51) a révélé deux groupes: - Le groupe (A) pour les années 2002, 2003 et 2004 avec une moyenne de 36.87 #177; 24.22 ans. - Le groupe (B) pour l'année 2005 et 2006 avec une moyenne de 25.94 #177; 24.62 ans.
3.10. Répartition annuelle selon le traitement
D'après la figure 107, on constate une augmentation de la fréquence des cas traités allant de 18.54% en 2002 jusqu'à 24.28% en 2006. D'autre part, le nombre de cas non traités a diminué entre 2002 et 2004, allant de 31.51% à 2.74%, pour augmenter de nouveau entre 2004 et 2006 (42.47%).
Non traité Traité
N actif (traité) = 836
Effectif
250
200
N actif (non traité) = 73
24,28%
18,54%
19,62%
18,42%
19,14%
150
100
50
31,51%
42,47%
12,33%
2,74%
10,96%
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 107 : Répartition des envenimés selon le traitement et l'année
L'analyse de variance donne un rapport de variance égale à 7.26 (p = 9.27 e-006) hautement significatif, ce qui implique que la prise en charge a changé au fil des années.
2006 2002 2003 2005 2004
1 2 3 4 5
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
1
0
m5 = 0.99 #177; 0.11
m4 = 0.95 #177; 0.21
m3 = 0.95 #177; 0.22
m2 = 0.87 #177; 0.34
m1 = 0.87 #177; 0.34
F (4 - 904) = 7.26; p = 9.27e -006
Groupe B ( 0.96 #177; 0.18 )
Groupe A ( 0.87 #177; 0.34 )
n = 234 n = 178 n = 168
n = 173 n = 156
m1 m2
m3 m4 m5
Année
Figure 108 : Répartition des envenimés selon le traitement et l'année
La comparaison des moyennes par le test Duncan nous a permis de distinguer deux groupes : - Le groupe (A) pour les années 2002 et 2006 avec une moyenne de 0.87 #177; 0.34.
- Le groupe (B) pour l'année 2003, 2004 et 2005 avec une moyenne de 0.96 #177; 0.18.
3.11. Répartition annuelle selon l'évolution
La répartition annuelle des envenimés selon leur
évolution est présentée dans la figure 109.
Cette
dernière montre que le nombre maximal de décès est
observé en 2005 et 2006 avec 20 et
22 cas respectivement. Cependant, la létalité spécifique (LS) a connu son maximum en 2005 avec 11.90% et son minimum en 2002 avec 5.09%.
Guérison Décès
300
Effectif
N = 1016
LS = 5,09%
250
LS = 9,40%
200
LS = 9,44%
LS = 8,81% LS = 11,90%
150
100
50
22
14
17
14
20
0
2002 2003 2004 2005 2006
Figure 109: Répartition des envenimés selon l'évolution et l'année
L'analyse de variance de l'évolution en fonction des années donne un rapport de variance égal à 1.76 (p = 0.13) non significatif. Cependant, une différence de moyennes significative entre 2002 et 2005 a été révélée par le test LSD au niveau 0.05 avec p = 0.0 13.
La comparaison multiple des moyennes (Figure 110) montre que l'échantillon est composé de deux groupes (A et B), avec un seul groupe intermédiaire (AB) :
- Le premier groupe (A) avec une moyenne de 0.05 #177; 0.22 correspondant à l'année 2002.
- Le deuxième groupe (C) avec une moyenne de 0.12 #177; 0.32 correspondant à l'année 2005.
2002 2004 2006 2003 2005
1 2 3 4 5
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
1
0
F (4 - 1011) = 1.76; p = 0.13
C
AB
A
n = 275 n = 159 n = 234 n = 180 n = 168
m1
m2
m3
m4
m5
m5 = 0.12 #177; 0.32
m4 = 0.09 #177; 0.29
m3 = 0.09 #177; 0.29
m2 = 0.09 #177; 0.28
m1 = 0.05 #177; 0.22
Année
Figure 110 : Répartition annuelle des patients envenimés selon leur évolution.
En fonction des signes cliniques, le patient doit être affecté à la classe I, II ou III selon une stratégie de hiérarchisation basée sur ces signes cliniques pour établir une conduite à tenir adoptée par le CAPM et basée sur la classification de Abroug et al. La non application de cette conduite à tenir se traduit par une mauvaise prise en charge. Dans ce sens, la présente étude a pour objectif d'étudier la fiabilité de la conduite à tenir devant une piqûre de scorpion à l'échelle nationale et de son application dans la province médicale de Kelâa Des Sraghna. Le présent travail s'est basé sur l'application de la conduite à tenir, en cas de piqûre de scorpion. En effet, une fois admis à l'hôpital, le patient subit un interrogatoire, un examen local et un examen général qui permettent aux professionnels de santé d'effectuer une hiérarchisation de ses signes cliniques. Selon les signes cliniques observés, les patients peuvent être classés dans la classe I avec une symptomatologie locale (douleur, rougeur, fourmillement...), ou dans la classe II avec des signes généraux (sudation, fièvre, vomissement, priapisme...) ou enfin dans la classe III avec une détresse vitale (cardiovasculaire, respiratoire, neurologique).
Il est important de souligner que, les patients répartis dans la classe I ne doivent pas être hospitalisés mais surveillés pendant une période ne dépassant pas 4 heures.
En revanche, les patients envenimés (classes II et III), présentant au moins un signe de gravité ou de détresse vitale, sont transférés immédiatement vers un service de réanimation.
I. Répartition de la population selon les classes à l'admission
L'évolution des hospitalisés par le scorpion est spontanément favorable pour la classe I, alors que 4.98% des cas de la classe II décèdent. Le risque d'évolution fatale vers le décès est beaucoup plus important pour les patients hospitalisés en classe III. Ainsi, le taux de létalité de cette classe est de 45.98%. Le passage éventuel de la classe II à la classe III se produit de façon imprévisible et parfois brutale, ce qui augmente le risque de décès chez les patients hospitalisés en classe II surtout lors d'une prise en charge inadéquate (Figure 111).
LS = 45,98%
764
900 N actif = 1258 50
ND = 38 cas
35
600
30
500
25
400
20
300
371
15
ND = 40 cas
ND = 40 cas
LS = 4,98%
LS = 0%
45
45
40
800
700
10
5
0
200
100
0
Classe I Classe II Classe III
Figure 111: Répartition des hospitalisés selon la classe à l'admission et l'évolution
L'analyse de variance montre un rapport F de 155.79 hautement significative (p<0.00 1). La comparaison multiple des moyennes par le test Duncan nous a permis de distinguer trois groupes : le groupe A à létalité nulle de la classe I, groupe B à létalité faible de la classe II et groupe C à forte létalité correspondant à la classe III. (Figure 112).
Moyenne Moyenne#177;Erreur-Type Moyenne#177;Ecart-Type
1 2 3
Classe II Classe III
Classe I
Décès
0 1
Guérison
00
Groupe A
Groupe C
Groupe B
F (2 - 1255) = 155.79; p = 3.69 e- 061
Classe à l'admission
Figure 112 : Décomposition des classes d'admission en fonction de l'évolution
II. Répartition des signes cliniques selon les classes à l'admission
Les résultats de la répartition des signes cliniques selon la classe à l'admission au niveau l'échantillon étudié sont présentés dans le tableau LXII. On constate que la classe II représente 63.77 % avec 771 cas tandis que la classe III ne représente que 6.78 % avec 82 cas.
Cependant, bien que les patients classés dans la classe I ne doivent pas être hospitalisés, 29.45 % des cas qui ont été enregistrés dans l'hôpital provincial pendant la période d'étude appartiennent à la classe I. Ceci reflète la non application de la conduite à tenir devant une piqûre de scorpion adoptée par le CAPM. Les patients de la classe I seraient probablement hospitalisés à titre préventif vu que la majorité d'entre eux sont des enfants (85.83 %).
Pour illustrer cette dernière remarque, notons que parmi les 357 cas enregistrés dans la classe
I, 53 cas (14.84 %) présentent des signes cliniques et parmi 771 cas enregistrés dans la classe
II, 28 cas (3.36 %) ne présentant aucun signes clinique (voir tableau LXII), ceci pose le problème d'hiérarchisation des patients dans toutes les classes. Aussi, parmi les cas classés dans la classe III, 7 cas (8.64 %) ne présentent pas de détresses vitales (voir tableau LXII). Or, ces cas devraient être affectés à la classe II.
D'autre part, les résultats montrent que les patients qui présentent au moins un des signes généraux sont tous répartis dans la classe II à l'exception de 28 cas qui ne présente aucun signe et dont l'affectation devrait être dans la classe I et deux cas qui présente une détresse vitale et dont l'affectation devrait être la classe III.
Tableau LXII : Répartition des signes cliniques selon la classe à l'admission dans l'échantillon étudié
Signe général |
Détresse vitale |
Classe à l'admission |
Total |
|||||||
SGP SGT SGS |
SGF |
SGD |
SGV |
DVR |
DVN |
DVC |
Classe I |
Classe II |
Classe III |
|
- - - |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
304 |
28 |
0 |
332 |
- - - |
- |
- |
- |
- |
- |
+ |
0 |
0 |
2 |
2 |
- - - |
- |
- |
- |
- |
+ |
+ |
3 |
3 |
||
- - - |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
2 |
2 |
||
- - - |
- |
- |
- |
+ |
+ |
- |
1 |
1 |
||
- - - |
- |
- |
- |
+ |
+ |
+ |
2 |
2 |
||
- - - |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
11 |
51 |
62 |
|
- - - |
- |
- |
+ |
- |
+ |
- |
1 |
1 |
||
- - - |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
2 |
|
- - - |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
12 |
12 |
||
- - - |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
10 |
12 |
2 |
24 |
- - - |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
- - - |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
5 |
14 |
19 |
|
- - - |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
- - - |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
3 |
1 |
4 |
|
- - - |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
3 |
3 |
||
- - + |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
9 |
36 |
45 |
|
- - + |
- |
- |
- |
- |
+ |
- |
1 |
1 |
||
- - + |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
6 |
207 |
2 |
215 |
- - + |
- |
- |
+ |
- |
- |
+ |
1 |
3 |
4 |
|
- - + |
- |
- |
+ |
- |
+ |
- |
3 |
3 |
||
- - + |
- |
- |
+ |
- |
+ |
+ |
3 |
3 |
||
- - + |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
- - + |
- |
- |
+ |
- |
- |
+ |
5 |
5 |
||
- - + |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
9 |
10 |
|
- - + |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
1 |
51 |
52 |
|
- - + |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
1 |
1 |
||
- - + |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
- - + |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
- - + |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
10 |
1 |
13 |
- - + |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
83 |
83 |
||
- - + |
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
2 |
2 |
||
- - + |
+ |
- |
+ |
- |
+ |
- |
1 |
1 |
SGP : Signe général priapisme, SGT : signe général tachycardie, SGS : signe général sudation, SGF : signe général fièvre, SGD : signe général digestif, SGV : signe général vomissement, DVR : détresse vitale respiratoire, DVN : détresse vitale neurologique, D VC : détresse vitale cardiovasculaire.
Tableau LXII : Répartition des signes cliniques selon la classe à l'admission dans l'échantillon étudié (suite)
Signe général |
Détresse vitale |
Classe à l'admission |
Total |
|||||||||
SGP |
SGT |
SGS |
SGF |
SGD |
SGV |
DVR |
DVN |
DVC |
Classe I |
Classe II |
Classe III |
|
- |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
+ |
+ |
2 |
2 |
||
- |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
- |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
1 |
1 |
||
- |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
29 |
29 |
||
- |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
+ |
1 |
1 |
||
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
- |
+ |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
1 |
7 |
1 |
9 |
- |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
- |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
3 |
5 |
|
- |
+ |
- |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
- |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
8 |
8 |
||
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
34 |
34 |
||
- |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
- |
+ |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
3 |
3 |
||
- |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
8 |
8 |
||
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
23 |
1 |
24 |
|
- |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
2 |
2 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
2 |
2 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
12 |
12 |
||
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
2 |
2 |
||
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
+ |
+ |
- |
1 |
1 |
||
+ |
- |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
4 |
4 |
||
+ |
- |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
- |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
- |
- |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
- |
- |
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
8 |
8 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
33 |
33 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
+ |
3 |
3 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
- |
+ |
+ |
2 |
2 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
+ |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
1 |
12 |
13 |
|
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
3 |
3 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
- |
- |
14 |
14 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
- |
- |
+ |
2 |
2 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
+ |
1 |
1 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
13 |
13 |
||
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
+ |
- |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
3 |
3 |
||
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
- |
- |
- |
4 |
4 |
||
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
- |
- |
- |
2 |
2 |
||
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
+ |
+ |
+ |
- |
2 |
2 |
||
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
- |
1 |
1 |
||
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
- |
5 |
5 |
||
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
+ |
- |
- |
+ |
1 |
1 |
||
Total |
357 |
771 |
81 |
1209 |
SGP : Signe général priapisme, SGT : signe général tachycardie, SGS : signe général sudation, SGF : signe général fièvre, SGD : signe général digestif, SGV : signe général vomissement, DVR : détresse vitale respiratoire, DVN : détresse vitale neurologique, D VC : détresse vitale cardiovasculaire
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
-0,2
-0,4
-0,6
14
12
10
4
8
6
2
0
-2
-4
-6
Malgré ces anomalies de classification, l'analyse en composantes principales (figure 113), montre que les deux premiers axes qui contribuent par 43.12 % dans la variation totale, et selon le premier facteur (24.5 6 %), on constate une séparation entre les signes de la classe III et la classe II du côté (X -) de ceux de la classe I du côté (X +) et suivant le deuxième facteur qui représente 18.53 % de la variabilité, on note une séparation entre les signes de la classe II du côté (Y -) et ceux de la classe I et la classe III du côté (Y +).
Classe I
Classe III
DVC DVR |
DVN |
SGP SGT
SGV
SGF
SGS SGD
Classe II
Projection des individus sur le plan factoriel (1 x 2)
Nbre d'individus actif = 1209 |
-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Facteur 1 : 24,56 %
-0,8
-1,0
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
1,0
Facteur 1 : 24,56 %
Figure 113 : Représentation de la ACP des signes cliniques selon les différentes classes à l'admission
Les coefficients de corrélation (r) des différents signes cliniques en fonction de la classe I ont des valeurs significativement négatives (tableau LXIII), ceci montre que tous les signes cliniques sont inversement proportionnels à la classe I. Ainsi, les patients admis à l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna suite à une piqûre de scorpion et classés dans la classe I ne présentent aucun des signes cliniques étudiés.
Tableau LXIII : Répartition des différents signes cliniques en fonction de la classe à l'admission
Signes cliniques |
|||||||||
SGV |
SGD |
SGS |
SGT |
SGF |
SGP |
DVC |
DVR |
DVN |
|
Classe I |
r = - 0.70 |
r = - 0.24 |
r = - 0.68 |
r = - 0.22 |
r = - 0.0.27 |
r = - 0,22 |
r = - 0.13 |
r = - 0.12 |
r = - 0.10 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p< 0,001 |
p< 0,001 |
p< 0,001 |
|
Classe II |
r = 0.61 |
r = 0.24 |
r = 0.60 |
r = 0.17 |
r = 0.22 |
r = 0.15 |
r = - 0.26 |
r = - 0.24 |
r = - 0.18 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
|
Classe III |
r = 0.09 |
r = - 0.025 |
r = 0.09 |
r = 0.082 |
r = 0.078 |
r = 0. 12 |
r = 0.75 |
r = 0.68 |
r = 0.53 |
p < 0,001 |
p = 0,39 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
p < 0,001 |
14
12
10
4
8
6
2
0
-2
-4
-6
Si nous considérons les coefficients de corrélation (r) des signes généraux (SGS, SGT, SGF, SGD, SGV) en fonction de la classe II, ils ont des valeurs significativement positives (tableau LXIII), ce qui montre que les signes généraux sont proportionnels à la classe II. Les patients répartis dans la classe III, témoignent d'une forte corrélation positive avec les signes de détresse vitale (DVC, DVR et DVN). On note également une corrélation significativement positive entre tous les signes généraux à l'exception du SGD et la classe III, cette corrélation est très importante, Puisqu'elle doit alerter le personnel de santé que la présence de ces signes généraux de la classe II n'est pas fortuite, c'est un signal quant à une évolution imminente vers la classe III. Par ailleurs, le signe général digestif qui montre une corrélation positive et non significative ne précédent pas forcément l'apparition un des signes de défaillance des fonctions vitales.
L'analyse en composantes principales ACP des différents signes cliniques sur l'évolution des hospitalisés (Figure 114), montre que les deux premiers axes contribuent par 43.14% dans la variation totale des signes cliniques en fonction de l'évolution. Selon le premier facteur (24.59%), on constate que les signes généraux, les détresses vitales et l'évolution sont du côté (X -) et suivant le deuxième axe qui représente 18.55% de la variabilité, on note une séparation entre les signes généraux du côté (Y -) et ceux des détresses vitales et l'évolution du côté (Y +). Ces résultats révèlent une affinité importante entre les signes de détresse vitale (DVC, DVR, DVN) et l'évolution vers le décès d'une part et entre les signes généraux (SGP, SGT, SGS, SGF, SGD, SGV, DVR, DVN, DVC) entre eux d'autre part.
1,0
0,8
0,6
DVC
DVN
DVR
0,4
Décès
0,2
0,0
SGP
SGT
-0,2
-0,4
SGV
SGS
SGD
SGF
Guérison
-0,6
-0,8
-1,0
-1,0 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Facteur 1 : 24,59 %
Projection des individus sur le plan factoriel (1 x 2)
Nbre d'individus actif = 1219 |
-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
Facteur 1 : 24,59 %
Figure 114: Représentation de la ACP des signes cliniques selon le pronostic vital des patients piqués.
En outre, le calcul des coefficients de corrélation (r) montre une forte corrélation entre toutes les détresses vitales et avec trois signes généraux (SGV, SGS et SGP).
En effet, les résultats du tableau LXIV montrent que les facteurs cliniques de risque potentiel de gravité retrouvé par l'analyse sont les signes généraux du vomissement, le priapisme, la sudation et les détresses vitales cardiovasculaire, respiratoire et neurologique avec des risques relatifs de 6.23, 5.33, 2.96, 18.84, 18.92 et 25.46 respectivement.
Tableau LXIV : Répartition des différents signes cliniques en fonction du pronostic vital des patients piqués.
Signes cliniques
SGV |
SGD |
SGS |
SGT |
SGF |
SGP |
DVC |
DVR |
DVN |
|
n |
730 |
188 |
700 |
146 |
295 |
136 |
49 |
39 |
28 |
Décès |
9.31 % |
7.98 % |
8.57 % |
9.59 % |
9.15 % |
15.44 % |
46.94 % |
51.28 % |
57.14 % |
r |
0.16 |
0.03 |
0.11 |
0.05 |
0.07 |
0.14 |
0.34 |
0.31 |
0.32 |
p |
< 0.001 |
0.28 |
< 0.001 |
0.07 |
0.02 |
< 0.001 |
< 0.001 |
< 0.001 |
< 0.001 |
6.23 |
1.38 |
2.96 |
1.73 |
1.80 |
5.33 |
18.84 |
18.92 |
25.46 |
|
RR |
|||||||||
2.97 - 13.08 |
0.77 - 2.49 |
1.69 - 5.21 |
0.94 - 3.18 |
1.11 - 2.94 |
2.72 -10.44 |
10.09 - 35.16 |
9.57 - 37.38 |
11.54 - 56.19 |
|
IC 95% |
Avec un suivi clinique de chaque patient inclus durant la période de forte activité du scorpion, notre étude constitue la première étude épidémiologique décrivant cette pathologie au niveau de la province médicale d'El Kelâa Des Sraghna au Maroc. Le nombre de patients suivis durant les cinq années (2002 à 2006) au sein de l'hôpital provincial d'El Kelâa des Sraghna est de 1387 cas.
Incidence :
L'incidence des piqûres scorpioniques diffère amplement d'une région à l'autre. De plus, les résultas du présent travail ont pu montré cette forte incidence au niveau de la région d'étude et le tableau LXV donne une comparaison entre nos résultats et ceux de quelques régions du monde. L'incidence de 2.68 %o au sein de notre province médicale d'El Kelâa Des Sraghna est forte à l'échelle national par contre elle reste moins importante que celles de la région de Jalisco en Mexique et Bechar en Algérie avec respectivement 4.28 et 3.20.
Tableau LXV : Comparaison des incidences des piqûres de scorpions entre notre région d'étude et différentes régions du monde.
Incidence (%o) |
Auteur (année) |
||
Jalisco (Mexique) |
4.28 |
Salazar-Lucia 2001 |
|
Tiznit (Maroc) |
3.20 |
Soulaymani-Bencheikh R et al. 1999 |
|
Bechar (Algérie) |
2.84 |
Laid Y et al 2000 |
|
Azilal (Maroc) |
2.80 |
Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005 |
|
Khouribga (Maroc) |
2.76 |
Soulaymani R et al. 2007 |
|
Taroudant (Maroc) |
2.60 |
Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005 |
|
Beni Mellal (Maroc) |
1.64 |
Soulaymani-Bencheikh R et al. 2005 |
|
Notre série : (2002 - 2006) |
Kelâa Des Sraghna |
2.68 |
Âge et sexe :
Dans notre série toutes les tranches d'âge sont touchées par cette affection et la tranche la plus exposée correspond aux cas de 15 ans et moins avec 55.70% conformément avec ce qui est rapporté par El Aminn et Berair (1995) et Bouaziz et al. (2008) soit un risque relatif de 9.94 (IC95% :4.54 - 21.75) parmi les cas envenimés. La susceptibilité des enfants aux piqûres de scorpion a été également signalée par Soulaymani BR et al. (2005 et 2007) dans d'autres provinces (Beni Mellal et Khouribga) et par Hmimou et al (2008) dans la province d'El Kelâa Des Sraghna.
Il est donc recommander de transférer d'urgence les enfants en cas d'envenimation vers les services de soins intensifs où le traitement symptomatique et les soins de réanimation seront privilégiés. Selon la littérature, cette mortalité peut être expliquée par l'immaturité des
systèmes et des moyens de défense chez l'enfant et le rapport entre la dose injectée du venin et le poids corporelle (Mebs 2002). Cependant, cette hypothèse proposée n'a jamais été confirmée par des études rigoureuses permettant de démontrer la relation cause à effet.
Dans notre cas, l'évolution en fonction de l'âge montre que la tranche d'âge des enfants de 15 ans et moins a enregistré le nombre maximal de décès avec 80 cas parmi les 87 cas enregistré dans notre période d'étude (2002 - 2006).
Le sexe ratio est de 0.89 avec 53 % des hospitalisés de sexe féminin. L'écart observé dans notre série rejoint ceux rapportés dans la littérature (El Oufir et al. 2008, Ozkan et al. 2006). Cependant, la différence n'étant pas statistiquement significative ((÷2 = 3.67 ; p = 0.06) et le scorpion pique au hasard. Les piqûres scorpioniques surviennent généralement de façon accidentelle ou par imprudence (soulever une pierre, mettre la main dans une anfractuosité, lors des labeurs aux champs, marcher pieds nus...) soit par accident (scorpion caché dans les chaussures ou les sacs...) nous rejoignons ainsi les données de la littérature (Goyffon 2002, Abroug 1995).
Heure de la piqûre :
Les piqûres scorpioniques ont lieu de façon prédominante en fin de journée et durant la première partie de la nuit entre 18 et 24 heures (Broglio & Goyffon 1980). Nos résultats concordent avec les données ontologiques qui font que le scorpion est un animal d'activité nocturne qui quitte son gîte à la tombée de la nuit à la recherche de la nourriture et de l'eau. Nos données sont conformes à celle rapportés par littérature (Goyffon 1982, Champetier 1985, Gueron 1992, Soulaymani 2007c).
Saison d'hospitalisation :
La piqûre de scorpion se présente ainsi comme une problématique sanitaire marocaine limitée dans le temps (entre le mois de Février et le mois de Novembre) et dans l'espace (touchant les régions du centre - sud). La limitation dans le temps s'explique par le caractère thermophile du scorpion qui sont actifs surtout pendant les mois les plus chauds, la majorité des hospitalisations a été enregistrée durant les mois de juillet et août avec 55.08%. Ainsi nos données rejoignent celles de la littérature (Hmimou.R et al (2008), Touloun.O 2001, Soulaymani.R 2002).
Pour confirmer la thermophilie de cette faune d'où la nécessité pour les autorités sanitaires de renforcer les efforts durant cette période estivale.
La comparaison de la répartition géographique des sujets piqués avec la carte de la répartition de quelques scorpions au Maroc (Goyffon.F 1989, Vachon.M, 1952, Toulon.O 1997, Gantenbein.B 2003 et Toulon.O 2001) révèle une concordance parfaite entre le noyau à forte incidence et mortalité et une importante agglomération des espèces scorpioniques au niveau de cette zone.
Les conditions dans lesquelles pique le scorpion et les caractéristiques démographiques des sujets piqués confirment celles mentionnées dans la littérature (Goyfon.M 1996, Broglio.N 1980).
Nos résultats concordent avec les données ontologiques qui font que le scorpion est un animal d'activité nocturne qui quitte son gîte à la tombée de la nuit à la recherche de la nourriture et de l'eau. Nos données sont conformes à celle rapportés par littérature (Goyffon 1982, Champetier 1985, Gueron 1992, Nouira 1999).
Le scorpion noir et jaune réputés dangereux à El Kelâa Des Sraghna et d'autres régions du Maroc fait référence à Androctonus mauritanicus espèce venimeuse et endémique et buthus occitanus aussi venimeuse au Maroc. Il est à souligner que tout scorpion noir n'est pas un Androctonus mauritanicus ou jaune est un buthus occitanus.
Temps Post-Piqûre (TPP):
Dans notre série, la moyenne du temps post piqûre des patients envenimés est de 2.57 #177; 2.58 heures, ce qui est supérieur au temps post piqûre rapporté par Nouira et al. (2007) (1,30 #177; 1,45 heures) dans une région en Tunisie. Tous les auteurs se sont accordés sur le fait que le retard de la prise en charge constitue un élément de mauvais pronostic. Ainsi, dans notre série, les patients qui sont arrivés rapidement à une formation sanitaire, soit à un TPP< 1 heure ont bien évolué avec un taux de létalité par envenimation de 10.43 % par rapport aux patients arrivés à un TPP = 1 heure avec un taux de létalité par envenimation égal à 11.34 % chose confirmée par la littérature (Jeddi 1988,Goyffon 2002, Soulaymani 2002).
Classe de gravité :
Les manifestations cliniques des piqûres de scorpion sont très disparates et elles varient d'un piqué à un autre suivant l'âge, le terrain et le scorpion en cause (Mebs 2002).
Classe I :
La classe I regroupe les patients ayant présenté
une symptomatologie loco régionale, cette
classe n'a pas
dominé le tableau clinique avec 29.30%. Dans notre étude, les cas
hospitalisés
sont des patients envenimés (classe II et classe
III) donc les patients de la classe I ne doivent
pas être hospitalisés mais surveillés pendant une période ne dépassant pas 4 heures (El Oufir et al 2008, Nouira S et al 2007).
Classe II :
Cette classe regroupe les signes de la sueur, nausées, vomissements, fièvre, tachycardie, douleurs abdominales et priapisme Dans notre série la classe II représente (90.51%) des cas hospitalisés.
On note aussi que la Classe II est constitué d'un pourcentage assez important d'enfants d'âge inférieur à 15 ans (59.85%) confirmant ainsi le rapport entre la dose du venin administrée et le poids corporel du piqué.
Les signes généraux tel que le vomissement, la sudation, tachycardie, fièvre et priapisme chez l'homme sont les plus fréquemment observés ce qui rejoint les données de la littérature (Suhendan et al. 2007, De Roodt et al. 2003).
Ces signes sont en rapport avec l'action du venin sur le métabolisme cellulaire du sodium qui conduit à une dépolarisation prolongée des membranes cellulaires touchant particulièrement le système nerveux autonome (SNA) avec libération massive des neuromédiateurs (catécholamines, acétylcholine...)
Classe III :
Ce stade marque l'entrée du malade dans un tableau gravissime de détresse cardiovasculaire, respiratoire et neurologique dont l'évolution est souvent fatale ce qui est le cas pour notre série. L'étude a montré que l'évolution dépend de manière hautement significative de tous les signes de détresse (classe III). Ces résultats convergent avec ceux d'études antérieures faisant état d'une forte corrélation entre les classes à l'admission et l'évolution [Bouaziz M et al 1999, Dittrich K et al 2002 et Soulaymani-Bencheikh R et al 2005].
La durée d'observation :
Les patients sont gardés en moyenne 4 heures en observation au niveau de l'hôpital provincial d'El Kelâa Des Sraghna. Cette durée d'observation est conforme aux directives proposées par le CAPM dans « la conduite à tenir devant une piqûre de scorpion » qui est de 4 heures après la piqûre (TPP) quoique les piqués sont mis en observation en moyenne 4 heures après leur arrivée à l'hôpital et non pas après la piqûre.
En effet, si le patient est envenimé, les signes généraux apparaissent au plus tard 4 heures après la piqûre. Selon la littérature, le temps nécessaire pour l'apparition des symptômes de l'envenimation scorpionique est :
- En moyenne 33 minutes au Maroc (Soulaymani RB et al 1999 et Soulaymani RB et al 2007)
- inférieur à 2heures en Algérie (Triki DH 2004)
- de 2h à 4h en Arabie Saoudite (Gajre G 1999)
- inférieur à 30 minutes au Niger (Attamo H 2002)
- de 5 à 30 minutes au Mexique (Dehesa- Davila M 1994)
Une fois le cap de 24 heures passé, le pronostic vital n'est plus mis en jeu (Broglio 1980, Toureille 2002 et Goyffon 2002).
La référence :
La référence semble augmenter d'année en année à l'exception de l'année 2004 (qui a connu une baisse par rapport de l'année 2003 et 2002 mais il a resté supérieur à l'an 2001), en fait ce sont les déclarations qui ont augmenté. En effet, si la structure sanitaire ne possède pas de service de réanimation et qu'un patient arrive avec des signes prédictifs de gravité tels que: fièvre (>39°), âge < 15 ans, sudation, vomissement et priapisme (cf. arbre de décision), il est automatiquement envoyé vers une structure de référence (hôpital ESSALAMA d'El Kelâa Des Sraghna) car il risque d'évoluer vers une détresse vitale.
Notre étude a bien montré que parmi les référés 87.59% (374 cas) arrivent en classe II et 12.41% (53 cas) en classe III à l'hôpital Essalama et ce sont surtout des enfants d'âge = 15 ans avec 83.27% (239 cas) en classe II et 16.72% (48 cas) en classe III car ce sont les plus vulnérables.
Traitement :
La piqûre de scorpion doit être distinguée de l'envenimation scorpionique, du faite qu'une piqûre par une espèce non venimeuse ne développe que des signes symptomatiques locaux et nécessite une prise en charge différemment. A part l'utilisation d'antalgiques en cas de douleur, ces patients nécessiteraient aucune autre thérapeutique ; ils doivent par contre, faire l'objet d'une surveillance très étroite de la température, du pouls, de la tension artérielle et du rythme respiratoire et ce, jusqu'à un TPP de 4 heures, afin de détecter un éventuel signe général inaugurant l'envenimation. Nous estimons que se délai est largement suffisant et qu'il est même très large. Cette analyse est en concordance avec les données pharmacocinétiques du venin (Ismail.M et 1994).
Les patients envenimés doivent être
diagnostiqués le plut tôt possible grâce à la
recherche des
signes généraux et des signes
prédictibles de gravité que sont le priapisme, les
vomissements
et la fièvre. Ces patients, particulièrement
s'ils ont un âge de 15 ans et moins, doivent être
transférés d'urgence vers les services de soins intensifs où le traitement symptomatique et les soins de réanimation seront privilégiés.
Au Maroc, comme dans la plupart des pays touchés par ce fléau, la prise en charge thérapeutique préconisée découlait d'observations cliniques sans preuve formelle d'efficacité. Notre étude a retrouvé cette prise en charge alliant des méthodes traditionnelles inefficaces, mais offensives, et un traitement médical irrationnel sans bénéfice pour le malade et onéreux pour la Santé publique. Aucun des médicaments utilisés n'a révélé un quelconque effet bénéfique.
C'est ainsi que les méthodes de scarification, de succion, de cryothérapie ou de pose de garrot ne sont d'aucun secours étant donné la rapidité de diffusion du venin dont le pic plasmatique est obtenu d'une minute (Ismail.M 1994).
Dans notre étude les médicaments les plus utilisés sont : doliprane (65.53%) et primperan (66.15%) cela correspond à la fréquence élevée des signes généraux; hyperthermie. et vomissements. La dopamine a été utilisé dans 49.34% des cas notamment ceux présentant des détresses cardiologiques.
En Tunisie, Abroug (1991) a utilisé la dopamine pour traiter 5 cas hospitalisés pour oedème pulmonaire en plus de la ventilation. Cela lui a permit de récupérer 3 cas graves.
Evolution :
L'évolution est favorable dans 91.44 %, avec cependant un important taux de létalité général 8.58%. Les enfants ayant un âge de 15 ans et moins ont connu la majorité de décès (91.95%) avec un taux de létalité spécifique de 14.08%. 20.22% de létalité spécifique dans la tranche d'âge entre 0 à 10 ans. En effet Osnaya et al 2001 al et Suhendan et al.2007
ont noté une nette corrélation entre l'age du patient et la sévérité de l'envenimation, plus l'âge est petit plus le risque de décès est grand.
Ceci est dû d'une part au fait que le rapport entre la dose du venin injectée et la surface corporelle de l'enfant qui est plus élevée et l'immaturité du système de défense de l'enfant d'autre part. Cette explication nous ramène à celle de Habzi 2001.
L'évolution est spontanément favorable pour la classe I, alors que 5.80% des cas de la classe
II décèdent. Les patients hospitalisés en
classe III ont plus de risque d'avoir une évolution
fatale, le taux
de létalité de cette classe est de 47.06%. Le passage
éventuel aux classes II et
III se produit de façon imprévisible et parfois brutalement et cela augmente le risque de décès chez les patients hospitalisés en classe II en cas d'une mauvaise prise en charge.
L'arrêt cardiaque et l'oedème pulmonaire ainsi que le collapsus constituent les causes les plus fréquentes de décès. Nos données rejoignent ceux des littératures internationales, en effet plusieurs hauteurs s'accordent sur ces principaux risques de décès (Bouaziz et al.2008, Umesh et al.2006, Fernandez- Bouaziz. A et al 2002, Goyffon M. et al 1990).
Selon la littérature (Bouaziz 1999 et Nouira 1999) les facteurs de gravité de la piqûre chez l'Homme sont fonction de :
- La famille et de l'espèce : la famille la plus dangereuse est celle des Buthidae. - L'âge de la victime
- La saison : les piqûres les plus redoutables toutes observées en périodes chaudes. - La quantité de venin injecté: ce facteur est en pratique toujours ignorée.
Au niveau de la province médicale d'El kelaa Des Sraghna, les résultats concordent parfaitement avec ces données. En effet, la région où se localise l'hôpital étudié coïncident avec la répartition des espèces scorpioniques les plus dangereuses.
La quantité de venin injecté est étroitement liée à l'apparition de signe de gravité et nous avons montré que l'évolution dépend de manière hautement significative à la classe d'admission.
le maximum de létalité générale est enregistré dans le mois de juin, juillet et août avec un pic en mois de juillet (3.36%), ceci est due à l'intense activité du scorpion dans ces mois.
Conduite à tenir (CAT) :
L'hiérarchisation de l'état du patient à l'admission, qui permet de différencier entre un patient piqué (classe I) et un patient envenimé en état grave (classe III) ou non (classe II), est nécessaire pour une meilleure prise en charge des cas de piqûres et d'envenimations scorpioniques.
La présente étude a révélé une anomalie dans l'application de la conduite à tenir à deux niveaux, le premier est la classification de l'état du patient à l'admission et le second est la prise en charge après hiérarchisation.
Cependant, l'étude de la corrélation entre les classes à l'admission et les différents signes cliniques a montré que les signes observés chez les patients correspondent aux classes dans lesquelles ils sont répertoriés à l'admission. L'envenimation scorpionique est d'évolution rapide et la symptomatologie est polymorphe. Les signes cliniques observables sont d'intensité variable [Goyffon M et al (2002), Goyffon M et al (1982)]. En effet, les signes prédictibles de gravité sont les signes qui apparaissent chez un patient classe II et qui doivent alerter quant à une évolution imminente vers la classe III. Dans le cas de notre étude, la
présence de la tachycardie, fièvre, vomissement, sudation et le priapisme constituait un risque de passage vers la classe III. Aussi, l'étude a montré que l'évolution dépend de manière hautement significative de tous les signes de détresse (classe III) et de certains signes de gravité : SGP, SGS, SGF et SGV (classe II). Ces résultats convergent avec ceux d'études antérieures faisant état d'une forte corrélation entre les classes à l'admission et l'évolution [Hmimou R. et al 2009, Bouaziz M et al (1999), Dittrich K et al (2002), SoulaymaniBencheikh R et al (2005)]. Afin d'améliorer la prise en charge des patients envenimés, il est primordial de sensibiliser le personnel de santé sur la nécessité de la bonne application de la conduite à tenir en cas de piqûre de scorpion, et ce par la généralisation du système d'informations établi par le CAPM et l'instauration d'un système d'audit des décès par envenimation scorpionique.
Au terme de notre étude, nous concluons que la piqûre de scorpion constitue un réel problème de Santé publique. Les piqûres scorpioniques très fréquentes dans cette région d'étude, conduisent à un taux d'envenimation intrahospitalière de 70.72%. Le taux de létalité par envenimation est de 10.73% ce qui est non négligeable.
La population exposée présente un sex-ratio de 0.89 en faveur des femmes. L'analyse montre que le sexe n'a pas d'influence sur l'évolution des personnes hospitalisées, mais l'âge et la classe d'admission sont les facteurs déterminants dans cette évolution.
Si le diagnostic étiologique paraît facile à poser, la prise en charge sanitaire et thérapeutique reste à développer. Le protocole classique, souvent polymédicamenteux et onéreux, doit être remplacé par une conduite rationnelle, fondé sur les données scientifiques.
La conduite à tenir (CAT) doit distinguer les patients piqués sans envenimation et ceux envenimés. Une stratégie nationale de lutte contre les piqûres et les envenimations scorpioniques visant à améliorer le pronostic vital à rationaliser les dépenses sanitaires a été élaborée par le CAPM et proposée au ministre de la Santé. Elle a fait l'objet d'une circulaire ministérielle diffusée à toutes les régions du Royaume. Elle est fondée sur l'adaptation des infrastructures sanitaire pour recevoir les patients piqués, sur la formation du personnel médical et paramédical, et un programme IEC (information/éducation/communication) à l'attention de la population.
Cette stratégie ne fait pas référence au
sérum anti-scorpionique car il n'est plus utilisé dans
la
stratégie Marocaine de lutte contre les piqûres et ce depuis
1998. Les conséquences
économiques et sociales de ce fléau sont loin d'être négligeables et méritent plus d'attention des responsables de la Santé publique dans notre pays.
L'étude écologique et biogéographique des scorpions marocains nécessite un élargissement de plus en plus de la zone d'étude. Ceci doit être complété par une révision minutieuse de la systématique des espèces. De telles connaissances vont permettre de réaliser une cartographie de la répartition des scorpions. Cette cartographie va être d'une extrême importance dans l'élaboration d'une stratégie globale visant la lutte contre les envenimations scorpioniques qui prennent de plus en plus d'ampleur en particulier dans la région étudiée, comme dans d'autres régions semi arides et arides marocaines.
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205
ANNEXES III
ANNEXES IV
ANNEXES V
ANNEXES VI
TABLES STATISTIQUES
ANNEXES VII
TABLE DE ÷2
La table donne la probabilité alpha pour que CHI-DEUX égale ou dépasse une valeur donnée, en fonction du nombre de degrés de liberté (d.d.l.).
á |
|||||||||
0,90 |
0,50 |
0,30 |
0,20 |
0,10 |
0,05 |
0,02 |
0,01 |
0,001 |
|
d.d.l. |
|||||||||
1 |
0,0158 |
0,455 |
1,074 |
1,642 |
2,706 |
3,841 |
5,412 |
6,635 |
10,827 |
2 |
0,211 |
1,386 |
2,408 |
3,219 |
4,605 |
5,991 |
7,824 |
9,210 |
13,815 |
3 |
0,584 |
2,366 |
3,665 |
4,642 |
6,251 |
7,815 |
9,837 |
11,345 |
16,266 |
4 |
1,064 |
3,357 |
4,878 |
5,989 |
7,779 |
9,488 |
11,668 |
13,277 |
18,467 |
5 |
1,610 |
4,351 |
6,064 |
7,289 |
9,236 |
11,070 |
13,388 |
15,086 |
20,515 |
6 |
2,204 |
5,348 |
7,231 |
8,558 |
10,645 |
12,592 |
15,033 |
16,812 |
22,457 |
7 |
2,833 |
6,346 |
8,383 |
9,803 |
12,017 |
14,067 |
16,622 |
18,475 |
24,322 |
8 |
3,490 |
7,344 |
9,524 |
11,030 |
13,362 |
15,507 |
18,168 |
20,090 |
26,125 |
9 |
4,168 |
8,343 |
10,656 |
12,242 |
14,684 |
16,919 |
19,679 |
21,666 |
27,877 |
10 |
4,865 |
9,342 |
11,781 |
13,442 |
15,987 |
18,307 |
21,161 |
23,209 |
29,588 |
11 |
5,578 |
10,341 |
12,899 |
14,631 |
17,275 |
19,675 |
22,618 |
24,725 |
31,264 |
12 |
6,304 |
11,340 |
14,011 |
15,812 |
18,549 |
21,026 |
24,054 |
26,217 |
32,909 |
13 |
7,042 |
12,340 |
15,119 |
16,985 |
19,812 |
22,362 |
25,472 |
27,688 |
34,528 |
14 |
7,790 |
13,339 |
16,222 |
18,151 |
21,064 |
23,685 |
26,873 |
29,141 |
36,123 |
15 |
8,547 |
14,339 |
17,322 |
19,311 |
22,307 |
24,996 |
28,259 |
30,578 |
37,697 |
16 |
9,312 |
15,338 |
18,418 |
20,465 |
23,542 |
26,296 |
29,633 |
32,000 |
39,252 |
17 |
10,085 |
16,338 |
19,511 |
21,615 |
24,769 |
27,587 |
30,995 |
33,409 |
40,790 |
18 |
10,865 |
17,338 |
20,601 |
22,760 |
25,989 |
28,869 |
32,346 |
34,805 |
42,312 |
19 |
11,651 |
18,338 |
21,689 |
23,900 |
27,204 |
30,144 |
33,687 |
36,191 |
43,820 |
20 |
12,443 |
19,337 |
22,775 |
25,038 |
28,412 |
31,410 |
35,020 |
37,566 |
45,315 |
21 |
13,240 |
20,337 |
23,858 |
26,171 |
29,615 |
32,671 |
36,343 |
38,932 |
46,797 |
22 |
14,041 |
21,337 |
24,939 |
27,301 |
30,813 |
33,924 |
37,659 |
40,289 |
48,268 |
23 |
14,848 |
22,337 |
26,018 |
28,429 |
32,007 |
35,172 |
38,968 |
41,638 |
49,728 |
24 |
15,659 |
23,337 |
27,096 |
29,553 |
33,196 |
36,415 |
40,270 |
42,980 |
51,179 |
25 |
16,473 |
24,337 |
28,172 |
30,675 |
34,382 |
37,652 |
41,566 |
44,314 |
52,620 |
26 |
17,292 |
25,336 |
29,246 |
31,795 |
35,563 |
38,885 |
42,856 |
25,642 |
54,052 |
27 |
18,114 |
26,336 |
30,319 |
32,912 |
36,741 |
40,113 |
44,140 |
46,963 |
55,476 |
28 |
18,939 |
27,336 |
31,391 |
34,027 |
37,916 |
41,337 |
45,419 |
48,278 |
56,893 |
29 |
19,768 |
28,336 |
32,461 |
35,139 |
39,087 |
42,557 |
46,693 |
49,588 |
58,302 |
30 |
20,599 |
29,336 |
33,530 |
36,250 |
40,256 |
43,773 |
47,692 |
50,892 |
59,703 |
Exemple : Avec d.d.l. = 3, pour ÷2 = 0,584 la probabilité est á = 0,90.
ANNEXES VIII
TABLE DE L'ECART-REDUIT (LOI NORMALE)
á |
0,00 |
0,01 |
0,02 |
0,03 |
0,04 |
0,05 |
0,06 |
0,07 |
0,08 |
0,09 |
0,00 |
2,576 |
2,326 |
2,170 |
2,054 |
1,960 |
1,881 |
1,812 |
1,751 |
1,695 |
|
0,10 |
1,645 |
1,598 |
1,555 |
1,514 |
1,476 |
1,440 |
1,405 |
1,372 |
1,341 |
1,311 |
0,20 |
1,282 |
1,254 |
1,227 |
1,200 |
1,175 |
1,150 |
1,126 |
1,103 |
1,080 |
1,058 |
0,30 |
1,036 |
1,015 |
0,994 |
0,974 |
0,954 |
0,935 |
0,915 |
0,896 |
0,878 |
0,860 |
0,40 |
0,842 |
0,824 |
0,806 |
0,789 |
0,772 |
0,755 |
0,739 |
0,722 |
0,706 |
0,690 |
0,50 |
0,674 |
0,659 |
0,643 |
0,628 |
0,613 |
0,598 |
0,583 |
0,568 |
0,553 |
0,539 |
0,60 |
0,524 |
0,510 |
0,496 |
0,482 |
0,468 |
0,454 |
0,440 |
0,426 |
0,412 |
0,399 |
0,70 |
0,385 |
0,372 |
0,358 |
0,345 |
0,332 |
0,319 |
0,305 |
0,292 |
0,279 |
0,266 |
0,80 |
0,253 |
0,240 |
0,228 |
0,215 |
0,202 |
0,189 |
0,176 |
0,164 |
0,151 |
0,138 |
0,90 |
0,126 |
0,113 |
0,100 |
0,088 |
0,075 |
0,063 |
0,050 |
0,038 |
0,025 |
0,013 |
La probabilité á s'obtient par addition des nombres inscrits en marge. Exemple : Pour å = 1,960 la probabilité est á = 0,00 + 0,05 = 0,05.
Table pour les petites valeurs de la probabilité
á 0,001 0,000 1 0,000 01 0,000 001 0,000 000 1 0,000 000 01 10-9
å 3,29053 3,89059 4,41717 4,89164 5,32672 5,73073 6,10941
(*) D'après Fisher et Yates, Statistical tables for biological, agricultural, and medical research (Olivier and Boyd, Edinburgh) avec l'aimable autorisation des auteurs et des éditeurs.
ANNEXES IX
TABLE DU T DE STUDENT
La table donne la probabilité alpha pour que t égale ou dépasse, en valeur absolue une valeur donnée, en fonction du nombre de degrés de liberté (d.d.l.).
á |
|||||||||
0,90 |
0,50 |
0,30 |
0,20 |
0,10 |
0,05 |
0,02 |
0,01 |
0,001 |
|
d.d.l. |
|||||||||
1 |
0,158 |
1,000 |
1,963 |
3,078 |
6,314 |
12,706 |
31,821 |
63,657 |
636,61 |
9 |
|||||||||
2 |
0,142 |
0,816 |
1,386 |
1,886 |
2,920 |
4,303 |
6,965 |
9,925 |
31,598 |
3 |
0,137 |
0,765 |
1,250 |
1,638 |
2,353 |
3,182 |
4,541 |
5,841 |
12,924 |
4 |
0,134 |
0,741 |
1,190 |
1,533 |
2,132 |
2,776 |
3,747 |
4,604 |
8,610 |
5 |
0,132 |
0,727 |
1,156 |
1,476 |
2,015 |
2,571 |
3,365 |
4,032 |
6,869 |
6 |
0,131 |
0,718 |
1,134 |
1,440 |
1,943 |
2,447 |
3,143 |
3,707 |
5,959 |
7 |
0,130 |
0,711 |
1,119 |
1,415 |
1,895 |
2,365 |
2,998 |
3,499 |
5,408 |
8 |
0,130 |
0,706 |
1,108 |
1,397 |
1,860 |
2,306 |
2,896 |
3,355 |
5,041 |
9 |
0,129 |
0,703 |
1,100 |
1,383 |
1,833 |
2,262 |
2,821 |
3,250 |
4,781 |
10 |
0,129 |
0,700 |
1,093 |
1,372 |
1,812 |
2,228 |
2,764 |
3,169 |
4,587 |
11 |
0,129 |
0,697 |
1,088 |
1,363 |
1,796 |
2,201 |
2,718 |
3,106 |
4,437 |
12 |
0,128 |
0,695 |
1,083 |
1,356 |
1,782 |
2,179 |
2,681 |
3,055 |
4,318 |
13 |
0,128 |
0,694 |
1,079 |
1,350 |
1,771 |
2,160 |
2,650 |
3,012 |
4,221 |
14 |
0,128 |
0,692 |
1,076 |
1,345 |
1,761 |
2,145 |
2,624 |
2,977 |
4,140 |
15 |
0,128 |
0,691 |
1,074 |
1,341 |
1,753 |
2,131 |
2,602 |
2,947 |
4,073 |
16 |
0,128 |
0,690 |
1,071 |
1,337 |
1,746 |
2,120 |
2,583 |
2,921 |
4,015 |
17 |
0,128 |
0,689 |
1,069 |
1,333 |
1,740 |
2,110 |
2,567 |
2,898 |
3,965 |
18 |
0,127 |
0,688 |
1,067 |
1,330 |
1,734 |
2,101 |
2,552 |
2,878 |
3,922 |
19 |
0,127 |
0,688 |
1,066 |
1,328 |
1,729 |
2,093 |
2,539 |
2,861 |
3,883 |
20 |
0,127 |
0,687 |
1,064 |
1,325 |
1,725 |
2,086 |
2,528 |
2,845 |
3,850 |
21 |
0,127 |
0,686 |
1,063 |
1,323 |
1,721 |
2,080 |
2,518 |
2,831 |
3,819 |
22 |
1,127 |
0,686 |
1,061 |
1,321 |
1,717 |
2,074 |
2,508 |
2,819 |
3,792 |
23 |
0,127 |
0,685 |
1,060 |
1,319 |
1,714 |
2,069 |
2,500 |
2,807 |
3,767 |
24 |
0,127 |
0,685 |
1,059 |
1,318 |
1,711 |
2,064 |
2,492 |
2,797 |
3,745 |
25 |
0,127 |
0,684 |
1,058 |
1,316 |
1,708 |
2,060 |
2,485 |
2,787 |
3,725 |
26 |
0,127 |
0,684 |
1,058 |
1,315 |
1,706 |
2,056 |
2,479 |
2,779 |
3,707 |
27 |
0,127 |
0,684 |
1,057 |
1,314 |
1,703 |
2,052 |
2,473 |
2,771 |
3,690 |
28 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,311 |
1,699 |
2,045 |
2,462 |
2,756 |
3,659 |
29 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,310 |
1,697 |
2,042 |
2,457 |
2,750 |
3,646 |
30 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,310 |
1,697 |
2,042 |
2,457 |
2,750 |
3,646 |
8 |
0,126 |
0,674 |
1,036 |
1,282 |
1,645 |
1,960 |
2,326 |
2,576 |
3,291 |
Exemple : Avec d.d.l. = 10, pour t = 2,228 la probabilité est á = 0,05
TABLE DU COEFFICIENT DE CORRELATION
La table indique la probabilité á pour que le coefficient de corrélation égale ou dépasse,
en valeur absolue, une valeur donnée r, c'est-à-dire la probabilité extérieure de liberté (d.d.l.).
á |
0,10 |
0,05 |
0,02 |
0,01 |
|
d.d.l |
|||||
1 |
0,9877 |
0,9969 |
0,9995 |
0,9999 |
|
2 |
0,9000 |
0,9500 |
0,9800 |
0,9900 |
|
3 |
0,8054 |
0,8783 |
0,9343 |
0,9587 |
|
4 |
0,7293 |
0,8114 |
0,8822 |
0,9172 |
|
5 |
0,6694 |
0,7545 |
0,8329 |
0,8745 |
|
6 |
0,6215 |
0,7067 |
0,7887 |
0,8343 |
|
7 |
0,5822 |
0,6664 |
0,7498 |
0,7977 |
|
8 |
0,5494 |
0,6319 |
0,7155 |
0,7646 |
|
9 |
0,5214 |
0,6021 |
0,6851 |
0,7348 |
|
10 |
0,4973 |
0,5760 |
0,658 1 |
0,7079 |
|
11 |
0,4762 |
0,5529 |
0,6339 |
0,6835 |
|
12 |
0,4575 |
0,5324 |
0,6120 |
0,6614 |
|
13 |
0,4409 |
0,5139 |
0,5923 |
0,6411 |
|
14 |
0,4259 |
0,4973 |
0,5742 |
0,6226 |
|
15 |
0,4124 |
0,4821 |
0,5577 |
0,6055 |
|
16 |
0,4000 |
0,4683 |
0,5425 |
0,5897 |
|
17 |
0,3887 |
0,4555 |
0,5285 |
0,5751 |
|
18 |
0,3783 |
0,4438 |
0,5155 |
0,5614 |
|
19 |
0,3687 |
0,4329 |
0,5034 |
0,5487 |
|
20 |
0,3598 |
0,4227 |
0,4921 |
0,5368 |
|
25 |
0,3233 |
0,3809 |
0,4451 |
0,4869 |
|
30 |
0,2960 |
0,3494 |
0,4093 |
0,4487 |
|
35 |
0,2746 |
0,3246 |
0,3810 |
0,4182 |
|
40 |
0,2573 |
0,3044 |
0,3578 |
0,3932 |
|
45 |
0,2428 |
0,2875 |
0,3384 |
0,3721 |
|
50 |
0,2306 |
0,2732 |
0,3218 |
0,3541 |
|
60 |
0,2108 |
0,2500 |
0,2948 |
0,3248 |
|
70 |
0,1954 |
0,2319 |
0,2737 |
0,3017 |
|
80 |
0,1829 |
0,2172 |
0,2565 |
0,2830 |
|
90 |
0,1726 |
0,2050 |
0,2422 |
0,2673 |
|
100 |
0,1638 |
0,1946 |
0,2301 |
0,2540 |
Exemple : Avec d.d.l. = 30, pour r = 0,3494 la probabilité est á = 0,05.
ANNEXES X
TABLE DU T DE STUDENT
La table donne la probabilité alpha pour que t égale ou dépasse, en valeur absolue une valeur donnée, en fonction du nombre de degrés de liberté (d.d.l.).
á |
|||||||||
0,90 |
0,50 |
0,30 |
0,20 |
0,10 |
0,05 |
0,02 |
0,01 |
0,001 |
|
d.d.l. |
|||||||||
1 |
0,158 |
1,000 |
1,963 |
3,078 |
6,314 |
12,706 |
31,821 |
63,657 |
636,61 |
9 |
|||||||||
2 |
0,142 |
0,816 |
1,386 |
1,886 |
2,920 |
4,303 |
6,965 |
9,925 |
31,598 |
3 |
0,137 |
0,765 |
1,250 |
1,638 |
2,353 |
3,182 |
4,541 |
5,841 |
12,924 |
4 |
0,134 |
0,741 |
1,190 |
1,533 |
2,132 |
2,776 |
3,747 |
4,604 |
8,610 |
5 |
0,132 |
0,727 |
1,156 |
1,476 |
2,015 |
2,571 |
3,365 |
4,032 |
6,869 |
6 |
0,131 |
0,718 |
1,134 |
1,440 |
1,943 |
2,447 |
3,143 |
3,707 |
5,959 |
7 |
0,130 |
0,711 |
1,119 |
1,415 |
1,895 |
2,365 |
2,998 |
3,499 |
5,408 |
8 |
0,130 |
0,706 |
1,108 |
1,397 |
1,860 |
2,306 |
2,896 |
3,355 |
5,041 |
9 |
0,129 |
0,703 |
1,100 |
1,383 |
1,833 |
2,262 |
2,821 |
3,250 |
4,781 |
10 |
0,129 |
0,700 |
1,093 |
1,372 |
1,812 |
2,228 |
2,764 |
3,169 |
4,587 |
11 |
0,129 |
0,697 |
1,088 |
1,363 |
1,796 |
2,201 |
2,718 |
3,106 |
4,437 |
12 |
0,128 |
0,695 |
1,083 |
1,356 |
1,782 |
2,179 |
2,681 |
3,055 |
4,318 |
13 |
0,128 |
0,694 |
1,079 |
1,350 |
1,771 |
2,160 |
2,650 |
3,012 |
4,221 |
14 |
0,128 |
0,692 |
1,076 |
1,345 |
1,761 |
2,145 |
2,624 |
2,977 |
4,140 |
15 |
0,128 |
0,691 |
1,074 |
1,341 |
1,753 |
2,131 |
2,602 |
2,947 |
4,073 |
16 |
0,128 |
0,690 |
1,071 |
1,337 |
1,746 |
2,120 |
2,583 |
2,921 |
4,015 |
17 |
0,128 |
0,689 |
1,069 |
1,333 |
1,740 |
2,110 |
2,567 |
2,898 |
3,965 |
18 |
0,127 |
0,688 |
1,067 |
1,330 |
1,734 |
2,101 |
2,552 |
2,878 |
3,922 |
19 |
0,127 |
0,688 |
1,066 |
1,328 |
1,729 |
2,093 |
2,539 |
2,861 |
3,883 |
20 |
0,127 |
0,687 |
1,064 |
1,325 |
1,725 |
2,086 |
2,528 |
2,845 |
3,850 |
21 |
0,127 |
0,686 |
1,063 |
1,323 |
1,721 |
2,080 |
2,518 |
2,831 |
3,819 |
22 |
1,127 |
0,686 |
1,061 |
1,321 |
1,717 |
2,074 |
2,508 |
2,819 |
3,792 |
23 |
0,127 |
0,685 |
1,060 |
1,319 |
1,714 |
2,069 |
2,500 |
2,807 |
3,767 |
24 |
0,127 |
0,685 |
1,059 |
1,318 |
1,711 |
2,064 |
2,492 |
2,797 |
3,745 |
25 |
0,127 |
0,684 |
1,058 |
1,316 |
1,708 |
2,060 |
2,485 |
2,787 |
3,725 |
26 |
0,127 |
0,684 |
1,058 |
1,315 |
1,706 |
2,056 |
2,479 |
2,779 |
3,707 |
27 |
0,127 |
0,684 |
1,057 |
1,314 |
1,703 |
2,052 |
2,473 |
2,771 |
3,690 |
28 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,311 |
1,699 |
2,045 |
2,462 |
2,756 |
3,659 |
29 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,310 |
1,697 |
2,042 |
2,457 |
2,750 |
3,646 |
30 |
0,127 |
0,683 |
1,055 |
1,310 |
1,697 |
2,042 |
2,457 |
2,750 |
3,646 |
8 |
0,126 |
0,674 |
1,036 |
1,282 |
1,645 |
1,960 |
2,326 |
2,576 |
3,291 |
Exemple : Avec d.d.l. = 10, pour t = 2,228 la probabilité est á = 0,05
TABLE DU F DE FISHER
Table : loi (test unilatéral) á = 0.05
Les tables conçues pour un test unilatéral donnent les probabilités á que F soit supérieur à une valeur donnée en tenant des degrés de libertés de chaque échantillon K1 et K2.
Si le test est bilatéral il faut multiplier le risque obtenu par deux.
K1 |
|||||||||||||||||
K2 |
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
15 |
20 |
25 |
30 |
40 |
50 |
8 |
5 |
6.61 |
5.79 |
5.41 |
5.19 |
5.05 |
4.95 |
4.88 |
4.82 |
4.77 |
4.74 |
4.62 |
4.56 |
4.52 |
4.50 |
4.46 |
4.44 |
4.37 |
6 |
5.99 |
5.14 |
4.76 |
4.53 |
4.39 |
4.28 |
4.21 |
4.15 |
4.10 |
4.06 |
3.94 |
3.87 |
3.83 |
3.81 |
3.77 |
3.75 |
3.67 |
7 |
5.59 |
4.74 |
4.35 |
4.12 |
3.97 |
3.87 |
3.79 |
3.73 |
3.68 |
3.64 |
3.51 |
3.44 |
3.40 |
3.38 |
3.34 |
3.32 |
3.23 |
8 |
5.32 |
4.46 |
4.07 |
3.84 |
3.69 |
3.58 |
3.50 |
3.44 |
3.39 |
3.35 |
3.22 |
3.15 |
3.11 |
3.08 |
3.04 |
3.02 |
2.93 |
9 |
5.12 |
4.26 |
3.86 |
3.63 |
3.48 |
3.37 |
3.29 |
3.23 |
3.18 |
3.14 |
3.01 |
2.94 |
2.89 |
2.86 |
2.83 |
2.80 |
2.71 |
10 |
4.96 |
4.10 |
3.71 |
3.48 |
3.33 |
3.22 |
3.14 |
3.07 |
3.02 |
2.98 |
2.85 |
2.77 |
2.73 |
2.70 |
2.66 |
2.64 |
2.54 |
15 |
4.54 |
3.68 |
3.29 |
3.06 |
2.90 |
2.79 |
2.71 |
2.64 |
2.59 |
2.54 |
2.40 |
2.33 |
2.28 |
2.25 |
2.20 |
2.18 |
2.07 |
20 |
4.35 |
3.49 |
3.10 |
2.87 |
2.71 |
2.60 |
2.51 |
2.45 |
2.39 |
2.35 |
2.20 |
2.12 |
2.07 |
2.04 |
1.99 |
1.97 |
1.84 |
25 |
4.24 |
3.39 |
2.99 |
2.76 |
2.60 |
2.49 |
2.40 |
2.34 |
2.28 |
2.24 |
2.09 |
2.01 |
1.96 |
1.92 |
1.87 |
1.84 |
1.71 |
30 |
4.17 |
3.32 |
2.92 |
2.69 |
2.53 |
2.42 |
2.33 |
2.27 |
2.21 |
2.16 |
2.01 |
1.93 |
1.88 |
1.84 |
1.79 |
1.76 |
1.62 |
40 |
4.08 |
3.23 |
2.84 |
2.61 |
2.45 |
2.34 |
2.25 |
2.18 |
2.12 |
2.08 |
1.92 |
1.84 |
1.78 |
1.74 |
1.69 |
1.66 |
1.51 |
50 |
4.03 |
3.18 |
2.79 |
2.56 |
2.40 |
2.29 |
2.20 |
2.13 |
2.07 |
2.03 |
1.87 |
1.78 |
1.73 |
1.69 |
1.63 |
1.60 |
1.44 |
100 |
3.94 |
3.09 |
2.70 |
2.46 |
2.31 |
2.19 |
2.10 |
2.03 |
1.97 |
1.93 |
1.77 |
1.68 |
1.62 |
1.57 |
1.52 |
1.48 |
1.28 |
8 |
3.84 |
3.00 |
2.60 |
2.37 |
2.21 |
2.10 |
2.01 |
1.94 |
1.88 |
1.83 |
1.67 |
1.57 |
1.51 |
1.46 |
1.39 |
1.35 |
1.00 |
Exemple :
K1 230 et k2 2 40
- Il a 5 chances sur 100 pour que F soit supérieur à 1.74 et 2.5 chances sur 100 pour que F soit supérieur à 1.94.
- Une valeur observée de F0 égale 1.75 permet de rejeter H0 avec p<5% si le test est unilatéral (cas de l'analyse variance) et ne permet pas de rejeter Ho si le test est bilatéral.
- Une valeur observée de F =1.95 permet de rejeter H0 avec p<2.5% si le test est unilatéral et p<5% si le test est bilatéral