Liste des acronymes
BCPi : Bois de
Chêne Point i (i : No de station allant de 1 à
7)
CE : Conductivité
électrique
CEE : Communauté Economique
Européenne
Cl50 96h :
Concentration létale pour 50% des individus, mesurée après
un essai d'une durée de 96 heures
COHPEDA : Collectif Haïtien
pour la Protection de l'Environnement et un développement
alternatif
CV : Coefficient de variation
DCO : Demande chimique en
oxygène
ENTPE : École Nationale des
Travaux Publics de l'État (France)
EPA : Environmental Protection
Agency
FAMV : Faculté d'Agronomie et
de Médecine Vétérinaire
FDS : Faculté des
Sciences
GPS : Global Positioning System
IC : Intervalle de confiance
IHSI : Institut Haïtien de
Statistique et d'Informatique
INSA : Institut National des Sciences
Appliquées
LAEPSI : Laboratoire d'Analyse
Environnementale des Procédés et Systèmes Industriels.
LAQUE : Laboratoire de la Qualité
de l'Eau et de l'Environnement
L.S.E : Laboratoire des sciences de
l'environnement
MATE : Ministère de
l'aménagement du territoire et l'environnement
MEEGE : Master Ecotoxicologie Environnement
et Gestion des Eaux
MTPTC : Ministère des travaux
publics, Transport et Communication
OD : Oxygène dissous
OSAMH : Organisme de Surveillance
et d'Aménagement du Morne l'Hôpital
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le Développement
RNE : Ressources Naturelles et
Environnement
STD : Solides totaux dissous
STEP : Station
d'épuration
UEH : Université d'Etat
d'Haïti
UniQ : Université
Quisqueya
URE : Unité de Recherche en
Environnement
UTSIG : Unité de
Télédétection et de Systèmes d'Information
Géographique
WTW : Wissenschaftlich Technische
Werkstätten
I. INTRODUCTION
1.1 MISE EN
CONTEXTE
Au cours des récentes décennies, la plupart des
écosystèmes terrestres et aquatiques ont été
modifiés sous l'effet de la pression grandissante due aux
activités humaines (Vitousek et al, 1997 ; Valiela et Bowen,
2001). Les perturbations dans le cycle des nutriments, les changements dans la
structure et le fonctionnement de la communauté biotique et le
déséquilibre biologique relatifs au rejet continu de substances
chimiques dans les écosystèmes aquatiques (Karr, 1991), font
encourir des risques d'ordres sanitaire, écotoxicologique et
économique (MTPTC, 1998). La pollution de l'eau affecte aussi bien les
pays industrialisés que ceux dits en développement (Kebiche et
al, 1999).
1.2 PROBLEMATIQUE
Dans beaucoup de pays, les eaux de surface telles les
rivières servent souvent de milieu récepteur pour les
déchets provenant des zones résidentielles, des industries, et
des établissements manufacturiers (Scott et al, 2003). Au
niveau de la baie de Port-au-Prince (Haïti), les eaux pluviales de
même que les eaux usées collectées dans cet espace urbain
sont transportées dans des canaux de drainage à ciel ouvert et
directement déversées dans la mer sans aucun traitement
préalable (Emmanuel et Azaël, 1998). Les zones
côtières sont donc aujourd'hui en train d'être
polluées. En témoignent la modification de l'environnement
mettant en danger les benthiques et les pélagiques, la destruction des
zones de reproduction des poissons, la mort progressive des coraux (Holly et
David, 1999).
Une étude réalisée par Vermande et
Raccurt (2001) sur les trois principaux écosystèmes de la baie de
Port-au-Prince : « les récifs coralliens, les herbiers de
phanérogames et la mangrove », montre qu'ils sont très
perturbés en raison des facteurs humains, bioclimatiques et
géophysiques. Sur 47 espèces recensées, un pourcentage
significatif de coraux sont morts à cause de la sédimentation et
la prolifération d'algues brunes. C'est le phénomène de
l'eutrophisation du milieu marin, dû à la charge polluante des
effluents de la ville de Port-au-Prince, lesquels aboutissent inexorablement
à la baie.
En effet, l'azote et le phosphore jouent un rôle majeur
dans l'eutrophisation (Elser et al., 1990 ; Horne et Goldman, 1994 ;
Zimmo et al, 2004). De plus, certaines formes de ces substances
nutritives sont toxiques même à des concentrations relativement
faibles. A titre d'exemple, l'azote ammoniacal est toxique autour de 0,5 mg/L
pour les organismes aquatiques supérieurs tels les poissons (Zimmo et
al, 2004), tandis qu'une teneur en phosphore supérieure
à 0,5 mg/L constitue un indice de pollution (Rodier, 1996). Cependant,
les concentrations respectives de ce dernier, de faible à forte, varient
de 12 à 50 mg/L et de 4 à 15 mg/L dans les eaux usées
domestiques (Metcalf et Eddy, 1991).
Dans ce contexte, la présente étude se propose
de faire la caractérisation des substances azotées et
phosphatées des eaux usées de la ravine Bois de Chêne.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une réflexion
initiée depuis bientôt cinq (5) ans, sur les
caractéristiques physico-chimiques et écotoxicologiques des
effluents liquides des canaux de drainage de la ville de Port-au-Prince.
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